Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-06-15
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 juin 1914 15 juin 1914
Description : 1914/06/15 (A34,N12000). 1914/06/15 (A34,N12000).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1721662
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/12/2020
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
e plus tort Tirage des Journaux de la Région
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Secrétaire Général : TH. VALLÈS
Rédaction, 35, rue Fontenelle - Tél. 7.60
ASrBrOBffCUElS
AU HAVRE.BÜEEAD DU JOURNAL, 112, bûul* de Strasbourg.
IL’AGEN OE HAVAS, 8, place de la Bourse» est
A PARIS...,.fi. I seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
Lt PETIT HA VUE est désigné pour les Annonces Judiciaires «t ligaUt
ABONNEMENTS TROIS Mois Six Mois UN An
G Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,) * ^
I l’Oise et la Somme T, * KO 9 Vr. 18 ».
II Autres Départements a Fr « e 50 -»-» „
| Union Postale *0 » »o Fr -40 >
|( On s’abonne également, SANS FRAIS, dans tous tes Bureaux de Poste de France 1
ta Vie Commerciale et Maritime
LE HAVRE
et les Ports Français
WMMM %
Dans tontes les branches de son activité,
le port du Havre progresse. Maismette pros-
périté locale o’est-elle pas inférieure à celle
des antres établissements maritimes fran-
çais?
A cette question, il faut répondre sans
ambages. Et comme en pareille matière,les
chiffres sont encore lesplus sûrs arguments,
nous allons prendre lesplus récents et nous
nous en servirons pour établir, en toute im-
partialité, des comparaisons précises, irré-
futables.
Voici tout d’abord quelques indications
se rapportant à l’année 1913 afin de mon-
trer qu’elles sont les positions occupées. On t
a enregistré ici pendant ce laps de temps
ün mouvement maritime général, compre-
nantes entrées et les sorties, de 10,841,470 -
tonneaux, accusant une augmentation an-
nuelle de 678,712 tonneaux.
Si nous jetons un coup d’oeil sur le nom-
bre des bâtiments chargés et sur lest qui’
nous ont valu ce total élevé, nous voyons '
encore une progression sensible. 13,072 j
vapeurs et voiliers sont entrés et sortis en
douze mois contre 12,466 dorant le précé-
dent exercice. Et il conviendrait, pour être
tout à fait exact, d’ajouter que ne sont pas
compris dans ces totaux les navires en relâ-
che et les navires de plaisance, soit 599 ba—.
teaux jaugeant 127,054 tonneaux.
Eu ce qui concerne le commerce exté-**
rieur, nous trouvons 3,349,043 tonnes ens
1912, contre 3,319,955 l’année précédente.
Si nous dénombrons maintenant la flotte?
attachée au Havre, nousremarquons qu’elL» 1
comprend de nouvelles unités. Elle réunit
238 vapeurs contre 235 en 1912, et-son ton-
nage net global est de 310,237 contre276,629,
Les voiliers eux-mêmes sont plus nom-
breux, 288 contre 276 avec un tonnage net?
de 58,878, contre 58,186.
, Passons aux comparaisons.
1 Nous sommes obligés, pour ce chapitre-
là, de prendre les chiffres de 1912. quoi-
qu’ils rious Soieirt moins^fayerablès. Mais
ce sont les seuls qui soient définitivement
officiels.
Si nous prenons le mouvement maritimes
de la France nous notons, pour les ports;
de Bordeaux, Boulogne, Dieppe, Dunker-
que, Le Havre, Marseille, La Rochelle- *
Palice et Rouen réunis, un accroissement 1
global d’environ 30 0/0 pendant la dernière
période décennales, alors que notre port,
durant les dix dernières années, a, pour sa
part, fourni dans les chiffres d’ensemble ,
une augméntatioa-de 40 0/0.
il a, par conséquent, contribué large- ■
ment à maintenir les positions générales ;
de la France. Noua sommes fondés à nous^
en flatter, car celles-ci ont grand besoin :
d’être défendues, puisque, pendant qu’-elles
augmentaient de trois milîionsKcelIes de la ,
Grande-Bretagne s’élevaient de trente.
L’Allemagne enregistrait, de son-côté, un i
gain de treize millions, la Belgique de
sept, les Pays-Bas de six, le Portugal de 1
six, la Suède, l’Autriche-Hongrie, ritalie
et l’Espagne de trois, — tout comme nous,,j
— la Russie, le Danemark, la Norvège et-
la Bulgarie d’un million.
Il apparaît de ce fait que le mouvement
maritime français, tout-en étant considéra-
ble en soi, est néanmoins dépassé. Il repose
pourtant sur l’activité de nombreux ports à
la tête desquels viennent: Marseille avec
16.873.830 tonneaux de jauge nette (en-
trées et sorties ensemble) ; Le Havre avec
9.028.319 ; Bordeaux, avec 4.375.827 ;
Dunkerque avec 3.980.051; Rouen avec
3.852.225.
Ainsi Le Havre occupe le deuxième rang
des ports français pour le nombre de ton-
neaux de jauge. De plus, l’écart qui le sé-
parait du grand port phocéen s’est rappro-
ché, en douze mois, d’un million de ton-
neaux, Et cela est dû, précisons-le, plutôt
au rapide développement du Havre qu’à un
fléchissement de Marseille. Si la proportion
se maintenait il se pourrait donc qu’au
moment où les travaux en cours seront
achevés, nous fussions bien prêts d’attein-
dre les chiffres du graud établissement mé-
diterranéen.
A côté de ces statistiques merveilleuses,
il y en a d’autres malheureusement moins
satisfaisantes. Ne les cachons point !
En ce qui concerne le poids des mar-
chandises, le Havre est distancé, aux en-
trées, par Marseille et Rouen, et même par
Bordeaux ; aux sorties, il se place après
Marseille et Bordeaux.
Mais pour la valeur des marchandises,
il reprend des places, confirmant son titre
de premier port transatlantique de France, j
Il égale Marseille, malgré l’énorme diffé-
rence de tonnage, et dépasse largement
tous les autres ports.
S’il reste, comme nous l’avons précé-
demment démontré (1), le premier port
transatlantique, il est aussi l’établissement
maritime auquel soit attaché le plus grand.
paquebot. II est, en outre, au premier rang
quand il s’agit de la valeur moyenne par
tonne.
Une autre prérogative lui appartient
également, et celle-ei mérite une mention
particulière ; car le Trésor, et conséquem-
ment tout le pays, en profite. Le Havre est,
en France, le port où il est perçu le chiffre
le plus élevé de droits. Toujours en chiffres :
ronds, il paie par an près de 95 millions de?
francs de-droits de douane auxquels s’ajou-
tent la bagatelle de quatre millions de
francs d’autres droits 1
La situation du Havre est donc bonne. :
Elle s’améliore d’ailleurs de jour en jour.
L’infériorité du tonnage des marchandises
pondéreuses embarquées ou débarquées ici
forme seule une ligné vraiment trop basse
sur les gfaphûmqSr Ce tfâfle.a^ pourtant
‘Augmenté d’une aimée S l’autrè (fenviron
trente mille tonnes ; maïs son développe-
ment est plus considérable ailleurs. Rete-
nons néanmoins qu’il y a léger progrès de
ce côté-là encore, ce qui nous permet de,
penser que nous aurons à enregistrer, après
l’achèvement des travaux en cours, des sta-
tistiques toujours plus favorables.
H. IIOLLAÊNDER. j
Le Banquet des Chambres de Commerce
Le Congrès international des Chambres de
commerce a pris fia samedi soir par un
banquet donné à la Bourse de commerce et
auquel assistèrent douze cents convives. Le
président de la République devait présider
cette importante manifestation, mais il en
lut empêché par la crise ministérielle. Le
ministre du commercerce avait désigné M-
Chapsa), directeur honoraire de son dépar-
tement pour-fe représenter.
Au dessert, M. David-Menuet, au nom de j
la Chambre de commerce de Paris, remercie
le président de la République d’avoir bien
vo’uiu accorder son haut patronage am sixiè-
me Congrès international, il a également
exprimé les remerciements dn groupement
qu’il - préside à tons les délégaés français et
etrangers pour leur collaboration.
