Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-06-11
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 11 juin 1914 11 juin 1914
Description : 1914/06/11 (A34,N11996). 1914/06/11 (A34,N11996).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172162j
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
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La Vie Artistique et Littéraire
Le Théâtre à la Secousse j
L’Ecole dramatique Grand Guignol au-
rait vraiment mauvaise grâce à ne pas se
prévaloir d’un succès flatteur.
Sa théorie très spéciale vient de recevoir
une consécration officielle par son entrée
sçr la scène d’un théâtre national.
On a représenté récemment à l’Opéra une
pièce intitulée Secmo. On y peut voir un
des héros résolvant une situation délicate
par un de ces gestes suffisamment élo-
quents pour n’avoir pas besoin du long
commentaire des mots. Ce personnage s’ar-
rache les yeux, tout simplement, excellente
façon de ne pas voir, aux heures critiques,
comment les choses compliquées vont tour-
ner.
Le Grand Guignol s’est fait, comme vous
le savez, un genre très particulier de ces
fortes émotions scéniques.
Son Ecole offre l’avantage d’être à dou-
ble expansion et à double détente. Elle
distille tour à tour du rire et des larmes,
de l’histoire folle et du frisson tragique,
Elle fait, de la vie, des tranches qui sont,
soit assaisonnées de sel gaulois,soit humides
de sang versé. On trouve en sa maison,
suivant l’heure, des hors-d’oeuvre de vau-
deville échevelé ou des plats corsés* de
drame angoissant.
Mais il semble que le Grand-Guignol ait
particulièrement laissé son estampille sur
les pièces dans la note violente. L’horreur
débitée en dialogue a fourni un répertoire
abondant et nécessité un magasin d’acces-
soires où l’on catalogue depuis quelque
temps déjà le râle de l’agonisant, les cris
du fou furieux et le réveil, imprévu du
pseudo-cadavre sur la table d’autopsie.
: On a beaucoup imaginé dans ce sens
‘depuis ces dernières années. C’est même
oevenu entre les fournisseurs ordinaires de
l’art grand-guignolesque une sorte de con-
cours permanent.
[ 'L’imagination s’ingénie à faire, comme
chez N'icolèt, toujours plus fort, en aggra-
vant. les situations, en en 'Sortant parune
^ÿces péripéties audacieuses et brutales
kui donnent la chair de. poule au plus
grand nombre et procurent aux messieurs
chauves de l’assistance l’ineffable illusion
Wils ont encore lè crâne garni. L’ombre
ces cheveux évanouis se dresse sur les
«êtes en sueur par la seule force de l’an-
cienne habitude. . -
Avec de l’épouvante adroitement dosée,
de l'angoisse servie à petit feu, un savant
iqélange de réalisme et de sensibilité, on'
'arrive à faire des « tranches de vie » dra-
matiques assez palpitantes et assez excessi-
|svçs pour vous infiltrer de l’émotion concen-
trée et vous laisser penser que ces aventures
«ont si poussées dans le tragique qu’elles
en deviennent parfois très drôles. Tant il
est Yrai que l’abus eu tout est un défaut et
^u’il se glisse toujours une pointe-de comé-
die bouffonne dans Içs incidents les plus
graves de la vie, à plus forte raison dans
c^iïïx que l’optique du théâtre a dû naturel-,
lement grossir.
Mais il ne faut pas nier la prédilection
.marquée de notre époque, tout au moins
dun% une certaine partie du public, pour ce
théâtre à coup de poing.
L’horreur s’y vend en comprimés, en
spnètes sommaires et rapides, qui ne visent
qu’au gros-effet final et mettent à son ser-
vice toutes les ressources du geste, de la
mimique, du décor, des trucs de cou-
lisses.
Il s’agit de s’emparer dès le début de
l’attention fin spectateur, de saisir entre les
griffes de fTpince son esprit intrigué, im- \
patient de savoir, et, dès que la vis est ser-
rée suffisamment, de le mener malgré lui à
travers des allées d’épouvante dans un pays
abominable de crime, d'effroi, et de dou-
leur.
Les scènes dramatiques qui se succèdent
alors sont les engrenages d’une machine
atroce qui happent les âmes sensibles et
les font passer, coûte que coûte, sous Leurs
dents fatales.
J’assistais un soir à une première du
Grand Guignol et j’avais pour voisine une
dame optimiste et impressionnable.La pièce
représentée déroulait je ne sais plus quelle
histoire affolante : un cadavre mis dans une
armoire dégringolait tout à coup avec un
bruit sourd.
La dame devenait verte. Elle se leva
pour sortir, suffoquée, défaillante, les yeux
exorbités. Déjà, dans l’entourage, on s’in-
quiétait d’un flacon de sels. Mais la dame
se ressaisit :
—■ C’est épouvantable, mais j’ai rude-
ment envie de voir jusqu’à quel point cela
va aller.
Et elle se rassit.
Il est hors de doute que l’art de ce théâ-
tre là procède plutôt de l’artifice et qu’il
secoue les nerfs plutôt qu’il ne fait vibrer
les fibres de la sensibilité. C’est du théâtre
physiologique avant tout.
Des auteurs réputés n’ont pas dédaigné,
cependant, d’avoir recours à ses procédés
un peu gros ; et certes, après le tragique 1
grec qui montra la figure ensanglantée |
d’OEdipe, après Sardou qui eut recours au !
supplice du masque aux pointes de fer dans j
la Tosca, avec cette réserve toutefois qu’il
jeta sur l’horreur de la scène le voile de la
« cantonade », le personnage de Scemo peut
fort bien s’arracher les yeux. Il a tout au
moins le bon goût de procéder à cette auto-
mutilation sur un accompagnement d’or-
chestre. La musique adoucit les moeurs et
les angoisses de la boucherie.
Le théâtre ultra-violent n’en laissera pas
moins sa trace dans l’histoire artistique de
notre époque.
De graves psychologues viendront qui
■'Cpttogueront sur nos goûts barbares, sur la
décadence relative d’une civilisation aiguë
inquiète de sensations toujours plus fortes.
Iis diront de nous T
— C’étaient de pauvres gens, des neu-
rasthéniques i
Et ils s’apitoieront un peu, je l’espère, à
moins que,plus que nous encore, ils n’aient
à se plaindre de la vie amère que fait la du-
reté des temps, de la cherté des loyers et
des représailles de l’estomac.
ALBERT-HERRENSCHMIDT.
Une Attaque contre les Zaïans
Le correspondant à Rabat de l’Agence
Fournier informe, à la date d’hier, son bu-
reau de Tanger :
Oa signale que, dans la nuit du 7, le camp
Claudel a été attaqué par les Zaïans que nos
mitrailleuses ont repoussés.
Une nouvelle attaque, plus sérieuse, a été
tentée p?.r eux dans la nuit suivante ; elle a
été également repoussée. L’ennemi a laissé
sur le terrain dos tués et des blessés.
Le pian de campagne des opérations qui
vont être entreprises contre les Zaïans est dé-
finitivement établi.
Le général Henrys, commençant dès de-
mam.sou mouvement offensif, marchera sur
Khénifra en s’appuvant sur trois hases : la
base d’Oaedsfran, avec le colonel Claodei et
cinq bataillons ; la base du plateau Faural,
avec le colonel Cros et trois bataillons et
demi ; la base de Tadla, avec le colonel
Garnier-Duplessis et quatre bataillons et
demi.
LE MINISTÈRE RIBOT
Pfioto usait MANÏST Cliché Psitt Havre
M. BISOX
Président du Conseil, Ministre de lu Justice
Dans las Milieux Parlementaires
(DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER)
Paris, io juia.
L’animàtion qui avait régné, ces jours-ci,
dans les couloirs du Palais-Bourbon, a pres-
que entièrement cessé.
