Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-05-16
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 16 mai 1914 16 mai 1914
Description : 1914/05/16 (A34,N11970). 1914/05/16 (A34,N11970).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1721361
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/12/2020
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Le Petit Havre
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Questions sociales
Le Proeiiain Congrès Ce
l’Alliaoee d'Hygièno sociale
Nous n'avons pas à dire ici ce qu’est t,
VAlliance d'Hygiène sociale ; nous en avons, ^
en effet, exposé ici même, lors,de son pré- ;
cèdent Congrès notamment, le but et les
principes. Nos ieoteurs* savent donc que
cette Alliance, dont M. Léon Bourgeois est
le président, et dont M. Jules' Siegfried est
un des vice-présidents, se propose dégrou-
per en un seul faisceau toutes les initiati-
yes et toutes les énergies contre les fléaux
sociaux: alcoolisme, tuberculose, taudis,
etc., etc.
Contre la tuberculose, particulièrement,
la lutte apparaît comme devant être menée
avec la plus vigilante énergie, car c’est elle
surtout qui décime notre population. Le
nombre des décès qu'elle a causés s’est
élevé à 85,088 en 1910, ce qui fait 217 pour
100,000 habitants au iièu de 160 environ en
Allemagne, en Italie, en Espagne, dans les
Pays-Bas, 146 en Angleterre et 139 en Bel-
gique ; et le mal est d’autant plus girave,
qu’U frappe surtout parmi les jeunes : sur
100 Français mourant de 20 à 39 ans, 42
succombent à la tuberculose.
La constatation d’un tel état de chose, et
la certitude, dès maintenant scientifique-
ment établie, que l’qji se trouve en présence
d’une maladie parfaitement curable, et mê-
me évitable, ont amené les hygiénistes, les
sociologues et lès philanthropes à se préoc-
cuper de la meilleure organisation des
moyens de prophylaxie et de défense contre
le mal, et l’Alliance d'Hygiène Sociale s’est
faite l’éeho de ces préoccupations, en ins-
crivant à l’ordre du jour de son prochain
congrès — qui se tiendra à Lyon du 15 au
17 juin — l’étude de la question du Dispen-
saire d’hygiène sociale, urbain et rural et
de son rôle d’organisme central dans la
lutte antituberculeuse.
Celte idée du dispensaire d’hygiène so-
ciale est, en effet, de celles qui synthéti-
sent les efforts de doctrine et d’action
accomplis depuis plusieurs années par
F Alliance.
DTaütfés'1"ïormülësr‘ S’attires melïioclès.
ont pu être préconisées pour la lutte anti-
tuberculeuse; la déclaration obligatoire,
notamment, a recueilli l’approbation for-
melle de l’Académie de médecine. Mais à
quoi servira de connaître, de recenser tous
les tuberculeux, si l’on ne dispose point
des organismes nécessaires pour combattre
leur mal et pour en éviter la contagion ?
Il semble donc beaucoup .plus important
et beaucoup plus immédiatement utile de
multiplier les moyens de lutte contre le
fléau, de créer ou de développer toutes les
oeuvres d’hygiène sociale qui pourront tra-
vailler à prévenir, dans leur rayon d’action,
les ravages de la tuberculose.
Cette méthode préventive est celle de
VAlliance et le dispensaire d’hygiène so-
ciale qu’elle se propose aujourd’hui de réa-
liser, n’est que le moyeu pratique d’appli-
cation de cette méthode.
Nous avons éu, au surplus, l'occasion de
traiter récemment ici-même de cette ques-
tion de création de dispensaires d’hygiène
sociale. M. Léon Bourgeois, en effet, et
plusieurs de ses collègues du Sénat, MM.
Ribpt, Paul Strauss, Ferdinand-Dreyfus,
Lourties et Peyrot-ent pris l’initiative d’une
proposition de loi qui permettrait, à leur
avis, d’accélérer la marche du progrès à
réaliser.
Et nous avons donné une complète ana-
lyse de cette proposition de loi sur laquelle 1
M. Henry Bérenger a rédigé un rapport en-
tièrement favorable. On sait qu’elle tend à
provoquer peu à peu, par une action con-
certée des pouvoirs publics et de l’initia-
tive privée, la constitution dans toutes les
communes de France d’un centre de lutte
contre la tuberculose et d’une façon géné- i
raie contre les maladies transmissibles, i
centre qui ne serait autre chose que le dis- <
pensàire d’hygiène sociale et de préserva- <
tion antituberculeuse.
Il devrait être organisé; obligatoirement,
par toute commune où le nombre des décès
dépasserait pendant trois années consécu-
tives la moyenne des décès en France. Dans
les autres, sa création serait laissée aux
initiatives des particuliers, des Sociétés de
secours mutuels, des communes ou des .
départements, mais encouragée par des
subventions et dçs avantages de divers or-
dres.
Partout, ce service nouveau de prophy-
laxie sociale, serait organisé en liaison
avec l’assistance médicale gratuite; avec
les institutions d’assistance, de prévoyance,
de préservation et de cure. Son personnel,
son outillage varieraient, évidemment, se-
lon l’importance du lieu et les ressources
obtenues : tantôt un seul médecin, assisté
d’un infirmier, d’un « moniteur d’hygiène
sociale », dans un local sommaire, fourni
par la commune ; tantôttoüt un ensemble
de spécialistes et tout un personnel d’as-
sistants.
Sa besogne, ce serait d'assurer les pre-
miers moyens de prophylaxie et de traitp-
ment aux malades atteints de maladies
transmissibles, de les surveiller, de facili-
ter leur admission dans les hospices, sana-
toria, maisons de cure ou de convalescen-
ce, de répandre partout, par une propagan-
de inlassable et adaptée à tous les besoins
locaux les méthodes d’hygiène urbaines ou
rurales, d’organiser des consultations gra-
tuites, des distributions de médicaments,
en un mot d’être contre toutes les maladies
qui menacent la population un instrument
de préservation et d’éducation. .
Tel va être, à Lyon, l’objet des éludes
dés congressistes de l’Alliance d’Hygiène
sociale, au nombre desquels on compte les
compétences les plus indiscutables — et les
plus indiscutées — en ces matières,
’;sUr S'occuper dft disperisalfe,' "éÿnt S ce
sujet M. Edouard Frister, vice-président de
V Alliance, c'est sc placer en effet .d’emblée
au centre de là lutte sanitaire. Au dispen-
saire, tel que nous le concevons, tout abou-
~ tit, tout eu repart. Il est le lien géométri-
que de tous nos efforts, lui qui reconnaît le
mal, classe les Cas à traiter et les milieux à
préserver, et répartit ensuite les protégés
qu’il ne prend pas lui-même en charge,
' entre tous les autres services sanitaires
I administrativement distincts de lui mais
techniquement coordonnés à lui. »
C’est en s’inspirant de ces considérations
, que les membres de Y Alliance emploieront
leurs journées des 15,16 et 17 juin à discuter
. de l’organisation pratique des dispensaires,
. des meilleures conditions de leur fonction-
. nement, du concours qu’ils pourront trou-
. ver auprès des différentes institutions et
oeuvres de prévoyance et d’hygiène, de leur
> adaptation à la lutte contre l’alcoolisme, la
. mortalité infantile, la tuberculose, etc.
k Et il n’est point douteux que de ces dé-
t bats sortira un ensemble de conceptions
pratiques qui permettra d’assurer le inaxi-
, mum de résultats favorables à la proposi-
s tion de loi de M Léon Bourgeois et de ses
* collègues dont — il faut le souhaiter — le
i vote par le Parlement ne souffrira, dans ces
conditions, pas de retard.
• F. POLET.
LE SOCIALISME
NÉCESSAIRE
En attendant que les premiers votes i
importants de la nouvelle Chambre
nous indiquent plus clairement son ,
orientation, nous pouvons continuer à ;
dégager quelques leçons du scrutin. ,
Peut-être nous sera-il profitable, par |
exemple, de méditer un peu sur le ■
succès du parti socialiste.
Nous avons déjà dit en quoi ce succès .
n’était pas très « pur » et en quoi il
était regrettable, surtout si le minis-
tère devait s’appuyer sur ce parti si ■
peu préparé à porter la'responsabilité
du gouvernement et de la défense na-
tionale. Nous ne reviendrons pas au- .
jourd’hui sur ces questions ; un fait
de cette importance ne peut pas n’avoir
que des causes occasionnelles et des
conséquences blâmables ; nous vou-
drions en saisir toute la signification
et, plutôt que de récriminer vaine-
ment, enregistrer lès besoins légi-
times et les nécessités impérieuses aux-
quels il correspond pour une large
part.
