Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-06-21
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 21 juin 1914 21 juin 1914
Description : 1914/06/21 (A34,N12006). 1914/06/21 (A34,N12006).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172172w
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/12/2020
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AènrsiitwUnr-IWltfsé-Girait
O. RANDOLEt
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85, Rue Fontanelle, 85
Adreasè Télégraphique : BANDOLET Havre
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
RâDACTIUR BN CHEF
J.-J. GASPAR - JORDAN
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Secrétaire Général : TH. VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fontenelle - Tél. 7.60
ANHONCES
AU HAVRE....^ BUREAU DU JOURNAL, 11*, bout* de 8trasoourg.
t L’AGENOE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A PARIS... ,77* .-I seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
Lt PETIT RA VUE est détigné peur lit Annonces Jedlelatres et
ABONNEMENTS TROIS Mois six Mots ÜN A>
Le Havre, la Seine-Inférieure, l'Eure, m sa n n
l’Oise et la Somme '
Autres Départements............. i O Fr. XX KO SS s
Union Postale AO » 3&0 Fr. <40 »
On t’abonne également, SANS FRAIS, dont tous les Bureaux do Poste do Franoo
tmiRfcS MIMC1MUS
Un Office Public
Mitatiens b Bon Marché
pans sa séance du 27 mai dernier, le
Conseil municipal, sur un excellent rap-
port de M. Le Chapelain, au nom de la Com-
mission des Finances, votait la création en
notre ville d’un Office publie d’habitations
à bon marché. En rendant compte de cettè
délibération, nous avons brièvement fait
connaître les termes principaux de la loi du
23 décembre 1912 sur cet objet. Il n’est pas
inutile d’y insister aujourd’hui.
Les Offices publics d’habitations à bon
marché ont pour objet exclusif l’aménage-
ment, la construction et la gestion d’im-
meubles salubres régis par la loi du 12
avril 1906, ainsi que l’assainissement de
maisons existantes, la création de cités-
jardins ou de jardins-ouvriers. Il convient
de faire observer que ce ne sont pas là des
Sociétés, mais des institutions publiques
permanentes, comparables à un Bureau de
bienfaisance ou à un Hôpital, douées comme
eux d’une durée indéfinie et qu’une loi seule
pourrait supprimer.
Ces Offices sont créés par décrets rendus
en Conseil d’Etat, sur la proposition des
ministres de l’intérieur et du travail, à la
demande d’un Conseil municipal ou d’un
Conseil général. Ils sont gérés par un Con-
seil d’administration de dix-huit membres,
dont six nommés par le préfet, six par le
Cbnseil municipal, lorsque c’est lui qui
demande la création de l’Office. Les six
autres sont élus par les institutions sui-
vantes existant dans la circonscription de
l’Office : un membre par les Comités de
patronage des habitations à bon marché et
de prévoyance sociale ; un membre par les
Sociétés approuvées d’habitations à bon
marché ; un membre par le bureau des
Sociétés et Unions de Sociétés de secours
mutuels; un membre par le Conseil dé-
partemental d’hygiène ; un membre par les
Conseils des directeurs des Caisses d’épar-
gne ; un membre par les Unions des Syndi-
cats.
La variété de cè recrutement assure à ce
Conseil d’administration l’indépendance,
qui est la qualité essentielle pour inspirer
coufiance.au public et peur flaire besogne
Utile.
Il est à noter que les femmes peuvenl
faire partie du Conseil d’administration des
Offices d’habitations à bon marché.
Toutes garanties sont prises par la loi
concernant l’administration dé ces Offices.
Pour les actes les plus graves, le Consei
municipal est appelé à donner son avis et
d’autorité supérieure son approbation.
Mais à l’aide de quel patrimoine les Offi-
ces ainsi créés pourront-ils fonctionner ?
D’après l’article 21 de la loi, ce patri-
moine comprend : 1» la dotation mobilière
et immobilière que leur constituent les
Conseils municipaux intéressés ou leCon-
seil général, lorsque c’est lui quf eu solli-
cite la création ; 2» des dons et legs.
Les communes et les départements peu-
vent consentir aux Offices des prêts et ga-
rantir pour la totalité de leur durée l’inté-
jrêt et l'amortissement des emprunts con-
tractés par ces établissements.
Les Caisses d’épargne, les Etablissements
hospitaliers, les Bureaux de bienfaisance
et la Caisse des dépôts et consignations peu-
vent' également prêter des fonds à ces Offi
ces d’habitations à bon marché.
Quant aux loyers des immeubles gérés
par lés Offices, ils ne doivent pas être infé-
rieurs dfe plus des deux cinquièmes aux
maxima de valeurs locatives fixés par l’ar-
ticle 3 de la loi du 12 avril 1906 ou de plus
de moitié quand les locaux sont loués à des*
familles de plus de trois enfants âgés de
moins de 16 ans.
Voici ces maxima :
1° Communes au-dessous de 2,001 habi-
tants :• logements comprenant trois pièces
habitables on plus de 9 mètres superficiels
an moins avec cuisine et water-ciosets, 220
fr.; logements comprenant denx pièces ha-
bitables, de 9 mètres snperficiels au moins,
avec cuisine et water-closets, 180 fr.; loge-
ments comprenant nne pièce destinée à
l’habitation de 9 mètres superficiels an moins
et cnisine, 120 fr.; logements comprenant
nne chambre isolée de 9 mètres superficiels
au moins, 70 francs.
2® Communes de 2,001 à 3,000 habitants;
, 250 fr., 203 fr., 125 fr., 80 francs.
3® Communes de 5,001 à 15,000 habitants :
275 fr., 225 fr., 150 fr., 90 francs.
4® Communes de 15.001 à 30.000 habitants
et banlieue des communes de 30.001 à
200.000 habitants, dans nn rayon de 10 kilo-
mètres : 325 fr., 250 fr., 175 fr., 100 fr.
5® Communes de 30.001 à 200.000 habi-
tants, banlieue des communes de 200.001 ha-
bitants et au-dessus dans un rayon de 15
kilomètres et grande banlieue de Paris, c’est-
à-dire communes dont la distance anx forti-
fications est supérieure à 20 kilomètres et
n’excède pas 40 kilomètres : 400 fr., 325 fr.,
250 fr., 125 fr.
6® Communes de 200.001 habitants et au-
dessus et petite banlieue de Paris dans un
rayon de 20 kilomètres : 500 fr., 400 fr.,
300 fr., 175 fr.
7® Ville de Paris : 600 fr., 500 fr., 330 fr.,
200 fr.
On comprend la raison de la prohibition
de louer moins des deux cinquièmes des
maxima indiqués : le législateur n’a pas
voulu qu’une oeuvre d’aide et d’hygiène so-
ciale fût transformée, grâce à certaines res-
sources fournies par les contribuables, eu
une oeuvre d’assistance . Il aégalement voulu
limiter, d’une façon raisonnable, l’influence
que pourront avoir ces constructions sur le
taux moyen des loyers des immeubles ap-
partenant à des particuliers,
La loi du 25 décembre 1913 autorise éga-
lement les communes à construire elles-
mêmes des habitations à bon marché col-
lectives, comprenantdes logements pour fa-
milles nombreuses, à la condition de les
, faire gérer par des Offices publics d’habi-
,, tâtions ou par des Sociétés d’habitations à
! bon marché. - -./T/’
On se souvient que le Conseil munici-
r pal, dans sa séance du 27 mai, s’est pro-
noncé en faveur de la création, au Havre,
d’uin Office des habitations à bon marché;
qu’il a voté une dotatioh mobilière de
50,000 francs à prélever par moitié sur les
; fonds libres des exercices 1914 et 1915 el
qu’il a voté également une dotation im-
J mobilière qui sera le terrain sur lequel se
trouve actuellement édifiée la Caserne des
. Sapeurs-Pompiers, rue Racine, et qui doit
. disparaître. La valeur de ce terrain est éva-
luée à 120,000 francs.
