Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-06-27
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 27 juin 1914 27 juin 1914
Description : 1914/06/27 (A34,N12012). 1914/06/27 (A34,N12012).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1721785
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
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Qnestîons sociales
La Satin sseiaie de Lyoo
Les problèmes d’hygiène, d’assistance et
de solidarité sociales, dont la solation s’im-
pose avec une si impérieuse netteté à l’es-
prit et à la conscience de tous les bons ci-
toyens, viennent de donner lieu à trois
Congrès consécutifs, qui se sont tenus à
Lyon du 13 au 19 juin.
Ce furent, en suivant l’ordre chronologi-
que, le Congrès des Habitations à bon mar-
ché, le Congrès de l’Alliance d’hygiène so-
ciale et le Congrès des Mutualités mater-
nelles.
Or, cette « Semaine sociale», comme on
l’a appelée, a été significative surtout en
ce sens qu’elle a marqué une étape sur la
route qui conduit à une meilleure et plus
efficace organisation de la santé publique.
Les médecins, les philanthropes, les édu-
cateurs, les administrateurs, les hygiénis-
tes qui ont participé aux travaux de ces
trois Congrès étaient, en effet, inspirés par
cette idée que la plupart des maladies, des
maux, des vices sociaux sont évitables et
que le devoir par suite consiste à eu re-
chercher les plus efficaces remèdes.
Et ils n’ont pas eu de mal à s’apercevoir
que, par leurs répercussions les plus direc-
tes ou ies plus lointaines, les maux popu-
laires, ceux du physique et ceux du moral,
sontencorrespondanceétroite, s’engendrant
tes uns les autres, reliés par uue intime
solidarité.
Si l’ignorance, le paupérisme et l’insa-
lubrité, d’une part, la mortalité infantile,
la tuberculose et l’alcoolisme, de l’autre,
ont ces relations de cause à effet, que nous
venons de signaler, ce n’est pas en ordre
dispersé et comme au hasard que les ma-
ladies et les misères évitables doivent être
combattues. Mais il faut, au contraire, les
prendre corps à corps et remonter à leur
source pour la tarir.
Telles sont les considérations générales
qui animaient les congressistes de Lyon,
qu’ils aient voulu, coopérateurs de l’habi-
tation à bon marché, se consacrer à la dé-
molition des taudis et à l’organisation de la
petite propriété ; — ou, adhérents de l’Al-
liance d’hygiène sociale, se préoccuper de
la vulgarisation pratique de ces dispen-
saires dont le docteur Albert Calmette a
été l’un des promoteurs, et qui sont desti-
nés à être comme les postes d’avant-garde
de l’armée antituberculeuse ; — ou, mem-
bres, enfin, des mutualités maternelles,
concentrer leur attention sur l’application
de la loi d’assistance aux femmes en coib-
ches, ou sur la grave question de la morti-
natalilé et de la mortalité infantile.
D’un de ces divers aspects du problème
social à l’autre, les liens sont nombreux,
du reste, et c’est pourquoi l’on a eu raison
de dire que ces trois Congrès formaient un
tout, et de les réunir sous une commune
désignation.
Et c’est ce que montre avec beaucoup de
force, dans un récent article, M. le séna-
teur Paul Strauss, dont ou sait le dévoue-
ment éclairé à toutes les oeuvres sociales :
« Entre la prévoyance maternelle et l’hy-
giène sociale, dit-il, il n’y a pas de solution
de continuité. Le sauvetage des petits en-
fants, l’aide aux mères, sont les manifesta-
tions inaugurales de la politique de bonté
qui se trouve être par surcroît opportune et
utilitaire.
» Entre les caisses mutualistes, de re-
traites, et la santé publique, le lien, pour
être moins visible, n’est pas moins fort. Les
ressources de l’épargne, ainsi que ie prouve
avec éclat l’exemple mémorable de l’assu-
rance ouvrière allemande, doivent avoir
pour emploi et pour destination la cons-
truction de maisons salubres et économi-
ques, la création de dispensaires, de sana-
toria, de maisons de convalescence.de cures
d’air, etc., etc., faisant ainsi coup double
et servant par leur capital et par leurs re-
venus à l’amélioration du sort des travail-
leurs.
» Ce sont des faits et non des hypothèses,
et ces faits prennent une figure vivante, si
on les considère non seulement au regard
de la statistique et de la démographie, mais
en eux-mêmes, dans leur réalité quoti-
dienne.
» A côté de nous, autour de nous, des
mères sont en deuil, déplorant la perte
prématurée d’enfants en bas âge. Le
moindre effort aurait suffi à leur épargner
cette douleur imméritée et si cruelle ; le
moindre effort, à la condition d’être sou-
tenu, aboutira certainement à mettre un
terme à ce massacre des innocents indigne
d’une civilisation supérieure.
» A côté de nous, autour de nous, des
miséreux sont mal logés, mai nourris, et ■
sur eux s’abat,comme une proie trop facile,
la néfaste tuberculose. »
Mais ces dangers, ces tristesses que si-
gnale en ces termes émouvants l’honorable
sénateur de la Seine, il ne faut pas atten-
dre pour les conjurer ou les éviter ; pour
cela il faut une action méthodique et per-
sévérante et une collaboration de Uns les
instants dçs pouvoirs publics et des initia-
tives privées. Ainsi pourra-t-on progressi-
vement diminuer le champ dans lequel les
fléaux sociaux exerçaient leurs ravages.
C’est cette politique sociale qui a trouvé'
un commencement dè réalisation dans les;
initiatives parlementaires de MM. Ribot,
Léon Bourgeois, Jules Siegfried, Paul
Strauss, etc., en faveur des habitations à.
bon marché, de la mutualité, du premier
âge ou contre les maladies contagieuses.
C’est à cette politique qu’ils veulent con-
tinuer, que les congressistes de Lyon ont
donné leur adhésion et promis leur actif
concours.
Et c’est cette politique là, vraiment na-
tionale, qui doit grouper aujourd’hui les
dévouements et susciter les énergies pour
organiser la défense et assurer la pérennité
de la race.
F. POLET.
Destruction ie la < Cite ies Sorcières >
10,000 Personnes sans abri. — One
curieuse légende
A la suite d’une explosion qui s’e3t produis
te dans une manu facture du MassachB»j«^8
une ville entière, Wîlcli City, a été détruite*
par le* flammes.
Ou évalue à .20 millions de dollars le mon-
tant des pertes. Les stations électriques
ayant été anéanties par le fen, la ville est
plongée dans les ténèbres, ce qui ajoute en-
core à l’horreur du sinistre et au désarroi de
la panique.
Chose singulière : cette ville était surnom-1
mée « la Cité des Sorcières », parce qu'une
vieille légende assurait qu’elle avait été au-
trefois hantée par de méchantes fées qui
exorcisaient ies habitants. Suivant la même
tradition, la population n'aurait retrouvé
quelque tranquillité qu'après la mort des
sorcières qui auraient été brûlées Ytves. U JT
indiquait même aux touristes l’endroit pré-
cis de cette a*todaté.
Or, l’usine où s’est produite l’explosion
qui a causé le désastre est situé à quelque»
mètres seulement du lieu où auraient péril
les sorcières. Il n’en faut pas davantage pou»
frapper l’imagination d’une population déjà
consternée par le malheur qui i’a atteint.
