Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-06-01
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juin 1914 01 juin 1914
Description : 1914/06/01 (A34,N11986). 1914/06/01 (A34,N11986).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1721526
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
84- kmtt — W U,>86 (Q* Pages) 8 Oaliaes — flffHffll Ml
Adnuniilnttor - Dêl épié - GéMBf
O. RANDOLET
Milnistratiw. Impressions il Annonças. TEL 10.47
8S, Rue Fontenello, 35
Adresse Télégraphique : EAUDOLET Havre
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
RÉDACTEUR EN CHEF
Ü.-J. CASPAR-JORDAN
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Secrétaire Général : TH. VALLÈS
Rédaction, 35, rue Fontenelle - Tél. 7.60
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AU HAVRE..... BUREAU DU JOURNAL, 112, boni* de Strasoourg.
( L’AGENCE HAVAS. 8, place de la Bourse, est
A PARIS........ < seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
h PETIT HAVRE est désigne pour les A nue uses Judiciaires et tégetee
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Le Havre, la Seine-Inférieur», l’Eure, . Kn „ _ , „ i
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Ou s'abonne egalement, SANS FHAIS, dans tous les Bureaux de Poste de France
XAE CONCOURS DR MUSIQUE
La Vie Cttnimorrialr et Blarifirae
Le Gongràs des
Chambres de Commerce
Bien des occasions rapprochent les Cham-
bres de Commerce et les amènent à suivre
de très près leurs travaux réciproques.
Aussi est-il tout indiqué qu’elles en
viennent à se concerter de temps à autre,
sans rien abandonner de leurs vues parti-
culières, quand elles ont à défendre des in-
térêts généraux.
Les Congrès sont, du reste, pour ces
groupements deprédeux moyens d’atténuer
certaines rivalités économiques nées par-
fois de simples malentendus. Ils aident éga-
lement à mieux apprécier les qualités et à
comprendre les singularitésdes divers peu-
ples mis en contact par d’inéluctables tran-
sactions commerciales.
Leur influence, bien que moins tangible
est encore cependant indéniable, sur la plu-
part des questions économiques dont ta so-
lution est incertaine, en raison des rnulti-
piès considérations entrant en jeu, car ils
contribuent à faire naître dans tous les mi
lieux des courants d’opinion de nature à
résoudre quantité de difficultés.
Cela est si vrai qu’on a dû constituer un
Comité permanent chargé de maintenir un
Lien entre toutes les communautés commer-
ciales. Il fonctionne à Bruxelles et chaque
nation y est représentée par trois délégués.
Ce Comité a orgamisé, depuis 190a, les
Congrès de Liège, Milan, Prague, Londres
etJBaston.
Ce dernier a eu plus d’ampleur que les
précédents. Les Américains parvinrent en
effet à y donner un caractère spécial par
l’organisation de visites dans les grandes,
villes de l’Union. Quarante-sept pays parti-
cipèrent aux assises. Mais la France n’y eut
pas la représentation qu’oh était en droit
d’attendre ; quatre délégués seuleoicut
ayaiÿ suivi lès travaux. On le déplora parce
que cette abstention ne s’expliquait point
par un affaiblissement de notre rayonne-
ment.
C’est en partie pour réagir contre cette
lâcheuse impression, nous dit-on, que les
étrangers amis de la France, les délégués
français au Comité permanent et l'Assem-
blée des présidents des Chambres de Com-
merce jugèrent à propos de demander que
la réunion du Congrès de 1914 eût lieu
Chez nous.
La Chambre de Commerce de Paris ac-
cepta la mission de convoquer lesdélégués.
Elle* vient de s’ên acquitter. Ils s’assemble-
ront lundi prochain pour aborder le pro-
Sranime qui vise notammeut : l’utilité
’tme seclion internationale contre la con-
Currence-déloyale ; l’unification de la pro-
cédure d’arbitrage pour régler les litiges
entre citoyens dèipays différents ; l’unifica-
tion des lois sur les warrants ; l’étudecom-
jparative-des polices d’assurances en trafic
International ; un projet de type uniforme
tfe-connaissement en matière de navigation
à^’apeur ; les chèques postaux et virements
postaux internationaux ; l'unification de la
législation sur le chèque.
Chaque question nécessite des études
approfondies, Prenons-en une, au hasard,
pour le démontrer : celle de l’arbitrage in-
ternational en matière commerciale, par
exemple. On sait que le développement
continu et intense des échanges a rendu de
plus en plus désirable la substitution d’une
procédure souple, rapide et peu coûteuse
aux pratiques actuelles pour régler les dif-
férends d’ordre exclusivement commercial
et industriel, surtout dans les relations in-
ternationales.
Depuis longtemps on réclame auprès des
pouvoirs publics pour qu’ils prennent des
mesures afin de doter les commerçants et
les industriels d’une organisation d’arbi-
trage dans les contestations entre citoyens
de diverses nations. Mais ces réclamations,
voeux, pétitions et démarches semblent
n’avoir jamais eu de résultat utile.
Pourtant il s’agit de ménager ies intérêts
vitaux de tous les pays et le problème
ne soulève que peu de difficultés maté-
rielles. Un précédent a même pleinement
réussi et il n’y aurait, pour aboutir, qu’à
étendre les principales dispositions du rè-
glement d’arbitrage créé par la Fédération
internationale cotonnière, en fondant des
Co’lèges internationaux d’arbitres pour
chaque profession ou groupe de professions
similaires. Evidemment, pour réaliser cette
réforme, il est indispensable d’obtenir l’ac-,
cord préalable des Etats. Mais est-ce réelle-
ment chose impossible ?
Et ne paraît-il pas naturel à tous ceux
qui ont le souci d’assurer la prospérité
de leur pays de charger les Chambres de
commerce et les Associations commercia-
les et industrielles de constituer ces collè-
ges d’arbitres internationaux ? S’il en est
ainsi, ils accueilleront favorablement le
voeu élaboré dans ce sens par la Chambre
de commerce de Paris et ils approuveront
celle-ci, lorsqu’en vue de la préparation et
delà réalisation de l’accord, elle demandera
la réunion d’une conférence technique in-
ternationale, formée de représentants de
Chambres de commerce et des Associations
commerciales assistés de jurisconsultes,
on avant-projet de convention serait rédigé
par ces personnalités et tlne autre confé-
rence internationale, cette fois diplomati-
que, aurait ensuite à établir, sur les bases
de cet avant-projet, une « convention sur
la procédure d’arbitrage pour régler les,
litiges entre citoyens de pays différents. »
C’est, on le voit, une tâche considérable
à accomplir. Et chaque question en com-
porte une à peu^ près semblable. Aussi le
Congrès international de Paris doit-il étu-
dier à fond tous les problèmes complexes
dont il est saisi. Il n’y faillira pas, soyons-
en convaincus, et il sortira de ses discus-
sions, auxquelles prendront part plusieurs
délégués havrais, des résolutions qui satis-
fàiront sur nombre de points le monde des
affaires.
