Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-06-24
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 24 juin 1914 24 juin 1914
Description : 1914/06/24 (A34,N12009). 1914/06/24 (A34,N12009).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1721751
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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RÉDACTEUR EN CHEF
J.-J. CASPAR - JORDAN
Téléphone i 14.80
Secrétaire Général : TH. VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fontenelle - Tél. 7.60
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I AU HAVRE..... BUREAU DU JOURNAL, 112. bouti de Strasoourg.
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
I A PARIS........ < seule chargée de recevoir les. Annonces pour
( le Journal.
Le PETIT HA VUE est désigné pour les Annonces Judiciaires et
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Le Havre, la Seine-Inférieure, l'Bure, ^ so 0 pr H 8 Fr
l’Oise et la Somme \ ’ ’
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Questions législatives
Le Hôte Obligatoire
( M. Tournade, député de la Seine, a dé-
posé une proposition de loi, dans la séance
du H juin dernier^ sur le vote obligatoire .
Depuis longtemps, cette question a été agi-
tée, parce que, depuis longtemps aussi, on a
constaté en certaines régions, soit dans les
élections partielles, soit dans les élections gé-
nérales, un nombre croissant d’abstentions.
Il en résulte fatalement que l’élu ne repré-
sente qu’une portion de plus en plus faible
du corps électoral, ce qui diminue d’autant
et la valeur du mandat qui lui est confié et
son autorité personnelle.
Or, il apparaît bien que le devoir pri-
mordial d’un citoyen, sous un gouvernement
d’opinion, est de s’intéresser à la chose pu-
blique. Si, dans chaque circonscription,
tous les électeurs se rendaient au scrutin le
jour du vote, la représentation nationale y
gagnerait en autorité et en exactitude.
Mais en France, ainsi que le faitremar-
çuer trop justement M. Tournade, on s’abs-
tient volontiers de faire ce qui n’est pas
obligatoirement ordonné. Et tant que le
vole sera facultatif, nous aurons à déplorer
ces quantités de suffrages non exprimés
qui, en certaines circonscriptions, faussent
le véritable caractère de leur représenta-
tion. De là l’idée de rendre le vote obliga-
toire, afin de donner au pouvoir législatif
toute sa valeur, toute sa portée.
Mais pour que l’électeur conserve l’en-
tière liberté d’exprimer son opinion, pour
que la sincérité de son vote soit, garantie,
M. Tournade demande, en dehors des me-
sures qui ont déjà été prises par la mise en
pratique de 1’ « isoloir » et du vote sous
enveloppe, un certain nombre de mesures
complémentaires.
Comme il est nécessaire que l’électeur,
qui a dû se déranger pour aller voter, soit
certain que le bulletin qu’il a déposé dans
l’urnë aura une valeur numérique et ne
sera plus considéré comme quantité négli-
geable, il importe d’abolir, dit M. Tournade,
cette coutume de considérer comme nuis
les bulletins,blancs.' Et il explique ses rai-
sons comme suit :
« Le bulletin blanc est une manière spé-
ciale d’exprimer son opinion. Il ne peut
être compté à l’actif d’aucun candidat, mais
il doit en être fait état dans le décompte
servant à exprimer la majorité. Dans une
élection où il n’y a qu’un seul candidat,
quelle est la possibilité d’exprimer son opi-
nion pour un électeur qui ne veut pas vo-
ter pour ce candidat, si ce n’est le bulletin
blanc? »
Sans doute la réforme électorale, avec
représentation proportionnelle ou repré-
sentation des minorités, fera diminuer sen-
siblement le nombre des abstentionnistes,
et c’est une des raisons pour lesquelles
cette, réforme apparaît nécessaire. M. lour-
nade estime cependant qu’elle devra être
complétée quand même par une loi sur le
yote obligatoire imposant des pénalités à
ceux qui voudraient; malgré tout, se sous-
traire au devoir prescrit.
La proposition de M. Tournade porte que
tout citoyen français ayant droit de vote est
tenu d’exercer ce droit à chaque élection.
Cinq jours après le scrutin, la liste des
abstentionnistes serait dressée par le maire
et envoyée au juge de paix du canton qui
provoquerait les explications de l’absten-
tionniste.
Ces explications pourraient être en-
voyées par lettre recommandée au juge de
paix en cas de maladie dûment constatée, et
en cas d’absence du territoire français,
cette absence devrait être affirmée par té-
moins.
Pour les électeurs voyageant en France
ou à l’étranger, au moment d’une élection,
un délai leur serait accordé pour faire par-
venir leur justification.
Les pénalités seraient l’amende, graduée
en cas de récidive. Et si l’électeur s’obsti-
nait dans l’abstention, s’il désertait systé-
matiquement son devoir civique, il pourrait,
en fin de compte, être rayé des listes électo-
rales.
Or,, sans entrer dans la discussion détail-
lée de la proposition de loi de M. Tournade,
on peut bien dire que celte radiation de
tout électeur indifférent serait simplement
justice.
TH. VALLÉE.
DiSiiilslteili-yil
3 Millions de Dégâts
Un peu avant deux henres du matin le
leu s’est déclaré dans les bâtimenss des Ma-
gasins généraux, qui occupent, boulevard
de la Villette, nne snperficie de 3,000 mètres.
Le gardien de nuit chargé de la surveil-
lance de la vaste bâtisse avait effectué sa
ronde réglementaire à minuit, sans rien re-
marquer d’anormal. Gomme if se disposait à
iff ctuer nne nouvelle ronde, il aperçut de
la fumée s’échappant du bâtiment A des Ma-
gasins généraux.
L donna aussitôt l'alarme, et prévint le
gardien de la paix de service, M. Poulain, du
Ï9« arrondissement, qui prévint les casernes
des pompiers de la rne Philippe-de-Girard
et de la rne du Château-d'Eau.
- Trouvant un aliment facile dans ces entre-
pôts où sont déposées des marchandises de
toutes sortes : café, thé, denrées coloniales,
soieries, tapis, automobiles, la plupart venant
du Havre, et, d’autre part, activées par le
vent qui souffl ât avec violence, les flammes
atteignirent Jbientôt le quatrième ét ge,
trônant les toitures qni s’effondrèrent rapi-
dement et formant un immense brasier de
plus de mille mètres de superficie, d’où
s’échappait une fumée opaque et asphyxiante.
Au jonr, le feu était complètement éteint.
Les pompiers sont demeurés cependant jus-
qu’au début de l’après de l’après-midi pour
noyer les décombres.
Du bâtiment, bant de quatre étages ét qui
s’étend sur 70 mètres de long et 33 mètres de
large, il ne reste exactement qu’une moitié.
Comment ie feu a-t-il pn se déclarer,
malgré-tontes les précautions prises ? C’est
ce que l’enquête ouverte à la fois par M.