LA MAIN-D’OEUVRE
ÉTRANGÈRE
La nouvelle Chambre continue à
cultiver le paradoxe. Ce sont mainte-
nant les réactionnaires les plus avé-
rés, comme M. Pugliesi-Conti, qui dé-
fendent les ouvriers et ce sont les so-
cialistes qui soutiennent les patrons.
L'un d eux, M. André Lebey, a même
accusé le député bonapartiste de dé-
magogie. Quant à M. Baudry d’As-
son fils, autre réactionnaire notoire,
il se déclare mieux qualifié pour parler
au nom des ouvriers que les nombreux
travailleurs manuels qui siègent sur
les bancs de la Chambre, « étant lui-
même du monde des travailleurs » ;
ce qui lui a valu cette réplique de
M. Deschanel : « Vous êtes surtout
un interrupteur héréditaire l »
Tout cela, à l’occasion de la proposi-
tion de M. Pugliesi-Conti tendant à
frapper d'une taxe les employeurs de
mains-d’oeuvre étrangère. Nos lecteurs
ont sans doute admiré comme nous
l’esprit d’à-propos dont fait preuve
l'honorable député de là droite. Cer-
tes, nous né demanderions pas mieux
que nos ouvriers puissent suffire à tout,
mais au moment où la loi de trois ans 1
a diminué considérablement la main
d’oeuvre française, et où, pour l’avenir,
on nous signale de toute part la dimi-
nution de la natalité, il faut une rude,
naïveté pour repousser, directement oa:
indirectement, la main-d’oeuvre étran-
gère.
Mais, désireux de bien comprendre
l’état d’esprit original de M. Pugliesi-
Conti, nous avons eu l’ahurissement
de lire à /'Officiel que c’est précisément
à cause de là loi de trois ans et de la
dépopulation qu'il a fait sa proposi-
tion ; écoutez-leplutôt :
Une question se pose, celle de sa-
voir si notre pays, condamné à de
gros sacrifices par les événements ex-
térieurs, ne doit pas, sans faire acte
de malveillance , envers personne et
dans une pensée bien naturelle de con-
servation française, défendre plus ja-
lousemént les prérogatives de son tra-
vail national et protéger avec plus
d’efficacité une des sources principales
de sa richesse et de sa force.
Quant à moi, Messieurs, je crois que
cette grave préoccupation sociale est
aujourd'hui doublement justifiée. En
effet, le problème de la concurrence
étrangère tend non seulement à s'ag-
graver par lui-même, mais, ainsi que
je vais essayer de vous le démontrer,
nos nouvelles charges militaires ris-
quent encore d’en augmenter les fu-
nestes conséquences.
J’ajoute en dernier lieu que le de-
voir est encore, par ee temps de nati-
vité décroissante, de réserver au ci-
toyen français un droit de priorité,
un droit de primauté sur le travail na-
tional pour que, à l’abri du besoin, de
la misère, il puisse fonder une famille
et continuer notre race.
C’est beau ! Mais comme nous com-
prenons l’exclamation d’un député, M.
Camille Beboul, devant un pareil lan-
gage : « C’est un problème insolu-
ble/ » Problème insoluble, en effet,
qui consiste à favoriser la richesse na-
tionale en supprimant la main-d’oeuvre,
à remédier aux inconvénients écono-
miques de la loi de trois ans en em-
pêchant!’industrie de trouver ailleurs
les bras nécessaires. Qui ne voit qu’en
allant jusqu’au bout d’une pareille
théorie, le droit de priorité que l’on
entend réserver au citoyen français
qui se raréfie, serait un droit de
priorité sur le néant !
Vraiment, en présence de ces élucu-
brations, il faut rendre justice à la
modération des socialistes qui n’ont
pas saisi la balle au bond pour faire
une charge à fond contre lés trois ans ;
ils se sont certes montrés supérieurs
aux députés de la droite en ne se lais-
sant pas aller à augmenter la crise de
la main-d’oeuvre sous le prétexte que
ce seraient les patrons qui paieraient
la taxe.
Mais la proposition Pugliesi-Conti
n’est en réalité qu’une manoeuvre na-
tionaliste et c’est sa seule explication.
Nous en voulons pour preuve l’article
de M. Joseph Denais dans la Libre
Parole d’hier ; ce député, furieux de
l'échec du projet de son ami, annonce
qu’il va déposer immédiatement sur
le bureau de la Chambre une propo-
sition de loi réorganisant la police des
étrangers en France, leur imposant
une déclaration trimestrielle taxée à
chaque renouvellement et il ajoute : j
ennemis du Commerce, de l’Industrie *
et du Travail français ! » ’
Les' ennemis du travail français, f
Monsieur, ce sont ceux qui empêchent f
la France de travailler en paix.
CASPAR-JORDAN.
«m
L’Mente Cordiale ci M. Viviani
M. Viviani a fait au correspondant du Daily
Mail à Paris les déclarations suivantes :
« OEuvre d’Edouard VII et des dirigeants
du gouvernement français, l’Eatente cor-
diale entré les deux grandes nations libéra-
les de l'Europe a été justifiée par l’enthon-
sinsme avec lequel l«s deux peuples l’ont
accueillie. Grâce à sa constitution très sou-
ple, cette entente est capable de s’adapter
a*x circonstances les plus variées. La France
et l’Angleterre, mutuellement confiantes
dans leur loyauté, marchant la main dans la
main vers le même idéal de liberté organisée
et de paix avec honneur, se sont toujours
trouvées côte à côte dans tous ies incidents
qwi ont troublé la paix de l’Europe au cours
de ces dernières années.
» C’est ainsi que durant la récente crise
balkanique elle a été capable avec le con-
cours ttes nations amies et alliées, de faire
prévaloir tes solutions pacifiques et d’em pê-
cher l’extension d’un conflit q»i menaçait de
troubler les relations des grandes puissances
européennes.
« La récente visite à Paris de Leurs Maj s-
tés le roi et la reine leur a perm s de consta-
ter que l’attachement du peuple français
jour I Eotente cordiale n’a fait que croître
andis que son efficacité s’affirmait tons les
jours davantage. Le rapprochement qui, grâ-
ce à cette entente, s’est opéré entre no-re
ae&ie cordiale la. Grande-Bretagne et notre
Biièle alliée la Russie, a danné à l’entente
tranco-angiatee une valeur plus grande en
combinant la ftjrce de ces combinaisons en
un groupement homogène dont l’influence
sur la paix du monde a été des plus heu-:
reuses.
» Je suis pleinement conscient de la haute
rakçnr politique et morale de cette entente
H j'en assurerai la cnntinnation.com me i’ont
«it mes prédécesseurs, avec la pleine con-
5anc.j des dirigeants du gouvernement an-
glais, en l’utilisant pour assurer aux nations
la paix honorable si nécessaire an dévelop-
pement de la civilisation. »
L’Actualité Photographique
LE CAISSON DE LA GRANDE FORME SËCHE
riicto *t unité retu Navre
Une audacieuse utilisation industrielle : le transbordeur sur cables volant?
