Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-07-12
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 juillet 1914 12 juillet 1914
Description : 1914/07/12 (A34,N12027). 1914/07/12 (A34,N12027).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172193z
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/12/2020
34* Haut r- W* 12,62? (S Pages) S CraflBies — HUTOffl Wl WITB — S CCTIIIBM (& Pageal Hmanche 12 Miel 1914
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Le Petit Havre
OBGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
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REDACTKUR EN CHEF
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Téléphone l 141.80
Secrétaire Général: TH. VALLÈS
Rédaction, 35, rue Fontenelle - Tél. 7.60
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AU HAVRE..BUREAU DU JOURNAL, 112, bout* de Strasoourg.
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A PARIS. X. sTR î seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
le p£TlT HA VUE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
ABONNEMENTS TROIS Mois Six Mois UN An
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure, «
l’Oise et la Somme 460 * S Fr.
Autres Départements..,...,,, G Fr. M.M. SO 3-9 »
Union Postale. ÎO » 30 Fr. -40 »
On s'abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de Francs
AFFAIRES JHUNICIPALES
Le Dépistage de la Tuberculose
à l’Ecole
Dans tm récent article sur le projet de
loi organisant l’inspection médicale sco-
laire, — projet présenté par le gouverne-'
ment et dont M. Gilbert Laurent est le rap-
porteur,— nous disions que cette inspec-
tion avait été dès longtemps organisée au
Havre, paf les soins du Bureau Municipal
d’hygiène, et nous ajoutions que, par l’usage
du carnet « anthropopédagogique », on ar-
riverait à renseigner très exactement les pa-
rents sur l’état sanitaire de leurs enfants et
aussi à dépister certaines maladies, comme
la tuberculose, qui exercent tarit de ra-
vages.
L’école primaire peut et doit devenir en
effet le premier et le plus solide échelon de
la prophylaxie de la tuberculose chez l’en-
fant arrivé à l’âge scolaire, et c’est ce
qu’expliquait naguère M. le docteur Dufes-
tel, médecin inspecteur des écoles de Paris,
dans une intéressante étude qu’il publiait
dans la Revue Municipale.
« G’est seulement à l’école, disait-il.qu’il
est possible de pratiquer des examens mé-
thodiques et réguliers de tous les enfants,
garçons et filles, examens permettant un
diagnostic précoce et un dépistage sérieux
de la tuberculose latente. »
En effet, avant que les enfants aient at-
teint l’âge scolaire, les parents ne les con-
duisent guère au médecin que dans les cas
de maladie évidente. Or les symptômes de
la tuberculose sont le plus souvent dissi-
mulés ; et c’est pourquoi l’inspection médi-
cale scolaire peut intervenir fort à propos
et avec efficacité.
Il est bien évident que le premier souci
de l’autorité municipale et dô l’autorité
académique doit être de mettre à la dispo-
sition des jeunes enfants des écoles vastes
2t salubres, où Pair et la lumière pénè-
trent à flots. Et il importe aùssi d’assurer la
ventilation des.elabses{ :nori pari seulement
d’une façon inrerriiîCterifér mais bien d’une
manière continue et régulière, même pen-
dant la présence des élèves. Et puis, le
mobilier scolaire doit être établi avec un
soin tout particulier, pour que les enfants,
pendant leur travail, ne soient pas con-
traints à une attitude gênée qui leur impose
une respiration anormale.
Enfin l’éducation physique étant un
moyen prophylactique sérieux contre la tu-
berculose, les enfants devraient être en-
traînés à une gymnastique rationnelle al- :
ternant avec des jeux en plein air, puisque*
« le jeu est pour l’enfant un excellent exer-
cice respiratoire qui, pratiqué au grand
air, donne le maximum d’effets utiles. »
; Et c’est'ainsi que la tuberculose peut
souvent être évité dans les écoles.
4 - ' • Sft - • : • J - • . - -
Mais si le médecin inspecteur a décou-
vert des symptômes de tuberculose chez un
ou plusieurs sujets ?
Tout d’abord,-M. le docteur Dufestel esti-
me que la tuberculose pulmonaire, ouverte
et contagieuse, est un cas très rare à l’école
primaire et que le nombre d’enfants à éloi-
gner de ce chef est extrêmement restreint.
Par contre, les tuberculoses latentes : tu-
berculeux du type Gfancher, enfants at-
teints d’adénites tuberculeuses ou de tuber-
pulose osseuse (coxalgie, arthrite, mai de
Pott), sont nombreuses. Si, pour cette der-
nière catégorie d’élèves qui, étant guéris,
ne présentent aucun danger de contagion,
toute intervention active paraît difficile,
pour lés autres il est possible de faire oeu-
vre utile.
En améliorant l’ordinaire des cantines
scolaires par l’adjonction d’un supplément
de viande de cheval crue et râpée, en fai-
sant exécuter systématiquement au grand
air des exercices de rééducation des orga-
nes de la respiration, M. le docteur Dufestel
est arrivé à des résultats excellents. Et,
encore bien que l’école de plein air soit un
organisme nouveau qui n’a pu faire encore
toutes ses preuves, M. le docteur Dufestel
ne doute pas que l’essai tenté actuellement
àMortain, pour trente enfants du 20e arron-
dissement de Paris, donnera toute satisfac-
tion.
Peut-être un essai de ce genre, avec ré-
gime d’externat, serait il possible au Havre,
à la forêt de Montgeon. Il suffirait, semble-
t-il, d’une institution permanente, assez
comparable aux Colonies de vacances jour-
nalières qui existent déjà, et l’école de
.plein air se trouverait réalisée. ,
La question mérite examen. Nous nous
permettons de la signaler à l’attention du
Conseil municipal.
TH. VALLÉE.
LE PARLEMENT
Impressions de Sêanee
(01 NOTR* OORBSSPDNUAirr rARTiCUUBX)
Paris, U juillet.
La Chambre à continué ce matin à rétablir
la plupart des articles de la loi de finances
supprimés par le Sénat, .et comme la Com-
mission des finances du Sénat a, de son
côté, officieusement rejeté les nouvelles mo-
difications apportées par la Chambre, il faut
s’attendre à un conflit aussi long et aussi
pénible que possible entre le Palais-Bourbon
et le Luxembourg.
Le budget est appelé sans doute, lundi, à
faire jusqu'à une heure avancée de la nuit
plusieurs fois le trajet entre les deux Cham-
brés, ce qui permettra à nos honorables de
ne pas rentrer chez eux et de se rendre di-
rectement à ia revue du 14 Joiilet.
Où nous mènera ce jeu-là qui se renou-
velle depuis quelques années à cette épo-
que? Il n’êst ni sérieux, ni digne d’assem-
blées qui voudraient les intérêts du pays. Il
faut regretter sincèrement que l’on n’ait pas
plus prêté d’attention à la proposition de M.
Brôusse tendant à voter cinq douzièmes pro-
visoires et à taire du budget de 1914 le bud-
get de 1913 que l’on pourrait examiner avec
maturité à la rentrée d’octobre.
Mais ce serait trop simble et trop logique
à la fois pour que ia Chambre s’arrêtât à ce
parti.
Dans l’après-midi, la Chambre, après avoir
adopté sans modifications le projet de loi re-
latif à l’indigénat retour du Sénat, a repris
la discussion des articles 7 à 27 de la loi de
finances relatifs à l’impôt général sur le re-
venu.
M. L. Dubois a demandé la disjonction de
ces articles, estimant que le projet n’a pas
été suffisamment étudié. L’orateur, qui a été
fort long, n’a fait que répéter ce qui avait
été déjà dit. Néanmoins, il faut lui savoir gré
de ses bonnes intentions.
M. Clémentel, rapporteur général, s’est
efforcé de prouver que tout ce qui avait été
fait par ia Chambre et le Sénat était excel-
lent et mûrement étudié.
Ce n’est pas l’opinion de M. Dutreil qui
insiste pour ia disjonction, combattue natu-
rellement par le ministre des finances.
Bien entendu, la Chambre, à une grande
majorité, s’est ralliée à l’opinion de ce der-
nier. :
Demain dimanche on abordera la discus-
sion des articles, des amendements et des
contre-projets. Le chiffre en est formidable.
* T. H,
CHAMBRE DES DEPUTES
'Séances du 11 juillet
(Séance du matin)
La Chambre a tenu séance hier matin,
sous la présidence de M. Viollette, vice-
président.
Une Rectification au procès-verbal
Sur le procès-verbal de la séance de ven-
dredi, M. Emmanuel Brousse a présenté
une rectification trop amusante pour n’être
pas reproduite ; nous la donnons telle
qu’elle figure au Compte rendu analytique of-
ficiel.