Une décision similaire a été prise si-
1 multanément par le Conseil municipal de
l La Rochelle, et nous avons sous les yeus
un Recueil de documents relatifs à la créa-
tion et à l’organisation de l’Office publie
’ d’habitations à bon marché de cette ville.
Dans un prochain article, nous analyse-
rons ces documents qui forment une eon
1. tribution très intéressante à l’étude de 1:
1 question des Habitations à bon marché, de:
' Offices publics et de leur fonctionnement.
TH. VALLÉE.
L’EMPRUNT
L’emprunt est enfin voté et nous
voudrions espérer que cela mettra fin,
du moins pour un temps, à notre plaie
d’argent et à la violente polémique
qu’il a occasionnée depuis six mois.
Le rapporteur, l’honorable M. Mé-
tin, reprenant les propos du ministre
des finances, a tenu tout d’abord à
nous rassurer sur la situation qui était
apparue assez sombre à certain mo-
ment. Ces premiers mots ont été d’un
optimisme séduisant : « Messieurs,
a-t-il dit, votre Commission des cré-
dits veut que la première idée, le pre-
mier sentiment exprimé dans ce rap-
port,soit notre confiance inébranlable,
et j'oserai dire joyeuse dans le crédit
de notre nation / »
Nous en acceptons l’augure, d’au-
tant plus que l’emprunt voté pourvoit
maintenant au plus pressé. Si nous
avons cru, sur la foi d'un homme sé-
rieux comme M. Ribot, qu’il y avait
un trou important à boucher au plus
tôt dans nos finances, nous n’avons ja-
mais pensé que l'effort à jaire Jût au-'
dessus des forces de notre riche pays.
D’autre part, si nous étions pressé
de voir voter l’emprunt, ce n’est pas
que nous estimions qu'en principe
l’emprunt est ce qu’il y a de meilleur
pour boucler un budget ; plus spécial
lement, nous ne pensions pas quec’ér
tait la meilleure solution à envisager
pour subvenir àux nouvelles charges
militaires. Nous ne pouvons pas nier
que les socialistes aient eu théorique-
ment raison de nous rappeler l’éxem-
oie de VAllemagne où, lès dépenses
militaires engagées ont été couvertes
immédiatement- par une contribution
correspondante sur le capital; c’était
non seulement d’une meilleure ges-
tion financière, mais aussi d’un bon
exemple de patriotisme de la part des
classes dirigeantes t
Mais le ministre des finances a pu
exposer avec autorité à la Chambre
que la situation n’était pas la même
en France qu’en Allemagne où fonc-
tionne déjà, l'impôt sur te reiipàa^iut
dans T état actuel des choses, l’assiette
même nous manquait pour établir une
contribution militaire, et que par con-
séquent, ilfaMaity renoncer pour ne
pas retarder indéfiniment le moment
où le gouvernement aurait à sa dispo-
sition les ressources'nécemaires à Vexé-
cution des programmes. Bref,
> 5 ment était arrivé où Vemprunt, que
il nous le voulions où non, était la seule
• solutionpossible,
' Sera-ce , au moins une solution ex-
ceptionnelle, ou y fera-t-on appel de
' nouveau les années suivantes ? On
1 sait que sur un total d’environ r,800
' millions de dépenses engagées pour la
1 défense nationale, le ministre des fi-
nances a jugé à propos de ne demander
- que 800 millions, les dépenses prè-
> j vues s’échelonnant sur plusieurs an-
; I nées. D’auti'e part, le futur budget de
■ igiS se présente déjà avec un déficit
> initial déplus de 600 millions, d’après
les déclarations même de M. Noulens
au Sénat. Interrogé par M. Jaurès,
le ministre a répondu : « Je puis affir-
k mer à la Chambre que nous cherche-
^ rons à quilibrer le budget de IQI5 pai
des ressources ordinaires ; je puis affir,
mer"que nous n’aurons pas recours à
des ressources d’emprunt pour équili-
brer les prochains budgets. Tant que
j’aurai l’honneur d’être au ministère des
finances je ne vous le proposerai pas. »
C’est nef, bien qu’un peu optimiste
peut-être, étant donné l’énormité des
ressources à trouver ; mais il Jaudra
bien évidemment que nous passions par
l’impôt sur le revenu ; espérons, tou-
tefois, que I on finira par s’entendre
sur des modalités ne choquant pas
trop sinon nos préjugés, du moins nos
habitudes de discrétion.
Mais il faut dire que l’on se fait à
tout et que V a inquisition fiscale »
même tend à devenir un cliché qui ne
fait plus peur l L’exemple donné par
'l’honorable M. Ribot semble avoir été
décisif et contagieux. Nous n’en vou-
lons pour preuve que le débat rapide et
courtois qui a eu lieu à l’occasion de
l'immunité de la rente.
On sait que l’article 3 de la loi sur
l’emprunt prévoit que les arrérages
des rentes « seront soumis à l’impôt
sur le revenu des valeurs mobilières ;
c’est-à-dire à l’impôt de 4 0/0 qui frap-
pe actuellement le coupon- de ces va-
leurs. Cette question de la taxation
de la rente avait eu le don naguère
de surexciter les passions au plus
haut point ; avant-hier, M. Jules Ro-
che a été le seul interprète de l’opposi-
tion et il s’est borné à demander-que
ce taux de 4 o\o soit garanti contre
toute augmentation jusqu’à l’achève-
ment del’amortissement de l’emprunt.
Pour le reste, il ajouta même tex-
tuellement : « Je n’ai jamais contesté
que l’Etat eût te droit d’établir un
impôt sur le coupon des rentes consti-
tuant les emprunts nouveaux qu’il
pourrait coritrdcter. » Son amende-
ment fut rejeté au bout de quelques
minutes de •discussion académique et
ce fut tout ; la plupart des journaux
n’en parlent même pas.
On se rend compte peu à peu, évi-
] demment, que devant les grands maux,
; il faut les grands moyens et la bour-
geoisie française ne pourra que s'ho-
norer en faisant contre mauvaise for-
tune> bon coeur I
. ^ CA&PAR-JOHDAN.
7 CATASTROPHE^ AÉRIUM
Collision entre Aéroplane et Dirigeable
1 - 9 Morts
Selon une dépîc&STir ¥fonfie^ an ‘"Journal
de Berlin à midt, an terrible acSWept s’est
produit, hier matin, non loin des atéîlBrir
- aéronautiques de Fischamend, en Autriche.
Un aéroplane est entré en collision à nne
hauteur d’environSOO mètres, avec le ballon
dirigeable Kwrting. Le gaz contenu dans le
: dirigeable s’enflamma, et la naceile: s'abattit
à terre. Les sept passagers qui s’y trouvaient
lurent retrouvés carbonisés.
Les deux aviateurs qni montaient l’aéro-
plane sont tnés également.
La Catastrophe d'Hill-Crest
197 Victimes
L’explosion de la mine d'Hill-Crest dans
la Colombie Britannique a fait 197 victimes.
