Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-05-29
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 29 mai 1914 29 mai 1914
Description : 1914/05/29 (A34,N11983). 1914/05/29 (A34,N11983).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172149h
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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Variétés Economiques et Politiques
.La Petite Propriété corne barrière
à la Réaction et an ColleciivisE
Les dernières élections ont révélé l’exis-
tence d’un bloc de droite qui ne diminue
pas et l’éxistenée d’une extrême gauche
puissante, à cheval en quelque sorte sur le
radicalisme avancé et le socialisme. Le
péril de l’avenir pourrait être dans une
diminution matérielle et morale du centre,
qui rendrait tout gouvernement sérieux
difficile.
La France étant en majorité un peuple
de paysans.il est utile de se- demander
quelles sont les conditions économiques et
sociales qui tendront à faire du rural fran-
çais un républicain de gouvernement. De
- nombreuses campagnes appartiennent en-
core à la réaction ; d’autres penchent visi-
blement au socialisme ; d’autres par con-
tre (et c’est le plus grand nombre) restent
fidèles à une République ni réactionnaire,
ni révolutionnaire. C’est dans ces dernières
que le régime actuel a trouvé la ba.se
même de sa stabilité. A regarder de près,
cette répartition des paysans entre trois
orientations essentielles n’est pas un ha-
sard : elle répond à l’existence de condi-
tions économiques déterminées, que les
politiques qui désirent voir un peu loin ne
doivent pas ignorer;
Le régime de la propriété paraît être ici
le facteur essentiel. Son influence sur la
formation de l’opinion politique est, sinon
toujours décisive, du moins toujours con-
sidérable. Il est évident que l’orientation
politique d’une population variera grande-
ment suivant qu’elle .sera composée de pe-
tits propriétaires, dé fermiers ou de mé-
tayers, ou bien d’ouvriers agricoles em-
ployés industriellement en quelque sorte
dans de grandes exploitations.
Les milieux de petits propriétaires pay-
sans ont une psychologie déterminée, qui
► Se retrouve la même partout ou presque.
La propriété est le plus solide fondement
de la liberté politique. La fortune est,
d’une façon.générale, synonyme d’indépen-
dance. En particulier dans ie peuple paysan,
et j nsqu’à un degré relativement élevé
d’aisance, il n’y â vraiment de complète
liberté politique que chez le propriétaire.
A la différence du fermier, qui craint sans
cesse de mécontenter son bailleur, le petit
cultivateur qui vit sur son propre bien
sans dépendre de personne, offre très peu de
prise à la pression.
Il se développe ainsi, chez les petits pro-
priétaires, un esprit collectif d’indépen-
danée et d’égalité, et l’on peut dire qu’au
point de vue politique la petite propriété
crée une atmosphère démocratique. C’est
Qn fait d’observation que les parties de la
France qui, dès 1876, se sont ralliées â la
République ou plus exactement sont venues
à la République par conviction, étaient les
provinces où la terre se trouvait divisée.
Ce sont ces mêmes provinces qui, depuis le
16 mai, ont invariablement résisté aux re-
tours offensifs de la réaction et — nous
le verrons plus loin — aux attaques du
socialisme.
La grande propriété produit par contre
des effets fort différents, surtout quand elle
coïncide avec la petite exploitation et
quand le propriétaire réside au milieu de
ses fermes. On est alors en présence d’une
structure sociale hiérarchique, qui tend
naturellement à contrecarrer le développe-
ment normal de la démocratie. Si la masse
des paysans, qui seront dans l’espèce fer-
miers où métayers, sentent constamment
au-dessus d’eux quelqu’un dont ils dépen-
dent, directement ou indirectement, il est
bien évident que la pratique de la liberté
politique leur sera rèndue difficile, et il
sera même fréquent de les en voir perdre
l’habitude. > ,
Je ne veux du réste nullement ramener
la question à une‘niésquinè affaire de pres-
sion électorale. Cçtte pression existe sur
une large échelle, c’est certain.Mais le plus ]
souvent l’iniei vention du propriétaire est
si bien entrée dans lcs-moeurs que le fer-
mier en arrive à ne plus se considérer
comme entièrement libre de faire ce qu’il
veut. Par correction vis-à-vis du patron, il
se lait, ne s’affiche pas, s’il est d’une opi-
nion contraire; Çrénéralement même, par
suite d’une longue adaptation, la masse des
fermiers subit volontiers l’influence de la
classe dirigeante des propriétaires. Il y a
là un souvenir lointain de l’ancien régime.
Quand'on regarde la carte politique de la
France, on aperçoit que la droite a conser-
vé ses positions principales dans l’Ouest,
qui est resté par excellence une région de
grande propriété. Il semble bien que l’Ouest
ne passera solidement à la République.que
dans la mesure où la grande propriété s’y
morcellera.
• La petite propriété, qui constitué une
barrière certaine aux retours du passé, est
également un obstacle non moins évident
aux progrès du socialisme. On l’a dit cent
fois, et c’est parfaitement vrai. En effet, en
même temps qu’elle donne l’indépendance
elle tend à rendre l’individu conservateur
(au sens propre du mot), parce qu’elle ie
fait en somme solidaire de l’ordre social
existant. Les paysans propriétaires, qui
sont ennemis de la réaction, ne le sont pas
moins de la révolution. Il est très frappant
de constater que, dans une foule de cir-
conscriptions paysannes radicales, le so-
cialisme n’a pas de vois et vraisemblable-
ment n’en aura jamais.
Où le collectivisme fait-il donc des re-
crues dans les milieux ruraux? — Avant
de répondre à la question, il faut avoir soin
de mettre à part un certain socialisme, qui
s’appelle si l’on veut collectivisme ou révo-
lution, mais qui n’est en réalité que l’équi-
valent de l’ancien radicalisme. Un'e foule de
petits propriétaires, dans le Midi, votent
pour les collectivistes parce qu’ils sont
jftus a yodu? » que-tes radicaux; t/epithête
de l’élu seule â changé. Plus sérieuses sont
les conquêtes du coliectivisme soit chez de
très petits propriétaires mécontents, que
leur terre ne suffit pas à nourrir, soit chez
les ouvriers agricoles des grandes exploita-
tions. Parmi les premiers Faction conser-
vatrice de la propriété ne joue pas, parce
qu’ils sont pauvres et qu’ils ont, en fin de
compte, autant d’intérêt à modifier la so-
ciété actuelle qu’à la conserver telle qu’elle
est. Parmi les seconds, c’est franchement
l’atmosphère sociale et politique de la grande
industrie qui domine, plutôt que celle de
la campagne : organisation hiérarchique du
travail, chefs parfois lointains, groupement
des travailleurs favorisant la naissance de
mouvements corporatifs. Une propagande
syndicaliste n’est pas désarmée là.
La conclusion s’impose. C’est par la
petite propriété que la République se dé-
fendra, à droite contre la Réaction et à
gauche contre la Révolution.
ANDRÉ SIEGFRIED.
***
N otre collaborateur, M André Siegfried,
S’eiaut embarqué p dernier, c’esi seulement dans quinze jours
que nous commencerons la publication de
ses articles sur le Canada que nous avons
annoncés.
LE HOME RULE
H s’est passé cette semaine, dans les
annales de T Angleterre^ un fait que
nous ne pouvons pas laisser simple-
ment dans les informations : on sait
que lundi dernier le « Home Hile » a
été voté pour la troisième fois par la
Chambre des Communes, par 35i
voix contre Qjj.
