Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-06-22
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 juin 1914 22 juin 1914
Description : 1914/06/22 (A34,N12007). 1914/06/22 (A34,N12007).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1721738
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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dacllon, 35, rue Fontenelle - TéL 7.6u
ANNONCES
i AU HAVRE....; BUREAU DU JOURNAL, 112, bout* de Strasoourg. Il
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est 9
A PARIS. < seule chargée de recevoir les Annonces pour I
( le Journal. Ij
Lt PETIT HAVRE est désigne pour les Annoness Judiciaires et légales [J
». -r n 11 i aaa»issa!WBï*tJR5a!3Sfi^agSataBSBBPWESffiSBBBfflii—m—M—MBSafeg-^ffsmaa—MMMWBBBHSMMBBSMBBMH
1 ABONNEMENTS TROIS Mois| Six Moi» UN Z*
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure, j . r„ ^ ^
l’Oise et la Somma ’« 4 50 ° Fr- * » P»
1 Autres Départements 1 «Fr 11 50 »
Union Postale.. |40 » s» O Fr I 40 »
On s'abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Faste de France
La Vie Commerciale et Maritime
Le Congrès des
Chambres ds Commerce
Après avoir pris part au sixième Congrès
international des Chambres de Commerce,
les délégués étrangers visitent la France.
Iis voient maintenant au travail ce pays
dont les représentants les plus autorisés
leur ont dépeint les inépuisables ressources
et l’incessante activité.
Tout un peuple courbé sur son ouvrage
qu'il fignole leur offre ce spectacle unique
de produire en artiste, parfois même trop
désintéressé, pour enrichir le monde de
travaux de prix et non pour l’inonder de
pacotille.
Ils en emporteront un souvenir durable
parce qu’on n’oublie jamais les heures pas-
iées au sein d’une nation hospitalière dont
les artisans, calmes et sages sous des appa-
rences frivoles, besognent tout en chan-
tant de gais refrains et s’absorbent dans des
lâches fécondes, sans chercher à éblouir le
monde autrement que par la réalité de leur
effort.
La plupart des délégués connaissaient
déjà cette France laborieuse, mais ce voya-
ge, effectué au lendemain du Congrès, affer-
mira leur conviction. Le Congrès fut, en
effet, une belle manifestation de la vitalité
économique de notre pays et il est regret-
table qu’une partie de la grande presse
d’information n’ait accordé aux comptes
rendus des séances qu’une place parcimo-
nieusement mesurée, laissant à l’étranger
l’impression qu’elle ignore ce qui constitue
les véritables bases de notre fortune natio-
nale et de notre réputation universelle.
En dehors des importantes questions que
nous avons exposées dans une précédente
chronique et qui ont été résolues d’une
façon satisfaisante, le Congrès s’est préoc-
cupé des moyens de remédier aux catastro-
phes maritimes. Encore sous la douloureu-
se émotion provoquée par la catastrophe de
VEmpress-of-Ireland, il a voté une motion
tendant à la création d’une « Union mari-
time internationale » qdf aurait un bureau
permanent chargé d’étudier toutes les ques-
tions visant la sécurité des transports sur
mer.
Continuant à examiner la répercussion
qu’a ia mobilité des fêtes sur les industries
et les commerces saisonniers, le bureau du
Congrès a présenté un rapport sur la suite
donnée aux résolutions des précédentes as-
sises, notamment dans les questions de la
fixité de la date de Pâques et de la réforme
du calendrier.
Il a en outre réclamé certaines modifica-
tions dans les statistiques douanières et in-
sisté pour que le « penny postage » soit
généralisé. Le commerce a le plus grand
intérêt à ce que les frais de correspondance
soient réduits et il semble bien, par l’expé-
rience faite entre la Grande-Bretagne et ses
colonies, que le service dés postes n’a rien
à y perdre.
Au cours d’une des séances on a adopté
un rapport tendant à l’unification des légis-
lations sur le chèque afin de faciliter les
Çéglements internationaux et un autre rap-
port concluant à la révision des lois sur les
warrants dans le but d’étendre et de mieux
garantir le crédit sur les riiarchandises.
Le Congrès a encore émis un vote favo-
rable à. la répression de la concurrence dé-
loyale dans le sens des législations existan-
tes et il s’est également prononcé pour l’a-
vancement des heures légales du jour pen-
dant les mois d’été, à l’horaire de vingt-
quatre heures, pour obtenir une meilleure
utilisation du temps.
Enfin, pour éviter certaines formalités
qui rendent si compliquées les petits en-
vois internationaux, il s’est montré favora-
ble à la création d’un timbre de douane à
appliquer sur les envois par la poste. Une
seule question est restée en suspens. Elle
est relative aux réserves d’or pour conju-
rer les paniques financières. Son étude sera
continuée et, à n’eu pas douter, le pro-
chain Congrès trouvera le moyen de la ré-
soudre.
Ce fut, en somme, un Congrès qui ac-
complit, dans un laps de temps relative-
ment court, une besogne fort utile et les
promoteurs de ce mouvement qui, il y a
douze ans, se réunissaient à Liège pour la
première fois, tout en ayant la claire vision
de l’oeuvre à entreprendre, n’eussent pu
prévoir que la nouvelle institution qu’ils
fondaient grandirait aussi vite, étendrait si
rapidement son rayon d’influence et rece-
vrait, malgré l’acuitéde plus en plus vive des
conflits commerciaux, l’adhésion du monde
entier. Il semblerait que plus les craintes
de différends internationaux se sont avi-
vées, mieux les vrais créateurs de la ri-
chesse ont compris * la nécessité des ten-
tatives d’accords et. des. échanges de vues
purement économiques au coure desquels
s’affirme si haut la solidarité des nations.
Mais, pour que l’action de l’initiative
privée soit fertile, surtout en pareille ma-
tière, il importe que les gouvernements
prennent,comme matériaux des conférences
diplomatiques, les conclusions documen-
tées que formulent les communautés com-
merciales. « Nous ne sommes pas, a dit un
des rapporteurs, un Parlement pouvant
promulguer des lois pour les citoyens de
chacune des nations ici présentes. Il con-
vient par conséquent de diriger nos efforts
en vue d’influencer la législation ainsi que
les règlements administratifs dans les diffé-
rents pays, de façon à obtenir une unifor-
mité plus grande et d’introduire, dans le
commerce international, l’élément de sta-
bilité si essentiel au succès de toute entre-
prise. »
Et pour prouvër qu’il entendait se main-
tenir sur le terrain des réalisations, si ’pe- :
tites soient elles au début, et pour inviter
les Etats à l!y suivre, le Congrès s’est rajlié
à l’idée d’établir unie sorte de permanence
pour que les communications entre con-
gressistes se poursuivent. Tout en travail-
lant pour le bien de son pays, chacun aura
ainsi le moyen d’apporter au commerce
mondial l’appui constant dont il a besoin.
H. HOLLAÊNDER.
UNE LIGUE MARITIME
DE FEMMES
Tout le monde connaît de nom la grande
Ligne maritime allemande (Deutscher Ftottsn-
verem) destinée à intéresser le public aux
questions maritimes et à réunir des sous-
criptions pour ia flotte nationale.
Mais sait-on qu'il existe aussi en Allemagne
une Ligne maritime des femmes (F laiton-
bund Deuescher Frauen), qui s’étendant à
toute l’AUemagae, demande à ses adhéren-
tes de donner à leurs enfants une éducation
patriotique, do les diriger s’il y a lieu du
côté de la marine, et surtout de contribuer à
toutes les oeuvres qui en paix ou en guerre
travaillent pour le bi n de l’armée navale.
Cette oeuvre intéressante qui ne remplit'
pas le même office que la Croix Rouge, puis-
qu’elle est spécialisée, mériterait d’être étu-
diée et peut-être imitée en France.
La France et l’Alliance Russe
DÊCLAHATIONS DE.SI. V1VIANI
La Novoïé Vrémia publie les déclarations sui-
vantes de M. Viviani, président du Conseil, minis-
tre des affaires étrangères :
Voilà précisément vingt ans que la politi-
que extérieure de la France est fondée sur
son alliance avec la Rassie, vingt années
pendant lesquelles la collaboration pleine-
ment confiante des deux gouvernements,ap-
puyée sur le soavenir de journées d’inou-
bliable enthousiasme, a mis en lumière com-
bien ce pacte répond à la fois aux intérêts
permanents des deux pays et à leurs senti-
ments sincères.
Au moment où je prends la direction des
affaires étrangères, il m’est particulière-
ment agréable de vous affirmer mon absolue
conviction en l’efficacité d’un accord qu’avec
mes prédécesseurs j’ai toujours considéré
comme immuable.
Jamais, d’ailleurs, cette efficacité n’est ap-
parue plus manifestement que pendant les
événements qui, au cours des deux derniè-
res années, ont profondément troublé l’Eu-
rope.
