Presse et revues
6 pages
Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-05-11
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 11 mai 1914 11 mai 1914
Description : 1914/05/11 (A34,N11965). 1914/05/11 (A34,N11965).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1721314
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/12/2020
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Le Petit Havre
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Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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La Vie Commerciale et Maritime
La Coursa à travers l'Atlantique
Une fois de plus, une course de vitesse à
travers l’Atlantique est en voie d’organisa-
tion, du moins nous l’affirme t-on. Deux
grands paquebots partiront "à la même
heure de New-York, emportant dans leurs
flancs trépidants des milliers de passagers
anxieux. Ils s’en iront à toute vapeur vers
l’Europe et leur marche seqst suivie, autant
que la télégraphie sans fii le permettra, par
les partisans des deux lignes concurrentes
qui se sont engagées dans celte lutte à ou-
trance dans un unique but de réclame.
Elles n’ont pas en effet à démontrer ce
que vaut un tel match. Il y a longtemps
qu’elles ont été devancées sur ce terraiu-là
et, qu’il nous soit permis de le rappeler,
l’honneur en est revenu à la France, dont
~îe pavillon sortit vainqueur d’un mateh
sensationnel.
C’était, on s’en souvient ici, en 1906. Une
lutte acharnée se poursui vit plusieurs jours
durant entre La-Provence, de la Compagnie
Générale Transatlantique et le paquebot
Deufschland. Les deux steamers faisaient
toute ensemble vers nos ports, i’un devant
toucher Cherbourg, l’autre se rendant au
Havre. Une question se posait dès lors : par
quelle ligne franchirait-on le plus rapide-
ment la distance qui sépare New-York de
Paris ? La réponse fut nette : les passagers
deLa-Provénce arrivèrent dans la Capitale
quatre heures avant les autres.
Le transatlantique allemand était régu-
gulièrement battu. On fit néanmoins re-
marquer, dans les gazettes d’outre-Rhin,
que six ans auparavant il avait — réunis-
sant des conditions exceptionnellement fa-
vorables, il «st vrai — établi le record de
la traversée en maintenant une moyenne de
23 noeuds 36 à l’heure, alors que la vitesse
de, La-Provcnce n’avait point excédé 21
noeuds 8;
Cela était exact. On en peut môme con-
clure que ces épreuves, sportivement cap-
tivantes, ne sont pas en la matière absolu-
ment démonstratives. Dans là grande in-
dustrie navale, il est impossible de cons-
truire —-comme dans celle de l’automobile
par exemple — des machines spéciales ré-
servées pour la course ; le prix de revient
d’un transatlantique s’y oppose. Les vites-
ses anormales sont par conséquent obte-
nues grâce à des audaces sans lendemain
et «lies entraînent en outre des dépenses
excessives ; car,, selon l’expression d’un
technicien, la vitesse ne suit que de loin la
puissance motrice : une augmentation de
1 0/0 correspond à une élévation de 6 0/0
sur le déplacement et la consommation du
charbon.
Les traversées-records procurent tout
simplement une publicité momentanée et
servent de points de repère. Elles permet-
tent de constater les progrès accomplis en
quelques années. C’est" ainsi qu’en compa-
rant les plus rapides traversées depuis l’in-
troduction de la vapeur dans la navigation
au long cours, on note une amélioration
étonnante.
En 1847, les frégates à roues mettaient
au minimum 13 jours 1/2 pour franchir
l’Atlantique de New-York au Havre ; en
1858, le vapeur Franklin couvrait la même
distance en 11 jours 1/2 ; en 1860, le Van-
derbilt effectuait le parcours en 11 jours.
Puis successivement, les paquebots des
types suivants marquèrent chacun une éta-
pe : en 1865 le Perdre met 9 jours et 4
heures; en 1883 la Normandie réussit à tra-
verser en moins de 9 jours ; en 1886 La-
Bourgogne, abaisse le record à 7 jours 13
heures ; en 1891 La-Touraine ne met plus
que 7 jours 12 heures. La-Lorraine et La-
Savoie viennent encore réduire le temps à
-7 jours. Et, en 1908, La-Provence établit la
meilleure performance en 6 jours 43 minu-
tes. Enfin, en 1912, la France va de New-
York au Havre eu 5 jours 19 heures 37’
seulement !
Notre plus grand transatlantique a fourni
durant cette traversée — et maintient tou-
jours— une moyenne normale et régu-
lière de 22 noeuds 1/2.
Le Mauretania, de la Compagnie Cunard,
prenant part, d’après les câblogrammes qui -
nous parviennent, à la prochaine compéti-
tion, a donné naguère une vitesse de 26
noeuds.
Le steamer Vaterland, son compétiteur j
allemand, est actuellement le plus grand
navire du monde. Il appartient au nouveau
trust qui groupe la Hamburg Amerika et le
Norddeuscher Lloyd, compagnies réunies
la semaine dernière pour concurrencer la
Compagnie Cunard. Le Waterland, disons-
nous, aurait atteint, ces jours-ci, au cours
d’un voyage d’essai qui s’est effectué de
Hambourg en Norwège, la vitesse (vent
debout) de 25 noeuds 4 et vent arrière de
26.3, soit une moyenne de25noêuds8.
Mais, il importe de le bien préciser pour
dissiper tout doute : il ne s’agit pas là de
vitesses commerciales et, précisément,
quand on parle de l’exploitation de lignes
régulières comme les nôtres, celles-là seu-
les ont de la valeur. A ce point de vue, nos
navires sont en bon rang. Et si nous n’avions.
pas, en France, la singulière manie de nous
dénigrer systématiquement nous-mêmes, ce
que nos concurrents se gardent bien de
faire, nous pourrions ajouter,aux moyennes
élevées atteintes par nos steamers, l’excel-
lence de la cuisine et le confort, qui sont
fort appréciés par les étrangers, ainsi que
la bonne grâce de nos officiers,
En général, la clientèle des transatlanti-
ques exige en effet autre chose que des vi-
tesses fantastiques. Elle s’intéresse certes
aux courses et engage même des paris à
l’occasion ; mais il lui faut des commodités
que les Compagnies ne peuvent lui donner
que si elles exploitent judicieusement leurs
lignes. Et elle sait que les luttes à grands
frais n’augmentent en rien ni son confort,
ni sa sécurité. Au contraire I
II. HOLLAËNBER
La Marche sur Taza
L'ORDRE D'AVIHCER EST DONNÉ
Arrivé le 7 mai à Souk-el-Arba-de-Tissa,
ou il a rejoint le général Gouraud, le géné-"
rai Lyantey s’est rendu le 8 à Zrarka, poste
situé, ainsi qu’on le sait, à quinze kilomètres
à l’est du premier. C’est là que se trouvent
les avant-postes de la colonne Gourand.
Bien que la mort dn roghi, le taux Bon
Hamara, battn l’autre jour par le général
Gourand, soit confirmée, et que cet événe-
ment produise dans tout le Maroc septen-
trional un eflet considérable, des rassemble-
ments menaçants de Tsout continuent à se
presser autour de Zrarka.
En conséquence, le général Lyantey a
donné an général Gourand l’ordre de péné-
trer sur le territoire de cette tribu.
Le même jour, le général Biumgarten doit
déboucher de M’çoum, dans le Maroc orien-
tal, où la colonne Pierron est concentrée de-
puis quelques jours, et se porterd’une traite
jusqu à Taza.
