Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-05-19
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 19 mai 1914 19 mai 1914
Description : 1914/05/19 (A34,N11973). 1914/05/19 (A34,N11973).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1721395
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/12/2020
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le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus tort Tirage des Journaux de la Région
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Bulletin del'Etranger
l'Allemagne et le Congo Belge
Au moment où la nouvelle Chambre va
avoir à examiner, dans toute son ampleur
et — disons-le — dans toute sa gravité, la
situation extérieure et militaire de la
France et de l’Europe, il faut avouer que
ce n’est pas une atmosphère de détente qui
prévaut. Sans doute les deux grands grou- j
pements diplomatiques de la Triple-Alliance
et de la Triple-Entente continuent de se ba-
lancer rigoureusement — et c’est la garan-
tie la plus sérieuse de l’équilibre européen
en même temps que de la paix générale.
Mais l’Autriche, dans les Balkans, reste
mécontente et ambitieuse ; l’Italie dissi-
mule à peine des prétentions territoriales
en Asie-Mineure et des prétentions d’hégé-
monie Davale en Méditerranée Orientale,
qui sont une grave menace pour l’ancien
statut méditerranéen. L’Allemagne enfin,
par divers indices, laisse voir qu’elle ne re-
nonce pas à la politique des revendications
insinuantes ou brutales qui si souvent déjà
ont inquiété les amis de la paix.
Je ne jàpjr» isager aujourd’hui que
la question du Congo belge, qui vient de
reprendre une pénible actualité par suite
4e certaine campagne de presse de l’autre
côté du Rhin. Il semble que les milieux
coloniaux allemands veuillent systémati-
quement retenir l’attention du public sur
l’Afrique équatoriale. C’est en vertu d’un
plan raisonné et suivi qu’ils y reviennent
pour ainsi dire sans cesse, entretenant dans
l’opinion germanique ce que les Anglais,
dans leur style électoral, appellent une
« agitation ».
Ces jours-ci, une brochure sur le partage
éventuel du Congo belge a été distribuée
dans les couloirs du Reichstag. L’auteur,
M. Gernaert, fondateur de la Revue générale
coloniale, y propose tout simplement à la
Belgique de renoncer à toute la région qui
s’étend au Nord du fleuve Congo, soit à
une superficie de 680,000 kilomètres car-
rés sur 2,300,000 kilomètres que comprend
l’ensemble du territoire africain de la Bel-
gique. Une somme de deux à trois milliards
de francs serait le prix de cet échange ; et
la France, .dont on entamerait ainsi partiel-
lement le droit de préemption, recevrait
pomme compensation quelques centaines dt>
mille kilomètres carrés. « L’Afrique orien-
tale allemande/et le Cameroun, conclut
iM. Gernaert, seraient ainsi réunis par une
large bande allant de l’Oubanghi aux lacs
Élwou et Edouard-Albert. Un grand em-
pire colonial allemand se trouverait créé,
s'étendant de l’Est à l’Ouest de l’Afrique. »
! Assurément ces suggestions n’ont rien
d’officiel, et à plusieurs reprises des per-
sonnalités autorisées ont, paraît-il, rassuré
la Belgique sur les intentions au moins
prochaines du gouvernement allemand.
Mais oh sait ce que valent ces dénégations :
l’histoire en est pleine, et elles ont presque
toujours accompagné les intentions qu’elles
prétendaient démentir. D’autre part l’énor-
me influence des pangermanistes sur le
gouvernement et la cour elle-même n’est
pas ignorée. On a beau dire qu’ils n’enga-
gent pas le pays par leurs déclarations ; il
n’en reste pas moips que leurs inspirations
ne sont nullement négligeables et pour-
raient bien, un jour ou l’autre, exercer sur
la marche des événements une action déci-
sive.'Delà le malaise soulevé par la bro-
chure ci-dessus mentionnée et surtout par
l’attention excessive que lui a prêtée la
presse germanique. L’opinion belge , s’est
émue. Et comme rien de ce qui touche la
Belgique ue peut nous laisser indifférents,
par simple souci de notre propre intégrité,
force nous a été de réfléchir un peu, nous
aussi, sur ce problème de l’Afrique équato-
riale qui a pris, depuis trois ans, une re-
doutable et grandissante actualité.’'
Le plan de l’Allemagne, de l’Allemagne
officielle, est malheureusement trop évident.
Depuis la mutilation de notre Congo fran-
çais, qui a donné au Cameroun un double
accès territorial jusqu’au fleuve Congo»
c’est-à-dire jusqu’à l’Etat beige, les Alle-
mands visent à encercler ce dernier. Par
jpur Afrique orientale allemande ils arri-
vent au Tanganyika ; le chemin de fer de
Dar-es-Salam (Océan Indien) au Lac est pra-
tiquement terminé. La prétention allemande
de faire du Tanganyika un, lac germanique
n’est pas loin d’être réalisée. Après avoiratta-
qué le Congo belge par l’Est, les Allemands
entreprennent d’y pénétrer par le Süd-Ouest :
leur mainmise économique sur l’Angola
portugais ne peut guère être mise en doute,
et c’est sous le contrôle effectif dn leurs
financiers et de leur influence que va se
construire le chemin de fer se dirigeant de
Benguela (Océan Atlantique) vers la riche
région belge du Katanga. Si Fou ajoute le
projet de chemin de fer du Cameroun au
Congo, avec droit de passage sur territoire
français en vertu du traité de 1911, on
achève de voir se dessiner une triple atta-
que, prélude manifeste d’une pensée d’en-
cerclement.
L’inquiétude belge se conçoit donc. Sans
doute rien ne se peut faire sans le consen-
tement de la Belgique, qui ne semble du
reste pas prête à l’accorder. Sans doute
aussi notre droit de préemption, malheu-
reusement limité par l’article 16 du traité
franco-allemand de 1911, fait de notre ac-
quiescement une condition sine qua non.
Il n’est donc pas à craindre que la question
de l’Afrique équatoriale soit réglée en de-
hors de nous.
Ce qui est dangereux, c’est cette convoi-
tise grandissante et qui se cache de moins
en moins. Que les Belges, que les Français
aient le droit de résister, d'opposer leur
veto aux combinaisons allemandes, c’est
entendu. Mais qui peut empêcher l’Alle-
magne de poser certains problèmes avec les
procédés d’intimidation et de brutalité que
l’on sait ? De plus en plus il apparaît que
le Congo belge va devenir une des ques- «
tiôns épineuses dé la politique intérna-
tionale.
Tard venus dans là course aux colonies,
nos voisins d’Oulre-Rhin ne se consolent pas
du temps perdu par eux. et entendent bien le
rattraper. Us ont, dans ce but, tout un plan
de politique générale mondiale, que la Kol-
nische Zeitung développait récemment dans
un magistral article, et que nous ne man-
querons pas, dans quelque prochain article,
de faire connaître à nos lecteurs. L’avenir
à cet égard est, avouohs-le, plein de périls.
Si l’autruche, en présence du danger, se
cache la tête dans le sable, ne faisons pas
comme elle.
ANDRÉ SIEGFRIED.
L’impératrice Douairière de Russie
A. CALAI»
L’impératrice douairière de Rassie, venant
de Saint-Pétersbourg et se rendant à Lon-
dres, est arrivée hier matin à- 9 heures à Ca-
lais. A la descente du train impéria.1 elle a
été saluée par le colonel comte Ignatief,
attaché militaire à l’ambassade de Russie,ve-
nant de Paris.