Il apparaît bien que le succès sans
précédent du parti socialiste marque
une étape dans l’évolution de la démo-
cratie : les principales réformes politi-
ques ayant été obtenues, cest vers les,
réformes sociales que les masses se
tournent désormais : elles ne considè-
rent plus les réformes politiques que’
comme des instruments des réf ormes,
sociales.
Nos ancêtres républicains de la Ré-
volution sè sont fait tuer pour «la'
liberté » ; maintenant la liberté politi-
que n apparaît plus, à une grande par-
tie du prolétariat, que comme « la li-
berté de crever de faim », si l’on nous
permet celte expression vigoureuse du
sentiment populaire. Ce que l’on ré-
clafhe désormais, c’est Vémancipation
dés travailleurs à l’égard du capita-
lisme.
Nous savons bien que cette revendi-
cation sociale soulève a.uutant plus les
masses qu’elle se présente- à elles[ sous .
la forme d’un dogme simple et'absolu,
contenant toutes tes promesses divines
i et humaines ; le succès du parti socia-
liste est fait en grande partie de la
simplicité apparente de sa doctrine et
- -de l’espoir sans limite qu’il met au
coeur du peuple. Sans doute, ce socia-
lisme-là renferme pour beaucoup les
bienfaits d’une religion qui aide à vi-
vre et stimule dans le « combat pour
la foi » ; mais nous avons déjà signalé
le danger de ce dogmatisme qui fait
fi des nécessités du moment, qui entra-
1 ve les réformes pratiques et qui pré-
• pare les plus cruelles désillusions.
■ Si nous ne songeons à rivaliser avec
les faiseurs de dogmes et de chimères,
du moins devons-nous reconnaître
■ pourquoi leurs prédications ont tant
'■ de prise sur la classe ouvrière ; c'est
‘ qu’en effet, elle sent durement le joug
t de celte puissance qu’est l’argent et
que dans les conditions actuelles de la
société il lui est à peu près impossible
* de s’épanouir. Sans croire à uile éga-
- litê matérielle irréalisable, il nous faut
i admettre une bonne fois qu’avoir un
5 logis sain, jouir de la vie de famille,
' pouvoir bien élever ses enfants ne sau-
> raient être l’apanage exclusif d’une
classe privilégiée.
M. Ferdinand Buisson, dans un
récent article du Rappel, a admirable-
ment exprimé ce que devrait être le
rôle de tous les démocrates, à l’égard
du prolétariat ; il s'adressait aux hom-
mes de son parti, mais ses propos sont
si généreux que nous pouvons nous
les approprier :
Nous ne voulons, nous ne pouvons
plus nous entendre, disait-il, avec ceux
qui, derrière le noble mot de liberté,
abritent surtout des égoïsmes, car il
y a des. égoïsmes de classe, et ce sont
les pires.
Nous ne voulons, nous ne pouvons
plus laisser aux seuls socialistes uni-
fiés le monopole du contact intime
avec la elasse qui souffre, le'rôle de
défenseurs attitrés du travail et du tra-
vailleur. Nous entendons servir la
cause de l’ouvrier industriel ou rural,
du petit artisan, du petit commerçant,
du petit employé, de tous ceux enfin
qui vivent de leur travail et non du
travail d’autrui, la servir aussi ardem-
ment, peut-être plus efficacement, que
les socialistes. Dans tous les cas, nous
sommes résolus à rivaliser de zèle
avec eux. On verra bien s’il faut ab-
solument êlçe disciples de Marx pour
vouloir la justice sociale et en accélé-
rer l’avènement.
Voilà le socialisme, si les « purs »
veulent bien nous permettre l’emploi
de ce terme, qui nous paraît nécessai-
re, et pour lequel nous sommes prêt à
collaborer avec le « parti social » dont
M. Léon Bourgeois souhaitait naguère
la formation.
■* CASPAR-JORDAN.
Le Mystère delà Giand’Palud
L’Usine était une Entreprise Allemande
. Cette mystérieuse affaire se complique de
jour en jour. Après les sensationnelles ré-
tractations des témoins à charge contre
Pierre, voici qu’ane nouvelle confrontation
vient encore obscurcir l’enquête.
La confrontation mouvementée qui se pro-
duisit ces jours dernier dans le cabinet de
M. Bidart de la Noô aura eu, en effet, pour
résultat de révéler de façon indiscutable que
l’usine de la Grand*Palad fut de tout temps
commanditée par des capitaux allemands.
Eu 1909, M. Legrand, le premier proprié-
taire, convaincu d’être simplement le prete-
nom de la maison Temming et Falkermann,
de Buhl (Alsace), avait été obligé de céder
son usine à M. Louis Cadion, qui dirigeait a
cette époque nn cabinet d’affaires à Paris.
La chose fut menée à-bien, «tquelqTKrç
semaines pins tard M. Cadion constituait
une société avec le concours exclusif des
membres de sa famille.
Malgré la présence de tous les Cadion au
Conseil d’administration, chacun affirmait
dans le pays que résiné de la Grand’Palud
n’était française que d’apparence. Mais ce
n’étaient là que des soupçons. Aujour-
d’hui ou a acquis la preuve que 1 ingénieur
Pierre disait vrai en accusant Jean-Marie
Cadion et les siens d’avoir vonln simple-
ment masquer la nationalité des véritables
commanditaires par leur présence dans la
société. „ ....
Au cours d’une nouvelle perquisition opé-
rée au domicile de l’inculpé, la justice vient,
en effet, de retrouver sur un copie de lettres
nne correspondance datée dn la novembre
1913, par laquelle i’asiuier annonçait a la
maison Temming et Falkermann l’envoi pro-
chain d’un chèque de 163,000 francs, repré-
sentant le reliquat des capitaux engagés par
cette maison dans l’usine de Landerneau.
Il«st donc hors de doute que MM. Tem-
ming et Falkermann, jusqu'au moisAe no-
vembre 1913, conservèrent des intérêts dans
l’affaire. Eu outre, comme fournisseurs de
la matière première à l’usine, ils touchaient
de l’Etat allemand la prime à 1 exportation
des linders (environ 10 0/0 ad valorem), ce
aui permettait à M. Louis Cadiou de fabri-
quer à un prix moindre que ses concurrents
français.
LES COMBATS
de la Colonne Gouraud
Le ministère de la guerre a reçu du général
LyaUtey le télégramme suivant qui résume les
opérations effectuées le 13 par la colonne Gou-
raud devant Taxa :
Laissant au camp six compagnies, dénx
sections d’artillerie et denx sections de mi-
trailleuses sons les ordres dn commandant
Billotte, le général Gonrand s’est porté à
quatre heures dn matin en trois colonnes
(de Ladau, Bulleux et Girodon, de la droite
à la gauche) à l'attaque des hantenrs qui
sont occupées par les Tsonl et El-Hadjami.
Après avoir enlevé deux lignes de hau-
teurs successives, les colonnes se sont trou-
vées à neuf heures en face de la grande crête
des Béni Frassen qui forme l’ossature prin-
cipale du pays Tsonl.
Les Tsonl, rejetés des deux premières
crêtes, redescendirent en masse de la grande
crête aussitôt que nos tronpes eurent mar-
,qué nn temps d’arrêt pour souffler,en même
temps qne les contingents venant dn Nord
attaquaient notre flanc gauche.
Ayant établi de ce côté de solides points
d’appui d’artillerie et de cavalerie, le général
Gonrand prit la décision d’attaqaer la grande
crête qne les tronpes enlevèrent par les pen-
tes et les ravins les pins durs avec un élan
et nne bravoure admirables.
A midi, elles étaient maîtresses de la crête
et culbutaient sur le revers Nord l’ennemi
qui prit la fuite, sauf quelques groupes ca-
chés dans les ravins et les villages et qn’il
falint écraser à coups de mélinite.
Ce combat est on des pins beaux et des
pins dnrs qui aient été livrés au Maroc.
Les pertes de l’ennemi sont très considéra-
bles, il a laissé de nombreux morts sur le
terrain et avoue plus de 200 tués.
J’ai trouvé les tronpes exaltées par la vic-
toire exprimant toute leur admiration pour
leur chef dont la décision, l’énergie, leur
inspire plus que jamais une confiance ab-
solue. . . . „ .