Enfin le général Ilenrys a également reçu
l’ordre, à Meknès, de coopérer dans le pays
taïan avec la colonne Bloadlat.afin de main-
tenir les Beni-M’gaild ralliés, d’inqniéter les
iissidents, en un mot de décongestionner la
’égion où opèrent les généraux Gouraud et
Baumgarten.
Le général Lyantey est entré à Fez: Il en
'epanira lundi pour rejoindre le général
louraud.
ELECTIONS LEGISLATIVE!
Résultats du 2?? Tour de Scrutin
Ce que sera la Nouvelle Chambre
Chambre de 1910 Chambre de 1914
— — DIFFÉRENCE
597 Députés 602 Députés
Bépublicains de gauche. 77 72 5
Badicaux 67 51 16
Badicaux socialistes 23 23 O
Badicaux socialistes unifiés.... 175 170 — 5
Bépublicains socialistes 42 33 9
Socialistes unifiés. 67 101 -}- 34
Progressistes 83 70 13
Action Libérale 34 34 0
Conservateurs 29 33 +4
.11 manque 13 résultats.
Le Second Tour
Je Scrutin
Depuis de longues années, la lutte électo-
rale n’avait été au second tour aussi ar-
dente, aussi serrée. Dans les 252 circons-
criptions off il y avait ballottage, oa s’est
battu jusqu’à la dernière minute avec un
incroyable acharnement.
Les candidats en présence qui, générale-
ment, n’étaient plus que deux, se tenaient
de très près et presque partout l’écart des
voix était extrêmement faible.
Parmi ces 252 résultats, il en est un cer-
tain nombre qui sont particulièrement in-
téressants et qu’il convient de souligner.
Les députés sortants restés sur le carreau
sont assez nombreux et les victimes appar-
tiennent un peu à tous les camps.
M. Lépine, ancien préfet de police, qui
avait abandonné la Loire pour se présenter
dans la Seine, est battu. MM. Leroy Beau-
lieu et Jousselin mordent également la
poussière. Battus de même : MM.Wilm, au-
quel un unifié orthodoxe enlève son siège ;
Colly, socialiste unifié, dont les intempé-
rances de langage étaient célèbres à la
Chambre ; Patureau-Mirande, qu’un sien
rousin sans doute, M. Patureau-Baronnet,
net en échec ; Marcel Habert, qqi était le
ieutenant de Paul Déroulède et cherchait à
«conquérir un siège en Seine-et-Oise.
Parmiiessortants réélus : MM. Guist’hau,
incien ministre de l’instruction publique ;
’ainlevé, Pâté, Mariéton,et Augagneur qui
irrive péniblement à deux cents voix de
najorité ; MM. Delory, Nectoux (battant
lare Sangnier, fondateur du Sillon) ;
îraeke, Desplats, Tournade, Jules Delahaye,
Lbei, qui l’emporte après une brillante
ampagne contre M. Ferrera.
Parmi les nouveaux : MM. Ignace, ancien
hef de cabinet de M. Lockroy ; Navarre et
’oirier-de Narçay, conseillers municipaux
e Paris ; M. Benaudel, rédacteur à 171 M-
tanité, etc.
LA JOURNÉE A PARIS
(De notre Correspondant particulier)
[ Paris, 10 mai.
La physionomie de Paris, si curiease les
jours d’élection, s’est quelque peu modifiée
• d’un tour à l'autre.
Nous ne parlons pas, bien entendu, de la
soirée qui a ramené sur les boulevards la
foule des curieux s’arrachant les éditions
spéciales des journaux ou groupés en masse
compacte devant les transparents lumineux
où apparaissaient, avec les résultats, les por-
traits des principaux élus. C’est seulement
dans la journée que ta différence a été sen-
sible.
Le centre de la capitale, où le premier
tour avait donné, presque partout, un ré-
sultat définitif, avait son aspect monotone,
des dimanches ordinaires. Il faisait froid ; !
par instants, une averse tombait, aussi les
promeneurs, étaient-ils peu nombreux.
Eu revanche l’animation était grande dans
les arrondissements excentriques et dans la
banliane*
C’est là, en effet, qu’avaient lieu la plupart
des ballottages : 15 sur les 40 sièges attribués
à la ville Paris et il sur les 14 siégea dos
arrondissements de Sceaux et d8 Saint-
Denis.
Dans toutes ces circonscriptions, la lutte a
été fort vive : à Montmartre, notamment, où
M. Rouanet avait encore à lutter malgré les
désistements, contre une dizaine de concur-
rents ; au quartier Latin, où un nouveau
candidat s’était substitué à M. de Montebello
pour combattre M. Painlevé ; à la Folie Mà-
ricourt, où M. Pâté se trouvait eu présence
de M. HyacintheLoyson, fils de l’ancien do-
minicain ; à Clichy-Levaltois, où les socia-
listes unifiés faisaient une campagne au cou-
teau contre M. Willm,auquel ils reprochaient
ses relations d’amitié personnelle avec M.
Briand «n compagnie duquel il tût,naguère,
victime d’un accident d'automobile ; à Au-
bervilliers, à Nogent, à Yiucennes...
Partout, ce fût une débauche d’affiches de
la dernière heure, une concurrence achar-
née entre les distributeurs de bulletins.
Partout ausssi, comme en province d’ail-
leurs, le fait capital qui domine la campa-
gne du second tour, fût l’alliance hautement
proclamée des radicaux de la rue de Valois
et des socialistes unifiés.
Les troupes des uns et des autres auront.
elles snivi aveuglément le mot d’ordre don-
né par lears chefs ?
On ne te saura d’une façon précise que
quand les chiffres définitifs seront tous con-
nus et qu’on aura pu tes étudier à loisir.
Mais il est évident, indiscntable que ce pacte
conclu entre les partis tes plus avancés, après
avoir pesé d’un grand poids dans la balance
électorale, sera, s’il ne se rompt pas, la ca-
raotêristique essentielle de la nouvelle légis-
lature.
T--H.
Dans la Région.
SEINE-INFERIEURE
Arrondissement de Rouen
i» CIRCONSCRIPTION
1(11 s’agit de remplacer M. Leblond, prog., élu
sénateur.)
MM. Nibelle, cens, gén., rad. soc. un. 7.627 ELU
Robert, adj. au maire, prog 5.335 voix
3* CIRCONSCRIPTION
MM. Peyroux, dép. sort., prog....... 6.789 ELU
Poisson, soc. un 6.467 voix
CiAlLVALIDOS
Arrondissement de Caen
!'• CIRCONSCRIPTION
MM. Blaisot, act. iib.... 6.676 ELU
A. Nicolas, adj. an maire de Caen,
rép. de g 6 128 voix
Siège vacant par suite de l’élection de M. Henry
Chéron, r. g., comme sénateur.
PARIS
S' Arrondissement
p» CIRCONSCRIPTION
MM. Painlevé, dép. sort., soc. ind.... 6.038 ÉLU
Rollin, prog 4.9i6 voix
Lannes de Montebello, dép. sort.,
P. de la Marne,, ne se repré-
sente pas au 2* tour.