Enfin, M. Chapsal prit la parole pour indi-
quer la portée de manifestations commer-
ciales telles que le sixième Congrès des
Chambres de commerce.
(l) Voir Le Petit Havre du 8 juin.
LES DEUILS DE L'AVIATION
.-tioto et CUchS Petit Ouvre
En uniforme, le Brigadier Blet, lors de sou récent voyage au Havre
Dans noire Dernière Heure d’hier, nous
avons relaté le pénible accident d’aviation
qui a coûté la vie au brigadier Blot, à Tool.
Nos lecteurs se souviendront que le mal-
heureux aviateur, qui vient de périr aussi
tragiquement, n’est pas inconnu au Havre.
C'est le brigadier Blot, en effet, qui, taisant
partie de la fameuse escadrille 19, comman-
dée par le capitaine Voisin, brisa son appa-
reil, le biplan La-Savoie, en atterrissant à
LA GRÈVE DES SARDINIERS
,est finie
Les fabricants de conserves de sardines
des Sablés-d’Olonne se sont montrés deux
tois conciliants avec les ouvrières de leurs
usines et avec les pêcheurs.
Alors que l’ouverture de la campagne de
pêche menace de produire de nouveaux in-
cidents dans ienrs naines de Bretagne (à pro- 1
pos de i’acbat du poisson au poids), ils ont
tenu à prouver qu’ils étaient disposés à tran-
siger.
Aux ouvrières de leurs usines, iis ont ac-
cordé Ie3 vingt-cinq centimes à l’heure qu’el-
les demandaient, en considération du ren-
chérissement général de la vie, sans vouloir
retenir la manière dont elles avaient formu-
lé cette demande.
Les ouvrières des usines des Sables avaient,
en effet, accepté le salaire de vingt centimes,
lorsqu’elles avaient été embauchées, il y a
trois semaines, pour toute la saison. Elles
ont attendu, pour demander une augmen-
tation, sous menace de quitter immédiate-
ment le travail, que deux jours de pêche
abondante aient encombré les usines de
poisson frais qui eût ainsi été perdu pour
les fabricants.
Avec le Syndicat des pêcheurs, les fabri-
cants ont pris cet accord, destiné, à régula-
riser le marché ; les usiniers feront connaî-
tre chaque soir aux dirigeants da Syndicat
des pêcheurs le nombre maximum des sar-
dines que leurs usines pourront acheter le
lendemain. Le Syndicat des pêcheurs se ba-
sera sur cette indication pour déterminer les
prises maxima permises pour la journée à
chaque barque. Et lés usiniers s’engagent à
n’acheter dans la journée à aucun bateau
plus du maximum ainsi établi.
Blêville lé 14 mai, Notre photo le repré-
sente quelques instants après cette chute,
au moment où il raconte son voyage anx
reporters.
Alors que ses collègues continuaient leur
raid par Angers, Vichy, où leur chef se bri-
sait les jambes, le brigadier Blot était revenn
an centre de Longvic-Dijon, d’où l’escadrille
n<> 19 devait partir incessamment pour le
camp de Mailiy.
M. Cochon fait du Cinéma
M. Salmon, employé de commerce, de-
meurant à Paris, 40, rue Lacroix, avait don-
né co&gé. ces jours-ci, de son appartement
pour juillet.
Trouvant qu’il avait donné congé trop fard,
le concierge n’accepta de laisser déménager
qn’après paiement du terme de juillet à oc-
tobre.
M. Salmon eut alors recours à M. Cochon,
et, samedi matin, celui-ci s'amenait avec
plusieurs membres dn Syndicat des locatai-
res, le raffut de Saint-Polycarpe et un ciné-
matographe.
Le déménagement d’nne partie des meu-
bles s’opéra sans incident, mais le concierge
s’opposa à ce que l’on continuât l’enlève-
ment, réclamant le montant du terme de
juillet à octobre.
Le locataire refusa et il en résultat nne lé-
gère bagarre. Des agents intervinrent et em-
menèrent font le monde an poste. Quelques
minutes après, on fat bien étbnné d’aperce-
voir devant la porte de l’immeuble nn grand
diable qui ressemblait à M. Cochon et qui
était vêtu comme lui.
C’était un acolyte de M. Cochon qui, pour,
permettre au cinéma de prendre la fia de la
scène, s’était fait la tête du secrétaire du Syn-
dicat des locataires, et celui-ci dut avouer
que, délaissant pour une fois sa mission so-
ciale, il avait agi pour le compte d’une entre-
prise de cinématographe.
Au Maroc Français
Les troupes françaises ont occapé hier
Khénifra.
Les trois colonnes Claudel, Cross et Gar-
nier-Duplessis, opérant sous le commande-
ment du général Hanrys, ont repoussé les
Ziïan dans l’Atlas et leur ont fait subir de
grosses pertes.
LE MINISTÈRE VIVIAN!
M. Viviam a présenté bief matin, à onze | disse ment) en 1893, réélu en 1898, non réélu
heures, au président de la République, les en 1902, élu de nouveau ?« 1906 ; député de
membres du nouveau cabinet. la Creuse en 1910. Membre du narti socialiste
Tous les ministres, à l’exception de M. Re- unifié jusqu'au Congrès d’Ams^daei. il
né Renouit, légèrement soutirant, et les s’en est retiré à cette époque MinisFe da
sous-secréiaires d’Etat assistaient à l’entre- travail du cabinet Clémenceau (1906 1909) et
vue, qui a duré environ un quart d'heure. ■ du premier cabinet Briand, rapporteur de la
Uo Conseil de cabinet aura lieu ce matin, commission de l’enseignement (projet de loi
a dix heures, au ministère des affaires étrau- concernant les caisses scolaires)
gères, sous ia présidence de M. René Vivia- M. René Viviani était, dans le ministère
ni, et nn Conseil des ministres sera ténu Donmergue, ministre de l’instruction publi-
mardi matin, à l’Elysée, sous Ja présidence que et des beaux-arts,
de M. Poincaré.
Les ministres se présenteront, I’aprè3-midi M. Bienvenu MARTIN
du même jour, devant les Chambres. Garde des Sceaux
Au ministère de l’intérieur , Né à Saint-Bris (Yonne) le 22 juillet IMfc
Ancien maître des requêtes au Conseil
M. Malvy, ministre de l’intérieur, a nom- d’Etat, directeur au ministère des colonies
mé chef de son cabinet M. Leymarie qui fut élu pour la première fois en 1897, dans
exerçait déjà ces fondions sous le précédent la première circonscription d’Ainurre, et
ministère de M. MaUy. , constamment réélu jusqu’au jour où il passa
M. Morain, directeur honoraire au minis- au Sénat, il présidait le groupe de la Gauche
tère de l’intérieur, est nommé directeur du radicale-socialiste de la Chambre, lors me
personnel de ce ministère, en remplacement M. Rouvier l’appela au ministère de i’ins-
de M. Peytral, appelé à d’autres fonctions. truction publique dans le cab net qu’il cons-
M. Jacquier, sous-secrétaire d:E;at au mi titua le 2S janvier l905. Président ae la Coni-
nistôredel'intérieur, a choisi comme chef dn mission de la réforme judiciaire, puis de la
cabinet M. Blocq, et comme chefs adjoints Commission des finances du Sénat. M. Bien-
MM. Sarraz-Bournet et Fraïssé. venu Martin était garde des Sceaux, minis-•
. «il.. . , tre de la justice, dans le cabinet Doumergue»
Au ministère de la guerre 6
! „ „ . . .... MALVY
. M. Messimy, le nouveau ministre de la ... ., ,
1 guerre, a pris hier matin possession de son ^Ministre ae l Intérieur
poste à ia rne Saint-Dominique. Né à Figeac (Lot), en 1875. Avocat à la
. , , ’ , , Cour d’appel de Paris, conseiller général et
Au ministère de la marine maire deCazillac, fut élu en 1906 député de
„ „ ... . , . , . , , Gourdon et réélu en 1910 ; secrétaire de M.
