Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-05-18
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 18 mai 1914 18 mai 1914
Description : 1914/05/18 (A34,N11972). 1914/05/18 (A34,N11972).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172138s
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
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( le Journal.
Le PETIT HAVRE est déJgné pour lot Annonces Judiciaires et ligotes
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La fie Commerciale et Maritime
Le Havre jugé
par un Américain
Une étude très documentée sur notre port
une partie de la Normandie nous parvient
de l’étranger. Elle est due à un homme
maintenu, de par sa situation, eu contact
permanent avec notre laborieuse cité : M.
John Bail Osborne, consul des Etats-Unis;
au Hayre.
Ses observations, faites dans un esprit
d’entière impartialité, n’en ont que plus
d’autorité.Eües renseignent les Américains
avec lesquels notre commerce est si actif et
nous procurent, en même temps, une nou-
velle occasion d’être fiers du développe-
ment de notre établissement maritime.
Tout en se plaçant au point de vue amé-
ricain,l’éminentconsul constate dans le Daily
Consular and trade reports, publié ces jours-
çi à Washington, la progression du mou-
vement commercial du Havre. Pendant
i’exercice 1913, dont on est en train d’ar-
rêter les chiffres officiels, les prévisions
les plus optimistes ont été dépassées,
Les progrès du Havre sont tels que le
mouvement exceptionnel de 1907 est désor-
mais éclipsé, alors que, dans l’ensemble, le
commerce extérieur de la France a été plutôt
gêné depuis la crise balkanique. Les sta-
tistiques havraises de 1913 accusent un
totai de 3.618197 tonnes, contre 3.328.111
tonnes en 1912, soit un gain de 290.086
tonnes. Les exportations et les importations
présentent les unes et les autres des aug-
mentations appréciables ; les importations
surtout sont élevées.
Il est presque impossible de se faire idée
exacte de la valeur de ces marchandises
passant ici. Cependant M. John Bail Os-
borne a tenu, dans la mesure des moyens
dont il disposait, à convertir cette masse
de produits en argent. Le consulat, écrit-il,
a fait de soigneuses estimations basées sur
les chiffres de l%|éçfmte, année, iussi bien
que sur les priit-ïdeif dkerr jïlïfrcliés. En
conséquence, suivant scs calculs, le total
des marchandises importées au Havre en
1913 représente une valeur approximative
de 1 milliard 970 millions de francs contre
I milliard 818 millions en 1912. Les expor-
tations se chiffrent par 1 milliard 375 mil-
lions de francs contre 1 milliard 277 mil-
lions en 1912. Nous serions donc bien près
d’atteindre un-trafic général annuel de
trois milliards et demi de francs I
En ce qui concerne le mouvement mari-
time, le consul des Etats-Unis enregistre
des statistiques également satisfaisantes.
II note, aussi bien pour le nombre des navi-
res que pour le tonnage, des chiffres ja-
mais atteints. 13,072 bâtiments sont entrés
èt sortis en 1913 tandis qu’il n’y en avait
que 12,466 l’année précédente. Leur tonna-
ge fut de 10,841,570 contre 10,162,758 pen-
dant l’exercice antérieur.
Le représentant des Etats-Unis constate
Cependant qu’il y a, malgré la progression
constante des statistiques, quelque diver-
sité d’opididn dans l’appréciation de l’an-
née 1913. M- John Bail Osborne rappelle
que le sentiment fut plutôt pessimiste dans
certains milieux du commerce des cafés.
Les importateurs de cotons, de leur côté,
eurent à regretter les rapports erronés con-
cernant l’évaluation de la récolte américai-
ne. Le commerce des métaux s’est trouvé,
lui, en présence d’une clientèle acquittant
à grand’peine ses achats, Quant aux mar-
chands de cuirs, ils ont estimé que les-
couditiobs n’étaient guère favorables à leurs
affaires. Le consul conclut néanmoins qu’uni
gros chiffre d’affaires fut atteint, que beau-
coup de maisons de la place ont réalisé de
larges profits, et que l’année peut être con-
sidérée comme prospère.
Ainsi, en dépit de conditions générales
plutôt défavorables, — et c’est surtout cela
que nous voulons retenir — le trafic du
Havre a pris une notable extension qui,
vraisemblablement, s’accentuera quand les
travaux en cours seront achevés. Tout con-
tribue du reste à ce développement ininter-
rompu; etlorsqu’il jette un coup d’oeil d’en-
semble sur son district (comprenant le Cal-
vados, la Manche, l’Ille-et-Vilaine, la
Mayenne, l’Orne et les arrondissements du
Havre et d’Yvetol), M. John Bail Osborne
perçoit partout une activité économique
grandissante vraiment symptomatique.
Pour notre place, il en observe les
fluctuations, note scrupuleusement les ar-
rivages et les départs et fait ressortir) avec
une netteté toute objective, et partant plus
saisissante, l’importance des marchés. Il
ne nous est pas possible, dans ee court ar-
ticle, d’analyser les vingt-cinq pages de
son remarquable rapport, mais ce que nous
en avons extrait est déjà, n’est-il pas vrai,
fort édifiant ?
Disons toutefois que M. Osborne, guidé
par le souci d’éclairer ses compatriotes,
souligne que, dans son district, les débou-
chés américains restent les mêmes ;
mais, en 1913, maints produits ont été d'un
écoulement plus facile, notamment les ma-
chines outils pour le bois, les appareils à
nettoyer par le vide, les tondeuses à gazon
mécaniques, les ustensiles de cuisine, etc.
Or, dans une certaine mesure, l’extension
de ce trafic est due aux efforts du consulat.
Il est donc en droit de s’en féliciter.
Le rapport contient encore bien d’autres
aperçus aussi suggestifs ; nous ne pouvons,
du moins pour aujourd’hui, les exposer ;
mais, par ce que nous venons de faire con-
naître de ce substantiel document, on voit
quelle place considérable Lè Havre occupe
dans le trafic international. Et nous avons,
en outre, la preuve que les Américains sa-
vent faire choix pour les représenter d’a-
gents tout pénétrés du fêle commercial
qu’ils ont à jouer et que ceux-ci, comme
tous les économistes, suivent de très près
l’essor de notre grand port.
H. HOLLÂÊVDER,
L’Assassinat du Me-Sinpliore
En procédant à des investigations anx
abords du poste n» il, les inspecteurs dn
commissariat de Saint-Denis ont trouvé, en
face dn n» 37 de la rue de la Briche, une
douille de carabine en enivre, du calibre de
8 millimètres, c’est-à-dire correspondant
exactement à la balle qni a frappé l’inforta-
né garde-signaux.
Sur le culot de la cartouche tronvée hier,
on lit : G. R. B. 90. C’est un projectile de ca-
rabine Hammerless, exactement semblable à
celles dont se servaient jadis les bandits
anarchistes.
Ce n’est peut-être qu’une coïncidence.mais
on ne peut nier qu’elle est troublante.
On sait, en effet, que Ponllain expêcha
l’exécution d’un sabotage dont Garnier, Val-
let et nn troisième personnage étaient les au-
teurs, et qu’il fut, à cette époque, menacé de
mort par les anarchistes.
Le ministre des travaux publics avait or-
donné nne enquête sur les circonstances dn
lâche attentat dont le garde-sémaphore
Ulysse Pouliain a été victime, en même
temps que sur la courageuse attitude de
Mme Pouliain et les graves conséquences
qu’aurait pu avoir l’abandon du poste séma-
phorique.
Cette enquête est terminée.
(f LE MOUVEMENT lEMMSTB
Le Conseil Internationel
; |f§^ies Femmes
Le Congrès International des Femmes
vient de s’ouvrir à Rome. Son inauguration
a eu lieu samedi, au Capitole. Ce Congrès,
on le sait, a éîê précédé, dans la même ville,
d’une assemblée quinquennale du Conseil
International des Femmes qui s’est tenue du
7 au 14 mai. Quatre cents déléguées envi-
ron assistèrent à la premtèrè séance que
présidait Lady Aberdeen, ayant à ses côtés
la comtesse Spaletti-Rasponi et Mlle Dora
Malegari.
Pendant cette séance inaugurale, des
souhaits de bienvenue furent échangés, une
délégation de chaque nation prit la parole,
— et Mmë Jules Siegfried, parlant au nom
de la France, prononça un discours d’une
grande élévation de sentiments et de
pensée, qui fut hautement apprécié par un
auditoire d’élite.
