Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-05-20
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 mai 1914 20 mai 1914
Description : 1914/05/20 (A34,N11974). 1914/05/20 (A34,N11974).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1721403
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
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O. RANDOLET
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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Secrétaire Qénéral : TH. VALLÈS
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Le PETIT HAVRE'est désigne pour les Annonces Judiciaires et ligules
ABONNEMENTS TROIS Mois SIX MOIS UN AN
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure, ^ so O Fr va ir
l’Oise et la Somme
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Questions législatives
IA PRÉPARATION DIS LOIS
Luc iWtàede nouvelle
An mois d’août dernier, sur l’initiative
de M. de-Monzie, une Gnminissioa était ins-
tituée au sous-seorétariat de la marine ;
elle avait pour mission de préparer la re-
fonte des textes qui régissent Rengagement
des gens de mer. Après une consciencieuse
étude, elle a chargé son président. M. Gru-
nebaum-Baliin, de rédiger un avant-projet
et un rapport que l'Officiel a publiés samedi
dernier.
L’avant-projet réglemente successive-
ment lepiacement et le contrat d’engage-
ment maritime ; il précise les obligations
du marin envers l’armateur, la réglementa-
tion du travail à bord, ainsi que les obliga-
tions de l’armateur ; il édicte les disposi-
tions spéciales au capitaine et aux oftieiers ;
cnliu il détermine la procédure pour le rè-
glement des litiges relatifs au contrat d’en-
gagement. 'Jp
La Commission s’est particulièrement
préoccupée des conséquences du congédie-
ment des capitaines et officiers, et elle a
établi le droit à une indemnité transitoire
de congédiement. En ce qui concerne le
règlement des litiges, la Commission pro-
pose d’en revenir purement et simplement à
la juridiction de droit commun, c’est-à-dire
à celle du juge de paix, — non sans avoir
cependant confié à l'administration de l’ins-
truction maritime le soin de tenter préa-
lablement la conciliation.
Au regard des capitaines des bâtiments
du commerce et dé pêche, qui sont liés aux
armateurspar un contrat de lenage presque
identique à celui des hommes d’équipage,
la majorité de la Commission a estimé que.
malgré ce double caractère des liens con-
tractuels, l’unité de compétence s’imposait,
et c’est pourquoi ele a décidé que tous les
litiges entre capitaines et armateurs reste-
raient, comme aujourd’hui, soumis aux
tribunaux de commerce.
L» Gnmmiwïfoin Instîtn/iA nai M,
de Monzie a offert ceci de particulier
qu'elle a suivi une méthode de travail assez
nouvelle. C’est la première fois, en effet,
que les intéressés ont été ainsi consultés
par le législateur, et M. Grunebaum-Ballin
insiste, en son rapport, sur l'application de
cette méthode ;
« Consulter les intéressés, écrit le rap-
porteur, confronter les observations et les
critiques des groupements' professionnels,
des jurisconsultes et des praticiens du
droit ; alléger par avance les débats parle-
mentaires de l’examen des questions sur
lesquelles l’accord préalable et quasi una-
nime des intérêts et des compétences a pu
se réaliser, faire ainsi participer, dans une
certaine mesure, l’élément professionnel et
syndical ainsi que l’élément technique et
scientifique à l’oeuvre législative, c’est, en
réalité, appliquer une méthode très moder-
ne,mais déjà usuelle.de confection des lois.
C’est sans doute la méthode de Favenir, et
S’il n’y en a pas trace dans les lois consti-
tutionnelles, on peut dire qu’elle a pris
place dans la Constitution non écrite. Ja-
mais meilleure occasion de s’y conformer
exactement ne s’est présentée.»
Sans doute, des enquêtes préliminaires
avaient déjà été ouvertes pour la prépara-
tion de certains projets ou avant-projets de
loi, et l’on n’a pas oublié, notamment, que
la Commission sénatoriale, en commençant
son étude sur le projet des retraites ouvriè-
res, avait fait procéder à une enquête au-
près des intéressés. A l’aide d’un.question-
naire. les Syndicats ouvriers et patronaux,
ainsi que les Chambres de commerce,
a^ient été consultés. Ces divers groupe-
ments s’étaient même prononcés en majo-
rité contre le principe de l'obligation, sans
que le gouvernement et la majorité des
deux Chambres aient estimé que cette con-
sultation préalable les engageait à un degré
quelconque.
Mais, dans le cas actuel, il y eut plus
qu’un simple avis officieux de la part des
corporations consultées. Et sans aller jus-
qu’à parler de législation directe, laquelle
ne manquerait pas sans doute d’offrir cer-
tains dangers, il faut noter qu’il y eut pres-
que collaboration entre les groupements de
navigateurs intéressés, lés armateurs, les
juristes versés dans la science du droit dé
la mer, et la Commission chargée d’élaborer
cet avant-projet sur l’engagement des gens
de mer, qui servira de base au projet sou-
mis aux Chambres.
M. Grunebaum-Ballin nous a dit les
avantages de la méthode employée; il
semble qu’il y aurait tout intérêt à l’appli-
quer désormais en maintes autres cir-
constances.
Tu. VALLÉE.
Départ îles Souverains Ms
Les sou erains danois -ont quitté Paris hier
matin par la gare des Invalides, se rendant
à Hune es.
Le pr«?sHent de la République et Mme
Raymond Poincaré, accompagnés de M.
Adolphe Picbon, secrétaire général civil, et
du général Beauderal militaire de la présidence, sont venus
chercher nos hôtes royaux an ministère des
affaires étrangères, à 9 h. 1/4, pour les con-
duire à la gare des Invalides, où le 5e de
ligne rendait les honneurs.
À 9 h. 90, les tambours et les clairons pla-
cés dans la cour du pilais des affaires étran-
gères battent et sonnent a aux champs ».
Précédé de M. Hennion, préfet de police,
m de M. William Martin, directeur dn prou».,
cote, te v». tifs-' p— «n» oui te perron.
Lentement le cortège traverse la rue de
Constantine tandis que la foule massée der-
rière le service d’ordre acclame les souve-
rains. Dans le coquet salon fleuri aménagé
dans la gare nn court arrêt se produit du-
rant lequel le roi et la reroe remercient avec
une parfaite bonne grâce les personnalités
avec qui ils ont été en rapport pendant leur
séjour à Paris.
Sur le quai le long duquel est garé le train
royal est massée une compagnie de la garde
républicaine avec drapeau et musique.Celle-
ci exécute l’hymne n-tional danois quand le
coriôg» paraît sur le quai.
Le roi et la reine sont conduits à leur
wagon. Avant d’y monter, le roi serre très
cordialement la main au président de la Ré-
publique de qui la reine prend à son tour
gracieusement congé. Puis les d*ex souve-
rains sabrent avec beaucoup d'affabilité Mme
Raymond Poincaré.
A 9 b. 35. ie signa! du départ est donné.
Debout dans leur wagon, le roi et la reiae
s’inclinent, et nne dernière acclamation les
salue.
Le quai d» départ est & peu près videqnand
un jeune homme y arrive en courant, les
bras levés en un geste de désolation. Ou l’in-
terroge, et tant b en que mal, il se fait con-
naître : c’e«t 1e valet de chambre du roi
Christian X qui a manqué le train royal i
Les membres de la mission française ont
quitté les »ooveratns‘danois à Feigaies (sta-
tion française}. A Quévry (frontière belge} les
souverains ont pris place dans le train royal
de Belgique.
