Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-06-28
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 28 juin 1914 28 juin 1914
Description : 1914/06/28 (A34,N12013). 1914/06/28 (A34,N12013).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172179j
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
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Le Petit Havre
ORGANE REPUBLICAIN DEMOCRATIQUE
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Le PETIT HA VUE vsi désigné pour les Annonces Judiciaires et légcles
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Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure, m -, . H „
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•■UJt'JI 1 J XX3 I
AFFAIRES miMPHES
Un des public
d’Habitations à Bon Marché®
Nous avons fait connaître, dans un pré-
cédent article, les dispositions de la loi du
25 décembre 1912, prévoyant l’institution
d’Offices publics d’Habitations à bon mar-
ché, et nous avons dit que là municipalité
de La Rochelle, de même qjhe la municipa-
lité du Havre, avait fait Voter la création
d’un de ces Offices publics. Mais taudis que
nous en sommes encore à la période d’étu-
des, les Rochelais sont déjà entrés dans la
voie des réalisations. Voici comment :
Dès avant le vote de la loi de 1912, la
municipalité de La Ro^jfiBe plusieurs
conseillers nmnicipadX étaient déjà préoc-
cupés de cette question des logements à
bon marché et en cherchaient la solu-
tion. Aussi, dès la promulgation de la loi,
les Commissions municipales du travail,
de la mutualité et des finances proposè-
rent la création d’un Office. Afin de fixer
les idées principales, on demanda à l’archi-
tecte communal un croquis, sans valeur
officielle, d’un type de maison à quatre piè-
ces, sans étage. L’habitation ouvrière ainsi
envisagée comprend également un jardinet.
La superficie du tout, maison et jardin, se-
rait d’environ 200 mètres carrés ; chacun de
ces petits immeubles reviendrait, terrain
compris, à 4,500 francs environ et pourrait
être loué environ 280 francs.
Ce n’était là d’ailleurs qu’une indication
générale, car toutes les questions relatives
à la construction et à l’exploitation des mai-
sons devaient être tranchées par l’Office lui-
même, quand il serait constitué, — et il
devait avoir, sous les garanties déterminées
par la loi, seul qualité pour le faire.
Un point restait à fixer, et c’était le plus
important : 4a fixation des revenus finan-
ciers de l’Office, la constitution de son pa-
trimoine.
: LJSf ticle 21 de la loi sur les Offices d’ha-
bitations fr bon marché prévoit, on le sait,
comme élément principal de ce patrimoine
une dotation mobilière et immobilière cons-
tituée par le Conseil municipal iffiéressé,
et les articles suivâljït^ ;perpièlt|uu.à cer-
tains établissements? publiés dé cdnsentir
des prêts, a ? - j r ;
Comme on envisageait, à La Rochelle, la
construction d’une centaine de maisons d’un
prix de revient de 4,500 fr. l’une, il fallait-
que. l’Office pût disposer, pour cette opéra-
tion, d’environ 456,608 francs.
La Municipalité pressentit le Bureau de
Bienfaisance, les Hospices civils et la Cais-
se d’Epargne de La Rochelle pour savoir
s’ils seraient disposés, en principe, à four-
nir ces fonds. Il s’agissait d’un emprunt
global de 450.080 francs, amortissable eu
50 années, à souscrire par chaque établis-
sement proportionnellement à sa fortune
personnelle, dans les conditions que pré-
- voit la loi.
Le Bureau de bienfaisance était appelé à-
fournir .169,600 francs ^ les Hospices».
180.000 francs ;. la - Caisse d’Epargne,*
110.000 francs. Ces établissements répon-
dirent favorablement. IL fut entendu que le
taux- d’intérêt ne serait pas inférieur
8 fr. 25 0/0, — qui est à peu près celui que
ces établissements retirent de leur patri-
moine au cours de la Rente française, car
on ne saurait leur demander de porter at-
teinte à leurs revenus actuels, — et ils po-
sèrent comme condition sine quâ non de
leur acceptation que la ville garantirait,
pour la totalité de sa durée,- l’intérêt et
Voir le Petit Havre ou il juin.
l’amortissement de l’emprunt. La loi, com-
me on sait, permet cette garantie.
Quant à la dotation que doit constituer
le Conseil municipal, elle a consisté dans
l’abandon à l’Office des terrains nécessaires
à l’édification des Habitations en deux grou-
pes, l’une au Champ de Manoeuvres, l’autre
à La Pallice, et une dotation en numéraire
de 100,000 francs payable en cinq annuités.
C’est conformément à un rapport rédigé
en ce sens, que le Conseil municipal de
La Rochelle adopta, à l’unanimité, le texte
de la délibération suivante, dans sa séance |
du 11 février dernier :
Vu la loi du 23 décembre 1912, modifiant
et complétant la loi du 12 avril 1906 sur les
habitations à bon marché, et notamment les
articles 11 et suivants ;
Considérant qu’à La Rochelle les loge-
ments sont de pins en plus rares par suite
de l’augmentation continuelle de la popula-
tion ; qne lés familles nombreuses éprou-
vent notamment les pins grandes difficultés
pour trouver un abri ; que le prix des loyers
est hors de proportion avec le taux dn sa-
laire des ouvriers et enfin que beaucoup de
logements n'offrent pas les conditions de
sa'ubrité désirable ;
Considérant qn’ii serait possible de remé-
dier tout an moins en partie à cette pénible
situation par la construction de maisons à
bon marché ; qne l’initiative privée ne pa-
raît pas devoir-suffire à cette tâche, et que,
par suite, il y aurait lien d’y pourvoir par la
création d’an Office pnbiic dans les condi-
tions stipulées par les articles II et suivants
de la loi précitée ;
Considérant qu’au cas où cette demande
d’Office pnbiic serait favorablement accueil-
lie, il conviendrait de fournir à ce nouvel
établissement pnb'ic une dotation tant mo-
bilière qu’immobilière ; qu’à ce sujet la
Ville pourrait abandonner en toute propriété
tant à La Pallice que sur les terrains prove-
nant des lortifications déclassées, 26,000 mè-
tres carrés de terrains permettant la cons-
truction de 100 maisons individuelles et un
capital de 100,000 irancs payable en cinq
annuités de 20,000 francs chacune..,
Le Conseil :
Demande la création à La Rochelle d’un
Office public des habitations à bon marché,
et, dans le cas où cette demande serait favo-
rablement accueillie, prend l’engagement
de fournir à cet établissement une dotation
en numéraire de 100,000 francs payable en
cinq annuités de 20,000 francs, et de lai cé-
der gratuitement ,1a pleine propriété de
20,000 mètres de terrain.
Transmise à M. le préfet de la Charente-
Inférieure, cette délibération fut communi-
quée au Comité de patronage des Habita-
tions à bon marché des arrondissements de
La Rochelle et de Marennes, qui l’approu-
va. Dès les premiers jours de mars 1913, le
préfet de la Charente-Inférieure faisait
parvenir le dossier à M. le ministre du
travail, et le 3 août suivant, M. le prési-
dent de la République signait le décret de
création d’un Office d’habitations à bon
marché pour la commune de La Rochelle.
