Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-06-02
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 juin 1914 02 juin 1914
Description : 1914/06/02 (A34,N11987). 1914/06/02 (A34,N11987).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172153k
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
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DERUSSIOI? DU HDNISTfiKS
BULLETIN DE ItRtifflB
La Question d'Oiient
et la Question tfAutta
Albert Sorel disait,d’un mot profond, une
le jour où la question d’Orient serait res .-
lue la question d’Autriche s’ouvrirait. La
question d’Orient. du moins en ce qui con-
cerne la. Turquie d’Europe, est pratique-
ment épuisée. Il n’est pas excessif de dire
qu'eri un certain sens la question d’Autri-
che est ouverte. Won que le démèmbrément
de la monarchie des Habsbourg, dont on a
tant parlé, soit prochain ou même probable
d’ici longtemps. Mais les aspirations des
nationalités balkaniques.stimulées par leurs
récentes victoires, deviennent désormais
fine menace directe pour l’intégrité autri-
chienne. Les Balkans demeurent, dans l’Eu-
rope Sud Orientale, un foyer toujours brû-
lant de complications internationales. Que
le feu se déclare, c’est l’Autriche qui, la
première, sera atteinte par l’incendie.
Dans cette question balkanique, si com-
pliquée, il y a maintenant un fait d une
aveuglante clarté. Pour achever la consti-
tution de leur nationalité, de leur unité
ethnique si l’on veut, les petites puissan-
ces des Balkans sont obligées de mordre à
}a fois sur la Turquie et sur l’Autriche. A la
Turquie elles ont pris, dans la dernière
guerre, tout ou presque tout ce qu’elles
avaiqpt à prendre. Le reste ne peut être
désormais arraché qu’à l’Autriche. Et ceci
h’èst-il pas, à proprement parler, l’ouver-
ture dè la question autrichienne ?
Précisons ou plutôt énumérons. La Bou-
imuiie, qui s’est formée comme nation en
1876 par la sécession des principautés mol-
Üo-vaiaques jusqu’alors vassales de la Tur-
quie et qui s'est arrondie l’année dernière
pàr la rectification de frontière deSilistrie
aux dépens de la Bulgarie, ne sera com-
plète comme nation roumaine que le jour.
DU les trois millions de Roumains de la
Transylvanie, aujourd’hui sujets hongrois,
itii seront revenus.
! La Bulgarie, qui avait pris aux Turcs,
dans la première guerre balkanique, la
Eresque totalité de la Macédoine, s'est vue
ustrée de la moitié de sa conquête parce
fue la Serbie, refoulée de l’Albanie par
Autriche, a exigé une part du pays macé-
lonicn. Le gouvernement bulgare a eu
peau avoir l’appui diplomatique de Vienne
pans la deuxième guerre balkanique, il
l’en reste pas moins que c’est la constitu-
tion du royaume d’Albanie, vou,ue par
LVnî; icne, qui a été cause de la ruine
iy< - are.
Si nous passons â la Serbie. la même
hese paraît plus éclatante encore. Les Ser-
ves viennent de conquérir sur le Turc les
jrovinces de la vieille Serbie. Mais l’Autri-
jhe leur a fermé brutalement l’accès de la
Ser Adriatique en les coupant systémati-
quement du Monténégro. La jalousie autri-
ihienne contre la Serbie est obstinée et
dolente. Or lé rêve de la « Grande Serbie »,
bujours déçu jusqu’ici, ne deviendra réa-
Ite que le jour où les six ou sept millions
le-Serbes et Croates qui sont actuellement
Djets autrichiens auront rallié le centre
ational serbe. Quel dangereux pôle d’at-
,'action sur la frontière de la monarchie
ttalistéî * ‘ "*
Il n’est pas jusqu’à la Grèce qui ne soit,
miMTwmrr'iiMminrmi i ’—h r—im—■IIIHIMWHHII H —II I
en quelque manière, victime de la résis-
tance autrichienne ou du moius austro-ita-
lienne aux aspirations nationales balkani-
ques. L'Epire est grecque de race, de lan-
gue, de sentiment. C’est l’Autriche et l’Ita-
lie qui, dans une pensée d’égoïsme politi-
que, ont exigé qu’elle fût incorporée à
l’artificiel royaume d’Albanie.
Ainsi la politique des nationalités dans
les Balkans se heurte sans exception de
tous côtés à l’obstacle autrichien. La phase
des revendicaiions ethniques et nationales
contre les Turcs est pratiquement finie,puis-
que la Turquie ne conserve plus en Europe
qu'Andrinople qui est turque et Constanti-
nople que les grandes puissances .déclarent
« tabou » jusqu’à nouvel ordre. Mais il est
évidèntque l’épanouissement complet du
Balkanisme ne peut se faire que par un
démembrement au moins partiel du do-
maine dés Habsbourg.
Je ne crois pas qu’une question politique
puisse être posée avec plus de netteté que
celle-là. Le tout est de savoir maintenant
si, dans les différents pays balkaniques, ce
seront les partis nationaux, appuyés sur la
Russie slave, qui l’emporteront, ou si l’Au-
triebe réussira à majntenir ou à constituer,
comme elle l’a fait par le passé, des partis
austrophiles soucieux surtout de se prému-
nir contre la meuace toujours dangereuse
du puissant voisin viennois.
i Actuellement, saut en Bulgarie, c est le
parti russe qui remporte partout. Les Bul-
i gares, par nécessité d’équilibre et pour lut-
ter contre la coalition serbo-gréco-roumai-
ne, ont été en quelqiie sorte obligés de se
ranger sous la protection autrichienne. Iis
en voulaient du reste aux Russes qui leur
avaient interdit l’entrée de Constantinople
en cette fin de 1912 où Ferdinand de Bul-
garie se voyait déjà couronné, à Sainte-
Sopliie, empereur de Byzance. Mais à Buca-
rest, à Belgrade, à Athènes, c’est la Triple-
Entente qui, incontestablement, l’emporté.
Notre influence est dominante en Roumanie
où l’on semble avoir oublié ia cruelle bles-
sure de la prisé de la Bessarabie par les
Russes en 1878. En Serbie le parti autri-
chien, jadis représenté parles Obrénovjtch,
n’est plus qu’un souvenir ; et la Grèce,
malgré certaines sympathies personnelles
de son roi, sait bien que la Triple-Alliance
ne peut maintenant rien lui donner. La po-
litique brutale de l’Autriche contre les as-
pirations balkaniques a donc tourné contre
elle la presque totalité des jeunes puissan-
ces de l’Europe Sud-Orientale.
On conçoit, dans ces conditions, les in-
quiétudes persistantes du gouvernement
de Vienne, surtout au moment où la santé
de l’empereur François-Joseph devient de
plus en plus chancelante. 11 ne faut cepen-
dant pas dramatiser la situation. Les Etats
Balkaniques, qui seraient très redoutables
s’ils étaient unis, sont loin de l’être, La
Bulgarie, appuyée sur la Turquie, s’oppose-
aux quatre autres. Il se fait de ia sorte une
neutralisation de leurs forces. La politique
de l’Autriche consistera à maintenir cette
division, ainsi que l’avait toujours fait
Abdul-flumid. On se préoccupera aussi à
Vienne d’accorder aux ^minorités slaves ou
roumaines de la Monarchie dualiste le
traitement le plus favorab e possible. Et
l’on pourra ainsi préserver, fort longtemps
peut-être, un instable statu quo. Mais.quoi
qu’il arrive, un fait historique nouveau
tend à se manifester depuis la défaite
turque : il ri v a plus, en Europe orientale,
un seul boiinne malade, il y en a deux.