II. HOLLAËVDER
ON TROUVE
AE PETIT HAVRE à Paris
à la LIBRAIRIE INTERN8T1DIÜ1LE
108. rue 8l-I.nz»re, 108
(Immeuble de l'HOTEL T EH U HW S)
t dans les PRINCIPAUX KIOSQUES
X-.ES PETES
DU
Cinpiitenoire de la “Lyre Havraise"
LE GRAND CONCOURS DE MUSIQUE
— ; —-
PREMIÈRE JOURNÉE
l’hutu t ciii utivrm -: Cllsll6 Petit ff vre
M. Gên&stai va accrocner la Grande Médaille de la Ville d& Havre à la bannière de la “ Lyre Havraise "
L’aspect de notre ville a été, pendant tonie
ta journée d’hier, absolument différent de
celui aoqnel nous sommes habitués.
Dès le matin, débarquaient par tons les
trams les membres des Sociétés musicales
qui n’avaient pu venir la veille, et ce fut par
nos rues un défilé pittoresque de membres
exécutants, souvent accompagnes de leurs
membres honoraires, se rendant vers ies res-
taurants où iis devaient prendre leurs repas.
Nos restaurateurs, pour donner satisfac-
tion à cette clientèle exceptionnelle, ont été
dans l’obligation soit de dres-er des tentes
en toile, soit d’installer devant les devan-
tures de leurs établissements, des salles de
verdure où ies musiciens s’installèrent plus
ou moins commodément. Qu'importe d’ail-
leurs, le principal était de bien manger.
Après avoir procédé à leur toilette, avoir
débilléla bannière et accroché palmes et
médailles, les mu>iciens s’en sont allés vers
les Salles où allaient avoir lieu ies concours
de lecture à vue.
An retour, les joyeux accords retentirent
par les rues, et par la ville parée de dra-
peaux, de motifs eiectriques. de décors gra-
cieux, ce fut un incessant passage de grou-
pes d’instrumentistes et de chanteurs.
Au début de l’après-midi, les cnrienx ve-
nus du dehors, dévalèrent des trains et des
tramways, se mêlant à nos concitoyens pour
aller assister au défilé.
Et cependant que toutes les Sociétés, ban-
nières déployées se dirigeaient vers le bou-
levard Fra* ç *is-Ier où avait lieu la concen-
i tration, un flot considérable de public favo-
rise par un temps clément se portait vers le
contre de là cité.
Tba Mutinée
Engourdie par une veillée broyante, la
vtife se réveilla dans la buée brumeuse des
matins de printemps.
Dès sept heures et demie toute la cité ré-
sonnait d’éclatanies fanf-res et, dans chaque
rue montaient des flots d’barmonie.
Pendant que les sociétés arrivées du sa-
medi, s’apprêtaient à r. j-iniJre le-rs lieux
de concours, d’antres, plus lointaines, dé-
barquaient des trains ét se répandai-nt par
la ville en compagnie de parents, d’amis et
de cnrienx.
En même temps se produisait on grand
mouvement de chapeaux desoie'etd’habits:
les memb'-es du jury se rendaient à la ré-
ception officielle.
Dans le vestibule d’honneur de l’Hôtel de
Ville, le Comité d’organisation leur offrait
ua vin d honneur.
Lorsque l’appel fat rendu et eut fait cons-
tater la présence de tous, M. Valentin, ad-
joint, au nom du Comiié général du con-
cours. dont il est le president, adressa ses
reine* ciments à tous pour leur participation
à ta fête. Lecture des règlements fat ensuite
faite par M. G ùll ume, secrétaire général,
puis des indications et instructions Turent
fournies par MM. Turbot, président, et Au
zoa, secrétaire.
Après avoir choqnê leurs verres à la réus-
site de la fête, les membres du jury se ten-
dirent en la.ndan vers les lieux d<> concours.
Voici la liste des membres du jury :
Jury
M. Vincent d’Indy, compositeur, officier de ht
Légion d'honneur. directeur de is classe d'en-
semble du Conservatoire National de Musique et
de déclamation, président d’honneur., .
M Alexandre Georges, compositeur de musi-
que, cbevader de la Légion d’honneur, président
du jury et d,-s chorales.
M. i Farigoul, chef de musique des Equipages
de la Flotte a Brest, chevalier de la Lésion d’hon-
neur. président du jury et des harmonies.
M. E Clérisse, president de la F- dératien Musi-
cale de France, officier de l’instruction publique,
president du jury et des fanfares.
MM.
Adde, directeur de la Société Havraise de Tam-
bours et Clwirons, Havre.
André, chef de musique au î8* régiment d’infan-
terie, Paris.
Aquiilna, chef d’orchestre aux Folles-Bergéra
du Havre.
Antoine, directeur de la Lyre Druidique d«
Dreux.
Audigier de l’Opéra, directeur de la Musiqua
Municipale da Louvtero.
Boyer, directeur de l’Harmonie des Sapeurs-
Pompiers d’Angers.
Boucrei, soliste des Concerts Colonne, Paris.
Besançon, chef de musique au 74* régiment
d’infanterie, Rouen.
' Bernant, chef de musique d’artillerie, Paris.
B> uzebosc, directeur de la Société La Dampierrs
du Havre.
Bianrue, directeur du Groupe amical des Trom-
pettes du Havre.
Boin, ch*'f de musique au 120* régiment d'infan-
terie. Le Havre.
Brasseur, professeur de musique au Havre.
Cai ller, compositeur de musique & Valencien- :
nés.
Caye, chef d’orchestre à Lagny (S et-M.).
Coisy, directeur de l’Harmonie, Rouen (Saint—
Se ver).
Chipais, éditeur de musique a Lyon
Courtsde, trompeite-soio t la Garde Républl- ;
Caine, Paris.
Chopart, professeur de musique, Le Havre.
Cauchon, ancien directeur du Luth Havrais, La
Havre.
Gifolelll, chef d’orchestre du Casino Marie-Chris» ’
line, Havre.
Goiombel, directeur de la Société Musicale de
Sacvic. •
Ca brière, directeur de la fanfare Les Amis
Réunis, Havre.
Darcieux, compositeur de musique S Paris.
Duvaucbelle, anci-n directeur du Cercle Or-
phéonique B< ëldi«u s Rouen.
De huissy, compositeur de musique S Fécamp.
