Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-05-27
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 27 mai 1914 27 mai 1914
Description : 1914/05/27 (A34,N11981). 1914/05/27 (A34,N11981).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172147r
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
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Questions législatives
La Bentréedssdiambres
et le Budget
f A la veille de la rentrée, un çertain nom-
bre de députés et de sénateurs diligents se
sont préoccupés du travail parlementaire de
la prochaine législature, Dans les journaux
et dans les revues politiques, ils expriment
leur sentiment à cet égard et tous sont d’ac-"
cord pour reconnaître qu’il n’est pas ques-
tion plus essentielle que celle de la réfor-
me du Parlement lui-même. C’est une ques-
tion vitale pour lui, disent ils, et s’il ne
veut pas tomber dans l’impuissance, il est
urgent qu’il avisé aux moyens les plus pro-
pres à mettre un terme à certaines métho-
des défectueuses de travail, à certaines ha-
bitudes fâcheuses de discussion.
Et tout d’abord, une politique financière
nette et précise s’impose comme première
préoccupation à la Chambre et au Sénat.
Il leur faut, de toute nécessité, rétablir l’é-
quilibre budgétaire.
Dans un article qu’il publait récemment,
et qui fut très commenté, M. Aimond, rap-
porteur général du budget au Sénat, faisait
connaître son avis sur la question. Eu ce
qui concerne le budget 1914, non encore
voté, il fallait, disait-il, le boucler le 30
juin, par l’emprunt, afin d’éviter de nou-
veaux douzièmes provisoires. Quant au pro-
jet de budget de 1915, il estimait que ie
dépôt en devrait être effectué avant le 14
juillet, pour que le Parlement pût le votera
la session d’octobre, pendant que le Sénat,
de son côté, voterait l’impôt sur le revenu.
Or, le rapport général de M. Aimond sur
le budget de 1914 vient d’être distribué aux
sénateurs, et ce document met en pleine
lumière l’état de nos finances qui n’est pas
très brillant. Les difficultés do la situation
seriraduisent en effet par un déficit de 800
millions environ, sans compter les dépen-
ses extraordinaires déjà engagées ou à en-
gager pour la Guerre ou la Marine, qui ont
été évaluées à plus de 1.400.000 millions et
dont Pannnité viendra encore s’ajouter aux
dépenses de l’exercice 1914, lorsqu’elles
auront été couvertes par Pemprflüt.
Pour l’exercice 1914, s’il se présente en
équilibre, c’est grâce aux procédés que
voici : 1® un emprunt de 112 millions 1/2
au compte provisionnel qui se trouve ainsi
complètement épuisé ; 2° un emprunt de
Ï96 millions en obligations à court terme
du Trésor ; 3® l’imputation, à un compte
d’emprunt, des dépenses pour le Maroc, éva-
luées à 232 millions. Sans le recours au
compte spécial, le déficit initial eût été de
540 millions. On ne prévoit d’ailleurs au-
cune somme pour le remboursement des
48.550.000 fr. d’obligations à court terme
qui viennent à échéance dans le courant de
cette année même. De plus il faudrait ajou -
ter au déficit initial de 1914 : 20 millions,
pour l'intérêt et l’amortissement de la pre-
mière tranche de l’emprunt ; 17 millions
pour nouvelles dépenses votées par la
Chambre. En outre, il conviendrait aussi de
prévoir : 277 millions votés par le Sénat,
non encore votés par la Chambre, et desti-
nés à assurer le payement des dépenses à
engager cette année en exécution de : la loi
de trois ans ; 211 huilions pour travaux in-
téressant la défense nationale; 128 millions
pour la marine en sus des crédits inscrits
au budget.
En comprenant les 232 millions du Ma-
roc, on arrive à un chiffre total de dépenses
hors budget de près de 850 millions.
Et la perspective ne serait pas meilleure
pour le budget de 1915. Le compte provi-
sionnel ayant disparu, l’accroissement nor-
mal des dépenses continuant et le dégrève-
ment foncier faisant sentir ses effets, ce se-
rait une aggravation de plus de 200 millions
dans le déficit, — atténué, il est vrai,
dans une certaine proportion par la ré-
forme sur les valeurs mobilières et par
les plus-values de recettes. Le déficit mi-
nimum de 1915 atteindrait 610 millions.
Même en dégageant momentanément le
budget du poids des dépenses marocaines,
c’est; 410 millions d’impôts nouveaux qu’il
faudra trouver, et M. Aimond conclut que
les classes aisées doivent tenir la promesse
de payer largement leur part.
Les commentaires de M. Aimond, en ce
qui concerne la situation financière actuelle
et Pinsfiffisance du contrôle parlementaire,
vient à l’appui de l’opinion de ceux qui es
timent que le Parlement a le plus grand
besoin de réformer ses méthodes de tra-
vail :
Peut-être, dit-il, en né présentant plus des
budgets sincères, parce que les dépenses
normales,et inéluctables étaient volontaire-
ment diminuées dans leurs prévisions, les
différents gouvernements ont-ils en ie grand
tort de masquer aux yeux du plus grand
nombre la situation exacte de nos finances
et de laisser sans défense le budget contre
les assauts annuels dont il est l’objet ; mais
il n’en est pas moins vrai que la droite com-
me la gaacbe de nos assemblées ont une
part égale de responsabilité dans tout cela,
comme dans le déficit qu'il nous faut com-
bler aujourd’hui et que si nous sommes ac-
culés à l’emprunt et à l’impôt, c’est la faute
de tous les partis.
Aujourd’hui l’hanrs n’est plus anx ré-
criminations ; il faut procéder au règlement
du passé : l’emprunt et l’impôt sont donc
inévitables.
Mais quels seront ces impôts nouveaux ?
Nous l'ignorons encore, et la Commission
des finances du Sénat ne s’est guère mon-
trée favorable jusqu’ici aux décisions dé la
Chambre puisqu’elle a successivement re-
poussé l’incorporation dé l’impôt sur le re-
venu dans la loi de finances et les modifi-
cations au droit successoral.
Or la tâche délicate et difficile qui in-
combe aux deux Chambres exigé leur en-
tente complète et rapide pour fixer et voter
les nouveaux impôts et pour voter l’inévi-
table emprunt. ;
TH. VALLÉE.
Conseil des Ministres
Les ministres sa sont réunis,, hier matin,
en Conseil, à l'Elysée, sous la présidence de
M. Poincaré.
Voici la note qui a été communiquée à
l’issue du Conseil :
Le président da Conseil, ministre des affai-
res étrangères, a fait au Conseil un exposé
des évènements extérieurs et des diverses
questions de politique étrangère.
Le ministre des finances a entretenu le
Conseil de la situation financière et du la
discussion du budget de 1914 qui va com-
mencer devant le Sénat dès la rentrée des
Chambres,
Le ministre la guerre a renseigné ses collè-
gues sur la situation au Maroc et sur les con-
fins algéro-marocains.
Il a également annoncé l’organisation sans
aucune nouvelle dépense d’une inspection
du couchage et de l'habillement à ia fois
pour assurer la liaison entre les services lo-
caux et le service centrai et pour faciliter le
contrôle permament des approvisionne-
ments de la réserve de guerre.
HORS DU DILEMME
Les polémiques les plus courtes sont
les meilleures ; encore quelques préci-
sions et nous considérerons le débat
comme clos... en attendant une pro-
chaine occasion de le rajeunir !