M. EMMANUEL BROUSSE : Après une phrase
prononcée par moi sur les responsabilités de
l’Administration, je lis, au Journal officiel : « (Ap-
plaudissements sur les bancs de la gauche radi-
cale, de la fédération républicaine, des répub i-
cains de gauche, de la gauche démocratique, de
l’action libéraiè, des droites et des députes non
inscrits aux groupes. — Interruptions sur les
bancs du part) socialiste, des républicains socia-
listes et du parti républicain radical et radical so-
cialiste). »
Je trouve que c’est trop pour un seul homme,
et comme membre de la Commission des écono-
mies, je demande qu’on économise le temps des
sténographes, des typographes, la place au Jour-
nal officiel et l'argent des contribuables. (Applau-
dissements).
M. Clémentel, rapporteur général : J’ai
remarqué que les applaudissements inscrits
comme provenant du secteur de la gauche
radicale émanaient de membres da la droite
qui étaient venus s’asseoir dans ce secteur.
M. Lenoir ; On ~ devrait bien revenir à
l’ancienne méthode I (Applaudissements à
gauche, an centre et a droite. (Très bien 1
Très bien 1).
LÀ LOI DE FINANCES
La Chambre a adopté ensuite, un cer-
tain nombre d’articles de la loi des finances.
Elle a remis à l'après-midi, la discus-
sion des articles relatifs à l'impôt sqr le re-
venu.
Une longue et confuse discussion s’est éle-
vée an snjet de l’impôt sur la licence des
débits de boissons.
On sait que la Chambre avait voté la sup-
pression de cet impôt, qne le Sénat rétablit
ensuite,en supprimant seulement la licence
pour les débitants de boissons hygiéniques.
Les débats à ce sujet ont été également
renvoyés à l’après-midi.
(Séance de l'après-midi)
M. Paul Deschanel préside.
Le président annonce le résultat du poin-
tage an malin sur l’amendement Breton, re-
latif à la suppréssion de la licence. Cet amen-
dement, qui réserve le bénéfice de cette
suppression aux débitants ne vendqpt nas
de DOIS softs aTcoofïqTies, esFaaopiepar
voix contre 221. *
M. Lasies lit l'exposé des motifs d’une
proposition de loi présentée par lui ia veille.
Cette proposition tend à établir l'impôt au-
tomatique suc le revenn par ' l’extension du
timbre proportionnel aux payements de
toute nature snpérienrs à 10 francs.
L’orateur demande l’urgence.
M. Stern : Je demande à M. Lasies de re-
noncer à l’urgence et d’accepter le renvoi à
ia Commission du budget qui présente le
même avantage.
M. Lasies accepte le renvoi, d’antant pins
qne déjà, sur des propositions analogues de
lni-même et de M. Paschal-Grousset, la
Chambre a deux fois déclaré l’urgence.
La proposition est renvoyée à Ta Commis-
sion.
L’indigénat en Algérie
M. Albin Rozet lit un rapport sur le pro-
jet de loi modifié par le Sénat relatif à l’in-
digénat en Algérie.
L’urgence est déclarée et le projet adopté.
La Chambre adopte également sans débat
le projet portant répartition du fonds de
subventions destiné à venir en aide aux dé-
partements.
LA LOI DE FINANCES
- L’Impôt sur le Revenu
M. le président appelle la discussion des
articles 7 à 27 (impôt général sur le revenn).
M. L. Dubois demande la disjonction des
articles.
M. le rapporteur général rappelle qne,
dans l’ancien régime, nn grand seigneur, ré-
pondant à nn grand ministre, disait : « La
noblesse sert l’Etat par son épée, l’Eglise
par ses prières et le peuple par son argent.
(Applaudissements à gauche.)
La Révolution a changé tout cela. Mais il
faut achever son oeuvre de justice et faire
en sorte que, d’après le principe qu’elle a
posé, chacun paie selon ses facultés. (Ap-
plaudissements sur divers bancs.)
hL Dutreil dit qu’une loi de cette impor-
tance doit être discutée en dehors de la loi de
finances, à moins de circonstances tout à fait
exceptionnelles.
L’orateur insiste pour que la Chambre se
réserve le loisir d’étadier un autre mode de
taxation do la fortune acquise et pour qu’elle
voté la disjonction. (Applaudissements à
droite),
M. le Ministre des finances combat la
disjonction. 11 répond à cet argument que
les dispositions proposées ne seraient pas
suffisamment connues.
L’impôt.sur le revenn est dans le domaine
de la discussion depuis bientôt 10 ans.
Ce n’est pas au moment où le projet re-
vient devant la Chambre entouré de tontes
les gaianties d’examen, qu’on peut préten-
dre qu’il n’a pas été étudié. -(Applaudisse-
ments).
La Commission du budget ne s’est pas con-
tentée de son propre examen. Elle a pris
l’avis de la .Commission de législation fisca-
le, qui s’est prononcée, au fond, sur le pro-
jet et sur son incorporation dans la loi de
finances.
Le texte adopté par.le Sénat ne diffère pas
sensiblement du texte de la Chambre.’
Le Sénat a adopté des amendements qui
renfoicent les garanties dues aux contribua-
bles. ,
Les atténuations pour charges de famille
ont été étendues également par le Sénat.
Dans le système qui est soumis à la Cham-
bre, on accorde au contribuable deux mois
pour taire sa déclaration.
S’il ne l’a pas laite, on lui accorde encore
un délai d’un mois avant de le taxer d’office.
Pent-on dire que le contribuable qui n’a
pas obéi à cet avis n’est pas nn contribuable
récalcitrant ? (Interruptions à droite).
Il n’y a pas de pénalité attachée au défaut
de déclaration. Mais le contribuable qui.
n’aura pas fait sa déclaration sera privé de
certains avantagés. (Applaudissements à
gauche).
La gouvernement demande à* la Chambre
de repousser la disjonction du projet qui a
pour but de procurer, en 1913, des resssour-
ces appréciables an Trésor.
D’autre part, si l’incorporation n’était pas
maintenue, la réforme générale de l’impôt
sur le revenu serait retardée d’une année.
M. Nouions : L’application du projet sera
la meilleure justification de l’impôt sur le
revenu.fifepplaudissements à gauche).'
Ce n’est pas une question de forme qui Se
pose, c’est une question de principe, li vaut
fhîeux seprônOncefCatêgonquement sur le
fondée (Applaudissements à gauche).
M. Magnaudié dit que le projet qui re-
vient du $ènat doit produire 30 à 80 millions,
La réforme de l’impôt votée en 1909 paraît
bien pâle en présence d’an budget de cinq
milliards et demi.
L’orateur considère que l’impôt sur le re-
venu doit fournir le quart du budget.
C’est pourquoi il salue avec plaisir le pro-
jet du Sénat, brèche par laquelle passera
toute la réforme fiscale. (Applaudissements
à gauche).
La clôture est prononcée par 424 voix con-
tre 144. La disjonction n’est pas prononcée
(Applaudissements à ganche).
La snite de la discussion est renvoyée à une
prochaine séance.
Une proposition de résolution deM. Jo-
bert demandant de réviser la façon dont
certains fonctionnaires sont nommés à cause
du favoritisme qui s’attache à leur nomina-
tion, est ajournée jusqu’à ia discussion du
budget de 1913.
La séance est levée à 7 h. 30.
Séance ce matin, à 9 heures.
Ghfoniqiie Havraise
L’abondance des matières nous oblige
à ajourner la Chronique de notre Colla-
borateur ALBERT-tiERRENSCHMIDT.
ChrooiiDB Locale
Journée du Dimanche 12 Juillet 1914
Le Barre.
PLACE GAMBETTA. — Toute la journée. Kermesse
des Colonies Scolaires.
GRAND-THÉÂTRE. — AÏS h. — Grande Matinée
Ariutiq.ue au Drofit des Colonies Scolaires.
MUSÉE DES BEAUX-ARTS. — visite des Galeries
d’Archéologio, de Peinture et de Sculpture.
MUSÉUM D’HISTOIRE NATURELLE. — Exposition
de tortues aquatiques, de poissons exotiques et
animaux vivants.
PALAIS DES RÉGATES. — Seconde journée des
Grandes Régates du Havre.
— SQUARE SAINT-ROCH.. — De 16 à 17 h. Concert
par la Musique militaire.
QUARTIER NOTRE-DAME. — Assemblée annuelle.
QUARTIER DE L’EURE. — A ah. 1/4, départ de la
Course cycliste de la Démocratie Havraise (angle
de la place de l’Industrie, ancienne place Cnarios-
Humbert, et de la rue de Saint-Romain.
