Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-06-20
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 juin 1914 20 juin 1914
Description : 1914/06/20 (A34,N12005). 1914/06/20 (A34,N12005).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172171h
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
34“ jjnner—N* 42,005 (S Pages) S Cewroes — ID11WM ffl? MTIÜI — 5 Centimes (6 Pages) . Samedi 80 Juin 1
Administrateur • Délégué - Gérant
O. RANDOLET
âflMStraüoa, Impressions li Annonces, TEL. 10.47
SB, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
RÉDACTEUR EN CHEF
fr.-J. CASPAR -JORDAN
Téléphone t 14.80
Secrétaire Général : TH. VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fontenelle - Tél. 7.60
ANNONCES
AU HAVRE..... BUREAU DU JOURNAL, 112, bout* de Strasoourg.
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A PARIS { seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
Le PETIT HA VUE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales fl
ABONNEMENTS TROIS MOIS SIX MOIS UH AH
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure, j . «;_ _ _ _ _
l’Oise et la Somme .) 4 50 » Fr. » » Fr.
Autres Départements..... 1 6 Fr un sn .
Union Postale |xo » so Fr 40 »
On s’abonne également, SANS FfiAIS, dans tous iss Bureaux ds Posts de Francs
Questions sociales
La' Réglementation
du Travail des Employés
On sait — et nous avons eu déjà l’occa-
' sion d’y insister au sujet de plusieurs des
Questions qui vont se poser — on sait, di-
sons-nous, quelle sera l’importance de l’oeu-
vre sociale que la nouvelle Chambre devra
accomplir, si elle ne veut pas tromper l’at-
tente de la démocratie.
Parmi tous les problèmes dontla solution
s’imposera ainsi à sa vigilance, figure celui
de la réglementation du travail des em-
ployés.
Il y a là toute une catégorie de salariés,
proportionnellement plus nombreux chez
nous qu’en Angleterre et qa’en Allemagne :
elle compte ses unités par millions, et pour-
tant le législateur ne s’est encore occupé
d’elle que dans une mesure très faible. Et,
en écrivant ces lignes, nous n’oublions pas
que, pourtant, les employés des deux sexes
bénéficient — quoiqu’imparfaitement, du
reste— du repos hebdomadaire ; ainsi que
dès dispositions des lois sur les accidents
du travail et les retraites ouvrières ; et
qu’ils ont aussi acquis la faculté d’envoyer
des leurs siéger au Conseil des Prud’hom-
mes. Mais il reste deux points à examiner,
et qui sont de la plus haute, importance :
il s’agit tout d’abord de l’âge d’admission
des adolescents dans les établissements
commerciaux, et, en deuxième lieu, de la
durée quotidienne du labeur dans ces mê-
mes établissements.
Sans doute, il n’est pas très grave — s’il
est profondément regrettable — qu’une
solution n’ait pas encore été donnée à la
première de ces questions ; ce n’est pas
très grave, parce que le régime de la sco-
larité se combine, en chaque cas, avec le
régime du travail, et que les lois scolaires
fônt une obligation aux parents d’envoyer
leurs enfants à l’école jusqu’à l’obtention
du certificat d’études.
Quant à la question de la durée de la
journée de travail, elle ne saurait indéfini-
ment' rester’ ignorée du législateur, car l’ab-
sence de toute réglementation pourrait au-
toriser des pratiques de surmenage. Il est
bien certain que l’action de certaines gran-
des organisations d’employés a déjà sou-
vent évité ou fait cesser des abus dans ce
sens ; mais ces organisations n’existent pas
partout.De même l’humanité des employeurs*
a suffi en bien des endroits à diminuer la
durée de la journée de travail ; mais il n’y
à pas malheureusement que de bons pa-
trons conscients des devoirs de solidarité
humaine que leur situation sociale leur im-
pose, et c’est pourquoi la nécessité des tex-
tes précis et impératifs apparaît manifeste -r
et c’est pourquoi, aussi, les Syndicats d’em-
ployés ont sollicité, pour eux, une législa-
tion protectrice.
Et leurs revendications ont été d’autant
plus ardentes qu’on ne peut point élever
contre le principe de la réglementation du-
commerce les objections qui, longtemps,
ont valu contre la réglementation de l’in-
dustrie, et notamment celle tirée des dan-
gers de la concurrence étrangère.
De tels arguments — bien qu’ils aient
beaucoup perdu de leur force — pouvaient
être invoqués lorsqu'il s’agissait d’intro-
duire une journée limitée dans les fabri-
ques ou ateliers, car l’étranger pouvait s’ar-
mer de la latitude plus grande laissée à ses
industriels ; mais, lorsqu’il s’agit des mai-
sons de commerce, il est bien évident
qu’une réduction des heures de travail ne
saurait donner aucun avantage à nos con-
currents. C’est sur le marché intérieur que
la diversité des durées de la journée pour-
rait servir tel commerçant au détriment de
tel autre. A défaut d’entente — il s’en est
établi quelques-unes, mais elles sont rares
— il faut que la loi intervienne : autre-
ment, les commerçants sont tentés, dans
l’espoir d’attirer les clients, de laisser leurs
magasins ouverts bien après la chute du
jour ; leur personnel en souffre, mais ils en
souffrent eux-mêmes, car leur repos est
diminué.
Ce sont des considérations de cette natu-
re qui, depuis de nombreuses années déjà,
ont amené des députés de toutes opinions
à proposer à la Chambre une réglementa-
tion du travail des employés. Citons notam-
ment le projet de M. Albert de Mun, et celui
qu'avait déposé M. Yiviani lors de son pas-
sage au ministère du travail.
Le Conseil supérieur du travail, saisi de
la question, a émis un avis nettement favo-
rable, et enfin, avant la clôture de la der-
nière législature, la Commission du travail
de la Chambre avait adopté .sur cette ques-
tion le texte d’un rapport dont les principa-
les conclusions peuvent se résumer ainsi :
1° Elles interdisent d’occuper dans les
magasins, boutiques, bureaux, restaurants,
cafés, etc., les enfants de moins de treize
ans ;
2° Dans ces mêmes établissements, la
journée, pour les salariés de treize à dix-
huit ans n’excédera pas dix heures ;
3° Pour tous les autres employés, le re-
pos quotidien sera de onze heures au moins,
c’est-à-dire qu’au lieu de fixer la durée du
labeur, ou fixe celle du repos. C’est le sys-
tème de la loi allemande ou autrichienne.
Exceptionnellement, le repos sera réduit à
dix heures dans certaines catégories de ma-
gasins, restaurants, etc. ;
4° Le personnel aura droit à une heure
et demie d’arrêt au milieu de la journée;
5° A la demande des Syndicats d’em-
ployeurs ou d’employés, le maire d’une
commune devra consulter tous les commer-
çants de cette localité sur les heures à fixer
pour l’ouverture et la fermeture des maga-
sins. Les heures adoptées par les trois
quarts de ces commerçants deviendront
obligatoires, et par arrêté, — soit dans
toute l’étendue de la Commune, soit dans
un quartier déterminé. omirJfls Atahiissft- ,
ments faisant le même'gèîife .i-’affaire/y jscr
encore, la Commission a pris exemple surT
la législation allemande, qui a donné de
bons résultats.
Ces propositions ne lèsent apparemment
aucun intérêt légitime, aussi doit-on en
souhaiter le yote car leur application épar-
gnerait à des millions de travailleurs le
surmenage et ses répercussions physiques
si fâcheuses pour l’individu et pour la so- '
ciété.
F. POLET.
200 MINEURS
tnsevells dans une Houillère en feu
Hier matin, le fen s’est déclaré dans une
bouche de charbonnage de Liège, à l’étage
de 640 mètres.
Les secours ont été immédiatement orga-
nisés et, à deux heures, deux cents ouvriers
étaient remontés.
Il en reste encore deux cents dans la mine.
On craint qu’il soit impossible d’arriver à
temps pour sauver les malheureux.
Les abords du puits sont assaillis par les
temmes qui pleurent et supplient qu’on leur
donne des nouvelles.