Après constitution du Conseil d’Adminis-
tration de l’Office et fixation du règlement
intérieur, le bureau de l’Office se mit à la
recherche des terrains qui lui étaient né-
cessaires et engagea des pourparlers tant
avec les propriétaires de ces terrains
qu’avec la Municipalité, pour l’exécution
de l’engagement de la Ville relatif à hrre-
mise gratuite de 20,000 mètres carrés de
terrain. Puis il étudia le programme des
constructions à édifier, les voies et moyens
financiers, la fixation du prix des loyers.
Nous reviendrons avec quelques préci-
sions sur les résultats de ces études, mais
il faut dire tout de suite que, sur les. bases
que nous avons indiquées, la création d<
l’Office de La Rochelle est un fait accompl
depuis le 13 mai dernier.
TH. VALLÉE.
LA TERRE TREMBLE
en Allemagne et en Extrême-Orient
Hier matin, vers trois heures, un tremble- -
ment de terre assez violent, accompagné de
grondements souterrains très perceptibles, a
été ressenti à Leipzig, faisant vibrer les vi-
tres et déplaçant les meubles.
A l’observatoire sismographiqne de la
ville, on déclare qu’il s'agit d’une secousse
dont le centre est proche de Leipzig.
Deux secousses assez fortes ont été égale-
ment ressenties à Zeitz, à Halle et dans nn
grand nombre de localités de la Saxe ; elles
étaient accompagnées de grondements sou-
terrains.
A Leipzig, la panique a été très vive parmi
la population ; tous les habitants, en pr» ie à
la terreur, se sont précipités dans les rues.
D'après les constatations faites jusqu’à
présent, le tremblement de terre a été res-
senti sur toute ta région Nord-Ouest du
royaume de Saxe et jusqa’au Sud de la pro-
vince.
Une autre secousse sismique a détruit, en
partie, dans la nuit de jeudi à vendredi, la
ville de Benkoelen, dans le Sud-Ouest de l’ile
de Sumatra.
La plupart des habitations des Européens
et les bureaux du gouvernement on été
détruits, 20 personnes ont été tuées, 50
blessées ; il y a 10 Européens parmi les vic-
times . '
Le vapeur Kintuck, ayant à bord de nom-
breux émigrés, s’est échoué dans le détroit
de la Sonde. Sa position n’est pas dange-
reuse.
L’accident a été causé par de grosses va-
gnes qui sont survenues à la suite du trem-
blement de terre.
..... ♦ ■■ -
Conseil des Ministre»
Les ministres et sous-secrétaires d’Etat se
sont réunis hier matin en conseil, à l’Elysée,
sous la présidence de M. Poincaré.
M. René Viriani a entretenu le conseil de
diverses questions de politique extérieure.
Le ministre des finances a donné des ren-
seignements sur les conditions favorables
dans lesquelles s’annonce le prochain em-
prunt. 4 !f'■ ïff , ’“-.v
Le reste de la séance a été consacré à l’ex-
pédition dos affaires courantes.
MILES DK DOIOT
A MARSEILLE
Les bandits de Marseille viennent de ten-
ter de renouveler les exploits tristement cé-
lèbres de la bande tragique. J,
C’est à l’Estaque-Gare, exactement, qu’a
été perpétré cet audacieux exploit.
Le calme le plus profond régnait dans le
voisinage de la cantine tenae par M. Jacques,
lorsque une automobile vint stopper devant
l'établissement.
Six individns en descendirent prestement
et, le revolver an poing, pénétrèrent dans la
boutique où ils exécutèrent un feu de salve.
M. Jacques pu s’échapper pour prévenir
la police.
Du poste voisin, quatre agents cyclistes
accoururent et arrivèrent an moment où
les bandits s’apprêtaient à briser le comp-
toir.
.Jb’ne terrible fusillade, au cours de la-
quelle plus de quarante coups de revolver
furent tirés, retentit alors.
Cependant, les malfaitenrs songèrent à
prendre la fuite. Ils se replièrent vers l’au-
tomobile. Quatre d’entre eux purent s’y
caser et bientôt la voiture disparut à toute
vitesse. ■, •
Les agents s’emparèrent d'an cinquième
malfaiteur nui, blessé à l’épaule, n’avait pu
se relever a temps pour suivre ses com-
plices.
Enfin, le sixième agresseur avait réussi à
disparaître.
Tandis que deux agents conduisaient au
poste lear prisonnier, le poste Saint-André
était prévenu téléphoniquement.
Des agents cyclistes se placèrent au milieu
de la route, le revolver au poing.
Devant leur attitude énergique, se sentant
pris entre deux feux, le chauffeur n’osa
poursuivre son chemin et stoppa.
Aussitôt, les agents se précipitèrent sur les
quatre malfaiteurs qui étaient dans l’auto-
mobile et les appréhendèrent.
Ce sont les nommés Léon Valette, âgé de
21 ans ; Claude Rite, âgé de 31 ans ; Bernar-
do Attilio, âgé de 33 ans et Henri Chérrn.
Le chauffeur qui conduise it l’automobile,
l’auto-taxi n° 175, fut également arrêté; c’est
nn nommé Deeori.
On recherche activement le_ sixième ban-
dit qui a pris la faite et qui doit être égale-
ment blessé, car on a relevé des traces de
sang, sur une certaine distance, sur le sol.
LES LYCÉENS RUSSES AU HAVRE
plioto et libellé Petit Havre
L'ARRIVÉE A.U HAVBE
(VOIR L'ARTICLE EN DEUXIÈME PAGE)
§mmmm ëémém
Au Hasard de la Route
tU-to Petit Havre Cliché Petit Havre
Les villas, l’hiver, redeviennent des petites per-
sonnes aimables et sans façon, habillées de bure,
leurs frisures A l’abri dans aes papillotes, les
pieds au chaud dans leur chanceliers de sable.
IX
Los Marmottes
Avec le» premiers frissons d'automne, dans
les grisailles et dans les plaies, eiles s'en-
dorment doucement, désertées et tristes.^
La vie intensive que leur donna quatre
mois de tourisme et de villégiature s’est peu
à peu écoulée d’elles. Toute une semaine,
les petites rues assistèrent à la fuite éperdue
des bagages. *
Des malles, des chaises d'osier, des jeux de
croquet et de tennis repliés et remis en
boites, des vélos encore habillés de la pous-
sière -dorée des routes s’en turent remplir le
quai de la gare en attendant l’heure du grand
départ.
Les carrioles emportaient vers le chef-lieu
la literie de fortune, ia table de toilette, les
I fauteuils, le lit-cage qu’on dut loaer un
jour pour ^improviser une chambre d’ami
dans la mansarde.