Nous avons fait connaître qùelques-unes
des résolutions arrêtées par le Conseil In-
ternational, dont le bureau a pour pre-
mière vice-présidente Mme Jules Siegfried.
Nous donnerons aujourd’hui un résumé
complet de ses travaux.
Le Conseil international a successive-
ment abordé les questions qui s’imposent
d’urgence à l’attention des législateurs :
La vie de la femme ; la protection de la
femme et des enfants ; l’évaluation écono-
mique du travail, de la femme ; l’éduca-
tion ; l’émigration et l’immigration ; enfin
la question de l’arbitrage entre nations et
celle du suffrage des femmes.
Mme Avril de Sainte Croix présidait la
séance où fut discutée la question du
« trafic des femmes ». Des détails navrants
furent donnés sur la question de la traite
des blanches.Et i’on décida d’étudier la
création d’un conseil de surveillance des
bureaux de placemept dans tous les pays,
et l’installation de déléguées sur les navi-
res émigrants où seraient surveillées les
femmes partant pour des pays lointains,
— et surtout les nommes qui les accompa-
gnent.On espère ainsi mettre fin à l’odieuse
exploitation des malheureuses qui, croyant
trouver du travail au bout de leur voyage,
tombent entre les mains des marchands
de chair humaine:
Puis, au milieu du plus vif enthausiasr
nie, le Conseil international adopta uùe
motion en faveur du principe de l’arbi-
trage international, et des congressistes
demandèrent que les gouvernements s’en-
gagent à essayer d’abord de la médiation
dans les conflits internationaux, même
quand les intérêts vitaux seraient en jeu.
Ce voeu sera transmis, par chaque Conseil
national, au gouvernement de son pays. En
outre, le Conseil international ayant pro-
testé avec énergie contre les traitements
odieux dont les femmes sont victimes en
temps de guerre, — et qui sont en opposi-
tion avec les lois internationales, — il fut
décidé qu’un appel serait adressé à la pro-
chaine Conférence de La Haye pour la prier
d’examiner quelles mesures internationales
de protection pourraient être accordées aux
femmes, afin de mettre un terme aux actes
de violence exercés envers elles, actes qui
accompagnent toutes les guerres.
Le Conseil international s’étant occupé
de la position légale des femmes et des lois
de protection de l’enfance, a émis le voeu
que la loi sanctionne l’égalité du père et de
la mère quant à la garde, la tutelle, l’édu-
cation et lé droit de correction de leurs en-
fants communs. Il a demandé qu’une pen-
sion alimentaire obligatoire soit allouée
aux femmes et aux enfants, légitimes où il-
légitimes ; que la mère et les enfants légi-
times ou illégitimes abandonnés soient pro-
tégés ; que, dans l’école, on enseigne aux
jeunes filles les principes des lois qui con-
cernent la femme et l'enfant.
« Il importe de constater —■ dit M. Fer-
nand Hauser, qui a suivi les travaux du
Conseil international pour le Journal —
qu& toutes ces propositions, qni auraient’
paru révolutionnaires, il y a quelques an-
nées, sont adoptées à la suite de discus-
sions où fi est à peine question dè modifi-
cations de mots, par des femmes qui appar-
tiennent pour la plupart à des milieux
mondains, au monde des lettres, des scien-
ces, des universités ou à la bourgeoisie. Il
est évident que, dans ces classes élevées,
les femmes manifestent des préoccupations
sociales très au-dessus de la petite poli-
tique courante, et c’est ce qui donne à
ce parlement international une physiono-
mie si originale, un caractère si remarqua-
ble. »
Ainsi, toutes ces questions, très impor-
tantes, et pour la plupart très pratiques,
ont été discutées avec une parfaite métho-
de et sans donner lieu à des incidents par-
ticulièrement notables. Il en a été un peu
différemment quand on s’occupa du suffra-
ge des femmes.
Tout d’abord, il semble bien que certai-
nes organisations du Conseil international
n’avaient en vue que les questions urgen-
tes qui touchent.è l’amélioration nu sort de
là femme. Elles considéraient que mettre à
l’ordre du jour la question du suffrage se-
rait ouvrir Jechamp à des discussions ora-
toires interminables, parfois excessives,
sans résultat immédiat, et susceptibles d’a-
liéner aux congressistes la sympathie, l’at-
tention de bien des esprits qui sçnt favora-
bles au mouvement féministe, mais qui esti-
ment que le vote des femmes serait encore
prématuré. Telle fut, du moins, l’impres-
sion recueillie par le correspondant du
Temps à Rome.
Mais cette réserve n# fut point approuvée
par la majorité qui estimait essentielle et
primordiale cette question du suffrage. Et
si quelques propagandistes redoutaient
déjà que la présentation de cette question
ne provoquât des incidents au, Congrès, ae
Conseil international des femmes estima
cependant qu’il était impossible que sa com-
mission spéciale, chargée d’examiner le suf-
frage féminin, ne présentât pas une motion
sur cet important sujet. Voici donc la mo-
tion proposée et qui a paru rédigée avec la
plus grande habileté ;
« Considérant qu’il est de plus en plus
important que lesfemmes reconnaissent leur
responsabilité dans la vie nationale, le Con-
seil international des femmes affirme à nou
veau la nécessité que le droit de suffrage
municipal et politique soit accordé aux
femmes dans fous les pays qui possèdent
des gouvernements représentatifs ».
Ce voeu fut adopté par acclamation,
malgré que plusieurs suffragettes intransi-
geantes l’aient trouvé trop modéré. Mais
leurs critiques furent couvertes par les ap-
plaudissements de la grande majorité.
Avant de terminer sa session quinquen-
nale, le Conseil international a décidé de
créer dans son sein une section nouvelle
qui s’occupera spécialement du travail.
Cette section, aussitôt constituée, a fixé
son ordre du jour et émîs le voeu que Les
femmes, à travail égal, reçoivent le même
salaire que les hommes.
Jeudi à midi, Mme Jules Siegfried a
offert un déjeuner aux déléguées françaises.
Elle les a remerciées dp leur assiduité aux
séànces du Gongrès. Elle a déclaré que,
pour la France, là question du droit de suf-
frage ne fait plusde doute, que ce droit sera
accordé aux femmes tôt ou tard,— et que
la question urgente pour lés femmes fran-
çaises est de se préparer au rôle qu’elles
auront prochainement à remplir, en appre-
nant à bien voter, à savoir choisir parmi
les candidats les meilleurs et les plus sé-
rieux.
Le soir, Lady Aberdeen a présidé un
banquet suivi d’une brillante réception.
Tels furent les travaux du Conseil inter-
national des Femmes. Ils ont fort heureu -
sement préludé au Congrès international
qui s’est ouvert à Rome et auquel assistent
plus de 3,000 déléguées de toutes les na-
tions. Nous eu rendrons compte également.
TH. V.
JL.JL
Jonction des deux Mme est faite
Nos troupes ont continué leur marche vio>
torieuse. Les colonnes se sont rejointes e
ont ainsi établi la jonction des deux Maroc.
Voici la dépêche qui confirme ce liant fait
d’armes :
B'ib-el-Amama (30 kit Nord-Ouest de Tazal,
transmis par le poste télégraphique de
M'çoun.
16 mai, 19 b. 10.
La jonction est faite.
Les colonne Gouraud et Baumgarten se
sont rencontrées ici à onzi heures.
*
* *
Le général Baumgarten et sa colonne mo-
bile avaient passé les journées des 15 et 16
mai à Meknassa-Talitania. La jonction avec
la colonne Gouraud et ie général Lyautey
avait été quelque peu retardée, la colonne
Gouraud ayant dû attendre un convoi de ra-
vitaillement.
L'attitude favorable des tribus s'est encore
accentuée. De notables fractions des Branès,
pour bien montrer la sincérité de leur sou-
mission, ont fait escorte an général Baum-
garten et sont entrées avec lui dans Mek-
nassa. En outre, le commandant de9 troupes
du Maroc oriental a reçu la demande d’aman
d'une des plas importantes fractions des
Tsout, les Oalad-Cherif, qui habitent le pays
situé à l’Ouest de Taza, au Nord de l’oued
Ihnaouen, et commandent précisément une
partie de la trouée de Taza. C’est un des ré-
sultats les plus importants du succès de la
colonne Gouraud.
A Taza, la situation se maintient excellente
et le ravitaillement qui arrive d’Oudjda s’ef-
tectüe dans de meilleures conditions.
