Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-07-02
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 juillet 1914 02 juillet 1914
Description : 1914/07/02 (A34,N12017). 1914/07/02 (A34,N12017).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172183m
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
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LE DOYEN
lusse encor de bâtir, mais planter à cet fige....
C’est une question d’appréciation.
Si le brave octogénaire préférait l’arbre
à la bâtisse, c’est qu’il avait probablement
d’excellentes raisons.il était peut être arbo-
riculteur. La brique et la pierre ne lui di-
saient rien. Le miracle des sèves lui met-
tait des félicités dans l’âme.
C’était peut-être aussi un philosophe, un
qmide la rêverie. 11 avait plus confiance
dans les espoirs latents du sol que dans le
réalisme du moellon. Il ignorait encore le
sol de Paris bouleversé par le8 orages, les
égouts et le métro. Bref, il plantait et il
n’avait que quatre-vingts ans.
C’était un homme de l’autre époque.
Les doyens d’aujourd’hui sont centenai*
res. Lorsqu’ils se mettent à faire des cho-
ses qui seront inscrites dans l’histoire des
jours, ils écrivent en vers et publient des
volumes.
Notre siècle aura vu ce phénomène.
Peut-être n’a-t-on pas suffisamment souli- i
gné la portée de l'événement d’hier.
Le vénérable ancêtre devant lequel la
Société des Gens de Lettres, personnifiée
par son président, est venue déposer l’autre -
jour l’hommage de son respect et de son
admiration, ce vénérable ancêtre a eu la
coquetterie charmante de franchir le seuil
du centième été en brandissant un bouquet
de rimes fraîchement écloseÿ.
M. Fertiault s’est offert ce plaisir savou-
reux et rare. Mais il nous a surtout donné
le spectacle d’un joueur de lyre sur lequel
ic siècle passa sans ternir l’optimisme de
son rêve ni glisser une pointe d’amertume
entré les couplets de sa chanson.
II a dit à ce propos, aux amis venus pour
le fêter, des mots délicats et louchants. 11
leur a rappelé sa double existence toute de
labeur, ses journées prises par le travail
dans une banque, ses soirées par le culte
des Muses. - : ;
Durant plus d’un quart de siècle, ce
Vjoycn partagea son existence entre les chif-
fres et lés vers. II comptâit des sommes^
aux heures dli bureau, il comptait de»
pieds aux heures de loisir. Il atténuait 1*
gravité des unes-parta fantaisie des autres*.
D fut homme de mesure et d’harmonie. Il
vit passer les fortunés dans la journée et fl»
le soir, pour lui-même, des rimes million-
naires qui n’étaient pas cotées en Bourse,.
Dans cette existence en partie double as*
sociant les réalités du nombre aux caprice»:
de la folle du logis,. M, Fertiault eut cepem-
‘dant le grand mérite de retenir toujours.ea
'de porter à son crédit un capital de réserve*
représenté par une forte dose de sagesse*
rehaussée de belle-humeur.
De la propre déclaration du centenaire*,
il ne faut pas chercher ailleurs le secret de*
sa -longévité-et delà sérénité de ses vïeus
qns. L’optimisme, à l’en croire, demeure!»
meilleur traitement des destinées humaine»
Sjmcieuses de vivre Longtemps et de bie»
vivre. Savoir être optimiste, tout est là.
C’est un art rudement difficile- diront boa
nombre de nos contemporains qui persistent
% ne pas vouloir attendre l’étape des cent
années pour se rendre compte de l’aisance
avec laquelle on se plaît à sourire au passée
Hais c’est un art précieux et subtil qui
paraît traverser unecrlse,
> M. Fertiault est peut-être le dernier re-
présentant d’une génération lointaine qui
ne s’adonnait aux ingrates comptabilités de
la banque que pour mieux se livrer aux ri-
gueurs de la prosodie.
Ce type-là est déjà très archaïque. Les
loisirs de l’intellectualité d’aujourd’hui
sont plus volontiers orientés vers le combat
de boxe et ses gloires. L’ancêtre s’amusait
à jongler avec des mots et à compter des
pieds ; ses arrière-petits-fils n’ont plus
d’yeux que pour les poings et comptent les
nez mis en capilotade. Simple question de
goût et de mode.
Le doyen a trop de bonté et .d’indulgence
concentrées au cours des ans pour en vou-
loir à sa descendance. Il a trop d'optimisme
aussi pour que sa bèlle humeur songe à
s’habiller un moment d’ironie amère. Il
préfère reprendre son pipeau et se jouer à
lui-même un petit air berceur d’illusion.
Ce brave homme est décidément d’une
autre espèce. Il faut savoir gré à la bien-
veillance des années de nous avoir conservé
si longtemps intacte une telle philosophie
souriante. .
L’optimisme qui vient d’avoir cent ans et
proclame l’ardeur juvénile de sa foi en fai-
sant encore des vers, des vèrs qui chantent
le pays natal, la chère Bourgogne et son
vin généreux, cet optimisme-là est tout
simplement un article archi-phénoménal
qu’il faut s’empresser d’étiquetter et de re-
commander à la clientèle. Le genre en dis-
paraît et la formule s’en perd.
Que M. Fertiault ne manque donc point
de préciser l’un et l’autre dans le volume
qu’il nous promet. Que l’aimable vieillard
ait surtout souci de nous conter, pour notre
enseignement, comment il sut conserver
son salutaire optimisme au milieu des vicis-
situdes de la vie, des traîtrises, des vilenies
et des méchancetés, devant l’assaut des ja-
lousies et des rancunes.
A moins que sa bonté d’âme ait la can-
deur d’avouer qu’elle ne connut jamais ni
complots ni rancoeurs et qu’elle passa à tra-
vers les êtres et les choses, de la banque
aux alexandrins, comme parmi un parterre
fleuri.
Alors peut-être comprendrons-nous mièux
sou optimisme et lé placerons-nous plus
haut encore, au-dessus du Grand livre et
du Compte Gourant qui le virent naître, j
au-dessus de ses strophes qui lui mirent
des ailes, presque dans les nuages de la
Légende.
ALBEM-HERRENSCHMIDT.
Les Grandes Commissions
de la Chambre
Les grandes Commissions dont la nomina-
tion a été confirmée mardi par la Chambre,
se sont réunies hier pour élire leur bureau.
La Commission des douanes a éio prési-
dent M. Marc Réville par 1S voix contre 14 à
M. Joseph Thierry (Bouches-dn-Rhône).
Ont été nommés vice-présidents : MM. Pli-
chon, Haudos, CUmuzet, Rajtm, Cadenat et
duc de la Trémoille.
Ont été élus secrétaires ; MM, Barlhe, Ju-
gy, Verlot, Taillandier, Boisneuf, Chenal et
Bertrand de Man.
La Commission du travail a-constitué soit
bureau de la manière suivantes Président,
M. CoHiard ; vice-présidents, MM, GroussfêB,
Godart, Defontaine, Bender (Rhône) et Victor
Morel.
Secrétaires : MM. Lanche, Pierre RameiF,
Serre, Prat et Jovelet.
