Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-05-13
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 13 mai 1914 13 mai 1914
Description : 1914/05/13 (A34,N11967). 1914/05/13 (A34,N11967).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172133w
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
34" 1 Aimée — ff H,961 (6 Pagès) 8 feniimes — tWTTOM MI 1ATW — S frntimeg (6 Pages) Herefftii 13 IM l*M
Administrateur - Délégué - Gérant
O. RANDOUET
lintaiMsi. Impressions et tances, Tît. 10.17
SS, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : KANDQLET Havre
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus tort Tirage des Journaux de la Région
RÉQACTSUR EN CHEF
P.-J. CA8PAR - JORDAN
Téléphone t 14L.UU
Secrétaire Général : TH. VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fontenelle - Tél, 7.JO
AJsrBroBïciE»
ATT HAVRE BUREAU DU JOURNAL, 112, bouF de Strasoourg. |
X! ( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est I
A. PARIS. /.TT.".. .î seule chargée de recevoir les Annonces pour 1
( le Journal.
L» PETIT HAVRE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales ||
ABON NE M E N T S TR0IS Mo,s| SIX MOIS Uri As
Le Havre, la Seine-Inférieure. l’Eure.) 4 30 o Fr ia R
Autres Départements i U fr. I 1 50, 33 »
Union Postale », .«O. Fr. i AO »
On s’abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste do France
Queslions législatives
;jM——11111III I mm—mmmmmimmmm—mmmm
Une Comission
de la Marine MarcMMe
f Dans sa séance du 2 avril dernier. la
Rhambre était saisie d’un rapport deM.
Charles Guernier, au nom de la Commis-
sion du règlement, rapport relatif à une
proposition de loi de MM. Jules Siegfried,
Armez, de Kerguézec, Robert Surcouf,
Cloarec, Plouzané, et plusieurs autres de
leurs collègues. Cette proposition de loi
demandait que la Chambre modifiât la liste
;de ses grandes Commissions permanentes,
en y ajoutant une Commission de la marine
marchande.
L’urgence ayant été déclarée, le rapport
'de M. Charles Guernier devait être discuté
dans la séance de l’après-midi du 3 avril ;
mais au dernier moment, il fut retiré de
l’ordre du jour de la séance.
La question cependant ne salirait man-
quer d’étre reprise par la nouvelle législa-
ture. Elle est des plus intéressantes.
Jusqu’ici, toutes les questions ressortis-
sant à la marine marchande étaient ren-
voyées : à l’examen de la Commissioifper-
manente de la marine, lorsqu’elles sem-
blaient présenter un caractère technique ;
à celui de la Commission de la réforme ju-
diciaire et de la législation civile et crimi-
nelle, lorsque le projet à examiner semblait
pomporter des recherches juridiques à côté
des études techniques.
Or, la Commission de la marine voit tout
'Son temps absorbé par l’étude des questions
qui intéressent la marine de guerre. L’or-
jganisation et le recrutement des corps com-
battants, techniques ou administratifs, le
Choix de l’armement, du matériel et des
munitions lui imposent une besogne ana-
logue à celle dont s’occupe la Commission
jle l’armée. Elle doit prêter une attention
Constante au type des bâtiments, aux trans-
formations imposées par les découvertes
^Scientifiques aussi bien dans l’architecture
navale que dans les organes de propulsion
;et dans les moyens de combat. Et comme
#lle doit eneffre se"pr'éticcuper du fonction-
nement et de la production des arsenaux et
îdes divers établissements de la niarinc, on
jvoit qu’elle n’a pas trop de toute une légis-
lature pour proposer, surveiller et vérifier
/tout ce qui concerne la seule marine de
guerre.
Cependant, la marine marchande soulève,
Clle aussi, des problèmes divers, complexes,
et qui méritent d’être suivis avec soin, avec
fesprit de suite. Le sort même de notre ar-
mement se trouvé lié à l’examen approfondi
de ces problèmes. Et c’est parce qu’il s’était
fendu compte de ce fait que le gouverne-
ment avait créé naguère un Sous-Secrétariat
U’Et'at de la marine. Ce Sous-Secrétariat,
javec les services détachés du Ministère de
la Marine : service des primes et des com-
pensations d’armement, service du pilotage,
w- comprend en outre le service de l’en-
seignement maritime venu du ministère du
Commerce, le service des conventions pos-
tales détaché de l’Administration des postes
£t télégraphes, etc.
.Or, précisément, des questions fort im-
portantes se posaient au moment de celte
création du nouveau Sous-Secrétariat d’Etat
où étaient sur le point de se poser à nou-
veau : réforme du Code disciplinaire et
pénal de la marine marchande ; primes à la
construction ; compensations d’armements,
— toutes questions dont la solution néces-
site des études sérieuses et non pas seule-
ment un examen superficiel.
C’est dans les premiers mois de la légis-
lature, nous dit M. Charles Guernier, dans
son rapport, que « le gouvernement devra
mettre à la disposition de la Commission
compétente tous tes documents capables de
servir de base à un régime dont l’erreur en-
traînerait la perte définitive de notre arme-
ment .).
Comme d’autres questions, celles notam-
ment relatives à la pêche côtière ou à la
sécurité maritime, seront aussi prochaine-
ment abordées au Parlement apres avoir
fait l’objet des travaux de divers Congrès
de techniciens, — et comme la Com-
mission de la marine, telle qu’elle est
actuellement constituée, se trouve très
chargée et ne saurait assumer, par surcroît,
tant de nouvelles études, — il importera
que la Commission de la marine marchande
envisagée par MM. Jules Siegfried, Armez,
de Kerguézec, Cloarec et leurs collègues,
soit constituée sans retard.
Pour cela, dès le début de la législature,
la Chambre devra modifier son règlement,
dédoubler sa Commission de la mariné eh
Commission de la marine militaire et Com-
mission de la marine marchande et des
ports, — et porter ainsi de seize à dix-sept
le nombre de ses grandes Commissions per-
manentes.
TH. VALLÉE.
TA PRISEJE TÂZfi
Les Opérations du général Gouraud
Voici des détails sur le combat du 10 mai
qui permit au général Gouraud de camper
dans la soirée au bord de l’oued Âmlil.
Le général Gouraud s'était emparé à huit
heures du matin de la première crête du
massif de Tfazzi ; les Tsoul, refoulés, établi-
rent une deuxième position à l’intérieur du
massif. Les trois colonnes seportèrentàonze
heures sur cette position.
Au - même moment se produisit sur le
flanc droit une attaque des Riata venus du
Sud ; puis vers midi, Intervenaient sur le
flanc gauche les Tsoul du Nord qui n’avaient
pas encore pris part à l’action. Grâce au
dispositif heureux des trois colonnes, le gé-
néral Gouraud repoussa l'ennemi de tous
Côtés, culbuta les rebelles et par vint à l’oued
Amlil où il établit son bivouac.
Les pertes des rebelles sont très; sérieuses.
Nous avons sept tués, dont cinq Euro-
péens, parmi lesquels un officier, et trente
oiéssés, dont douze Européens ét un offi-
cier.
Dans la soirée du 10, là cavalerie avait si-
gualô un fort parti de Riata campé à 6 kilo-
mètres au sud de l'oued AmiU. Le il mai, le
général Gouraud se porta contre ce rassem-
blement, en un point nommé Kelaa-des-
Oalad-el-Krim. C’était là qne la harka des
Riata bivouaquait depuis cinquante jours.
Toutefois, les Riata n’attehdireut pas les
troupes françaises et se retirèrent sur la
rive gauche de l’ouel Innaouen.A midi, le
général Gouraud rentrait au. bivouac de
i’oued Amlil sans avoir tiré un coup de fu-
sil, après avoir décrit un cercle de 12 kilo-
mètres pour nettoyer les approches du
camp.