L’escadrille d’avions d’Oudjda est arrivée à
Taza. Un hasard miraculeux a épargné la vie
du capitaine Jeannerod et de son mécanU
cien. An cours d’un vol, leur avion a fait
une chute entre Satsafat et Gercif. Les deux
aviateurs n'ônt éprouvé aucun mal, mais
l’appareil a été gravement endommagé.
D'autres avions asaurem les communications
entre TÜZI et Mrknassa. Leur appirition a
tait une impression profonde sur la popula-
tion marocaine.
Les Beni-bou-Yahi sont seuls désormais en
état de menacer la ligne d’étapes Tazi-Guer-
ciT, et la question est très délicate par le tait
que cette puissante tribu est à cheval sur les
zones française et espagnole.
Mais une information récente est de natu-
re à améliorer considérablement la situa-
tion. On annonce en effet que.le général Jor-
dana, à la tête des troupes espagnoles du
poste d’Aïn-Zahio, se serait porté sur Hassi-
Cerkane, et l’aurait occupé. HassiBeikaue
est situé sur la rive gauche de la Moulouïa à
une quinzaine de kitomèues du fleuve et au
Nord de notre poste de Nekila.
Par ailleurs, on a les meilleures nouvel-
les de la région Sud. Tandis que ie colonel i
Fellert exerce une active surveillance au
Nord, le colonel Fournier, commandant le
cercle de Debdou, garantit la Moulouïa dans
la région de Taourirt et reste en contact
avec les Beni-Onarain par l’intermédiaire de
ses cavaliers makhzen. Les Beni-Ouarain sont
toujours immobiles et il n’y a aucun symp-
tôme jusqu’ici qui permette de supposer
qu’ils sortiront de leur neutralité.
Telle est la situation d’ensemble à ce jour.
Les résultats obtenus sont on ne peut plus
satisfaisants et le général Lyautey, faisant
son entrée à Taza, à la tête de nos colonnes,
pourra en félicitant nos troupes de leur oeu-
vre admirable proclamer que, le Maroc occi-
dental et le Maroc oriental sont bien défini-
tivement soudés.
La Course Bordeaux-Paris
est gagnée par Léman
La grande épreuve cyciiste qui se dispute
depuis vingt-quatre ans sur le parcours Bor-
deaux-Paris s’est terminée, hier après-midi,
par la victoire d’un belge peu connu, Da-
man.
H a effectué le dur trajet en 21 h. 39’, pré-
cédant un de ses compatriotes. Il est a re-
marquer, à ce propos, quç, de plus en plus,
les champions belges triomphent eu France
dans les courses cyclistes sur route.
Le départ avait été donné, samedi soir, à
7 h. 15’. A Chevanceaux, Christophe, un des
vieux routiers, fit une chûte. Il parvint ce-
pendant à rejoindre le peloton qui compre-
nait trente-six coureurs.
A Poitiers, tous les favoris étaient encore
ensemble ;
Salmon, Heusghem, Alavoine, Trousselier,
Mottiat, Passerieu, Kirckham, Munroa, Ber-
tare(li, Deman, Emile Georget, Yandevelhe,
Christophe, Scieur, Godivier, Santon, Léo-
nard, Spiessens, Garrigou, Faber.Thys, Char-
ron, Petit-Breton, Lugnet, Vanhouwaert,
Erba, Biaise, Ilarquet, Buysse, Masson; Cru-
pelandt, Detoffre, Lapize, Rossins. .
A 5 h. 50 du matin, Vandenberghe arriva
au contrôle de Poitiers et déclara abandon-
ner, ainsi que Pélissier.
La lutte devint de plus en plus dure, car
le vent soufflait debout.
A Blois (398 kilomètres de Bordeaux), les
entraîneurs entrèrent en scène.
A Orléans, le premier peloton arriva à
midi 37, en retard de 1 h. 40 sur l’horaire.
Ont signé ensemble : Vanhouwaert, Lugnet,
Masson, Buysse, Crupelandt, Passerieu, Ros-
sius, Mottiat, Godivier, Faber, E. Georget.
Lapize et Alavoine abandonnèrent.
La lotte se poursuivit, toujours achar-
née, et, devant des milliers de curieux, l’ar-
rivée se fit dans l’ordre suivant ;
1er Deman, en 21 h. 39 ;
M. Buysse, en 21 h. 44 ;
3» Van Howaert ;
4» Emile Geprget ;
5° Trousselier.
LES
SOUVERAINS DANOIS
A Paris
Les souverains danois sont restés hier ma-
tin dans leurs appartements, au palais des
affaires étrangères. Le roi Christian X, après
avoir.lu son courrier, a reçu. M. Armand
Faîtières, le colonel Aldebert, de la maison
du président de la République, le baron
Ishil, ambassadeur du Japon, le prince Ro-
land Bonaparte, la princesse Georges de
Grèce et la grande-duchesse de Mecklem-
bourg Sçhwerin, mère de la reine.
Le Déjeuner
Un peu avant midi, les souverains ont
quitté en automobile le palais des affaires
étrangères et se sont rendus avenue Em;la-
Deschanel, 16, chez M. Bernhoft, ministre
plénipotentiaire dn Danemark à Paris, où
ils ont offert un déjeuner en l’honneur da
président de la République et de Mme Poin-
caré. Le roi portait la petite tenue d’officier
de la garde royale : dolman noir et pantalon
gris bleu à bande noire. Il était coiffé,
a'un bonnet de police.. La reine portait
une robe de mousseline blanche voilée de
dentelle bleu d’azur et un chapeau garni
d’aigrettes blanches.
Quelques minutes après, le président de la
République et Mme Poincaré sont arrivés
également en automobile. t,e chef de l’Etat
était en redingote et Mme Poincaré portait
une robe recouverte d’une cape ambrée.
Elle était coiffée d’un chapeau noir garni de
roses.
Après là réception des souverains et da
président de la République par M. Bernhoft,
le déjeuner a été immédiatement servi. Ci-
tons parmi lés dix-h.uit convives : le prési-
dent du Sénat et Mme Antonin D*,bost ; le
président de la Chambre des députés et Mme
Desehanel ; M. Gaston Doumergue, président
du Conseil, ministre des affaires étrangères ;
les généraux d’Amade et Beaudemoulin, M,
William Martin, directeur du Protocole, et
les membres de la suite des souverains.
Le déjeuner a pris fi a à nne heure èt de-
mie. Les souverains danois sont rentrés en
Dernière Heure
PARI8. TROIS HEURES MATIN
Les Souverains Danois
A six heures, les souverains ont reçu au
Quai d’Orsay une délégation des notabilités
danoises résidant à Paris, conduite par M.
Bernhost, ministre de Danemark à Paris.
M. John Jones, président des Sociétés da-
noises de Paris, a remis aux souverains une
adresse richement décorée aux armes da-
noises et françaises, exprimant les senti-
knents d’inaltérable dévouement de ia colo-
nie danoise de Paris envers ie roi et la
reine.
Après les avoir remerciés, le roi a dit aux
délégués combien la reine et lai étaient
touchés de l’accueil si cordiale de ta popula-
tion parisienne..
**«
Le président du Conseil, ministre des af-
faires étrangères, a offert hier soir un diner
en l’honneur des souverains danois.
Le président de la République et Mme
Poincaré assistaient à ce dîner.
Parmi les invités se trouvaient MM. de
Scavenius, ministre des affaires étrangères
de Danemark et les personnes de la suite
des souverains : M. Bernoost, ministre du
Danemark à Paris ; le générai Damade ; MM.
Antonin Dubost et PaniDeschanei ; les mem-
bres du corps diplomatique à Paris et un
grand nombre de personnalités parlemen-
taires.
***
A l’issue da diner les souverains ont as-
Bisté à une brillante représentation artisti-
BANQUET DE MARINS
DANOIS ET FRANÇAIS
CALAIS. — A trois heures, un grand ban-
quet a réuni, dans les locaux de la station
sous-marine, les équipages du croiseur et
du yacht danois et ceux des contre-torpil-
leurs et des sous-marins français.
Des toasts ont été portés aux relations
amicales des deux pays.
Les marins danois ont ensuite visité la
ville sous la conduite de leurs camarades
français.
Ils ont été partout l’objet de manifesta-
tions de vive sympathie.
* LES RENCONTRES DANGEREUSES
Camille Chouf, 28 ans, charretier, a ren-
contré avenue de Saint-Quen deux indivi-
dus.