Auparavant ie roi Christian X a adressé an
président de la République française un cha-
leureux télégramme de remerciements.
A PROPOS
DU ROI DE DANEMARK
Les dépêches elles journaux de Pa-
ris nous ont apporté l’êcho des mani-
festations chaleureuses dont la visite
des souverains danois a été Voccasion.
Je ne sais si la joule parisienne, sous
le charme du brillant couple royal et
du temps ensoleillé, a bien compris à
qui S’adressaient ses vivat, mais, en
tout cas, jamais ils n’ont été mieux
mérités.
S’abord, les Danois sont les « Fran-
çais du Nord » comme on les appelle
souvent et cela nous flatte, car on re-
connaît par là leur caractère aimable,
la finesse de leur esprit et toutes leurs
brillantes qualités. Quand on arrive
à Copenhague, comme fai eu le plai-
sir de le faire, soit des cités « colos-
sales » et industrielles de l’Allema-
gne, soit des villes antiques et calmes
de la Scandinavie, on a la sensation
de retrouver tout-à-coup la vie de Pa-
ris, avec tout son charme d’élégance.
Mais nous avons des raisons olus
sérieuses, hélas, de sympathiser avec
les Danois : on sait que la guerre de
iSyo n’a été, en réalité, que la suite de
la guerre « des Duchés » par laquelle
la Prusse, unie alors à VAutriche, a
enlevé au Danemark, en i86t+, le Sles-
vig-Holstein qui devait avec l’Alsace-
Lorraine faire les frais de l'unité al-
lemande.
Ceque l’on sait moins, peut être, c’est
que le Slesvig, sans doute parce qu’il
n’a pas de Vautre côté de la frontière
une grande nation comme la France,
est encore plus malheureux que l’Al-
sace ; il a, en effet, parmi les nationa-
lités opprimées, le triste privilège de
posséder ce que Von appelle fort exac-
tement les « sans-patrie ».
Ceci demande quelques explications.
Le traité de paix entre le Danemark,
la Prusse et l’Autriche comprenait, à
la demande de Napoléon III, un arti-
cle dont voici la substance : Les habi-
tants des territoires cêdés^étaient au-
pafli*—la n&f na.ï'1 t,
sans perdre le droit d’indigénat dans
les Duchés ; c’est dire qu’ils pouvaient
y demeurer eux et leurs enfants. Un
grand nombre de Danois annexés
usèrent de ce droit d’option, mais,
par là suite, la Prusse annula, de sa
propre autorité, la stipulation dont
ils se prévalaient. De plus, le droit
danois et le droit prussien sont en
conflit, le premier faisant dépendre la
nationalité du lieu de naissance, le
second de la nationalité des parents.
Il résulte de tout cela que les en-
fants des optants, vivant au Slesvig, ne
sont pas citoyens danois puisqu'ils ne
sont nés en terre annexée ; ils ne sont
pas non plus des sujets prussiens puisque
leursparents étaient etrangers ; déplus
ils ne sont pas légalement autorisés à
demeurer dans le pays. Voilà donc des
gens littéralement dans leur propre pays et abandonnés,
par conséquent, sans défense à l’arbi-
traire des autorités. Sans doute le Da-
nemat k ne demanderait pas mieux
que de leur faciliter la naturalisation,
mais nous allons voir que ce serait,
par contre-coup, donner la main a
l’oppression allemande.
Cette situation si anormale ne pro-
duisit pas cependant tous ses mauvais
effets, tant que la Prusse put s’imagi-
ner qu’elle s’implanterait au Slesvig.
En 1888, elle avait cru la partie ga-
gnée et avait supprimé d’un seul coup
la langue danoise dans les écoles ;
mais son calcul tomba à faux et l’op-
pression plus vive donna un regain
extraordinaire à l’activité nationale ;
il se fonda, entre autres, une a Asso-
ciation scolaire danoise » qui envoie
depuis, chaque année, plus de cinq
mille élèves dans les écoles du Danç- '
mark. Dès lors, la Prusse se tourna
contre les descendants des optants
pour leur faire payer leur résistance à
la germanisation.
Ne pouvant en venir à bout, elle
résolut de les expulser, puisqu’ils '
étaient des ceux-ci refusèrent d'obtempérer à un
ordre qu’il était impossible de faire
exécuter légalement puisque pour les
autorités danoises de la frontière ces
annexés sont des sujets allemands ;
et c’est pourquoi le Danemark ne na-
turalise pas d’emblee les indigènes du
Slesvig, puisque ce serait donner aux
autorités prussiennes une base juridi-
que pour des expulsions en masse.
Mais on peut se représenter quelle
est la vie de ces malheureux, en grand
nombre sous le coup d'arrêtés d’expul-
sion et ac* blés, tant qu’ils ne s’expa-
trient pas, d’amendes et de peines de
prison, pour rébellion aux lois / En-.
fin, comme ces « sans patrie », en se
mariant, ne font qu’augmenter le
nombre des fidèles Danois du Slesvig,
le gouvernement prussien vient de
ressusciter une antique ordonnance
pour interdire au clergé de célébrer
leur union t
Tout cela a une répercussion profon-
de au Danemark et le roi Christian X,
qui vient de nous rendre visite, tient
à honneur de se solidariser avec la na-
tion, ç’est ce qui lui vaut sa populari-
té : Le 18 avril dernier, les Prussiens
de Slesvig-Holstein célébraient l’an-
niversaire de la prise de Dybbôl qui
leur assura la victoire, en i86f ; le
même jour, Christian X rassemblait
sur la principale place de Copenhague
les anciens combattants de la guerre
et rappela lui-même la lutte courageu-
se et inégale qu’ils avaient soutenue
pour sauver l’honneur et l’indépen-
dance de leur pays t
CASPAR JORDAN.
■MBgMwaaa—s—BMBam imnm OTI iiwaMMMMHW»
Le Conflit Mexico-Américain
Le Croiseur « Descartes » à la Vera Cruz
Vera-Cruz, 19 mai.
Le croiseur Descartes, arrivé à la Vera-
Cruz, a à bord 500 fusils et 45,000 cartou-
ches destinés à la défense de la légation de
Franc» à Mexico, au cas où la situation dans
la capitale deviendrait dangereuse pour nos
nationaux et les obligerait à se réfugier à la
légation.
Exmt donné l’insécurité que présentent le
dépôt de ces armes à la Vera-Cruz et leur
transport à Mexico, le commandant du D?s-
cartes hésite à Us débarquer et les rempor-
tera probablement.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
13 II UIB9IBIE IHTESHflTlOHniE
108, rue 8lt-Laz»re, 108
(Immeuble de l’HOTEL TEHtUNUS)
et dans les PRINCIPAUX KIOSQUES
11 ■ IIMIIBI n miwri if lirai mi l 'llllllli
ï,e 1*01*1 et la Ville
NOTRE GRANDE FORME DE RADOUB
Pli. to et CUcUe relil HavXs
Les assises ea taaçoaaerls pour la eoàstïuotioa du Caissoa
Dans nn précédent article, nous avons fait
connaître combien étaient importants les
travaux préparatoires qq'il avait fallu exé-
cuter pour assurer la construction du grand
caisson sur lequel devront se dresser les
épaisses maçonneries qui constitueront la
cuvette étanche de la future forme sèche.
