Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-05-12
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 mai 1914 12 mai 1914
Description : 1914/05/12 (A34,N11966). 1914/05/12 (A34,N11966).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172132h
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus tort Tirage des Journaux de la Région'
REDACTEUR EN CHEF
M. CASPAR - JORDAN
Téléphone « 14.80
Secrétaire Général : TE VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fontenelle - Tél. 7.60
ANNONCES
AU HAVRE.é.î. BUREAU DU JOURNAL, 112, boul 1 de Straaoourg.
* n » OTO ( L’AGENCE HAVAS, 8, place de là Bourse, est
A PARIS < seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
le PETIT HA VRE est désigné pour tes Annonoss Judiciaires et légales
ABONNEMENTS TROIS MOIS SIX MOIS UMAIT |
Le. Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure, - „
1 Oise et la Somme “h ï> Fr. IIS Fr,
Autres Départements a Vf ;9 ,
Union Postale -, 10 » 2 O Fr. .40 »
On s’abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de France 1
Us Elections et la Formation
D’UNE
Majorité de Gouvernement
La prochaine législature sera difficile.
Les partis ou du moins les tendances se
groupent par masses sensiblement égales,
de telle sorte qu’il sera malaisé de dégager
une majorité s’appuyant exclusivement sur
des éléments sûrs, soit au point de vue ré-
publicain, soit au point de vue national.
La tâche n’est cependant pas au-dessus des
forces et de l’intelligence d’hommes habiles
et résolus. Mais il faut que l’orientation
soit donnée de suite, et voilà pourquoi le
moment est grave.
La note saillante des dernières élections
est l’accroissement considérable du parti
socialiste unifié, qui disposera désormais
d’une centaine de voix. Il ne faut sans
doute pas oublier que ce progrès ne répond
pas entièrement à une diffusion des idées
socialistes dans le pays : beaucoup des élec:
ieurs qui ont fait passer les unifiés sont des
droitiers partisans de la politique du pire ; '
beaucoup d’autres sont des radicaux uni-
fiés qui ont « marché » au second tour,
jsans être dans tous les cas payés de retour.”
Mais quelle que soit l’origine des élus so-
«ialistes, un fait reste, incontestable, c’est
qu’ils seront 102, c’est-à-dire le bloc relati-
vement le plus compact de la nouvelle as-
semblée.
A côté d’eux les radicaux unifiés revien-
nent plutôt diminués. Il semble bien qu’une
quinzaine des sièges gagnés par les socia-
listes leur aient été enlevés. Par compen-
sation, nous serions tentés de classer com-
me des radicaux unifiés les socialistes in-
dépendants de la nuance Augagneur, qui
se distinguent mal du personnel de la rue
de Valois. Combien ces deux groupes réu-
nis grouperont-ils de fidèles ? Il est difficile
de le savoir. Nous n’en aurons une idée ap-
proximative qu’au moment de la constitu-
tion des groupes et une idée exacte qu’après
tes premiers votes. On peut cependant es-
timer leurs forces réunies à environ 130
voix, sans compter des radicaux üniflés de
parade^ qui voteront régulièrement contre
la discipline.
Voilà donc, à l’extrême-gauche, un bloc
d’environ 230 voix, bloc assez homogène en
iomme, en ce sens qu’il est, par tempéra-
taent, beaucoup plus fait pour l’opposition
que pour le gouvernement. Supposons un
ministère faisant fonds sur lui, on peut être
sûr que les trois quarts de ces 230 voix le
lâcheront invariablement sur toutes les
questions de gouvernement. Et c’est la
raison pour laquelle tout ministère qui
cherchera l’essentiel de son appui de ce
sôté de la Chambre sera nécessairement ré-
duit à. une existence instable et se verra
dans l’incapacité de gouverner sans mettre
. en péril, soit les bases de l’ordre, soit celles
de l’existence nationale elle-même.
230 irréductibles socialistes et radicaux
Mifiés, cela laisse encore, pour faire une
*utre majorité, 370 membres. Mais ici se
pose tout de suite la question de savoir si
. la droite fera partie de la majorité à envisa-
ger en dehors de Pextrême-gauche.
D’après des calculs forcément un peu
hâtifs et naturellement sujets à révision, il
y aurait dans la prochaine Chambre envi-
ron 120 députés animés de l’esprit de la
droite : une dizaine d’indépendants, en fait
plébiscitaires ; environ 40 membres de
l’Action Libérale ; une trentaine de conser-
vateurs ; enfin une quarantaine de progres-
tisfes.
Nous savons que ces derniers protestent
avec indignation quand on les classe dans
les rangs de la Droite. Mais à regarder leur
liste de près, il est évident que la plupart
d’entre eux ne sont plus (comme étaient les
premiers progressistes il y a quinze ans)
des républicains de tradition; Ce sont gé-
néralement des cléricaux purs dont l’élec-
tion a été, dans leurs départements respec-
tifs, synonyme de réaction. Les progressis-
tes républicains, les « progressistes de gau-
che » comme on les a quelquefois appelés
ont passé dans 1’ « Union républicaine »,
quittant un voisinage par trop compromet-
tant. Nous persistons à penser qu’une ma-
jorité qui serait réduite à compter pour
exister sur ces 120 voix serait de ce fait
réduite à l’impuissance républicaine, en
même temps qu’elle soulèverait contre elle
la méfiance du pays républicain.
Du total de 600 députés retranchez à
gauche 230 et à droite 120, il restera 230
voix de centre et de gauche qui doivent et
qui peuvent faire la base d’une majorité de
gouvernement. Ces 230 voix comprennent
les modérés groupés sous le nom d’Union
républicaine, les forces de la Gauche dé-
mocratique, celles de la Gauche radicale,
enfin un certain nombre de radicaux et
radicaux-socialistes non unifiés et de so-
cialistes indépendants qui se rendent comp-
te que les réformes les plus hardies doivent
se faire dans le cadre de l’ordre et dans le
cadre national. Ajoutons que s’il se formait
au centre et à gauche de la Chambre un *
parti compact, et cela tout de suite, il ne
manquerait pas de rallier à lui plus d’un
radical uame, dont le programme compor-
tait eu fait les trois ans et, la répudiation de
l’inquisition fiscale. Car n’oublions pas que
si, au second tour, les coalitions plus ou
moins intéressées ont pris la première
place, il s’ëtait, au premier tour, dessiné
dans le Pays un courant non équivoque en
faveur d’une politique militaire nationale
st d’une politique fiscale libérale. La France
veut vivre indépendante en Europe et libre
te toute tyrannie chez elle. Elle a su le
lire, et ü est à l’extrême gauche plus d’un
élu qui ne l’oubliera pas.
. Il existe donc une base de majorité pos-
sible en dehors des extrêmes, mais il faut
ïu’elle se dégage vite. La meilleure - chose
1 faire dans ce but est de reconstituer
iromptement les groupés, dont un nouveau,
1 leur extrême gauche, réunirait les radi-
aux et socialistes indépendants dont nous
menons de parler; Ces différents groupes
jourraient se fédérer sous le nom d’ Union
les républicains de gouvernement.
L’existence de cette majorité, si elle
>rend conscience d’elle-même, est possible,
dais ne nous dissimulons pas qu’elle ne
era pas facile. La Droite ne renonce pas,
nalgré certaines protestations, à ses idées
['autrefois ; et l’existence d’une patrie forte
st difficilement compatible avec un gou-
'ernement socialiste.
C’est entre ce Charybde et ce Scylla que •
IOS chefs de demain devront naviguer.
P. H.
Des infirmières partent pour le Sénégal
Le paquebot Pampa, qot ne put partir
pâr suite du mauvais temps régnant au large
a levé l’ancre hier matin à Marseille pour lé
Sénégal, Santos et Baenos-Ayres, ayant à
bord 400 passagers, parmi lesqaels une mis-
sion de cinq dames infirmières de l’Associa-
tion des Dames françaises placées sous les
ordres de Mme Vidal, infirmière major.
C’est sur une décision du ministre des co-
lonies que cette mission se rend à Dakar (Sé-
négal), où elie séjournera deux années à
IMPOSSIBLE !
M. URBAIN FALAIZE
MILLE REGRETS !
C’est à Paris, en attendant le résul-
tat des élections, que fai eu le plaisir
de lire, dimanche dernier, l’article
du Havre-Eclair, où mon nom revient
trop souvent pour ma modestie; et en
voyant combien ce sympathique or-
gane de l’Action libérale tient à avoir
partie liée avec certains de nos amis,
je comprenais mieux la raison des
succès, un à un proclamés, de l’Extrê-
me-Gauche vers laquelle se sont trou-
vés repousses quantité de ceux qui ne
veulent pour rien au monde avoir l’air
de pactiser avec la Droite.