Les mineurs sauvés demandent à retour- ;
ner dans la mine pour contribuer au sauve-
. tage.
PATRIOTISME
BIEN COMPRIS
Nous avons publié hier en « Locale >»
la lettre touchante adressée par un
groupe de soldats quittant le Havre à
la présidente de la « Maison dvcDra-
peau ». Nous sommes sûr que beau-
coup de nos lecteurs ont été émus des
sentiments, si manifestement sincères,
exprimés de cette manière naïve, mais
allant droit au coeur, que nous avons
plaisir à rappeler : « C’est avec beau-
coup de peine que tous nous abandon-
nons ce lieu si familier où chaque soir
nous nous retrouvions, où en Mme
Dètournay nous avions une véritable
maman, s’occupant pour nous de nos
affaires, de notre linge, et toujours
aux petits soins pour ses grands en-
fants ».
Nous imaginons que ce n’est pas
seulement à la gratitude des jeunes
soldats qu’ont droit les dames du Co-
mité de la « Maison du Drapeau »,
mais aussi à celle des vraies « ma-
mans » qui devraient être bien heu-
reuses de savoir leurs fils en si bonnes
mains. Que dire des angoisses des
mères tendres et prudentes au mo-
ment où leurs enfants partent à la
caserne l Sans doute elles sont fières,
quoique un peu étonnées peut-être,
d’avoir déjà de grands garçons bons
pour le service ; fnais que devien-
dront-ils dans ce milieu nouveau où
les exemples, les mauvais comme les
bons et plus que les bons naturelle-
ment, sont si faciles à prendre l
On sent, rien qu'a les lire, que ceux
qui ont été les fidèles de la « Maison
du Drapeau » et ont joui de sa si bien-
faisante atmosphère, ont été préservés
de bien des contagions... Et puis, nous
nous représentons que ceux qui peut-
être n’ont pas connu le charme d’une
mère, ont eu là le privilège de subir
Vinfluence féminine dans ce qu’elle
inspire de sentiments délicats et res-
pectueux, et de parfaire ainsi leur
éducation.
Grâce au concours de tontes les as-
socia fions qui s’occupent du soldai,
nous sommes convaincu qu’en effet la*
%uiâr-*&4l£eune école de dé*
pravation comme ontâ^4iLir0P long-
temps, doit être V occasion pour*f%fffj^
coup de perfectionner, de toutes maN
nières, leur éducation et leur instruc-
tion.
A côté des oeuvres locales, et les se-
condant, nous tenons à signaler à ce
propos la Société Franklin, à l’assem-
blée générale de laquelle nous avons
assisté récemment et que nous con-
naissons d’autant mieux que nous
l’avons dirigée pendant huit ans. La
Société Franklin, qui a son siège à
Paris, i, rue Christine, a été créée il
y a 5o ans pour la propagation des
bibliothèques populaires, ce qui ex-
otique son nom. Mais, dès le lende-
main de la guerre, elle a fondé les
oremières bibliothèques de troupe, à
Vaide d’une souscription de plus de
cent mille francs qu’elle recueillit en
quelques mois.
Bien qu’elle s’occupe toujours des
bibliothèques populaires, sa principale
activité est maintenant encore de
créer et d’entretenir des bibliothèques
ï l’intérieur même des casernes. Elle
distribue ainsi annuellement, dans les
diverses garnisons y compris le Havre,
plus de dix mille volumes neuf s,reliés
et choisis parmi lés meilleurs auteurs
de notre temps. Ces ouvrages sont
d'ailleurs très variés : romans, classi-
ques, histoires, voyages, vulgarisation
scientifique, etc.
Ces bibliothèques font certainement
leur oeuvre de préservation et d’édu-
cation ; nous en voulons pour preuve
une des multiples lettres d’officiers qui
nous ont été lues en assemblée géné-
ralSç ; « Depuis que nos soldats ont
leur superbe bibliothèque, ils ne sor-
tent presque plus le soir et, dans leur
salle de réunion, ils lisent et relisent
les chefs-d'oeuvre que vous savez si bien
choisir pour parfaire leur instruction
générale et élever leurs sentiments de
patriotisme, de devoir et d’abnégation.
Votre oeuvre est de celles dont on a le
droit d’être fier. »
L’oeuvre de la Société Franklin,
comme celle de la Maison du Dra-
peau, prend maintenant une impor-
tance d’autant plus grande que nos
soldats sont retenus pendant trois ans
à la caserne ; ces longues années né-
cessaires à la Patrie peuvent être uti-
les aussi aux jeunes gens s’ils sont
bien dirigés ; le patriotisme bien com-
pris.crée le devoir impérieux de veil-
ler à ce qu’il y ait le moins de temps
perdu pour eux et en tout cas à ce que
leur avenir ne soit pas gâché à l’a-
vance J
CASPAR-JORDAN.
Beux Monstres Sacropages
ANNE-MARIE & MARIE-ANNE
Anne-Marie et Maris Anne ? Ces gracienx
prénoms appartiennent à deux jolies fliiettes
que la science impitoyable traite de a mons-
tres sacropages. » ’
Comme Suzanne et Madeleine, les bébés
xiphopages, Anne Marie et Marie-Anne sont
unies entre elles par un pont de chair qu’il
taudra couper.
Mais tandis que les premières étaient te-
nues à l’abdomen par une membrane qui
les contraignait à se faire face, celles-ci, sou-
dées au niveau de la partie inférieure du sa- -
crum, se tournent ie dos.
Leurs petits corps forment un X ; fantai- :
sie de la nature évidemment curieuse mais
navrante et qui pourrait à ia longue devenir
gênantes pour les fillettes.
Imaginez-les à l’âge où elles pourront se
tenir debout et marcher. Iront-elles de biais,
comme les crabes, ou si Anne Marie veut
aller en avant, Marie-Anne consentira-t-elle
-^-jasuivre à reculons ?
TroS'feJâOjgs questions qu’une intervention
ctnrqrgtcaie évwftÇa bientôt de résoudre.
Il v,amuel(mea'fefi'ftaB!’af*A!Ii phénomène
de ce genre tombait dans une farntfiS'-^SÊU;
vre, il était accueilli avec des transports”'
d’en thon si as me. Vite, les parents écrivaient
à Bârnum. Aujourd’hui, ils s’adressent au
docteur Saison-Liervài, chez qui les fillettes S
xiphopages furent séparées.
Anne Marie et Marie-Anne sont nées dans
une bourgade de la Côte-d’Or, le 22 mai der- ]
nier. Normalement conformées en toute
leur anatomie, elles ne possèdent qu'un ori-
fice terminal de leur tube digestif. En outre, 1
l’intestin est commun sur une petite partie. 1
C’est là nne complication assez sérieuse et
qui nécessitera une opération de reconstitu- i
tion fort délicate,
La chirurgie espère triompher de ces dii- ,
Acuités. (
C’est le docteur René Mignot, chirurgien
de rhôpital de Sèvres, qui fera l’opération
dans une quinzaine de jours. 1
, ♦ ■ . ■■ ■ -
LI CONFLIT GRECO-TURC!
i
Smyrne, 19 juin.
Les phares de la côte ont été éteints.
Deux classes de réservistes ont été appe- <
lées sous les drapeaux.
L’EMPRUNT EST VOTÉ
Impressions de Séance
(ex MOHUI OORM»PONDAHT PABTICUUZB)
Paris, 19 juin.
Les séances des deux Chambres doivent
être consacrées aujourd’hui aux questions
financières. Les couloirs sont assez calmes
et les discussions publiques promettent de
l’être aussi si les socialistes du Palais-Bour-
bon le permettent.
On distribue aux députés nue proposition
intérëssante de M. Georges Berry tendant à
proroger pour trente années les concessions
de chemins de fer existantes, M. Berry es-
time que, pur ce moyen,on pourrait essayer
de faire face aux dépenses q,ui incombent à
l’Etat et même temps d’obtenir le rajeunis-
sement de nos réseaux avec la transforma-
tion d’une grande partie de nos lignes par la
traction électrique, co qui serait un énorme
débouché pour les capitaux; un grand essor
pour le travail national. D’après lui, lu Tré-
sor obtiendrait un bénéfice actuel de 130 à
140 millions. Le gouvernement réglerait
avec les Compagnies une entente qui se. ait
soumise naturellement aux délibérations du
Parlement. Cette proposition mérite évidem-
ment d’être examinée sérieusement.
