Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-06-10
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 juin 1914 10 juin 1914
Description : 1914/06/10 (A34,N11995). 1914/06/10 (A34,N11995).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1721615
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/12/2020
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
RÉDACTEUR EN CHER
Ï.-J. CASPAR -JORDAN
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Secrétaire Général : TE VALLÈS
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ANN2?CES
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Le PETIT HATEE est désigné pour let Annonçât Judiciaires et légales
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LE MINISTÈRE RIBOT
Questions législatives
Une Méthodede Travail
La Commission du Règlement de la der-
nière Chambre avait adopté, dans son en-
semble et presque dans tous ses détails, un
projet de révision complète du Règiemeut
de la Chambre dont M. J.-L. Breton avait
pris l’initiative. Le rapport, rédigé par
M. Marin, vient d’être imprimé et distri-
bué. Il pourra donc être repris par la nou-
velle Chambre qui y trouvera une base sé-
rieuse de discussion.
Dans uu article qu’il vient de publier
dans Le Parlement et l’Opinion, M. J.-L.
Breton nous expose lui même les disposi-
tions les plus intéressantes de sou projet
qui, d’ailleurs, a été adopté par l’unanimité
de la Commission. Elles seront lues avec
intérêt.
Ce qui contribue le plus, dit-il, à donner
aux travaux parlementaires une apparence
de désordre, de chaos et d’incohérence,c’est
l’instabilité de l’ordre du jour fixé par la
Chambre. Par sa rédaction même, l'article
111 du Règlement, qni détermine les condi-
tions dans lesquelles doit être établi l’ordre
du jour de chaque séance, provoque la re-
mise en discussion et le remaniement pres-
que quotidien de cet ordre du jour puisque
« ie président, avant de prononcer la clô-
ture de la séance, consulte la Chambre sur
le jour, l’heure et les objets de discussion
de sa prochaine séance. »
Or la Chambre étant toujours maîtresse
de sou ordre du jour et pouvant revenir, en
cette matière, sur ses décisions antérieures,
il en résulte des remaniements fréquents et
préjudiciables au boa ordre des discus-
sions.
Pour remédier à cet inconvénient, la
Commission du Règlement de la légis-
lation 19ÜÜ-4PU6 avait préconisé la fixation ‘
hebdomadaire de l’ordre du jour, lequel
n’aurait pu être modifié que par un vote de
la Chambre, émis à la demande du gouver-
nement ou de quarante membres présents.
C’est une réforme de cette nature que
propose M. J.-L. Breton, en la combinant
avec la nouvelle institution de la Confé-
rence des présidents de Commissions et de*
groupes, due à l’initiative deM. Abel Ferry.
Jusqu’ici, cette conférence n’a donné
que peu de résultats parce qu’elle se réu-
nissait trop rarement et aussi parce qu’elle
ne prenait que des décisions de pure forme,,
non soumises à l’examen de la Chambre.
Si elle se réunissait par exemple uue fois*
la semaine, désormais, afin d’examiner l’état
des travaux parlementaires, si le gouver-
nement présentait à cette Commission tou-
tes observations utiles et si elle-même sou-
mettait une proposition motivée concer-
nant l’ordre du jour des travaux de la
Chambre et le règlement de l’ordre du
jour de la semaine suivante, on voit tout de
suite combien plus d’ordre et de méthode
seraient introduits dans les travaux de
l’Assemblée.
Car cette proposition ne serait pas seule-
ment, comme aujourd’hui, insérée à i'Offi-
ciel, ell& serait soumise à l’approbation de
la Chambre, et, après discussion, celle-ci
se prononcerait. Ainsi réglé, l’ordre du jour
ne pourrait être modifié que sur la demande
du gouvernement ou par cinquante mem-
bres dont la présence devrait être consta-
tée.
Cette question du Règlement de l’ordre
du jour est des plus importantes, et M. Eu- ï
gène Pierre, l’éminent secrétaire général
de la présidence de la Chambre, disait fort
justement, en parlant du travail parlemen-
taire : « qu’il y a peu d’actes qui influent
d’une façon aussi directe sur la vitalité in-
térieure des Assemblées, et àur leur bon
renom extérieur ».
M. J. -L. Breton, pour organiser uu
procédé efficace do discussion rapide des
projets longuement élaborés au sein des
grandes Commission permanentes, voudrait
compléter le règlement sur uu autre point. •
Par une méthode qui a parfois donné de
bons résultats, ou inscrit un projet, ainsi
complètement mis au point,en tête de l’ordre
du jour d’une séance quelconque, sous ré-
serve qu’il n’y aura pas de discussion. Mais
il suffit qu’un seul membre dépose un
amendement ou même qu’il se fasse seule-
ment inscrire pour que le projet soit retiré
et ajourné sine die.
M. J.-L. Breton voudrait qu’il ne fût
plus permis à une seule personne de tenir
en échec la volonté de l’Assemblée, et c’est
pourquoi il propose que le retrait de l’ordre
du jour ne puisse être obtenu que sur oppo-
sition motivée et écrite de cinquante dépu-
tés au moins, déclaration qui serait publiée
à l’Officiel. Si au contraire aucune demande ’
de retrait n’était formulée avant séance, les
différents articles seraient successivement
mis aux voix sans débat.
Si les modifications au Règlement propo-
sées par M. J.-L. Breton étaient approuvées
par la Chambre, il est bieu certain que de
nombreux projets qui attendent depuis
plusieurs législatures leur tour de discus-
sion, pourraient rapidement aboutir, — ce
, oui serait particulièrement désirable pour
Prqjets dû lois sociales, écono-
miques, agricoles et administratives, qui
ne-soulèvent aucune difficulté ni aucune
contestation.
TH. VALLÉE.
Le Duel Bêrenger-Poasot
Une polémique à propos de la crise mi-
nistérielle a amené un duel à l’épée entre M.
Henry Bérenger, sénateur de la Guadeloupe,
directeur de l’Action, et M. Georges Ponsot,
député du Jura. La rencontre a en fieu
hier, à midi trois quarts.au Parc des Prin-
ces.
Elle a comporté deux reprises très ani-
mées.
M. Henry Bérenger, souple et mince, fait
des « doublés dedans ». Par trois lois, il sem-
ble que M- Ponsot est atteint à l’avant-bras.
Il n’en est rien et seule l'étoile de la chemise
est traversée.
M. Ponsot, corpulent, tire dans la ligne
basse et par trois fois également cherche à
atteindre M. Henry Bérenger au ventre et à
la cuisse droite.
Mais M. Henry Bérenger pare et riposte.
A ce moment M. Hmry Bérenger tait quel-
ques enveloppements très serrés ; M. Pon-
sot pare d’un bras vigoureux, puis lance
sa pointe ; M. B ronger dégage dessus et
blesse profondément M Ponsot à la main,
d’où paralysie immédiate du membre et ar-
rêt du combat.
Courtoisement, les combattants se récon-
cilient-
Li CONSTITUTION DU CBBIÜET
MM.
Présidence du Conseil et Justice. RIBOT
Affaires étrangères. Léon BOURGEOIS ^
Intérieur PEYTRAL
Finances........................ GLÊMENTEL
Guerre ....... DELCASSÊ
Marine f......... GH A UTEMPS
Instruction publique. DESSOYE
Travaux publics . Jean DUPUY
Commerce ........ Marc REVILLE
Agriculture -, DA RIA G
Colonies . MAUNOUR1
Travail. ABEL.