If y a 40 réchappés plus on moins griève-
- ment atteints, et 27 ouvriers sains et saufs.
M. Quipley, directeur de la mine, est an
nombre des morts.
1 La majeure partie des victimes sont des
- ouvriers étrangers,
ëêmém
Au Hasard de la Route
rhota relit Bavre
tes i
qui
VII
V Auberge
■ mi 1—m—1.1 ■■■!
Je la vois encore.
Elle est assise an bord de la route comme
nne bonne vieille parcheminée, le sourire
accneiiiant et donx, la main tendue.
Les caprices de la mode ont passé sans
changer en rien sa taçon de vivre. Fidèle à
ses traditions, tapie dans fintimité de ses
j souvenirs, elle est demeurée ce qu'elle fdt
de tous temps : la maison rustique et fami- ;
fiale où les principes de la cuisine et les lois
de l'hospitalité se conservent et se prati-
quent avec un respect attendri, presque re-
ligieux.
Sans doute, le développement de l'automo-
bilisme, les progrès intensifs du tourisme
ont profondément transformé les choses et
mis parfois dans leur décor nne pointe de
modernisme an détriment du pittoresque.
D’autres auberges, . qui n’avaient point
comme celle-ci le coite ardent du passe, ont
subi l’effet de l’évolution et sacrifièrent aux
banalités de la coquetterie Elle, elle a résis-
" ûjglWHWÉt sa-rengflHKàe. de son histoire,'
des années de bonne CnBhfrs**»^, aussi de la
simplicité pastorale qu’elle mit Uat>»..fOU
menu comme dans ses manières.
Elle a conservé son personnel ancien, ses
tabliers blancs et ses palefreniers à pattes
de lapin poivre et sel, ses contâmes ances-
trales, ses vieux plats et ses vieilles recettes.
L’écurie ne s’appelle pas encore « garage »
et le chaufienr est toujours pour elle nn co-
cher. Pas de petit groom pour venir ouvrir
la portière du torpédo. Pas de maître d'hôtel
sur le seuil. Pas de tapis dans le vestibule.
Mais lorsque l’on pénétre dans la cnisine
où tons ies parfums de sances savoureuses
— ces âmes de Gargantua et de Pantagrnel
— vous saisissent aux narines pour mieux
glisser leurs séductions jusqu’au fond de l'es-
tomac tressaillant ; lorsque l’on retrouve
dans leur cadre lumineux, l’impeccable net-
teté des tables de bois blanc, la rigoureuse
tenue des chaises de paille, l'imposante ro-
tondité de la lampe qni étincelle sons les
solives dn plafond de tout l’éclat joyenx de
ses enivres ; lorsque surgit à nouveau
Cliché Petit navre
1 grand expert aans l'art de préparer, suivant
secrets paternels, des plats pbu compliqués
se peuvent dispenser ae titres ronflants.
le tableau familier : l’àtre immense trans-
formé en fournaise, l’alignée des ponletr
qui rissolent en tournant, pendant qne la
graisse ruisselante chante pour enx des lita-
nies profanes — la messe des morts sacrifiés
à Gaster — lorsqu’enfin, après le graillon et
la suffisance du grand hôtel, on la re-décou-
vre, la vieille anberge, avec font le charme
discret de son intimité, avec la grâce dé-
suète de son style, avec font ce qu'elle évo-
que d’honnète, de franc, de reposant : l’heu-
re est aimable et douce et le 'coeur s’épa- *
noutt.
J’aime ces petits coins de la vieille maison
et j’aime aussi le bon hôtelier archaïque, cui-
sinier lui-même, grand expert dans l’art de
préparer, suivant les secrets paternels, des
plate peu compliqués qni se penvent dispen-
ser de titres ronflante.
La science d’an mot donnerait-elle plus
de mérite àce pontet qni recèle dans le mys-
tère de ses chairs et de sa sauce des saveurs
ailées ?
N'a-t-il point snffi font à l’heure de soule-
ver le couvercle de la casserole pour faire
venir l'eau à la bonche de tons les convives
impatients ?
Et qnél disciple diplômé de Vatel pourrait
prétendre mieux réussir la cuisson a point
~ITW fit rfaniirfl. le savgulAécpupage denses
aiguillettes, lac&SïpuJitiuu iafw>'MJl| ■
farce où se marient par la grâce triturée des
foies, des herbes parfumées qui seraient des
poèmes à la gloire de Brillat-Savarin i
La cnisine flamboie. C’est nn foyer et c’est
nui temple.
C’est aussi nne sorte de laboratoire, le gite
rayonnant et splendide d’nn alchimiste de la
bonne chère. Il pèse, observe, combine, vit
dans ies grésillements dn beurre et les do-
rures que la fhmme consent à laisser en
passant an flanc miroitant des rôtis.
Le maître opère en personne et par tons
les temps. Il commande nn régiment de
casseroles qn’il déplace an moment voulu,
qu’il rassemble à l’instant précis, avec nne
assurance exercée.
Le long des mars, suspendus, des enivres
resplendissants pourraient lui renvoyer son
image. Ils lai montreraient son vent sa bonne
grosse mine roogie par l’ardenr des fonr-
Dernière Heure l
PARI8, TROIS HEURES MATIN ^
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 20 JUIN
Cotone 1 juillet, baisse 13 points ; août, '
baisse 15 pointe ; octobre, baisse 12 pointe.
Calée 1 baisse 4 à 6 pointe.
NEW-YORK, 20 JUIN
CH ion i. ntcmiT
Cuivre Standard disp. — — 13 60
— août 13 60
Amalgama». Cap.:. 7i i/4 71 »/>>
Ver 14 75
CHICAGO, 20 JUIN
. C. DU JOUR C. PRECBD
Blé sur Juillet.... 82 1/2 83 3 8
— Septembre 8t i/4 Si 7/8
Maïs sur Juillet.... 69 7/8 69 ut
— Septembre 67 3 4 67 3 8
Saindoux sur. Juillet.... 10 13 10 12
— Septembre 10 32 io 30
MISSION NAVALE RUSSE A PARIS
Le vice-amiral Roussine, chef d’état-major
général de la marine russe, a été reçu hier
après-midi par M. René Viviani, président du
Conseil, ainsi qne les membres de la mis-
•ion.
DANS L'ARMÉE
Le général de division Verrier, comman-
dant la 16® division d’infanterie, est nommé
an commandement de la 5» division d’rufàn-
terie, à Rouen, en remplacement dn général
de division Mollard, placé dans la disponüti-
néi ' _ 'à
BANQUIER MIS EN LIBERTÉ
PROVISOIRE
A la demande de M® Albert Clémencean,
M. Drionx, juge d'instruction, a signé hier
nne ordonnance de mise en liberté provi-
soire en favenr de Robert de Nentville, cou-
sin et associé de-Il euri de Nenfviile, direc-
teur de la banque de la rne Halévy, arrêté
récemment.
LES ORAGES
NEVERS. — Un violent orage a éclaté hier
sur nne partie dn département de la Niè-
vre.
La grêle est tombée en abondance et a
fout saccagé dans plusieurs communes.
De nombreux animaux, qni étaient dans
les pré», ont été foudroyés.
La foudre a incendié et détrait le labora-
toire des Aciéries d’Impby.
A Limon, un commencement d’incendie,
occasionné par la fondre, a éclaté dans la
maison d’an caltivateur.