Yaissière, commissaire de police ; Meunier,
directeur des Magasins généraux, et Haas,
secrétaire générai, n’a pu encore établir.
Le gardien de nuit et le directeur des En-
trepôts de la Villette, M. Martin, ont été
longuement entendus. Le directeur n’avait
rien remarqué d’anormal, et Te gardien de
nuit déciare que la dernière ronde qn’ü ef-
fectua ne lui permit pas d’établir que le feu
pût conver dans la section A. Ce n’est qn’un
peu avant deux heures dn matin qu’il fut
surpris de voir de la humée s’échapper par
le toit. 11 donna aussitôt l’alarme.
Quant aux dégâts, il est difficile encore de
pouvoir en évaluer le montant. M. Haas a
déclaré que, pour procéder à nne estimation
exacte, il va falloir vérifier snr les écritures
le chiffre et la nature des entrées des mar-
chindises anéanties, et faire le récolement
des noms de leurs propriétaires. C’est une
opération qui demandera plusieurs jours.
Dans la journée, des commerçants sont ve-
nus faire la déclaration de leurs marchandi-
ses. Uu commerçant a perdu pour plus de
100,000 francs de vanille ; nne maison de
soieries 200,000 fr. de tissns de Chine ; nn
marchand de chaussures voit disparaître
1,000 caisses en caoutchouc, etc. Cinq auto-
mobiles devant partir pour le Mexique et
cinquante-cinq machines à écrire ont été
également la proie des flammes. Le montant
des dégâts pourrait s’élever à plus de 3 mil-
lions.
L’EXPROPRIATION
SOCIALISTE
Goptrairemént à ce que Von pour-
rait croire, ce premier acte de la révo-
lution sociale s’est accompli avec bonne
grâce et au milieu des rires des victi-
mes. Cela s’est passé avant-hier à la
Chambre et nous ne saurions trop re-
commander aux amis de la bonne vieil-
le gaieté Jrançaise la lecture du Jour-
nal Officiel qui, pour une fois, s’est
transformé en Journal amusant.
Si l’habitude pouvait se prendre de
réaliser ainsi les réformes les plus
graves sur le ton le plus plaisant,
notre Parlement deviendrait vraiment
digne du génie de la France et, pour
peu que le soleil daigne s’en mêler, il
ferait de nouveau bon vivre dans
notre doux pays ; on se laisserait mê-
me dépouiller sans douleur par un fisc
aimable qui vous rassérénerait d'un
bon mot 1
Ne croyez pas que la bonne hu-
meur de la Chambre se soit exercée
sur une réforme de mince imx)oid&>±ec,
il s’agissait, on le sait, de la place des
différents groupes dans l’enceinte lé-
gislative ; le sujet peut paraître uni-
quement d'ordre administratif mais
en réalité il touche à toute l’évolution
politique de notre temps.
Le reglement intérieur de la Cham-
bre n'avait guère été modiûé depuis
l’époque lointaine où Von comptait à
peu près autant de républicains de la
gauche que de réactionnaires de la
droite et entre eux une centaine de
députés du centre. Mais les idées ré-
publicaines ont gagné irrésistiblement
du terrain si bien qu’aujourd’hui il y
a 482 députés portant l’étiquette de
gauche, 82 de la droite, et 36 seule-
ment du centre (Fédération républi-
caine). La réforme d’avant-hier, qui
met chaque groupe à la place due à
son importance, ne fait donc rien
moins que consacrer, un peu tardive-
ment, ce triomphe de la République.
A vrai dire, cette réforme consacre
aussi, sinon le triomphe, du moins les
succès, également croissants, du socia-
lisme, et c’est en cela qu’elle marque
un premier pas vers la révolution so-
ciale f Ce sont les socialistes, dont la
moitié étaient relégués faute de place
à l’extrême droite, qui ont imposé
cette modification du règlement, pour
pouvoir siéger en groupe compact à
gauche. C’est ce qui a fait dire à
M. Germain Périer : « Ils demandent
que tous les autres groupes de la
Chambre sans exception reculent du
côté droit l » A quoi l’incorrigible
M. Lasies a répliqué : « Terrible le-
çon /. »
M. Germain Périer a montré spiri-
tuellement que l’opération serait d’au-
tant plus difficile que « par suite de je j
ne sais quelle circonstance, disait-il, I
tous les groupes ont changé de nom 1
pour se donner une épithète de gau-
che », que dès lors « l’expression pas
précision et tout son sel » et qu’enfin
le gouvernement sera dans un cruel
embarras « lorsqu’il dira qu’il ne veut
s'appuyer que sur une majorité de
gauche et qu’une grosse part de cette
majorité siégera à droite! »
M. Louis Andrieux, l’ancien préfet
de police, a eu un égal succès lorsqu'il
est monté à la tribune pour déclarer :
«^Messieurs, je viens défendre... ma
place » et que, s’adressant aux socia-
listes siégeant à Vextrême-droite, il
leur dit : « Voudriez-vous méconnaî-
tre cette loi de mathématique élémen-
taire que les extrêmes se touchent ? »
Sa péroraison lui valut les rires una-
nimes et les applaudissements les plus
nourris : « Si vous croyez que la ri-
gueur des principes et des doctrines
socialistes l’exige, prenez mon champ,
prenez ma maison, mais laissez-moi
ma place ; ce n’est pas un instrument
de production, je me refuse à ce qu’elle
soit socialisée. »
Sa voix ne fut pas écoutée, pas plus
que celle de M. Charles Benoist, dé-
I plorant « l’injure faite à la géomé-
trie » par ce déplacement du centre
vers la droite, mais vraiment on ne
pouvait opposer plus de bonne hu-
meur à Vexpropriation socialiste qui
s’exerce sur les bancs de la Chambre
en attendant de s'exercer au dehors ;
puissions-nous, le moment venu, sup-
porter le coup avec une égale placi-
ditél
CASPAR JORDAN.
LES IE00FES M LA UUMIRE
Ce dessin montre de façon approximative dixelle sera
dorénavant la répai-Li-tioan. des divers Gkrovipoes
Le Port et la ^Illo
LES ELÉVATEURS A GRAINS
Photo «t Cliché tetU Baetf
Un élévateur transbordant les grains d'an steamer dans un chaland
Nous avons en l’occasion de signaler à
nos lectenrs qne la Chambre de Commerce
venait de faire construire par les chantiers
de Normandie près de Honen, de puissants
chalands sur lesquels ont été dressées de
hantes constructions métalliques,destinées à
abriter les appareils spéciaux qni constituent
la partie active des élévateurs.