Nous ne discuterons pas les raison-
nements « éculés » que M. Urbain Fa-
laize nous prête, avec une générosité
qui égale son élégance, pour la com-
modité de son argumentation ; nous ne
retiendrons que la conclusion de son
article d'hier : ■
Nos concitoyens sont trop réalistes
et trop habitués à la collaboration en-
tre gens rie toutes opinions dans le do-
maine des affaires et sur le terrain des
oeuvres pour admettre un cloisonne-
ment politique absolu et définitif basé
sur les divergences religieuses...
Résumons-nous. Nous tendons la
main à tous ceux, quelles que soient
leurs opinions religieuses, qui veulent
la Patrie forte, la République, respec-
tée, l’ordre social maintenu moins par
la poigne du gendarme que par des ré-
formes judicieuses.
Le Petit Havre déclare vouloir les
mêmes choses, mais il aime mieux
donner la main aux ennemis de la pa-
trie et de l’ordre social, que delà don-
ner aux catholiques.
Aux Havrais de dire de quel côté est
la tolérance, de quel côté la saine con-
ception des intérêts du pays et du ré-
gime démocratique lui-même.
Qu'il est difficile de se faire com-
prendre, même et surtout par un ad-
versaire intelligent ! Nous avions écrit
notre article, précisément pour mar-
quer que ce n’étaient pas les divergen-
ces religieuses qui nous faisaient peur,
que nous respections lés croyances qui
ne sont pas les nôtres, que c’était seule-
ment avec le parti politique catholique
que nous ne voulions avoir rien de
commun.
H est vrai que M. Urbain Falaize
nous a répondu froidement qu’il n’y
avait pas de parti catholique ; nous
sommes si suffoque de cette affirma-
tion que nous exigeons de notre con-
tradicteur, pour le croire, qu'il nous
en donne une confirmation éclatante :
par exemple, si l’Action libérale n’est
pas catholique elle doit certainement,
comme tous les partis, être ouverte aux
Isréalites ; quon nous donne, parmi
eux, les nomé de ceux qui en font par-
tie, et nous avouerons notre confusion !
Mais trêve de plaisanterie ; nous
aussi nous sommes des réalistes ; nous
aussi nous sommes prêts à collaborer
dans tel cas déterminé, pour les affai-
res municipales ou sur le terrain éco-
nomique et social, avec des adversaires
politiques, ceux de gauche, d’ailleurs,
comme ceux de droite ; dans les gran-
des questions d’intérêt général, comme
belle de la défense nationale, nous
trouvons tout naturel que les voix de
la Droite se mêlent aux nôtres si cela
lui convient. Mais là n’est pas la ques-
tion ; se rencontrer occasionnellement
dans certains votes, ce n’est pas s’léni-
fier, faire bloc en vue d’une politique
de gouvernement. •
Nous remercions l’Action Libérale
de nous tendre la main en vue d’une
« République respectée » ; mais nous
prétendons avoir bien plus d’autorité
quelle pour faire respecter la Répu-
blique ; sites libéraux jugent à propos
de seconder nos efforts républicains,
tant mieux; nous les féliciterons de
cette conversion, ou de cette abnéga-
tion, mais.ce n’est pas à nous à aller
vebs eux et nous ne Jerons aucune con-
cession pour rallier leurs su f rages.
Le W&\Te-E,c\B.\v prétend nous enfer-
mer dans un dilemme : si nous ne
nous unissons pas aux libéraux catho-
liques, « nous donnons la main aux
ennemis de la patrie et de l’ordre so-
cial ». Mais nous n'avons pas de pen-
sées si noires et nous prétendons sim-
plement et modestement rester nous-
mêmes. Nous avons assez prouvé notre
indépendance vis-à-vis de l’extrême-
gcUikfre pour juger inutile de nous dê-
Jenérc deypàctiser avec elle. Nous
sommes les premiers à réprouver ses
visées démagogiques et son absence
de ysens des nécessités nationales et
des responsabilités gouvernementales ;
mais nous n’en avons pas une terreur
telle que nous soyons prêts à tomber
dans les bras providentiels du « parti
de l’ordre ».
Nous avons encore confiance dans
notre parti qui est, en dépit des statis-
tiques, le plus nombreux puisque, sans
étiquette, il groupe, à la gauche de la
Chambre, tous les républicains de gou-
vernement ; nous savons bien que la
Droite tient a pousser les choses au
pire, mais nous nous en remettons au
bûh sens français et nous sommes con-
vaincu qu’il suffira de faire crédit au
Parlement pour qu’il s’y dégage la
majorité nécessaire.
Dans son Jameux discours de Saint-
Étienne, M. Aristide Briand disait
excellemment; « La République au
pouvoir est le gouvernement au service
de tous les citoyens et s’appuyant sur
un parti. » Nous désirons aussi la
République « libérale », dans le bon
sens du mot, respectueuse de toutes
les opinions et de toutes les çroyànces,
juste et aimable pour tous ; mais il n’y
a pas de gouvernement républicain
possible s’il ne s’appuie sur un parti ;
ce parti ne peut être que le parti ré-
publicain, à l’exclusion de tout autre.
CASH Àa-JORDAN.
La Situation. Ministérielle
La note d’hier snr le Conseil des ministres
ne fait aucune allusion à la situation mi-
nistérielle, c’est-à-dire au point de savoir si
le Cabinet Doumergue se présentera devant
la nouvelle Chambre ou se retirera, comme
son chef a paru un instant en manifester
l’inteniion.
La question, en effet, n’a pas été agitée en
Conseil hier matin, et en tous cas, lorsqu’elle
sera examinée,sera traitée an préalable dans
un Conseil de Cabinet, c'est-à-dire par les
ministres entre eux et hors la présence du
prési ent da la République, auquel M. Dou-
mergue communiquera ensuite ia résolution
après ée.
M. Doumergue se livre actuellement à
une consultation auprès des sénateurs et
des députés nouvellement réélus, et il ne
semble pas que cette consultation poisse re-
cevoir sa conclusion avant ie début de la se-
maine prochaine.
Le Conseil des ministres a fixé sa pro-
chaine reunion au mardi 2 juin, c'est-à-dire
au lendemain de l’entrée en fonction de la
nouvelle ClMmbre. Dans l’intervalle. M.. -Poin-
caré doit sé rendre en Bretagne eu il sera
accompagné de M. Doumergue et par plu-
sieurs, membres du Cabinet. Le voyage pré-
sidentiel durera du vendredi matin au lundi
soir 1er juin. Ce n’r-st donc, se ion toutes pro-
babilités qu’aprèi le retour de Poincaré
à Paris que la situation ministérielle sera
réglée.
'Port et ia 17111©
LA BUE LE CHIBLIER
Pi)-ta.et Cliché Petit Havre
Son nouvel Aspect dans la partie supérieure
Après avoir été interdite à la circulation
pendant plusi-nrs semaines, la rue Lechi-
biier, vient d’être à nouveau livrée à la cir-
culation, à la grande satisfaction des nom-
breuses personnes qui ont coutume dVm-
prun er cette voie pour communiquer avec
le piat au de Sanvic et la partie basse de la
vil.e du Havre.
Cette rue qui devrait être appelée Le Chi-
biier, da nom de l’ancienne famille bavraise,
dont le conseil municipal tint ainsi à per-
pétuer le souvenir en raison d’un don qu’elle
fit anx hospices, est certainement l’une des
voies les plus anciennes de notre cité.
Dans les temps les plus reculés, elle cons-
tituait l’un dé ces chemins d’usage serpen-
tant entre tes bries et les tains des feimus
qui occupaient les côteaux d’Ingouville et
son origine ne peut être retrouvée.
