Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-05-10
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 mai 1914 10 mai 1914
Description : 1914/05/10 (A34,N11964). 1914/05/10 (A34,N11964).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172130r
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
54” Année —» W H,9M (S Pages) S Cettîmes — Bffffflf M HATTO — 5 Centimes (g Pages) Dimanche 10 Mai 1W4
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AFFAIRES MUNICIPALES
la Colonie Scolaire
de Grosfys
La Colonie scolaire établie dans le châ-
teau de Grosfys et dans ses dépendances est
connue de nos lecteurs. Nous en ayons fait
une description détaillée et nous avons dit
la réelle beauté de ce domaine situé dans
une des régions les plus .riches, les plus
Baines, les plttsf pittoresques de la Haute
Normandie. L’acquisition en fut faite il y
B huit années environ et ne fut point d’abord
très dispendieuse. Mais les frais de réfec-
tion et d’installation furent très élevés.
Aussi serait-il désirable que l’utilisation
de l’immeuble fût permanente et non pas
limitée aux deux mois de vacances sco-
laires.
Nous en avons déjà formulé le voeu. Et
jc’est pourquoi, en vue de cette éventualité
possible un jour, sinon prochaine,—comme
aussi dans l’intérêt plus immédiat des
jeunes écoliers qui se rendent à Grosfys
chaque année, pendant ( les vacances, —
nous avons accueilli avec plaisir le vote du
Conseil municipal du 29 avril dernier.
Aux termes de cette délibération, la
Ville a acquis, pour être ajoutées au do-
maine de Grosfys, des prairies limitrophes
d’une contenance d’environ 4 hectares 50,
indispensables tant pour faciliter l’accès du
château que pour assurer l’écoulement des
eaux usées..
Cette mesure, -4, qui ne s'imposait pas
lorsque le château et ses dépendances ne
disposaient que du seul volume d’eau prove-
nant des toits, recueilli en des citernes et
qu’il fallait par conséquent ménager, —
cette mesure est devenue indispensable
aujourd’hui que d’importants travaux de
forage d’un puits ont été exécutés, four-
nissant désormais toute l’eatt nécessaire
tant pour l’alimentation que pour l’hygiène
générale de l’agglomération.
Lors de l’acquisition du château de Gros-
fys, un puits de 76 m. 50 de profondeur
existait à proximité de la façade. Sa cote
du fond était de environ 9 mètres au-dessus
fle ceRe du point où émergent les importan
les sources de Ste-Austreberthe et se trou-
vait par conséquent dans ’a zone d’oscilla-
lion du niveau piézométrique dé l’étage ta-
ronien. Tant que les nappes ont été riches,
Il a été possible de trouver dans le puits
l’eau nécessaire aux habitants dix château
dont les besoins étaient d’ailleurs limités.
Mais, avec le temps, la nappe s’est appau-
vrie, pour disparaître ensuite complète-
ment.
Le domaine une fois affecté aux Colonies
scolaires, des travaux de fortune avaient
bien été entrepris. Mais les moyens d’action
étaient limités et ne pouvaient donner un
résultat pratique. Il fallut donc se servir
de l’eau de citerne et, pour le surplus, aller
à Ste-Austreberthe, soit à deux kilomètres
et avec une élévation de 90 mètres, pour
chercher l’eau absolument indispensable à
la Colonie. Le procédé était onéreux et
l’on était vraiment réduit à la portion con-
grue.
En 1909, une étude géologique de la con-
trée avait été demandée, par le Comité des
Colonies scolaires, à M. Fortin, géologue à
faouen. Celui-ci conclut à la possibilité de
trouver l’eau nécessaire en poussant le son-
dage jusqu’à environ 150 mètres. Un pro-
jet d’approfondissement du puits existant
fut donc établi en 1911.