Nous av ons donné récemment des détails
circonstanciés snr l’installation et le fonc-
1 tionnement de ces puissants engins. Au-
jourd'hui nous vonions dire quelles sont les
considérations qui ont engage notre Cham-
bre de Commerce, à assurer à notre port la
possession d’un organisme de cette nature.
Ces considérations sont uniquement d’or-
dre économique.
Tont d’abord, il convient de remarquer qne
notre port, malgré l’extension qui vient
d’être donnée à ses terre-pleins par snite de
la constrnction des qnais de la Garonne et de
Gironde,souffre,à certains jours,d'une vérita-
ble congestion.
Non seulement il n’est pas possible de con-
céder de nouveaux emplacements aux Com-
pagnies étrangères qni désireraient établir
ici des services réguliers, mais il arrive
parfois qne des bâtiments de tort tonnage
doivent attendre plusieurs jours avant de
trouver nne place a qnai disponible,
A maintes reprises les navires chargés de
grains ont été victimes d’nne sitnation ex-
trêmement regrettable dne.ponr nne grande
part, à la lenteur de la manutention.
En juin 1912, ia meunerie subissait nne
véritable crise, le pain augmentait de jour
en jour et nne flotte de voiliers chargés de
blé, encombrait notre port.
Le 19 juin, traitant de la sitnation, nous
écrivions :
« D’importants débats ont en lien à la
Chambre des Députés, eu vue d’atténner les
terribles effets économiques de cette crise,
mais les mesures parlementaires ne sauraient
suffire pour remédier à nne sitnation aussi
critique qne celle dans laquelle nous nous
trouvons.
» Il est également indispensable, qne no-
tre outillage national assure à nos commer-
çants importateurs de blé les moyens d’ac-
tion qoi sont de natnre à conjurer de 1 telles
crises.
» Or, il nons faut constater qne la situa-
tion matérielle ne semble pas de rature à
répondre anx exigences qni se font plus
pressantes de jonr en jonr ».
De cette Ientenr dans la manutention, de
l’absence de place à qnai, il est résulté qne
les réceptionnaires ont dû, fréquemment,
avoir à payer des snrestaries, et qne les ar-
mateurs étrangers, qqi. ont nn très grand
intérêt à ce que leurs navires fassent de
nombreuses traversées et qni redoutent les
pertes résultant du fait de l'immobilisation
de ces navires, réclament souvent nn fret
pins élevé pour notre port qne pour des
destinations étrangères.
La Compagnie Générale Transatlantique
elle-même, en présence de la perte de temps
que subissaient ses steamers lorsqu’ils avaient
dans leur cale du blé en vrac, a donné, de-
puis plusieurs mois, des instructions à ses
agents notamment à ceux de la Nouvelle-
Orleans, pour qu’ils n’acceptent plus comme
fret, des céréales.
Or'il ne faut pas l’oublier, le blé est nne
denrée de première nécessité II importe
donc par dessus tont, dans l’intérêt de tous
les consommateurs, qne son prix de re-
vient soit aussi bas que possible. Il est dès
lors indispensable qu’aucune charge exagérée
nevienne augmenter les irais dont elle peut
être grevée à son arrivée en France.
Evidemment, notre port n’a pas été jus-
qu’alors nn grand centre d’importation de
céréales. Néanmoins il est à,.,remarquer que
chaque année, il a vn s’accroître le chiffre de
ses importations ; de 92,000 tonnes qu’il
Dernière Heure
PARI8. TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 23 Juin. Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
CLTVIÎK
Comptant..) . £61-/- -/- -/-
3 mois £6112/6 -/- -/-
ETAIN
Comptant . £139 8/- 17 6 -/-
3 mois..... terme £ 141 -/- 17/6 -/-
FER
Comptant.. calme 81/1 1 K d
8 mois ) 81/6 -/- I d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du ii juin 1914. . .
NEW-YORK, 23 JUIN
Cotons < juillet, baisse 12 points ; août,
paisse 11 points ; octobre, baisse 10 points ;
janvier, baisse 12 points.— A peine soutenu.
Calés 1 baisse 4 à 6 points.
NEW-YORK, 23 JUIN
i. H nn t. nicntr
Cuivre Standard disp. 13 50 13 55
— août 13 50 13 55
Amalyuiuut. Con... 70 1/8 71 1 8
Ver 14 75 14 75
CHICAGO, 23 JUIN
G. DD JOUR C. PRRCKD
ÎBlé sur 7 Jnillet.... 79 7/8 81 1/4
_ — Septembre 79 »/» 80 1 >8
{Mais snr Juillet.... 69 1/4 68 3/4
_ — Septembre 67 3 8 67 • »
Saindoux sur. Juillet.... 10 07 10 10
— Septembre 10 87 10 87
LA RÉPARTITION DES GROUPES A LA
CHAMBRE
Les présidents des groupes de la Chambre
viennent d’arrêter la répartition des places
des députés dans la salle des séances.
Les sectenrs ont été ainsi disposés, de l’ex-
trême-gauche à la droite : Parti Socialiste
unifié, les Républicains socialistes, le Grou-
pe républicain Radical et Radical-Socialiste
unifie, ia Gauche radicale," les Républicains
de gauche, la Gaùche démocratique, la Fédé-
ration républicaine, l’Action libéral, les grou-
pes de droite, les députés de gauche non
inscrits à un groupe et les députés non ins-
crits à des groupes.
C’est à la snite de la protestation des dépo-
tés inscrits à ce dernier que les députés de
gauche non inscrits ont été placés à droite
comme eux.
C'est jeudi ou vendredi .prochain qne les
députes s’installeront à leur nouvelle place.
DÉPART DE L’AiVlIRÂL R0USSINE
L’amiral Roussine et les membres de la
mission navale rnsse se rendant à Toulon
ponr assister anx manoeuvres navales ont
quitté Paris hier soir.
UN NAVIRE EN DANGER
LONDRES. — Le Lloyd annonce qne selon
nn télégramme reçu dn cap Lizard, le
steamer Gothard, parti le 12 juin de Montréal
à destination de Rotterdam, a touché nn fond
de roebers, hier après-midi, à deux milles an
Nord-Est de Bishop.
Deux vapeurs sont partis à son secours.
MANIFESTATIONS DE POSTIERS
À 10 h. 30, toutes les voitures automobiles
des postes se trouvent dans les rues du Lon-
vre et Jean-Jacques-Ronsseau.
Les sons-agents des postes se tiennent
dans ia cour principale.
Toutes les portes sont fermées. Les ageois
des postes vocifèrent et poussent des cris di-
vers, notamment « A bas ie Sénat 1 »
La police- opère de nombreuses > arresta-
tions.
Un certain nombre de facteurs des lettres
ont quitté l’hôiei des Postes vers 10 h. 1/2.