Puis, de voitures en voitures, de carrioles
en carrioles, de pourboires en pourboires, la
petite ville s’est vidée de sa population estivale.
L’omnibus du chemin de fer est veau cher-
cher la dernière famille, celle qui met chaque
année un point d’honneur à être la suprême
dernière, celle qui s’en va quand, toutes les
autres sont parties depuis longtemps et
s’offre l’illusion du propriétaire donnant le
I tour de clef définitif sur ses locaux vides.
| Le petit trou souvent très cher a pris sa
physionomie d’hiver. Les villas normandes
! ont endossé leur costume habituel des mois
' de repos et de solitude. On a enlevé les
• rideaux, enrobé de gaze la suspension de la
: salle à manger, le lustre hollandais du salon,
roulé les tapis et passé de l’huile sur le fonr-
i neau et la dinanderiè.
Les volets de bois ont aveuglé les fenêtres
aéfleuries. Et rien n’est plus morne à voir
gmt pptte physionomie de la villa sous sts.
T auvent! mr buis kragaompnt lavés par les
averses de la saison mauvaise.
! Ils sont affreux, ces volets jaunâtres et
' frustres où la rouille des boulons a agrandi
i ses taches. Us donnent à toute la façade, à
: toute la maison, l’aspect assombri et désolé
de la prison.
Mais ne sont-elles point des prisonnières,
les villas normandes sans mouvement, sans
vie, sans âme, prisonnières de l’hiver qm
pleure sur leurs briques, sur leurs épis ver-
nissés, sur leurs pignons tourmentés, sur
leurs balcons toujours humides que les gé-
raniums n’égaient plus de leurs fanfares ?...
Les villas se sont endormies, marmottes
de pierres et de moellons, dépourvues de
tout ce qui fut leur agrément et leur char-
me, leur éclat et leur grâce.
Le jardinet s’est mh à l’unisson de leur
tristesse. Les parterres ne montrent plus
que des squelettes de plantes rachitiques,
les gazons ont pris des teintes jaunâtres de
chiendent, le gravier des allées, mis en tas,
n’a pas revu le râteau journalier depuis des
mois et des mois... Au pied des portés,
pour empêcher l’intrusion sournoise des
embrans aux soirs de tempête, des mains
prévoyantes ont dressé des petits remparts
de sable...
***
Les marmottes dorment. La petite ville
leur doit un silence très doux, une sim-
plicité presque biblique. Elle se concen-
tre dans son intimité. Elle se replie dans la
douceur mélancolique de sa solitude. C’est
la saison où ies choses se livrant à.rfQU vfeiju
entières et sans partage, à l’afftC ion égoïste
des êtres au milieu desquelles elles naqui-
rent et pour lesquels, cependant, elles ni
sont point.
La villa, l’hiver, oublie sou aristocratie et
son luxe. EUe se rapproche de la rusticité
des autres iogis. Elle perd l’attitude hautai-
ne et dédaigneuse que lui donae le rôle
qu’elle joue, aux jpurs d’été, pour retrouver
la simplicité de son origine primitive et
noyer dans la grande fraternité des mai-
sons du bourg la prétention de ses sculptu-
res et la coquetterie de ses balustres.
Les villas, l’hiver, redeviennent des petites
personnes aimables et sans façon, habillées
de bure, leurs frisures à l’abri dans d83 pa-
pillotes, les p els au chaad dins leur chau-
celière de sable, avec sur leurs fenêtres, qui
sont leurs yeux, ces affreuses besicles de bois
boulonné, ces volets gris, ces volets mor-
nes, c:s volets qui semblent chanter du haut
des balcons et dans la langue rude du sapin,
terDm ire de la siison des fleurs.
... Et voici qu’un jour vient où la maison
wUii sa. léthargie. Un aîr neuf pénètre
largement dans ses pièces et Les ramène
progressivement à ia vie.
Ce sont des domestiques qui battent des
tapis, des peintres qui viennent réveiller ies
échos de lenrs chansons, un furieux assaut
de brosses et de pinceaux. La villa ressusci-
te. Des meubles rendus à la lumière retrou-
vent un sourire attardé de l’an dernier. Un
rayon de soleil s’est glissé jusqu’à eux : les
meubles s'éveillent. Ils font entendre appé-
tits craquements, ils s’étirent, ils se repren-
nent à vivre, eux aussi.
La contagion s’étend. En face, une autre
ville entre bâille ses portes et aspire large-
ment les effluves d’été. Il y a des serrures
qui grincent de tout l’effroi de leurs pênes
S Dernière Heure i
PARU). TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 27 JUIN
Cotons t juillet, baisse 2 points ; août
hausse 3 points ; octobre, hausse* points.
Colés > baisse 12 à 13 poiats.
NEW-ŸORK, 27 JUIN
r c w ion t. ruroiv
Cuivre Standard disp. — — 13 50
— août.......... — — 13 50
Anialttsmat. Cop... 68 3/8 68 s/s
pvr — — 14 75
CHICAGO, 27 JUIN
C. DH .OUR 'î. PRBG8D
Blé sur Juillet.... 78 t/4 77 7 8
— , ...... Septembre 78 1/4 77 7 8
Maïs sur Juillet...; 08 7/8 67 3/4•
_ septembre «7 1 8 65 i î
Saindoux sur. Juillet.... 9 97 9 95
— Septembre 10 iS to 10
LES MANOEUVRES NAVALES
TOULON. — L’armée navale est rentrée en
rade de Toulon à 5 h. 30.
M. Delcassé qui se trouvait sur ie Voltatre,
a déclaré en débarquant qu’il avait été émer-
veillé par les exercices des écoles à feu qui
viennent d’être accomplis devant la mission
russe. ■ '
HANS L'ARMÉE
La F'rance Militaire annonce que les 22e et
23« chasseurs à cheval seront créés à la date
dn 1er octobre prochain et installés, le 22e 4
Bavonae et le Ï3« à Condom.
ACCIDENT D'AUTOMOBILE
BRIEY. — Un accident d’automobile s’est
produit à Etton, dans la Meuse, hier après-
midi, à l’intersection des routes de Longwy
et de Longuyon.
L’auto a été lancée contre an arbre bor-
dant la route.
Un voyageur qui se trouvait dans l’auto a
été tué sur le coup.
MARINS SUÉDOIS A BREST
BREST. — Le vice-amiral Berruyer a offert
à la Préfecture maritime un dîner en l’hon-
neur de l’état-major du Fyglia, croiseur-
école des aspirants suédois.
Le capitaine de vaisseau Grandclément,
commandant la France, le commandant, ies
officiers et plusieurs aspirants du Dugrny-
Tiouin assistaient à ce diner.
Au champagne, le vice-amiral Berruyer
a porté un toast à la marine suédoise, au roi
de Suède et à ta famille royale.
La musique des Equipages de la flotte a
joué l’Hymne suédois.