Bien des personnes se demanderont peut-
être pourquoi les ingénieurs ont pris la très
lourde charge de construire et de mettre en
place on caisson aussi colossal, puisque,
comme no.îs l’avons dit, il' devra avoir 60
mètres de largeur et 340 mètres de -longueur,
au lieu d’accoler de petits caissons, d’une
construction et d’un déplacement relative-
ment aisés.
Il y a, à l’emploi dn procédé auquel les
ingénieurs se sont arrêtés, une raison pri
mordiale : il est très difficile, en plaçant le^
petits caissons les uns à côté des autres, de
donner à leur liaison un8 résistance telle
qu’il ne se produise pas, dans les jointures
en maçonnerie, des fissnres et des infi tra-
tions Or. une cale de radoub doit, de toute
nécessité, être étanche.
Il ne faut d'ailleurs pas oublier que la nou-
velle forme va se trouver placée sur un ter-
rain d’atluvion, sans aucune consistance, où
l’eau pénètre aisément et exerce d'une façon
constante son action.
Dans ces conditions, l’épaisseur qu’il est
nécessaire de donner au fond — au radier—
de la forme, pour lui permettre de résister à
la pres-ion de l’eau s’exerçant au-dessous
quand la forme est vide, à travers les ter-
rains perméables, est en effet de 10 mètres.
Ponr assurer au radier cette épaisseur,
l’ouvrage devra être fondé à 30 mètres au-
destous du zerô ; soit à 28 mètres en contre-
bas des pleines mer de vive eau. Il était,
par conséquent, difficile d’espérer pouvoir
constituer, comme cela a été fait pour les
ouvrages analogues, mais de moindres di
mentions, nne enceinte etauche par la juxta-
position, de petits caissons, et d’exécuter les
maçonneries du radier, à sec, dans cette en-
ceinte. Les murs achevés, on aurait pu se
trouver dans l’impossibilité d’exécuter le
radier.
Il fallait donc tout faire à la fols — et
pour cela, se servir d’un caisson uniqae.
Le procédé qui, nous l’avons dit dans no-
tre précédent article, n’a jamais été employé
à une aussi grande échelle, avait déjà été
adopté par M Vetiliart pour la construction
de ia forme Missiessy à Toulon et, croyons-
nous aussi, par M. Hersent, pour celle da
Diégo-Suarez. ,
Maintenant qae les ouvrages de protection
sont achevés et-que la souille où sera olacé
le caisson est creusée, les travaux vont en-
trer dans une phase toute nouvelle que les
profanes, aussi bien que les ingénieurs, sui-
vront avec un très vif intérêt.
Cette année va ê re occupée par l’assem-
blage de toute la charpente métallique du
nouveau caisson, charpente préparée dans
les usines Schneider à Chalon-sur-Saô ie et
dent les pièces commencent à arriver aa
Havre.
i Cette ossature métallique du caisson pèse-
ra seulement 7,800 tonnes mais Je remplis-
sage en r'sçonuerie qui constiiuéra fà for-
me occupera on volume de 330,000 mètres
cubes et aura par conséquent un poids de
750,000 environ. En présence de ces chiffres,
ou se rend compte des difficultés qu’on doit
éprouver à taire descendre dans l’eau un
tel navire, portant 120 fois son poids en ma-
çonneries, très inégalement reparties sur
tonte sa surface, sans provoquer ni de ren-
versement, ni de rupture de l’ossature.
On conçoit donc que la première préoccu-
pation des ingénieurs a été d’asmrer à cette
ossature une résistance considérable, une
rigidité absolue.
Dans ce but, il a été décidé qne le plafond
du nouveau caisson serait soutenu par de
nombreuses poutres longitudinales et trans-
versales. Ces poutresanront une forme tout*
particulière et présenteront en quelque sor-
te l’aspect triangulaire de la lame a‘un ra-
soir ; le tranchant se trouvera tourné vers
ie bas.
Ces pontres seront formées par nn assem-
blage de plaque*, de tôle» entre lesquelles
sera coule un béton au ciment de façon à
fournir à l’eusemble une très grande résis-
tance.
Le plafond du caissons’étendra & 1 m. 80
de la partie inférienredespoutres. Au-dessus
de ce plafond, et contre les parois verticales
.qui formeront les hausses du caisson, ré-
gaera un** couche de bétonnage au ciment
de i ra. 50 d'épaisseur. Ce bétonnage aura
pour but de donner une très grande rigidité à
('ensemble et d’assurer le lestage du caisson
lorsqu’on le fera flotter pour le conduire à
l’endroit qu’il devra occuper.
Quant aux poutres, elles auront de pins
l'avantag» de fournir an caisson de multi-
ples quilles qui contribueront à sa stabilité
Dernière Heure
PARI8, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
IAEBTA.TTX
LONDRES, 19 Mal. Dépêche de 4 h. 30
TON COURS BAUSSB BAISSH
CUIVRE
Comptant. 1 ^ 163 7/6 3/9 -/-
S mois f t64-/- 3/9 -/-
ETAIN
Comptant ., e Ut T/6 -/- 11 '#
8 mois f*ac-ile 1161 8/- -/- 15/-
FER
Comptant _ calxte 61/ 4 & 1 H d
mois si/6 1 Kl -/-
Prix comparés avec ceux de la deuxieme Bourse
lu 18 mai i*<6.
NEW-YORK, 10 MAI
Cotons t mai, baisse 5 points ; juillet,
baisse 2 points ; octobre, inchangé ; janvier,
hausse 2 points. — Très soutenu,
t’ait» > Inchangé à hausse 1 point.
NEW-YORK, 10 MAI
.. Il WR (. KtCtlMI
Cuivre standard disp. 13 93 13 80
— juin 13 92 13 80
Amalgamât, Cep... 73 i 8 72 7 8
^,11111^.,...^., 15 23 15 25
GCeMhtaGO. tO MAI
I 0% DO WOt <*.. rafiCRO
blé Im'let.j | 83 34 67 5/S
, *■» SepteraBre» 87 3 S 8« 3 6
liait sur;.Juillet ...J 67 3 S «6 3 4
L — Septembre} 66 l 8 65 3-6
BaiDioux sur. matet.... 1 to ts to n
c « Sèptem&ril 10 n * 10 35
Après le Départ des Souverains danois
Avant de quitter la France, le roi de Dane-
mark a adressé au président de la Répu-
blique ie télégramme suivant :
« Feignies-gare, 19 mai 1914.
» monsieur le President de la République,
Paris.
» An moment de quitter la France, il nons
tient à coeur, la reine et moi, de vous expri-
mer notre vive reconnaissance du chaleu-
reux accu-ii que nous avons reçu pe*~d int
les iuoubliables journées que nous venons
de passer à Paris, comme hôtes de la
France.
» La reine se joint à mol ponr vous prier
de présenter nos compliments à Mme Poin-
caré.
» Signé : CHRISTIAN X. »
M. Poincaré a aussitôt répondu en ces
termes
« Sa majesté le roi Christian X, roi de
Danemark, à Bruxelles,
» Je remercie Yotre Majesté de son aima-
ble télégramme et je lui renottveHe l’assu-
rance qne la France gardera le plus recon-
naissant souvenir de la visite qu'ont bien
voulu lai taire les Augustes souverains d’un
p ays dont l’amitié lui a toujours été très*
Chère.
» J’adresse à Votre Majesté mes meilleurs
souhaits pour l’heureuse continuation do»
son voyage.