On télégraphie d’Aïn-Sbiltt que les Beni-
Ouaraïn se sont présentés à ce poste pour
donner l’assnrance de leur neutralité. L’im-
pression produite par les succès du général
Gourand et la prise de Taza est profonde
dans tout le nord du Maroc. A Fez, la nou-
velle est favorablement commentée dans les
milieux indigènes.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
i la LIBRAIRIE INTERNilTIOliSLE
108, rue Saint-Lazare, ÎOS
(Immeuble de MOTEL TERMINUS!,
■Minier 1 'in 1 eaasamnaniiiww inmgBaa
L’EXPERIENCE
DE L’ETRANGER
Je viens d’assister (il est minuit) à
la très intéressante conférence faite à
l’Hôtel de Ville par M. R. Broda sur
« La Femme au Parlement », confé-
rence dont notre collaborateur Polet
rend compte d’autre part. M, Broda
nous a exposé ce qu’il a vu et étudié
sur place dans les pays où la femme a
le droit de vote, en Norvège, en Fin-
lande, en Australie, en Nouvelle-
Zélande, aux Etats-Unis. J’aurai l’oc-
casion de revenir un jour sur les
droits de la femme dont je suis parti-
san, mais ce que je veux retenir, pour
aujourd’hui, de la conférence que
nous avons entendue, c’est que, pour
nous aider à résoudre les questions
qui se posent dans notre pays, M.
Broda nous a apporté Texpérience de
l’Etranger.
M. Broda est d’ailleurs coutumier
du fait ; qu’il s’agisse de féminisme ou
d’antres causes, il n pour principe que
les peuples, le nôtre et les autres, doi-
vent s’instruire et se préparer jpa r là
connaissance de ce qui se fait au
dehors. Il a donné à ce principe une
forme concrète sous les espèces de
l’ « Institut international pour la diffu-
sion des expériences sociales », qu’il a
fondé à Paris, en IQOQ, sous le patro-
nage d’hommes comme MM. Léon
Bourgeois, Paul Deschanel, Ferdi-
nand Buisson, etc. Je suis d'autant
plus disposé à faire l’apologie de çet
Institut que j’ai l’honneur d’être, de-
puis sa fondation, membre de son co-
mité directeur ; on voudra bien m’excu-
ser de cette faiblesse.
Cette association, comme son titre
un peu trop long l’indique déjà, a
pour but, en effet, de faire connaître
les expériences sociales qui se produi-
sent dans chaque pays, et de répan-
dre une connaissance ces expériences ; la France s’instrui-
sant ail contact de l’Etranger et nos
voisins s’instruisant à notre contact et
à celui des autres nations.
Cet échange fécond se fait, par
l’Ihstitat, Essentiellement sous trois'
formes : ’
D’abord, par une revue mensuelle
qui est son organe et qui a des éditions
dans les principaux pays d’Europe ;
Frànce, Angleterre, Auêmaghe, Rus-
sie ; on sait que l’édition française
s’appelle « Les Documents du Pro-
grès ». Cette revue publie, sur toutes
les réformes à l’ordre du jour, des
études documentaires par des spécia-
listes de tous pays.
Ensuite, l’Institut, qui a une centaine
de sections disséminées à travers le
monde et presque toutes fondées par
l’infatigable M. Broda, organise
partout des conférences tenues par des
étrangers qui parlent de ce qui se fait
dans leur pays; c’est ainsi que fai été
chargé, si on me permet cette nouvelle
allusion au moi haïssable, d’exposer
l’institution spécifiquement française
qu’est l’école laïque, à Munich, Pra-
gue, Vienne, Buda-Pest, Belgrade,
et daiïs le Nord,, à Hetsingfors.
Enfin, de par ses multiples relations
en tous pays, l’Institut a organisé un
office de renseignements internatio-
naux qui est, à la disposition non seu-
lement des membres de l’Association,
mais aussi de tous ceux qui s’intéres-
sent aux réformes politiques et so-
cialesi H suffit de s’adresser aux sec-
tions locales qui, par l’intermédiaire
du siège central, sont en relation
avec tous les correspondants de l’Etran-
ge-
Tout cela montre les immenses servi-
ces qu’est appelée à rendre l’associa-
tion dirigée per M. Broda, et il faut,
certes, lui savoir gré d’être venu de
Vienne, son pays natal, pour fixer à *
Paris le centre de cette oeuvre mon-
diale à laquelle il consacre toute sa
fortune. En ce qui concerne notre
pays, et pour ne citer qu’un exemple
rappelé dans la conférence qui vient
d’avoir lieu, c’est l’Institut qui a
fourni tous les matériaux pour la loi
si humaine, qui est présentement de-
vant le Sénat, sur le travail des fem-
mes à domicile.
On sait qu’une section de V « Insti-
tut international pour la diffusion des
expériences sociales » existe depuis
peu au Havre, sous la présidence -de
M. Hermann Du Pasquier ; nous ne
saurions trop encourager nos lecteurs
ày adhérer, comme nous l’avons fait
naguère pour l’a Alliance Nationale »;
j’espère que l’on ne dira pas que, cette
fois-ci, ce n’est qu’un plaidoyer « pro ■
donio ».
CASPAR-JORDAN.
LA CORRUPTION
DANS
l’Armée Allemande
Al. Liebkneclit fait le procès des
Administrations de la Guerre
et de la Marine
An Reichstag, an sujet de la discussion du
budget de l'armée, le député socialiste Liebk-
neeht a pris la parole. Il s'est élevé contre
les relations internationales existant entre
quelques grands industriels syndiqués et fa-
bricants d’armes ayant des intérêts com-
muns et dont l’existence est un péril sus-
pendu sur la tête des nations.
L’orateur cite les relations existant entre
les grands établissements Krupp, les usines
Poutilow et Skoda et d’autres entreprises
belges, françaises, italiennes et allemandes.
Ces entreprises embrassent toute la terre,
dit-ril.Ai en est de même des offices de la
Compagnie ftobel à Londres, qui est repré-
sentée dans toutes les parties du monde et
dont la fabrication de poudre est devenue
internationale.
La situation est presque la même pour les
constructions navales et celle des moteurs
d’aéroplanes.
Il n’est malheureusement pas possible, dit
l’orateur, de contrôler dans quelle mesure
tes membres de nos administrations et de
notre Parlement sont intéressés dans ces
affaires.
Passant au procès Krupp, l’orateur dit que
ce procès a prouvé qne le bureau berlinois
de la maison Krupp a été un puissant agent
de corruption. Dans ce procès, dit-il, il s’agit
en partie de notre ministère de la guerre et
de l’administration de notre marine. La mai-
son Krupp est en relations étroites arec ies
organes officieux du gouvernement. Lors-
que l’étranger passe des commandes d’ar-
mements, la maison Krupp cherche à ache-
ter la presse. Cela a été prouvé par le pro-
cès ; je ne retirerai pas le mot de a Panama»
qui a été prononcé an sujet de cette affaire.
Un grand nombre de témoins, dit-il. n'ont
pas prononcé le serment, vet dans cette af-
faire tous ies coupables n’ont pas été arrê-
tés.
Le ministre de la justice,personnellement,
déclare lui-même se solidariser avec la pré-
somption de corruption (premier rappel à
l’ordre). De même, le ministre des affaires
étrangères a couvert également de son au-
torité ces manoeuvres (nouveau rappel à
l’ordre).
L'orateur relat9 ensuite plusieurs points
de l’affaire, et au milieu de f’àgitation géné-
rale, rappelle certains points de ce procès de
« haute trahison ».