2- CIRCONSCRIPTION
MM. Desplats, dép. sort., rad. soc.un. 4.166 Ef U
Nast. rép. de e 2.09J voix
«renier, soc. un 4.028 —
10" Arrondissement
- 1” CIRCONSCRIPTION
MM. Groussier, dép. sort., soc. un.. 6.762 ÉLU
Payer, cons. munie., soc. ind.... 23 vois
Caïn. Rousset, cons. muü., prog 6.235 —
2» CIRCONSCRIPTION
MM. Tournade, dép. sort., prog 6.236 ELU
Girardin, rép. rad 5.167 voix
il• Arrondissement
1” CIRCONSCRIPTION
MM. Henri Pâté, dép. sort., rad.-soc.. 4.153 ÉLU
Hyscinthe-Loison, rad.-soc. un.. 3.630 voix
Allemane, anc. dép., soc. rév... 567 —
Montigny 103 —
2' CIRCONSCRIPTION
MM. Ignace, rép. da g.....: 6.5U ELU
Lavaud, dép. sort. soc. un 6.468 voix
12' Arrondissement
2" CIRCONSCRIPTION
MM. Petitjean,cons.mun , rad.soe. un. 8.238 ELU
Coily, dép. sort., soc. un 8.105 voix
Féline, soc. rév ii8 —
13' Arrondissement
2* CIRCONSCRIPTION
MM. F. Uuisso'i, dép. sort., rad.-soc’.
un., ne se représente pas au 2*
tour.
Dr Navarre, cons. mun., soc. un. 9.997 ELU
Bard, avocat, rép. de g 6.3i7 voix
14 Arrondissement
1” CIRCONSCRIPTION
MM. Bracke, dép. sort. soc. un 7.498 ELU
Latear, rép. de g 8.389 voix
Cnatenet, rad. soc. un 5,359 —
2* CIRCONSCRIPTION
IPetait de remplacer M. Steeg,
rad. soc. un.,élu sénateur
MM. Poirier de Narçay, cons. mun.,
prog................ 8.281 ELB
Bougfê, prof. Sorbonne, rad.soe.
un--- ..... 3.88Ô VOfit
Divers : 26.
15' Arrondissement
l" CIRCONSCRIPTION
MM. Paul Aubriot,dôp..sort., xoo.un. 9.656 ELU
Oodto, prog....: .... 8.260 voix
2* CIRCONSCRIPTiON
MM. Levasseur, soc. un 7.684 ELU
D’Aramon, dép. sort, progu 7.175 voix
JS* Arrondissement
2* CIRCONSCRIPTION
MM. Charles Bernard, a. d., soc ind.. 9.842 ELU
Rouanet, dép. sort., soc. un.... 9.112 voix
Divers, 91.
3» CIRCONSCRIPTION
MM. Cachin, conseiller municipal, soc.
un ;..... 7.212 ELU
Bussat, dép. sort., rép. rad..,.. 7.093 voix
19' Arrondissement
!'• CIRCONSCRIPTION
Louis Brunet, dép. sort., rad. soc., ne sa
représente pas.
MM. Lajarrige. conseiller municipal,
soc. Ibd 9.234 ELIT
Dubois, ancien député, soc. un.. 6.777 voix
Arrondissement de Saint-Denis
2* CIRCONSCRIPTION (nouvelle)
MM. Laval, soc. un 15.042 ELIT
Marcel llabert, cons. mun. de Pa-
ris, prog 8.587 —
4* CIRCONSCRIPTION
MM. Mesller, dép. sort., soc. un., ne se repr. pas.
Bokanowski, rad. soc. un 10.644 ELU
Bachelet, cons. gén., soc.un... 8.349 —,
Cousin, Act. Iib 232 —-
6* CIRCONSCRIPTION
MM. Bon, soc. un.....’ 8.894 ELtÙ
Wiiltn, dép. sort., soc. ind 8.233 voix’
Pensa, rép. de g.... 3.538 —
Rogues. ... 66 —
6’ CIRCONSCRIPTION
MM. Nortier, dép. sort, prog 8.608 ELU-
Moriaet, SOC. un..... 7,738 —,
7* .CIRCONSCRIPTION
MM. Dubois, dép. sort., prog. 8.410 ELU
Ducos de la Raille, soc. un 8.016 —
Arrondissement de Sceaux
1" CIRCONSCRIPTION
(II s’agit de remplacer M. Charles Deioncle, rad.
soc. un. nommé sénateur.
MM.Poncet, soc. un 10.580 ELU
Lépine, ancien préfet de police,
dép. sort, de la Loire, r. de g 9.581 vois^
2* CIRCONSCRIPTION
MM. Albert Thomas, dép sort., soc. u. 15,232 ELU
Auffray, anc. dép. act. Iib 9.976 voix-
3* CIRCONSCRIPTION
MM. Mayéras, cons. gén., soc. un 8.992 ELU
Chenal, dép. sort., rad. soc. un... 4.3Ô9 voix
Fanion d’Andon, prog..... 1 2.292 —
4* CIRCONSCRIPTION
MM. H. Goûtant, dép. sort., soc. ind. 7.535 ELU
Martin, cons.gén. soc. un R 6.932 voix
Brun, acf. Iib 1.727 —
B* CIRCONSCRIPTION
(Circonscription nouvelle)
MM. J. Longuet, soc. un 7 597 ELU
Golarry de Lamazière, rép. de g. 6.370 voix
6* CIRCONSCRIPTION
MM. Nectoux, dép. sort., soc. un.... 8.147 ÉLU
Marc Sangnier, prog 7.245 voix -
| Dernière Heure
PARI8, TROIS HEURES MATIN
LES TROUPES FRANÇAISES AS"" °*t' "
• _T_ Leurs ksours ont été sévèrement canon-
SÛM ENTREES A TAZA ° Les Béni Oadjan ont énergiquement dé-
fendu les abords de la ville.
S“*.(rSSÏtréSàAESi“la‘ÏÏJ Le'psrl' 8 de ramienisont Importante,
tinéè. '■ _ La Colonne Gouraud
Les étails manquent. MECKNÈS. — La colonne Gouraud est partie
Un télégramme officiel confirme les ren- Mil m^lin de Zrarka, se dirigeant sur l’Oued
geignements reçus relativement à l’entrée de Anim, à quinze kilomètres de Taza où elle
lios troupes dans Taza. arrivera aujourd’hui.
La Confirmation officielle ® ’
Nous recevons la communication suivant» g ETC?
du Ministère des affaires étrangères : iulssO fcl.LJE.Lvi |
Le général Baumgarten, commandant les
troupes, annonce qu’il est entré à Taza, à -A. Paris
'F..„„„, , . A partir de six heures otdemie.de nom-
rirfdfi 1 ri«rn-? “P*? breux parisiens désireux de connaître les
rio?, 1 r^L?^/ 108 trout)es ^aus nuit > Bs ont résultats du scrutin de ballottage, sont ve-
p f-«T o,f«î TW.« , . . nus se masser sur les trottoirs des grands
® temps de se boulevards devant les journaux qui avaient
ressaisir, ont défendu énergiquement les installé des transparents. .
S , • KI Malgré la pluie qui ne cesse de tomber de-
nfar °US avons ec Quatre tués et treize blés- puis sept heares, une foule assez considé-
•„ , rable se tient sur ta place de l’Opéra, rue
i des habitants de la ville est ex- 1 Montmartre, à l’angle au Faubourg et du
. *.... , boulevard Poissonnière.
®
tantes’ 1 ma,s elles doivent etre très impor- qu’à huit heures et demie.
iames* Les assistants accueillent diversement ces
Les Pertes résultats. ^
T, JJ. , . La foule qui se presse sur le terre-plein de
OUBJDA. — L avant-garde de la colonne laplace de POpéra et près dn Fanbonrg Pois-
franç.iise est entrée dans Taza hier à midi sonnière,pousse quelques cris hostiles quand
cinquante. paraît sur i’êcran l’annonce de i’éiection à
Les tribus Dîmes et Riata se sont abstc- Lyon de M. Augagneur.
nuea de tout acte hostiie, Qu elques instants plus tard, l'Echo de
A
Paris affiche la prise de Taza au Maroc, pen-
dant les journées du 9 du 10 mai.