Au cours du combat, le général Gouraud;
dont le cheval s’est renversé dans les ro-
ches, a en de sérieuses contusions, mais est
remis. ,
Aujourd’hui sont arrivées les soumissions
de presque toutes les tractions Tsonls, no-
tamment de toutes celles établies sur la route
do TâZci
Le 15 au malin, sauf imprévu, laissant an
campdel’Oned Amelil une forte garnison,
je me porterai avec la colonne Gonrand sur
Tsza par la route du Nord pour camper a
Meknassa Ahtania, où j’ai prescrit au général
Baumgarten de se trouver. Ainsi, les deux
colonnes du Maroc oriental et du Maroc
occidental seront réunies le 16 mai au matin
à Taza.
La colonne Baumgarten. a procédé an-
iourd’hui 13 à des reconnaissances sur tous
les débouchés à l’ouest de Taza notamment
Meknassa-Ahtania qui a fait sa soumission.
la Révision de la Constitution
M. Lasies, le nouveau député du 6® arron-
dissement de Paris, vient d’adresser an pré-
sident du Conseil la lettre suivante :
*15 mai 1914.
> Monsieur le président du Conseil,
» Quatre années de labeur et'de recueille-
ment m’ont appris que le parti « politiqnant
et discutant » s'inquiétait beaucoup trop des
formules et des étiquettes, oubliant ainsi, en
des querelles aussi turbulentes qne stériles,
les intérêts du grand parti national qui tra-
vaille, qui peine et qui paye.
» J’ai i’honnenr de vous prévenir que, dès
la rentrée, je vous interpellerai sur « l ur-
gence qu’il y a pour le gouvernement de
proposer la révision des lois constitution-
nelles de 1875, pour établir enfin dans la
République la responsabilité et l’autorité qui,
seules, peuvent rendre aux classes travau-
lettses la tranquillité et l’ordre ».
» Si la République veut éviter nne lamen-
table faillite politique, ceux qni la dirigent
doivent au pins vite prendre les mesures
nécessaires ponr assurer au travail indus-
triel, commercial, agricole, a la sécurité du
lendemain », gage essentiel de la prospérité
de la nation.
» Agréez, etc..,
» LASIES, député de Paris. »
LA
Prise d’armes dn Camp de Satory
La prise d’armes ordonnée par le prési-
dent ae la Répobiqne en l’honneur des son-
verains de Danemark aura lieu, ainsi qnsi
nous l’avons annoncé, an camp de Satory,
>rès de Versailles, lundi prochain, à dix
îeures.
Cette cérémonie militaire, qui s’annonce
comme très intéressante, se divisera en
trois parties : i° revne ; 2» défilé ; 3° ma-
noeuvre.
TROUPES A LA REVUE ET AU DÉFILÉ. — Ecole
de Samt-cyr : sous les ordres du général Bi-
got, commandant de l’école.
Troupes spéciales : sous les ordres du géné-
ral de division Delarue, commandant le gé-
nie du gouvernement militaire de Paris.
Génie : i®r, 5® et 8® régiments.
Infanterie : un bataillon du 101® régiment
en garnison de Saint-Cyr.
Artillerie : 22® régiment ; 3 groupes de
batteries montées.
Cavalerie : escadron de Saint-Cyr ; il® bri-
gade de.dragons ; 27® et 32® régiments.
TROUPES PRENANT PART A LA MANOEUVRE.*-'
Bataillon de zouaves.
102® régiment d’infanterie.
1/® division de cavalerie y compris les bat-
teries à cheval, le groupe cycliste.
Un dirigeable et denx escadrilles d’avions.
DISPOSITIONS POUR LA REVUE. — Les trou-
pes seront disposées en carré :
Devant les tribnnes les deux escadrilles
l’une à droite, l’antre à gauche des tribnnes
en ligne face à l’onest.
Sur le côté ganche dn carré, en regardant
les tribunes : l’Ecole de Saint-Cyr et le 101*
régiment d’infanterie (un bataillon).
Face aux avions : les 1er, 5® et 8® régiments
du génie.
Sur le côté droit face au bataillon de Saint-
Cyr : le 23® d’artillerie, l’escadron de Saint-
Cyr, 11® brigade de cavalerie.
Les hommes seront en tenue de campagna
avec jambières ; la cavalerie n’anra pas dâ
couvre-casque ; l’escadron de Saint-Cyr et
les dragons auront la flamme aux lances.
Toutes les troupes seront sur le terrain A
neuf heures quarante-cinq. Les tronpes qui
doivent effectuer la manoeuvre seront ras-
semblées an fond dn terrain.
HONNEURS. — Une salve de loi coups de
canon sera tirée par une batterie d’artillerie
de la lre division. Les honneurs seront ren-
dus au moment de l’arrivée dn cortège sur
te terrain par la route de Versailles.
■ Le roi et 1e président de la République
passeront en revue les deux escadrilles
d’avions et les troupes formées en carré, l
Après cette revue, les escadrilles partiront
vers l’Oaest successivement par avion. Le
dirigeable évoluera.
Pois le générai Michel, gouverneur mili-
taire de Paris, fera défiler.
MANOEUVRE APRÈS LE DÉFILÉ.— La 1™ divi-
sion de cavalerie :
a) Déploiement du groupe cycliste encadré
_par deux sections de mitrailleuses,
- 6) Misé en batterie rapide de l’artillerie à
cheval.
c) Charge en fourrageurs de l’escadron de
Saint-Cyr ; charges successives par escadron,
par demi-régiment et par régiment.
. 2° Engagement d’infanterie et de cavalerie :
a) Engagement par tout le bataillon de
zonaves sur tout 1e front. Entrée en action
de l’artillerie.
b) Attaque par le 102® d’infanterie dan»
l’aile des zonaves.
c) Charge à la baïonnette ; charge en mu-
raille par la lr« brigade dé cuirassiers.
Les Délégués Danois à Paris
Une délégation du Conseil municipal de
Copenhagne est arrivée hier après-midi, à
Paris, précédant d’un jour les souverains da-
n°Gette délégation, composée de MM. Dydbal,
bourgmestre ; Hage, vice-bourgmestre ;
Becker, vice-président dn Conseil municipal,
et de M. Bauditz, directeur de l’enseignement
primaire de la ville de Copenhague, a été
reçue à la gare du Nord par MM. Chassaigne-
Goyon, présidént, et les membres du bureau
du Conseil municipal de Paris.
Les édiles visiteront aujourd’hui nn cer-
tain nombre d’établissements communaux
et se rendront à la gare dn Bois-de-Boulo-
gne pour assister à 1 arrivée des souverain»
danois.
Dernière Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES eQMERCIM.ES
' MET AUX
LONDRES, 15 Mal, Dépêche de 4 h. 30
| TON COURS HAUSSE BAISSE
CUIVRE J
Comptant.. |f £63 3/- 6/- -/-
3 mois.'.?!.) £63 15/- '3/6 -/-
ETAIN J i
Comptant.. £ 166 5/- 80/- -/“
3 mois.....)ifrégu 1' £158 -/- 80/- -/-
FER |
Comptant..) caime *81/7 >£ -/- -/-
mois ) £51/7 y* -/- -/-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
lu 14 mai 1914.
NEW-YORK, 18 MAI
i mai, baisse 3 points ; juillet,
baisse 3 points ; octobre, baisse 4 points ;
janvier, baisse 4 points. — Soutenu.
L>léa t hausse 3 à 4 points.
NEW-YORK, 13 MAI.
•• {. B 10M i.' PHC1MSÎ
Cwïvre Standard disp. 13 75 18*75
juin ‘.t 13 75 13 75
Amaluamati Cop... 73 3 6 73 5 8
fl/er 15 25 15 25
CHICAGO, 13 MAI
G. DU JOUR C. PRBGSD
Blé sut Juillet.... 87»/» 86 7/8
— Septembre 85 3/4 85 5/8
MSïs sur ) Juillet.... 67 1/8 66 5 8
— Septembre 68 3/4 68 1<8
Saindoux sur. Juillet.... 10 17 10(5
» Saotcmbre: 10 32 10 30
LE VOYAGE DES SOUVERAINS DANOIS
LONDRES.— Le roi et la reine de Danemark
sont partis de Londres à 9 h. 30 se rendant à
Paris; | . |f§ ■ ■ |; , , ■ j§
LES CONSEILLERS MUNICIPAUX DANOIS
A PARIS
Répondant "aux souhaits de bienvenue
adressés aux délégués de la municipalité de
Copenhague à la réception qui leur a été
faite hier après-midi à l’Hôtel de Ville, 1e
bourgmestre de Copenhague a dit que bien
avant son arrivée à Paris, la délégation da-
noise savait que dans l’bospitaiité, personne
n’égalak tes français.