Elle figure déjà sur un plan du XVIλ
siècle et remonte fort probablement beau-
coup plus loin dans le temps.
Avec quelques autres, d’un accès aussi fa-
cile et d une commodité non moins grande,
elle faisait partie de ce réseau, assez rudi-
mentaire, de routes plus ou moins Lrges,
plus ou moins entretenues, qui reliaient la
plaine à la côte. Elle conserva toute son im-
portance jusque vers 1780, époque où l'ou-
verture de la rue de Montivilliers permit
d’accéder plus commodément sur le pla-
teau.
Cette « sente à paniers », ainsi nommée
parce gue, outre les piétons, les chevaux
ou les ânes bâtés, chargés de corbeilles,voire
même de petites charrettes portant des pa-
niers, pou vaient y circuler, perdit alors une
partie de sa clientèle.
Les riverains empiétèrent sur la voie, des
ébooleraenfs se produisirent, les ronces et
les broussailles l’envahirent. Peu à peu elle
ne devint plus pratiquabie qu’aux piétons.
M. Barrey, l’aimable archiviste de notre
vil e, voulait bien nous signaler récemment
qu’elle était tellement dégradée en 1845.
qii’on songea à supprimer sa partie haute,
qui aurait été cédée à un propriétaire, $-■ de/
Bléville, a Charge pir lui do coos'.ruire un
escalier en remplacement. Une enquête fut
ouverte à cet effe., mais, devant l’opposition
des intéressés, qui entraîna l’avis défavora-
ble du commissaire enquêteur, l’affaire fût
classée.
Par la suite, l’in'érêt que présentait cette
voie de communication s’étant affirmée, les
pôssesseui s des grandes propriétés voisines,
désireuses de se protéger contre des curiosi-
tés trop nombreuses, édifièrent des hautes
murailles, faites de silex noir et de brique*
blanches, qui rendirent la fréquentation de
ce passage sinueux fort peu attrayante.
Néanmoins, et bien quon eut construit
successivement les escaliers Boisgérard et de
Tournevillè, la rue Lechiblier répondait à
une telle nécessité, en raison surtout du dé-
veloppement que prit S invsc comme lieu
d’habitation des familles désireuses de s’as-
surer un logis convenable à on prix raison-
nable, que fa circulation y lut toujours des
plus actives.
D'un pointage eiUclué pir le service mu-
nicipal, il résulte en effet que le 7 mars 1913,
de 5 heures à 10 heures' du soir, il est passé
1 683 personnes, et que ie li du même moi*
2,110 l’ont parcourue.
*
* *
Mais il ne suffisait pas de conserver la
voie, il fallait la rendre praticable aux pié-
tons et même’aux voitures d’enfants.
Pour éviter la dégradation constante cau-
sée par les eaux pluviales on supprima le
caniveau central qui fut remplacé par deux
caniveaux latéraux. Ces canalisations éta-
blies en maç mnerie de brique étaient rela-
tivement larges et profondes •; de plus, ponï
éviter que l’eau ne débordât dans les coudes
nombreux que forment la rue, on avait, pris
soin de recouvrir d’un dôme de maçonne-
rie, les parties de ces caniveaux situées dans
les changements de direction.
La chaussée praticable fat bitumée, de*
becs de gaz éclairèrent la voie, et des bancs
forent placés de distance en distance pour
la commodité des passants.
Mais une servitude, qui faisait déverser les
eaux de la rne de l’Abbaye dans la propriété
Ho!ker, ayant pris fin en 1909, ces eaux, en
temps d’orage, vinrent dévaler en torrents
dans la rue Lechiblier. Celle-ci se irouva
ainsi complètement ravinée ; par surcroît,
des murs de clôture lurent déchaussés et
s’écroulèrent.
Pour remédier à cette situation, lé Conseil
municipal décida, dais sa séance du 28 .mût
1912, de construire dans la rue Leelt blier
une canalisation en poterie de 0,30 de dia-
mètre et de 525 mètres de longueur. Le coût
de ce travail fiât évalué à 30,000 francs.
Par la suite on résolut de faire mieux en-
core, et, le 14 mars 1913, une nouvelle déli-
bération approuvait un projet de la Commis-,
sion de la «oirie, qui consistait à créer dans
cette rue 28 paliers reliés entre eux par des
escaliers da quelques marches.
Ce travail a été récemment achevé. Le sol
Dernière Hem
PAR18. TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES CQMERCiALES
7VTETA.TJ2C
I.OXüIïES, 26 Mai. Dépêche de 4 h. 30
1 TON COURS HAUSSE BAISSE
CUIVRE 1
Comptant..) lme; *63 8/- 2/6 -/-
3 mois ) * 63 17/6 2/6 -/-
ETAIN |
Comptant .) * IBO -/- 6/- -/-
3 mois J calme * 1B2 -/- 7/6 -/-
FER |
Comptantcaljle 61/1 yt -/- -/-
t mois ) Si/6 I % d -j-
Prix comparés avec ceux de ia deuxieme Bourse
da 24'mai ui4.
NEW-YORK, 26 MAI
Cotons t mai, hausse 4 points ; juillet,
lnch, ngé; octobre, hausse 4 points ; janvier,
hausse 6 points. — A peine soutenu.
Calé* i hausse i à 4 points.
' NEW-YORK, 26 MAI
' t. lü ion . 1. FMCUUT
Cuivre Standard disp. 13 91 13 91
— jnin 13 91 13 91
Amalgamat, Cop... 72 1-2 72 i 2
Ver 15 2a 15 25
CHICAGO. 26 MAI
C. DU IOCR S. PDRGBD
Blé sur...... Juillet.... 66 3 8 87 1/4
. — ...... Septembre 86 1 2 86 3/8
Maïs snr Juillet.... 67 t/à 67 7/8
— Septembre 63 S 8 66 i 2
SftiBdou sur. Juillet.... 9 76 e 87
septembre! s »a 10 ou
LES MANOEUVRES NAVALES
BIZERTE. — Le ministre de ia marine
n’ay-j-ni pas terminé hier soir la visite des
installations de la baie de Ponty et examiné
le détail des transformations et des nou-
veaux travaux projetés, a fait changer, cette
nuit, le programme de ia continuation des
manoeuvres navales.
Le programme nouveau est le suivant :
L’armée navale ayant pris quatre jours de
vivras, le premier parti appareille ce soir,
entre trois et quatre sEeures, pour aller au
large préparer le blocus da la place da Bi-
zertë et le deuxième parti appareillera de-
main matin, à l’aube, pour forcer le blocus.
Après l’exécution d8 ce thème, l’armée na-
vale réunis prendra la direction des côtes de
France.
L’ÉTAT DE SANTÉ DE
L’ENTOMOLOGISTE FABRE
AVIGNON. — Les nouvelles de l’entomolo-
giste Fabre, da Seiigaan, ne sont pas rassu-
saiites.
Le docteur qui se tient au chevet du ma-
lade a signé hier soir à 6 heures le bulletin
suivant : « Pas de mieux ;état stationnaire».
ORANGE. — Les dernières nouvelles relati-
ve» a l.i santé de l’entomologiste Fabre re-
présentent toujours soa état comme très
grave et laissent craindre une issue fatale.
LES RESTES DU CAPITAINE HERRY
BREST. — Après trois jours de recherches,
on vient de découvrir les restes carbonisés
du capitaine Herry, commandant ia goélette
Berthe-Marie, chargée de fûts de pétrole, qui
fit explosion dans la nuit de dimanche der-
nier..