Des applaudissements retentissent et nn
Certain nombre de personnes chantent la
Marseillaise,
On ne signale, jusqn’à présent, aucan in-
cident.
JA. Marseille
■ MARSEILLE. — Dès que la nouvelle de l’é-
_ lectiou dans la ir» circonscription a été con-
nue en ville, plus d’uns centaine de mani-
festants ont parcouru la ville av?c un dra-
peau tricolore, en chantant l’Internationale.
Les manifestants se sont ensuite dirigés
vers l’Hôtel de Ville.
Un service d’ordre a été immédiatement
organise,
LA CATASTROPHE DE SICILE
Les Condoléances de la France
A la nouvelle da la catastrophe de Sicile,
le président de la République a envoyé un
télégramme de condoléances au roi d’Italie.
Le président du Conseil, ministre des affai-
res étrangères, a invité l’ambassadeur de
France à Home à exprimer au gouvernement
italien les sympathies dn gouvernement de
la République.
LE MAUVAIS TEMPS
La neige tombe
La neige est tombée abondamment sur les
régions d'Oyonnax, de Chambéry, de Safni-
Etienue et de Privas. Les hauts sommets
en sont entièrement-couverts. Le froid est
très vif.
La neige est tombée lannit dernière dans
une grande partie de la Suisse allemande et
a causé quelques dommages aux cultures,
notamment aax arbres fruitiers en fleurs.
' Le temps sévit en Méditerranée et ie mau-
vais temps est général dans toute la région.
Le vent souffle en bourrasaue et provoque
de graves dégâts dans la campagne où on
rrd >ute une gelée. Dans ie Gird la neige est
tombée en abondance sar les hauteurs qui
dominent Alzon, dans l’arrondissement du
Yigan. On signale également de la neige à
Taulignan, dans l’arrondissement de Monté-
limar.
Un paquebot échoué
Un télégramme de Constantinople, arrivé
à la direction de3 -Messageries maritimes de
Marseille, signale que le paquebot Bosphore,
échoué avec de nombreux passagers à borda
ne court aucun danger. Le navire ne tarder,
pas à être renfloué.
UN JEUNE HOMME
BLESSE UN CONSCRIT
Une propriétaire de Châtilion, Mme Au-
ger, domiciliée rue de Paris, avait une dis-
cussion devant sa porte avec an groupe de
conscrits.
Le fils de Mme Auger, Georges Anger,
âgé de vingt-quatre ans, ingénieur topo-
graphique, intervint et, sortant un revolver
de sa poche, déchargea un coup de son
arme.
La halle atteignit un des conscrits, Ernest
Lemaire, jnaçon, âgé de vingt ans, demeu-
rant rue B anchet, à Fontenay-sous-Bois,
qui s’affaissa, au milieu d’une mare de
sang.
L’infortuné dut être transporté d’ûrgence
à l’hôpital Broussais, où il fut admis.
Georges Aager, conduit devant le commis-
saire de police de Montrouge, déclara qu’il
avait tiré pour protéger sa mère, l’attitude
des conscrits devenant menaçante.
Mais ii n’avait pas visé et s’était simple-
ment proposé d’effrayer les jeunes gens. Il
exprima son désespoir d’avoir blessé l’un
d’eux très grièvement.
Ayant recueilli ces déclarations, le com-
missaire de police sè rendit à l’hôpital Brous-
sais, mais Ernest Lemaire n’avait pas encore
repris connaissance et le magistrat dut se
retirer sans Pavoir interrogé.
- On désespère de sauver ie blessé.
Le magistrat a gardé Georges Auger à sa
disposition.
LES ALSACIENS-LORRAINS
A LA STATUE DE STRASBOURG
Les Alsaciens-Lorrains de France et des
colonies ont accompli bier matin, dans Pa-
ris, leur pèlerinage annuel.
Près de quatre mille personnes avaient
pris part à cette manifestation.
Le rèndez-vous était fixé à l’angle du bou-
levard de Strasbourg et de la rue du Châ-
teau-d’Eau.
Dès huit heures, l’affluence était considé-
rable à cet endroit. Plusieurs des manifes-
tantes avaient revêtu les costumes des pays
annexés.
Drus la foule, on remarquait la cantinière
en uniforme dn lie régiment de mobiles et
une femme âgée dont la poitrine était cha-
marrée de décorations. Cette femme était
Mme Piton, chef de la première ambulance
de 1870.
A 8 h. 1/2, la cortège, bannières déployées,
se mit en route. Par les boulevards et la rue
Royale, il gagna la statue de Strasbourg.
Après avoir déposé leurs couronnes sur le
monument, les assistants rendirent hom-
mage au souvenir de Paul Deroulède et ac-
clamèrent l’Alsace-Lorraine et la France.
Le cortège s’engagea ensuite dans la rue
de Rivoli, où il défila devant la statne de
Jeanne â Arc.
De ia plaçe des Pyramides, les manifes-
tants se rendirent sur la place du Carrousel,
où ils saluèrent ia statne de Gambetta.
UN ALLEMAND ARRÊTÉ A BRUXELLES
BRUXELLES. — La police a arrêté à la gare
du Nord un sujet allemand, nommé Frijz
Kambeile, chef a’nna bande qui aurait son
siège principal à Nice, et qui se disposait à
cambrioler à Anvers.
Fritz Kambeile, qui est personnellement
l’objet d une demande d’extradition de la
part des gouvernements allemand, itaiien,
suisse et français, a refusé de damier les
noms de trois complices qui devaient pren-
dre part au cambriolage d’Anvers.
Le Conflit Mexico-Américain
Contre la politique de M. Wilson
NEW-YORK. — Le Daily Times de Los An-
geios (Californie) attaque avec une extrême
violence la politique du président Wilson D
l’égard du Mexique et dn président Huer ta.
« Nous n’oublierons jamais, dit-il, que
Woodrow W:lson nous a amené la guerre
par son incompétence et sa négligence.
» Nous n’oublierons jamais qu’il n’éieva fa
voix du patriotisme qu’au moment où sos
Eres tige politique fut en cause ; nous adou-
berons jamais, que, par ses taquineries
délibérées, ii excita Huerta pour précipiter
ensuite sur lui l’armée et ia marine des
Etats-Unis. Non, noos n’oublierons jamais
que toutes les complications sérieuses au-
raient pu être évitées ; que même les qae-
relles intérieures da Mexique auraient pu.
être apaisées ; que l’harmonie aurait pu être
maintenue entre les deux nations, si Woo-
drow Wilson avait été guidé par la raison efc
la justice, et nou par sou animosité person-
nelle contre Yictoriano Hnerta. »
puni gi»i n«m
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Le Roubaisien Cruppelandt gagne la
Championnat de France
Le Championnat de France des 100 kilo-
mètres sur route, disputé hier, adonné liea
à une lutte splendide. Le déparia été donné
à Versailles, a 10 h. 30. Le peloton est resté
compact pendant une bonne partie du par-
cours Dans la côte des 17 tournants, Crup-
pelandt lâchait Engel et Brocco et i’arrivéa
était jugée comme suit :
i. Cruppelandt, en 2 h. S7 m. 1/5, battant
l’ancien record de 2 minutes ; 2. Emile En-
gel, à une minute ; 3. Brocco, en 2 h. 38 an.
45 s. ; 4. Lapize, 5. Péüs^ifir, 6. Degy, 7. Go*
Uivisr, 8. Passerieu, 9. Léonard, 10. Lignon.