M. Gauthier, ministre de la manne, s’est Camille Pelletan, collabora avec lui à la ré-
rendu hier matin rue Royale ou, après un forme fiscale, à l’époque où M. Pelletan Dré-
entrehen de quelques instants avec M, sidait la Commission de législation fiscale
Chantemps, il a pris possession de ses fonc- et, dès son entrée à ia Chambre, prit part
m?8'/. ,.. ... aux travaux de cette Commission dont il
M. Gauthier conservera purement et sim- devint le rapporteur,puis le président.Sous-
plement le personnel qai constituait son secrétaire d'Etat à la justice sous le cibinel
précédent cabinet. Monis, à l’intérieur sous le cabinet Cailiaux ;
vice-président du Comité exécutit èt du
I n rinmnAniGnn groupe unifié ; vice-président de la Cominis-
La composition du Caoinet «igair****.•
... . . . } , M. Malvy, après avoir été dans le cabinet
Voici quelle est, au point de vue de la re- Donmergue ministre da commerce et des
présentation des partis politiques, ia com- postes, devint, à la démission de M.Cailiaux,
position du Cabinet. Elle réunit : ministre de l’intérieur.
2 RÉPUBLICAINS SOCIALISTES : MM. René Vi- •;
vian» et Augagneur, députés. M. NOULENS
il RADICAUX UNIFIÉS : MM. les Sénateurs ‘ •
Bienvenu Martin, Gauthier et ûouyba ; MM. Mtmshe des finances
les députés Malvÿ, Noulens, Messimy, Ray- , M. Nouions a quarante-neuf ans. llsst né
naud, René Renouit, Jacquier, Dalimier et a Bordeaux.
Ajam. Ancien rapporleur général da budget t t-r*
3 RADICAUX NON UNIFIÉS : MM. Fernand Da- Chambre, M. Noulens reçoit le porteteaills
vid, Lauraine et Abel Ferry, députés. des finances, pour lequel le désignaient son
i RÉPUBLICAIN DE GAUCHE: M. Thomson, dé- expériencft.des choses financières.
puté. ....... Député du Gers depuis 1902, M. Noulens
Tous les ministres ont déjà été an pou- était auparavant auditeur au Conseil d’Etat,
voir; sept d’entre eux faisaient partie du Ca- I* a été sous-secrétaire d’Etat à la guerre
binet Donmergue; MM. Viviany, Malvy, Nou- dan? *.e deuxième Cabinet Briand (1910).
lens, Renouit, Fernand David, Raynaud et Ministre de la guerre du Cabinet Doumer-
Ganthier. gue, il a fait voter au Parlement la loi
MM. Lauraine et Dalimier entrent pour la créant de nouvelles unités et la loi des sol-
premiere fois dans une combinaison minis- des.
térielle. M, MESSIMY
MM. Viviani, Malvy, Aug igneur, René Re- Ministre de la guerre
et Dalimier ont voté la priorité de l’ordre du . Le nonvean ministre de la guerre est âgé
jour Daiimier-Paech contre laquelle M. Ribot J®„PI«D8;J-® m,1Piî.tr.d de Ja guerre
avait posé la question de confiance. Ils ont dans le cabinet Cailiaux (26 juin 1911).
donc contribué, par leur vote, à la chute du i?Tait ‘ai* ParV® da cabinet Monis ^3 mars,
ministère. 1911) comme ministre des colonies.
MM. Fernand David, Noulens, Thomson et AiCie?.caivxÿn? de cha®seur.s à pied, il a
Lauraine se sont abstenus. «6 élu député de la première circonscription
M Ahfii Forrv ne la son! nnî ait vntâ an du XIYe arrondissement de Paris ie il mai
faveur du cabinet Ribot VOlé WM, réélu en 19Ü6 et 1910 ; à la fin de cette
Parmi les ministres députés, neuf ont voté It «e. présenta à une
la loi de trois ans : MM. Noulens, Messimy,, ÉJSÉÎSS Ç*^i\e e dans *a circonscription
Thomson, René Renouit, Fernand David, »r« *
Jacquier, Lauraine, Dalimier et Abel Ferry ; et fat élu , il tut réélu aux der-
quatre ont voté contre : MM. Ajam, Viviani, \ meres élections.
Aiigigneur et Malvy ; un seul s'est abstenu : M. NI. GAUTHIER -
Raynaud. . - Ministre de la Marine
m ... . . Né à Fiton (Aude), le 23 septembre 1850.
Les nouveaux Ministres DocteQrenmédeeine, président duC.meii
général de 1 Aude. M. Gauthier fut élu séna-
M. René VIVIANI j teur de ce département le ? j anvier 1894, en
D.,„. •, , ... remplacement dé M. Marcou, décédé ; réélu
President du Conseil, Ministre des affaires en ï903 et 1912 M Gauthier, ministre des
étrangères travaux publics dans le Cabinet Rouvier, du
Né à Sidi-bel-Abbès (Algérie) le 8 novem- 24 janvier 1905 au 7 mars 1906, devint, à la
bre 1862, avocat et journaliste. Ela député démission de M. Monis, ministre de la man-
de ia Seine (1<* circonscription du Ve arron- ne dans le Cabinet Doumergue.
Dernière Heure
PARI8. TROIS HEURES MATIN
Une Victoire
Française au Maroc
OUDJDA. — Ainsi qu’on l’a annoncé, la co-
lonne du général Baumgarten quittait Mek-
nassa de bonne heure pour se porter à ia
rencontre dn général Gouraud.
Dès 8 heures du matin, sur les hauteurs
qui dominent l’oned Inaouen, on apercevait
la colonne dn général Gouraud qui se diri-
geait vers la casbah des Béni Magara, objec-
tif commun des deux colonnes.
Le combat ent lien en deux pbases. Dans
la première l’ennemi qui occupait les crêtes
longeant l’oned Inaouen, en a été facile-
ment chassé par le canon.
Dans la seconde, la colonne Baumgarten
s’est rapprochée de la crête qui longe l’oued
pour se rendre à Sidi Boa Behr, à travers nn
terrain extrêmement difficile.
A ce moment, l’arrière-garde a été vive-
ment attaquée par les Marocains qui s'é-
taient glissés dans les ravins, très encais-
sés.
Un corps à corps s’engagea.
Nos cavaliers et nos fantassins ont chargé
à plusieurs reprises et le terrain a été rapi-
dement déblayé à la baïonnette.
Pendant ce temps, les Riatas faisaient le
vide devant ia colonne Gouraud qui établis-
sait, sans combat son bivouac à l'Oued Tieta.
Les deux colonnes campent près de la
casbah des Béni Magara.
Nos pertes sont ae 5 tués et 17 blessés,
dont 4 officiers.
Les perles de l'ennemi sont considérables.
Un grand nombre de marocains ont été
taés à l'arme blanche,
AU MINISTÈRE DE LA JUSTICE
M. Ribot s’est rendu hier après-midi, à
4 benres, au ministère de ia justice pour re-
mettre les services de son département à son
successeur.
U a eu avec M. B envenu-Martin un entre-
tien tout à fait cordial.
Elections Municipales du 14 Juin 1014
PARIS
üe ARRONDISSEMENT (Quartier Saint-Ambroise)
MM. Laliemant, socialiste indépendant,
2,994 voix, élu ; Lerch, socialiste unifié, 2,598
voix ; divers, 4 voix.
18® ARRONDISSEMENT (Quartier de la Goutte
d’Or).
MM. Celiier, socialiste unifié, 3,914 voix,'
élu ; Malingre, Alliance démocratique, 3,304
voix; divers, lût voix.
20® ARRONDISSEMENT (Quartier du Père-La-
cbaise) :
MM. Loyau, socialiste unifié, 4,219 voix,
élu ; Nonrrisier, Alliance démocratique, 3,097
voix ; divers, 10 voix.
LA TRAVERSÉE DE L’ATLANTIQUE EN
AÉROPLANE
NICE. — L’aviateur Maicon vient de faire
parvenir son engagement ponr disputer
le prix dé 250,000 francs offert par le Daily
Mail au premier piloté qni fera la traversée
de l’Atlantique, par la voie des airs.
Maicon n’est âgé que d’une vingtaine
d’années ; il est né & Villefranche sur-Mer ;
il voie deouis.Drès de Quatre ans.
LE CONGRÈS DES
« PETITES A » NORMANDES
CHERBOURG. — Après nn baaqi t offert par
la Municipalité, a eu lieu au Théâtre la
séance de clôture du 5® Congrès des Petites A
laïques normandes.