» Je prie Sa Majesté la Reine d’agréer avec*
tes remerciements et les voeux de Mme- Poin-
caré, mes hommages respectueux.
• fiUng FSRAWOH» POINCARÉ. *-
BRUXELLES. — Les souverains danois ont À
été très acclamés à leur arrivée.
Ils ont assisté hier soir à an dîner de gain
offert en leur honneur an Palais Royal.
Des tosiSis cordiaux ont été échangés entre»
4e roi des Beiges et te roi de Danemark,
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
CHAL'TLS-SUR-MARNE. — Le Conseil général
de la Marne a adresse au corps expédition-
naire du Maroc, avec ses félicitations, l’hom-
mage de sa patriotique fierté.
ARRAS. — Le Conseil général dn Pas-de-
Calais a adopté un voeu tendant à la sup-
pression de Ta licence des débitants de bois-
sons et du privilège des bouilleiirs de cru,
à condition qne ces deux reformes soieut si-
multanées. _
LÉGION-D’HONNEUR
Sur proposi tion du ministre des a flaires
étrangères, aa certain nombre de pmrao
uons on nominations dans la Légion-d’Hon-
neur ont été accordées au titre du M^voc.
M. Herbeaux, procureur générai près la
Cour d'Appel de Paris et M. de Beau poil de
Saint-Hilaire, ministre plénipotentiaire, dé-
légué à la résidence général de France au
lLroc, ont été promus commandeurs.
Parmi les officiers, nous relevons le nom
de M. Fabry, premier president de la Cour
d’Appei de Caen.
LA COMMISSION PERMANENTE
DES SUCRES
BRUXELLES. — La Commission permanente
des svtcrüS Ü procédé à ta révision des droits
compensateurs trappant les sacres originai-
res dn Canada, de te Confédération austra-
lienne, du Japon et de la Roumanie.
La révision se traduit par une augmenta-
tion des droits concernant la ConfSotèratloo
australienne et le Japon et une diminution
concernant ie Canada et la Roumanie»
La Situation Ministérielle
On raconte que M. Gaston Dtmmergue a
mis à profit la journée d’hier pendant la-
quelle if se trouvait avec le président de la
République à Versailles pour s’entretenir
avec lui de la situation.
Le président dn Conseil aurait envisagé
avec nne certaine insistance l’éventualité
d’une retraite dn cabinet.
M. Poincaré aurait prié M. Donmergue
d’attendre les indications qui résulteront du
premier débat sar la politique générale.
La conversation n’aurait pas en de sanc-
tion ; il aurait été entendu que le président
dn Conseil ferait connaître ultérieorement
sa résolution définitive.
Cette résolution ne sera sans donte rendue
publique q«'après le retour de M. Poincaré
de son voyage en Bretagne, c’ost-à dire le
2 juin.
Cependant, M. Gaston Donmergue pourrait
être amené à laisser pressentir à ses collè-
gues sa détermination, an Conseil des mi-
nistres du 26 mai.
Il semblait hier soir que l’impression dans
le inonde politique était que M. Georges
Donmergue inclinait de plus en plus pour la
retraite au Cabinet.
LE MYSTÈRE DE LA GRAND’PALDD
BREST — M Bid ird de la N»ë, juge d'ins-
truction, met au point son dossier.
Il a entendu hier M. Buffet, receveur des
Postes et Télégraphes “à Landerneau, qni a
confirmé que le 3i décembre dernier, M.
Pierre a reçu un télégramme de Mme Ca-
diou, demandant des nou velles de son mari.
L’inguoiatir répondit par nne dépêche le
premier qu’il était sans nouvelles de son di-
recteur.
Le 4 janvier, l’ingénienr demanda à M
Buffet des plombs pour réparer te téléphone
de ta maison de M. Cadiou à Landernan.
On sait que l'ingénieur aurait été immé-
diatement chercher les clefè chez Mme Lenst
femme de ménagé de M. Cadiou et Qù*U pé-
nétra sent dans l'appartement.
LES AFFALEES B’Q&IMï
Le Boycottage contre les Grecs
ATHÉNÉ*. — Ou mande des Dardanelles
que ie boycottage contre les Grecs est pro-
clamé depuis deux jours.
En Albanie
DUHAZZO, — Hier matin, à la première
heure, un combat a eu lieu entre la gendar-
merie albanaise et la garde dn corps d’Essad
La maison d’Essad Pacha a été bombardée.
Ce dernier est gardé à bord un navire de
guerre austro-hongrois Szigetvar.
LES RESCAPÉS DU « COLUMBIAN »
‘ANVERS. — Vingt-sept survivants du Colum-
bian s*«i arrives hier à bord du Kroonland et
du Manhattan.
Les naufragés furent recueillis dans les
deux chaloupes qui avaient quitté le Colum-
bian après l’expiosioa.
Les naufrages ont confirmé qu ils durent
se nourrir pendant plusieurs jours avec un
patit morceau ue biscuit et quelques gouttes
d'eau. , ,
C’est grâce à nne petite lampe électrique
qn’une des embarcations fut aperçue parle
Manhattan.
Le commandant dn Columbian est très
abattu.
Tous les survivants sont maintenant en
bonne santé.
GRÈVE DE MÉTALLURGISTES
MARSEILLE — La grève des ouvriers mê-
talliir^au» s’est etendue hier à presque tous
les ateliers de cette corporation.
MISE EN LIBERTÉ D’UNE FÉMINISTE"
AMIENS.— Marie Denizard, la Humaine ter*
mioiste arrêtée te6 mai pour menaces de
mon envers on haissteni tient d’être mise
LA RÉCEPTION DU GÉNÉRAL LYAUTEY
AU MAROC
OUDJDA. — La réception dn général Lyau-
tey au haut commissariat a en lieu hier, à
5 heures.
Le résident général a prononcé une courte
allocution.
a Le sentiment public, a-t-il dit, a parfai-
tement compris la signification de l’occupa-
tion de Taza ; il a compris que cette opera-
tion nous ouvrait nue grande et importante
voie de communication. Toutefois, îi serait
imprudent de croire que tous les obstacles
sont écartés. »
Dans les environs de Taza, tout est calme ;
une forte garnison a été laissée au camp de
l’oued Amelil, sous les ordres du colonel
Deiavaux.
A LA VERRERIE D’ALB!
ALBI — La délégation nommée par le Syn-
dicat des verriers an sujet du renvoi de I ou-
vrier Castelbo, a conféré hier matin avec ia
direction de la Verrerie ouvrière. »
La direo .on est revenue sur sa première
décision : l’ouvrier cera repris.
Cette mesure met fln au conflit.
LE REICHSTAG A FAILLI ÊTRE DISSOUS
BERLIN. — Le Reichstag a été en danger ce
matin. An cours de la discussion des traite-
ments des fonctionnaires, on a cm un ins-
tant qn’il allait être dissous. .
Le gouvernement a fait en effet connaîtra
son intention de ne pas ajourner le R. ich-
stag, mais bien de ie dissoudre si nne monon
socialiste d'hier, concernant les traitements
des facteurs, était maintenue.
U a cependant été seulement décide
Clore la session. f
Les socialistes ont retiré leur motion.
BERLIN.— Le Reichstag 4 TOtô te budget en
MiikiSms lecture.