La séance de ia Chambre commence par
ia validation de M. Giordon à Sartèue. Ou
avait annoncé un vif débat sur cette élec-
tion. Or, personne ne s’est présenté pour
l'attaquer. Quel est donc ce mystère ?...
M. Métin, ancien ministre du travail dans
le cabinet Doumergue, rapporteur de ia Com-
mission des crédits, donne lecture de son
travail approuvant l’emprunt tel qu’il est de-
mandé par le gouvernement.
M. Emmanuel Brousse prend la parole
dans la discussion pour défendre un em-
prunt plus étendu, un emprunt de liquida*
tion. Il se prononce, comme M. Berry, en
faveur du renouvellement des conventions
avec les Compagnies de chemins de fer, opé-
ration qui, d’après lui, procurerait plus de
deux milliards à l’Etat.
Plusieurs orateurs se succèdent et, tout
en déclarant qu’ils voteront l’emprunt, criti-
quent le projet. La plupart estiment que le
chiffre de 800 millions est insuffisant. M.
Charles Bernard fait une proposition qui ne
semble pas appelée à obtenir un grand suc-
cès. Il demande de diminuer l’indemnité
’pârtenr&ntâlrê êf dé TarédUire à9,00Ô francs.
M. Charles Bernard, qui est le tomheur de
M. Rouanet, dans le 18« arrondissement,
sait bien que son désintéressement n’est
qu’apparent et que ses collègues ne le sui-
vront pas.
M- Bedonce, lui, veut le renvoi à la Com-
mission dn projet qui ne lui parait pas assez
ê^Ljjié. Cette question a été cependant assez
fifnrfifeî^âJss Chambres et par le pays. Sa
motion i^btienfTfSéLjgs^voix socialistes et
celles de quelques radicamTThSifiés, en tout
132 sur 536 votants. La discnssionmjyffinoe
alors sans grand intérêt. Quelques orateurs
combattent sans beaucoup de conviction
passage aux articles. M. Stern, le nouveau ,
député de Câstellane, est partisan d’un titre
de 4 0/0 exonéré de tont impôt présent on i
futur qui serait émis an pair en bons dn i
trésor. Après avoir expliqué longuement
3on contre-projet, M. Stern a en le boa goût 1
de le retirer. Il eut dû peut-être s’abstenir ’
de le présenter quoi qu’il ait dit quelques •'
bonnes choses et fait apprécier nn talent
assez sûr d’orateur financier.
Plusieurs dispositions additionnelles de
M. Jules Roche ont été repoussées à nne
assez forte majorité. EaTevanche, la Cham-
bre, malgré l’opposition de M. Noulens, a
décidé que ie détail des fias d3 publicité, les
noms des parties prenantes et les sommes
qu’elles auraient touchées seront publiés,
an Journal Officiel.
Ce n’est qn’à 8 heures du soir que cette
discussion longue et pénible s'est ter*
minée.
Les socialistes seuls ont voté contre, l’em-
prunt pourtant nécessaire.
***
Le Sénat aborde le budget de la justice et
entend deux discours, l’un de M. Louis Mar-»
tin sur l’insuffisancs des traitements alloué*
aux magistrats, l’autre de M. Bérenger qui se
plaint amèrement de l’indulgence du Par-
quet pour les spectacles de certains théâtres,
dans lesquels des danseuses, âgées de moins
de 18 ans, dansent sur la scène, absolument
nues.
M. Bienvenu-Martin, garde des sceaux, pro-
met qu’il fera tout son devoir pour c.intenter
ses deux collègues, sans bien indiquer si son
devoir est de couvrir les juges d’or et les
danseuses d’étoffes opaques. Soyons assuré
qu’il fera pour le mieux.
Et dans une course effrénée le Sénat vote
tous lés chapitres dû budget de la justice,
ceux des affaires étrangères, ceux de l’inté-
rieur, sans compter ceux des services péni-
tentiaires et de la Légion-d’Honneur, an-
nexés à la justice.
Ou arrive au budget de la guerre. Le séna-
teur Chapuis, qui fut médecin et nous vient
de Lorraine, fait entendre un vigoureux ré-
quisitoire contre la façon dont l’Etat nourrit
nos petits troupiers, pins par défaut de sur-
veillance que par parcimonie. Il s’inquiète
de ce que serait l’intendance en temps de
guerre et montre quelque méfiance.
D’antre part, l'état sanitaire de nos régi-
ments pendant l’hiver dernier devait inquié-
ter aussi nos sénateurs.
M. le ministre de la guerre s’est efforcé de
donner des explications satisfaisantes qui loi
ont valu quelques approbations et le vote ds
47 articles de son budget.
Le Sénat siégera exceptionnellement sa-
medi. .
ff. H.
CHAMBRE DES DEPUTES
Séance du 19 juin
La séance est ouverte à 2 h. 15, M. Des»
chanel préside.
Interpellation
M. Marcel Cachin demande à interpeller
■sur les mesures que le gouvernement compte
prendre pour donner satisfaction aux reven-
dications des employés des administrations
civiles de l’Etat.
La discussion sera fixée ultérieurement.
Validation d’Elections
La Chambre valide les élections de MM.
Giordan à Sartène (Corse) et Legros à Blois.
L’KMPRlJarr
On aborde ensuite la discussion dn rap-
port de M. Matin, paru ce matin à l’Officiel,
concernant ie projet d’emprunt.
Albert Métin donne lecture de son
rapport concluant' !fT*!ldoplî(SîrtâWWièjigjjfej' r
loi relatif à l’émission de 800 millions de
rente 3 i/2 0/0 amortissables en 25 ans pour
dépenses militaires et dépenses du Maroc.
A diverses reprises, au cours de cetie lec-
ture, M. Vaillant interrompt pour dire que.
cet emprunt « est le résultat de la politique
cosaque du gouvernement ».
La lecture terminée, M. Albert Métin de-
mande l’urgence et la discussion immé-
diate.
La Chambre prononce l’urgence et la dis-
cussion immédiate du projet.
M. Emmanuel Brousse a la parole.
Je regrette, dit-il, les conditions de rapi-
dité dans lesquelles se présente ce débat.
L’emprunt actuel préseate le gros incon-
vénient de ne pas pourvoir à toutes nos dé-
penses exceptionnelles. On devrait solder
l’arriéré du budget, les dépenses militaires,
celles du Maroc et la réfection de notre on-
Dernière Heure i
PARI8. TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES. 19 Juin. Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
! CUIVRE
Comptant..) caIjQe t617/6 -/- 8/-
3 mois. *62 g/-
' . ETAIN
Comptante t137 10/- -/- 10/-
3 mois calme 1139 B/- -/- io/-
EER
Comptant ..] calme M/l ys -/- i a
8 mois 61/6 -/- % a
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
lu 18 juin 1914.
NEW-YORK, 19 JUIN
Cotons t juillet, baisse 16 points ; août,
paisse 16 points ; octobre, baisse 17 points ;
janvier, baisse 18 points. — Faible.
Calés t baisse 13 à 16 points.
NKW-YORK, 19 JUIN
. H MR i. «lOtllIT
Cuivre Standard disp. 13 60 i3 62
— août 13 60 13 62
Amalgamai, Coji... 71 »/» 70 7/8
*’««■ 14 75 14 75
CHICAGO, 19 JUIN
î- \ ! ’ C. OU JOUI C. IRECKIi
lié sur...... Juillet.... 83 3 8 82 »/»
i.— Septembre 81 7 8- 8! 3,8
Mais snr..... Juillet.... 69 i/t 69 73
L — ..... Septembre 67 3 8 67 1/4
jSaijidoux sur. Juillet.... lo il 10 il
Septembre] io 30 to 80
Eboulement d’un Tunnel
Nombreux Morts
NICE. — Un accident s’est produit hier
dans ie tnnnel du Mont Grazzian qui est en
cours de percement, sur la nouvelle ligne
de Nice à Goni, entre Sostei et Breii.