Durant toute cette crise, les deux gouver-
nements ont montré nne constante nnité de
vues et d’action ponr limiter les conflits,
après avoir tout mis en oeuvre pour les pré-
venir. Ils ont ainsi vraiment pratiqué l’al-
liance et, ce faisant, ils ont tout à ia fois
servi les intérêts des deux Etats et la cause
de la paix générale.
Cette défense de la paix ne me préoccupé
pas moins que mes devanciers, et je serai
heureux. pour ma part, d’y collaborer avec
M. Gorrnnyitttrc'’ct‘'M. Sazoïww.
La Russie et la France n’auraient pu réali-
ser aussi pleinement leur oeuvre, sans l’en-
tente commune qui les associe l’une et î’au-
tre à l’Angleterre.
C’est ce rapprochement de Londres et de
Saint-Pétersbourg qui a permis à notre al-
liance et à notre amitié de se combiner eu
nn faisceau et de produire tous leurs effets
utiles.
Entre des gouvernements unis par de tels
liens et par une telle bonne volonté récipro-
que, l’examen des affûres, fût-ce des plus
délicates, ne peut que transformer d’ancien-
nes divergences d’intérêts en de nouvelles
raisons d’accord.
C’est à cette politique, tonte de concilia-
tion, que la Rassie est, eu partie, redevable
de cette prospérité ééonomique qui.est un
dés facteurs dominants de votre:' situation
présente.
Le constant accroissement de votre popu-
lation, le p rfectionnement de vo3 procédés
de culture, les directions d’une sagesse har-
die que M Krivochéine a données à votre
agriculture assurent à vos produits ruraux
une place de premier rang aujourd’hui qui,
demain, se transformera en place prépondé-
rante sur les marchés mondiaux.
Tous ceux qui reviennent de la Sibérie ou
duTurke.tan rentrent émerveillés de leur
essor : seule l’Amérique a donné des exem-
ples d’aussi rapide croissance.
Je me félicite grandement d’ailienrs d’être
appelé, le mois prochain, à accompagner en
Russie M. le président de ia République.-
Ce sera un des plus grands honneurs de
ma carrière que de voir de près ie pays qui
a pris à coeur ces causes, celle de la paix
et celle du développement morai des classes
rurales,
Crise iinislerielle en Portugal
Le cabinet Machado est démissionnaire.
Cette démission est, d’ailleurs, de pure
forme, car il paraît certain que M. Machado
sera Chargé par le président de Arriaga de
former le nouveau ministère.
Cette crise partielle est née du fait qu’une
concession de force hydraulique, au béné-
fice d’un groupe industriel à la tête duquel
figure M. da Silva, député démocrate, a été
signée par les trois ministres qui représen-
taient le même parti dans le cabinet Ma-
chado.
Le nouveau Cabinet sera composé de tous
les membres de l’ancien, à l’exceptiou de ces
trois ministres démocrates qui seront rem-
placés par des personnalités prises en de-
hors des partis.
Le Journal Officiel publiera aujourd’hui le
décret portant annulation de la concession
des chutes de Rodam.
La Révolution en Romagne
UNE RÉPUBLIQUE DE TROIS JOURS
Ce n’est que lorsque fut surmontée la crise
que l’Italie vient de traverser et sur laquelle
nous avons donné quelques brèves dépê-
ches, que, dê nouveaux détails ayant été
connus, on se rendit compte de la gravité de
la tentative révolutionnaire de la semaine
dernière, que l’on avait cru tout d’abord être
un simple mouvement de grève, et qui, en
réalité, était bel et bien une tentative de ren-
versement de la monarchie en Italie.
Le meeting gréviste d'Ancône et la ré-
pression de ia police, au cours de laquelle il
y eut deux morts parmi les manifestants et
aix-sept blessés parmi ies caribiniers, furent
le prétexte de ia grève générale dans les
principales villes de l’Italie.
La grève des chemins de fer échoua pres-
que entièrement ; le gouvernement rétablit
1 ordre sans trop de dommages, et M. Salan-
dre, le président du Conseil, obtint à la Cham-
bre une belle majorité approuvant son éner-
gique attitude.
Ce fut le premier aspect de l’incident.
Mais derrière ce premier plan se dévelop-
pait dans la coulisse, c’est-à-dire dans les
petites villes d’Emilie et de Romagne, que
les révolutionnaires avaient réussi à isoler
du reste de l’Italie,une vraie pièce composée
par eux.
Il s’agit évidemment d'un complot soi-
gneusement préparé. Cette certitude ressort
clairement de la suite des événements qui
provoquèrent et permirent le déclenchement
de ce mouvement républicain.
A partir de la soirée du mercredi 10 juin,
simultanément à Ravenne, Mezzano, Villa-
nova, Alfonsine, Bagnacavallo et dans d’au-
tres localités de la Romagae, les communi-
cations télégraphiques et téléphoniques et ies
voies ftrrée3 furent coapées, et toutes par
les mêmes procédés.
Les points stratégiqnes furent occupés par
ies forces révolutionnaires et leur état-major.
D’après des détails donnés par le député
Vinaïa dans une interview publiée dans le
Corriere d’Italia, dans la seule zone de Ra-
venne, 32,006 cycles ou automobiles furent
^réquisitionnés et employés à transmettre des
•ordres, à véhiculer des explosifs et à trans-
porter des forces révolutionnaires.
Partout, le matin de la Fête-Dieu, la ré-
volte éclata à l’improvLte après le passage
d’une automobile arborant un drapeau rouge
sur lequel était écrit ;
« Grève à outrance ! L’heure de la révolte
a sonné ! Marchez sur Ravenne ! »
El, en effet, quelques heures après, la pré-
fecture était avisée que 17,000 hommes mar-
chaient sur ia ville.
Alors, pendant les journées des 11, 12 et
i»13 juin, cette partie de i’Itaîie vécut une vie
étrange.
Isolés du reste du monde, ses habitants
apparent que la monarchie était renversée,
qu’une ère nouvelle était ouverte, que l’âge
d’or était revenu.
Les chefs du mouvement, pour donner
quelque réalité à Ce miracle, firent piller les
magasins de comestibles et de denrées di-
verses, et les provisions de tout genre furent
vendues à un prix fort agréable aux habi-
tants. Un poulet coûtaitcinq sous, et le reste
à l’a venant.
Les hôpitaux furent comblés de cadeaux,
la situation de convalescent y devint une
1 vraie anbaine, et tout cela se fit sans grande
effusion de sang, car ce retour à l'âge d'or
était de nature'à convertir les monarchistes
les plus convaincus.
Dans une petite localité, la force publique
se réduisait à un ,carabinier; convaincu,
comme le maire* de ia chute de ia monar-
chie, il regarda paisiblement hisser le pavil-
lon rouge. Lorsque les troupes vinrent le
désabuser et rétablir l’ordre régulier descho-
ses, elles le trouvèrent en train de famer
paisiblement. Comme elles se montraient
surprises de sa piacité, il expliqua que ja-
mais le pays n’avait été plus tranquille.
Il n’en fut pas ainsi partout. Dans chacune
ou presque toutes ces petites républiques
éphémères, le « triomphe de la cause de là
liberté » fut marqué par des actes de pilla-
ge, il est vrai, fort méthodiques.
Les églises en particulier eurent beaucoup
à souffrir. L’église du Voeu, à Ravenne, fut
dévastée ; celle de Mezzano, également.
E 1. ce mouvement insurrectionnel, ces pe-
tite? républiques de Romagne, tout cela n’a
duré que trois jours, et f it presque ignoré
du pouvoir central 1
Le Voyage de M. Poincaré
DANS LES ALPES
La date du voyage que le président de la
République se propose de faire dans les
Alpes, au mois ersout, n’est pas encore défi-
nitivement arrêtée.
Il est probable, toutefois, que M. Poincaré
quittera Paris entre le 8 et le 10. Il se rendra
tout d’abord à Nice en s’arrêtant en cours de
route une journée à Digne et à Gap.
•Il arrivera vert 7 heures du matin à Nice,
où commencent immédiatement le voyage
touristique.
1« journée. — Nice, Guillanmes et Barce-
lonnette.
2» jonrnée. — Barcelonnette, Aiguilles,
Briançon.
3« jonrnée. — Briançon, Bourg-d’Oisans,
Grenoble.
4* jonrnée. — Séjour à Grenoble (excur-
sion au Vercors).
6» journée. — Grenoble, La Tour-du-Pin,
Chambéry.
6« journée. — Chambéry, Saint-Jean-de-
Maurienne, Annecy.
7« journée. — Annecy, Saint-Gervais, Col
Voza, Chamonix.
8« journée. — Chamonix, Thonon, Evian,
départ de Saint-Julien.
9« journée. —Arrivée à Paris.
La Société Franklin
Nous croyons Intéressant de donner les rensei-
gnements suivants sur la Société Franklin, dont
notre rédacteur en chef a parlé dans un récent
article :
La Société Frankltn pour la propagation des
bibliothèques populaires et militaires a été
fondée en 1862 ; elle a été reconnue d’utiiitè
publique par décret du 3 mars 1879.