■4P
ANDRÉ SIEGFRIED,
n i m—iWUWUHM>HIMI'.I ■d-'/’grai'.'MBMi jmsrsmnesa
U RETRAITE ICABISET MK!
«
Les ministres ont tenu, hier ni'tin. un
Conseil de Cabinet au ministère des ait ires
étrangères, so.s la présidence de M. Dou-
merg e, pour régler la question ministé-
rielle, en raison de t’entrée en fonctions de
la nouvelle Chambre.
Voici la noie qui a été communiqaêe à
l’issue de la séance ;
Le président du Conseil a fait un exposé de la
situation politique et a indiqué les ivisons qui
l’mnenent à envisager comme nécessaire la dé-
mission du Cabinet
Le Conseil a décidé de se réunir ce m«tln, à
Deuf heures et demie, au ministère des affaires
étrangères.
Nons pouvons, dit le Temps, compléter
cette note un peu brève en disant que, dès
le début de la réunion, M. G .ston boumer-
gue a f ût part a ses collègues de sa résolu-'
/ion bien arrêtée de se retirer. Il a justifié
cette résolution en disant une la lâch s pour
laquelle U av .it accepté dè consumer son
Cabinet était aujourd'hui terminée et qu'il
estimait que c’eiait à un homme nouveau
que devait être confié le soin de forrriBr le
futur Cabinet et de compléter arec le con-
cours de la Chambre nouvelle l’oeuvre c-un
mencée dans la Chambre qui vient de dispa-
r.«i re. ”
Tous les membres du Cabinet, mais plus
oarticufièrement MM. Viviani, Bienve.u-
Martiu et Péret, ont insisté pour que M.
► ■
Donmergne renonçât à sa détermination et
coniio ât à dirig-r F-ipp ieati >u . e U politi-
que qn’ii avait pratiquée et à laquelle le
pays a donné son au robaiion.
M us M. Doumergue est resté inébranlable
et a répété qa’il fallait s’adresser à un hom-
me nouveau, estimant, quant à lui, sa tâche
termine®
E i présence de cette résolntion définitive,
fi s ministres ont convenu de se réunir au-
jourd’uui pour signer leur lettre de démis-
sion et la remettre au prè-ident de la Rep-i-
b ique. M. Poincaré, d’ailleurs, était depuis
quelque temps déjà avisé des inteTîtions de
M D-sumergue et n’aura qu’à recevoir l’avis
officiel de ia retraite de celui-ci.
M Doumergue a remercie ses collègues
du concours dévoué qu’ils lui avaient donné
> >rant les six mois qu’il a dirigé le cabinet
et d’antra part les ministres ont exprima à
M. Doumê g m leur gratitud * pour 1 «ccueil
to j mrs affectueux qu’il leur avait lait.
On persiste à considérer comme très pro-
bable que c'est M, Viviani qui sera appelé è
former le nouv au cabinet. On dituiieM.
Viviani prendrait le portefeuille des affaire-
étrangères et qu’il demanderait à M. M- ssi-
my du prendre le p iriefeui le de la guerre.
On égout® qu'il tiendrait à s’assurer I, colla->
boraoon de M. Djlcassé pour un antre por-
tefeuille.
Le Président de la Répnlriiqn
en Bretagne
C’était hier la dernière journée du voyage
présidentiel en B etagne. M Poincaré a-sis
luit aux grandes ïêiés de gymnastique du
concours fédéral organisé à Hennés.
Le président quitta larprefecture à 8 h. 45
pour se rendre a la F cuiié des lettres.
L«s étudiants de 1 Université et les enfants
des écoles sont gro ipés dans la cour de la
Faculté des lettre».
Le président est reçu par Mi Géi’ard-Varét,
recteur de l’Académie, emoure d«s profes-
seurs de rUniversite. qui lui souhaite la
bienvenue. M. Poincer répond et remercie.
Les Sociétés d’aneie . militaires de Ren-
nes sont formée, sur deux l g ies sur la
piace'Hoche. Le president passe devant elfi
et serre la main d’un grand nombre de
leurs membres. Uae ovation très chaleu-
reuse est faite au chef de 1 Etat.
Le cortège se r, to- me et se rend à l’Hôtel
de Ville, nouvel édifice que M. Poincaré va
inaugurer.
Des discours sont prononcés par M Jan-
vier, maire de Rennes, par M Jacquier, sous--
secrétaire d'Etat aux Beaux Arts, et parle
présid nt de la République.
Après la visite de l’Hôtel de Ville, le prési-
dent va inaugurer une crèche et une école ;
puis il rentre à la préfecture pour prendre
quelques instants de repos, il se rend enfin
au banquet des Sociétés de gymnastique ser-
vi au pavillon des l.ices.
Une immense ovation est faite à M Poin-
caré lorsqu’il apparaît dans la salie où tous
las convives sont d.-ja réunis.
Au dessert, le président répond aux toasts
prononcés par MM. Janvier, maire, et Char-
les Cazalet.
Voilà quarante ans, a-t-il (fit, que votre Union a
commencé son oeuvre et, en quarante ans, celte
oeuvre n’a rien perdu de son utilité nationale. Les
blessures qu’avait reçus la Fr nre étaient alors
saignantes, et tout le monde sentait l'impérieuse
née.-ssité Qu préparer, pour l’avenir, »u psy», des
défenseurs robu-tes et intrépiües. Depuis lors,
des générations nouvelles sont venues : cl es
n’onl connu que les bienfaits de la paix ; elles De
savent rien, do la pu. rre, que par les livre* ou-
par les récits des anciens ; mais l’histoire est là
pour leur apprendre que tes nations qui s'endor-
ment dans une sécuri é apparente se réveillent
faile. La France ne veut pas ô 'e exposée a subir
a loi de l’étranger ; elle est fermement pacifique,
mais elle entend sauvegarder son indépendance,
s s droits et son honneur.
Il lui faut, pour les défendre, une armée com-
posée de gros . ffeciifs et rapidement mobilisable
il lui faut aussi des troupes instruites, exercées
I et entrai-ices.
| Votre Union, Messieurs,, a toujours élé p un
l éi'-tte a. mée une excellente école préparatoire.
I Je lève mon verre en l'honni ur de l'Union de»
Sociétés de Gymnastique de France.
La Catastrophe !
T “ Emprsss-oMraîan j "
Le rapport du capitaine Andersen
Londres, juin.
Dins son rapport qui vient d’être publié,
le capî aine du Storstad, M. An >e s«n sou-
tient qu’il ne fit pas machine en arrière
après la collision. 1
Le capitaine dit notamment :
L’Empress fut d’abord vu à bâbord du Storstad.
Nous pouvions apcicev >ir son içu ver' de tribord.