Un dicton populaire dit que n ia
troisième fois est la bonne » ; en l’es-
pèce, l’adage se rencontre avec la loi :
en effet, le Cabinet libéral, poûr
vaincre la résistance réactionnaire des
Lords a obtenu le vote d’une loi d'a-
près laquelle le veto de~ la Chambre
des Lords n’est plus désormais que sus-
pensif ; quand une mesure législative
a été votée trois fois de suite, dans des
délais détermines, parles Communes,
elle devient applicable au bout d’un
certain nombre de mois, eh dépit de
toute opposition de la Chambre Haute.
Le « Home Raie » est donc désormais
un fait acquis ; l’Irlande voit enfin son
autonomie reconnue.
Nous ne reviendrons pas sur les in-
cidents qui ont marqué les diverses
étapes de -cette loi et sur les divisions
intestines, peut-être très graves, que
par un triste retour des choses elle
risque de provoquer en Irlande même
où les protestants de l’Uïster s’arment
pour résister à son application ; nôtre
collaborateur André Siegfried nous a
lumineusement exposé ces questions
dans un récent article.
Ce que nous voudrions, c’est, nous
élevant au-dessus des difficultés de
l’heure présente, dégager la significa-
tion de ce vote qui fera date dans
l’histoire.
Ce vote libéral honore l’Angleterre
et lui donne une place à part parmi
les nations. Sans doute, elle avait de
lourdes iniquités à _ expier envers
l’Irlande; sans doute elle l’a opprimée
pendant longtemps dans sa foi et dans
sa vie nationale ; sans doute le régime
agraire .survivance de l’époqueféodale,
et faisant de la plupart des paysans
des tenanciprs précaires d’un « land-
lard j» a éttuxé jusqu’en ces dernières
années les plus grands maux à la po-
pulation irlandaise qui a diminué
d une façon eff rayante, par l’émigra-
tion, au cours du XIXe siècle. Mais
l’Angleterre a donné un grand exem-
ple, eh s’efforçant, par ses ministres
et son Parlement, de réparer elle-
même cette vieille injustice.
C’est Gladstowne, le grand ministre
libéral, qui a donné le branle déci-
sif à cette oeuvre de réparation, aussi
nous croyons intéressant de rappeler
les paroles qu’il adressait, en 1886,
devant la Chambre des Communes, à
ceux qui lui reprochaient de trahir les
traditions de l’Angleterre :
« Quelles traditions ? disait-il. Nos
traditions irlandaises ? Parcourez le
monde en long et en large, fouillez la
littérature de tous les pays, et trou-
vez, si vous le pouvez, une seple voix,
un seul livre où la conduite de l’An-
gleterre envers l’Irlande soit traitée
autrement que par une condamnation
entière et amère. Sônt-ce là les tradi-
tions qtre Ton nous exhorte à mainte-
nir ? Non, il y a là une triste excep-
tion à la tradition de notre pays. Ces
traditions font une tache épaisse et
noire sur les pages de son histoire. Ce
que nous voulons faire,c’est nous atta-
cher aux traditions dont nous sommes
les héritiers dans tous les domaines,
excepté en ce qui louche à l’Irlande,
c'est conformer nos relations avec l’Ir-
lande aux autres traditions de notre
pays... »
Le vote du « Home Rule » oient en
effet de laver la tache qui souillait les
traditions libérales dont la Grande-
Bretagne s'honore à tant de titres.
Reépnnaissons d’ailleurs que ce sont
ces traditions qui lui ont permis d’a-
gir comme elle l’a fait ; dans les
Etats où le mouvement libéral et démo-
cratique est encore peu développé, les
opprimés sont réduits à leurs seules
forces ; les Alsaciens-Lorrains, les Da-
nois, les Polonais, les Finlandais sont
privés, on le sait, dans Vempire alle-
mand et dans T empire russe, des ar-
dentes sympathies qui ont puissam-
ment encouragé les Irlandais dans
leur attente des revanches du droit.
C’est ce qui donne une place à part
à l’Angleterre parmi les nations, et
c’est ce qui nous encourage à désirer
toujours plus le progrès démocratique
puisqu’il apporte partout avec lui plus
de justice, 'fÿ
CASPAR-JORDAN.
 la Chambre Espagnole
Le Débat sur le Maroc. — Nouveaux
incidents
La séance de la Chambre espagnole de
nqtçdi a été marquée par un nouvel inci-
dent.
M. Antonio Maura,fils de l'ancien président
du Cons b, renc mirant dans 1rs couloirs le
députe républicain Soriano, lui» asséna en
plein visage, un coup de poing si violent que
ie sang a jailli
M. Maura fils a été emmené devant le pré-
sident de ta Chambre auquel il a déclare que
M. Soriano Hy.nt, dura it la séance de la
Chambre, la vaille, interp ;llé sou père en le
traitant de tâche, il était al'é le .voir pour le
somptar de retirer ses paroles, ce que M. So-
rauio avait promis de faire a la séance sui-
vante assurant qu'il n’avait pas voulu in-
staller M. Maura eu tant qu’homme privé.
C’est parce qu'il avait vu! M. Soriano sor-
tir de la salle sans atoir fait la rectifica-
tion promise, que M. M -ura fils voulut pu-
nir-e député cèimblifiitiq. de sou maouua
' dé parole.
Le président de la Chambre apprit alors â
M. Antonio Maura que M. Soriano se propo-
sait pieu,d'*faire cetie rectification, m >is que
lui même l’en dissuada pour ne pas provo-
quer de nouveaux incidents.
Devant ces explications, M Manra a écrit
nue-lettre d’excu es à M Soriano qui, d
son côté, a déclaré l'incident termine. Mais
les députes républicains se proposent de
soulever un incident 1e séance, à la Cham-
bre, pour prot-sbr d'une agression commise
contre un deputé ea plein Parlement.
Pendant ce temps, le lea 1er socialiste, M,
Iglesias, continuait le discours commencé la
veille. Il affirma que les so dits espagnols au
Maroo étaient mal nourris, mal traites et vic-
times de nombreuses maladies, et q >e les
généraux et officiers manquaie >t à la disci-
pline eu refusant de recuunaî re le pouvoir
civil. Il a déclaré que, puisqu’il eu était
ainsi, les soci (listes sauraient. de leur côté,
dire aux soldats ce qu’ils avaient à faire.
Le ministre de la guerre, général Échaguë,
a protesté contre ces assertions en disant
que l’état sanitaire de l'armee au M troc était,
au contraire, plus satisfaisant qu’eu Espagne
même, puisque la proportion d<"> ma d**s
est de 6 0/0, et la mortalité de 1/45® 0/UO. Il
a ajoute que Faro.ee reconnaissait la pre-
mière ia suprématie do pouvoir civil.
Le leader ubramoniatn Senaute a déclaré
ensuite que l’Espugde ne saurait abandon-
ner lé Maroc,-puisque, même si elle s'en re-
tirait comme nation, le peuple espagnol con-
tinuerait à le coloniser.
Mais, a-t-il dit, l’Espagne a eu tort d’y aller d'ac-
cord avec la France el l’AngleVi-re, dont les in-
téiôis xi t opposés aux sieus, plutôt qu’avec
l’Àtleuiagae.
Cnlfur© Physique
LES PETITES OLYMPIADES
Organisées par le “ Patronage Laïque Eavraia ”
fil ta et Cù
L'Entraînement sur le Terrain de la Rue d’/
DlifAKT D’UNE CUlittSE
Désirant faire oeuvre utile et agréable ponr tnrs soldats, le Patronage Laïque Barrais a
la jeunesse, les dirigeants du Pat rouage Laï- choisi, pour établir le programme de set
que bavrais ont décidé d’organiser cmte Petites O'ympiadis. les épreuves sportives
année, sous le nom de Petites Oyinpiades. du B. A M. B tes sont au nombre de cinq *
nn concoms d’exercices physiques selon la une course de 60 métrés, le saut en hauteur
nouvelm méthode. avec eian, le saut en longueur avec élan, la
. Cette « nouvel e méthode » a ceci de par- grimper â la corde lisse et une course de
ticulier que les jeunes éph»bes de l’ancienne 2,000 mètres.