Elle a obtenu les distinctions suivantes : '
médaille d’or aux Expositions universelles
de 1878,1889 et 1900, prix Audéoud (1905) dé-
cerné par l’Académie des sciences morales
et politiques.
Elle est de plus honorée d’une subvention
du ministère de la guerre.
La Société Franklin prête son concours à
tous ceux qui veulent fonder des bibliothè-
ques populaires ou militaires. Elle donne
tous les renseignements nécessaires ; elle
examine les livres, publie des catalogues et
un bulletin périodique envoyé aux adhé-
rents. Elle fait bénéficier les bibliothèques
des remises qu’elle obtient chez les éditeurs
et, dans les limites de ses ressources, inter-
vient directement par des dons de livres.
Elle distribue ainsi gratuitement plus de
10,000 volumes et brochures aux bibliothè-
ques de troupe chaque année. Ces volumes
sont neufs et pour la plupart reliés.
La cotisation annuelle est de 10 francs.
Elle peut être remplacée par un versement
unique da 200 francs, qui confère le titre de
membre fondateur.
Indépendamment des souscriptions an-
nuelles, la Société reçoit avec reconnaissance
des (tous en livres on eu argent.
Par décision ministérielle, les officiers et
assimilés du l’armée active sont autorisés à
faire partie de la Société Franklin.
Les bibliothèques qui sont inscrites comme
membres de la Société Franklin reçoivent
chaque année, sur leur demande, un don de
livres.
Les bibliothèques da troupe reçoivent en
plus un abonnement aux Lectures pour tous.
Les adhésions, ainsi que les demandes de
renseignements, doivent être adressées à M.
le président de la Société Franlclin, 1, rue
Christine, Paris.
Le président de la Société est M. Eugène
d’Eichtal, membre de l’Institut ; le secré-
taire général, M. Adrien Dollfus, et le tréso-
rier M. Robert Mirabeau.
Parmi les noms des membres du Conseil
d’administration,citons ceux de MM.Jacques
Birdoux, professeur à l’Ecole libre des
Sciences politiques ; Paul Bénazet, député ;
vice-amiral Boué de Lap8yrère, ancien mi-
nistre de la marine; J.-J. Caspar-Jordan,
rédacteur en chef du Petit Havre ; • Georges
Duruy, professeur d’histoire à l’Ecole Poly-
technique ; général Lyautey, résident géné-
ral au Maroc ; A. Mézières, sénateur ; géné-
ral Niox, gouverneur des Invalidas ; Georges
Risler, membre du Conseil supérieur des
Habitations à bon marché ; Jules Siegfried,
député ; Gaston Tliierry-Mieg, etc.
La Dépopulation
en Mormanciie
Chargé par l’Académie des Sciences morales et
politiques, sur la proposition de M. Rtbot, de faire
une enquête « & l’effet de rechercher avec préci-
sion les causes économiques, morales et sociales
qui, dans les diverses régions, contribuent a la
diminution de la natalité , M. Charles Benoist
vient de publier la partie de son étude relative à la
Normandie. Nos lecteurs liront sans nul doute
avec intérêt les quelques passages suivanis :
Il serait surabondant de montrer par des
chiffres, mille fois donnés et connus de tous,
que la population de la France, si elle ne di-
minue pas, comme on a le tort de le dire
parfois, s’accroît pourtant si peu qu’elle se
répare à peine et qu’elle peut passer pour
stagnante. An milieu de celte population qui
dort, considérée en général, qui menrt et ne
renaît pas, qui dn moins meurt trop et ne
renaît pas assez,apparaissentqnelques grands
centres de dépression.
En premier lieu, quatre départements
normands sur cinq forment dans le sot
français uns sorte de terre molle et maudite
en son opulence qui, pour ainsi parier, s’en-
fonce lentement en engloutissant des hom-
mes. Ce mouvement, très ancien saas doute,
est devenu tout à fait sensible au cours du
dix-nenvièoae siècle, et, pour le commence-
ment du vingtième, parait ne faire que s’ac*
caser.
De 1801 à 1901, le département du Calva-
dos et le département de la Manche ont per-
du chacun environ 40,000 habitants, passant,
en cet espace de temps, l’un de 451,836 à
410,718, Fautre de 530,631 à 491,372. Cepen-
dant l’Eure perdait plus de 70,000 âmes, et
FOrne, de 1851 à 1911, plus de 130,000, près
du quart, et plus du quart de leur popula-
tion totale.
Laissons de côté l’émigration vers les vil-
les, et surtout vers Paris, qui joue assuré-
ment un rôle ; ne nous attachons qu’à la
natalité et à la mortalité. Vingt-sept départe
ments français ont vu, en 1912, diminuer
encore le nombre de naissances d’entants
déclarer virants : la Manche est le second,
mais, chose cnrieuse, bien qu’il occupe un
très bon rang, le deuxième, dans le tableau
des mariages, la premier n'est autre q*e:U
Seine-Inférieure elle-même. En revanche,
entre les trente et nn départements où les
décès l’avaient emporté sur les naissances,
l’Orne arrivait cinquièmè, i’Euro quatorziè-
me, le Calvados quinzième, avec des excé-
dents de 4i, de 20, de 19 décès par 10,000
habitants.
Tel était le bilan de 1912. Celui de 1913 ne
nous apportera pas, je le crains, de consola-
tion. Pour Ja France entière, l’excédent des
naissances sur les décès n’aura été que d’un
peu plus de 40,000, au lieu de 58 000 environ
en 1912 ; soit 10, au lieu de 15, pour 10,000
habitants: 5,112’naissances de moins, t0,898
décès de plus.
.
Les departements mêmes qnfi, donnaient
jusqu’ici les pins forts excédents de nais-
sances ont presque tous marqué une ten-
dance à se laisser entamer ou du moins à
rester stationnaires, Mais le département dé
l’Orne vient maintenant le quatrième dans
l’ordre des excédents de décès : 50 pou?
10,000 habitants, 9 de plus qu'en 1912. Le
Calvados et l’Eure le suivent treizième et
quatorzième, mais d’assez loin ; 25 décès et
21 pour 10,000 habitants. L’arrondissement
d’Alençon prend la tête, d’un bond hardi,
vers le néant: 84 décès pour 10,000 habi-
tants 1 Les pins aventnrenx des arrondisse-
ments gascons, Anch, Lectoure, en plein
Gers — c’est tout dire i — renoncent à riva-
liser avec lui.
La mort achève positivement l’oeuvre - né-
gative de la vie. Comme en 1912, elle frappe
avec une prédilection qu’ils font bien quel-
que chose pour lui inspirer, les cinq depar-
tements ae Normandie : Eure, 208 décès ,
pour 10,000 habitants; Seine-Inférieure, 214;
Manche, 215; Orne, 224; Calvados, 230. Nu de
part chez nous, ou ne meurt ni davantàse,
ni autant. 88 arrondissements peuvent fias-
se? pour offrir » une mortalité anormale-
ment élevée «. Sauf un certain nombre dans ;
le Midi, ils sont, observe-t-on, « principales-
ment situés au voisinage de la Normandie ».
C’est en effet on voisinage dangereux. *
L’ombre stérilisante semble s’étendre autour
de l’ârbre. L’inflammation rayonne autour
du foyer. Du côté de Paris, la Normandie
s’annonce,, géographiquement et démogra-
phiquement, par le Yexin français. A rop-
Dernière Heure
PAR18, TROIS HEURES MATIN
ÉLECTIONS SÉNATORIALES
Seine
2‘ Tour de scrutin
MM. Magny, radical 664 Elu
Semenaz, soc. nn 174voix
Brossé, rad. soc. nn 117 »
Tissier, rép. de gauche 21 »
Voix diverses, 12.
M Tissier s’était retiré de la lotte après le
premier tour.
Savoie
MM. Milan, radical.. 411 Elu
Gravier, libéral 194 voix
Veyrat, rad. 10 »
Gotteiand, rép 7 »
Théodore Reiuach, rad....... 4 »
MM. Reinach et Gravier s’étaient désistés
sn faveur de M. Milan.
Nord
MM. Dron, anc. dép., maire de
Tourcoing, rad.......... 1.258 Elu
Mercier, candid. des reven-
dications commerciales;
candidat antipaperassier. 651 voix
Deloiy, dép. collect 472 »
Malaquin, cand. fantaisiste. 100 »
UN ASSASSINAT MYSTÉRIEUX
Hier soir, à 9 heures, nne fille soumise
qu’on croit se nommer B anchard a. été as-
sassinée dans le couloir de l'hôtel situé 2,
rue de Fleurh, par uu individu qui a tiré
sur elle cinq balles de revolver et qui a pris
la fuite.
Le cadavre a été transporté au commissa-
riat de police de ia Goutte d’Or.
M. POINCARÉ A L’ASSOCIATION
POLYTECHNIQUE
Le président de la République a assisté,
hier après-midi, au Trocadéro, à la distribu-
tion annuelle des récompenses de l’Assocta-
tiou polytechnique qui fêtait son quatre-
vingt-quatrième anniversaire.