« En Danemarck, a-t-il ajouté, on a cons-
tamment aimé la France ».
UN AVION ALLEMAND
VOLE EN FRANCE
NANCY. — Pendant une manoeuvre de la
garnison de Melz qui se déroulait non loin
de la frontière, un aéroplane allemand a,
par trois fois, survolé le village d’Aranville,
près de Pagny-sur-Moselfe.
Il a poussé à environ six cents mètres de
la frontière, jusqu'à la ferme du Châtelet.
L’appareil a ensuite rejoint les batteries
installées en territoire annexé, à quatre
clnts mètres de la frontière.
LES RÉPUBLICAINS SOCIALISTES A LA
CHAMBRt
Les républicains socialistes ont tenu hier
nne réunion an cours de laquelle ils ont
examiné la situation politique.
Le groûpe se réunira de nouveau dici
quelques jours, •
CONDAMNATION D’UN PARRICIDE
La Cour d’assises de la Seine vient de con-
damner à 20 ans de travaux forcés le nom-
mé Mohammed ben Ramdan qni, le 17 octo-
bre dernier, tna son père, riche banquier
tunisien, de passage à Paris.
RÉUNION DU COMITÉ CENTRAL DES
ARMATEURS
Le Conseil de direction du Comité central
des armateurs de France a tenu sa réunion
mensuelle, sous la présidence de M. Charles
Ronx, président.
An début de la séance, une question très
importante qui faisait l’objet de négociations
depuis plusieurs mois, a été définitivement
résolue. A l’nnanimité tes assistants ont
adopté une formule générale de connaisse-
ment à là sortie des ports de France et d’Al-
gérie élaborée d’an commun accord avec oe
groupement et la Chambre des négociants
commissionnaires et du commerce exté-
rieur, laquelle l’avait déjà adoptée dans son
assemblée générale.
Cette formule donne satisfaction à des pro-
blèmes dont on avait vainement cherché la
solution par voie législative et qui viennent
d’être résolus -par l’accord entre les intéres-
sés, transporteurs maritimes et chargeurs.
Un grand nombre de groupements indus-
triels et commerciaux attendaient le régle-
ment définitif de cette question entre te Co-
mité des armateurs et les négociants-com-
missionnaires qui en avaient pris l’initia-
tive.
MADAME POULAIN
REÇOIT UNE MEDAILLE D’OR
Le ministre de l’intérieur vient d’accorder
nne médaille d’or à Mme PouiaSn, femme du
gardien de sémaphore assassiné h Saint-
Denis, qui, en assurant 1e service de son
mari mourant, a donné nn remarquable
exemple de conscience professionnelle et de,
r>nnrnaenx dévouement.
CHUTE D’AVIATEURS MILITAIRES
REIMS. — Un monoplan monté par un
sous-officier et nn sapeur avait quitté hier
matin le centre aéronautique de Reims, vo-
lant vers Paris quand, dans les environs de
Thillois, 1e moteur s’arrêta brusquement. _
L’avion piqua vers 1e sol. Malgré les ef-
forts dn pilote, l’appareil vint heurter un
attelage que conduisait un cultivateur.
Le cultivateur ayant aperça l’appareil eut
le temps de s’écarter et ne fut pas atteint,
mais les denx chevanx qu’il condnisait tu-
rent grièvement blessés.
L’appareil est brisé, mais les deux avia-
teurs n’ont reçu aucune blessure.
EMPLOYÉ DE MAIRIE SUSPENDU
MARSEILLE. — M. Pierre, faisant fonctions
de maire, a saisi hier le procureur de la Ré-
publique d'une plainte contre un employé
de l’état civil de la Mairie de Marseille, qui
s’étâit approprié indûment, la semaine pas-
sée, un csrtain nombre de cartes électorales
qu’il avait offertes moyennant rétribution à
un Comité électoral.
Ce Comité d’ailleurs a repoussé la proposi-
tion qui lui était faite. , .
En attendant les résultats de 1 enquete du
Parquet, l’employé dont il est question a été
suspendu dd ses fonctions.
LA PESTE BANS LA RÉGION DE DAKAR
Le gouverneur générai’de l’Afrique occir
dentale française vient d’informer le minis-
tre des colonies que sept cas de peste ont.
été constatés le 13 mai dans un village/ indi-
gène assez éloigné du: centre de Dakar.
CURÉ CONDAMNÉ
LAON. — L’abbé Taine ayant traité par denx
fois l'instituteur de la Chapelte-sons-Chezy
de « Maître Aliboron », vient d’être condam-
né à. 50 francs d’ameade avec sursis.
Le Conflit Mexico-Américain
Une Déclaration de M. Bryan
WASHINGTON. — M. Bryan a informé le
gouvernement dn général Hnerta que le
département de l’Etat considère que 1e fait
de ne pas donner de renseignements an su-
jet du soldat Parks constitue, de la part des
autorités fédérales, un acte d’hostilité.
AU REICHSTAG
BERLIN. — Le député Heckscher, progres-
siste, dit que les résultats des dernières
élections en France laissent espérer des ten-
dances plus pacifistes, mais il estime cepen-
dant que l’idée de revanche ne peut pas dis-
paraître en France. Il parle ensuite de la
légion étrangère. . .
Les Français, dit-il, devraient pourtant
réfléchir à la colère qn’ils éprouveraient si
nons faisions ici quelque cnose d’anategue
pour attirer une partie de la jeunesse fran-
çaise an service de l’Allemagne. Soit dit
sans aucune hostilité contre la France, nous
regrettons la situation que crée 1 existence
de la Légion ; mais nous ne pouvons qu en
appeler à nne plus exacte appréciation des
choses de la part de notre voisine pour
qu’elle prenne l’initiative de mettre un a
renrôlement des Allemands.
Parlant du cri de : Vive la France 1 poussé
par le député Wendel, M. Heêksoher estime
qu’il ne faut pas 1e prendre au tragique.
Une telle façon de traiter les questions in-
ternationales, dit-il, ne lait qu’exciter et dé-
velopper le chauvinisme des deux, cotés.
La discussion générale est close. On passe
à la discussion du budget de la chancel-
lcrie. •' • _ ‘ .
EXPLOSION DANS UNE USINE
DÉTROIT (Michigan). — Une explosion de
gazéoline vtent.de détruire une usine travail-
lant le caoutchouq. brut.
I Douze hommes,ont été tnés; de nombreux
> oavriers oat été grièvement blessés.
DEUX AVIATEURS MILITAIRES
SE TUENT
LONDRES. — Un pilote d’aéroplane, lieu-
tenant dans l'armée anglaise, et son méca-
nicien, simple soldat, se sont tués hier.
Les deux aviateurs essayèrent de partir an
milieu d’un épais brouillard, mais leur appa-
reil heurta une baie et capota, écrasant le»
deux hommes sous son poids.
L’escadrilie dont taisait partie cet aéro-
plane était composée de dix biplans. Genx-ci,
surpris par le brouillard, se virent obligés
d’atterrir, mais dans cette manoeuvre, quatre
appareils furent plus ou moins endommagés.
LES ÉRUPTIONS DE L’ETNA
ROME. — Selon les déductions scieatifiques
du professeur Riccio, on serait a la veiue
d’àne nouvelle éroption de j Etna. _ _
Neuf secousses de tremblement de terre
ont été ressenties à Florence, hier après-
midi, vers deux heures.
LE VOTE DES FEMMES
ROME. — Le Congrès féministe a voté un
ordre dn jour réclamant pour les femmes le
droit de suffrage universel, source de tout
les autres droits féminins.
LA COUPE POMMERY ,
JOHANMSTHAL. — L’aviateur français Ter-
rier, parti hier matin sur biplan, pour_ et-
fectuer un vol jusqu’à Berlin» est arrivé hier
S°Après avoir atterri en cours de route à
Gelsenkirebén, il a touché l’aérodrome de
JohannisthaL „ . , _ „ _
La prime semestrielle de la boape rom-
merv revient à, l’aviateur Verrier qui, parti
hier matin de Bue, a atterri dans la so'réet
à Holden, en Allemagne, couvrant environ.
700 kilomètres. _ .
Verrier continue son voyage vers. la nus-,
Son concurrent, l’aviateur Bonnier, eyabt.
. Abandonné, Verrier est considéré comme tq,
1 vainqueur de l’épreuve.