Grèce la, pratiquaient déjà pour cultiver leur Pour juger les concurrents de ces épreu-
coros. Cest la méthode du lieutenant He- ves de la façon la plus juste, la plus sérieu-e,
R ne faut que deux choses : nn mètre et uns
Les gymnastes antiques sont, en effet, montre
restes nos maîtres. Leurs jeux dans te stade Un barême de performances — celoi du
n avaient rien que de naturel et cela leur ministère de la guerre — a été adopté II ia-
permit de façonner ues anatomies où la ro- di-ije que le coureur cap b e de couvrir les
piialesse égalait la beauté. 60 mètres en 10 secondes aura cinq points
A; «tes, ou ne saurait nier qu'il y a du bon mai» celui qui les couvrira eu 7 secondes
dans.en que méthode de gymnastique. Ou aura is points. De même, ie concurrent qui
p-ut meme affirmer que tant vaut l’élève, sautera un mètre en hauteur aura S points
tant vaut la méthode. Il faut avant tout, mais celui qui sautera i m. 65 aura 15 points* ’
pour réussir agir avec vo.onté et se bien con- Il y a ainsi dans ce barême des quantités dé
mure soi-même. p >ints prévus pour tous les temps de course.
Mais ti était intéressant et nécessaire de dé- pour toutes les hauteurs et toutes les lon-
moutrer, comme le fit l’an dernier le lieute- g^eurs de sauts, dans les limites des forces
nant Hebert, que les exercices les plus sim- humaines.
î les, sont encore les meilleurs. Eu les exé- L< s organisateurs des Petites Olympiades
Cotant, au plein air, on arrive à les doser à s'adressent donc aux jeunes gen» a^es de 16
ses propres forces. On prend alors l'habitude ans, 17 ans, 18 ans, 19 ans et 20 ans." Il leur
“.augmenter le rendement de ses efforts, demande de venir sur son vaste terrain de la
d analyser son tempérament. Lorsqu’un est rue d'Arcole s’entraîner d’abord puis con-
arrivé au degré de résistance “8père — qui courir les dimanches 21 et 28 juin. Chaque
est variable avec chaque individu —il y a un âge aura sa série elles pretnie.s classés de
point d honneur à ne pas baisser. Pour se chaque série seront récompenses par des
maintenir en haleine, on mènera dès lors prix individuels.
une vie Sage, équilibrée, volontairement mo- Les organisateurs ont pensé toutefois
, „ , ,,. , qu’ils ne pouvaient imposer la corde lisse
voilà pourquoi 1 athlétisme pratiqué avec aux plus jeunes dont 1 organisme demai de
imeliigence, avec ruéthod-, est appeie à ré- an effort moindre Ils ont d cidé que pour
générer notre race, car i apprendra à l’ado- les trois séries de 16,17 « t 18 ans la course
lescent à vouloir, à vaincre, à se dominer, de 2,600 mètre* et le grimper â L’amour de (a santé et de la beauté par le seront remplaces par une course de 500 mè-
sport lui apprend a a savoir ce difficile de- très.
voir de 1 athlète qui necoondt ni l’alcoo- Ajoutons que des affiches apposées en
iisme, ni ia débauché, parce qu’il juge im- vide donnent tous les renseignements nê-
m-diatement et matérielierneat sur lut- cessâmes pour ce concours et font connaître
même de la déchéance qui les accompagne, le barème des poiats accordés pour chaque
9 épreuve Aussi, ne sera-t on pas donné
* * * d apprendre que plus de 100 concurrents se
A diverses reprises nous avons parié de la sont dejà_ fait inscrire^ arqués de M. Vigual,
métho e de culture physique du lieutenant lo dévoué secrétaire du P. L. H.
H bert. On sait, d'autre part, qu’en élabo- *
rant son bre»e d’aptitudes militaires, le **
ministère de la gueire s’est inspire de cette Nous avons tenu à signaler d’une façon
méthode Parmi les épreuves qu’elle preco- toute particulière ce concours qui s’adresse
nise, il en a choisi p'tisjeurs. aux jeunes gens parvenus a I âge où ils doi*
A son tour, et puisqu’il s'adresse à de fu- vent entraîner leur corps sous peine de ne
Dernière Heure
PARI8, TROIS HEURES MATIN
' DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES. 28 Mai. Dépêche de 4 h. SO
TON COURS HAUSSR BAISSE
1 CUIVRE
Comptant, cal ne 163 2 -/- 2'6
3 mois £63 15/- -/- 2/6
ETAIN
Comptant . t <44 15/- -/- 70/-
3 mois q faiblo * ,46 ,* 6 8J/C
FER
Comptant.. faible 61/8 Id -/-
t mois ... i! 51/6 1 k d -/-
Prix comparés avec ceux de la deuxieme Bourse
du 27 mai iii4.
NEW-YORk, 28 MAI /
Cotons t mai, hausse 24 points ; juillet,
hausse 25 points; octobre, hausse 4 points;
janvier, hausse 2 points. — Soutenu.
l’aféa s hausse 10 a 12 points.
N B W - YORK 28 MAI
| hurmn’
Cuivre Standard diso. 14 — 13 90
— juin 14 — 13 90
A mal y u mut. top... 72 3/4 73 1 4
*'«»• 15 25 15 25
CHICAGO 28 MAI
r * r
G. •< O BR MlRRRl.
Blé sur....:. Juillet.... 87 r 8 86 i 3
— ...V., Septembre 86 • » 85 2
Mais sur Juillet. .. 67 6 8 o7 3/i
. — ..... Septembre 65 3 4 65 7 8
Saindoux sur. Juillet... es g 80
*——g. ■ Saptembrel 9 87 9 97 ,
L’ESPIONNE ALLEMANDE
CHERBOURG. — Hier est venu devant le tri-
bun .1 • oir- ctioune! le procès intenté à Mme
B»a Hornietter, allemande inculpée d'es-
pionnage.
Le de.f~m$enr a soulevé nn incident en de-
mandant que les pièces écrites en langue al-
lemande qui avaient été traduites par un
inspecteur de la police spéciale ayant parti-
cipé à l’arrestation, soient traduites par un
expert indépendant.
Le tribun 1 a nommé un expert et a pro-
noncé la remise de l’aff lire.
TABLEAU D’AVANCEMENT
L'Officiel publie ie t.b, eau u'avancement J
de «a reserve et de l’armee territoriale pour
1914.
D ins le tableau de l’armée territoriale, M.
Me-simy, capitaine de chasseurs à pUd, de-‘
missionnaire, ch*f de bataillon d’mfauterie
de territoriale, fig-ire avec le n® i, pour ie
grade de lieutenant-colonel.
Pour le grade de ch^t oe bataillon (infan-
terie de reserve), capitaine Mignot, du 329®
(u® 20).
Armée territoriale.— Infanterie :
M. Vignolet, clu f de b.tail on au 329®, est
inscrit au tableau d'avancement pour le gra-
de de lieut»nant-colonel avec le n® 22 ;
Pour le,g"ade de capitaine, les lieutenants
Anne, du 24®terrilortal, n® 6 et Bosquier, du
24® territorial, h® 25.
Artillerie :
Lieutenant,Rumpelmayer, du parc de la
place du H Lepouze Péri- r, du 43®.