CASINO MARIE-CHRISTINE. — En matinée et en
soirée, représentations de comédie,
FOLIES-BEROÈR* - En matinée et en soirée,
représentations cbanoitrèsques.
THÉÂTRE-CIRQUE OMNIA.— En matinée et soirée,
séances de Cinéma Pallié frères.
KURSAAL-CINEMA. — En matinée et soirée, séan-
ces dô Cinéma.
. GRANDE TAVSBN*. — Apéritifs-concerts.
- BRASSERIE TORTONI. — De 18 h. 6 19 h. 1/4, Apé-
ritif-Concert.
CAFÉ GUILLAUME TELL — Apéritifs-Concerts,
Soirées artistiques.
Au CAFÉ MAJESTIC. — Apéritif-Concert et Soirée
musicale.
BILLARD-PALACE. — A SI h. Cinéma. Concert
vocal et instrumental ~ »
Graville-Sainte-Honorine. — Au Hoc. — De
8 h. 1/2 à 10 h. 1/4. Tir à longue distance de
IV Union Fédérale de Tir des Gymnaste ».
— QUARTIER'DES ACACIAS. — Fête populaire.
■ Sainte-Adresse. — A 4 heurls, arrivée, à la
Maison Biâncho.de ia Course cycliste de la Démo-
cratie Havraise. -
Saint-Martin (lu Manoir. — Assemblée
Saint Romain-de-Colbosc. — Cortège Cau-
chois de la « Société pour favoriser les fêtes ». -
Le Tilleul. — Assemblée Saint-Martin.
Saint Jouih. — Fête patronale.
Saint Maclou la-Brière. —Assemblée.
Ecrainvlllc. — Fête patronale.
Fécamp. — Grande Cavalcade.
LA LIGUE DES BLEUS
DE NORMANDIE
&f.Fërnand David, ministre de l’Agricul-
ture, a présidé hier.scïr, au Palais des Fêtes
à Paris, le banquet de clôture du Congrès
annuel dé ia Ligue des Bleus de Norman-
die.
A ses côtés avaient pris place MM. Henry
Pâté, député, président sortant, et le nou-
veau président, M. Georges Bureau, député
de la 3e circonscription du Havre ; MM. Ni-'
belie, Lavoinne, Yillault-Duchesnois, dé-
putés, etc.
Plusieurs discours ont été prononcés, no-
tamment par MM. Pâté, Bureau, Nibelle et
Fernand David, qui a apporté le salut du
gouvernement aux républicains de Norman-
die.
Avant ces discours avait eu lieu la procla-
mation des résultats du concours littéraire
organisé par la Ligue.
Le premier prix de prose a été attribué à
un conte, dû à la plume de notre excel-
lent collaborateur et ami Henry Hollaënder,
et intitulé Les Marneurs. C'est un épisode
particulièrement émouvant de la vie de ces
braves et modestes travailleurs que l’auteur,
qui les a vus de près au hasard de ses re-
portages dans notre région, a retracé dans
ces pages. Il fait admirablement ressortir la
noblesse des dévouements, la grandeur dés
sacrifices obscurs, trop souvent ignorés, des
ouvriers du sous-sol normand.
Nous sommes vraiment heureux de signa-
ler ici le succès littéraire de Henry Holiaên-
der, dont nos lecteurs n’ont pas manqaé
d’apprécier les Chroniques hebdomaires sur
la vie commerciale et maritime. Il à, dans
cette rubrique, allié à une information pré-
cise et sure, un style facile et volontiers ima-
gé, qu’on retrouve dans son oeuvre cou-
ronnée, mêlé à une grande intensité, d’émo-
tion. Ces qualités se trouvent justement ré-
compensées aujourd’hui. Nous nous en ré'
jouissons, et c'est très cordialement que
nous lui présentons nos iélicitations ami-
cales.
*
* j*
Ajoutons que le quatrième prix du même
concours a été décerné à une de nos conci-
toyennes, Mlle Colette Loth.
OEUVRE HAVRAISE
SES
lOlonies Scolrô ie Vacances
La Kermesse des 12,13 st 14 Juillet
Pour les Petits Colons
Le Coseert d'hier
L’institution havraise des Colonies scolai-
res de vacances a organisé au profit de l'ex-
cellente oeuvre qu’elle poursuit, une série
de fêtes qui s’est ouverte hier par un bril-
lant concert donné au Grand-Théâtre.
Un véritable intérêt d’àrt a marqué cette
manifestation. Il est vraiment fâcheux que
la salie n’ait pas été phra remplie.
Le programme présentait, en effet, un
attrait tout particulier. Les ressources artisti-
ques locales le composaient entièrement.
Le vif succès qui a été tait a rendu un jus-
te hommage à leur valeur et si ia_ place ne
rous.était aujourd’hui si mesurée nous au-
rions plaisir a souligner d’un commentaire
élogieux les différents morceaux interprétés.
Bornons-nous à enregistrer les bravos dé-
cernés à la Lyre Havraise qui, dirigée par M.
Belioneie, a chanté avec un vibrant ensem-
ble Aux Aviateurs, de Saint-Saëns, par la mu-
sique du 129e régiment d’infanterie, qui,
sous ia direction du musicien Bianrae, fonc-
tionnaire sous-chef, a enlevé avec brio
l’ouverture de Mireille, et Dis moi quel est ton
P'tys, de Sellenick dans lequel on a particu-
lièrement applaudi et fait bisser le soliste, M.
Koch ; et par les deux phalanges réunies,
dans VHymne triomphal, de LeuepVeu, 'dont
l’effet est toujours très grand.
Un trio de Ce3ar Franck, brillamment tra-
duit par Mlle Chapt, MM. Hapnegeret R. Jos-
selin ; ùne adaptation musioale - du Sphinx, '
de Sepfz, délicatement dit par Mile I. Ca-
douet, deux morceaux où JUllg Germaine-
Carpentier a tait apprécier l’ample or de sa
voix et sou style, A la Mer, intéressante com-
position de Henry Wooilelt, un air de ia Reine
ae Saba, sont à retenir parmi les numéros
du programme, avec une mention spéciale
pour Mlle Odette Ciiolélli.
Mlie Cifoiélli, que nous avons applaudie
au dernier concert de la Lyre Havraise, s’est
tait entendre dans le duo de Thaïs où M.
Georges Leprestre( d'une chaude voix de
basse chantante lui a donné la réplique, et
dans le grand air du Cid.
La jeune artiste a fait apprécier des-
moyens vocaux étendus et souples au ser-
vice d’une déclamation et d’un tempérament
qui semblent accuser une prédisposition
pour le théâtre.
Au cours de la soirée, Mlle Isabelle Cado-
ret a dit avec sentiment une tonchmde bal-
lade de noire estimé confrère André Hôt-■
gaard, Pour les Petits qui manquent de soleil.
Dans la grand’ville aux vieux faubourgs lépreux
Sont des togis étroits où la déire,sa
S’abrite mal des autans rigoureux :
Aux pauvres gens tout est peine et rudesse.
De ces taudis où gite la fatntesse
A peine on voit un petit coin du ciel ;
Le jour lui-même a des airs de tristesse
Et les petits y manquent de soleil.
Riches, à vous maintenant je m’adresse :
De votre coeur écoutez le conseil.
Donnez beaucoup, donnez avec largesse
Pour les petits qui manquent" de soleil.
L’appel a été entendu.
Une quête fructueuse faite parmi l’audi-
toire permettra de faire plus large la part de
grand air aux petits.
Fasse le ciel que le soleil y joigne, non
moins ample, sa collaboration personnelle.
[texte manquant]
Dernière Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 11 JUILLET
Calée t baisse 4 à 6 points.
NEW-YORK, 11 JUILLET
t. n an i. rumuT
Cuivre Standard disp. — — 13 60
— septembre.... 13 63
Amalgamai. Cou,.. 69 1/8 69 7/8
CHICAGO, 11 JUILLET
C. Dü JOUR C. PRECEO
Blé sur Septembre 77 7'S. 78 4/8
— ...... Décembre 80 7-8 81 »/»
Maïs sur Septembre 68 i 8 67 1/8
— Décembre B8T-8 67 »/»
Saindoux sar. Septembre 10 30 10 26
— Octobre., 10 36 10 32
EXPÉRIENCES DE TIR
CONTRÉ DES AEROPLANES
NANCY.—Hier ont en lieu sur le champ
fl’aviation militaire de Metz des èxpériences
de pointage contre des aéroplanes au moyen
d’une mitrailleuse allemande blindée d’un
nouveau modèle.w
Lës expériences qui onl été effectuées en
présence de nombreux généraux et officiers
des services de ['aviation, Ont donné toute
Satisfaction au point de vue de la précision et
ae la raotdùA au tir.