Doi ville, ci itique musical au journat la Lan-
«me, Paris.
D'Hi-rdt, professeur de musique S Saint-Denis.
Dt france, lambour-majur de la Garde Républi-
caine Paris.
Dorr, chef d’orchestre S Honfleur.
Deleval-z. ancien soliste au 129* régiment d’in-
fanterie, le Havre.
ü.sctuaips. cor solo A l’orchestre du Grand-
Théâtre; le Havre.
De Meyer, directeur de la Société Philharmoni-
que, le Havre.
Devenog.-, membre fondateur de l’Esludiantlns
b*vraise, Havre.
Duchesnay, directeur des Accordéonistes ha-
vrais, Havre.
Duval A., membre d’honneur de la Lyre ka-
vraise.
Duval R., le Havre.
Dufy L., compositeur professeur de musique an
Havre.
D taire, sous-directeur de l’Harmonie Maritime*
te Havre.
Dumay. adjudant-tambour-major au 103* régi-
ment d’infanterie, Paris.
Durand, sous-directeur de la Fanfare Gravillaise,
Le Havre.
Frémont (A), ancien directeur de la Cècitienne,
Le Havre.
Féion, compositeur de musique â Maubeuge.
Granger, compositeur -chef d’orchestre a Bour-
ges. '
Gentil, compositeur-chef d’orchestre, Paris.
Garras, directeur du journal Le Di p son, da
Bruxelles.
G-rnier-Rivière, compositeur de musique S 8t-
Servan.
Gadenne, compositeur de musique S Saint-An-
dré-lès-LIlle.
Gourdin, ancien tambour-major de ta Gaide-Rô-
pubitcaine, Paris.
Hansen, directeur de l’Ecole de Musique k
Reims.
HaMy, directeur de La Cigale, Le Havre.
Hocquf t, ancien directeur du Groupe Amies!
des Trompettes, Le Havre.
Honobchoote, directeur de ta Revanche Havraise,,
Tambours et Clairons, Le Uavré.
Dernière Heure
PARI8. TROIS HEURES MATIN
Le Président de la République
en Bretagne
SAINT BRIEÜC. — Le cortège présidentiel est
arrive à Saint-Brieuc, à 9 heures.
Après tes réceptions d’usage à la préfec-
ture et une double visite à la mairie et à
l’hospice qui sont le rite obligatoire de ces
voyages, le cortège s’est formé pour se ren-
dre en automobile jusqu’au port du Légué
où on a visité les bassins à flot.
Sur tout ce parcours le president a été très
acelamé par des foules nombreuses. Il a en-
suite gagné ie lycée pour assister à un ban-
quet offert par la ville.
Is président, répondant aux toasts dn pré-
sident dn Conseil général et du maire, a pro-
noncé un discours très applaudi.
Le président de la République a fait re-
mettre par le général Beaudemouiin SOU fr.
à chacun des bureaux dé bienfaisance de
Saint-Malo, Saint-Servan, Pàram* et U i nard ;
200 fr. à l'hôpital de Saint-Malo, 800 tr. à l'hô-
pital de Saint-Brienc ; 1,000 fr. au bureau de
bienfaisance de Saint-Brieuc.
BENNES —Le président de la République
est arrivé à 5 heures.
Ii a été salué à la gare par le ministre de
la guerre, les autorités du département.
M. Poincaré se rend en voiture à la préfec-
ture an milieu des acclamations d’une touie
enthousiaste massée sur tout le parcours.
A 6 heures ont lieu ies réceptions.
A 7 h. 1/2, le président assiste au banquet
donné en son honneur au Palais de Justice.
Le maire de Bennes remercie M. Poincaré -
de sa visite, pais il fait l'éloge de la Fédéra-
tion nationale dés Sociétés de gymnastique.
Des discours sont également prononces par
Je président data Chambre de commerce, le
président du Conseil général et par M. de
L riboisière, doyen des sénateurs de i’Ille et-
Vihine.
Le président de la République dit qu’il est
heureux de constater l’heureuse entente des
républicains de Bennes Puis, ii fait l’éloge
d-s bretons et des lorrains qui, fermement
attachés à leur sot natal,passionnément épris
de liberté et de justice, fiers de leur histoire,
confondent aujourd’hui dans lenr coeur avec
le-* glorieux souvenirs provinciaux, tout ce
qui a été préparé à travers les siècles pour
la force et la grandeur de la Patrie com-
mune.
Après le banquet, le président de la Répu-
blique tait en voiture uue promenade en
ville.
Les monuments sont illuminés.
Une foule ehôrme acclame avec enthou-
siasme le chef de l’Etat.
M Poincaré regagné à onze heure la pré-
fecture où il do*t passer la nuit.
IH. CAILLAUX VICTIME D’UN ACCIDENT
D'AUTOMOBILE
M. Cailiaux a été victime hier après-midi,
vers six heures et demie, d'un accident
d’automobile.
L'auto de l’ancien ministre des finances ve-
nait de quitter la prison de Saiat-Lazare, où
M. Cailiaux avait passé une partie de l’après-
midi auprès de Mm» Cailiaux, lorsqu’à l’an-
gle de ia rue de Dunkerque et de la rue Ro-
chechouart elle entra eu collision avec un
taxi-auto.
Le choc fut assez rude. Les vitres de la
voiture de M. Cailiaux volèrent en éclats.
L’ancien ministre fat légalement atteint
au visage et aux mains.
Conduit à i’bôoital Lariboisière, M. Capi-
taux y repat des soins, puis regagna peu
i après son domicile.
La Silüationjinistérielle
Dès hier après-midi, on s’est préoccupé,
d.*ns les couloirs du Pateis-Bourb n, des,
conditions dans lesquelles pourrait être de *
nouée la crise ministérielle, si, comme' cela
parait à peu près certain, M. Donmergue
persiste à vouloir se retirer.
L’opinion dominante est que M. Yiviani,
ministre actuel de l’instruction publique,
est, dans les circonstances présentes, le plus
qualifié pour poursuivre l’oeuvre entreprise
par M. Doumergue.
On a l'impression qne si M. Viviani accep-
tait de former le futur Cabinet, il aboutirait
ass-z rapidement. Il serait toutefois préma-
turé de formuler des prévisions.
On prétendait que MM. No**iens et Maivy
pourraient faire partis de ia no ivèlle com-
binaison. On ajoutait qu’il pourrait égale-
ment se faire que M. Yiviani offre le porte-
feuille des affaires étrangères à M. Léon
Bourgeois, celui de ia guer>e à M. de Monzie,
député du Lot.
Nous n’en regis troqs ces bruits que comme
des indications de l’état d’esprit qui régnait
hier au Patais-Buorboa.