LES ÉBODLEMENTS DE PARIS
La Recherche des Responsabilités
Le parquet de la Seine, envisageant l’é-
ventualité de sanctions judiciaires, avait
chargé M. Wickersheimer, inspectenr géné-
ral honoraire des mines, de faire une en-
quête sur les causes des éboulemeots du iS
juin, et M. Wickersheimer a consigné ses
observations dans on rapport qui vient
d'être déposé au cabinet du procureur de
la République. I! faut tout de suite en dé-
tacher la conclusion ; elle est, en effet,
d’une netteté qui ne laisse place à aucune i
équivoque sur les responsabilités encou-
rues i
Les accidents que nous déplorons, occasionnés
par de fortes pluies, ne peuvent cependant être
complètement attribués à une cause fortuite puis-
qu’ils étaient évitables, moyennant certaines pté-
cautions, dont quelques-unes ont été indiquées
dans ce rapport.
On pouvait donc éviter les terribles acci-
dents du 15 juin. Et si on pouvait les éviter,
il y a donc aussi des responsabilités.
Lesquelles? C’est maintenant la question
essentielle. L’enquêteur officieax du par-
quet ne se dérobe pas à la réponse. Il la
iormule en ces termes :
L’organisition des travaux de la Ville est> donc
très défectueuse. Du temps d’Alpband, il y avait
une véritable direction technique, un chef unique
responsable. De plus, le Conseil des travaux exa-
minait les questions techniques. Il a plu à l’admi-
nistration de détruire cette organisation qui avait
magnifiquement réussi. Elle a bien sa part de
responsabilité morale dans tous les mécomptes
que donnent les travaux depuis quelques années.
Pour remplir le rôle d’Alphand, il n’est pas né-
cessaire a’avoir du génie, il suffit qu'à la compé-
tence s’ajoute le caractère.
Parmi les fautes techniques commises, le
rapport signale celle-ci :
Il fallait dans la fouille, et à mesure de son
avancement, soutenir les égouts soit par des pi-
liers refiés entre eux, soit par des poutres for-
mant pont au-dessus de la ligne métropolitaine et
dont ies appuis eussent été soigneusement mé-
nagés ; soit, enfin, après avoir barré les égouts
successivement et détourné les galeries d’eau,
refaire les radiers sur ees courts espaces de ia
traversée en ciment armé afin de former pont
par eux-mêmes en cas d’affouiliement au-des-
sous.
Enfin, M. Wickersheimer fait ressortir
l’importance qu’avaient, au point de vue de
la surveillance à exercer, les accidents pré-
monitoires dn 8 juin. On n’y prêta qu’une
attention indifférente, alors qo’ils auraient
dû provoquer d’immédiates mesnres de sé-
curité. On n'en fit rien.
La Commission chargée d’établir les res-
ponsabilités des effondrements a visité hier
les lieux où les effondrements se sont pro-
duits.
La Commission a snrtont examiné la partie
de la ligne métropolitaine en construction
« Opéra-Trocadéro » qui s’étend de l’avenue
d’Autin à l’avenue Montaigne.
Le délégué ouvrier Hubert a appelé l’atten-
tion des autres enquêteurs sur l'état de la
voûte qui, selon lui, ne présente pas toutes
les garanties de solidité.
Le délégué a en outre signalé l’emploi dé
pierre meulière, contrairement aux clauses
des cahiers des charges.
L’Agence de fléserlion fie Rancs
ELLE FONCTIONNAIT DEPUIS LONGTEMPS
Les premiers renseignements sur les mys-
térieuses arrestations de N mey tendaient dé-
jà à montrer que ies individus mis sons k*
verrons faisaieut partie d’une agence de dé-
sertion. Il semble qu’il n’y ait pas de doute
possible à ce sujet.
C'est dans une maison de la rue des Q ta-
tre-Eglises qae se tenait le siè;?e de l'agence.
Le logeur qni l’occupait avait été soupçonné,
déjà, voilà deux ans, d'avoir aidé à une dé-
sertion. Oa avait déjà trouvé chez lui des
uniformes et des armes. Mais on n’iusisU
pas.
Pourtant, il y a quelques mois, on sot
qu'un déserteur dn 60® de ligne avait reçu
des subsides pour gagner l’Allemagne et que,
d'antre part, le logeur avait chez lui des
cartouches do fusil Lebei. On surveilla pins
particulièrement son domicile. On sut ainsi
que des Allemands y fréquentaient.
Donc, mercredi soir à sept heures, on opé-
ra six arrestations. OiT confronta les person-
nes et l’on en retint trots : deux horlogers ;
Hsrder et Aliemane, et un photographe,
Acht. Trois Allemands.
On perquisttioana, on trouva des cartou-
ches nouveau modèle. « Où les avez-vous
eues ?» Ils donnèrent des explications in-
vraisemblables. On les inculpera donc ds
provocation à la désertion et les deux hor-
logers répondront en outre de vols de mu-
nitions de guerre.
I Dernière Heure É
PARI8. TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
IAEETA.TJX
LONDRES, 26 Juin. Dépêche do 4 h. 30
1 TON COURS HAUSSB BAISSE
CUIVRE |
Comptant..} .60-/- -/- -/-
8 mois 1 .60 12/6 -/- -/-
ETAIN j
Comptant. .1 .137 -/- 30 -/-
3 mois jàoutentï t i38 i8^_
FER j
Comptant. .î calm& 81/1* -/- ./.
B mois ) si/6 -/-
Prix comparés aveo ceux do la deuxième Bourse
flu 26 juin 1»14.
NBW-YORK, 20 JUIN
Cotons i juillet, hausse 19 points ; août,
hausse 15 points ; octobre, hausse 9 points ;
janvier, hausse il points. — Soutenu.
Calés i hausse 1 à 3 points.
. NEW-YORK, 20 JUIN
. t. it mit t. mentir
Cuivre Standard disp. 13 50 13 50
— août., 13 so 13 25
âmalgamat. top... 68 »/» 67 »/»
14 75 14 75
, CHICAGO, 20 JUIN
C. Dü :OÜR fl. PRRf.Rii
Blé snr.,.,u Juillet.... 7778 79 1/4
Septembre 7; 7 8 7Ô »/»
liais sur...Juillet.... 67 3 4 68 »/*
Septembre 65 1 2 es i 8
«indoux sar. Juillet. 99g JO 02
— Septembre! io 10 to 17
LE VOYAGE DE M. POINCARÉ
DANS LES ALPES
NICE. — Le lieutenant-colonel Aubert, de
la maison militaire du pré ideat de la Répu-
blique, est arrivé hier soir à Nice, ainsi que
M. Thenot, préfet de l’Isère; M. 0«daille,
commissaire spécial ; MM. Chaix et Ruelle.
Cette délégation reconnaîtra, en compa-
gnie de M. Joly, préfet des Alpes-Maritimes,
ia route que M. Poincaré suivra dé Nice à
Guillaumes, lors de son prochain voyage
dans les Alpes.
LE PROGRAMME FINANCIER
DU GOUVERNEMENT
Le Journal du Sotr dt que M. Nouiens, aidé
de plosieurs collaborateurs techniques, tra-
vaille activement à l’élaboration de son pro-
gramme financier.
Ii poursuit actuellement l’étude de deux
importants projets : l’un concernant ie rno
nopole de la vente de l’aicool ; l'autre, le
monopole du raffinage des huiles minérales.