Les lieu tenan ts Ai lard et Armsbrnster, du
groupe territorial d u 1er régiment d’artillériè
a p ed do Havre, sont classés pour le grade
tecapiUJUV
UNE INTERVIEW DE
M.ALBERT THOMAS
BORDEAUX. — Dans une interview que pn-
bbe ia h rance du Sud-Ouest, M. Albert Tho-
mas, députe de ia S ine, a déclare que les
socialistes somi-ndront à fond un gouver-
nement de gauche et que beaucoup d'entre
eux sont partisans de ia participation des
socialistes au pouvoir.
L’ARRESTATION DE DEUX BANQUIERS
M. Dnoux, j gc d'mst. uetiuu, a Lut subir
hier après-midi un interrogatoire d'identité
à Henri et Robert de Neufviile, de x ban-
quiers arrè e»lt veille; il lésa inculpes
d’abus de confiance.
Les d-ux inculpes n'ont formnlé aucune
obj ‘Ction.
Henri de Neufvillè a choisi comme défen-
s< ur M® Charles Virani, et Robert de Neuf-
ville, M® Albert Clemenceau.
VENTE DE SOUS-MARINS
CHERBOURG. — Une depècite ministérielle
orooinm ia radiation de ia flatte et la remise
aux Domaines, pour être vendus des sn .s-
maruis MedAlgérien et Frwnç is.
On sait que ce dernier sons-marin fut
offert à la marine t ar souscription publique.
Le to> pilleur 238, également con-iamué,
servira de but pour les tirs ues torpilles.
CONDAMNÉ A MORT
PAU. — La Cour d'assises des Basses-Pyré-
nées vient de condamner à ia peine de mort
par contumace, le nommé Gimenez, 27 ans,
qui, le 24 août 1913 a Asma, tua sa maî-
tresse Manueia Gi menez, 18 ans et ia mère
de cette dernière, âgée de 65 ans.
Gimen> z qui avait tente de se snicider
après avoir accompli son forfait, s’évada de
1 hôpital de Pau où il était soigné.
Les recherches t ffeetnees depuis pour CS-
trouver l’assassin demeurèrent vaines, .
CONGRÈS DE L'UNION GÉNÉRALE
DES CONTRIBUTIONS INDIRECTES
AMIENS. — Au cours, de la séance d’hier
api es midi, le Congrès de l’Union générale
des contribution1* indirectes a discuté diver-
ses quesiions concernant l'avancement.
Le Congrès réclamé la suppre«sion radi-
cale des notes et enquêtes pnlit q ies et l’au-
torisa 1 ion pour les intéressés à avoir un re-
cours contre les auteurs de rapports in-
exacts.
Le Congrès demande également que le
projet de l’administration, relatif à la créa-
tion de recettes par automobile, soit repous-
sé parce qu'il lè erait graviqhent les intérêts
du personnel én réduisant tes postes de re-
ceveur et en arrêtant l'avancement.
ÉCRASÉ PAR UN CAMION AUTOMOBILE
HAZKBROUCS.. -T A Ni ppe (Nom), un ber-
ger dion e a bicyclette suivait une route en
. marchant dans le même sens qu'un camion
automobile fai antdes expériences d’entiu-
idnce pour le service du train des équi-
pages.
Ayant voulu dépasser le lourd véhicule,
le cycliste dérapa et tomba si malheureuse-
ment, qu'une des roues lui passa sur le
corps, le chauffaur avant été impuissant à
arrêter iminedta ement sa machine.
Relevé, te blesse qui asai, uue fracture du
ba-sin, succomba quelques instants plus
tard.
LE CONGRÈS DE MÉDECINS
Le Congres de ■ médecins praticiens a esti-
mé hier après-midi qu’i 1 y aurait intérêt à ce
que les syndicats medicaux de Frmce en-
voient des délégués à la commission créée
au Ministère d i Travail, en vue de reg er les
rapports do corps médical avec les mutua-
lités et tous les groupements de cet ordre.
Mais les médecins appelés à taire partie de
Cette commission devront prend rare a sage-
ment d’honneur de se retirer en bloc de la
commission au cas ou Ig question de tartlica-
tiou serait abordée, t
UNE AFFAIRE D’ESPIONNAGE
REIMS. — La podee de Reims a réussi à
rejoindre hier aprè-midi la maîtresse de
Charles Giaoetti, arrête pour faits d’espiou-
nage.
Celte femme, nommée Lncie Legros, veu-
ve Marchand, ayant en connaissance des'
perquisitions operees à son domicile, avait !
pris la fuite et s’était réfugiée à Gueux.
C'est ià qu’elle a été rejointe.
Elle sert interrogée aujourd’hui par le
procureur de la République.
L’AGITATION DES EMPLOYÉS DE
TRAMWAYS DE MARSEILLE
MARSEILLE — Un* vive agitation se mani-
feste pai nu le personnel des tramways.
Couvoques à la mairie par le premier ad-
joint, les déb gtiés des ouvriers et l*s direc-
teurs de ia Compagnie n’ont pu se mettre,
d’ac-ôrd.
Une grève est à craindre } elle éclaterait
samedi, assure-t-On.
LA GRÈVE DU BATIMENT
EN ANGLETERRE
LONDRES. — Les ouvriers du l’âtiuieiu ont
vote pa 21,017 voix contre 5 824 la conti-
nuai! >n de la grève qui dure depuis dix-huit
semaines déjà.
TREMBLEMENTS DE TERRE
SYDNEY. — De vioeri'es secouasts sismi-
ques ont été enregistrées hier à midi et
demi.
Le sismographe a été impressionné dorant
trois heures.
De* secousses se sont produites â Tonga,
en Océanie.
LE CONGRÈS DE LA NAVIGATION .
BRUXELLES. — La CommisuO i internatio-
nale permanente dn Congrès de ia naviga-
tion a fixé an 21 août 1916 l’ouverture du
Congrèsde Stockholm,
LE KRONPRINZ A STRASBOURG
STRASBOURG. — L> kromprmz et ie grand
état-major général, qui étaient attendus par
je train de Cortmar, a il h 20. ne sont arrivés
ici qrt’à une heure en automobile. Ils reste-
ront deux jqurs à Strasbourg ; ils visiteront
en automobile les forts des environs.
Hier matin, malgré le mauvais temps, ils
ont parcourn en automobile la vallée de
Munster jusqu’au col de la Schlucht.
Le vus âge du krnnprinz est purement mi-
litaire. Aucune réception ne sera donnée.
BAGARRE A LA CHAMBRE ESPAGNOLE
MADRID. — A la sortie de (a Chambre, des
coups de canne ont été échangés entre les
partisans-d- M. Maura et les socialistes.
Ii y a eu quela»es blessés.
La police a procédé à plusieurs arresta-
tions.
VENTE DE NAVIRES DE
GUERRE AMÉRICAINS
WASHINGTON. — Le secrétaire de la marina
s>* propose e vendre les navires de guerre
Idaho et tâississipih une pnissauce étrangère,
aux prix qu’ils ont coû.é en 1908, soit
58,630 000 tr,
O- ite puissance étrangère serait, dit-on, ia
Grèce.
Le secrétaire de la marine a expiiqné â la
Commission navale du Sénat due c-s cui-
rassés ne pouvaient servir qu'a ta d feuse
des ports et que le prix de vente serait pres-
que suffisant pour construire un nouveau
dreadoought eu pins des deux dont la cons-
truction a été récemment votee.