La Commission de t’armée a dû recourir à
nn scrutin de ballottage pour l’élection de
son président.
Aà premier tour, les voix se sont parta-
gé}- “également : 22 voix pour le général Pé-
doya et 22 pour M. Delcassé.
M. Delcassé s’est désisté et a été remplacé
comme candidat par M. Armez.
Au second tour, le général Pédoya a été
élu par 22 voix contre 21 à M. Armez.
M. Pierre Morgand
2AEJL.T3FLE 3DTJ KLA.’V’ISE
■Photo FERNES
Le Conseil municipal, dans sa séance
d’hier soir, a nommé maire du Havre M.
Morgand, premier adjoint, en remplace-
ment de M. Henri Génestal, -démission-
naire.
Nous félicitons très sincèrement l’hono-
ble M. Morgand de cette élection. C’est un
juste hommage aux services qu’il a rendus,
depuis de longues années, à notre Cité, soit
comme conseiller municipal et comme ad-
joint, soit comme magistrat consulaire.
Né au Havre le 16 décembre 1860, M.
Pierre-François Morgand débuta tout jeune
dans la carrière commerciale comme sim-
ple employé. Mais grâce à ses aptitudes et à
un labeur méthodique et continu, il ne
tarda pas à conquérir une situation envia-
ble.
Devenu chef d’une très importante mai-
son de négoce, M. Morgand, qui avait acquis
l’estime et la considération de ses conci-
toyens, fut élu conseiller municipal en 1896 et
nommé cinquième adjoint sous la première
magistrature municipale de M. Marais. Il
fut alors chargé du service de l’Octroi, des
Marchés et des Bâtiments communaux.
Réélu conseiller municipal en 1900, M.
Morgand fut choisi comme troisième ad-
joint dans la seconde municipalité Marais
et chargé notamment des services de l’Oc-
troi et des Eaux.
En 1904, M. Morgand ne se représenta
pas aux suffrages de ses concitoyens, et
c’est sur les instances de M. Génestal qu’il
se laissa porter, aîix élections municipales
Clichë PeUt Bavre
de 1912, sur la liste de l’Union des Gau-
ches.
Elu le premier, au second tour, il fut
nommé 1er adjoint et chargé des services
particulièrement importants de la Voirie,
desÉaux et Egouts, de l’Incinération des
ordures ménagères, dans une période où
se poursuivent les travaux et l’organisation
de l’assainissement de notre ville.
Appelé à suppléer M. Génestal, maire,
pendant son absence l’hiver dernier, M.
Morgand avait eu antérieurement l’occa-
sion de représenter la ville du Havre à la
tête de la délégation de la municipalité et
du Conseil.qui rendit visite à la municipa-
lité de Soulhampton, l’an dernier.
C’est ainsi qu’une longue pratique des
affaires communales l’a mis à même de
connaître tous les détails des plus impor-
tants services aussi bien que les intérêts
généraux de notre ville.
Ajoutons que M. Morgand a été juge sup-
pléant au Tribunal de commerce de 1900 à,
1903 et jugé titulaire de 1904 à 1907 et de
1909 à 1912.
Dans ces fonctions, il a fait apprécier un
jugement droit et sûr, une grande compé-
tence commerciale, un parfait esprit d’é-
quité.
Tels sont les services rendus à ce jour
par celui que ses collègues viennent d’ap-
peler à la mairie du Havre.. Ses qualités la-
borieuses, son expérience, sahaute impar-
tialité le désignaient à leur confiance.
P. H. j
90 CONSEIL MUNICIPAL
Séance d.u 1« Juillet 1014
M. MORGAND est élu Maire du Havre
iÂ? demande d'un crédit supplémentaire pour le Concours de Mu3iqu\,
provoque des débats mouvementés
L£ GROUPE SCOLAIRE DE L’EURE
Lo Conseil municipal était ^'er
soir pour procéder à l’élection du v£a,re da
Havre, en remplacement de M.
démissionnaire. En outre, la questiotf \^n
récent Concours de musique, en tave ir du'-»
quel on demandait un crédit supplémentai-
re, figurait également à l’ordre du jour ; on
s’attendait à des discussions ass z viv is ;
aussi un public nombreux était-il présent à
cette séance qui fdt, par instants, très mou-
vementée.
L’ÉLECTION DU MAIRE
M.Génestal ouvre la séance et fait procéder
à l’appel nominal auquel répondent : MM.
Morgand, Serrurier, Valentin, Badoureau,
Jenoeqnin, Vigné, Bricka, Basset, Coty,
Windesheira, Coulon, Lenornjand Beurrier,
Cherfils, Malllart, Déliot,Allan. Lang, Schoux,
Gripois, Le Chapelain, Combes, Salacrou,
Auger, Grenier-Lemarchand, Durand Vial,
Begouen-Demeaux, Dero, de Grandmaison,
Meyer, Brot, Masselin, Encontre, et Langlois.
M. Masqueher était absent excusé.
M Génestal donne lecture d’une lettre de
M. le sous-préfet faisant connaître au maire
du Havre que sa démission a été acceptée
par M. le préfet. Comme le Conseil est au
complet, il convient de procéder à la nomi-
nation du nouveau maire. Suivant la tradi-
tion, M. Génestal prie le doyen d’âge de l’as-
semblée communale de prendre la prési-
dence.
M. le général Gripois prend la présidence
de la séance et demande au Conseil d’élire
son secrétaire. M. Combes est élu.
Le president d’âge donne ensuite lecture
des articles 76. 77 et 80 de la loi municipale
du 5 avril 1884. aux termes desquels le maire
doit être élu au scrutin secret et à la majorité
àb-oiue. Si un troisième tour de scrutin est
nécessaire, l’élection a itpu à ja majorité re-
lative. Toutes manifestations sont inter-
dites.
Chacun des conseillers vient alors déposer
son bulletin dans l’urne. Puis le président
procède au dépouillement et en tait connaî-
tre le résultat.
Le nombre des électenrs, dit-il, est de 36,
dont il c mvient de déduire 9 bulletins blancs.
Il reste 26 suffrages exprimés. La majorité
absolue est donc 14.
JH. Morgand obtient SS voix. lie
président d âge le proclame Moire
du Havre»
Dans la salle, quelques applaudissements
discrets
M. Meyer : Je croyais que toute manifesta-
tion étau interdite.
M. Le Chapelain : Nous voyons ici par ce
scrutin, i’alliance des cléricaux de droite
avec tes républicains dits de gauche. Nou$
nous en souviendrons.
Les" radicaux unifiés donnent leur assenti-
ment à cette .remarque assez singulière. Car,
en l’espèce, il ne s’agissait que d’un vote
d’une portée administrative et-municipale eh
non point pofîtlqne. Sur ia base proportion-
naliste où se trouve être le Conseil, il est.
bien entcnduque le parti qui a la majorité
dort assumer ta tâche d/administrer la ville.