LÉGION-D'HONNEUR
Par décret rendu sur la proposition du mi-
nistre de la marine, sont promus on nom-
més dans l’ordre national de la Légion-
d’Honnenr, an grade de commandeur, les
contre-amiraux Sourrieu, Nicoi, Journet et
Degouy ; le contrôleur de 2« classe Gaie ;
l’ingénieur général de lre classe de l’armée
navale Tellard-d’Egry.
Les nominations de grand’eroix et de
grand-officier de la Légion-d’Honneur pour
l’année paraîtront au Journal Officiel lundi
13 juillet.
**#
M. Payot, chet - de bataillon au 129e régi-
ment d’infanterie, est nommé chevalier de
fa Légion-d’Honneur.
MÉDAILLE MILITAIRE
La médaille militaire est accordée à MM.
Deconinck et Raoult, adj adants au 129e régi-
ment d’infanterie.
LES SOCIALISTES DE LA CHAMBRE
ET LA SÉANCE D'AUJOURD'HUI.
On annonçait hier dans les couloirs de la
Chambre que les socialistes avaient préparé
pour aujourd'hni.dimanche divers amende-
ments avec demande de scrutin public à la
tribnne.
La raison qu’on donne d8 cette attitude
est assez piquante : ce serait nne réplique à
| ceux qui ont voté la séance de dimanche, dé-
cision, gênante pour les unifiés qui avaient
\ organisé une grande manifestation oooulaire
en l’honnear des cent élns socialistes des
26 avril et 10 mai.
Cette manifestation, qui doit avoir lieu aux
euvirous de Paris, comprend un meeting et
des réjouissances publiques.
Les cent élus, retenus au Palais Bourbon,
ne pourront donc y assister, mais iis y en-
verront un des leurs. En revanche, iis se
proposent, dit-on, de brimer leurs collègues
de ia Chambre.
LA CONDAMNATION D'KANSI
Le dessinateur était hier à Belfort
STRASBOURG. — Le délai accordé au dessi-
nateur Hansi pour se présenter en vue de
subir sa peine, de prison a été prorogé .jus-
qu’à mardi soir, pour lui permettie d’aiier
voir son père.
BERLIN. — Un journal publie une dépêche
de Colmar annonçant que le dessinateur
Hansi aurait passé la frontière française.
Il avait déclaré vendredi, ajoute ce jour-
nal, qu’il viendrait se présenter samedi pour
subir sa peine de nn an de prison.
Dans le courant de la nuit, dit la dépêche,
an télégramme serait arrivé au Tribunal de
Colmar. Ce télégramme avait été déposé à
Belfort ; il était ainsi libellé : « Tu m’as
va » (Mich hast gesehen).
Le dessinateur était encore hier matin à
Belfort.
BELFORT. — Le dessinateur alsacien H^nsi,
arrivé vendredi soir à Belfort, y a passé ia
journée d’bier. Il a dîné avec des amis et est
reparti à 7 h. 20 du soir pour Epinai, par
chemin de fer.
UNE AFFAIRE D'ESPIONNAGE
ûnelques journaux annoncent que Marsili,
arrêté a Cerbère, à propos d’une affaire d’es-
pionnage, était porteur d’une lettre de
recommandation de l’ambassadeur d’Italie
pour le consul royaj à Cette.
L’ambassadeur d'Italie donne à cette infor-
mation un démenti formel.
RECORDS D'AVIATION
JOHANISTHAL.— L’aviateur Boehm Reinhold
a battu te rec ird du monde de la durée qui
était de 2l-h. 49’, en le reportant à 24 h. 12.
ISSY-LES-MOULINEAUX. — L’aviateur Rugere,
sur biplan, a battu le record français de la
hauteur avec passagers.
Il s’est élevé à 3,400 mètres arec trois pas-
sagers.
La montée et la descente ont duré 1 h. 20.
L’aviateur a été arrêté dans sou ascension
par te froid.
L’ancien record était détenu par l’aviateur
Garaix avec 3,230 mètres.
LES AVARIES DU « ClRGÉ »
TOULON, — Le directeur des constructions
navales est ailé visiter le sous-marin Circè
qui a été échoué sur un dock.
Le Circé porte une déchirure d’environ un
mètre à son avant qui est « en accordéon ».
Les réparations doreront au moins trois
mois. - ^ "
VAPEUR ÉCHOUÉ
BUENOS-AVRES. — Le vapeur argentin Men-
doza ayant à son bord 237 personnés, radio-
télégraphie qn’il s’est échoué près de Panta-
Mogotos, à cause du brouii ard.
La situation du navire est dangereuse.
Le croiseur Patria et deux remorqueurs
ont été envoyés à son secours.
EXÉCUTION CAPITALE
NEVERS. — L’exécution de Robert Fabre a
en lieu hier matin, à la porte da la prison de
Nevers.
Le condamné, qui s’attendait depuis long-
temps à ce qne son pourvoi en grâce soit
rejeté, montra du courage et marcha seul
jusqu’à ia guillotine.
Les aides du bourreau l'ont précipité sur
la bascule et justice était faite a 3 heures 20,
sans incident. *
L’inhumation a eu lieu aussitôt après au
cimetièce fie la ville.
FORÊTS EN FEU
TVER.— Des incendies se sont déclarés
dans les forêts de l’Etat et dans les tourbiè-
res de Tver.
Dix-huit compagnies de sold its ont été en-
voyées de Moscou pour combattre le feu.
Dans la même région, un incendie a dé-
truit une forêt appartenant à une SociéLé
d’électricité et à la ville de Tver.
On signale également des incendies dans
les districts de Biejetsk et d'Ostachkoff,
LES ANARCHISTES RUSSES
PONTOISE. — Abadcliize, Prince Jokoweti,
Joseph Goguelia, Wiadimir Godorotzki et
Joseph Oustinoff, arrêtés lundi à Paris sur
mandat du Parquet de Pontoise, ont été
amenés hier matin, devant le juge d’instruc-
tion.
Après interrogatoire, les deux premiers
individus ont été mis en liberté provisoire,
mais l’arrestation des deux autres a été
maintenue.
Les charges relevées contre enx seraient
graves, surtout contre Oustinoff.
L’enquête continue.
De nouvelles perquisitions ont é’â ordon-
nées par M. Boutet, juge d’instruction.
AU MAROC
OUDJDA.^- Un camion automobile conte-
nant unemzaine de personnes qui était parti
de El AiOum pour Taourirt, a été attaqué à
quatre kilomètres de cette dernière localité
par un djich de quarante malfaiteurs qui
ont tué quatre voyageur», dont le chauffeur,
M. Daniel, un espagnol du nota de Frotos,
□ne temme européenne connue à Oudjda
sous le nom de Magali et un indigène..
Un commerçant indigène originaire dB|
Fez a été blessé ; on lui a dérobé une sorrnfl
de deux mille francs.
Les autres voyageurs ont pu s’enfuir sa^l
et saufs.
Un détachement de cavalerie a été lancM
la poursuite des djicheurs qui ont laissé H
le ueu de l’agression le cadavre d'un
leurs,
Les garnisons de Mou el Bac ha et da
camp Berteaux, avisées, ont battu le pays
et cherché à couper la retraite aux pil-
lards.
D’après les dernières nouvelles (non con-
firmées), quelques Marociins, soupçonnés
d’avoir pris part à l’agression, auraient été
arrêtés au moment où iis essayaient de
franchir la Moulouya.
LA COURSE AÉRIENNE
PARIS-LQNDRES
LONDRES. ■— L’aviateur américain Brock a
été proclamé officiellement vainqueur de la
course Londres-Paris-Londres.
Le voyage a duré 7 h. 3'6” ; la vitesse
moyenne a été de71 milles U/3 à l’heure.
LONDRES. — Une dépêcha de Folkestone
parvenue à l’aérodrome de Ilendon, dit que
l’aviateur Lord Garbery est tombé au milieu
de la Manche et qa’il a été recueilli par un
vapeur qui l’a conduit à bord du dread-
nought Saint-Vincent.
LONDRES. — L'aviateur Garros est arrivé h
6 h. 2p, mais il a été obligé de revenir en
arrière pour passer à un contrôle qu'il avait
manqué. Finalement, il est arrivé à 6 h. 33. ■
Son temps a été de 8 h. 28’ 47”. Il s'ë clas-
serait ainsi comme gagnant du second prix,
mais confirmation de ce tait n’est pas encore
parvenue.