GRAVE ACCIDENT D’AUTQMDBILE
MELUN.— Une automobile dans laquelle se
trouvaient MM. Gibaux, ingénieur, et Bu-
reau commissaire-priseur à>-Melun, a versé
dans un fossé par suite de ia rupture d'un
essieu. ^
L’accident s’est produit à cinq kilomètres
de Lieusaint.
Les deux voyageurs qui ont été grièvement
blessés, ont été transportés à i’hôphal de
Melun.
L’état de M. Bureau inspire de vives inquié
tudes.
CONFLIT MINIER
ALBI. — Les mineurs ont tenu hier soir
une réunion à Caguac pour examiner la si-
tuation créée par ia réponse négative de ia
compagnie.
Après discussion, les assistants ont décidé
de continuer le travail jusqu’à nouvel ordre.
LE MAUVAIS TEMPS
NICE. — Un fort coup de mer a occasionné
hier d’importants dégâts à la Promenade des
Anglais et aux travaux du port.
Ce coup de mer est survenu vers deux
heures du matin.
Une douzaine de bateaux de pêche ont été
emportés an large et de nombreux autres
ont été endommagés sérieusement.
Ou esiime les dégâts à plus de deux cent
milie francs.
CONDAMNATION D’UN SATYRE
MELUN.— La Cour d'assises de Seine-et-
Marue vient da condamner à cinq ans de ré-
clusion un satyre nommé Gateiier, âgé de 50
ans, maréchal-ferrant.
LE CONFLIT MEXICO-AMÉRICAIN
LONDRES. — La nouvelle d’après laquelle
les constitutionnalistes se seraient emparés
de propriétés appartenant à une compagnie
anglaise de pétroles à Tampico, fSl alriQlu-
ment dénuée de fondement.
L’INGÉNIEUR PIERRE A L’INSTRUCTION
BREST. L’iHgenieur Pierre a subi hier,
de trois à sept heures, un nouvel interroga-
toire,.
M. B’dirt de la Noë, juge d’instruction, a
développé la thèse de i’acçusauon suivant
laquelle M. Cadiou, que pei sonne ne revit
après ie 30 décembre, aurait été tué (Uns le
bois de la Grand’FalMd d’un coup de revol-
ver. Il aurait eu ensuite la gorge coupée par
M. Pierre, au cours d’une discussion relative
au contrat qui le liait à l’usine et l’empêchait
d’entrer à l’usine voisine dé Daoulas.
L’ingénieur a protesté énergiquement con-
tre l’accusation porté contre lui. « C'est une
abomiuatiou t s’est-il écrié. Je suis allé une
seule fois dans le bois avec M. Cadiou, en
octobre. Je n’ai jamais levé la main sur per-
sonne ; j’ai le coeur trop sensible pour com-
mettre un tel forfait I »
M. Bidart dé la -Niê a terminé son interro-
gatoire en voulant faire avouer à M, Pierre,
que lui qui avait dénoncé son directeur, de-
vait lui conserver une grande animosité.
L’ingénieur a prouvé le contraire au juge
par ce fait que le 30 décembre, Croyant M.
Cadiou parti pour Paris, il lui avait adressé
ses voeux de i o.ivel an et lui avait dit qu’il
n’oubnait pas ses enfants auxquels fl faisait
l’euvoi de bonoons.
CONDAMNÉ AUX TRAVAUX FORCÉS
PAU. — La Cour d’assises des Basses-Pyré-
nées vient de condamner à vingt ans de tra-
vaux forcés le nommé Bret, 39 ans, qui, le
18 novembre dernier, à Lalongue, tua d’un
coup de fourebe une jeune fille, dans la
chambre de laquelle il sîétâij introduit pen-
dant la nuit et qui repoussa ses assiduités.
LA DISPARITION DE
L’AVIATEUR HAMEL
DUNKERQUE. — Les contre-torpilleurs de la
flottille ont exploré les côtes afin de décou-
vrir des vestiges de l’aviateur Hamel, mais
les recherçhesjriïeetaées sont restées infruc-
tneuaeit
LIS AFFAIRES D’CEÏEÏÏ
L’Attitude de l’Italie
ROME — A la Chambre, le marquis di San
Giuliano, ministre des affaires étrangères, à
répondu longuement à des questions qui lui
avaient été posées au sujet de la politique de
l’Italie dans les Balkans.'Au sujet de l’Al-
banie, le marquis di San Giuliano a déclaré
que la politique de l’Italie était exempte de
toute ambition terri oriaie et qu’elle avait
pour but de consolider l’indépendahce de
l’Albanie, d’en développer la prospérité éco-
nomique et de participer toujours davantage
par son commerce et ses oeuvres fécondes, à
la civilisation des albanais et au progrès de
la paix.
« Nous voulons, a ajouté l’orateur, faire
face aux événements possibles par le calme
serein qui nous a permis, dans les dernières
années, de surmonter des difficultés très
graves et dangereuses. »
Le marq eis di San Giuliano a confirmé que
de son côté, l’Autriche n’a aucune intention
de s’immiscer dans les affaires intérieuies de
l’Albanie, conformément aux accords pris
avec le gouvernement italien.
Information démentie
VIENNE. — Les . journaux démentent de
source bien informée le bruit d’une inter-
vention internationale en Albanie.
UN FILS DE GUILLAUME II EST FIANCÉ
BERLIN. — Hier soir ont eu lieu les fian-
çailles du prineé Oscar de Prusse, lé S® fils
ae l'empereur Guillaume, avec la comtesse
Ina-Marie von Bassewilz, dame d’honneur
de l’impératrice.
L’empereur a donné sou consentement à
cette union morganatique. La date du ma-
riage n’est pas encore fixée,
La fiancée est la deuxième fille du comte
von Bassewilz-Levetzovr, président du Con-
seil des ministres de M.ecklemhoiirg-Sçb we-
rhv
AU MAM4IC
L’agitarion chez les Zaïans
TANGER. — La situation chez les Zéla'ns est
toujours aussi troublée. L’agitateur Am-
haouch est actuellement installé entre Kanî-
fra et la kasbà T .dta sur i’Oum er Rbia. II
disposerait de partisans bien armés avec les-
quels il soutiendrait les Za-ïins contre la
pénétration des colonnes françaises.
De son cô'é, le caïd Zatani essaye de grou-
per des contingents au Nord-Oaest de Kenl-
frà, en face de Oulmès.
lis- Retour de M. Monier .
TANGER.— Le chef de fa harka*des Ouedra*
menace de voir le marché de Tanger fermé
anx gens de sa tribu, a envoyé cent hommes
qui ont délivré M. Monier. Ceini-ci a écrit
dans ia matinée pour annoncer le fait. Il dit
qu’il revient avec tin guide, mais lentement,,
parce" qu'il est fatigué.
M. Monier, arrivera vraisemblablement ce
matin.
ACCIDENT A BORD D’UN TORPILLEUR
LIBAU. — Le torpilleur Potjraïulchink qai
-se trouve actuellement dans le port Alexan-
dre-111, vient d’être le théâtre d’un accident.
Un tube à Vapeur a éclaté ; nn lieutenant
et quatre matelots ont été grièvement.
brûlés.
Les blessés ont été transportés à l’hôpUàl.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
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Adressa Télégraphique : RANDOLET Havre
Le Petit Havre
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Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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Secrétaire Général : TH. VALLËS
Rédacilon, 35, rue Fonîeneile- TéL 7.60
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AU HAVRE..... BUREAU DU JOÜRNAI., 112, boula de StrasDourg.