La journée d’aujourd’hni permettra de se
faire une opinion plus précise sur la marche
probable dus événements et des dispositions
des différents groupes.
Ceux-ci se reuniront, eu effet, dans la ma-
tinée au Palais-Bourbon en même temps que
M. Gaston Doumergue présidera au minis-
tère des affaires étrangères la Conseil de ca-
binet qu’il a convoqué pour lui faire part
da sa détermination.
UN VOL AU MUSÉE DE L’ARMÉE
Un vol vient d’être commis au Musée de
l’Armée, aux Invalides.
Des vitrines ont été fracturées par des
cambrioleurs restés ificonnus.
Des armes enrichies de pierres fines et un
certain nombre de bijoux ae grande valeur
ont été dérobés.
M. Niclausse a ouvert une enquête.
ELECTION SÉNATORIALE DU 31 MAI 1914
FINISTÈRE
Inscrits : 1 331. — Votants : (.324
Suffrages exprimés : 1,316
MM. De Penauros, industriel, r6p.
lib. 673 ELU
Plouzané, anc. dép.,rad. soc. 82i
Goude, deputé, socialiste 68
Be>r«har, rad. soc...., 54
Il s’agissait de remplacer M. Hémon, sénateur
républicai , décédé.
M. Hémon, député jusqu’en <911, avait été nom-
mé sénateur an renouvellement triennal du 7 jan-
vier 1912.
A c -ite époque, il avait été élu, au second tour,
p*r 661 voix contre 64* a M. de Cuverviile, séna-
teur monarchiste sortant.
Au pr.mier tour, trois sénateurs républicains
avaient été élus, MM. Pichon, Delobeau, Fortin,
respectivement par 732, 700 et 60’ voix, sur
1.3it> votants. Au troisième tour, un cinquième
sénateur républicain, M. Fenoux, avait été élu par
700 vi>4 contre 6u7 a M. de Cuverviile.
LA FÊTE FÉDÉRALE DE GYMNASTIQUE
BENNES, -r Pius de cinquante mille per-
sonnes ont assisté hier après-midi à ia fêle
fédérale de gymnastique qui a eu lieu sur le
Chain p-de-Mars.
La fouie applaudit les exercices d’ensem-
ble.
L’Ecole militaire de Saint-Pétersbourg a
remporté un gros succès avec ses diverses
productions.
On crie : « Vive la Russie t »
Le carrousel ex^cu e par les cavaliers du
24»*dragons et le 13° hussards a eu lieu après
la fête de gymnastique.
A COUPS DE COUTEAU
CLERMONT FERRAND. — M. Louis Aillant,
agent de publicité de Paris, vient d'être as-
sassiaé à coups de couteau au moment où il
sortait d’un café de la Place de Jande.
L’assassin qui a prit la fuite n’a pu être dé-
couvert.
M. Aillant a en l’artère carotide tranchée.
M. RAOUL PERET A POITIERS
POITIERS. — M. Raoul Péret, ministre du
commerce,a présidé hier à Neufviile un ban-
quet de huit cents couverts.
Dans le discours qu'il a prononcé, M.
Raoul Péret a fait appel à l’union de toutes
ies fractions du parti républicain.
La République a nn certain nombre de
principes autour desquels se sont livrés de-
puis quarante ans, tous les combats.
« Nous ne saurions les abandonner, dit le
ministre, sans nous trahir nous-mêmes.
L’egaute politique, l’indépendance de l’E-
tat vis-à-vis de toutes les religions, la li-
berté d s opinions, l’égalité du service mili-
taire, l’enseigoemeut primaire dégagé de
tout caraciè e confessionnel, la solidarité
sociale, la justice fiscale, voilà les doctrines
traditionnelles du parti républicain. Ceux
qui ne les acceptent pas tracent eux-mêmes
les frontières qui les séparent de nous. »
M. Baonl Peret déclare ensuite que la
nouvelle Chambre doit d’abord résoudre ia
question financière.
Il affirme que les membres du gouverne-
ment sont demeurés en ce qui touche les
graves problèmes de ia Défense nationale,
en complet accord.
Ils n’ont, depuis le premier jour, cessé de
collaborer avec ie président du Conseil dans
une étroite solidarité doublé» pour le cbet
du gouvernement d’une affectueuse sympa-
thie.
Eo terminant, M. Raoul Péret a déclaré
que *a République ne peut que s’anémier
dans une atmosphère de rancunes et da po-
lémiques ; elle se fortifiera par. de grandes
idees et des sentiments généreux.
CHUTE D’UN AVIATEUR
FLERS DE-L’ORNE.— Par suite de ia rupture
de sa direction, l’aviatenr Grazzioii qui effec-
tuait des vols, est tombé brusquement en
voulant descendre en voi plané.
L’aviateur a reçu de nombreuses blessures
A la tète.
Son appareil est entièrement brisé.
L’Eleclioo sénatoriale de la Seine
M. Ferdinand Buisson
retire sa candidature
On se souvient qu’au lendemain du pre-
mier tour de scrutin pour les élections lé-
gislatives, de nombreux socialistes — parmi
lesquels MM. Sembai, Gioussier et Jean Va-
renne—avaient décidé M. Ferdinand Buis-
son, qui venait de perdre son siège de dé-
puté dans ie treizième arrondissement, à se
présenter à l'élection sénatoriale de la Seine
qui doit avoir lieu dans la seconde quinzaine
de juin, en remplacement de M. Manjan, dé-
cédé. Il était entendu qu’aucun candidat ne
serait opposé à M Ferdinand Buisson.
M is la Fédération de ta Seine du parti so-
cialiste unifie en a décidé autrement dans la
réunion qu’elle a tenue samedi à la maison
commune de la rue de Bretagne. Malgré
l’opposition de M. Arthur Groussier, de nom-
breux délégués, invoquant les principes da
Congrès d’Amiens, combattirent ia pro-
position de candidature unique en faveur
d’un radical et décidèrent, par. 170 voix con-
tre 160, d’opposer à M. Ferdinand Buisson
un candidat du parti socialiste unifié pour ie
premier tonr de scrutin. Ce candidat n’est
pas encore désigné et la Fédération ne s’est
pas prononcée sur l’éventualité d en second
tour de scrutin.
Dès qn’il eut connaissance de cette déd»
sion, M Ferdinand Buisson a adressé à M.
Bonnet, président de la Fédération radicale
de la Seine, une lettre dans laquelle il an-
nonce qu’il retire sa candidature à l’élection
sénaioriate du 21 juin, « candidature à la-
quera s’attachait un sens bien defini décon-
centration républicaine à gauche *. M. Fer-
dinand Buisson ajoute que la signification
politique de sa candidature était « de réft>r<
mer le bloc avec les socialistes, condition in-
dispensable pour que le succès fut numéri-
quement possible ».