Le comte de Wachtmeister, commandant
ie Fyglia, a levé son verre à la marine fran-
çaise et an président de ia République.
La musique a joué la marseillaise.
LA PUBLICATION (DU [RÉQUISITOIRE
DE M. LESC0UVÉ
M. Kastler, juge d’instruction, vient de
renvoyer devant le tribunal correctionnel
M. Quintard, administrateur gérant du Fi-
garo, pour publication anticipée du réquisi-
toire de M. Lescouvé, procureur de la Ré-
publique.
M. JAURÈS A ROUEN
ROUEN. — Devant quatre mille personnes
réunies dans la salle du Cirque, M, Jaurès a
fait hier soir une conférence 1
Une seule interruption s'est produite,
M. Lebey, député, a pris la parole au cours
de ce meeting,
LE MYSTÈRE DE LA GRAND' PALUD
BREST. — Le juge d’instruction a donné
lecture à l’ingénieur Pierre, eu présence de
son avocat, des rapports des experts com-
mis dans l’affaire Caaiou.
L’ingénienr Pierre a fait quelques objec-
tions peu importantes, mais il a continué à
protester de son innocence.
L’ingénieur ayant déclaré que l’ancien se-
crétaire du laborataire des poudres, M. Hen-
ry, renseignait Cadiou sur les prix maxima
des adjudications, une Commission rogatoire
avait été lancée à l’effet d’entendre M. Henry
le 15 décembre dernier. Mais le 6 mai, M.
Henry s’est suicidé en se précipitant sous un
train en gare d’Ivry.
LES ORAGES
GRENOBLE. — On signale sur divers points
de la région de violents orages.
Un cultivateur et un négociant ont été tués
par la foudre.
LA MORT DE m STEWARDS
Le docteur Paul, médecin légiste, a pro-
cédé hier après-midi, à l'autopsie du cada-
vre de Mme Stewards, décédée la nuit der-
nière dans un hôtel de la rue Saint-Honoré
où elle était descendue.
Le praticien a conclu que la mort était
due à une asphyxie causée par la chute d’ali-
ments dans la trachée artère pendant le
sommeil. v. . ...... .J,:.,
Les conclusions du rapport médico légal
vont être transmises au Parauet.
LA CANONISATION DE JEANNE D'ARC
ORLÉANS. — Selon certains bruits qui cir-
culent ici, la canonisation de Jeanne d’Arc
subirait un oertain retard du fait de l’exa-
men des deux miracles nécessaires.
LE DIFFÉREND TURCO-GREC
CONSTANTINOPLE. — La réponse grecque a
été remise hier au grand vizir.
Elle est entièrement favorable à la paix.
La question de l’émigration sera résolue
diplomatiquement entre lasdeu* pays.
UNE PIÈCE INTERDITE A BERLIN
BERLIN. — Hier devait avoir lien, dans nn
théâtre de Berlin, la représentation d’une
pièce intitulée : Les Horreurs de la Légion
étrangère ou l'Enfer de Sidi-Bel-Abbés.
Sur l’intervention du ministre des affaires
étrangères, la représentation de cette pièce
a été Interdite au dernier moment.
Le directeur du théâtre a interjeté appel
de cette décision, mais la représentation
n’aura pas lieu jusqu’à nouvel ordre.
LA PAIX MEXICAINE EST-ELLE SIGNÉE?
MEXICO.— Le gouvernement Mexicain as-
sure que la paix a été signée hier avec les
Etats-Unis, mais il garde le silence au sujet
des conditions du traité. .
Comme la situation des rebelles vis à-vis
du gouvernement fédéral n’est pas réglée
par ce traité, il est permis de supposer que
la conférence de Niagara Falls est étrangère-
à l’entente obtenue.
La capitale est tranquille et pour le mo-
ment se montre tout à fait indifférente-.
La presse assure que les rebelles ont ac-
cepté un armistice offert par le gouverne-
ment. -. Ï, g. .
Il n’est pas possible, toutefois, d obtenir
confirmation de cette nouvelle qui semble
fort doateuse.
DERNIÈRE HEURE' SPORTIVE
Jack Johnson abattu Frank fioran
Hier soir, à 10 h. 30, en présence d’un très
nombreux public, a eu lieu le match en
vingt rounds entre Jack Johnson et Frank
Moran. ■ _ . :
Georges Carpentier avaiiété ofcow» par ies
deux nommes comme arbitre et juge unir
uue. .
Jack Johnson a été déclaré vainqueur aux
points.
HOMMAGE A LA SCIENCE FRANÇAISE
AMSTERDAM.— L’Université de Groningue a
conféré, à l’occasion de son tricentenaire
des diplômes de docteurs honoraires aux
professeurs suivants :
Médecine : docteur Hutinel, de l’Académie
de mf#lecine de Pari#.
Lettres : M. Holleaux, de Paris.
Philosophie : fl. Janet, de Paris. _ .
Lettres néerlandaises : M. Pédier, de Paris.
MEETING D’AVIATION
VIENNE. — Hier ont eu lien les épreuves
de la troisième journée du meeting interna-
tional d'aviation. , . ,
Audemars qui concourrait pour le prix de
vitesse, dat atterrir brusquement en dehors
du champ d’aviation, à la-suite de la rupture
de son réservoir ie benzine. L’appareil ca-
pota et fut endommagé, mais Audemars ne
fut pas blessé. .
Avant que des voitures parties du champ
d’aviation eussent atteint le lieu de l’acci-
dent, l’aviateur Bielovuccie qui était parti
sur son monoplan avait pris son compatriote
sur son appareil et était retourné aveo lui
au çhamo d’aviation, par la voie des airs.
LA SITUATION EST GRAVE
EN ALBANIE
VALONA. — D’après les dernières nouvelles
de Vera, la situation y serait très grave.
Les insurgés ont sommé les autorités
rendre pacifiquement la ville.
ROMIÎ — Le général . Riccioti Garibaldi a
déclaré que si on tentait de mettre le sort
de l’Albanie entre les mains d'nne des puis-
sances les plus intéressées, il inviterait la
jeunesse italienne à combattre du coté des
insurgés albanais.
AJOURNEMENT DE LA DOUMA
SAINT-PÉTERSBOURG. — Un ukase impérial
ajourne la Douma au 28 octobre prochain.
MISSIONNAIRE ASSASSINÉ
SHANGHAÏ! — Le corps du missionnaire
trançais assassiné sur les confias du Thibet
a été ramené à Tat Sien Lou ; il a été re-
connu comme étant celui du père Théodore
Mondeig.
EXPLOSION GE GRISOU
OVIEDO. — On mande de Mières qu’une
explosion de grisou s’est produite dans nue
mine.
Il y a trois tués et un blessé grièvement.
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LE PETIT HAVRE à Paris
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Le Petit Havre
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Secrétaire Général : TH, VALLÈS
Rédaction, 35, rue Fonteneile - Tél. 7.60
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AU HAVRE.. 7.7, BUREAU DU JOURNAL, 118, boul* de Strasoourg.