D îne, d’apres tes lois de la n»viguiion. il nous
donnait le droit de passage. La rouie de 1 ’Empress
fut ensuite changée pour lui permettre- de nous
passer. Peu apres le b ouillàra enveloppa d’abord
l’Emp-es» et ensuite 1 storstad
Les signaux de brouillard furent échangés, puis
les machines du S resta ia mè ne. La sirène de I’Empress >-e fit en-
tendra à bâbord et le SUrstnd, lui répondit ; puis
1 ’Emerrss fui entrevu tout près de l’avant du
St«i sta t à bâbord ; il montrait ses feux verts en
marchant a une vitesse considérable.
Nous f! es immédiatement machine en arrière
et notre marche en avant avait élé arrêtée au mo-
ment de la eolli sion.
Le capitaine Andersen déc'are avoir fait
tout ce qui était en son pouvoir pour re-
cueillir les naufragés.
i-i-ES PÈTES -i
- » v :. -k. 4
'-v--.- , • l
DU
Cinquantenaire de io [p Havraisei
LE JG R A ND CONCOURS DE MUSIQUE
jjDsaxj'ssmÉcr uas JOURJVÉJBÎ
vn to r.u, IVIW-.;'. - Peta Balte
La Distribution des Récompenses, — u feule des concurrents devant l’estrade
, A bout de souffle et do fatigne comme la
journée de dimanche pormeitait de t’être
nos visiteurs se montrèrent lundi beaucoup
moins broyants ^que la voi le.
Ce Inndi d» fôte, & part quelques manifes-
tations musicales publiques et it>s conconrs
de soit, seuib a en quelque sorte détaché du
concours de musiqne.
L« matin, an soleil dont la pâlenr ra-
dieuse narguait la pluie de la nuit, engagea
nos hôtes à sortir.
Les excarsionnistes furent nombreux à
Sainte-Adresse, ans phares comme en ville
sur’ les jetées et autour des bassins.
Pendant que les solistes détendaient l’hon-
neur de leur Société, les membres libres se
promenaient démunis de leurs instruments
et même de leur tenue.
Cette matinée fut donc calme puis vers
midi et demi un mouvement se dessina :
nos visiteurs lointains se rendaient à la gare
le travail les appeiaut pour le lendemain.
Le mouvement resta très vif daas notre
ville, pur suite de la venae de nombreux
g oup» s de sapeurs pompiers. Ceux-ci qui
avaimi pris part dimanctie au concours de
manoeuvres de pomoes qui se tenait à Li-
sieux, avaient en effet profité -de la faculté
que leur accordait l’Administration des che-
mins de fer de revenir par le Havre.
Iis avaient pu ainsi voir Trouville, Deau-
vitle, visiter notre port et s’offrir la satisfac-
tion d’une traversée de la baie de Seine, tra-
versée, qui, dans la matinée fut parfois un
peu mouvementée.
Dans l’après-midi, par contre, les vent!
étant passés au Nord-Est et le soleil s’ét^n
mis de fa partie, c’est avec un réel \iliisii
que nos hôtes firent la traditionnelle e.xcur
sion en mer.
A la fin dn jonr, on enregistra nn nouveau
flot de départ et, dans la soirée, ce fat le r#
tour à peu près général des Sociétés concur
rentes.
***
Distribution des Récompenses
Sous nu clair soleil, ,1a distribution da
prix a eu lieu dans l’après-midi, sur la plact
Gambetta. Une estrade ornée de drapeaux
avait été édifiée pour recevoir les notabi-
lités. Une foule importante entourait U
place.
Les préparatifs de cette distribution forent
assez longs, sans avoir rien de solennel
d’ajileurs. A quatre heures le premier prix
n’était pas remis encore. Cette attente eut
paru moins monotone si le, pub ic massé sur
la place avait eu comme distraction t’a di-
tion de ces excellentes harmonies ou tanfares
qui avaient si brillamment concouru la
rmi—nMrmTrmanni ■«wr-Tgi-nTiri—' — ■ nu ■ m,
Dernière Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
i DÉPÊCHES COMMERCIALES
!
y NEW-YORK, 1er JUIN
Colon» i juillet, hausse 22 points ; août,
tusse 28 points ; octobre, haus-e 29 points ;
nvier, hausse36 points. — Soutenu.
Le Bureau d'AgricuIture de Washington
lime à 74.3 0/0 la condition de ia p ; j 2S mai, contré 79.1 0/9 i’annee dernière
ja même époque.
Cnléa i hausse 3 à 7 points. -
A ^
NEW-YORK, 1er JUIN
■ ■ . = : :—
V \r .•« Aü •'ïittiwr
livre Standard disp. 13 85 13 85
— août 13 85 13 85
Biaiganutt. (lop.J, 71 7 8 72 5 8
CHICAGO. l«r JUIN
1 1 ..... .'j.—" " .
G. DC .OCR .. PRRCBD
; sur Juillet.... 86 1 /& 86 3/4
g Septembre 85 t 4 85 3 4
sur Juillet.... 68 3 4 e7 3 4
— Septembre 66 3 8 68 3 4
àéoux sur. Juillet. .. s 84 0 70
— Sopiembre 8 »7 9 87
LE VOL DU MUSÉE DE L’ARMÉE
te général Niox est absolument convaincu
fe le vol qui a été commis dimanche au.
aeéedes Invalides, l’a été par une personne
B an couran t des aîtres des In valides et que
/traces d'effraction relevee* sur les nu-u-
*B qui contenaient lés bijoux ont été si- *
■ ‘ ■■■■)£
Le Voyage. Présidentiel
BENNES. — Le président de la République
a quitte Rennes à destination de Paris ou il
doit arriver dans la soirée.
Le président de ia République et les per-
sonnes qui l'ont accompagné au cours du
son voyage en Bretagne sont rentrés à P^r.s
à tt h 60 par la gare des Invalides.
M. Poincaré a été salué à son arrivée par
MM. Viviani, Malvy, Renoult, Melin, Pichon,
les i réfets de la Seine et de police, le gou-
verneur militaire de Paris, etc.
Ü- e section de lr garde républicaine a
rendu les honneurs.
A son départ de la gare des Invalides, le
president de la République a été l'objet
d'ovations chaleureuses de la part des cu-
r eux qui stationnaient Sur le quai d Orsay
et rue de Consian ine.
A LA SOCIÉTÉ PROTECTRICE
DtS ANIMAUX
Hier a eu lieu la distribution solennelle
des récompenses de la Société protectrice
d s animaux.
Parmi les lauréats on remarque M. H»n-
ninn, préfet de police, à qui est décerne le
prix du président de la Republique.
Le prix du préiet de la Seine est échn à M.
Gustave Tery ; le prix du ministre de la jus-
tice à M. Pierre Mille; le grand diplôme
d honneur à Mgr Volo ; le pm de ia Société
protectrice de* ani-manx du Havre, à M. Jo-
sue Dupant, artiste sculuteur belge; te prix
dù Uouseii municipal à Mme to'iwvn*»»»'- j
Martel. d
t
LA RENTREE
M. Messimy donne sa démission
der vice-président provisoire
M. Messimy, qui n’assistait pas à la séance
de la Ch.amb e (les députés, a adressé hier
soir ia iellre suivante au président de ia
Chambre :
« Monsieur le président,
» J’apprends que ia «..hambre m’a, en mon
absence, dé»president provisoire. Je ne puis qu’èire très
flatte de ceite ma-q e de sympathie. Mais à
ia réunion même Ue ce malin du groupe ra-
dical-socialiste, j’ai déclaré de la façon la
plus nette, u’êlre candidat à aucun des pos-
tes de vice-pre»ident provisoire. J’ai iofo mé
en outre un très grand nombre de mes col-
lègues que je ne Saurais à aucun prix accep-
ter une vice-présidence sans être désigné par
les collègues de mon parti.