Il met enfin fa dernière main an projet
d’impôt sur le capital annoncé dans la dé-
claration ministerielle.
Nous croyons savoir que le ministre des
finances sera très prochainement en mesure
défaire connaître aux Chambres tes mesures
qu’il compte proposer pour assurer l’équi-
libre du budget de 1915.
LES INCIDENTS DE GUILVINEC
QUIMPER. — A la suite de ia violente mani-
festation de Guilvinec, au cours de laquelle
deux gendarmes ont été blessés, nne compa-
gnie du 118® régiment d’infanterie a été diri-
gée sur ce port sardinier.
Hier, tous ies bateaux ont pris la mer : le
calme n’a cessé de régner dans ie port.
LES POURSUITES
CONTRE M. CAILLAUX
La Commission chargée d'examiner la de-
mande eu autorisation de poursuites formée
contre M. Caiilanx par divers électeurs de
Mamers a statué aujourd’hui.
A l’unanimité moins une voix elle a dé-
cidé ;
1° Qae les faits reprochés àM. Caiilanx ne
tombaient pas sous le coup de la loi du 31
mars 1914 :
2° Qu’il n’y avait pas lieu de suspendre
I immunité parlementaire à l’égard de M
Caiilanx.
M. André Hesse a été nommé rapporteur
avec mission de conclure eu ce seus.
LE COLONEL DE WINTERFELO
Sur la proposition dn ministrede ia guerre,
le président de la République a conféré la
croix de commaadeur de la Légion d’IIen-
neur au lieutenant-colonel de Wiuterfdd,
qui vient d’être remplacé par ie comman-
dant de K ueber comme attaché militaire à
l’ambassade d’Allemagne.
Le lieutenant-colonel de Winterfeld, qui
est entré on convalescence, prolongera en-
core quelque temps son séjour à Grisolles.
IMPORTANT INCENDIE A PARIS
Un grave incendia s’est déclaré à 19 h. 30
dans un grand établissement d’équarrissage
situé rue de Crimée.
A 21 h. 50, le feu n’était pas encore éteint.
Le déblaiement des décombres sera fort
long en raison de l’énorme quantité de mar-
chandises accumulées dans les magasins.
On ne signale aucun accident de person-
nes.
Le colonel Cordier, dirigeait lui-même les
opérations.
GRÈVE DE PEINTRES
- AVESNES. — Les ouvriers peintres d’Aves-
nes viennent de se mettre en grève.
Ils réclament une augmentation de salai-
res.
AUTOUR D'OUOJOA
OUDJDA. — La nuit et la journée do 25 se
sont passées dans nn calme absolu aussi
bien au camp des Béni M'Gara, où stationne
ta colonne dn général Baumgarten, qju’au
camp de Koudiat el B,lia, où se trouve le
générai Gouraud.
Ou annonce la soumission de plusieurs
fractions des Riatas.
Dans la zôue espagnole, le général Jordo-
na, après du vif combat, s’est emparé des
T z Saxtine et des débouchés au Nord de
Gueaouanou.
«fl»' —
CHUTE MORTELLE D’UN AVIATEUR
BITCHE. — Un aéroplane militaire ayant eu
un acedent, est tombé hier et un comman-
dant, qui se trouvait à bord comme officier
d observations, a été tué sur le coup.
DRAME DE LA JALOUSIE
. NANCY. — Au cours d’une scène de jalou-
sie, le capitaine Louis du 26® régiment d'in-
fanterie, a tiré hier après-midi, vers trois
heures, plusieurs coups de revolver sur sa
femme qui est dans un état désespéré.
Le capitaine a essayé de se suicider, mais
u ea a été empêché par un parent.
Le meurtrier a été conduit au commissa-
riat de police où il est gardé à vue.
Mme Louis, qui a été atteinte en pleine
pourine, a été transportée dans nne cli-
nique.
LA SITUATION EN ALBANIE
DURAZZO. — L’armistice qui avait été con-
clu, arrivant à expiration, on projette nne
attaque générale avec l’artillerie.
Pendant que les batteries bombarderont les
positions ennemies de Rosburt, l’Herze-
govina bombardera toutes les positions dans
la direction de Kavaja, près de Sasso Bianco.
DURAZZO, 25 juin, 9 heures du soir. — L’ar-
mistice a été conclu jusqu'à ce soir.
La chute de Rerat n'eat pas encore confir-
mée.
Yalona n’est pas encore menacée»
TREMBLEMENT DE TERRE
MARSEILLE.— Le sismographe de l’Observa-
toire de Marseille a enregistré jeudi srir nne
forte secoasse de tremblement de terre
d’une durée de une heure et demie.
On évalue la distance du foyer central à
cinq miile kilomètres, entre la mer Cas-
pienne et le golte Persique.
BATAVIA. — On annonce qn’nn tremble-
ment de terre ressenti à Sumatra, a détroit
ies lignes télégraphiques et a brisé les câbles
sons-marins.
De nombreuses maisons et plnsienrs édi-
fices se sont écroulés.
Il y a de nombreux mofts.
GRÈVE D’AVOCATS
ALBI. — Les, membres du barreau d’AIbi
viennent de se mettre en grève.
Ils se plaignent de n’avoir pas encore reçu
de réponse a une plainte relative à un diffé-
rend survenu entre un magistrat do Parquet
et un avocat du barreau d’Aibi.
Le bâtonnier de l’ordre a informé le pré-
sident de cette décision,
L’AGENCE DE DÉSERTION DE NANCY
NANCY.— La poiiee vient de mettre en état
d’arrestation ie nommé Segenentz, âgé de 24
ans, sujet autrichien, complice des étrangers
inculpes de détection de munitions mili-
taires et d’avoir favorisé la désertion d’un
soldat.
PAQUEBOT EN RETARD
BATAVIA. — Le paquebot Kintuck portant
de nombreux émigrants, aj déjà dix heures
de retard sur son horaire..
Oh craint qae ce navire ne se soit échoué.
Un vapeur a été envoyé à sa recherche.
LE VOYAGE DE LA COUR DE RUSSIE
SAINT PÉTERSBOURG. — La famille impériale
s’est rendue de Tzarkoie-Selo à Péterhof,
pour y passer l’été.
MORT D’ON AVIATEUR ALLEMAND
Pendant des exercices qui avaient lien de-
vant l’empereur, ie capitaine aviateur:
Schroerer a fait nne chute et s’est toé.
GRAVES INONDATIONS
TCHANG CHA. — Des inondations se sont
produites dans la vallée du Siang.
De nombreux villages ont été détruits.
Des milliers de personnes se trouvent sana
abri.
LES CHEMINS DE FER STRATÉGIQUES
EN RUSSIE
SAINT PÉTERSBOURG. — La Douma a adopté
en séance secrète quatre projets de loi por-
tant onverture des crédits nécessaires pour
ia construction d’une ligne de chemin de
fer de Risoan à Varsovie, qui passera par
Toula, Souchinitch et Bazanovitch et pour la
construction de roates stratégiques en Ex-
trême-Orient.