Un éboulement de terrain a provoqué la
chute d’ane partie de la galerie dans )a-
qnelie travaillaient nne trentaine d’on-
vriers.
Oa a déjà retiré des décombres donze
morts et sept blessés.
Les travanx de déblaiement continuent
avec nne grande activité.
Les autorités sont sur les lieux de l’acci-
dent.
***
NICE.— L'éboulement s’est produit à envi-
ron 200 mètres de l’ouverture du tunnel, du
côté de Breii.
Ce tunnel, situé entre Sostei et Breii, de-
vait mettre en communication la vallée de
la Bevera avec celle de ia Roya.
C’est une partie de la voûte en maçonnerie
qui s’est effondrée snr une longueur d’une
uonzaine de mètres.
Les travaux de déblaiement sont poussés
avec la plus grande activité.
Un fort détachement du 27* chasseurs al-
pins coopère aux travanx de sauvetage.
Les blessés sont évacués sur l’hôpital mili-
taire de Breii.
Un des blessés est mort pendant qu’on le
dégageait des décombres.
*%
NICE.— d’après les derniers renseigne-
ments parvenus de Breii, l’ébonlement sur-
venu dans le tunnein’aurait ou fait le nom-
bre de victimes qu’annonçaient les premiè-
res nouvelles.' -
On espère qu’il n’y a pas pins de huit
-quatre blessés. Le nombre exact
des victimes ne pourra pas toutefois être
connu avant qne les travaux de déblaiement
aient été achevés et maigre tonte l’activité
qn’on y apporte, on ne pense pas qu’ils
soient terminés avant ce soir samedi.
CHUTE D’UN DÉPUTÉ AVIATEUR
MALAÏ LE GRAND /Yonne). — Un aéroplane
portant l’aviaieur Moila et M. Girod, député,
volait à 800 mètres de hauteur et avait dé-
passé Sens de 5 kilomètres, lorsque des « ra-
tés a se produisirent. L’âppareil piqna du nez
à la suite d’une panne dé moteur.
Molia dut atterrir dans un marais bonenx.
lient la chance de pouvoir franchir nne
barrière de un mètre ae hauteur, mais sou
appareil capota et les deux aviateurs furent
projetés en avant.
Iis ne furent pas blessés. M Girod ne porte
qne quelques légères contusions aux bras.
Il faudra plusieurs jours pour remettre
l’appareil en état.
Les drux aviateurs ont regagné Paris par
chemin de 1er.
DANS LA MARINE DE GUERRE
Le contre-amiral Gauchet est nommé vice-
amiral.
Le capitaine de vaisseau Buchard est nom-
mé contre-amiral.
NOMINATION D’HUISSIER
M. Carbonnier . est nommé huissier an
Havre.
ÉCRASÉS f AR UN RAPIDE
QUIMPER. — Deux hommes d’éqnipe qui
travaillaient à la réfection de ia voie ferrée,
près de Qnimperié, ont été écrasés par nn
tram rapide.
UN VOL DE DIAMANTS
BRUXELLES. — Un diamantaire anversois a
été vicume hier d’un vol de cent mille francs
de diamants dans ie train allant d’Anvers à
Bruxelles.
Le diamantaire avait placé son portefenille
qui contenait les diamants dans la poche in-
térieure de son veston.
Arrivé à Bruxelles, il constate qne son vê-
tement avait été coupé à cet endroit et que
le portefeuille avait disparu.
Le diamantaire se rendit alors an commis-,
sariat de police où il accnsa fortement nn '
anversois qui avait fait le voyage d’Anvers à
Bruxelles avec loi.
L’individu fat arrêté à Anvers. II sera con-
fronté aujourd’hui avec ie diamantaire.
ASSASSINS CONDAMNÉS
TOURS. — La Cour d’assues a rendu hier
soir son verdict dans l’affaire du jeune en-
caisseur Gisors.
Doucet, l’assassin est condamné à mort.
Ses complices sont condamnés, savoir :
Pore!, à 20 ans de détention ; Louis Coignet,
à 10 ans de travanx forcés ; Berthe Coignet
et la veuve Porel, à 5 ans de la même peine;
Charles. Coi g net à 3 ans de prison. La femme
de ce dernier est acquittée.
Doucet a remercié la Cour.
VAPEUR RENFLOUÉ
PORTLAND. — Le vapeur allemand Butorx a
été renfloué hier.
LA GRÈVE MARITIME EN ANGLETERRE
LONDRES. — Les armateurs, réunis à Lon-
dres, ont décidé de ne pas céder aux récla-
mations qui leur sont faites.
MORT D’UN AVIATEUR RUSSE
SAINT PETERSBOURG. — L’aviatenr militaire
Sojeteins s’est tué en tombant d’ane faille
. haqteur.à l’aérodrome de Gatschina,
Terribles Accidents de Mice
200 Mineurs ensevelis
VANCOUVER. — Une explosion s’est produite
aux mines de Hiil Crest, près d’Ernie, dans
la Colombie britannique.
Le nombre des morts serait considérable.
Selon les ans, il serait de 200, et selon d'au-
tres, il serait de 600.
VICTORIA (Colombie britannique). — Sur
600 mineurs ensevelis à la suite de l’expio-
sion qui s’est produite aux mines de Hill
Crest, on en a sauvé 200.
On croit que 225 autres mineurs sont vi-
vants, mais on ne conserve que pea d’es-
poir de les sauver. ®
Une équipe de sauveteurs a remonté 65
cadavres.
Une épaisse fumée et des flammes sortent
des pnits.
On a envoyé nn train de secours de Cal-
gary.
Les Mineurs Belges sont sauvés
LIÈGE. — Une équipe de sauveieurs est
descendue hier après-midi dans la mine où
le feu s’était déclaré hier matin et où se
trouvent encore an grand nombre d’ou-
vriers.
On ignore jusqn’à présent s’il y a des. vic-
times.
LIÈGE. — Grâce anx mesures prises à la
mine de la Vieille Mariauy, tous les mineurs
ont été sauvés.
Dans la soirée, on a constaté qne le feu
prenait une sérieuse extension.
L
LA PANIQUE A DURAZZO
DURAZZO. — La panique règne toujours à
Durazzj où les hôpitanx sont pleins dè
blessés.
On a encore retrouvé hier, snr le théâtre
dn combat, plusieurs morts^ et plusieurs
blessés.
LE DÉRAILLEMENT D’UN
TRAIN POSTAL EN RUSSIE
SAINT-PÉTERSBOURG. — Les auiorités judi- .
mires, militaires, policières et techniques
font nne enquête snr les causes dn déraille-
ment signalé hier.
On sait qne cet accident s’est produit après
le passage dn train pilote et avant l’arrivée
du tr->in impérial qni ramenait le tzar et la
famiiie impériale à Saint Pétersbourg.
Les journaux qni ont parlé longuement
de cette mystérieuse affaire n’ont pas été
confisqués.
Oa dit qa'ane explosion s’est produite sons
la locomotive et que plusieurs voyageurs et
plusieurs employés ont été blessés.
La direction des chemins de fer estime
qn’il y a eu attentat, tandis que la police
soutient qn’il y a en accident dû à nue dé-
fectuosité de la locomotive.
CHUTE D’UN AVIATEUR
SAINT-PÉTERSBOURG. — L’aviatenr Ganker-
weski est tombe à nne hauteur de cent mè-
tres à Gatschina et s’est très grièvement
blessé.
Son état est désespéré.