Il a été reçu par MM. Messimy, ministre de
la guerre, qui présidait la cérémonie, assisté
de M. Pierre Baudin, sénateur, président ds
l’Association.
Avaient pris place à la table d’honneur
les représentants des divers ministères, des
préfets de la Seine et de police, de l’ambas-
sadeur d'Italie et du Conseil générai, ies gé-
néraux Ravenoz, commandant le départe-
ment de ta Seine ; Cornille, commandant
l’Ecole polytechnique, etc.
M. Pierre Baudin a montre la puissance et
précisé le rôle social de eette grande et belle
oeuvre, qui compte, à Paris seulement, onze
cent cinquante-huit cours d’enseignement
général, professionnel, artistique et militaire
et qui, par ses nombreuses filiales, étend
partout son <&.ion.
M. Poincaré a chaleureusement compli-
menté lès membres de l’association et les a
assurés de sa bienveillante sympathie,
ÉLECTIONS A LYON
LYON.— Par suite de l’application de la loi
du 19 avril 1914, qui porte de huit à douze le
nombre des cantons de Lyon, il a été pro-
cédé hier à l’élection de six conseillers géné-
raux et de six conseillers d’arrondissement,
pour représenter les cantons nouveaux et
ies cantons divisés.
Dans le 7* canton, M. Fougère, progres-
siste, a été élu conseiller général, et M. Gras-
sis,progressiste, conseiller d’arrondissement.
H y a bailoita^A dans les autres cantons. .
CONGRÈS DE POMPIERS A LYON
LYQN. — Un Congrès international de sa-
peurs-pompiers se tient à Lyon.
Hier matin, ont eu lieu simultanément
deux assemblées : la première, de l’Union
des sapeurs-pompiers de la région lyonnaise
et des départements limitrophes ; la deuxiè-
me, de l’Association des chefs de service
d’incendie français.
L’assemblée a étudié les modalités du grou-
pement que le Congrès va constituer entre
ies sapeurs-pompiers professionnels vivant
exclusivement de leur profession.
La plupart des grandes villes de France
ont dès représentants au Congrès.
Y assistent également des sapeurs-pompiers
d’Alsace, de Suisse, de Budapest, du duché
de Luxembourg. ;•
LES ORAGES
ORLÉANS. — La foudre es tombée au Camp
de Cercottes sur un abri où 80 aniiléurs du
45e régiment s’étaient réfugiés.
Le soldat Serein projeté par le fliide à une
dizaine de mètres, a été blessé grièvement ;
le soldat Gautry, relevé inanimé, portait de
nombreuses brûlures sur tout le corps. Les
deux blessés ont été transportés à l’hôpital
d'Orléans.
Dix huit autres soldats ont été plus on
moins grièvement brûlés ; iis ont été con-
duits à l’infirmerie.
ACCIDENT D’AUTOMOBILE
Un autobus de la ligne place Pigalle-Halle
aux Vins passait hier soir sur le boulevard
Saint-Germain, quand, devant le n° 55, un
taxi-auto se présenta à l’avant.
Le chauffeur de l’autobus, pour éviter une
collision, serra ses freins et donna un fort
coup de volant à droite. Mais l’autobus alla
alors se jeter contre ia balustrade de la rue
des Noyers puis tomba dans ia rue.
Six personnes ont été grièvement blessées
à la tête ; elles ont été transportées à i’Hôtel-
Dieu.
i Le chauffeur du taxi a été retenu à la dis-
I position du commissaire de police du quar-
i lier.
CHUTE D’UN AVIATEUR
VIENNE.— Hier a commencé à l’aérodrome
d’Aspern le meeting international d’aviation
doté de prix s’élevant à un total de 131,000
couronnes.
Hier après-midi, l’aviateur Pasquier est
tombé d’une hauteur da vingt mètres et a
fortement endommagé son appareil. L’avia-
teur ne s'est fait aucun mai.
LE CONFLIT ENTRE LE PRÉFET DE LA
LORRAINE ET L’ÉVÊQUE DE METZ
Le co flit entre lè préfet de la Lorraine et
l’évêque de Metz, dont il a été question tors
de la visite de l’empereur à Metz, ne semble
pas encore être calmé.C’est du moins ce que
prétend le correspondant messin de la Gazette
de Uagdebout g qui, comme cause de conflit,
raconte à son journal une histoire terri-
fiante.
Un jeune abbé du diocèse de Metz,étant
allé assister à une tête en France, à Luné-
ville, se serait fait photographier en unifor-
me français.
Ayant été informé de ce fait, le préfet alla
trouver l’évèque et l’invita à prendre des
mesures immédiates contre l’abbé ; mais
Mgr Benzler, quoique te corps da délit —
c’est-à-dire la photographie de l’abbé en
pioupiou français — lai eût été remis, re-
fusa catégoriquement d’agir dans une en-
quête en règle.
A la suite de ce refus, le préfet fit nn rap-
port à l’empereur, lors de son passage à
Metz, et i’évêque ne fut pas invité à la ré-
ception impériale.
Le correspondant du journal de Magde-
bourg prétend que Mgr Benzler continuant à
ne prendre aucune sanction, les autorités
seraient sur le point d’agir énergiquetoent
de leur côté.
Il ajoute qu’il faudrait approuver une ré-
pression, car il est indéniable que le clergé
catholique lorrain est aujourd’hui bien plus
antiallemand qu’il ne l’était il y a dix OU
même vingt aas.
UN DUR COMBAT AU MAROC
OUDJDA. — Les deux colonnes Baumgarten
et Gouraud qui escortaient un convoi se
sont rencontrées avec des belligérants.
Les marocains ont attaqué nos troupes
avec beaucoup d’énergie; mais après un dur
combat ils ont été repoussés après avoir
subi de lourdes pertes.
Nous avons eu 5 tués dont un capitaine et
21 blessés.
■■ ■ ■ ■«» —
LA QUESTION DU HOME RULE
M. Lloyd George, dans un discours poli-
tique qu’U prononça à DenrnarkrHill, a dé;
claré que le bili modifiant le Home raie, qui
doit être soumis en avril prochain à la
Chambre des lords, ne sera pas présenté
sous la forme de la proposition faite au mois
de mars dernier par le premier ministre.
Il proposera d’exclure pour six ans les
comtes irlandais qui, consultés au moyen
d’un referendum, se prononceraient pour
l’exclusion. Le contrôle des postes et des
douanes sera, en outre, laissé au Parlement
impérial.
Un certain nombre de suffragistes, hom-
mes et femmes, ayant vouln interrompre le
discours du ministre, ont été fortement mal-
menés par ia fouie. Deux des suffragistes,
dont ue clergyman, ont été plongés dans
une mare voisine.
BAGARRE EN ESPAGNE
VALENCE (Espagne). — Une' bagarre s’est
produite hier soir entre conservateurs et
radicaux.
Deux conservateurs ont été grièvement
blessés. - ■ ^ - - •-••
GRÈVE D’EMPLOYES A AJACCIO
AJACCIO. — La grève des employés de com-
merce continue.
Les grévistes, au nombre de 200, ont éla-
boré une échelle de traitements qui sera
soumise aux patrons.
Les principales maisons de commerce sont
fermées ; quelques maisons secondaires as-
i surent péniblement leurs services.
LA SITUATION EN TURQUIE
CONSTANTINOPLE. — Répondant à nne nota
de ia Porte, les ambassadeurs ont désigné
chacun un drogman pour accompagner
Talaat Bey en Asie-Minenre pour se rendra
compte de la situation.
LA RÉVOLUTION EN HAITI
NEW-YORK. — Le correspondant dn He-
rald à Cap-Haïtien lui télégraphie que les sol-
dats du gouvernement se sont révoltés et sa
livrent an pillage et à l’incendie. Un chemin,
de ter américain a été détruit.
L’OPTIMISME RENAIT
A NIAGARA-FALLS
On revient à l’optimisme à Niagara-Falis La
médiateur argentin, M. Romuio Naoa, est
rentré de Washington, où il était allé confé-
rer avec le président Wilson, avec M. Bryan
et avec M. Cabrera, représentant des consti-
tutionalisi.es.
Alasuite.de cette démarche. M. Naon a
déclaré que jamais il n’avait eu plus de con-
fiance dans le succès final des négociations
de médiation. , Jü
Il a dit qu’il avait trouvé le président et la
secrétaire d’Etat des Etats-Unis désireux d’ar-
river à une solation susceptible d’assurer ia
pacification du Mexique et disposés à enten-
dre toutes nouvelles propositions en vue .
d’un compromis. M. Naon prévoit que la
conférence dorera encore au moins une
quinzaine de jours.
Le président Wilson a déclaré, de son côté,
à la suite de son entretien avec l’ambassa-
deur argentin, que tout le problème mexi-
cain avait été discuté entre eux et que la
perspective est plus encourageante.