D’autre part, après de nombreuses et ac-
tives démarches de la Municipalité et du
Comité — et grâce à la compétence de
M. Gas, secrétaire général de la mairie, qui
sut mener à bien toutes négociations uti-
les, — une décision de la Commission de
répartition du prélèvement sur les jeux in-
tervint. Cette décision, prise en date du 11
mars 1912, accordait à l’OEuvre une sub-
vention de 10,000 fr. comme part contribu-
tive à l’exécution des travaux projetés.
D’assez longs pourparlers s’engagèrent
ensuite entre le Comité des Colonies Sco-
laires et M. Brochot, entrepreneur de son-
dages à Paris ; une entente s’établit, et le
13 février 1913, un traité était signé par
M. Serrurier, adjoint au maire, président
du Comité et M. Brochot. Ce traité fixait les
conditions d’exécution et de 'prix des tra-
vaux pour le désencombrement du puits et
son approfondissement.
Commencés le 25 mars 1913, ces tra-
vaux ne laissèrent pas de présenter de
grandes difficultés par suite de la nature
même du terrain. L’installation Comportait :
une locomobile à vapeur de 20 chevaux
accouplée à un treuil puissant sur le tam-
bour duquel s’enroulait un câble en acier
commandant tout le matériel de forage :
tubes, tiges de rallonge, trépans, cuillères,
etc., par l’intermédiaire d’une poulie à
gorge couronnant un échafaudage de 10
mètres environ de hauteur, en forme de
pyramide quadrangulaire, qui était dressé
au-dessus même du puits.
Un avant tube d’environ 6 mètres de
longueur, en forme d’entonnoir fut d’abord
descendu au fond, du puits et scellé à sou
extrémité inférieure, .débordant d’environ
5 mètres dans le puits. Il avait pour but de
diriger l’outil à chaque changement et de
remédier au faux aplomb de l’ancien puits
qui n’était pas absolument vertical. Un tré-
pan fut descendu à l’aide de tiges de ral-
longes fixées à l’extrémité du câble dont il
est parlé ci-dessus,, et le travail commença
en soulevant l’outil ét eu le laissant retom-
ber d’une certaine hauteur.
La dureté du terrain rencontré ne per-
mit pas d’aller très vite,—et ce n’est que le
27 septembre, alors que l’on arrivait à
108 m. 40 de profondeur totale — et après
avoir traversé les argiles du Gault —
que l’eau vint à jaillir et monta à plusieurs
mètres au-dessus du fond de l'ancien puits.
Il fallut alors pomper, à l’aide d’un appa-
reil provisoire, pendant deux mois, pour
bien dégager les voies d’eau. Il fallut en-
suite s’assurer de la valeur de cette eau,
au point de vue de l’alimentation.
La pompe provisoire, marchant pendant j
onze heures par jour, donnait un débit
d’environ 6 mètres cubes à l’heure. Jamais
elle n’a été arrêtée par le manque d’eau.
Seul le niveau variait lorsque le pompage
se prolongeait, mais remontait aussitôt
l’arrêt.
Telles sont les importantes et délicates
opérations rendues nécessaires pour le fo-
rage de ce puits de Grosfys, en des condi-
tions particulièrement difficiles. Elles ont
été effectuées soiis la direction de M. Al-
bert Lefebvre, Ingénieur municipal et di-
recteur du Service des Eaux, dont on con-
naît la grande compétence et dont les ef-
forts ont été couronnés d’un plein succès.
En effet, malgré que les prélèvements
des échantillons d’eau aient eu lieu pen-
dant la présence même des ouvriers qui
travaillaient au pompage et sans que le
puits fut couvert, — sans que, par consé-
quent, aucune précaution fût prise — cette
eau du puits de Grosfys, soumise à l’exa-
men de M. Sanarens, le très distingué di-
recteur de notre Laboratoire municipal,
a été reconnue aussi bonne que celle de
Saint-Laurent, c’est-à-dire de qualité excel-
lente.
Il importe de conserver à cette eau de
Grosfys toute sa pureté, et c’est pourquoi il
sera indispensable d’assurer, le plus tôt pos-
sible, une évacuation rationnelle des eaux
usées de la Colonie. Déjà la Commission
des Colonies scblaires, après avoir suivi
avec soin les travaux du puits, s’est préoc-
cupée de cette question. Elle ne tardera
pas à proposer la solution nécessaire.