Elle a pris place sur le bateau Engadine
pour Douvres, à 9 h. 40.
L’ALSACE «LORRAINE
ET LA PAIX
Je n’assistais pas à la conférence dè
samedi soir ; je ne connais pas M. Th.
j Ruyssen ; mais j’ai lu ses études sur
V Alsace-Lorraine et la Paix. Sa thèse,
qui va à l’encontre du sentiment pôpù-
""taire, appelle la discussion; person-
nellement, j’ai des critiques sérieuses à
y faire ; d’autre part, l’orateur a pu
prononcerdes « paroles imprudentes »
qui dépassaient sa pensée ; mais puis-
que M. Urbain Falaize, dans son arti-
cle d’hier, a jugé à propos de citer en
passant le Petit Havre, je tiens à dire
que je ne'm’associe aucunement au ju-
gement pour le moins injuste, qu’il
porte sur la personnalité du professeur
de Bordeaux.
■ L’opinion que mon confrère du Ha-
vre-Eclair tient à dépendre, à l'occasion
de cette confèrence, est certes très res-
pectable ;■ elle a le grand avantage sur
celle de M. Th. Ruyssen de rallier, tout
de suite lesyuffrages de la foule puis-
qu’elle fait vibrer facilement la corde
du patriotisme qui. à notre honneur,
est si sensible chez nous. M. Urbain
Falaize me permettra de lui dire que,
là encore, ldi et les siens ont le tort
d’accaparer le patriotisme. La thèse de
M. Th. Ruyssen vaut ce qu’elle vaut.
Qu’on la discute ; mais il n’y aurait
plus de liberté de pensée ni mêmé de
régime républicain s’il suffisait d'être*
pacifiste pour être accusé du crime d’an-
tipatriotisme.
Sur lejond de la question, je dirai,
tout de suite, en quoi je me séparé de
M. Th. Ruyssen et me rapproche de
M. Urbain Falaize ; celui-ci écrivait à
la fin de son article : « La Paix par le
Droit.r En style pacifiste, cela veut dire
apparemment qu’on obtient la paiie en
renonçant au droit. En bon français,
cela signifie qu’il n’y a pas de paix véri-
table sans justice. » Abstraction faite
de sa pensée malveillante à l’Agard de
l’association pacifiste, j’estime que mon
distingué confrère a raison.
«Fai été amené à contribuer à la
fondation de la « Ligue pour la Dé-
fense du Droit des Peuples » présidée
par M. Ernest Denis, Tun des plus
éminents défenseurs des nationalités
des Balkans. Or, nos statuts sont ac-
compagnés d’ « Explications » où nous
avons tenu adiré que « notre but diffè-
re des associations enfaveur de la paix,
en ce sens que nous mettons la justice
au-dessus de la paix. » Nous sommes,
certes, amis de la paix, hostiles à tout
esprit chauvin, et nos efforts tendront
toujours vers les solutions légales et
pacifiques ; mais nous voyons la réa-
lité en face et nous reconnaissons que,
dans certains cas, la force peut être le
suprême argument du droit l
Il est encore un point sur lequel
j e ferai des réserves à la thèse de
M. Th. Ruysséh : il est délicat de se
servir dans une propagande faite en
France des arguments que les Alsa-
ciens-Lorrains emploient chez eux et
de s'inspirer de leur attitude vis-à-vis
de l’Allemagne ; ils ne sont évidem-
ment pas libres de tout dire et ils sont
bien obligés d’adapter leur action et
leur vie publique au cadre où ils vi-
vent; la « protestation » qui a suivi
l’annexion eut abouti à un suicide na-
tional si elle s’était maintenue telle
quelle au cours des années.
M. Lalance, l’ancien député protes-
tataire, pacifiste convaincu, auquel le
conf érencier a fait allusion, m’a écrit
naguère une lettre qui m’a laissé une
impression profonde et dont voici la
substance : « Même si nous sommes
autonomistes chez nous, nous n'admet-
tons pas que Vous,, Français, vous le
soyez pour nous. Nous voulons que
par (à fidélité de votre souvenir, vous
nous lawiû& au moins l’espoir de rede-
venir Frahÿffte un jour / »
Mais cela né èeîfipas dire que nous
devions, par unsïtiljfie effet de notre
volonté, jouer les dêsjjnées de l’Al-
sqee-Lorraine, à la fortune ffe la guer-
re ou autrement, et ici je suîéfjjUscord
avec M. Th. Ruyssen contreM.Urbàin
Falaize : la seule base solide de Ict
revendication alsacienne, c’est le droit ;
pour une nationalité de disposer d’elle- I
même. Mon confrère du Havre-Eclair
nous dit que la France a, sur les pro- j
vinces perdues, un droit supérieur à
tout plébiscite et qu’il nous faut être
prêts à reconquérir la frontière natu-
relle du Rhin sur laquelle notre pays
a des droits éternels. Mais oublie-t-il
donc, que c’est, précisément en invo-
quant, à leur profit, ces droits histo-
riques éternels que les Allemands ont
annexé l’Alsace en I8JI ? Leur grand
historien Mr unsen avait beau jeu de
rappeL r que cette terre n’était fran-
çaise que depuis Louis XIV et qu’au-
paravant, et pendant tout le cours du
Moyen-Age, elle était allemande.
Cette conception du principe de
nationalité était tellement répandue
qne peu avant la guerre les étudiants
allemands avaient cru pouvoir adres-
ser aux étudiants d’Alsace et de Lor-
raine un appel dont voici un passage
« A une époque où les petites nations,
les Grecs, les Roumains, les Serbes, se
réveillent de leur torpeur et se sou-
viennent de leur nationalité, vous,
Alsaciens et Lorrains, vous ne sauriez
persister dans votre apathie. Quittez
votre état de bâtards et redevenez
dans vos coeurs les vrais enfants de la
patrie allemande... »
C’est pour combat,treces prétentions,
et en réponse à Mommsen, que Fustel
de Coulanges, le professeur si patriote
de l’Université de Strasbourg,formula
la théorie-décisive à laquelle nous noüs
rattachons : « Nous possédons du XIX*
siècle un principe de droit public qui
est infiniment plus clair que votre pré-
tendu principe de nationalité. Notre
principe â nous est .qu’une population
ne peut être gouvernée que par les ins-
titutions qu’elle accepte librement, et
quelle ne doit aussi faire partie d’un,
Etat que par sa volonté et son consente-
ment libre. »
Notre devoir est de continuer à affir
mer ce droit imprescriptible ; en ce
faisant nous prouvons à nos frères
d’Alsace-Lorraine que nous leur nom-
mes toujours solidaires et que, le cas
échéant, ils pourront compter sur
nous ; en même temps, nous les lais-
sons libres de leurs destinées dont ils
ont à honneur, quant à présent, d’af-
fronter seuls les rudes difficultés et
nous leur épargnons les contrecoups
d’un nationalisme agressif ainsi que
les menaces d’une guerre dont ils ne
veulent pas ; tous ceux qui, comme
nous, ont parcouru l’Alsace actuelle,
ne peuvent avoir de doute à cet égard.
CASPAR-JORDAN.