( 1/AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A PARIS.. ,Vi . • ■ < seule chargée de recevoir les Annonces pour
(le Journal.
Le PETIT HA VUE vsi désigné pour les Annonces Judiciaires et légcles
ABONNEMENTS Taois Mois Six Mois UN A*
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure, m -, . H „
l’Oise et la Somme * &W 9 Fr> 18
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•■UJt'JI 1 J XX3 I
AFFAIRES miMPHES
Un des public
d’Habitations à Bon Marché®
Nous avons fait connaître, dans un pré-
cédent article, les dispositions de la loi du
25 décembre 1912, prévoyant l’institution
d’Offices publics d’Habitations à bon mar-
ché, et nous avons dit que là municipalité
de La Rochelle, de même qjhe la municipa-
lité du Havre, avait fait Voter la création
d’un de ces Offices publics. Mais taudis que
nous en sommes encore à la période d’étu-
des, les Rochelais sont déjà entrés dans la
voie des réalisations. Voici comment :
Dès avant le vote de la loi de 1912, la
municipalité de La Ro^jfiBe plusieurs
conseillers nmnicipadX étaient déjà préoc-
cupés de cette question des logements à
bon marché et en cherchaient la solu-
tion. Aussi, dès la promulgation de la loi,
les Commissions municipales du travail,
de la mutualité et des finances proposè-
rent la création d’un Office. Afin de fixer
les idées principales, on demanda à l’archi-
tecte communal un croquis, sans valeur
officielle, d’un type de maison à quatre piè-
ces, sans étage. L’habitation ouvrière ainsi
envisagée comprend également un jardinet.
La superficie du tout, maison et jardin, se-
rait d’environ 200 mètres carrés ; chacun de
ces petits immeubles reviendrait, terrain
compris, à 4,500 francs environ et pourrait
être loué environ 280 francs.
Ce n’était là d’ailleurs qu’une indication
générale, car toutes les questions relatives
à la construction et à l’exploitation des mai-
sons devaient être tranchées par l’Office lui-
même, quand il serait constitué, — et il
devait avoir, sous les garanties déterminées
par la loi, seul qualité pour le faire.
Un point restait à fixer, et c’était le plus
important : 4a fixation des revenus finan-
ciers de l’Office, la constitution de son pa-
trimoine.
: LJSf ticle 21 de la loi sur les Offices d’ha-
bitations fr bon marché prévoit, on le sait,
comme élément principal de ce patrimoine
une dotation mobilière et immobilière cons-
tituée par le Conseil municipal iffiéressé,
et les articles suivâljït^ ;perpièlt|uu.à cer-
tains établissements? publiés dé cdnsentir
des prêts, a ? - j r ;
Comme on envisageait, à La Rochelle, la
construction d’une centaine de maisons d’un
prix de revient de 4,500 fr. l’une, il fallait-
que. l’Office pût disposer, pour cette opéra-
tion, d’environ 456,608 francs.
La Municipalité pressentit le Bureau de
Bienfaisance, les Hospices civils et la Cais-
se d’Epargne de La Rochelle pour savoir
s’ils seraient disposés, en principe, à four-
nir ces fonds. Il s’agissait d’un emprunt
global de 450.080 francs, amortissable eu
50 années, à souscrire par chaque établis-
sement proportionnellement à sa fortune
personnelle, dans les conditions que pré-
- voit la loi.
Le Bureau de bienfaisance était appelé à-
fournir .169,600 francs ^ les Hospices».
180.000 francs ;. la - Caisse d’Epargne,*
110.000 francs. Ces établissements répon-
dirent favorablement. IL fut entendu que le
taux- d’intérêt ne serait pas inférieur
8 fr. 25 0/0, — qui est à peu près celui que
ces établissements retirent de leur patri-
moine au cours de la Rente française, car
on ne saurait leur demander de porter at-
teinte à leurs revenus actuels, — et ils po-
sèrent comme condition sine quâ non de
leur acceptation que la ville garantirait,
pour la totalité de sa durée,- l’intérêt et
Voir le Petit Havre ou il juin.
l’amortissement de l’emprunt. La loi, com-
me on sait, permet cette garantie.
Quant à la dotation que doit constituer
le Conseil municipal, elle a consisté dans
l’abandon à l’Office des terrains nécessaires
à l’édification des Habitations en deux grou-
pes, l’une au Champ de Manoeuvres, l’autre
à La Pallice, et une dotation en numéraire
de 100,000 francs payable en cinq annuités.
C’est conformément à un rapport rédigé
en ce sens, que le Conseil municipal de
La Rochelle adopta, à l’unanimité, le texte
de la délibération suivante, dans sa séance |
du 11 février dernier :
Vu la loi du 23 décembre 1912, modifiant
et complétant la loi du 12 avril 1906 sur les
habitations à bon marché, et notamment les
articles 11 et suivants ;
Considérant qu’à La Rochelle les loge-
ments sont de pins en plus rares par suite
de l’augmentation continuelle de la popula-
tion ; qne lés familles nombreuses éprou-
vent notamment les pins grandes difficultés
pour trouver un abri ; que le prix des loyers
est hors de proportion avec le taux dn sa-
laire des ouvriers et enfin que beaucoup de
logements n'offrent pas les conditions de
sa'ubrité désirable ;
Considérant qn’ii serait possible de remé-
dier tout an moins en partie à cette pénible
situation par la construction de maisons à
bon marché ; qne l’initiative privée ne pa-
raît pas devoir-suffire à cette tâche, et que,
par suite, il y aurait lien d’y pourvoir par la
création d’an Office pnbiic dans les condi-
tions stipulées par les articles II et suivants
de la loi précitée ;
Considérant qu’au cas où cette demande
d’Office pnbiic serait favorablement accueil-
lie, il conviendrait de fournir à ce nouvel
établissement pnb'ic une dotation tant mo-
bilière qu’immobilière ; qu’à ce sujet la
Ville pourrait abandonner en toute propriété
tant à La Pallice que sur les terrains prove-
nant des lortifications déclassées, 26,000 mè-
tres carrés de terrains permettant la cons-
truction de 100 maisons individuelles et un
capital de 100,000 irancs payable en cinq
annuités de 20,000 francs chacune..,
Le Conseil :
Demande la création à La Rochelle d’un
Office public des habitations à bon marché,
et, dans le cas où cette demande serait favo-
rablement accueillie, prend l’engagement
de fournir à cet établissement une dotation
en numéraire de 100,000 francs payable en
cinq annuités de 20,000 francs, et de lai cé-
der gratuitement ,1a pleine propriété de
20,000 mètres de terrain.
Transmise à M. le préfet de la Charente-
Inférieure, cette délibération fut communi-
quée au Comité de patronage des Habita-
tions à bon marché des arrondissements de
La Rochelle et de Marennes, qui l’approu-
va. Dès les premiers jours de mars 1913, le
préfet de la Charente-Inférieure faisait
parvenir le dossier à M. le ministre du
travail, et le 3 août suivant, M. le prési-
dent de la République signait le décret de
création d’un Office d’habitations à bon
marché pour la commune de La Rochelle.