BOULOGNE. — Hier soir, à 7 b. 43, l’aviateur
Eugène Rénaux est arrivé à Boulogne sur
biplan, venant de Bue, avec sa passagère.
Les deux aviateurs comptent repartir pour
Londres cè matin, à quatre heures.
HiUOJMIIÉ
Administrateur • Délégué - Gérant
f O. f RANDOLET
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: 85, Rue Fontenelle, 35
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Le Petit Havre
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Téléphone l 141.80
Secrétaire Général: TH. VALLÈS
Rédaction, 35, rue Fontenelle - Tél. 7.60
AiyBfOJfCiES
AU HAVRE..BUREAU DU JOURNAL, 112, bout* de Strasoourg.
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A PARIS. X. sTR î seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
le p£TlT HA VUE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
ABONNEMENTS TROIS Mois Six Mois UN An
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure, «
l’Oise et la Somme 460 * S Fr.
Autres Départements..,...,,, G Fr. M.M. SO 3-9 »
Union Postale. ÎO » 30 Fr. -40 »
On s'abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de Francs
AFFAIRES JHUNICIPALES
Le Dépistage de la Tuberculose
à l’Ecole
Dans tm récent article sur le projet de
loi organisant l’inspection médicale sco-
laire, — projet présenté par le gouverne-'
ment et dont M. Gilbert Laurent est le rap-
porteur,— nous disions que cette inspec-
tion avait été dès longtemps organisée au
Havre, paf les soins du Bureau Municipal
d’hygiène, et nous ajoutions que, par l’usage
du carnet « anthropopédagogique », on ar-
riverait à renseigner très exactement les pa-
rents sur l’état sanitaire de leurs enfants et
aussi à dépister certaines maladies, comme
la tuberculose, qui exercent tarit de ra-
vages.
L’école primaire peut et doit devenir en
effet le premier et le plus solide échelon de
la prophylaxie de la tuberculose chez l’en-
fant arrivé à l’âge scolaire, et c’est ce
qu’expliquait naguère M. le docteur Dufes-
tel, médecin inspecteur des écoles de Paris,
dans une intéressante étude qu’il publiait
dans la Revue Municipale.
« G’est seulement à l’école, disait-il.qu’il
est possible de pratiquer des examens mé-
thodiques et réguliers de tous les enfants,
garçons et filles, examens permettant un
diagnostic précoce et un dépistage sérieux
de la tuberculose latente. »
En effet, avant que les enfants aient at-
teint l’âge scolaire, les parents ne les con-
duisent guère au médecin que dans les cas
de maladie évidente. Or les symptômes de
la tuberculose sont le plus souvent dissi-
mulés ; et c’est pourquoi l’inspection médi-
cale scolaire peut intervenir fort à propos
et avec efficacité.
Il est bien évident que le premier souci
de l’autorité municipale et dô l’autorité
académique doit être de mettre à la dispo-
sition des jeunes enfants des écoles vastes
2t salubres, où Pair et la lumière pénè-
trent à flots. Et il importe aùssi d’assurer la
ventilation des.elabses{ :nori pari seulement
d’une façon inrerriiîCterifér mais bien d’une
manière continue et régulière, même pen-
dant la présence des élèves. Et puis, le
mobilier scolaire doit être établi avec un
soin tout particulier, pour que les enfants,
pendant leur travail, ne soient pas con-
traints à une attitude gênée qui leur impose
une respiration anormale.
Enfin l’éducation physique étant un
moyen prophylactique sérieux contre la tu-
berculose, les enfants devraient être en-
traînés à une gymnastique rationnelle al- :
ternant avec des jeux en plein air, puisque*
« le jeu est pour l’enfant un excellent exer-
cice respiratoire qui, pratiqué au grand
air, donne le maximum d’effets utiles. »
; Et c’est'ainsi que la tuberculose peut
souvent être évité dans les écoles.
4 - ' • Sft - • : • J - • . - -
Mais si le médecin inspecteur a décou-
vert des symptômes de tuberculose chez un
ou plusieurs sujets ?
Tout d’abord,-M. le docteur Dufestel esti-
me que la tuberculose pulmonaire, ouverte
et contagieuse, est un cas très rare à l’école
primaire et que le nombre d’enfants à éloi-
gner de ce chef est extrêmement restreint.
Par contre, les tuberculoses latentes : tu-
berculeux du type Gfancher, enfants at-
teints d’adénites tuberculeuses ou de tuber-
pulose osseuse (coxalgie, arthrite, mai de
Pott), sont nombreuses. Si, pour cette der-
nière catégorie d’élèves qui, étant guéris,
ne présentent aucun danger de contagion,
toute intervention active paraît difficile,
pour lés autres il est possible de faire oeu-
vre utile.
En améliorant l’ordinaire des cantines
scolaires par l’adjonction d’un supplément
de viande de cheval crue et râpée, en fai-
sant exécuter systématiquement au grand
air des exercices de rééducation des orga-
nes de la respiration, M. le docteur Dufestel
est arrivé à des résultats excellents. Et,
encore bien que l’école de plein air soit un
organisme nouveau qui n’a pu faire encore
toutes ses preuves, M. le docteur Dufestel
ne doute pas que l’essai tenté actuellement
àMortain, pour trente enfants du 20e arron-
dissement de Paris, donnera toute satisfac-
tion.
Peut-être un essai de ce genre, avec ré-
gime d’externat, serait il possible au Havre,
à la forêt de Montgeon. Il suffirait, semble-
t-il, d’une institution permanente, assez
comparable aux Colonies de vacances jour-
nalières qui existent déjà, et l’école de
.plein air se trouverait réalisée. ,
La question mérite examen. Nous nous
permettons de la signaler à l’attention du
Conseil municipal.
TH. VALLÉE.
LE PARLEMENT
Impressions de Sêanee
(01 NOTR* OORBSSPDNUAirr rARTiCUUBX)
Paris, U juillet.
La Chambre à continué ce matin à rétablir
la plupart des articles de la loi de finances
supprimés par le Sénat, .et comme la Com-
mission des finances du Sénat a, de son
côté, officieusement rejeté les nouvelles mo-
difications apportées par la Chambre, il faut
s’attendre à un conflit aussi long et aussi
pénible que possible entre le Palais-Bourbon
et le Luxembourg.
Le budget est appelé sans doute, lundi, à
faire jusqu'à une heure avancée de la nuit
plusieurs fois le trajet entre les deux Cham-
brés, ce qui permettra à nos honorables de
ne pas rentrer chez eux et de se rendre di-
rectement à ia revue du 14 Joiilet.
Où nous mènera ce jeu-là qui se renou-
velle depuis quelques années à cette épo-
que? Il n’êst ni sérieux, ni digne d’assem-
blées qui voudraient les intérêts du pays. Il
faut regretter sincèrement que l’on n’ait pas
plus prêté d’attention à la proposition de M.
Brôusse tendant à voter cinq douzièmes pro-
visoires et à taire du budget de 1914 le bud-
get de 1913 que l’on pourrait examiner avec
maturité à la rentrée d’octobre.
Mais ce serait trop simble et trop logique
à la fois pour que ia Chambre s’arrêtât à ce
parti.
Dans l’après-midi, la Chambre, après avoir
adopté sans modifications le projet de loi re-
latif à l’indigénat retour du Sénat, a repris
la discussion des articles 7 à 27 de la loi de
finances relatifs à l’impôt général sur le re-
venu.
M. L. Dubois a demandé la disjonction de
ces articles, estimant que le projet n’a pas
été suffisamment étudié. L’orateur, qui a été
fort long, n’a fait que répéter ce qui avait
été déjà dit. Néanmoins, il faut lui savoir gré
de ses bonnes intentions.
M. Clémentel, rapporteur général, s’est
efforcé de prouver que tout ce qui avait été
fait par ia Chambre et le Sénat était excel-
lent et mûrement étudié.
Ce n’est pas l’opinion de M. Dutreil qui
insiste pour ia disjonction, combattue natu-
rellement par le ministre des finances.
Bien entendu, la Chambre, à une grande
majorité, s’est ralliée à l’opinion de ce der-
nier. :
Demain dimanche on abordera la discus-
sion des articles, des amendements et des
contre-projets. Le chiffre en est formidable.
* T. H,
CHAMBRE DES DEPUTES
'Séances du 11 juillet
(Séance du matin)
La Chambre a tenu séance hier matin,
sous la présidence de M. Viollette, vice-
président.
Une Rectification au procès-verbal
Sur le procès-verbal de la séance de ven-
dredi, M. Emmanuel Brousse a présenté
une rectification trop amusante pour n’être
pas reproduite ; nous la donnons telle
qu’elle figure au Compte rendu analytique of-
ficiel.