La Flotte des Chargeurs Réunis*
LE NOUVEAU PAQUEBOT “ASIE”
Cliché et Photo Pela Bam
ne paquebot neuf inc, de la Société des
Chargeurs Réunis, est entré an port diman-
che. Il a pns place à l’entrée du bassin Vé-
tillart, quai de la Gironde, où l’on procède
an déchargement de son lest . Il entrera pro-
chainement m charge, devant effectuer ie
départ du 30 mai snr la Côte d’Afriqne.
Le 17 avril nous avons donné les caracté-
ristiques de ce beau navire qui vint snr rade
embarquer les membres de la Commission
chargée de contrôler ses estais qn’il eftectua
sur les bases de Douarnènez. Depuis, ce na-
vire est retourné a Dunkerque pour y subir
diverses transformations dans sa machi-
nerie.
Üoe visite à bord nous a permis hier de
nous rendre compte de l’aménagement de
ce bâti meut qui se classe parmi les plus
corifonables et tes plus luxueux. Tout y est
spacieux, bien éclairé et aéré.
Les cabines et locaux, disposés dans les
trois ponts complets que comporte le na-
vire, ont tous de deux mètres trente à deux
métrés cinquante de hauteur..
L s premières classes sont réparties sur le
dick èt sur le pont intérieur ; sur le pont-
promenade sont installés les appartements
ue luxe comportant chambre à deux lits de
cuivre, salon-burean, salle de bains et water-
Cioset. Les secondes classes sont établies sur
le dernier poat.
Chaque cabine reçoit de l’eau courante &
la toilette-tiroir dont tous le? accessoires
sont pourvus d’. goultoirs condaisant à un
siphon évacuant tes eaux usées directement
à la mer. Des salles de bains, de douches,
avec tout le confort de ('hydrothérapie mo-
derne, sont à là disposition des passagers
ainsi qu’un gymnase mécanique aère et au-
quel sont attenants deux kiosques de repos.
Ou trouvera egalement un laboratoire cham-
bre noire à l’usage des photographes et un
salon de coiffure.
Sous ie hall principal dont la conpole vi-
trée laisse passer. une abondante lumière
sur l’élégante décoration blanche, se trouve
la salle â manger des premières, meublée
avec un >oût parfait et ornée de gracieuses
jardinières. E le est aménagée par petites et
graudus tabies pour loO rouverts. Cinquante
lampes plafonnières et trente appliques de
deux bougies électriques donnent un bel
éclairage. Cette spacieuse salle est dotée de
ventilateurs de plafonds et de douze radia-
teurs à chauffage par l'électricité.
Très curieux est la fumoir dahs son ameu-
blement de style fhmanden vieux chêne.
D ns la cloison des grilles de cuivre ciselé
masquent les ouvertnres des aspirateurs.
Cet appartement est éclairé le jour par une
verrière de couleurs et ie soir par des globes
opaques cerclés rte bronze et des appliquât,
artistiques.
Pour cette salle le peintre Sebille a exé-
cuté an joli tableau, les Vieilles Frégates,
vaisseaux de haut bord.
On y remarquera aussi un joli carrelaga
mural de grès bol landais exécuté par J.Draa
Velzen, d’après Léon Senf.
Voici le petit salon de dames ant tentures
brochées d’or dans lequel les passagères trou*
veront piano, bureaux, tables de jeux, tables
à ouvrage, etc.
Puis nous passons au grand salon Louis XVI
aux riches tapisseries, avec ameublements
divers. Il est surmonté d’un grand dôme
Yiirè et décoré d’un sujet allégorique de le
Compagnie.
Un magnifique piano à queue occupe le
milieu de ce salon où sont disposés des siè-
ges aux différents styles et parmi lesquels
nous remarquons des fauteuils à Coussins
pneumatiques se gonflant automatiquement,
La salle de lecture est contiguë au. grand
saion. E le renferme une jolie bibliothèque,
d’élégants bureaux accouplés, enfin tout l'a-
meublement pratique pour la lecture, la
correspondance où la douce farniente.
Que de choses méritent encore d'être dé-
crues sur ce joli bateau ; les aménagements
des ioçanx ae secondes classes qui, toutes
proportions gardées, ne le cèdent en rien
aux précédents sons ie rapport du conforta-
ble ; le spacieux hôpital réalisant toutes les
conditions de l’hygiène et pouvant prendra
dix personnes en traitement, les installa-
tions dn service : l’office, la cuisine, la bou-
langerie, la cambnse toates claires et spa-
cieuses, etc., etc...
En nn mot on pent dire que la Société des
Chargeurs-Réunis a voulu que sa nouvelle
unité comportât tout le confort et tout le
luxe désirables et, qu’àjce point de vue
l’Asie n’anra rien à envier aux plus beaux
spécimens des flottes des Compagnies étran-
gères.
M. IIATTENVILLE.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
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Dernière Heure
PARIS. TROIS HEURES MATIN
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LONDRES, «S Mai. Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE**
CUIVRE
Comptant - lgoutenu *63 8/- 1/3 -/-
8 mois 163 17/6 J/6 -/-
, ETAIN
Comptant . t IBO $/- -/- 6.B/-
» mois- faiWe 1152 -/- -/- 6.-/-
FER
Jpmptant..] {aiWe *81/8 -/- Bd
mois.....) 181/3 -/- Bd
.Prix comparés avec ceux delà deuxieme Bourse
lu 17 mai 1V14.
NEW-YORK, 18 MAI
Cotons t mai, hausse 3 points ; juillet,
ftausse 2 points ; octobre, hausse 7 points ;
janvier, hausse 7 points. — Soutenu.
Calés i baisse 1 à 2 points, ff-
NBWrYORK, 18 MAI
) 11 1 ' ■■
.. » ion (, uimiu
Cuivre Standard disp. 13 80 13 75
— juin 13,-80 , f3 75
Amalgamat, Cap... 72 7 8 72 3 4
fer i 15 35 15 25
. r, CHICAGO, 18 MAI , ,
C. tic iûDR PARG8I>
Blé sur Juillet.... 87 5/8 87 3 4
— Septembre 86 3/8 86 3 8
Maïs sur...,. Juillet..,. ce 3 4 67 3 8
— ..... Septembre 65 3 8 66 » »
$|üB
Septembre to 35 to 38
Visite Ses Souverains Danois
Au cours du déjeuner offert au Palais de
Versailles, ie roi a fait part an président de
la République de son désir de prononcer
quelques paroles en souvenir de fa revue à
laquelle il venait d’assister et au dessert, il
a prononcé le toast suivant :
« Monsieur le président,
» Il m’a été donné aujourd'hui l’occasion
d’admirer une partie de l’armée française.
J’éprouve une joie réelle de pouvoir lui ren-
dre hommage. Les manoeuvres auxquelles
je viens d’assister m'ont virement impres-
sionné.
» Je sais émerveillé des prouesses de vos
aéroplanes militaires et dn courage des avia-
teurs français qui est connu de tout le monde.
» Je vous prie, général Michel de bien vou-
loir transmettre mes remerciement t à vos
officiers et soldats. Je lève mon verre à la
gloire de l’armée française t »
Le président de la République a répondu
en ces termes :
« Sire,
» L’armée française sera très touchée et
très fière des félicitations que lui veut bien
adresser Votre Majesté.
» Je prie Votre Majôsté de me permettre
de lever à mon tour mou verre en l'hon-
neur de la vaillante armée danoise ! »
**#
Les souverains danois ont assisté hier soir
à la représentation or lina.re d'abonnement
de l’Opéra. Pour se conformer au désir ex-
primé par les sooverains, aucune représen-
tation de g lia n’avait été organisée.