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
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(le Journal.
le PETIT HÂVRE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
ABONNEMENTS TROIS Blois Six Blois UN AN
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Autres Départements. O Fr. XX 50 83 »
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On s'abonne egalement, SAHS FRAIS, dans tous las Bureaux do Poste de Franco
Questions législatives
La Bentréedssdiambres
et le Budget
f A la veille de la rentrée, un çertain nom-
bre de députés et de sénateurs diligents se
sont préoccupés du travail parlementaire de
la prochaine législature, Dans les journaux
et dans les revues politiques, ils expriment
leur sentiment à cet égard et tous sont d’ac-"
cord pour reconnaître qu’il n’est pas ques-
tion plus essentielle que celle de la réfor-
me du Parlement lui-même. C’est une ques-
tion vitale pour lui, disent ils, et s’il ne
veut pas tomber dans l’impuissance, il est
urgent qu’il avisé aux moyens les plus pro-
pres à mettre un terme à certaines métho-
des défectueuses de travail, à certaines ha-
bitudes fâcheuses de discussion.
Et tout d’abord, une politique financière
nette et précise s’impose comme première
préoccupation à la Chambre et au Sénat.
Il leur faut, de toute nécessité, rétablir l’é-
quilibre budgétaire.
Dans un article qu’il publait récemment,
et qui fut très commenté, M. Aimond, rap-
porteur général du budget au Sénat, faisait
connaître son avis sur la question. Eu ce
qui concerne le budget 1914, non encore
voté, il fallait, disait-il, le boucler le 30
juin, par l’emprunt, afin d’éviter de nou-
veaux douzièmes provisoires. Quant au pro-
jet de budget de 1915, il estimait que ie
dépôt en devrait être effectué avant le 14
juillet, pour que le Parlement pût le votera
la session d’octobre, pendant que le Sénat,
de son côté, voterait l’impôt sur le revenu.
Or, le rapport général de M. Aimond sur
le budget de 1914 vient d’être distribué aux
sénateurs, et ce document met en pleine
lumière l’état de nos finances qui n’est pas
très brillant. Les difficultés do la situation
seriraduisent en effet par un déficit de 800
millions environ, sans compter les dépen-
ses extraordinaires déjà engagées ou à en-
gager pour la Guerre ou la Marine, qui ont
été évaluées à plus de 1.400.000 millions et
dont Pannnité viendra encore s’ajouter aux
dépenses de l’exercice 1914, lorsqu’elles
auront été couvertes par Pemprflüt.
Pour l’exercice 1914, s’il se présente en
équilibre, c’est grâce aux procédés que
voici : 1® un emprunt de 112 millions 1/2
au compte provisionnel qui se trouve ainsi
complètement épuisé ; 2° un emprunt de
Ï96 millions en obligations à court terme
du Trésor ; 3® l’imputation, à un compte
d’emprunt, des dépenses pour le Maroc, éva-
luées à 232 millions. Sans le recours au
compte spécial, le déficit initial eût été de
540 millions. On ne prévoit d’ailleurs au-
cune somme pour le remboursement des
48.550.000 fr. d’obligations à court terme
qui viennent à échéance dans le courant de
cette année même. De plus il faudrait ajou -
ter au déficit initial de 1914 : 20 millions,
pour l'intérêt et l’amortissement de la pre-
mière tranche de l’emprunt ; 17 millions
pour nouvelles dépenses votées par la
Chambre. En outre, il conviendrait aussi de
prévoir : 277 millions votés par le Sénat,
non encore votés par la Chambre, et desti-
nés à assurer le payement des dépenses à
engager cette année en exécution de : la loi
de trois ans ; 211 huilions pour travaux in-
téressant la défense nationale; 128 millions
pour la marine en sus des crédits inscrits
au budget.
En comprenant les 232 millions du Ma-
roc, on arrive à un chiffre total de dépenses
hors budget de près de 850 millions.
Et la perspective ne serait pas meilleure
pour le budget de 1915. Le compte provi-
sionnel ayant disparu, l’accroissement nor-
mal des dépenses continuant et le dégrève-
ment foncier faisant sentir ses effets, ce se-
rait une aggravation de plus de 200 millions
dans le déficit, — atténué, il est vrai,
dans une certaine proportion par la ré-
forme sur les valeurs mobilières et par
les plus-values de recettes. Le déficit mi-
nimum de 1915 atteindrait 610 millions.
Même en dégageant momentanément le
budget du poids des dépenses marocaines,
c’est; 410 millions d’impôts nouveaux qu’il
faudra trouver, et M. Aimond conclut que
les classes aisées doivent tenir la promesse
de payer largement leur part.
Les commentaires de M. Aimond, en ce
qui concerne la situation financière actuelle
et Pinsfiffisance du contrôle parlementaire,
vient à l’appui de l’opinion de ceux qui es
timent que le Parlement a le plus grand
besoin de réformer ses méthodes de tra-
vail :
Peut-être, dit-il, en né présentant plus des
budgets sincères, parce que les dépenses
normales,et inéluctables étaient volontaire-
ment diminuées dans leurs prévisions, les
différents gouvernements ont-ils en ie grand
tort de masquer aux yeux du plus grand
nombre la situation exacte de nos finances
et de laisser sans défense le budget contre
les assauts annuels dont il est l’objet ; mais
il n’en est pas moins vrai que la droite com-
me la gaacbe de nos assemblées ont une
part égale de responsabilité dans tout cela,
comme dans le déficit qu'il nous faut com-
bler aujourd’hui et que si nous sommes ac-
culés à l’emprunt et à l’impôt, c’est la faute
de tous les partis.
Aujourd’hui l’hanrs n’est plus anx ré-
criminations ; il faut procéder au règlement
du passé : l’emprunt et l’impôt sont donc
inévitables.
Mais quels seront ces impôts nouveaux ?
Nous l'ignorons encore, et la Commission
des finances du Sénat ne s’est guère mon-
trée favorable jusqu’ici aux décisions dé la
Chambre puisqu’elle a successivement re-
poussé l’incorporation dé l’impôt sur le re-
venu dans la loi de finances et les modifi-
cations au droit successoral.
Or la tâche délicate et difficile qui in-
combe aux deux Chambres exigé leur en-
tente complète et rapide pour fixer et voter
les nouveaux impôts et pour voter l’inévi-
table emprunt. ;
TH. VALLÉE.
Conseil des Ministres
Les ministres sa sont réunis,, hier matin,
en Conseil, à l'Elysée, sous la présidence de
M. Poincaré.
Voici la note qui a été communiquée à
l’issue du Conseil :
Le président da Conseil, ministre des affai-
res étrangères, a fait au Conseil un exposé
des évènements extérieurs et des diverses
questions de politique étrangère.
Le ministre des finances a entretenu le
Conseil de la situation financière et du la
discussion du budget de 1914 qui va com-
mencer devant le Sénat dès la rentrée des
Chambres,
Le ministre la guerre a renseigné ses collè-
gues sur la situation au Maroc et sur les con-
fins algéro-marocains.
Il a également annoncé l’organisation sans
aucune nouvelle dépense d’une inspection
du couchage et de l'habillement à ia fois
pour assurer la liaison entre les services lo-
caux et le service centrai et pour faciliter le
contrôle permament des approvisionne-
ments de la réserve de guerre.
HORS DU DILEMME
Les polémiques les plus courtes sont
les meilleures ; encore quelques préci-
sions et nous considérerons le débat
comme clos... en attendant une pro-
chaine occasion de le rajeunir !