Le I*os‘I et Ira Ville
NOTRE GRANDE FORME DE RADOUB
Aspeot du nouveau Quai
Le beau temps qui incite aux flâneries le
le long des quais ensoleillés vient de ramener
l’attention de bon nombre de nos lecteurs
vers les grandi travaux qui s’exécutent par
delà la digue St-Jean, eu vue de permettre à
notre grand port commercial, de lutter avec
succès avec les spacieux établissements ma-
ritimes de la Belgique, de la Hollande et de
l’Allemagne.
Au cours de leur promenade, nos conci-
toyens ont donc pu se rendre compte de la
besogne considérable qui s’est accomplie de-
puis un an, grâce à l’excellente impulsion
de nos ingénieurs des Ponts et Chaussées
comme à l’esprit d’initiative, à l’heureuse
méthode de travail, à la décision des diri-
geants de ia Société en participation pour
les Travaux d’extension du Port.
Sortis d’une expérience, qui leur causa de
sériebx mécomptes, iis sont parvenus à don-
ner une très grande activité à la construction
des digues, dont la silhouette se dessine
maintenant à l’heure des basses mers au-
dessus des eanx de i'estnaire.
Dans ies Chantiers, constamment approvi-
sionnés, les blocs en béton se fabriquent
avec tonte la régularité désirable ; à l’aide
des puissants engins mécaniques dont l’en-
treprise dispose, le transport et la mise en
place s’effectuent avec toute la précision né-
cessaire.
De même la construction des môles d’en-
trée se poursuit très activement ; le môle
Nord — le môle Poincaré — est aujonrd’hni
terminé. Du côté Sud, les trois caissons à
l’air comprimé qui doivent constituer le
mnsoir de ce môle sont maintenant à fond.
Dans quelques mois celni-ià aussi sera ter-
miné et l’on verra se dessiner l’entrée de
ISO mètres de largeur du port nouveau,dans
l’avant-port actuel.
Pour ce qui est du quai à grandes profon-
deurs, qui doit avoir 1,000 mètres de lon-
gueur, mais dont ies crédits ne permettent
actuellement la construction qne sur une
longueur de 500 mètres, le travail se
ponrsuit avec toute la célérité que l’on est
en droit d’espérer. Snr les onze caissons né-
cessaires à la construction de cette partie du
quai, six sont au fond, c’est-à-dire à la cote
f— 16) : pour trois autres, on procède au
rençage ; un dixième a été récemment mis
en place et le montage du onzième est très
avancé.
Nous n’avons plus à faire connaître les
moyens employés, soit pour la construction
des digues, soit pour l’emploi des caissons a
air comprimé. Nous en avons plusieurs fois
entretenu nos lecteurs, pour lesquels ces
■ P. oto et Cliché Petit Han»
de Marée et des Digues
méthodes de travail sont désormais suffisam-
ment lara ibères.
*
* *
Par contre, il nons paraît aujourd’hui tout
particulièrement intéressant (Pâturer leur-
attention sur les procédés qui sont mis en
jeu pour la réalisation de la grande torme sè-
che, qui constituera le complément indis-
pensable de l'outillage de notre port.’
Nous disons le complément indispensable
parcequ’il serait certainement ülog'que que
les grands bâtiments appelés à fréquenter
notre nouveau port ne puissent y trouver
la cale nécessaire à leurs réparations et que*
les grands steamers nationaux, comme le pa-
quebot France, continuassent à aller se faire
radouber en Angleterre.
Nos armateurs, comme nos ouvriersin’an-
raient évidemment pas compris que le Ha-
vre fut privé plus longtemps de cet instru-
ment necessaire à tout établissement nuxiti-
, me bien organisé que constitue la forme de
radoub. V *
Et il nous semble d’autant plus intéres-
sant d'entretenir nos concitoyens de ia
question que les ingénieurs,qui ont conçu la
projet de réalisation de cette forme sèaliè,
ont apporté dans la méthode de travail à la-
quelle ils se sont arrêtés, une audace vérita-
blement prodigieuse et que, pour mener jk
bien la lâche colossale qu’ils ont assumée, il
leur faut mettre en action des trésors d'ingé-
niosité et une activité inlassée.
Avant d’entrer dans l’exposé du travail it
n’est pas inutile de rappeler que la nouvelle
forme sèche sera établie vers l’extrémité
Nord-Est du futur bassin à marée, vis-à-vis
le bassin aux pétroles actuel.
Cette forme doit avoir 312 mètres de-lon-
gueur et 38 mètres de largepr intérieure,
c’est-à-dire être apte à recevoir les plus
grands navires susceptibles d’utiliser le ca-
nal de Panama.
De plus, le senil de l’écluse sera à 8 mè-
tres sous le zéro des cartes, c’est-à-dire que,
même en morte ean, les navires de 14 mè-
tres de tirant d'eau pourront entrer dans ia
forme. En somme, cet ouvrage pourra rece-
voir des navires de 100,000 tonnes de dépla-
cement, c’est-à-dire à peu près quadruples
de France et doubles de Imperator.
Pour servir d’assises aux lourdes maçon-
neri s qui se dresseront sur une hauteur de
18 mètres afin de constituer l’enceinte étan-
che dans laquelle reposeront les navires en
réparation, les ingénieurs ont adopté na
procédé de construction qui sera certaine-,
Dernière Heure
. PARIS. TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
TvAEETA.TJX:
LONDRES, 18 Mai, Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
CUIVRE —
Comptant.. ferme 163 8/- 8/9 -/- -
3 mois...;. 163 16/- 8/9 , -/-
ETAIN
Comptant .. 1183 S/- 30/T -/-
9 mois feroeo 1 188 -/- 30/- -/-
FER
Comptant.. ferme *81/4 )£ 1 d -/-
mois ) t81/7 y, -/- -/-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
lu il mai 1914.
NEW-YORK, 12 MAI
Cotona i mai, hausse 19 points ; juillet,
hausse 20 points ; octobre, hausse 14 points;
janvier, hausse 15 points. — Ferme.
Calée i hausse 1 point à baisse 5 points.
NEW-YORK, 12 MAI
t. n ion i. niaiin
Cuivre Standard disp. 13 50 13 62
— juin 13 50 13 62
Amalgamai, Cop,., 72 1/2 72 1/2
Ver 15 25 15 23
CHICAGO, 12 MAI
, ; . C, Dlj -OCR c. PRECHfl
Blé sur Juillet.... 85 8/8 86 1/8
— ...... Septembre 84 5/8 ‘ 85 s/»
Mais sur..... Juillet.... 65 3/4 es 7/8
—. Septembre 64 3/4 68 »/»
iSsindouxsur. Juillet.... loot tooa
C- .« . i septembre! 10 20 iü 29 .
LE MYSTÈRE DE LA GRAND’PALUD
BREST. — M. Bidart de la Noë a entendu
hier après-midi six autres ouvriers de l’usine
de la Grand’Palnd.
Tous ont vu M. Gadiou arriver à son bu-
reau de bon matin le mardi 30 décembre et
le quitter vers neuf heures.
Un seul témoin'affirme que M. Cadiou et
l’ingénieur sont partis ensemble le 30 décem-
bre, vers onze heures du matin.
LA PLAINTE DE M. DU PATY DE CLAM
M. Roty, doyen des juges d’instruction, a
reçu hier la visite du lieutenant-colonel du
Paty de Clam qui lui a confirmé les termes
de sa plainte déposée il y a quelques jours.
M. Roty a transmis le dossier au Parquet.
UN ÉTUDIANT SE SUICIDE
O a a découvert hier matin le cadavre d’un
jeûna homme dans le parc de Saint-Cloud.
Il portait à la tète une blessure profonde ;
un revolver gisait sur l’herbe près du ca-
davre.