Les manifestants qui restent sont surtout
composés de facteurs d’imprimés et de sous
agents de différents services.
A 10 heures et demie, M. Thomson, mi-
nistre du commerce ét des Postes, est arri-
vé rue du Louvre, bientôt snivi de M. Hen-
nion, préfet de poliçe.
Le ministre pénètre dans la cour intérieu-
re où sont groupés les facteurs.
Du dehors, on entend les clameurs redou-
bler..
Le ministre a adressé qnelqnes paroles anx
grévistes qui ont répondu par des cris de:
« Pas de mots 1 Des écrits 1 »
IL Thomson h arangue les Postiers
Dès qu’il est reconnu, le ministre est vire-
ment conspné.
Un délégué da Syndicat parvient à obtenir
le calme.
M. Thomson monte alors sur une voiture
automobile des Postes pour prendre la pa-
role, mais son discours est continuellement
interrompu par les clameurs des assistants.
« La Commission dn Sénat, dit-il, a dispo-
sé... » A ce moment des cris se font enten-
dre. Le ministre reprend : « J’ai trouvé à la
Commission du Sénat beaucoup de bonnes
volontés de ia part des sénatenrs républi-
cains. Ils accepten t précisément ce qne vons
demandez dans la première partie du pro-
gramme. Yons savez qne la Commission
extra-parlementaire.,. •
De violents coups de sifflets se font enten-
dre. O.i crie ; « Il est m-«i renseigné, ce mi-
nistre t II y a longtemps qu’on nous fait des
promesses semblables 1 II nous iaat mainte-
nant des écrits I »
Le silence s’étant rétabli, le ministre pour-
suit : « Un grand nombre d’entre vous ne se
rendent pas compte que l’on défend vos in-
térêts ».
Des protestations s’élèvent. Un postier
veut parler pour inviter les grévistes an cal-
me, mais il est vivement pris à partis.
M. Thomson ne peut plus se faire enten-
dre. Pendant plus de dix minutes, il sup-
plie les postiers d'entendre ses paroles.
« Je vons jure que c’est votre intérêt que
je prends en mains 1 On a présenté nn pro-
gramme de trente millions pour améliorer
votre sort...»
Ironiquement, les sons-agents s’écrient :
« Deux sons par jour 1 »
Le calme se rétablit.
Le ministre dit : « Je sais venn ici ponr
faire mon devoir, en défendant les'intérêts
des postiers. Le projet de réforme devait
être appliqué dans cinq années ; il sera ap-
pliqué en quatre années... »
Nouvelles protestations des assistants. Le
ministre continue : « Vous n’avez aucune
espèce de raison pour jeter la pertnrbation
dans les services... »
De nombreux cris s’élèvent : « Si ! si ! »
Le ministre dit : « Quelle a été votre pre-
mière revendication ? Ça été celle qne le re-
lèvement des salaires partirait de décembre
1914. » -
Le ministre est stnpêfait qne c’est précisé-
ment le jonr où le Sénat a voté cette reven-
dication que les sons-agents se révoltent.
« Croyez-vous qne je ne connaisse pas vos
revendications ? Défenseur de votre cause,
soutien de vos intérêts, j’ai besoin de votre
calme le pias absolu ponr faire abontir vos
revendications portant snr les frais de sé-
jour...,* „
Nouvelles interruptions. Le ministre ajou-
te : « Aujourd’hui, c’est une journée de vic-
toire ?... »
Nonveanx cris.
« Le jonr où le Sénat tombera d’accord
avec la Chambre et votera douze millions
ponr le relèvement des salaires des agents et
des sons-agents...»
Le vacarme se fait de nouveau entendre.
L’allocution du ministre est à chaque instant
coupée par les cris des assistants.
« C’est nne grosse victoire qne vons obte-
nez aujourd’hui. Il y a deux ans, il n’y
avait rien de ce programme... »
De nonveanx cris s’élèvent. Le ministre
vent parier, mais il en est empêché par les
manifestants qni crient : « Frais de séjonr I
Frais de séjour 1 »
Le ministre dit, par trois fois : « Non 1
Non ! Non IV
Les agents répondent-: « Si ! Si 1 »
M. Thomson ponrsuit : « Quel est celai
qni, il y a quatre jours, est allé an Sénat
prendre vos intérêts, sinon moi ? Je vous
supplie — et je le répète une dernière fois
— j’ai défendu vos intérêts an Sénat et à la
Chambre. Nons savons, an Parlement, qu’il
y a de nombreuses réformes à faire. Mais je
vons en supplie, revenez an calme et repre-
nez votre service 1 »
Comme le ministre déclare qne des fac-
teurs sont venns le remercier ponr avoir
pris lenr défense an Sénat, nn délégué du
Syndicat déclare qne cette délégation de
postiers n’était pas qualifiée pour faire cette
démarche.
Le ministre voyant qn’il n’avait pas été
compris sur la question des frais de séjour,
déclare qn’il est favorable aux frais de sé-
jour; Des applaudissements se font enten-
dre.
« Je tronve la question absolument jus-
te... » De vifs applaudissements éclatent.
« Je voas en supplie. Comme je ne veux
pas être dn faisenr de promesses ,et si vous
voulez qne j’aie quelque autorité, je vons en
snpplie, revenez an calme et faites confiance
au gouvernement I »
On crie : « Non 1 non t et le tamnlte re-
commence.
Le min^tre vent continuer son discours,
mais il doit y doit y renoncer et il se retire
à 11 h. 50.
Pendant qn’il descend de l’anto snr la-
quelle il était monté, des sons-agents des
postes Crient : « Conspuez le Sénat T »
Un délégné conseille anx sons-agents de
venir prendre demain matin leur service.
Après le départ de M Thomson, les sons-
agents sont montés dans les omnibus pos-
taux pour rentrer chez eux.
Ils ont quitté l’hôtel des Postes en pous-
sant des cris divers.
Les Courriers sont en panne
En raison de ces incidents, tous les cour-
riers de 5 heures à minuit sont restés en
souffrance. A partir de cette benre, les ser-
vices ont repris.
Avant de quitter la conr de l’bôtel, les sons
agents ont décidé de revenir le lendemain
matin à l’heure habituelle.
A minnit quinze, l’hôtel des Postes avait
repris son aspect ordinaire.
LA MARINE GRECQUE
WASHINGTON.— La Chambre a autorisé le
gouvernement à vendre denx cuirassés à ia
Grèce.
LA QUESTION DU HOME RULE
LONDRES. — La Chambre des lords a adopté
en première lecture nn projet dn gouverne-
ment amendant le Home Rule.