Nous ne discuterons pas les raison-
nements « éculés » que M. Urbain Fa-
laize nous prête, avec une générosité
qui égale son élégance, pour la com-
modité de son argumentation ; nous ne
retiendrons que la conclusion de son
article d'hier : ■
Nos concitoyens sont trop réalistes
et trop habitués à la collaboration en-
tre gens rie toutes opinions dans le do-
maine des affaires et sur le terrain des
oeuvres pour admettre un cloisonne-
ment politique absolu et définitif basé
sur les divergences religieuses...
Résumons-nous. Nous tendons la
main à tous ceux, quelles que soient
leurs opinions religieuses, qui veulent
la Patrie forte, la République, respec-
tée, l’ordre social maintenu moins par
la poigne du gendarme que par des ré-
formes judicieuses.
Le Petit Havre déclare vouloir les
mêmes choses, mais il aime mieux
donner la main aux ennemis de la pa-
trie et de l’ordre social, que delà don-
ner aux catholiques.
Aux Havrais de dire de quel côté est
la tolérance, de quel côté la saine con-
ception des intérêts du pays et du ré-
gime démocratique lui-même.
Qu'il est difficile de se faire com-
prendre, même et surtout par un ad-
versaire intelligent ! Nous avions écrit
notre article, précisément pour mar-
quer que ce n’étaient pas les divergen-
ces religieuses qui nous faisaient peur,
que nous respections lés croyances qui
ne sont pas les nôtres, que c’était seule-
ment avec le parti politique catholique
que nous ne voulions avoir rien de
commun.
H est vrai que M. Urbain Falaize
nous a répondu froidement qu’il n’y
avait pas de parti catholique ; nous
sommes si suffoque de cette affirma-
tion que nous exigeons de notre con-
tradicteur, pour le croire, qu'il nous
en donne une confirmation éclatante :
par exemple, si l’Action libérale n’est
pas catholique elle doit certainement,
comme tous les partis, être ouverte aux
Isréalites ; quon nous donne, parmi
eux, les nomé de ceux qui en font par-
tie, et nous avouerons notre confusion !
Mais trêve de plaisanterie ; nous
aussi nous sommes des réalistes ; nous
aussi nous sommes prêts à collaborer
dans tel cas déterminé, pour les affai-
res municipales ou sur le terrain éco-
nomique et social, avec des adversaires
politiques, ceux de gauche, d’ailleurs,
comme ceux de droite ; dans les gran-
des questions d’intérêt général, comme
belle de la défense nationale, nous
trouvons tout naturel que les voix de
la Droite se mêlent aux nôtres si cela
lui convient. Mais là n’est pas la ques-
tion ; se rencontrer occasionnellement
dans certains votes, ce n’est pas s’léni-
fier, faire bloc en vue d’une politique
de gouvernement. •
Nous remercions l’Action Libérale
de nous tendre la main en vue d’une
« République respectée » ; mais nous
prétendons avoir bien plus d’autorité
quelle pour faire respecter la Répu-
blique ; sites libéraux jugent à propos
de seconder nos efforts républicains,
tant mieux; nous les féliciterons de
cette conversion, ou de cette abnéga-
tion, mais.ce n’est pas à nous à aller
vebs eux et nous ne Jerons aucune con-
cession pour rallier leurs su f rages.
Le W&\Te-E,c\B.\v prétend nous enfer-
mer dans un dilemme : si nous ne
nous unissons pas aux libéraux catho-
liques, « nous donnons la main aux
ennemis de la patrie et de l’ordre so-
cial ». Mais nous n'avons pas de pen-
sées si noires et nous prétendons sim-
plement et modestement rester nous-
mêmes. Nous avons assez prouvé notre
indépendance vis-à-vis de l’extrême-
gcUikfre pour juger inutile de nous dê-
Jenérc deypàctiser avec elle. Nous
sommes les premiers à réprouver ses
visées démagogiques et son absence
de ysens des nécessités nationales et
des responsabilités gouvernementales ;
mais nous n’en avons pas une terreur
telle que nous soyons prêts à tomber
dans les bras providentiels du « parti
de l’ordre ».
Nous avons encore confiance dans
notre parti qui est, en dépit des statis-
tiques, le plus nombreux puisque, sans
étiquette, il groupe, à la gauche de la
Chambre, tous les républicains de gou-
vernement ; nous savons bien que la
Droite tient a pousser les choses au
pire, mais nous nous en remettons au
bûh sens français et nous sommes con-
vaincu qu’il suffira de faire crédit au
Parlement pour qu’il s’y dégage la
majorité nécessaire.
Dans son Jameux discours de Saint-
Étienne, M. Aristide Briand disait
excellemment; « La République au
pouvoir est le gouvernement au service
de tous les citoyens et s’appuyant sur
un parti. » Nous désirons aussi la
République « libérale », dans le bon
sens du mot, respectueuse de toutes
les opinions et de toutes les çroyànces,
juste et aimable pour tous ; mais il n’y
a pas de gouvernement républicain
possible s’il ne s’appuie sur un parti ;
ce parti ne peut être que le parti ré-
publicain, à l’exclusion de tout autre.
CASH Àa-JORDAN.
La Situation. Ministérielle
La note d’hier snr le Conseil des ministres
ne fait aucune allusion à la situation mi-
nistérielle, c’est-à-dire au point de savoir si
le Cabinet Doumergue se présentera devant
la nouvelle Chambre ou se retirera, comme
son chef a paru un instant en manifester
l’inteniion.
La question, en effet, n’a pas été agitée en
Conseil hier matin, et en tous cas, lorsqu’elle
sera examinée,sera traitée an préalable dans
un Conseil de Cabinet, c'est-à-dire par les
ministres entre eux et hors la présence du
prési ent da la République, auquel M. Dou-
mergue communiquera ensuite ia résolution
après ée.
M. Doumergue se livre actuellement à
une consultation auprès des sénateurs et
des députés nouvellement réélus, et il ne
semble pas que cette consultation poisse re-
cevoir sa conclusion avant ie début de la se-
maine prochaine.
Le Conseil des ministres a fixé sa pro-
chaine reunion au mardi 2 juin, c'est-à-dire
au lendemain de l’entrée en fonction de la
nouvelle ClMmbre. Dans l’intervalle. M.. -Poin-
caré doit sé rendre en Bretagne eu il sera
accompagné de M. Doumergue et par plu-
sieurs, membres du Cabinet. Le voyage pré-
sidentiel durera du vendredi matin au lundi
soir 1er juin. Ce n’r-st donc, se ion toutes pro-
babilités qu’aprèi le retour de Poincaré
à Paris que la situation ministérielle sera
réglée.
'Port et ia 17111©
LA BUE LE CHIBLIER
Pi)-ta.et Cliché Petit Havre
Son nouvel Aspect dans la partie supérieure
Après avoir été interdite à la circulation
pendant plusi-nrs semaines, la rue Lechi-
biier, vient d’être à nouveau livrée à la cir-
culation, à la grande satisfaction des nom-
breuses personnes qui ont coutume dVm-
prun er cette voie pour communiquer avec
le piat au de Sanvic et la partie basse de la
vil.e du Havre.
Cette rue qui devrait être appelée Le Chi-
biier, da nom de l’ancienne famille bavraise,
dont le conseil municipal tint ainsi à per-
pétuer le souvenir en raison d’un don qu’elle
fit anx hospices, est certainement l’une des
voies les plus anciennes de notre cité.
Dans les temps les plus reculés, elle cons-
tituait l’un dé ces chemins d’usage serpen-
tant entre tes bries et les tains des feimus
qui occupaient les côteaux d’Ingouville et
son origine ne peut être retrouvée.