Le commissaire de police, aussitôt préve-
nu, vint procéder à des constatations. Dans
les poches du vêtement, il ttouva des pa-
piers d’identité au nom de Michel Jean, étu-
diant, 254, rue Saiot-Jacques, à Paris, et une
lettreoù le désespéré avait écrit ces lignes :
« Je me tue parce-que je trouve la vie stu-
pide. Uu homme intelligent doit avoir, le
courage de se tuer. »
CHUTE D’UN AVIATEUR
MARSEILLE. — L’élève aviateur Dominique
Rousseau a fait hier une chute grave à l’aéro-
drome, alors qu’il effectuait un vol d’essai,
Rousseau est grièvement blessé.
UNE ADRESSE DU CONSEIL GÉNÉRAL
D'ALGER
ALGER. — Le Conseil général a voté une
adressse de confiance et d’absolu dévoue-
ment an président de la République et au
ministère.
Il a envoyé aux troupes du Maroc, à l’oc-
casion de la prise de Taza, ses félicitations
les plus chaudes.
TERRIBLE DRAME CONJUGAL
ARMENTIÈRES. — Le nommé Julien Dran-
court, originaire de Roubaix, vivant séparé
de sa femme est venu l’attendre à midi, à sa
sortie de l’usine, et lui a tiré quatre balles
dans la tête. Puis il a déchargé soa arme sur
l'amant de sa femme et s’est ensuite suicidé
en se tirant nn coup de son revolver dans la
boache.
La femme de Dranconrt est mourante; son
amant a été légèrement blessé.
LA CONDAMNATION
DE LOUIS BOISSIÉRE
La Chambre des Appels correctionnels a
confirmé hier la peine de cinq ans de prison
prononcée par le tribunal de Versailles, le
7 féyrier dernier, contre le nommé Louis
Boissière, ex-commissaire de surveillance à
Argenteuil, inculpé d’escroqueries.
La condamnation prononcée contre la
femme Boissière a été abaissée de deux ans
à un an de prison et deux cents francs
d’amende.
UN ARCHITECTE OBTIENT
DES DOMMAGES-INTÉRÊTS ;
Un architecte de Paris ayant va son nom.
inscrit dans nn Répertoire maçonnique, a
demandé et obtenu hier la saisie et la des-
truction de cet annuaire, plus un franc à
titre de dommages-intérêts.
Ce jugement a été rendu oar la Chambre i
du Tribunal civil. >
OBSÈQUES DU VICE-AMIRAL HUMANN
Les obsèques du vice-amiral Humann ont
été célébrées hier matin en l’église Saint-
Pierre du Gros-Caillou à Paris.
Des détachements d'infanterie, de cavale-
rie et d'artillerie sous les ordres du générai
Feiineau, commandant la 14e brigade d'in-
fanterie, rendaient les honneurs militaires.
Les cordons du poêle étaient tenus par les
vice amiraux Brown de Colstoun, Touchard
et de Jonqçières ; le contre-amiral Gauchet ;
Charles-Roux, ancien député, président de la
Compagnie Générale Transatlantique, et le
duc de Broglie.
M. Gauthier, ministre de la marine, assis-
tait à la cérémonie, accompagné d’un officier
d’ordonnancs. Le ministre de la guerre était
représenté par le chef d’escadron d’artillerie
Escourrou, et le grand-chancelier de la Lé-
gion-d’Honneur par le commandant Duran-
din.
Le deuil était conduit par MM. Edgar Hu-
mann, sous-lieutenant an 28? dragons ; Hen-
ry et Joseph Humann, maréchaux des logis
au 28» dragons et au l»r cuirassiers ; Septime
et Georges Humann, fils du défunt, et Fran-
çois de Wendel, député de Meurthe-et-Mo-
selle, son gendre.
L’iuhnmation a eu lieu au cimetière du
Père-Lachaise.
LE HOME RULE
LONDRES . — A la Chambre des Communes,
M. Asquith a déclaré que le gouvernement
insistera sur l’adoption en troisième lecture
du projet de Home Rule avant la Pentecôte.
It s’engage à présenter ultérieurement un
paragraphe modifiant le projet dans l’espoir
d'arriver ainsi à une solation satisfaisante
de la situation par an commun accord.
EXPLOIT DE SUFFRAGETTE
LONDRES. — Hier après-midi à l’Académie
Boyate, une femme a porté trois coups de
hachette au portrait, du duc de Wellington,
par Hubert Kerkemer.
f Cette femme a été arrêtée immédiatement!.
LE «BOSPHORE» EST RENFLOUE
MARSEILLE. — La Compagnie des Message-
geries Maritimes a reçu hier soir une dépê-
che l’informant que le Bosphore était ren-
floué.
On va maintenant procéder au recharge-
ment des marchandises, puis le navire qni
paraît ne pas avoir souffert, poursuivra sa
route. '
GUILLAUME II A METZ
METZ. — Il y a eu hier matin à Colombey,
à l’Est de Melz, sur le champ de bataille du
14 août 1870, une manoeuvre assez étendue
reproduisant une partie de la bataille de
Borny.
La manoeuvre a été très fatiguante pour
les troupes, à cause du mauvais état du ter-
rain, détrempé par les plaies des jours pré-
cédents. Aussi, Guillaume II a décommandé
le défilé qui devait suivre les opérations çt
ordonné aux troupes de rentrer à Metz.
Après la çritiqne des manoeuvres, l’empe-
reur a déjeuné dans un wagon-restaurant
qui stationnait en gare.
Vers midi, il s’est rendu à Thionville pour
inspecter les fortifications de celte place.
L’empereur a diné le soir chez le général
commandant le corps d’armée.
UNE GRÈVE EN ITALIE
ROME. — Les. ministres ayant déclaré ne
pouvoir améliorer leur situation, les ou-
vriers des tabacs ont volé la grève à ou-
trance. ,
Ils ont fait un appel à tous les Syndicats
pour que la grève générale soit décidée.
INONDATIONS EN AMÉRIQUE
CHICAGO. — Les pluies ont causé des inon-
dations, notamment dans le Michigan.
Les dégâts sont considérables,
il y a de nombreuses victimes.
Le Conflit Mexico-Américain
Les Pertes des Rebelles
MEXICO.— Le général fédéral commandant
à Tampico annonce que les rebelles ont été
repoussés samedi avec de grosses pertes.
A Mexico
MEXICO.—Le corps diplomatique s’est mi-
litarisé. ’ . . , .
Les ministres ont pris le titre de générai ;
ies premiers secrétaires, celui de colonel; les
seconds secrétaires, celui de lieutenant-co-
lonel, et les troisièmes secrétaires, celui de
commandant.
Un Combat
WASHINGTON. — L’amiral Howard annonce
que la lutte continue à Mazatlan et que les
Fédéraux et les zapatistes se sont livrés, à
vingt milles d’Acapnlco, à un combat dans
i lequel vingt zapatistes ont trouvé la mort.
La Médiation
VERA-CRÏIZ. — Les trois médiateurs du
générai Hueria sont arrivés en rade d«
Nigara à bord du Kronprinzessm-Cecilte.
COLLISION D'AÉROPLANES
ALDERSHOT. — Deux biplans militaires très
rapides évoluaient hier après-midi au-des-
sus du terrain de golf. Quoique l’atmosphè-
re fut très limpide, les deux appareijs en-
trèrent en collision et turent précipités sur
le sol.
Un capitaine et le mécanicien qui étaient
à bord d'un des appaieils forent tués sur le
coup ; un lieutenant qui montait l’antre bi-
plan a été très grièvement blessé.