Le souverain s’est rendu dans une banqne
de la rue G tillon. La visite a duré une demi-
heure environ.
Le rôi s'est ensuite rendu Si, avenue Ba-
geand, ch«z la grande-duchesse de Mecklem-
bourg Scuwerin, où la reine l’avait pré-
cédé.
Le roi est resté- vingt minâtes chez la
grande-duchesse.
Les souverains sont rentrés ensemble au
ministère des affaires étrangères à 6 h. 50.
Ils ont ensuite dîué dans l'intimité.
A l’issue de la prise d’armes qui a en lieu
hier matin à S a tory, le president de la Répu-
blique a prié ie ministre de la guerre de
transmettre aux troupes qui y ont participé,
les compliments du roi de Danemark et ses
félicitations personnelles.
LÉGION D’HONNEUR •
MM. Cap eii*», artiste pain>re caricaturiste
et Bidet, ait B aet-Palmeyr, romancier, sont
nommés chevaliers de la Légion d’Honneur.
ÉLÈVE ENLEVE PAR SON PROFESSEUR
Le professeur Follasi avait expeaié ses co-
lis à.Bruxélles et soii signalement ainsi que
celui de son élève ayait été envoyé à la po-
lice belge. Le service' de la' Sûreté ' générale
avait également avisé les commissaires spé-
ciaux des gares intermédiaires.
IJne dépêche d’Amiens annonce que le
jeune Couglas Mac Dabe vient d’être retrouvé
seul dans un hôtel de cette ville. Quant à M.
Jean Follasi, il a diSparu. La police amien-
noise le recherche. . _
AMIENS.— Mme Mac Cabe s’est rendue hier
à Amiens pour reprendre son fils.
Tuas deux sont partis dans la soirée pour
Paris.
Le jeune Mae Cabe a déclaré qn'il avait
suivi son professeur situ défi aucé car.M ava<*
déià voyagé avec lui»
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
Le Conseil général du Do; bs a émis l’avis
que la péréquation de l’impôt sur la pro-
priété bâtie soit échelonnée sur une période
de dix années.
Le Conseil généra! d’Eure-et-Loir a adressé
ses respectueuses salutations aux souverains
danois et a formulé des voeux pour ^pros-
périté du Danemark.
M. Maginot, sous-secrétaire d'Etat à la
guerre, a été élu président do Conseil géné-
ral de ia Meuse par 36 voix sur 37 votants.
Dans le discours qu’il a prononcé à l’ou-
verture du Conseil général de i’Isere, M.
P issonnier a exprimé le voeu que les mesu-
res vexatoires auxquelles se prête malle
tempérament français, soient éloignées de la
rétorme fiscale qui doit s’inspirer avant tout
des nécessiies de la situation internationale
et de la prospériié de la Frai ce.
M. de Selves, sénateur, president du Con-
seil générai du Tarn-ët Garonne, a formé le
voeu que daus la nouvelle législature les re-
présentants de la France -sachent è re à la
hauteur des circonstances difficiles qni s’of-
frent à leur patriotisme.
Le Conseil général des Basses-Pyrénées a
adressé l'expression de ses reg éss et le té-
moignage de son affectueuse confiance à M.
B.rthou, actuellement en Italie et qui ne
pourra présider la session.
Le Conseil généra) de la Crense a émis des
voeux eh faveur de l’impôt progressif sur le
revenu, de ia réduction du nombre des fonc-
tionnaires, de la diminution des gros tr-ite-
ments, de la limitation des armements inter-
nationaux.
MAÇON. — Au Conseil général de Saône-et-
Loire, réuni sous ia présidence de M. Sar-
rien, un incident s’est produit.
M. Magnien ayant rencontré dans les cou-
loirs M. Druard, autre conseiller, lui deman-
da des explications au sujet d’un certain
tract mis en circulation au cours de la pé-
piode électorale et dans lequel il était vive-
ment pris à partie.
Les explications fournies par M. Druard
n’ayant pas satisfait M. Magnien, ceiui-ct
i prononça quelques paroles vives 4 l’égard
de son collègue qui riposta aussitôt par un
coup de poing. M. Magnien se défendit à
coups de pied.
Les deux conseillers furent séparés par les
témoins de la scène.
Cet incident a causé une vive agitation au
Conseil.
LE MYSTÈRE DE LA GRAND’PALUD
BREST. — M. Grivolet, expert armurier de
Saiiu-Etienne, vient de faire connaître an
Pai que t de Brest et au défenseur de l’ingé-
nieur Pierre que son rapport et ses Conclu-
sions ne seront connus que dans une huitai-
ne de jours.
FAUX MONNAYEURS EN COUR D’ASSISES
AMIENS. — Hier a commencé devant ia
Cour d’assises de la Somme l’aff lire des
v>ngt-qnatre faux monnayeurs arrêtes an
cours de l’hiver dernier à Amiens, Paris et
dans diverses villes de province et de Bel-
gique. _
COLLISION ENTRE VOILIERS
BOULOGNE-SUR-MER. — Dans la collision qni
s’eat produite au cours de la dernière nuit,
au large de DUngeness entre ie voilier Sacré-
Caeur-de-Jesus, du port de Boulogne et le voi-
lier anglais Gherusta, quatre hommes dn
Sacré-Coeur-de-Jésus et le patron se sont
noyés Le reste de l’équipage comprenant
quinze hommes, est rentre hier soir à Bou-
logne.
LA PESTE A BAKOU
SAINT-PÉTERSBOURG. — Des télégrammes de
Bakou siguaieni qu’une certaine efferves-
cence s’est produite parmi les ouvriers à la
suite de la décision prise de détruire les
maisons et les meubles delà région menacée
par la peste.
Un pestiféré qni avait rénssi à s’enfuir
maigre la surveillance organisée par les ser-
vices sanitaires, a pu être rejoint et isolé.
AU MAROC
Un Combat
GIBRALTAR. — Le bruit court que de sé-
rieux combats ont lieu au Maroc, dans ia
zone espagnole.
L’AÉROPLANE ALLEMAND
A-T-IL VOLÉ EN FRANCE?
NANCY. — On sait que les autorités alle-
mandes ont démenti la nouvelle d’ap>è3
laquelle nn aéroplane militaire aur a sur-
volé sur ie territoire français près d’Araa-
viile.
Plus de vingt témoins dignes de foi af-
firment cependant avoir vu l’aéroplane pas-
ser au-dessus de ia filature d’Arnaville, par-
courir en France pins de deux kilomètres,
puis retourner en pays annexé en suivant le
cours de la Moselie.
LE DESSINATEUR HANSI EST ARRÊTÉ
COLMAR. — Devant le Tribunal supeneul
de Colmar est venue la deliberation du pro-
cès intenté an dessinateur Hansi â cause de
son livre intitulé Mon Village.
Le procarenr a requis une peine de six
mois de prison et de 1 500 francs d'amende,
mais le Trbunal s’est déclaré incompétent,
ie livre en question ayant un caractère par-
ticulier.
L’affaire est transmise an tribunal supè*
rieur d’Empire de Leipzig.
Le procureur a alors requis l’arrestation
de Hansi, conformement à la loi ailemaodf
en pareille matière et pour prévenir tout*
tentative de fuite, le dessinateur a été immâ>
diale ment incarcéré.