HOMMAGE A UN SAVANT FRANÇMS
SOFIA. — Le Conseil municipal de S fia
vient de d orner à une rnç nouvelle de la
capitale bulgare le nom dé Louis Léger, en
reconnaissance des nombreux services ren-
dus à la Bu g >rie par cet éminent membre
de l’Institut de France,
Adm inisira leur - Délégué - Gérant
O. RANDOLET
Administration, Impressions ot Annonces, TEL. 10.17
85, Sue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
IH lll lill HMilHTIlfll'll liuiiiiiim i i >"n n »i»nnTmrTrrr~ii'iTmTir~iirirn~~iinin ri n m
RÉDACTEUR EN CHEF
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Secrétaire Général : TH. VALLÉB
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I L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
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Le PETIT HA VUE est désigné pour les Annoncés Judiciaires et légales
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l’Oise et la Somme . j 50 9 Fr-
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On s’abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de France
Variétés Economiques et Politiques
.La Petite Propriété corne barrière
à la Réaction et an ColleciivisE
Les dernières élections ont révélé l’exis-
tence d’un bloc de droite qui ne diminue
pas et l’éxistenée d’une extrême gauche
puissante, à cheval en quelque sorte sur le
radicalisme avancé et le socialisme. Le
péril de l’avenir pourrait être dans une
diminution matérielle et morale du centre,
qui rendrait tout gouvernement sérieux
difficile.
La France étant en majorité un peuple
de paysans.il est utile de se- demander
quelles sont les conditions économiques et
sociales qui tendront à faire du rural fran-
çais un républicain de gouvernement. De
- nombreuses campagnes appartiennent en-
core à la réaction ; d’autres penchent visi-
blement au socialisme ; d’autres par con-
tre (et c’est le plus grand nombre) restent
fidèles à une République ni réactionnaire,
ni révolutionnaire. C’est dans ces dernières
que le régime actuel a trouvé la ba.se
même de sa stabilité. A regarder de près,
cette répartition des paysans entre trois
orientations essentielles n’est pas un ha-
sard : elle répond à l’existence de condi-
tions économiques déterminées, que les
politiques qui désirent voir un peu loin ne
doivent pas ignorer;
Le régime de la propriété paraît être ici
le facteur essentiel. Son influence sur la
formation de l’opinion politique est, sinon
toujours décisive, du moins toujours con-
sidérable. Il est évident que l’orientation
politique d’une population variera grande-
ment suivant qu’elle .sera composée de pe-
tits propriétaires, dé fermiers ou de mé-
tayers, ou bien d’ouvriers agricoles em-
ployés industriellement en quelque sorte
dans de grandes exploitations.
Les milieux de petits propriétaires pay-
sans ont une psychologie déterminée, qui
► Se retrouve la même partout ou presque.
La propriété est le plus solide fondement
de la liberté politique. La fortune est,
d’une façon.générale, synonyme d’indépen-
dance. En particulier dans ie peuple paysan,
et j nsqu’à un degré relativement élevé
d’aisance, il n’y â vraiment de complète
liberté politique que chez le propriétaire.
A la différence du fermier, qui craint sans
cesse de mécontenter son bailleur, le petit
cultivateur qui vit sur son propre bien
sans dépendre de personne, offre très peu de
prise à la pression.
Il se développe ainsi, chez les petits pro-
priétaires, un esprit collectif d’indépen-
danée et d’égalité, et l’on peut dire qu’au
point de vue politique la petite propriété
crée une atmosphère démocratique. C’est
Qn fait d’observation que les parties de la
France qui, dès 1876, se sont ralliées â la
République ou plus exactement sont venues
à la République par conviction, étaient les
provinces où la terre se trouvait divisée.
Ce sont ces mêmes provinces qui, depuis le
16 mai, ont invariablement résisté aux re-
tours offensifs de la réaction et — nous
le verrons plus loin — aux attaques du
socialisme.
La grande propriété produit par contre
des effets fort différents, surtout quand elle
coïncide avec la petite exploitation et
quand le propriétaire réside au milieu de
ses fermes. On est alors en présence d’une
structure sociale hiérarchique, qui tend
naturellement à contrecarrer le développe-
ment normal de la démocratie. Si la masse
des paysans, qui seront dans l’espèce fer-
miers où métayers, sentent constamment
au-dessus d’eux quelqu’un dont ils dépen-
dent, directement ou indirectement, il est
bien évident que la pratique de la liberté
politique leur sera rèndue difficile, et il
sera même fréquent de les en voir perdre
l’habitude. > ,
Je ne veux du réste nullement ramener
la question à une‘niésquinè affaire de pres-
sion électorale. Cçtte pression existe sur
une large échelle, c’est certain.Mais le plus ]
souvent l’iniei vention du propriétaire est
si bien entrée dans lcs-moeurs que le fer-
mier en arrive à ne plus se considérer
comme entièrement libre de faire ce qu’il
veut. Par correction vis-à-vis du patron, il
se lait, ne s’affiche pas, s’il est d’une opi-
nion contraire; Çrénéralement même, par
suite d’une longue adaptation, la masse des
fermiers subit volontiers l’influence de la
classe dirigeante des propriétaires. Il y a
là un souvenir lointain de l’ancien régime.
Quand'on regarde la carte politique de la
France, on aperçoit que la droite a conser-
vé ses positions principales dans l’Ouest,
qui est resté par excellence une région de
grande propriété. Il semble bien que l’Ouest
ne passera solidement à la République.que
dans la mesure où la grande propriété s’y
morcellera.
• La petite propriété, qui constitué une
barrière certaine aux retours du passé, est
également un obstacle non moins évident
aux progrès du socialisme. On l’a dit cent
fois, et c’est parfaitement vrai. En effet, en
même temps qu’elle donne l’indépendance
elle tend à rendre l’individu conservateur
(au sens propre du mot), parce qu’elle ie
fait en somme solidaire de l’ordre social
existant. Les paysans propriétaires, qui
sont ennemis de la réaction, ne le sont pas
moins de la révolution. Il est très frappant
de constater que, dans une foule de cir-
conscriptions paysannes radicales, le so-
cialisme n’a pas de vois et vraisemblable-
ment n’en aura jamais.
Où le collectivisme fait-il donc des re-
crues dans les milieux ruraux? — Avant
de répondre à la question, il faut avoir soin
de mettre à part un certain socialisme, qui
s’appelle si l’on veut collectivisme ou révo-
lution, mais qui n’est en réalité que l’équi-
valent de l’ancien radicalisme. Un'e foule de
petits propriétaires, dans le Midi, votent
pour les collectivistes parce qu’ils sont
jftus a yodu? » que-tes radicaux; t/epithête
de l’élu seule â changé. Plus sérieuses sont
les conquêtes du coliectivisme soit chez de
très petits propriétaires mécontents, que
leur terre ne suffit pas à nourrir, soit chez
les ouvriers agricoles des grandes exploita-
tions. Parmi les premiers Faction conser-
vatrice de la propriété ne joue pas, parce
qu’ils sont pauvres et qu’ils ont, en fin de
compte, autant d’intérêt à modifier la so-
ciété actuelle qu’à la conserver telle qu’elle
est. Parmi les seconds, c’est franchement
l’atmosphère sociale et politique de la grande
industrie qui domine, plutôt que celle de
la campagne : organisation hiérarchique du
travail, chefs parfois lointains, groupement
des travailleurs favorisant la naissance de
mouvements corporatifs. Une propagande
syndicaliste n’est pas désarmée là.
La conclusion s’impose. C’est par la
petite propriété que la République se dé-
fendra, à droite contre la Réaction et à
gauche contre la Révolution.
ANDRÉ SIEGFRIED.
***
N otre collaborateur, M André Siegfried,
S’eiaut embarqué p
que nous commencerons la publication de
ses articles sur le Canada que nous avons
annoncés.
LE HOME RULE
H s’est passé cette semaine, dans les
annales de T Angleterre^ un fait que
nous ne pouvons pas laisser simple-
ment dans les informations : on sait
que lundi dernier le « Home Hile » a
été voté pour la troisième fois par la
Chambre des Communes, par 35i
voix contre Qjj.