M. Urbain Falaize veut bien conti-
nuer à commenter mes « textes » ;
j’en suis flatté, mais je dois bien dire
que ses gloses témoignent de beaucoup
d’imagination. Par exemple, je ne
vois pas, en effet, quel intérêt il au-
rait à ce que ses trois fils fassent trois
ans au. lieu de deux ; aussi bien. ■ je
n ai rien dit, ni laissé supposer de
semblable.
D’ailleurs il reconnaît lui-même
que les arguments qu’il me prête gé-
néreusement ne sont pas sérieux. Donc
n’en parlons pas. (Entre parenthèses, il
n’est pas sérieux non plus de parler de
«r poux » dans un organe qui se res-
pecte comme le Havre-Eclair. Est-ce que
par hasard vous auriez été piqué, mon
cher confrère ?)
Je ne retiendrai que la fin de l’arti-
cle de M. Urbain Falaize qui seule
pose la question sur son vrai terrain :
en modifiant un peu ses termes, il a
raison de nous dire que « nous en vou-
lons » à la Droite d’avoir profité de la
loi de trois ans pour en faire une oeu-
vre de division entre républicains.
Si j’ai écrit l’autre jour que l’on ne
pouvait croire au désintéressement de
la Droite, cela ne pouvait signifier
qu’une chose, c’est que la Droite, en
s efforçant défaire sienne la nouvelle
loi militaire, espérait attirer à elle un
certain nombre de républicains pa-
triotes et. pratiquant ainsi la vieille
maxime « divide ut imperes », retrou-
ver, une partie de Vautorité politique
qu elle a perdue depuis- longtemps.
t Qne M. Urbain Falaize m’entende
bien et ne me fasse plus dire ce que je
ne dis pas ;je ne songe certes pas à
suspecter le patriotisme de la Droite et
a lui contester le droit de participer
au cote des lois du pays ; je dis qu’elle
prétend accaparer le patriotisme et
faire, marcher avec elle tout ce qui est
patriote ; je dis que « son zèle com-
promettant » a créé de la confusion
dans les rangs républicains, les uns
accusant les autres de céder à cette
pression ; je dis que cette confusion a
eu pour résultat que beaucoup ont vu
une manoeuvre politique là où il ne de-
vait y avoir qu’une oeuvre de défense
nationale.
Mon contradicteur ne contestera
pas sérieusement les intentions poli-
tiques de là Droite puisque, se fai-
sant l’écho de MM.de Mun et Charles
Benoist, il a écrit lui-même l’autre
four un article « Bloc contre Bloc »,
où il nous conviait généreusement au
« bloc des droites ». Nous lui répon-
drons, comme la Petite République,
l’organe de la Fédération des Gau-
ch es, l a fait a l’appel adressé par M,
Ch. Benoist pêle-mêle aux libéraux et
aux républicains de gauche, ainsi
qu à tous « les bons Français » :
Impossible, mille regrets !... Pas
plus qu!à vous, il ne nous plairait
d’abandonner le pouvoir aux mains
des démagogues d’extrême-gaucbe ou
des suiveur? de la rue de Valois ; mais
il nous serait plus désagréable encore
de confier les destinées de la Répu-
blique à ceux qui, depuis plus de
quarante ans, désirent et complotent
sa perte.
Et puisqu’il plaît au Havre-Eclair
de mous opposer l’opinion de M. G.
ôlémenceau, qui serait bien surpris de
se voir devenir une autorité pour cet
organe, nous citerons un de ses arti-
cles oùilporte unjugement encore plus
dur que la Petite République, dont il
est cependant l’adversaire, sur M, Ch.
Benoist et les siens :
fi L’artifice de M. Ch. Benoist est
d’essayer de couvrir d’un vote de pa-
triotisme la conjonction politique des
modérés, des cléricaux et des défec-
tionnaires du radicalisme qui doit
lui permettre,après la victoire, de por-
ter un coup de Jarnac au régime ré-
publicain. »
Après cela, M. Urbain Falaize nous
ayant jeté du « Clémenceau » à la
tête, nous reprochera peut-être d’en
faire usage à notre tour, M. Clémen-
ceau ayant été plutôt dur pour des
hommes politiques que le Petit Havre
a soutenu ; si ce jeu l’amuse...
CASPAR-JORDAN.
GUILLAUMEJI A METZ
L’empereur, accompagné des personnages
de sa suite, venant de Brunswick, est arrivé
hier à Metz par train spécial à il h. 50. U a
été reçu à la descente du train par, le baron
de Daiiwiîz, statthalter d’Alsace-Lorraine ; le
comte de Roedern, secrétaire d’Etat, arrivés
deux heures auparavant.
Un important service d’ordre avait été or-
ganisé sur la place de la Gare. La foule rela-
tivement peu nombreuse, était tenue à dis-
tance par nn grand nombre d’agents de po-
lice. '
- L’empereur, portant l’aniforme de son
i4S« régiment d’infanterie, paraissait frais et
dispos. A* l’entrée du train en gare, les tinte-
ments de la grande cloche de la cathédrale,
« la Mette », ont annoncé l’arrivée du sou-
verain pendant que dea elaves ôtaient tirées
par les canons des forts voisins. Guillaume II
répondit par des saints aux acclamations des
carieux. Il est monté aussitôt en automobile
et s’est rendu à la caserne du 145» régiment
d’infanterie à Montigay-Ies-Metz. Dans la
cour de la caserne a eu lieu un défilé au pas
de parade du régiment.- L’empereur a dé-
jeuné ensuite au casino des officiers. L’après-
midi, il a inspecté differents forts à l’ouest et
au nord-ouest de Metz;
Des mesures de précaution extraordinaires
ont été prises à la frontière, sans doute eu
prévision de ia visite impériale. La police
ocale, la gendarmerie et les postes de doua-
niers ont été renforcés dans les localités
frontières.
On n’est pas exactement fixé sur les cau-
ses qui ont donné lieu à cette mesure. Le
bruit court que la découverte d’une caisse
d’explosifs ans environs du fort Kaiserin,
non loin de Gravelotte, aurait motivé ce re-
doublement de surveillance.
Au dîner qui a en lieu le soir, en l’honneur
de l’empereur, à ia préfecture, n’étaient
invités, en dehors des personnages officiels
et des chefs des administrations de Metz, que
deux convives indigènes, M. Forest, maire de
Metz, et M. Dietch, président du Conseil gé-
néral de la Lorraine.
* La manoeuvre prévue pour aujourd’hui à
l’Est de Metz se déroulera aux environs
d’Ars. Elle sera une sorte de répétition de la
bataille de Coiombey.
LES ELECTIONS LEGISLATIVES
LES NOUVEAUX DÉPUTÉS
La Chambre comptera 191 nouveaux élus
Radicaux unifiés oa radicaux.... 77
Socialistes unifiés 42
Républicains de gauche.. 30
Progressâtes 14
Action Libérale.......... a
Droite...'. * 9
Républicains socialistes.'...,.”’”.*.!** 6
Socialiste dn Parti ouvrier».......... 1 i
Voici le nombre des dépotés nouveaux des
législatures successives depuis trenteannées;
273 »n 1885, 279 en 1889. 212 en 1893, 210
1910898' 198 eU i0°2’ iS 7 °a * 906, 204 e“
DÉPARTEMENTS
Résultats complémentaires^
AVEYRON
Arrondissement de Millau
MM. Bslltrand, dép. sort.,rép. soc. un. 7.690 ELU
D' Molinié, ass. lib 7.260 voix
Arrondissement Saint-Afrique
MM. De Castelnau, avocat, set. lib.... 6.991 ELU
Fournot, dép. sort., rép. de g... 6.609 voix
CORRÈZE
Arrondissement d’Ossel
M. Delmas, dép. sort., rsd. soc. un. ne se repré-
sente pas au 2* tour.
MM Dr Queuitle, cons., gén., rad.
soc. un.. 6.726 ELU
Cbabral, maire d’Ussel, rad. soc.
up.-. 4.223 voix
Guillet, soc. un...... 2.164 —
CORSE
Arrondissement de S orte
MM. Adriani.dép. sort., rad. soc. un.,
ne se représente pas.