M. Naon n’a paafait connaître les nouvel-
les propositions envisagées pour faire sortir
la conférence de l'impasse ou elle est enga-
gée ; il estime que tout au moins la média-
tion servira à régler le dfttêread entre le pré-
sident Huerta et les Etats-Unis.
La prochaine réunion d# ia gonlérencs
i aura lieu aujourd’hui.
Administrateur - Délégué - Gérant
O. RANDOLET
Administration, Impressions et Aimas. TEL. 10.47
85, Rue Fontanelle, 85
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Le Petit Havre
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Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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Secrétaire Général : TH. VALLÉE
dacllon, 35, rue Fontenelle - TéL 7.6u
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i AU HAVRE....; BUREAU DU JOURNAL, 112, bout* de Strasoourg. Il
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est 9
A PARIS. < seule chargée de recevoir les Annonces pour I
( le Journal. Ij
Lt PETIT HAVRE est désigne pour les Annoness Judiciaires et légales [J
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La Vie Commerciale et Maritime
Le Congrès des
Chambres ds Commerce
Après avoir pris part au sixième Congrès
international des Chambres de Commerce,
les délégués étrangers visitent la France.
Iis voient maintenant au travail ce pays
dont les représentants les plus autorisés
leur ont dépeint les inépuisables ressources
et l’incessante activité.
Tout un peuple courbé sur son ouvrage
qu'il fignole leur offre ce spectacle unique
de produire en artiste, parfois même trop
désintéressé, pour enrichir le monde de
travaux de prix et non pour l’inonder de
pacotille.
Ils en emporteront un souvenir durable
parce qu’on n’oublie jamais les heures pas-
iées au sein d’une nation hospitalière dont
les artisans, calmes et sages sous des appa-
rences frivoles, besognent tout en chan-
tant de gais refrains et s’absorbent dans des
lâches fécondes, sans chercher à éblouir le
monde autrement que par la réalité de leur
effort.
La plupart des délégués connaissaient
déjà cette France laborieuse, mais ce voya-
ge, effectué au lendemain du Congrès, affer-
mira leur conviction. Le Congrès fut, en
effet, une belle manifestation de la vitalité
économique de notre pays et il est regret-
table qu’une partie de la grande presse
d’information n’ait accordé aux comptes
rendus des séances qu’une place parcimo-
nieusement mesurée, laissant à l’étranger
l’impression qu’elle ignore ce qui constitue
les véritables bases de notre fortune natio-
nale et de notre réputation universelle.
En dehors des importantes questions que
nous avons exposées dans une précédente
chronique et qui ont été résolues d’une
façon satisfaisante, le Congrès s’est préoc-
cupé des moyens de remédier aux catastro-
phes maritimes. Encore sous la douloureu-
se émotion provoquée par la catastrophe de
VEmpress-of-Ireland, il a voté une motion
tendant à la création d’une « Union mari-
time internationale » qdf aurait un bureau
permanent chargé d’étudier toutes les ques-
tions visant la sécurité des transports sur
mer.
Continuant à examiner la répercussion
qu’a ia mobilité des fêtes sur les industries
et les commerces saisonniers, le bureau du
Congrès a présenté un rapport sur la suite
donnée aux résolutions des précédentes as-
sises, notamment dans les questions de la
fixité de la date de Pâques et de la réforme
du calendrier.
Il a en outre réclamé certaines modifica-
tions dans les statistiques douanières et in-
sisté pour que le « penny postage » soit
généralisé. Le commerce a le plus grand
intérêt à ce que les frais de correspondance
soient réduits et il semble bien, par l’expé-
rience faite entre la Grande-Bretagne et ses
colonies, que le service dés postes n’a rien
à y perdre.
Au cours d’une des séances on a adopté
un rapport tendant à l’unification des légis-
lations sur le chèque afin de faciliter les
Çéglements internationaux et un autre rap-
port concluant à la révision des lois sur les
warrants dans le but d’étendre et de mieux
garantir le crédit sur les riiarchandises.
Le Congrès a encore émis un vote favo-
rable à. la répression de la concurrence dé-
loyale dans le sens des législations existan-
tes et il s’est également prononcé pour l’a-
vancement des heures légales du jour pen-
dant les mois d’été, à l’horaire de vingt-
quatre heures, pour obtenir une meilleure
utilisation du temps.
Enfin, pour éviter certaines formalités
qui rendent si compliquées les petits en-
vois internationaux, il s’est montré favora-
ble à la création d’un timbre de douane à
appliquer sur les envois par la poste. Une
seule question est restée en suspens. Elle
est relative aux réserves d’or pour conju-
rer les paniques financières. Son étude sera
continuée et, à n’eu pas douter, le pro-
chain Congrès trouvera le moyen de la ré-
soudre.
Ce fut, en somme, un Congrès qui ac-
complit, dans un laps de temps relative-
ment court, une besogne fort utile et les
promoteurs de ce mouvement qui, il y a
douze ans, se réunissaient à Liège pour la
première fois, tout en ayant la claire vision
de l’oeuvre à entreprendre, n’eussent pu
prévoir que la nouvelle institution qu’ils
fondaient grandirait aussi vite, étendrait si
rapidement son rayon d’influence et rece-
vrait, malgré l’acuitéde plus en plus vive des
conflits commerciaux, l’adhésion du monde
entier. Il semblerait que plus les craintes
de différends internationaux se sont avi-
vées, mieux les vrais créateurs de la ri-
chesse ont compris * la nécessité des ten-
tatives d’accords et. des. échanges de vues
purement économiques au coure desquels
s’affirme si haut la solidarité des nations.
Mais, pour que l’action de l’initiative
privée soit fertile, surtout en pareille ma-
tière, il importe que les gouvernements
prennent,comme matériaux des conférences
diplomatiques, les conclusions documen-
tées que formulent les communautés com-
merciales. « Nous ne sommes pas, a dit un
des rapporteurs, un Parlement pouvant
promulguer des lois pour les citoyens de
chacune des nations ici présentes. Il con-
vient par conséquent de diriger nos efforts
en vue d’influencer la législation ainsi que
les règlements administratifs dans les diffé-
rents pays, de façon à obtenir une unifor-
mité plus grande et d’introduire, dans le
commerce international, l’élément de sta-
bilité si essentiel au succès de toute entre-
prise. »
Et pour prouvër qu’il entendait se main-
tenir sur le terrain des réalisations, si ’pe- :
tites soient elles au début, et pour inviter
les Etats à l!y suivre, le Congrès s’est rajlié
à l’idée d’établir unie sorte de permanence
pour que les communications entre con-
gressistes se poursuivent. Tout en travail-
lant pour le bien de son pays, chacun aura
ainsi le moyen d’apporter au commerce
mondial l’appui constant dont il a besoin.
H. HOLLAÊNDER.
UNE LIGUE MARITIME
DE FEMMES
Tout le monde connaît de nom la grande
Ligne maritime allemande (Deutscher Ftottsn-
verem) destinée à intéresser le public aux
questions maritimes et à réunir des sous-
criptions pour ia flotte nationale.
Mais sait-on qu'il existe aussi en Allemagne
une Ligne maritime des femmes (F laiton-
bund Deuescher Frauen), qui s’étendant à
toute l’AUemagae, demande à ses adhéren-
tes de donner à leurs enfants une éducation
patriotique, do les diriger s’il y a lieu du
côté de la marine, et surtout de contribuer à
toutes les oeuvres qui en paix ou en guerre
travaillent pour le bi n de l’armée navale.
Cette oeuvre intéressante qui ne remplit'
pas le même office que la Croix Rouge, puis-
qu’elle est spécialisée, mériterait d’être étu-
diée et peut-être imitée en France.
La France et l’Alliance Russe
DÊCLAHATIONS DE.SI. V1VIANI
La Novoïé Vrémia publie les déclarations sui-
vantes de M. Viviani, président du Conseil, minis-
tre des affaires étrangères :
Voilà précisément vingt ans que la politi-
que extérieure de la France est fondée sur
son alliance avec la Rassie, vingt années
pendant lesquelles la collaboration pleine-
ment confiante des deux gouvernements,ap-
puyée sur le soavenir de journées d’inou-
bliable enthousiasme, a mis en lumière com-
bien ce pacte répond à la fois aux intérêts
permanents des deux pays et à leurs senti-
ments sincères.
Au moment où je prends la direction des
affaires étrangères, il m’est particulière-
ment agréable de vous affirmer mon absolue
conviction en l’efficacité d’un accord qu’avec
mes prédécesseurs j’ai toujours considéré
comme immuable.
Jamais, d’ailleurs, cette efficacité n’est ap-
parue plus manifestement que pendant les
événements qui, au cours des deux derniè-
res années, ont profondément troublé l’Eu-
rope.
Durant toute cette crise, les deux gouver-
nements ont montré nne constante nnité de
vues et d’action ponr limiter les conflits,
après avoir tout mis en oeuvre pour les pré-
venir. Ils ont ainsi vraiment pratiqué l’al-
liance et, ce faisant, ils ont tout à ia fois
servi les intérêts des deux Etats et la cause
de la paix générale.