REMIREMONT, — An cours d’nn violent ora-
te qui a dévasté la région de Thillet, la ion-
re a tué deux cultivateurs qui s’étaient ré-
fugiés sons des arbres.
LOUVIERS .—Entre 3 et 4 heures, hier après-
midi, un orage accompagné de grêle s'est
abattn snr la ville.
Un grand nombre d'immenbles ont été,
inondés-
Une fabrique de draps a dû suspendre la
travail.
- Les musées et la bibliothèque ont particu-
lièrement souffert.
Les dégâte sont très Important*
GRÈVE DÉ CHARPENTIERS
Les ouvriers charpentiers de Paris ont dé-
cidé de faire la grève générale à partir de
demain landi.
Ces ouvriers réclament une augmentation
de leurs salaires.
UN CONSEILLER MUNICIPAL
ACCUSÉ DE FRAUDES
LILLE. — M. Binanlt, adjoint au maire, in-
culpé de fraudes électorales, vient d’adres-
ser sa démission an préfet du Nord.
CUIRASSÉ AUTRICHIEN A MARSEILLE
MARSEILLE,— Le cuirassé autrichien Kaiser-
Karl-Vl est attendu le 15 juillet à Marseille
où il passera six jours.
C’est ia première fois qu’un bâtiment de
guerre autrichien mouillera dans ce port.
LA COURSE AÉRIENNE
LONDRES-MANCHESTER
LONDRES. — La course d’aéroplanes Lon-
dres-Manchester et' retour a été gagnée par
l’aviateur américain Brock, sur monoplan.
Son temps de vol net, déduction faite des
arrêts, a été de 4 h. 42’26”.
L’aviateur français Louis Noël qui avait
pris le départ, hearta une baie en descen-
dant à Birmingham et endommagea son ap-
pareil.
Le second de la course est l’anglais Caar,
qui a effectué le trajet en 5 h. 56T2”.
LA FIN D’UNE MÉDIATION
NIAGARA FALLS. — La dernière note des-léguès des Etats-Unis, relative an choix cru
président provisoire, constitue un ultima-
tum. Si ies dèlégnés du générai Huerte n’ac-
ceptent pas la proposition américaine, lès
négociations seront rompues lundi.
LA
Catastropha aérienne d’Autriche,
La Manoeuvre tragiqué
VIENNE. — Les journaux publient les dé-
tails suivante sur ia catastrophe aérienne
qui s’est produite hier.
L’archiduc Charles François-Joseph et de
nombrenx fonctionnaires du ministère de la
guerre se sont rendus sur les lienx de l’ac-
cident.
Des scènes déchirantes se sont produites
lorsque la femme du lieutenant Hofstaetter
— une des victimes — qui n’était mariée
que depuis un mois, arriva en automobile.
Cette arrivée coïncida en effet avec la chute
et i’écrasement du ballon sur le sol.
Un autre lieutenant, du nom de Flatz, était
sur le point de se marier.
La Nouvelle Presse Libre estime qne la ca-
tastrophe est due an fait qne l'aéroplane est
entré dans le courant d’air produit par le
ballon Koerttng.
La Reichspost annonce qué l’on avait déjà
procédé la veille à nne série de manoeuvres
analogues avec le même dirigeable et l’aéro-
plane. A part nn léger accident dû à la rup-
ture d'un propulseur au cours d’nn brosque
atterrissage et les blessures insignifiantes
reçues par denx officiers, ces manoeuvres
aériennes avaient parfaitement réussi.
La Reichspost apprend de l’officier qni était
de service dans le voisinage d’Engersaorf, ies
détails suivants :
Le ballon militaire entreprenait nne atta-
que contre l’aéroplane. Le spectacle qni
roffrait était véritablement émonvant à tons
égards. Le dirigeable et l’aéroptane parais-
saient agir comme dans nne guerre réelle.
On avait l’impression qne l’aéroplane vou-
lait démontrer la possibilité de la destrac-
tion du ballon.
Après s*ètre élevé au-dessus dn dirigeable,
l’aéroplane effectua quelques manoeuvres.
sC’est alors qu'une immense flamme appa-.
rut, enveloppant pendant plnsienrs secon-
des les denx appareils.
*Y
Dès la nouvelle de la catastrophe de Vien-
ne, l’Aéro Club de France a envoyé à l’Aéro
Club d’Autriche le télégramme suivant :
« Douloureusement émus par la terrible
catastrophe qui frappe si cruellement l’aéro-
nautique autrichienne, nous vous'adressons
nos vives sympathies. »
m .s*
* #
VIENNE.— Un aide de camp de l’empereur
s’est rendu à Fischamend pour recueillir des
renseignements an sujet de ia catastrophe et
pour exprimer à la section aéronautique les
condoléances de l’empereur.
*%
VIENNE. — D’après les dires de témoins
oculaires, le ballon a produit, par la rota-
tion de son hélice, une sorte de tourbillon
qui a dû attirer vers lui l'aéroplane qui vo-
lait à proximité.
L’enveloppe dn dirigeable brûlait encore
quand il tomba à terre.
Le lieutenant Flatz, après ia chnte, mani-
festait encore de légers signes de vie. Son
corps était agité de soubresauts. Le blessé
paraissait taire des efforts poor se remettre
debout.
Toutes les autres victimes sont mortes snr
le coup.
Les passagers dn dirigeable ont été entiè-
rement grillés ; leurs corps étaient recro-
quevillés. Les uniformes des deux aviateurs
étaient intacte.
FERMETURE D’UNE
BANQUE AMÉRICAINE
LITTLEROCK. On |annonce 1a fermeture
de la Banque Nationale d’Etat qni avait no
capital de 500,000 dollars et 2 millions de
dollars de déoôts.
M. ASQUITH REÇOIT
LES SUFFRAGETTES
LONDRES. — M. Asquith a reçu hier matin
nne délégation de six femmes représentant
les suffragettes ouvrières de l’Est de Lon-
dres.
Le premier ministre a exprimé son plaisir
de recevoir cette délégation, non senlement
parce qn’il pensait que ses membres ne s’as-
sociaient pas anx méthodes criminelles des
suffragettes, mais aussi parce qne le cas des
ouvrières de l’Est de Londres était digne
4’intérêt en raison des conditions économi-
ques dans iesqnelles on les employait.
M. Asquith a admis qne ces conditions ne
pourraient s’améliorer qne si les ouvrières
avaient le droit de nommer lenrs représen-
tants. Il a ajouté que si ie gouvernement
était obligé de réprimer font acte de violence,
ii n’avait anenne intention de supprimer la
liberté de la parole.
LA CATASTROPHE D’HILL CREST
CALGARY. —. Les derniers chiffres donnés
an sujet de la Catastrophe d’hier sont les sui-
vants : 236 ïninénrs ont été ensevelis, snr
lesquels 41 senlement ont pn être sauvés.
On a fort peu d’espoir de sanver les 195
antres, dont 30 0/0 sont des étrangers.
LETHBRIDGE. — L’incendie a obligé, hier
matin, les sauveteurs à abandonner préci-
pitamment leur travail dans la mine de Htil
Grest. „ . ,
11 fondra vraisemblablement attendre plu-
sieurs jours avant qn’on paisse recueillir la
plnpart des cadavres.
L’explosion a surpris les ouvriers en plein
travail. En effet, on a trenvé nn certain
nombre de cadavres debout, les outils de
travail à la main. Iis avaient été lancés par
l’explosion contre les parois de la mine.