Ou ne voit plus dans le salon de la Paix
que des journalistes qui essaient de recueil-
lir des impressions d’hommes poiitiqnes.
Constatons que ceux-ci sont devenus plus
réservés.
Maintenant que l’OflicM a parié, que les
efforts ont été vains pour empêcher la com-
binaison d’aboutir, les radicaux montrent
moins d’ardeur contre M. Ribot et ses colla-
borateurs.
Leur courroux a pu du reste se manifester
à son aise dans les réunions diverses où ils
ont décidé presque unanimement de voter
contre le ministère. Celui-ci peut s’attendre
à subir vendredi, jour où il lira sa déclara-
tion, nn fort assant des troupes avancées
divisées en plusieurs colonnes.
C’est M. Puech, avec une interpellation
sur la politique générale, qui se propose
d’ouvrir le feu.
Malgré les efforts de ses adversaires, M. Ri-
bot sortira vainqueur de ce premier com-
bat, car il aura des appuis sérieux.
D’ailieurs, il est de tradition que l’on ne
renverse jamais an cabinet avant de l’avoir
vu à l’oeuvre.
Un crédit plus ou moins important est
toujours accordé ; on ne saurait exception-
nellement Je refuser au nouveau président
dn Conseil, considéré par tous les partis
j comme an des hommes les pins honorable*
1 du Parlement et qui se présente à la tète dv
républicains tels que MM. Peytral, Bour-
geois, Delcassé, Abel, etc., doat les opinions
; ne font de doute pour personne.
Il faut espérer aussi que le patriotisme
apaisera les rancunes et les ambitions dé-
çaes. Le pays ae trouve dans nne situation
financière et politique dont il était néces-
: saire qu’il sortit. Une autre crise amènerait
des désastres trop évidents et que les der-
niers élos et réélus doivent redouter.
_ T. H.
Les Nouveaux Ministres à l’Elysée
Les bouveaux ministres, moins M. Delcas-
sé, encore retenu à la chambre par son état
de santé, ont été présentés hier matin an
président de la République, à l’Elysée, par
: M. Ribot.
Ils se réuniront en conseil de cabinet ce
soir i cinq béons an ministère de la justice,
sous la présidence de M. Ribot,pour prendre
connaissance de |a déclaration rédigée par
’ celui-ci et destinée à être lue aux Chambres.
Lo prochain Conseil des Ministres
Vendredi matin, ils tiendront conseil à
l’Elysée sons la présidence de M. Poincaré,
et dans l’après-midi du même jour se pré-
senteront devant les Chambres.
Les Sous-Seorétarl&ts d’Etat
La question des sons-secrétaires n’est pas
encore complètement réglée.
Il est certain que M. Le Cherpy, député du
Calvados, sera nommé à Tinté; ieur, et M.
Guerrier, dépoté d’Ile-et-Vilaine, à la mari-
ne marchande.
Il reste à choisir an titulaire pour le sons-
secrétariat des beaux-arts et un pour celai
de la guerre.
A la présidence du Conseil
Dans la matinée, M. Ribot, président du
Conseil, s’est rendn an ministère de la jus-
tice, où son prédécesseur, M. Bienvenu-Mar-
tin, lui a présenté le haut personnel de l’ad-
ministration. M. Ribot était accompagné de
M. Pion, nn doses anciens collaborateurs,
actuellement président de section au tribu-
nal de la Seine, et de son fils le docteur Ri-
bot, qui seront, le premier, chef de cabinet
de là chancellerie, et le second, chef du ca-
binet de la présidence du Conseil. MM- Ribot
et Bienvenn-Martin ont eu an long entretien.
Au ministère de l'intérieur
M. Peytral, en sortant de lElysée, a pris
possession à midi dn ministère de l’intérieur
dont M. Mal vy lui a transmis les services.
M. Peytral prendra celui de ses fils qui est
actuellement préfet de l’Ain comme direc-
teur du cabinet et du personnel an ministè-
re de l’intérienr.
An Ministère de l’inetruotlon publique
M. Dessoye s’est rendn hier matin, à onze
heures, an ministère de l’instraction publi-
que, où il a eu une conférence avec M. VI-
viani, son prédécesseur.
La transmission des pouvoirs n’anra lien
que demain, à dix heures. M. Viviani assu-
rera jusque là l’expédition des affaires cou-
rantes.
An Ministère de là Marine
M. Chautemps, ministre de la marine, a
désigné, comme chef de son cabinet le com-
missaire principal Charet.
L’ingénieur en chef d’artillerie navale Cré- 1
mieux a été appelé à Paris.
An Ministère de la Guerre S I
M. Delcassé, le nouveau ministre de la
guerre, étant souffrant, ne s’est pas rendn i
hier mâtin à la rue Saint-Dominique. Il a i
reçu à son domicile particulier la visite de I
’M. Nouions, son prédécesseur, et de pfu- i
sieurs membres du nouveau Cabinet. 1
An Ministère des Finances
M. Clémente! a en à qnatre heures, au mi
nistère des finances, on long entretien avec
M. René Renoott, qui Ini a fait ensuite la re-
mise des services de son département.
Au Ministère des Travaux Publics
M. Jean Dupuy s’est rendn hier après-midi.,
à nne’ heure et demie, an ministère des tra-
vaux publics. M. Fernand David a présent#'
à son successeur les directeurs et les chats-
de service dont il a fait un chaleureux éloge,
en les remerciant du concours éclairé rencontré auprès d’eux. \
M. Jeun Dupuy compte faire appel, pour la
formation de son cabinet, an concours des
collaborateurs qu’il avait déjà choisis fors de
sgn récent passage au ministère des travaux
publics. C’est ainsi qu’ij désigne comme sou
chef de cabinet M. Louis Marlio, qui a déjà
rempli ces fonctions auprès de lui dans ce
même département dans le cabinet Briand.
Chez les Radicaux Unifiés
Le groupe radical et radical socialiste uni-
fié vient de se réunir pour arrêter sa ligne de
conduite à l’égard du cabinet nouveau, en
prévision dn débat qui s’engagera après la,
! lecture de la déclaration ministerielle.
A la suite de différentes observations pré-
sentées par MM. Dalimier, Ceccaldi et plu-
sieurs autres membres, on a décidé d’abord,
de consulter le groupe par la voie du scrutin’:
secret sur la question de savoir si l’on impo-
serait, conformément aux règlements nou-
veaux du parti, l’observation absolue de la
discipline.
Les membres qui ont demandé qrion pro-
cédât ainsi ont fait observer qu’il raflait évi-
ter d’avoir une partie du groupe s’abstenant
et nne antre votant contre !e cabinet, en se
référant à l’exemple du cabinet Bar thon, qui
avait eu la majorité par suite de cette division»
du parti radical socialiste.
Ou a donc ouvert le scrutin secret. li«t
membres étaient présents. Par 108 voix
contre 4 et nne abstention, le groupe a déci-
dé qu’il y avait lieu d’imposer la discipliné.
M. Crappi a déclaré sans connaître la déi»
claration du cabinet et quoique partisan d&
la loi de trois ans qu’il voterait contre pi&
principe.
M. Puech a annoncé son intention d’interi*
peiler le cabinet et a demandé an groupé
l’autorisation de le faire en son nom.
A la même majorité, le gronpe radical üri
décidé de refuser sa confiance an ministère^
Ribot et a chargé M. Dalimier de développe?!
l’interpellation qui sera déposée à la Chants
bre.
L’Echange International
des Enfants
La Société d’Echange international des en-
TaSts et des jeunes gens pour jL’étnde des
langues étrangères vient de tenir son assem-
blée générale au Musée social.
Du rapport de M. Tori-Mathieu, directeur,
il ressort que malgré Ie3 inquiétudes dues à
l’incertitude de la situation internationale dé
ces dernières années, le nombre annuel des.