UN DÉRAILLEMENT ÇJL ÉCOSSE
Un train allant de Pertfia Inveriess, a dé-
raillé près de Carrtuàdge, sur nn pont ; nn
wagon est tomMfians nne rivière,U y a en 3
noyés et^uîessés.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LIBRAIRIE INTERNATIONALE
108, rue St-Lazire, 108
(immeuble de l’HOTEL TEHHINUS)
' et dans les PBINCIPAUZ KIOSQUES
Administrateur • Délégué - Gérant
O. RANDOLET
âflMStraüoa, Impressions li Annonces, TEL. 10.47
SB, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
RÉDACTEUR EN CHEF
fr.-J. CASPAR -JORDAN
Téléphone t 14.80
Secrétaire Général : TH. VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fontenelle - Tél. 7.60
ANNONCES
AU HAVRE..... BUREAU DU JOURNAL, 112, bout* de Strasoourg.
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A PARIS { seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
Le PETIT HA VUE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales fl
ABONNEMENTS TROIS MOIS SIX MOIS UH AH
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure, j . «;_ _ _ _ _
l’Oise et la Somme .) 4 50 » Fr. » » Fr.
Autres Départements..... 1 6 Fr un sn .
Union Postale |xo » so Fr 40 »
On s’abonne également, SANS FfiAIS, dans tous iss Bureaux ds Posts de Francs
Questions sociales
La' Réglementation
du Travail des Employés
On sait — et nous avons eu déjà l’occa-
' sion d’y insister au sujet de plusieurs des
Questions qui vont se poser — on sait, di-
sons-nous, quelle sera l’importance de l’oeu-
vre sociale que la nouvelle Chambre devra
accomplir, si elle ne veut pas tromper l’at-
tente de la démocratie.
Parmi tous les problèmes dontla solution
s’imposera ainsi à sa vigilance, figure celui
de la réglementation du travail des em-
ployés.
Il y a là toute une catégorie de salariés,
proportionnellement plus nombreux chez
nous qu’en Angleterre et qa’en Allemagne :
elle compte ses unités par millions, et pour-
tant le législateur ne s’est encore occupé
d’elle que dans une mesure très faible. Et,
en écrivant ces lignes, nous n’oublions pas
que, pourtant, les employés des deux sexes
bénéficient — quoiqu’imparfaitement, du
reste— du repos hebdomadaire ; ainsi que
dès dispositions des lois sur les accidents
du travail et les retraites ouvrières ; et
qu’ils ont aussi acquis la faculté d’envoyer
des leurs siéger au Conseil des Prud’hom-
mes. Mais il reste deux points à examiner,
et qui sont de la plus haute, importance :
il s’agit tout d’abord de l’âge d’admission
des adolescents dans les établissements
commerciaux, et, en deuxième lieu, de la
durée quotidienne du labeur dans ces mê-
mes établissements.
Sans doute, il n’est pas très grave — s’il
est profondément regrettable — qu’une
solution n’ait pas encore été donnée à la
première de ces questions ; ce n’est pas
très grave, parce que le régime de la sco-
larité se combine, en chaque cas, avec le
régime du travail, et que les lois scolaires
fônt une obligation aux parents d’envoyer
leurs enfants à l’école jusqu’à l’obtention
du certificat d’études.
Quant à la question de la durée de la
journée de travail, elle ne saurait indéfini-
ment' rester’ ignorée du législateur, car l’ab-
sence de toute réglementation pourrait au-
toriser des pratiques de surmenage. Il est
bien certain que l’action de certaines gran-
des organisations d’employés a déjà sou-
vent évité ou fait cesser des abus dans ce
sens ; mais ces organisations n’existent pas
partout.De même l’humanité des employeurs*
a suffi en bien des endroits à diminuer la
durée de la journée de travail ; mais il n’y
à pas malheureusement que de bons pa-
trons conscients des devoirs de solidarité
humaine que leur situation sociale leur im-
pose, et c’est pourquoi la nécessité des tex-
tes précis et impératifs apparaît manifeste -r
et c’est pourquoi, aussi, les Syndicats d’em-
ployés ont sollicité, pour eux, une législa-
tion protectrice.
Et leurs revendications ont été d’autant
plus ardentes qu’on ne peut point élever
contre le principe de la réglementation du-
commerce les objections qui, longtemps,
ont valu contre la réglementation de l’in-
dustrie, et notamment celle tirée des dan-
gers de la concurrence étrangère.
De tels arguments — bien qu’ils aient
beaucoup perdu de leur force — pouvaient
être invoqués lorsqu'il s’agissait d’intro-
duire une journée limitée dans les fabri-
ques ou ateliers, car l’étranger pouvait s’ar-
mer de la latitude plus grande laissée à ses
industriels ; mais, lorsqu’il s’agit des mai-
sons de commerce, il est bien évident
qu’une réduction des heures de travail ne
saurait donner aucun avantage à nos con-
currents. C’est sur le marché intérieur que
la diversité des durées de la journée pour-
rait servir tel commerçant au détriment de
tel autre. A défaut d’entente — il s’en est
établi quelques-unes, mais elles sont rares
— il faut que la loi intervienne : autre-
ment, les commerçants sont tentés, dans
l’espoir d’attirer les clients, de laisser leurs
magasins ouverts bien après la chute du
jour ; leur personnel en souffre, mais ils en
souffrent eux-mêmes, car leur repos est
diminué.
Ce sont des considérations de cette natu-
re qui, depuis de nombreuses années déjà,
ont amené des députés de toutes opinions
à proposer à la Chambre une réglementa-
tion du travail des employés. Citons notam-
ment le projet de M. Albert de Mun, et celui
qu'avait déposé M. Yiviani lors de son pas-
sage au ministère du travail.
Le Conseil supérieur du travail, saisi de
la question, a émis un avis nettement favo-
rable, et enfin, avant la clôture de la der-
nière législature, la Commission du travail
de la Chambre avait adopté .sur cette ques-
tion le texte d’un rapport dont les principa-
les conclusions peuvent se résumer ainsi :
1° Elles interdisent d’occuper dans les
magasins, boutiques, bureaux, restaurants,
cafés, etc., les enfants de moins de treize
ans ;
2° Dans ces mêmes établissements, la
journée, pour les salariés de treize à dix-
huit ans n’excédera pas dix heures ;
3° Pour tous les autres employés, le re-
pos quotidien sera de onze heures au moins,
c’est-à-dire qu’au lieu de fixer la durée du
labeur, ou fixe celle du repos. C’est le sys-
tème de la loi allemande ou autrichienne.
Exceptionnellement, le repos sera réduit à
dix heures dans certaines catégories de ma-
gasins, restaurants, etc. ;
4° Le personnel aura droit à une heure
et demie d’arrêt au milieu de la journée;
5° A la demande des Syndicats d’em-
ployeurs ou d’employés, le maire d’une
commune devra consulter tous les commer-
çants de cette localité sur les heures à fixer
pour l’ouverture et la fermeture des maga-
sins. Les heures adoptées par les trois
quarts de ces commerçants deviendront
obligatoires, et par arrêté, — soit dans
toute l’étendue de la Commune, soit dans
un quartier déterminé. omirJfls Atahiissft- ,
ments faisant le même'gèîife .i-’affaire/y jscr
encore, la Commission a pris exemple surT
la législation allemande, qui a donné de
bons résultats.
Ces propositions ne lèsent apparemment
aucun intérêt légitime, aussi doit-on en
souhaiter le yote car leur application épar-
gnerait à des millions de travailleurs le
surmenage et ses répercussions physiques
si fâcheuses pour l’individu et pour la so- '
ciété.
F. POLET.
200 MINEURS
tnsevells dans une Houillère en feu
Hier matin, le fen s’est déclaré dans une
bouche de charbonnage de Liège, à l’étage
de 640 mètres.
Les secours ont été immédiatement orga-
nisés et, à deux heures, deux cents ouvriers
étaient remontés.
Il en reste encore deux cents dans la mine.
On craint qu’il soit impossible d’arriver à
temps pour sauver les malheureux.
Les abords du puits sont assaillis par les
temmes qui pleurent et supplient qu’on leur
donne des nouvelles.
Les mineurs sauvés demandent à retour- ;
ner dans la mine pour contribuer au sauve-
. tage.