Giaccobi, anc. sén., rép. de g.. 6.390 ELU
Benedetti, rép. de g. 4.366 voix
CAROMMB’ iHATTTP.l
Arrondissement de Muret
MM. Vincent Auriol, avocat, soc.un.. 9.9)6 ELU
Gheusi, dép. sort., rad. soc. un.. 9.863 voix
ISERE
Arrondissement de Grenoble
2" CIRCONSCRIPTION
MM. Mistral, dép. sort., soc. un 11.487 ELU
Diday, avocat, prog 9.518 voix
LANDES
Arrondissement de Saint-Sever
MM. Lalanne, dép. sort., rép. rad. ne
se représenta pas an 2° tour.
Deyris, rad. soc... 15.071 ELU
Lartigau, cons., 1.513 voix
LOIRE (HAUTE-)
Arrondissement de Bioude
M. Veyssere, (tep.sort., rep. dé g.
ne se représente pas.
MM. Fayolle, cons. gén.,rép.rad.un... 9.867 ELU
Foulby, cons. gên.. rép. rad..... 8.614 voix
Roux, rad. soc. un ;
Arrondissement d’Yssingeaux
MM. Néron, dép. sort., prog., ne se
représente pas.
Joubert-Peyrot, cons. gén., rép.
soc. un. 10.191 ELU
M .-dartre, cons. gén. cons 10.169 voix
MARNE (HAUTE-)
Arrondissement de Vassy
MM. Albin Rozet,d. s., rép. de g.... 8.664 ELU
Fuzelier, soc. un /... 601 voix
Marcellot, act. lib 8.259 —
VOSGES
Arrondissement d’Epinal
1“ CIRCONSCRIPTION ,
MM. Paul Guny, dép. sort., rép. rad.
ne se représente pas.
Sim-inet, cons. gén. rép, rad.... 7.371 ELU
Bertin. indust, rep de g 7.068 voix
2* CIRCONSCRIPTION
MM. Abel Ferry, dép. sort., rép. rad. 7.286 ELU
D'Pierrot, prog................. 7.109 voix
COLONIES
SÉNÉGAL
MM. Blaize Diagne, soc. iadép.. 2.421 ELU
Hamburger, avocat, rép. rad.... 2.249 —
Carpot, aép. sort., rad. soc. un.. 472 —
La pestionde l’Epire
Les représentants de l’Epire et de l’Albanie
ont tenu, hier après-midi, à Corfou, nne
nouvelle conférence qui s’est prolongée et
snr laquelle les délégués n’ont* voula don-
ner aucun détail. Interrogés sur la mission
de la Commission internationale, divers
membres de cette commission ont déclaré
que les travaux en étaient commencés, maie
qu’il leur était impossible de rien dira à ce
sojet.
Toutefois, ont-ils ajouté, il est probable qu’aus-
sitôt que les discussions auront abouti & un ré-
sulta^ nous ferons d’un commun accord un com-
muniqué.
D’autre part, on annonce que les commis-
saires internationaux offrent les garanties
suivantes aux Epirotes :
!• Les communautés orthodoxes en Albanie se-
ront libres d employer la langue grecque comme
moyen d éducation dans leurs écoles, mais dans
10s classes primaires l'enseignement devra êlro
S2.?n.é ?? «L anais, qui est la langue officielle de
I Etat. L instruction religieuse pourra être donnée
en grec.
2* Pour occuper les territoires qui ont élé éva-
cués par les troupes grecquès, des détachements
ae gendarmerie albanaise, sous, la conduite d’offi-
ciers hollandais, seront envoyés. Ces envoyés
procéderont immédiatement à des enrôlements,de
façon a obtenir la proportion nécessaire de mem-
bres des différentes confessions religieuses du
pays. La gendarmerie albanaise sera sous une
direction et un commandement uniques et as
formera qu'un seul corps. Les détachement ser-
vant dans une province consisteront de préfé-
rence, en hommes de cette province. Pour l'occu-
pation des territoires qui doivent être évacués et
pour leur organisaii on, le gouvernement albanais
nommera un inspecteur.
3* Lés sandjaks de Korytza et d Argyrocastro
formeront chacun un canton administratif, comme
les autres préfectures de l’Etat albanais. Les Con-
seils locaux ôius sont Chargés de la direction et
de 1 administration des affaires locales de ces
sandjaks. Ces Conseils seront présidés par des
gouverneurs représentant le gouvernement cen-
tral et nommés par lui.
attendant que les Conseils locaux aient
ete élus, les affaires du santijak d’Argyrocastrs
seront confiées à une Commission composée ds
chrétiens et de musulmans. Cette Commission
sera placée sous ia présidence du gouverneui
dArgyrocastro, nommé par le gouvernement al-
hnnuic
51’ Le droit de pétition & adresser en grec k
j I inspecteur est reconnu pour les bourgades et
1 villages dans lesquels la langue grecque est seul®
- pariée. - .
6» Lt gouvernement central, sur la proposition
ae 1 mspecieur, prendra.telles mesures qui seront
jugees nécessaires pour secourir la population,
qui a souffert du fait de la guerre et des troubles
j- récents dans les provinces.
1 Ces garanties, ainsi offertes par la com-
mission internationale, diffèrent, on le voit,
sensiblement des dernières demandes for-
mulées par M. Zographos, que. nous avons
données récemment et qui réclament pour
l’Epire une autonomie 4 peu près compléta
, sous la suzeraineté du gouvernement alba-
; nais. Toutefois on continue 4 penser que
l'entente pourra se faire entre les deux par-
: ties et mèmè que les négociations aboutiront
assez, vite. '
Triple-Entente et
Triple-Alliance
Le Berliner Lokalanzeiger publie les déclara-
tions suivantes qu’il dit lui avoir été faites par un
ambassadeur de la Triple-Entente, lequel n’est
d ailleurs pas autrement désigné :
La scission de l’Europe en deux groupe-
ments ne veut pas dire le moins du monde
qu’elle soit divisée en deux camps ennemis.
Rien n’est plas contraire à la vérité. Le par-
tage de l’Europe en Triple-Entente et Triple-
Alliance, qui laisse à chacune de3puissances
intéressées une entière liberté d’action, e3t
1 équilibre le plus heureux des forces euro-
péennes. Il est aussi, par conséquent, la ga-
rantie la plus sûre de ia paix que l’Europe
au possédée depuis un temps immémorial.
Toutes les grandes guerres du passé ont
été causées par la prépondérance de l’une
ou de l’autre des puissances continentales.
Louis XIV était un ftôa'a pour son propre-
pays et ses voisins. Les ambitions excessive»
de Napo éon devaient conduire à une coa-
lition des puissances. La force grandissante
de la Russie a causé ia guerre de Crimée.
Mais, après 1870, l’Allemagne unie a formé
nn ensemble de forces dont la concentra-*
I tion, jointe au développement financier et
Dermere Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
l-OxiiRES, 21 Mal, Dépêche de 4 h. 30
TON COURS ' HAUSSB BAISSE
i CUIVRE — : •
Comptant.!|ferme £62 27/6 -/- ./.
8 mois.....j £ 63 7/6 -/- -/.
ETAIN
Comptant • | 1 î 181 12/6 2/6 -/-
« mois..... reroee 1163 10/r_ 2/,e
FER
Comptant. .)cajjle a M/s' -/-
«“ois ) £ 51/6 i a
J‘T**-comparés avec ceux de la deuxième Bourse
)>u o mai i*vl4.
NEW-YORK, 11 MAI
rotons t mai, hausse i point ; juillet,
»change ; oetobre, inchangé ; janvier, in-
changé. — A peine soutenu.
Cafés 1 hausse 3 points,
i NEW-YORK. 11 MAI
■. - • c. M JODK c, ntemx? .
I/'ulvi’e Standard disp. 13 62 13 62
— juin 13 62 13 62
Amalgatuat. Cuj.,.. 72 1/3 71 5 8
^er 15 25 15 25
i. CHICAGO, 11 MAI
• c. nn IODR C. PRHCB».
Blé sur..-,... Juillet.... 86 1/8 85 1/2
Septembre 85»/» 84 8,8
,MaiS rar Juillet.... «6 7/8 65 1/4
Septembre 65 »/» 641/2
SMBdouxtur. Juillet.,.. 1002 10 0»
.JS®? i Sapjembrel Î9 20 J KJ JJ
LES ÉLECT10MÉGISLAT1VES
Démission de H. Chariot
MARSEILLE. — A la suite dn résultat des
élections législatives dans la première cir-
conscription, M. Chanot, maire de Marseille,
qui représentait cette circonscription an
Parlement, avait convoqué hier après-midi
en réunion privée à son domicile, les mem-
bres de l’assemblée communale.
Au cours de cette réunion, M. Chanot a
déclaré aux adjoints et aux conseillers qu’il
avait pris la décision de quitter la mairie et
qu il enverrait au préfet sa double démission
de maire et de conseiller municipal.