11. Emile Gecrget, 12. Louis Engel, etc.
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La Vie Commerciale et Maritime
La Coursa à travers l'Atlantique
Une fois de plus, une course de vitesse à
travers l’Atlantique est en voie d’organisa-
tion, du moins nous l’affirme t-on. Deux
grands paquebots partiront "à la même
heure de New-York, emportant dans leurs
flancs trépidants des milliers de passagers
anxieux. Ils s’en iront à toute vapeur vers
l’Europe et leur marche seqst suivie, autant
que la télégraphie sans fii le permettra, par
les partisans des deux lignes concurrentes
qui se sont engagées dans celte lutte à ou-
trance dans un unique but de réclame.
Elles n’ont pas en effet à démontrer ce
que vaut un tel match. Il y a longtemps
qu’elles ont été devancées sur ce terraiu-là
et, qu’il nous soit permis de le rappeler,
l’honneur en est revenu à la France, dont
~îe pavillon sortit vainqueur d’un mateh
sensationnel.
C’était, on s’en souvient ici, en 1906. Une
lutte acharnée se poursui vit plusieurs jours
durant entre La-Provence, de la Compagnie
Générale Transatlantique et le paquebot
Deufschland. Les deux steamers faisaient
toute ensemble vers nos ports, i’un devant
toucher Cherbourg, l’autre se rendant au
Havre. Une question se posait dès lors : par
quelle ligne franchirait-on le plus rapide-
ment la distance qui sépare New-York de
Paris ? La réponse fut nette : les passagers
deLa-Provénce arrivèrent dans la Capitale
quatre heures avant les autres.
Le transatlantique allemand était régu-
gulièrement battu. On fit néanmoins re-
marquer, dans les gazettes d’outre-Rhin,
que six ans auparavant il avait — réunis-
sant des conditions exceptionnellement fa-
vorables, il «st vrai — établi le record de
la traversée en maintenant une moyenne de
23 noeuds 36 à l’heure, alors que la vitesse
de, La-Provcnce n’avait point excédé 21
noeuds 8;
Cela était exact. On en peut môme con-
clure que ces épreuves, sportivement cap-
tivantes, ne sont pas en la matière absolu-
ment démonstratives. Dans là grande in-
dustrie navale, il est impossible de cons-
truire —-comme dans celle de l’automobile
par exemple — des machines spéciales ré-
servées pour la course ; le prix de revient
d’un transatlantique s’y oppose. Les vites-
ses anormales sont par conséquent obte-
nues grâce à des audaces sans lendemain
et «lies entraînent en outre des dépenses
excessives ; car,, selon l’expression d’un
technicien, la vitesse ne suit que de loin la
puissance motrice : une augmentation de
1 0/0 correspond à une élévation de 6 0/0
sur le déplacement et la consommation du
charbon.
Les traversées-records procurent tout
simplement une publicité momentanée et
servent de points de repère. Elles permet-
tent de constater les progrès accomplis en
quelques années. C’est" ainsi qu’en compa-
rant les plus rapides traversées depuis l’in-
troduction de la vapeur dans la navigation
au long cours, on note une amélioration
étonnante.
En 1847, les frégates à roues mettaient
au minimum 13 jours 1/2 pour franchir
l’Atlantique de New-York au Havre ; en
1858, le vapeur Franklin couvrait la même
distance en 11 jours 1/2 ; en 1860, le Van-
derbilt effectuait le parcours en 11 jours.
Puis successivement, les paquebots des
types suivants marquèrent chacun une éta-
pe : en 1865 le Perdre met 9 jours et 4
heures; en 1883 la Normandie réussit à tra-
verser en moins de 9 jours ; en 1886 La-
Bourgogne, abaisse le record à 7 jours 13
heures ; en 1891 La-Touraine ne met plus
que 7 jours 12 heures. La-Lorraine et La-
Savoie viennent encore réduire le temps à
-7 jours. Et, en 1908, La-Provence établit la
meilleure performance en 6 jours 43 minu-
tes. Enfin, en 1912, la France va de New-
York au Havre eu 5 jours 19 heures 37’
seulement !
Notre plus grand transatlantique a fourni
durant cette traversée — et maintient tou-
jours— une moyenne normale et régu-
lière de 22 noeuds 1/2.
Le Mauretania, de la Compagnie Cunard,
prenant part, d’après les câblogrammes qui -
nous parviennent, à la prochaine compéti-
tion, a donné naguère une vitesse de 26
noeuds.
Le steamer Vaterland, son compétiteur j
allemand, est actuellement le plus grand
navire du monde. Il appartient au nouveau
trust qui groupe la Hamburg Amerika et le
Norddeuscher Lloyd, compagnies réunies
la semaine dernière pour concurrencer la
Compagnie Cunard. Le Waterland, disons-
nous, aurait atteint, ces jours-ci, au cours
d’un voyage d’essai qui s’est effectué de
Hambourg en Norwège, la vitesse (vent
debout) de 25 noeuds 4 et vent arrière de
26.3, soit une moyenne de25noêuds8.
Mais, il importe de le bien préciser pour
dissiper tout doute : il ne s’agit pas là de
vitesses commerciales et, précisément,
quand on parle de l’exploitation de lignes
régulières comme les nôtres, celles-là seu-
les ont de la valeur. A ce point de vue, nos
navires sont en bon rang. Et si nous n’avions.
pas, en France, la singulière manie de nous
dénigrer systématiquement nous-mêmes, ce
que nos concurrents se gardent bien de
faire, nous pourrions ajouter,aux moyennes
élevées atteintes par nos steamers, l’excel-
lence de la cuisine et le confort, qui sont
fort appréciés par les étrangers, ainsi que
la bonne grâce de nos officiers,
En général, la clientèle des transatlanti-
ques exige en effet autre chose que des vi-
tesses fantastiques. Elle s’intéresse certes
aux courses et engage même des paris à
l’occasion ; mais il lui faut des commodités
que les Compagnies ne peuvent lui donner
que si elles exploitent judicieusement leurs
lignes. Et elle sait que les luttes à grands
frais n’augmentent en rien ni son confort,
ni sa sécurité. Au contraire I
II. HOLLAËNBER
La Marche sur Taza
L'ORDRE D'AVIHCER EST DONNÉ
Arrivé le 7 mai à Souk-el-Arba-de-Tissa,
ou il a rejoint le général Gouraud, le géné-"
rai Lyantey s’est rendu le 8 à Zrarka, poste
situé, ainsi qu’on le sait, à quinze kilomètres
à l’est du premier. C’est là que se trouvent
les avant-postes de la colonne Gourand.
Bien que la mort dn roghi, le taux Bon
Hamara, battn l’autre jour par le général
Gourand, soit confirmée, et que cet événe-
ment produise dans tout le Maroc septen-
trional un eflet considérable, des rassemble-
ments menaçants de Tsout continuent à se
presser autour de Zrarka.
En conséquence, le général Lyantey a
donné an général Gourand l’ordre de péné-
trer sur le territoire de cette tribu.
Le même jour, le général Biumgarten doit
déboucher de M’çoum, dans le Maroc orien-
tal, où la colonne Pierron est concentrée de-
puis quelques jours, et se porterd’une traite
jusqu à Taza.
Enfin le général Ilenrys a également reçu
l’ordre, à Meknès, de coopérer dans le pays
taïan avec la colonne Bloadlat.afin de main-
tenir les Beni-M’gaild ralliés, d’inqniéter les
iissidents, en un mot de décongestionner la
’égion où opèrent les généraux Gouraud et
Baumgarten.