LES RESCAPÉS DU t COLUMBIAN »
HALIFAX (Nouvelle Ecosse). — La vapem ,
Seneca, ramenant les quatre survivants dii
troisième canot du Columbian, est arrivé biei
matin.
Les naufragés sont dans ua état de fais
blesse extrême."
Admioislf atenr • Délégué - Cérail
O. RANDOLET
iiiiliftratiii. lapressloss it iMonces. TEL 10.17
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Bulletin del'Etranger
l'Allemagne et le Congo Belge
Au moment où la nouvelle Chambre va
avoir à examiner, dans toute son ampleur
et — disons-le — dans toute sa gravité, la
situation extérieure et militaire de la
France et de l’Europe, il faut avouer que
ce n’est pas une atmosphère de détente qui
prévaut. Sans doute les deux grands grou- j
pements diplomatiques de la Triple-Alliance
et de la Triple-Entente continuent de se ba-
lancer rigoureusement — et c’est la garan-
tie la plus sérieuse de l’équilibre européen
en même temps que de la paix générale.
Mais l’Autriche, dans les Balkans, reste
mécontente et ambitieuse ; l’Italie dissi-
mule à peine des prétentions territoriales
en Asie-Mineure et des prétentions d’hégé-
monie Davale en Méditerranée Orientale,
qui sont une grave menace pour l’ancien
statut méditerranéen. L’Allemagne enfin,
par divers indices, laisse voir qu’elle ne re-
nonce pas à la politique des revendications
insinuantes ou brutales qui si souvent déjà
ont inquiété les amis de la paix.
Je ne jàpjr» isager aujourd’hui que
la question du Congo belge, qui vient de
reprendre une pénible actualité par suite
4e certaine campagne de presse de l’autre
côté du Rhin. Il semble que les milieux
coloniaux allemands veuillent systémati-
quement retenir l’attention du public sur
l’Afrique équatoriale. C’est en vertu d’un
plan raisonné et suivi qu’ils y reviennent
pour ainsi dire sans cesse, entretenant dans
l’opinion germanique ce que les Anglais,
dans leur style électoral, appellent une
« agitation ».
Ces jours-ci, une brochure sur le partage
éventuel du Congo belge a été distribuée
dans les couloirs du Reichstag. L’auteur,
M. Gernaert, fondateur de la Revue générale
coloniale, y propose tout simplement à la
Belgique de renoncer à toute la région qui
s’étend au Nord du fleuve Congo, soit à
une superficie de 680,000 kilomètres car-
rés sur 2,300,000 kilomètres que comprend
l’ensemble du territoire africain de la Bel-
gique. Une somme de deux à trois milliards
de francs serait le prix de cet échange ; et
la France, .dont on entamerait ainsi partiel-
lement le droit de préemption, recevrait
pomme compensation quelques centaines dt>
mille kilomètres carrés. « L’Afrique orien-
tale allemande/et le Cameroun, conclut
iM. Gernaert, seraient ainsi réunis par une
large bande allant de l’Oubanghi aux lacs
Élwou et Edouard-Albert. Un grand em-
pire colonial allemand se trouverait créé,
s'étendant de l’Est à l’Ouest de l’Afrique. »
! Assurément ces suggestions n’ont rien
d’officiel, et à plusieurs reprises des per-
sonnalités autorisées ont, paraît-il, rassuré
la Belgique sur les intentions au moins
prochaines du gouvernement allemand.
Mais oh sait ce que valent ces dénégations :
l’histoire en est pleine, et elles ont presque
toujours accompagné les intentions qu’elles
prétendaient démentir. D’autre part l’énor-
me influence des pangermanistes sur le
gouvernement et la cour elle-même n’est
pas ignorée. On a beau dire qu’ils n’enga-
gent pas le pays par leurs déclarations ; il
n’en reste pas moips que leurs inspirations
ne sont nullement négligeables et pour-
raient bien, un jour ou l’autre, exercer sur
la marche des événements une action déci-
sive.'Delà le malaise soulevé par la bro-
chure ci-dessus mentionnée et surtout par
l’attention excessive que lui a prêtée la
presse germanique. L’opinion belge , s’est
émue. Et comme rien de ce qui touche la
Belgique ue peut nous laisser indifférents,
par simple souci de notre propre intégrité,
force nous a été de réfléchir un peu, nous
aussi, sur ce problème de l’Afrique équato-
riale qui a pris, depuis trois ans, une re-
doutable et grandissante actualité.’'
Le plan de l’Allemagne, de l’Allemagne
officielle, est malheureusement trop évident.
Depuis la mutilation de notre Congo fran-
çais, qui a donné au Cameroun un double
accès territorial jusqu’au fleuve Congo»
c’est-à-dire jusqu’à l’Etat beige, les Alle-
mands visent à encercler ce dernier. Par
jpur Afrique orientale allemande ils arri-
vent au Tanganyika ; le chemin de fer de
Dar-es-Salam (Océan Indien) au Lac est pra-
tiquement terminé. La prétention allemande
de faire du Tanganyika un, lac germanique
n’est pas loin d’être réalisée. Après avoiratta-
qué le Congo belge par l’Est, les Allemands
entreprennent d’y pénétrer par le Süd-Ouest :
leur mainmise économique sur l’Angola
portugais ne peut guère être mise en doute,
et c’est sous le contrôle effectif dn leurs
financiers et de leur influence que va se
construire le chemin de fer se dirigeant de
Benguela (Océan Atlantique) vers la riche
région belge du Katanga. Si Fou ajoute le
projet de chemin de fer du Cameroun au
Congo, avec droit de passage sur territoire
français en vertu du traité de 1911, on
achève de voir se dessiner une triple atta-
que, prélude manifeste d’une pensée d’en-
cerclement.
L’inquiétude belge se conçoit donc. Sans
doute rien ne se peut faire sans le consen-
tement de la Belgique, qui ne semble du
reste pas prête à l’accorder. Sans doute
aussi notre droit de préemption, malheu-
reusement limité par l’article 16 du traité
franco-allemand de 1911, fait de notre ac-
quiescement une condition sine qua non.
Il n’est donc pas à craindre que la question
de l’Afrique équatoriale soit réglée en de-
hors de nous.
Ce qui est dangereux, c’est cette convoi-
tise grandissante et qui se cache de moins
en moins. Que les Belges, que les Français
aient le droit de résister, d'opposer leur
veto aux combinaisons allemandes, c’est
entendu. Mais qui peut empêcher l’Alle-
magne de poser certains problèmes avec les
procédés d’intimidation et de brutalité que
l’on sait ? De plus en plus il apparaît que
le Congo belge va devenir une des ques- «
tiôns épineuses dé la politique intérna-
tionale.
Tard venus dans là course aux colonies,
nos voisins d’Oulre-Rhin ne se consolent pas
du temps perdu par eux. et entendent bien le
rattraper. Us ont, dans ce but, tout un plan
de politique générale mondiale, que la Kol-
nische Zeitung développait récemment dans
un magistral article, et que nous ne man-
querons pas, dans quelque prochain article,
de faire connaître à nos lecteurs. L’avenir
à cet égard est, avouohs-le, plein de périls.
Si l’autruche, en présence du danger, se
cache la tête dans le sable, ne faisons pas
comme elle.
ANDRÉ SIEGFRIED.
L’impératrice Douairière de Russie
A. CALAI»
L’impératrice douairière de Rassie, venant
de Saint-Pétersbourg et se rendant à Lon-
dres, est arrivée hier matin à- 9 heures à Ca-
lais. A la descente du train impéria.1 elle a
été saluée par le colonel comte Ignatief,
attaché militaire à l’ambassade de Russie,ve-
nant de Paris.