Ces derniers, pour des raisons inconnues,
lui donnèrent quatre coups de couteau.
Après quoi, ils se retirèrent.
Panse à Bichat, Chouf put revenir Çhee
lui. Et ia police a la tâche de retrouver les
deux promeneurs assassins.
EXPÉRIENCE DE PARACHUTE
NEVERS. — Une intéressante expérience
de parachute à déclenchement automatique
a eu lieu hier après-midi à l’aérodrome de
Nevers.
La jeune femme de l’inventeur de l’appa-
reil, M. de Çastella, ayant pris place dans nn
biplan piloté par l’aviateur Peltier, s’est je-
tée dans le vide d’une hauteur de huit cents
mètres.
Elle est descendue très doucement vers le
soi où elle est arrivée sans aucun mai.
La courageuse jeune femme a été portée
en triomphe par ie$ «sectateurs,'
ÉLECTIONS AU CONSEIL GÉNÉRAL
PONTIVV. — Elections au Conseil général
(canton de Pontivy) : .
Inscrits : 5,579 ; votants : 4,212.
Ont obtenu i MM. Juin, républicain, 2,597
voix, élu ; de Kervenvael, conservateur,
1,583.
La majorité du Conseil général du Morbi-
han reste aux partis de gauche.
LES ÉLECTIONS A HAZEBROUCK
Elections Municipales
HAZEBROUCK. — La liste de l’abbé Lemire a
obtenu 474 voix de majorité.
L’abbé Lemire est élu par 1823 voix ;
M. Wareim, maire sortant, a obtenu 1379
voix.
UN CULTIVATEUR TUE SON VOISIN
TOULOUSE. — Un cultivateur de Gantier, M.
Fomas, âgé de 70 ans, plantait des piquets
dans son champ, lorsque survint un proprié-
taire voisin nommé Montanié, 52 ans, qni
l’accusa d’empiater sur son domaine.
Après un échange de propos violents,
Moatanié s’armant a'un piquet en frappa le
vieillard qni eut le crâne fracturé.
Le meurtrier a été écroué à la prison de
Saint-Gaudens.
GRÈVE DE MÉTALLURGISTES
MARSEILLE. — Les ouvriers métallurgistes
«'ayant reçu aucune réponse à leurs reven-
dications d’il y a deux mois, ont voté hier la
grève générale de leur corporation à partir
de ce matin.
Certaines entreprises n'ont pas adhéré au
mouvement.
LES EMBARCATIONS
DU « COLUMBIAN »
MONTRÉAL. — La troisième embarcation da
Columbtan qui brûla ie 3 mai, vient d’être
.retrouvée Ul v axait amtre-Vivants à bord.
UNE INTERPELLATION
PERPIGNAN.—M. Emmanuel Brousse, dé-
puté des Pyrénées-Orientales, a télégraphié
à M. Doumergue, président du Conseil, pour
l’aviser qu’il l’interpeilerait sur ia politique
financière du gouvernement et sur les
moyens qu'il compte prendre pour parer au
déficit budgétaire.
. i i
INAUGURATION D'UN VILLAGE
MARSEILLE. — Le préfet des Bouches-du-
Rhône a assisté hier à l’inauguration du nou-
veau village de Vernègues qui lut détruit en
totalité par le tremblement de terre du 19
juin 1909.
Des réjouissances populaires avaient été
organisées à l’occasion de cette inauguration.
AUX TOMBES DES HÉROS
ÙEIMS.* — Les conscrits de la Classe 1914,
de H »! rn s et des environs se sont rendus hier
en très grand nombre accomplir un pèleri-
nage patriotique sur le tombeau des soldats
morts au champ d’honneur durant les guer-
res de l’Empire et la guerre franco-alle-
mande.
A l’issue de la cérémonie, ils ont défilé en
ville, musique en tête.
UN BALLON ALLEMAND EN FRANCE
VES«JL. — Un ballon libre allemand, pilo-
té par M. Jordens Willy, ancien capitaine de
l’armée coloniale allemande, accompagné de
M. Frédéric Pouszeig, étudiant, tous les deux
da Munich, a atterri hier matin à Aillevil-
lers.
Le pilote était muni des papiers réglemen-
taires.
Reçus courtoisement par la population,
les deux voyageurs ont remis au maire une
somme de trente marks pour le bureau de
bienfaisance de là commune.
Iis n’ont pa encore acquitter les droits de
douane ; ils ont été invités à se tenir à la
disDOsitipn des autorités locales.
Le Conflit Mexico-Américain
Hu?rta cède à l’ultimatum
Le danger que le nouvel ultimatum amé-
ricain taisait courir à ce que l’on appelle la
« paix » est écarté pour aujourd’hui, l’am-
bassadeur d’Espagne ayant reçu de Huertala
promesse qu’une enquête serait ouverte sur
fa disparition du soldat américain Parks.
WASHINGTON, 17 mai. — Les envoyés du
générai Huerta sont arrivés à New-York, où
ils ont accepté l’hospitalité qui leur était
offerte par les Etats-Unis. Us ont diné à
l’ambassade d'Espagne.
NEW-YORK, 17 mai, — Parlant à Brooklyn
la nuit dernière, M. Bryan a déclaré :
« M. Wilson désire la paix et non la guer-
re. Il espère que la médiation réussira. Mais
dans le cas contraire, je peux dire que le
président est prêt pour toutes les éventuali-
tés qui se présenteront. »
ÉLECTIONS MUNICIPALES
EN ALSACE-LORRAINE
STRASBOURG. — Hier, en Alsace-Lorraine,
ont eu lieu les élections municipales.
Ôn ne connaît pas encore tous les résul-
tats, mais fi. apparait que pour Strasbourg,
la victoire socialiste est presque complète
ainsi que d<*ns la banlieue de la ville.
Les élections ont été très calmes. 70 à
75 0/9 des électeurs inscrits ont pris part au
vote. ■ s ■ ' ,
A Saverne, les membres de l’ancien conseil
municipal que les adversaires de l’Alsace
avaient espéré voir tomber, sont presque
tous réélus. A signaler le nom de M. Wie-
bické, rédacteur en chef du Zabener Zeitung
qui mena la campagne pour la population
alsacienne contre l'élément militaire.
Le maire de Siyorne, M. Kooefier a été
également réélu.
On ne connait pas encore les résultats de
Colmar où là lutte est très vive et ouïe
maire M. Blameathal est en latte contre qua-
fra nariia.
Le Congrès International
des Femmes
O • télégraphie de Rome :
Le Congrès international des femmes, qui
fait suite à 1a réunion du Conseil internatio-
nal, s’est ouvert samedi au Capitole. La séan-
ce a été présidée par la comtesse Spalletti-
Rasponi.
M. Daneo, ministre de l’instruction publi-
que, a prononcé un discours dans lequel il a
fait l'éloge de l’oeuvre féministe.
Lady Aberdeen a remercié au nom da
Conseil international féministe. Un délégué
de la municipalité a pris aussi la parole.
La comtesse Spalletti-Rasponi, an nom da
Conseil national des femmes italiennes, a
exposé le programme féministe.
Dans ie programme du Congrès qni est or-
ganisé par ia section italienne, ne figure pas
la question du vote des femmes. On prête a
certaines déléguées étrangères l’intention da
poser à chaque séance une interrogation a
ce siàet. ... -
De très nombreuses notabilités prennent
part au Congrès.
En l’honneur des congressistes a eu Hea
samedi soir une très brillante réception aa
Capitole.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Course cycliste Bordeaux-Paris
Le premier des coureurs est arrivé un pea
après 5 heures sur ia piste du Parc de*
Princes. ;
Voici le classement complété des concur-
rents : 1.Deman (21 h.11 m.39 s. 4/5),2.Buyss«.
3. Van Houvaert, 4. Trousselier, 5. Emile
Georget, 6. Faber, 7. Cnippelandt, 8. Mot-
thiat, 9. Léonard, 10. Kirkham.
Tieusseiier, qui avait été victime d une
chute vers la fin du parcours, a été chaude-
ment acclamé à son arrivée.
La course a été particulièrement difficile à
pause d’an vent violent et de ia poussière-
AdminUlrateor • Délégné -Gérant
O. RANDOLETi
AMBlstraËQD. Impressions it Annonces, TE. 10,47
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Adresse Télégraphique : S-ANDOLET Havre
Le Petit Havre
| ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
RÉDACTEUR EN CHEF
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Secrétaire Général : TH. VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fontanelle - Tél. 7.60
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AU HAVRE, iBUREAU DU JOURNAL, 112, bouF de Strasbourg.