échanges n’a cessé de croître ; pendant bat
cours de l’année 1913, il a été fait 286 échanges^
intéressant 572 jeunes gens ou jeunes filles jf
nn cinquième de ces échanges a été effectué.;
en dehors de la période des vacances pour-'
nne durée moyenne d’une année.
On a compté 46 Françaises, 43 Allemandes
et 43 Anglaises, car l’échange international
s’applique anx élèves des deux sexes.
Tous ces échanges se sont déclarés enchan-
tés de la sympathie qui leur a été témoi-
gnée par les familles où iis ont été hébergés
et dont un fils on nne fille était reçu pen-
dant ce temps dans la famille française.
Depuis sa fondation, en 1903, la Société
d’Eenangs international a échangé ainsi plus
de 3,800 élèves ; elle a mérité les encourage*
ments et les subventions des ministères dé
l’instruction publique et du commerce, dé
la Yllle de Paris et du Conseil général, des
chambres de commerce de Paris et des dé-
partements, etc., qni voient là nn moyen
sûr et économique de faciliter la pratique
des langues étrangères aux élèves de nos
diverses écoles.
La Société s’occupe en ce moment de la
préparation des échanges pour les prochai-
nes vacances ; elle envoie gratuitement no-
tice et questionnaire à toute demande adres-
sée à son bureau, boulevard Magenta, n® 36,
Paris-X®.
Le VI 0 Congrès international
des Chambres de Commérer
Le Congrès a disenté hier matin la question
de l’avancement des heures da jour pendant
■des mois d’été.
Cette idée est née en Angleterre. SI on
avançait l’heure normale de 60 minutes pen-
dant les mois d’été, du premier mai au pre-
mier octobre, on ntiliserait plus judicieuse-
ment la lumière du jour ; on réaliserait, par
conséquent, de sérieuses économies d'éclai-
rage artificiel.
L’idée a fait son cLemin. En Angleterre,
nne proposition dans ce sens a été soumise
au Parlement. En Allemagne, beaucoup de
Chambres de commerce réclament cette me-
sure qui, affirme le rapporteur, rencontre
partout un accueil favorable.
Le rapport conclut en proposant an Con-
grès d'émettre le voeu qu’une entente inter-
nationale Intervienne en vue de prendre de*
mesures pour réaliser ce projet.
Hier après-midi, les congressistes ont con-
tinué leurs travaux et terminé i’examen des
questions figurant à l’ordre dn jour. Le Con-
grès a notamment adopté an projet relatif &
la création d’an timbre de douane à appli-
quer sur les envois par la poste, présenté
par M. Fermé, membre de la Chambre do
commerce de Paris.
D’après ce projet des timbres spéciaux de
douane seraient apposés à côté des figurines
d’affranchissement sur les envois postaux,
qui, ainsi libérés de la perëé'ption douanière
pourraient être livrés directement anx des-
tinataires, le service des douanes conservant
cependant le droit de vérification par épreu-
ves.
En adoptant ce projet, le Congrès a émit
nn voeu que ce nouveau service ne soit pa*
entravé par des formalités qui en rendraient
la pratique illusoire ou même vexatoireà
l’occasion. M. Georg, membre dn Comité
permanent ponr la Suisse, a donné égale-
ment lecture d’une intéressante proposition
tendant à la généralisation de l’horaire de
vingt-quatre heures dans le trafic des che-
mins de fer, des postes et des télégraphes
des divers pays.
En défendant son projet, M. Georg a expo-
sé qne, si l’on se place à un point de vne
général, il est aisé de se rendre compte des
avantages qne présenterait nn mode d’enre-
gistrement uniforme des heures dans toutes
Les entreprises de transport, et il n’est point
douteux, a-t-il dit, que l’horaire de vingt-
quatre heures constitue une simplification
en regard da double horaire de douze heu-
res.
U est souvent difficile, avec le double ho-
raire, de déterminer l’heure de départ oa
d’arrivée des lettres et télégrammes, et S
parait indiscutable que la lecture des horai-
res de chemins de fer et autres.entreprises
de transport serait facilitée par l'adoption de
l’horaire de vingt-qùatre heuresT Dans le tra-
fic international, Tarification dans la ma- ’•
nière de compter les heures s’impose, et il
ne saurait êire-question de la réaliser en re-
venant à la pratique ancienne, basée sur la
distinction des hemres de jour et de nuit,
puisque cette pratique a été abandonnée
dans an bat de simplification.
Le Congrès, à la fin de la séance, s’esf pro-
noncé sur les conclusions du rapport con-
cernant Tarification des lois sur les war-
rants.
Le Conseil municipal a donné le soir, â
10 heures, une grande soirée en l'honneur
des Chambres de commerce françaises et
étrangères. Les portes ont été ouvertes à
9 heures et demie.
II y a eu trois concerts simultanément
dans la grande salle des Fêtes, dans le salon
des Arcades et dans la cour du Centre. Des
places étalent réservées dans la salle des
Fêtes aux congressistes et anx membres da
Conseil municipal.
Dans la salle des .Fêtes se faisaient enten-
dre des artistes dé l’Opéra, de l’Opéra-Comi-
ïne et dn Théâtre-Français. Il y avait égale-
ment nne partie dn corps de ballet de l'Opéra
ivec Mlle Zambelli.
Au salon des Arcades, la Schola Cantorum
i fait entendre des vieilles chansons frànçai-
ies, et des oeuvres des grands maîtres, sous
a direction de M. Vincent d'indy.
Enfla, nne musique militaire a donné an
ioacert dans la conr dn Centre.
Les trois concerts ont doré une h jure ri
demie.
Dernière Heure
PARI8. TROIS HEURES MATIN
1 DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
I LONDRES, 20 Juin, Dépêche de 4 h. 30
i TON COURS HAUSSE BAISSE
f CUIVRE — -—
Comptant ) ca[m0 t62S/- 7/« -/-
8 mois..... *62 17/6 7/6 -/-
f ETAIS
Comptant..! ' * 141 -/- 40/- -/-
3 mois : uleDlu' * 142 17/6 40h -/-
FER
Comptant..! calnc 61/3 -/- ./.
4 mois ! . KI/« _/ /
- - - . —. / /-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
la 9 juin LK4.
NEW-YORK, 10 JUIN
Cotons * juillet, hausse 3 points ; août,
lausse 6 points ; octobre, hausse 8 points ;
janvier, hausse 8 points. — Très soutenu.
Calés i baisse 9 à 12 points.
NEW-YORK, 1Q JUIN
(. n ion i. rutum
Cuivre Standard disp. 13 67 13 65
— août. 13 67 13 65
Amalgamât, toji.., 7i 7 8 72 1/8
>Cer 14 75 14 75
CHICAGO, 10 JUIN
r— fm . -
il î- ^ C. DU JOUR - C. PRECEü
[Blé sur...... Juillet.... 83 3 8 83 1/2
L — ...... Septembre 83 6,8 83 7/8
/Mais sur Juillet.... 715/8 7i IA
. Septembre 69 i/4 es 1/8
'Saindoux sur. Juillet.... io it io 07
Septembre! 10 27 10 25
il mime mm
Les sous-secrétarlata
M Margaine, député de la Marne, a accepté
le sous secrétariat de la guerre.
La question de la désignation d’un sous-
secrétariat dEtat aux Beaux-Arts a été réser-
vée hier soir par M. Ribot.
Le conseil de cabinet qui se tiendra au-
jourd'hui, déclarera si ce sous-secrétariat
doit-etre ou supprimé ou maintenu.