Après constitution du Conseil d’Adminis-
tration de l’Office et fixation du règlement
intérieur, le bureau de l’Office se mit à la
recherche des terrains qui lui étaient né-
cessaires et engagea des pourparlers tant
avec les propriétaires de ces terrains
qu’avec la Municipalité, pour l’exécution
de l’engagement de la Ville relatif à hrre-
mise gratuite de 20,000 mètres carrés de
terrain. Puis il étudia le programme des
constructions à édifier, les voies et moyens
financiers, la fixation du prix des loyers.
Nous reviendrons avec quelques préci-
sions sur les résultats de ces études, mais
il faut dire tout de suite que, sur les. bases
que nous avons indiquées, la création d<
l’Office de La Rochelle est un fait accompl
depuis le 13 mai dernier.
TH. VALLÉE.
LA TERRE TREMBLE
en Allemagne et en Extrême-Orient
Hier matin, vers trois heures, un tremble- -
ment de terre assez violent, accompagné de
grondements souterrains très perceptibles, a
été ressenti à Leipzig, faisant vibrer les vi-
tres et déplaçant les meubles.
A l’observatoire sismographiqne de la
ville, on déclare qu’il s'agit d’une secousse
dont le centre est proche de Leipzig.
Deux secousses assez fortes ont été égale-
ment ressenties à Zeitz, à Halle et dans nn
grand nombre de localités de la Saxe ; elles
étaient accompagnées de grondements sou-
terrains.
A Leipzig, la panique a été très vive parmi
la population ; tous les habitants, en pr» ie à
la terreur, se sont précipités dans les rues.
D'après les constatations faites jusqu’à
présent, le tremblement de terre a été res-
senti sur toute ta région Nord-Ouest du
royaume de Saxe et jusqa’au Sud de la pro-
vince.
Une autre secousse sismique a détruit, en
partie, dans la nuit de jeudi à vendredi, la
ville de Benkoelen, dans le Sud-Ouest de l’ile
de Sumatra.
La plupart des habitations des Européens
et les bureaux du gouvernement on été
détruits, 20 personnes ont été tuées, 50
blessées ; il y a 10 Européens parmi les vic-
times . '
Le vapeur Kintuck, ayant à bord de nom-
breux émigrés, s’est échoué dans le détroit
de la Sonde. Sa position n’est pas dange-
reuse.
L’accident a été causé par de grosses va-
gnes qui sont survenues à la suite du trem-
blement de terre.
..... ♦ ■■ -
Conseil des Ministre»
Les ministres et sous-secrétaires d’Etat se
sont réunis hier matin en conseil, à l’Elysée,
sous la présidence de M. Poincaré.
M. René Viriani a entretenu le conseil de
diverses questions de politique extérieure.
Le ministre des finances a donné des ren-
seignements sur les conditions favorables
dans lesquelles s’annonce le prochain em-
prunt. 4 !f'■ ïff , ’“-.v
Le reste de la séance a été consacré à l’ex-
pédition dos affaires courantes.
MILES DK DOIOT
A MARSEILLE
Les bandits de Marseille viennent de ten-
ter de renouveler les exploits tristement cé-
lèbres de la bande tragique. J,
C’est à l’Estaque-Gare, exactement, qu’a
été perpétré cet audacieux exploit.
Le calme le plus profond régnait dans le
voisinage de la cantine tenae par M. Jacques,
lorsque une automobile vint stopper devant
l'établissement.
Six individns en descendirent prestement
et, le revolver an poing, pénétrèrent dans la
boutique où ils exécutèrent un feu de salve.
M. Jacques pu s’échapper pour prévenir
la police.
Du poste voisin, quatre agents cyclistes
accoururent et arrivèrent an moment où
les bandits s’apprêtaient à briser le comp-
toir.
.Jb’ne terrible fusillade, au cours de la-
quelle plus de quarante coups de revolver
furent tirés, retentit alors.
Cependant, les malfaitenrs songèrent à
prendre la fuite. Ils se replièrent vers l’au-
tomobile. Quatre d’entre eux purent s’y
caser et bientôt la voiture disparut à toute
vitesse. ■, •
Les agents s’emparèrent d'an cinquième
malfaiteur nui, blessé à l’épaule, n’avait pu
se relever a temps pour suivre ses com-
plices.
Enfin, le sixième agresseur avait réussi à
disparaître.
Tandis que deux agents conduisaient au
poste lear prisonnier, le poste Saint-André
était prévenu téléphoniquement.
Des agents cyclistes se placèrent au milieu
de la route, le revolver au poing.
Devant leur attitude énergique, se sentant
pris entre deux feux, le chauffeur n’osa
poursuivre son chemin et stoppa.
Aussitôt, les agents se précipitèrent sur les
quatre malfaiteurs qui étaient dans l’auto-
mobile et les appréhendèrent.
Ce sont les nommés Léon Valette, âgé de
21 ans ; Claude Rite, âgé de 31 ans ; Bernar-
do Attilio, âgé de 33 ans et Henri Chérrn.
Le chauffeur qui conduise it l’automobile,
l’auto-taxi n° 175, fut également arrêté; c’est
nn nommé Deeori.
On recherche activement le_ sixième ban-
dit qui a pris la faite et qui doit être égale-
ment blessé, car on a relevé des traces de
sang, sur une certaine distance, sur le sol.
LES LYCÉENS RUSSES AU HAVRE
plioto et libellé Petit Havre
L'ARRIVÉE A.U HAVBE
(VOIR L'ARTICLE EN DEUXIÈME PAGE)
§mmmm ëémém
Au Hasard de la Route
tU-to Petit Havre Cliché Petit Havre
Les villas, l’hiver, redeviennent des petites per-
sonnes aimables et sans façon, habillées de bure,
leurs frisures A l’abri dans aes papillotes, les
pieds au chaud dans leur chanceliers de sable.
IX
Los Marmottes
Avec le» premiers frissons d'automne, dans
les grisailles et dans les plaies, eiles s'en-
dorment doucement, désertées et tristes.^
La vie intensive que leur donna quatre
mois de tourisme et de villégiature s’est peu
à peu écoulée d’elles. Toute une semaine,
les petites rues assistèrent à la fuite éperdue
des bagages. *
Des malles, des chaises d'osier, des jeux de
croquet et de tennis repliés et remis en
boites, des vélos encore habillés de la pous-
sière -dorée des routes s’en turent remplir le
quai de la gare en attendant l’heure du grand
départ.
Les carrioles emportaient vers le chef-lieu
la literie de fortune, ia table de toilette, les
I fauteuils, le lit-cage qu’on dut loaer un
jour pour ^improviser une chambre d’ami
dans la mansarde.