» Pour mieux marquer mon sentiment, je
me suis voontairement a b-tenu d’assisier à’
ia séance de cet après-midi.
» Je ne puis, dans ces conditions, accepter
l’honneur que m’a fait la Chambre et je vous
prie de vouloir bien transmettre à ceite-ci
ma démission de vice-président provisoire.»
AJJ MAROC
Le Calme règne à Taza
OUDJDA — L* situation est satisfaisante à
Taza où oe caime règne toujours.
Le gouvernement du commandant Gou-
beaud a poursuivi sa tournée de police en-,
tre l’Oued M Sous et l’Oued Meilouilou sans
rencontrer de groupes hostiles.
On signale de Taza de nouvelles soumis-
sions de la fraction des Bani Bouyahi.
La colonne Buleux, partie de l’Oued Amel-
lit, s’est portée sar Siai Adbellah el Razy, à
trente kilomètres an nord de l’Oued Amellil
où elle stationnera pendant.quoique temps J
a fi n d'.'iiy»v p ~ùufi/»oi i/>' - -u* ‘ »,
Catastfople ie r“Empress-oI-Irelanfl"
On retrouve le cadavre de l’acteur Irving
MONTREAL. — On a retrouvé hier soir, sur
le rivage de R mousk*. lecadavre de Facteur
Irving qui a éiè identifie grâce à une bague
portant ses initiales.
Le visage était méconnaissable. Une des
mains crispées de l’infortuné artiste tenait
encore un morceau de toile arraché à ia che-
mise dé sa femme.
Le commet.dint du navire Sus qn’on sera obligé de faire sauter ia coque de
i’Empress-of-Ireland, pour empêcher qui’eile
n’entraVe la navigation.
Mauvais état des palans
M. Greenaway, nn des naufragés sauvés,
déclare qu’il y avait cinquante personnes
dans l’embarcation où il prit place. Les
cordes des palans 'fonctionnaient mal; tes
passagers riant assis sur les avirons, il était
impossible de ramer.
Un autre survivant, M. Mac Ammond, de
l’Armée du salut, confirme le mauvais état
des palans et ajoute que les attaches d* plu-
sieurs bateaux te sauvetage pleins de femmes
et d’enfants se brisèrent et que tes embarca-
tions tombèrent sur ie pont incliné et vin-
rent s'écraser contre le bord.
Le professeur Cunuingham, de Wmnipeg,
dit qu’à son avis, il faut att'ibuer le grand
nombie de femmes qui ont été noyées à ce
que le navire se trouvait dans one position
presque perpendiculaire et qu’il était pres-
que impossible à ces malheureuses de grim-
per cètté pente sans aide.
« Il était horrible, dit-il, de voir ces femmes
écrasées contre les cabines et le bastingage de
tribord par les embarcations de sauvetage qui
tombaient sur elles.'
« Autant que j’aie pu m’en rendre compte, on
n’a pas donné d’ordres ; mais le temps manquait
pour qu’on pût le faire. A mon avis, les ofü üers
ne sont pàs à blâmer ; mais l’édu'page ne s’ast
préoccupé que de se sauver.’., Et cela *e voit du
re.»laagufrage.
Le « Storstad » saisi
Le navire abordenr est arrivé à Montréal ;
trois faits importants ont marqué son arri-
vée.
Le premier, est la saisie dn navire par les
fonctionnaires de l’Amirauté an nom de la
Compagnie Canadien Pacific, propriétaire
du transatlantique coulé. Ceite saisie a été
opérée en garantie d’nne action de domma-
ges intérêts intentée par la Canadian à la
suite de la collision.
Le deuxième fait 63t la déclaration faite
par un oifi û«r supérieur dn navire abor-
deur, d’après-laquelle le Storsdad allait à
toute vitesse au moment de l’abordage.
Enfin, le troisième c’est le témoignage fait
pur le capitaine Andersen, qu’aucune dépo-
sition officielle ne serait faite avant qu’il ait
pu obtenir ie concours d’hommes de loi.
L’AVIATION EN TURQUIE
CONSTANTINOPLE.— La Chambra vient de
décider l’achat d’aéroplanes militaires.
L’aviateur turc Fizyl volant sur monoplan
à l’érodrome de San Stefaao, a lait une chute
et s’est blessé au bras.
c»' —
UN ÉLÈVE AVIATEUR TOMBE A LA MER
NICE. — L'élève aviateur Heinnea est
tombe à ia mer à J ian les-Dins, au cours
d’ane épreuve pour l’obtention de brevet de
pilote.
Son appareil s’était renversé.
L’aviateur a pu être ramené sain et sauf.
ENLEVÉ PA-R DES BRIGANDS
CONSTANTINOPLE. — M. Lucien Tack, ingé-
nieur agronome, exploitant une ferme près
de Thyra, sur la ligae de chemin de fer de
Smyrnsà Aidin, a été enlevé par une bande
de brigands qui réclament maintenant,
pour le rendre à ia liberté, une somme de
128,000 francs.
Le go ivernement a envoyé des gendarmes
à la poursuite des bngiuijs et. a pris des
mesures pour 4 *»<■»«/••
nier *
AU CONGRÈS DE LA LIGUE
DES DROITS DE L'HOMMÉ
LILLE. — Après avoir entendu hier après-
midi. l’exposé du rapport présenté par M.
Moutet, président de la Fédération do Lyon,
sur les abus de pouvoir commis par les man
darins et les résidents en Indochine et iei
relations de faits apportés par M. Gounelie,
de Hanoï, les membres du Congrès de ia Li-
gae des Droits de i Homme ont adopté uc
voeu réclamant la séparation des pouvoirs,
la réforme judiciaire, l’ouverture d'enquêtet
sur les cas spéciaux qui ont été signalés, uns
organisation de la propriété foncière, uns
organisation de l’état civil, la refonte de l’iin»
pôi foncier et personnel appliqué aux indi-
gènes.
Divers antres voeux ont été également
adoptés, intéressant notamment la réinté-
gration de M. Gustave Herve à l’Université
et nu barreau, la révision du procès du sol-
dat Péan ; la grâce definitive des soldats ma-
tins, le vote d’une toi spécifi nt que les
membres du Parlementât du gouvernement
ne pourront être intéressés à la gestion ou à
la aefedse des intérêts dè grandes entrepri-
ses financières, commerciales ou industriel-
les.
Les congressistes doivent se rendre -au-
jourd’hui en excursion à Bruxelles.
Ils assisteront le soir à an meetiag orga-
nisé par la Ligue braxelioise des Droits d(
l’Homme.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris :
à la IIEMIHIE HITEREETMIE j
SOS, rue Sl-Laz»re, SOS
(Immeuble do r HOTEL JEBMNUS)
et dans les PKINCIPAUX. KIOSQUES J
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LG Petit Havre
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Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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AU HAVRE BUREAU DU JOURNAL, 112, boni 4 de 8trasoourg.