■ "
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LIBRAIRIE INTERNATIONALE
>08, vue St-Lax«re, SOS
(Immeuble de l’HOTEL TERHINUS)
et dans les PRINCIPAUX KIOSQUES
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Administrateur - Délégué - Gérant
O. RANDOLET
Administration, Impressions et Annonces. TEL. 10.47
35, Bue Fontenelle, 35
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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RÉDACTEUR EN CHEF
J.-J. CASPAR - JORDAN
Téléphone i 14.80
Secrétaire Général : TH. VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fontenelle - Tél. 7.60
| Aiyji'QjrciEi»
I AU HAVRE..... BUREAU DU JOURNAL, 112. bouti de Strasoourg.
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
I A PARIS........ < seule chargée de recevoir les. Annonces pour
( le Journal.
Le PETIT HA VUE est désigné pour les Annonces Judiciaires et
ABONNEMENTS TROIS MOIS SIX MOIS UN AH
Le Havre, la Seine-Inférieure, l'Bure, ^ so 0 pr H 8 Fr
l’Oise et la Somme \ ’ ’
Autres Départements G Fr. H H 5© 22 »
Union Postale HO » 20 Fr. -SLO »
On t’abonne également, SANS FRAIS, dans tous las Bureaux de Poste de France
Questions législatives
Le Hôte Obligatoire
( M. Tournade, député de la Seine, a dé-
posé une proposition de loi, dans la séance
du H juin dernier^ sur le vote obligatoire .
Depuis longtemps, cette question a été agi-
tée, parce que, depuis longtemps aussi, on a
constaté en certaines régions, soit dans les
élections partielles, soit dans les élections gé-
nérales, un nombre croissant d’abstentions.
Il en résulte fatalement que l’élu ne repré-
sente qu’une portion de plus en plus faible
du corps électoral, ce qui diminue d’autant
et la valeur du mandat qui lui est confié et
son autorité personnelle.
Or, il apparaît bien que le devoir pri-
mordial d’un citoyen, sous un gouvernement
d’opinion, est de s’intéresser à la chose pu-
blique. Si, dans chaque circonscription,
tous les électeurs se rendaient au scrutin le
jour du vote, la représentation nationale y
gagnerait en autorité et en exactitude.
Mais en France, ainsi que le faitremar-
çuer trop justement M. Tournade, on s’abs-
tient volontiers de faire ce qui n’est pas
obligatoirement ordonné. Et tant que le
vole sera facultatif, nous aurons à déplorer
ces quantités de suffrages non exprimés
qui, en certaines circonscriptions, faussent
le véritable caractère de leur représenta-
tion. De là l’idée de rendre le vote obliga-
toire, afin de donner au pouvoir législatif
toute sa valeur, toute sa portée.
Mais pour que l’électeur conserve l’en-
tière liberté d’exprimer son opinion, pour
que la sincérité de son vote soit, garantie,
M. Tournade demande, en dehors des me-
sures qui ont déjà été prises par la mise en
pratique de 1’ « isoloir » et du vote sous
enveloppe, un certain nombre de mesures
complémentaires.
Comme il est nécessaire que l’électeur,
qui a dû se déranger pour aller voter, soit
certain que le bulletin qu’il a déposé dans
l’urnë aura une valeur numérique et ne
sera plus considéré comme quantité négli-
geable, il importe d’abolir, dit M. Tournade,
cette coutume de considérer comme nuis
les bulletins,blancs.' Et il explique ses rai-
sons comme suit :
« Le bulletin blanc est une manière spé-
ciale d’exprimer son opinion. Il ne peut
être compté à l’actif d’aucun candidat, mais
il doit en être fait état dans le décompte
servant à exprimer la majorité. Dans une
élection où il n’y a qu’un seul candidat,
quelle est la possibilité d’exprimer son opi-
nion pour un électeur qui ne veut pas vo-
ter pour ce candidat, si ce n’est le bulletin
blanc? »
Sans doute la réforme électorale, avec
représentation proportionnelle ou repré-
sentation des minorités, fera diminuer sen-
siblement le nombre des abstentionnistes,
et c’est une des raisons pour lesquelles
cette, réforme apparaît nécessaire. M. lour-
nade estime cependant qu’elle devra être
complétée quand même par une loi sur le
yote obligatoire imposant des pénalités à
ceux qui voudraient; malgré tout, se sous-
traire au devoir prescrit.
La proposition de M. Tournade porte que
tout citoyen français ayant droit de vote est
tenu d’exercer ce droit à chaque élection.
Cinq jours après le scrutin, la liste des
abstentionnistes serait dressée par le maire
et envoyée au juge de paix du canton qui
provoquerait les explications de l’absten-
tionniste.
Ces explications pourraient être en-
voyées par lettre recommandée au juge de
paix en cas de maladie dûment constatée, et
en cas d’absence du territoire français,
cette absence devrait être affirmée par té-
moins.
Pour les électeurs voyageant en France
ou à l’étranger, au moment d’une élection,
un délai leur serait accordé pour faire par-
venir leur justification.
Les pénalités seraient l’amende, graduée
en cas de récidive. Et si l’électeur s’obsti-
nait dans l’abstention, s’il désertait systé-
matiquement son devoir civique, il pourrait,
en fin de compte, être rayé des listes électo-
rales.
Or,, sans entrer dans la discussion détail-
lée de la proposition de loi de M. Tournade,
on peut bien dire que celte radiation de
tout électeur indifférent serait simplement
justice.
TH. VALLÉE.
DiSiiilslteili-yil
3 Millions de Dégâts
Un peu avant deux henres du matin le
leu s’est déclaré dans les bâtimenss des Ma-
gasins généraux, qui occupent, boulevard
de la Villette, nne snperficie de 3,000 mètres.
Le gardien de nuit chargé de la surveil-
lance de la vaste bâtisse avait effectué sa
ronde réglementaire à minuit, sans rien re-
marquer d’anormal. Gomme if se disposait à
iff ctuer nne nouvelle ronde, il aperçut de
la fumée s’échappant du bâtiment A des Ma-
gasins généraux.
L donna aussitôt l'alarme, et prévint le
gardien de la paix de service, M. Poulain, du
Ï9« arrondissement, qui prévint les casernes
des pompiers de la rne Philippe-de-Girard
et de la rne du Château-d'Eau.
- Trouvant un aliment facile dans ces entre-
pôts où sont déposées des marchandises de
toutes sortes : café, thé, denrées coloniales,
soieries, tapis, automobiles, la plupart venant
du Havre, et, d’autre part, activées par le
vent qui souffl ât avec violence, les flammes
atteignirent Jbientôt le quatrième ét ge,
trônant les toitures qni s’effondrèrent rapi-
dement et formant un immense brasier de
plus de mille mètres de superficie, d’où
s’échappait une fumée opaque et asphyxiante.
Au jonr, le feu était complètement éteint.