Puis, de voitures en voitures, de carrioles
en carrioles, de pourboires en pourboires, la
petite ville s’est vidée de sa population estivale.
L’omnibus du chemin de fer est veau cher-
cher la dernière famille, celle qui met chaque
année un point d’honneur à être la suprême
dernière, celle qui s’en va quand, toutes les
autres sont parties depuis longtemps et
s’offre l’illusion du propriétaire donnant le
I tour de clef définitif sur ses locaux vides.
| Le petit trou souvent très cher a pris sa
physionomie d’hiver. Les villas normandes
! ont endossé leur costume habituel des mois
' de repos et de solitude. On a enlevé les
• rideaux, enrobé de gaze la suspension de la
: salle à manger, le lustre hollandais du salon,
roulé les tapis et passé de l’huile sur le fonr-
i neau et la dinanderiè.
Les volets de bois ont aveuglé les fenêtres
aéfleuries. Et rien n’est plus morne à voir
gmt pptte physionomie de la villa sous sts.
T auvent! mr buis kragaompnt lavés par les
averses de la saison mauvaise.
! Ils sont affreux, ces volets jaunâtres et
' frustres où la rouille des boulons a agrandi
i ses taches. Us donnent à toute la façade, à
: toute la maison, l’aspect assombri et désolé
de la prison.
Mais ne sont-elles point des prisonnières,
les villas normandes sans mouvement, sans
vie, sans âme, prisonnières de l’hiver qm
pleure sur leurs briques, sur leurs épis ver-
nissés, sur leurs pignons tourmentés, sur
leurs balcons toujours humides que les gé-
raniums n’égaient plus de leurs fanfares ?...
Les villas se sont endormies, marmottes
de pierres et de moellons, dépourvues de
tout ce qui fut leur agrément et leur char-
me, leur éclat et leur grâce.
Le jardinet s’est mh à l’unisson de leur
tristesse. Les parterres ne montrent plus
que des squelettes de plantes rachitiques,
les gazons ont pris des teintes jaunâtres de
chiendent, le gravier des allées, mis en tas,
n’a pas revu le râteau journalier depuis des
mois et des mois... Au pied des portés,
pour empêcher l’intrusion sournoise des
embrans aux soirs de tempête, des mains
prévoyantes ont dressé des petits remparts
de sable...
***
Les marmottes dorment. La petite ville
leur doit un silence très doux, une sim-
plicité presque biblique. Elle se concen-
tre dans son intimité. Elle se replie dans la
douceur mélancolique de sa solitude. C’est
la saison où ies choses se livrant à.rfQU vfeiju
entières et sans partage, à l’afftC ion égoïste
des êtres au milieu desquelles elles naqui-
rent et pour lesquels, cependant, elles ni
sont point.
La villa, l’hiver, oublie sou aristocratie et
son luxe. EUe se rapproche de la rusticité
des autres iogis. Elle perd l’attitude hautai-
ne et dédaigneuse que lui donae le rôle
qu’elle joue, aux jpurs d’été, pour retrouver
la simplicité de son origine primitive et
noyer dans la grande fraternité des mai-
sons du bourg la prétention de ses sculptu-
res et la coquetterie de ses balustres.
Les villas, l’hiver, redeviennent des petites
personnes aimables et sans façon, habillées
de bure, leurs frisures à l’abri dans d83 pa-
pillotes, les p els au chaad dins leur chau-
celière de sable, avec sur leurs fenêtres, qui
sont leurs yeux, ces affreuses besicles de bois
boulonné, ces volets gris, ces volets mor-
nes, c:s volets qui semblent chanter du haut
des balcons et dans la langue rude du sapin,
terDm ire de la siison des fleurs.
... Et voici qu’un jour vient où la maison
wUii sa. léthargie. Un aîr neuf pénètre
largement dans ses pièces et Les ramène
progressivement à ia vie.
Ce sont des domestiques qui battent des
tapis, des peintres qui viennent réveiller ies
échos de lenrs chansons, un furieux assaut
de brosses et de pinceaux. La villa ressusci-
te. Des meubles rendus à la lumière retrou-
vent un sourire attardé de l’an dernier. Un
rayon de soleil s’est glissé jusqu’à eux : les
meubles s'éveillent. Ils font entendre appé-
tits craquements, ils s’étirent, ils se repren-
nent à vivre, eux aussi.
La contagion s’étend. En face, une autre
ville entre bâille ses portes et aspire large-
ment les effluves d’été. Il y a des serrures
qui grincent de tout l’effroi de leurs pênes
S Dernière Heure i
PARU). TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 27 JUIN
Cotons t juillet, baisse 2 points ; août
hausse 3 points ; octobre, hausse* points.
Colés > baisse 12 à 13 poiats.
NEW-ŸORK, 27 JUIN
r c w ion t. ruroiv
Cuivre Standard disp. — — 13 50
— août.......... — — 13 50
Anialttsmat. Cop... 68 3/8 68 s/s
pvr — — 14 75
CHICAGO, 27 JUIN
C. DH .OUR 'î. PRBG8D
Blé sur Juillet.... 78 t/4 77 7 8
— , ...... Septembre 78 1/4 77 7 8
Maïs sur Juillet...; 08 7/8 67 3/4•
_ septembre «7 1 8 65 i î
Saindoux sur. Juillet.... 9 97 9 95
— Septembre 10 iS to 10
LES MANOEUVRES NAVALES
TOULON. — L’armée navale est rentrée en
rade de Toulon à 5 h. 30.
M. Delcassé qui se trouvait sur ie Voltatre,
a déclaré en débarquant qu’il avait été émer-
veillé par les exercices des écoles à feu qui
viennent d’être accomplis devant la mission
russe. ■ '
HANS L'ARMÉE
La F'rance Militaire annonce que les 22e et
23« chasseurs à cheval seront créés à la date
dn 1er octobre prochain et installés, le 22e 4
Bavonae et le Ï3« à Condom.
ACCIDENT D'AUTOMOBILE
BRIEY. — Un accident d’automobile s’est
produit à Etton, dans la Meuse, hier après-
midi, à l’intersection des routes de Longwy
et de Longuyon.
L’auto a été lancée contre an arbre bor-
dant la route.
Un voyageur qui se trouvait dans l’auto a
été tué sur le coup.
MARINS SUÉDOIS A BREST
BREST. — Le vice-amiral Berruyer a offert
à la Préfecture maritime un dîner en l’hon-
neur de l’état-major du Fyglia, croiseur-
école des aspirants suédois.
Le capitaine de vaisseau Grandclément,
commandant la France, le commandant, ies
officiers et plusieurs aspirants du Dugrny-
Tiouin assistaient à ce diner.
Au champagne, le vice-amiral Berruyer
a porté un toast à la marine suédoise, au roi
de Suède et à ta famille royale.
La musique des Equipages de la flotte a
joué l’Hymne suédois.