M. Chanot a adressé hier nne -lettre de re-
merciements à ses électeurs, dans laquelle il
annonce sa démission de maire.
Démission du Maire de Lille
LILLE. ■— En raison des résultats électo-
raux et d incidents qai se sont produits à
Lille, le maire de ia ville, M. Charles Dele-
saile, vient d'envoyer sa démission au pré-
iet.
HH. NOULENS EN ALGÉRIE
SAIDA;— Le train ministériel est arrivé
hier matin à Saïda. M. Nouions a passé la
revue des troupes de la légion, ii a félicité
les oniciers de la belle tenue des hommes et
leur a annoncé la prise de Taza, en ajou-
tant : « Si vous êtes henrenx qne cette opé
ration soit brillamment terminée, je suis sûr
qne vous n’avez qu’un regret, celui de n’y
avoir pas assisté. C’est le meilleur éloge
qu on puisse faire de vous ».
Le ministre a remis la croix de la Légion-
d Honneur aux caïds des douars Tafrent et
Bjir-jjata,
L’AFFAIRE GADIOU
BREST.— Le juge d’instruction a confronté
hier malin l’ingénieur Pierre avec M. Jean
Cadiou.
Appelé à préciser « l’affaire d’Angoulêmë »,
l’ingénieur a déclaré qu’un surveillant de
la poudrerie d’Angouiême avait reçu de
M. Cadiou, directeur de l’usine, un pot-de-
vin de i,800 francs. M. Cadiou, a-t-il ajouté,
brûla, d’accord avec l’inculpé, tous les par
piers relatifs à cette affaire. Mais, pour déga-
ger sa responsabilité, l'ingénieur a conservé,
ait-il, un copie de lettres, qu’on peut re-
trouver à un endroit qu’il a iadiqué.
• M. .Jean Cadiou, qui était président du
Conseil d’administration de la Grand’Palud,
a déclaré inexactes la plupart des affirma-
tions d^l’ingénieur, et notamment celle sui-
vant laquelle la Société dissimulait des capi-
taux étrangers.
Au cours de ia confrontation, M. Jean Ca- j
diou a dit à l’ingénieur : « Vous êtes l'assas-
sin de mon irère 1 »
L’ingénieur lui a opposé un énergique dé-
menti.
L’AFFAIRE CALMETTE
L’instruction de l’affaire Calmette est ter-
minée.
C’est à 5 heures que M. Boucard, juge
d’instruction, a signé son ordonnance pour
qu'elle soit communiquée aa Parquet.
Le procureur de la République, M. Théo-
dore Lescouvé, réglera lui-même le dossier.
CONDAMNATION A MORT
NEVERS. — La Cour d’assises vient de con-
damner à mort le nommé Robert Favre, âgé
de 19 ans, accusé d’avoir assassiné ie gardien
Bonteinpsdeiaprison.de Nevers.
CAMBRIOLEURS ARRÊTÉS
MARSEILLE.,— Le service de la Sûreté vient
d’arrêter une bande de cambrioleurs qui
dévalisait, pendant la nuit les wagons de
marchandises à ia gara da p. L, St..
LES VOLEURS DE MANDATS-POSTE
Le ministre du Commerce, de l’Industrie
et des Postes et Télégraphes, communique
ia note suivante :
Un article paru le 10 mai dans un journal
du matin annonce que d’habiles escrocs en-
caissaient dans divers bureaux de Paris et
de province des mandats-poste faux repré-
sentant une somme de pros de cinq cent
mille francs.
Le contrôle permanent que l’Administra-
tion exerce sur son service des articles d’ar-
gent a permis d’établir immédiatement que
. le montant des vois ne dépasse guère 80,000
francs.
Toutes Ie3 mesures ont été prises pour que
les agents des Postes puissent s’assurer par
une rapide inspection des titres présentés
en paiement? s'ils £è trouvent en présence
de mandats authentiques ou de mandats
falsifiés. .. .
——o— ■—
LES VOLEURS DE TABLEAUX
MAUREUGÉ. — Hier a eu lieu dans nne ba-
raque installée roi-partie sur le territoire
beige, mi partie sur le territoire français, à
Jeumont Esquelines une confrontation in-
ternationale pour un vol de seize tableaux
commis en février dernier au préjudice
d’ane propriétaire de Bruxelles.
Trois détenus avaient été amenés de Paris
et quatre de Bruxelles.
Un de ceux amenés de Paris, le nommé
Reymann avait été appréhendé à Paris, à la
gare du Nord, alors qu’il se disposait à re-
gagner Bruxelles avec les seize tableaux ac-
tuellement déposés au grefie du Tribunal de
la Seine.
Ii paraît établi que c’est le nommé Talbot
qai a volé Tes tableaux et que les autres in-
culpés sont des complices dans les opéra-
tions de vente.
ALLÈGEMENT DU «BOSPHORE»
MARSEILLE. — La Compagnie des Message-
ries Maritimes vient d être avisée que l’on
procède à l’allègement dn paquebot Bas-
phore, qui s’est échoué à Kylos, avant fie re- !
prendre les travaux de renlluuemeot. J
REVENDICATIONS
D’OFFICIERS MÉCANICIENS
MARSEILLE. — Au cours de la réunion
qu’ils ont tenue hier, les officiers mécani-
ciens de la Compagnie Transatlantique ont
nommé nne commission spéciale chargée de
présenter à la direction de la Compagnie nn
cahier de revendications.
OBSÈQUES DU COMMANDANT
DU « BARTOLO »
MARSEILLE. — Hier après-midi ont en lien
en présence de tous les marins des navires
espagnols ancrés dans le port les obsèques
du commandant Loiaes, du vapeur espagnol
Bartolo, qui s’est suicidé samedi pour éviter
de prendre part à la grève des états-majors
de la marine marchande espagnole.
L’assistance à ces obsèques était très nom-
breuse.
UN SLOOP DÉSEMPARÉ
BREST. — Le sloop Eurêka, d’Ouessant, pa-
tron Le Gail, ayant à bord MM. Chaumeii et
Balmeiie, employés du poste de télégraphie
sans fil d’Ouessant, a été renversé par une
vague.
Le bateau démâté et rempli d’eau a été re-
trouvé près d’Arlan.
La préfecture maritime a envoyé an re-
morqueur à la recherche des disparus.
Le Conflit Mexico-Américain
Obsèques de Soldats américains
NEW YORK. — Hier ont eu lien, en pré-
sence d'une assistance considérable, les ob-
sèques solennelles des soldats et des marins
morts à la Vera-Cruz.
Le président Wiison a prononcé nn dis-
cours ; il a dit notamment : « N au s sommes
allés an Mexique pour servir l’humanité ;
nous ne voulons pas combattre les Mexi-
. cains, BOUS vouions les servir. »
CHUTES D’OFFICIERS AVIATEURS
ANGOULÊME. —, Le lieutenant aviateur de
Grapillet est tombé sur des arbres dans un.
jardin, à la suite d’un arrêt de son motenr>
L’appareil a été complètement brisé, maie
l’aviateur n’a eu aucun mal.
BORDEAUX. — Le maréehal-des-lQgis avia-
teur Durand a fait hier une chute dans les
vignes à Saint-Emilion, par suite d’une pan-
ne de moteur.
L’appareil a été brisé ; l’aviateur a reçu
quelques contusions.
ASSASSINAT DU CONSUL DE NORVÈGE?
A TUNIS
TUNIS. — Hier matin, à dix heures, un em-
ployé de la gare de Tunis visitant nn wagon
provenant dn train arrivé hier soir de B zer*
te, constata une mare de sang dans un. com-
partiment de première classe. Il y avait do
sang également snr le marchepied. Il trouva
aussi un pardessus, une canne et un para-
pluie. Les papiers contenus dans le pardes-
sus indiquèrent que son propriétaire étai|[
M. Sigvard B ut, industriel a Tunis, où il a
fondé en 1899 une importante maison de boi»
de construction. II était chevalier de ia Lô-
gion-d’Honneur et consul de Norvège. Il était
né le 2i octobre 1869, à Fiekkeffjord fNor-
vège).
FERRYVILLE. — L’enquête aurait établi qut
M. Battut, consul de Norvège à Tunis, a été
assassiné samedi, à neuf heures du soir,
dans le train dn paquebot, à cinq kilomè-
tres de la gare de Tindja, et que le corps fat
jeté sur la voie.