L’Administration actuelle, depuis deux ans,
a prodigué ses efforts dans l’intérêt général
de la cné et n’a jamais encouru le moindre
reproche. Qaoi détonnant que, sur le terrain
purement municipal, soa premier adjoint,
nommé maire, ait obtenu cette marque d’es- 1
time et de confiance ? ■
M. Morgand, maire du Havre, prend alors
la présidence de l'assemblée et prononce le
discours suivant :
discours de 1. Morgand, Maire
JJIes chers Collègues,
Vous de faire le très-grand hon-
neur de me jwmnier maire du Havre, je
vous en suis recôffiuaissant et je vous ep
remercie.
Après avoir été Adjoint pendant huit an-
nées consécutives, je ne m'étais pas repré-
senté devant le corps électoral à la fin de
mon second mandat, en 1994 ; M. Génestal,
en 1912, fit appel à mon concours ; je ne
vous cacherai pas que j’hésitai à le lui don-
ner, car j’étais peu désireux d’occuper‘à
nouveau des fonctions publiques. Mais,
comme j’ai pour M. Génestal la plus grande
estime et la plus sincère affection, je cédai
à ses amicales instances et acceptait de fi-
gurer sur sa liste. Je ne pensais pas à ce
moment que, par suite des circonstances.je
devrais accepter d’abord les fonctions d’Ad-
joint et que je serais ensuite appelé à lui
succéder.
Je regrette vivement, mes chers Collè-
gues, de devoir la situation pour laquelle
vous venez de me désigner à la retraite pré-
maturée de M. Génestal. Tous ici nous
avons profondément regretté la détermina-
tion de l’homme éminent qui occupait celte
place avec une si haute distinction et nos
collègues M. Bricka et M. de Grand maison
ont été dans notre précédente séance les
éloquents interprètes de ces regrets.
Je tiens, comme Maire, à m’associër aux
paroles qu’ils ont prononcées et qui sont
l’expression fidèle de nos sentiments. J’sj
pour devoir également de remercier M. Gé-
nestal, au nom de la ville du Havre, pour
le dévouement dont il a fait preuve dans la
défense des intérêts de la Cité. H«mme de
travail et d’expérience, pas un jour il îi'a
cessé de se consacrer à ses fonotrons et l’on
peut dire que son Administration a été,
parmi celles qui se sont succédé à l’Hô-
tel de Ville, l’une des plus laborieuses et
des plus fécondes. Il ne m’appartient pas
d’en faire l’éloge, mais l’avenir lui rendra
pleine et entière justice et placera M. Gé-
nestal au nombre des maires que ont le
plus honoré et le mieux servi la Cité.
M. Génestal a tenu à rester notre collé-*
gue au Conseil municipal et à continuer de
nous prêter le concours de sa grande expé-
rience des affaires communales : nous nou»
en réjouissons tous.
Mes chers collègues,
Si j’éprouve un sentiment de fierté de-
vant le témoignage de confiance que vous
m’avez donne, je ne me dissimule pas ia
grandeur de la charge que je viens. d’assu-
mer. Aussi me sentirais-je hésitant et trou-
blé si je ne savais que je puis faire appel à
toutes vos bonnes volontés. Entouré d’hom-
mes animés du souci du bien public et
préoccupés de grandir le patrimoine de nç-
tre ville, je ferai tous mes efforts pour rem-
plir dignement la mission dont je suis
chargé, comptant sur vous pour m’aider
dans la lourde tâche qui va m’incomber. .
Dernière Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
1AEET.A.TJ23I
ï.OMUîES. 1" Juillet. Dépêche de 4 h. 30J
TON- COURS HAUSSE BAISSE
y:nyaK • -—,l - -—*—
s&unptanU.J 1Jle? t 6l -/- 17/8 -/-
«mois. * 60 10/5* 18/- -/-
\ ETAI.Y
Comptant-.. t t40 6/- 45/- ; -/-
'8"mois..,.. s:142 B/W 88/- .-/-
i FER
iSpraptant.. caime_, 61/1 1 % d -/-
StaDis^... 1 ' 81/6 î y2 d
* Prix comparés avec ceux ne ta deuxième Bourset
tuwj&tNnC.
NEW-Y-CRK, l»r JUILLET
Cotons t juillet, baisse 6 points ; août.?
baisse 6 points ; octobre, baisse 12 points ;
janvier, baisse 8 points. — Sôutenu.
I^e Bucean d’Agriculture de Washington
esü/oe à ?9.6 0/0 la condition de la plante.
Su 2o^uin, contrefii-JW/O l’année dernière
à tajmfimeépoxme-et 74.3 0/0 le 25 mai der-
nier. Acréage 36,9607000.
j- Cnlé» 1 hausse 6 à 8 points.
NEW-YORK, 1 ** JUILLET
t, U .'Oit . KtffilU'
Cuivre Standard disp. 13 50 13 60
, — septembre.... 13 46 13 50
Amalgamai. CUJI.V.- 68 5*8 69 >8
GR i4 f5 44 75
CHIC AGO te* JUILLET
C. ftl! .OUR e. PRKCKIi '
Blé sur Septembre 77 3 4 77 7/8
- Décembre 80 3 4 77 8 8'
y aï a sur Septembre 63 1 2 68 1/8
— ....^ Décembre 85 1/* 65 7 8
Saindoux sur. Septembre 10 18 10 70
- Octobre.. 10 *2 10 28
LES TRAVAILLEURS DE L’ÈTAT
ET LA SEMAINE ANGLAISE
Les délégués do l’Union Fédérative des*
Travailleurs de l’Etat se sont réunis hiens;
après-midi, à la Bourse du Travail pour exa-
miner les décisions qu’il convenait de piem*^
die à ia suite du refus de (^Commission dès!
finances du Sénat de préparer i’inscripltonÉ
au budget de crédits permettant de réalîser-
ta semaine anglaise.
A l’issue de la séance, les délégués, sous,
l'impression favorable des déclarations que
M. yiviani leur avait faites dans la matinée,
ont indiqué qu’iis s'en tenaient aux termes
du communiqué ministériel paru à la suite
de leur entrevue avec le ministre et qu’ils
n’avaient rien à y ajouter.
Ils n’ont, d'autre part, point vonln faire
connaître la solution qu’ils proposeraient
aux travailleurs de l’Etat.
LES ÉBOULËÏVSENTS"DE PARIS
Une nouvelle excavation
Hier après-midi, rue de la Boétie, devant
l'immeuble portant le numéro 60, une exca-s
vation de un mètre de diamètre et 1 ni. 6fr«
de profondeur s’est produite au milieu de-
là chaussée.
Les chefs de chantier du Métropolitain ont
fait combler le trop ri©-T
Après l'Assassinat
de rArelûdoe Ferdinand
Les Désordres en Bosnie
SARAJEVO. — J/élat de justice sommaire a
été proclamé à Tagia et à Maglaj, localités où
des désordres se sont produits.
SARAJEVO. — A Malgai et à Tougla, des ma-
nifestations accompagnées de scènes de vio-
lence sa sont produites.
A Torae'a, une foule composée en majeure
partie de Bohémiens s’est jointe aux mani-
festants. La foule a nsé de violence contre»
ht police qui intervenait. Finalement, après
réquisition de soldats, la police parvint à
disperser ia foule et à rétablir l'ordre.
De nombreuses arrestations ont été opé-
rées.