Administrateur • Délégué - Gérant
O. RANDOLET
àSittBtrtttn. tepressiims il lmascii, TEL 10.17
85, Bue Fontanelle, 85
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
RÉDACTEUR EN CHEF
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Secrétaire Qénéral : TH. VALLÈS
Rédaction, 35, rue Fontanelle - Tél. 7.60
ANNONCES
AÜ HAVRE BUREAU DO JOURNAL, llî, boul* de Strasoourg.
i L'AGENCE HAVAS. 8, place de la Bourse, est
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Le PETIT HAVRE'est désigne pour les Annonces Judiciaires et ligules
ABONNEMENTS TROIS Mois SIX MOIS UN AN
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure, ^ so O Fr va ir
l’Oise et la Somme
Autres Départements O Fr. XX KO Z& »
Union Postale XO » iSSO Fr. 40 »
On t'abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de France
Questions législatives
IA PRÉPARATION DIS LOIS
Luc iWtàede nouvelle
An mois d’août dernier, sur l’initiative
de M. de-Monzie, une Gnminissioa était ins-
tituée au sous-seorétariat de la marine ;
elle avait pour mission de préparer la re-
fonte des textes qui régissent Rengagement
des gens de mer. Après une consciencieuse
étude, elle a chargé son président. M. Gru-
nebaum-Baliin, de rédiger un avant-projet
et un rapport que l'Officiel a publiés samedi
dernier.
L’avant-projet réglemente successive-
ment lepiacement et le contrat d’engage-
ment maritime ; il précise les obligations
du marin envers l’armateur, la réglementa-
tion du travail à bord, ainsi que les obliga-
tions de l’armateur ; il édicte les disposi-
tions spéciales au capitaine et aux oftieiers ;
cnliu il détermine la procédure pour le rè-
glement des litiges relatifs au contrat d’en-
gagement. 'Jp
La Commission s’est particulièrement
préoccupée des conséquences du congédie-
ment des capitaines et officiers, et elle a
établi le droit à une indemnité transitoire
de congédiement. En ce qui concerne le
règlement des litiges, la Commission pro-
pose d’en revenir purement et simplement à
la juridiction de droit commun, c’est-à-dire
à celle du juge de paix, — non sans avoir
cependant confié à l'administration de l’ins-
truction maritime le soin de tenter préa-
lablement la conciliation.
Au regard des capitaines des bâtiments
du commerce et dé pêche, qui sont liés aux
armateurspar un contrat de lenage presque
identique à celui des hommes d’équipage,
la majorité de la Commission a estimé que.
malgré ce double caractère des liens con-
tractuels, l’unité de compétence s’imposait,
et c’est pourquoi ele a décidé que tous les
litiges entre capitaines et armateurs reste-
raient, comme aujourd’hui, soumis aux
tribunaux de commerce.
L» Gnmmiwïfoin Instîtn/iA nai M,
de Monzie a offert ceci de particulier
qu'elle a suivi une méthode de travail assez
nouvelle. C’est la première fois, en effet,
que les intéressés ont été ainsi consultés
par le législateur, et M. Grunebaum-Ballin
insiste, en son rapport, sur l'application de
cette méthode ;
« Consulter les intéressés, écrit le rap-
porteur, confronter les observations et les
critiques des groupements' professionnels,
des jurisconsultes et des praticiens du
droit ; alléger par avance les débats parle-
mentaires de l’examen des questions sur
lesquelles l’accord préalable et quasi una-
nime des intérêts et des compétences a pu
se réaliser, faire ainsi participer, dans une
certaine mesure, l’élément professionnel et
syndical ainsi que l’élément technique et
scientifique à l’oeuvre législative, c’est, en
réalité, appliquer une méthode très moder-
ne,mais déjà usuelle.de confection des lois.
C’est sans doute la méthode de Favenir, et
S’il n’y en a pas trace dans les lois consti-
tutionnelles, on peut dire qu’elle a pris
place dans la Constitution non écrite. Ja-
mais meilleure occasion de s’y conformer
exactement ne s’est présentée.»
Sans doute, des enquêtes préliminaires
avaient déjà été ouvertes pour la prépara-
tion de certains projets ou avant-projets de
loi, et l’on n’a pas oublié, notamment, que
la Commission sénatoriale, en commençant
son étude sur le projet des retraites ouvriè-
res, avait fait procéder à une enquête au-
près des intéressés. A l’aide d’un.question-
naire. les Syndicats ouvriers et patronaux,
ainsi que les Chambres de commerce,
a^ient été consultés. Ces divers groupe-
ments s’étaient même prononcés en majo-
rité contre le principe de l'obligation, sans
que le gouvernement et la majorité des
deux Chambres aient estimé que cette con-
sultation préalable les engageait à un degré
quelconque.
Mais, dans le cas actuel, il y eut plus
qu’un simple avis officieux de la part des
corporations consultées. Et sans aller jus-
qu’à parler de législation directe, laquelle
ne manquerait pas sans doute d’offrir cer-
tains dangers, il faut noter qu’il y eut pres-
que collaboration entre les groupements de
navigateurs intéressés, lés armateurs, les
juristes versés dans la science du droit dé
la mer, et la Commission chargée d’élaborer
cet avant-projet sur l’engagement des gens
de mer, qui servira de base au projet sou-
mis aux Chambres.
M. Grunebaum-Ballin nous a dit les
avantages de la méthode employée; il
semble qu’il y aurait tout intérêt à l’appli-
quer désormais en maintes autres cir-
constances.
Tu. VALLÉE.
Départ îles Souverains Ms
Les sou erains danois -ont quitté Paris hier
matin par la gare des Invalides, se rendant
à Hune es.
Le pr«?sHent de la République et Mme
Raymond Poincaré, accompagnés de M.
Adolphe Picbon, secrétaire général civil, et
du général Beaude
chercher nos hôtes royaux an ministère des
affaires étrangères, à 9 h. 1/4, pour les con-
duire à la gare des Invalides, où le 5e de
ligne rendait les honneurs.
À 9 h. 90, les tambours et les clairons pla-
cés dans la cour du pilais des affaires étran-
gères battent et sonnent a aux champs ».
Précédé de M. Hennion, préfet de police,
m de M. William Martin, directeur dn prou».,
cote, te v». tifs-' p— «n» oui te perron.
Lentement le cortège traverse la rue de
Constantine tandis que la foule massée der-
rière le service d’ordre acclame les souve-
rains. Dans le coquet salon fleuri aménagé
dans la gare nn court arrêt se produit du-
rant lequel le roi et la reroe remercient avec
une parfaite bonne grâce les personnalités
avec qui ils ont été en rapport pendant leur
séjour à Paris.
Sur le quai le long duquel est garé le train
royal est massée une compagnie de la garde
républicaine avec drapeau et musique.Celle-
ci exécute l’hymne n-tional danois quand le
coriôg» paraît sur le quai.
Le roi et la reine sont conduits à leur
wagon. Avant d’y monter, le roi serre très
cordialement la main au président de la Ré-
publique de qui la reine prend à son tour
gracieusement congé. Puis les d*ex souve-
rains sabrent avec beaucoup d'affabilité Mme
Raymond Poincaré.
A 9 b. 35. ie signa! du départ est donné.
Debout dans leur wagon, le roi et la reiae
s’inclinent, et nne dernière acclamation les
salue.