Le ministère Ribot est constitué ;
nous voilà donc sorti d'une crise qui
n’a que trop duré et qui a Jait crain-
dre à certains moments « quelque ra-
fale qui aurait soufflé sur la plus hau-
te cime de V Olympe » pour employer
le langage de M. Jaurès. M. Poincaré
est satisfait et l’opinion publique aussi,
délivrée qu’elle est des cauchemars
dont on Veffrayait ; la bourse est à la.
hausse ce qui est décisif l
M. Ribot est un des vétérans du '
Parlement, mais il a eu la coquette-
rie, qui le rajeunit singulièrement,
d’entreprendre là ou MM. Bourgeois,
Deschanel et Delcassé avaient reculé
et de réussir là oà M. Viviani, un Ben-
jamin à côté de lui, avait échoué ;
il en gardera certainement quelque
légitime orgueil et nous lui conserve-1
rons de la recondtiissanëêpOuéW COH- !
rage tranquille qu’il athànifeslé,en
des circonstances difficiles, à un âge
oit il serait si naturel d'aspirer au
repos. ,
Le président du Conseil n’a pas été
au pouvoir depuis i8g5 ; cela nous ra-
mène loin en arrière, et pour autant
que nos souvenirs soient exacts, il
n’était pas très avancé à cette époque.
Cependant, nous n’oublierons pas que
c’est après s’être élevé fermement con-
tre les menées cléricales d’alors qu’il
fut appelé pour la première fois au
ministère, en i8go.
D'ailleurs depuis cette date loin-
taine M. Ribot a bien évolué et au
rebours de tant d’autres qui, jeunes
encore, ont fait machine en arrière,
il n’a cessé d’aller de l’avant en vieil-
lissant. M. Jaurès lui-même est obligé
de dire de lui : « Il n’est pas une des
grandes lois laïques et sociales de la
République à laquelle il ne se soit fina-
lement adapté ». Ce qui le pousse
dans le chemin de la démocratie, ce
n’est certes pas un emballement ins-
tinctif ni de la surenchère électorale,
c’est l’étude sérieuse et réfléchie des
nécessités sociales ; cela honore son
caractère et c’est une sécurité pour
nous.
r Lés noms réunis de MM. Ribot,Bour-
geois et Delcassé donnent à la nouvelle
combinaison l’allure d’un grand mi*
nistère et nous pouvons nous flatter
d’être dignement représentés vis-à-vis
de l’étranger.
Pour M, Bourgeois, comme pour
M. Delcassé, les circonstances extérieu-
res n’ont aucun secret et, grâce à eux,
notre politique intérieure sera en fonc-
tion de la politique étrangère, comme
cela doit- être en bonne sagesse. Si le
nom de M. Delcassé rappelle le sou-
venir d’un patriotisme ombrageux et
jaloux de s’affirmer, le pacifisme ré-
solu de M. Léon Bourgeois nous est
une garantie que le ministère ne pour-
suivra qu’une oeuvre de paix, dans la
dignité.
Mais, de même que nous regrettions
hier le refus de M. Viviani, nous
regrettons aujourd’hui le refus que
M. Noulens a cru devoir opposer au
président du Conseil. M. Noulens, tout
en étant radical, s’est montré un mi-
nistre de la guerre avisé et ayant une
haute idée des nécessités de la défense
nationale.
MM. Viviani' et Noulens étaient
tous deux admirableulent qualifiés
pour faire comprendre ces nécessités
au peuple républicain dont ils avaient
la confiance. Leur refu% qui n’est que
partiellement compensé par l’accepta-
tion de MM. Dessaye et Marc-Réville,
compliquera certainement la situation
du Cabinet vis-à-vis de toute une par-
tie de la gauche de la Chambre.
Nous ne songeons certainement pas
à T extrême-gauche qui s’est disquali-
fiée en f aisant échouer le ministère
Viviani cependant si modéré sur la
question du service de trois ans ; par
ses exigences elle a prouvé son igno-
rance foncière de la situation exté-
rieure et son incapacité à saisir les in-
térêts supérieurs du pays. De plus elle
a fourni dés armés a l’intransigeance
de la Droite qui, dans son nationalis-
me, voudrait faire de la loi militaire
quelque chose de sacro-saint. Si, pour
longtemps, on ne peut plus envisager
<*calmement les réformes possibles de
notre armée, ce sera de la faute de
ces insensés qui auraient voulu, sem-
ble-t-il, commencer par nous désarmer
devant F Etranger.
Nous ne savons encore rien de la
\ déclaration ministérielle, si ce n’est,
■ d’après une dêpêejjy officieuse, qu’elle
sera acceptons l'augure d’autant qu’il se-
rait bien dans la ligne actuelle de
> l’honorable M. Ribot de nous donner
1une politique plus réformatrice que
celle de certains ministres réputés
avancés ; ce sêrait une coquetterie de
plus par laquelle il s’assurerait en dépit
des difficultés, la conquête de la majo-
rité républicaine.
CASPAR-JORBAN.
L’Impression à la Chambre
(DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER)
Paris, 0 juin.
Malgré que la séance de la Chambre ait été
levée un quart d’heure après avoir été ou-
verte et n’ait offert que peu d’intérêt, les
couloirs du Palais-Bourbon ont présenté,
pendant tout le courant de l’après -midi, une
animation considérable.
Les radicaux unifiés y pérorent par grou-
pes et leurs conversations sont loin d’être fa-
vorables à la combinaison Ribot, mais ne
sont guère présents que les radicaux d'ex-
trême-gauche.
L’impression générale, même celle des dé-
putés avancés, est que la moitié du groupe
votera pour le Cabinet qui n’aura contre lui
que les voix des socialistes unifiés et 60 on
80 adhérents de la roe de Valois.
Ou annonce à grand fracas que MM. Nou-
ions et Métm refusent de faire partie de la
combinaison. Cependant, M. Ribot, qui a fait
preuve de pins de sang-froi4 que M. Viviani,
les a remplacés aussitôt. Les manoeuvres hos-
tiles n’ont pas pu empêcher le Cabinet d’être
constitué.
Les opposants, dont M. Angagnenr est
l'âme font remarquer que les sénateurs y
sont en nombre contrairement à Pusagé qui’
veut, disent-ils, que trois portefeuilles seu-
lement aillent à la Haute Assemblée.
Un sénateur conuu explique aux mécon ,
tents que ie Sénat compte la moitié de l’ef-
fectif de la Chambre, n’a jamais fourni de
sous-secrétaires d’Etat et renferme dans son
sein be tucoup pins de ministrables et d’an-
ciens ministres que le Palais-Bourbon. Il se-
rait juste qu'il tût beaucoup pins représenté
dans les conseils da gouvernement.
Les choix faits par M. Ribot de MM. Bour-
geois, Peytral et Delcassé, républicains
éprouvés, ennemis de vaines surenchères
électorales, sont d'ailleurs bien accueillis par
tout le monde.
La Chambre et le Sénat nous diront, â par-
tir de jeudi, si cet homme éminent aura tort
ou raison de gouverner avec l'opinion pu-
blique et contre les coteries politiqnes.
T. H,
La Combinaison Bibot
M. Noulens s’est rendu, hier après-midi,
chez M. Ribot et lai a déclaré qu’il ne pou-
vait lui donner son concours pour ie porte-
ftu be ne la guerre, son acceptation étant
subordonnée a la piésence d’autres repré-
sentants da Pani Radical Unifié.
Par smte des refus qui se sont produits,
cette condition n’ayant pas été remplie, il
s’est trouvé dans l’obligation de §e récuser.