Le général Lyantey est entré à Fez: Il en
'epanira lundi pour rejoindre le général
louraud.
ELECTIONS LEGISLATIVE!
Résultats du 2?? Tour de Scrutin
Ce que sera la Nouvelle Chambre
Chambre de 1910 Chambre de 1914
— — DIFFÉRENCE
597 Députés 602 Députés
Bépublicains de gauche. 77 72 5
Badicaux 67 51 16
Badicaux socialistes 23 23 O
Badicaux socialistes unifiés.... 175 170 — 5
Bépublicains socialistes 42 33 9
Socialistes unifiés. 67 101 -}- 34
Progressistes 83 70 13
Action Libérale 34 34 0
Conservateurs 29 33 +4
.11 manque 13 résultats.
Le Second Tour
Je Scrutin
Depuis de longues années, la lutte électo-
rale n’avait été au second tour aussi ar-
dente, aussi serrée. Dans les 252 circons-
criptions off il y avait ballottage, oa s’est
battu jusqu’à la dernière minute avec un
incroyable acharnement.
Les candidats en présence qui, générale-
ment, n’étaient plus que deux, se tenaient
de très près et presque partout l’écart des
voix était extrêmement faible.
Parmi ces 252 résultats, il en est un cer-
tain nombre qui sont particulièrement in-
téressants et qu’il convient de souligner.
Les députés sortants restés sur le carreau
sont assez nombreux et les victimes appar-
tiennent un peu à tous les camps.
M. Lépine, ancien préfet de police, qui
avait abandonné la Loire pour se présenter
dans la Seine, est battu. MM. Leroy Beau-
lieu et Jousselin mordent également la
poussière. Battus de même : MM.Wilm, au-
quel un unifié orthodoxe enlève son siège ;
Colly, socialiste unifié, dont les intempé-
rances de langage étaient célèbres à la
Chambre ; Patureau-Mirande, qu’un sien
rousin sans doute, M. Patureau-Baronnet,
net en échec ; Marcel Habert, qqi était le
ieutenant de Paul Déroulède et cherchait à
«conquérir un siège en Seine-et-Oise.
Parmiiessortants réélus : MM. Guist’hau,
incien ministre de l’instruction publique ;
’ainlevé, Pâté, Mariéton,et Augagneur qui
irrive péniblement à deux cents voix de
najorité ; MM. Delory, Nectoux (battant
lare Sangnier, fondateur du Sillon) ;
îraeke, Desplats, Tournade, Jules Delahaye,
Lbei, qui l’emporte après une brillante
ampagne contre M. Ferrera.
Parmi les nouveaux : MM. Ignace, ancien
hef de cabinet de M. Lockroy ; Navarre et
’oirier-de Narçay, conseillers municipaux
e Paris ; M. Benaudel, rédacteur à 171 M-
tanité, etc.
LA JOURNÉE A PARIS
(De notre Correspondant particulier)
[ Paris, 10 mai.
La physionomie de Paris, si curiease les
jours d’élection, s’est quelque peu modifiée
• d’un tour à l'autre.
Nous ne parlons pas, bien entendu, de la
soirée qui a ramené sur les boulevards la
foule des curieux s’arrachant les éditions
spéciales des journaux ou groupés en masse
compacte devant les transparents lumineux
où apparaissaient, avec les résultats, les por-
traits des principaux élus. C’est seulement
dans la journée que ta différence a été sen-
sible.
Le centre de la capitale, où le premier
tour avait donné, presque partout, un ré-
sultat définitif, avait son aspect monotone,
des dimanches ordinaires. Il faisait froid ; !
par instants, une averse tombait, aussi les
promeneurs, étaient-ils peu nombreux.
Eu revanche l’animation était grande dans
les arrondissements excentriques et dans la
banliane*
C’est là, en effet, qu’avaient lieu la plupart
des ballottages : 15 sur les 40 sièges attribués
à la ville Paris et il sur les 14 siégea dos
arrondissements de Sceaux et d8 Saint-
Denis.
Dans toutes ces circonscriptions, la lutte a
été fort vive : à Montmartre, notamment, où
M. Rouanet avait encore à lutter malgré les
désistements, contre une dizaine de concur-
rents ; au quartier Latin, où un nouveau
candidat s’était substitué à M. de Montebello
pour combattre M. Painlevé ; à la Folie Mà-
ricourt, où M. Pâté se trouvait eu présence
de M. HyacintheLoyson, fils de l’ancien do-
minicain ; à Clichy-Levaltois, où les socia-
listes unifiés faisaient une campagne au cou-
teau contre M. Willm,auquel ils reprochaient
ses relations d’amitié personnelle avec M.
Briand «n compagnie duquel il tût,naguère,
victime d’un accident d'automobile ; à Au-
bervilliers, à Nogent, à Yiucennes...
Partout, ce fût une débauche d’affiches de
la dernière heure, une concurrence achar-
née entre les distributeurs de bulletins.
Partout ausssi, comme en province d’ail-
leurs, le fait capital qui domine la campa-
gne du second tour, fût l’alliance hautement
proclamée des radicaux de la rue de Valois
et des socialistes unifiés.
Les troupes des uns et des autres auront.
elles snivi aveuglément le mot d’ordre don-
né par lears chefs ?
On ne te saura d’une façon précise que
quand les chiffres définitifs seront tous con-
nus et qu’on aura pu tes étudier à loisir.
Mais il est évident, indiscntable que ce pacte
conclu entre les partis tes plus avancés, après
avoir pesé d’un grand poids dans la balance
électorale, sera, s’il ne se rompt pas, la ca-
raotêristique essentielle de la nouvelle légis-
lature.
T--H.
Dans la Région.
SEINE-INFERIEURE
Arrondissement de Rouen
i» CIRCONSCRIPTION
1(11 s’agit de remplacer M. Leblond, prog., élu
sénateur.)
MM. Nibelle, cens, gén., rad. soc. un. 7.627 ELU
Robert, adj. au maire, prog 5.335 voix
3* CIRCONSCRIPTION
MM. Peyroux, dép. sort., prog....... 6.789 ELU
Poisson, soc. un 6.467 voix
CiAlLVALIDOS
Arrondissement de Caen
!'• CIRCONSCRIPTION
MM. Blaisot, act. iib.... 6.676 ELU
A. Nicolas, adj. an maire de Caen,
rép. de g 6 128 voix
Siège vacant par suite de l’élection de M. Henry
Chéron, r. g., comme sénateur.
PARIS
S' Arrondissement
p» CIRCONSCRIPTION
MM. Painlevé, dép. sort., soc. ind.... 6.038 ÉLU
Rollin, prog 4.9i6 voix
Lannes de Montebello, dép. sort.,
P. de la Marne,, ne se repré-
sente pas au 2* tour.