11
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
B la LIBRfllElS ItiTERNflTiQHALE
108» Pue Nt-La/.are, 809
11 (Immeuble de fHOTEL TERMINUS)
[-lUt^ . -t
Administrateur - Délégué - Gérait
O. RANDOLET
idaùtiMn, Impressions et Asasnees, TEL. 10.47
85, Hue Fontanelle, 38
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus tort Tirage des Journaux de la Région'
REDACTEUR EN CHEF
M. CASPAR - JORDAN
Téléphone « 14.80
Secrétaire Général : TE VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fontenelle - Tél. 7.60
ANNONCES
AU HAVRE.é.î. BUREAU DU JOURNAL, 112, boul 1 de Straaoourg.
* n » OTO ( L’AGENCE HAVAS, 8, place de là Bourse, est
A PARIS < seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
le PETIT HA VRE est désigné pour tes Annonoss Judiciaires et légales
ABONNEMENTS TROIS MOIS SIX MOIS UMAIT |
Le. Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure, - „
1 Oise et la Somme “h ï> Fr. IIS Fr,
Autres Départements a Vf ;9 ,
Union Postale -, 10 » 2 O Fr. .40 »
On s’abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de France 1
Us Elections et la Formation
D’UNE
Majorité de Gouvernement
La prochaine législature sera difficile.
Les partis ou du moins les tendances se
groupent par masses sensiblement égales,
de telle sorte qu’il sera malaisé de dégager
une majorité s’appuyant exclusivement sur
des éléments sûrs, soit au point de vue ré-
publicain, soit au point de vue national.
La tâche n’est cependant pas au-dessus des
forces et de l’intelligence d’hommes habiles
et résolus. Mais il faut que l’orientation
soit donnée de suite, et voilà pourquoi le
moment est grave.
La note saillante des dernières élections
est l’accroissement considérable du parti
socialiste unifié, qui disposera désormais
d’une centaine de voix. Il ne faut sans
doute pas oublier que ce progrès ne répond
pas entièrement à une diffusion des idées
socialistes dans le pays : beaucoup des élec:
ieurs qui ont fait passer les unifiés sont des
droitiers partisans de la politique du pire ; '
beaucoup d’autres sont des radicaux uni-
fiés qui ont « marché » au second tour,
jsans être dans tous les cas payés de retour.”
Mais quelle que soit l’origine des élus so-
«ialistes, un fait reste, incontestable, c’est
qu’ils seront 102, c’est-à-dire le bloc relati-
vement le plus compact de la nouvelle as-
semblée.
A côté d’eux les radicaux unifiés revien-
nent plutôt diminués. Il semble bien qu’une
quinzaine des sièges gagnés par les socia-
listes leur aient été enlevés. Par compen-
sation, nous serions tentés de classer com-
me des radicaux unifiés les socialistes in-
dépendants de la nuance Augagneur, qui
se distinguent mal du personnel de la rue
de Valois. Combien ces deux groupes réu-
nis grouperont-ils de fidèles ? Il est difficile
de le savoir. Nous n’en aurons une idée ap-
proximative qu’au moment de la constitu-
tion des groupes et une idée exacte qu’après
tes premiers votes. On peut cependant es-
timer leurs forces réunies à environ 130
voix, sans compter des radicaux üniflés de
parade^ qui voteront régulièrement contre
la discipline.
Voilà donc, à l’extrême-gauche, un bloc
d’environ 230 voix, bloc assez homogène en
iomme, en ce sens qu’il est, par tempéra-
taent, beaucoup plus fait pour l’opposition
que pour le gouvernement. Supposons un
ministère faisant fonds sur lui, on peut être
sûr que les trois quarts de ces 230 voix le
lâcheront invariablement sur toutes les
questions de gouvernement. Et c’est la
raison pour laquelle tout ministère qui
cherchera l’essentiel de son appui de ce
sôté de la Chambre sera nécessairement ré-
duit à. une existence instable et se verra
dans l’incapacité de gouverner sans mettre
. en péril, soit les bases de l’ordre, soit celles
de l’existence nationale elle-même.
230 irréductibles socialistes et radicaux
Mifiés, cela laisse encore, pour faire une
*utre majorité, 370 membres. Mais ici se
pose tout de suite la question de savoir si
. la droite fera partie de la majorité à envisa-
ger en dehors de Pextrême-gauche.
D’après des calculs forcément un peu
hâtifs et naturellement sujets à révision, il
y aurait dans la prochaine Chambre envi-
ron 120 députés animés de l’esprit de la
droite : une dizaine d’indépendants, en fait
plébiscitaires ; environ 40 membres de
l’Action Libérale ; une trentaine de conser-
vateurs ; enfin une quarantaine de progres-
tisfes.
Nous savons que ces derniers protestent
avec indignation quand on les classe dans
les rangs de la Droite. Mais à regarder leur
liste de près, il est évident que la plupart
d’entre eux ne sont plus (comme étaient les
premiers progressistes il y a quinze ans)
des républicains de tradition; Ce sont gé-
néralement des cléricaux purs dont l’élec-
tion a été, dans leurs départements respec-
tifs, synonyme de réaction. Les progressis-
tes républicains, les « progressistes de gau-
che » comme on les a quelquefois appelés
ont passé dans 1’ « Union républicaine »,
quittant un voisinage par trop compromet-
tant. Nous persistons à penser qu’une ma-
jorité qui serait réduite à compter pour
exister sur ces 120 voix serait de ce fait
réduite à l’impuissance républicaine, en
même temps qu’elle soulèverait contre elle
la méfiance du pays républicain.
Du total de 600 députés retranchez à
gauche 230 et à droite 120, il restera 230
voix de centre et de gauche qui doivent et
qui peuvent faire la base d’une majorité de
gouvernement. Ces 230 voix comprennent
les modérés groupés sous le nom d’Union
républicaine, les forces de la Gauche dé-
mocratique, celles de la Gauche radicale,
enfin un certain nombre de radicaux et
radicaux-socialistes non unifiés et de so-
cialistes indépendants qui se rendent comp-
te que les réformes les plus hardies doivent
se faire dans le cadre de l’ordre et dans le
cadre national. Ajoutons que s’il se formait
au centre et à gauche de la Chambre un *
parti compact, et cela tout de suite, il ne
manquerait pas de rallier à lui plus d’un
radical uame, dont le programme compor-
tait eu fait les trois ans et, la répudiation de
l’inquisition fiscale. Car n’oublions pas que
si, au second tour, les coalitions plus ou
moins intéressées ont pris la première
place, il s’ëtait, au premier tour, dessiné
dans le Pays un courant non équivoque en
faveur d’une politique militaire nationale
st d’une politique fiscale libérale. La France
veut vivre indépendante en Europe et libre
te toute tyrannie chez elle. Elle a su le
lire, et ü est à l’extrême gauche plus d’un
élu qui ne l’oubliera pas.
. Il existe donc une base de majorité pos-
sible en dehors des extrêmes, mais il faut
ïu’elle se dégage vite. La meilleure - chose
1 faire dans ce but est de reconstituer
iromptement les groupés, dont un nouveau,
1 leur extrême gauche, réunirait les radi-
aux et socialistes indépendants dont nous
menons de parler; Ces différents groupes
jourraient se fédérer sous le nom d’ Union
les républicains de gouvernement.
L’existence de cette majorité, si elle
>rend conscience d’elle-même, est possible,
dais ne nous dissimulons pas qu’elle ne
era pas facile. La Droite ne renonce pas,
nalgré certaines protestations, à ses idées
['autrefois ; et l’existence d’une patrie forte
st difficilement compatible avec un gou-
'ernement socialiste.
C’est entre ce Charybde et ce Scylla que •
IOS chefs de demain devront naviguer.
P. H.
Des infirmières partent pour le Sénégal
Le paquebot Pampa, qot ne put partir
pâr suite du mauvais temps régnant au large
a levé l’ancre hier matin à Marseille pour lé
Sénégal, Santos et Baenos-Ayres, ayant à
bord 400 passagers, parmi lesqaels une mis-
sion de cinq dames infirmières de l’Associa-
tion des Dames françaises placées sous les
ordres de Mme Vidal, infirmière major.
C’est sur une décision du ministre des co-
lonies que cette mission se rend à Dakar (Sé-
négal), où elie séjournera deux années à
IMPOSSIBLE !
M. URBAIN FALAIZE
MILLE REGRETS !
C’est à Paris, en attendant le résul-
tat des élections, que fai eu le plaisir
de lire, dimanche dernier, l’article
du Havre-Eclair, où mon nom revient
trop souvent pour ma modestie; et en
voyant combien ce sympathique or-
gane de l’Action libérale tient à avoir
partie liée avec certains de nos amis,
je comprenais mieux la raison des
succès, un à un proclamés, de l’Extrê-
me-Gauche vers laquelle se sont trou-
vés repousses quantité de ceux qui ne
veulent pour rien au monde avoir l’air
de pactiser avec la Droite.