( L’AGENCÉ HAVAS, 8, place ue la bourse, est
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Le PETIT HA VUE est désigné peur les Annonces Judiciaires et légales
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Autres Départements « Fr ««KO »
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DERUSSIOI? DU HDNISTfiKS
BULLETIN DE ItRtifflB
La Question d'Oiient
et la Question tfAutta
Albert Sorel disait,d’un mot profond, une
le jour où la question d’Orient serait res .-
lue la question d’Autriche s’ouvrirait. La
question d’Orient. du moins en ce qui con-
cerne la. Turquie d’Europe, est pratique-
ment épuisée. Il n’est pas excessif de dire
qu'eri un certain sens la question d’Autri-
che est ouverte. Won que le démèmbrément
de la monarchie des Habsbourg, dont on a
tant parlé, soit prochain ou même probable
d’ici longtemps. Mais les aspirations des
nationalités balkaniques.stimulées par leurs
récentes victoires, deviennent désormais
fine menace directe pour l’intégrité autri-
chienne. Les Balkans demeurent, dans l’Eu-
rope Sud Orientale, un foyer toujours brû-
lant de complications internationales. Que
le feu se déclare, c’est l’Autriche qui, la
première, sera atteinte par l’incendie.
Dans cette question balkanique, si com-
pliquée, il y a maintenant un fait d une
aveuglante clarté. Pour achever la consti-
tution de leur nationalité, de leur unité
ethnique si l’on veut, les petites puissan-
ces des Balkans sont obligées de mordre à
}a fois sur la Turquie et sur l’Autriche. A la
Turquie elles ont pris, dans la dernière
guerre, tout ou presque tout ce qu’elles
avaiqpt à prendre. Le reste ne peut être
désormais arraché qu’à l’Autriche. Et ceci
h’èst-il pas, à proprement parler, l’ouver-
ture dè la question autrichienne ?
Précisons ou plutôt énumérons. La Bou-
imuiie, qui s’est formée comme nation en
1876 par la sécession des principautés mol-
Üo-vaiaques jusqu’alors vassales de la Tur-
quie et qui s'est arrondie l’année dernière
pàr la rectification de frontière deSilistrie
aux dépens de la Bulgarie, ne sera com-
plète comme nation roumaine que le jour.
DU les trois millions de Roumains de la
Transylvanie, aujourd’hui sujets hongrois,
itii seront revenus.
! La Bulgarie, qui avait pris aux Turcs,
dans la première guerre balkanique, la
Eresque totalité de la Macédoine, s'est vue
ustrée de la moitié de sa conquête parce
fue la Serbie, refoulée de l’Albanie par
Autriche, a exigé une part du pays macé-
lonicn. Le gouvernement bulgare a eu
peau avoir l’appui diplomatique de Vienne
pans la deuxième guerre balkanique, il
l’en reste pas moins que c’est la constitu-
tion du royaume d’Albanie, vou,ue par
LVnî; icne, qui a été cause de la ruine
iy< - are.
Si nous passons â la Serbie. la même
hese paraît plus éclatante encore. Les Ser-
ves viennent de conquérir sur le Turc les
jrovinces de la vieille Serbie. Mais l’Autri-
jhe leur a fermé brutalement l’accès de la
Ser Adriatique en les coupant systémati-
quement du Monténégro. La jalousie autri-
ihienne contre la Serbie est obstinée et
dolente. Or lé rêve de la « Grande Serbie »,
bujours déçu jusqu’ici, ne deviendra réa-
Ite que le jour où les six ou sept millions
le-Serbes et Croates qui sont actuellement
Djets autrichiens auront rallié le centre
ational serbe. Quel dangereux pôle d’at-
,'action sur la frontière de la monarchie
ttalistéî * ‘ "*
Il n’est pas jusqu’à la Grèce qui ne soit,
miMTwmrr'iiMminrmi i ’—h r—im—■IIIHIMWHHII H —II I
en quelque manière, victime de la résis-
tance autrichienne ou du moius austro-ita-
lienne aux aspirations nationales balkani-
ques. L'Epire est grecque de race, de lan-
gue, de sentiment. C’est l’Autriche et l’Ita-
lie qui, dans une pensée d’égoïsme politi-
que, ont exigé qu’elle fût incorporée à
l’artificiel royaume d’Albanie.
Ainsi la politique des nationalités dans
les Balkans se heurte sans exception de
tous côtés à l’obstacle autrichien. La phase
des revendicaiions ethniques et nationales
contre les Turcs est pratiquement finie,puis-
que la Turquie ne conserve plus en Europe
qu'Andrinople qui est turque et Constanti-
nople que les grandes puissances .déclarent
« tabou » jusqu’à nouvel ordre. Mais il est
évidèntque l’épanouissement complet du
Balkanisme ne peut se faire que par un
démembrement au moins partiel du do-
maine dés Habsbourg.
Je ne crois pas qu’une question politique
puisse être posée avec plus de netteté que
celle-là. Le tout est de savoir maintenant
si, dans les différents pays balkaniques, ce
seront les partis nationaux, appuyés sur la
Russie slave, qui l’emporteront, ou si l’Au-
triebe réussira à majntenir ou à constituer,
comme elle l’a fait par le passé, des partis
austrophiles soucieux surtout de se prému-
nir contre la meuace toujours dangereuse
du puissant voisin viennois.
i Actuellement, saut en Bulgarie, c est le
parti russe qui remporte partout. Les Bul-
i gares, par nécessité d’équilibre et pour lut-
ter contre la coalition serbo-gréco-roumai-
ne, ont été en quelqiie sorte obligés de se
ranger sous la protection autrichienne. Iis
en voulaient du reste aux Russes qui leur
avaient interdit l’entrée de Constantinople
en cette fin de 1912 où Ferdinand de Bul-
garie se voyait déjà couronné, à Sainte-
Sopliie, empereur de Byzance. Mais à Buca-
rest, à Belgrade, à Athènes, c’est la Triple-
Entente qui, incontestablement, l’emporté.
Notre influence est dominante en Roumanie
où l’on semble avoir oublié ia cruelle bles-
sure de la prisé de la Bessarabie par les
Russes en 1878. En Serbie le parti autri-
chien, jadis représenté parles Obrénovjtch,
n’est plus qu’un souvenir ; et la Grèce,
malgré certaines sympathies personnelles
de son roi, sait bien que la Triple-Alliance
ne peut maintenant rien lui donner. La po-
litique brutale de l’Autriche contre les as-
pirations balkaniques a donc tourné contre
elle la presque totalité des jeunes puissan-
ces de l’Europe Sud-Orientale.