Et, aux vacances prochaines, les jeunes
colons qui arriveront débilités et chétifs, .
verront le puits de Grosfys, muni de sa
pompe définitive, leur distribuer généreu-
sement une eau abondante et limpide,—*
gage certain des cures qui les attendent
après un heureux et réconfortant séjour
en ce domaine’.
TH. VALLÉE.
ÜN DÏÏELACHARIÉ
Les deux Adversaires sont blessés
M. André Lebeyv candidat socialiste dans
la ire circonscription de Versailles, et M.
Almereyda, rédacteur en chef dn Bonnet
Ronge, se sent battus à l'épée hier matin,
dans le parc de l'établissement Chéri, à
Neuilly.
La rencontré était motivée par un article
paru dans le Bonnet Rouge, sous la signature
de M. Almereyda.
Les socialistes se battent rarement en
duel, c’est contraire à leurs principes, com-
me l’écrivait récemment M. Morizet à propos
d’une affaire où il était directement intéres-
sé. Mais, quand ils s’y mettent, ils n’y vont
pas de main morte. Si cette affaire n’ent pas
de conclusion pins grave, c’est incontesta-
blement au sang-froid, à l’expérience et an
courage du directeur dn combat, M. Rouzier-
Dorcières, qn’on le doit. Comme les adver-
saires très près l’un de l’antre et emportés
par lenr ardeur continuaient à sc porter des
coups furieux, après le commandement de :
« Halte 1 », M. Ronzier-Dorcières se jeta entre
les combattants.
M. Lebey a sur son adversaire l’avantage
de la taille ; en outre, c’est nn excellent
épéiste, tandis qne M. Almereyda manqne
d'entrainement. Malgré son infériorité mani-
feste, il se défend très vaillamment, va à la
parade avec beaucoup de sang-froid, il atta-
que même et dans nn débat a’épôe, il ton-
che son adversaire très légèrement à l’avant-
bras. M. Lebey, sans même vouloir être exa-
miné, se remet en garde et le combat con-
tinue.
Enfin, M. André Leb iy, par une feinte de
bernent, touche M. Almereyda à ia poitrine.
La blessure, une plaie pénétrante qui inté-
resse le grand pectoral droit, à quelques
centimètres seulement dn poumon,nécessite
ia mise en observation pendant dix minutes.
Elle met fin an combat.
La Grève maritime en Espagne
Un Commandant se suicide
pour ne pas se mettre en grève
Le capitaine dn vapenr espagnol Bartolo,
Manuel Légnôs, âgé de 38 ans, dont le bâti-
ment est actuellement ancré an bassin de la
Joliette, à Marseille, s’est suicidé hier matin
d’un coup de revolver.
Le désespéré avait laissé nn mot indiquant
qn’il se donnait ia mort pour ne pas partici-
per à la grève des officiers au long cours
qui sévit dans les ports espagnols.
Intervention du gouvernement
Les dépêcbes envoyées des différents ports
de l’Espagne annoncent qne la grève de la
marine marchande continne sans change-
ments.
Le gouvernement a reen plnsienrs télé-
grammes des centres cornmercianx et indus-
triels le priant d’intervenir pour mettre fin
an conflit.
M. Dato, président dn Conseil, a télégra-
phié an président de l’Association nationale
des armateurs de venir à Madrid ponr confé-
rer avec ie gouvernement sur les moyens
de solutionner le conflit.
D’antre part, M. Dato a reçu hier les re-
présentants des capitaines de navires de Bar-
celone et do Bilbao. On ne connaît pas enco-
re les résultats de cette entrevue.
TXKT
Tnlmt Se Terre
EN SICILE
PLUSIEURS VILLES SONT DÉTRUITES
-t
150 Morts. — 250 Blessés
Une nouvelle catastrophe qui, d’après les ■
premiers télégrammes reçus, rappellerait le
cataclysme du 28 décembre 1908, où Messi-
ne fut détruite, vient d’éprouver la Sicile.