Ua Ordre du jour du Comité exécutif du
Partiradical
Le Comité exécutif du parti républicain
radical et radical socialiste, dans la réunion
qu'il a tenue hier soir, a voté à l’unanimité
i ordre dn jour suivant :
Le Comité exécutif du parti républicain
radical et radical socialiste, dans la rénnion
qu’il a tenue hier soir, a voté à Tunauimité
l’ordre du jour suivant :
« Le Comité exécutif, s’inspirant des déci-
dions du Congrès de Pau et des leçons qui se
dégagent des scrutins des 26 avril et 10 mai,
engage ses adhérents. Comités et Fédéra-
tions, à inviter leurs élus :
» i® A refuser la confiance au Cabinet Ri-
bot, ministère de régression ;
» 2® A n'accorder cette confiance qn'à nn
gouvernement de gauche s’appuyant exclu-
sivement sur une majorité de gauche :
» 3» A se conformer à la discipliné et an
règlement parlementaire du parti. »
La Remisa des Portefeuilles
M. Chautemps, ministre de la Marine et
M. AdrienDanac, ministre de l’Agriculture,
ont pris hier possession des services de leur
département respectif.
Au Ministère de l’Agriculture
M. Léonce DarLc, inspecteur des services
administratifs des établissements de l’ensei-
gnemeut agricole et vétérinaire* a été dési-
gné comme chef de cabinet dn ministre de
l Agriculture.
Les visites de M. Ribot
M. Ribot, président du Conseil, a rendu
visite hier aux pré3iden!s de la Chambre et
du Sénat et aux ambassadeurs.
La Presse Russe
SAINT-PETERSBOURG. — La Gazette de la
Bourse enregistre la profonde satisfaction
avec laquelle les milieux officiels russes ac-
cueillent le cabinet Ribot et voient notam-
ment, ontre son chef partisan de l’alliance,
des hommes comme M. Dalcassé qui a pu
étudier de près ies dispositions qui prédomi-
nent en Russie et M. Léon Bourgeois qui
connaît à fond le droit international.
La Fédération des Comités Radioaux
de la S une
La Fédération des Comités républicains
radicaux et radicaux socialistes de ia Seine a
voté hier soir une motion déclarant que les
sénateurs et les députés adhérant au Parti,
ne peuvent accorder leur confiance qu’à un
cabinet s’appuyant exclusivement sur une
majorité de gauche et fermement décidé à
poursuivre la réalisation du programme de
Pau.
UN DRAME PASSIONNEL
Hier soir,vers neuf heures, au cours d'une
scène de jalousie, la iemme Marie-Louise
Urbain, 29 ans, sans profession, qui vivait
maritalement avec un M. Vigniot, 31 ans,
demeurant rue Angélique-Vivien, à Neuilly,
a tiré un coup de revolver sur son amant.
Vigniot, en se défendant, saisit sa maîtresse
à la gorge et l’étrangla.
Vigniot, légèrement blessé à la caisse, a
été transporté à l’Hôpital Baujon.
Le corps de sa maîtresse a été déposé à la
Morgue,
M.POINCARÉ AU DINER DES ÉTUDIANTS
Le président de la' République a assisté
hier soir au dîner des étudiants.
II a prononcé à cette occasion un discours
dans lequel il a rappelé qu’il y a. trente-cinq
ans, frappé de_ l'émiettement de la jeunesse
universitaire, il avait eu l’idée dé former une
Association d’étudiants. Mais le doyen de la
Façuité de droit lui expliqua que sou projet
était « révolutionnaire, anarchique, attenta-
toire à Tordre soeial », et lui conseilla de re-
noncer à cette idée.
On a fait du chemin depuis cette époque
lointaine. La jeunesse des écoles a le droit
de tenir publiquement des assises. C’est nne
belle victoire pour la jeunesse et aussi un
grand profit pour les autres âges de ia vie.
Le président de la République en termi-
nant, a levé son verre en i’honnenr de la
jeunesse des écoles qui maintient la tradi-
tion française et assure la continuité et la
permanence de l’esprit national.
CHUTE D’AVIATEURS
REIMS. — Hier soir, vers sept heures, plu-
sieurs aéroplanes effectuaient des vols au-
dessus de Rainas et de l’aérodrome de ia
Champagne lorsque l’un d’eux, un biplan,
piloté par le caporal Tournemont, ayant
comme passager un lieutenant de chasseurs
du centre de Reims, par suite d’une cause
encore indéterminée, piqua subitement du
nez d’une hauteur de six cents mètres, des-
cendant rapidement.
Il tomba sar un bois de sapins sitné non
loin da village de Conrcy et resta suspendu
aux branches des arbres. Les deux aviateurs,
projetés hors de l’appareil, roulèrent vio-
lemment, mais n’eurent que quelques égra-
liguures au visage.
NOUVELLE DÉMENTIE
CARLSBAD. — Ou dément de source autori-
sée le bruit concernant une rencontre du*
roi de Suède avec l’emperenr Guillaume et*
l'archiduc héritier ^Autriche.
M. DAVID SUCCÈDE A M. BERTILLON
Le préfet de police a nommé hier M. Da-
vid directeur des services de l’identité judi-
ciaire à la préfecture de police, en rempla-
cement de M- Bertillon, décédé.
M. David, d’origine lyonnaise, était affecté
an service anthropométrique depuis vingt
et nn ans. C’est nn homme de haute va-
leur ; rappelons à ce sujet qu’il fut nommé
licencié en mathématiques à l’âge de dix-
nenf ans et que, deux ans plus tard, ifpassa
avec succès les examens de la licencephysi-
que et chimie.
UNE FAMILLE EMPOISONNÉE
BOULOGNE-SUR-MER. — Une famille habitant
Sanghem, commune située à 25 kilomètres
de Boulogne-sur-Mer, a été hier matin, victi-
me d’un empoisonnement criminel.
Un enfant de quatre ans a succombé.
Il y a une quinzaine de jours, des incon-
nus avaient déjà mis le feu à la maison
occapée par cette famille.
MORT D'UN SÉNATEUR
On annonce la mort à Achères de M. Maxi-
me Lecomte, sénateur du Nord, ancien vice-
président du Sénat.
ACCIDENT D’AUTOBUS
BÉZIERS. — Un autobns allant de Vendras
à Béziers est tombé dans nn fossé.
Plusieurs voyageurs ont été blessés.
OUVRIERS BLESSÉS
DANS UN INCENDIE
' Hier soir, vers cinq heures, nu incendie
s’est déclaré 3, rue Petit, dans une fabrique
de produits chimiques, par suite de la défla-
gration de vapeurs de benzine.
Les dégâts matériels sont peu importants,
mais quatre ouvriers ont été blessés dont
trois très grièvement.
Ce sont Tes nommés Reversez, Deschamps
et Clément ; Us ont été transportés à i’hôui-
tal Beaulon.
LES GRÈVES EN ITALIE
FLORENCE. — Hier, aux abords de la Bourse
du Travail, des coups de revolver ayant été
tirés du milieu de la foule contre ies trou-
pes, celles-ci ripostèrent.
Un manifestant fat tué et plusieurs autres
blessés.
NAPLES. — Des manifestants ont lancé des
pierres contra les artilleurs qui se trouvaient
1 a l’intérieur des grilles du dépôt des chemins
de fer et en ont blessé plusieurs.
Un groupe d’artilleurs, sous les ordres
d'un lieutenant, est alors sorti dn dépôt,mais
il a été accueilli par une grêle de pierres.
Une bagarre s’est produite.
Un individu a été tué.
De nombreux artilleurs ont été blessés i
coups de pierre.
Plusieurs arrestations ont été opérées.
Des manifestants ayant brisé ies vür
d’une laiterie dans laquelle trois agents
avaient dû se réfugier, le propriétaire de
cette laiterie est sorti et a fait usage de son
revolver.
Un manifestant a été tné.
ROME. — A Florenzuoia, une cartouche da
dynamite a éclaté sous le pont de l’Arda.
Une des piles soutenant le pont a été lé-
zardée.