M. Espierd, professeur au lycée de Cher-
bourg, rapporteur général, a résumé les tra-
vaux du Congrès.
Le délégué de Rouen a demandé que le
Congrès eût lieu en cette ville en 1916.
Le maire de Cherbourg a proposé Cher-
bourg comme lieu de réunion pour l’an pro-
chain, ce qui a été finalement adopté.
i
LES ORAGES
COURTRAI. — Hier après-midi, vers trois
heures et demie, un formidable orage s’est
abattu sur la ville de Renaix.
Le train de Courtrai 2848 s’était arrêté de-
vant ie signal d’arrêt à environ nn kilomètre
de la gare, lorsque cinq minâtes plus tard,
arriva sur la même voie un train ae Tournai.
Par suite de la violence de la pluie qui
tombait, ie mécanicien du train ne vit
pas te convoi qui se trouvait à l’arrêt.
Uu télescopage eut lieu.
La locomotive heurta violemment la der-
nière voiture qui fut gravement endomma-
gée ainsi que trois autres wagons de queue.
H y a uu graud nombre de blessés qui ont
été transportés au Dispensaire de la gare
pour y recevoir des soins.
Les dégâts matériels sont très importants.
LONDRES. — Un orage épouvantable a
éclaté hier après-midi sur Londres.
Six personnes ont été tuées par la foudre ;
dans le parc de Wandsworth situé dans un ;
faubourg du Sud de Londres.
UN ZEPPELIN DÉTRUIT
THIONVILLE.—LeZeppelin, à moitié dépouillé
de sou euveloppe, git toujours sur les fieux
de l’aceident.
On continue les travaux de démontage du
dirigeable qui est désormais goiaoièf“m«ut
inutilisable.
UN TERRIBLE DRAifiE
DE L’ALCOOLISME
RENNES. — Les époux Bertrand, habitant
au passage à niveau d’Yenville, près de Cou-
tmee, mariés depuis quatorze ans et ayant
dix enfants, vivaient eu mauvaise intelli-
gence.
Samedi soir, à la suite d’une querelle, la
femme Bertrand, épouvantée des menaces
de son mari, alcoolique invétéré, s’enfuit et
passa la nuit chez des voisins.
A 4 heures dn matin, Bertrand, en s’éveil-
lant, constata l’absence de sa femme. Fu-
rieux, il se dirigea vers le berceau où repo-
sait un de ses enfants, ia petite Marie-Loui-
se, âgée de 3 ans. Il prit l'enfant et sortit.
Dans un accès de folie alcoolique, il ia fit
tournoyer comme nne massue et lui brisa la
tête contre la barrière du chemin de fer.
L’ivrogne rentra alors chez lai, jetant le
corps du bébé sur le lit et se coucha à côté
du cadavre.
Bertrand a été arrêté dans la soirée d’hier.
UNE PROTESTATION DE L’ÉVÊQUE
S£ fôONÏAUBAN
MONTAUBAN — L’évêque ayant annoncé
qu’il sortirait hiâr en procession, malgré
les arrêtés, la place de la cathédrale avait été
occupée militairement.
A cinq heures, l'évêque,M. Marty, s’avança
sur le parvis, nazis les gendarmes lui barrè-
rent la route.
M. Marty protesta alors au nom de la li-
berté et dit en terminant : « Allez dire à
vos maîtres qu’ils ne sont pas les représen-
tants de la jastice et ae la liberté I » Pais
il rentra dans la cathédrale, sans aatre inci-
dent.
L’ENTENTE CORDIALE
PORTLAND. — M. Winston Churchill, ac-
compagné du Prince Louis de Batteuberg,
est arrivé à Portland hier soir àord du
yacht de l'amirauté Enchanterss.
M. Winston Churchill a rendu visite au
contre-amiral Bouger, à bord de la Marseii-
. taise.
FETE DE LEGIONNAIRES
• NEUFCHATEL. — 25 anciens légionnaires
alsaciéns-lorrains sont venus fraterniser
avec l’Association des anciens légionnaires
suisses.
Une manifestation a eu lieu devant le mo-
nument élevé anx soldats français morts à
Neufchatel en 1871, où une superbe couron-
ne a été déposée.
L'INCIDENT GRÉCO-TURC
CONSTANTINOPLE. — La note grecque ne fixe
aucun délai à la Porte ; elle déclare seule-
ment que si une fin n’est pas mise aux excès
commis envers les Grecs, le gouvernement
grec déclinera toute responsabilité quant
aux conséquences d’une prolongation de
l’état de choses actuel.
De source officieuse on déclare qa’il est
inexact que le^rainistre de Grèce à Constan-
tinople ait no itié aux ambassadeurs que les
Grecs d’Alivaii étaient armés.
ATHÈNÉS. — Trois mille chrétiens sont ar-
rivés hier à Mytilène ; plusieurs d’entre eux
sont blessés.
Ils racontent q l’iis ont en à subir de mau-
vais traitements de la part des Bachi Bou-
zouchs qui ont pillé leurs maisons et leurs
magasins.
Quinze chrétiens auraient été tués.
LE VOYAGE DU TZAR
CONSTANZA. — Le tzar de Rassie est arrivé
hier à Constanza à bord du yacht impérial
Standard,
Le tzar était accompagné des grandes du-
chesses OIga,Tatiana,Anastasia et Alexandra
et du tzarcvitch.
Le roi Caroi et la famille royale ont reçu
le tzar au débarcadère.
Les souverains se sont embrassés cordia-
lement.
Le cortège s’est alors rendu à la cathédrale
où.un Te Deum a été chanté.
Une grande revae militaire aura lien *n-
jourd’hiri,
LES SUFFRAGETTES MANIFESTENT
LONDRES. — Une nouvelle démonstration
de suffragettes a eu lieu hier à la cathédrale
Saint-Paul.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Lu Marathon Amateurs
Victoire de l’Algérien Mouloud
Cette épreuve mettait en présence ies
vainqueurs d’épreuves régionales, et vingt
concurrents se mirent en ligne. Le départ
ent iien exactement à 8 h. 30.
En sortant dn Vélodrome du Parc des
Princes, l’un des favoris, Arbidi, du S. V. C.,
a déjà 100 mètres d’avance. A Suresnes, le
valeureux pédeslrian a environ 150 mètres
d’avance sur Mouloud l’Algérien ; Samyn
d’Arras sait à 20 mètres, puis, à 30 mètres,
se tronve nn peloton composé de Sanchez,
Bretout, Eyrofles, Foocher et Dnpeyrnt.
Jusqu'à Mariy, Arbidi fût rejoint trois fois,
mais, arrivé dans la côte dn Coeur-Volant,
l’espoir des Lyonnais disparaissait de la ba-
taille. C’est alors que les Algériens se distin-
guèrent ; Djebeiia mena l'épreuve ronde-
ment et fit sou entrée au Parc-des-Princes
dans nn état de fraîcheur très remarquable.
Le vainqueur du Marathon, qui n’est âgé que
de dix-sept ans, court depuis cinq ans ; il a
mis 2 h. 42 m. 12 s. ponr accomplir le dut
parcours.
Voici l’ordre des arrivées : .
1. Mouloud (R. C. d’Alger), 2 h. 42 m. : 2.
ûjebeiia (Massilia), 2 h. 46 m. 30 s. ; 3. Du-
peyrat (S.S.B.), 2 h. 50 m. 50 s. ; 4. Sanchez
(Oran), 2 b. 53 m. ; 5. Portella (Gallia
Sports), 2 h. 53 m. 35 s. ; 6. Bretout (G.S.C.
de Ulermont-FerraDd), 3 h. 2 m. 5 s. ; T.
Mouiliud (G S.C. de Clermond-Ferrand), 3 h.
3 m. 45 s. ; 8. Delamarre (Stade Amiènois),
3 h. 4 m. ; 9. Talot (U.A. Pontoise), 3 h. 5 m.
30 s. ; 10. Leclercq (Arras), 3 h. 6 m. 28 s.