Les deux aéropiaues ont été réduits eu
miettes. '
LA TERRE TREMBLE
CATANE. — Une légère secousse a encore
été ressentie hier soir; aucun dégât n’est a
signaler, <
Administrateur - Délégué - Gérant
O. RANDOUET
lintaiMsi. Impressions et tances, Tît. 10.17
SS, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : KANDQLET Havre
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus tort Tirage des Journaux de la Région
RÉQACTSUR EN CHEF
P.-J. CA8PAR - JORDAN
Téléphone t 14L.UU
Secrétaire Général : TH. VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fontenelle - Tél, 7.JO
AJsrBroBïciE»
ATT HAVRE BUREAU DU JOURNAL, 112, bouF de Strasoourg. |
X! ( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est I
A. PARIS. /.TT.".. .î seule chargée de recevoir les Annonces pour 1
( le Journal.
L» PETIT HAVRE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales ||
ABON NE M E N T S TR0IS Mo,s| SIX MOIS Uri As
Le Havre, la Seine-Inférieure. l’Eure.) 4 30 o Fr ia R
Autres Départements i U fr. I 1 50, 33 »
Union Postale », .«O. Fr. i AO »
On s’abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste do France
Queslions législatives
;jM——11111III I mm—mmmmmimmmm—mmmm
Une Comission
de la Marine MarcMMe
f Dans sa séance du 2 avril dernier. la
Rhambre était saisie d’un rapport deM.
Charles Guernier, au nom de la Commis-
sion du règlement, rapport relatif à une
proposition de loi de MM. Jules Siegfried,
Armez, de Kerguézec, Robert Surcouf,
Cloarec, Plouzané, et plusieurs autres de
leurs collègues. Cette proposition de loi
demandait que la Chambre modifiât la liste
;de ses grandes Commissions permanentes,
en y ajoutant une Commission de la marine
marchande.
L’urgence ayant été déclarée, le rapport
'de M. Charles Guernier devait être discuté
dans la séance de l’après-midi du 3 avril ;
mais au dernier moment, il fut retiré de
l’ordre du jour de la séance.
La question cependant ne salirait man-
quer d’étre reprise par la nouvelle législa-
ture. Elle est des plus intéressantes.
Jusqu’ici, toutes les questions ressortis-
sant à la marine marchande étaient ren-
voyées : à l’examen de la Commissioifper-
manente de la marine, lorsqu’elles sem-
blaient présenter un caractère technique ;
à celui de la Commission de la réforme ju-
diciaire et de la législation civile et crimi-
nelle, lorsque le projet à examiner semblait
pomporter des recherches juridiques à côté
des études techniques.
Or, la Commission de la marine voit tout
'Son temps absorbé par l’étude des questions
qui intéressent la marine de guerre. L’or-
jganisation et le recrutement des corps com-
battants, techniques ou administratifs, le
Choix de l’armement, du matériel et des
munitions lui imposent une besogne ana-
logue à celle dont s’occupe la Commission
jle l’armée. Elle doit prêter une attention
Constante au type des bâtiments, aux trans-
formations imposées par les découvertes
^Scientifiques aussi bien dans l’architecture
navale que dans les organes de propulsion
;et dans les moyens de combat. Et comme
#lle doit eneffre se"pr'éticcuper du fonction-
nement et de la production des arsenaux et
îdes divers établissements de la niarinc, on
jvoit qu’elle n’a pas trop de toute une légis-
lature pour proposer, surveiller et vérifier
/tout ce qui concerne la seule marine de
guerre.
Cependant, la marine marchande soulève,
Clle aussi, des problèmes divers, complexes,
et qui méritent d’être suivis avec soin, avec
fesprit de suite. Le sort même de notre ar-
mement se trouvé lié à l’examen approfondi
de ces problèmes. Et c’est parce qu’il s’était
fendu compte de ce fait que le gouverne-
ment avait créé naguère un Sous-Secrétariat
U’Et'at de la marine. Ce Sous-Secrétariat,
javec les services détachés du Ministère de
la Marine : service des primes et des com-
pensations d’armement, service du pilotage,
w- comprend en outre le service de l’en-
seignement maritime venu du ministère du
Commerce, le service des conventions pos-
tales détaché de l’Administration des postes
£t télégraphes, etc.
.Or, précisément, des questions fort im-
portantes se posaient au moment de celte
création du nouveau Sous-Secrétariat d’Etat
où étaient sur le point de se poser à nou-
veau : réforme du Code disciplinaire et
pénal de la marine marchande ; primes à la
construction ; compensations d’armements,
— toutes questions dont la solution néces-
site des études sérieuses et non pas seule-
ment un examen superficiel.
C’est dans les premiers mois de la légis-
lature, nous dit M. Charles Guernier, dans
son rapport, que « le gouvernement devra
mettre à la disposition de la Commission
compétente tous tes documents capables de
servir de base à un régime dont l’erreur en-
traînerait la perte définitive de notre arme-
ment .).
Comme d’autres questions, celles notam-
ment relatives à la pêche côtière ou à la
sécurité maritime, seront aussi prochaine-
ment abordées au Parlement apres avoir
fait l’objet des travaux de divers Congrès
de techniciens, — et comme la Com-
mission de la marine, telle qu’elle est
actuellement constituée, se trouve très
chargée et ne saurait assumer, par surcroît,
tant de nouvelles études, — il importera
que la Commission de la marine marchande
envisagée par MM. Jules Siegfried, Armez,
de Kerguézec, Cloarec et leurs collègues,
soit constituée sans retard.
Pour cela, dès le début de la législature,
la Chambre devra modifier son règlement,
dédoubler sa Commission de la mariné eh
Commission de la marine militaire et Com-
mission de la marine marchande et des
ports, — et porter ainsi de seize à dix-sept
le nombre de ses grandes Commissions per-
manentes.
TH. VALLÉE.
TA PRISEJE TÂZfi
Les Opérations du général Gouraud
Voici des détails sur le combat du 10 mai
qui permit au général Gouraud de camper
dans la soirée au bord de l’oued Âmlil.
Le général Gouraud s'était emparé à huit
heures du matin de la première crête du
massif de Tfazzi ; les Tsoul, refoulés, établi-
rent une deuxième position à l’intérieur du
massif. Les trois colonnes seportèrentàonze
heures sur cette position.
Au - même moment se produisit sur le
flanc droit une attaque des Riata venus du
Sud ; puis vers midi, Intervenaient sur le
flanc gauche les Tsoul du Nord qui n’avaient
pas encore pris part à l’action. Grâce au
dispositif heureux des trois colonnes, le gé-
néral Gouraud repoussa l'ennemi de tous
Côtés, culbuta les rebelles et par vint à l’oued
Amlil où il établit son bivouac.
Les pertes des rebelles sont très; sérieuses.
Nous avons sept tués, dont cinq Euro-
péens, parmi lesquels un officier, et trente
oiéssés, dont douze Européens ét un offi-
cier.
Dans la soirée du 10, là cavalerie avait si-
gualô un fort parti de Riata campé à 6 kilo-
mètres au sud de l'oued AmiU. Le il mai, le
général Gouraud se porta contre ce rassem-
blement, en un point nommé Kelaa-des-
Oalad-el-Krim. C’était là qne la harka des
Riata bivouaquait depuis cinquante jours.
Toutefois, les Riata n’attehdireut pas les
troupes françaises et se retirèrent sur la
rive gauche de l’ouel Innaouen.A midi, le
général Gouraud rentrait au. bivouac de
i’oued Amlil sans avoir tiré un coup de fu-
sil, après avoir décrit un cercle de 12 kilo-
mètres pour nettoyer les approches du
camp.