Après le départ de M. Noulens, a en lien
an domicile de M. R Pot une reunion à la-
quelle assistaient MM. Ribot, Léon Bour-
geois, J. Dupuy, P ylral. Chanterons, Clé-
mente!, Dessoye, Uadac, Marc-Reville, Lé-
cher py, et Maunoury.
A cette réunion, il a été décrié que le por-
tefeuille de la guerre serait offert àM.Del-
cassé.
Celui-ci, retenu à son domicile, a fait sa-
voir qnil accepta t.
M. Emile Chantemos a consenti i se char-
ger du portefeuille de la marine, M. Mau-
noury qui devait primitivement prendre ce-
lui du travail ira au ministère des colonies,
M. Abel sera nommé ministre dn travail.
Le Cabinet a été immédiatement constitué.
Les sous-secrétariats seront désignés au-
jourd’hui au cours du premier conseil de
cabinet qui sera tenn an ministère de la jus-
tice, sons la présidence de M. Ribot.
Dès à présent, U est décide que M. Lecher-
py sera nommé an sous-secrétariat de l’Inté-
rieur.
M. Gnernier prendra le sons-secrétariat de
la Marine marchande.
A sept heures do soir M. Ribot s’est rendu
à l’Elysée pour annoncer an président de la
République que son cabinet était constitué
et ini soumettre la liste de ses collabora-
teurs.
Les décrets sont signés et paraîtront au-
jourd’hui à 1 Officiel.
Le Programme Ministériel
Dès maintenant, dit le Temps, uous pou-
vons dire que ie nonveqn cabinet indiquera
nettement dans sa déclaration inaugurale
ses vnes sur les principales questions politi-
ques que le Parlement aura a envi ager
En ce qui concerne la durée du service
militaire, le cabinet Ribot considère que ia
loi établissant 'le service de trois ans, votée
depuis peu de temps et qui commsneeà
peine â recevoir son application, ne saurait
être remise en discussion en ce moment,
alors qne rien n’est changé dans les circons-
tances qui en ont déterminé te vote par le
Parlement.
Au sujet de la question financière, le ca-
binet Ribot prendraà tâche d«* rétablir l’équi-
libre dans nos finances. Il annoncera le dé-
pôt immédiat d un projet d’emprunt destiné
à fournir les ressources.que réclame noire
situation budgétaire. Il déclarera en outre
qu’il s’efforcera de mettre d’accord les deux
Chambres sur le proj-t d’impôt sur le reve-
nu vote par ia Chambr à ta fin de ta précé-
dente législature et incon«>re par elle dans
ia loi de finances pour 1914
Pans les Groupes
- Chez les Radicaux unifiés
Le groupe radical.et radical-snciali-te nnifiô
s’esi reuni mer matin au Palais-Bourbon,
so ir ia présidence de M. Treiguier (Loir-et-
Cher).
L’objet de la réunion était de s’occuper de
la nomination des grandes Commissions par-
lement-lires.
Dès le débat de la séance, M. André Hesse
a fait observer qne le groupe avait une tâche
plus utgenre à açco-uip’ir que celle de la no-
mioatiüu des grandes Commissions. I! a
ajouté que la désignation de M. Ribot, an
lendemain des élections généra les constituait
« un défi » et il a invité >e Groupe à mani-
fester immédiatement son sentiment A
l’égard de la combinaison qui se prépare.
MM. Sirnyan et Thierry Cases ont appuyé
cette opinion et finalement ie Groupe a voté
l'ordre du jour suivant : '
« Le groupe da parti républicain radical
» et radical socialiste renouvelle l’ordre dn
» jour voté 1» 1" j'tia, par lequel il déclare
» qu’il n’accordera sa confiance qu’à un Ca-
» bine! s’appuyant exclusivement sur une
» majorité de gauche, fermement d-cidé
» à poursuivre la réalisation du programme
» de Pan, et compte sur la discipline de tons
» les memb.es dn parti. »
Le groupe a décidé ensuite de surseoir A
la désignation de ses candidats aux g? otas
commissions et de s’en tenir exclusivement
à cette manifestation.
Dernière Heure
PARI8, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LOXIIRES. 9 Juin. Dépêche de 4 h. 30
TOM COURS HAUSSE B A ISSU
CUIVRE
Comptant. fefmo t'6i 17/8 7/6
3 mois..... 162 10/- 6/3 -/-
ETAIN
Comptant . i !38 I7'6 -/-• si-
amois fermé tUO 17/6 -/- 2/6
TER
Comptant..) 08ljie 81/3 -/- 1 ^ d
6 môis i 81/6 -/- Ig d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
da 8 juin lait. ’ ~ , '
NEW-YORK, 9 JUIN
Cotons i juillet, baisse 2 points ; août,,
baisse 6 points ; octobre, baisse 2 points ;
janvier, baisse 3 points. — Soutenu.
Calée i baisse 5 à 8 points.
NEW-YORK. 9 JUIN
t. H .m i. nicntr
Cuivre Standard disp. 13 65 13 65
— août... 13 65 13 65
Aiualgauiat. Cop... 72 1/8 71 3 4
CHICAGO. 9 JUIN
C. DS JOOK C. PRKGKK
sur JuL’Jet.... 83 1/2 86 5/8
— Septembre 83 7 8 88 »/»
Maïs sur Juillet..... 71 i i 71 3/8
— ...... Septembre’ 6s t/8 es » »
Saindoux sar: Juillet.../ iû o? io 17
— Septembre to 23 10 U
Lt illlISp IIIBOT
Une Interview de K Bibot
Quand vous présenterez-vous devant la
Chambre ? a-t-on demandé an nouveau pré-
sident dn Conseil, à sa sortie de i'E.ysée.
— Je voudrais qne M. Delcassé pût venir
avec nous. Je vais aller le voir et, si.son état
de santé le permet, nous nous présenterons
jeudi devant les Chambres.
La Déclaration Ministérielle
La déclaration ministérielle, si l’on en
croit les renseignements recueillis auprès
de plusieurs ministres, sera — pour em-
ployer leur expression — a tout A tait à
gauche ».
Sur l’application des lois laïques comme
sur les problèmes financiers de I heure pré-
sente, elle ne devrait être, suivant l’esprit
des membres dn "Cabinet, l’objet d’aucune
critique sur les bancs républicains.
On ne peut toutefois se dissimuler que
l'opposition de gauche se manifestera malgré
tout et — d’après les impressions recueillies
— d’une façon extrêmement vi* e.
Il faut s’attendre, dès le premier jonr où
le Cabinet se présentera devant la Chambre,
c’est-à-dire probablement jeudi, à une gros-
se bataille parlementaire.
•**
On assure qne, dans la déclaration minis
térielle, le gouvernement, après avoir indi-
qué son sentiment sur ies trois ans, ajoute-
rait qn’ii est prêt à mettre à l’éiude des pro-
jets snr la préparation militaire de la jeu--
nesse et rutifisation des reserves.
La Déclaration sera lue vendredi
M. Ribot présentera aujourd’hui à onze
heures du matin les membres du nouveau
cabinet an président de la Répnbtiqne.
Selon toutes probabilités, s’est seulement
vendredi que sera lue aux Chambres ia dé-
claration ministérielle.
Les sous-secrêtaires
Deux des sons-secrétaires d’Etat ont été
désignes hier ; ce sont MM. Lecharpy et Gner-
nier ; les deux autres le seront aujourd’hui.
Le sous-secréiariàt de la guerre sera offert,
croit-on, à M. Abei Ferry, député des Vos-
ges.