Un dicton populaire dit que n ia
troisième fois est la bonne » ; en l’es-
pèce, l’adage se rencontre avec la loi :
en effet, le Cabinet libéral, poûr
vaincre la résistance réactionnaire des
Lords a obtenu le vote d’une loi d'a-
près laquelle le veto de~ la Chambre
des Lords n’est plus désormais que sus-
pensif ; quand une mesure législative
a été votée trois fois de suite, dans des
délais détermines, parles Communes,
elle devient applicable au bout d’un
certain nombre de mois, eh dépit de
toute opposition de la Chambre Haute.
Le « Home Raie » est donc désormais
un fait acquis ; l’Irlande voit enfin son
autonomie reconnue.
Nous ne reviendrons pas sur les in-
cidents qui ont marqué les diverses
étapes de -cette loi et sur les divisions
intestines, peut-être très graves, que
par un triste retour des choses elle
risque de provoquer en Irlande même
où les protestants de l’Uïster s’arment
pour résister à son application ; nôtre
collaborateur André Siegfried nous a
lumineusement exposé ces questions
dans un récent article.
Ce que nous voudrions, c’est, nous
élevant au-dessus des difficultés de
l’heure présente, dégager la significa-
tion de ce vote qui fera date dans
l’histoire.
Ce vote libéral honore l’Angleterre
et lui donne une place à part parmi
les nations. Sans doute, elle avait de
lourdes iniquités à _ expier envers
l’Irlande; sans doute elle l’a opprimée
pendant longtemps dans sa foi et dans
sa vie nationale ; sans doute le régime
agraire .survivance de l’époqueféodale,
et faisant de la plupart des paysans
des tenanciprs précaires d’un « land-
lard j» a éttuxé jusqu’en ces dernières
années les plus grands maux à la po-
pulation irlandaise qui a diminué
d une façon eff rayante, par l’émigra-
tion, au cours du XIXe siècle. Mais
l’Angleterre a donné un grand exem-
ple, eh s’efforçant, par ses ministres
et son Parlement, de réparer elle-
même cette vieille injustice.
C’est Gladstowne, le grand ministre
libéral, qui a donné le branle déci-
sif à cette oeuvre de réparation, aussi
nous croyons intéressant de rappeler
les paroles qu’il adressait, en 1886,
devant la Chambre des Communes, à
ceux qui lui reprochaient de trahir les
traditions de l’Angleterre :
« Quelles traditions ? disait-il. Nos
traditions irlandaises ? Parcourez le
monde en long et en large, fouillez la
littérature de tous les pays, et trou-
vez, si vous le pouvez, une seple voix,
un seul livre où la conduite de l’An-
gleterre envers l’Irlande soit traitée
autrement que par une condamnation
entière et amère. Sônt-ce là les tradi-
tions qtre Ton nous exhorte à mainte-
nir ? Non, il y a là une triste excep-
tion à la tradition de notre pays. Ces
traditions font une tache épaisse et
noire sur les pages de son histoire. Ce
que nous voulons faire,c’est nous atta-
cher aux traditions dont nous sommes
les héritiers dans tous les domaines,
excepté en ce qui louche à l’Irlande,
c'est conformer nos relations avec l’Ir-
lande aux autres traditions de notre
pays... »
Le vote du « Home Rule » oient en
effet de laver la tache qui souillait les
traditions libérales dont la Grande-
Bretagne s'honore à tant de titres.
Reépnnaissons d’ailleurs que ce sont
ces traditions qui lui ont permis d’a-
gir comme elle l’a fait ; dans les
Etats où le mouvement libéral et démo-
cratique est encore peu développé, les
opprimés sont réduits à leurs seules
forces ; les Alsaciens-Lorrains, les Da-
nois, les Polonais, les Finlandais sont
privés, on le sait, dans Vempire alle-
mand et dans T empire russe, des ar-
dentes sympathies qui ont puissam-
ment encouragé les Irlandais dans
leur attente des revanches du droit.
C’est ce qui donne une place à part
à l’Angleterre parmi les nations, et
c’est ce qui nous encourage à désirer
toujours plus le progrès démocratique
puisqu’il apporte partout avec lui plus
de justice, 'fÿ
CASPAR-JORDAN.
 la Chambre Espagnole
Le Débat sur le Maroc. — Nouveaux
incidents
La séance de la Chambre espagnole de
nqtçdi a été marquée par un nouvel inci-
dent.
M. Antonio Maura,fils de l'ancien président
du Cons b, renc mirant dans 1rs couloirs le
députe républicain Soriano, lui» asséna en
plein visage, un coup de poing si violent que
ie sang a jailli
M. Maura fils a été emmené devant le pré-
sident de ta Chambre auquel il a déclare que
M. Soriano Hy.nt, dura it la séance de la
Chambre, la vaille, interp ;llé sou père en le
traitant de tâche, il était al'é le .voir pour le
somptar de retirer ses paroles, ce que M. So-
rauio avait promis de faire a la séance sui-
vante assurant qu'il n’avait pas voulu in-
staller M. Maura eu tant qu’homme privé.
C’est parce qu'il avait vu! M. Soriano sor-
tir de la salle sans atoir fait la rectifica-
tion promise, que M. M -ura fils voulut pu-
nir-e député cèimblifiitiq. de sou maouua
' dé parole.
Le président de la Chambre apprit alors â
M. Antonio Maura que M. Soriano se propo-
sait pieu,d'*faire cetie rectification, m >is que
lui même l’en dissuada pour ne pas provo-
quer de nouveaux incidents.
Devant ces explications, M Manra a écrit
nue-lettre d’excu es à M Soriano qui, d
son côté, a déclaré l'incident termine. Mais
les députes républicains se proposent de
soulever un incident 1e séance, à la Cham-
bre, pour prot-sbr d'une agression commise
contre un deputé ea plein Parlement.
Pendant ce temps, le lea 1er socialiste, M,
Iglesias, continuait le discours commencé la
veille. Il affirma que les so dits espagnols au
Maroo étaient mal nourris, mal traites et vic-
times de nombreuses maladies, et q >e les
généraux et officiers manquaie >t à la disci-
pline eu refusant de recuunaî re le pouvoir
civil. Il a déclaré que, puisqu’il eu était
ainsi, les soci (listes sauraient. de leur côté,
dire aux soldats ce qu’ils avaient à faire.
Le ministre de la guerre, général Échaguë,
a protesté contre ces assertions en disant
que l’état sanitaire de l'armee au M troc était,
au contraire, plus satisfaisant qu’eu Espagne
même, puisque la proportion d<"> ma d**s
est de 6 0/0, et la mortalité de 1/45® 0/UO. Il
a ajoute que Faro.ee reconnaissait la pre-
mière ia suprématie do pouvoir civil.
Le leader ubramoniatn Senaute a déclaré
ensuite que l’Espugde ne saurait abandon-
ner lé Maroc,-puisque, même si elle s'en re-
tirait comme nation, le peuple espagnol con-
tinuerait à le coloniser.
Mais, a-t-il dit, l’Espagne a eu tort d’y aller d'ac-
cord avec la France el l’AngleVi-re, dont les in-
téiôis xi t opposés aux sieus, plutôt qu’avec
l’Àtleuiagae.
Cnlfur© Physique
LES PETITES OLYMPIADES
Organisées par le “ Patronage Laïque Eavraia ”
fil ta et Cù
L'Entraînement sur le Terrain de la Rue d’/
DlifAKT D’UNE CUlittSE
Désirant faire oeuvre utile et agréable ponr tnrs soldats, le Patronage Laïque Barrais a
la jeunesse, les dirigeants du Pat rouage Laï- choisi, pour établir le programme de set
que bavrais ont décidé d’organiser cmte Petites O'ympiadis. les épreuves sportives
année, sous le nom de Petites Oyinpiades. du B. A M. B tes sont au nombre de cinq *
nn concoms d’exercices physiques selon la une course de 60 métrés, le saut en hauteur
nouvelm méthode. avec eian, le saut en longueur avec élan, la
. Cette « nouvel e méthode » a ceci de par- grimper â la corde lisse et une course de
ticulier que les jeunes éph»bes de l’ancienne 2,000 mètres.