MORT D’UN INDUSTRIEL RUSSE
SAINT-PETERSBOURG. — M. CharitouenLo,
qai occupait ia pince la plus importante dans
I industrie sttenfere de la Rassie méridionale,
vient de mourir.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LIBH3ISÏE IHTEHNSTlüNâLE
108, rue St-Lazare, SOS
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Le Petit Havre
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Qnestîons sociales
La Satin sseiaie de Lyoo
Les problèmes d’hygiène, d’assistance et
de solidarité sociales, dont la solation s’im-
pose avec une si impérieuse netteté à l’es-
prit et à la conscience de tous les bons ci-
toyens, viennent de donner lieu à trois
Congrès consécutifs, qui se sont tenus à
Lyon du 13 au 19 juin.
Ce furent, en suivant l’ordre chronologi-
que, le Congrès des Habitations à bon mar-
ché, le Congrès de l’Alliance d’hygiène so-
ciale et le Congrès des Mutualités mater-
nelles.
Or, cette « Semaine sociale», comme on
l’a appelée, a été significative surtout en
ce sens qu’elle a marqué une étape sur la
route qui conduit à une meilleure et plus
efficace organisation de la santé publique.
Les médecins, les philanthropes, les édu-
cateurs, les administrateurs, les hygiénis-
tes qui ont participé aux travaux de ces
trois Congrès étaient, en effet, inspirés par
cette idée que la plupart des maladies, des
maux, des vices sociaux sont évitables et
que le devoir par suite consiste à eu re-
chercher les plus efficaces remèdes.
Et ils n’ont pas eu de mal à s’apercevoir
que, par leurs répercussions les plus direc-
tes ou ies plus lointaines, les maux popu-
laires, ceux du physique et ceux du moral,
sontencorrespondanceétroite, s’engendrant
tes uns les autres, reliés par uue intime
solidarité.
Si l’ignorance, le paupérisme et l’insa-
lubrité, d’une part, la mortalité infantile,
la tuberculose et l’alcoolisme, de l’autre,
ont ces relations de cause à effet, que nous
venons de signaler, ce n’est pas en ordre
dispersé et comme au hasard que les ma-
ladies et les misères évitables doivent être
combattues. Mais il faut, au contraire, les
prendre corps à corps et remonter à leur
source pour la tarir.
Telles sont les considérations générales
qui animaient les congressistes de Lyon,
qu’ils aient voulu, coopérateurs de l’habi-
tation à bon marché, se consacrer à la dé-
molition des taudis et à l’organisation de la
petite propriété ; — ou, adhérents de l’Al-
liance d’hygiène sociale, se préoccuper de
la vulgarisation pratique de ces dispen-
saires dont le docteur Albert Calmette a
été l’un des promoteurs, et qui sont desti-
nés à être comme les postes d’avant-garde
de l’armée antituberculeuse ; — ou, mem-
bres, enfin, des mutualités maternelles,
concentrer leur attention sur l’application
de la loi d’assistance aux femmes en coib-
ches, ou sur la grave question de la morti-
natalilé et de la mortalité infantile.
D’un de ces divers aspects du problème
social à l’autre, les liens sont nombreux,
du reste, et c’est pourquoi l’on a eu raison
de dire que ces trois Congrès formaient un
tout, et de les réunir sous une commune
désignation.
Et c’est ce que montre avec beaucoup de
force, dans un récent article, M. le séna-
teur Paul Strauss, dont ou sait le dévoue-
ment éclairé à toutes les oeuvres sociales :
« Entre la prévoyance maternelle et l’hy-
giène sociale, dit-il, il n’y a pas de solution
de continuité. Le sauvetage des petits en-
fants, l’aide aux mères, sont les manifesta-
tions inaugurales de la politique de bonté
qui se trouve être par surcroît opportune et
utilitaire.
» Entre les caisses mutualistes, de re-
traites, et la santé publique, le lien, pour
être moins visible, n’est pas moins fort. Les
ressources de l’épargne, ainsi que ie prouve
avec éclat l’exemple mémorable de l’assu-
rance ouvrière allemande, doivent avoir
pour emploi et pour destination la cons-
truction de maisons salubres et économi-
ques, la création de dispensaires, de sana-
toria, de maisons de convalescence.de cures
d’air, etc., etc., faisant ainsi coup double
et servant par leur capital et par leurs re-
venus à l’amélioration du sort des travail-
leurs.
» Ce sont des faits et non des hypothèses,
et ces faits prennent une figure vivante, si
on les considère non seulement au regard
de la statistique et de la démographie, mais
en eux-mêmes, dans leur réalité quoti-
dienne.
» A côté de nous, autour de nous, des
mères sont en deuil, déplorant la perte
prématurée d’enfants en bas âge. Le
moindre effort aurait suffi à leur épargner
cette douleur imméritée et si cruelle ; le
moindre effort, à la condition d’être sou-
tenu, aboutira certainement à mettre un
terme à ce massacre des innocents indigne
d’une civilisation supérieure.
» A côté de nous, autour de nous, des
miséreux sont mal logés, mai nourris, et ■
sur eux s’abat,comme une proie trop facile,
la néfaste tuberculose. »
Mais ces dangers, ces tristesses que si-
gnale en ces termes émouvants l’honorable
sénateur de la Seine, il ne faut pas atten-
dre pour les conjurer ou les éviter ; pour
cela il faut une action méthodique et per-
sévérante et une collaboration de Uns les
instants dçs pouvoirs publics et des initia-
tives privées. Ainsi pourra-t-on progressi-
vement diminuer le champ dans lequel les
fléaux sociaux exerçaient leurs ravages.
C’est cette politique sociale qui a trouvé'
un commencement dè réalisation dans les;
initiatives parlementaires de MM. Ribot,
Léon Bourgeois, Jules Siegfried, Paul
Strauss, etc., en faveur des habitations à.
bon marché, de la mutualité, du premier
âge ou contre les maladies contagieuses.
C’est à cette politique qu’ils veulent con-
tinuer, que les congressistes de Lyon ont
donné leur adhésion et promis leur actif
concours.
Et c’est cette politique là, vraiment na-
tionale, qui doit grouper aujourd’hui les
dévouements et susciter les énergies pour
organiser la défense et assurer la pérennité
de la race.
F. POLET.
Destruction ie la < Cite ies Sorcières >
10,000 Personnes sans abri. — One
curieuse légende
A la suite d’une explosion qui s’e3t produis
te dans une manu facture du MassachB»j«^8
une ville entière, Wîlcli City, a été détruite*
par le* flammes.
Ou évalue à .20 millions de dollars le mon-
tant des pertes. Les stations électriques
ayant été anéanties par le fen, la ville est
plongée dans les ténèbres, ce qui ajoute en-
core à l’horreur du sinistre et au désarroi de
la panique.
Chose singulière : cette ville était surnom-1
mée « la Cité des Sorcières », parce qu'une
vieille légende assurait qu’elle avait été au-
trefois hantée par de méchantes fées qui
exorcisaient ies habitants. Suivant la même
tradition, la population n'aurait retrouvé
quelque tranquillité qu'après la mort des
sorcières qui auraient été brûlées Ytves. U JT
indiquait même aux touristes l’endroit pré-
cis de cette a*todaté.
Or, l’usine où s’est produite l’explosion
qui a causé le désastre est situé à quelque»
mètres seulement du lieu où auraient péril
les sorcières. Il n’en faut pas davantage pou»
frapper l’imagination d’une population déjà
consternée par le malheur qui i’a atteint.