M. Urbain Falaize veut bien conti-
nuer à commenter mes « textes » ;
j’en suis flatté, mais je dois bien dire
que ses gloses témoignent de beaucoup
d’imagination. Par exemple, je ne
vois pas, en effet, quel intérêt il au-
rait à ce que ses trois fils fassent trois
ans au. lieu de deux ; aussi bien. ■ je
n ai rien dit, ni laissé supposer de
semblable.
D’ailleurs il reconnaît lui-même
que les arguments qu’il me prête gé-
néreusement ne sont pas sérieux. Donc
n’en parlons pas. (Entre parenthèses, il
n’est pas sérieux non plus de parler de
«r poux » dans un organe qui se res-
pecte comme le Havre-Eclair. Est-ce que
par hasard vous auriez été piqué, mon
cher confrère ?)
Je ne retiendrai que la fin de l’arti-
cle de M. Urbain Falaize qui seule
pose la question sur son vrai terrain :
en modifiant un peu ses termes, il a
raison de nous dire que « nous en vou-
lons » à la Droite d’avoir profité de la
loi de trois ans pour en faire une oeu-
vre de division entre républicains.
Si j’ai écrit l’autre jour que l’on ne
pouvait croire au désintéressement de
la Droite, cela ne pouvait signifier
qu’une chose, c’est que la Droite, en
s efforçant défaire sienne la nouvelle
loi militaire, espérait attirer à elle un
certain nombre de républicains pa-
triotes et. pratiquant ainsi la vieille
maxime « divide ut imperes », retrou-
ver, une partie de Vautorité politique
qu elle a perdue depuis- longtemps.
t Qne M. Urbain Falaize m’entende
bien et ne me fasse plus dire ce que je
ne dis pas ;je ne songe certes pas à
suspecter le patriotisme de la Droite et
a lui contester le droit de participer
au cote des lois du pays ; je dis qu’elle
prétend accaparer le patriotisme et
faire, marcher avec elle tout ce qui est
patriote ; je dis que « son zèle com-
promettant » a créé de la confusion
dans les rangs républicains, les uns
accusant les autres de céder à cette
pression ; je dis que cette confusion a
eu pour résultat que beaucoup ont vu
une manoeuvre politique là où il ne de-
vait y avoir qu’une oeuvre de défense
nationale.
Mon contradicteur ne contestera
pas sérieusement les intentions poli-
tiques de là Droite puisque, se fai-
sant l’écho de MM.de Mun et Charles
Benoist, il a écrit lui-même l’autre
four un article « Bloc contre Bloc »,
où il nous conviait généreusement au
« bloc des droites ». Nous lui répon-
drons, comme la Petite République,
l’organe de la Fédération des Gau-
ch es, l a fait a l’appel adressé par M,
Ch. Benoist pêle-mêle aux libéraux et
aux républicains de gauche, ainsi
qu à tous « les bons Français » :
Impossible, mille regrets !... Pas
plus qu!à vous, il ne nous plairait
d’abandonner le pouvoir aux mains
des démagogues d’extrême-gaucbe ou
des suiveur? de la rue de Valois ; mais
il nous serait plus désagréable encore
de confier les destinées de la Répu-
blique à ceux qui, depuis plus de
quarante ans, désirent et complotent
sa perte.
Et puisqu’il plaît au Havre-Eclair
de mous opposer l’opinion de M. G.
ôlémenceau, qui serait bien surpris de
se voir devenir une autorité pour cet
organe, nous citerons un de ses arti-
cles oùilporte unjugement encore plus
dur que la Petite République, dont il
est cependant l’adversaire, sur M, Ch.
Benoist et les siens :
fi L’artifice de M. Ch. Benoist est
d’essayer de couvrir d’un vote de pa-
triotisme la conjonction politique des
modérés, des cléricaux et des défec-
tionnaires du radicalisme qui doit
lui permettre,après la victoire, de por-
ter un coup de Jarnac au régime ré-
publicain. »
Après cela, M. Urbain Falaize nous
ayant jeté du « Clémenceau » à la
tête, nous reprochera peut-être d’en
faire usage à notre tour, M. Clémen-
ceau ayant été plutôt dur pour des
hommes politiques que le Petit Havre
a soutenu ; si ce jeu l’amuse...
CASPAR-JORDAN.
GUILLAUMEJI A METZ
L’empereur, accompagné des personnages
de sa suite, venant de Brunswick, est arrivé
hier à Metz par train spécial à il h. 50. U a
été reçu à la descente du train par, le baron
de Daiiwiîz, statthalter d’Alsace-Lorraine ; le
comte de Roedern, secrétaire d’Etat, arrivés
deux heures auparavant.
Un important service d’ordre avait été or-
ganisé sur la place de la Gare. La foule rela-
tivement peu nombreuse, était tenue à dis-
tance par nn grand nombre d’agents de po-
lice. '
- L’empereur, portant l’aniforme de son
i4S« régiment d’infanterie, paraissait frais et
dispos. A* l’entrée du train en gare, les tinte-
ments de la grande cloche de la cathédrale,
« la Mette », ont annoncé l’arrivée du sou-
verain pendant que dea elaves ôtaient tirées
par les canons des forts voisins. Guillaume II
répondit par des saints aux acclamations des
carieux. Il est monté aussitôt en automobile
et s’est rendu à la caserne du 145» régiment
d’infanterie à Montigay-Ies-Metz. Dans la
cour de la caserne a eu lieu un défilé au pas
de parade du régiment.- L’empereur a dé-
jeuné ensuite au casino des officiers. L’après-
midi, il a inspecté differents forts à l’ouest et
au nord-ouest de Metz;
Des mesures de précaution extraordinaires
ont été prises à la frontière, sans doute eu
prévision de ia visite impériale. La police
ocale, la gendarmerie et les postes de doua-
niers ont été renforcés dans les localités
frontières.
On n’est pas exactement fixé sur les cau-
ses qui ont donné lieu à cette mesure. Le
bruit court que la découverte d’une caisse
d’explosifs ans environs du fort Kaiserin,
non loin de Gravelotte, aurait motivé ce re-
doublement de surveillance.
Au dîner qui a en lieu le soir, en l’honneur
de l’empereur, à ia préfecture, n’étaient
invités, en dehors des personnages officiels
et des chefs des administrations de Metz, que
deux convives indigènes, M. Forest, maire de
Metz, et M. Dietch, président du Conseil gé-
néral de la Lorraine.
* La manoeuvre prévue pour aujourd’hui à
l’Est de Metz se déroulera aux environs
d’Ars. Elle sera une sorte de répétition de la
bataille de Coiombey.
LES ELECTIONS LEGISLATIVES
LES NOUVEAUX DÉPUTÉS
La Chambre comptera 191 nouveaux élus
Radicaux unifiés oa radicaux.... 77
Socialistes unifiés 42
Républicains de gauche.. 30
Progressâtes 14
Action Libérale.......... a
Droite...'. * 9
Républicains socialistes.'...,.”’”.*.!** 6
Socialiste dn Parti ouvrier».......... 1 i
Voici le nombre des dépotés nouveaux des
législatures successives depuis trenteannées;
273 »n 1885, 279 en 1889. 212 en 1893, 210
1910898' 198 eU i0°2’ iS 7 °a * 906, 204 e“
DÉPARTEMENTS
Résultats complémentaires^
AVEYRON
Arrondissement de Millau
MM. Bslltrand, dép. sort.,rép. soc. un. 7.690 ELU
D' Molinié, ass. lib 7.260 voix
Arrondissement Saint-Afrique
MM. De Castelnau, avocat, set. lib.... 6.991 ELU
Fournot, dép. sort., rép. de g... 6.609 voix
CORRÈZE
Arrondissement d’Ossel
M. Delmas, dép. sort., rsd. soc. un. ne se repré-
sente pas au 2* tour.
MM Dr Queuitle, cons., gén., rad.
soc. un.. 6.726 ELU
Cbabral, maire d’Ussel, rad. soc.
up.-. 4.223 voix
Guillet, soc. un...... 2.164 —
CORSE
Arrondissement de S orte
MM. Adriani.dép. sort., rad. soc. un.,
ne se représente pas.