Un tremblement de terre a ravagé la ville de
Catane et de nombreuses localités de ta ré- .
gion. D’après les premières informations,
les victimes seraient très nombreuses.
Voici an fur et à mesure de leur réception
le i dépêcbes concernant ce nouveau désas-
tre qui met en deuil l’Italie.
La première nouvelle du désastre
Une première dépêche de Rome arrivée
h>er matin, dit qu’nne torte seconsse de
tremblement de terre a été ressentie dans la
région d’Acireale, en Sicile. Tous les villages |
de cette zone ont snbi de graves dégâts. De
nombreuses familles sont sans abri. Les rou-
tes ptovinciales sont coupée, par des ébou-
lements. La ligne de chemin de fer Catane-
Messine, entre Giarre et Mangano est inter-
rompue et les trains sont bloqués. Les ser-
vices téléphoniques et télégraphiques sont
coupés.
On compte de nombreux blessés et quel-
ques morts. Linera est le village le plus
éprouvé, ainsi que Zifferana, Maria-Vi rginie
et Caiane, où lés blessés sont nombreux par-
mi les femmes et les enfants. Des équipés
de la Croix-Rouge, des pompiers et 400 hom- 1
mes de troupes sont sur les lieux du sinis-
tre.
. Les nouvelles qni sont parvenues depnis
la réception de cette dépêche semblent indi-
quer qu’il s’agit d’une catastrophe pins gra-
ve qu’on n’anrait pu le penser tout d’a-
bord.
Suivant nn télégramme de Catane, 30
morts et 120 blesses ont déjà été retirés des
décombres, et l’on craint que le nombre des
victimes ne dépasse la centaine. La bourga-
de de Linera, qui compte 700 habitants, se-
rait en raines, ainsi que celle de Zafferana
qni compte 1,000 habitants.
On éignàle de Bongiardo, village de la
commune de Zafferana, qne le nombre des
morts y est de 10 et que les blessés sont au
nombre de 20.
On signale également des morts dans la
la commune de Pisano,
* Enfin de nombreux morts et blessés se-
raient ensevelis sons les décombres de la
bonrgade de Linera.
L’Emotion en Italie
D’antre part, nne seconde dépêche de
Rpme, à 12 h. 30,-confirme les nouvelles ar-
rivées dans la matinée d’Aeiréaie--et de
tonte ia région de l'Etna sont de pins en
pins alarmantes. Des villages entiers seraient
détruits.
Le correspondant dn Messaggero dit même
qne l’impression est encore plus forte qne
pour la catastrophe de Messine. Mais ce doit
être nne exagération involontaire causée par
l’émotion, car il manqne, ponr le moins,nne
agg otnération importante détruite comme
le turent Messine et Reggio.
Tonteiois le désastre parait douloureux,
car officiellement on compte déjà nne cen-
taine de morts et de nombreux blessés.
Une Note rassurante
Une communication que l’on doit à l’obli-
geance du correspondant à Paris dn Gtornale
d'Italia, confirme l’opinion émise dans ia dé-
pêche ci-dessus.
- Suivant notre confrère italien, la catastro-
phe a été plus grave qn’on ne le pensait hier
soir. Mais le nombre des victimes a été exa-
géré par les dépêches parvenues à Paris,
dans la matinée d’hier.
Le village de Linera est celui qni a te pins
souffert. On y a retrouvé 40 morts et 40 bles-
sés. La région d’Aciréale est aussi très
éprouvée. Dans les trois villages de Gnardia-
Mangano, de Santa-Maria-Ammalata et de
Santa-Yenerina, on compte 40 morts et 120
blessés.
On signale an total 150 morts et 250 bles-
sés.
êmêëimë §êmê$ië
Dans la Nuit sous-marine
l'h to Petit Havre Cliché Petit tiavre
Le Musée Océanographique de Monaco — La Princesse Alice II au Havre ' -
Dans le médaillon, le Prince Albert.