L'« EDGAR-QUINET > A DURAZZ0
DURAZZO. — Le commandant Allaire, de
VEdgar-Qmttel a été reçu hier oar le prince
jtoWied.
AènrsiitwUnr-IWltfsé-Girait
O. RANDOLEt
iiiiifatrittw. aijrinltu «t iuMKM, TÊL. 10.17
85, Rue Fontanelle, 85
Adreasè Télégraphique : BANDOLET Havre
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
RâDACTIUR BN CHEF
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Secrétaire Général : TH. VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fontenelle - Tél. 7.60
ANHONCES
AU HAVRE....^ BUREAU DU JOURNAL, 11*, bout* de 8trasoourg.
t L’AGENOE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A PARIS... ,77* .-I seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
Lt PETIT RA VUE est détigné peur lit Annonces Jedlelatres et
ABONNEMENTS TROIS Mois six Mots ÜN A>
Le Havre, la Seine-Inférieure, l'Eure, m sa n n
l’Oise et la Somme '
Autres Départements............. i O Fr. XX KO SS s
Union Postale AO » 3&0 Fr. <40 »
On t’abonne également, SANS FRAIS, dont tous les Bureaux do Poste do Franoo
tmiRfcS MIMC1MUS
Un Office Public
Mitatiens b Bon Marché
pans sa séance du 27 mai dernier, le
Conseil municipal, sur un excellent rap-
port de M. Le Chapelain, au nom de la Com-
mission des Finances, votait la création en
notre ville d’un Office publie d’habitations
à bon marché. En rendant compte de cettè
délibération, nous avons brièvement fait
connaître les termes principaux de la loi du
23 décembre 1912 sur cet objet. Il n’est pas
inutile d’y insister aujourd’hui.
Les Offices publics d’habitations à bon
marché ont pour objet exclusif l’aménage-
ment, la construction et la gestion d’im-
meubles salubres régis par la loi du 12
avril 1906, ainsi que l’assainissement de
maisons existantes, la création de cités-
jardins ou de jardins-ouvriers. Il convient
de faire observer que ce ne sont pas là des
Sociétés, mais des institutions publiques
permanentes, comparables à un Bureau de
bienfaisance ou à un Hôpital, douées comme
eux d’une durée indéfinie et qu’une loi seule
pourrait supprimer.
Ces Offices sont créés par décrets rendus
en Conseil d’Etat, sur la proposition des
ministres de l’intérieur et du travail, à la
demande d’un Conseil municipal ou d’un
Conseil général. Ils sont gérés par un Con-
seil d’administration de dix-huit membres,
dont six nommés par le préfet, six par le
Cbnseil municipal, lorsque c’est lui qui
demande la création de l’Office. Les six
autres sont élus par les institutions sui-
vantes existant dans la circonscription de
l’Office : un membre par les Comités de
patronage des habitations à bon marché et
de prévoyance sociale ; un membre par les
Sociétés approuvées d’habitations à bon
marché ; un membre par le bureau des
Sociétés et Unions de Sociétés de secours
mutuels; un membre par le Conseil dé-
partemental d’hygiène ; un membre par les
Conseils des directeurs des Caisses d’épar-
gne ; un membre par les Unions des Syndi-
cats.
La variété de cè recrutement assure à ce
Conseil d’administration l’indépendance,
qui est la qualité essentielle pour inspirer
coufiance.au public et peur flaire besogne
Utile.
Il est à noter que les femmes peuvenl
faire partie du Conseil d’administration des
Offices d’habitations à bon marché.
Toutes garanties sont prises par la loi
concernant l’administration dé ces Offices.
Pour les actes les plus graves, le Consei
municipal est appelé à donner son avis et
d’autorité supérieure son approbation.
Mais à l’aide de quel patrimoine les Offi-
ces ainsi créés pourront-ils fonctionner ?
D’après l’article 21 de la loi, ce patri-
moine comprend : 1» la dotation mobilière
et immobilière que leur constituent les
Conseils municipaux intéressés ou leCon-
seil général, lorsque c’est lui quf eu solli-
cite la création ; 2» des dons et legs.
Les communes et les départements peu-
vent consentir aux Offices des prêts et ga-
rantir pour la totalité de leur durée l’inté-
jrêt et l'amortissement des emprunts con-
tractés par ces établissements.
Les Caisses d’épargne, les Etablissements
hospitaliers, les Bureaux de bienfaisance
et la Caisse des dépôts et consignations peu-
vent' également prêter des fonds à ces Offi
ces d’habitations à bon marché.
Quant aux loyers des immeubles gérés
par lés Offices, ils ne doivent pas être infé-
rieurs dfe plus des deux cinquièmes aux
maxima de valeurs locatives fixés par l’ar-
ticle 3 de la loi du 12 avril 1906 ou de plus
de moitié quand les locaux sont loués à des*
familles de plus de trois enfants âgés de
moins de 16 ans.
Voici ces maxima :
1° Communes au-dessous de 2,001 habi-
tants :• logements comprenant trois pièces
habitables on plus de 9 mètres superficiels
an moins avec cuisine et water-ciosets, 220
fr.; logements comprenant denx pièces ha-
bitables, de 9 mètres snperficiels au moins,
avec cuisine et water-closets, 180 fr.; loge-
ments comprenant nne pièce destinée à
l’habitation de 9 mètres superficiels an moins
et cnisine, 120 fr.; logements comprenant
nne chambre isolée de 9 mètres superficiels
au moins, 70 francs.
2® Communes de 2,001 à 3,000 habitants;
, 250 fr., 203 fr., 125 fr., 80 francs.
3® Communes de 5,001 à 15,000 habitants :
275 fr., 225 fr., 150 fr., 90 francs.
4® Communes de 15.001 à 30.000 habitants
et banlieue des communes de 30.001 à
200.000 habitants, dans nn rayon de 10 kilo-
mètres : 325 fr., 250 fr., 175 fr., 100 fr.
5® Communes de 30.001 à 200.000 habi-
tants, banlieue des communes de 200.001 ha-
bitants et au-dessus dans un rayon de 15
kilomètres et grande banlieue de Paris, c’est-
à-dire communes dont la distance anx forti-
fications est supérieure à 20 kilomètres et
n’excède pas 40 kilomètres : 400 fr., 325 fr.,
250 fr., 125 fr.
6® Communes de 200.001 habitants et au-
dessus et petite banlieue de Paris dans un
rayon de 20 kilomètres : 500 fr., 400 fr.,
300 fr., 175 fr.
7® Ville de Paris : 600 fr., 500 fr., 330 fr.,
200 fr.
On comprend la raison de la prohibition
de louer moins des deux cinquièmes des
maxima indiqués : le législateur n’a pas
voulu qu’une oeuvre d’aide et d’hygiène so-
ciale fût transformée, grâce à certaines res-
sources fournies par les contribuables, eu
une oeuvre d’assistance . Il aégalement voulu
limiter, d’une façon raisonnable, l’influence
que pourront avoir ces constructions sur le
taux moyen des loyers des immeubles ap-
partenant à des particuliers,
La loi du 25 décembre 1913 autorise éga-
lement les communes à construire elles-
mêmes des habitations à bon marché col-
lectives, comprenantdes logements pour fa-
milles nombreuses, à la condition de les
, faire gérer par des Offices publics d’habi-
,, tâtions ou par des Sociétés d’habitations à
! bon marché. - -./T/’
On se souvient que le Conseil munici-
r pal, dans sa séance du 27 mai, s’est pro-
noncé en faveur de la création, au Havre,
d’uin Office des habitations à bon marché;
qu’il a voté une dotatioh mobilière de
50,000 francs à prélever par moitié sur les
; fonds libres des exercices 1914 et 1915 el
qu’il a voté également une dotation im-
J mobilière qui sera le terrain sur lequel se
trouve actuellement édifiée la Caserne des
. Sapeurs-Pompiers, rue Racine, et qui doit
. disparaître. La valeur de ce terrain est éva-
luée à 120,000 francs.