M. EMMANUEL BROUSSE : Après une phrase
prononcée par moi sur les responsabilités de
l’Administration, je lis, au Journal officiel : « (Ap-
plaudissements sur les bancs de la gauche radi-
cale, de la fédération républicaine, des répub i-
cains de gauche, de la gauche démocratique, de
l’action libéraiè, des droites et des députes non
inscrits aux groupes. — Interruptions sur les
bancs du part) socialiste, des républicains socia-
listes et du parti républicain radical et radical so-
cialiste). »
Je trouve que c’est trop pour un seul homme,
et comme membre de la Commission des écono-
mies, je demande qu’on économise le temps des
sténographes, des typographes, la place au Jour-
nal officiel et l'argent des contribuables. (Applau-
dissements).
M. Clémentel, rapporteur général : J’ai
remarqué que les applaudissements inscrits
comme provenant du secteur de la gauche
radicale émanaient de membres da la droite
qui étaient venus s’asseoir dans ce secteur.
M. Lenoir ; On ~ devrait bien revenir à
l’ancienne méthode I (Applaudissements à
gauche, an centre et a droite. (Très bien 1
Très bien 1).
LÀ LOI DE FINANCES
La Chambre a adopté ensuite, un cer-
tain nombre d’articles de la loi des finances.
Elle a remis à l'après-midi, la discus-
sion des articles relatifs à l'impôt sqr le re-
venu.
Une longue et confuse discussion s’est éle-
vée an snjet de l’impôt sur la licence des
débits de boissons.
On sait que la Chambre avait voté la sup-
pression de cet impôt, qne le Sénat rétablit
ensuite,en supprimant seulement la licence
pour les débitants de boissons hygiéniques.
Les débats à ce sujet ont été également
renvoyés à l’après-midi.
(Séance de l'après-midi)
M. Paul Deschanel préside.
Le président annonce le résultat du poin-
tage an malin sur l’amendement Breton, re-
latif à la suppréssion de la licence. Cet amen-
dement, qui réserve le bénéfice de cette
suppression aux débitants ne vendqpt nas
de DOIS softs aTcoofïqTies, esFaaopiepar
voix contre 221. *
M. Lasies lit l'exposé des motifs d’une
proposition de loi présentée par lui ia veille.
Cette proposition tend à établir l'impôt au-
tomatique suc le revenn par ' l’extension du
timbre proportionnel aux payements de
toute nature snpérienrs à 10 francs.
L’orateur demande l’urgence.
M. Stern : Je demande à M. Lasies de re-
noncer à l’urgence et d’accepter le renvoi à
ia Commission du budget qui présente le
même avantage.
M. Lasies accepte le renvoi, d’antant pins
qne déjà, sur des propositions analogues de
lni-même et de M. Paschal-Grousset, la
Chambre a deux fois déclaré l’urgence.
La proposition est renvoyée à Ta Commis-
sion.
L’indigénat en Algérie
M. Albin Rozet lit un rapport sur le pro-
jet de loi modifié par le Sénat relatif à l’in-
digénat en Algérie.
L’urgence est déclarée et le projet adopté.
La Chambre adopte également sans débat
le projet portant répartition du fonds de
subventions destiné à venir en aide aux dé-
partements.
LA LOI DE FINANCES
- L’Impôt sur le Revenu
M. le président appelle la discussion des
articles 7 à 27 (impôt général sur le revenn).
M. L. Dubois demande la disjonction des
articles.
M. le rapporteur général rappelle qne,
dans l’ancien régime, nn grand seigneur, ré-
pondant à nn grand ministre, disait : « La
noblesse sert l’Etat par son épée, l’Eglise
par ses prières et le peuple par son argent.
(Applaudissements à gauche.)
La Révolution a changé tout cela. Mais il
faut achever son oeuvre de justice et faire
en sorte que, d’après le principe qu’elle a
posé, chacun paie selon ses facultés. (Ap-
plaudissements sur divers bancs.)
hL Dutreil dit qu’une loi de cette impor-
tance doit être discutée en dehors de la loi de
finances, à moins de circonstances tout à fait
exceptionnelles.
L’orateur insiste pour que la Chambre se
réserve le loisir d’étadier un autre mode de
taxation do la fortune acquise et pour qu’elle
voté la disjonction. (Applaudissements à
droite),
M. le Ministre des finances combat la
disjonction. 11 répond à cet argument que
les dispositions proposées ne seraient pas
suffisamment connues.
L’impôt.sur le revenn est dans le domaine
de la discussion depuis bientôt 10 ans.
Ce n’est pas au moment où le projet re-
vient devant la Chambre entouré de tontes
les gaianties d’examen, qu’on peut préten-
dre qu’il n’a pas été étudié. -(Applaudisse-
ments).
La Commission du budget ne s’est pas con-
tentée de son propre examen. Elle a pris
l’avis de la .Commission de législation fisca-
le, qui s’est prononcée, au fond, sur le pro-
jet et sur son incorporation dans la loi de
finances.
Le texte adopté par.le Sénat ne diffère pas
sensiblement du texte de la Chambre.’
Le Sénat a adopté des amendements qui
renfoicent les garanties dues aux contribua-
bles. ,
Les atténuations pour charges de famille
ont été étendues également par le Sénat.
Dans le système qui est soumis à la Cham-
bre, on accorde au contribuable deux mois
pour taire sa déclaration.
S’il ne l’a pas laite, on lui accorde encore
un délai d’un mois avant de le taxer d’office.
Pent-on dire que le contribuable qui n’a
pas obéi à cet avis n’est pas nn contribuable
récalcitrant ? (Interruptions à droite).
Il n’y a pas de pénalité attachée au défaut
de déclaration. Mais le contribuable qui.
n’aura pas fait sa déclaration sera privé de
certains avantagés. (Applaudissements à
gauche).
La gouvernement demande à* la Chambre
de repousser la disjonction du projet qui a
pour but de procurer, en 1913, des resssour-
ces appréciables an Trésor.
D’autre part, si l’incorporation n’était pas
maintenue, la réforme générale de l’impôt
sur le revenu serait retardée d’une année.
M. Nouions : L’application du projet sera
la meilleure justification de l’impôt sur le
revenu.fifepplaudissements à gauche).'
Ce n’est pas une question de forme qui Se
pose, c’est une question de principe, li vaut
fhîeux seprônOncefCatêgonquement sur le
fondée (Applaudissements à gauche).
M. Magnaudié dit que le projet qui re-
vient du $ènat doit produire 30 à 80 millions,
La réforme de l’impôt votée en 1909 paraît
bien pâle en présence d’an budget de cinq
milliards et demi.
L’orateur considère que l’impôt sur le re-
venu doit fournir le quart du budget.
C’est pourquoi il salue avec plaisir le pro-
jet du Sénat, brèche par laquelle passera
toute la réforme fiscale. (Applaudissements
à gauche).
La clôture est prononcée par 424 voix con-
tre 144. La disjonction n’est pas prononcée
(Applaudissements à ganche).
La snite de la discussion est renvoyée à une
prochaine séance.
Une proposition de résolution deM. Jo-
bert demandant de réviser la façon dont
certains fonctionnaires sont nommés à cause
du favoritisme qui s’attache à leur nomina-
tion, est ajournée jusqu’à ia discussion du
budget de 1913.
La séance est levée à 7 h. 30.
Séance ce matin, à 9 heures.
Ghfoniqiie Havraise
L’abondance des matières nous oblige
à ajourner la Chronique de notre Colla-
borateur ALBERT-tiERRENSCHMIDT.
ChrooiiDB Locale
Journée du Dimanche 12 Juillet 1914
Le Barre.
PLACE GAMBETTA. — Toute la journée. Kermesse
des Colonies Scolaires.
GRAND-THÉÂTRE. — AÏS h. — Grande Matinée
Ariutiq.ue au Drofit des Colonies Scolaires.
MUSÉE DES BEAUX-ARTS. — visite des Galeries
d’Archéologio, de Peinture et de Sculpture.
MUSÉUM D’HISTOIRE NATURELLE. — Exposition
de tortues aquatiques, de poissons exotiques et
animaux vivants.
PALAIS DES RÉGATES. — Seconde journée des
Grandes Régates du Havre.
— SQUARE SAINT-ROCH.. — De 16 à 17 h. Concert
par la Musique militaire.
QUARTIER NOTRE-DAME. — Assemblée annuelle.
QUARTIER DE L’EURE. — A ah. 1/4, départ de la
Course cycliste de la Démocratie Havraise (angle
de la place de l’Industrie, ancienne place Cnarios-
Humbert, et de la rue de Saint-Romain.