PATRIOTISME
BIEN COMPRIS
Nous avons publié hier en « Locale >»
la lettre touchante adressée par un
groupe de soldats quittant le Havre à
la présidente de la « Maison dvcDra-
peau ». Nous sommes sûr que beau-
coup de nos lecteurs ont été émus des
sentiments, si manifestement sincères,
exprimés de cette manière naïve, mais
allant droit au coeur, que nous avons
plaisir à rappeler : « C’est avec beau-
coup de peine que tous nous abandon-
nons ce lieu si familier où chaque soir
nous nous retrouvions, où en Mme
Dètournay nous avions une véritable
maman, s’occupant pour nous de nos
affaires, de notre linge, et toujours
aux petits soins pour ses grands en-
fants ».
Nous imaginons que ce n’est pas
seulement à la gratitude des jeunes
soldats qu’ont droit les dames du Co-
mité de la « Maison du Drapeau »,
mais aussi à celle des vraies « ma-
mans » qui devraient être bien heu-
reuses de savoir leurs fils en si bonnes
mains. Que dire des angoisses des
mères tendres et prudentes au mo-
ment où leurs enfants partent à la
caserne l Sans doute elles sont fières,
quoique un peu étonnées peut-être,
d’avoir déjà de grands garçons bons
pour le service ; fnais que devien-
dront-ils dans ce milieu nouveau où
les exemples, les mauvais comme les
bons et plus que les bons naturelle-
ment, sont si faciles à prendre l
On sent, rien qu'a les lire, que ceux
qui ont été les fidèles de la « Maison
du Drapeau » et ont joui de sa si bien-
faisante atmosphère, ont été préservés
de bien des contagions... Et puis, nous
nous représentons que ceux qui peut-
être n’ont pas connu le charme d’une
mère, ont eu là le privilège de subir
Vinfluence féminine dans ce qu’elle
inspire de sentiments délicats et res-
pectueux, et de parfaire ainsi leur
éducation.
Grâce au concours de tontes les as-
socia fions qui s’occupent du soldai,
nous sommes convaincu qu’en effet la*
%uiâr-*&4l£eune école de dé*
pravation comme ontâ^4iLir0P long-
temps, doit être V occasion pour*f%fffj^
coup de perfectionner, de toutes maN
nières, leur éducation et leur instruc-
tion.
A côté des oeuvres locales, et les se-
condant, nous tenons à signaler à ce
propos la Société Franklin, à l’assem-
blée générale de laquelle nous avons
assisté récemment et que nous con-
naissons d’autant mieux que nous
l’avons dirigée pendant huit ans. La
Société Franklin, qui a son siège à
Paris, i, rue Christine, a été créée il
y a 5o ans pour la propagation des
bibliothèques populaires, ce qui ex-
otique son nom. Mais, dès le lende-
main de la guerre, elle a fondé les
oremières bibliothèques de troupe, à
Vaide d’une souscription de plus de
cent mille francs qu’elle recueillit en
quelques mois.
Bien qu’elle s’occupe toujours des
bibliothèques populaires, sa principale
activité est maintenant encore de
créer et d’entretenir des bibliothèques
ï l’intérieur même des casernes. Elle
distribue ainsi annuellement, dans les
diverses garnisons y compris le Havre,
plus de dix mille volumes neuf s,reliés
et choisis parmi lés meilleurs auteurs
de notre temps. Ces ouvrages sont
d'ailleurs très variés : romans, classi-
ques, histoires, voyages, vulgarisation
scientifique, etc.
Ces bibliothèques font certainement
leur oeuvre de préservation et d’édu-
cation ; nous en voulons pour preuve
une des multiples lettres d’officiers qui
nous ont été lues en assemblée géné-
ralSç ; « Depuis que nos soldats ont
leur superbe bibliothèque, ils ne sor-
tent presque plus le soir et, dans leur
salle de réunion, ils lisent et relisent
les chefs-d'oeuvre que vous savez si bien
choisir pour parfaire leur instruction
générale et élever leurs sentiments de
patriotisme, de devoir et d’abnégation.
Votre oeuvre est de celles dont on a le
droit d’être fier. »
L’oeuvre de la Société Franklin,
comme celle de la Maison du Dra-
peau, prend maintenant une impor-
tance d’autant plus grande que nos
soldats sont retenus pendant trois ans
à la caserne ; ces longues années né-
cessaires à la Patrie peuvent être uti-
les aussi aux jeunes gens s’ils sont
bien dirigés ; le patriotisme bien com-
pris.crée le devoir impérieux de veil-
ler à ce qu’il y ait le moins de temps
perdu pour eux et en tout cas à ce que
leur avenir ne soit pas gâché à l’a-
vance J
CASPAR-JORDAN.
Beux Monstres Sacropages
ANNE-MARIE & MARIE-ANNE
Anne-Marie et Maris Anne ? Ces gracienx
prénoms appartiennent à deux jolies fliiettes
que la science impitoyable traite de a mons-
tres sacropages. » ’
Comme Suzanne et Madeleine, les bébés
xiphopages, Anne Marie et Marie-Anne sont
unies entre elles par un pont de chair qu’il
taudra couper.
Mais tandis que les premières étaient te-
nues à l’abdomen par une membrane qui
les contraignait à se faire face, celles-ci, sou-
dées au niveau de la partie inférieure du sa- -
crum, se tournent ie dos.
Leurs petits corps forment un X ; fantai- :
sie de la nature évidemment curieuse mais
navrante et qui pourrait à ia longue devenir
gênantes pour les fillettes.
Imaginez-les à l’âge où elles pourront se
tenir debout et marcher. Iront-elles de biais,
comme les crabes, ou si Anne Marie veut
aller en avant, Marie-Anne consentira-t-elle
-^-jasuivre à reculons ?
TroS'feJâOjgs questions qu’une intervention
ctnrqrgtcaie évwftÇa bientôt de résoudre.
Il v,amuel(mea'fefi'ftaB!’af*A!Ii phénomène
de ce genre tombait dans une farntfiS'-^SÊU;
vre, il était accueilli avec des transports”'
d’en thon si as me. Vite, les parents écrivaient
à Bârnum. Aujourd’hui, ils s’adressent au
docteur Saison-Liervài, chez qui les fillettes S
xiphopages furent séparées.
Anne Marie et Marie-Anne sont nées dans
une bourgade de la Côte-d’Or, le 22 mai der- ]
nier. Normalement conformées en toute
leur anatomie, elles ne possèdent qu'un ori-
fice terminal de leur tube digestif. En outre, 1
l’intestin est commun sur une petite partie. 1
C’est là nne complication assez sérieuse et
qui nécessitera une opération de reconstitu- i
tion fort délicate,
La chirurgie espère triompher de ces dii- ,
Acuités. (
C’est le docteur René Mignot, chirurgien
de rhôpital de Sèvres, qui fera l’opération
dans une quinzaine de jours. 1
, ♦ ■ . ■■ ■ -
LI CONFLIT GRECO-TURC!
i
Smyrne, 19 juin.
Les phares de la côte ont été éteints.
Deux classes de réservistes ont été appe- <
lées sous les drapeaux.
L’EMPRUNT EST VOTÉ
Impressions de Séance
(ex MOHUI OORM»PONDAHT PABTICUUZB)
Paris, 19 juin.
Les séances des deux Chambres doivent
être consacrées aujourd’hui aux questions
financières. Les couloirs sont assez calmes
et les discussions publiques promettent de
l’être aussi si les socialistes du Palais-Bour-
bon le permettent.
On distribue aux députés nue proposition
intérëssante de M. Georges Berry tendant à
proroger pour trente années les concessions
de chemins de fer existantes, M. Berry es-
time que, pur ce moyen,on pourrait essayer
de faire face aux dépenses q,ui incombent à
l’Etat et même temps d’obtenir le rajeunis-
sement de nos réseaux avec la transforma-
tion d’une grande partie de nos lignes par la
traction électrique, co qui serait un énorme
débouché pour les capitaux; un grand essor
pour le travail national. D’après lui, lu Tré-
sor obtiendrait un bénéfice actuel de 130 à
140 millions. Le gouvernement réglerait
avec les Compagnies une entente qui se. ait
soumise naturellement aux délibérations du
Parlement. Cette proposition mérite évidem-
ment d’être examinée sérieusement.