M. Ferdinand Buisson se refnse à engagei
. fa bataille dans les conditions arrêtées par la
Fédération de la Seine et *-xp*i' e t--us .ses
regrets « d’un changement de situation dont
ii a’est pas responsable ».
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AU HAVRE..... BUREAU DU JOURNAL, 112, boni* de Strasoourg.
( L’AGENCE HAVAS. 8, place de la Bourse, est
A PARIS........ < seule chargée de recevoir les Annonces pour
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h PETIT HAVRE est désigne pour les A nue uses Judiciaires et tégetee
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Le Havre, la Seine-Inférieur», l’Eure, . Kn „ _ , „ i
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XAE CONCOURS DR MUSIQUE
La Vie Cttnimorrialr et Blarifirae
Le Gongràs des
Chambres de Commerce
Bien des occasions rapprochent les Cham-
bres de Commerce et les amènent à suivre
de très près leurs travaux réciproques.
Aussi est-il tout indiqué qu’elles en
viennent à se concerter de temps à autre,
sans rien abandonner de leurs vues parti-
culières, quand elles ont à défendre des in-
térêts généraux.
Les Congrès sont, du reste, pour ces
groupements deprédeux moyens d’atténuer
certaines rivalités économiques nées par-
fois de simples malentendus. Ils aident éga-
lement à mieux apprécier les qualités et à
comprendre les singularitésdes divers peu-
ples mis en contact par d’inéluctables tran-
sactions commerciales.
Leur influence, bien que moins tangible
est encore cependant indéniable, sur la plu-
part des questions économiques dont ta so-
lution est incertaine, en raison des rnulti-
piès considérations entrant en jeu, car ils
contribuent à faire naître dans tous les mi
lieux des courants d’opinion de nature à
résoudre quantité de difficultés.
Cela est si vrai qu’on a dû constituer un
Comité permanent chargé de maintenir un
Lien entre toutes les communautés commer-
ciales. Il fonctionne à Bruxelles et chaque
nation y est représentée par trois délégués.
Ce Comité a orgamisé, depuis 190a, les
Congrès de Liège, Milan, Prague, Londres
etJBaston.
Ce dernier a eu plus d’ampleur que les
précédents. Les Américains parvinrent en
effet à y donner un caractère spécial par
l’organisation de visites dans les grandes,
villes de l’Union. Quarante-sept pays parti-
cipèrent aux assises. Mais la France n’y eut
pas la représentation qu’oh était en droit
d’attendre ; quatre délégués seuleoicut
ayaiÿ suivi lès travaux. On le déplora parce
que cette abstention ne s’expliquait point
par un affaiblissement de notre rayonne-
ment.
C’est en partie pour réagir contre cette
lâcheuse impression, nous dit-on, que les
étrangers amis de la France, les délégués
français au Comité permanent et l'Assem-
blée des présidents des Chambres de Com-
merce jugèrent à propos de demander que
la réunion du Congrès de 1914 eût lieu
Chez nous.
La Chambre de Commerce de Paris ac-
cepta la mission de convoquer lesdélégués.
Elle* vient de s’ên acquitter. Ils s’assemble-
ront lundi prochain pour aborder le pro-
Sranime qui vise notammeut : l’utilité
’tme seclion internationale contre la con-
Currence-déloyale ; l’unification de la pro-
cédure d’arbitrage pour régler les litiges
entre citoyens dèipays différents ; l’unifica-
tion des lois sur les warrants ; l’étudecom-
jparative-des polices d’assurances en trafic
International ; un projet de type uniforme
tfe-connaissement en matière de navigation
à^’apeur ; les chèques postaux et virements
postaux internationaux ; l'unification de la
législation sur le chèque.
Chaque question nécessite des études
approfondies, Prenons-en une, au hasard,
pour le démontrer : celle de l’arbitrage in-
ternational en matière commerciale, par
exemple. On sait que le développement
continu et intense des échanges a rendu de
plus en plus désirable la substitution d’une
procédure souple, rapide et peu coûteuse
aux pratiques actuelles pour régler les dif-
férends d’ordre exclusivement commercial
et industriel, surtout dans les relations in-
ternationales.
Depuis longtemps on réclame auprès des
pouvoirs publics pour qu’ils prennent des
mesures afin de doter les commerçants et
les industriels d’une organisation d’arbi-
trage dans les contestations entre citoyens
de diverses nations. Mais ces réclamations,
voeux, pétitions et démarches semblent
n’avoir jamais eu de résultat utile.
Pourtant il s’agit de ménager ies intérêts
vitaux de tous les pays et le problème
ne soulève que peu de difficultés maté-
rielles. Un précédent a même pleinement
réussi et il n’y aurait, pour aboutir, qu’à
étendre les principales dispositions du rè-
glement d’arbitrage créé par la Fédération
internationale cotonnière, en fondant des
Co’lèges internationaux d’arbitres pour
chaque profession ou groupe de professions
similaires. Evidemment, pour réaliser cette
réforme, il est indispensable d’obtenir l’ac-,
cord préalable des Etats. Mais est-ce réelle-
ment chose impossible ?
Et ne paraît-il pas naturel à tous ceux
qui ont le souci d’assurer la prospérité
de leur pays de charger les Chambres de
commerce et les Associations commercia-
les et industrielles de constituer ces collè-
ges d’arbitres internationaux ? S’il en est
ainsi, ils accueilleront favorablement le
voeu élaboré dans ce sens par la Chambre
de commerce de Paris et ils approuveront
celle-ci, lorsqu’en vue de la préparation et
delà réalisation de l’accord, elle demandera
la réunion d’une conférence technique in-
ternationale, formée de représentants de
Chambres de commerce et des Associations
commerciales assistés de jurisconsultes,
on avant-projet de convention serait rédigé
par ces personnalités et tlne autre confé-
rence internationale, cette fois diplomati-
que, aurait ensuite à établir, sur les bases
de cet avant-projet, une « convention sur
la procédure d’arbitrage pour régler les,
litiges entre citoyens de pays différents. »
C’est, on le voit, une tâche considérable
à accomplir. Et chaque question en com-
porte une à peu^ près semblable. Aussi le
Congrès international de Paris doit-il étu-
dier à fond tous les problèmes complexes
dont il est saisi. Il n’y faillira pas, soyons-
en convaincus, et il sortira de ses discus-
sions, auxquelles prendront part plusieurs
délégués havrais, des résolutions qui satis-
fàiront sur nombre de points le monde des
affaires.