Pour ie sons-secrétariat des beaux-arts,
on cite plusieurs noms parmi lesquels cemi
de M. Lauraine.
LE VOYAGE DE *. POINCARÉ fl ROUEN
MM. Brelet, préfet de la Seine-Inférieore ;
Leblond, sénateur, maire de Rouen ; Paul
Bignon, président du Conseil général ; Le-
verdier, président de In Chambre de com-
merce de Rouen, et Nibelîe, dépoté de-
Rouen, ont été reçns hier après-midi à i’E y-
sae par ie président de ia République qui
leur a annoncé qn’il irait dimanche prochain
à Rouan, dans ia matinée.
La délégation a eié ensnite reçue par le
général Beaodemoulin avec qui elle a régie
ies diverses parties dn voy ge.
Le président arrivera à Roi en à 8 h. 30 du
matin et repartira à muti 15 pour être de
retour A Paris à 2 heures.
DANS L’ARMÉE
M. Ramlilon, officier d'administration de
première classe à Bougie, est désigné pour
ie Havre.
LE TOUR DE FRANCE EN AÉROPLANE
CALXIS. — L’aviateur Gilbert a atterri à
15 h. BU et est reparti à 16 heures.
LANCEMENT 0’UN SUBMERSIBLE
ROCIIEFORT. — Hier après-midi a en lien
avec pi-in succès, dans l’Arsenal, le lance-
ment d’un submersible du nouveau type
Amphilrite, jaugeant 410 tonneaux,
»
UN SUBMERSIBLE ENDOMMAGÉ A
FÉCAMP
FECAMP. — En sortant du port pour ga-
gner Boulogne, lesubmersible Murtotte a
beuité une ecluse et a perdu son gouver-
nail de plongée qui est tombé au tond de
i’ean.
Le Mariotle a immédiatement regagné I
Cherbourg pour y subir des réparations.
CHUTE D’AVIATEURS MILITAIRES
REIMS. — Un aéroplane piloté par l’adju-
dant Garnier, accompagné d un sapeur mé-
canicien, parti de Reims hier matin pour se
rendra à Bue, avait été contraint, par le
mauvais temps, da s’arrêter à Oulchy-le-
Châuan.
Un pen pins tard, profitant d’nne éclair-
cie, l’adjndant voulut reprendre son vol,
mais, en quittant le sol, l’appareil se cabra,
se retourna et se ljriaa en deux à la hauteur
du siège dn pilote.
Il fallut une dizaine de minutes pour dé-
gager ies aviateurs qui s’en sont tirés avec
quelques contusions.
TENTATIVE ^ASSASSINAT
GRENOBLE.— Une tentative d'assassinat a
été cua,misa hier soir, à 6 heures, sur
M. Rioilet, avoué prés la cour d’appel de
Grenoble.
Un charron de Caillsc nommé Irab *rt, qni-
s’étsit présenté à l’étude et avait demandé à
voir M Rioilet, a tiré snr celui-ci on coup
da revover, presque à bout portant.
L’avoué n’a pas été atteint.
Imbert désarmé par ies clercs, a été remis
entre ies mains de ia police.
Il a déclaré qu'il recoauasncerait.
LES ÉTATS-UNIS ET LE MEXIQUE
NIAGARA-FALLS. — Les Etats-Unis ne récla-
meront aucune indemnité de guerre au ;
Mexique.
Les délégués américains ont fait savoir que
le gouvernement s’e»ii>nera satisfait si un
gouvernement mexicain sérieux succède à
celui du générai Huerta.
WAMIINTON. — A l’issue dn conseil de cabi-
net tenu hier matin, ie gouvernement a
donné l'ordre de retenir à Gulveston et à
Biitimore, deux cargaisons d’armes desti-
nées aux constitutionnalistes.
LES GRÈVES EN ITALIE
ROME — La grève générale de protestation
Cou ire les faits d’Ancone, a été prneiaméo
dans la plupart des grandes villes, mais elle
n'a eu qu'un caractère partiel dans plusieurs
de ces villes.
Près de Bergano, des manifestants ont
obligé an train dont ils avaiant brisé ies vi-
tres, à remiser.
Ua agi»nt de la Sûreté a été blessé griève-
ment à V n se.
On annonce qne des rails auraient été en-
levés à Fosaco-di-Vico.
A Turin, on groupe de manifestants ayant
rencontré deux voitures chj «e s d--i caisses
de tabac, se sont emparés de ces caisses et
ies ont biûiées.
UNE COURSE AÉRIENNE
PARIS-LONDRES
LONORES. — La grande course aérienne
Londres-Paris-Londres est fixée au il juillet.
Le vainqueur recevra ua prix de 12,500 fr.
offert par un établissement d’inttruction. ■
U y aura aussi on handicap avec un pre- „
mier prix de 7,500 tr.
Les aviateurs quitteront l’aérodrome de
Hendon pour descendre à Bac d’où ils de-
vront repartir une heu re Bios tard cour re-
gagner Hendon.
Le VIe Congrès international
des Clramiues de Commerce
La séance s'est ouverte hier,à neuf heures
st demie, dans le grand amphi'heàire de
la Sornonne, sons la présidence de M. Ca-
oon-Legrand, assiste de M. David-Mennet,
président de ia Chambre da Commerce de
Pans.
La question des chèques postaux et vire-
ments postanx internationaux, ainsi que
celle de Panification des lois sur ies warrants
« en vueda taciliter, d étendre et de mieax
garantir le crédit sur marchandises », ont
été adoptées à l’unanimité.
C’est M. Faithfuii Begg, délégué anglais,
qui a donné lecture d’un rapport « s -r ÎYni-
a cation des législations sur le chèque et
concluant à des simplifications qui seraient
profitables à tous les commerçants.
Ce projet tend à voir adopter par les pays
intéressés ies mesures suivantes:
1* Légalité de l’emploi dn chèque et encourage*
ment ao son usage par tous gouvernements et
pouvoirs publics municipaux et autres, non seu-
lement eir ce q d concerne tous les jiayemeats
effectués par eux, mais aussi pour tous verse-
ments qui leur sont effectués par les contribuâ-
mes, les abonnés et les débiteurs en général, et
Se dans tous les cas où, ea agissant de la sorte;
ils ne courent .en fait aucun risque ;
2* Etablissement de cbambres de compensation
loca es partout où I- chose est praticable ei ■ ffi
üat on a celles-ci des bureaux de , poste, comme
cela a été fait en Allemagne, en Autricne, ei
Hongrie et en Suisse ;
3* Affranchissement pour le chèque da timbra
légal, ainsi que ie gouvernement allemand a pro-
mis de le faire.
Le congrès a ensnite continué l’examen
in projet concernant l’nniüoai.on des légis-
lations relatives à ia procédure d’arbitrage.
Le soir, à neuf heures, les congressistes
ant pris part au Trocadéro à une fête artitii-.
que offerte par les présidents et les membres
des Cbambres de commet ce américaine, ar-
gentine, austro-hongroise, beige, britanni-
que, espagnole, néerlandaise, ottomane et
rjsse.
Le président de ia République y assistait.