ROME. — Le secrétaire de la Confédération
Générale du Travail a envoyé une circulaire
à toutes les Chambres confédérales da tra-
vail pour la cessation de ia grève avant mi-
nait.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
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On s'abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de Franc»
La Vie Artistique et Littéraire
Le Théâtre à la Secousse j
L’Ecole dramatique Grand Guignol au-
rait vraiment mauvaise grâce à ne pas se
prévaloir d’un succès flatteur.
Sa théorie très spéciale vient de recevoir
une consécration officielle par son entrée
sçr la scène d’un théâtre national.
On a représenté récemment à l’Opéra une
pièce intitulée Secmo. On y peut voir un
des héros résolvant une situation délicate
par un de ces gestes suffisamment élo-
quents pour n’avoir pas besoin du long
commentaire des mots. Ce personnage s’ar-
rache les yeux, tout simplement, excellente
façon de ne pas voir, aux heures critiques,
comment les choses compliquées vont tour-
ner.
Le Grand Guignol s’est fait, comme vous
le savez, un genre très particulier de ces
fortes émotions scéniques.
Son Ecole offre l’avantage d’être à dou-
ble expansion et à double détente. Elle
distille tour à tour du rire et des larmes,
de l’histoire folle et du frisson tragique,
Elle fait, de la vie, des tranches qui sont,
soit assaisonnées de sel gaulois,soit humides
de sang versé. On trouve en sa maison,
suivant l’heure, des hors-d’oeuvre de vau-
deville échevelé ou des plats corsés* de
drame angoissant.
Mais il semble que le Grand-Guignol ait
particulièrement laissé son estampille sur
les pièces dans la note violente. L’horreur
débitée en dialogue a fourni un répertoire
abondant et nécessité un magasin d’acces-
soires où l’on catalogue depuis quelque
temps déjà le râle de l’agonisant, les cris
du fou furieux et le réveil, imprévu du
pseudo-cadavre sur la table d’autopsie.
: On a beaucoup imaginé dans ce sens
‘depuis ces dernières années. C’est même
oevenu entre les fournisseurs ordinaires de
l’art grand-guignolesque une sorte de con-
cours permanent.
[ 'L’imagination s’ingénie à faire, comme
chez N'icolèt, toujours plus fort, en aggra-
vant. les situations, en en 'Sortant parune
^ÿces péripéties audacieuses et brutales
kui donnent la chair de. poule au plus
grand nombre et procurent aux messieurs
chauves de l’assistance l’ineffable illusion
Wils ont encore lè crâne garni. L’ombre
ces cheveux évanouis se dresse sur les
«êtes en sueur par la seule force de l’an-
cienne habitude. . -
Avec de l’épouvante adroitement dosée,
de l'angoisse servie à petit feu, un savant
iqélange de réalisme et de sensibilité, on'
'arrive à faire des « tranches de vie » dra-
matiques assez palpitantes et assez excessi-
|svçs pour vous infiltrer de l’émotion concen-
trée et vous laisser penser que ces aventures
«ont si poussées dans le tragique qu’elles
en deviennent parfois très drôles. Tant il
est Yrai que l’abus eu tout est un défaut et
^u’il se glisse toujours une pointe-de comé-
die bouffonne dans Içs incidents les plus
graves de la vie, à plus forte raison dans
c^iïïx que l’optique du théâtre a dû naturel-,
lement grossir.
Mais il ne faut pas nier la prédilection
.marquée de notre époque, tout au moins
dun% une certaine partie du public, pour ce
théâtre à coup de poing.
L’horreur s’y vend en comprimés, en
spnètes sommaires et rapides, qui ne visent
qu’au gros-effet final et mettent à son ser-
vice toutes les ressources du geste, de la
mimique, du décor, des trucs de cou-
lisses.
Il s’agit de s’emparer dès le début de
l’attention fin spectateur, de saisir entre les
griffes de fTpince son esprit intrigué, im- \
patient de savoir, et, dès que la vis est ser-
rée suffisamment, de le mener malgré lui à
travers des allées d’épouvante dans un pays
abominable de crime, d'effroi, et de dou-
leur.
Les scènes dramatiques qui se succèdent
alors sont les engrenages d’une machine
atroce qui happent les âmes sensibles et
les font passer, coûte que coûte, sous Leurs
dents fatales.
J’assistais un soir à une première du
Grand Guignol et j’avais pour voisine une
dame optimiste et impressionnable.La pièce
représentée déroulait je ne sais plus quelle
histoire affolante : un cadavre mis dans une
armoire dégringolait tout à coup avec un
bruit sourd.
La dame devenait verte. Elle se leva
pour sortir, suffoquée, défaillante, les yeux
exorbités. Déjà, dans l’entourage, on s’in-
quiétait d’un flacon de sels. Mais la dame
se ressaisit :
—■ C’est épouvantable, mais j’ai rude-
ment envie de voir jusqu’à quel point cela
va aller.
Et elle se rassit.
Il est hors de doute que l’art de ce théâ-
tre là procède plutôt de l’artifice et qu’il
secoue les nerfs plutôt qu’il ne fait vibrer
les fibres de la sensibilité. C’est du théâtre
physiologique avant tout.
Des auteurs réputés n’ont pas dédaigné,
cependant, d’avoir recours à ses procédés
un peu gros ; et certes, après le tragique 1
grec qui montra la figure ensanglantée |
d’OEdipe, après Sardou qui eut recours au !
supplice du masque aux pointes de fer dans j
la Tosca, avec cette réserve toutefois qu’il
jeta sur l’horreur de la scène le voile de la
« cantonade », le personnage de Scemo peut
fort bien s’arracher les yeux. Il a tout au
moins le bon goût de procéder à cette auto-
mutilation sur un accompagnement d’or-
chestre. La musique adoucit les moeurs et
les angoisses de la boucherie.
Le théâtre ultra-violent n’en laissera pas
moins sa trace dans l’histoire artistique de
notre époque.
De graves psychologues viendront qui
■'Cpttogueront sur nos goûts barbares, sur la
décadence relative d’une civilisation aiguë
inquiète de sensations toujours plus fortes.
Iis diront de nous T
— C’étaient de pauvres gens, des neu-
rasthéniques i
Et ils s’apitoieront un peu, je l’espère, à
moins que,plus que nous encore, ils n’aient
à se plaindre de la vie amère que fait la du-
reté des temps, de la cherté des loyers et
des représailles de l’estomac.
ALBERT-HERRENSCHMIDT.
Une Attaque contre les Zaïans
Le correspondant à Rabat de l’Agence
Fournier informe, à la date d’hier, son bu-
reau de Tanger :
Oa signale que, dans la nuit du 7, le camp
Claudel a été attaqué par les Zaïans que nos
mitrailleuses ont repoussés.
Une nouvelle attaque, plus sérieuse, a été
tentée p?.r eux dans la nuit suivante ; elle a
été également repoussée. L’ennemi a laissé
sur le terrain dos tués et des blessés.
Le pian de campagne des opérations qui
vont être entreprises contre les Zaïans est dé-
finitivement établi.
Le général Henrys, commençant dès de-
mam.sou mouvement offensif, marchera sur
Khénifra en s’appuvant sur trois hases : la
base d’Oaedsfran, avec le colonel Claodei et
cinq bataillons ; la base du plateau Faural,
avec le colonel Cros et trois bataillons et
demi ; la base de Tadla, avec le colonel
Garnier-Duplessis et quatre bataillons et
demi.
LE MINISTÈRE RIBOT
Pfioto usait MANÏST Cliché Psitt Havre
M. BISOX
Président du Conseil, Ministre de lu Justice
Dans las Milieux Parlementaires
(DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER)
Paris, io juia.
L’animàtion qui avait régné, ces jours-ci,
dans les couloirs du Palais-Bourbon, a pres-
que entièrement cessé.