Le quai d» départ est & peu près videqnand
un jeune homme y arrive en courant, les
bras levés en un geste de désolation. Ou l’in-
terroge, et tant b en que mal, il se fait con-
naître : c’e«t 1e valet de chambre du roi
Christian X qui a manqué le train royal i
Les membres de la mission française ont
quitté les »ooveratns‘danois à Feigaies (sta-
tion française}. A Quévry (frontière belge} les
souverains ont pris place dans le train royal
de Belgique.
Auparavant ie roi Christian X a adressé an
président de la République française un cha-
leureux télégramme de remerciements.
A PROPOS
DU ROI DE DANEMARK
Les dépêches elles journaux de Pa-
ris nous ont apporté l’êcho des mani-
festations chaleureuses dont la visite
des souverains danois a été Voccasion.
Je ne sais si la joule parisienne, sous
le charme du brillant couple royal et
du temps ensoleillé, a bien compris à
qui S’adressaient ses vivat, mais, en
tout cas, jamais ils n’ont été mieux
mérités.
S’abord, les Danois sont les « Fran-
çais du Nord » comme on les appelle
souvent et cela nous flatte, car on re-
connaît par là leur caractère aimable,
la finesse de leur esprit et toutes leurs
brillantes qualités. Quand on arrive
à Copenhague, comme fai eu le plai-
sir de le faire, soit des cités « colos-
sales » et industrielles de l’Allema-
gne, soit des villes antiques et calmes
de la Scandinavie, on a la sensation
de retrouver tout-à-coup la vie de Pa-
ris, avec tout son charme d’élégance.
Mais nous avons des raisons olus
sérieuses, hélas, de sympathiser avec
les Danois : on sait que la guerre de
iSyo n’a été, en réalité, que la suite de
la guerre « des Duchés » par laquelle
la Prusse, unie alors à VAutriche, a
enlevé au Danemark, en i86t+, le Sles-
vig-Holstein qui devait avec l’Alsace-
Lorraine faire les frais de l'unité al-
lemande.
Ceque l’on sait moins, peut être, c’est
que le Slesvig, sans doute parce qu’il
n’a pas de Vautre côté de la frontière
une grande nation comme la France,
est encore plus malheureux que l’Al-
sace ; il a, en effet, parmi les nationa-
lités opprimées, le triste privilège de
posséder ce que Von appelle fort exac-
tement les « sans-patrie ».
Ceci demande quelques explications.
Le traité de paix entre le Danemark,
la Prusse et l’Autriche comprenait, à
la demande de Napoléon III, un arti-
cle dont voici la substance : Les habi-
tants des territoires cêdés^étaient au-
pafli*—la n&f na.ï'1 t,
sans perdre le droit d’indigénat dans
les Duchés ; c’est dire qu’ils pouvaient
y demeurer eux et leurs enfants. Un
grand nombre de Danois annexés
usèrent de ce droit d’option, mais,
par là suite, la Prusse annula, de sa
propre autorité, la stipulation dont
ils se prévalaient. De plus, le droit
danois et le droit prussien sont en
conflit, le premier faisant dépendre la
nationalité du lieu de naissance, le
second de la nationalité des parents.
Il résulte de tout cela que les en-
fants des optants, vivant au Slesvig, ne
sont pas citoyens danois puisqu'ils ne
sont nés en terre annexée ; ils ne sont
pas non plus des sujets prussiens puisque
leursparents étaient etrangers ; déplus
ils ne sont pas légalement autorisés à
demeurer dans le pays. Voilà donc des
gens littéralement
par conséquent, sans défense à l’arbi-
traire des autorités. Sans doute le Da-
nemat k ne demanderait pas mieux
que de leur faciliter la naturalisation,
mais nous allons voir que ce serait,
par contre-coup, donner la main a
l’oppression allemande.
Cette situation si anormale ne pro-
duisit pas cependant tous ses mauvais
effets, tant que la Prusse put s’imagi-
ner qu’elle s’implanterait au Slesvig.
En 1888, elle avait cru la partie ga-
gnée et avait supprimé d’un seul coup
la langue danoise dans les écoles ;
mais son calcul tomba à faux et l’op-
pression plus vive donna un regain
extraordinaire à l’activité nationale ;
il se fonda, entre autres, une a Asso-
ciation scolaire danoise » qui envoie
depuis, chaque année, plus de cinq
mille élèves dans les écoles du Danç- '
mark. Dès lors, la Prusse se tourna
contre les descendants des optants
pour leur faire payer leur résistance à
la germanisation.
Ne pouvant en venir à bout, elle
résolut de les expulser, puisqu’ils '
étaient des
ordre qu’il était impossible de faire
exécuter légalement puisque pour les
autorités danoises de la frontière ces
annexés sont des sujets allemands ;
et c’est pourquoi le Danemark ne na-
turalise pas d’emblee les indigènes du
Slesvig, puisque ce serait donner aux
autorités prussiennes une base juridi-
que pour des expulsions en masse.
Mais on peut se représenter quelle
est la vie de ces malheureux, en grand
nombre sous le coup d'arrêtés d’expul-
sion et ac* blés, tant qu’ils ne s’expa-
trient pas, d’amendes et de peines de
prison, pour rébellion aux lois / En-.
fin, comme ces « sans patrie », en se
mariant, ne font qu’augmenter le
nombre des fidèles Danois du Slesvig,
le gouvernement prussien vient de
ressusciter une antique ordonnance
pour interdire au clergé de célébrer
leur union t
Tout cela a une répercussion profon-
de au Danemark et le roi Christian X,
qui vient de nous rendre visite, tient
à honneur de se solidariser avec la na-
tion, ç’est ce qui lui vaut sa populari-
té : Le 18 avril dernier, les Prussiens
de Slesvig-Holstein célébraient l’an-
niversaire de la prise de Dybbôl qui
leur assura la victoire, en i86f ; le
même jour, Christian X rassemblait
sur la principale place de Copenhague
les anciens combattants de la guerre
et rappela lui-même la lutte courageu-
se et inégale qu’ils avaient soutenue
pour sauver l’honneur et l’indépen-
dance de leur pays t
CASPAR JORDAN.
■MBgMwaaa—s—BMBam imnm OTI iiwaMMMMHW»
Le Conflit Mexico-Américain
Le Croiseur « Descartes » à la Vera Cruz
Vera-Cruz, 19 mai.
Le croiseur Descartes, arrivé à la Vera-
Cruz, a à bord 500 fusils et 45,000 cartou-
ches destinés à la défense de la légation de
Franc» à Mexico, au cas où la situation dans
la capitale deviendrait dangereuse pour nos
nationaux et les obligerait à se réfugier à la
légation.
Exmt donné l’insécurité que présentent le
dépôt de ces armes à la Vera-Cruz et leur
transport à Mexico, le commandant du D?s-
cartes hésite à Us débarquer et les rempor-
tera probablement.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
13 II UIB9IBIE IHTESHflTlOHniE
108, rue 8lt-Laz»re, 108
(Immeuble de l’HOTEL TEHtUNUS)
et dans les PRINCIPAUX KIOSQUES
11 ■ IIMIIBI n miwri if lirai mi l 'llllllli
ï,e 1*01*1 et la Ville
NOTRE GRANDE FORME DE RADOUB
Pli. to et CUcUe relil HavXs
Les assises ea taaçoaaerls pour la eoàstïuotioa du Caissoa
Dans nn précédent article, nous avons fait
connaître combien étaient importants les
travaux préparatoires qq'il avait fallu exé-
cuter pour assurer la construction du grand
caisson sur lequel devront se dresser les
épaisses maçonneries qui constitueront la
cuvette étanche de la future forme sèche.