La séance de ia Chambre commence par
ia validation de M. Giordon à Sartèue. Ou
avait annoncé un vif débat sur cette élec-
tion. Or, personne ne s’est présenté pour
l'attaquer. Quel est donc ce mystère ?...
M. Métin, ancien ministre du travail dans
le cabinet Doumergue, rapporteur de ia Com-
mission des crédits, donne lecture de son
travail approuvant l’emprunt tel qu’il est de-
mandé par le gouvernement.
M. Emmanuel Brousse prend la parole
dans la discussion pour défendre un em-
prunt plus étendu, un emprunt de liquida*
tion. Il se prononce, comme M. Berry, en
faveur du renouvellement des conventions
avec les Compagnies de chemins de fer, opé-
ration qui, d’après lui, procurerait plus de
deux milliards à l’Etat.
Plusieurs orateurs se succèdent et, tout
en déclarant qu’ils voteront l’emprunt, criti-
quent le projet. La plupart estiment que le
chiffre de 800 millions est insuffisant. M.
Charles Bernard fait une proposition qui ne
semble pas appelée à obtenir un grand suc-
cès. Il demande de diminuer l’indemnité
’pârtenr&ntâlrê êf dé TarédUire à9,00Ô francs.
M. Charles Bernard, qui est le tomheur de
M. Rouanet, dans le 18« arrondissement,
sait bien que son désintéressement n’est
qu’apparent et que ses collègues ne le sui-
vront pas.
M- Bedonce, lui, veut le renvoi à la Com-
mission dn projet qui ne lui parait pas assez
ê^Ljjié. Cette question a été cependant assez
fifnrfifeî^âJss Chambres et par le pays. Sa
motion i^btienfTfSéLjgs^voix socialistes et
celles de quelques radicamTThSifiés, en tout
132 sur 536 votants. La discnssionmjyffinoe
alors sans grand intérêt. Quelques orateurs
combattent sans beaucoup de conviction
passage aux articles. M. Stern, le nouveau ,
député de Câstellane, est partisan d’un titre
de 4 0/0 exonéré de tont impôt présent on i
futur qui serait émis an pair en bons dn i
trésor. Après avoir expliqué longuement
3on contre-projet, M. Stern a en le boa goût 1
de le retirer. Il eut dû peut-être s’abstenir ’
de le présenter quoi qu’il ait dit quelques •'
bonnes choses et fait apprécier nn talent
assez sûr d’orateur financier.
Plusieurs dispositions additionnelles de
M. Jules Roche ont été repoussées à nne
assez forte majorité. EaTevanche, la Cham-
bre, malgré l’opposition de M. Noulens, a
décidé que ie détail des fias d3 publicité, les
noms des parties prenantes et les sommes
qu’elles auraient touchées seront publiés,
an Journal Officiel.
Ce n’est qn’à 8 heures du soir que cette
discussion longue et pénible s'est ter*
minée.
Les socialistes seuls ont voté contre, l’em-
prunt pourtant nécessaire.
***
Le Sénat aborde le budget de la justice et
entend deux discours, l’un de M. Louis Mar-»
tin sur l’insuffisancs des traitements alloué*
aux magistrats, l’autre de M. Bérenger qui se
plaint amèrement de l’indulgence du Par-
quet pour les spectacles de certains théâtres,
dans lesquels des danseuses, âgées de moins
de 18 ans, dansent sur la scène, absolument
nues.
M. Bienvenu-Martin, garde des sceaux, pro-
met qu’il fera tout son devoir pour c.intenter
ses deux collègues, sans bien indiquer si son
devoir est de couvrir les juges d’or et les
danseuses d’étoffes opaques. Soyons assuré
qu’il fera pour le mieux.
Et dans une course effrénée le Sénat vote
tous lés chapitres dû budget de la justice,
ceux des affaires étrangères, ceux de l’inté-
rieur, sans compter ceux des services péni-
tentiaires et de la Légion-d’Honneur, an-
nexés à la justice.
Ou arrive au budget de la guerre. Le séna-
teur Chapuis, qui fut médecin et nous vient
de Lorraine, fait entendre un vigoureux ré-
quisitoire contre la façon dont l’Etat nourrit
nos petits troupiers, pins par défaut de sur-
veillance que par parcimonie. Il s’inquiète
de ce que serait l’intendance en temps de
guerre et montre quelque méfiance.
D’antre part, l'état sanitaire de nos régi-
ments pendant l’hiver dernier devait inquié-
ter aussi nos sénateurs.
M. le ministre de la guerre s’est efforcé de
donner des explications satisfaisantes qui loi
ont valu quelques approbations et le vote ds
47 articles de son budget.
Le Sénat siégera exceptionnellement sa-
medi. .
ff. H.
CHAMBRE DES DEPUTES
Séance du 19 juin
La séance est ouverte à 2 h. 15, M. Des»
chanel préside.
Interpellation
M. Marcel Cachin demande à interpeller
■sur les mesures que le gouvernement compte
prendre pour donner satisfaction aux reven-
dications des employés des administrations
civiles de l’Etat.
La discussion sera fixée ultérieurement.
Validation d’Elections
La Chambre valide les élections de MM.
Giordan à Sartène (Corse) et Legros à Blois.
L’KMPRlJarr
On aborde ensuite la discussion dn rap-
port de M. Matin, paru ce matin à l’Officiel,
concernant ie projet d’emprunt.
Albert Métin donne lecture de son
rapport concluant' !fT*!ldoplî(SîrtâWWièjigjjfej' r
loi relatif à l’émission de 800 millions de
rente 3 i/2 0/0 amortissables en 25 ans pour
dépenses militaires et dépenses du Maroc.
A diverses reprises, au cours de cetie lec-
ture, M. Vaillant interrompt pour dire que.
cet emprunt « est le résultat de la politique
cosaque du gouvernement ».
La lecture terminée, M. Albert Métin de-
mande l’urgence et la discussion immé-
diate.
La Chambre prononce l’urgence et la dis-
cussion immédiate du projet.
M. Emmanuel Brousse a la parole.
Je regrette, dit-il, les conditions de rapi-
dité dans lesquelles se présente ce débat.
L’emprunt actuel préseate le gros incon-
vénient de ne pas pourvoir à toutes nos dé-
penses exceptionnelles. On devrait solder
l’arriéré du budget, les dépenses militaires,
celles du Maroc et la réfection de notre on-
Dernière Heure i
PARI8. TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES. 19 Juin. Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
! CUIVRE
Comptant..) caIjQe t617/6 -/- 8/-
3 mois. *62 g/-
' . ETAIN
Comptante t137 10/- -/- 10/-
3 mois calme 1139 B/- -/- io/-
EER
Comptant ..] calme M/l ys -/- i a
8 mois 61/6 -/- % a
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
lu 18 juin 1914.
NEW-YORK, 19 JUIN
Cotons t juillet, baisse 16 points ; août,
paisse 16 points ; octobre, baisse 17 points ;
janvier, baisse 18 points. — Faible.
Calés t baisse 13 à 16 points.
NKW-YORK, 19 JUIN
. H MR i. «lOtllIT
Cuivre Standard disp. 13 60 i3 62
— août 13 60 13 62
Amalgamai, Coji... 71 »/» 70 7/8
*’««■ 14 75 14 75
CHICAGO, 19 JUIN
î- \ ! ’ C. OU JOUI C. IRECKIi
lié sur...... Juillet.... 83 3 8 82 »/»
i.— Septembre 81 7 8- 8! 3,8
Mais snr..... Juillet.... 69 i/t 69 73
L — ..... Septembre 67 3 8 67 1/4
jSaijidoux sur. Juillet.... lo il 10 il
Septembre] io 30 to 80
Eboulement d’un Tunnel
Nombreux Morts
NICE. — Un accident s’est produit hier
dans ie tnnnel du Mont Grazzian qui est en
cours de percement, sur la nouvelle ligne
de Nice à Goni, entre Sostei et Breii.
Un éboulement de terrain a provoqué la
chute d’ane partie de la galerie dans )a-
qnelie travaillaient nne trentaine d’on-
vriers.