Ou ne voit plus dans le salon de la Paix
que des journalistes qui essaient de recueil-
lir des impressions d’hommes poiitiqnes.
Constatons que ceux-ci sont devenus plus
réservés.
Maintenant que l’OflicM a parié, que les
efforts ont été vains pour empêcher la com-
binaison d’aboutir, les radicaux montrent
moins d’ardeur contre M. Ribot et ses colla-
borateurs.
Leur courroux a pu du reste se manifester
à son aise dans les réunions diverses où ils
ont décidé presque unanimement de voter
contre le ministère. Celui-ci peut s’attendre
à subir vendredi, jour où il lira sa déclara-
tion, nn fort assant des troupes avancées
divisées en plusieurs colonnes.
C’est M. Puech, avec une interpellation
sur la politique générale, qui se propose
d’ouvrir le feu.
Malgré les efforts de ses adversaires, M. Ri-
bot sortira vainqueur de ce premier com-
bat, car il aura des appuis sérieux.
D’ailieurs, il est de tradition que l’on ne
renverse jamais an cabinet avant de l’avoir
vu à l’oeuvre.
Un crédit plus ou moins important est
toujours accordé ; on ne saurait exception-
nellement Je refuser au nouveau président
dn Conseil, considéré par tous les partis
j comme an des hommes les pins honorable*
1 du Parlement et qui se présente à la tète dv
républicains tels que MM. Peytral, Bour-
geois, Delcassé, Abel, etc., doat les opinions
; ne font de doute pour personne.
Il faut espérer aussi que le patriotisme
apaisera les rancunes et les ambitions dé-
çaes. Le pays ae trouve dans nne situation
financière et politique dont il était néces-
: saire qu’il sortit. Une autre crise amènerait
des désastres trop évidents et que les der-
niers élos et réélus doivent redouter.
_ T. H.
Les Nouveaux Ministres à l’Elysée
Les bouveaux ministres, moins M. Delcas-
sé, encore retenu à la chambre par son état
de santé, ont été présentés hier matin an
président de la République, à l’Elysée, par
: M. Ribot.
Ils se réuniront en conseil de cabinet ce
soir i cinq béons an ministère de la justice,
sous la présidence de M. Ribot,pour prendre
connaissance de |a déclaration rédigée par
’ celui-ci et destinée à être lue aux Chambres.
Lo prochain Conseil des Ministres
Vendredi matin, ils tiendront conseil à
l’Elysée sons la présidence de M. Poincaré,
et dans l’après-midi du même jour se pré-
senteront devant les Chambres.
Les Sous-Seorétarl&ts d’Etat
La question des sons-secrétaires n’est pas
encore complètement réglée.
Il est certain que M. Le Cherpy, député du
Calvados, sera nommé à Tinté; ieur, et M.
Guerrier, dépoté d’Ile-et-Vilaine, à la mari-
ne marchande.
Il reste à choisir an titulaire pour le sons-
secrétariat des beaux-arts et un pour celai
de la guerre.
A la présidence du Conseil
Dans la matinée, M. Ribot, président du
Conseil, s’est rendn an ministère de la jus-
tice, où son prédécesseur, M. Bienvenu-Mar-
tin, lui a présenté le haut personnel de l’ad-
ministration. M. Ribot était accompagné de
M. Pion, nn doses anciens collaborateurs,
actuellement président de section au tribu-
nal de la Seine, et de son fils le docteur Ri-
bot, qui seront, le premier, chef de cabinet
de là chancellerie, et le second, chef du ca-
binet de la présidence du Conseil. MM- Ribot
et Bienvenn-Martin ont eu an long entretien.
Au ministère de l'intérieur
M. Peytral, en sortant de lElysée, a pris
possession à midi dn ministère de l’intérieur
dont M. Mal vy lui a transmis les services.
M. Peytral prendra celui de ses fils qui est
actuellement préfet de l’Ain comme direc-
teur du cabinet et du personnel an ministè-
re de l’intérienr.
An Ministère de l’inetruotlon publique
M. Dessoye s’est rendn hier matin, à onze
heures, an ministère de l’instraction publi-
que, où il a eu une conférence avec M. VI-
viani, son prédécesseur.
La transmission des pouvoirs n’anra lien
que demain, à dix heures. M. Viviani assu-
rera jusque là l’expédition des affaires cou-
rantes.
An Ministère de là Marine
M. Chautemps, ministre de la marine, a
désigné, comme chef de son cabinet le com-
missaire principal Charet.
L’ingénieur en chef d’artillerie navale Cré- 1
mieux a été appelé à Paris.
An Ministère de la Guerre S I
M. Delcassé, le nouveau ministre de la
guerre, étant souffrant, ne s’est pas rendn i
hier mâtin à la rue Saint-Dominique. Il a i
reçu à son domicile particulier la visite de I
’M. Nouions, son prédécesseur, et de pfu- i
sieurs membres du nouveau Cabinet. 1
An Ministère des Finances
M. Clémente! a en à qnatre heures, au mi
nistère des finances, on long entretien avec
M. René Renoott, qui Ini a fait ensuite la re-
mise des services de son département.
Au Ministère des Travaux Publics
M. Jean Dupuy s’est rendn hier après-midi.,
à nne’ heure et demie, an ministère des tra-
vaux publics. M. Fernand David a présent#'
à son successeur les directeurs et les chats-
de service dont il a fait un chaleureux éloge,
en les remerciant du concours éclairé
M. Jeun Dupuy compte faire appel, pour la
formation de son cabinet, an concours des
collaborateurs qu’il avait déjà choisis fors de
sgn récent passage au ministère des travaux
publics. C’est ainsi qu’ij désigne comme sou
chef de cabinet M. Louis Marlio, qui a déjà
rempli ces fonctions auprès de lui dans ce
même département dans le cabinet Briand.
Chez les Radicaux Unifiés
Le groupe radical et radical socialiste uni-
fié vient de se réunir pour arrêter sa ligne de
conduite à l’égard du cabinet nouveau, en
prévision dn débat qui s’engagera après la,
! lecture de la déclaration ministerielle.
A la suite de différentes observations pré-
sentées par MM. Dalimier, Ceccaldi et plu-
sieurs autres membres, on a décidé d’abord,
de consulter le groupe par la voie du scrutin’:
secret sur la question de savoir si l’on impo-
serait, conformément aux règlements nou-
veaux du parti, l’observation absolue de la
discipline.
Les membres qui ont demandé qrion pro-
cédât ainsi ont fait observer qu’il raflait évi-
ter d’avoir une partie du groupe s’abstenant
et nne antre votant contre !e cabinet, en se
référant à l’exemple du cabinet Bar thon, qui
avait eu la majorité par suite de cette division»
du parti radical socialiste.
Ou a donc ouvert le scrutin secret. li«t
membres étaient présents. Par 108 voix
contre 4 et nne abstention, le groupe a déci-
dé qu’il y avait lieu d’imposer la discipliné.
M. Crappi a déclaré sans connaître la déi»
claration du cabinet et quoique partisan d&
la loi de trois ans qu’il voterait contre pi&
principe.
M. Puech a annoncé son intention d’interi*
peiler le cabinet et a demandé an groupé
l’autorisation de le faire en son nom.
A la même majorité, le gronpe radical üri
décidé de refuser sa confiance an ministère^
Ribot et a chargé M. Dalimier de développe?!
l’interpellation qui sera déposée à la Chants
bre.
L’Echange International
des Enfants
La Société d’Echange international des en-
TaSts et des jeunes gens pour jL’étnde des
langues étrangères vient de tenir son assem-
blée générale au Musée social.
Du rapport de M. Tori-Mathieu, directeur,
il ressort que malgré Ie3 inquiétudes dues à
l’incertitude de la situation internationale dé
ces dernières années, le nombre annuel des.