Cette défense de la paix ne me préoccupé
pas moins que mes devanciers, et je serai
heureux. pour ma part, d’y collaborer avec
M. Gorrnnyitttrc'’ct‘'M. Sazoïww.
La Russie et la France n’auraient pu réali-
ser aussi pleinement leur oeuvre, sans l’en-
tente commune qui les associe l’une et î’au-
tre à l’Angleterre.
C’est ce rapprochement de Londres et de
Saint-Pétersbourg qui a permis à notre al-
liance et à notre amitié de se combiner eu
nn faisceau et de produire tous leurs effets
utiles.
Entre des gouvernements unis par de tels
liens et par une telle bonne volonté récipro-
que, l’examen des affûres, fût-ce des plus
délicates, ne peut que transformer d’ancien-
nes divergences d’intérêts en de nouvelles
raisons d’accord.
C’est à cette politique, tonte de concilia-
tion, que la Rassie est, eu partie, redevable
de cette prospérité ééonomique qui.est un
dés facteurs dominants de votre:' situation
présente.
Le constant accroissement de votre popu-
lation, le p rfectionnement de vo3 procédés
de culture, les directions d’une sagesse har-
die que M Krivochéine a données à votre
agriculture assurent à vos produits ruraux
une place de premier rang aujourd’hui qui,
demain, se transformera en place prépondé-
rante sur les marchés mondiaux.
Tous ceux qui reviennent de la Sibérie ou
duTurke.tan rentrent émerveillés de leur
essor : seule l’Amérique a donné des exem-
ples d’aussi rapide croissance.
Je me félicite grandement d’ailienrs d’être
appelé, le mois prochain, à accompagner en
Russie M. le président de ia République.-
Ce sera un des plus grands honneurs de
ma carrière que de voir de près ie pays qui
a pris à coeur ces causes, celle de la paix
et celle du développement morai des classes
rurales,
Crise iinislerielle en Portugal
Le cabinet Machado est démissionnaire.
Cette démission est, d’ailleurs, de pure
forme, car il paraît certain que M. Machado
sera Chargé par le président de Arriaga de
former le nouveau ministère.
Cette crise partielle est née du fait qu’une
concession de force hydraulique, au béné-
fice d’un groupe industriel à la tête duquel
figure M. da Silva, député démocrate, a été
signée par les trois ministres qui représen-
taient le même parti dans le cabinet Ma-
chado.
Le nouveau Cabinet sera composé de tous
les membres de l’ancien, à l’exceptiou de ces
trois ministres démocrates qui seront rem-
placés par des personnalités prises en de-
hors des partis.
Le Journal Officiel publiera aujourd’hui le
décret portant annulation de la concession
des chutes de Rodam.
La Révolution en Romagne
UNE RÉPUBLIQUE DE TROIS JOURS
Ce n’est que lorsque fut surmontée la crise
que l’Italie vient de traverser et sur laquelle
nous avons donné quelques brèves dépê-
ches, que, dê nouveaux détails ayant été
connus, on se rendit compte de la gravité de
la tentative révolutionnaire de la semaine
dernière, que l’on avait cru tout d’abord être
un simple mouvement de grève, et qui, en
réalité, était bel et bien une tentative de ren-
versement de la monarchie en Italie.
Le meeting gréviste d'Ancône et la ré-
pression de ia police, au cours de laquelle il
y eut deux morts parmi les manifestants et
aix-sept blessés parmi ies caribiniers, furent
le prétexte de ia grève générale dans les
principales villes de l’Italie.
La grève des chemins de fer échoua pres-
que entièrement ; le gouvernement rétablit
1 ordre sans trop de dommages, et M. Salan-
dre, le président du Conseil, obtint à la Cham-
bre une belle majorité approuvant son éner-
gique attitude.
Ce fut le premier aspect de l’incident.
Mais derrière ce premier plan se dévelop-
pait dans la coulisse, c’est-à-dire dans les
petites villes d’Emilie et de Romagne, que
les révolutionnaires avaient réussi à isoler
du reste de l’Italie,une vraie pièce composée
par eux.
Il s’agit évidemment d'un complot soi-
gneusement préparé. Cette certitude ressort
clairement de la suite des événements qui
provoquèrent et permirent le déclenchement
de ce mouvement républicain.
A partir de la soirée du mercredi 10 juin,
simultanément à Ravenne, Mezzano, Villa-
nova, Alfonsine, Bagnacavallo et dans d’au-
tres localités de la Romagae, les communi-
cations télégraphiques et téléphoniques et ies
voies ftrrée3 furent coapées, et toutes par
les mêmes procédés.
Les points stratégiqnes furent occupés par
ies forces révolutionnaires et leur état-major.
D’après des détails donnés par le député
Vinaïa dans une interview publiée dans le
Corriere d’Italia, dans la seule zone de Ra-
venne, 32,006 cycles ou automobiles furent
^réquisitionnés et employés à transmettre des
•ordres, à véhiculer des explosifs et à trans-
porter des forces révolutionnaires.
Partout, le matin de la Fête-Dieu, la ré-
volte éclata à l’improvLte après le passage
d’une automobile arborant un drapeau rouge
sur lequel était écrit ;
« Grève à outrance ! L’heure de la révolte
a sonné ! Marchez sur Ravenne ! »
El, en effet, quelques heures après, la pré-
fecture était avisée que 17,000 hommes mar-
chaient sur ia ville.
Alors, pendant les journées des 11, 12 et
i»13 juin, cette partie de i’Itaîie vécut une vie
étrange.
Isolés du reste du monde, ses habitants
apparent que la monarchie était renversée,
qu’une ère nouvelle était ouverte, que l’âge
d’or était revenu.
Les chefs du mouvement, pour donner
quelque réalité à Ce miracle, firent piller les
magasins de comestibles et de denrées di-
verses, et les provisions de tout genre furent
vendues à un prix fort agréable aux habi-
tants. Un poulet coûtaitcinq sous, et le reste
à l’a venant.
Les hôpitaux furent comblés de cadeaux,
la situation de convalescent y devint une
1 vraie anbaine, et tout cela se fit sans grande
effusion de sang, car ce retour à l'âge d'or
était de nature'à convertir les monarchistes
les plus convaincus.
Dans une petite localité, la force publique
se réduisait à un ,carabinier; convaincu,
comme le maire* de ia chute de ia monar-
chie, il regarda paisiblement hisser le pavil-
lon rouge. Lorsque les troupes vinrent le
désabuser et rétablir l’ordre régulier descho-
ses, elles le trouvèrent en train de famer
paisiblement. Comme elles se montraient
surprises de sa piacité, il expliqua que ja-
mais le pays n’avait été plus tranquille.
Il n’en fut pas ainsi partout. Dans chacune
ou presque toutes ces petites républiques
éphémères, le « triomphe de la cause de là
liberté » fut marqué par des actes de pilla-
ge, il est vrai, fort méthodiques.
Les églises en particulier eurent beaucoup
à souffrir. L’église du Voeu, à Ravenne, fut
dévastée ; celle de Mezzano, également.
E 1. ce mouvement insurrectionnel, ces pe-
tite? républiques de Romagne, tout cela n’a
duré que trois jours, et f it presque ignoré
du pouvoir central 1
Le Voyage de M. Poincaré
DANS LES ALPES
La date du voyage que le président de la
République se propose de faire dans les
Alpes, au mois ersout, n’est pas encore défi-
nitivement arrêtée.
Il est probable, toutefois, que M. Poincaré
quittera Paris entre le 8 et le 10. Il se rendra
tout d’abord à Nice en s’arrêtant en cours de
route une journée à Digne et à Gap.
•Il arrivera vert 7 heures du matin à Nice,
où commencent immédiatement le voyage
touristique.
1« journée. — Nice, Guillanmes et Barce-
lonnette.
2» jonrnée. — Barcelonnette, Aiguilles,
Briançon.
3« jonrnée. — Briançon, Bourg-d’Oisans,
Grenoble.
4* jonrnée. — Séjour à Grenoble (excur-
sion au Vercors).
6» journée. — Grenoble, La Tour-du-Pin,
Chambéry.
6« journée. — Chambéry, Saint-Jean-de-
Maurienne, Annecy.
7« journée. — Annecy, Saint-Gervais, Col
Voza, Chamonix.
8« journée. — Chamonix, Thonon, Evian,
départ de Saint-Julien.
9« journée. —Arrivée à Paris.
La Société Franklin
Nous croyons Intéressant de donner les rensei-
gnements suivants sur la Société Franklin, dont
notre rédacteur en chef a parlé dans un récent
article :
La Société Frankltn pour la propagation des
bibliothèques populaires et militaires a été
fondée en 1862 ; elle a été reconnue d’utiiitè
publique par décret du 3 mars 1879.
Elle a obtenu les distinctions suivantes : '
médaille d’or aux Expositions universelles
de 1878,1889 et 1900, prix Audéoud (1905) dé-
cerné par l’Académie des sciences morales
et politiques.
Elle est de plus honorée d’une subvention
du ministère de la guerre.