Les pompiers sont demeurés cependant jus-
qu’au début de l’après de l’après-midi pour
noyer les décombres.
Du bâtiment, bant de quatre étages ét qui
s’étend sur 70 mètres de long et 33 mètres de
large, il ne reste exactement qu’une moitié.
Comment ie feu a-t-il pn se déclarer,
malgré-tontes les précautions prises ? C’est
ce que l’enquête ouverte à la fois par M.
Yaissière, commissaire de police ; Meunier,
directeur des Magasins généraux, et Haas,
secrétaire générai, n’a pu encore établir.
Le gardien de nuit et le directeur des En-
trepôts de la Villette, M. Martin, ont été
longuement entendus. Le directeur n’avait
rien remarqué d’anormal, et Te gardien de
nuit déciare que la dernière ronde qn’ü ef-
fectua ne lui permit pas d’établir que le feu
pût conver dans la section A. Ce n’est qn’un
peu avant deux heures dn matin qu’il fut
surpris de voir de la humée s’échapper par
le toit. 11 donna aussitôt l’alarme.
Quant aux dégâts, il est difficile encore de
pouvoir en évaluer le montant. M. Haas a
déclaré que, pour procéder à nne estimation
exacte, il va falloir vérifier snr les écritures
le chiffre et la nature des entrées des mar-
chindises anéanties, et faire le récolement
des noms de leurs propriétaires. C’est une
opération qui demandera plusieurs jours.
Dans la journée, des commerçants sont ve-
nus faire la déclaration de leurs marchandi-
ses. Uu commerçant a perdu pour plus de
100,000 francs de vanille ; nne maison de
soieries 200,000 fr. de tissns de Chine ; nn
marchand de chaussures voit disparaître
1,000 caisses en caoutchouc, etc. Cinq auto-
mobiles devant partir pour le Mexique et
cinquante-cinq machines à écrire ont été
également la proie des flammes. Le montant
des dégâts pourrait s’élever à plus de 3 mil-
lions.
L’EXPROPRIATION
SOCIALISTE
Goptrairemént à ce que Von pour-
rait croire, ce premier acte de la révo-
lution sociale s’est accompli avec bonne
grâce et au milieu des rires des victi-
mes. Cela s’est passé avant-hier à la
Chambre et nous ne saurions trop re-
commander aux amis de la bonne vieil-
le gaieté Jrançaise la lecture du Jour-
nal Officiel qui, pour une fois, s’est
transformé en Journal amusant.
Si l’habitude pouvait se prendre de
réaliser ainsi les réformes les plus
graves sur le ton le plus plaisant,
notre Parlement deviendrait vraiment
digne du génie de la France et, pour
peu que le soleil daigne s’en mêler, il
ferait de nouveau bon vivre dans
notre doux pays ; on se laisserait mê-
me dépouiller sans douleur par un fisc
aimable qui vous rassérénerait d'un
bon mot 1
Ne croyez pas que la bonne hu-
meur de la Chambre se soit exercée
sur une réforme de mince imx)oid&>±ec,
il s’agissait, on le sait, de la place des
différents groupes dans l’enceinte lé-
gislative ; le sujet peut paraître uni-
quement d'ordre administratif mais
en réalité il touche à toute l’évolution
politique de notre temps.
Le reglement intérieur de la Cham-
bre n'avait guère été modiûé depuis
l’époque lointaine où Von comptait à
peu près autant de républicains de la
gauche que de réactionnaires de la
droite et entre eux une centaine de
députés du centre. Mais les idées ré-
publicaines ont gagné irrésistiblement
du terrain si bien qu’aujourd’hui il y
a 482 députés portant l’étiquette de
gauche, 82 de la droite, et 36 seule-
ment du centre (Fédération républi-
caine). La réforme d’avant-hier, qui
met chaque groupe à la place due à
son importance, ne fait donc rien
moins que consacrer, un peu tardive-
ment, ce triomphe de la République.
A vrai dire, cette réforme consacre
aussi, sinon le triomphe, du moins les
succès, également croissants, du socia-
lisme, et c’est en cela qu’elle marque
un premier pas vers la révolution so-
ciale f Ce sont les socialistes, dont la
moitié étaient relégués faute de place
à l’extrême droite, qui ont imposé
cette modification du règlement, pour
pouvoir siéger en groupe compact à
gauche. C’est ce qui a fait dire à
M. Germain Périer : « Ils demandent
que tous les autres groupes de la
Chambre sans exception reculent du
côté droit l » A quoi l’incorrigible
M. Lasies a répliqué : « Terrible le-
çon /. »
M. Germain Périer a montré spiri-
tuellement que l’opération serait d’au-
tant plus difficile que « par suite de je j
ne sais quelle circonstance, disait-il, I
tous les groupes ont changé de nom 1
pour se donner une épithète de gau-
che », que dès lors « l’expression pas
le gouvernement sera dans un cruel
embarras « lorsqu’il dira qu’il ne veut
s'appuyer que sur une majorité de
gauche et qu’une grosse part de cette
majorité siégera à droite! »
M. Louis Andrieux, l’ancien préfet
de police, a eu un égal succès lorsqu'il
est monté à la tribune pour déclarer :
«^Messieurs, je viens défendre... ma
place » et que, s’adressant aux socia-
listes siégeant à Vextrême-droite, il
leur dit : « Voudriez-vous méconnaî-
tre cette loi de mathématique élémen-
taire que les extrêmes se touchent ? »
Sa péroraison lui valut les rires una-
nimes et les applaudissements les plus
nourris : « Si vous croyez que la ri-
gueur des principes et des doctrines
socialistes l’exige, prenez mon champ,
prenez ma maison, mais laissez-moi
ma place ; ce n’est pas un instrument
de production, je me refuse à ce qu’elle
soit socialisée. »
Sa voix ne fut pas écoutée, pas plus
que celle de M. Charles Benoist, dé-
I plorant « l’injure faite à la géomé-
trie » par ce déplacement du centre
vers la droite, mais vraiment on ne
pouvait opposer plus de bonne hu-
meur à Vexpropriation socialiste qui
s’exerce sur les bancs de la Chambre
en attendant de s'exercer au dehors ;
puissions-nous, le moment venu, sup-
porter le coup avec une égale placi-
ditél
CASPAR JORDAN.
LES IE00FES M LA UUMIRE
Ce dessin montre de façon approximative dixelle sera
dorénavant la répai-Li-tioan. des divers Gkrovipoes
Le Port et la ^Illo
LES ELÉVATEURS A GRAINS
Photo «t Cliché tetU Baetf
Un élévateur transbordant les grains d'an steamer dans un chaland
Nous avons en l’occasion de signaler à
nos lectenrs qne la Chambre de Commerce
venait de faire construire par les chantiers
de Normandie près de Honen, de puissants
chalands sur lesquels ont été dressées de
hantes constructions métalliques,destinées à
abriter les appareils spéciaux qni constituent
la partie active des élévateurs.