Adminîitfslew-DéUflié-GéraBt
O* RANDOLET
IfoluttraUH, tepnisliiM it inneti, T&. 10,47
SB, Rue Fo&teaeUe, 85
Adresse Télégraphique : RANDOLDT Havre
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
RÉDACTEUR EN CHER
Ï.-J. CASPAR -JORDAN
Teiépitoae c 14
Secrétaire Général : TE VALLÈS
Rédaction, 35, rue Fontenelle - Tél. 7.60
ANN2?CES
AU HAVRE...., BUREAU DU JOURNAL, 112, bout* de Strasbourg
( L’AGENOE HAVAS, 8, place de la Bourse, es
A PARIS....,,.. ] seule chargée de recevoir les Aunonces poui
( le Journal.
Le PETIT HATEE est désigné pour let Annonçât Judiciaires et légales
ABONNEMENTS TROIS Mois SIX MOIS Un AM
H Le Havre. la Seine-Inférieure, l'Eure, . „ „ _ _
Il l’Oise et la Somme * ° Fr- * ®
|j Autres Départements <* Fr. 11 50 S9 •
K Union Postale lO » so Fr. j 40 »
11 On s'abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de Fraaee
LE MINISTÈRE RIBOT
Questions législatives
Une Méthodede Travail
La Commission du Règlement de la der-
nière Chambre avait adopté, dans son en-
semble et presque dans tous ses détails, un
projet de révision complète du Règiemeut
de la Chambre dont M. J.-L. Breton avait
pris l’initiative. Le rapport, rédigé par
M. Marin, vient d’être imprimé et distri-
bué. Il pourra donc être repris par la nou-
velle Chambre qui y trouvera une base sé-
rieuse de discussion.
Dans uu article qu’il vient de publier
dans Le Parlement et l’Opinion, M. J.-L.
Breton nous expose lui même les disposi-
tions les plus intéressantes de sou projet
qui, d’ailleurs, a été adopté par l’unanimité
de la Commission. Elles seront lues avec
intérêt.
Ce qui contribue le plus, dit-il, à donner
aux travaux parlementaires une apparence
de désordre, de chaos et d’incohérence,c’est
l’instabilité de l’ordre du jour fixé par la
Chambre. Par sa rédaction même, l'article
111 du Règlement, qni détermine les condi-
tions dans lesquelles doit être établi l’ordre
du jour de chaque séance, provoque la re-
mise en discussion et le remaniement pres-
que quotidien de cet ordre du jour puisque
« ie président, avant de prononcer la clô-
ture de la séance, consulte la Chambre sur
le jour, l’heure et les objets de discussion
de sa prochaine séance. »
Or la Chambre étant toujours maîtresse
de sou ordre du jour et pouvant revenir, en
cette matière, sur ses décisions antérieures,
il en résulte des remaniements fréquents et
préjudiciables au boa ordre des discus-
sions.
Pour remédier à cet inconvénient, la
Commission du Règlement de la légis-
lation 19ÜÜ-4PU6 avait préconisé la fixation ‘
hebdomadaire de l’ordre du jour, lequel
n’aurait pu être modifié que par un vote de
la Chambre, émis à la demande du gouver-
nement ou de quarante membres présents.
C’est une réforme de cette nature que
propose M. J.-L. Breton, en la combinant
avec la nouvelle institution de la Confé-
rence des présidents de Commissions et de*
groupes, due à l’initiative deM. Abel Ferry.
Jusqu’ici, cette conférence n’a donné
que peu de résultats parce qu’elle se réu-
nissait trop rarement et aussi parce qu’elle
ne prenait que des décisions de pure forme,,
non soumises à l’examen de la Chambre.
Si elle se réunissait par exemple uue fois*
la semaine, désormais, afin d’examiner l’état
des travaux parlementaires, si le gouver-
nement présentait à cette Commission tou-
tes observations utiles et si elle-même sou-
mettait une proposition motivée concer-
nant l’ordre du jour des travaux de la
Chambre et le règlement de l’ordre du
jour de la semaine suivante, on voit tout de
suite combien plus d’ordre et de méthode
seraient introduits dans les travaux de
l’Assemblée.
Car cette proposition ne serait pas seule-
ment, comme aujourd’hui, insérée à i'Offi-
ciel, ell& serait soumise à l’approbation de
la Chambre, et, après discussion, celle-ci
se prononcerait. Ainsi réglé, l’ordre du jour
ne pourrait être modifié que sur la demande
du gouvernement ou par cinquante mem-
bres dont la présence devrait être consta-
tée.
Cette question du Règlement de l’ordre
du jour est des plus importantes, et M. Eu- ï
gène Pierre, l’éminent secrétaire général
de la présidence de la Chambre, disait fort
justement, en parlant du travail parlemen-
taire : « qu’il y a peu d’actes qui influent
d’une façon aussi directe sur la vitalité in-
térieure des Assemblées, et àur leur bon
renom extérieur ».
M. J. -L. Breton, pour organiser uu
procédé efficace do discussion rapide des
projets longuement élaborés au sein des
grandes Commission permanentes, voudrait
compléter le règlement sur uu autre point. •
Par une méthode qui a parfois donné de
bons résultats, ou inscrit un projet, ainsi
complètement mis au point,en tête de l’ordre
du jour d’une séance quelconque, sous ré-
serve qu’il n’y aura pas de discussion. Mais
il suffit qu’un seul membre dépose un
amendement ou même qu’il se fasse seule-
ment inscrire pour que le projet soit retiré
et ajourné sine die.
M. J.-L. Breton voudrait qu’il ne fût
plus permis à une seule personne de tenir
en échec la volonté de l’Assemblée, et c’est
pourquoi il propose que le retrait de l’ordre
du jour ne puisse être obtenu que sur oppo-
sition motivée et écrite de cinquante dépu-
tés au moins, déclaration qui serait publiée
à l’Officiel. Si au contraire aucune demande ’
de retrait n’était formulée avant séance, les
différents articles seraient successivement
mis aux voix sans débat.
Si les modifications au Règlement propo-
sées par M. J.-L. Breton étaient approuvées
par la Chambre, il est bieu certain que de
nombreux projets qui attendent depuis
plusieurs législatures leur tour de discus-
sion, pourraient rapidement aboutir, — ce
, oui serait particulièrement désirable pour
Prqjets dû lois sociales, écono-
miques, agricoles et administratives, qui
ne-soulèvent aucune difficulté ni aucune
contestation.
TH. VALLÉE.
Le Duel Bêrenger-Poasot
Une polémique à propos de la crise mi-
nistérielle a amené un duel à l’épée entre M.
Henry Bérenger, sénateur de la Guadeloupe,
directeur de l’Action, et M. Georges Ponsot,
député du Jura. La rencontre a en fieu
hier, à midi trois quarts.au Parc des Prin-
ces.
Elle a comporté deux reprises très ani-
mées.
M. Henry Bérenger, souple et mince, fait
des « doublés dedans ». Par trois lois, il sem-
ble que M- Ponsot est atteint à l’avant-bras.
Il n’en est rien et seule l'étoile de la chemise
est traversée.
M. Ponsot, corpulent, tire dans la ligne
basse et par trois fois également cherche à
atteindre M. Henry Bérenger au ventre et à
la cuisse droite.
Mais M. Henry Bérenger pare et riposte.
A ce moment M. Hmry Bérenger tait quel-
ques enveloppements très serrés ; M. Pon-
sot pare d’un bras vigoureux, puis lance
sa pointe ; M. B ronger dégage dessus et
blesse profondément M Ponsot à la main,
d’où paralysie immédiate du membre et ar-
rêt du combat.
Courtoisement, les combattants se récon-
cilient-
Li CONSTITUTION DU CBBIÜET
MM.