La Société Franklin prête son concours à
tous ceux qui veulent fonder des bibliothè-
ques populaires ou militaires. Elle donne
tous les renseignements nécessaires ; elle
examine les livres, publie des catalogues et
un bulletin périodique envoyé aux adhé-
rents. Elle fait bénéficier les bibliothèques
des remises qu’elle obtient chez les éditeurs
et, dans les limites de ses ressources, inter-
vient directement par des dons de livres.
Elle distribue ainsi gratuitement plus de
10,000 volumes et brochures aux bibliothè-
ques de troupe chaque année. Ces volumes
sont neufs et pour la plupart reliés.
La cotisation annuelle est de 10 francs.
Elle peut être remplacée par un versement
unique da 200 francs, qui confère le titre de
membre fondateur.
Indépendamment des souscriptions an-
nuelles, la Société reçoit avec reconnaissance
des (tous en livres on eu argent.
Par décision ministérielle, les officiers et
assimilés du l’armée active sont autorisés à
faire partie de la Société Franklin.
Les bibliothèques qui sont inscrites comme
membres de la Société Franklin reçoivent
chaque année, sur leur demande, un don de
livres.
Les bibliothèques da troupe reçoivent en
plus un abonnement aux Lectures pour tous.
Les adhésions, ainsi que les demandes de
renseignements, doivent être adressées à M.
le président de la Société Franlclin, 1, rue
Christine, Paris.
Le président de la Société est M. Eugène
d’Eichtal, membre de l’Institut ; le secré-
taire général, M. Adrien Dollfus, et le tréso-
rier M. Robert Mirabeau.
Parmi les noms des membres du Conseil
d’administration,citons ceux de MM.Jacques
Birdoux, professeur à l’Ecole libre des
Sciences politiques ; Paul Bénazet, député ;
vice-amiral Boué de Lap8yrère, ancien mi-
nistre de la marine; J.-J. Caspar-Jordan,
rédacteur en chef du Petit Havre ; • Georges
Duruy, professeur d’histoire à l’Ecole Poly-
technique ; général Lyautey, résident géné-
ral au Maroc ; A. Mézières, sénateur ; géné-
ral Niox, gouverneur des Invalidas ; Georges
Risler, membre du Conseil supérieur des
Habitations à bon marché ; Jules Siegfried,
député ; Gaston Tliierry-Mieg, etc.
La Dépopulation
en Mormanciie
Chargé par l’Académie des Sciences morales et
politiques, sur la proposition de M. Rtbot, de faire
une enquête « & l’effet de rechercher avec préci-
sion les causes économiques, morales et sociales
qui, dans les diverses régions, contribuent a la
diminution de la natalité , M. Charles Benoist
vient de publier la partie de son étude relative à la
Normandie. Nos lecteurs liront sans nul doute
avec intérêt les quelques passages suivanis :
Il serait surabondant de montrer par des
chiffres, mille fois donnés et connus de tous,
que la population de la France, si elle ne di-
minue pas, comme on a le tort de le dire
parfois, s’accroît pourtant si peu qu’elle se
répare à peine et qu’elle peut passer pour
stagnante. An milieu de celte population qui
dort, considérée en général, qui menrt et ne
renaît pas, qui dn moins meurt trop et ne
renaît pas assez,apparaissentqnelques grands
centres de dépression.
En premier lieu, quatre départements
normands sur cinq forment dans le sot
français uns sorte de terre molle et maudite
en son opulence qui, pour ainsi parier, s’en-
fonce lentement en engloutissant des hom-
mes. Ce mouvement, très ancien saas doute,
est devenu tout à fait sensible au cours du
dix-nenvièoae siècle, et, pour le commence-
ment du vingtième, parait ne faire que s’ac*
caser.
De 1801 à 1901, le département du Calva-
dos et le département de la Manche ont per-
du chacun environ 40,000 habitants, passant,
en cet espace de temps, l’un de 451,836 à
410,718, Fautre de 530,631 à 491,372. Cepen-
dant l’Eure perdait plus de 70,000 âmes, et
FOrne, de 1851 à 1911, plus de 130,000, près
du quart, et plus du quart de leur popula-
tion totale.
Laissons de côté l’émigration vers les vil-
les, et surtout vers Paris, qui joue assuré-
ment un rôle ; ne nous attachons qu’à la
natalité et à la mortalité. Vingt-sept départe
ments français ont vu, en 1912, diminuer
encore le nombre de naissances d’entants
déclarer virants : la Manche est le second,
mais, chose cnrieuse, bien qu’il occupe un
très bon rang, le deuxième, dans le tableau
des mariages, la premier n'est autre q*e:U
Seine-Inférieure elle-même. En revanche,
entre les trente et nn départements où les
décès l’avaient emporté sur les naissances,
l’Orne arrivait cinquièmè, i’Euro quatorziè-
me, le Calvados quinzième, avec des excé-
dents de 4i, de 20, de 19 décès par 10,000
habitants.
Tel était le bilan de 1912. Celui de 1913 ne
nous apportera pas, je le crains, de consola-
tion. Pour Ja France entière, l’excédent des
naissances sur les décès n’aura été que d’un
peu plus de 40,000, au lieu de 58 000 environ
en 1912 ; soit 10, au lieu de 15, pour 10,000
habitants: 5,112’naissances de moins, t0,898
décès de plus.
.
Les departements mêmes qnfi, donnaient
jusqu’ici les pins forts excédents de nais-
sances ont presque tous marqué une ten-
dance à se laisser entamer ou du moins à
rester stationnaires, Mais le département dé
l’Orne vient maintenant le quatrième dans
l’ordre des excédents de décès : 50 pou?
10,000 habitants, 9 de plus qu'en 1912. Le
Calvados et l’Eure le suivent treizième et
quatorzième, mais d’assez loin ; 25 décès et
21 pour 10,000 habitants. L’arrondissement
d’Alençon prend la tête, d’un bond hardi,
vers le néant: 84 décès pour 10,000 habi-
tants 1 Les pins aventnrenx des arrondisse-
ments gascons, Anch, Lectoure, en plein
Gers — c’est tout dire i — renoncent à riva-
liser avec lui.
La mort achève positivement l’oeuvre - né-
gative de la vie. Comme en 1912, elle frappe
avec une prédilection qu’ils font bien quel-
que chose pour lui inspirer, les cinq depar-
tements ae Normandie : Eure, 208 décès ,
pour 10,000 habitants; Seine-Inférieure, 214;
Manche, 215; Orne, 224; Calvados, 230. Nu de
part chez nous, ou ne meurt ni davantàse,
ni autant. 88 arrondissements peuvent fias-
se? pour offrir » une mortalité anormale-
ment élevée «. Sauf un certain nombre dans ;
le Midi, ils sont, observe-t-on, « principales-
ment situés au voisinage de la Normandie ».
C’est en effet on voisinage dangereux. *
L’ombre stérilisante semble s’étendre autour
de l’ârbre. L’inflammation rayonne autour
du foyer. Du côté de Paris, la Normandie
s’annonce,, géographiquement et démogra-
phiquement, par le Yexin français. A rop-
Dernière Heure
PAR18, TROIS HEURES MATIN
ÉLECTIONS SÉNATORIALES
Seine
2‘ Tour de scrutin
MM. Magny, radical 664 Elu
Semenaz, soc. nn 174voix
Brossé, rad. soc. nn 117 »
Tissier, rép. de gauche 21 »
Voix diverses, 12.
M Tissier s’était retiré de la lotte après le
premier tour.
Savoie
MM. Milan, radical.. 411 Elu
Gravier, libéral 194 voix
Veyrat, rad. 10 »
Gotteiand, rép 7 »
Théodore Reiuach, rad....... 4 »
MM. Reinach et Gravier s’étaient désistés
sn faveur de M. Milan.
Nord
MM. Dron, anc. dép., maire de
Tourcoing, rad.......... 1.258 Elu
Mercier, candid. des reven-
dications commerciales;
candidat antipaperassier. 651 voix
Deloiy, dép. collect 472 »
Malaquin, cand. fantaisiste. 100 »
UN ASSASSINAT MYSTÉRIEUX
Hier soir, à 9 heures, nne fille soumise
qu’on croit se nommer B anchard a. été as-
sassinée dans le couloir de l'hôtel situé 2,
rue de Fleurh, par uu individu qui a tiré
sur elle cinq balles de revolver et qui a pris
la fuite.
Le cadavre a été transporté au commissa-
riat de police de ia Goutte d’Or.
M. POINCARÉ A L’ASSOCIATION
POLYTECHNIQUE
Le président de la République a assisté,
hier après-midi, au Trocadéro, à la distribu-
tion annuelle des récompenses de l’Assocta-
tiou polytechnique qui fêtait son quatre-
vingt-quatrième anniversaire.
Il a été reçu par MM. Messimy, ministre de
la guerre, qui présidait la cérémonie, assisté
de M. Pierre Baudin, sénateur, président ds
l’Association.