Elle figure déjà sur un plan du XVIλ
siècle et remonte fort probablement beau-
coup plus loin dans le temps.
Avec quelques autres, d’un accès aussi fa-
cile et d une commodité non moins grande,
elle faisait partie de ce réseau, assez rudi-
mentaire, de routes plus ou moins Lrges,
plus ou moins entretenues, qui reliaient la
plaine à la côte. Elle conserva toute son im-
portance jusque vers 1780, époque où l'ou-
verture de la rue de Montivilliers permit
d’accéder plus commodément sur le pla-
teau.
Cette « sente à paniers », ainsi nommée
parce gue, outre les piétons, les chevaux
ou les ânes bâtés, chargés de corbeilles,voire
même de petites charrettes portant des pa-
niers, pou vaient y circuler, perdit alors une
partie de sa clientèle.
Les riverains empiétèrent sur la voie, des
ébooleraenfs se produisirent, les ronces et
les broussailles l’envahirent. Peu à peu elle
ne devint plus pratiquabie qu’aux piétons.
M. Barrey, l’aimable archiviste de notre
vil e, voulait bien nous signaler récemment
qu’elle était tellement dégradée en 1845.
qii’on songea à supprimer sa partie haute,
qui aurait été cédée à un propriétaire, $-■ de/
Bléville, a Charge pir lui do coos'.ruire un
escalier en remplacement. Une enquête fut
ouverte à cet effe., mais, devant l’opposition
des intéressés, qui entraîna l’avis défavora-
ble du commissaire enquêteur, l’affaire fût
classée.
Par la suite, l’in'érêt que présentait cette
voie de communication s’étant affirmée, les
pôssesseui s des grandes propriétés voisines,
désireuses de se protéger contre des curiosi-
tés trop nombreuses, édifièrent des hautes
murailles, faites de silex noir et de brique*
blanches, qui rendirent la fréquentation de
ce passage sinueux fort peu attrayante.
Néanmoins, et bien quon eut construit
successivement les escaliers Boisgérard et de
Tournevillè, la rue Lechiblier répondait à
une telle nécessité, en raison surtout du dé-
veloppement que prit S invsc comme lieu
d’habitation des familles désireuses de s’as-
surer un logis convenable à on prix raison-
nable, que fa circulation y lut toujours des
plus actives.
D'un pointage eiUclué pir le service mu-
nicipal, il résulte en effet que le 7 mars 1913,
de 5 heures à 10 heures' du soir, il est passé
1 683 personnes, et que ie li du même moi*
2,110 l’ont parcourue.
*
* *
Mais il ne suffisait pas de conserver la
voie, il fallait la rendre praticable aux pié-
tons et même’aux voitures d’enfants.
Pour éviter la dégradation constante cau-
sée par les eaux pluviales on supprima le
caniveau central qui fut remplacé par deux
caniveaux latéraux. Ces canalisations éta-
blies en maç mnerie de brique étaient rela-
tivement larges et profondes •; de plus, ponï
éviter que l’eau ne débordât dans les coudes
nombreux que forment la rue, on avait, pris
soin de recouvrir d’un dôme de maçonne-
rie, les parties de ces caniveaux situées dans
les changements de direction.
La chaussée praticable fat bitumée, de*
becs de gaz éclairèrent la voie, et des bancs
forent placés de distance en distance pour
la commodité des passants.
Mais une servitude, qui faisait déverser les
eaux de la rne de l’Abbaye dans la propriété
Ho!ker, ayant pris fin en 1909, ces eaux, en
temps d’orage, vinrent dévaler en torrents
dans la rue Lechiblier. Celle-ci se irouva
ainsi complètement ravinée ; par surcroît,
des murs de clôture lurent déchaussés et
s’écroulèrent.
Pour remédier à cette situation, lé Conseil
municipal décida, dais sa séance du 28 .mût
1912, de construire dans la rue Leelt blier
une canalisation en poterie de 0,30 de dia-
mètre et de 525 mètres de longueur. Le coût
de ce travail fiât évalué à 30,000 francs.
Par la suite on résolut de faire mieux en-
core, et, le 14 mars 1913, une nouvelle déli-
bération approuvait un projet de la Commis-,
sion de la «oirie, qui consistait à créer dans
cette rue 28 paliers reliés entre eux par des
escaliers da quelques marches.
Ce travail a été récemment achevé. Le sol
Dernière Hem
PAR18. TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES CQMERCiALES
7VTETA.TJ2C
I.OXüIïES, 26 Mai. Dépêche de 4 h. 30
1 TON COURS HAUSSE BAISSE
CUIVRE 1
Comptant..) lme; *63 8/- 2/6 -/-
3 mois ) * 63 17/6 2/6 -/-
ETAIN |
Comptant .) * IBO -/- 6/- -/-
3 mois J calme * 1B2 -/- 7/6 -/-
FER |
Comptantcaljle 61/1 yt -/- -/-
t mois ) Si/6 I % d -j-
Prix comparés avec ceux de ia deuxieme Bourse
da 24'mai ui4.
NEW-YORK, 26 MAI
Cotons t mai, hausse 4 points ; juillet,
lnch, ngé; octobre, hausse 4 points ; janvier,
hausse 6 points. — A peine soutenu.
Calé* i hausse i à 4 points.
' NEW-YORK, 26 MAI
' t. lü ion . 1. FMCUUT
Cuivre Standard disp. 13 91 13 91
— jnin 13 91 13 91
Amalgamat, Cop... 72 1-2 72 i 2
Ver 15 2a 15 25
CHICAGO. 26 MAI
C. DU IOCR S. PDRGBD
Blé sur...... Juillet.... 66 3 8 87 1/4
. — ...... Septembre 86 1 2 86 3/8
Maïs snr Juillet.... 67 t/à 67 7/8
— Septembre 63 S 8 66 i 2
SftiBdou sur. Juillet.... 9 76 e 87
septembre! s »a 10 ou
LES MANOEUVRES NAVALES
BIZERTE. — Le ministre de ia marine
n’ay-j-ni pas terminé hier soir la visite des
installations de la baie de Ponty et examiné
le détail des transformations et des nou-
veaux travaux projetés, a fait changer, cette
nuit, le programme de ia continuation des
manoeuvres navales.
Le programme nouveau est le suivant :
L’armée navale ayant pris quatre jours de
vivras, le premier parti appareille ce soir,
entre trois et quatre sEeures, pour aller au
large préparer le blocus da la place da Bi-
zertë et le deuxième parti appareillera de-
main matin, à l’aube, pour forcer le blocus.
Après l’exécution d8 ce thème, l’armée na-
vale réunis prendra la direction des côtes de
France.
L’ÉTAT DE SANTÉ DE
L’ENTOMOLOGISTE FABRE
AVIGNON. — Les nouvelles de l’entomolo-
giste Fabre, da Seiigaan, ne sont pas rassu-
saiites.
Le docteur qui se tient au chevet du ma-
lade a signé hier soir à 6 heures le bulletin
suivant : « Pas de mieux ;état stationnaire».
ORANGE. — Les dernières nouvelles relati-
ve» a l.i santé de l’entomologiste Fabre re-
présentent toujours soa état comme très
grave et laissent craindre une issue fatale.
LES RESTES DU CAPITAINE HERRY
BREST. — Après trois jours de recherches,
on vient de découvrir les restes carbonisés
du capitaine Herry, commandant ia goélette
Berthe-Marie, chargée de fûts de pétrole, qui
fit explosion dans la nuit de dimanche der-
nier..