Le comte de Wachtmeister, commandant
ie Fyglia, a levé son verre à la marine fran-
çaise et an président de ia République.
La musique a joué la marseillaise.
LA PUBLICATION (DU [RÉQUISITOIRE
DE M. LESC0UVÉ
M. Kastler, juge d’instruction, vient de
renvoyer devant le tribunal correctionnel
M. Quintard, administrateur gérant du Fi-
garo, pour publication anticipée du réquisi-
toire de M. Lescouvé, procureur de la Ré-
publique.
M. JAURÈS A ROUEN
ROUEN. — Devant quatre mille personnes
réunies dans la salle du Cirque, M, Jaurès a
fait hier soir une conférence 1
Une seule interruption s'est produite,
M. Lebey, député, a pris la parole au cours
de ce meeting,
LE MYSTÈRE DE LA GRAND' PALUD
BREST. — Le juge d’instruction a donné
lecture à l’ingénieur Pierre, eu présence de
son avocat, des rapports des experts com-
mis dans l’affaire Caaiou.
L’ingénienr Pierre a fait quelques objec-
tions peu importantes, mais il a continué à
protester de son innocence.
L’ingénieur ayant déclaré que l’ancien se-
crétaire du laborataire des poudres, M. Hen-
ry, renseignait Cadiou sur les prix maxima
des adjudications, une Commission rogatoire
avait été lancée à l’effet d’entendre M. Henry
le 15 décembre dernier. Mais le 6 mai, M.
Henry s’est suicidé en se précipitant sous un
train en gare d’Ivry.
LES ORAGES
GRENOBLE. — On signale sur divers points
de la région de violents orages.
Un cultivateur et un négociant ont été tués
par la foudre.
LA MORT DE m STEWARDS
Le docteur Paul, médecin légiste, a pro-
cédé hier après-midi, à l'autopsie du cada-
vre de Mme Stewards, décédée la nuit der-
nière dans un hôtel de la rue Saint-Honoré
où elle était descendue.
Le praticien a conclu que la mort était
due à une asphyxie causée par la chute d’ali-
ments dans la trachée artère pendant le
sommeil. v. . ...... .J,:.,
Les conclusions du rapport médico légal
vont être transmises au Parauet.
LA CANONISATION DE JEANNE D'ARC
ORLÉANS. — Selon certains bruits qui cir-
culent ici, la canonisation de Jeanne d’Arc
subirait un oertain retard du fait de l’exa-
men des deux miracles nécessaires.
LE DIFFÉREND TURCO-GREC
CONSTANTINOPLE. — La réponse grecque a
été remise hier au grand vizir.
Elle est entièrement favorable à la paix.
La question de l’émigration sera résolue
diplomatiquement entre lasdeu* pays.
UNE PIÈCE INTERDITE A BERLIN
BERLIN. — Hier devait avoir lien, dans nn
théâtre de Berlin, la représentation d’une
pièce intitulée : Les Horreurs de la Légion
étrangère ou l'Enfer de Sidi-Bel-Abbés.
Sur l’intervention du ministre des affaires
étrangères, la représentation de cette pièce
a été Interdite au dernier moment.
Le directeur du théâtre a interjeté appel
de cette décision, mais la représentation
n’aura pas lieu jusqu’à nouvel ordre.
LA PAIX MEXICAINE EST-ELLE SIGNÉE?
MEXICO.— Le gouvernement Mexicain as-
sure que la paix a été signée hier avec les
Etats-Unis, mais il garde le silence au sujet
des conditions du traité. .
Comme la situation des rebelles vis à-vis
du gouvernement fédéral n’est pas réglée
par ce traité, il est permis de supposer que
la conférence de Niagara Falls est étrangère-
à l’entente obtenue.
La capitale est tranquille et pour le mo-
ment se montre tout à fait indifférente-.
La presse assure que les rebelles ont ac-
cepté un armistice offert par le gouverne-
ment. -. Ï, g. .
Il n’est pas possible, toutefois, d obtenir
confirmation de cette nouvelle qui semble
fort doateuse.
DERNIÈRE HEURE' SPORTIVE
Jack Johnson abattu Frank fioran
Hier soir, à 10 h. 30, en présence d’un très
nombreux public, a eu lieu le match en
vingt rounds entre Jack Johnson et Frank
Moran. ■ _ . :
Georges Carpentier avaiiété ofcow» par ies
deux nommes comme arbitre et juge unir
uue. .
Jack Johnson a été déclaré vainqueur aux
points.
HOMMAGE A LA SCIENCE FRANÇAISE
AMSTERDAM.— L’Université de Groningue a
conféré, à l’occasion de son tricentenaire
des diplômes de docteurs honoraires aux
professeurs suivants :
Médecine : docteur Hutinel, de l’Académie
de mf#lecine de Pari#.
Lettres : M. Holleaux, de Paris.
Philosophie : fl. Janet, de Paris. _ .
Lettres néerlandaises : M. Pédier, de Paris.
MEETING D’AVIATION
VIENNE. — Hier ont eu lien les épreuves
de la troisième journée du meeting interna-
tional d'aviation. , . ,
Audemars qui concourrait pour le prix de
vitesse, dat atterrir brusquement en dehors
du champ d’aviation, à la-suite de la rupture
de son réservoir ie benzine. L’appareil ca-
pota et fut endommagé, mais Audemars ne
fut pas blessé. .
Avant que des voitures parties du champ
d’aviation eussent atteint le lieu de l’acci-
dent, l’aviateur Bielovuccie qui était parti
sur son monoplan avait pris son compatriote
sur son appareil et était retourné aveo lui
au çhamo d’aviation, par la voie des airs.
LA SITUATION EST GRAVE
EN ALBANIE
VALONA. — D’après les dernières nouvelles
de Vera, la situation y serait très grave.
Les insurgés ont sommé les autorités
rendre pacifiquement la ville.
ROMIÎ — Le général . Riccioti Garibaldi a
déclaré que si on tentait de mettre le sort
de l’Albanie entre les mains d'nne des puis-
sances les plus intéressées, il inviterait la
jeunesse italienne à combattre du coté des
insurgés albanais.
AJOURNEMENT DE LA DOUMA
SAINT-PÉTERSBOURG. — Un ukase impérial
ajourne la Douma au 28 octobre prochain.
MISSIONNAIRE ASSASSINÉ
SHANGHAÏ! — Le corps du missionnaire
trançais assassiné sur les confias du Thibet
a été ramené à Tat Sien Lou ; il a été re-
connu comme étant celui du père Théodore
Mondeig.
EXPLOSION GE GRISOU
OVIEDO. — On mande de Mières qu’une
explosion de grisou s’est produite dans nue
mine.
Il y a trois tués et un blessé grièvement.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la L1SHAIRIE RiTEHHfiTIQHALE
108, rue St-t«MVe, *08
(Immeuble de FHOTEL TEHMIHUS)
et dans les PRINCIPAUX KIOSQUES
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