Giaccobi, anc. sén., rép. de g.. 6.390 ELU
Benedetti, rép. de g. 4.366 voix
CAROMMB’ iHATTTP.l
Arrondissement de Muret
MM. Vincent Auriol, avocat, soc.un.. 9.9)6 ELU
Gheusi, dép. sort., rad. soc. un.. 9.863 voix
ISERE
Arrondissement de Grenoble
2" CIRCONSCRIPTION
MM. Mistral, dép. sort., soc. un 11.487 ELU
Diday, avocat, prog 9.518 voix
LANDES
Arrondissement de Saint-Sever
MM. Lalanne, dép. sort., rép. rad. ne
se représenta pas an 2° tour.
Deyris, rad. soc... 15.071 ELU
Lartigau, cons., 1.513 voix
LOIRE (HAUTE-)
Arrondissement de Bioude
M. Veyssere, (tep.sort., rep. dé g.
ne se représente pas.
MM. Fayolle, cons. gén.,rép.rad.un... 9.867 ELU
Foulby, cons. gên.. rép. rad..... 8.614 voix
Roux, rad. soc. un ;
Arrondissement d’Yssingeaux
MM. Néron, dép. sort., prog., ne se
représente pas.
Joubert-Peyrot, cons. gén., rép.
soc. un. 10.191 ELU
M .-dartre, cons. gén. cons 10.169 voix
MARNE (HAUTE-)
Arrondissement de Vassy
MM. Albin Rozet,d. s., rép. de g.... 8.664 ELU
Fuzelier, soc. un /... 601 voix
Marcellot, act. lib 8.259 —
VOSGES
Arrondissement d’Epinal
1“ CIRCONSCRIPTION ,
MM. Paul Guny, dép. sort., rép. rad.
ne se représente pas.
Sim-inet, cons. gén. rép, rad.... 7.371 ELU
Bertin. indust, rep de g 7.068 voix
2* CIRCONSCRIPTION
MM. Abel Ferry, dép. sort., rép. rad. 7.286 ELU
D'Pierrot, prog................. 7.109 voix
COLONIES
SÉNÉGAL
MM. Blaize Diagne, soc. iadép.. 2.421 ELU
Hamburger, avocat, rép. rad.... 2.249 —
Carpot, aép. sort., rad. soc. un.. 472 —
La pestionde l’Epire
Les représentants de l’Epire et de l’Albanie
ont tenu, hier après-midi, à Corfou, nne
nouvelle conférence qui s’est prolongée et
snr laquelle les délégués n’ont* voula don-
ner aucun détail. Interrogés sur la mission
de la Commission internationale, divers
membres de cette commission ont déclaré
que les travaux en étaient commencés, maie
qu’il leur était impossible de rien dira à ce
sojet.
Toutefois, ont-ils ajouté, il est probable qu’aus-
sitôt que les discussions auront abouti & un ré-
sulta^ nous ferons d’un commun accord un com-
muniqué.
D’autre part, on annonce que les commis-
saires internationaux offrent les garanties
suivantes aux Epirotes :
!• Les communautés orthodoxes en Albanie se-
ront libres d employer la langue grecque comme
moyen d éducation dans leurs écoles, mais dans
10s classes primaires l'enseignement devra êlro
S2.?n.é ?? «L anais, qui est la langue officielle de
I Etat. L instruction religieuse pourra être donnée
en grec.
2* Pour occuper les territoires qui ont élé éva-
cués par les troupes grecquès, des détachements
ae gendarmerie albanaise, sous, la conduite d’offi-
ciers hollandais, seront envoyés. Ces envoyés
procéderont immédiatement à des enrôlements,de
façon a obtenir la proportion nécessaire de mem-
bres des différentes confessions religieuses du
pays. La gendarmerie albanaise sera sous une
direction et un commandement uniques et as
formera qu'un seul corps. Les détachement ser-
vant dans une province consisteront de préfé-
rence, en hommes de cette province. Pour l'occu-
pation des territoires qui doivent être évacués et
pour leur organisaii on, le gouvernement albanais
nommera un inspecteur.
3* Lés sandjaks de Korytza et d Argyrocastro
formeront chacun un canton administratif, comme
les autres préfectures de l’Etat albanais. Les Con-
seils locaux ôius sont Chargés de la direction et
de 1 administration des affaires locales de ces
sandjaks. Ces Conseils seront présidés par des
gouverneurs représentant le gouvernement cen-
tral et nommés par lui.
attendant que les Conseils locaux aient
ete élus, les affaires du santijak d’Argyrocastrs
seront confiées à une Commission composée ds
chrétiens et de musulmans. Cette Commission
sera placée sous ia présidence du gouverneui
dArgyrocastro, nommé par le gouvernement al-
hnnuic
51’ Le droit de pétition & adresser en grec k
j I inspecteur est reconnu pour les bourgades et
1 villages dans lesquels la langue grecque est seul®
- pariée. - .
6» Lt gouvernement central, sur la proposition
ae 1 mspecieur, prendra.telles mesures qui seront
jugees nécessaires pour secourir la population,
qui a souffert du fait de la guerre et des troubles
j- récents dans les provinces.
1 Ces garanties, ainsi offertes par la com-
mission internationale, diffèrent, on le voit,
sensiblement des dernières demandes for-
mulées par M. Zographos, que. nous avons
données récemment et qui réclament pour
l’Epire une autonomie 4 peu près compléta
, sous la suzeraineté du gouvernement alba-
; nais. Toutefois on continue 4 penser que
l'entente pourra se faire entre les deux par-
: ties et mèmè que les négociations aboutiront
assez, vite. '
Triple-Entente et
Triple-Alliance
Le Berliner Lokalanzeiger publie les déclara-
tions suivantes qu’il dit lui avoir été faites par un
ambassadeur de la Triple-Entente, lequel n’est
d ailleurs pas autrement désigné :
La scission de l’Europe en deux groupe-
ments ne veut pas dire le moins du monde
qu’elle soit divisée en deux camps ennemis.
Rien n’est plas contraire à la vérité. Le par-
tage de l’Europe en Triple-Entente et Triple-
Alliance, qui laisse à chacune de3puissances
intéressées une entière liberté d’action, e3t
1 équilibre le plus heureux des forces euro-
péennes. Il est aussi, par conséquent, la ga-
rantie la plus sûre de ia paix que l’Europe
au possédée depuis un temps immémorial.
Toutes les grandes guerres du passé ont
été causées par la prépondérance de l’une
ou de l’autre des puissances continentales.
Louis XIV était un ftôa'a pour son propre-
pays et ses voisins. Les ambitions excessive»
de Napo éon devaient conduire à une coa-
lition des puissances. La force grandissante
de la Russie a causé ia guerre de Crimée.
Mais, après 1870, l’Allemagne unie a formé
nn ensemble de forces dont la concentra-*
I tion, jointe au développement financier et
Dermere Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
l-OxiiRES, 21 Mal, Dépêche de 4 h. 30
TON COURS ' HAUSSB BAISSE
i CUIVRE — : •
Comptant.!|ferme £62 27/6 -/- ./.
8 mois.....j £ 63 7/6 -/- -/.
ETAIN
Comptant • | 1 î 181 12/6 2/6 -/-
« mois..... reroee 1163 10/r_ 2/,e
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Comptant. .)cajjle a M/s' -/-
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J‘T**-comparés avec ceux de la deuxième Bourse
)>u o mai i*vl4.
NEW-YORK, 11 MAI
rotons t mai, hausse i point ; juillet,
»change ; oetobre, inchangé ; janvier, in-
changé. — A peine soutenu.
Cafés 1 hausse 3 points,
i NEW-YORK. 11 MAI
■. - • c. M JODK c, ntemx? .
I/'ulvi’e Standard disp. 13 62 13 62
— juin 13 62 13 62
Amalgatuat. Cuj.,.. 72 1/3 71 5 8
^er 15 25 15 25
i. CHICAGO, 11 MAI
• c. nn IODR C. PRHCB».
Blé sur..-,... Juillet.... 86 1/8 85 1/2
Septembre 85»/» 84 8,8
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Septembre 65 »/» 641/2
SMBdouxtur. Juillet.,.. 1002 10 0»
.JS®? i Sapjembrel Î9 20 J KJ JJ
LES ÉLECT10MÉGISLAT1VES
Démission de H. Chariot
MARSEILLE. — A la suite dn résultat des
élections législatives dans la première cir-
conscription, M. Chanot, maire de Marseille,
qui représentait cette circonscription an
Parlement, avait convoqué hier après-midi
en réunion privée à son domicile, les mem-
bres de l’assemblée communale.
Au cours de cette réunion, M. Chanot a
déclaré aux adjoints et aux conseillers qu’il
avait pris la décision de quitter la mairie et
qu il enverrait au préfet sa double démission
de maire et de conseiller municipal.