Le prince de Monaco vient de célébrer le
vingt-cinquième anniversaire de son règne,
règne tont pacifique, règne aimable et fé-
cond puisque ces années laissent surtout le
lnminenx souvenir d’nn quart de siècle
consacré anx choses de la science et de l’art
par nn homme qni est à la fois un savant et
un artiste.
La postérité fera la part de chacun. Elle
retiendra ce jnbilé où la reconnaissance pu-
blique se plot à exalter les oeuvres humani-
taires et sociales dont l'initiative dn souve-
rain dota sa principauté. Mais elle notera
tont particulièrement la haute intelligence
qni se voua à l’étude des profondeurs mari-
nes avec nne persévérance presqae exclu-
sive, et créa de tontes pièces nne science
jenne encore mais déjà débordante d’an in-
tense intérêt : l’océanographie.
Non point que. le prince de Monaco ait
absolument innové en cette branche de
l’activité inteliectnelle. Ce serait oublier nn
pen vite les expéditions françaises dn Tra-
vailleur, dn Taltsman, dédaigner injustement
les pièces qni se rattachent à ces recherches
et qne possède notre Muséum.
Le navire anglais Challenger a précédé les
Princesse-Ahce dans ces campagnes de son-
dages et de captures.
Mais le prince Albert a onvertunelarge voie
anx investi gâtions soas-marines.Il a misà leur
service les merveilleuses conquêtes dn pro-
grès, le’s moyens les pins pratiques, l’outil-
lage le plus perfectionné, les dispositifs les
plus ingénieux. Il a fait agir et fructifier cela
par le pouvoir de la fortune. Les résultats
acquis suffiraient ponr lui assnrer la grati-
tude dn monde savant.
Il semble qu’il y ait en en cet esprit de
délicatesse le souci de faire oublier les con-
voitises de l’or en le consacrant à nne oeuvre
supérieure dont l'humanité toute entière est
appelée à bénéficier.
Il eut pn lai accorder, à cette oeuvre, l’ap-
pui de la richesse, lui donner le prestige de
son titre, le patronnage dé son nom, le con-
cours de ses finances. Le prince a fait mieux.
Personnellement, il a pris nne part à
ces entreprises. Eatonré ae savants et d’ar-
tistes, français pour la plapart, il n’a cessé
d’être l’âme directrice de ces grands voyages
qui, chaque année, régulièrement, appor-
tent nn nouveau bntia an trésor des con-
naissances, soit sons la forme d’animaux
qni viennent enrichir les collections dn
Musée océanographique de Monaco, soit
sons la forme ae travaux exposés à l’institut
de Paris.
Une activité généreuse s’est ainsi dépens
sêe pendant quarante années de croisières,
à bord de l'Hirondelle et la Princesse-Alice-1
qni inaugurèrent les campagnes du prince,
à bord de la Princesse-AUce-Il, que les Ha vrais
ont va plusieurs fois dans lenr port, sans
imaginer l’admirable et merveilleux labora-
toire flottant qne réalise ce grand yacht.
Ces croisières, lé prince Albert le3 a tontes
faites, sauf deux.
En 1900, l’Exposition de Paris le retint ;
nne antre fois, un contre-teqips d’ordre pri-
vé le força de renoncer an voyage. Mais les
antres années, depuis 1873, il a été fidèle au
poste, dragueur infatigable des fonds marins,
auteur d’une pêche extraordinaire qni livra
sonyent d’nn seul coup de nasse, dans l’ava-
lanche multicolore des bêtes répandues sur
le pont dn navire, le secret des abîmes, le
mystère des immensités.
**s
C’est la Princesse-Alice qni a arraché à la
nuit ces superbes et rarissimes collections
qne la générosité de son propriétaire a
offertes a ia France avec le Musée qui
les abrite.
Et c’est snrtont anx « récoltes » de la Prin-
cesse-Atice que la science française doit snr-
tont à l’üenre actuelle tonte une docu-
mentation longtemps dédaignée par suite du
manqne de moyen d’investigation précise.