Le Championnat de France cycliste
1. Ilouiier, 2. Friol (J/2 longueur), 3. Ser-
gent (i longueur). M
Temps total : 4T’3/5, 200 mètres en 12 l/a*
Administrateur- Délégué - Géras»
O. RANDOLET
ÂMBistratio. Impressions st Asnosees. TÉL. 10.41
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Le Petit Havre
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e plus tort Tirage des Journaux de la Région
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Secrétaire Général : TH. VALLÈS
Rédaction, 35, rue Fontenelle - Tél. 7.60
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AU HAVRE.BÜEEAD DU JOURNAL, 112, bûul* de Strasbourg.
IL’AGEN OE HAVAS, 8, place de la Bourse» est
A PARIS...,.fi. I seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
Lt PETIT HA VUE est désigné pour les Annonces Judiciaires «t ligaUt
ABONNEMENTS TROIS Mois Six Mois UN An
G Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,) * ^
I l’Oise et la Somme T, * KO 9 Vr. 18 ».
II Autres Départements a Fr « e 50 -»-» „
| Union Postale *0 » »o Fr -40 >
|( On s’abonne également, SANS FRAIS, dans tous tes Bureaux de Poste de France 1
ta Vie Commerciale et Maritime
LE HAVRE
et les Ports Français
WMMM %
Dans tontes les branches de son activité,
le port du Havre progresse. Maismette pros-
périté locale o’est-elle pas inférieure à celle
des antres établissements maritimes fran-
çais?
A cette question, il faut répondre sans
ambages. Et comme en pareille matière,les
chiffres sont encore lesplus sûrs arguments,
nous allons prendre lesplus récents et nous
nous en servirons pour établir, en toute im-
partialité, des comparaisons précises, irré-
futables.
Voici tout d’abord quelques indications
se rapportant à l’année 1913 afin de mon-
trer qu’elles sont les positions occupées. On t
a enregistré ici pendant ce laps de temps
ün mouvement maritime général, compre-
nantes entrées et les sorties, de 10,841,470 -
tonneaux, accusant une augmentation an-
nuelle de 678,712 tonneaux.
Si nous jetons un coup d’oeil sur le nom-
bre des bâtiments chargés et sur lest qui’
nous ont valu ce total élevé, nous voyons '
encore une progression sensible. 13,072 j
vapeurs et voiliers sont entrés et sortis en
douze mois contre 12,466 dorant le précé-
dent exercice. Et il conviendrait, pour être
tout à fait exact, d’ajouter que ne sont pas
compris dans ces totaux les navires en relâ-
che et les navires de plaisance, soit 599 ba—.
teaux jaugeant 127,054 tonneaux.
Eu ce qui concerne le commerce exté-**
rieur, nous trouvons 3,349,043 tonnes ens
1912, contre 3,319,955 l’année précédente.
Si nous dénombrons maintenant la flotte?
attachée au Havre, nousremarquons qu’elL» 1
comprend de nouvelles unités. Elle réunit
238 vapeurs contre 235 en 1912, et-son ton-
nage net global est de 310,237 contre276,629,
Les voiliers eux-mêmes sont plus nom-
breux, 288 contre 276 avec un tonnage net?
de 58,878, contre 58,186.
, Passons aux comparaisons.
1 Nous sommes obligés, pour ce chapitre-
là, de prendre les chiffres de 1912. quoi-
qu’ils rious Soieirt moins^fayerablès. Mais
ce sont les seuls qui soient définitivement
officiels.
Si nous prenons le mouvement maritimes
de la France nous notons, pour les ports;
de Bordeaux, Boulogne, Dieppe, Dunker-
que, Le Havre, Marseille, La Rochelle- *
Palice et Rouen réunis, un accroissement 1
global d’environ 30 0/0 pendant la dernière
période décennales, alors que notre port,
durant les dix dernières années, a, pour sa
part, fourni dans les chiffres d’ensemble ,
une augméntatioa-de 40 0/0.
il a, par conséquent, contribué large- ■
ment à maintenir les positions générales ;
de la France. Noua sommes fondés à nous^
en flatter, car celles-ci ont grand besoin :
d’être défendues, puisque, pendant qu’-elles
augmentaient de trois milîionsKcelIes de la ,
Grande-Bretagne s’élevaient de trente.
L’Allemagne enregistrait, de son-côté, un i
gain de treize millions, la Belgique de
sept, les Pays-Bas de six, le Portugal de 1
six, la Suède, l’Autriche-Hongrie, ritalie
et l’Espagne de trois, — tout comme nous,,j
— la Russie, le Danemark, la Norvège et-
la Bulgarie d’un million.
Il apparaît de ce fait que le mouvement
maritime français, tout-en étant considéra-
ble en soi, est néanmoins dépassé. Il repose
pourtant sur l’activité de nombreux ports à
la tête desquels viennent: Marseille avec
16.873.830 tonneaux de jauge nette (en-
trées et sorties ensemble) ; Le Havre avec
9.028.319 ; Bordeaux, avec 4.375.827 ;
Dunkerque avec 3.980.051; Rouen avec
3.852.225.
Ainsi Le Havre occupe le deuxième rang
des ports français pour le nombre de ton-
neaux de jauge. De plus, l’écart qui le sé-
parait du grand port phocéen s’est rappro-
ché, en douze mois, d’un million de ton-
neaux, Et cela est dû, précisons-le, plutôt
au rapide développement du Havre qu’à un
fléchissement de Marseille. Si la proportion
se maintenait il se pourrait donc qu’au
moment où les travaux en cours seront
achevés, nous fussions bien prêts d’attein-
dre les chiffres du graud établissement mé-
diterranéen.
A côté de ces statistiques merveilleuses,
il y en a d’autres malheureusement moins
satisfaisantes. Ne les cachons point !
En ce qui concerne le poids des mar-
chandises, le Havre est distancé, aux en-
trées, par Marseille et Rouen, et même par
Bordeaux ; aux sorties, il se place après
Marseille et Bordeaux.
Mais pour la valeur des marchandises,
il reprend des places, confirmant son titre
de premier port transatlantique de France, j
Il égale Marseille, malgré l’énorme diffé-
rence de tonnage, et dépasse largement
tous les autres ports.
S’il reste, comme nous l’avons précé-
demment démontré (1), le premier port
transatlantique, il est aussi l’établissement
maritime auquel soit attaché le plus grand.
paquebot. II est, en outre, au premier rang
quand il s’agit de la valeur moyenne par
tonne.
Une autre prérogative lui appartient
également, et celle-ei mérite une mention
particulière ; car le Trésor, et conséquem-
ment tout le pays, en profite. Le Havre est,
en France, le port où il est perçu le chiffre
le plus élevé de droits. Toujours en chiffres :
ronds, il paie par an près de 95 millions de?
francs de-droits de douane auxquels s’ajou-
tent la bagatelle de quatre millions de
francs d’autres droits 1
La situation du Havre est donc bonne. :
Elle s’améliore d’ailleurs de jour en jour.
L’infériorité du tonnage des marchandises
pondéreuses embarquées ou débarquées ici
forme seule une ligné vraiment trop basse
sur les gfaphûmqSr Ce tfâfle.a^ pourtant
‘Augmenté d’une aimée S l’autrè (fenviron
trente mille tonnes ; maïs son développe-
ment est plus considérable ailleurs. Rete-
nons néanmoins qu’il y a léger progrès de
ce côté-là encore, ce qui nous permet de,
penser que nous aurons à enregistrer, après
l’achèvement des travaux en cours, des sta-
tistiques toujours plus favorables.
H. IIOLLAÊNDER. j
Le Banquet des Chambres de Commerce
Le Congrès international des Chambres de
commerce a pris fia samedi soir par un
banquet donné à la Bourse de commerce et
auquel assistèrent douze cents convives. Le
président de la République devait présider
cette importante manifestation, mais il en
lut empêché par la crise ministérielle. Le
ministre du commercerce avait désigné M-
Chapsa), directeur honoraire de son dépar-
tement pour-fe représenter.
Au dessert, M. David-Menuet, au nom de j
la Chambre de commerce de Paris, remercie
le président de la République d’avoir bien
vo’uiu accorder son haut patronage am sixiè-
me Congrès international, il a également
exprimé les remerciements dn groupement
qu’il - préside à tons les délégaés français et
etrangers pour leur collaboration.