Elle a pris place sur le bateau Engadine
pour Douvres, à 9 h. 40.
L’ALSACE «LORRAINE
ET LA PAIX
Je n’assistais pas à la conférence dè
samedi soir ; je ne connais pas M. Th.
j Ruyssen ; mais j’ai lu ses études sur
V Alsace-Lorraine et la Paix. Sa thèse,
qui va à l’encontre du sentiment pôpù-
""taire, appelle la discussion; person-
nellement, j’ai des critiques sérieuses à
y faire ; d’autre part, l’orateur a pu
prononcerdes « paroles imprudentes »
qui dépassaient sa pensée ; mais puis-
que M. Urbain Falaize, dans son arti-
cle d’hier, a jugé à propos de citer en
passant le Petit Havre, je tiens à dire
que je ne'm’associe aucunement au ju-
gement pour le moins injuste, qu’il
porte sur la personnalité du professeur
de Bordeaux.
■ L’opinion que mon confrère du Ha-
vre-Eclair tient à dépendre, à l'occasion
de cette confèrence, est certes très res-
pectable ;■ elle a le grand avantage sur
celle de M. Th. Ruyssen de rallier, tout
de suite lesyuffrages de la foule puis-
qu’elle fait vibrer facilement la corde
du patriotisme qui. à notre honneur,
est si sensible chez nous. M. Urbain
Falaize me permettra de lui dire que,
là encore, ldi et les siens ont le tort
d’accaparer le patriotisme. La thèse de
M. Th. Ruyssen vaut ce qu’elle vaut.
Qu’on la discute ; mais il n’y aurait
plus de liberté de pensée ni mêmé de
régime républicain s’il suffisait d'être*
pacifiste pour être accusé du crime d’an-
tipatriotisme.
Sur lejond de la question, je dirai,
tout de suite, en quoi je me séparé de
M. Th. Ruyssen et me rapproche de
M. Urbain Falaize ; celui-ci écrivait à
la fin de son article : « La Paix par le
Droit.r En style pacifiste, cela veut dire
apparemment qu’on obtient la paiie en
renonçant au droit. En bon français,
cela signifie qu’il n’y a pas de paix véri-
table sans justice. » Abstraction faite
de sa pensée malveillante à l’Agard de
l’association pacifiste, j’estime que mon
distingué confrère a raison.
«Fai été amené à contribuer à la
fondation de la « Ligue pour la Dé-
fense du Droit des Peuples » présidée
par M. Ernest Denis, Tun des plus
éminents défenseurs des nationalités
des Balkans. Or, nos statuts sont ac-
compagnés d’ « Explications » où nous
avons tenu adiré que « notre but diffè-
re des associations enfaveur de la paix,
en ce sens que nous mettons la justice
au-dessus de la paix. » Nous sommes,
certes, amis de la paix, hostiles à tout
esprit chauvin, et nos efforts tendront
toujours vers les solutions légales et
pacifiques ; mais nous voyons la réa-
lité en face et nous reconnaissons que,
dans certains cas, la force peut être le
suprême argument du droit l
Il est encore un point sur lequel
j e ferai des réserves à la thèse de
M. Th. Ruysséh : il est délicat de se
servir dans une propagande faite en
France des arguments que les Alsa-
ciens-Lorrains emploient chez eux et
de s'inspirer de leur attitude vis-à-vis
de l’Allemagne ; ils ne sont évidem-
ment pas libres de tout dire et ils sont
bien obligés d’adapter leur action et
leur vie publique au cadre où ils vi-
vent; la « protestation » qui a suivi
l’annexion eut abouti à un suicide na-
tional si elle s’était maintenue telle
quelle au cours des années.
M. Lalance, l’ancien député protes-
tataire, pacifiste convaincu, auquel le
conf érencier a fait allusion, m’a écrit
naguère une lettre qui m’a laissé une
impression profonde et dont voici la
substance : « Même si nous sommes
autonomistes chez nous, nous n'admet-
tons pas que Vous,, Français, vous le
soyez pour nous. Nous voulons que
par (à fidélité de votre souvenir, vous
nous lawiû& au moins l’espoir de rede-
venir Frahÿffte un jour / »
Mais cela né èeîfipas dire que nous
devions, par unsïtiljfie effet de notre
volonté, jouer les dêsjjnées de l’Al-
sqee-Lorraine, à la fortune ffe la guer-
re ou autrement, et ici je suîéfjjUscord
avec M. Th. Ruyssen contreM.Urbàin
Falaize : la seule base solide de Ict
revendication alsacienne, c’est le droit ;
pour une nationalité de disposer d’elle- I
même. Mon confrère du Havre-Eclair
nous dit que la France a, sur les pro- j
vinces perdues, un droit supérieur à
tout plébiscite et qu’il nous faut être
prêts à reconquérir la frontière natu-
relle du Rhin sur laquelle notre pays
a des droits éternels. Mais oublie-t-il
donc, que c’est, précisément en invo-
quant, à leur profit, ces droits histo-
riques éternels que les Allemands ont
annexé l’Alsace en I8JI ? Leur grand
historien Mr unsen avait beau jeu de
rappeL r que cette terre n’était fran-
çaise que depuis Louis XIV et qu’au-
paravant, et pendant tout le cours du
Moyen-Age, elle était allemande.
Cette conception du principe de
nationalité était tellement répandue
qne peu avant la guerre les étudiants
allemands avaient cru pouvoir adres-
ser aux étudiants d’Alsace et de Lor-
raine un appel dont voici un passage
« A une époque où les petites nations,
les Grecs, les Roumains, les Serbes, se
réveillent de leur torpeur et se sou-
viennent de leur nationalité, vous,
Alsaciens et Lorrains, vous ne sauriez
persister dans votre apathie. Quittez
votre état de bâtards et redevenez
dans vos coeurs les vrais enfants de la
patrie allemande... »
C’est pour combat,treces prétentions,
et en réponse à Mommsen, que Fustel
de Coulanges, le professeur si patriote
de l’Université de Strasbourg,formula
la théorie-décisive à laquelle nous noüs
rattachons : « Nous possédons du XIX*
siècle un principe de droit public qui
est infiniment plus clair que votre pré-
tendu principe de nationalité. Notre
principe â nous est .qu’une population
ne peut être gouvernée que par les ins-
titutions qu’elle accepte librement, et
quelle ne doit aussi faire partie d’un,
Etat que par sa volonté et son consente-
ment libre. »
Notre devoir est de continuer à affir
mer ce droit imprescriptible ; en ce
faisant nous prouvons à nos frères
d’Alsace-Lorraine que nous leur nom-
mes toujours solidaires et que, le cas
échéant, ils pourront compter sur
nous ; en même temps, nous les lais-
sons libres de leurs destinées dont ils
ont à honneur, quant à présent, d’af-
fronter seuls les rudes difficultés et
nous leur épargnons les contrecoups
d’un nationalisme agressif ainsi que
les menaces d’une guerre dont ils ne
veulent pas ; tous ceux qui, comme
nous, ont parcouru l’Alsace actuelle,
ne peuvent avoir de doute à cet égard.
CASPAR-JORDAN.