LA MAIN-D’OEUVRE
ÉTRANGÈRE
La nouvelle Chambre continue à
cultiver le paradoxe. Ce sont mainte-
nant les réactionnaires les plus avé-
rés, comme M. Pugliesi-Conti, qui dé-
fendent les ouvriers et ce sont les so-
cialistes qui soutiennent les patrons.
L'un d eux, M. André Lebey, a même
accusé le député bonapartiste de dé-
magogie. Quant à M. Baudry d’As-
son fils, autre réactionnaire notoire,
il se déclare mieux qualifié pour parler
au nom des ouvriers que les nombreux
travailleurs manuels qui siègent sur
les bancs de la Chambre, « étant lui-
même du monde des travailleurs » ;
ce qui lui a valu cette réplique de
M. Deschanel : « Vous êtes surtout
un interrupteur héréditaire l »
Tout cela, à l’occasion de la proposi-
tion de M. Pugliesi-Conti tendant à
frapper d'une taxe les employeurs de
mains-d’oeuvre étrangère. Nos lecteurs
ont sans doute admiré comme nous
l’esprit d’à-propos dont fait preuve
l'honorable député de là droite. Cer-
tes, nous né demanderions pas mieux
que nos ouvriers puissent suffire à tout,
mais au moment où la loi de trois ans 1
a diminué considérablement la main
d’oeuvre française, et où, pour l’avenir,
on nous signale de toute part la dimi-
nution de la natalité, il faut une rude,
naïveté pour repousser, directement oa:
indirectement, la main-d’oeuvre étran-
gère.
Mais, désireux de bien comprendre
l’état d’esprit original de M. Pugliesi-
Conti, nous avons eu l’ahurissement
de lire à /'Officiel que c’est précisément
à cause de là loi de trois ans et de la
dépopulation qu'il a fait sa proposi-
tion ; écoutez-leplutôt :
Une question se pose, celle de sa-
voir si notre pays, condamné à de
gros sacrifices par les événements ex-
térieurs, ne doit pas, sans faire acte
de malveillance , envers personne et
dans une pensée bien naturelle de con-
servation française, défendre plus ja-
lousemént les prérogatives de son tra-
vail national et protéger avec plus
d’efficacité une des sources principales
de sa richesse et de sa force.
Quant à moi, Messieurs, je crois que
cette grave préoccupation sociale est
aujourd'hui doublement justifiée. En
effet, le problème de la concurrence
étrangère tend non seulement à s'ag-
graver par lui-même, mais, ainsi que
je vais essayer de vous le démontrer,
nos nouvelles charges militaires ris-
quent encore d’en augmenter les fu-
nestes conséquences.
J’ajoute en dernier lieu que le de-
voir est encore, par ee temps de nati-
vité décroissante, de réserver au ci-
toyen français un droit de priorité,
un droit de primauté sur le travail na-
tional pour que, à l’abri du besoin, de
la misère, il puisse fonder une famille
et continuer notre race.
C’est beau ! Mais comme nous com-
prenons l’exclamation d’un député, M.
Camille Beboul, devant un pareil lan-
gage : « C’est un problème insolu-
ble/ » Problème insoluble, en effet,
qui consiste à favoriser la richesse na-
tionale en supprimant la main-d’oeuvre,
à remédier aux inconvénients écono-
miques de la loi de trois ans en em-
pêchant!’industrie de trouver ailleurs
les bras nécessaires. Qui ne voit qu’en
allant jusqu’au bout d’une pareille
théorie, le droit de priorité que l’on
entend réserver au citoyen français
qui se raréfie, serait un droit de
priorité sur le néant !
Vraiment, en présence de ces élucu-
brations, il faut rendre justice à la
modération des socialistes qui n’ont
pas saisi la balle au bond pour faire
une charge à fond contre lés trois ans ;
ils se sont certes montrés supérieurs
aux députés de la droite en ne se lais-
sant pas aller à augmenter la crise de
la main-d’oeuvre sous le prétexte que
ce seraient les patrons qui paieraient
la taxe.
Mais la proposition Pugliesi-Conti
n’est en réalité qu’une manoeuvre na-
tionaliste et c’est sa seule explication.
Nous en voulons pour preuve l’article
de M. Joseph Denais dans la Libre
Parole d’hier ; ce député, furieux de
l'échec du projet de son ami, annonce
qu’il va déposer immédiatement sur
le bureau de la Chambre une propo-
sition de loi réorganisant la police des
étrangers en France, leur imposant
une déclaration trimestrielle taxée à
chaque renouvellement et il ajoute : j
et du Travail français ! » ’
Les' ennemis du travail français, f
Monsieur, ce sont ceux qui empêchent f
la France de travailler en paix.
CASPAR-JORDAN.
«m
L’Mente Cordiale ci M. Viviani
M. Viviani a fait au correspondant du Daily
Mail à Paris les déclarations suivantes :
« OEuvre d’Edouard VII et des dirigeants
du gouvernement français, l’Eatente cor-
diale entré les deux grandes nations libéra-
les de l'Europe a été justifiée par l’enthon-
sinsme avec lequel l«s deux peuples l’ont
accueillie. Grâce à sa constitution très sou-
ple, cette entente est capable de s’adapter
a*x circonstances les plus variées. La France
et l’Angleterre, mutuellement confiantes
dans leur loyauté, marchant la main dans la
main vers le même idéal de liberté organisée
et de paix avec honneur, se sont toujours
trouvées côte à côte dans tous ies incidents
qwi ont troublé la paix de l’Europe au cours
de ces dernières années.
» C’est ainsi que durant la récente crise
balkanique elle a été capable avec le con-
cours ttes nations amies et alliées, de faire
prévaloir tes solutions pacifiques et d’em pê-
cher l’extension d’un conflit q»i menaçait de
troubler les relations des grandes puissances
européennes.
« La récente visite à Paris de Leurs Maj s-
tés le roi et la reine leur a perm s de consta-
ter que l’attachement du peuple français
jour I Eotente cordiale n’a fait que croître
andis que son efficacité s’affirmait tons les
jours davantage. Le rapprochement qui, grâ-
ce à cette entente, s’est opéré entre no-re
ae&ie cordiale la. Grande-Bretagne et notre
Biièle alliée la Russie, a danné à l’entente
tranco-angiatee une valeur plus grande en
combinant la ftjrce de ces combinaisons en
un groupement homogène dont l’influence
sur la paix du monde a été des plus heu-:
reuses.
» Je suis pleinement conscient de la haute
rakçnr politique et morale de cette entente
H j'en assurerai la cnntinnation.com me i’ont
«it mes prédécesseurs, avec la pleine con-
5anc.j des dirigeants du gouvernement an-
glais, en l’utilisant pour assurer aux nations
la paix honorable si nécessaire an dévelop-
pement de la civilisation. »
L’Actualité Photographique
LE CAISSON DE LA GRANDE FORME SËCHE
riicto *t unité retu Navre
Une audacieuse utilisation industrielle : le transbordeur sur cables volant?