I L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
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( le Journal.
Le PETIT HAVRE est déJgné pour lot Annonces Judiciaires et ligotes
ABONNEMENTS TROIS MOIS SIX MOIS DN AM
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,; 1 «
l’Oise et la Somme » Fr. as Fr.
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On s'abonne également SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de Franco
La fie Commerciale et Maritime
Le Havre jugé
par un Américain
Une étude très documentée sur notre port
une partie de la Normandie nous parvient
de l’étranger. Elle est due à un homme
maintenu, de par sa situation, eu contact
permanent avec notre laborieuse cité : M.
John Bail Osborne, consul des Etats-Unis;
au Hayre.
Ses observations, faites dans un esprit
d’entière impartialité, n’en ont que plus
d’autorité.Eües renseignent les Américains
avec lesquels notre commerce est si actif et
nous procurent, en même temps, une nou-
velle occasion d’être fiers du développe-
ment de notre établissement maritime.
Tout en se plaçant au point de vue amé-
ricain,l’éminentconsul constate dans le Daily
Consular and trade reports, publié ces jours-
çi à Washington, la progression du mou-
vement commercial du Havre. Pendant
i’exercice 1913, dont on est en train d’ar-
rêter les chiffres officiels, les prévisions
les plus optimistes ont été dépassées,
Les progrès du Havre sont tels que le
mouvement exceptionnel de 1907 est désor-
mais éclipsé, alors que, dans l’ensemble, le
commerce extérieur de la France a été plutôt
gêné depuis la crise balkanique. Les sta-
tistiques havraises de 1913 accusent un
totai de 3.618197 tonnes, contre 3.328.111
tonnes en 1912, soit un gain de 290.086
tonnes. Les exportations et les importations
présentent les unes et les autres des aug-
mentations appréciables ; les importations
surtout sont élevées.
Il est presque impossible de se faire idée
exacte de la valeur de ces marchandises
passant ici. Cependant M. John Bail Os-
borne a tenu, dans la mesure des moyens
dont il disposait, à convertir cette masse
de produits en argent. Le consulat, écrit-il,
a fait de soigneuses estimations basées sur
les chiffres de l%|éçfmte, année, iussi bien
que sur les priit-ïdeif dkerr jïlïfrcliés. En
conséquence, suivant scs calculs, le total
des marchandises importées au Havre en
1913 représente une valeur approximative
de 1 milliard 970 millions de francs contre
I milliard 818 millions en 1912. Les expor-
tations se chiffrent par 1 milliard 375 mil-
lions de francs contre 1 milliard 277 mil-
lions en 1912. Nous serions donc bien près
d’atteindre un-trafic général annuel de
trois milliards et demi de francs I
En ce qui concerne le mouvement mari-
time, le consul des Etats-Unis enregistre
des statistiques également satisfaisantes.
II note, aussi bien pour le nombre des navi-
res que pour le tonnage, des chiffres ja-
mais atteints. 13,072 bâtiments sont entrés
èt sortis en 1913 tandis qu’il n’y en avait
que 12,466 l’année précédente. Leur tonna-
ge fut de 10,841,570 contre 10,162,758 pen-
dant l’exercice antérieur.
Le représentant des Etats-Unis constate
Cependant qu’il y a, malgré la progression
constante des statistiques, quelque diver-
sité d’opididn dans l’appréciation de l’an-
née 1913. M- John Bail Osborne rappelle
que le sentiment fut plutôt pessimiste dans
certains milieux du commerce des cafés.
Les importateurs de cotons, de leur côté,
eurent à regretter les rapports erronés con-
cernant l’évaluation de la récolte américai-
ne. Le commerce des métaux s’est trouvé,
lui, en présence d’une clientèle acquittant
à grand’peine ses achats, Quant aux mar-
chands de cuirs, ils ont estimé que les-
couditiobs n’étaient guère favorables à leurs
affaires. Le consul conclut néanmoins qu’uni
gros chiffre d’affaires fut atteint, que beau-
coup de maisons de la place ont réalisé de
larges profits, et que l’année peut être con-
sidérée comme prospère.
Ainsi, en dépit de conditions générales
plutôt défavorables, — et c’est surtout cela
que nous voulons retenir — le trafic du
Havre a pris une notable extension qui,
vraisemblablement, s’accentuera quand les
travaux en cours seront achevés. Tout con-
tribue du reste à ce développement ininter-
rompu; etlorsqu’il jette un coup d’oeil d’en-
semble sur son district (comprenant le Cal-
vados, la Manche, l’Ille-et-Vilaine, la
Mayenne, l’Orne et les arrondissements du
Havre et d’Yvetol), M. John Bail Osborne
perçoit partout une activité économique
grandissante vraiment symptomatique.
Pour notre place, il en observe les
fluctuations, note scrupuleusement les ar-
rivages et les départs et fait ressortir) avec
une netteté toute objective, et partant plus
saisissante, l’importance des marchés. Il
ne nous est pas possible, dans ee court ar-
ticle, d’analyser les vingt-cinq pages de
son remarquable rapport, mais ce que nous
en avons extrait est déjà, n’est-il pas vrai,
fort édifiant ?
Disons toutefois que M. Osborne, guidé
par le souci d’éclairer ses compatriotes,
souligne que, dans son district, les débou-
chés américains restent les mêmes ;
mais, en 1913, maints produits ont été d'un
écoulement plus facile, notamment les ma-
chines outils pour le bois, les appareils à
nettoyer par le vide, les tondeuses à gazon
mécaniques, les ustensiles de cuisine, etc.
Or, dans une certaine mesure, l’extension
de ce trafic est due aux efforts du consulat.
Il est donc en droit de s’en féliciter.
Le rapport contient encore bien d’autres
aperçus aussi suggestifs ; nous ne pouvons,
du moins pour aujourd’hui, les exposer ;
mais, par ce que nous venons de faire con-
naître de ce substantiel document, on voit
quelle place considérable Lè Havre occupe
dans le trafic international. Et nous avons,
en outre, la preuve que les Américains sa-
vent faire choix pour les représenter d’a-
gents tout pénétrés du fêle commercial
qu’ils ont à jouer et que ceux-ci, comme
tous les économistes, suivent de très près
l’essor de notre grand port.
H. HOLLÂÊVDER,
L’Assassinat du Me-Sinpliore
En procédant à des investigations anx
abords du poste n» il, les inspecteurs dn
commissariat de Saint-Denis ont trouvé, en
face dn n» 37 de la rue de la Briche, une
douille de carabine en enivre, du calibre de
8 millimètres, c’est-à-dire correspondant
exactement à la balle qni a frappé l’inforta-
né garde-signaux.
Sur le culot de la cartouche tronvée hier,
on lit : G. R. B. 90. C’est un projectile de ca-
rabine Hammerless, exactement semblable à
celles dont se servaient jadis les bandits
anarchistes.
Ce n’est peut-être qu’une coïncidence.mais
on ne peut nier qu’elle est troublante.
On sait, en effet, que Ponllain expêcha
l’exécution d’un sabotage dont Garnier, Val-
let et nn troisième personnage étaient les au-
teurs, et qu’il fut, à cette époque, menacé de
mort par les anarchistes.
Le ministre des travaux publics avait or-
donné nne enquête sur les circonstances dn
lâche attentat dont le garde-sémaphore
Ulysse Pouliain a été victime, en même
temps que sur la courageuse attitude de
Mme Pouliain et les graves conséquences
qu’aurait pu avoir l’abandon du poste séma-
phorique.
Cette enquête est terminée.
(f LE MOUVEMENT lEMMSTB
Le Conseil Internationel
; |f§^ies Femmes
Le Congrès International des Femmes
vient de s’ouvrir à Rome. Son inauguration
a eu lieu samedi, au Capitole. Ce Congrès,
on le sait, a éîê précédé, dans la même ville,
d’une assemblée quinquennale du Conseil
International des Femmes qui s’est tenue du
7 au 14 mai. Quatre cents déléguées envi-
ron assistèrent à la premtèrè séance que
présidait Lady Aberdeen, ayant à ses côtés
la comtesse Spaletti-Rasponi et Mlle Dora
Malegari.