Enfin, M. Chapsal prit la parole pour indi-
quer la portée de manifestations commer-
ciales telles que le sixième Congrès des
Chambres de commerce.
(l) Voir Le Petit Havre du 8 juin.
LES DEUILS DE L'AVIATION
.-tioto et CUchS Petit Ouvre
En uniforme, le Brigadier Blet, lors de sou récent voyage au Havre
Dans noire Dernière Heure d’hier, nous
avons relaté le pénible accident d’aviation
qui a coûté la vie au brigadier Blot, à Tool.
Nos lecteurs se souviendront que le mal-
heureux aviateur, qui vient de périr aussi
tragiquement, n’est pas inconnu au Havre.
C'est le brigadier Blot, en effet, qui, taisant
partie de la fameuse escadrille 19, comman-
dée par le capitaine Voisin, brisa son appa-
reil, le biplan La-Savoie, en atterrissant à
LA GRÈVE DES SARDINIERS
,est finie
Les fabricants de conserves de sardines
des Sablés-d’Olonne se sont montrés deux
tois conciliants avec les ouvrières de leurs
usines et avec les pêcheurs.
Alors que l’ouverture de la campagne de
pêche menace de produire de nouveaux in-
cidents dans ienrs naines de Bretagne (à pro- 1
pos de i’acbat du poisson au poids), ils ont
tenu à prouver qu’ils étaient disposés à tran-
siger.
Aux ouvrières de leurs usines, iis ont ac-
cordé Ie3 vingt-cinq centimes à l’heure qu’el-
les demandaient, en considération du ren-
chérissement général de la vie, sans vouloir
retenir la manière dont elles avaient formu-
lé cette demande.
Les ouvrières des usines des Sables avaient,
en effet, accepté le salaire de vingt centimes,
lorsqu’elles avaient été embauchées, il y a
trois semaines, pour toute la saison. Elles
ont attendu, pour demander une augmen-
tation, sous menace de quitter immédiate-
ment le travail, que deux jours de pêche
abondante aient encombré les usines de
poisson frais qui eût ainsi été perdu pour
les fabricants.
Avec le Syndicat des pêcheurs, les fabri-
cants ont pris cet accord, destiné, à régula-
riser le marché ; les usiniers feront connaî-
tre chaque soir aux dirigeants da Syndicat
des pêcheurs le nombre maximum des sar-
dines que leurs usines pourront acheter le
lendemain. Le Syndicat des pêcheurs se ba-
sera sur cette indication pour déterminer les
prises maxima permises pour la journée à
chaque barque. Et lés usiniers s’engagent à
n’acheter dans la journée à aucun bateau
plus du maximum ainsi établi.
Blêville lé 14 mai, Notre photo le repré-
sente quelques instants après cette chute,
au moment où il raconte son voyage anx
reporters.
Alors que ses collègues continuaient leur
raid par Angers, Vichy, où leur chef se bri-
sait les jambes, le brigadier Blot était revenn
an centre de Longvic-Dijon, d’où l’escadrille
n<> 19 devait partir incessamment pour le
camp de Mailiy.
M. Cochon fait du Cinéma
M. Salmon, employé de commerce, de-
meurant à Paris, 40, rue Lacroix, avait don-
né co&gé. ces jours-ci, de son appartement
pour juillet.
Trouvant qu’il avait donné congé trop fard,
le concierge n’accepta de laisser déménager
qn’après paiement du terme de juillet à oc-
tobre.
M. Salmon eut alors recours à M. Cochon,
et, samedi matin, celui-ci s'amenait avec
plusieurs membres dn Syndicat des locatai-
res, le raffut de Saint-Polycarpe et un ciné-
matographe.
Le déménagement d’nne partie des meu-
bles s’opéra sans incident, mais le concierge
s’opposa à ce que l’on continuât l’enlève-
ment, réclamant le montant du terme de
juillet à octobre.
Le locataire refusa et il en résultat nne lé-
gère bagarre. Des agents intervinrent et em-
menèrent font le monde an poste. Quelques
minutes après, on fat bien étbnné d’aperce-
voir devant la porte de l’immeuble nn grand
diable qui ressemblait à M. Cochon et qui
était vêtu comme lui.
C’était un acolyte de M. Cochon qui, pour,
permettre au cinéma de prendre la fia de la
scène, s’était fait la tête du secrétaire du Syn-
dicat des locataires, et celui-ci dut avouer
que, délaissant pour une fois sa mission so-
ciale, il avait agi pour le compte d’une entre-
prise de cinématographe.
Au Maroc Français
Les troupes françaises ont occapé hier
Khénifra.
Les trois colonnes Claudel, Cross et Gar-
nier-Duplessis, opérant sous le commande-
ment du général Hanrys, ont repoussé les
Ziïan dans l’Atlas et leur ont fait subir de
grosses pertes.
LE MINISTÈRE VIVIAN!
M. Viviam a présenté bief matin, à onze | disse ment) en 1893, réélu en 1898, non réélu
heures, au président de la République, les en 1902, élu de nouveau ?« 1906 ; député de
membres du nouveau cabinet. la Creuse en 1910. Membre du narti socialiste
Tous les ministres, à l’exception de M. Re- unifié jusqu'au Congrès d’Ams^daei. il
né Renouit, légèrement soutirant, et les s’en est retiré à cette époque MinisFe da
sous-secréiaires d’Etat assistaient à l’entre- travail du cabinet Clémenceau (1906 1909) et
vue, qui a duré environ un quart d'heure. ■ du premier cabinet Briand, rapporteur de la
Uo Conseil de cabinet aura lieu ce matin, commission de l’enseignement (projet de loi
a dix heures, au ministère des affaires étrau- concernant les caisses scolaires)
gères, sous ia présidence de M. René Vivia- M. René Viviani était, dans le ministère
ni, et nn Conseil des ministres sera ténu Donmergue, ministre de l’instruction publi-
mardi matin, à l’Elysée, sous Ja présidence que et des beaux-arts,
de M. Poincaré.
Les ministres se présenteront, I’aprè3-midi M. Bienvenu MARTIN
du même jour, devant les Chambres. Garde des Sceaux
Au ministère de l’intérieur , Né à Saint-Bris (Yonne) le 22 juillet IMfc
Ancien maître des requêtes au Conseil
M. Malvy, ministre de l’intérieur, a nom- d’Etat, directeur au ministère des colonies
mé chef de son cabinet M. Leymarie qui fut élu pour la première fois en 1897, dans
exerçait déjà ces fondions sous le précédent la première circonscription d’Ainurre, et
ministère de M. MaUy. , constamment réélu jusqu’au jour où il passa
M. Morain, directeur honoraire au minis- au Sénat, il présidait le groupe de la Gauche
tère de l’intérieur, est nommé directeur du radicale-socialiste de la Chambre, lors me
personnel de ce ministère, en remplacement M. Rouvier l’appela au ministère de i’ins-
de M. Peytral, appelé à d’autres fonctions. truction publique dans le cab net qu’il cons-
M. Jacquier, sous-secrétaire d:E;at au mi titua le 2S janvier l905. Président ae la Coni-
nistôredel'intérieur, a choisi comme chef dn mission de la réforme judiciaire, puis de la
cabinet M. Blocq, et comme chefs adjoints Commission des finances du Sénat. M. Bien-
MM. Sarraz-Bournet et Fraïssé. venu Martin était garde des Sceaux, minis-•
. «il.. . , tre de la justice, dans le cabinet Doumergue»
Au ministère de la guerre 6
! „ „ . . .... MALVY
. M. Messimy, le nouveau ministre de la ... ., ,
1 guerre, a pris hier matin possession de son ^Ministre ae l Intérieur
poste à ia rne Saint-Dominique. Né à Figeac (Lot), en 1875. Avocat à la
. , , ’ , , Cour d’appel de Paris, conseiller général et
Au ministère de la marine maire deCazillac, fut élu en 1906 député de
„ „ ... . , . , . , , Gourdon et réélu en 1910 ; secrétaire de M.