On télégraphie d’Aïn-Sbiltt que les Beni-
Ouaraïn se sont présentés à ce poste pour
donner l’assnrance de leur neutralité. L’im-
pression produite par les succès du général
Gourand et la prise de Taza est profonde
dans tout le nord du Maroc. A Fez, la nou-
velle est favorablement commentée dans les
milieux indigènes.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
i la LIBRAIRIE INTERNilTIOliSLE
108, rue Saint-Lazare, ÎOS
(Immeuble de MOTEL TERMINUS!,
■Minier 1 'in 1 eaasamnaniiiww inmgBaa
L’EXPERIENCE
DE L’ETRANGER
Je viens d’assister (il est minuit) à
la très intéressante conférence faite à
l’Hôtel de Ville par M. R. Broda sur
« La Femme au Parlement », confé-
rence dont notre collaborateur Polet
rend compte d’autre part. M, Broda
nous a exposé ce qu’il a vu et étudié
sur place dans les pays où la femme a
le droit de vote, en Norvège, en Fin-
lande, en Australie, en Nouvelle-
Zélande, aux Etats-Unis. J’aurai l’oc-
casion de revenir un jour sur les
droits de la femme dont je suis parti-
san, mais ce que je veux retenir, pour
aujourd’hui, de la conférence que
nous avons entendue, c’est que, pour
nous aider à résoudre les questions
qui se posent dans notre pays, M.
Broda nous a apporté Texpérience de
l’Etranger.
M. Broda est d’ailleurs coutumier
du fait ; qu’il s’agisse de féminisme ou
d’antres causes, il n pour principe que
les peuples, le nôtre et les autres, doi-
vent s’instruire et se préparer jpa r là
connaissance de ce qui se fait au
dehors. Il a donné à ce principe une
forme concrète sous les espèces de
l’ « Institut international pour la diffu-
sion des expériences sociales », qu’il a
fondé à Paris, en IQOQ, sous le patro-
nage d’hommes comme MM. Léon
Bourgeois, Paul Deschanel, Ferdi-
nand Buisson, etc. Je suis d'autant
plus disposé à faire l’apologie de çet
Institut que j’ai l’honneur d’être, de-
puis sa fondation, membre de son co-
mité directeur ; on voudra bien m’excu-
ser de cette faiblesse.
Cette association, comme son titre
un peu trop long l’indique déjà, a
pour but, en effet, de faire connaître
les expériences sociales qui se produi-
sent dans chaque pays, et de répan-
dre une connaissance
sant ail contact de l’Etranger et nos
voisins s’instruisant à notre contact et
à celui des autres nations.
Cet échange fécond se fait, par
l’Ihstitat, Essentiellement sous trois'
formes : ’
D’abord, par une revue mensuelle
qui est son organe et qui a des éditions
dans les principaux pays d’Europe ;
Frànce, Angleterre, Auêmaghe, Rus-
sie ; on sait que l’édition française
s’appelle « Les Documents du Pro-
grès ». Cette revue publie, sur toutes
les réformes à l’ordre du jour, des
études documentaires par des spécia-
listes de tous pays.
Ensuite, l’Institut, qui a une centaine
de sections disséminées à travers le
monde et presque toutes fondées par
l’infatigable M. Broda, organise
partout des conférences tenues par des
étrangers qui parlent de ce qui se fait
dans leur pays; c’est ainsi que fai été
chargé, si on me permet cette nouvelle
allusion au moi haïssable, d’exposer
l’institution spécifiquement française
qu’est l’école laïque, à Munich, Pra-
gue, Vienne, Buda-Pest, Belgrade,
et daiïs le Nord,, à Hetsingfors.
Enfin, de par ses multiples relations
en tous pays, l’Institut a organisé un
office de renseignements internatio-
naux qui est, à la disposition non seu-
lement des membres de l’Association,
mais aussi de tous ceux qui s’intéres-
sent aux réformes politiques et so-
cialesi H suffit de s’adresser aux sec-
tions locales qui, par l’intermédiaire
du siège central, sont en relation
avec tous les correspondants de l’Etran-
ge-
Tout cela montre les immenses servi-
ces qu’est appelée à rendre l’associa-
tion dirigée per M. Broda, et il faut,
certes, lui savoir gré d’être venu de
Vienne, son pays natal, pour fixer à *
Paris le centre de cette oeuvre mon-
diale à laquelle il consacre toute sa
fortune. En ce qui concerne notre
pays, et pour ne citer qu’un exemple
rappelé dans la conférence qui vient
d’avoir lieu, c’est l’Institut qui a
fourni tous les matériaux pour la loi
si humaine, qui est présentement de-
vant le Sénat, sur le travail des fem-
mes à domicile.
On sait qu’une section de V « Insti-
tut international pour la diffusion des
expériences sociales » existe depuis
peu au Havre, sous la présidence -de
M. Hermann Du Pasquier ; nous ne
saurions trop encourager nos lecteurs
ày adhérer, comme nous l’avons fait
naguère pour l’a Alliance Nationale »;
j’espère que l’on ne dira pas que, cette
fois-ci, ce n’est qu’un plaidoyer « pro ■
donio ».
CASPAR-JORDAN.
LA CORRUPTION
DANS
l’Armée Allemande
Al. Liebkneclit fait le procès des
Administrations de la Guerre
et de la Marine
An Reichstag, an sujet de la discussion du
budget de l'armée, le député socialiste Liebk-
neeht a pris la parole. Il s'est élevé contre
les relations internationales existant entre
quelques grands industriels syndiqués et fa-
bricants d’armes ayant des intérêts com-
muns et dont l’existence est un péril sus-
pendu sur la tête des nations.
L’orateur cite les relations existant entre
les grands établissements Krupp, les usines
Poutilow et Skoda et d’autres entreprises
belges, françaises, italiennes et allemandes.
Ces entreprises embrassent toute la terre,
dit-ril.Ai en est de même des offices de la
Compagnie ftobel à Londres, qui est repré-
sentée dans toutes les parties du monde et
dont la fabrication de poudre est devenue
internationale.
La situation est presque la même pour les
constructions navales et celle des moteurs
d’aéroplanes.
Il n’est malheureusement pas possible, dit
l’orateur, de contrôler dans quelle mesure
tes membres de nos administrations et de
notre Parlement sont intéressés dans ces
affaires.
Passant au procès Krupp, l’orateur dit que
ce procès a prouvé qne le bureau berlinois
de la maison Krupp a été un puissant agent
de corruption. Dans ce procès, dit-il, il s’agit
en partie de notre ministère de la guerre et
de l’administration de notre marine. La mai-
son Krupp est en relations étroites arec ies
organes officieux du gouvernement. Lors-
que l’étranger passe des commandes d’ar-
mements, la maison Krupp cherche à ache-
ter la presse. Cela a été prouvé par le pro-
cès ; je ne retirerai pas le mot de a Panama»
qui a été prononcé an sujet de cette affaire.
Un grand nombre de témoins, dit-il. n'ont
pas prononcé le serment, vet dans cette af-
faire tous ies coupables n’ont pas été arrê-
tés.
Le ministre de la justice,personnellement,
déclare lui-même se solidariser avec la pré-
somption de corruption (premier rappel à
l’ordre). De même, le ministre des affaires
étrangères a couvert également de son au-
torité ces manoeuvres (nouveau rappel à
l’ordre).
L'orateur relat9 ensuite plusieurs points
de l’affaire, et au milieu de f’àgitation géné-
rale, rappelle certains points de ce procès de
« haute trahison ».
Le I*os‘I et Ira Ville
NOTRE GRANDE FORME DE RADOUB
Aspeot du nouveau Quai
Le beau temps qui incite aux flâneries le
le long des quais ensoleillés vient de ramener
l’attention de bon nombre de nos lecteurs
vers les grandi travaux qui s’exécutent par
delà la digue St-Jean, eu vue de permettre à
notre grand port commercial, de lutter avec
succès avec les spacieux établissements ma-
ritimes de la Belgique, de la Hollande et de
l’Allemagne.