Les dégâts causés anx maisons par les ma-
nifestants sont pan importants.
En vue de prévenir de nouveaux troubles,
l’état de siège a été proclamé dans les deux
villes.
L’Enquête sur l’Attentat
SARAJEVO. — Les résultats de l’enquête re-,
iative à l’attentat sont naturellement tenus
strictement secrets.
L’enquête a révélé que Cabrinovitch et
Priuzip avaient été engagés par un comitadji
du nom de Miko Ciganovic pour accomplir
leur meurtre.
Ce dernier leur avait, en outre, fourni des
bombas'et des brownings.
Prinzip a déclaré qne son intention avait
été tout d’abord de commettre lo crime 11
I-arcfn, quartier général de la direction des;
manoeuvres, mais qu’il y avait renoncé en*
raison des mesures de protection prises par'
l’autorité.militaire.
Au ai|èt de plusieurs antres personnes
arrêtées, on ne peut encore rien établir, si
ce n'est qu’elles avaient été en rapports per-
sonnels aVtc Cabrinovitch et Prineio. '
L’émotion dans la Presse Busse
SAINT PETERSBOURG. — Les journaux com-
mencent à s'emouvoir des accusations por-
tées en Autriche contre la Serbie ainsi que
des pogroms serbes.
Le Courrvr de Saint-Pétersbourg se p’aiot
qu’on profiè de l’assassinat de l’archiduc
pour mener une semblable campagne. Ni
en Russie ni en Europe, dit-il, les gens éclai-
rés ne se laisseront tromper. Cette nouvelle
campagne est condamnée d’avance à un
échec moral et politique. Les pangermanis-
tes et les militaristes autrichiens doivent le
comprendre une bonne foi ; la responsabili-
té du crime de Sarajevo n’incombe pas à la
Serbie, mais à ceux qui ont poussé l’Autri-
che contre la Bosnie et contre Ja Serbie.
Le Den estime que les Serbes ne pouvaient
en aucune façon approuver la politiqoe de
l’archiduc Ferdinand, politique qui, basée
sur l’espionnage et sur les représailles, fai-
sait d’eux en quelque sorte, ait le journal,
des parias. Si l’assassinat est condamné par
tout le monde civilisé, l’humanité entière
rfen blâmera pas moins sévèrement l’inertie-
révoltante qui a permis les pogroms de Sa-
rajevo.
La Gazette de la Bourse estime que le cléri-
calisme militant qni vient de perdre son
point d’appni le plus puissant, joue là son
dernier atout.
En réponse à une insinnation de la Gazette
de Voss, qui tendrait à rendre la Russie
responsable de la campagne anti-autri-
chienne, menée parmi les. Slaves, le Novoïé
Vrémia donne à cette assertion un démenti
formel et demande sic’est de cette manière
que la presse allemande entend contribner
à l'amélioration des relations rnsso alle-
mandes.
LE CONSEIL GÉNÉRAL DE LA SEINE
ET L’l!flP0T SUR LE REVENU
Le Conseil général de la Seine a émis b
voeu que les projets d’impôt sur lo revend j
et sur le capital, avec déclaration coatrôfffiP
actuellement en discussion dissent le Sénat,
soient incorporés à ia loi de finances.
LE CAS DU SOLDAT COLOMBÂNI
La Commission des grâces s’est réunie hier
après-midi au Ministère de la Justice pour
examiner, notamment, le cas dn soldat Go
lombani, du 4e régiment colonial, condamné
à dix ans de travaux forcés par le conseil de
guerre du 15« corps, ponr meurtre commis à
Toulon.
La commission a transmis an garde des
sceaux son avis, mais ce n’est qn’ultérieure-
ment que sera connue la décision relative an.
soldat Colombani, le ministre de la justice
devant statuer en dernier ressort sur cette
affaire.
LA PROCHAINE PROMOTION MILITAIRE
LIMOGES.— De la France Militaire : La pro-
motion supplémentaire paraîtra vers le 16
juillet. Effè portera snr toutes les armes et
tons les services. Tous les officiers qni se-
ront promus au tour de choix le seront au
titre du Maroc ; quant aux officiers promus
au tour de l'ancienneté (capitaines et chais
de bataillon) ils seront pris à leur place, sur
le titre do chaque arme.
MORT TRAGIQUE D'UN OFFICIER
ORLÉANS. — Le 4° chasseurs cyclistes, atta-
ché à la 7« division de cavalerie, avait quitté
hier matin sa garni on, Orléans, pour effec-
tuer nn raid de 300 kilomètres sur le par-
cours Orléans, Fontainebleau, Melun, cor-
bêil, Chartres et Châ&audna.
Arrivés en vue de Pithiviers, les chasseurs
rencontrèrent deux attelages de cultivateurs.
Un cheval d’an des atiteiages ayant pris
peur, s’élança au milieu des cyclistes.Voyant
le danger qne couraient ses hommes, le
lieutenant Vaadeün se j?ti à la tête de l’ani-
mai pour le maîtriser. Malheureusement»,
l’ofiicier manqua son coup et tomba sous la
voiture dont nne des rones lui passa sur le
corps.
Transporté daps un état très graye à l’hô-
pital de Piûii vîer8, le lieutenant Vaadeün
expira ex arrivant.
MÉDAILLE MILITAIRE
Le gendarme Auguste-Céleslin Defrancè-,
de ia 3* légion, est inscrit d’office au ta-
bleau de concours pour ia médaille mili-
taire (a fait preuve d'un sangfroid et d'un
courage remarquables ; a été blessé de trois
coups de feu en procédant à l’arrestation
d’an maifaitear dangereux).
TRIPLE ÉVASION
D’UNE PRISON MILITAIRE
ROANNE. — Trois soldats du 98« d’infan-
terie, les nommés Tachon, Petetot et Pau*
vert, les deux premiers en prévention de
Conseil de guerre, et le troisième en pré-
vention de Conseil de discipline, se sont éva-
dés au cours de la dernière nuit de la prison
militaire.
Paurert s’est servi d’une fausse clé pour
ouvrir ia porte de la prison et assurer ainsi
l’évasion de ses deux coiqplices.
Les recherches entreprises par la gendar-
merie pour retrouver les fugitifs sont j us-
qu’ici demeurées vaines. » v
Pauvert et Petetot sont considérés commo
de dangereux apaches.
LA LOI DE HUIT HEURES
DANS LÉS MINES
SAINT-ETIENNE. — Il ne s'est produit aucnn
incident hier à propos de l’application de la
loi de hait heures dans les mines.
Il y a eu seulement dçs protestations danr
quelques puits et, vers 4 heures 46, des ou-
vriers ont réclamé ia benne de remoute et
lè retour au jour.
DEUX AVIATEURS FRANÇAIS
ATTERRISSENT EN ALLEMAGNE
BERLIN.—' La Gazette de Vois annonce quô
deux aviateurs français ont atterri hier à
Aumeiz, en territoire'aliemauq et qu'ils sont
repartis sans avoir attendu l’arrivée des au-
torisés.