Nous av ons donné récemment des détails
circonstanciés snr l’installation et le fonc-
1 tionnement de ces puissants engins. Au-
jourd'hui nous vonions dire quelles sont les
considérations qui ont engage notre Cham-
bre de Commerce, à assurer à notre port la
possession d’un organisme de cette nature.
Ces considérations sont uniquement d’or-
dre économique.
Tont d’abord, il convient de remarquer qne
notre port, malgré l’extension qui vient
d’être donnée à ses terre-pleins par snite de
la constrnction des qnais de la Garonne et de
Gironde,souffre,à certains jours,d'une vérita-
ble congestion.
Non seulement il n’est pas possible de con-
céder de nouveaux emplacements aux Com-
pagnies étrangères qni désireraient établir
ici des services réguliers, mais il arrive
parfois qne des bâtiments de tort tonnage
doivent attendre plusieurs jours avant de
trouver nne place a qnai disponible,
A maintes reprises les navires chargés de
grains ont été victimes d’nne sitnation ex-
trêmement regrettable dne.ponr nne grande
part, à la lenteur de la manutention.
En juin 1912, ia meunerie subissait nne
véritable crise, le pain augmentait de jour
en jour et nne flotte de voiliers chargés de
blé, encombrait notre port.
Le 19 juin, traitant de la sitnation, nous
écrivions :
« D’importants débats ont en lien à la
Chambre des Députés, eu vue d’atténner les
terribles effets économiques de cette crise,
mais les mesures parlementaires ne sauraient
suffire pour remédier à nne sitnation aussi
critique qne celle dans laquelle nous nous
trouvons.
» Il est également indispensable, qne no-
tre outillage national assure à nos commer-
çants importateurs de blé les moyens d’ac-
tion qoi sont de natnre à conjurer de 1 telles
crises.
» Or, il nons faut constater qne la situa-
tion matérielle ne semble pas de rature à
répondre anx exigences qni se font plus
pressantes de jonr en jonr ».
De cette Ientenr dans la manutention, de
l’absence de place à qnai, il est résulté qne
les réceptionnaires ont dû, fréquemment,
avoir à payer des snrestaries, et qne les ar-
mateurs étrangers, qqi. ont nn très grand
intérêt à ce que leurs navires fassent de
nombreuses traversées et qni redoutent les
pertes résultant du fait de l'immobilisation
de ces navires, réclament souvent nn fret
pins élevé pour notre port qne pour des
destinations étrangères.
La Compagnie Générale Transatlantique
elle-même, en présence de la perte de temps
que subissaient ses steamers lorsqu’ils avaient
dans leur cale du blé en vrac, a donné, de-
puis plusieurs mois, des instructions à ses
agents notamment à ceux de la Nouvelle-
Orleans, pour qu’ils n’acceptent plus comme
fret, des céréales.
Or'il ne faut pas l’oublier, le blé est nne
denrée de première nécessité II importe
donc par dessus tont, dans l’intérêt de tous
les consommateurs, qne son prix de re-
vient soit aussi bas que possible. Il est dès
lors indispensable qu’aucune charge exagérée
nevienne augmenter les irais dont elle peut
être grevée à son arrivée en France.
Evidemment, notre port n’a pas été jus-
qu’alors nn grand centre d’importation de
céréales. Néanmoins il est à,.,remarquer que
chaque année, il a vn s’accroître le chiffre de
ses importations ; de 92,000 tonnes qu’il
Dernière Heure
PARI8. TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 23 Juin. Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
CLTVIÎK
Comptant..) . £61-/- -/- -/-
3 mois £6112/6 -/- -/-
ETAIN
Comptant . £139 8/- 17 6 -/-
3 mois..... terme £ 141 -/- 17/6 -/-
FER
Comptant.. calme 81/1 1 K d
8 mois ) 81/6 -/- I d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du ii juin 1914. . .
NEW-YORK, 23 JUIN
Cotons < juillet, baisse 12 points ; août,
paisse 11 points ; octobre, baisse 10 points ;
janvier, baisse 12 points.— A peine soutenu.
Calés 1 baisse 4 à 6 points.
NEW-YORK, 23 JUIN
i. H nn t. nicntr
Cuivre Standard disp. 13 50 13 55
— août 13 50 13 55
Amalyuiuut. Con... 70 1/8 71 1 8
Ver 14 75 14 75
CHICAGO, 23 JUIN
G. DD JOUR C. PRRCKD
ÎBlé sur 7 Jnillet.... 79 7/8 81 1/4
_ — Septembre 79 »/» 80 1 >8
{Mais snr Juillet.... 69 1/4 68 3/4
_ — Septembre 67 3 8 67 • »
Saindoux sur. Juillet.... 10 07 10 10
— Septembre 10 87 10 87
LA RÉPARTITION DES GROUPES A LA
CHAMBRE
Les présidents des groupes de la Chambre
viennent d’arrêter la répartition des places
des députés dans la salle des séances.
Les sectenrs ont été ainsi disposés, de l’ex-
trême-gauche à la droite : Parti Socialiste
unifié, les Républicains socialistes, le Grou-
pe républicain Radical et Radical-Socialiste
unifie, ia Gauche radicale," les Républicains
de gauche, la Gaùche démocratique, la Fédé-
ration républicaine, l’Action libéral, les grou-
pes de droite, les députés de gauche non
inscrits à un groupe et les députés non ins-
crits à des groupes.
C’est à la snite de la protestation des dépo-
tés inscrits à ce dernier que les députés de
gauche non inscrits ont été placés à droite
comme eux.
C'est jeudi ou vendredi .prochain qne les
députes s’installeront à leur nouvelle place.
DÉPART DE L’AiVlIRÂL R0USSINE
L’amiral Roussine et les membres de la
mission navale rnsse se rendant à Toulon
ponr assister anx manoeuvres navales ont
quitté Paris hier soir.
UN NAVIRE EN DANGER
LONDRES. — Le Lloyd annonce qne selon
nn télégramme reçu dn cap Lizard, le
steamer Gothard, parti le 12 juin de Montréal
à destination de Rotterdam, a touché nn fond
de roebers, hier après-midi, à deux milles an
Nord-Est de Bishop.
Deux vapeurs sont partis à son secours.
MANIFESTATIONS DE POSTIERS
À 10 h. 30, toutes les voitures automobiles
des postes se trouvent dans les rues du Lon-
vre et Jean-Jacques-Ronsseau.
Les sons-agents des postes se tiennent
dans ia cour principale.