Pendant cette séance inaugurale, des
souhaits de bienvenue furent échangés, une
délégation de chaque nation prit la parole,
— et Mmë Jules Siegfried, parlant au nom
de la France, prononça un discours d’une
grande élévation de sentiments et de
pensée, qui fut hautement apprécié par un
auditoire d’élite.
Nous avons fait connaître qùelques-unes
des résolutions arrêtées par le Conseil In-
ternational, dont le bureau a pour pre-
mière vice-présidente Mme Jules Siegfried.
Nous donnerons aujourd’hui un résumé
complet de ses travaux.
Le Conseil international a successive-
ment abordé les questions qui s’imposent
d’urgence à l’attention des législateurs :
La vie de la femme ; la protection de la
femme et des enfants ; l’évaluation écono-
mique du travail, de la femme ; l’éduca-
tion ; l’émigration et l’immigration ; enfin
la question de l’arbitrage entre nations et
celle du suffrage des femmes.
Mme Avril de Sainte Croix présidait la
séance où fut discutée la question du
« trafic des femmes ». Des détails navrants
furent donnés sur la question de la traite
des blanches.Et i’on décida d’étudier la
création d’un conseil de surveillance des
bureaux de placemept dans tous les pays,
et l’installation de déléguées sur les navi-
res émigrants où seraient surveillées les
femmes partant pour des pays lointains,
— et surtout les nommes qui les accompa-
gnent.On espère ainsi mettre fin à l’odieuse
exploitation des malheureuses qui, croyant
trouver du travail au bout de leur voyage,
tombent entre les mains des marchands
de chair humaine:
Puis, au milieu du plus vif enthausiasr
nie, le Conseil international adopta uùe
motion en faveur du principe de l’arbi-
trage international, et des congressistes
demandèrent que les gouvernements s’en-
gagent à essayer d’abord de la médiation
dans les conflits internationaux, même
quand les intérêts vitaux seraient en jeu.
Ce voeu sera transmis, par chaque Conseil
national, au gouvernement de son pays. En
outre, le Conseil international ayant pro-
testé avec énergie contre les traitements
odieux dont les femmes sont victimes en
temps de guerre, — et qui sont en opposi-
tion avec les lois internationales, — il fut
décidé qu’un appel serait adressé à la pro-
chaine Conférence de La Haye pour la prier
d’examiner quelles mesures internationales
de protection pourraient être accordées aux
femmes, afin de mettre un terme aux actes
de violence exercés envers elles, actes qui
accompagnent toutes les guerres.
Le Conseil international s’étant occupé
de la position légale des femmes et des lois
de protection de l’enfance, a émis le voeu
que la loi sanctionne l’égalité du père et de
la mère quant à la garde, la tutelle, l’édu-
cation et lé droit de correction de leurs en-
fants communs. Il a demandé qu’une pen-
sion alimentaire obligatoire soit allouée
aux femmes et aux enfants, légitimes où il-
légitimes ; que la mère et les enfants légi-
times ou illégitimes abandonnés soient pro-
tégés ; que, dans l’école, on enseigne aux
jeunes filles les principes des lois qui con-
cernent la femme et l'enfant.
« Il importe de constater —■ dit M. Fer-
nand Hauser, qui a suivi les travaux du
Conseil international pour le Journal —
qu& toutes ces propositions, qni auraient’
paru révolutionnaires, il y a quelques an-
nées, sont adoptées à la suite de discus-
sions où fi est à peine question dè modifi-
cations de mots, par des femmes qui appar-
tiennent pour la plupart à des milieux
mondains, au monde des lettres, des scien-
ces, des universités ou à la bourgeoisie. Il
est évident que, dans ces classes élevées,
les femmes manifestent des préoccupations
sociales très au-dessus de la petite poli-
tique courante, et c’est ce qui donne à
ce parlement international une physiono-
mie si originale, un caractère si remarqua-
ble. »
Ainsi, toutes ces questions, très impor-
tantes, et pour la plupart très pratiques,
ont été discutées avec une parfaite métho-
de et sans donner lieu à des incidents par-
ticulièrement notables. Il en a été un peu
différemment quand on s’occupa du suffra-
ge des femmes.
Tout d’abord, il semble bien que certai-
nes organisations du Conseil international
n’avaient en vue que les questions urgen-
tes qui touchent.è l’amélioration nu sort de
là femme. Elles considéraient que mettre à
l’ordre du jour la question du suffrage se-
rait ouvrir Jechamp à des discussions ora-
toires interminables, parfois excessives,
sans résultat immédiat, et susceptibles d’a-
liéner aux congressistes la sympathie, l’at-
tention de bien des esprits qui sçnt favora-
bles au mouvement féministe, mais qui esti-
ment que le vote des femmes serait encore
prématuré. Telle fut, du moins, l’impres-
sion recueillie par le correspondant du
Temps à Rome.
Mais cette réserve n# fut point approuvée
par la majorité qui estimait essentielle et
primordiale cette question du suffrage. Et
si quelques propagandistes redoutaient
déjà que la présentation de cette question
ne provoquât des incidents au, Congrès, ae
Conseil international des femmes estima
cependant qu’il était impossible que sa com-
mission spéciale, chargée d’examiner le suf-
frage féminin, ne présentât pas une motion
sur cet important sujet. Voici donc la mo-
tion proposée et qui a paru rédigée avec la
plus grande habileté ;
« Considérant qu’il est de plus en plus
important que lesfemmes reconnaissent leur
responsabilité dans la vie nationale, le Con-
seil international des femmes affirme à nou
veau la nécessité que le droit de suffrage
municipal et politique soit accordé aux
femmes dans fous les pays qui possèdent
des gouvernements représentatifs ».
Ce voeu fut adopté par acclamation,
malgré que plusieurs suffragettes intransi-
geantes l’aient trouvé trop modéré. Mais
leurs critiques furent couvertes par les ap-
plaudissements de la grande majorité.
Avant de terminer sa session quinquen-
nale, le Conseil international a décidé de
créer dans son sein une section nouvelle
qui s’occupera spécialement du travail.
Cette section, aussitôt constituée, a fixé
son ordre du jour et émîs le voeu que Les
femmes, à travail égal, reçoivent le même
salaire que les hommes.
Jeudi à midi, Mme Jules Siegfried a
offert un déjeuner aux déléguées françaises.
Elle les a remerciées dp leur assiduité aux
séànces du Gongrès. Elle a déclaré que,
pour la France, là question du droit de suf-
frage ne fait plusde doute, que ce droit sera
accordé aux femmes tôt ou tard,— et que
la question urgente pour lés femmes fran-
çaises est de se préparer au rôle qu’elles
auront prochainement à remplir, en appre-
nant à bien voter, à savoir choisir parmi
les candidats les meilleurs et les plus sé-
rieux.
Le soir, Lady Aberdeen a présidé un
banquet suivi d’une brillante réception.
Tels furent les travaux du Conseil inter-
national des Femmes. Ils ont fort heureu -
sement préludé au Congrès international
qui s’est ouvert à Rome et auquel assistent
plus de 3,000 déléguées de toutes les na-
tions. Nous eu rendrons compte également.
TH. V.
JL.JL
Jonction des deux Mme est faite
Nos troupes ont continué leur marche vio>
torieuse. Les colonnes se sont rejointes e
ont ainsi établi la jonction des deux Maroc.
Voici la dépêche qui confirme ce liant fait
d’armes :
B'ib-el-Amama (30 kit Nord-Ouest de Tazal,
transmis par le poste télégraphique de
M'çoun.
16 mai, 19 b. 10.
La jonction est faite.
Les colonne Gouraud et Baumgarten se
sont rencontrées ici à onzi heures.
*
* *
Le général Baumgarten et sa colonne mo-
bile avaient passé les journées des 15 et 16
mai à Meknassa-Talitania. La jonction avec
la colonne Gouraud et ie général Lyautey
avait été quelque peu retardée, la colonne
Gouraud ayant dû attendre un convoi de ra-
vitaillement.
L'attitude favorable des tribus s'est encore
accentuée. De notables fractions des Branès,
pour bien montrer la sincérité de leur sou-
mission, ont fait escorte an général Baum-
garten et sont entrées avec lui dans Mek-
nassa. En outre, le commandant de9 troupes
du Maroc oriental a reçu la demande d’aman
d'une des plas importantes fractions des
Tsout, les Oalad-Cherif, qui habitent le pays
situé à l’Ouest de Taza, au Nord de l’oued
Ihnaouen, et commandent précisément une
partie de la trouée de Taza. C’est un des ré-
sultats les plus importants du succès de la
colonne Gouraud.