Grèce la, pratiquaient déjà pour cultiver leur Pour juger les concurrents de ces épreu-
coros. Cest la méthode du lieutenant He- ves de la façon la plus juste, la plus sérieu-e,
R ne faut que deux choses : nn mètre et uns
Les gymnastes antiques sont, en effet, montre
restes nos maîtres. Leurs jeux dans te stade Un barême de performances — celoi du
n avaient rien que de naturel et cela leur ministère de la guerre — a été adopté II ia-
permit de façonner ues anatomies où la ro- di-ije que le coureur cap b e de couvrir les
piialesse égalait la beauté. 60 mètres en 10 secondes aura cinq points
A; «tes, ou ne saurait nier qu'il y a du bon mai» celui qui les couvrira eu 7 secondes
dans.en que méthode de gymnastique. Ou aura is points. De même, ie concurrent qui
p-ut meme affirmer que tant vaut l’élève, sautera un mètre en hauteur aura S points
tant vaut la méthode. Il faut avant tout, mais celui qui sautera i m. 65 aura 15 points* ’
pour réussir agir avec vo.onté et se bien con- Il y a ainsi dans ce barême des quantités dé
mure soi-même. p >ints prévus pour tous les temps de course.
Mais ti était intéressant et nécessaire de dé- pour toutes les hauteurs et toutes les lon-
moutrer, comme le fit l’an dernier le lieute- g^eurs de sauts, dans les limites des forces
nant Hebert, que les exercices les plus sim- humaines.
î les, sont encore les meilleurs. Eu les exé- L< s organisateurs des Petites Olympiades
Cotant, au plein air, on arrive à les doser à s'adressent donc aux jeunes gen» a^es de 16
ses propres forces. On prend alors l'habitude ans, 17 ans, 18 ans, 19 ans et 20 ans." Il leur
“.augmenter le rendement de ses efforts, demande de venir sur son vaste terrain de la
d analyser son tempérament. Lorsqu’un est rue d'Arcole s’entraîner d’abord puis con-
arrivé au degré de résistance “8père — qui courir les dimanches 21 et 28 juin. Chaque
est variable avec chaque individu —il y a un âge aura sa série elles pretnie.s classés de
point d honneur à ne pas baisser. Pour se chaque série seront récompenses par des
maintenir en haleine, on mènera dès lors prix individuels.
une vie Sage, équilibrée, volontairement mo- Les organisateurs ont pensé toutefois
, „ , ,,. , qu’ils ne pouvaient imposer la corde lisse
voilà pourquoi 1 athlétisme pratiqué avec aux plus jeunes dont 1 organisme demai de
imeliigence, avec ruéthod-, est appeie à ré- an effort moindre Ils ont d cidé que pour
générer notre race, car i apprendra à l’ado- les trois séries de 16,17 « t 18 ans la course
lescent à vouloir, à vaincre, à se dominer, de 2,600 mètre* et le grimper â L’amour de (a santé et de la beauté par le seront remplaces par une course de 500 mè-
sport lui apprend a a savoir ce difficile de- très.
voir de 1 athlète qui necoondt ni l’alcoo- Ajoutons que des affiches apposées en
iisme, ni ia débauché, parce qu’il juge im- vide donnent tous les renseignements nê-
m-diatement et matérielierneat sur lut- cessâmes pour ce concours et font connaître
même de la déchéance qui les accompagne, le barème des poiats accordés pour chaque
9 épreuve Aussi, ne sera-t on pas donné
* * * d apprendre que plus de 100 concurrents se
A diverses reprises nous avons parié de la sont dejà_ fait inscrire^ arqués de M. Vigual,
métho e de culture physique du lieutenant lo dévoué secrétaire du P. L. H.
H bert. On sait, d'autre part, qu’en élabo- *
rant son bre»e d’aptitudes militaires, le **
ministère de la gueire s’est inspire de cette Nous avons tenu à signaler d’une façon
méthode Parmi les épreuves qu’elle preco- toute particulière ce concours qui s’adresse
nise, il en a choisi p'tisjeurs. aux jeunes gens parvenus a I âge où ils doi*
A son tour, et puisqu’il s'adresse à de fu- vent entraîner leur corps sous peine de ne
Dernière Heure
PARI8, TROIS HEURES MATIN
' DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES. 28 Mai. Dépêche de 4 h. SO
TON COURS HAUSSR BAISSE
1 CUIVRE
Comptant, cal ne 163 2 -/- 2'6
3 mois £63 15/- -/- 2/6
ETAIN
Comptant . t <44 15/- -/- 70/-
3 mois q faiblo * ,46 ,* 6 8J/C
FER
Comptant.. faible 61/8 Id -/-
t mois ... i! 51/6 1 k d -/-
Prix comparés avec ceux de la deuxieme Bourse
du 27 mai iii4.
NEW-YORk, 28 MAI /
Cotons t mai, hausse 24 points ; juillet,
hausse 25 points; octobre, hausse 4 points;
janvier, hausse 2 points. — Soutenu.
l’aféa s hausse 10 a 12 points.
N B W - YORK 28 MAI
| h
Cuivre Standard diso. 14 — 13 90
— juin 14 — 13 90
A mal y u mut. top... 72 3/4 73 1 4
*'«»• 15 25 15 25
CHICAGO 28 MAI
r * r
G. •< O BR MlRRRl.
Blé sur....:. Juillet.... 87 r 8 86 i 3
— ...V., Septembre 86 • » 85 2
Mais sur Juillet. .. 67 6 8 o7 3/i
. — ..... Septembre 65 3 4 65 7 8
Saindoux sur. Juillet... es g 80
*——g. ■ Saptembrel 9 87 9 97 ,
L’ESPIONNE ALLEMANDE
CHERBOURG. — Hier est venu devant le tri-
bun .1 • oir- ctioune! le procès intenté à Mme
B»a Hornietter, allemande inculpée d'es-
pionnage.
Le de.f~m$enr a soulevé nn incident en de-
mandant que les pièces écrites en langue al-
lemande qui avaient été traduites par un
inspecteur de la police spéciale ayant parti-
cipé à l’arrestation, soient traduites par un
expert indépendant.
Le tribun 1 a nommé un expert et a pro-
noncé la remise de l’aff lire.
TABLEAU D’AVANCEMENT
L'Officiel publie ie t.b, eau u'avancement J
de «a reserve et de l’armee territoriale pour
1914.
D ins le tableau de l’armée territoriale, M.
Me-simy, capitaine de chasseurs à pUd, de-‘
missionnaire, ch*f de bataillon d’mfauterie
de territoriale, fig-ire avec le n® i, pour ie
grade de lieutenant-colonel.
Pour le grade de ch^t oe bataillon (infan-
terie de reserve), capitaine Mignot, du 329®
(u® 20).
Armée territoriale.— Infanterie :
M. Vignolet, clu f de b.tail on au 329®, est
inscrit au tableau d'avancement pour le gra-
de de lieut»nant-colonel avec le n® 22 ;
Pour le,g"ade de capitaine, les lieutenants
Anne, du 24®terrilortal, n® 6 et Bosquier, du
24® territorial, h® 25.