On conçoit, dans ces conditions, les in-
quiétudes persistantes du gouvernement
de Vienne, surtout au moment où la santé
de l’empereur François-Joseph devient de
plus en plus chancelante. 11 ne faut cepen-
dant pas dramatiser la situation. Les Etats
Balkaniques, qui seraient très redoutables
s’ils étaient unis, sont loin de l’être, La
Bulgarie, appuyée sur la Turquie, s’oppose-
aux quatre autres. Il se fait de ia sorte une
neutralisation de leurs forces. La politique
de l’Autriche consistera à maintenir cette
division, ainsi que l’avait toujours fait
Abdul-flumid. On se préoccupera aussi à
Vienne d’accorder aux ^minorités slaves ou
roumaines de la Monarchie dualiste le
traitement le plus favorab e possible. Et
l’on pourra ainsi préserver, fort longtemps
peut-être, un instable statu quo. Mais.quoi
qu’il arrive, un fait historique nouveau
tend à se manifester depuis la défaite
turque : il ri v a plus, en Europe orientale,
un seul boiinne malade, il y en a deux.
■4P
ANDRÉ SIEGFRIED,
n i m—iWUWUHM>HIMI'.I ■d-'/’grai'.'MBMi jmsrsmnesa
U RETRAITE ICABISET MK!
«
Les ministres ont tenu, hier ni'tin. un
Conseil de Cabinet au ministère des ait ires
étrangères, so.s la présidence de M. Dou-
merg e, pour régler la question ministé-
rielle, en raison de t’entrée en fonctions de
la nouvelle Chambre.
Voici la noie qui a été communiqaêe à
l’issue de la séance ;
Le président du Conseil a fait un exposé de la
situation politique et a indiqué les ivisons qui
l’mnenent à envisager comme nécessaire la dé-
mission du Cabinet
Le Conseil a décidé de se réunir ce m«tln, à
Deuf heures et demie, au ministère des affaires
étrangères.
Nons pouvons, dit le Temps, compléter
cette note un peu brève en disant que, dès
le début de la réunion, M. G .ston boumer-
gue a f ût part a ses collègues de sa résolu-'
/ion bien arrêtée de se retirer. Il a justifié
cette résolution en disant une la lâch s pour
laquelle U av .it accepté dè consumer son
Cabinet était aujourd'hui terminée et qu'il
estimait que c’eiait à un homme nouveau
que devait être confié le soin de forrriBr le
futur Cabinet et de compléter arec le con-
cours de la Chambre nouvelle l’oeuvre c-un
mencée dans la Chambre qui vient de dispa-
r.«i re. ”
Tous les membres du Cabinet, mais plus
oarticufièrement MM. Viviani, Bienve.u-
Martiu et Péret, ont insisté pour que M.
► ■
Donmergne renonçât à sa détermination et
coniio ât à dirig-r F-ipp ieati >u . e U politi-
que qn’ii avait pratiquée et à laquelle le
pays a donné son au robaiion.
M us M. Doumergue est resté inébranlable
et a répété qa’il fallait s’adresser à un hom-
me nouveau, estimant, quant à lui, sa tâche
termine®
E i présence de cette résolntion définitive,
fi s ministres ont convenu de se réunir au-
jourd’uui pour signer leur lettre de démis-
sion et la remettre au prè-ident de la Rep-i-
b ique. M. Poincaré, d’ailleurs, était depuis
quelque temps déjà avisé des inteTîtions de
M D-sumergue et n’aura qu’à recevoir l’avis
officiel de ia retraite de celui-ci.
M Doumergue a remercie ses collègues
du concours dévoué qu’ils lui avaient donné
> >rant les six mois qu’il a dirigé le cabinet
et d’antra part les ministres ont exprima à
M. Doumê g m leur gratitud * pour 1 «ccueil
to j mrs affectueux qu’il leur avait lait.
On persiste à considérer comme très pro-
bable que c'est M, Viviani qui sera appelé è
former le nouv au cabinet. On dituiieM.
Viviani prendrait le portefeuille des affaire-
étrangères et qu’il demanderait à M. M- ssi-
my du prendre le p iriefeui le de la guerre.
On égout® qu'il tiendrait à s’assurer I, colla->
boraoon de M. Djlcassé pour un antre por-
tefeuille.
Le Président de la Répnlriiqn
en Bretagne
C’était hier la dernière journée du voyage
présidentiel en B etagne. M Poincaré a-sis
luit aux grandes ïêiés de gymnastique du
concours fédéral organisé à Hennés.
Le président quitta larprefecture à 8 h. 45
pour se rendre a la F cuiié des lettres.
L«s étudiants de 1 Université et les enfants
des écoles sont gro ipés dans la cour de la
Faculté des lettre».
Le président est reçu par Mi Géi’ard-Varét,
recteur de l’Académie, emoure d«s profes-
seurs de rUniversite. qui lui souhaite la
bienvenue. M. Poincer répond et remercie.
Les Sociétés d’aneie . militaires de Ren-
nes sont formée, sur deux l g ies sur la
piace'Hoche. Le president passe devant elfi
et serre la main d’un grand nombre de
leurs membres. Uae ovation très chaleu-
reuse est faite au chef de 1 Etat.
Le cortège se r, to- me et se rend à l’Hôtel
de Ville, nouvel édifice que M. Poincaré va
inaugurer.
Des discours sont prononcés par M Jan-
vier, maire de Rennes, par M Jacquier, sous--
secrétaire d'Etat aux Beaux Arts, et parle
présid nt de la République.
Après la visite de l’Hôtel de Ville, le prési-
dent va inaugurer une crèche et une école ;
puis il rentre à la préfecture pour prendre
quelques instants de repos, il se rend enfin
au banquet des Sociétés de gymnastique ser-
vi au pavillon des l.ices.
Une immense ovation est faite à M Poin-
caré lorsqu’il apparaît dans la salie où tous
las convives sont d.-ja réunis.
Au dessert, le président répond aux toasts
prononcés par MM. Janvier, maire, et Char-
les Cazalet.
Voilà quarante ans, a-t-il (fit, que votre Union a
commencé son oeuvre et, en quarante ans, celte
oeuvre n’a rien perdu de son utilité nationale. Les
blessures qu’avait reçus la Fr nre étaient alors
saignantes, et tout le monde sentait l'impérieuse
née.-ssité Qu préparer, pour l’avenir, »u psy», des
défenseurs robu-tes et intrépiües. Depuis lors,
des générations nouvelles sont venues : cl es
n’onl connu que les bienfaits de la paix ; elles De
savent rien, do la pu. rre, que par les livre* ou-
par les récits des anciens ; mais l’histoire est là
pour leur apprendre que tes nations qui s'endor-
ment dans une sécuri é apparente se réveillent
a loi de l’étranger ; elle est fermement pacifique,
mais elle entend sauvegarder son indépendance,
s s droits et son honneur.
Il lui faut, pour les défendre, une armée com-
posée de gros . ffeciifs et rapidement mobilisable
il lui faut aussi des troupes instruites, exercées
I et entrai-ices.
| Votre Union, Messieurs,, a toujours élé p un
l éi'-tte a. mée une excellente école préparatoire.
I Je lève mon verre en l'honni ur de l'Union de»
Sociétés de Gymnastique de France.
La Catastrophe !
T “ Emprsss-oMraîan j "
Le rapport du capitaine Andersen
Londres, juin.
Dins son rapport qui vient d’être publié,
le capî aine du Storstad, M. An >e s«n sou-
tient qu’il ne fit pas machine en arrière
après la collision. 1
Le capitaine dit notamment :
L’Empress fut d’abord vu à bâbord du Storstad.