Oa a déjà retiré des décombres donze
morts et sept blessés.
Les travanx de déblaiement continuent
avec nne grande activité.
Les autorités sont sur les lieux de l’acci-
dent.
***
NICE.— L'éboulement s’est produit à envi-
ron 200 mètres de l’ouverture du tunnel, du
côté de Breii.
Ce tunnel, situé entre Sostei et Breii, de-
vait mettre en communication la vallée de
la Bevera avec celle de ia Roya.
C’est une partie de la voûte en maçonnerie
qui s’est effondrée snr une longueur d’une
uonzaine de mètres.
Les travaux de déblaiement sont poussés
avec la plus grande activité.
Un fort détachement du 27* chasseurs al-
pins coopère aux travanx de sauvetage.
Les blessés sont évacués sur l’hôpital mili-
taire de Breii.
Un des blessés est mort pendant qu’on le
dégageait des décombres.
*%
NICE.— d’après les derniers renseigne-
ments parvenus de Breii, l’ébonlement sur-
venu dans le tunnein’aurait ou fait le nom-
bre de victimes qu’annonçaient les premiè-
res nouvelles.' -
On espère qu’il n’y a pas pins de huit
-quatre blessés. Le nombre exact
des victimes ne pourra pas toutefois être
connu avant qne les travaux de déblaiement
aient été achevés et maigre tonte l’activité
qn’on y apporte, on ne pense pas qu’ils
soient terminés avant ce soir samedi.
CHUTE D’UN DÉPUTÉ AVIATEUR
MALAÏ LE GRAND /Yonne). — Un aéroplane
portant l’aviaieur Moila et M. Girod, député,
volait à 800 mètres de hauteur et avait dé-
passé Sens de 5 kilomètres, lorsque des « ra-
tés a se produisirent. L’âppareil piqna du nez
à la suite d’une panne dé moteur.
Molia dut atterrir dans un marais bonenx.
lient la chance de pouvoir franchir nne
barrière de un mètre ae hauteur, mais sou
appareil capota et les deux aviateurs furent
projetés en avant.
Iis ne furent pas blessés. M Girod ne porte
qne quelques légères contusions aux bras.
Il faudra plusieurs jours pour remettre
l’appareil en état.
Les drux aviateurs ont regagné Paris par
chemin de 1er.
DANS LA MARINE DE GUERRE
Le contre-amiral Gauchet est nommé vice-
amiral.
Le capitaine de vaisseau Buchard est nom-
mé contre-amiral.
NOMINATION D’HUISSIER
M. Carbonnier . est nommé huissier an
Havre.
ÉCRASÉS f AR UN RAPIDE
QUIMPER. — Deux hommes d’éqnipe qui
travaillaient à la réfection de ia voie ferrée,
près de Qnimperié, ont été écrasés par nn
tram rapide.
UN VOL DE DIAMANTS
BRUXELLES. — Un diamantaire anversois a
été vicume hier d’un vol de cent mille francs
de diamants dans ie train allant d’Anvers à
Bruxelles.
Le diamantaire avait placé son portefenille
qui contenait les diamants dans la poche in-
térieure de son veston.
Arrivé à Bruxelles, il constate qne son vê-
tement avait été coupé à cet endroit et que
le portefeuille avait disparu.
Le diamantaire se rendit alors an commis-,
sariat de police où il accnsa fortement nn '
anversois qui avait fait le voyage d’Anvers à
Bruxelles avec loi.
L’individu fat arrêté à Anvers. II sera con-
fronté aujourd’hui avec ie diamantaire.
ASSASSINS CONDAMNÉS
TOURS. — La Cour d’assues a rendu hier
soir son verdict dans l’affaire du jeune en-
caisseur Gisors.
Doucet, l’assassin est condamné à mort.
Ses complices sont condamnés, savoir :
Pore!, à 20 ans de détention ; Louis Coignet,
à 10 ans de travanx forcés ; Berthe Coignet
et la veuve Porel, à 5 ans de la même peine;
Charles. Coi g net à 3 ans de prison. La femme
de ce dernier est acquittée.
Doucet a remercié la Cour.
VAPEUR RENFLOUÉ
PORTLAND. — Le vapeur allemand Butorx a
été renfloué hier.
LA GRÈVE MARITIME EN ANGLETERRE
LONDRES. — Les armateurs, réunis à Lon-
dres, ont décidé de ne pas céder aux récla-
mations qui leur sont faites.
MORT D’UN AVIATEUR RUSSE
SAINT PETERSBOURG. — L’aviatenr militaire
Sojeteins s’est tué en tombant d’ane faille
. haqteur.à l’aérodrome de Gatschina,
Terribles Accidents de Mice
200 Mineurs ensevelis
VANCOUVER. — Une explosion s’est produite
aux mines de Hiil Crest, près d’Ernie, dans
la Colombie britannique.
Le nombre des morts serait considérable.
Selon les ans, il serait de 200, et selon d'au-
tres, il serait de 600.
VICTORIA (Colombie britannique). — Sur
600 mineurs ensevelis à la suite de l’expio-
sion qui s’est produite aux mines de Hill
Crest, on en a sauvé 200.
On croit que 225 autres mineurs sont vi-
vants, mais on ne conserve que pea d’es-
poir de les sauver. ®
Une équipe de sauveteurs a remonté 65
cadavres.
Une épaisse fumée et des flammes sortent
des pnits.
On a envoyé nn train de secours de Cal-
gary.
Les Mineurs Belges sont sauvés
LIÈGE. — Une équipe de sauveieurs est
descendue hier après-midi dans la mine où
le feu s’était déclaré hier matin et où se
trouvent encore an grand nombre d’ou-
vriers.
On ignore jusqn’à présent s’il y a des. vic-
times.
LIÈGE. — Grâce anx mesures prises à la
mine de la Vieille Mariauy, tous les mineurs
ont été sauvés.
Dans la soirée, on a constaté qne le feu
prenait une sérieuse extension.
L
LA PANIQUE A DURAZZO
DURAZZO. — La panique règne toujours à
Durazzj où les hôpitanx sont pleins dè
blessés.
On a encore retrouvé hier, snr le théâtre
dn combat, plusieurs morts^ et plusieurs
blessés.
LE DÉRAILLEMENT D’UN
TRAIN POSTAL EN RUSSIE
SAINT-PÉTERSBOURG. — Les auiorités judi- .
mires, militaires, policières et techniques
font nne enquête snr les causes dn déraille-
ment signalé hier.
On sait qne cet accident s’est produit après
le passage dn train pilote et avant l’arrivée
du tr->in impérial qni ramenait le tzar et la
famiiie impériale à Saint Pétersbourg.
Les journaux qni ont parlé longuement
de cette mystérieuse affaire n’ont pas été
confisqués.
Oa dit qa'ane explosion s’est produite sons
la locomotive et que plusieurs voyageurs et
plusieurs employés ont été blessés.
La direction des chemins de fer estime
qn’il y a eu attentat, tandis que la police
soutient qn’il y a en accident dû à nue dé-
fectuosité de la locomotive.
CHUTE D’UN AVIATEUR
SAINT-PÉTERSBOURG. — L’aviatenr Ganker-
weski est tombe à nne hauteur de cent mè-
tres à Gatschina et s’est très grièvement
blessé.
Son état est désespéré.
UN DÉRAILLEMENT ÇJL ÉCOSSE
Un train allant de Pertfia Inveriess, a dé-
raillé près de Carrtuàdge, sur nn pont ; nn
wagon est tomMfians nne rivière,U y a en 3
noyés et^uîessés.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LIBRAIRIE INTERNATIONALE
108, rue St-Lazire, 108
(immeuble de l’HOTEL TEHHINUS)
' et dans les PBINCIPAUZ KIOSQUES
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.19%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.19%.
- Auteurs similaires Fénoux Hippolyte Fénoux Hippolyte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Fénoux Hippolyte" or dc.contributor adj "Fénoux Hippolyte")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k172171h/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k172171h/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k172171h/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k172171h
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k172171h