Bien des personnes se demanderont peut-
être pourquoi les ingénieurs ont pris la très
lourde charge de construire et de mettre en
place on caisson aussi colossal, puisque,
comme no.îs l’avons dit, il' devra avoir 60
mètres de largeur et 340 mètres de -longueur,
au lieu d’accoler de petits caissons, d’une
construction et d’un déplacement relative-
ment aisés.
Il y a, à l’emploi dn procédé auquel les
ingénieurs se sont arrêtés, une raison pri
mordiale : il est très difficile, en plaçant le^
petits caissons les uns à côté des autres, de
donner à leur liaison un8 résistance telle
qu’il ne se produise pas, dans les jointures
en maçonnerie, des fissnres et des infi tra-
tions Or. une cale de radoub doit, de toute
nécessité, être étanche.
Il ne faut d'ailleurs pas oublier que la nou-
velle forme va se trouver placée sur un ter-
rain d’atluvion, sans aucune consistance, où
l’eau pénètre aisément et exerce d'une façon
constante son action.
Dans ces conditions, l’épaisseur qu’il est
nécessaire de donner au fond — au radier—
de la forme, pour lui permettre de résister à
la pres-ion de l’eau s’exerçant au-dessous
quand la forme est vide, à travers les ter-
rains perméables, est en effet de 10 mètres.
Ponr assurer au radier cette épaisseur,
l’ouvrage devra être fondé à 30 mètres au-
destous du zerô ; soit à 28 mètres en contre-
bas des pleines mer de vive eau. Il était,
par conséquent, difficile d’espérer pouvoir
constituer, comme cela a été fait pour les
ouvrages analogues, mais de moindres di
mentions, nne enceinte etauche par la juxta-
position, de petits caissons, et d’exécuter les
maçonneries du radier, à sec, dans cette en-
ceinte. Les murs achevés, on aurait pu se
trouver dans l’impossibilité d’exécuter le
radier.
Il fallait donc tout faire à la fols — et
pour cela, se servir d’un caisson uniqae.
Le procédé qui, nous l’avons dit dans no-
tre précédent article, n’a jamais été employé
à une aussi grande échelle, avait déjà été
adopté par M Vetiliart pour la construction
de ia forme Missiessy à Toulon et, croyons-
nous aussi, par M. Hersent, pour celle da
Diégo-Suarez. ,
Maintenant qae les ouvrages de protection
sont achevés et-que la souille où sera olacé
le caisson est creusée, les travaux vont en-
trer dans une phase toute nouvelle que les
profanes, aussi bien que les ingénieurs, sui-
vront avec un très vif intérêt.
Cette année va ê re occupée par l’assem-
blage de toute la charpente métallique du
nouveau caisson, charpente préparée dans
les usines Schneider à Chalon-sur-Saô ie et
dent les pièces commencent à arriver aa
Havre.
i Cette ossature métallique du caisson pèse-
ra seulement 7,800 tonnes mais Je remplis-
sage en r'sçonuerie qui constiiuéra fà for-
me occupera on volume de 330,000 mètres
cubes et aura par conséquent un poids de
750,000 environ. En présence de ces chiffres,
ou se rend compte des difficultés qu’on doit
éprouver à taire descendre dans l’eau un
tel navire, portant 120 fois son poids en ma-
çonneries, très inégalement reparties sur
tonte sa surface, sans provoquer ni de ren-
versement, ni de rupture de l’ossature.
On conçoit donc que la première préoccu-
pation des ingénieurs a été d’asmrer à cette
ossature une résistance considérable, une
rigidité absolue.
Dans ce but, il a été décidé qne le plafond
du nouveau caisson serait soutenu par de
nombreuses poutres longitudinales et trans-
versales. Ces poutresanront une forme tout*
particulière et présenteront en quelque sor-
te l’aspect triangulaire de la lame a‘un ra-
soir ; le tranchant se trouvera tourné vers
ie bas.
Ces pontres seront formées par nn assem-
blage de plaque*, de tôle» entre lesquelles
sera coule un béton au ciment de façon à
fournir à l’eusemble une très grande résis-
tance.
Le plafond du caissons’étendra & 1 m. 80
de la partie inférienredespoutres. Au-dessus
de ce plafond, et contre les parois verticales
.qui formeront les hausses du caisson, ré-
gaera un** couche de bétonnage au ciment
de i ra. 50 d'épaisseur. Ce bétonnage aura
pour but de donner une très grande rigidité à
('ensemble et d’assurer le lestage du caisson
lorsqu’on le fera flotter pour le conduire à
l’endroit qu’il devra occuper.
Quant aux poutres, elles auront de pins
l'avantag» de fournir an caisson de multi-
ples quilles qui contribueront à sa stabilité
Dernière Heure
PARI8, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
IAEBTA.TTX
LONDRES, 19 Mal. Dépêche de 4 h. 30
TON COURS BAUSSB BAISSH
CUIVRE
Comptant. 1 ^ 163 7/6 3/9 -/-
S mois f t64-/- 3/9 -/-
ETAIN
Comptant ., e Ut T/6 -/- 11 '#
8 mois f*ac-ile 1161 8/- -/- 15/-
FER
Comptant _ calxte 61/ 4 & 1 H d
mois si/6 1 Kl -/-
Prix comparés avec ceux de la deuxieme Bourse
lu 18 mai i*<6.
NEW-YORK, 10 MAI
Cotons t mai, baisse 5 points ; juillet,
baisse 2 points ; octobre, inchangé ; janvier,
hausse 2 points. — Très soutenu,
t’ait» > Inchangé à hausse 1 point.
NEW-YORK, 10 MAI
.. Il WR (. KtCtlMI
Cuivre standard disp. 13 93 13 80
— juin 13 92 13 80
Amalgamât, Cep... 73 i 8 72 7 8
^,11111^.,...^., 15 23 15 25
GCeMhtaGO. tO MAI
I 0% DO WOt <*.. rafiCRO
blé Im'let.j | 83 34 67 5/S
, *■» SepteraBre» 87 3 S 8« 3 6
liait sur;.Juillet ...J 67 3 S «6 3 4
L — Septembre} 66 l 8 65 3-6
BaiDioux sur. matet.... 1 to ts to n
c « Sèptem&ril 10 n * 10 35
Après le Départ des Souverains danois
Avant de quitter la France, le roi de Dane-
mark a adressé au président de la Répu-
blique ie télégramme suivant :
« Feignies-gare, 19 mai 1914.
» monsieur le President de la République,
Paris.
» An moment de quitter la France, il nons
tient à coeur, la reine et moi, de vous expri-
mer notre vive reconnaissance du chaleu-
reux accu-ii que nous avons reçu pe*~d int
les iuoubliables journées que nous venons
de passer à Paris, comme hôtes de la
France.
» La reine se joint à mol ponr vous prier
de présenter nos compliments à Mme Poin-
caré.
» Signé : CHRISTIAN X. »
M. Poincaré a aussitôt répondu en ces
termes
« Sa majesté le roi Christian X, roi de
Danemark, à Bruxelles,
» Je remercie Yotre Majesté de son aima-
ble télégramme et je lui renottveHe l’assu-
rance qne la France gardera le plus recon-
naissant souvenir de la visite qu'ont bien
voulu lai taire les Augustes souverains d’un
p ays dont l’amitié lui a toujours été très*
Chère.