CASINO MARIE-CHRISTINE. — En matinée et en
soirée, représentations de comédie,
FOLIES-BEROÈR* - En matinée et en soirée,
représentations cbanoitrèsques.
THÉÂTRE-CIRQUE OMNIA.— En matinée et soirée,
séances de Cinéma Pallié frères.
KURSAAL-CINEMA. — En matinée et soirée, séan-
ces dô Cinéma.
. GRANDE TAVSBN*. — Apéritifs-concerts.
- BRASSERIE TORTONI. — De 18 h. 6 19 h. 1/4, Apé-
ritif-Concert.
CAFÉ GUILLAUME TELL — Apéritifs-Concerts,
Soirées artistiques.
Au CAFÉ MAJESTIC. — Apéritif-Concert et Soirée
musicale.
BILLARD-PALACE. — A SI h. Cinéma. Concert
vocal et instrumental ~ »
Graville-Sainte-Honorine. — Au Hoc. — De
8 h. 1/2 à 10 h. 1/4. Tir à longue distance de
IV Union Fédérale de Tir des Gymnaste ».
— QUARTIER'DES ACACIAS. — Fête populaire.
■ Sainte-Adresse. — A 4 heurls, arrivée, à la
Maison Biâncho.de ia Course cycliste de la Démo-
cratie Havraise. -
Saint-Martin (lu Manoir. — Assemblée
Saint Romain-de-Colbosc. — Cortège Cau-
chois de la « Société pour favoriser les fêtes ». -
Le Tilleul. — Assemblée Saint-Martin.
Saint Jouih. — Fête patronale.
Saint Maclou la-Brière. —Assemblée.
Ecrainvlllc. — Fête patronale.
Fécamp. — Grande Cavalcade.
LA LIGUE DES BLEUS
DE NORMANDIE
&f.Fërnand David, ministre de l’Agricul-
ture, a présidé hier.scïr, au Palais des Fêtes
à Paris, le banquet de clôture du Congrès
annuel dé ia Ligue des Bleus de Norman-
die.
A ses côtés avaient pris place MM. Henry
Pâté, député, président sortant, et le nou-
veau président, M. Georges Bureau, député
de la 3e circonscription du Havre ; MM. Ni-'
belie, Lavoinne, Yillault-Duchesnois, dé-
putés, etc.
Plusieurs discours ont été prononcés, no-
tamment par MM. Pâté, Bureau, Nibelle et
Fernand David, qui a apporté le salut du
gouvernement aux républicains de Norman-
die.
Avant ces discours avait eu lieu la procla-
mation des résultats du concours littéraire
organisé par la Ligue.
Le premier prix de prose a été attribué à
un conte, dû à la plume de notre excel-
lent collaborateur et ami Henry Hollaënder,
et intitulé Les Marneurs. C'est un épisode
particulièrement émouvant de la vie de ces
braves et modestes travailleurs que l’auteur,
qui les a vus de près au hasard de ses re-
portages dans notre région, a retracé dans
ces pages. Il fait admirablement ressortir la
noblesse des dévouements, la grandeur dés
sacrifices obscurs, trop souvent ignorés, des
ouvriers du sous-sol normand.
Nous sommes vraiment heureux de signa-
ler ici le succès littéraire de Henry Holiaên-
der, dont nos lecteurs n’ont pas manqaé
d’apprécier les Chroniques hebdomaires sur
la vie commerciale et maritime. Il à, dans
cette rubrique, allié à une information pré-
cise et sure, un style facile et volontiers ima-
gé, qu’on retrouve dans son oeuvre cou-
ronnée, mêlé à une grande intensité, d’émo-
tion. Ces qualités se trouvent justement ré-
compensées aujourd’hui. Nous nous en ré'
jouissons, et c'est très cordialement que
nous lui présentons nos iélicitations ami-
cales.
*
* j*
Ajoutons que le quatrième prix du même
concours a été décerné à une de nos conci-
toyennes, Mlle Colette Loth.
OEUVRE HAVRAISE
SES
lOlonies Scolrô ie Vacances
La Kermesse des 12,13 st 14 Juillet
Pour les Petits Colons
Le Coseert d'hier
L’institution havraise des Colonies scolai-
res de vacances a organisé au profit de l'ex-
cellente oeuvre qu’elle poursuit, une série
de fêtes qui s’est ouverte hier par un bril-
lant concert donné au Grand-Théâtre.
Un véritable intérêt d’àrt a marqué cette
manifestation. Il est vraiment fâcheux que
la salie n’ait pas été phra remplie.
Le programme présentait, en effet, un
attrait tout particulier. Les ressources artisti-
ques locales le composaient entièrement.
Le vif succès qui a été tait a rendu un jus-
te hommage à leur valeur et si ia_ place ne
rous.était aujourd’hui si mesurée nous au-
rions plaisir a souligner d’un commentaire
élogieux les différents morceaux interprétés.
Bornons-nous à enregistrer les bravos dé-
cernés à la Lyre Havraise qui, dirigée par M.
Belioneie, a chanté avec un vibrant ensem-
ble Aux Aviateurs, de Saint-Saëns, par la mu-
sique du 129e régiment d’infanterie, qui,
sous ia direction du musicien Bianrae, fonc-
tionnaire sous-chef, a enlevé avec brio
l’ouverture de Mireille, et Dis moi quel est ton
P'tys, de Sellenick dans lequel on a particu-
lièrement applaudi et fait bisser le soliste, M.
Koch ; et par les deux phalanges réunies,
dans VHymne triomphal, de LeuepVeu, 'dont
l’effet est toujours très grand.
Un trio de Ce3ar Franck, brillamment tra-
duit par Mlle Chapt, MM. Hapnegeret R. Jos-
selin ; ùne adaptation musioale - du Sphinx, '
de Sepfz, délicatement dit par Mile I. Ca-
douet, deux morceaux où JUllg Germaine-
Carpentier a tait apprécier l’ample or de sa
voix et sou style, A la Mer, intéressante com-
position de Henry Wooilelt, un air de ia Reine
ae Saba, sont à retenir parmi les numéros
du programme, avec une mention spéciale
pour Mlle Odette Ciiolélli.
Mlie Cifoiélli, que nous avons applaudie
au dernier concert de la Lyre Havraise, s’est
tait entendre dans le duo de Thaïs où M.
Georges Leprestre( d'une chaude voix de
basse chantante lui a donné la réplique, et
dans le grand air du Cid.
La jeune artiste a fait apprécier des-
moyens vocaux étendus et souples au ser-
vice d’une déclamation et d’un tempérament
qui semblent accuser une prédisposition
pour le théâtre.
Au cours de la soirée, Mlle Isabelle Cado-
ret a dit avec sentiment une tonchmde bal-
lade de noire estimé confrère André Hôt-■
gaard, Pour les Petits qui manquent de soleil.
Dans la grand’ville aux vieux faubourgs lépreux
Sont des togis étroits où la déire,sa
S’abrite mal des autans rigoureux :
Aux pauvres gens tout est peine et rudesse.
De ces taudis où gite la fatntesse
A peine on voit un petit coin du ciel ;
Le jour lui-même a des airs de tristesse
Et les petits y manquent de soleil.
Riches, à vous maintenant je m’adresse :
De votre coeur écoutez le conseil.
Donnez beaucoup, donnez avec largesse
Pour les petits qui manquent" de soleil.
L’appel a été entendu.
Une quête fructueuse faite parmi l’audi-
toire permettra de faire plus large la part de
grand air aux petits.
Fasse le ciel que le soleil y joigne, non
moins ample, sa collaboration personnelle.
[texte manquant]
Dernière Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 11 JUILLET
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NEW-YORK, 11 JUILLET
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CHICAGO, 11 JUILLET
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Blé sur Septembre 77 7'S. 78 4/8
— ...... Décembre 80 7-8 81 »/»
Maïs sur Septembre 68 i 8 67 1/8
— Décembre B8T-8 67 »/»
Saindoux sar. Septembre 10 30 10 26
— Octobre., 10 36 10 32
EXPÉRIENCES DE TIR
CONTRÉ DES AEROPLANES
NANCY.—Hier ont en lieu sur le champ
fl’aviation militaire de Metz des èxpériences
de pointage contre des aéroplanes au moyen
d’une mitrailleuse allemande blindée d’un
nouveau modèle.w
Lës expériences qui onl été effectuées en
présence de nombreux généraux et officiers
des services de ['aviation, Ont donné toute
Satisfaction au point de vue de la précision et
ae la raotdùA au tir.