Nous pouvions apcicev >ir son içu ver' de tribord.
D îne, d’apres tes lois de la n»viguiion. il nous
donnait le droit de passage. La rouie de 1 ’Empress
fut ensuite changée pour lui permettre- de nous
passer. Peu apres le b ouillàra enveloppa d’abord
l’Emp-es» et ensuite 1 storstad
Les signaux de brouillard furent échangés, puis
les machines du S
tendra à bâbord et le SUrstnd, lui répondit ; puis
1 ’Emerrss fui entrevu tout près de l’avant du
St«i sta t à bâbord ; il montrait ses feux verts en
marchant a une vitesse considérable.
Nous f! es immédiatement machine en arrière
et notre marche en avant avait élé arrêtée au mo-
ment de la eolli sion.
Le capitaine Andersen déc'are avoir fait
tout ce qui était en son pouvoir pour re-
cueillir les naufragés.
i-i-ES PÈTES -i
- » v :. -k. 4
'-v--.- , • l
DU
Cinquantenaire de io [p Havraisei
LE JG R A ND CONCOURS DE MUSIQUE
jjDsaxj'ssmÉcr uas JOURJVÉJBÎ
vn to r.u, IVIW-.;'. - Peta Balte
La Distribution des Récompenses, — u feule des concurrents devant l’estrade
, A bout de souffle et do fatigne comme la
journée de dimanche pormeitait de t’être
nos visiteurs se montrèrent lundi beaucoup
moins broyants ^que la voi le.
Ce Inndi d» fôte, & part quelques manifes-
tations musicales publiques et it>s conconrs
de soit, seuib a en quelque sorte détaché du
concours de musiqne.
L« matin, an soleil dont la pâlenr ra-
dieuse narguait la pluie de la nuit, engagea
nos hôtes à sortir.
Les excarsionnistes furent nombreux à
Sainte-Adresse, ans phares comme en ville
sur’ les jetées et autour des bassins.
Pendant que les solistes détendaient l’hon-
neur de leur Société, les membres libres se
promenaient démunis de leurs instruments
et même de leur tenue.
Cette matinée fut donc calme puis vers
midi et demi un mouvement se dessina :
nos visiteurs lointains se rendaient à la gare
le travail les appeiaut pour le lendemain.
Le mouvement resta très vif daas notre
ville, pur suite de la venae de nombreux
g oup» s de sapeurs pompiers. Ceux-ci qui
avaimi pris part dimanctie au concours de
manoeuvres de pomoes qui se tenait à Li-
sieux, avaient en effet profité -de la faculté
que leur accordait l’Administration des che-
mins de fer de revenir par le Havre.
Iis avaient pu ainsi voir Trouville, Deau-
vitle, visiter notre port et s’offrir la satisfac-
tion d’une traversée de la baie de Seine, tra-
versée, qui, dans la matinée fut parfois un
peu mouvementée.
Dans l’après-midi, par contre, les vent!
étant passés au Nord-Est et le soleil s’ét^n
mis de fa partie, c’est avec un réel \iliisii
que nos hôtes firent la traditionnelle e.xcur
sion en mer.
A la fin dn jonr, on enregistra nn nouveau
flot de départ et, dans la soirée, ce fat le r#
tour à peu près général des Sociétés concur
rentes.
***
Distribution des Récompenses
Sous nu clair soleil, ,1a distribution da
prix a eu lieu dans l’après-midi, sur la plact
Gambetta. Une estrade ornée de drapeaux
avait été édifiée pour recevoir les notabi-
lités. Une foule importante entourait U
place.
Les préparatifs de cette distribution forent
assez longs, sans avoir rien de solennel
d’ajileurs. A quatre heures le premier prix
n’était pas remis encore. Cette attente eut
paru moins monotone si le, pub ic massé sur
la place avait eu comme distraction t’a di-
tion de ces excellentes harmonies ou tanfares
qui avaient si brillamment concouru la
rmi—nMrmTrmanni ■«wr-Tgi-nTiri—' — ■ nu ■ m,
Dernière Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
i DÉPÊCHES COMMERCIALES
!
y NEW-YORK, 1er JUIN
Colon» i juillet, hausse 22 points ; août,
tusse 28 points ; octobre, haus-e 29 points ;
nvier, hausse36 points. — Soutenu.
Le Bureau d'AgricuIture de Washington
lime à 74.3 0/0 la condition de ia p ;
ja même époque.
Cnléa i hausse 3 à 7 points. -
A ^
NEW-YORK, 1er JUIN
■ ■ . = : :—
V \r .•« Aü •'ïittiwr
livre Standard disp. 13 85 13 85
— août 13 85 13 85
Biaiganutt. (lop.J, 71 7 8 72 5 8
CHICAGO. l«r JUIN
1 1 ..... .'j.—" " .
G. DC .OCR .. PRRCBD
; sur Juillet.... 86 1 /& 86 3/4
g Septembre 85 t 4 85 3 4
sur Juillet.... 68 3 4 e7 3 4
— Septembre 66 3 8 68 3 4
àéoux sur. Juillet. .. s 84 0 70
— Sopiembre 8 »7 9 87
LE VOL DU MUSÉE DE L’ARMÉE
te général Niox est absolument convaincu
fe le vol qui a été commis dimanche au.
aeéedes Invalides, l’a été par une personne
B an couran t des aîtres des In valides et que
/traces d'effraction relevee* sur les nu-u-
*B qui contenaient lés bijoux ont été si- *
■ ‘ ■■■■)£
Le Voyage. Présidentiel
BENNES. — Le président de la République
a quitte Rennes à destination de Paris ou il
doit arriver dans la soirée.
Le président de ia République et les per-
sonnes qui l'ont accompagné au cours du
son voyage en Bretagne sont rentrés à P^r.s
à tt h 60 par la gare des Invalides.
M. Poincaré a été salué à son arrivée par
MM. Viviani, Malvy, Renoult, Melin, Pichon,
les i réfets de la Seine et de police, le gou-
verneur militaire de Paris, etc.
Ü- e section de lr garde républicaine a
rendu les honneurs.
A son départ de la gare des Invalides, le
president de la République a été l'objet
d'ovations chaleureuses de la part des cu-
r eux qui stationnaient Sur le quai d Orsay
et rue de Consian ine.
A LA SOCIÉTÉ PROTECTRICE
DtS ANIMAUX
Hier a eu lieu la distribution solennelle
des récompenses de la Société protectrice
d s animaux.
Parmi les lauréats on remarque M. H»n-
ninn, préfet de police, à qui est décerne le
prix du président de la Republique.
Le prix du préiet de la Seine est échn à M.
Gustave Tery ; le prix du ministre de la jus-
tice à M. Pierre Mille; le grand diplôme
d honneur à Mgr Volo ; le pm de ia Société
protectrice de* ani-manx du Havre, à M. Jo-
sue Dupant, artiste sculuteur belge; te prix
dù Uouseii municipal à Mme to'iwvn*»»»'- j
Martel. d
t
LA RENTREE
M. Messimy donne sa démission
der vice-président provisoire
M. Messimy, qui n’assistait pas à la séance
de la Ch.amb e (les députés, a adressé hier
soir ia iellre suivante au président de ia
Chambre :
« Monsieur le président,
» J’apprends que ia «..hambre m’a, en mon
absence, dé»
flatte de ceite ma-q e de sympathie. Mais à
ia réunion même Ue ce malin du groupe ra-
dical-socialiste, j’ai déclaré de la façon la
plus nette, u’êlre candidat à aucun des pos-
tes de vice-pre»ident provisoire. J’ai iofo mé
en outre un très grand nombre de mes col-
lègues que je ne Saurais à aucun prix accep-
ter une vice-présidence sans être désigné par
les collègues de mon parti.