Administratenr • Délégué - Gérant
O. RANDOLET,
Aflmimstrattoo. Impressions at Annonces, T2t. 10.4?
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Uni*n Postale. .* HO » Si O Fr. *SO »
On s'abonne également, SANS FRAIS, dans tous tes Bureaux de Poste de Franc»
Questions sociales
Le Proeiiain Congrès Ce
l’Alliaoee d'Hygièno sociale
Nous n'avons pas à dire ici ce qu’est t,
VAlliance d'Hygiène sociale ; nous en avons, ^
en effet, exposé ici même, lors,de son pré- ;
cèdent Congrès notamment, le but et les
principes. Nos ieoteurs* savent donc que
cette Alliance, dont M. Léon Bourgeois est
le président, et dont M. Jules' Siegfried est
un des vice-présidents, se propose dégrou-
per en un seul faisceau toutes les initiati-
yes et toutes les énergies contre les fléaux
sociaux: alcoolisme, tuberculose, taudis,
etc., etc.
Contre la tuberculose, particulièrement,
la lutte apparaît comme devant être menée
avec la plus vigilante énergie, car c’est elle
surtout qui décime notre population. Le
nombre des décès qu'elle a causés s’est
élevé à 85,088 en 1910, ce qui fait 217 pour
100,000 habitants au iièu de 160 environ en
Allemagne, en Italie, en Espagne, dans les
Pays-Bas, 146 en Angleterre et 139 en Bel-
gique ; et le mal est d’autant plus girave,
qu’U frappe surtout parmi les jeunes : sur
100 Français mourant de 20 à 39 ans, 42
succombent à la tuberculose.
La constatation d’un tel état de chose, et
la certitude, dès maintenant scientifique-
ment établie, que l’qji se trouve en présence
d’une maladie parfaitement curable, et mê-
me évitable, ont amené les hygiénistes, les
sociologues et lès philanthropes à se préoc-
cuper de la meilleure organisation des
moyens de prophylaxie et de défense contre
le mal, et l’Alliance d'Hygiène Sociale s’est
faite l’éeho de ces préoccupations, en ins-
crivant à l’ordre du jour de son prochain
congrès — qui se tiendra à Lyon du 15 au
17 juin — l’étude de la question du Dispen-
saire d’hygiène sociale, urbain et rural et
de son rôle d’organisme central dans la
lutte antituberculeuse.
Celte idée du dispensaire d’hygiène so-
ciale est, en effet, de celles qui synthéti-
sent les efforts de doctrine et d’action
accomplis depuis plusieurs années par
F Alliance.
DTaütfés'1"ïormülësr‘ S’attires melïioclès.
ont pu être préconisées pour la lutte anti-
tuberculeuse; la déclaration obligatoire,
notamment, a recueilli l’approbation for-
melle de l’Académie de médecine. Mais à
quoi servira de connaître, de recenser tous
les tuberculeux, si l’on ne dispose point
des organismes nécessaires pour combattre
leur mal et pour en éviter la contagion ?
Il semble donc beaucoup .plus important
et beaucoup plus immédiatement utile de
multiplier les moyens de lutte contre le
fléau, de créer ou de développer toutes les
oeuvres d’hygiène sociale qui pourront tra-
vailler à prévenir, dans leur rayon d’action,
les ravages de la tuberculose.
Cette méthode préventive est celle de
VAlliance et le dispensaire d’hygiène so-
ciale qu’elle se propose aujourd’hui de réa-
liser, n’est que le moyeu pratique d’appli-
cation de cette méthode.
Nous avons éu, au surplus, l'occasion de
traiter récemment ici-même de cette ques-
tion de création de dispensaires d’hygiène
sociale. M. Léon Bourgeois, en effet, et
plusieurs de ses collègues du Sénat, MM.
Ribpt, Paul Strauss, Ferdinand-Dreyfus,
Lourties et Peyrot-ent pris l’initiative d’une
proposition de loi qui permettrait, à leur
avis, d’accélérer la marche du progrès à
réaliser.
Et nous avons donné une complète ana-
lyse de cette proposition de loi sur laquelle 1
M. Henry Bérenger a rédigé un rapport en-
tièrement favorable. On sait qu’elle tend à
provoquer peu à peu, par une action con-
certée des pouvoirs publics et de l’initia-
tive privée, la constitution dans toutes les
communes de France d’un centre de lutte
contre la tuberculose et d’une façon géné- i
raie contre les maladies transmissibles, i
centre qui ne serait autre chose que le dis- <
pensàire d’hygiène sociale et de préserva- <
tion antituberculeuse.
Il devrait être organisé; obligatoirement,
par toute commune où le nombre des décès
dépasserait pendant trois années consécu-
tives la moyenne des décès en France. Dans
les autres, sa création serait laissée aux
initiatives des particuliers, des Sociétés de
secours mutuels, des communes ou des .
départements, mais encouragée par des
subventions et dçs avantages de divers or-
dres.
Partout, ce service nouveau de prophy-
laxie sociale, serait organisé en liaison
avec l’assistance médicale gratuite; avec
les institutions d’assistance, de prévoyance,
de préservation et de cure. Son personnel,
son outillage varieraient, évidemment, se-
lon l’importance du lieu et les ressources
obtenues : tantôt un seul médecin, assisté
d’un infirmier, d’un « moniteur d’hygiène
sociale », dans un local sommaire, fourni
par la commune ; tantôttoüt un ensemble
de spécialistes et tout un personnel d’as-
sistants.
Sa besogne, ce serait d'assurer les pre-
miers moyens de prophylaxie et de traitp-
ment aux malades atteints de maladies
transmissibles, de les surveiller, de facili-
ter leur admission dans les hospices, sana-
toria, maisons de cure ou de convalescen-
ce, de répandre partout, par une propagan-
de inlassable et adaptée à tous les besoins
locaux les méthodes d’hygiène urbaines ou
rurales, d’organiser des consultations gra-
tuites, des distributions de médicaments,
en un mot d’être contre toutes les maladies
qui menacent la population un instrument
de préservation et d’éducation. .
Tel va être, à Lyon, l’objet des éludes
dés congressistes de l’Alliance d’Hygiène
sociale, au nombre desquels on compte les
compétences les plus indiscutables — et les
plus indiscutées — en ces matières,
’;sUr S'occuper dft disperisalfe,' "éÿnt S ce
sujet M. Edouard Frister, vice-président de
V Alliance, c'est sc placer en effet .d’emblée
au centre de là lutte sanitaire. Au dispen-
saire, tel que nous le concevons, tout abou-
~ tit, tout eu repart. Il est le lien géométri-
que de tous nos efforts, lui qui reconnaît le
mal, classe les Cas à traiter et les milieux à
préserver, et répartit ensuite les protégés
qu’il ne prend pas lui-même en charge,
' entre tous les autres services sanitaires
I administrativement distincts de lui mais
techniquement coordonnés à lui. »
C’est en s’inspirant de ces considérations
, que les membres de Y Alliance emploieront
leurs journées des 15,16 et 17 juin à discuter
. de l’organisation pratique des dispensaires,
. des meilleures conditions de leur fonction-
. nement, du concours qu’ils pourront trou-
. ver auprès des différentes institutions et
oeuvres de prévoyance et d’hygiène, de leur
> adaptation à la lutte contre l’alcoolisme, la
. mortalité infantile, la tuberculose, etc.
k Et il n’est point douteux que de ces dé-
t bats sortira un ensemble de conceptions
pratiques qui permettra d’assurer le inaxi-
, mum de résultats favorables à la proposi-
s tion de loi de M Léon Bourgeois et de ses
* collègues dont — il faut le souhaiter — le
i vote par le Parlement ne souffrira, dans ces
conditions, pas de retard.
• F. POLET.
LE SOCIALISME
NÉCESSAIRE
En attendant que les premiers votes i
importants de la nouvelle Chambre
nous indiquent plus clairement son ,
orientation, nous pouvons continuer à ;
dégager quelques leçons du scrutin. ,
Peut-être nous sera-il profitable, par |
exemple, de méditer un peu sur le ■
succès du parti socialiste.
Nous avons déjà dit en quoi ce succès .
n’était pas très « pur » et en quoi il
était regrettable, surtout si le minis-
tère devait s’appuyer sur ce parti si ■
peu préparé à porter la'responsabilité
du gouvernement et de la défense na-
tionale. Nous ne reviendrons pas au- .
jourd’hui sur ces questions ; un fait
de cette importance ne peut pas n’avoir
que des causes occasionnelles et des
conséquences blâmables ; nous vou-
drions en saisir toute la signification
et, plutôt que de récriminer vaine-
ment, enregistrer lès besoins légi-
times et les nécessités impérieuses aux-
quels il correspond pour une large
part.