II. HOLLAËVDER
ON TROUVE
AE PETIT HAVRE à Paris
à la LIBRAIRIE INTERN8T1DIÜ1LE
108. rue 8l-I.nz»re, 108
(Immeuble de l'HOTEL T EH U HW S)
t dans les PRINCIPAUX KIOSQUES
X-.ES PETES
DU
Cinpiitenoire de la “Lyre Havraise"
LE GRAND CONCOURS DE MUSIQUE
— ; —-
PREMIÈRE JOURNÉE
l’hutu t ciii utivrm -: Cllsll6 Petit ff vre
M. Gên&stai va accrocner la Grande Médaille de la Ville d& Havre à la bannière de la “ Lyre Havraise "
L’aspect de notre ville a été, pendant tonie
ta journée d’hier, absolument différent de
celui aoqnel nous sommes habitués.
Dès le matin, débarquaient par tons les
trams les membres des Sociétés musicales
qui n’avaient pu venir la veille, et ce fut par
nos rues un défilé pittoresque de membres
exécutants, souvent accompagnes de leurs
membres honoraires, se rendant vers ies res-
taurants où iis devaient prendre leurs repas.
Nos restaurateurs, pour donner satisfac-
tion à cette clientèle exceptionnelle, ont été
dans l’obligation soit de dres-er des tentes
en toile, soit d’installer devant les devan-
tures de leurs établissements, des salles de
verdure où ies musiciens s’installèrent plus
ou moins commodément. Qu'importe d’ail-
leurs, le principal était de bien manger.
Après avoir procédé à leur toilette, avoir
débilléla bannière et accroché palmes et
médailles, les mu>iciens s’en sont allés vers
les Salles où allaient avoir lieu ies concours
de lecture à vue.
An retour, les joyeux accords retentirent
par les rues, et par la ville parée de dra-
peaux, de motifs eiectriques. de décors gra-
cieux, ce fut un incessant passage de grou-
pes d’instrumentistes et de chanteurs.
Au début de l’après-midi, les cnrienx ve-
nus du dehors, dévalèrent des trains et des
tramways, se mêlant à nos concitoyens pour
aller assister au défilé.
Et cependant que toutes les Sociétés, ban-
nières déployées se dirigeaient vers le bou-
levard Fra* ç *is-Ier où avait lieu la concen-
i tration, un flot considérable de public favo-
rise par un temps clément se portait vers le
contre de là cité.
Tba Mutinée
Engourdie par une veillée broyante, la
vtife se réveilla dans la buée brumeuse des
matins de printemps.
Dès sept heures et demie toute la cité ré-
sonnait d’éclatanies fanf-res et, dans chaque
rue montaient des flots d’barmonie.
Pendant que les sociétés arrivées du sa-
medi, s’apprêtaient à r. j-iniJre le-rs lieux
de concours, d’antres, plus lointaines, dé-
barquaient des trains ét se répandai-nt par
la ville en compagnie de parents, d’amis et
de cnrienx.
En même temps se produisait on grand
mouvement de chapeaux desoie'etd’habits:
les memb'-es du jury se rendaient à la ré-
ception officielle.
Dans le vestibule d’honneur de l’Hôtel de
Ville, le Comité d’organisation leur offrait
ua vin d honneur.
Lorsque l’appel fat rendu et eut fait cons-
tater la présence de tous, M. Valentin, ad-
joint, au nom du Comiié général du con-
cours. dont il est le president, adressa ses
reine* ciments à tous pour leur participation
à ta fête. Lecture des règlements fat ensuite
faite par M. G ùll ume, secrétaire général,
puis des indications et instructions Turent
fournies par MM. Turbot, président, et Au
zoa, secrétaire.
Après avoir choqnê leurs verres à la réus-
site de la fête, les membres du jury se ten-
dirent en la.ndan vers les lieux d<> concours.
Voici la liste des membres du jury :
Jury
M. Vincent d’Indy, compositeur, officier de ht
Légion d'honneur. directeur de is classe d'en-
semble du Conservatoire National de Musique et
de déclamation, président d’honneur., .
M Alexandre Georges, compositeur de musi-
que, cbevader de la Légion d’honneur, président
du jury et d,-s chorales.
M. i Farigoul, chef de musique des Equipages
de la Flotte a Brest, chevalier de la Lésion d’hon-
neur. président du jury et des harmonies.
M. E Clérisse, president de la F- dératien Musi-
cale de France, officier de l’instruction publique,
president du jury et des fanfares.
MM.
Adde, directeur de la Société Havraise de Tam-
bours et Clwirons, Havre.
André, chef de musique au î8* régiment d’infan-
terie, Paris.
Aquiilna, chef d’orchestre aux Folles-Bergéra
du Havre.
Antoine, directeur de la Lyre Druidique d«
Dreux.
Audigier de l’Opéra, directeur de la Musiqua
Municipale da Louvtero.
Boyer, directeur de l’Harmonie des Sapeurs-
Pompiers d’Angers.
Boucrei, soliste des Concerts Colonne, Paris.
Besançon, chef de musique au 74* régiment
d’infanterie, Rouen.
' Bernant, chef de musique d’artillerie, Paris.
B> uzebosc, directeur de la Société La Dampierrs
du Havre.
Bianrue, directeur du Groupe amical des Trom-
pettes du Havre.
Boin, ch*'f de musique au 120* régiment d'infan-
terie. Le Havre.
Brasseur, professeur de musique au Havre.
Cai ller, compositeur de musique & Valencien- :
nés.
Caye, chef d’orchestre à Lagny (S et-M.).
Coisy, directeur de l’Harmonie, Rouen (Saint—
Se ver).
Chipais, éditeur de musique a Lyon
Courtsde, trompeite-soio t la Garde Républl- ;
Caine, Paris.
Chopart, professeur de musique, Le Havre.
Cauchon, ancien directeur du Luth Havrais, La
Havre.
Gifolelll, chef d’orchestre du Casino Marie-Chris» ’
line, Havre.
Goiombel, directeur de la Société Musicale de
Sacvic. •
Ca brière, directeur de la fanfare Les Amis
Réunis, Havre.
Darcieux, compositeur de musique S Paris.
Duvaucbelle, anci-n directeur du Cercle Or-
phéonique B< ëldi«u s Rouen.
De huissy, compositeur de musique S Fécamp.
Doi ville, ci itique musical au journat la Lan-
«me, Paris.
D'Hi-rdt, professeur de musique S Saint-Denis.
Dt france, lambour-majur de la Garde Républi-
caine Paris.
Dorr, chef d’orchestre S Honfleur.
Deleval-z. ancien soliste au 129* régiment d’in-
fanterie, le Havre.
ü.sctuaips. cor solo A l’orchestre du Grand-
Théâtre; le Havre.