Le journal JUS dit pas s’il s’agit d’aviateur!
civils ou d’ap&teuri militaires,
Administrateur - Délégué - Gérant
O, RANDOUET
lflfflinistratfos. Impressions et Annonces. TEL. 10,47
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La Vie Artistique et Littéraire
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LE DOYEN
lusse encor de bâtir, mais planter à cet fige....
C’est une question d’appréciation.
Si le brave octogénaire préférait l’arbre
à la bâtisse, c’est qu’il avait probablement
d’excellentes raisons.il était peut être arbo-
riculteur. La brique et la pierre ne lui di-
saient rien. Le miracle des sèves lui met-
tait des félicités dans l’âme.
C’était peut-être aussi un philosophe, un
qmide la rêverie. 11 avait plus confiance
dans les espoirs latents du sol que dans le
réalisme du moellon. Il ignorait encore le
sol de Paris bouleversé par le8 orages, les
égouts et le métro. Bref, il plantait et il
n’avait que quatre-vingts ans.
C’était un homme de l’autre époque.
Les doyens d’aujourd’hui sont centenai*
res. Lorsqu’ils se mettent à faire des cho-
ses qui seront inscrites dans l’histoire des
jours, ils écrivent en vers et publient des
volumes.
Notre siècle aura vu ce phénomène.
Peut-être n’a-t-on pas suffisamment souli- i
gné la portée de l'événement d’hier.
Le vénérable ancêtre devant lequel la
Société des Gens de Lettres, personnifiée
par son président, est venue déposer l’autre -
jour l’hommage de son respect et de son
admiration, ce vénérable ancêtre a eu la
coquetterie charmante de franchir le seuil
du centième été en brandissant un bouquet
de rimes fraîchement écloseÿ.
M. Fertiault s’est offert ce plaisir savou-
reux et rare. Mais il nous a surtout donné
le spectacle d’un joueur de lyre sur lequel
ic siècle passa sans ternir l’optimisme de
son rêve ni glisser une pointe d’amertume
entré les couplets de sa chanson.
II a dit à ce propos, aux amis venus pour
le fêter, des mots délicats et louchants. 11
leur a rappelé sa double existence toute de
labeur, ses journées prises par le travail
dans une banque, ses soirées par le culte
des Muses. - : ;
Durant plus d’un quart de siècle, ce
Vjoycn partagea son existence entre les chif-
fres et lés vers. II comptâit des sommes^
aux heures dli bureau, il comptait de»
pieds aux heures de loisir. Il atténuait 1*
gravité des unes-parta fantaisie des autres*.
D fut homme de mesure et d’harmonie. Il
vit passer les fortunés dans la journée et fl»
le soir, pour lui-même, des rimes million-
naires qui n’étaient pas cotées en Bourse,.
Dans cette existence en partie double as*
sociant les réalités du nombre aux caprice»:
de la folle du logis,. M, Fertiault eut cepem-
‘dant le grand mérite de retenir toujours.ea
'de porter à son crédit un capital de réserve*
représenté par une forte dose de sagesse*
rehaussée de belle-humeur.
De la propre déclaration du centenaire*,
il ne faut pas chercher ailleurs le secret de*
sa -longévité-et delà sérénité de ses vïeus
qns. L’optimisme, à l’en croire, demeure!»
meilleur traitement des destinées humaine»
Sjmcieuses de vivre Longtemps et de bie»
vivre. Savoir être optimiste, tout est là.
C’est un art rudement difficile- diront boa
nombre de nos contemporains qui persistent
% ne pas vouloir attendre l’étape des cent
années pour se rendre compte de l’aisance
avec laquelle on se plaît à sourire au passée
Hais c’est un art précieux et subtil qui
paraît traverser unecrlse,
> M. Fertiault est peut-être le dernier re-
présentant d’une génération lointaine qui
ne s’adonnait aux ingrates comptabilités de
la banque que pour mieux se livrer aux ri-
gueurs de la prosodie.
Ce type-là est déjà très archaïque. Les
loisirs de l’intellectualité d’aujourd’hui
sont plus volontiers orientés vers le combat
de boxe et ses gloires. L’ancêtre s’amusait
à jongler avec des mots et à compter des
pieds ; ses arrière-petits-fils n’ont plus
d’yeux que pour les poings et comptent les
nez mis en capilotade. Simple question de
goût et de mode.
Le doyen a trop de bonté et .d’indulgence
concentrées au cours des ans pour en vou-
loir à sa descendance. Il a trop d'optimisme
aussi pour que sa bèlle humeur songe à
s’habiller un moment d’ironie amère. Il
préfère reprendre son pipeau et se jouer à
lui-même un petit air berceur d’illusion.
Ce brave homme est décidément d’une
autre espèce. Il faut savoir gré à la bien-
veillance des années de nous avoir conservé
si longtemps intacte une telle philosophie
souriante. .
L’optimisme qui vient d’avoir cent ans et
proclame l’ardeur juvénile de sa foi en fai-
sant encore des vers, des vèrs qui chantent
le pays natal, la chère Bourgogne et son
vin généreux, cet optimisme-là est tout
simplement un article archi-phénoménal
qu’il faut s’empresser d’étiquetter et de re-
commander à la clientèle. Le genre en dis-
paraît et la formule s’en perd.
Que M. Fertiault ne manque donc point
de préciser l’un et l’autre dans le volume
qu’il nous promet. Que l’aimable vieillard
ait surtout souci de nous conter, pour notre
enseignement, comment il sut conserver
son salutaire optimisme au milieu des vicis-
situdes de la vie, des traîtrises, des vilenies
et des méchancetés, devant l’assaut des ja-
lousies et des rancunes.
A moins que sa bonté d’âme ait la can-
deur d’avouer qu’elle ne connut jamais ni
complots ni rancoeurs et qu’elle passa à tra-
vers les êtres et les choses, de la banque
aux alexandrins, comme parmi un parterre
fleuri.
Alors peut-être comprendrons-nous mièux
sou optimisme et lé placerons-nous plus
haut encore, au-dessus du Grand livre et
du Compte Gourant qui le virent naître, j
au-dessus de ses strophes qui lui mirent
des ailes, presque dans les nuages de la
Légende.
ALBEM-HERRENSCHMIDT.
Les Grandes Commissions
de la Chambre
Les grandes Commissions dont la nomina-
tion a été confirmée mardi par la Chambre,
se sont réunies hier pour élire leur bureau.
La Commission des douanes a éio prési-
dent M. Marc Réville par 1S voix contre 14 à
M. Joseph Thierry (Bouches-dn-Rhône).
Ont été nommés vice-présidents : MM. Pli-
chon, Haudos, CUmuzet, Rajtm, Cadenat et
duc de la Trémoille.
Ont été élus secrétaires ; MM, Barlhe, Ju-
gy, Verlot, Taillandier, Boisneuf, Chenal et
Bertrand de Man.
La Commission du travail a-constitué soit
bureau de la manière suivantes Président,
M. CoHiard ; vice-présidents, MM, GroussfêB,
Godart, Defontaine, Bender (Rhône) et Victor
Morel.
Secrétaires : MM. Lanche, Pierre RameiF,
Serre, Prat et Jovelet.