Il apparaît bien que le succès sans
précédent du parti socialiste marque
une étape dans l’évolution de la démo-
cratie : les principales réformes politi-
ques ayant été obtenues, cest vers les,
réformes sociales que les masses se
tournent désormais : elles ne considè-
rent plus les réformes politiques que’
comme des instruments des réf ormes,
sociales.
Nos ancêtres républicains de la Ré-
volution sè sont fait tuer pour «la'
liberté » ; maintenant la liberté politi-
que n apparaît plus, à une grande par-
tie du prolétariat, que comme « la li-
berté de crever de faim », si l’on nous
permet celte expression vigoureuse du
sentiment populaire. Ce que l’on ré-
clafhe désormais, c’est Vémancipation
dés travailleurs à l’égard du capita-
lisme.
Nous savons bien que cette revendi-
cation sociale soulève a.uutant plus les
masses qu’elle se présente- à elles[ sous .
la forme d’un dogme simple et'absolu,
contenant toutes tes promesses divines
i et humaines ; le succès du parti socia-
liste est fait en grande partie de la
simplicité apparente de sa doctrine et
- -de l’espoir sans limite qu’il met au
coeur du peuple. Sans doute, ce socia-
lisme-là renferme pour beaucoup les
bienfaits d’une religion qui aide à vi-
vre et stimule dans le « combat pour
la foi » ; mais nous avons déjà signalé
le danger de ce dogmatisme qui fait
fi des nécessités du moment, qui entra-
1 ve les réformes pratiques et qui pré-
• pare les plus cruelles désillusions.
■ Si nous ne songeons à rivaliser avec
les faiseurs de dogmes et de chimères,
du moins devons-nous reconnaître
■ pourquoi leurs prédications ont tant
'■ de prise sur la classe ouvrière ; c'est
‘ qu’en effet, elle sent durement le joug
t de celte puissance qu’est l’argent et
que dans les conditions actuelles de la
société il lui est à peu près impossible
* de s’épanouir. Sans croire à uile éga-
- litê matérielle irréalisable, il nous faut
i admettre une bonne fois qu’avoir un
5 logis sain, jouir de la vie de famille,
' pouvoir bien élever ses enfants ne sau-
> raient être l’apanage exclusif d’une
classe privilégiée.
M. Ferdinand Buisson, dans un
récent article du Rappel, a admirable-
ment exprimé ce que devrait être le
rôle de tous les démocrates, à l’égard
du prolétariat ; il s'adressait aux hom-
mes de son parti, mais ses propos sont
si généreux que nous pouvons nous
les approprier :
Nous ne voulons, nous ne pouvons
plus nous entendre, disait-il, avec ceux
qui, derrière le noble mot de liberté,
abritent surtout des égoïsmes, car il
y a des. égoïsmes de classe, et ce sont
les pires.
Nous ne voulons, nous ne pouvons
plus laisser aux seuls socialistes uni-
fiés le monopole du contact intime
avec la elasse qui souffre, le'rôle de
défenseurs attitrés du travail et du tra-
vailleur. Nous entendons servir la
cause de l’ouvrier industriel ou rural,
du petit artisan, du petit commerçant,
du petit employé, de tous ceux enfin
qui vivent de leur travail et non du
travail d’autrui, la servir aussi ardem-
ment, peut-être plus efficacement, que
les socialistes. Dans tous les cas, nous
sommes résolus à rivaliser de zèle
avec eux. On verra bien s’il faut ab-
solument êlçe disciples de Marx pour
vouloir la justice sociale et en accélé-
rer l’avènement.
Voilà le socialisme, si les « purs »
veulent bien nous permettre l’emploi
de ce terme, qui nous paraît nécessai-
re, et pour lequel nous sommes prêt à
collaborer avec le « parti social » dont
M. Léon Bourgeois souhaitait naguère
la formation.
■* CASPAR-JORDAN.
Le Mystère delà Giand’Palud
L’Usine était une Entreprise Allemande
. Cette mystérieuse affaire se complique de
jour en jour. Après les sensationnelles ré-
tractations des témoins à charge contre
Pierre, voici qu’ane nouvelle confrontation
vient encore obscurcir l’enquête.
La confrontation mouvementée qui se pro-
duisit ces jours dernier dans le cabinet de
M. Bidart de la Noô aura eu, en effet, pour
résultat de révéler de façon indiscutable que
l’usine de la Grand*Palad fut de tout temps
commanditée par des capitaux allemands.
Eu 1909, M. Legrand, le premier proprié-
taire, convaincu d’être simplement le prete-
nom de la maison Temming et Falkermann,
de Buhl (Alsace), avait été obligé de céder
son usine à M. Louis Cadion, qui dirigeait a
cette époque nn cabinet d’affaires à Paris.
La chose fut menée à-bien, «tquelqTKrç
semaines pins tard M. Cadion constituait
une société avec le concours exclusif des
membres de sa famille.
Malgré la présence de tous les Cadion au
Conseil d’administration, chacun affirmait
dans le pays que résiné de la Grand’Palud
n’était française que d’apparence. Mais ce
n’étaient là que des soupçons. Aujour-
d’hui ou a acquis la preuve que 1 ingénieur
Pierre disait vrai en accusant Jean-Marie
Cadion et les siens d’avoir vonln simple-
ment masquer la nationalité des véritables
commanditaires par leur présence dans la
société. „ ....
Au cours d’une nouvelle perquisition opé-
rée au domicile de l’inculpé, la justice vient,
en effet, de retrouver sur un copie de lettres
nne correspondance datée dn la novembre
1913, par laquelle i’asiuier annonçait a la
maison Temming et Falkermann l’envoi pro-
chain d’un chèque de 163,000 francs, repré-
sentant le reliquat des capitaux engagés par
cette maison dans l’usine de Landerneau.
Il«st donc hors de doute que MM. Tem-
ming et Falkermann, jusqu'au moisAe no-
vembre 1913, conservèrent des intérêts dans
l’affaire. Eu outre, comme fournisseurs de
la matière première à l’usine, ils touchaient
de l’Etat allemand la prime à 1 exportation
des linders (environ 10 0/0 ad valorem), ce
aui permettait à M. Louis Cadiou de fabri-
quer à un prix moindre que ses concurrents
français.
LES COMBATS
de la Colonne Gouraud
Le ministère de la guerre a reçu du général
LyaUtey le télégramme suivant qui résume les
opérations effectuées le 13 par la colonne Gou-
raud devant Taxa :
Laissant au camp six compagnies, dénx
sections d’artillerie et denx sections de mi-
trailleuses sons les ordres dn commandant
Billotte, le général Gonrand s’est porté à
quatre heures dn matin en trois colonnes
(de Ladau, Bulleux et Girodon, de la droite
à la gauche) à l'attaque des hantenrs qui
sont occupées par les Tsonl et El-Hadjami.
Après avoir enlevé deux lignes de hau-
teurs successives, les colonnes se sont trou-
vées à neuf heures en face de la grande crête
des Béni Frassen qui forme l’ossature prin-
cipale du pays Tsonl.
Les Tsonl, rejetés des deux premières
crêtes, redescendirent en masse de la grande
crête aussitôt que nos tronpes eurent mar-
,qué nn temps d’arrêt pour souffler,en même
temps qne les contingents venant dn Nord
attaquaient notre flanc gauche.
Ayant établi de ce côté de solides points
d’appui d’artillerie et de cavalerie, le général
Gonrand prit la décision d’attaqaer la grande
crête qne les tronpes enlevèrent par les pen-
tes et les ravins les pins durs avec un élan
et nne bravoure admirables.
A midi, elles étaient maîtresses de la crête
et culbutaient sur le revers Nord l’ennemi
qui prit la fuite, sauf quelques groupes ca-
chés dans les ravins et les villages et qn’il
falint écraser à coups de mélinite.
Ce combat est on des pins beaux et des
pins dnrs qui aient été livrés au Maroc.
Les pertes de l’ennemi sont très considéra-
bles, il a laissé de nombreux morts sur le
terrain et avoue plus de 200 tués.
J’ai trouvé les tronpes exaltées par la vic-
toire exprimant toute leur admiration pour
leur chef dont la décision, l’énergie, leur
inspire plus que jamais une confiance ab-
solue. . . . „ .