Une décision similaire a été prise si-
1 multanément par le Conseil municipal de
l La Rochelle, et nous avons sous les yeus
un Recueil de documents relatifs à la créa-
tion et à l’organisation de l’Office publie
’ d’habitations à bon marché de cette ville.
Dans un prochain article, nous analyse-
rons ces documents qui forment une eon
1. tribution très intéressante à l’étude de 1:
1 question des Habitations à bon marché, de:
' Offices publics et de leur fonctionnement.
TH. VALLÉE.
L’EMPRUNT
L’emprunt est enfin voté et nous
voudrions espérer que cela mettra fin,
du moins pour un temps, à notre plaie
d’argent et à la violente polémique
qu’il a occasionnée depuis six mois.
Le rapporteur, l’honorable M. Mé-
tin, reprenant les propos du ministre
des finances, a tenu tout d’abord à
nous rassurer sur la situation qui était
apparue assez sombre à certain mo-
ment. Ces premiers mots ont été d’un
optimisme séduisant : « Messieurs,
a-t-il dit, votre Commission des cré-
dits veut que la première idée, le pre-
mier sentiment exprimé dans ce rap-
port,soit notre confiance inébranlable,
et j'oserai dire joyeuse dans le crédit
de notre nation / »
Nous en acceptons l’augure, d’au-
tant plus que l’emprunt voté pourvoit
maintenant au plus pressé. Si nous
avons cru, sur la foi d'un homme sé-
rieux comme M. Ribot, qu’il y avait
un trou important à boucher au plus
tôt dans nos finances, nous n’avons ja-
mais pensé que l'effort à jaire Jût au-'
dessus des forces de notre riche pays.
D’autre part, si nous étions pressé
de voir voter l’emprunt, ce n’est pas
que nous estimions qu'en principe
l’emprunt est ce qu’il y a de meilleur
pour boucler un budget ; plus spécial
lement, nous ne pensions pas quec’ér
tait la meilleure solution à envisager
pour subvenir àux nouvelles charges
militaires. Nous ne pouvons pas nier
que les socialistes aient eu théorique-
ment raison de nous rappeler l’éxem-
oie de VAllemagne où, lès dépenses
militaires engagées ont été couvertes
immédiatement- par une contribution
correspondante sur le capital; c’était
non seulement d’une meilleure ges-
tion financière, mais aussi d’un bon
exemple de patriotisme de la part des
classes dirigeantes t
Mais le ministre des finances a pu
exposer avec autorité à la Chambre
que la situation n’était pas la même
en France qu’en Allemagne où fonc-
tionne déjà, l'impôt sur te reiipàa^iut
dans T état actuel des choses, l’assiette
même nous manquait pour établir une
contribution militaire, et que par con-
séquent, ilfaMaity renoncer pour ne
pas retarder indéfiniment le moment
où le gouvernement aurait à sa dispo-
sition les ressources'nécemaires à Vexé-
cution des programmes. Bref,
> 5 ment était arrivé où Vemprunt, que
il nous le voulions où non, était la seule
• solutionpossible,
' Sera-ce , au moins une solution ex-
ceptionnelle, ou y fera-t-on appel de
' nouveau les années suivantes ? On
1 sait que sur un total d’environ r,800
' millions de dépenses engagées pour la
1 défense nationale, le ministre des fi-
nances a jugé à propos de ne demander
- que 800 millions, les dépenses prè-
> j vues s’échelonnant sur plusieurs an-
; I nées. D’auti'e part, le futur budget de
■ igiS se présente déjà avec un déficit
> initial déplus de 600 millions, d’après
les déclarations même de M. Noulens
au Sénat. Interrogé par M. Jaurès,
le ministre a répondu : « Je puis affir-
k mer à la Chambre que nous cherche-
^ rons à quilibrer le budget de IQI5 pai
des ressources ordinaires ; je puis affir,
mer"que nous n’aurons pas recours à
des ressources d’emprunt pour équili-
brer les prochains budgets. Tant que
j’aurai l’honneur d’être au ministère des
finances je ne vous le proposerai pas. »
C’est nef, bien qu’un peu optimiste
peut-être, étant donné l’énormité des
ressources à trouver ; mais il Jaudra
bien évidemment que nous passions par
l’impôt sur le revenu ; espérons, tou-
tefois, que I on finira par s’entendre
sur des modalités ne choquant pas
trop sinon nos préjugés, du moins nos
habitudes de discrétion.
Mais il faut dire que l’on se fait à
tout et que V a inquisition fiscale »
même tend à devenir un cliché qui ne
fait plus peur l L’exemple donné par
'l’honorable M. Ribot semble avoir été
décisif et contagieux. Nous n’en vou-
lons pour preuve que le débat rapide et
courtois qui a eu lieu à l’occasion de
l'immunité de la rente.
On sait que l’article 3 de la loi sur
l’emprunt prévoit que les arrérages
des rentes « seront soumis à l’impôt
sur le revenu des valeurs mobilières ;
c’est-à-dire à l’impôt de 4 0/0 qui frap-
pe actuellement le coupon- de ces va-
leurs. Cette question de la taxation
de la rente avait eu le don naguère
de surexciter les passions au plus
haut point ; avant-hier, M. Jules Ro-
che a été le seul interprète de l’opposi-
tion et il s’est borné à demander-que
ce taux de 4 o\o soit garanti contre
toute augmentation jusqu’à l’achève-
ment del’amortissement de l’emprunt.
Pour le reste, il ajouta même tex-
tuellement : « Je n’ai jamais contesté
que l’Etat eût te droit d’établir un
impôt sur le coupon des rentes consti-
tuant les emprunts nouveaux qu’il
pourrait coritrdcter. » Son amende-
ment fut rejeté au bout de quelques
minutes de •discussion académique et
ce fut tout ; la plupart des journaux
n’en parlent même pas.
On se rend compte peu à peu, évi-
] demment, que devant les grands maux,
; il faut les grands moyens et la bour-
geoisie française ne pourra que s'ho-
norer en faisant contre mauvaise for-
tune> bon coeur I
. ^ CA&PAR-JOHDAN.
7 CATASTROPHE^ AÉRIUM
Collision entre Aéroplane et Dirigeable
1 - 9 Morts
Selon une dépîc&STir ¥fonfie^ an ‘"Journal
de Berlin à midt, an terrible acSWept s’est
produit, hier matin, non loin des atéîlBrir
- aéronautiques de Fischamend, en Autriche.
Un aéroplane est entré en collision à nne
hauteur d’environSOO mètres, avec le ballon
dirigeable Kwrting. Le gaz contenu dans le
: dirigeable s’enflamma, et la naceile: s'abattit
à terre. Les sept passagers qui s’y trouvaient
lurent retrouvés carbonisés.
Les deux aviateurs qni montaient l’aéro-
plane sont tnés également.
La Catastrophe d'Hill-Crest
197 Victimes
L’explosion de la mine d'Hill-Crest dans
la Colombie Britannique a fait 197 victimes.