De Meyer, directeur de la Société Philharmoni-
que, le Havre.
Devenog.-, membre fondateur de l’Esludiantlns
b*vraise, Havre.
Duchesnay, directeur des Accordéonistes ha-
vrais, Havre.
Duval A., membre d’honneur de la Lyre ka-
vraise.
Duval R., le Havre.
Dufy L., compositeur professeur de musique an
Havre.
D taire, sous-directeur de l’Harmonie Maritime*
te Havre.
Dumay. adjudant-tambour-major au 103* régi-
ment d’infanterie, Paris.
Durand, sous-directeur de la Fanfare Gravillaise,
Le Havre.
Frémont (A), ancien directeur de la Cècitienne,
Le Havre.
Féion, compositeur de musique â Maubeuge.
Granger, compositeur -chef d’orchestre a Bour-
ges. '
Gentil, compositeur-chef d’orchestre, Paris.
Garras, directeur du journal Le Di p son, da
Bruxelles.
G-rnier-Rivière, compositeur de musique S 8t-
Servan.
Gadenne, compositeur de musique S Saint-An-
dré-lès-LIlle.
Gourdin, ancien tambour-major de ta Gaide-Rô-
pubitcaine, Paris.
Hansen, directeur de l’Ecole de Musique k
Reims.
HaMy, directeur de La Cigale, Le Havre.
Hocquf t, ancien directeur du Groupe Amies!
des Trompettes, Le Havre.
Honobchoote, directeur de ta Revanche Havraise,,
Tambours et Clairons, Le Uavré.
Dernière Heure
PARI8. TROIS HEURES MATIN
Le Président de la République
en Bretagne
SAINT BRIEÜC. — Le cortège présidentiel est
arrive à Saint-Brieuc, à 9 heures.
Après tes réceptions d’usage à la préfec-
ture et une double visite à la mairie et à
l’hospice qui sont le rite obligatoire de ces
voyages, le cortège s’est formé pour se ren-
dre en automobile jusqu’au port du Légué
où on a visité les bassins à flot.
Sur tout ce parcours le president a été très
acelamé par des foules nombreuses. Il a en-
suite gagné ie lycée pour assister à un ban-
quet offert par la ville.
Is président, répondant aux toasts dn pré-
sident dn Conseil général et du maire, a pro-
noncé un discours très applaudi.
Le président de la République a fait re-
mettre par le général Beaudemouiin SOU fr.
à chacun des bureaux dé bienfaisance de
Saint-Malo, Saint-Servan, Pàram* et U i nard ;
200 fr. à l'hôpital de Saint-Malo, 800 tr. à l'hô-
pital de Saint-Brienc ; 1,000 fr. au bureau de
bienfaisance de Saint-Brieuc.
BENNES —Le président de la République
est arrivé à 5 heures.
Ii a été salué à la gare par le ministre de
la guerre, les autorités du département.
M. Poincaré se rend en voiture à la préfec-
ture an milieu des acclamations d’une touie
enthousiaste massée sur tout le parcours.
A 6 heures ont lieu ies réceptions.
A 7 h. 1/2, le président assiste au banquet
donné en son honneur au Palais de Justice.
Le maire de Bennes remercie M. Poincaré -
de sa visite, pais il fait l'éloge de la Fédéra-
tion nationale dés Sociétés de gymnastique.
Des discours sont également prononces par
Je président data Chambre de commerce, le
président du Conseil général et par M. de
L riboisière, doyen des sénateurs de i’Ille et-
Vihine.
Le président de la République dit qu’il est
heureux de constater l’heureuse entente des
républicains de Bennes Puis, ii fait l’éloge
d-s bretons et des lorrains qui, fermement
attachés à leur sot natal,passionnément épris
de liberté et de justice, fiers de leur histoire,
confondent aujourd’hui dans lenr coeur avec
le-* glorieux souvenirs provinciaux, tout ce
qui a été préparé à travers les siècles pour
la force et la grandeur de la Patrie com-
mune.
Après le banquet, le président de la Répu-
blique tait en voiture uue promenade en
ville.
Les monuments sont illuminés.
Une foule ehôrme acclame avec enthou-
siasme le chef de l’Etat.
M Poincaré regagné à onze heure la pré-
fecture où il do*t passer la nuit.
IH. CAILLAUX VICTIME D’UN ACCIDENT
D'AUTOMOBILE
M. Cailiaux a été victime hier après-midi,
vers six heures et demie, d'un accident
d’automobile.
L'auto de l’ancien ministre des finances ve-
nait de quitter la prison de Saiat-Lazare, où
M. Cailiaux avait passé une partie de l’après-
midi auprès de Mm» Cailiaux, lorsqu’à l’an-
gle de ia rue de Dunkerque et de la rue Ro-
chechouart elle entra eu collision avec un
taxi-auto.
Le choc fut assez rude. Les vitres de la
voiture de M. Cailiaux volèrent en éclats.
L’ancien ministre fat légalement atteint
au visage et aux mains.
Conduit à i’bôoital Lariboisière, M. Capi-
taux y repat des soins, puis regagna peu
i après son domicile.
La Silüationjinistérielle
Dès hier après-midi, on s’est préoccupé,
d.*ns les couloirs du Pateis-Bourb n, des,
conditions dans lesquelles pourrait être de *
nouée la crise ministérielle, si, comme' cela
parait à peu près certain, M. Donmergue
persiste à vouloir se retirer.
L’opinion dominante est que M. Yiviani,
ministre actuel de l’instruction publique,
est, dans les circonstances présentes, le plus
qualifié pour poursuivre l’oeuvre entreprise
par M. Doumergue.
On a l'impression qne si M. Viviani accep-
tait de former le futur Cabinet, il aboutirait
ass-z rapidement. Il serait toutefois préma-
turé de formuler des prévisions.
On prétendait que MM. No**iens et Maivy
pourraient faire partis de ia no ivèlle com-
binaison. On ajoutait qu’il pourrait égale-
ment se faire que M. Yiviani offre le porte-
feuille des affaires étrangères à M. Léon
Bourgeois, celui de ia guer>e à M. de Monzie,
député du Lot.
Nous n’en regis troqs ces bruits que comme
des indications de l’état d’esprit qui régnait
hier au Patais-Buorboa.
La journée d’aujourd’hni permettra de se
faire une opinion plus précise sur la marche
probable dus événements et des dispositions
des différents groupes.
Ceux-ci se reuniront, eu effet, dans la ma-
tinée au Palais-Bourbon en même temps que
M. Gaston Doumergue présidera au minis-
tère des affaires étrangères la Conseil de ca-
binet qu’il a convoqué pour lui faire part
da sa détermination.