La Commission de t’armée a dû recourir à
nn scrutin de ballottage pour l’élection de
son président.
Aà premier tour, les voix se sont parta-
gé}- “également : 22 voix pour le général Pé-
doya et 22 pour M. Delcassé.
M. Delcassé s’est désisté et a été remplacé
comme candidat par M. Armez.
Au second tour, le général Pédoya a été
élu par 22 voix contre 21 à M. Armez.
M. Pierre Morgand
2AEJL.T3FLE 3DTJ KLA.’V’ISE
■Photo FERNES
Le Conseil municipal, dans sa séance
d’hier soir, a nommé maire du Havre M.
Morgand, premier adjoint, en remplace-
ment de M. Henri Génestal, -démission-
naire.
Nous félicitons très sincèrement l’hono-
ble M. Morgand de cette élection. C’est un
juste hommage aux services qu’il a rendus,
depuis de longues années, à notre Cité, soit
comme conseiller municipal et comme ad-
joint, soit comme magistrat consulaire.
Né au Havre le 16 décembre 1860, M.
Pierre-François Morgand débuta tout jeune
dans la carrière commerciale comme sim-
ple employé. Mais grâce à ses aptitudes et à
un labeur méthodique et continu, il ne
tarda pas à conquérir une situation envia-
ble.
Devenu chef d’une très importante mai-
son de négoce, M. Morgand, qui avait acquis
l’estime et la considération de ses conci-
toyens, fut élu conseiller municipal en 1896 et
nommé cinquième adjoint sous la première
magistrature municipale de M. Marais. Il
fut alors chargé du service de l’Octroi, des
Marchés et des Bâtiments communaux.
Réélu conseiller municipal en 1900, M.
Morgand fut choisi comme troisième ad-
joint dans la seconde municipalité Marais
et chargé notamment des services de l’Oc-
troi et des Eaux.
En 1904, M. Morgand ne se représenta
pas aux suffrages de ses concitoyens, et
c’est sur les instances de M. Génestal qu’il
se laissa porter, aîix élections municipales
Clichë PeUt Bavre
de 1912, sur la liste de l’Union des Gau-
ches.
Elu le premier, au second tour, il fut
nommé 1er adjoint et chargé des services
particulièrement importants de la Voirie,
desÉaux et Egouts, de l’Incinération des
ordures ménagères, dans une période où
se poursuivent les travaux et l’organisation
de l’assainissement de notre ville.
Appelé à suppléer M. Génestal, maire,
pendant son absence l’hiver dernier, M.
Morgand avait eu antérieurement l’occa-
sion de représenter la ville du Havre à la
tête de la délégation de la municipalité et
du Conseil.qui rendit visite à la municipa-
lité de Soulhampton, l’an dernier.
C’est ainsi qu’une longue pratique des
affaires communales l’a mis à même de
connaître tous les détails des plus impor-
tants services aussi bien que les intérêts
généraux de notre ville.
Ajoutons que M. Morgand a été juge sup-
pléant au Tribunal de commerce de 1900 à,
1903 et jugé titulaire de 1904 à 1907 et de
1909 à 1912.
Dans ces fonctions, il a fait apprécier un
jugement droit et sûr, une grande compé-
tence commerciale, un parfait esprit d’é-
quité.
Tels sont les services rendus à ce jour
par celui que ses collègues viennent d’ap-
peler à la mairie du Havre.. Ses qualités la-
borieuses, son expérience, sahaute impar-
tialité le désignaient à leur confiance.
P. H. j
90 CONSEIL MUNICIPAL
Séance d.u 1« Juillet 1014
M. MORGAND est élu Maire du Havre
iÂ? demande d'un crédit supplémentaire pour le Concours de Mu3iqu\,
provoque des débats mouvementés
L£ GROUPE SCOLAIRE DE L’EURE
Lo Conseil municipal était ^'er
soir pour procéder à l’élection du v£a,re da
Havre, en remplacement de M.
démissionnaire. En outre, la questiotf \^n
récent Concours de musique, en tave ir du'-»
quel on demandait un crédit supplémentai-
re, figurait également à l’ordre du jour ; on
s’attendait à des discussions ass z viv is ;
aussi un public nombreux était-il présent à
cette séance qui fdt, par instants, très mou-
vementée.
L’ÉLECTION DU MAIRE
M.Génestal ouvre la séance et fait procéder
à l’appel nominal auquel répondent : MM.
Morgand, Serrurier, Valentin, Badoureau,
Jenoeqnin, Vigné, Bricka, Basset, Coty,
Windesheira, Coulon, Lenornjand Beurrier,
Cherfils, Malllart, Déliot,Allan. Lang, Schoux,
Gripois, Le Chapelain, Combes, Salacrou,
Auger, Grenier-Lemarchand, Durand Vial,
Begouen-Demeaux, Dero, de Grandmaison,
Meyer, Brot, Masselin, Encontre, et Langlois.
M. Masqueher était absent excusé.
M Génestal donne lecture d’une lettre de
M. le sous-préfet faisant connaître au maire
du Havre que sa démission a été acceptée
par M. le préfet. Comme le Conseil est au
complet, il convient de procéder à la nomi-
nation du nouveau maire. Suivant la tradi-
tion, M. Génestal prie le doyen d’âge de l’as-
semblée communale de prendre la prési-
dence.
M. le général Gripois prend la présidence
de la séance et demande au Conseil d’élire
son secrétaire. M. Combes est élu.
Le president d’âge donne ensuite lecture
des articles 76. 77 et 80 de la loi municipale
du 5 avril 1884. aux termes desquels le maire
doit être élu au scrutin secret et à la majorité
àb-oiue. Si un troisième tour de scrutin est
nécessaire, l’élection a itpu à ja majorité re-
lative. Toutes manifestations sont inter-
dites.
Chacun des conseillers vient alors déposer
son bulletin dans l’urne. Puis le président
procède au dépouillement et en tait connaî-
tre le résultat.
Le nombre des électenrs, dit-il, est de 36,
dont il c mvient de déduire 9 bulletins blancs.
Il reste 26 suffrages exprimés. La majorité
absolue est donc 14.
JH. Morgand obtient SS voix. lie
président d âge le proclame Moire
du Havre»
Dans la salle, quelques applaudissements
discrets
M. Meyer : Je croyais que toute manifesta-
tion étau interdite.
M. Le Chapelain : Nous voyons ici par ce
scrutin, i’alliance des cléricaux de droite
avec tes républicains dits de gauche. Nou$
nous en souviendrons.
Les" radicaux unifiés donnent leur assenti-
ment à cette .remarque assez singulière. Car,
en l’espèce, il ne s’agissait que d’un vote
d’une portée administrative et-municipale eh
non point pofîtlqne. Sur ia base proportion-
naliste où se trouve être le Conseil, il est.
bien entcnduque le parti qui a la majorité
dort assumer ta tâche d/administrer la ville.