2- CIRCONSCRIPTION
MM. Desplats, dép. sort., rad. soc.un. 4.166 Ef U
Nast. rép. de e 2.09J voix
«renier, soc. un 4.028 —
10" Arrondissement
- 1” CIRCONSCRIPTION
MM. Groussier, dép. sort., soc. un.. 6.762 ÉLU
Payer, cons. munie., soc. ind.... 23 vois
Caïn. Rousset, cons. muü., prog 6.235 —
2» CIRCONSCRIPTION
MM. Tournade, dép. sort., prog 6.236 ELU
Girardin, rép. rad 5.167 voix
il• Arrondissement
1” CIRCONSCRIPTION
MM. Henri Pâté, dép. sort., rad.-soc.. 4.153 ÉLU
Hyscinthe-Loison, rad.-soc. un.. 3.630 voix
Allemane, anc. dép., soc. rév... 567 —
Montigny 103 —
2' CIRCONSCRIPTION
MM. Ignace, rép. da g.....: 6.5U ELU
Lavaud, dép. sort. soc. un 6.468 voix
12' Arrondissement
2" CIRCONSCRIPTION
MM. Petitjean,cons.mun , rad.soe. un. 8.238 ELU
Coily, dép. sort., soc. un 8.105 voix
Féline, soc. rév ii8 —
13' Arrondissement
2* CIRCONSCRIPTION
MM. F. Uuisso'i, dép. sort., rad.-soc’.
un., ne se représente pas au 2*
tour.
Dr Navarre, cons. mun., soc. un. 9.997 ELU
Bard, avocat, rép. de g 6.3i7 voix
14 Arrondissement
1” CIRCONSCRIPTION
MM. Bracke, dép. sort. soc. un 7.498 ELU
Latear, rép. de g 8.389 voix
Cnatenet, rad. soc. un 5,359 —
2* CIRCONSCRIPTION
IPetait de remplacer M. Steeg,
rad. soc. un.,élu sénateur
MM. Poirier de Narçay, cons. mun.,
prog................ 8.281 ELB
Bougfê, prof. Sorbonne, rad.soe.
un--- ..... 3.88Ô VOfit
Divers : 26.
15' Arrondissement
l" CIRCONSCRIPTION
MM. Paul Aubriot,dôp..sort., xoo.un. 9.656 ELU
Oodto, prog....: .... 8.260 voix
2* CIRCONSCRIPTiON
MM. Levasseur, soc. un 7.684 ELU
D’Aramon, dép. sort, progu 7.175 voix
JS* Arrondissement
2* CIRCONSCRIPTION
MM. Charles Bernard, a. d., soc ind.. 9.842 ELU
Rouanet, dép. sort., soc. un.... 9.112 voix
Divers, 91.
3» CIRCONSCRIPTION
MM. Cachin, conseiller municipal, soc.
un ;..... 7.212 ELU
Bussat, dép. sort., rép. rad..,.. 7.093 voix
19' Arrondissement
!'• CIRCONSCRIPTION
Louis Brunet, dép. sort., rad. soc., ne sa
représente pas.
MM. Lajarrige. conseiller municipal,
soc. Ibd 9.234 ELIT
Dubois, ancien député, soc. un.. 6.777 voix
Arrondissement de Saint-Denis
2* CIRCONSCRIPTION (nouvelle)
MM. Laval, soc. un 15.042 ELIT
Marcel llabert, cons. mun. de Pa-
ris, prog 8.587 —
4* CIRCONSCRIPTION
MM. Mesller, dép. sort., soc. un., ne se repr. pas.
Bokanowski, rad. soc. un 10.644 ELU
Bachelet, cons. gén., soc.un... 8.349 —,
Cousin, Act. Iib 232 —-
6* CIRCONSCRIPTION
MM. Bon, soc. un.....’ 8.894 ELtÙ
Wiiltn, dép. sort., soc. ind 8.233 voix’
Pensa, rép. de g.... 3.538 —
Rogues. ... 66 —
6’ CIRCONSCRIPTION
MM. Nortier, dép. sort, prog 8.608 ELU-
Moriaet, SOC. un..... 7,738 —,
7* .CIRCONSCRIPTION
MM. Dubois, dép. sort., prog. 8.410 ELU
Ducos de la Raille, soc. un 8.016 —
Arrondissement de Sceaux
1" CIRCONSCRIPTION
(II s’agit de remplacer M. Charles Deioncle, rad.
soc. un. nommé sénateur.
MM.Poncet, soc. un 10.580 ELU
Lépine, ancien préfet de police,
dép. sort, de la Loire, r. de g 9.581 vois^
2* CIRCONSCRIPTION
MM. Albert Thomas, dép sort., soc. u. 15,232 ELU
Auffray, anc. dép. act. Iib 9.976 voix-
3* CIRCONSCRIPTION
MM. Mayéras, cons. gén., soc. un 8.992 ELU
Chenal, dép. sort., rad. soc. un... 4.3Ô9 voix
Fanion d’Andon, prog..... 1 2.292 —
4* CIRCONSCRIPTION
MM. H. Goûtant, dép. sort., soc. ind. 7.535 ELU
Martin, cons.gén. soc. un R 6.932 voix
Brun, acf. Iib 1.727 —
B* CIRCONSCRIPTION
(Circonscription nouvelle)
MM. J. Longuet, soc. un 7 597 ELU
Golarry de Lamazière, rép. de g. 6.370 voix
6* CIRCONSCRIPTION
MM. Nectoux, dép. sort., soc. un.... 8.147 ÉLU
Marc Sangnier, prog 7.245 voix -
| Dernière Heure
PARI8, TROIS HEURES MATIN
LES TROUPES FRANÇAISES AS"" °*t' "
• _T_ Leurs ksours ont été sévèrement canon-
SÛM ENTREES A TAZA ° Les Béni Oadjan ont énergiquement dé-
fendu les abords de la ville.
S“*.(rSSÏtréSàAESi“la‘ÏÏJ Le'psrl' 8 de ramienisont Importante,
tinéè. '■ _ La Colonne Gouraud
Les étails manquent. MECKNÈS. — La colonne Gouraud est partie
Un télégramme officiel confirme les ren- Mil m^lin de Zrarka, se dirigeant sur l’Oued
geignements reçus relativement à l’entrée de Anim, à quinze kilomètres de Taza où elle
lios troupes dans Taza. arrivera aujourd’hui.
La Confirmation officielle ® ’
Nous recevons la communication suivant» g ETC?
du Ministère des affaires étrangères : iulssO fcl.LJE.Lvi |
Le général Baumgarten, commandant les
troupes, annonce qu’il est entré à Taza, à -A. Paris
'F..„„„, , . A partir de six heures otdemie.de nom-
rirfdfi 1 ri
rio?, 1 r^L?^/ 108 trout)es ^aus nuit > Bs ont résultats du scrutin de ballottage, sont ve-
p f-«T o,f«î TW.« , . . nus se masser sur les trottoirs des grands
® temps de se boulevards devant les journaux qui avaient
ressaisir, ont défendu énergiquement les installé des transparents. .
S , • KI Malgré la pluie qui ne cesse de tomber de-
nfar °US avons ec Quatre tués et treize blés- puis sept heares, une foule assez considé-
•„ , rable se tient sur ta place de l’Opéra, rue
i des habitants de la ville est ex- 1 Montmartre, à l’angle au Faubourg et du
. *.... , boulevard Poissonnière.
®
tantes’ 1 ma,s elles doivent etre très impor- qu’à huit heures et demie.
iames* Les assistants accueillent diversement ces
Les Pertes résultats. ^
T, JJ. , . La foule qui se presse sur le terre-plein de
OUBJDA. — L avant-garde de la colonne laplace de POpéra et près dn Fanbonrg Pois-
franç.iise est entrée dans Taza hier à midi sonnière,pousse quelques cris hostiles quand
cinquante. paraît sur i’êcran l’annonce de i’éiection à
Les tribus Dîmes et Riata se sont abstc- Lyon de M. Augagneur.
nuea de tout acte hostiie, Qu elques instants plus tard, l'Echo de
A
Paris affiche la prise de Taza au Maroc, pen-
dant les journées du 9 du 10 mai.