UN VOL AU MUSÉE DE L’ARMÉE
Un vol vient d’être commis au Musée de
l’Armée, aux Invalides.
Des vitrines ont été fracturées par des
cambrioleurs restés ificonnus.
Des armes enrichies de pierres fines et un
certain nombre de bijoux ae grande valeur
ont été dérobés.
M. Niclausse a ouvert une enquête.
ELECTION SÉNATORIALE DU 31 MAI 1914
FINISTÈRE
Inscrits : 1 331. — Votants : (.324
Suffrages exprimés : 1,316
MM. De Penauros, industriel, r6p.
lib. 673 ELU
Plouzané, anc. dép.,rad. soc. 82i
Goude, deputé, socialiste 68
Be>r«har, rad. soc...., 54
Il s’agissait de remplacer M. Hémon, sénateur
républicai , décédé.
M. Hémon, député jusqu’en <911, avait été nom-
mé sénateur an renouvellement triennal du 7 jan-
vier 1912.
A c -ite époque, il avait été élu, au second tour,
p*r 661 voix contre 64* a M. de Cuverviile, séna-
teur monarchiste sortant.
Au pr.mier tour, trois sénateurs républicains
avaient été élus, MM. Pichon, Delobeau, Fortin,
respectivement par 732, 700 et 60’ voix, sur
1.3it> votants. Au troisième tour, un cinquième
sénateur républicain, M. Fenoux, avait été élu par
700 vi>4 contre 6u7 a M. de Cuverviile.
LA FÊTE FÉDÉRALE DE GYMNASTIQUE
BENNES, -r Pius de cinquante mille per-
sonnes ont assisté hier après-midi à ia fêle
fédérale de gymnastique qui a eu lieu sur le
Chain p-de-Mars.
La fouie applaudit les exercices d’ensem-
ble.
L’Ecole militaire de Saint-Pétersbourg a
remporté un gros succès avec ses diverses
productions.
On crie : « Vive la Russie t »
Le carrousel ex^cu e par les cavaliers du
24»*dragons et le 13° hussards a eu lieu après
la fête de gymnastique.
A COUPS DE COUTEAU
CLERMONT FERRAND. — M. Louis Aillant,
agent de publicité de Paris, vient d'être as-
sassiaé à coups de couteau au moment où il
sortait d’un café de la Place de Jande.
L’assassin qui a prit la fuite n’a pu être dé-
couvert.
M. Aillant a en l’artère carotide tranchée.
M. RAOUL PERET A POITIERS
POITIERS. — M. Raoul Péret, ministre du
commerce,a présidé hier à Neufviile un ban-
quet de huit cents couverts.
Dans le discours qu'il a prononcé, M.
Raoul Péret a fait appel à l’union de toutes
ies fractions du parti républicain.
La République a nn certain nombre de
principes autour desquels se sont livrés de-
puis quarante ans, tous les combats.
« Nous ne saurions les abandonner, dit le
ministre, sans nous trahir nous-mêmes.
L’egaute politique, l’indépendance de l’E-
tat vis-à-vis de toutes les religions, la li-
berté d s opinions, l’égalité du service mili-
taire, l’enseigoemeut primaire dégagé de
tout caraciè e confessionnel, la solidarité
sociale, la justice fiscale, voilà les doctrines
traditionnelles du parti républicain. Ceux
qui ne les acceptent pas tracent eux-mêmes
les frontières qui les séparent de nous. »
M. Baonl Peret déclare ensuite que la
nouvelle Chambre doit d’abord résoudre ia
question financière.
Il affirme que les membres du gouverne-
ment sont demeurés en ce qui touche les
graves problèmes de ia Défense nationale,
en complet accord.
Ils n’ont, depuis le premier jour, cessé de
collaborer avec ie président du Conseil dans
une étroite solidarité doublé» pour le cbet
du gouvernement d’une affectueuse sympa-
thie.
Eo terminant, M. Raoul Péret a déclaré
que *a République ne peut que s’anémier
dans une atmosphère de rancunes et da po-
lémiques ; elle se fortifiera par. de grandes
idees et des sentiments généreux.
CHUTE D’UN AVIATEUR
FLERS DE-L’ORNE.— Par suite de ia rupture
de sa direction, l’aviatenr Grazzioii qui effec-
tuait des vols, est tombé brusquement en
voulant descendre en voi plané.
L’aviateur a reçu de nombreuses blessures
A la tète.
Son appareil est entièrement brisé.
L’Eleclioo sénatoriale de la Seine
M. Ferdinand Buisson
retire sa candidature
On se souvient qu’au lendemain du pre-
mier tour de scrutin pour les élections lé-
gislatives, de nombreux socialistes — parmi
lesquels MM. Sembai, Gioussier et Jean Va-
renne—avaient décidé M. Ferdinand Buis-
son, qui venait de perdre son siège de dé-
puté dans ie treizième arrondissement, à se
présenter à l'élection sénatoriale de la Seine
qui doit avoir lieu dans la seconde quinzaine
de juin, en remplacement de M. Manjan, dé-
cédé. Il était entendu qu’aucun candidat ne
serait opposé à M Ferdinand Buisson.
M is la Fédération de ta Seine du parti so-
cialiste unifie en a décidé autrement dans la
réunion qu’elle a tenue samedi à la maison
commune de la rue de Bretagne. Malgré
l’opposition de M. Arthur Groussier, de nom-
breux délégués, invoquant les principes da
Congrès d’Amiens, combattirent ia pro-
position de candidature unique en faveur
d’un radical et décidèrent, par. 170 voix con-
tre 160, d’opposer à M. Ferdinand Buisson
un candidat du parti socialiste unifié pour ie
premier tonr de scrutin. Ce candidat n’est
pas encore désigné et la Fédération ne s’est
pas prononcée sur l’éventualité d en second
tour de scrutin.
Dès qn’il eut connaissance de cette déd»
sion, M Ferdinand Buisson a adressé à M.
Bonnet, président de la Fédération radicale
de la Seine, une lettre dans laquelle il an-
nonce qu’il retire sa candidature à l’élection
sénaioriate du 21 juin, « candidature à la-
quera s’attachait un sens bien defini décon-
centration républicaine à gauche *. M. Fer-
dinand Buisson ajoute que la signification
politique de sa candidature était « de réft>r<
mer le bloc avec les socialistes, condition in-
dispensable pour que le succès fut numéri-
quement possible ».
M. Ferdinand Buisson se refnse à engagei
. fa bataille dans les conditions arrêtées par la
Fédération de la Seine et *-xp*i' e t--us .ses
regrets « d’un changement de situation dont
ii a’est pas responsable ».
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