» Pour mieux marquer mon sentiment, je
me suis voontairement a b-tenu d’assisier à’
ia séance de cet après-midi.
» Je ne puis, dans ces conditions, accepter
l’honneur que m’a fait la Chambre et je vous
prie de vouloir bien transmettre à ceite-ci
ma démission de vice-président provisoire.»
AJJ MAROC
Le Calme règne à Taza
OUDJDA — L* situation est satisfaisante à
Taza où oe caime règne toujours.
Le gouvernement du commandant Gou-
beaud a poursuivi sa tournée de police en-,
tre l’Oued M Sous et l’Oued Meilouilou sans
rencontrer de groupes hostiles.
On signale de Taza de nouvelles soumis-
sions de la fraction des Bani Bouyahi.
La colonne Buleux, partie de l’Oued Amel-
lit, s’est portée sar Siai Adbellah el Razy, à
trente kilomètres an nord de l’Oued Amellil
où elle stationnera pendant.quoique temps J
a fi n d'.'iiy»v p ~ùufi/»oi i/>' - -u* ‘ »,
Catastfople ie r“Empress-oI-Irelanfl"
On retrouve le cadavre de l’acteur Irving
MONTREAL. — On a retrouvé hier soir, sur
le rivage de R mousk*. lecadavre de Facteur
Irving qui a éiè identifie grâce à une bague
portant ses initiales.
Le visage était méconnaissable. Une des
mains crispées de l’infortuné artiste tenait
encore un morceau de toile arraché à ia che-
mise dé sa femme.
Le commet.dint du navire Sus
i’Empress-of-Ireland, pour empêcher qui’eile
n’entraVe la navigation.
Mauvais état des palans
M. Greenaway, nn des naufragés sauvés,
déclare qu’il y avait cinquante personnes
dans l’embarcation où il prit place. Les
cordes des palans 'fonctionnaient mal; tes
passagers riant assis sur les avirons, il était
impossible de ramer.
Un autre survivant, M. Mac Ammond, de
l’Armée du salut, confirme le mauvais état
des palans et ajoute que les attaches d* plu-
sieurs bateaux te sauvetage pleins de femmes
et d’enfants se brisèrent et que tes embarca-
tions tombèrent sur ie pont incliné et vin-
rent s'écraser contre le bord.
Le professeur Cunuingham, de Wmnipeg,
dit qu’à son avis, il faut att'ibuer le grand
nombie de femmes qui ont été noyées à ce
que le navire se trouvait dans one position
presque perpendiculaire et qu’il était pres-
que impossible à ces malheureuses de grim-
per cètté pente sans aide.
« Il était horrible, dit-il, de voir ces femmes
écrasées contre les cabines et le bastingage de
tribord par les embarcations de sauvetage qui
tombaient sur elles.'
« Autant que j’aie pu m’en rendre compte, on
n’a pas donné d’ordres ; mais le temps manquait
pour qu’on pût le faire. A mon avis, les ofü üers
ne sont pàs à blâmer ; mais l’édu'page ne s’ast
préoccupé que de se sauver.’., Et cela *e voit du
re.»la
Le « Storstad » saisi
Le navire abordenr est arrivé à Montréal ;
trois faits importants ont marqué son arri-
vée.
Le premier, est la saisie dn navire par les
fonctionnaires de l’Amirauté an nom de la
Compagnie Canadien Pacific, propriétaire
du transatlantique coulé. Ceite saisie a été
opérée en garantie d’nne action de domma-
ges intérêts intentée par la Canadian à la
suite de la collision.
Le deuxième fait 63t la déclaration faite
par un oifi û«r supérieur dn navire abor-
deur, d’après-laquelle le Storsdad allait à
toute vitesse au moment de l’abordage.
Enfin, le troisième c’est le témoignage fait
pur le capitaine Andersen, qu’aucune dépo-
sition officielle ne serait faite avant qu’il ait
pu obtenir ie concours d’hommes de loi.
L’AVIATION EN TURQUIE
CONSTANTINOPLE.— La Chambra vient de
décider l’achat d’aéroplanes militaires.
L’aviateur turc Fizyl volant sur monoplan
à l’érodrome de San Stefaao, a lait une chute
et s’est blessé au bras.
c»' —
UN ÉLÈVE AVIATEUR TOMBE A LA MER
NICE. — L'élève aviateur Heinnea est
tombe à ia mer à J ian les-Dins, au cours
d’ane épreuve pour l’obtention de brevet de
pilote.
Son appareil s’était renversé.
L’aviateur a pu être ramené sain et sauf.
ENLEVÉ PA-R DES BRIGANDS
CONSTANTINOPLE. — M. Lucien Tack, ingé-
nieur agronome, exploitant une ferme près
de Thyra, sur la ligae de chemin de fer de
Smyrnsà Aidin, a été enlevé par une bande
de brigands qui réclament maintenant,
pour le rendre à ia liberté, une somme de
128,000 francs.
Le go ivernement a envoyé des gendarmes
à la poursuite des bngiuijs et. a pris des
mesures pour 4 *»<■»«/••
nier *
AU CONGRÈS DE LA LIGUE
DES DROITS DE L'HOMMÉ
LILLE. — Après avoir entendu hier après-
midi. l’exposé du rapport présenté par M.
Moutet, président de la Fédération do Lyon,
sur les abus de pouvoir commis par les man
darins et les résidents en Indochine et iei
relations de faits apportés par M. Gounelie,
de Hanoï, les membres du Congrès de ia Li-
gae des Droits de i Homme ont adopté uc
voeu réclamant la séparation des pouvoirs,
la réforme judiciaire, l’ouverture d'enquêtet
sur les cas spéciaux qui ont été signalés, uns
organisation de la propriété foncière, uns
organisation de l’état civil, la refonte de l’iin»
pôi foncier et personnel appliqué aux indi-
gènes.
Divers antres voeux ont été également
adoptés, intéressant notamment la réinté-
gration de M. Gustave Herve à l’Université
et nu barreau, la révision du procès du sol-
dat Péan ; la grâce definitive des soldats ma-
tins, le vote d’une toi spécifi nt que les
membres du Parlementât du gouvernement
ne pourront être intéressés à la gestion ou à
la aefedse des intérêts dè grandes entrepri-
ses financières, commerciales ou industriel-
les.
Les congressistes doivent se rendre -au-
jourd’hui en excursion à Bruxelles.
Ils assisteront le soir à an meetiag orga-
nisé par la Ligue braxelioise des Droits d(
l’Homme.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris :
à la IIEMIHIE HITEREETMIE j
SOS, rue Sl-Laz»re, SOS
(Immeuble do r HOTEL JEBMNUS)
et dans les PKINCIPAUX. KIOSQUES J
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