La Flotte des Chargeurs Réunis*
LE NOUVEAU PAQUEBOT “ASIE”
Cliché et Photo Pela Bam
ne paquebot neuf inc, de la Société des
Chargeurs Réunis, est entré an port diman-
che. Il a pns place à l’entrée du bassin Vé-
tillart, quai de la Gironde, où l’on procède
an déchargement de son lest . Il entrera pro-
chainement m charge, devant effectuer ie
départ du 30 mai snr la Côte d’Afriqne.
Le 17 avril nous avons donné les caracté-
ristiques de ce beau navire qui vint snr rade
embarquer les membres de la Commission
chargée de contrôler ses estais qn’il eftectua
sur les bases de Douarnènez. Depuis, ce na-
vire est retourné a Dunkerque pour y subir
diverses transformations dans sa machi-
nerie.
Üoe visite à bord nous a permis hier de
nous rendre compte de l’aménagement de
ce bâti meut qui se classe parmi les plus
corifonables et tes plus luxueux. Tout y est
spacieux, bien éclairé et aéré.
Les cabines et locaux, disposés dans les
trois ponts complets que comporte le na-
vire, ont tous de deux mètres trente à deux
métrés cinquante de hauteur..
L s premières classes sont réparties sur le
dick èt sur le pont intérieur ; sur le pont-
promenade sont installés les appartements
ue luxe comportant chambre à deux lits de
cuivre, salon-burean, salle de bains et water-
Cioset. Les secondes classes sont établies sur
le dernier poat.
Chaque cabine reçoit de l’eau courante &
la toilette-tiroir dont tous le? accessoires
sont pourvus d’. goultoirs condaisant à un
siphon évacuant tes eaux usées directement
à la mer. Des salles de bains, de douches,
avec tout le confort de ('hydrothérapie mo-
derne, sont à là disposition des passagers
ainsi qu’un gymnase mécanique aère et au-
quel sont attenants deux kiosques de repos.
Ou trouvera egalement un laboratoire cham-
bre noire à l’usage des photographes et un
salon de coiffure.
Sous ie hall principal dont la conpole vi-
trée laisse passer. une abondante lumière
sur l’élégante décoration blanche, se trouve
la salle â manger des premières, meublée
avec un >oût parfait et ornée de gracieuses
jardinières. E le est aménagée par petites et
graudus tabies pour loO rouverts. Cinquante
lampes plafonnières et trente appliques de
deux bougies électriques donnent un bel
éclairage. Cette spacieuse salle est dotée de
ventilateurs de plafonds et de douze radia-
teurs à chauffage par l'électricité.
Très curieux est la fumoir dahs son ameu-
blement de style fhmanden vieux chêne.
D ns la cloison des grilles de cuivre ciselé
masquent les ouvertnres des aspirateurs.
Cet appartement est éclairé le jour par une
verrière de couleurs et ie soir par des globes
opaques cerclés rte bronze et des appliquât,
artistiques.
Pour cette salle le peintre Sebille a exé-
cuté an joli tableau, les Vieilles Frégates,
vaisseaux de haut bord.
On y remarquera aussi un joli carrelaga
mural de grès bol landais exécuté par J.Draa
Velzen, d’après Léon Senf.
Voici le petit salon de dames ant tentures
brochées d’or dans lequel les passagères trou*
veront piano, bureaux, tables de jeux, tables
à ouvrage, etc.
Puis nous passons au grand salon Louis XVI
aux riches tapisseries, avec ameublements
divers. Il est surmonté d’un grand dôme
Yiirè et décoré d’un sujet allégorique de le
Compagnie.
Un magnifique piano à queue occupe le
milieu de ce salon où sont disposés des siè-
ges aux différents styles et parmi lesquels
nous remarquons des fauteuils à Coussins
pneumatiques se gonflant automatiquement,
La salle de lecture est contiguë au. grand
saion. E le renferme une jolie bibliothèque,
d’élégants bureaux accouplés, enfin tout l'a-
meublement pratique pour la lecture, la
correspondance où la douce farniente.
Que de choses méritent encore d'être dé-
crues sur ce joli bateau ; les aménagements
des ioçanx ae secondes classes qui, toutes
proportions gardées, ne le cèdent en rien
aux précédents sons ie rapport du conforta-
ble ; le spacieux hôpital réalisant toutes les
conditions de l’hygiène et pouvant prendra
dix personnes en traitement, les installa-
tions dn service : l’office, la cuisine, la bou-
langerie, la cambnse toates claires et spa-
cieuses, etc., etc...
En nn mot on pent dire que la Société des
Chargeurs-Réunis a voulu que sa nouvelle
unité comportât tout le confort et tout le
luxe désirables et, qu’àjce point de vue
l’Asie n’anra rien à envier aux plus beaux
spécimens des flottes des Compagnies étran-
gères.
M. IIATTENVILLE.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
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» mois- faiWe 1152 -/- -/- 6.-/-
FER
Jpmptant..] {aiWe *81/8 -/- Bd
mois.....) 181/3 -/- Bd
.Prix comparés avec ceux delà deuxieme Bourse
lu 17 mai 1V14.
NEW-YORK, 18 MAI
Cotons t mai, hausse 3 points ; juillet,
ftausse 2 points ; octobre, hausse 7 points ;
janvier, hausse 7 points. — Soutenu.
Calés i baisse 1 à 2 points, ff-
NBWrYORK, 18 MAI
) 11 1 ' ■■
.. » ion (, uimiu
Cuivre Standard disp. 13 80 13 75
— juin 13,-80 , f3 75
Amalgamat, Cap... 72 7 8 72 3 4
fer i 15 35 15 25
. r, CHICAGO, 18 MAI , ,
C. tic iûDR PARG8I>
Blé sur Juillet.... 87 5/8 87 3 4
— Septembre 86 3/8 86 3 8
Maïs sur...,. Juillet..,. ce 3 4 67 3 8
— ..... Septembre 65 3 8 66 » »
$|üB
Septembre to 35 to 38
Visite Ses Souverains Danois
Au cours du déjeuner offert au Palais de
Versailles, ie roi a fait part an président de
la République de son désir de prononcer
quelques paroles en souvenir de fa revue à
laquelle il venait d’assister et au dessert, il
a prononcé le toast suivant :
« Monsieur le président,
» Il m’a été donné aujourd'hui l’occasion
d’admirer une partie de l’armée française.
J’éprouve une joie réelle de pouvoir lui ren-
dre hommage. Les manoeuvres auxquelles
je viens d’assister m'ont virement impres-
sionné.
» Je sais émerveillé des prouesses de vos
aéroplanes militaires et dn courage des avia-
teurs français qui est connu de tout le monde.
» Je vous prie, général Michel de bien vou-
loir transmettre mes remerciement t à vos
officiers et soldats. Je lève mon verre à la
gloire de l’armée française t »
Le président de la République a répondu
en ces termes :
« Sire,
» L’armée française sera très touchée et
très fière des félicitations que lui veut bien
adresser Votre Majesté.
» Je prie Votre Majôsté de me permettre
de lever à mon tour mou verre en l'hon-
neur de la vaillante armée danoise ! »
**#
Les souverains danois ont assisté hier soir
à la représentation or lina.re d'abonnement
de l’Opéra. Pour se conformer au désir ex-
primé par les sooverains, aucune représen-
tation de g lia n’avait été organisée.
Le souverain s’est rendu dans une banqne
de la rue G tillon. La visite a duré une demi-
heure environ.