GRAVE ACCIDENT D’AUTQMDBILE
MELUN.— Une automobile dans laquelle se
trouvaient MM. Gibaux, ingénieur, et Bu-
reau commissaire-priseur à>-Melun, a versé
dans un fossé par suite de ia rupture d'un
essieu. ^
L’accident s’est produit à cinq kilomètres
de Lieusaint.
Les deux voyageurs qui ont été grièvement
blessés, ont été transportés à i’hôphal de
Melun.
L’état de M. Bureau inspire de vives inquié
tudes.
CONFLIT MINIER
ALBI. — Les mineurs ont tenu hier soir
une réunion à Caguac pour examiner la si-
tuation créée par ia réponse négative de ia
compagnie.
Après discussion, les assistants ont décidé
de continuer le travail jusqu’à nouvel ordre.
LE MAUVAIS TEMPS
NICE. — Un fort coup de mer a occasionné
hier d’importants dégâts à la Promenade des
Anglais et aux travaux du port.
Ce coup de mer est survenu vers deux
heures du matin.
Une douzaine de bateaux de pêche ont été
emportés an large et de nombreux autres
ont été endommagés sérieusement.
Ou esiime les dégâts à plus de deux cent
milie francs.
CONDAMNATION D’UN SATYRE
MELUN.— La Cour d'assises de Seine-et-
Marue vient da condamner à cinq ans de ré-
clusion un satyre nommé Gateiier, âgé de 50
ans, maréchal-ferrant.
LE CONFLIT MEXICO-AMÉRICAIN
LONDRES. — La nouvelle d’après laquelle
les constitutionnalistes se seraient emparés
de propriétés appartenant à une compagnie
anglaise de pétroles à Tampico, fSl alriQlu-
ment dénuée de fondement.
L’INGÉNIEUR PIERRE A L’INSTRUCTION
BREST. L’iHgenieur Pierre a subi hier,
de trois à sept heures, un nouvel interroga-
toire,.
M. B’dirt de la Noë, juge d’instruction, a
développé la thèse de i’acçusauon suivant
laquelle M. Cadiou, que pei sonne ne revit
après ie 30 décembre, aurait été tué (Uns le
bois de la Grand’FalMd d’un coup de revol-
ver. Il aurait eu ensuite la gorge coupée par
M. Pierre, au cours d’une discussion relative
au contrat qui le liait à l’usine et l’empêchait
d’entrer à l’usine voisine dé Daoulas.
L’ingénieur a protesté énergiquement con-
tre l’accusation porté contre lui. « C'est une
abomiuatiou t s’est-il écrié. Je suis allé une
seule fois dans le bois avec M. Cadiou, en
octobre. Je n’ai jamais levé la main sur per-
sonne ; j’ai le coeur trop sensible pour com-
mettre un tel forfait I »
M. Bidart dé la -Niê a terminé son interro-
gatoire en voulant faire avouer à M, Pierre,
que lui qui avait dénoncé son directeur, de-
vait lui conserver une grande animosité.
L’ingénieur a prouvé le contraire au juge
par ce fait que le 30 décembre, Croyant M.
Cadiou parti pour Paris, il lui avait adressé
ses voeux de i o.ivel an et lui avait dit qu’il
n’oubnait pas ses enfants auxquels fl faisait
l’euvoi de bonoons.
CONDAMNÉ AUX TRAVAUX FORCÉS
PAU. — La Cour d’assises des Basses-Pyré-
nées vient de condamner à vingt ans de tra-
vaux forcés le nommé Bret, 39 ans, qui, le
18 novembre dernier, à Lalongue, tua d’un
coup de fourebe une jeune fille, dans la
chambre de laquelle il sîétâij introduit pen-
dant la nuit et qui repoussa ses assiduités.
LA DISPARITION DE
L’AVIATEUR HAMEL
DUNKERQUE. — Les contre-torpilleurs de la
flottille ont exploré les côtes afin de décou-
vrir des vestiges de l’aviateur Hamel, mais
les recherçhesjriïeetaées sont restées infruc-
tneuaeit
LIS AFFAIRES D’CEÏEÏÏ
L’Attitude de l’Italie
ROME — A la Chambre, le marquis di San
Giuliano, ministre des affaires étrangères, à
répondu longuement à des questions qui lui
avaient été posées au sujet de la politique de
l’Italie dans les Balkans.'Au sujet de l’Al-
banie, le marquis di San Giuliano a déclaré
que la politique de l’Italie était exempte de
toute ambition terri oriaie et qu’elle avait
pour but de consolider l’indépendahce de
l’Albanie, d’en développer la prospérité éco-
nomique et de participer toujours davantage
par son commerce et ses oeuvres fécondes, à
la civilisation des albanais et au progrès de
la paix.
« Nous voulons, a ajouté l’orateur, faire
face aux événements possibles par le calme
serein qui nous a permis, dans les dernières
années, de surmonter des difficultés très
graves et dangereuses. »
Le marq eis di San Giuliano a confirmé que
de son côté, l’Autriche n’a aucune intention
de s’immiscer dans les affaires intérieuies de
l’Albanie, conformément aux accords pris
avec le gouvernement italien.
Information démentie
VIENNE. — Les . journaux démentent de
source bien informée le bruit d’une inter-
vention internationale en Albanie.
UN FILS DE GUILLAUME II EST FIANCÉ
BERLIN. — Hier soir ont eu lieu les fian-
çailles du prineé Oscar de Prusse, lé S® fils
ae l'empereur Guillaume, avec la comtesse
Ina-Marie von Bassewilz, dame d’honneur
de l’impératrice.
L’empereur a donné sou consentement à
cette union morganatique. La date du ma-
riage n’est pas encore fixée,
La fiancée est la deuxième fille du comte
von Bassewilz-Levetzovr, président du Con-
seil des ministres de M.ecklemhoiirg-Sçb we-
rhv
AU MAM4IC
L’agitarion chez les Zaïans
TANGER. — La situation chez les Zéla'ns est
toujours aussi troublée. L’agitateur Am-
haouch est actuellement installé entre Kanî-
fra et la kasbà T .dta sur i’Oum er Rbia. II
disposerait de partisans bien armés avec les-
quels il soutiendrait les Za-ïins contre la
pénétration des colonnes françaises.
De son cô'é, le caïd Zatani essaye de grou-
per des contingents au Nord-Oaest de Kenl-
frà, en face de Oulmès.
lis- Retour de M. Monier .
TANGER.— Le chef de fa harka*des Ouedra*
menace de voir le marché de Tanger fermé
anx gens de sa tribu, a envoyé cent hommes
qui ont délivré M. Monier. Ceini-ci a écrit
dans ia matinée pour annoncer le fait. Il dit
qu’il revient avec tin guide, mais lentement,,
parce" qu'il est fatigué.
M. Monier, arrivera vraisemblablement ce
matin.
ACCIDENT A BORD D’UN TORPILLEUR
LIBAU. — Le torpilleur Potjraïulchink qai
-se trouve actuellement dans le port Alexan-
dre-111, vient d’être le théâtre d’un accident.
Un tube à Vapeur a éclaté ; nn lieutenant
et quatre matelots ont été grièvement.
brûlés.
Les blessés ont été transportés à l’hôpUàl.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
a la 1IBB9IHIC BTEBHTHUU
108, «rue St-L»Z»re, 108
(Immeuble de l’HOTEL TEHHHWS)
et dans les PRINCIPAUX KIOSQUES
L. .. u, lr ■" v-
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