Toutes les portes sont fermées. Les ageois
des postes vocifèrent et poussent des cris di-
vers, notamment « A bas ie Sénat 1 »
La police- opère de nombreuses > arresta-
tions.
Un certain nombre de facteurs des lettres
ont quitté l’hôiei des Postes vers 10 h. 1/2.
Les manifestants qui restent sont surtout
composés de facteurs d’imprimés et de sous
agents de différents services.
A 10 heures et demie, M. Thomson, mi-
nistre du commerce ét des Postes, est arri-
vé rue du Louvre, bientôt snivi de M. Hen-
nion, préfet de poliçe.
Le ministre pénètre dans la cour intérieu-
re où sont groupés les facteurs.
Du dehors, on entend les clameurs redou-
bler..
Le ministre a adressé qnelqnes paroles anx
grévistes qui ont répondu par des cris de:
« Pas de mots 1 Des écrits 1 »
IL Thomson h arangue les Postiers
Dès qu’il est reconnu, le ministre est vire-
ment conspné.
Un délégué da Syndicat parvient à obtenir
le calme.
M. Thomson monte alors sur une voiture
automobile des Postes pour prendre la pa-
role, mais son discours est continuellement
interrompu par les clameurs des assistants.
« La Commission dn Sénat, dit-il, a dispo-
sé... » A ce moment des cris se font enten-
dre. Le ministre reprend : « J’ai trouvé à la
Commission du Sénat beaucoup de bonnes
volontés de ia part des sénatenrs républi-
cains. Ils accepten t précisément ce qne vons
demandez dans la première partie du pro-
gramme. Yons savez qne la Commission
extra-parlementaire.,. •
De violents coups de sifflets se font enten-
dre. O.i crie ; « Il est m-«i renseigné, ce mi-
nistre t II y a longtemps qu’on nous fait des
promesses semblables 1 II nous iaat mainte-
nant des écrits I »
Le silence s’étant rétabli, le ministre pour-
suit : « Un grand nombre d’entre vous ne se
rendent pas compte que l’on défend vos in-
térêts ».
Des protestations s’élèvent. Un postier
veut parler pour inviter les grévistes an cal-
me, mais il est vivement pris à partis.
M. Thomson ne peut plus se faire enten-
dre. Pendant plus de dix minutes, il sup-
plie les postiers d'entendre ses paroles.
« Je vons jure que c’est votre intérêt que
je prends en mains 1 On a présenté nn pro-
gramme de trente millions pour améliorer
votre sort...»
Ironiquement, les sons-agents s’écrient :
« Deux sons par jour 1 »
Le calme se rétablit.
Le ministre dit : « Je sais venn ici ponr
faire mon devoir, en défendant les'intérêts
des postiers. Le projet de réforme devait
être appliqué dans cinq années ; il sera ap-
pliqué en quatre années... »
Nouvelles protestations des assistants. Le
ministre continue : « Vous n’avez aucune
espèce de raison pour jeter la pertnrbation
dans les services... »
De nombreux cris s’élèvent : « Si ! si ! »
Le ministre dit : « Quelle a été votre pre-
mière revendication ? Ça été celle qne le re-
lèvement des salaires partirait de décembre
1914. » -
Le ministre est stnpêfait qne c’est précisé-
ment le jonr où le Sénat a voté cette reven-
dication que les sons-agents se révoltent.
« Croyez-vous qne je ne connaisse pas vos
revendications ? Défenseur de votre cause,
soutien de vos intérêts, j’ai besoin de votre
calme le pias absolu ponr faire abontir vos
revendications portant snr les frais de sé-
jour...,* „
Nouvelles interruptions. Le ministre ajou-
te : « Aujourd’hui, c’est une journée de vic-
toire ?... »
Nonveanx cris.
« Le jonr où le Sénat tombera d’accord
avec la Chambre et votera douze millions
ponr le relèvement des salaires des agents et
des sons-agents...»
Le vacarme se fait de nouveau entendre.
L’allocution du ministre est à chaque instant
coupée par les cris des assistants.
« C’est nne grosse victoire qne vons obte-
nez aujourd’hui. Il y a deux ans, il n’y
avait rien de ce programme... »
De nonveanx cris s’élèvent. Le ministre
vent parier, mais il en est empêché par les
manifestants qni crient : « Frais de séjonr I
Frais de séjour 1 »
Le ministre dit, par trois fois : « Non 1
Non ! Non IV
Les agents répondent-: « Si ! Si 1 »
M. Thomson ponrsuit : « Quel est celai
qni, il y a quatre jours, est allé an Sénat
prendre vos intérêts, sinon moi ? Je vous
supplie — et je le répète une dernière fois
— j’ai défendu vos intérêts an Sénat et à la
Chambre. Nons savons, an Parlement, qu’il
y a de nombreuses réformes à faire. Mais je
vons en supplie, revenez an calme et repre-
nez votre service 1 »
Comme le ministre déclare qne des fac-
teurs sont venns le remercier ponr avoir
pris lenr défense an Sénat, nn délégué du
Syndicat déclare qne cette délégation de
postiers n’était pas qualifiée pour faire cette
démarche.
Le ministre voyant qn’il n’avait pas été
compris sur la question des frais de séjour,
déclare qn’il est favorable aux frais de sé-
jour; Des applaudissements se font enten-
dre.
« Je tronve la question absolument jus-
te... » De vifs applaudissements éclatent.
« Je voas en supplie. Comme je ne veux
pas être dn faisenr de promesses ,et si vous
voulez qne j’aie quelque autorité, je vons en
snpplie, revenez an calme et faites confiance
au gouvernement I »
On crie : « Non 1 non t et le tamnlte re-
commence.
Le min^tre vent continuer son discours,
mais il doit y doit y renoncer et il se retire
à 11 h. 50.
Pendant qn’il descend de l’anto snr la-
quelle il était monté, des sons-agents des
postes Crient : « Conspuez le Sénat T »
Un délégné conseille anx sons-agents de
venir prendre demain matin leur service.
Après le départ de M Thomson, les sons-
agents sont montés dans les omnibus pos-
taux pour rentrer chez eux.
Ils ont quitté l’hôtel des Postes en pous-
sant des cris divers.
Les Courriers sont en panne
En raison de ces incidents, tous les cour-
riers de 5 heures à minuit sont restés en
souffrance. A partir de cette benre, les ser-
vices ont repris.
Avant de quitter la conr de l’bôtel, les sons
agents ont décidé de revenir le lendemain
matin à l’heure habituelle.
A minnit quinze, l’hôtel des Postes avait
repris son aspect ordinaire.
LA MARINE GRECQUE
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gouvernement à vendre denx cuirassés à ia
Grèce.
LA QUESTION DU HOME RULE
LONDRES. — La Chambre des lords a adopté
en première lecture nn projet dn gouverne-
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