Le rôi s'est ensuite rendu Si, avenue Ba-
geand, ch«z la grande-duchesse de Mecklem-
bourg Scuwerin, où la reine l’avait pré-
cédé.
Le roi est resté- vingt minâtes chez la
grande-duchesse.
Les souverains sont rentrés ensemble au
ministère des affaires étrangères à 6 h. 50.
Ils ont ensuite dîué dans l'intimité.
A l’issue de la prise d’armes qui a en lieu
hier matin à S a tory, le president de la Répu-
blique a prié ie ministre de la guerre de
transmettre aux troupes qui y ont participé,
les compliments du roi de Danemark et ses
félicitations personnelles.
LÉGION D’HONNEUR •
MM. Cap eii*», artiste pain>re caricaturiste
et Bidet, ait B aet-Palmeyr, romancier, sont
nommés chevaliers de la Légion d’Honneur.
ÉLÈVE ENLEVE PAR SON PROFESSEUR
Le professeur Follasi avait expeaié ses co-
lis à.Bruxélles et soii signalement ainsi que
celui de son élève ayait été envoyé à la po-
lice belge. Le service' de la' Sûreté ' générale
avait également avisé les commissaires spé-
ciaux des gares intermédiaires.
IJne dépêche d’Amiens annonce que le
jeune Couglas Mac Dabe vient d’être retrouvé
seul dans un hôtel de cette ville. Quant à M.
Jean Follasi, il a diSparu. La police amien-
noise le recherche. . _
AMIENS.— Mme Mac Cabe s’est rendue hier
à Amiens pour reprendre son fils.
Tuas deux sont partis dans la soirée pour
Paris.
Le jeune Mae Cabe a déclaré qn'il avait
suivi son professeur situ défi aucé car.M ava<*
déià voyagé avec lui»
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
Le Conseil général du Do; bs a émis l’avis
que la péréquation de l’impôt sur la pro-
priété bâtie soit échelonnée sur une période
de dix années.
Le Conseil généra! d’Eure-et-Loir a adressé
ses respectueuses salutations aux souverains
danois et a formulé des voeux pour ^pros-
périté du Danemark.
M. Maginot, sous-secrétaire d'Etat à la
guerre, a été élu président do Conseil géné-
ral de ia Meuse par 36 voix sur 37 votants.
Dans le discours qu’il a prononcé à l’ou-
verture du Conseil général de i’Isere, M.
P issonnier a exprimé le voeu que les mesu-
res vexatoires auxquelles se prête malle
tempérament français, soient éloignées de la
rétorme fiscale qui doit s’inspirer avant tout
des nécessiies de la situation internationale
et de la prospériié de la Frai ce.
M. de Selves, sénateur, president du Con-
seil générai du Tarn-ët Garonne, a formé le
voeu que daus la nouvelle législature les re-
présentants de la France -sachent è re à la
hauteur des circonstances difficiles qni s’of-
frent à leur patriotisme.
Le Conseil général des Basses-Pyrénées a
adressé l'expression de ses reg éss et le té-
moignage de son affectueuse confiance à M.
B.rthou, actuellement en Italie et qui ne
pourra présider la session.
Le Conseil généra) de la Crense a émis des
voeux eh faveur de l’impôt progressif sur le
revenu, de ia réduction du nombre des fonc-
tionnaires, de la diminution des gros tr-ite-
ments, de la limitation des armements inter-
nationaux.
MAÇON. — Au Conseil général de Saône-et-
Loire, réuni sous ia présidence de M. Sar-
rien, un incident s’est produit.
M. Magnien ayant rencontré dans les cou-
loirs M. Druard, autre conseiller, lui deman-
da des explications au sujet d’un certain
tract mis en circulation au cours de la pé-
piode électorale et dans lequel il était vive-
ment pris à partie.
Les explications fournies par M. Druard
n’ayant pas satisfait M. Magnien, ceiui-ct
i prononça quelques paroles vives 4 l’égard
de son collègue qui riposta aussitôt par un
coup de poing. M. Magnien se défendit à
coups de pied.
Les deux conseillers furent séparés par les
témoins de la scène.
Cet incident a causé une vive agitation au
Conseil.
LE MYSTÈRE DE LA GRAND’PALUD
BREST. — M. Grivolet, expert armurier de
Saiiu-Etienne, vient de faire connaître an
Pai que t de Brest et au défenseur de l’ingé-
nieur Pierre que son rapport et ses Conclu-
sions ne seront connus que dans une huitai-
ne de jours.
FAUX MONNAYEURS EN COUR D’ASSISES
AMIENS. — Hier a commencé devant ia
Cour d’assises de la Somme l’aff lire des
v>ngt-qnatre faux monnayeurs arrêtes an
cours de l’hiver dernier à Amiens, Paris et
dans diverses villes de province et de Bel-
gique. _
COLLISION ENTRE VOILIERS
BOULOGNE-SUR-MER. — Dans la collision qni
s’eat produite au cours de la dernière nuit,
au large de DUngeness entre ie voilier Sacré-
Caeur-de-Jesus, du port de Boulogne et le voi-
lier anglais Gherusta, quatre hommes dn
Sacré-Coeur-de-Jésus et le patron se sont
noyés Le reste de l’équipage comprenant
quinze hommes, est rentre hier soir à Bou-
logne.
LA PESTE A BAKOU
SAINT-PÉTERSBOURG. — Des télégrammes de
Bakou siguaieni qu’une certaine efferves-
cence s’est produite parmi les ouvriers à la
suite de la décision prise de détruire les
maisons et les meubles delà région menacée
par la peste.
Un pestiféré qni avait rénssi à s’enfuir
maigre la surveillance organisée par les ser-
vices sanitaires, a pu être rejoint et isolé.
AU MAROC
Un Combat
GIBRALTAR. — Le bruit court que de sé-
rieux combats ont lieu au Maroc, dans ia
zone espagnole.
L’AÉROPLANE ALLEMAND
A-T-IL VOLÉ EN FRANCE?
NANCY. — On sait que les autorités alle-
mandes ont démenti la nouvelle d’ap>è3
laquelle nn aéroplane militaire aur a sur-
volé sur ie territoire français près d’Araa-
viile.
Plus de vingt témoins dignes de foi af-
firment cependant avoir vu l’aéroplane pas-
ser au-dessus de ia filature d’Arnaville, par-
courir en France pins de deux kilomètres,
puis retourner en pays annexé en suivant le
cours de la Moselie.
LE DESSINATEUR HANSI EST ARRÊTÉ
COLMAR. — Devant le Tribunal supeneul
de Colmar est venue la deliberation du pro-
cès intenté an dessinateur Hansi â cause de
son livre intitulé Mon Village.
Le procarenr a requis une peine de six
mois de prison et de 1 500 francs d'amende,
mais le Trbunal s’est déclaré incompétent,
ie livre en question ayant un caractère par-
ticulier.
L’affaire est transmise an tribunal supè*
rieur d’Empire de Leipzig.
Le procureur a alors requis l’arrestation
de Hansi, conformement à la loi ailemaodf
en pareille matière et pour prévenir tout*
tentative de fuite, le dessinateur a été immâ>
diale ment incarcéré.
LES RESCAPÉS DU t COLUMBIAN »
HALIFAX (Nouvelle Ecosse). — La vapem ,
Seneca, ramenant les quatre survivants dii
troisième canot du Columbian, est arrivé biei
matin.
Les naufragés sont dans ua état de fais
blesse extrême."
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