M. Chanot a adressé hier nne -lettre de re-
merciements à ses électeurs, dans laquelle il
annonce sa démission de maire.
Démission du Maire de Lille
LILLE. ■— En raison des résultats électo-
raux et d incidents qai se sont produits à
Lille, le maire de ia ville, M. Charles Dele-
saile, vient d'envoyer sa démission au pré-
iet.
HH. NOULENS EN ALGÉRIE
SAIDA;— Le train ministériel est arrivé
hier matin à Saïda. M. Nouions a passé la
revue des troupes de la légion, ii a félicité
les oniciers de la belle tenue des hommes et
leur a annoncé la prise de Taza, en ajou-
tant : « Si vous êtes henrenx qne cette opé
ration soit brillamment terminée, je suis sûr
qne vous n’avez qu’un regret, celui de n’y
avoir pas assisté. C’est le meilleur éloge
qu on puisse faire de vous ».
Le ministre a remis la croix de la Légion-
d Honneur aux caïds des douars Tafrent et
Bjir-jjata,
L’AFFAIRE GADIOU
BREST.— Le juge d’instruction a confronté
hier malin l’ingénieur Pierre avec M. Jean
Cadiou.
Appelé à préciser « l’affaire d’Angoulêmë »,
l’ingénieur a déclaré qu’un surveillant de
la poudrerie d’Angouiême avait reçu de
M. Cadiou, directeur de l’usine, un pot-de-
vin de i,800 francs. M. Cadiou, a-t-il ajouté,
brûla, d’accord avec l’inculpé, tous les par
piers relatifs à cette affaire. Mais, pour déga-
ger sa responsabilité, l'ingénieur a conservé,
ait-il, un copie de lettres, qu’on peut re-
trouver à un endroit qu’il a iadiqué.
• M. .Jean Cadiou, qui était président du
Conseil d’administration de la Grand’Palud,
a déclaré inexactes la plupart des affirma-
tions d^l’ingénieur, et notamment celle sui-
vant laquelle la Société dissimulait des capi-
taux étrangers.
Au cours de ia confrontation, M. Jean Ca- j
diou a dit à l’ingénieur : « Vous êtes l'assas-
sin de mon irère 1 »
L’ingénieur lui a opposé un énergique dé-
menti.
L’AFFAIRE CALMETTE
L’instruction de l’affaire Calmette est ter-
minée.
C’est à 5 heures que M. Boucard, juge
d’instruction, a signé son ordonnance pour
qu'elle soit communiquée aa Parquet.
Le procureur de la République, M. Théo-
dore Lescouvé, réglera lui-même le dossier.
CONDAMNATION A MORT
NEVERS. — La Cour d’assises vient de con-
damner à mort le nommé Robert Favre, âgé
de 19 ans, accusé d’avoir assassiné ie gardien
Bonteinpsdeiaprison.de Nevers.
CAMBRIOLEURS ARRÊTÉS
MARSEILLE.,— Le service de la Sûreté vient
d’arrêter une bande de cambrioleurs qui
dévalisait, pendant la nuit les wagons de
marchandises à ia gara da p. L, St..
LES VOLEURS DE MANDATS-POSTE
Le ministre du Commerce, de l’Industrie
et des Postes et Télégraphes, communique
ia note suivante :
Un article paru le 10 mai dans un journal
du matin annonce que d’habiles escrocs en-
caissaient dans divers bureaux de Paris et
de province des mandats-poste faux repré-
sentant une somme de pros de cinq cent
mille francs.
Le contrôle permanent que l’Administra-
tion exerce sur son service des articles d’ar-
gent a permis d’établir immédiatement que
. le montant des vois ne dépasse guère 80,000
francs.
Toutes Ie3 mesures ont été prises pour que
les agents des Postes puissent s’assurer par
une rapide inspection des titres présentés
en paiement? s'ils £è trouvent en présence
de mandats authentiques ou de mandats
falsifiés. .. .
——o— ■—
LES VOLEURS DE TABLEAUX
MAUREUGÉ. — Hier a eu lieu dans nne ba-
raque installée roi-partie sur le territoire
beige, mi partie sur le territoire français, à
Jeumont Esquelines une confrontation in-
ternationale pour un vol de seize tableaux
commis en février dernier au préjudice
d’ane propriétaire de Bruxelles.
Trois détenus avaient été amenés de Paris
et quatre de Bruxelles.
Un de ceux amenés de Paris, le nommé
Reymann avait été appréhendé à Paris, à la
gare du Nord, alors qu’il se disposait à re-
gagner Bruxelles avec les seize tableaux ac-
tuellement déposés au grefie du Tribunal de
la Seine.
Ii paraît établi que c’est le nommé Talbot
qai a volé Tes tableaux et que les autres in-
culpés sont des complices dans les opéra-
tions de vente.
ALLÈGEMENT DU «BOSPHORE»
MARSEILLE. — La Compagnie des Message-
ries Maritimes vient d être avisée que l’on
procède à l’allègement dn paquebot Bas-
phore, qui s’est échoué à Kylos, avant fie re- !
prendre les travaux de renlluuemeot. J
REVENDICATIONS
D’OFFICIERS MÉCANICIENS
MARSEILLE. — Au cours de la réunion
qu’ils ont tenue hier, les officiers mécani-
ciens de la Compagnie Transatlantique ont
nommé nne commission spéciale chargée de
présenter à la direction de la Compagnie nn
cahier de revendications.
OBSÈQUES DU COMMANDANT
DU « BARTOLO »
MARSEILLE. — Hier après-midi ont en lien
en présence de tous les marins des navires
espagnols ancrés dans le port les obsèques
du commandant Loiaes, du vapeur espagnol
Bartolo, qui s’est suicidé samedi pour éviter
de prendre part à la grève des états-majors
de la marine marchande espagnole.
L’assistance à ces obsèques était très nom-
breuse.
UN SLOOP DÉSEMPARÉ
BREST. — Le sloop Eurêka, d’Ouessant, pa-
tron Le Gail, ayant à bord MM. Chaumeii et
Balmeiie, employés du poste de télégraphie
sans fil d’Ouessant, a été renversé par une
vague.
Le bateau démâté et rempli d’eau a été re-
trouvé près d’Arlan.
La préfecture maritime a envoyé an re-
morqueur à la recherche des disparus.
Le Conflit Mexico-Américain
Obsèques de Soldats américains
NEW YORK. — Hier ont eu lien, en pré-
sence d'une assistance considérable, les ob-
sèques solennelles des soldats et des marins
morts à la Vera-Cruz.
Le président Wiison a prononcé nn dis-
cours ; il a dit notamment : « N au s sommes
allés an Mexique pour servir l’humanité ;
nous ne voulons pas combattre les Mexi-
. cains, BOUS vouions les servir. »
CHUTES D’OFFICIERS AVIATEURS
ANGOULÊME. —, Le lieutenant aviateur de
Grapillet est tombé sur des arbres dans un.
jardin, à la suite d’un arrêt de son motenr>
L’appareil a été complètement brisé, maie
l’aviateur n’a eu aucun mal.
BORDEAUX. — Le maréehal-des-lQgis avia-
teur Durand a fait hier une chute dans les
vignes à Saint-Emilion, par suite d’une pan-
ne de moteur.
L’appareil a été brisé ; l’aviateur a reçu
quelques contusions.
ASSASSINAT DU CONSUL DE NORVÈGE?
A TUNIS
TUNIS. — Hier matin, à dix heures, un em-
ployé de la gare de Tunis visitant nn wagon
provenant dn train arrivé hier soir de B zer*
te, constata une mare de sang dans un. com-
partiment de première classe. Il y avait do
sang également snr le marchepied. Il trouva
aussi un pardessus, une canne et un para-
pluie. Les papiers contenus dans le pardes-
sus indiquèrent que son propriétaire étai|[
M. Sigvard B ut, industriel a Tunis, où il a
fondé en 1899 une importante maison de boi»
de construction. II était chevalier de ia Lô-
gion-d’Honneur et consul de Norvège. Il était
né le 2i octobre 1869, à Fiekkeffjord fNor-
vège).
FERRYVILLE. — L’enquête aurait établi qut
M. Battut, consul de Norvège à Tunis, a été
assassiné samedi, à neuf heures du soir,
dans le train dn paquebot, à cinq kilomè-
tres de la gare de Tindja, et que le corps fat
jeté sur la voie.
11
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
B la LIBRfllElS ItiTERNflTiQHALE
108» Pue Nt-La/.are, 809
11 (Immeuble de fHOTEL TERMINUS)
[-lUt^ . -t
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