Au cours de leur promenade, nos conci-
toyens ont donc pu se rendre compte de la
besogne considérable qui s’est accomplie de-
puis un an, grâce à l’excellente impulsion
de nos ingénieurs des Ponts et Chaussées
comme à l’esprit d’initiative, à l’heureuse
méthode de travail, à la décision des diri-
geants de ia Société en participation pour
les Travaux d’extension du Port.
Sortis d’une expérience, qui leur causa de
sériebx mécomptes, iis sont parvenus à don-
ner une très grande activité à la construction
des digues, dont la silhouette se dessine
maintenant à l’heure des basses mers au-
dessus des eanx de i'estnaire.
Dans ies Chantiers, constamment approvi-
sionnés, les blocs en béton se fabriquent
avec tonte la régularité désirable ; à l’aide
des puissants engins mécaniques dont l’en-
treprise dispose, le transport et la mise en
place s’effectuent avec toute la précision né-
cessaire.
De même la construction des môles d’en-
trée se poursuit très activement ; le môle
Nord — le môle Poincaré — est aujonrd’hni
terminé. Du côté Sud, les trois caissons à
l’air comprimé qui doivent constituer le
mnsoir de ce môle sont maintenant à fond.
Dans quelques mois celni-ià aussi sera ter-
miné et l’on verra se dessiner l’entrée de
ISO mètres de largeur du port nouveau,dans
l’avant-port actuel.
Pour ce qui est du quai à grandes profon-
deurs, qui doit avoir 1,000 mètres de lon-
gueur, mais dont ies crédits ne permettent
actuellement la construction qne sur une
longueur de 500 mètres, le travail se
ponrsuit avec toute la célérité que l’on est
en droit d’espérer. Snr les onze caissons né-
cessaires à la construction de cette partie du
quai, six sont au fond, c’est-à-dire à la cote
f— 16) : pour trois autres, on procède au
rençage ; un dixième a été récemment mis
en place et le montage du onzième est très
avancé.
Nous n’avons plus à faire connaître les
moyens employés, soit pour la construction
des digues, soit pour l’emploi des caissons a
air comprimé. Nous en avons plusieurs fois
entretenu nos lecteurs, pour lesquels ces
■ P. oto et Cliché Petit Han»
de Marée et des Digues
méthodes de travail sont désormais suffisam-
ment lara ibères.
*
* *
Par contre, il nons paraît aujourd’hui tout
particulièrement intéressant (Pâturer leur-
attention sur les procédés qui sont mis en
jeu pour la réalisation de la grande torme sè-
che, qui constituera le complément indis-
pensable de l'outillage de notre port.’
Nous disons le complément indispensable
parcequ’il serait certainement ülog'que que
les grands bâtiments appelés à fréquenter
notre nouveau port ne puissent y trouver
la cale nécessaire à leurs réparations et que*
les grands steamers nationaux, comme le pa-
quebot France, continuassent à aller se faire
radouber en Angleterre.
Nos armateurs, comme nos ouvriersin’an-
raient évidemment pas compris que le Ha-
vre fut privé plus longtemps de cet instru-
ment necessaire à tout établissement nuxiti-
, me bien organisé que constitue la forme de
radoub. V *
Et il nous semble d’autant plus intéres-
sant d'entretenir nos concitoyens de ia
question que les ingénieurs,qui ont conçu la
projet de réalisation de cette forme sèaliè,
ont apporté dans la méthode de travail à la-
quelle ils se sont arrêtés, une audace vérita-
blement prodigieuse et que, pour mener jk
bien la lâche colossale qu’ils ont assumée, il
leur faut mettre en action des trésors d'ingé-
niosité et une activité inlassée.
Avant d’entrer dans l’exposé du travail it
n’est pas inutile de rappeler que la nouvelle
forme sèche sera établie vers l’extrémité
Nord-Est du futur bassin à marée, vis-à-vis
le bassin aux pétroles actuel.
Cette forme doit avoir 312 mètres de-lon-
gueur et 38 mètres de largepr intérieure,
c’est-à-dire être apte à recevoir les plus
grands navires susceptibles d’utiliser le ca-
nal de Panama.
De plus, le senil de l’écluse sera à 8 mè-
tres sous le zéro des cartes, c’est-à-dire que,
même en morte ean, les navires de 14 mè-
tres de tirant d'eau pourront entrer dans ia
forme. En somme, cet ouvrage pourra rece-
voir des navires de 100,000 tonnes de dépla-
cement, c’est-à-dire à peu près quadruples
de France et doubles de Imperator.
Pour servir d’assises aux lourdes maçon-
neri s qui se dresseront sur une hauteur de
18 mètres afin de constituer l’enceinte étan-
che dans laquelle reposeront les navires en
réparation, les ingénieurs ont adopté na
procédé de construction qui sera certaine-,
Dernière Heure
. PARIS. TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
TvAEETA.TJX:
LONDRES, 18 Mai, Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
CUIVRE —
Comptant.. ferme 163 8/- 8/9 -/- -
3 mois...;. 163 16/- 8/9 , -/-
ETAIN
Comptant .. 1183 S/- 30/T -/-
9 mois feroeo 1 188 -/- 30/- -/-
FER
Comptant.. ferme *81/4 )£ 1 d -/-
mois ) t81/7 y, -/- -/-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
lu il mai 1914.
NEW-YORK, 12 MAI
Cotona i mai, hausse 19 points ; juillet,
hausse 20 points ; octobre, hausse 14 points;
janvier, hausse 15 points. — Ferme.
Calée i hausse 1 point à baisse 5 points.
NEW-YORK, 12 MAI
t. n ion i. niaiin
Cuivre Standard disp. 13 50 13 62
— juin 13 50 13 62
Amalgamai, Cop,., 72 1/2 72 1/2
Ver 15 25 15 23
CHICAGO, 12 MAI
, ; . C, Dlj -OCR c. PRECHfl
Blé sur Juillet.... 85 8/8 86 1/8
— ...... Septembre 84 5/8 ‘ 85 s/»
Mais sur..... Juillet.... 65 3/4 es 7/8
—. Septembre 64 3/4 68 »/»
iSsindouxsur. Juillet.... loot tooa
C- .« . i septembre! 10 20 iü 29 .
LE MYSTÈRE DE LA GRAND’PALUD
BREST. — M. Bidart de la Noë a entendu
hier après-midi six autres ouvriers de l’usine
de la Grand’Palnd.
Tous ont vu M. Gadiou arriver à son bu-
reau de bon matin le mardi 30 décembre et
le quitter vers neuf heures.
Un seul témoin'affirme que M. Cadiou et
l’ingénieur sont partis ensemble le 30 décem-
bre, vers onze heures du matin.
LA PLAINTE DE M. DU PATY DE CLAM
M. Roty, doyen des juges d’instruction, a
reçu hier la visite du lieutenant-colonel du
Paty de Clam qui lui a confirmé les termes
de sa plainte déposée il y a quelques jours.
M. Roty a transmis le dossier au Parquet.
UN ÉTUDIANT SE SUICIDE
O a a découvert hier matin le cadavre d’un
jeûna homme dans le parc de Saint-Cloud.
Il portait à la tète une blessure profonde ;
un revolver gisait sur l’herbe près du ca-
davre.