LÉGION-D'HONNEUR
Par décret rendu sur la proposition du mi-
nistre de la marine, sont promus on nom-
més dans l’ordre national de la Légion-
d’Honnenr, an grade de commandeur, les
contre-amiraux Sourrieu, Nicoi, Journet et
Degouy ; le contrôleur de 2« classe Gaie ;
l’ingénieur général de lre classe de l’armée
navale Tellard-d’Egry.
Les nominations de grand’eroix et de
grand-officier de la Légion-d’Honneur pour
l’année paraîtront au Journal Officiel lundi
13 juillet.
**#
M. Payot, chet - de bataillon au 129e régi-
ment d’infanterie, est nommé chevalier de
fa Légion-d’Honneur.
MÉDAILLE MILITAIRE
La médaille militaire est accordée à MM.
Deconinck et Raoult, adj adants au 129e régi-
ment d’infanterie.
LES SOCIALISTES DE LA CHAMBRE
ET LA SÉANCE D'AUJOURD'HUI.
On annonçait hier dans les couloirs de la
Chambre que les socialistes avaient préparé
pour aujourd'hni.dimanche divers amende-
ments avec demande de scrutin public à la
tribnne.
La raison qu’on donne d8 cette attitude
est assez piquante : ce serait nne réplique à
| ceux qui ont voté la séance de dimanche, dé-
cision, gênante pour les unifiés qui avaient
\ organisé une grande manifestation oooulaire
en l’honnear des cent élns socialistes des
26 avril et 10 mai.
Cette manifestation, qui doit avoir lieu aux
euvirous de Paris, comprend un meeting et
des réjouissances publiques.
Les cent élus, retenus au Palais Bourbon,
ne pourront donc y assister, mais iis y en-
verront un des leurs. En revanche, iis se
proposent, dit-on, de brimer leurs collègues
de ia Chambre.
LA CONDAMNATION D'KANSI
Le dessinateur était hier à Belfort
STRASBOURG. — Le délai accordé au dessi-
nateur Hansi pour se présenter en vue de
subir sa peine, de prison a été prorogé .jus-
qu’à mardi soir, pour lui permettie d’aiier
voir son père.
BERLIN. — Un journal publie une dépêche
de Colmar annonçant que le dessinateur
Hansi aurait passé la frontière française.
Il avait déclaré vendredi, ajoute ce jour-
nal, qu’il viendrait se présenter samedi pour
subir sa peine de nn an de prison.
Dans le courant de la nuit, dit la dépêche,
an télégramme serait arrivé au Tribunal de
Colmar. Ce télégramme avait été déposé à
Belfort ; il était ainsi libellé : « Tu m’as
va » (Mich hast gesehen).
Le dessinateur était encore hier matin à
Belfort.
BELFORT. — Le dessinateur alsacien H^nsi,
arrivé vendredi soir à Belfort, y a passé ia
journée d’bier. Il a dîné avec des amis et est
reparti à 7 h. 20 du soir pour Epinai, par
chemin de fer.
UNE AFFAIRE D'ESPIONNAGE
ûnelques journaux annoncent que Marsili,
arrêté a Cerbère, à propos d’une affaire d’es-
pionnage, était porteur d’une lettre de
recommandation de l’ambassadeur d’Italie
pour le consul royaj à Cette.
L’ambassadeur d'Italie donne à cette infor-
mation un démenti formel.
RECORDS D'AVIATION
JOHANISTHAL.— L’aviateur Boehm Reinhold
a battu te rec ird du monde de la durée qui
était de 2l-h. 49’, en le reportant à 24 h. 12.
ISSY-LES-MOULINEAUX. — L’aviateur Rugere,
sur biplan, a battu le record français de la
hauteur avec passagers.
Il s’est élevé à 3,400 mètres arec trois pas-
sagers.
La montée et la descente ont duré 1 h. 20.
L’aviateur a été arrêté dans sou ascension
par te froid.
L’ancien record était détenu par l’aviateur
Garaix avec 3,230 mètres.
LES AVARIES DU « ClRGÉ »
TOULON, — Le directeur des constructions
navales est ailé visiter le sous-marin Circè
qui a été échoué sur un dock.
Le Circé porte une déchirure d’environ un
mètre à son avant qui est « en accordéon ».
Les réparations doreront au moins trois
mois. - ^ "
VAPEUR ÉCHOUÉ
BUENOS-AVRES. — Le vapeur argentin Men-
doza ayant à son bord 237 personnés, radio-
télégraphie qn’il s’est échoué près de Panta-
Mogotos, à cause du brouii ard.
La situation du navire est dangereuse.
Le croiseur Patria et deux remorqueurs
ont été envoyés à son secours.
EXÉCUTION CAPITALE
NEVERS. — L’exécution de Robert Fabre a
en lieu hier matin, à la porte da la prison de
Nevers.
Le condamné, qui s’attendait depuis long-
temps à ce qne son pourvoi en grâce soit
rejeté, montra du courage et marcha seul
jusqu’à ia guillotine.
Les aides du bourreau l'ont précipité sur
la bascule et justice était faite a 3 heures 20,
sans incident. *
L’inhumation a eu lieu aussitôt après au
cimetièce fie la ville.
FORÊTS EN FEU
TVER.— Des incendies se sont déclarés
dans les forêts de l’Etat et dans les tourbiè-
res de Tver.
Dix-huit compagnies de sold its ont été en-
voyées de Moscou pour combattre le feu.
Dans la même région, un incendie a dé-
truit une forêt appartenant à une SociéLé
d’électricité et à la ville de Tver.
On signale également des incendies dans
les districts de Biejetsk et d'Ostachkoff,
LES ANARCHISTES RUSSES
PONTOISE. — Abadcliize, Prince Jokoweti,
Joseph Goguelia, Wiadimir Godorotzki et
Joseph Oustinoff, arrêtés lundi à Paris sur
mandat du Parquet de Pontoise, ont été
amenés hier matin, devant le juge d’instruc-
tion.
Après interrogatoire, les deux premiers
individus ont été mis en liberté provisoire,
mais l’arrestation des deux autres a été
maintenue.
Les charges relevées contre enx seraient
graves, surtout contre Oustinoff.
L’enquête continue.
De nouvelles perquisitions ont é’â ordon-
nées par M. Boutet, juge d’instruction.
AU MAROC
OUDJDA.^- Un camion automobile conte-
nant unemzaine de personnes qui était parti
de El AiOum pour Taourirt, a été attaqué à
quatre kilomètres de cette dernière localité
par un djich de quarante malfaiteurs qui
ont tué quatre voyageur», dont le chauffeur,
M. Daniel, un espagnol du nota de Frotos,
□ne temme européenne connue à Oudjda
sous le nom de Magali et un indigène..
Un commerçant indigène originaire dB|
Fez a été blessé ; on lui a dérobé une sorrnfl
de deux mille francs.
Les autres voyageurs ont pu s’enfuir sa^l
et saufs.
Un détachement de cavalerie a été lancM
la poursuite des djicheurs qui ont laissé H
le ueu de l’agression le cadavre d'un
leurs,
Les garnisons de Mou el Bac ha et da
camp Berteaux, avisées, ont battu le pays
et cherché à couper la retraite aux pil-
lards.
D’après les dernières nouvelles (non con-
firmées), quelques Marociins, soupçonnés
d’avoir pris part à l’agression, auraient été
arrêtés au moment où iis essayaient de
franchir la Moulouya.
LA COURSE AÉRIENNE
PARIS-LQNDRES
LONDRES. ■— L’aviateur américain Brock a
été proclamé officiellement vainqueur de la
course Londres-Paris-Londres.
Le voyage a duré 7 h. 3'6” ; la vitesse
moyenne a été de71 milles U/3 à l’heure.
LONDRES. — Une dépêcha de Folkestone
parvenue à l’aérodrome de Ilendon, dit que
l’aviateur Lord Garbery est tombé au milieu
de la Manche et qa’il a été recueilli par un
vapeur qui l’a conduit à bord du dread-
nought Saint-Vincent.
LONDRES. — L'aviateur Garros est arrivé h
6 h. 2p, mais il a été obligé de revenir en
arrière pour passer à un contrôle qu'il avait
manqué. Finalement, il est arrivé à 6 h. 33. ■
Son temps a été de 8 h. 28’ 47”. Il s'ë clas-
serait ainsi comme gagnant du second prix,
mais confirmation de ce tait n’est pas encore
parvenue.
BOULOGNE. — Hier soir, à 7 b. 43, l’aviateur
Eugène Rénaux est arrivé à Boulogne sur
biplan, venant de Bue, avec sa passagère.
Les deux aviateurs comptent repartir pour
Londres cè matin, à quatre heures.
HiUOJMIIÉ
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