L’Administration actuelle, depuis deux ans,
a prodigué ses efforts dans l’intérêt général
de la cné et n’a jamais encouru le moindre
reproche. Qaoi détonnant que, sur le terrain
purement municipal, soa premier adjoint,
nommé maire, ait obtenu cette marque d’es- 1
time et de confiance ? ■
M. Morgand, maire du Havre, prend alors
la présidence de l'assemblée et prononce le
discours suivant :
discours de 1. Morgand, Maire
JJIes chers Collègues,
Vous de faire le très-grand hon-
neur de me jwmnier maire du Havre, je
vous en suis recôffiuaissant et je vous ep
remercie.
Après avoir été Adjoint pendant huit an-
nées consécutives, je ne m'étais pas repré-
senté devant le corps électoral à la fin de
mon second mandat, en 1994 ; M. Génestal,
en 1912, fit appel à mon concours ; je ne
vous cacherai pas que j’hésitai à le lui don-
ner, car j’étais peu désireux d’occuper‘à
nouveau des fonctions publiques. Mais,
comme j’ai pour M. Génestal la plus grande
estime et la plus sincère affection, je cédai
à ses amicales instances et acceptait de fi-
gurer sur sa liste. Je ne pensais pas à ce
moment que, par suite des circonstances.je
devrais accepter d’abord les fonctions d’Ad-
joint et que je serais ensuite appelé à lui
succéder.
Je regrette vivement, mes chers Collè-
gues, de devoir la situation pour laquelle
vous venez de me désigner à la retraite pré-
maturée de M. Génestal. Tous ici nous
avons profondément regretté la détermina-
tion de l’homme éminent qui occupait celte
place avec une si haute distinction et nos
collègues M. Bricka et M. de Grand maison
ont été dans notre précédente séance les
éloquents interprètes de ces regrets.
Je tiens, comme Maire, à m’associër aux
paroles qu’ils ont prononcées et qui sont
l’expression fidèle de nos sentiments. J’sj
pour devoir également de remercier M. Gé-
nestal, au nom de la ville du Havre, pour
le dévouement dont il a fait preuve dans la
défense des intérêts de la Cité. H«mme de
travail et d’expérience, pas un jour il îi'a
cessé de se consacrer à ses fonotrons et l’on
peut dire que son Administration a été,
parmi celles qui se sont succédé à l’Hô-
tel de Ville, l’une des plus laborieuses et
des plus fécondes. Il ne m’appartient pas
d’en faire l’éloge, mais l’avenir lui rendra
pleine et entière justice et placera M. Gé-
nestal au nombre des maires que ont le
plus honoré et le mieux servi la Cité.
M. Génestal a tenu à rester notre collé-*
gue au Conseil municipal et à continuer de
nous prêter le concours de sa grande expé-
rience des affaires communales : nous nou»
en réjouissons tous.
Mes chers collègues,
Si j’éprouve un sentiment de fierté de-
vant le témoignage de confiance que vous
m’avez donne, je ne me dissimule pas ia
grandeur de la charge que je viens. d’assu-
mer. Aussi me sentirais-je hésitant et trou-
blé si je ne savais que je puis faire appel à
toutes vos bonnes volontés. Entouré d’hom-
mes animés du souci du bien public et
préoccupés de grandir le patrimoine de nç-
tre ville, je ferai tous mes efforts pour rem-
plir dignement la mission dont je suis
chargé, comptant sur vous pour m’aider
dans la lourde tâche qui va m’incomber. .
Dernière Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
1AEET.A.TJ23I
ï.OMUîES. 1" Juillet. Dépêche de 4 h. 30J
TON- COURS HAUSSE BAISSE
y:nyaK • -—,l - -—*—
s&unptanU.J 1Jle? t 6l -/- 17/8 -/-
«mois. * 60 10/5* 18/- -/-
\ ETAI.Y
Comptant-.. t t40 6/- 45/- ; -/-
'8"mois..,.. s:142 B/W 88/- .-/-
i FER
iSpraptant.. caime_, 61/1 1 % d -/-
StaDis^... 1 ' 81/6 î y2 d
* Prix comparés avec ceux ne ta deuxième Bourset
tuwj&tNnC.
NEW-Y-CRK, l»r JUILLET
Cotons t juillet, baisse 6 points ; août.?
baisse 6 points ; octobre, baisse 12 points ;
janvier, baisse 8 points. — Sôutenu.
I^e Bucean d’Agriculture de Washington
esü/oe à ?9.6 0/0 la condition de la plante.
Su 2o^uin, contrefii-JW/O l’année dernière
à tajmfimeépoxme-et 74.3 0/0 le 25 mai der-
nier. Acréage 36,9607000.
j- Cnlé» 1 hausse 6 à 8 points.
NEW-YORK, 1 ** JUILLET
t, U .'Oit . KtffilU'
Cuivre Standard disp. 13 50 13 60
, — septembre.... 13 46 13 50
Amalgamai. CUJI.V.- 68 5*8 69 >8
GR i4 f5 44 75
CHIC AGO te* JUILLET
C. ftl! .OUR e. PRKCKIi '
Blé sur Septembre 77 3 4 77 7/8
- Décembre 80 3 4 77 8 8'
y aï a sur Septembre 63 1 2 68 1/8
— ....^ Décembre 85 1/* 65 7 8
Saindoux sur. Septembre 10 18 10 70
- Octobre.. 10 *2 10 28
LES TRAVAILLEURS DE L’ÈTAT
ET LA SEMAINE ANGLAISE
Les délégués do l’Union Fédérative des*
Travailleurs de l’Etat se sont réunis hiens;
après-midi, à la Bourse du Travail pour exa-
miner les décisions qu’il convenait de piem*^
die à ia suite du refus de (^Commission dès!
finances du Sénat de préparer i’inscripltonÉ
au budget de crédits permettant de réalîser-
ta semaine anglaise.
A l’issue de la séance, les délégués, sous,
l'impression favorable des déclarations que
M. yiviani leur avait faites dans la matinée,
ont indiqué qu’iis s'en tenaient aux termes
du communiqué ministériel paru à la suite
de leur entrevue avec le ministre et qu’ils
n’avaient rien à y ajouter.
Ils n’ont, d'autre part, point vonln faire
connaître la solution qu’ils proposeraient
aux travailleurs de l’Etat.
LES ÉBOULËÏVSENTS"DE PARIS
Une nouvelle excavation
Hier après-midi, rue de la Boétie, devant
l'immeuble portant le numéro 60, une exca-s
vation de un mètre de diamètre et 1 ni. 6fr«
de profondeur s’est produite au milieu de-
là chaussée.
Les chefs de chantier du Métropolitain ont
fait combler le trop ri©-T
Après l'Assassinat
de rArelûdoe Ferdinand
Les Désordres en Bosnie
SARAJEVO. — J/élat de justice sommaire a
été proclamé à Tagia et à Maglaj, localités où
des désordres se sont produits.
SARAJEVO. — A Malgai et à Tougla, des ma-
nifestations accompagnées de scènes de vio-
lence sa sont produites.
A Torae'a, une foule composée en majeure
partie de Bohémiens s’est jointe aux mani-
festants. La foule a nsé de violence contre»
ht police qui intervenait. Finalement, après
réquisition de soldats, la police parvint à
disperser ia foule et à rétablir l'ordre.
De nombreuses arrestations ont été opé-
rées.