Artillerie :
Lieutenant,Rumpelmayer, du parc de la
place du H
Les lieu tenan ts Ai lard et Armsbrnster, du
groupe territorial d u 1er régiment d’artillériè
a p ed do Havre, sont classés pour le grade
tecapiUJUV
UNE INTERVIEW DE
M.ALBERT THOMAS
BORDEAUX. — Dans une interview que pn-
bbe ia h rance du Sud-Ouest, M. Albert Tho-
mas, députe de ia S ine, a déclare que les
socialistes somi-ndront à fond un gouver-
nement de gauche et que beaucoup d'entre
eux sont partisans de ia participation des
socialistes au pouvoir.
L’ARRESTATION DE DEUX BANQUIERS
M. Dnoux, j gc d'mst. uetiuu, a Lut subir
hier après-midi un interrogatoire d'identité
à Henri et Robert de Neufviile, de x ban-
quiers arrè e»lt veille; il lésa inculpes
d’abus de confiance.
Les d-ux inculpes n'ont formnlé aucune
obj ‘Ction.
Henri de Neufvillè a choisi comme défen-
s< ur M® Charles Virani, et Robert de Neuf-
ville, M® Albert Clemenceau.
VENTE DE SOUS-MARINS
CHERBOURG. — Une depècite ministérielle
orooinm ia radiation de ia flatte et la remise
aux Domaines, pour être vendus des sn .s-
maruis Med
On sait que ce dernier sons-marin fut
offert à la marine t ar souscription publique.
Le to> pilleur 238, également con-iamué,
servira de but pour les tirs ues torpilles.
CONDAMNÉ A MORT
PAU. — La Cour d'assises des Basses-Pyré-
nées vient de condamner à ia peine de mort
par contumace, le nommé Gimenez, 27 ans,
qui, le 24 août 1913 a Asma, tua sa maî-
tresse Manueia Gi menez, 18 ans et ia mère
de cette dernière, âgée de 65 ans.
Gimen> z qui avait tente de se snicider
après avoir accompli son forfait, s’évada de
1 hôpital de Pau où il était soigné.
Les recherches t ffeetnees depuis pour CS-
trouver l’assassin demeurèrent vaines, .
CONGRÈS DE L'UNION GÉNÉRALE
DES CONTRIBUTIONS INDIRECTES
AMIENS. — Au cours, de la séance d’hier
api es midi, le Congrès de l’Union générale
des contribution1* indirectes a discuté diver-
ses quesiions concernant l'avancement.
Le Congrès réclamé la suppre«sion radi-
cale des notes et enquêtes pnlit q ies et l’au-
torisa 1 ion pour les intéressés à avoir un re-
cours contre les auteurs de rapports in-
exacts.
Le Congrès demande également que le
projet de l’administration, relatif à la créa-
tion de recettes par automobile, soit repous-
sé parce qu'il lè erait graviqhent les intérêts
du personnel én réduisant tes postes de re-
ceveur et en arrêtant l'avancement.
ÉCRASÉ PAR UN CAMION AUTOMOBILE
HAZKBROUCS.. -T A Ni ppe (Nom), un ber-
ger dion e a bicyclette suivait une route en
. marchant dans le même sens qu'un camion
automobile fai antdes expériences d’entiu-
idnce pour le service du train des équi-
pages.
Ayant voulu dépasser le lourd véhicule,
le cycliste dérapa et tomba si malheureuse-
ment, qu'une des roues lui passa sur le
corps, le chauffaur avant été impuissant à
arrêter iminedta ement sa machine.
Relevé, te blesse qui asai, uue fracture du
ba-sin, succomba quelques instants plus
tard.
LE CONGRÈS DE MÉDECINS
Le Congres de ■ médecins praticiens a esti-
mé hier après-midi qu’i 1 y aurait intérêt à ce
que les syndicats medicaux de Frmce en-
voient des délégués à la commission créée
au Ministère d i Travail, en vue de reg er les
rapports do corps médical avec les mutua-
lités et tous les groupements de cet ordre.
Mais les médecins appelés à taire partie de
Cette commission devront prend rare a sage-
ment d’honneur de se retirer en bloc de la
commission au cas ou Ig question de tartlica-
tiou serait abordée, t
UNE AFFAIRE D’ESPIONNAGE
REIMS. — La podee de Reims a réussi à
rejoindre hier aprè-midi la maîtresse de
Charles Giaoetti, arrête pour faits d’espiou-
nage.
Celte femme, nommée Lncie Legros, veu-
ve Marchand, ayant en connaissance des'
perquisitions operees à son domicile, avait !
pris la fuite et s’était réfugiée à Gueux.
C'est ià qu’elle a été rejointe.
Elle sert interrogée aujourd’hui par le
procureur de la République.
L’AGITATION DES EMPLOYÉS DE
TRAMWAYS DE MARSEILLE
MARSEILLE — Un* vive agitation se mani-
feste pai nu le personnel des tramways.
Couvoques à la mairie par le premier ad-
joint, les déb gtiés des ouvriers et l*s direc-
teurs de ia Compagnie n’ont pu se mettre,
d’ac-ôrd.
Une grève est à craindre } elle éclaterait
samedi, assure-t-On.
LA GRÈVE DU BATIMENT
EN ANGLETERRE
LONDRES. — Les ouvriers du l’âtiuieiu ont
vote pa 21,017 voix contre 5 824 la conti-
nuai! >n de la grève qui dure depuis dix-huit
semaines déjà.
TREMBLEMENTS DE TERRE
SYDNEY. — De vioeri'es secouasts sismi-
ques ont été enregistrées hier à midi et
demi.
Le sismographe a été impressionné dorant
trois heures.
De* secousses se sont produites â Tonga,
en Océanie.
LE CONGRÈS DE LA NAVIGATION .
BRUXELLES. — La CommisuO i internatio-
nale permanente dn Congrès de ia naviga-
tion a fixé an 21 août 1916 l’ouverture du
Congrèsde Stockholm,
LE KRONPRINZ A STRASBOURG
STRASBOURG. — L> kromprmz et ie grand
état-major général, qui étaient attendus par
je train de Cortmar, a il h 20. ne sont arrivés
ici qrt’à une heure en automobile. Ils reste-
ront deux jqurs à Strasbourg ; ils visiteront
en automobile les forts des environs.
Hier matin, malgré le mauvais temps, ils
ont parcourn en automobile la vallée de
Munster jusqu’au col de la Schlucht.
Le vus âge du krnnprinz est purement mi-
litaire. Aucune réception ne sera donnée.
BAGARRE A LA CHAMBRE ESPAGNOLE
MADRID. — A la sortie de (a Chambre, des
coups de canne ont été échangés entre les
partisans-d- M. Maura et les socialistes.
Ii y a eu quela»es blessés.
La police a procédé à plusieurs arresta-
tions.
VENTE DE NAVIRES DE
GUERRE AMÉRICAINS
WASHINGTON. — Le secrétaire de la marina
s>* propose e vendre les navires de guerre
Idaho et tâississipih une pnissauce étrangère,
aux prix qu’ils ont coû.é en 1908, soit
58,630 000 tr,
O- ite puissance étrangère serait, dit-on, ia
Grèce.
Le secrétaire de la marine a expiiqné â la
Commission navale du Sénat due c-s cui-
rassés ne pouvaient servir qu'a ta d feuse
des ports et que le prix de vente serait pres-
que suffisant pour construire un nouveau
dreadoought eu pins des deux dont la cons-
truction a été récemment votee.
HOMMAGE A UN SAVANT FRANÇMS
SOFIA. — Le Conseil municipal de S fia
vient de d orner à une rnç nouvelle de la
capitale bulgare le nom dé Louis Léger, en
reconnaissance des nombreux services ren-
dus à la Bu g >rie par cet éminent membre
de l’Institut de France,
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