Présidence du Conseil et Justice. RIBOT
Affaires étrangères. Léon BOURGEOIS ^
Intérieur PEYTRAL
Finances........................ GLÊMENTEL
Guerre ....... DELCASSÊ
Marine f......... GH A UTEMPS
Instruction publique. DESSOYE
Travaux publics . Jean DUPUY
Commerce ........ Marc REVILLE
Agriculture -, DA RIA G
Colonies . MAUNOUR1
Travail. ABEL.
Le ministère Ribot est constitué ;
nous voilà donc sorti d'une crise qui
n’a que trop duré et qui a Jait crain-
dre à certains moments « quelque ra-
fale qui aurait soufflé sur la plus hau-
te cime de V Olympe » pour employer
le langage de M. Jaurès. M. Poincaré
est satisfait et l’opinion publique aussi,
délivrée qu’elle est des cauchemars
dont on Veffrayait ; la bourse est à la.
hausse ce qui est décisif l
M. Ribot est un des vétérans du '
Parlement, mais il a eu la coquette-
rie, qui le rajeunit singulièrement,
d’entreprendre là ou MM. Bourgeois,
Deschanel et Delcassé avaient reculé
et de réussir là oà M. Viviani, un Ben-
jamin à côté de lui, avait échoué ;
il en gardera certainement quelque
légitime orgueil et nous lui conserve-1
rons de la recondtiissanëêpOuéW COH- !
rage tranquille qu’il athànifeslé,en
des circonstances difficiles, à un âge
oit il serait si naturel d'aspirer au
repos. ,
Le président du Conseil n’a pas été
au pouvoir depuis i8g5 ; cela nous ra-
mène loin en arrière, et pour autant
que nos souvenirs soient exacts, il
n’était pas très avancé à cette époque.
Cependant, nous n’oublierons pas que
c’est après s’être élevé fermement con-
tre les menées cléricales d’alors qu’il
fut appelé pour la première fois au
ministère, en i8go.
D'ailleurs depuis cette date loin-
taine M. Ribot a bien évolué et au
rebours de tant d’autres qui, jeunes
encore, ont fait machine en arrière,
il n’a cessé d’aller de l’avant en vieil-
lissant. M. Jaurès lui-même est obligé
de dire de lui : « Il n’est pas une des
grandes lois laïques et sociales de la
République à laquelle il ne se soit fina-
lement adapté ». Ce qui le pousse
dans le chemin de la démocratie, ce
n’est certes pas un emballement ins-
tinctif ni de la surenchère électorale,
c’est l’étude sérieuse et réfléchie des
nécessités sociales ; cela honore son
caractère et c’est une sécurité pour
nous.
r Lés noms réunis de MM. Ribot,Bour-
geois et Delcassé donnent à la nouvelle
combinaison l’allure d’un grand mi*
nistère et nous pouvons nous flatter
d’être dignement représentés vis-à-vis
de l’étranger.
Pour M, Bourgeois, comme pour
M. Delcassé, les circonstances extérieu-
res n’ont aucun secret et, grâce à eux,
notre politique intérieure sera en fonc-
tion de la politique étrangère, comme
cela doit- être en bonne sagesse. Si le
nom de M. Delcassé rappelle le sou-
venir d’un patriotisme ombrageux et
jaloux de s’affirmer, le pacifisme ré-
solu de M. Léon Bourgeois nous est
une garantie que le ministère ne pour-
suivra qu’une oeuvre de paix, dans la
dignité.
Mais, de même que nous regrettions
hier le refus de M. Viviani, nous
regrettons aujourd’hui le refus que
M. Noulens a cru devoir opposer au
président du Conseil. M. Noulens, tout
en étant radical, s’est montré un mi-
nistre de la guerre avisé et ayant une
haute idée des nécessités de la défense
nationale.
MM. Viviani' et Noulens étaient
tous deux admirableulent qualifiés
pour faire comprendre ces nécessités
au peuple républicain dont ils avaient
la confiance. Leur refu% qui n’est que
partiellement compensé par l’accepta-
tion de MM. Dessaye et Marc-Réville,
compliquera certainement la situation
du Cabinet vis-à-vis de toute une par-
tie de la gauche de la Chambre.
Nous ne songeons certainement pas
à T extrême-gauche qui s’est disquali-
fiée en f aisant échouer le ministère
Viviani cependant si modéré sur la
question du service de trois ans ; par
ses exigences elle a prouvé son igno-
rance foncière de la situation exté-
rieure et son incapacité à saisir les in-
térêts supérieurs du pays. De plus elle
a fourni dés armés a l’intransigeance
de la Droite qui, dans son nationalis-
me, voudrait faire de la loi militaire
quelque chose de sacro-saint. Si, pour
longtemps, on ne peut plus envisager
<*calmement les réformes possibles de
notre armée, ce sera de la faute de
ces insensés qui auraient voulu, sem-
ble-t-il, commencer par nous désarmer
devant F Etranger.
Nous ne savons encore rien de la
\ déclaration ministérielle, si ce n’est,
■ d’après une dêpêejjy officieuse, qu’elle
sera
rait bien dans la ligne actuelle de
> l’honorable M. Ribot de nous donner
1une politique plus réformatrice que
celle de certains ministres réputés
avancés ; ce sêrait une coquetterie de
plus par laquelle il s’assurerait en dépit
des difficultés, la conquête de la majo-
rité républicaine.
CASPAR-JORBAN.
L’Impression à la Chambre
(DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER)
Paris, 0 juin.
Malgré que la séance de la Chambre ait été
levée un quart d’heure après avoir été ou-
verte et n’ait offert que peu d’intérêt, les
couloirs du Palais-Bourbon ont présenté,
pendant tout le courant de l’après -midi, une
animation considérable.
Les radicaux unifiés y pérorent par grou-
pes et leurs conversations sont loin d’être fa-
vorables à la combinaison Ribot, mais ne
sont guère présents que les radicaux d'ex-
trême-gauche.
L’impression générale, même celle des dé-
putés avancés, est que la moitié du groupe
votera pour le Cabinet qui n’aura contre lui
que les voix des socialistes unifiés et 60 on
80 adhérents de la roe de Valois.
Ou annonce à grand fracas que MM. Nou-
ions et Métm refusent de faire partie de la
combinaison. Cependant, M. Ribot, qui a fait
preuve de pins de sang-froi4 que M. Viviani,
les a remplacés aussitôt. Les manoeuvres hos-
tiles n’ont pas pu empêcher le Cabinet d’être
constitué.
Les opposants, dont M. Angagnenr est
l'âme font remarquer que les sénateurs y
sont en nombre contrairement à Pusagé qui’
veut, disent-ils, que trois portefeuilles seu-
lement aillent à la Haute Assemblée.
Un sénateur conuu explique aux mécon ,
tents que ie Sénat compte la moitié de l’ef-
fectif de la Chambre, n’a jamais fourni de
sous-secrétaires d’Etat et renferme dans son
sein be tucoup pins de ministrables et d’an-
ciens ministres que le Palais-Bourbon. Il se-
rait juste qu'il tût beaucoup pins représenté
dans les conseils da gouvernement.
Les choix faits par M. Ribot de MM. Bour-
geois, Peytral et Delcassé, républicains
éprouvés, ennemis de vaines surenchères
électorales, sont d'ailleurs bien accueillis par
tout le monde.
La Chambre et le Sénat nous diront, â par-
tir de jeudi, si cet homme éminent aura tort
ou raison de gouverner avec l'opinion pu-
blique et contre les coteries politiqnes.