M. Gauthier, ministre de la manne, s’est Camille Pelletan, collabora avec lui à la ré-
rendu hier matin rue Royale ou, après un forme fiscale, à l’époque où M. Pelletan Dré-
entrehen de quelques instants avec M, sidait la Commission de législation fiscale
Chantemps, il a pris possession de ses fonc- et, dès son entrée à ia Chambre, prit part
m?8'/. ,.. ... aux travaux de cette Commission dont il
M. Gauthier conservera purement et sim- devint le rapporteur,puis le président.Sous-
plement le personnel qai constituait son secrétaire d'Etat à la justice sous le cibinel
précédent cabinet. Monis, à l’intérieur sous le cabinet Cailiaux ;
vice-président du Comité exécutit èt du
I n rinmnAniGnn groupe unifié ; vice-président de la Cominis-
La composition du Caoinet «igair****.•
... . . . } , M. Malvy, après avoir été dans le cabinet
Voici quelle est, au point de vue de la re- Donmergue ministre da commerce et des
présentation des partis politiques, ia com- postes, devint, à la démission de M.Cailiaux,
position du Cabinet. Elle réunit : ministre de l’intérieur.
2 RÉPUBLICAINS SOCIALISTES : MM. René Vi- •;
vian» et Augagneur, députés. M. NOULENS
il RADICAUX UNIFIÉS : MM. les Sénateurs ‘ •
Bienvenu Martin, Gauthier et ûouyba ; MM. Mtmshe des finances
les députés Malvÿ, Noulens, Messimy, Ray- , M. Nouions a quarante-neuf ans. llsst né
naud, René Renouit, Jacquier, Dalimier et a Bordeaux.
Ajam. Ancien rapporleur général da budget t t-r*
3 RADICAUX NON UNIFIÉS : MM. Fernand Da- Chambre, M. Noulens reçoit le porteteaills
vid, Lauraine et Abel Ferry, députés. des finances, pour lequel le désignaient son
i RÉPUBLICAIN DE GAUCHE: M. Thomson, dé- expériencft.des choses financières.
puté. ....... Député du Gers depuis 1902, M. Noulens
Tous les ministres ont déjà été an pou- était auparavant auditeur au Conseil d’Etat,
voir; sept d’entre eux faisaient partie du Ca- I* a été sous-secrétaire d’Etat à la guerre
binet Donmergue; MM. Viviany, Malvy, Nou- dan? *.e deuxième Cabinet Briand (1910).
lens, Renouit, Fernand David, Raynaud et Ministre de la guerre du Cabinet Doumer-
Ganthier. gue, il a fait voter au Parlement la loi
MM. Lauraine et Dalimier entrent pour la créant de nouvelles unités et la loi des sol-
premiere fois dans une combinaison minis- des.
térielle. M, MESSIMY
MM. Viviani, Malvy, Aug igneur, René Re- Ministre de la guerre
et Dalimier ont voté la priorité de l’ordre du . Le nonvean ministre de la guerre est âgé
jour Daiimier-Paech contre laquelle M. Ribot J®„PI«D8;J-® m,1Piî.tr.d de Ja guerre
avait posé la question de confiance. Ils ont dans le cabinet Cailiaux (26 juin 1911).
donc contribué, par leur vote, à la chute du i?Tait ‘ai* ParV® da cabinet Monis ^3 mars,
ministère. 1911) comme ministre des colonies.
MM. Fernand David, Noulens, Thomson et AiCie?.caivxÿn? de cha®seur.s à pied, il a
Lauraine se sont abstenus. «6 élu député de la première circonscription
M Ahfii Forrv ne la son! nnî ait vntâ an du XIYe arrondissement de Paris ie il mai
faveur du cabinet Ribot VOlé WM, réélu en 19Ü6 et 1910 ; à la fin de cette
Parmi les ministres députés, neuf ont voté It «e. présenta à une
la loi de trois ans : MM. Noulens, Messimy,, ÉJSÉÎSS Ç*^i\e e dans *a circonscription
Thomson, René Renouit, Fernand David, »r« *
Jacquier, Lauraine, Dalimier et Abel Ferry ; et fat élu , il tut réélu aux der-
quatre ont voté contre : MM. Ajam, Viviani, \ meres élections.
Aiigigneur et Malvy ; un seul s'est abstenu : M. NI. GAUTHIER -
Raynaud. . - Ministre de la Marine
m ... . . Né à Fiton (Aude), le 23 septembre 1850.
Les nouveaux Ministres DocteQrenmédeeine, président duC.meii
général de 1 Aude. M. Gauthier fut élu séna-
M. René VIVIANI j teur de ce département le ? j anvier 1894, en
D.,„. •, , ... remplacement dé M. Marcou, décédé ; réélu
President du Conseil, Ministre des affaires en ï903 et 1912 M Gauthier, ministre des
étrangères travaux publics dans le Cabinet Rouvier, du
Né à Sidi-bel-Abbès (Algérie) le 8 novem- 24 janvier 1905 au 7 mars 1906, devint, à la
bre 1862, avocat et journaliste. Ela député démission de M. Monis, ministre de la man-
de ia Seine (1<* circonscription du Ve arron- ne dans le Cabinet Doumergue.
Dernière Heure
PARI8. TROIS HEURES MATIN
Une Victoire
Française au Maroc
OUDJDA. — Ainsi qu’on l’a annoncé, la co-
lonne du général Baumgarten quittait Mek-
nassa de bonne heure pour se porter à ia
rencontre dn général Gouraud.
Dès 8 heures du matin, sur les hauteurs
qui dominent l’oned Inaouen, on apercevait
la colonne dn général Gouraud qui se diri-
geait vers la casbah des Béni Magara, objec-
tif commun des deux colonnes.
Le combat ent lien en deux pbases. Dans
la première l’ennemi qui occupait les crêtes
longeant l’oned Inaouen, en a été facile-
ment chassé par le canon.
Dans la seconde, la colonne Baumgarten
s’est rapprochée de la crête qui longe l’oued
pour se rendre à Sidi Boa Behr, à travers nn
terrain extrêmement difficile.
A ce moment, l’arrière-garde a été vive-
ment attaquée par les Marocains qui s'é-
taient glissés dans les ravins, très encais-
sés.
Un corps à corps s’engagea.
Nos cavaliers et nos fantassins ont chargé
à plusieurs reprises et le terrain a été rapi-
dement déblayé à la baïonnette.
Pendant ce temps, les Riatas faisaient le
vide devant ia colonne Gouraud qui établis-
sait, sans combat son bivouac à l'Oued Tieta.
Les deux colonnes campent près de la
casbah des Béni Magara.
Nos pertes sont ae 5 tués et 17 blessés,
dont 4 officiers.
Les perles de l'ennemi sont considérables.
Un grand nombre de marocains ont été
taés à l'arme blanche,
AU MINISTÈRE DE LA JUSTICE
M. Ribot s’est rendu hier après-midi, à
4 benres, au ministère de ia justice pour re-
mettre les services de son département à son
successeur.
U a eu avec M. B envenu-Martin un entre-
tien tout à fait cordial.
Elections Municipales du 14 Juin 1014
PARIS
üe ARRONDISSEMENT (Quartier Saint-Ambroise)
MM. Laliemant, socialiste indépendant,
2,994 voix, élu ; Lerch, socialiste unifié, 2,598
voix ; divers, 4 voix.
18® ARRONDISSEMENT (Quartier de la Goutte
d’Or).
MM. Celiier, socialiste unifié, 3,914 voix,'
élu ; Malingre, Alliance démocratique, 3,304
voix; divers, lût voix.
20® ARRONDISSEMENT (Quartier du Père-La-
cbaise) :
MM. Loyau, socialiste unifié, 4,219 voix,
élu ; Nonrrisier, Alliance démocratique, 3,097
voix ; divers, 10 voix.
LA TRAVERSÉE DE L’ATLANTIQUE EN
AÉROPLANE
NICE. — L’aviateur Maicon vient de faire
parvenir son engagement ponr disputer
le prix dé 250,000 francs offert par le Daily
Mail au premier piloté qni fera la traversée
de l’Atlantique, par la voie des airs.
Maicon n’est âgé que d’une vingtaine
d’années ; il est né & Villefranche sur-Mer ;
il voie deouis.Drès de Quatre ans.
LE CONGRÈS DES
« PETITES A » NORMANDES
CHERBOURG. — Après nn baaqi t offert par
la Municipalité, a eu lieu au Théâtre la
séance de clôture du 5® Congrès des Petites A
laïques normandes.