A Taza, la situation se maintient excellente
et le ravitaillement qui arrive d’Oudjda s’ef-
tectüe dans de meilleures conditions.
L’escadrille d’avions d’Oudjda est arrivée à
Taza. Un hasard miraculeux a épargné la vie
du capitaine Jeannerod et de son mécanU
cien. An cours d’un vol, leur avion a fait
une chute entre Satsafat et Gercif. Les deux
aviateurs n'ônt éprouvé aucun mal, mais
l’appareil a été gravement endommagé.
D'autres avions asaurem les communications
entre TÜZI et Mrknassa. Leur appirition a
tait une impression profonde sur la popula-
tion marocaine.
Les Beni-bou-Yahi sont seuls désormais en
état de menacer la ligne d’étapes Tazi-Guer-
ciT, et la question est très délicate par le tait
que cette puissante tribu est à cheval sur les
zones française et espagnole.
Mais une information récente est de natu-
re à améliorer considérablement la situa-
tion. On annonce en effet que.le général Jor-
dana, à la tête des troupes espagnoles du
poste d’Aïn-Zahio, se serait porté sur Hassi-
Cerkane, et l’aurait occupé. HassiBeikaue
est situé sur la rive gauche de la Moulouïa à
une quinzaine de kitomèues du fleuve et au
Nord de notre poste de Nekila.
Par ailleurs, on a les meilleures nouvel-
les de la région Sud. Tandis que ie colonel i
Fellert exerce une active surveillance au
Nord, le colonel Fournier, commandant le
cercle de Debdou, garantit la Moulouïa dans
la région de Taourirt et reste en contact
avec les Beni-Onarain par l’intermédiaire de
ses cavaliers makhzen. Les Beni-Ouarain sont
toujours immobiles et il n’y a aucun symp-
tôme jusqu’ici qui permette de supposer
qu’ils sortiront de leur neutralité.
Telle est la situation d’ensemble à ce jour.
Les résultats obtenus sont on ne peut plus
satisfaisants et le général Lyautey, faisant
son entrée à Taza, à la tête de nos colonnes,
pourra en félicitant nos troupes de leur oeu-
vre admirable proclamer que, le Maroc occi-
dental et le Maroc oriental sont bien défini-
tivement soudés.
La Course Bordeaux-Paris
est gagnée par Léman
La grande épreuve cyciiste qui se dispute
depuis vingt-quatre ans sur le parcours Bor-
deaux-Paris s’est terminée, hier après-midi,
par la victoire d’un belge peu connu, Da-
man.
H a effectué le dur trajet en 21 h. 39’, pré-
cédant un de ses compatriotes. Il est a re-
marquer, à ce propos, quç, de plus en plus,
les champions belges triomphent eu France
dans les courses cyclistes sur route.
Le départ avait été donné, samedi soir, à
7 h. 15’. A Chevanceaux, Christophe, un des
vieux routiers, fit une chûte. Il parvint ce-
pendant à rejoindre le peloton qui compre-
nait trente-six coureurs.
A Poitiers, tous les favoris étaient encore
ensemble ;
Salmon, Heusghem, Alavoine, Trousselier,
Mottiat, Passerieu, Kirckham, Munroa, Ber-
tare(li, Deman, Emile Georget, Yandevelhe,
Christophe, Scieur, Godivier, Santon, Léo-
nard, Spiessens, Garrigou, Faber.Thys, Char-
ron, Petit-Breton, Lugnet, Vanhouwaert,
Erba, Biaise, Ilarquet, Buysse, Masson; Cru-
pelandt, Detoffre, Lapize, Rossins. .
A 5 h. 50 du matin, Vandenberghe arriva
au contrôle de Poitiers et déclara abandon-
ner, ainsi que Pélissier.
La lutte devint de plus en plus dure, car
le vent soufflait debout.
A Blois (398 kilomètres de Bordeaux), les
entraîneurs entrèrent en scène.
A Orléans, le premier peloton arriva à
midi 37, en retard de 1 h. 40 sur l’horaire.
Ont signé ensemble : Vanhouwaert, Lugnet,
Masson, Buysse, Crupelandt, Passerieu, Ros-
sius, Mottiat, Godivier, Faber, E. Georget.
Lapize et Alavoine abandonnèrent.
La lotte se poursuivit, toujours achar-
née, et, devant des milliers de curieux, l’ar-
rivée se fit dans l’ordre suivant ;
1er Deman, en 21 h. 39 ;
M. Buysse, en 21 h. 44 ;
3» Van Howaert ;
4» Emile Geprget ;
5° Trousselier.
LES
SOUVERAINS DANOIS
A Paris
Les souverains danois sont restés hier ma-
tin dans leurs appartements, au palais des
affaires étrangères. Le roi Christian X, après
avoir.lu son courrier, a reçu. M. Armand
Faîtières, le colonel Aldebert, de la maison
du président de la République, le baron
Ishil, ambassadeur du Japon, le prince Ro-
land Bonaparte, la princesse Georges de
Grèce et la grande-duchesse de Mecklem-
bourg Sçhwerin, mère de la reine.
Le Déjeuner
Un peu avant midi, les souverains ont
quitté en automobile le palais des affaires
étrangères et se sont rendus avenue Em;la-
Deschanel, 16, chez M. Bernhoft, ministre
plénipotentiaire dn Danemark à Paris, où
ils ont offert un déjeuner en l’honneur da
président de la République et de Mme Poin-
caré. Le roi portait la petite tenue d’officier
de la garde royale : dolman noir et pantalon
gris bleu à bande noire. Il était coiffé,
a'un bonnet de police.. La reine portait
une robe de mousseline blanche voilée de
dentelle bleu d’azur et un chapeau garni
d’aigrettes blanches.
Quelques minutes après, le président de la
République et Mme Poincaré sont arrivés
également en automobile. t,e chef de l’Etat
était en redingote et Mme Poincaré portait
une robe recouverte d’une cape ambrée.
Elle était coiffée d’un chapeau noir garni de
roses.
Après là réception des souverains et da
président de la République par M. Bernhoft,
le déjeuner a été immédiatement servi. Ci-
tons parmi lés dix-h.uit convives : le prési-
dent du Sénat et Mme Antonin D*,bost ; le
président de la Chambre des députés et Mme
Desehanel ; M. Gaston Doumergue, président
du Conseil, ministre des affaires étrangères ;
les généraux d’Amade et Beaudemoulin, M,
William Martin, directeur du Protocole, et
les membres de la suite des souverains.
Le déjeuner a pris fi a à nne heure èt de-
mie. Les souverains danois sont rentrés en
Dernière Heure
PARI8. TROIS HEURES MATIN
Les Souverains Danois
A six heures, les souverains ont reçu au
Quai d’Orsay une délégation des notabilités
danoises résidant à Paris, conduite par M.
Bernhost, ministre de Danemark à Paris.
M. John Jones, président des Sociétés da-
noises de Paris, a remis aux souverains une
adresse richement décorée aux armes da-
noises et françaises, exprimant les senti-
knents d’inaltérable dévouement de ia colo-
nie danoise de Paris envers ie roi et la
reine.
Après les avoir remerciés, le roi a dit aux
délégués combien la reine et lai étaient
touchés de l’accueil si cordiale de ta popula-
tion parisienne..
**«
Le président du Conseil, ministre des af-
faires étrangères, a offert hier soir un diner
en l’honneur des souverains danois.
Le président de la République et Mme
Poincaré assistaient à ce dîner.
Parmi les invités se trouvaient MM. de
Scavenius, ministre des affaires étrangères
de Danemark et les personnes de la suite
des souverains : M. Bernoost, ministre du
Danemark à Paris ; le générai Damade ; MM.
Antonin Dubost et PaniDeschanei ; les mem-
bres du corps diplomatique à Paris et un
grand nombre de personnalités parlemen-
taires.
***
A l’issue da diner les souverains ont as-
Bisté à une brillante représentation artisti-
BANQUET DE MARINS
DANOIS ET FRANÇAIS
CALAIS. — A trois heures, un grand ban-
quet a réuni, dans les locaux de la station
sous-marine, les équipages du croiseur et
du yacht danois et ceux des contre-torpil-
leurs et des sous-marins français.
Des toasts ont été portés aux relations
amicales des deux pays.