échanges n’a cessé de croître ; pendant bat
cours de l’année 1913, il a été fait 286 échanges^
intéressant 572 jeunes gens ou jeunes filles jf
nn cinquième de ces échanges a été effectué.;
en dehors de la période des vacances pour-'
nne durée moyenne d’une année.
On a compté 46 Françaises, 43 Allemandes
et 43 Anglaises, car l’échange international
s’applique anx élèves des deux sexes.
Tous ces échanges se sont déclarés enchan-
tés de la sympathie qui leur a été témoi-
gnée par les familles où iis ont été hébergés
et dont un fils on nne fille était reçu pen-
dant ce temps dans la famille française.
Depuis sa fondation, en 1903, la Société
d’Eenangs international a échangé ainsi plus
de 3,800 élèves ; elle a mérité les encourage*
ments et les subventions des ministères dé
l’instruction publique et du commerce, dé
la Yllle de Paris et du Conseil général, des
chambres de commerce de Paris et des dé-
partements, etc., qni voient là nn moyen
sûr et économique de faciliter la pratique
des langues étrangères aux élèves de nos
diverses écoles.
La Société s’occupe en ce moment de la
préparation des échanges pour les prochai-
nes vacances ; elle envoie gratuitement no-
tice et questionnaire à toute demande adres-
sée à son bureau, boulevard Magenta, n® 36,
Paris-X®.
Le VI 0 Congrès international
des Chambres de Commérer
Le Congrès a disenté hier matin la question
de l’avancement des heures da jour pendant
■des mois d’été.
Cette idée est née en Angleterre. SI on
avançait l’heure normale de 60 minutes pen-
dant les mois d’été, du premier mai au pre-
mier octobre, on ntiliserait plus judicieuse-
ment la lumière du jour ; on réaliserait, par
conséquent, de sérieuses économies d'éclai-
rage artificiel.
L’idée a fait son cLemin. En Angleterre,
nne proposition dans ce sens a été soumise
au Parlement. En Allemagne, beaucoup de
Chambres de commerce réclament cette me-
sure qui, affirme le rapporteur, rencontre
partout un accueil favorable.
Le rapport conclut en proposant an Con-
grès d'émettre le voeu qu’une entente inter-
nationale Intervienne en vue de prendre de*
mesures pour réaliser ce projet.
Hier après-midi, les congressistes ont con-
tinué leurs travaux et terminé i’examen des
questions figurant à l’ordre dn jour. Le Con-
grès a notamment adopté an projet relatif &
la création d’an timbre de douane à appli-
quer sur les envois par la poste, présenté
par M. Fermé, membre de la Chambre do
commerce de Paris.
D’après ce projet des timbres spéciaux de
douane seraient apposés à côté des figurines
d’affranchissement sur les envois postaux,
qui, ainsi libérés de la perëé'ption douanière
pourraient être livrés directement anx des-
tinataires, le service des douanes conservant
cependant le droit de vérification par épreu-
ves.
En adoptant ce projet, le Congrès a émit
nn voeu que ce nouveau service ne soit pa*
entravé par des formalités qui en rendraient
la pratique illusoire ou même vexatoireà
l’occasion. M. Georg, membre dn Comité
permanent ponr la Suisse, a donné égale-
ment lecture d’une intéressante proposition
tendant à la généralisation de l’horaire de
vingt-quatre heures dans le trafic des che-
mins de fer, des postes et des télégraphes
des divers pays.
En défendant son projet, M. Georg a expo-
sé qne, si l’on se place à un point de vne
général, il est aisé de se rendre compte des
avantages qne présenterait nn mode d’enre-
gistrement uniforme des heures dans toutes
Les entreprises de transport, et il n’est point
douteux, a-t-il dit, que l’horaire de vingt-
quatre heures constitue une simplification
en regard da double horaire de douze heu-
res.
U est souvent difficile, avec le double ho-
raire, de déterminer l’heure de départ oa
d’arrivée des lettres et télégrammes, et S
parait indiscutable que la lecture des horai-
res de chemins de fer et autres.entreprises
de transport serait facilitée par l'adoption de
l’horaire de vingt-qùatre heuresT Dans le tra-
fic international, Tarification dans la ma- ’•
nière de compter les heures s’impose, et il
ne saurait êire-question de la réaliser en re-
venant à la pratique ancienne, basée sur la
distinction des hemres de jour et de nuit,
puisque cette pratique a été abandonnée
dans an bat de simplification.
Le Congrès, à la fin de la séance, s’esf pro-
noncé sur les conclusions du rapport con-
cernant Tarification des lois sur les war-
rants.
Le Conseil municipal a donné le soir, â
10 heures, une grande soirée en l'honneur
des Chambres de commerce françaises et
étrangères. Les portes ont été ouvertes à
9 heures et demie.
II y a eu trois concerts simultanément
dans la grande salle des Fêtes, dans le salon
des Arcades et dans la cour du Centre. Des
places étalent réservées dans la salle des
Fêtes aux congressistes et anx membres da
Conseil municipal.
Dans la salle des .Fêtes se faisaient enten-
dre des artistes dé l’Opéra, de l’Opéra-Comi-
ïne et dn Théâtre-Français. Il y avait égale-
ment nne partie dn corps de ballet de l'Opéra
ivec Mlle Zambelli.
Au salon des Arcades, la Schola Cantorum
i fait entendre des vieilles chansons frànçai-
ies, et des oeuvres des grands maîtres, sous
a direction de M. Vincent d'indy.
Enfla, nne musique militaire a donné an
ioacert dans la conr dn Centre.
Les trois concerts ont doré une h jure ri
demie.
Dernière Heure
PARI8. TROIS HEURES MATIN
1 DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
I LONDRES, 20 Juin, Dépêche de 4 h. 30
i TON COURS HAUSSE BAISSE
f CUIVRE — -—
Comptant ) ca[m0 t62S/- 7/« -/-
8 mois..... *62 17/6 7/6 -/-
f ETAIS
Comptant..! ' * 141 -/- 40/- -/-
3 mois : uleDlu' * 142 17/6 40h -/-
FER
Comptant..! calnc 61/3 -/- ./.
4 mois ! . KI/« _/ /
- - - . —. / /-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
la 9 juin LK4.
NEW-YORK, 10 JUIN
Cotons * juillet, hausse 3 points ; août,
lausse 6 points ; octobre, hausse 8 points ;
janvier, hausse 8 points. — Très soutenu.
Calés i baisse 9 à 12 points.
NEW-YORK, 1Q JUIN
(. n ion i. rutum
Cuivre Standard disp. 13 67 13 65
— août. 13 67 13 65
Amalgamât, toji.., 7i 7 8 72 1/8
>Cer 14 75 14 75
CHICAGO, 10 JUIN
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'Saindoux sur. Juillet.... io it io 07
Septembre! 10 27 10 25
il mime mm
Les sous-secrétarlata
M Margaine, député de la Marne, a accepté
le sous secrétariat de la guerre.
La question de la désignation d’un sous-
secrétariat dEtat aux Beaux-Arts a été réser-
vée hier soir par M. Ribot.
Le conseil de cabinet qui se tiendra au-
jourd'hui, déclarera si ce sous-secrétariat
doit-etre ou supprimé ou maintenu.
Ua Ordre du jour du Comité exécutif du
Partiradical
Le Comité exécutif du parti républicain
radical et radical socialiste, dans la réunion
qu'il a tenue hier soir, a voté à l’unanimité
i ordre dn jour suivant :
Le Comité exécutif du parti républicain
radical et radical socialiste, dans la rénnion
qu’il a tenue hier soir, a voté à Tunauimité
l’ordre du jour suivant :
« Le Comité exécutif, s’inspirant des déci-
dions du Congrès de Pau et des leçons qui se
dégagent des scrutins des 26 avril et 10 mai,
engage ses adhérents. Comités et Fédéra-
tions, à inviter leurs élus :
» i® A refuser la confiance au Cabinet Ri-
bot, ministère de régression ;
» 2® A n'accorder cette confiance qn'à nn
gouvernement de gauche s’appuyant exclu-
sivement sur une majorité de gauche :
» 3» A se conformer à la discipliné et an
règlement parlementaire du parti. »
La Remisa des Portefeuilles
M. Chautemps, ministre de la Marine et
M. AdrienDanac, ministre de l’Agriculture,
ont pris hier possession des services de leur
département respectif.