Les dégâts causés anx maisons par les ma-
nifestants sont pan importants.
En vue de prévenir de nouveaux troubles,
l’état de siège a été proclamé dans les deux
villes.
L’Enquête sur l’Attentat
SARAJEVO. — Les résultats de l’enquête re-,
iative à l’attentat sont naturellement tenus
strictement secrets.
L’enquête a révélé que Cabrinovitch et
Priuzip avaient été engagés par un comitadji
du nom de Miko Ciganovic pour accomplir
leur meurtre.
Ce dernier leur avait, en outre, fourni des
bombas'et des brownings.
Prinzip a déclaré qne son intention avait
été tout d’abord de commettre lo crime 11
I-arcfn, quartier général de la direction des;
manoeuvres, mais qu’il y avait renoncé en*
raison des mesures de protection prises par'
l’autorité.militaire.
Au ai|èt de plusieurs antres personnes
arrêtées, on ne peut encore rien établir, si
ce n'est qu’elles avaient été en rapports per-
sonnels aVtc Cabrinovitch et Prineio. '
L’émotion dans la Presse Busse
SAINT PETERSBOURG. — Les journaux com-
mencent à s'emouvoir des accusations por-
tées en Autriche contre la Serbie ainsi que
des pogroms serbes.
Le Courrvr de Saint-Pétersbourg se p’aiot
qu’on profiè de l’assassinat de l’archiduc
pour mener une semblable campagne. Ni
en Russie ni en Europe, dit-il, les gens éclai-
rés ne se laisseront tromper. Cette nouvelle
campagne est condamnée d’avance à un
échec moral et politique. Les pangermanis-
tes et les militaristes autrichiens doivent le
comprendre une bonne foi ; la responsabili-
té du crime de Sarajevo n’incombe pas à la
Serbie, mais à ceux qui ont poussé l’Autri-
che contre la Bosnie et contre Ja Serbie.
Le Den estime que les Serbes ne pouvaient
en aucune façon approuver la politiqoe de
l’archiduc Ferdinand, politique qui, basée
sur l’espionnage et sur les représailles, fai-
sait d’eux en quelque sorte, ait le journal,
des parias. Si l’assassinat est condamné par
tout le monde civilisé, l’humanité entière
rfen blâmera pas moins sévèrement l’inertie-
révoltante qui a permis les pogroms de Sa-
rajevo.
La Gazette de la Bourse estime que le cléri-
calisme militant qni vient de perdre son
point d’appni le plus puissant, joue là son
dernier atout.
En réponse à une insinnation de la Gazette
de Voss, qui tendrait à rendre la Russie
responsable de la campagne anti-autri-
chienne, menée parmi les. Slaves, le Novoïé
Vrémia donne à cette assertion un démenti
formel et demande sic’est de cette manière
que la presse allemande entend contribner
à l'amélioration des relations rnsso alle-
mandes.
LE CONSEIL GÉNÉRAL DE LA SEINE
ET L’l!flP0T SUR LE REVENU
Le Conseil général de la Seine a émis b
voeu que les projets d’impôt sur lo revend j
et sur le capital, avec déclaration coatrôfffiP
actuellement en discussion dissent le Sénat,
soient incorporés à ia loi de finances.
LE CAS DU SOLDAT COLOMBÂNI
La Commission des grâces s’est réunie hier
après-midi au Ministère de la Justice pour
examiner, notamment, le cas dn soldat Go
lombani, du 4e régiment colonial, condamné
à dix ans de travaux forcés par le conseil de
guerre du 15« corps, ponr meurtre commis à
Toulon.
La commission a transmis an garde des
sceaux son avis, mais ce n’est qn’ultérieure-
ment que sera connue la décision relative an.
soldat Colombani, le ministre de la justice
devant statuer en dernier ressort sur cette
affaire.
LA PROCHAINE PROMOTION MILITAIRE
LIMOGES.— De la France Militaire : La pro-
motion supplémentaire paraîtra vers le 16
juillet. Effè portera snr toutes les armes et
tons les services. Tous les officiers qni se-
ront promus au tour de choix le seront au
titre du Maroc ; quant aux officiers promus
au tour de l'ancienneté (capitaines et chais
de bataillon) ils seront pris à leur place, sur
le titre do chaque arme.
MORT TRAGIQUE D'UN OFFICIER
ORLÉANS. — Le 4° chasseurs cyclistes, atta-
ché à la 7« division de cavalerie, avait quitté
hier matin sa garni on, Orléans, pour effec-
tuer nn raid de 300 kilomètres sur le par-
cours Orléans, Fontainebleau, Melun, cor-
bêil, Chartres et Châ&audna.
Arrivés en vue de Pithiviers, les chasseurs
rencontrèrent deux attelages de cultivateurs.
Un cheval d’an des atiteiages ayant pris
peur, s’élança au milieu des cyclistes.Voyant
le danger qne couraient ses hommes, le
lieutenant Vaadeün se j?ti à la tête de l’ani-
mai pour le maîtriser. Malheureusement»,
l’ofiicier manqua son coup et tomba sous la
voiture dont nne des rones lui passa sur le
corps.
Transporté daps un état très graye à l’hô-
pital de Piûii vîer8, le lieutenant Vaadeün
expira ex arrivant.
MÉDAILLE MILITAIRE
Le gendarme Auguste-Céleslin Defrancè-,
de ia 3* légion, est inscrit d’office au ta-
bleau de concours pour ia médaille mili-
taire (a fait preuve d'un sangfroid et d'un
courage remarquables ; a été blessé de trois
coups de feu en procédant à l’arrestation
d’an maifaitear dangereux).
TRIPLE ÉVASION
D’UNE PRISON MILITAIRE
ROANNE. — Trois soldats du 98« d’infan-
terie, les nommés Tachon, Petetot et Pau*
vert, les deux premiers en prévention de
Conseil de guerre, et le troisième en pré-
vention de Conseil de discipline, se sont éva-
dés au cours de la dernière nuit de la prison
militaire.
Paurert s’est servi d’une fausse clé pour
ouvrir ia porte de la prison et assurer ainsi
l’évasion de ses deux coiqplices.
Les recherches entreprises par la gendar-
merie pour retrouver les fugitifs sont j us-
qu’ici demeurées vaines. » v
Pauvert et Petetot sont considérés commo
de dangereux apaches.
LA LOI DE HUIT HEURES
DANS LÉS MINES
SAINT-ETIENNE. — Il ne s'est produit aucnn
incident hier à propos de l’application de la
loi de hait heures dans les mines.
Il y a eu seulement dçs protestations danr
quelques puits et, vers 4 heures 46, des ou-
vriers ont réclamé ia benne de remoute et
lè retour au jour.
DEUX AVIATEURS FRANÇAIS
ATTERRISSENT EN ALLEMAGNE
BERLIN.—' La Gazette de Vois annonce quô
deux aviateurs français ont atterri hier à
Aumeiz, en territoire'aliemauq et qu'ils sont
repartis sans avoir attendu l’arrivée des au-
torisés.
Le journal JUS dit pas s’il s’agit d’aviateur!
civils ou d’ap&teuri militaires,
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