LES ÉBODLEMENTS DE PARIS
La Recherche des Responsabilités
Le parquet de la Seine, envisageant l’é-
ventualité de sanctions judiciaires, avait
chargé M. Wickersheimer, inspectenr géné-
ral honoraire des mines, de faire une en-
quête sur les causes des éboulemeots du iS
juin, et M. Wickersheimer a consigné ses
observations dans on rapport qui vient
d'être déposé au cabinet du procureur de
la République. I! faut tout de suite en dé-
tacher la conclusion ; elle est, en effet,
d’une netteté qui ne laisse place à aucune i
équivoque sur les responsabilités encou-
rues i
Les accidents que nous déplorons, occasionnés
par de fortes pluies, ne peuvent cependant être
complètement attribués à une cause fortuite puis-
qu’ils étaient évitables, moyennant certaines pté-
cautions, dont quelques-unes ont été indiquées
dans ce rapport.
On pouvait donc éviter les terribles acci-
dents du 15 juin. Et si on pouvait les éviter,
il y a donc aussi des responsabilités.
Lesquelles? C’est maintenant la question
essentielle. L’enquêteur officieax du par-
quet ne se dérobe pas à la réponse. Il la
iormule en ces termes :
L’organisition des travaux de la Ville est> donc
très défectueuse. Du temps d’Alpband, il y avait
une véritable direction technique, un chef unique
responsable. De plus, le Conseil des travaux exa-
minait les questions techniques. Il a plu à l’admi-
nistration de détruire cette organisation qui avait
magnifiquement réussi. Elle a bien sa part de
responsabilité morale dans tous les mécomptes
que donnent les travaux depuis quelques années.
Pour remplir le rôle d’Alphand, il n’est pas né-
cessaire a’avoir du génie, il suffit qu'à la compé-
tence s’ajoute le caractère.
Parmi les fautes techniques commises, le
rapport signale celle-ci :
Il fallait dans la fouille, et à mesure de son
avancement, soutenir les égouts soit par des pi-
liers refiés entre eux, soit par des poutres for-
mant pont au-dessus de la ligne métropolitaine et
dont ies appuis eussent été soigneusement mé-
nagés ; soit, enfin, après avoir barré les égouts
successivement et détourné les galeries d’eau,
refaire les radiers sur ees courts espaces de ia
traversée en ciment armé afin de former pont
par eux-mêmes en cas d’affouiliement au-des-
sous.
Enfin, M. Wickersheimer fait ressortir
l’importance qu’avaient, au point de vue de
la surveillance à exercer, les accidents pré-
monitoires dn 8 juin. On n’y prêta qu’une
attention indifférente, alors qo’ils auraient
dû provoquer d’immédiates mesnres de sé-
curité. On n'en fit rien.
La Commission chargée d’établir les res-
ponsabilités des effondrements a visité hier
les lieux où les effondrements se sont pro-
duits.
La Commission a snrtont examiné la partie
de la ligne métropolitaine en construction
« Opéra-Trocadéro » qui s’étend de l’avenue
d’Autin à l’avenue Montaigne.
Le délégué ouvrier Hubert a appelé l’atten-
tion des autres enquêteurs sur l'état de la
voûte qui, selon lui, ne présente pas toutes
les garanties de solidité.
Le délégué a en outre signalé l’emploi dé
pierre meulière, contrairement aux clauses
des cahiers des charges.
L’Agence de fléserlion fie Rancs
ELLE FONCTIONNAIT DEPUIS LONGTEMPS
Les premiers renseignements sur les mys-
térieuses arrestations de N mey tendaient dé-
jà à montrer que ies individus mis sons k*
verrons faisaieut partie d’une agence de dé-
sertion. Il semble qu’il n’y ait pas de doute
possible à ce sujet.
C'est dans une maison de la rue des Q ta-
tre-Eglises qae se tenait le siè;?e de l'agence.
Le logeur qni l’occupait avait été soupçonné,
déjà, voilà deux ans, d'avoir aidé à une dé-
sertion. Oa avait déjà trouvé chez lui des
uniformes et des armes. Mais on n’iusisU
pas.
Pourtant, il y a quelques mois, on sot
qu'un déserteur dn 60® de ligne avait reçu
des subsides pour gagner l’Allemagne et que,
d'antre part, le logeur avait chez lui des
cartouches do fusil Lebei. On surveilla pins
particulièrement son domicile. On sut ainsi
que des Allemands y fréquentaient.
Donc, mercredi soir à sept heures, on opé-
ra six arrestations. OiT confronta les person-
nes et l’on en retint trots : deux horlogers ;
Hsrder et Aliemane, et un photographe,
Acht. Trois Allemands.
On perquisttioana, on trouva des cartou-
ches nouveau modèle. « Où les avez-vous
eues ?» Ils donnèrent des explications in-
vraisemblables. On les inculpera donc ds
provocation à la désertion et les deux hor-
logers répondront en outre de vols de mu-
nitions de guerre.
I Dernière Heure É
PARI8. TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
IAEETA.TJX
LONDRES, 26 Juin. Dépêche do 4 h. 30
1 TON COURS HAUSSB BAISSE
CUIVRE |
Comptant..} .60-/- -/- -/-
8 mois 1 .60 12/6 -/- -/-
ETAIN j
Comptant. .1 .137 -/- 30 -/-
3 mois jàoutentï t i38 i8^_
FER j
Comptant. .î calm& 81/1* -/- ./.
B mois ) si/6 -/-
Prix comparés aveo ceux do la deuxième Bourse
flu 26 juin 1»14.
NBW-YORK, 20 JUIN
Cotons i juillet, hausse 19 points ; août,
hausse 15 points ; octobre, hausse 9 points ;
janvier, hausse il points. — Soutenu.
Calés i hausse 1 à 3 points.
. NEW-YORK, 20 JUIN
. t. it mit t. mentir
Cuivre Standard disp. 13 50 13 50
— août., 13 so 13 25
âmalgamat. top... 68 »/» 67 »/»
14 75 14 75
, CHICAGO, 20 JUIN
C. Dü :OÜR fl. PRRf.Rii
Blé snr.,.,u Juillet.... 7778 79 1/4
Septembre 7; 7 8 7Ô »/»
liais sur...Juillet.... 67 3 4 68 »/*
Septembre 65 1 2 es i 8
«indoux sar. Juillet. 99g JO 02
— Septembre! io 10 to 17
LE VOYAGE DE M. POINCARÉ
DANS LES ALPES
NICE. — Le lieutenant-colonel Aubert, de
la maison militaire du pré ideat de la Répu-
blique, est arrivé hier soir à Nice, ainsi que
M. Thenot, préfet de l’Isère; M. 0«daille,
commissaire spécial ; MM. Chaix et Ruelle.
Cette délégation reconnaîtra, en compa-
gnie de M. Joly, préfet des Alpes-Maritimes,
ia route que M. Poincaré suivra dé Nice à
Guillaumes, lors de son prochain voyage
dans les Alpes.
LE PROGRAMME FINANCIER
DU GOUVERNEMENT
Le Journal du Sotr dt que M. Nouiens, aidé
de plosieurs collaborateurs techniques, tra-
vaille activement à l’élaboration de son pro-
gramme financier.
Ii poursuit actuellement l’étude de deux
importants projets : l’un concernant ie rno
nopole de la vente de l’aicool ; l'autre, le
monopole du raffinage des huiles minérales.
Il met enfin fa dernière main an projet
d’impôt sur le capital annoncé dans la dé-
claration ministerielle.