Au Ministère de l’Agriculture
M. Léonce DarLc, inspecteur des services
administratifs des établissements de l’ensei-
gnemeut agricole et vétérinaire* a été dési-
gné comme chef de cabinet dn ministre de
l Agriculture.
Les visites de M. Ribot
M. Ribot, président du Conseil, a rendu
visite hier aux pré3iden!s de la Chambre et
du Sénat et aux ambassadeurs.
La Presse Russe
SAINT-PETERSBOURG. — La Gazette de la
Bourse enregistre la profonde satisfaction
avec laquelle les milieux officiels russes ac-
cueillent le cabinet Ribot et voient notam-
ment, ontre son chef partisan de l’alliance,
des hommes comme M. Dalcassé qui a pu
étudier de près ies dispositions qui prédomi-
nent en Russie et M. Léon Bourgeois qui
connaît à fond le droit international.
La Fédération des Comités Radioaux
de la S une
La Fédération des Comités républicains
radicaux et radicaux socialistes de ia Seine a
voté hier soir une motion déclarant que les
sénateurs et les députés adhérant au Parti,
ne peuvent accorder leur confiance qu’à un
cabinet s’appuyant exclusivement sur une
majorité de gauche et fermement décidé à
poursuivre la réalisation du programme de
Pau.
UN DRAME PASSIONNEL
Hier soir,vers neuf heures, au cours d'une
scène de jalousie, la iemme Marie-Louise
Urbain, 29 ans, sans profession, qui vivait
maritalement avec un M. Vigniot, 31 ans,
demeurant rue Angélique-Vivien, à Neuilly,
a tiré un coup de revolver sur son amant.
Vigniot, en se défendant, saisit sa maîtresse
à la gorge et l’étrangla.
Vigniot, légèrement blessé à la caisse, a
été transporté à l’Hôpital Baujon.
Le corps de sa maîtresse a été déposé à la
Morgue,
M.POINCARÉ AU DINER DES ÉTUDIANTS
Le président de la' République a assisté
hier soir au dîner des étudiants.
II a prononcé à cette occasion un discours
dans lequel il a rappelé qu’il y a. trente-cinq
ans, frappé de_ l'émiettement de la jeunesse
universitaire, il avait eu l’idée dé former une
Association d’étudiants. Mais le doyen de la
Façuité de droit lui expliqua que sou projet
était « révolutionnaire, anarchique, attenta-
toire à Tordre soeial », et lui conseilla de re-
noncer à cette idée.
On a fait du chemin depuis cette époque
lointaine. La jeunesse des écoles a le droit
de tenir publiquement des assises. C’est nne
belle victoire pour la jeunesse et aussi un
grand profit pour les autres âges de ia vie.
Le président de la République en termi-
nant, a levé son verre en i’honnenr de la
jeunesse des écoles qui maintient la tradi-
tion française et assure la continuité et la
permanence de l’esprit national.
CHUTE D’AVIATEURS
REIMS. — Hier soir, vers sept heures, plu-
sieurs aéroplanes effectuaient des vols au-
dessus de Rainas et de l’aérodrome de ia
Champagne lorsque l’un d’eux, un biplan,
piloté par le caporal Tournemont, ayant
comme passager un lieutenant de chasseurs
du centre de Reims, par suite d’une cause
encore indéterminée, piqua subitement du
nez d’une hauteur de six cents mètres, des-
cendant rapidement.
Il tomba sar un bois de sapins sitné non
loin da village de Conrcy et resta suspendu
aux branches des arbres. Les deux aviateurs,
projetés hors de l’appareil, roulèrent vio-
lemment, mais n’eurent que quelques égra-
liguures au visage.
NOUVELLE DÉMENTIE
CARLSBAD. — Ou dément de source autori-
sée le bruit concernant une rencontre du*
roi de Suède avec l’emperenr Guillaume et*
l'archiduc héritier ^Autriche.
M. DAVID SUCCÈDE A M. BERTILLON
Le préfet de police a nommé hier M. Da-
vid directeur des services de l’identité judi-
ciaire à la préfecture de police, en rempla-
cement de M- Bertillon, décédé.
M. David, d’origine lyonnaise, était affecté
an service anthropométrique depuis vingt
et nn ans. C’est nn homme de haute va-
leur ; rappelons à ce sujet qu’il fut nommé
licencié en mathématiques à l’âge de dix-
nenf ans et que, deux ans plus tard, ifpassa
avec succès les examens de la licencephysi-
que et chimie.
UNE FAMILLE EMPOISONNÉE
BOULOGNE-SUR-MER. — Une famille habitant
Sanghem, commune située à 25 kilomètres
de Boulogne-sur-Mer, a été hier matin, victi-
me d’un empoisonnement criminel.
Un enfant de quatre ans a succombé.
Il y a une quinzaine de jours, des incon-
nus avaient déjà mis le feu à la maison
occapée par cette famille.
MORT D'UN SÉNATEUR
On annonce la mort à Achères de M. Maxi-
me Lecomte, sénateur du Nord, ancien vice-
président du Sénat.
ACCIDENT D’AUTOBUS
BÉZIERS. — Un autobns allant de Vendras
à Béziers est tombé dans nn fossé.
Plusieurs voyageurs ont été blessés.
OUVRIERS BLESSÉS
DANS UN INCENDIE
' Hier soir, vers cinq heures, nu incendie
s’est déclaré 3, rue Petit, dans une fabrique
de produits chimiques, par suite de la défla-
gration de vapeurs de benzine.
Les dégâts matériels sont peu importants,
mais quatre ouvriers ont été blessés dont
trois très grièvement.
Ce sont Tes nommés Reversez, Deschamps
et Clément ; Us ont été transportés à i’hôui-
tal Beaulon.
LES GRÈVES EN ITALIE
FLORENCE. — Hier, aux abords de la Bourse
du Travail, des coups de revolver ayant été
tirés du milieu de la foule contre ies trou-
pes, celles-ci ripostèrent.
Un manifestant fat tué et plusieurs autres
blessés.
NAPLES. — Des manifestants ont lancé des
pierres contra les artilleurs qui se trouvaient
1 a l’intérieur des grilles du dépôt des chemins
de fer et en ont blessé plusieurs.
Un groupe d’artilleurs, sous les ordres
d'un lieutenant, est alors sorti dn dépôt,mais
il a été accueilli par une grêle de pierres.
Une bagarre s’est produite.
Un individu a été tué.
De nombreux artilleurs ont été blessés i
coups de pierre.
Plusieurs arrestations ont été opérées.
Des manifestants ayant brisé ies vür
d’une laiterie dans laquelle trois agents
avaient dû se réfugier, le propriétaire de
cette laiterie est sorti et a fait usage de son
revolver.
Un manifestant a été tné.
ROME. — A Florenzuoia, une cartouche da
dynamite a éclaté sous le pont de l’Arda.
Une des piles soutenant le pont a été lé-
zardée.
ROME. — Le secrétaire de la Confédération
Générale du Travail a envoyé une circulaire
à toutes les Chambres confédérales da tra-
vail pour la cessation de ia grève avant mi-
nait.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
il II LIBBHIBIE IHTERHST10HALE
108, vne St-Lazare, 108
(Immeuble de l’HOTEL TERMINUS)
et dans les PRINCIPAUX KIOSQUES
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