» J’adresse à Votre Majesté mes meilleurs
souhaits pour l’heureuse continuation do»
son voyage.
» Je prie Sa Majesté la Reine d’agréer avec*
tes remerciements et les voeux de Mme- Poin-
caré, mes hommages respectueux.
• fiUng FSRAWOH» POINCARÉ. *-
BRUXELLES. — Les souverains danois ont À
été très acclamés à leur arrivée.
Ils ont assisté hier soir à an dîner de gain
offert en leur honneur an Palais Royal.
Des tosiSis cordiaux ont été échangés entre»
4e roi des Beiges et te roi de Danemark,
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
CHAL'TLS-SUR-MARNE. — Le Conseil général
de la Marne a adresse au corps expédition-
naire du Maroc, avec ses félicitations, l’hom-
mage de sa patriotique fierté.
ARRAS. — Le Conseil général dn Pas-de-
Calais a adopté un voeu tendant à la sup-
pression de Ta licence des débitants de bois-
sons et du privilège des bouilleiirs de cru,
à condition qne ces deux reformes soieut si-
multanées. _
LÉGION-D’HONNEUR
Sur proposi tion du ministre des a flaires
étrangères, aa certain nombre de pmrao
uons on nominations dans la Légion-d’Hon-
neur ont été accordées au titre du M^voc.
M. Herbeaux, procureur générai près la
Cour d'Appel de Paris et M. de Beau poil de
Saint-Hilaire, ministre plénipotentiaire, dé-
légué à la résidence général de France au
lLroc, ont été promus commandeurs.
Parmi les officiers, nous relevons le nom
de M. Fabry, premier president de la Cour
d’Appei de Caen.
LA COMMISSION PERMANENTE
DES SUCRES
BRUXELLES. — La Commission permanente
des svtcrüS Ü procédé à ta révision des droits
compensateurs trappant les sacres originai-
res dn Canada, de te Confédération austra-
lienne, du Japon et de la Roumanie.
La révision se traduit par une augmenta-
tion des droits concernant la ConfSotèratloo
australienne et le Japon et une diminution
concernant ie Canada et la Roumanie»
La Situation Ministérielle
On raconte que M. Gaston Dtmmergue a
mis à profit la journée d’hier pendant la-
quelle if se trouvait avec le président de la
République à Versailles pour s’entretenir
avec lui de la situation.
Le président dn Conseil aurait envisagé
avec nne certaine insistance l’éventualité
d’une retraite dn cabinet.
M. Poincaré aurait prié M. Donmergue
d’attendre les indications qui résulteront du
premier débat sar la politique générale.
La conversation n’aurait pas en de sanc-
tion ; il aurait été entendu que le président
dn Conseil ferait connaître ultérieorement
sa résolution définitive.
Cette résolution ne sera sans donte rendue
publique q«'après le retour de M. Poincaré
de son voyage en Bretagne, c’ost-à dire le
2 juin.
Cependant, M. Gaston Donmergue pourrait
être amené à laisser pressentir à ses collè-
gues sa détermination, an Conseil des mi-
nistres du 26 mai.
Il semblait hier soir que l’impression dans
le inonde politique était que M. Georges
Donmergue inclinait de plus en plus pour la
retraite au Cabinet.
LE MYSTÈRE DE LA GRAND’PALDD
BREST — M Bid ird de la N»ë, juge d'ins-
truction, met au point son dossier.
Il a entendu hier M. Buffet, receveur des
Postes et Télégraphes “à Landerneau, qni a
confirmé que le 3i décembre dernier, M.
Pierre a reçu un télégramme de Mme Ca-
diou, demandant des nou velles de son mari.
L’inguoiatir répondit par nne dépêche le
premier qu’il était sans nouvelles de son di-
recteur.
Le 4 janvier, l’ingénienr demanda à M
Buffet des plombs pour réparer te téléphone
de ta maison de M. Cadiou à Landernan.
On sait que l'ingénieur aurait été immé-
diatement chercher les clefè chez Mme Lenst
femme de ménagé de M. Cadiou et Qù*U pé-
nétra sent dans l'appartement.
LES AFFALEES B’Q&IMï
Le Boycottage contre les Grecs
ATHÉNÉ*. — Ou mande des Dardanelles
que ie boycottage contre les Grecs est pro-
clamé depuis deux jours.
En Albanie
DUHAZZO, — Hier matin, à la première
heure, un combat a eu lieu entre la gendar-
merie albanaise et la garde dn corps d’Essad
La maison d’Essad Pacha a été bombardée.
Ce dernier est gardé à bord un navire de
guerre austro-hongrois Szigetvar.
LES RESCAPÉS DU « COLUMBIAN »
‘ANVERS. — Vingt-sept survivants du Colum-
bian s*«i arrives hier à bord du Kroonland et
du Manhattan.
Les naufragés furent recueillis dans les
deux chaloupes qui avaient quitté le Colum-
bian après l’expiosioa.
Les naufrages ont confirmé qu ils durent
se nourrir pendant plusieurs jours avec un
patit morceau ue biscuit et quelques gouttes
d'eau. , ,
C’est grâce à nne petite lampe électrique
qn’une des embarcations fut aperçue parle
Manhattan.
Le commandant dn Columbian est très
abattu.
Tous les survivants sont maintenant en
bonne santé.
GRÈVE DE MÉTALLURGISTES
MARSEILLE — La grève des ouvriers mê-
talliir^au» s’est etendue hier à presque tous
les ateliers de cette corporation.
MISE EN LIBERTÉ D’UNE FÉMINISTE"
AMIENS.— Marie Denizard, la Humaine ter*
mioiste arrêtée te6 mai pour menaces de
mon envers on haissteni tient d’être mise
LA RÉCEPTION DU GÉNÉRAL LYAUTEY
AU MAROC
OUDJDA. — La réception dn général Lyau-
tey au haut commissariat a en lieu hier, à
5 heures.
Le résident général a prononcé une courte
allocution.
a Le sentiment public, a-t-il dit, a parfai-
tement compris la signification de l’occupa-
tion de Taza ; il a compris que cette opera-
tion nous ouvrait nue grande et importante
voie de communication. Toutefois, îi serait
imprudent de croire que tous les obstacles
sont écartés. »
Dans les environs de Taza, tout est calme ;
une forte garnison a été laissée au camp de
l’oued Amelil, sous les ordres du colonel
Deiavaux.
A LA VERRERIE D’ALB!
ALBI — La délégation nommée par le Syn-
dicat des verriers an sujet du renvoi de I ou-
vrier Castelbo, a conféré hier matin avec ia
direction de la Verrerie ouvrière. »
La direo .on est revenue sur sa première
décision : l’ouvrier cera repris.
Cette mesure met fln au conflit.
LE REICHSTAG A FAILLI ÊTRE DISSOUS
BERLIN. — Le Reichstag a été en danger ce
matin. An cours de la discussion des traite-
ments des fonctionnaires, on a cm un ins-
tant qn’il allait être dissous. .
Le gouvernement a fait en effet connaîtra
son intention de ne pas ajourner le R. ich-
stag, mais bien de ie dissoudre si nne monon
socialiste d'hier, concernant les traitements
des facteurs, était maintenue.
U a cependant été seulement décide
Clore la session. f
Les socialistes ont retiré leur motion.
BERLIN.— Le Reichstag 4 TOtô te budget en
MiikiSms lecture.
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