Nous croyons savoir que le ministre des
finances sera très prochainement en mesure
défaire connaître aux Chambres tes mesures
qu’il compte proposer pour assurer l’équi-
libre du budget de 1915.
LES INCIDENTS DE GUILVINEC
QUIMPER. — A la suite de ia violente mani-
festation de Guilvinec, au cours de laquelle
deux gendarmes ont été blessés, nne compa-
gnie du 118® régiment d’infanterie a été diri-
gée sur ce port sardinier.
Hier, tous ies bateaux ont pris la mer : le
calme n’a cessé de régner dans ie port.
LES POURSUITES
CONTRE M. CAILLAUX
La Commission chargée d'examiner la de-
mande eu autorisation de poursuites formée
contre M. Caiilanx par divers électeurs de
Mamers a statué aujourd’hui.
A l’unanimité moins une voix elle a dé-
cidé ;
1° Qae les faits reprochés àM. Caiilanx ne
tombaient pas sous le coup de la loi du 31
mars 1914 :
2° Qu’il n’y avait pas lieu de suspendre
I immunité parlementaire à l’égard de M
Caiilanx.
M. André Hesse a été nommé rapporteur
avec mission de conclure eu ce seus.
LE COLONEL DE WINTERFELO
Sur la proposition dn ministrede ia guerre,
le président de la République a conféré la
croix de commaadeur de la Légion d’IIen-
neur au lieutenant-colonel de Wiuterfdd,
qui vient d’être remplacé par ie comman-
dant de K ueber comme attaché militaire à
l’ambassade d’Allemagne.
Le lieutenant-colonel de Winterfeld, qui
est entré on convalescence, prolongera en-
core quelque temps son séjour à Grisolles.
IMPORTANT INCENDIE A PARIS
Un grave incendia s’est déclaré à 19 h. 30
dans un grand établissement d’équarrissage
situé rue de Crimée.
A 21 h. 50, le feu n’était pas encore éteint.
Le déblaiement des décombres sera fort
long en raison de l’énorme quantité de mar-
chandises accumulées dans les magasins.
On ne signale aucun accident de person-
nes.
Le colonel Cordier, dirigeait lui-même les
opérations.
GRÈVE DE PEINTRES
- AVESNES. — Les ouvriers peintres d’Aves-
nes viennent de se mettre en grève.
Ils réclament une augmentation de salai-
res.
AUTOUR D'OUOJOA
OUDJDA. — La nuit et la journée do 25 se
sont passées dans nn calme absolu aussi
bien au camp des Béni M'Gara, où stationne
ta colonne dn général Baumgarten, qju’au
camp de Koudiat el B,lia, où se trouve le
générai Gouraud.
Ou annonce la soumission de plusieurs
fractions des Riatas.
Dans la zôue espagnole, le général Jordo-
na, après du vif combat, s’est emparé des
T z Saxtine et des débouchés au Nord de
Gueaouanou.
«fl»' —
CHUTE MORTELLE D’UN AVIATEUR
BITCHE. — Un aéroplane militaire ayant eu
un acedent, est tombé hier et un comman-
dant, qui se trouvait à bord comme officier
d observations, a été tué sur le coup.
DRAME DE LA JALOUSIE
. NANCY. — Au cours d’une scène de jalou-
sie, le capitaine Louis du 26® régiment d'in-
fanterie, a tiré hier après-midi, vers trois
heures, plusieurs coups de revolver sur sa
femme qui est dans un état désespéré.
Le capitaine a essayé de se suicider, mais
u ea a été empêché par un parent.
Le meurtrier a été conduit au commissa-
riat de police où il est gardé à vue.
Mme Louis, qui a été atteinte en pleine
pourine, a été transportée dans nne cli-
nique.
LA SITUATION EN ALBANIE
DURAZZO. — L’armistice qui avait été con-
clu, arrivant à expiration, on projette nne
attaque générale avec l’artillerie.
Pendant que les batteries bombarderont les
positions ennemies de Rosburt, l’Herze-
govina bombardera toutes les positions dans
la direction de Kavaja, près de Sasso Bianco.
DURAZZO, 25 juin, 9 heures du soir. — L’ar-
mistice a été conclu jusqu'à ce soir.
La chute de Rerat n'eat pas encore confir-
mée.
Yalona n’est pas encore menacée»
TREMBLEMENT DE TERRE
MARSEILLE.— Le sismographe de l’Observa-
toire de Marseille a enregistré jeudi srir nne
forte secoasse de tremblement de terre
d’une durée de une heure et demie.
On évalue la distance du foyer central à
cinq miile kilomètres, entre la mer Cas-
pienne et le golte Persique.
BATAVIA. — On annonce qn’nn tremble-
ment de terre ressenti à Sumatra, a détroit
ies lignes télégraphiques et a brisé les câbles
sons-marins.
De nombreuses maisons et plnsienrs édi-
fices se sont écroulés.
Il y a de nombreux mofts.
GRÈVE D’AVOCATS
ALBI. — Les, membres du barreau d’AIbi
viennent de se mettre en grève.
Ils se plaignent de n’avoir pas encore reçu
de réponse a une plainte relative à un diffé-
rend survenu entre un magistrat do Parquet
et un avocat du barreau d’Aibi.
Le bâtonnier de l’ordre a informé le pré-
sident de cette décision,
L’AGENCE DE DÉSERTION DE NANCY
NANCY.— La poiiee vient de mettre en état
d’arrestation ie nommé Segenentz, âgé de 24
ans, sujet autrichien, complice des étrangers
inculpes de détection de munitions mili-
taires et d’avoir favorisé la désertion d’un
soldat.
PAQUEBOT EN RETARD
BATAVIA. — Le paquebot Kintuck portant
de nombreux émigrants, aj déjà dix heures
de retard sur son horaire..
Oh craint qae ce navire ne se soit échoué.
Un vapeur a été envoyé à sa recherche.
LE VOYAGE DE LA COUR DE RUSSIE
SAINT PÉTERSBOURG. — La famille impériale
s’est rendue de Tzarkoie-Selo à Péterhof,
pour y passer l’été.
MORT D’ON AVIATEUR ALLEMAND
Pendant des exercices qui avaient lien de-
vant l’empereur, ie capitaine aviateur:
Schroerer a fait nne chute et s’est toé.
GRAVES INONDATIONS
TCHANG CHA. — Des inondations se sont
produites dans la vallée du Siang.
De nombreux villages ont été détruits.
Des milliers de personnes se trouvent sana
abri.
LES CHEMINS DE FER STRATÉGIQUES
EN RUSSIE
SAINT PÉTERSBOURG. — La Douma a adopté
en séance secrète quatre projets de loi por-
tant onverture des crédits nécessaires pour
ia construction d’une ligne de chemin de
fer de Risoan à Varsovie, qui passera par
Toula, Souchinitch et Bazanovitch et pour la
construction de roates stratégiques en Ex-
trême-Orient.
MORT D’UN INDUSTRIEL RUSSE
SAINT-PETERSBOURG. — M. CharitouenLo,
qai occupait ia pince la plus importante dans
I industrie sttenfere de la Rassie méridionale,
vient de mourir.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LIBH3ISÏE IHTEHNSTlüNâLE
108, rue St-Lazare, SOS
(Immeuble de /'HOTEL TER H INUS)
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