If y a 40 réchappés plus on moins griève-
- ment atteints, et 27 ouvriers sains et saufs.
M. Quipley, directeur de la mine, est an
nombre des morts.
1 La majeure partie des victimes sont des
- ouvriers étrangers,
ëêmém
Au Hasard de la Route
rhota relit Bavre
tes i
qui
VII
V Auberge
■ mi 1—m—1.1 ■■■!
Je la vois encore.
Elle est assise an bord de la route comme
nne bonne vieille parcheminée, le sourire
accneiiiant et donx, la main tendue.
Les caprices de la mode ont passé sans
changer en rien sa taçon de vivre. Fidèle à
ses traditions, tapie dans fintimité de ses
j souvenirs, elle est demeurée ce qu'elle fdt
de tous temps : la maison rustique et fami- ;
fiale où les principes de la cuisine et les lois
de l'hospitalité se conservent et se prati-
quent avec un respect attendri, presque re-
ligieux.
Sans doute, le développement de l'automo-
bilisme, les progrès intensifs du tourisme
ont profondément transformé les choses et
mis parfois dans leur décor nne pointe de
modernisme an détriment du pittoresque.
D’autres auberges, . qui n’avaient point
comme celle-ci le coite ardent du passe, ont
subi l’effet de l’évolution et sacrifièrent aux
banalités de la coquetterie Elle, elle a résis-
" ûjglWHWÉt sa-rengflHKàe. de son histoire,'
des années de bonne CnBhfrs**»^, aussi de la
simplicité pastorale qu’elle mit Uat>»..fOU
menu comme dans ses manières.
Elle a conservé son personnel ancien, ses
tabliers blancs et ses palefreniers à pattes
de lapin poivre et sel, ses contâmes ances-
trales, ses vieux plats et ses vieilles recettes.
L’écurie ne s’appelle pas encore « garage »
et le chaufienr est toujours pour elle nn co-
cher. Pas de petit groom pour venir ouvrir
la portière du torpédo. Pas de maître d'hôtel
sur le seuil. Pas de tapis dans le vestibule.
Mais lorsque l’on pénétre dans la cnisine
où tons ies parfums de sances savoureuses
— ces âmes de Gargantua et de Pantagrnel
— vous saisissent aux narines pour mieux
glisser leurs séductions jusqu’au fond de l'es-
tomac tressaillant ; lorsque l’on retrouve
dans leur cadre lumineux, l’impeccable net-
teté des tables de bois blanc, la rigoureuse
tenue des chaises de paille, l'imposante ro-
tondité de la lampe qni étincelle sons les
solives dn plafond de tout l’éclat joyenx de
ses enivres ; lorsque surgit à nouveau
Cliché Petit navre
1 grand expert aans l'art de préparer, suivant
secrets paternels, des plats pbu compliqués
se peuvent dispenser ae titres ronflants.
le tableau familier : l’àtre immense trans-
formé en fournaise, l’alignée des ponletr
qui rissolent en tournant, pendant qne la
graisse ruisselante chante pour enx des lita-
nies profanes — la messe des morts sacrifiés
à Gaster — lorsqu’enfin, après le graillon et
la suffisance du grand hôtel, on la re-décou-
vre, la vieille anberge, avec font le charme
discret de son intimité, avec la grâce dé-
suète de son style, avec font ce qu'elle évo-
que d’honnète, de franc, de reposant : l’heu-
re est aimable et douce et le 'coeur s’épa- *
noutt.
J’aime ces petits coins de la vieille maison
et j’aime aussi le bon hôtelier archaïque, cui-
sinier lui-même, grand expert dans l’art de
préparer, suivant les secrets paternels, des
plate peu compliqués qni se penvent dispen-
ser de titres ronflante.
La science d’an mot donnerait-elle plus
de mérite àce pontet qni recèle dans le mys-
tère de ses chairs et de sa sauce des saveurs
ailées ?
N'a-t-il point snffi font à l’heure de soule-
ver le couvercle de la casserole pour faire
venir l'eau à la bonche de tons les convives
impatients ?
Et qnél disciple diplômé de Vatel pourrait
prétendre mieux réussir la cuisson a point
~ITW fit rfaniirfl. le savgulAécpupage denses
aiguillettes, lac&SïpuJitiuu iafw>'MJl| ■
farce où se marient par la grâce triturée des
foies, des herbes parfumées qui seraient des
poèmes à la gloire de Brillat-Savarin i
La cnisine flamboie. C’est nn foyer et c’est
nui temple.
C’est aussi nne sorte de laboratoire, le gite
rayonnant et splendide d’nn alchimiste de la
bonne chère. Il pèse, observe, combine, vit
dans ies grésillements dn beurre et les do-
rures que la fhmme consent à laisser en
passant an flanc miroitant des rôtis.
Le maître opère en personne et par tons
les temps. Il commande nn régiment de
casseroles qn’il déplace an moment voulu,
qu’il rassemble à l’instant précis, avec nne
assurance exercée.
Le long des mars, suspendus, des enivres
resplendissants pourraient lui renvoyer son
image. Ils lai montreraient son vent sa bonne
grosse mine roogie par l’ardenr des fonr-
Dernière Heure l
PARI8, TROIS HEURES MATIN ^
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 20 JUIN
Cotone 1 juillet, baisse 13 points ; août, '
baisse 15 pointe ; octobre, baisse 12 pointe.
Calée 1 baisse 4 à 6 pointe.
NEW-YORK, 20 JUIN
CH ion i. ntcmiT
Cuivre Standard disp. — — 13 60
— août 13 60
Amalgama». Cap.:. 7i i/4 71 »/>>
Ver 14 75
CHICAGO, 20 JUIN
. C. DU JOUR C. PRECBD
Blé sur Juillet.... 82 1/2 83 3 8
— Septembre 8t i/4 Si 7/8
Maïs sur Juillet.... 69 7/8 69 ut
— Septembre 67 3 4 67 3 8
Saindoux sur. Juillet.... 10 13 10 12
— Septembre 10 32 io 30
MISSION NAVALE RUSSE A PARIS
Le vice-amiral Roussine, chef d’état-major
général de la marine russe, a été reçu hier
après-midi par M. René Viviani, président du
Conseil, ainsi qne les membres de la mis-
•ion.
DANS L'ARMÉE
Le général de division Verrier, comman-
dant la 16® division d’infanterie, est nommé
an commandement de la 5» division d’rufàn-
terie, à Rouen, en remplacement dn général
de division Mollard, placé dans la disponüti-
néi ' _ 'à
BANQUIER MIS EN LIBERTÉ
PROVISOIRE
A la demande de M® Albert Clémencean,
M. Drionx, juge d'instruction, a signé hier
nne ordonnance de mise en liberté provi-
soire en favenr de Robert de Nentville, cou-
sin et associé de-Il euri de Nenfviile, direc-
teur de la banque de la rne Halévy, arrêté
récemment.
LES ORAGES
NEVERS. — Un violent orage a éclaté hier
sur nne partie dn département de la Niè-
vre.
La grêle est tombée en abondance et a
fout saccagé dans plusieurs communes.
De nombreux animaux, qni étaient dans
les pré», ont été foudroyés.
La foudre a incendié et détrait le labora-
toire des Aciéries d’Impby.
A Limon, un commencement d’incendie,
occasionné par la fondre, a éclaté dans la
maison d’an caltivateur.
REMIREMONT, — An cours d’nn violent ora-
te qui a dévasté la région de Thillet, la ion-
re a tué deux cultivateurs qui s’étaient ré-
fugiés sons des arbres.