Au cours du combat, le général Gouraud;
dont le cheval s’est renversé dans les ro-
ches, a en de sérieuses contusions, mais est
remis. ,
Aujourd’hui sont arrivées les soumissions
de presque toutes les tractions Tsonls, no-
tamment de toutes celles établies sur la route
do TâZci
Le 15 au malin, sauf imprévu, laissant an
campdel’Oned Amelil une forte garnison,
je me porterai avec la colonne Gonrand sur
Tsza par la route du Nord pour camper a
Meknassa Ahtania, où j’ai prescrit au général
Baumgarten de se trouver. Ainsi, les deux
colonnes du Maroc oriental et du Maroc
occidental seront réunies le 16 mai au matin
à Taza.
La colonne Baumgarten. a procédé an-
iourd’hui 13 à des reconnaissances sur tous
les débouchés à l’ouest de Taza notamment
Meknassa-Ahtania qui a fait sa soumission.
la Révision de la Constitution
M. Lasies, le nouveau député du 6® arron-
dissement de Paris, vient d’adresser an pré-
sident du Conseil la lettre suivante :
*15 mai 1914.
> Monsieur le président du Conseil,
» Quatre années de labeur et'de recueille-
ment m’ont appris que le parti « politiqnant
et discutant » s'inquiétait beaucoup trop des
formules et des étiquettes, oubliant ainsi, en
des querelles aussi turbulentes qne stériles,
les intérêts du grand parti national qui tra-
vaille, qui peine et qui paye.
» J’ai i’honnenr de vous prévenir que, dès
la rentrée, je vous interpellerai sur « l ur-
gence qu’il y a pour le gouvernement de
proposer la révision des lois constitution-
nelles de 1875, pour établir enfin dans la
République la responsabilité et l’autorité qui,
seules, peuvent rendre aux classes travau-
lettses la tranquillité et l’ordre ».
» Si la République veut éviter nne lamen-
table faillite politique, ceux qni la dirigent
doivent au pins vite prendre les mesures
nécessaires ponr assurer au travail indus-
triel, commercial, agricole, a la sécurité du
lendemain », gage essentiel de la prospérité
de la nation.
» Agréez, etc..,
» LASIES, député de Paris. »
LA
Prise d’armes dn Camp de Satory
La prise d’armes ordonnée par le prési-
dent ae la Répobiqne en l’honneur des son-
verains de Danemark aura lieu, ainsi qnsi
nous l’avons annoncé, an camp de Satory,
>rès de Versailles, lundi prochain, à dix
îeures.
Cette cérémonie militaire, qui s’annonce
comme très intéressante, se divisera en
trois parties : i° revne ; 2» défilé ; 3° ma-
noeuvre.
TROUPES A LA REVUE ET AU DÉFILÉ. — Ecole
de Samt-cyr : sous les ordres du général Bi-
got, commandant de l’école.
Troupes spéciales : sous les ordres du géné-
ral de division Delarue, commandant le gé-
nie du gouvernement militaire de Paris.
Génie : i®r, 5® et 8® régiments.
Infanterie : un bataillon du 101® régiment
en garnison de Saint-Cyr.
Artillerie : 22® régiment ; 3 groupes de
batteries montées.
Cavalerie : escadron de Saint-Cyr ; il® bri-
gade de.dragons ; 27® et 32® régiments.
TROUPES PRENANT PART A LA MANOEUVRE.*-'
Bataillon de zouaves.
102® régiment d’infanterie.
1/® division de cavalerie y compris les bat-
teries à cheval, le groupe cycliste.
Un dirigeable et denx escadrilles d’avions.
DISPOSITIONS POUR LA REVUE. — Les trou-
pes seront disposées en carré :
Devant les tribnnes les deux escadrilles
l’une à droite, l’antre à gauche des tribnnes
en ligne face à l’onest.
Sur le côté ganche dn carré, en regardant
les tribunes : l’Ecole de Saint-Cyr et le 101*
régiment d’infanterie (un bataillon).
Face aux avions : les 1er, 5® et 8® régiments
du génie.
Sur le côté droit face au bataillon de Saint-
Cyr : le 23® d’artillerie, l’escadron de Saint-
Cyr, 11® brigade de cavalerie.
Les hommes seront en tenue de campagna
avec jambières ; la cavalerie n’anra pas dâ
couvre-casque ; l’escadron de Saint-Cyr et
les dragons auront la flamme aux lances.
Toutes les troupes seront sur le terrain A
neuf heures quarante-cinq. Les tronpes qui
doivent effectuer la manoeuvre seront ras-
semblées an fond dn terrain.
HONNEURS. — Une salve de loi coups de
canon sera tirée par une batterie d’artillerie
de la lre division. Les honneurs seront ren-
dus au moment de l’arrivée dn cortège sur
te terrain par la route de Versailles.
■ Le roi et 1e président de la République
passeront en revue les deux escadrilles
d’avions et les troupes formées en carré, l
Après cette revue, les escadrilles partiront
vers l’Oaest successivement par avion. Le
dirigeable évoluera.
Pois le générai Michel, gouverneur mili-
taire de Paris, fera défiler.
MANOEUVRE APRÈS LE DÉFILÉ.— La 1™ divi-
sion de cavalerie :
a) Déploiement du groupe cycliste encadré
_par deux sections de mitrailleuses,
- 6) Misé en batterie rapide de l’artillerie à
cheval.
c) Charge en fourrageurs de l’escadron de
Saint-Cyr ; charges successives par escadron,
par demi-régiment et par régiment.
. 2° Engagement d’infanterie et de cavalerie :
a) Engagement par tout le bataillon de
zonaves sur tout 1e front. Entrée en action
de l’artillerie.
b) Attaque par le 102® d’infanterie dan»
l’aile des zonaves.
c) Charge à la baïonnette ; charge en mu-
raille par la lr« brigade dé cuirassiers.
Les Délégués Danois à Paris
Une délégation du Conseil municipal de
Copenhagne est arrivée hier après-midi, à
Paris, précédant d’un jour les souverains da-
n°Gette délégation, composée de MM. Dydbal,
bourgmestre ; Hage, vice-bourgmestre ;
Becker, vice-président dn Conseil municipal,
et de M. Bauditz, directeur de l’enseignement
primaire de la ville de Copenhague, a été
reçue à la gare du Nord par MM. Chassaigne-
Goyon, présidént, et les membres du bureau
du Conseil municipal de Paris.
Les édiles visiteront aujourd’hui nn cer-
tain nombre d’établissements communaux
et se rendront à la gare dn Bois-de-Boulo-
gne pour assister à 1 arrivée des souverain»
danois.
Dernière Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES eQMERCIM.ES
' MET AUX
LONDRES, 15 Mal, Dépêche de 4 h. 30
| TON COURS HAUSSE BAISSE
CUIVRE J
Comptant.. |f £63 3/- 6/- -/-
3 mois.'.?!.) £63 15/- '3/6 -/-
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Comptant.. £ 166 5/- 80/- -/“
3 mois.....)ifrégu 1' £158 -/- 80/- -/-
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Comptant..) caime *81/7 >£ -/- -/-
mois ) £51/7 y* -/- -/-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
lu 14 mai 1914.
NEW-YORK, 18 MAI
i mai, baisse 3 points ; juillet,
baisse 3 points ; octobre, baisse 4 points ;
janvier, baisse 4 points. — Soutenu.
L>léa t hausse 3 à 4 points.
NEW-YORK, 13 MAI.
•• {. B 10M i.' PHC1MSÎ
Cwïvre Standard disp. 13 75 18*75
juin ‘.t 13 75 13 75
Amaluamati Cop... 73 3 6 73 5 8
fl/er 15 25 15 25
CHICAGO, 13 MAI
G. DU JOUR C. PRBGSD
Blé sut Juillet.... 87»/» 86 7/8
— Septembre 85 3/4 85 5/8
MSïs sur ) Juillet.... 67 1/8 66 5 8
— Septembre 68 3/4 68 1<8
Saindoux sur. Juillet.... 10 17 10(5
» Saotcmbre: 10 32 10 30
LE VOYAGE DES SOUVERAINS DANOIS
LONDRES.— Le roi et la reine de Danemark
sont partis de Londres à 9 h. 30 se rendant à
Paris; | . |f§ ■ ■ |; , , ■ j§
LES CONSEILLERS MUNICIPAUX DANOIS
A PARIS
Répondant "aux souhaits de bienvenue
adressés aux délégués de la municipalité de
Copenhague à la réception qui leur a été
faite hier après-midi à l’Hôtel de Ville, 1e
bourgmestre de Copenhague a dit que bien
avant son arrivée à Paris, la délégation da-
noise savait que dans l’bospitaiité, personne
n’égalak tes français.