T. H,
La Combinaison Bibot
M. Noulens s’est rendu, hier après-midi,
chez M. Ribot et lai a déclaré qu’il ne pou-
vait lui donner son concours pour ie porte-
ftu be ne la guerre, son acceptation étant
subordonnée a la piésence d’autres repré-
sentants da Pani Radical Unifié.
Par smte des refus qui se sont produits,
cette condition n’ayant pas été remplie, il
s’est trouvé dans l’obligation de §e récuser.
Après le départ de M. Noulens, a en lien
an domicile de M. R Pot une reunion à la-
quelle assistaient MM. Ribot, Léon Bour-
geois, J. Dupuy, P ylral. Chanterons, Clé-
mente!, Dessoye, Uadac, Marc-Reville, Lé-
cher py, et Maunoury.
A cette réunion, il a été décrié que le por-
tefeuille de la guerre serait offert àM.Del-
cassé.
Celui-ci, retenu à son domicile, a fait sa-
voir qnil accepta t.
M. Emile Chantemos a consenti i se char-
ger du portefeuille de la marine, M. Mau-
noury qui devait primitivement prendre ce-
lui du travail ira au ministère des colonies,
M. Abel sera nommé ministre dn travail.
Le Cabinet a été immédiatement constitué.
Les sous-secrétariats seront désignés au-
jourd’hui au cours du premier conseil de
cabinet qui sera tenn an ministère de la jus-
tice, sons la présidence de M. Ribot.
Dès à présent, U est décide que M. Lecher-
py sera nommé an sous-secrétariat de l’Inté-
rieur.
M. Gnernier prendra le sons-secrétariat de
la Marine marchande.
A sept heures do soir M. Ribot s’est rendu
à l’Elysée pour annoncer an président de la
République que son cabinet était constitué
et ini soumettre la liste de ses collabora-
teurs.
Les décrets sont signés et paraîtront au-
jourd’hui à 1 Officiel.
Le Programme Ministériel
Dès maintenant, dit le Temps, uous pou-
vons dire que ie nonveqn cabinet indiquera
nettement dans sa déclaration inaugurale
ses vnes sur les principales questions politi-
ques que le Parlement aura a envi ager
En ce qui concerne la durée du service
militaire, le cabinet Ribot considère que ia
loi établissant 'le service de trois ans, votée
depuis peu de temps et qui commsneeà
peine â recevoir son application, ne saurait
être remise en discussion en ce moment,
alors qne rien n’est changé dans les circons-
tances qui en ont déterminé te vote par le
Parlement.
Au sujet de la question financière, le ca-
binet Ribot prendraà tâche d«* rétablir l’équi-
libre dans nos finances. Il annoncera le dé-
pôt immédiat d un projet d’emprunt destiné
à fournir les ressources.que réclame noire
situation budgétaire. Il déclarera en outre
qu’il s’efforcera de mettre d’accord les deux
Chambres sur le proj-t d’impôt sur le reve-
nu vote par ia Chambr à ta fin de ta précé-
dente législature et incon«>re par elle dans
ia loi de finances pour 1914
Pans les Groupes
- Chez les Radicaux unifiés
Le groupe radical.et radical-snciali-te nnifiô
s’esi reuni mer matin au Palais-Bourbon,
so ir ia présidence de M. Treiguier (Loir-et-
Cher).
L’objet de la réunion était de s’occuper de
la nomination des grandes Commissions par-
lement-lires.
Dès le débat de la séance, M. André Hesse
a fait observer qne le groupe avait une tâche
plus utgenre à açco-uip’ir que celle de la no-
mioatiüu des grandes Commissions. I! a
ajouté que la désignation de M. Ribot, an
lendemain des élections généra les constituait
« un défi » et il a invité >e Groupe à mani-
fester immédiatement son sentiment A
l’égard de la combinaison qui se prépare.
MM. Sirnyan et Thierry Cases ont appuyé
cette opinion et finalement ie Groupe a voté
l'ordre du jour suivant : '
« Le groupe da parti républicain radical
» et radical socialiste renouvelle l’ordre dn
» jour voté 1» 1" j'tia, par lequel il déclare
» qu’il n’accordera sa confiance qu’à un Ca-
» bine! s’appuyant exclusivement sur une
» majorité de gauche, fermement d-cidé
» à poursuivre la réalisation du programme
» de Pan, et compte sur la discipline de tons
» les memb.es dn parti. »
Le groupe a décidé ensuite de surseoir A
la désignation de ses candidats aux g? otas
commissions et de s’en tenir exclusivement
à cette manifestation.
Dernière Heure
PARI8, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LOXIIRES. 9 Juin. Dépêche de 4 h. 30
TOM COURS HAUSSE B A ISSU
CUIVRE
Comptant. fefmo t'6i 17/8 7/6
3 mois..... 162 10/- 6/3 -/-
ETAIN
Comptant . i !38 I7'6 -/-• si-
amois fermé tUO 17/6 -/- 2/6
TER
Comptant..) 08ljie 81/3 -/- 1 ^ d
6 môis i 81/6 -/- Ig d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
da 8 juin lait. ’ ~ , '
NEW-YORK, 9 JUIN
Cotons i juillet, baisse 2 points ; août,,
baisse 6 points ; octobre, baisse 2 points ;
janvier, baisse 3 points. — Soutenu.
Calée i baisse 5 à 8 points.
NEW-YORK. 9 JUIN
t. H .m i. nicntr
Cuivre Standard disp. 13 65 13 65
— août... 13 65 13 65
Aiualgauiat. Cop... 72 1/8 71 3 4
CHICAGO. 9 JUIN
C. DS JOOK C. PRKGKK
sur JuL’Jet.... 83 1/2 86 5/8
— Septembre 83 7 8 88 »/»
Maïs sur Juillet..... 71 i i 71 3/8
— ...... Septembre’ 6s t/8 es » »
Saindoux sar: Juillet.../ iû o? io 17
— Septembre to 23 10 U
Lt illlISp IIIBOT
Une Interview de K Bibot
Quand vous présenterez-vous devant la
Chambre ? a-t-on demandé an nouveau pré-
sident dn Conseil, à sa sortie de i'E.ysée.
— Je voudrais qne M. Delcassé pût venir
avec nous. Je vais aller le voir et, si.son état
de santé le permet, nous nous présenterons
jeudi devant les Chambres.
La Déclaration Ministérielle
La déclaration ministérielle, si l’on en
croit les renseignements recueillis auprès
de plusieurs ministres, sera — pour em-
ployer leur expression — a tout A tait à
gauche ».
Sur l’application des lois laïques comme
sur les problèmes financiers de I heure pré-
sente, elle ne devrait être, suivant l’esprit
des membres dn "Cabinet, l’objet d’aucune
critique sur les bancs républicains.
On ne peut toutefois se dissimuler que
l'opposition de gauche se manifestera malgré
tout et — d’après les impressions recueillies
— d’une façon extrêmement vi* e.
Il faut s’attendre, dès le premier jonr où
le Cabinet se présentera devant la Chambre,
c’est-à-dire probablement jeudi, à une gros-
se bataille parlementaire.
•**
On assure qne, dans la déclaration minis
térielle, le gouvernement, après avoir indi-
qué son sentiment sur ies trois ans, ajoute-
rait qn’ii est prêt à mettre à l’éiude des pro-
jets snr la préparation militaire de la jeu--
nesse et rutifisation des reserves.
La Déclaration sera lue vendredi
M. Ribot présentera aujourd’hui à onze
heures du matin les membres du nouveau
cabinet an président de la Répnbtiqne.