Avaient pris place à la table d’honneur
les représentants des divers ministères, des
préfets de la Seine et de police, de l’ambas-
sadeur d'Italie et du Conseil générai, ies gé-
néraux Ravenoz, commandant le départe-
ment de ta Seine ; Cornille, commandant
l’Ecole polytechnique, etc.
M. Pierre Baudin a montre la puissance et
précisé le rôle social de eette grande et belle
oeuvre, qui compte, à Paris seulement, onze
cent cinquante-huit cours d’enseignement
général, professionnel, artistique et militaire
et qui, par ses nombreuses filiales, étend
partout son <&.ion.
M. Poincaré a chaleureusement compli-
menté lès membres de l’association et les a
assurés de sa bienveillante sympathie,
ÉLECTIONS A LYON
LYON.— Par suite de l’application de la loi
du 19 avril 1914, qui porte de huit à douze le
nombre des cantons de Lyon, il a été pro-
cédé hier à l’élection de six conseillers géné-
raux et de six conseillers d’arrondissement,
pour représenter les cantons nouveaux et
ies cantons divisés.
Dans le 7* canton, M. Fougère, progres-
siste, a été élu conseiller général, et M. Gras-
sis,progressiste, conseiller d’arrondissement.
H y a bailoita^A dans les autres cantons. .
CONGRÈS DE POMPIERS A LYON
LYQN. — Un Congrès international de sa-
peurs-pompiers se tient à Lyon.
Hier matin, ont eu lieu simultanément
deux assemblées : la première, de l’Union
des sapeurs-pompiers de la région lyonnaise
et des départements limitrophes ; la deuxiè-
me, de l’Association des chefs de service
d’incendie français.
L’assemblée a étudié les modalités du grou-
pement que le Congrès va constituer entre
ies sapeurs-pompiers professionnels vivant
exclusivement de leur profession.
La plupart des grandes villes de France
ont dès représentants au Congrès.
Y assistent également des sapeurs-pompiers
d’Alsace, de Suisse, de Budapest, du duché
de Luxembourg. ;•
LES ORAGES
ORLÉANS. — La foudre es tombée au Camp
de Cercottes sur un abri où 80 aniiléurs du
45e régiment s’étaient réfugiés.
Le soldat Serein projeté par le fliide à une
dizaine de mètres, a été blessé grièvement ;
le soldat Gautry, relevé inanimé, portait de
nombreuses brûlures sur tout le corps. Les
deux blessés ont été transportés à l’hôpital
d'Orléans.
Dix huit autres soldats ont été plus on
moins grièvement brûlés ; iis ont été con-
duits à l’infirmerie.
ACCIDENT D’AUTOMOBILE
Un autobus de la ligne place Pigalle-Halle
aux Vins passait hier soir sur le boulevard
Saint-Germain, quand, devant le n° 55, un
taxi-auto se présenta à l’avant.
Le chauffeur de l’autobus, pour éviter une
collision, serra ses freins et donna un fort
coup de volant à droite. Mais l’autobus alla
alors se jeter contre ia balustrade de la rue
des Noyers puis tomba dans ia rue.
Six personnes ont été grièvement blessées
à la tête ; elles ont été transportées à i’Hôtel-
Dieu.
i Le chauffeur du taxi a été retenu à la dis-
I position du commissaire de police du quar-
i lier.
CHUTE D’UN AVIATEUR
VIENNE.— Hier a commencé à l’aérodrome
d’Aspern le meeting international d’aviation
doté de prix s’élevant à un total de 131,000
couronnes.
Hier après-midi, l’aviateur Pasquier est
tombé d’une hauteur da vingt mètres et a
fortement endommagé son appareil. L’avia-
teur ne s'est fait aucun mai.
LE CONFLIT ENTRE LE PRÉFET DE LA
LORRAINE ET L’ÉVÊQUE DE METZ
Le co flit entre lè préfet de la Lorraine et
l’évêque de Metz, dont il a été question tors
de la visite de l’empereur à Metz, ne semble
pas encore être calmé.C’est du moins ce que
prétend le correspondant messin de la Gazette
de Uagdebout g qui, comme cause de conflit,
raconte à son journal une histoire terri-
fiante.
Un jeune abbé du diocèse de Metz,étant
allé assister à une tête en France, à Luné-
ville, se serait fait photographier en unifor-
me français.
Ayant été informé de ce fait, le préfet alla
trouver l’évèque et l’invita à prendre des
mesures immédiates contre l’abbé ; mais
Mgr Benzler, quoique te corps da délit —
c’est-à-dire la photographie de l’abbé en
pioupiou français — lai eût été remis, re-
fusa catégoriquement d’agir dans une en-
quête en règle.
A la suite de ce refus, le préfet fit nn rap-
port à l’empereur, lors de son passage à
Metz, et i’évêque ne fut pas invité à la ré-
ception impériale.
Le correspondant du journal de Magde-
bourg prétend que Mgr Benzler continuant à
ne prendre aucune sanction, les autorités
seraient sur le point d’agir énergiquetoent
de leur côté.
Il ajoute qu’il faudrait approuver une ré-
pression, car il est indéniable que le clergé
catholique lorrain est aujourd’hui bien plus
antiallemand qu’il ne l’était il y a dix OU
même vingt aas.
UN DUR COMBAT AU MAROC
OUDJDA. — Les deux colonnes Baumgarten
et Gouraud qui escortaient un convoi se
sont rencontrées avec des belligérants.
Les marocains ont attaqué nos troupes
avec beaucoup d’énergie; mais après un dur
combat ils ont été repoussés après avoir
subi de lourdes pertes.
Nous avons eu 5 tués dont un capitaine et
21 blessés.
■■ ■ ■ ■«» —
LA QUESTION DU HOME RULE
M. Lloyd George, dans un discours poli-
tique qu’U prononça à DenrnarkrHill, a dé;
claré que le bili modifiant le Home raie, qui
doit être soumis en avril prochain à la
Chambre des lords, ne sera pas présenté
sous la forme de la proposition faite au mois
de mars dernier par le premier ministre.
Il proposera d’exclure pour six ans les
comtes irlandais qui, consultés au moyen
d’un referendum, se prononceraient pour
l’exclusion. Le contrôle des postes et des
douanes sera, en outre, laissé au Parlement
impérial.
Un certain nombre de suffragistes, hom-
mes et femmes, ayant vouln interrompre le
discours du ministre, ont été fortement mal-
menés par ia fouie. Deux des suffragistes,
dont ue clergyman, ont été plongés dans
une mare voisine.
BAGARRE EN ESPAGNE
VALENCE (Espagne). — Une' bagarre s’est
produite hier soir entre conservateurs et
radicaux.
Deux conservateurs ont été grièvement
blessés. - ■ ^ - - •-••
GRÈVE D’EMPLOYES A AJACCIO
AJACCIO. — La grève des employés de com-
merce continue.
Les grévistes, au nombre de 200, ont éla-
boré une échelle de traitements qui sera
soumise aux patrons.
Les principales maisons de commerce sont
fermées ; quelques maisons secondaires as-
i surent péniblement leurs services.
LA SITUATION EN TURQUIE
CONSTANTINOPLE. — Répondant à nne nota
de ia Porte, les ambassadeurs ont désigné
chacun un drogman pour accompagner
Talaat Bey en Asie-Minenre pour se rendra
compte de la situation.
LA RÉVOLUTION EN HAITI
NEW-YORK. — Le correspondant dn He-
rald à Cap-Haïtien lui télégraphie que les sol-
dats du gouvernement se sont révoltés et sa
livrent an pillage et à l’incendie. Un chemin,
de ter américain a été détruit.
L’OPTIMISME RENAIT
A NIAGARA-FALLS
On revient à l’optimisme à Niagara-Falis La
médiateur argentin, M. Romuio Naoa, est
rentré de Washington, où il était allé confé-
rer avec le président Wilson, avec M. Bryan
et avec M. Cabrera, représentant des consti-
tutionalisi.es.
Alasuite.de cette démarche. M. Naon a
déclaré que jamais il n’avait eu plus de con-
fiance dans le succès final des négociations
de médiation. , Jü
Il a dit qu’il avait trouvé le président et la
secrétaire d’Etat des Etats-Unis désireux d’ar-
river à une solation susceptible d’assurer ia
pacification du Mexique et disposés à enten-
dre toutes nouvelles propositions en vue .
d’un compromis. M. Naon prévoit que la
conférence dorera encore au moins une
quinzaine de jours.
Le président Wilson a déclaré, de son côté,
à la suite de son entretien avec l’ambassa-
deur argentin, que tout le problème mexi-
cain avait été discuté entre eux et que la
perspective est plus encourageante.
M. Naon n’a paafait connaître les nouvel-
les propositions envisagées pour faire sortir
la conférence de l'impasse ou elle est enga-
gée ; il estime que tout au moins la média-
tion servira à régler le dfttêread entre le pré-
sident Huerta et les Etats-Unis.
La prochaine réunion d# ia gonlérencs
i aura lieu aujourd’hui.
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