Les marins danois ont ensuite visité la
ville sous la conduite de leurs camarades
français.
Ils ont été partout l’objet de manifesta-
tions de vive sympathie.
* LES RENCONTRES DANGEREUSES
Camille Chouf, 28 ans, charretier, a ren-
contré avenue de Saint-Quen deux indivi-
dus.
Ces derniers, pour des raisons inconnues,
lui donnèrent quatre coups de couteau.
Après quoi, ils se retirèrent.
Panse à Bichat, Chouf put revenir Çhee
lui. Et ia police a la tâche de retrouver les
deux promeneurs assassins.
EXPÉRIENCE DE PARACHUTE
NEVERS. — Une intéressante expérience
de parachute à déclenchement automatique
a eu lieu hier après-midi à l’aérodrome de
Nevers.
La jeune femme de l’inventeur de l’appa-
reil, M. de Çastella, ayant pris place dans nn
biplan piloté par l’aviateur Peltier, s’est je-
tée dans le vide d’une hauteur de huit cents
mètres.
Elle est descendue très doucement vers le
soi où elle est arrivée sans aucun mai.
La courageuse jeune femme a été portée
en triomphe par ie$ «sectateurs,'
ÉLECTIONS AU CONSEIL GÉNÉRAL
PONTIVV. — Elections au Conseil général
(canton de Pontivy) : .
Inscrits : 5,579 ; votants : 4,212.
Ont obtenu i MM. Juin, républicain, 2,597
voix, élu ; de Kervenvael, conservateur,
1,583.
La majorité du Conseil général du Morbi-
han reste aux partis de gauche.
LES ÉLECTIONS A HAZEBROUCK
Elections Municipales
HAZEBROUCK. — La liste de l’abbé Lemire a
obtenu 474 voix de majorité.
L’abbé Lemire est élu par 1823 voix ;
M. Wareim, maire sortant, a obtenu 1379
voix.
UN CULTIVATEUR TUE SON VOISIN
TOULOUSE. — Un cultivateur de Gantier, M.
Fomas, âgé de 70 ans, plantait des piquets
dans son champ, lorsque survint un proprié-
taire voisin nommé Montanié, 52 ans, qni
l’accusa d’empiater sur son domaine.
Après un échange de propos violents,
Moatanié s’armant a'un piquet en frappa le
vieillard qni eut le crâne fracturé.
Le meurtrier a été écroué à la prison de
Saint-Gaudens.
GRÈVE DE MÉTALLURGISTES
MARSEILLE. — Les ouvriers métallurgistes
«'ayant reçu aucune réponse à leurs reven-
dications d’il y a deux mois, ont voté hier la
grève générale de leur corporation à partir
de ce matin.
Certaines entreprises n'ont pas adhéré au
mouvement.
LES EMBARCATIONS
DU « COLUMBIAN »
MONTRÉAL. — La troisième embarcation da
Columbtan qui brûla ie 3 mai, vient d’être
.retrouvée Ul v axait amtre-Vivants à bord.
UNE INTERPELLATION
PERPIGNAN.—M. Emmanuel Brousse, dé-
puté des Pyrénées-Orientales, a télégraphié
à M. Doumergue, président du Conseil, pour
l’aviser qu’il l’interpeilerait sur ia politique
financière du gouvernement et sur les
moyens qu'il compte prendre pour parer au
déficit budgétaire.
. i i
INAUGURATION D'UN VILLAGE
MARSEILLE. — Le préfet des Bouches-du-
Rhône a assisté hier à l’inauguration du nou-
veau village de Vernègues qui lut détruit en
totalité par le tremblement de terre du 19
juin 1909.
Des réjouissances populaires avaient été
organisées à l’occasion de cette inauguration.
AUX TOMBES DES HÉROS
ÙEIMS.* — Les conscrits de la Classe 1914,
de H »! rn s et des environs se sont rendus hier
en très grand nombre accomplir un pèleri-
nage patriotique sur le tombeau des soldats
morts au champ d’honneur durant les guer-
res de l’Empire et la guerre franco-alle-
mande.
A l’issue de la cérémonie, ils ont défilé en
ville, musique en tête.
UN BALLON ALLEMAND EN FRANCE
VES«JL. — Un ballon libre allemand, pilo-
té par M. Jordens Willy, ancien capitaine de
l’armée coloniale allemande, accompagné de
M. Frédéric Pouszeig, étudiant, tous les deux
da Munich, a atterri hier matin à Aillevil-
lers.
Le pilote était muni des papiers réglemen-
taires.
Reçus courtoisement par la population,
les deux voyageurs ont remis au maire une
somme de trente marks pour le bureau de
bienfaisance de là commune.
Iis n’ont pa encore acquitter les droits de
douane ; ils ont été invités à se tenir à la
disDOsitipn des autorités locales.
Le Conflit Mexico-Américain
Hu?rta cède à l’ultimatum
Le danger que le nouvel ultimatum amé-
ricain taisait courir à ce que l’on appelle la
« paix » est écarté pour aujourd’hui, l’am-
bassadeur d’Espagne ayant reçu de Huertala
promesse qu’une enquête serait ouverte sur
fa disparition du soldat américain Parks.
WASHINGTON, 17 mai. — Les envoyés du
générai Huerta sont arrivés à New-York, où
ils ont accepté l’hospitalité qui leur était
offerte par les Etats-Unis. Us ont diné à
l’ambassade d'Espagne.
NEW-YORK, 17 mai, — Parlant à Brooklyn
la nuit dernière, M. Bryan a déclaré :
« M. Wilson désire la paix et non la guer-
re. Il espère que la médiation réussira. Mais
dans le cas contraire, je peux dire que le
président est prêt pour toutes les éventuali-
tés qui se présenteront. »
ÉLECTIONS MUNICIPALES
EN ALSACE-LORRAINE
STRASBOURG. — Hier, en Alsace-Lorraine,
ont eu lieu les élections municipales.
Ôn ne connaît pas encore tous les résul-
tats, mais fi. apparait que pour Strasbourg,
la victoire socialiste est presque complète
ainsi que d<*ns la banlieue de la ville.
Les élections ont été très calmes. 70 à
75 0/9 des électeurs inscrits ont pris part au
vote. ■ s ■ ' ,
A Saverne, les membres de l’ancien conseil
municipal que les adversaires de l’Alsace
avaient espéré voir tomber, sont presque
tous réélus. A signaler le nom de M. Wie-
bické, rédacteur en chef du Zabener Zeitung
qui mena la campagne pour la population
alsacienne contre l'élément militaire.
Le maire de Siyorne, M. Kooefier a été
également réélu.
On ne connait pas encore les résultats de
Colmar où là lutte est très vive et ouïe
maire M. Blameathal est en latte contre qua-
fra nariia.
Le Congrès International
des Femmes
O • télégraphie de Rome :
Le Congrès international des femmes, qui
fait suite à 1a réunion du Conseil internatio-
nal, s’est ouvert samedi au Capitole. La séan-
ce a été présidée par la comtesse Spalletti-
Rasponi.
M. Daneo, ministre de l’instruction publi-
que, a prononcé un discours dans lequel il a
fait l'éloge de l’oeuvre féministe.
Lady Aberdeen a remercié au nom da
Conseil international féministe. Un délégué
de la municipalité a pris aussi la parole.
La comtesse Spalletti-Rasponi, an nom da
Conseil national des femmes italiennes, a
exposé le programme féministe.
Dans ie programme du Congrès qni est or-
ganisé par ia section italienne, ne figure pas
la question du vote des femmes. On prête a
certaines déléguées étrangères l’intention da
poser à chaque séance une interrogation a
ce siàet. ... -
De très nombreuses notabilités prennent
part au Congrès.
En l’honneur des congressistes a eu Hea
samedi soir une très brillante réception aa
Capitole.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Course cycliste Bordeaux-Paris
Le premier des coureurs est arrivé un pea
après 5 heures sur ia piste du Parc de*
Princes. ;
Voici le classement complété des concur-
rents : 1.Deman (21 h.11 m.39 s. 4/5),2.Buyss«.
3. Van Houvaert, 4. Trousselier, 5. Emile
Georget, 6. Faber, 7. Cnippelandt, 8. Mot-
thiat, 9. Léonard, 10. Kirkham.
Tieusseiier, qui avait été victime d une
chute vers la fin du parcours, a été chaude-
ment acclamé à son arrivée.
La course a été particulièrement difficile à
pause d’an vent violent et de ia poussière-
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