Selon toutes probabilités, s’est seulement
vendredi que sera lue aux Chambres ia dé-
claration ministérielle.
Les sous-secrêtaires
Deux des sons-secrétaires d’Etat ont été
désignes hier ; ce sont MM. Lecharpy et Gner-
nier ; les deux autres le seront aujourd’hui.
Le sous-secréiariàt de la guerre sera offert,
croit-on, à M. Abei Ferry, député des Vos-
ges.
Pour ie sons-secrétariat des beaux-arts,
on cite plusieurs noms parmi lesquels cemi
de M. Lauraine.
LE VOYAGE DE *. POINCARÉ fl ROUEN
MM. Brelet, préfet de la Seine-Inférieore ;
Leblond, sénateur, maire de Rouen ; Paul
Bignon, président du Conseil général ; Le-
verdier, président de In Chambre de com-
merce de Rouen, et Nibelîe, dépoté de-
Rouen, ont été reçns hier après-midi à i’E y-
sae par ie président de ia République qui
leur a annoncé qn’il irait dimanche prochain
à Rouan, dans ia matinée.
La délégation a eié ensnite reçue par le
général Beaodemoulin avec qui elle a régie
ies diverses parties dn voy ge.
Le président arrivera à Roi en à 8 h. 30 du
matin et repartira à muti 15 pour être de
retour A Paris à 2 heures.
DANS L’ARMÉE
M. Ramlilon, officier d'administration de
première classe à Bougie, est désigné pour
ie Havre.
LE TOUR DE FRANCE EN AÉROPLANE
CALXIS. — L’aviateur Gilbert a atterri à
15 h. BU et est reparti à 16 heures.
LANCEMENT 0’UN SUBMERSIBLE
ROCIIEFORT. — Hier après-midi a en lien
avec pi-in succès, dans l’Arsenal, le lance-
ment d’un submersible du nouveau type
Amphilrite, jaugeant 410 tonneaux,
»
UN SUBMERSIBLE ENDOMMAGÉ A
FÉCAMP
FECAMP. — En sortant du port pour ga-
gner Boulogne, lesubmersible Murtotte a
beuité une ecluse et a perdu son gouver-
nail de plongée qui est tombé au tond de
i’ean.
Le Mariotle a immédiatement regagné I
Cherbourg pour y subir des réparations.
CHUTE D’AVIATEURS MILITAIRES
REIMS. — Un aéroplane piloté par l’adju-
dant Garnier, accompagné d un sapeur mé-
canicien, parti de Reims hier matin pour se
rendra à Bue, avait été contraint, par le
mauvais temps, da s’arrêter à Oulchy-le-
Châuan.
Un pen pins tard, profitant d’nne éclair-
cie, l’adjndant voulut reprendre son vol,
mais, en quittant le sol, l’appareil se cabra,
se retourna et se ljriaa en deux à la hauteur
du siège dn pilote.
Il fallut une dizaine de minutes pour dé-
gager ies aviateurs qui s’en sont tirés avec
quelques contusions.
TENTATIVE ^ASSASSINAT
GRENOBLE.— Une tentative d'assassinat a
été cua,misa hier soir, à 6 heures, sur
M. Rioilet, avoué prés la cour d’appel de
Grenoble.
Un charron de Caillsc nommé Irab *rt, qni-
s’étsit présenté à l’étude et avait demandé à
voir M Rioilet, a tiré snr celui-ci on coup
da revover, presque à bout portant.
L’avoué n’a pas été atteint.
Imbert désarmé par ies clercs, a été remis
entre ies mains de ia police.
Il a déclaré qu'il recoauasncerait.
LES ÉTATS-UNIS ET LE MEXIQUE
NIAGARA-FALLS. — Les Etats-Unis ne récla-
meront aucune indemnité de guerre au ;
Mexique.
Les délégués américains ont fait savoir que
le gouvernement s’e»ii>nera satisfait si un
gouvernement mexicain sérieux succède à
celui du générai Huerta.
WAMIINTON. — A l’issue dn conseil de cabi-
net tenu hier matin, ie gouvernement a
donné l'ordre de retenir à Gulveston et à
Biitimore, deux cargaisons d’armes desti-
nées aux constitutionnalistes.
LES GRÈVES EN ITALIE
ROME — La grève générale de protestation
Cou ire les faits d’Ancone, a été prneiaméo
dans la plupart des grandes villes, mais elle
n'a eu qu'un caractère partiel dans plusieurs
de ces villes.
Près de Bergano, des manifestants ont
obligé an train dont ils avaiant brisé ies vi-
tres, à remiser.
Ua agi»nt de la Sûreté a été blessé griève-
ment à V n se.
On annonce qne des rails auraient été en-
levés à Fosaco-di-Vico.
A Turin, on groupe de manifestants ayant
rencontré deux voitures chj «e s d--i caisses
de tabac, se sont emparés de ces caisses et
ies ont biûiées.
UNE COURSE AÉRIENNE
PARIS-LONDRES
LONORES. — La grande course aérienne
Londres-Paris-Londres est fixée au il juillet.
Le vainqueur recevra ua prix de 12,500 fr.
offert par un établissement d’inttruction. ■
U y aura aussi on handicap avec un pre- „
mier prix de 7,500 tr.
Les aviateurs quitteront l’aérodrome de
Hendon pour descendre à Bac d’où ils de-
vront repartir une heu re Bios tard cour re-
gagner Hendon.
Le VIe Congrès international
des Clramiues de Commerce
La séance s'est ouverte hier,à neuf heures
st demie, dans le grand amphi'heàire de
la Sornonne, sons la présidence de M. Ca-
oon-Legrand, assiste de M. David-Mennet,
président de ia Chambre da Commerce de
Pans.
La question des chèques postaux et vire-
ments postanx internationaux, ainsi que
celle de Panification des lois sur ies warrants
« en vueda taciliter, d étendre et de mieax
garantir le crédit sur marchandises », ont
été adoptées à l’unanimité.
C’est M. Faithfuii Begg, délégué anglais,
qui a donné lecture d’un rapport « s -r ÎYni-
a cation des législations sur le chèque et
concluant à des simplifications qui seraient
profitables à tous les commerçants.
Ce projet tend à voir adopter par les pays
intéressés ies mesures suivantes:
1* Légalité de l’emploi dn chèque et encourage*
ment ao son usage par tous gouvernements et
pouvoirs publics municipaux et autres, non seu-
lement eir ce q d concerne tous les jiayemeats
effectués par eux, mais aussi pour tous verse-
ments qui leur sont effectués par les contribuâ-
mes, les abonnés et les débiteurs en général, et
Se dans tous les cas où, ea agissant de la sorte;
ils ne courent .en fait aucun risque ;
2* Etablissement de cbambres de compensation
loca es partout où I- chose est praticable ei ■ ffi
üat on a celles-ci des bureaux de , poste, comme
cela a été fait en Allemagne, en Autricne, ei
Hongrie et en Suisse ;
3* Affranchissement pour le chèque da timbra
légal, ainsi que ie gouvernement allemand a pro-
mis de le faire.
Le congrès a ensnite continué l’examen
in projet concernant l’nniüoai.on des légis-
lations relatives à ia procédure d’arbitrage.
Le soir, à neuf heures, les congressistes
ant pris part au Trocadéro à une fête artitii-.
que offerte par les présidents et les membres
des Cbambres de commet ce américaine, ar-
gentine, austro-hongroise, beige, britanni-
que, espagnole, néerlandaise, ottomane et
rjsse.
Le président de ia République y assistait.
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