M. Espierd, professeur au lycée de Cher-
bourg, rapporteur général, a résumé les tra-
vaux du Congrès.
Le délégué de Rouen a demandé que le
Congrès eût lieu en cette ville en 1916.
Le maire de Cherbourg a proposé Cher-
bourg comme lieu de réunion pour l’an pro-
chain, ce qui a été finalement adopté.
i
LES ORAGES
COURTRAI. — Hier après-midi, vers trois
heures et demie, un formidable orage s’est
abattu sur la ville de Renaix.
Le train de Courtrai 2848 s’était arrêté de-
vant ie signal d’arrêt à environ nn kilomètre
de la gare, lorsque cinq minâtes plus tard,
arriva sur la même voie un train ae Tournai.
Par suite de la violence de la pluie qui
tombait, ie mécanicien du train ne vit
pas te convoi qui se trouvait à l’arrêt.
Uu télescopage eut lieu.
La locomotive heurta violemment la der-
nière voiture qui fut gravement endomma-
gée ainsi que trois autres wagons de queue.
H y a uu graud nombre de blessés qui ont
été transportés au Dispensaire de la gare
pour y recevoir des soins.
Les dégâts matériels sont très importants.
LONDRES. — Un orage épouvantable a
éclaté hier après-midi sur Londres.
Six personnes ont été tuées par la foudre ;
dans le parc de Wandsworth situé dans un ;
faubourg du Sud de Londres.
UN ZEPPELIN DÉTRUIT
THIONVILLE.—LeZeppelin, à moitié dépouillé
de sou euveloppe, git toujours sur les fieux
de l’aceident.
On continue les travaux de démontage du
dirigeable qui est désormais goiaoièf“m«ut
inutilisable.
UN TERRIBLE DRAifiE
DE L’ALCOOLISME
RENNES. — Les époux Bertrand, habitant
au passage à niveau d’Yenville, près de Cou-
tmee, mariés depuis quatorze ans et ayant
dix enfants, vivaient eu mauvaise intelli-
gence.
Samedi soir, à la suite d’une querelle, la
femme Bertrand, épouvantée des menaces
de son mari, alcoolique invétéré, s’enfuit et
passa la nuit chez des voisins.
A 4 heures dn matin, Bertrand, en s’éveil-
lant, constata l’absence de sa femme. Fu-
rieux, il se dirigea vers le berceau où repo-
sait un de ses enfants, ia petite Marie-Loui-
se, âgée de 3 ans. Il prit l'enfant et sortit.
Dans un accès de folie alcoolique, il ia fit
tournoyer comme nne massue et lui brisa la
tête contre la barrière du chemin de fer.
L’ivrogne rentra alors chez lai, jetant le
corps du bébé sur le lit et se coucha à côté
du cadavre.
Bertrand a été arrêté dans la soirée d’hier.
UNE PROTESTATION DE L’ÉVÊQUE
S£ fôONÏAUBAN
MONTAUBAN — L’évêque ayant annoncé
qu’il sortirait hiâr en procession, malgré
les arrêtés, la place de la cathédrale avait été
occupée militairement.
A cinq heures, l'évêque,M. Marty, s’avança
sur le parvis, nazis les gendarmes lui barrè-
rent la route.
M. Marty protesta alors au nom de la li-
berté et dit en terminant : « Allez dire à
vos maîtres qu’ils ne sont pas les représen-
tants de la jastice et ae la liberté I » Pais
il rentra dans la cathédrale, sans aatre inci-
dent.
L’ENTENTE CORDIALE
PORTLAND. — M. Winston Churchill, ac-
compagné du Prince Louis de Batteuberg,
est arrivé à Portland hier soir à
yacht de l'amirauté Enchanterss.
M. Winston Churchill a rendu visite au
contre-amiral Bouger, à bord de la Marseii-
. taise.
FETE DE LEGIONNAIRES
• NEUFCHATEL. — 25 anciens légionnaires
alsaciéns-lorrains sont venus fraterniser
avec l’Association des anciens légionnaires
suisses.
Une manifestation a eu lieu devant le mo-
nument élevé anx soldats français morts à
Neufchatel en 1871, où une superbe couron-
ne a été déposée.
L'INCIDENT GRÉCO-TURC
CONSTANTINOPLE. — La note grecque ne fixe
aucun délai à la Porte ; elle déclare seule-
ment que si une fin n’est pas mise aux excès
commis envers les Grecs, le gouvernement
grec déclinera toute responsabilité quant
aux conséquences d’une prolongation de
l’état de choses actuel.
De source officieuse on déclare qa’il est
inexact que le^rainistre de Grèce à Constan-
tinople ait no itié aux ambassadeurs que les
Grecs d’Alivaii étaient armés.
ATHÈNÉS. — Trois mille chrétiens sont ar-
rivés hier à Mytilène ; plusieurs d’entre eux
sont blessés.
Ils racontent q l’iis ont en à subir de mau-
vais traitements de la part des Bachi Bou-
zouchs qui ont pillé leurs maisons et leurs
magasins.
Quinze chrétiens auraient été tués.
LE VOYAGE DU TZAR
CONSTANZA. — Le tzar de Rassie est arrivé
hier à Constanza à bord du yacht impérial
Standard,
Le tzar était accompagné des grandes du-
chesses OIga,Tatiana,Anastasia et Alexandra
et du tzarcvitch.
Le roi Caroi et la famille royale ont reçu
le tzar au débarcadère.
Les souverains se sont embrassés cordia-
lement.
Le cortège s’est alors rendu à la cathédrale
où.un Te Deum a été chanté.
Une grande revae militaire aura lien *n-
jourd’hiri,
LES SUFFRAGETTES MANIFESTENT
LONDRES. — Une nouvelle démonstration
de suffragettes a eu lieu hier à la cathédrale
Saint-Paul.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Lu Marathon Amateurs
Victoire de l’Algérien Mouloud
Cette épreuve mettait en présence ies
vainqueurs d’épreuves régionales, et vingt
concurrents se mirent en ligne. Le départ
ent iien exactement à 8 h. 30.
En sortant dn Vélodrome du Parc des
Princes, l’un des favoris, Arbidi, du S. V. C.,
a déjà 100 mètres d’avance. A Suresnes, le
valeureux pédeslrian a environ 150 mètres
d’avance sur Mouloud l’Algérien ; Samyn
d’Arras sait à 20 mètres, puis, à 30 mètres,
se tronve nn peloton composé de Sanchez,
Bretout, Eyrofles, Foocher et Dnpeyrnt.
Jusqu'à Mariy, Arbidi fût rejoint trois fois,
mais, arrivé dans la côte dn Coeur-Volant,
l’espoir des Lyonnais disparaissait de la ba-
taille. C’est alors que les Algériens se distin-
guèrent ; Djebeiia mena l'épreuve ronde-
ment et fit sou entrée au Parc-des-Princes
dans nn état de fraîcheur très remarquable.
Le vainqueur du Marathon, qui n’est âgé que
de dix-sept ans, court depuis cinq ans ; il a
mis 2 h. 42 m. 12 s. ponr accomplir le dut
parcours.
Voici l’ordre des arrivées : .
1. Mouloud (R. C. d’Alger), 2 h. 42 m. : 2.
ûjebeiia (Massilia), 2 h. 46 m. 30 s. ; 3. Du-
peyrat (S.S.B.), 2 h. 50 m. 50 s. ; 4. Sanchez
(Oran), 2 b. 53 m. ; 5. Portella (Gallia
Sports), 2 h. 53 m. 35 s. ; 6. Bretout (G.S.C.
de Ulermont-FerraDd), 3 h. 2 m. 5 s. ; T.
Mouiliud (G S.C. de Clermond-Ferrand), 3 h.
3 m. 45 s. ; 8. Delamarre (Stade Amiènois),
3 h. 4 m. ; 9. Talot (U.A. Pontoise), 3 h. 5 m.
30 s. ; 10. Leclercq (Arras), 3 h. 6 m. 28 s.
Le Championnat de France cycliste
1. Ilouiier, 2. Friol (J/2 longueur), 3. Ser-
gent (i longueur). M
Temps total : 4T’3/5, 200 mètres en 12 l/a*
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