Le commissaire de police, aussitôt préve-
nu, vint procéder à des constatations. Dans
les poches du vêtement, il ttouva des pa-
piers d’identité au nom de Michel Jean, étu-
diant, 254, rue Saiot-Jacques, à Paris, et une
lettreoù le désespéré avait écrit ces lignes :
« Je me tue parce-que je trouve la vie stu-
pide. Uu homme intelligent doit avoir, le
courage de se tuer. »
CHUTE D’UN AVIATEUR
MARSEILLE. — L’élève aviateur Dominique
Rousseau a fait hier une chute grave à l’aéro-
drome, alors qu’il effectuait un vol d’essai,
Rousseau est grièvement blessé.
UNE ADRESSE DU CONSEIL GÉNÉRAL
D'ALGER
ALGER. — Le Conseil général a voté une
adressse de confiance et d’absolu dévoue-
ment an président de la République et au
ministère.
Il a envoyé aux troupes du Maroc, à l’oc-
casion de la prise de Taza, ses félicitations
les plus chaudes.
TERRIBLE DRAME CONJUGAL
ARMENTIÈRES. — Le nommé Julien Dran-
court, originaire de Roubaix, vivant séparé
de sa femme est venu l’attendre à midi, à sa
sortie de l’usine, et lui a tiré quatre balles
dans la tête. Puis il a déchargé soa arme sur
l'amant de sa femme et s’est ensuite suicidé
en se tirant nn coup de son revolver dans la
boache.
La femme de Dranconrt est mourante; son
amant a été légèrement blessé.
LA CONDAMNATION
DE LOUIS BOISSIÉRE
La Chambre des Appels correctionnels a
confirmé hier la peine de cinq ans de prison
prononcée par le tribunal de Versailles, le
7 féyrier dernier, contre le nommé Louis
Boissière, ex-commissaire de surveillance à
Argenteuil, inculpé d’escroqueries.
La condamnation prononcée contre la
femme Boissière a été abaissée de deux ans
à un an de prison et deux cents francs
d’amende.
UN ARCHITECTE OBTIENT
DES DOMMAGES-INTÉRÊTS ;
Un architecte de Paris ayant va son nom.
inscrit dans nn Répertoire maçonnique, a
demandé et obtenu hier la saisie et la des-
truction de cet annuaire, plus un franc à
titre de dommages-intérêts.
Ce jugement a été rendu oar la Chambre i
du Tribunal civil. >
OBSÈQUES DU VICE-AMIRAL HUMANN
Les obsèques du vice-amiral Humann ont
été célébrées hier matin en l’église Saint-
Pierre du Gros-Caillou à Paris.
Des détachements d'infanterie, de cavale-
rie et d'artillerie sous les ordres du générai
Feiineau, commandant la 14e brigade d'in-
fanterie, rendaient les honneurs militaires.
Les cordons du poêle étaient tenus par les
vice amiraux Brown de Colstoun, Touchard
et de Jonqçières ; le contre-amiral Gauchet ;
Charles-Roux, ancien député, président de la
Compagnie Générale Transatlantique, et le
duc de Broglie.
M. Gauthier, ministre de la marine, assis-
tait à la cérémonie, accompagné d’un officier
d’ordonnancs. Le ministre de la guerre était
représenté par le chef d’escadron d’artillerie
Escourrou, et le grand-chancelier de la Lé-
gion-d’Honneur par le commandant Duran-
din.
Le deuil était conduit par MM. Edgar Hu-
mann, sous-lieutenant an 28? dragons ; Hen-
ry et Joseph Humann, maréchaux des logis
au 28» dragons et au l»r cuirassiers ; Septime
et Georges Humann, fils du défunt, et Fran-
çois de Wendel, député de Meurthe-et-Mo-
selle, son gendre.
L’iuhnmation a eu lieu au cimetière du
Père-Lachaise.
LE HOME RULE
LONDRES . — A la Chambre des Communes,
M. Asquith a déclaré que le gouvernement
insistera sur l’adoption en troisième lecture
du projet de Home Rule avant la Pentecôte.
It s’engage à présenter ultérieurement un
paragraphe modifiant le projet dans l’espoir
d'arriver ainsi à une solation satisfaisante
de la situation par an commun accord.
EXPLOIT DE SUFFRAGETTE
LONDRES. — Hier après-midi à l’Académie
Boyate, une femme a porté trois coups de
hachette au portrait, du duc de Wellington,
par Hubert Kerkemer.
f Cette femme a été arrêtée immédiatement!.
LE «BOSPHORE» EST RENFLOUE
MARSEILLE. — La Compagnie des Message-
geries Maritimes a reçu hier soir une dépê-
che l’informant que le Bosphore était ren-
floué.
On va maintenant procéder au recharge-
ment des marchandises, puis le navire qni
paraît ne pas avoir souffert, poursuivra sa
route. '
GUILLAUME II A METZ
METZ. — Il y a eu hier matin à Colombey,
à l’Est de Melz, sur le champ de bataille du
14 août 1870, une manoeuvre assez étendue
reproduisant une partie de la bataille de
Borny.
La manoeuvre a été très fatiguante pour
les troupes, à cause du mauvais état du ter-
rain, détrempé par les plaies des jours pré-
cédents. Aussi, Guillaume II a décommandé
le défilé qui devait suivre les opérations çt
ordonné aux troupes de rentrer à Metz.
Après la çritiqne des manoeuvres, l’empe-
reur a déjeuné dans un wagon-restaurant
qui stationnait en gare.
Vers midi, il s’est rendu à Thionville pour
inspecter les fortifications de celte place.
L’empereur a diné le soir chez le général
commandant le corps d’armée.
UNE GRÈVE EN ITALIE
ROME. — Les. ministres ayant déclaré ne
pouvoir améliorer leur situation, les ou-
vriers des tabacs ont volé la grève à ou-
trance. ,
Ils ont fait un appel à tous les Syndicats
pour que la grève générale soit décidée.
INONDATIONS EN AMÉRIQUE
CHICAGO. — Les pluies ont causé des inon-
dations, notamment dans le Michigan.
Les dégâts sont considérables,
il y a de nombreuses victimes.
Le Conflit Mexico-Américain
Les Pertes des Rebelles
MEXICO.— Le général fédéral commandant
à Tampico annonce que les rebelles ont été
repoussés samedi avec de grosses pertes.
A Mexico
MEXICO.—Le corps diplomatique s’est mi-
litarisé. ’ . . , .
Les ministres ont pris le titre de générai ;
ies premiers secrétaires, celui de colonel; les
seconds secrétaires, celui de lieutenant-co-
lonel, et les troisièmes secrétaires, celui de
commandant.
Un Combat
WASHINGTON. — L’amiral Howard annonce
que la lutte continue à Mazatlan et que les
Fédéraux et les zapatistes se sont livrés, à
vingt milles d’Acapnlco, à un combat dans
i lequel vingt zapatistes ont trouvé la mort.
La Médiation
VERA-CRÏIZ. — Les trois médiateurs du
générai Hueria sont arrivés en rade d«
Nigara à bord du Kronprinzessm-Cecilte.
COLLISION D'AÉROPLANES
ALDERSHOT. — Deux biplans militaires très
rapides évoluaient hier après-midi au-des-
sus du terrain de golf. Quoique l’atmosphè-
re fut très limpide, les deux appareijs en-
trèrent en collision et turent précipités sur
le sol.
Un capitaine et le mécanicien qui étaient
à bord d'un des appaieils forent tués sur le
coup ; un lieutenant qui montait l’antre bi-
plan a été très grièvement blessé.
Les deux aéropiaues ont été réduits eu
miettes. '
LA TERRE TREMBLE
CATANE. — Une légère secousse a encore
été ressentie hier soir; aucun dégât n’est a
signaler, <
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.72%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.72%.
- Auteurs similaires Fénoux Hippolyte Fénoux Hippolyte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Fénoux Hippolyte" or dc.contributor adj "Fénoux Hippolyte")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k172133w/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k172133w/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k172133w/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k172133w
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k172133w