LOUVIERS .—Entre 3 et 4 heures, hier après-
midi, un orage accompagné de grêle s'est
abattn snr la ville.
Un grand nombre d'immenbles ont été,
inondés-
Une fabrique de draps a dû suspendre la
travail.
- Les musées et la bibliothèque ont particu-
lièrement souffert.
Les dégâte sont très Important*
GRÈVE DÉ CHARPENTIERS
Les ouvriers charpentiers de Paris ont dé-
cidé de faire la grève générale à partir de
demain landi.
Ces ouvriers réclament une augmentation
de leurs salaires.
UN CONSEILLER MUNICIPAL
ACCUSÉ DE FRAUDES
LILLE. — M. Binanlt, adjoint au maire, in-
culpé de fraudes électorales, vient d’adres-
ser sa démission an préfet du Nord.
CUIRASSÉ AUTRICHIEN A MARSEILLE
MARSEILLE,— Le cuirassé autrichien Kaiser-
Karl-Vl est attendu le 15 juillet à Marseille
où il passera six jours.
C’est ia première fois qu’un bâtiment de
guerre autrichien mouillera dans ce port.
LA COURSE AÉRIENNE
LONDRES-MANCHESTER
LONDRES. — La course d’aéroplanes Lon-
dres-Manchester et' retour a été gagnée par
l’aviateur américain Brock, sur monoplan.
Son temps de vol net, déduction faite des
arrêts, a été de 4 h. 42’26”.
L’aviateur français Louis Noël qui avait
pris le départ, hearta une baie en descen-
dant à Birmingham et endommagea son ap-
pareil.
Le second de la course est l’anglais Caar,
qui a effectué le trajet en 5 h. 56T2”.
LA FIN D’UNE MÉDIATION
NIAGARA FALLS. — La dernière note des-
président provisoire, constitue un ultima-
tum. Si ies dèlégnés du générai Huerte n’ac-
ceptent pas la proposition américaine, lès
négociations seront rompues lundi.
LA
Catastropha aérienne d’Autriche,
La Manoeuvre tragiqué
VIENNE. — Les journaux publient les dé-
tails suivante sur ia catastrophe aérienne
qui s’est produite hier.
L’archiduc Charles François-Joseph et de
nombrenx fonctionnaires du ministère de la
guerre se sont rendus sur les lienx de l’ac-
cident.
Des scènes déchirantes se sont produites
lorsque la femme du lieutenant Hofstaetter
— une des victimes — qui n’était mariée
que depuis un mois, arriva en automobile.
Cette arrivée coïncida en effet avec la chute
et i’écrasement du ballon sur le sol.
Un autre lieutenant, du nom de Flatz, était
sur le point de se marier.
La Nouvelle Presse Libre estime qne la ca-
tastrophe est due an fait qne l'aéroplane est
entré dans le courant d’air produit par le
ballon Koerttng.
La Reichspost annonce qué l’on avait déjà
procédé la veille à nne série de manoeuvres
analogues avec le même dirigeable et l’aéro-
plane. A part nn léger accident dû à la rup-
ture d'un propulseur au cours d’nn brosque
atterrissage et les blessures insignifiantes
reçues par denx officiers, ces manoeuvres
aériennes avaient parfaitement réussi.
La Reichspost apprend de l’officier qni était
de service dans le voisinage d’Engersaorf, ies
détails suivants :
Le ballon militaire entreprenait nne atta-
que contre l’aéroplane. Le spectacle qni
roffrait était véritablement émonvant à tons
égards. Le dirigeable et l’aéroptane parais-
saient agir comme dans nne guerre réelle.
On avait l’impression qne l’aéroplane vou-
lait démontrer la possibilité de la destrac-
tion du ballon.
Après s*ètre élevé au-dessus dn dirigeable,
l’aéroplane effectua quelques manoeuvres.
sC’est alors qu'une immense flamme appa-.
rut, enveloppant pendant plnsienrs secon-
des les denx appareils.
*Y
Dès la nouvelle de la catastrophe de Vien-
ne, l’Aéro Club de France a envoyé à l’Aéro
Club d’Autriche le télégramme suivant :
« Douloureusement émus par la terrible
catastrophe qui frappe si cruellement l’aéro-
nautique autrichienne, nous vous'adressons
nos vives sympathies. »
m .s*
* #
VIENNE.— Un aide de camp de l’empereur
s’est rendu à Fischamend pour recueillir des
renseignements an sujet de ia catastrophe et
pour exprimer à la section aéronautique les
condoléances de l’empereur.
*%
VIENNE. — D’après les dires de témoins
oculaires, le ballon a produit, par la rota-
tion de son hélice, une sorte de tourbillon
qui a dû attirer vers lui l'aéroplane qui vo-
lait à proximité.
L’enveloppe dn dirigeable brûlait encore
quand il tomba à terre.
Le lieutenant Flatz, après ia chnte, mani-
festait encore de légers signes de vie. Son
corps était agité de soubresauts. Le blessé
paraissait taire des efforts poor se remettre
debout.
Toutes les autres victimes sont mortes snr
le coup.
Les passagers dn dirigeable ont été entiè-
rement grillés ; leurs corps étaient recro-
quevillés. Les uniformes des deux aviateurs
étaient intacte.
FERMETURE D’UNE
BANQUE AMÉRICAINE
LITTLEROCK. On |annonce 1a fermeture
de la Banque Nationale d’Etat qni avait no
capital de 500,000 dollars et 2 millions de
dollars de déoôts.
M. ASQUITH REÇOIT
LES SUFFRAGETTES
LONDRES. — M. Asquith a reçu hier matin
nne délégation de six femmes représentant
les suffragettes ouvrières de l’Est de Lon-
dres.
Le premier ministre a exprimé son plaisir
de recevoir cette délégation, non senlement
parce qn’il pensait que ses membres ne s’as-
sociaient pas anx méthodes criminelles des
suffragettes, mais aussi parce qne le cas des
ouvrières de l’Est de Londres était digne
4’intérêt en raison des conditions économi-
ques dans iesqnelles on les employait.
M. Asquith a admis qne ces conditions ne
pourraient s’améliorer qne si les ouvrières
avaient le droit de nommer lenrs représen-
tants. Il a ajouté que si ie gouvernement
était obligé de réprimer font acte de violence,
ii n’avait anenne intention de supprimer la
liberté de la parole.
LA CATASTROPHE D’HILL CREST
CALGARY. —. Les derniers chiffres donnés
an sujet de la Catastrophe d’hier sont les sui-
vants : 236 ïninénrs ont été ensevelis, snr
lesquels 41 senlement ont pn être sauvés.
On a fort peu d’espoir de sanver les 195
antres, dont 30 0/0 sont des étrangers.
LETHBRIDGE. — L’incendie a obligé, hier
matin, les sauveteurs à abandonner préci-
pitamment leur travail dans la mine de Htil
Grest. „ . ,
11 fondra vraisemblablement attendre plu-
sieurs jours avant qn’on paisse recueillir la
plnpart des cadavres.
L’explosion a surpris les ouvriers en plein
travail. En effet, on a trenvé nn certain
nombre de cadavres debout, les outils de
travail à la main. Iis avaient été lancés par
l’explosion contre les parois de la mine.
L'« EDGAR-QUINET > A DURAZZ0
DURAZZO. — Le commandant Allaire, de
VEdgar-Qmttel a été reçu hier oar le prince
jtoWied.
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