Des applaudissements retentissent et nn
Certain nombre de personnes chantent la
Marseillaise,
On ne signale, jusqn’à présent, aucan in-
cident.
JA. Marseille
■ MARSEILLE. — Dès que la nouvelle de l’é-
_ lectiou dans la ir» circonscription a été con-
nue en ville, plus d’uns centaine de mani-
festants ont parcouru la ville av?c un dra-
peau tricolore, en chantant l’Internationale.
Les manifestants se sont ensuite dirigés
vers l’Hôtel de Ville.
Un service d’ordre a été immédiatement
organise,
LA CATASTROPHE DE SICILE
Les Condoléances de la France
A la nouvelle da la catastrophe de Sicile,
le président de la République a envoyé un
télégramme de condoléances au roi d’Italie.
Le président du Conseil, ministre des affai-
res étrangères, a invité l’ambassadeur de
France à Home à exprimer au gouvernement
italien les sympathies dn gouvernement de
la République.
LE MAUVAIS TEMPS
La neige tombe
La neige est tombée abondamment sur les
régions d'Oyonnax, de Chambéry, de Safni-
Etienue et de Privas. Les hauts sommets
en sont entièrement-couverts. Le froid est
très vif.
La neige est tombée lannit dernière dans
une grande partie de la Suisse allemande et
a causé quelques dommages aux cultures,
notamment aax arbres fruitiers en fleurs.
' Le temps sévit en Méditerranée et ie mau-
vais temps est général dans toute la région.
Le vent souffle en bourrasaue et provoque
de graves dégâts dans la campagne où on
rrd >ute une gelée. Dans ie Gird la neige est
tombée en abondance sar les hauteurs qui
dominent Alzon, dans l’arrondissement du
Yigan. On signale également de la neige à
Taulignan, dans l’arrondissement de Monté-
limar.
Un paquebot échoué
Un télégramme de Constantinople, arrivé
à la direction de3 -Messageries maritimes de
Marseille, signale que le paquebot Bosphore,
échoué avec de nombreux passagers à borda
ne court aucun danger. Le navire ne tarder,
pas à être renfloué.
UN JEUNE HOMME
BLESSE UN CONSCRIT
Une propriétaire de Châtilion, Mme Au-
ger, domiciliée rue de Paris, avait une dis-
cussion devant sa porte avec an groupe de
conscrits.
Le fils de Mme Auger, Georges Anger,
âgé de vingt-quatre ans, ingénieur topo-
graphique, intervint et, sortant un revolver
de sa poche, déchargea un coup de son
arme.
La halle atteignit un des conscrits, Ernest
Lemaire, jnaçon, âgé de vingt ans, demeu-
rant rue B anchet, à Fontenay-sous-Bois,
qui s’affaissa, au milieu d’une mare de
sang.
L’infortuné dut être transporté d’ûrgence
à l’hôpital Broussais, où il fut admis.
Georges Aager, conduit devant le commis-
saire de police de Montrouge, déclara qu’il
avait tiré pour protéger sa mère, l’attitude
des conscrits devenant menaçante.
Mais ii n’avait pas visé et s’était simple-
ment proposé d’effrayer les jeunes gens. Il
exprima son désespoir d’avoir blessé l’un
d’eux très grièvement.
Ayant recueilli ces déclarations, le com-
missaire de police sè rendit à l’hôpital Brous-
sais, mais Ernest Lemaire n’avait pas encore
repris connaissance et le magistrat dut se
retirer sans Pavoir interrogé.
- On désespère de sauver ie blessé.
Le magistrat a gardé Georges Auger à sa
disposition.
LES ALSACIENS-LORRAINS
A LA STATUE DE STRASBOURG
Les Alsaciens-Lorrains de France et des
colonies ont accompli bier matin, dans Pa-
ris, leur pèlerinage annuel.
Près de quatre mille personnes avaient
pris part à cette manifestation.
Le rèndez-vous était fixé à l’angle du bou-
levard de Strasbourg et de la rue du Châ-
teau-d’Eau.
Dès huit heures, l’affluence était considé-
rable à cet endroit. Plusieurs des manifes-
tantes avaient revêtu les costumes des pays
annexés.
Drus la foule, on remarquait la cantinière
en uniforme dn lie régiment de mobiles et
une femme âgée dont la poitrine était cha-
marrée de décorations. Cette femme était
Mme Piton, chef de la première ambulance
de 1870.
A 8 h. 1/2, la cortège, bannières déployées,
se mit en route. Par les boulevards et la rue
Royale, il gagna la statue de Strasbourg.
Après avoir déposé leurs couronnes sur le
monument, les assistants rendirent hom-
mage au souvenir de Paul Deroulède et ac-
clamèrent l’Alsace-Lorraine et la France.
Le cortège s’engagea ensuite dans la rue
de Rivoli, où il défila devant la statne de
Jeanne â Arc.
De ia plaçe des Pyramides, les manifes-
tants se rendirent sur la place du Carrousel,
où ils saluèrent ia statne de Gambetta.
UN ALLEMAND ARRÊTÉ A BRUXELLES
BRUXELLES. — La police a arrêté à la gare
du Nord un sujet allemand, nommé Frijz
Kambeile, chef a’nna bande qui aurait son
siège principal à Nice, et qui se disposait à
cambrioler à Anvers.
Fritz Kambeile, qui est personnellement
l’objet d une demande d’extradition de la
part des gouvernements allemand, itaiien,
suisse et français, a refusé de damier les
noms de trois complices qui devaient pren-
dre part au cambriolage d’Anvers.
Le Conflit Mexico-Américain
Contre la politique de M. Wilson
NEW-YORK. — Le Daily Times de Los An-
geios (Californie) attaque avec une extrême
violence la politique du président Wilson D
l’égard du Mexique et dn président Huer ta.
« Nous n’oublierons jamais, dit-il, que
Woodrow W:lson nous a amené la guerre
par son incompétence et sa négligence.
» Nous n’oublierons jamais qu’il n’éieva fa
voix du patriotisme qu’au moment où sos
Eres tige politique fut en cause ; nous adou-
berons jamais, que, par ses taquineries
délibérées, ii excita Huerta pour précipiter
ensuite sur lui l’armée et ia marine des
Etats-Unis. Non, noos n’oublierons jamais
que toutes les complications sérieuses au-
raient pu être évitées ; que même les qae-
relles intérieures da Mexique auraient pu.
être apaisées ; que l’harmonie aurait pu être
maintenue entre les deux nations, si Woo-
drow Wilson avait été guidé par la raison efc
la justice, et nou par sou animosité person-
nelle contre Yictoriano Hnerta. »
puni gi»i n«m
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Le Roubaisien Cruppelandt gagne la
Championnat de France
Le Championnat de France des 100 kilo-
mètres sur route, disputé hier, adonné liea
à une lutte splendide. Le déparia été donné
à Versailles, a 10 h. 30. Le peloton est resté
compact pendant une bonne partie du par-
cours Dans la côte des 17 tournants, Crup-
pelandt lâchait Engel et Brocco et i’arrivéa
était jugée comme suit :
i. Cruppelandt, en 2 h. S7 m. 1/5, battant
l’ancien record de 2 minutes ; 2. Emile En-
gel, à une minute ; 3. Brocco, en 2 h. 38 an.
45 s. ; 4. Lapize, 5. Péüs^ifir, 6. Degy, 7. Go*
Uivisr, 8. Passerieu, 9. Léonard, 10. Lignon.
11. Emile Gecrget, 12. Louis Engel, etc.
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