« En Danemarck, a-t-il ajouté, on a cons-
tamment aimé la France ».
UN AVION ALLEMAND
VOLE EN FRANCE
NANCY. — Pendant une manoeuvre de la
garnison de Melz qui se déroulait non loin
de la frontière, un aéroplane allemand a,
par trois fois, survolé le village d’Aranville,
près de Pagny-sur-Moselfe.
Il a poussé à environ six cents mètres de
la frontière, jusqu'à la ferme du Châtelet.
L’appareil a ensuite rejoint les batteries
installées en territoire annexé, à quatre
clnts mètres de la frontière.
LES RÉPUBLICAINS SOCIALISTES A LA
CHAMBRt
Les républicains socialistes ont tenu hier
nne réunion an cours de laquelle ils ont
examiné la situation politique.
Le groûpe se réunira de nouveau dici
quelques jours, •
CONDAMNATION D’UN PARRICIDE
La Cour d’assises de la Seine vient de con-
damner à 20 ans de travaux forcés le nom-
mé Mohammed ben Ramdan qni, le 17 octo-
bre dernier, tna son père, riche banquier
tunisien, de passage à Paris.
RÉUNION DU COMITÉ CENTRAL DES
ARMATEURS
Le Conseil de direction du Comité central
des armateurs de France a tenu sa réunion
mensuelle, sous la présidence de M. Charles
Ronx, président.
An début de la séance, une question très
importante qui faisait l’objet de négociations
depuis plusieurs mois, a été définitivement
résolue. A l’nnanimité tes assistants ont
adopté une formule générale de connaisse-
ment à là sortie des ports de France et d’Al-
gérie élaborée d’an commun accord avec oe
groupement et la Chambre des négociants
commissionnaires et du commerce exté-
rieur, laquelle l’avait déjà adoptée dans son
assemblée générale.
Cette formule donne satisfaction à des pro-
blèmes dont on avait vainement cherché la
solution par voie législative et qui viennent
d’être résolus -par l’accord entre les intéres-
sés, transporteurs maritimes et chargeurs.
Un grand nombre de groupements indus-
triels et commerciaux attendaient le régle-
ment définitif de cette question entre te Co-
mité des armateurs et les négociants-com-
missionnaires qui en avaient pris l’initia-
tive.
MADAME POULAIN
REÇOIT UNE MEDAILLE D’OR
Le ministre de l’intérieur vient d’accorder
nne médaille d’or à Mme PouiaSn, femme du
gardien de sémaphore assassiné h Saint-
Denis, qui, en assurant 1e service de son
mari mourant, a donné nn remarquable
exemple de conscience professionnelle et de,
r>nnrnaenx dévouement.
CHUTE D’AVIATEURS MILITAIRES
REIMS. — Un monoplan monté par un
sous-officier et nn sapeur avait quitté hier
matin le centre aéronautique de Reims, vo-
lant vers Paris quand, dans les environs de
Thillois, 1e moteur s’arrêta brusquement. _
L’avion piqua vers 1e sol. Malgré les ef-
forts dn pilote, l’appareil vint heurter un
attelage que conduisait un cultivateur.
Le cultivateur ayant aperça l’appareil eut
le temps de s’écarter et ne fut pas atteint,
mais les denx chevanx qu’il condnisait tu-
rent grièvement blessés.
L’appareil est brisé, mais les deux avia-
teurs n’ont reçu aucune blessure.
EMPLOYÉ DE MAIRIE SUSPENDU
MARSEILLE. — M. Pierre, faisant fonctions
de maire, a saisi hier le procureur de la Ré-
publique d'une plainte contre un employé
de l’état civil de la Mairie de Marseille, qui
s’étâit approprié indûment, la semaine pas-
sée, un csrtain nombre de cartes électorales
qu’il avait offertes moyennant rétribution à
un Comité électoral.
Ce Comité d’ailleurs a repoussé la proposi-
tion qui lui était faite. , .
En attendant les résultats de 1 enquete du
Parquet, l’employé dont il est question a été
suspendu dd ses fonctions.
LA PESTE BANS LA RÉGION DE DAKAR
Le gouverneur générai’de l’Afrique occir
dentale française vient d’informer le minis-
tre des colonies que sept cas de peste ont.
été constatés le 13 mai dans un village/ indi-
gène assez éloigné du: centre de Dakar.
CURÉ CONDAMNÉ
LAON. — L’abbé Taine ayant traité par denx
fois l'instituteur de la Chapelte-sons-Chezy
de « Maître Aliboron », vient d’être condam-
né à. 50 francs d’ameade avec sursis.
Le Conflit Mexico-Américain
Une Déclaration de M. Bryan
WASHINGTON. — M. Bryan a informé le
gouvernement dn général Hnerta que le
département de l’Etat considère que 1e fait
de ne pas donner de renseignements an su-
jet du soldat Parks constitue, de la part des
autorités fédérales, un acte d’hostilité.
AU REICHSTAG
BERLIN. — Le député Heckscher, progres-
siste, dit que les résultats des dernières
élections en France laissent espérer des ten-
dances plus pacifistes, mais il estime cepen-
dant que l’idée de revanche ne peut pas dis-
paraître en France. Il parle ensuite de la
légion étrangère. . .
Les Français, dit-il, devraient pourtant
réfléchir à la colère qn’ils éprouveraient si
nons faisions ici quelque cnose d’anategue
pour attirer une partie de la jeunesse fran-
çaise an service de l’Allemagne. Soit dit
sans aucune hostilité contre la France, nous
regrettons la situation que crée 1 existence
de la Légion ; mais nous ne pouvons qu en
appeler à nne plus exacte appréciation des
choses de la part de notre voisine pour
qu’elle prenne l’initiative de mettre un a
renrôlement des Allemands.
Parlant du cri de : Vive la France 1 poussé
par le député Wendel, M. Heêksoher estime
qu’il ne faut pas 1e prendre au tragique.
Une telle façon de traiter les questions in-
ternationales, dit-il, ne lait qu’exciter et dé-
velopper le chauvinisme des deux, cotés.
La discussion générale est close. On passe
à la discussion du budget de la chancel-
lcrie. •' • _ ‘ .
EXPLOSION DANS UNE USINE
DÉTROIT (Michigan). — Une explosion de
gazéoline vtent.de détruire une usine travail-
lant le caoutchouq. brut.
I Douze hommes,ont été tnés; de nombreux
> oavriers oat été grièvement blessés.
DEUX AVIATEURS MILITAIRES
SE TUENT
LONDRES. — Un pilote d’aéroplane, lieu-
tenant dans l'armée anglaise, et son méca-
nicien, simple soldat, se sont tués hier.
Les deux aviateurs essayèrent de partir an
milieu d’un épais brouillard, mais leur appa-
reil heurta une baie et capota, écrasant le»
deux hommes sous son poids.
L’escadrilie dont taisait partie cet aéro-
plane était composée de dix biplans. Genx-ci,
surpris par le brouillard, se virent obligés
d’atterrir, mais dans cette manoeuvre, quatre
appareils furent plus ou moins endommagés.
LES ÉRUPTIONS DE L’ETNA
ROME. — Selon les déductions scieatifiques
du professeur Riccio, on serait a la veiue
d’àne nouvelle éroption de j Etna. _ _
Neuf secousses de tremblement de terre
ont été ressenties à Florence, hier après-
midi, vers deux heures.
LE VOTE DES FEMMES
ROME. — Le Congrès féministe a voté un
ordre dn jour réclamant pour les femmes le
droit de suffrage universel, source de tout
les autres droits féminins.
LA COUPE POMMERY ,
JOHANMSTHAL. — L’aviateur français Ter-
rier, parti hier matin sur biplan, pour_ et-
fectuer un vol jusqu’à Berlin» est arrivé hier
S°Après avoir atterri en cours de route à
Gelsenkirebén, il a touché l’aérodrome de
JohannisthaL „ . , _ „ _
La prime semestrielle de la boape rom-
merv revient à, l’aviateur Verrier qui, parti
hier matin de Bue, a atterri dans la so'réet
à Holden, en Allemagne, couvrant environ.
700 kilomètres. _ .
Verrier continue son voyage vers. la nus-,
Son concurrent, l’aviateur Bonnier, eyabt.
. Abandonné, Verrier est considéré comme tq,
1 vainqueur de l’épreuve.
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