Science de ia mer, elle adapte à la masse
des eaux océaniques les procédés et les lois
de la topographie, de la lithologie, de la
chimie, de la physique. Les glaces, les va-
gues, les courants aériens et aqueux entrept
aussi dans son domaine. Basée sur des chif-
fres, sur des expériences, sur l’indéniable
assise dn fait régulièrement constaté elle in-
trodnit sa riguenr dans les sciences qni
s’appuient snr elle.
Le navigateur et le savant se prêtent en
elle nne assistance mutuelle. L’un recueille
les documents,- l’autre les étudie et en tire
des déductions.
S’agit-il de dresser nne carte lithologi-
que, le marin exécute les sondages, note les
ob ervations, rassemble les échantillons,
puis il livre le produit de ses recherches à
Dernière Heure l
PARI8, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 9 MAI
Cotons t mai, baisse 2 points ; juillet,
baisse 9 point ; octobre, baisse 5 points.;
■ Calés i hausse 1 à 4 points.
NEW-YORK, 9 MAI
t. mon «. ninuu
CMITP© Standard disp. — 13.62
— juin 13 62
Aiualua»iat. (Ion-.. 71 5/8 70 7/8
Fer." 15 25
CHICAGO. © MAI
C. DU JOUR G. FRBCBÜ
felé sur...... Juillet.... 85 1 /3 85 3/8
— Septembre 816/8 84 1/2
Maïs snr Juillet.... 66 1/4 65 t/2
— Septembre 64 1/2 64 3/4
Saindoux sar. Juillet.... 10 02 10 08
— Septembre 10 20 10 20
ARRESTATION DE FINANCIERS
Snr mandat de M. Gnichardon, juge d’ins-
truction, M. Darn, commissaire de police
anx délégations judiciaires, s’est rendu hier
matin en compagnie de M. Baralher-Fon-
pher, expert comptable, à la Banque Miniè-
re et Métallurgique du boulevard Hanssmann
contre laquelle étaient parvenues de nom-
breuses plaintes.
M. Darn a perquisitionné et a saisi de
nombreux documents, pois il a congédié le
personnel.
Après avoir apposé les scellés, il a procé-
dé à l’arrestation des trois administrateurs.
L’AFFAIRE CALMETTE
L’Instruction est close
L’instruction est close.
M. Boucard, en effet, a entendu hier après-
midi nn dernier témoin qui avait déposé
déjà devant lni, M. Labeyrie, ancien chef de
cabinet deM. Caillanx.
M. Labeyrie, arrivé an Palais vers deux
heures qnarante-cinq, en est ressorti à trois
heures et quart.
Le témoin a confirmé la déposition faite la
veille par M. Boyer, relativement anx propos
tenus et entendns dans nn restaurant de la
me Royale.
Le magistrat va procéder an classement
des pièces de son dossier et dès lnndi, mardi
an pins tard, fera parvenir celai-ci an Par-
quet, où le procureur général en prendra
connaissance.
M. Herbaalt la transmettra ensuite à la
Chambrç des mises en accusation qui déci-
dera dn renvoi devant la Cour d’assises.
On pense généralement que l’affaire vien-
dra devant le jnry fin juillet.
UN DRAME DANS UN RESTAURANT
BORDEAUX. — Hier après-midi, dan3 nn
restaurant de la rne Saiat-Vincent, à la sui-
te d’an différend survenu lors da réglement
de compte de sa pension, le nommé Emile
Lafond, 27 ans, originaire de Perpignan, a
tué d’an coup de revolver M. Paul Puyo,
frère dn propriétaire de l’établissement et
blessé assez grièvement sa femme et celle du
propriétaire.
Le meurtrier a été arrêté.
La femme du propriétaire a succombé pen
après le drame.
VOLEURS DE TABLEAUX
An début dn mois de février dernier, on
arrêtait à Paris les nommés Baymann, Char-
les Nicolas et Louise Renier.
Raymann était arrêté le premier an mo-
ment où il se préparait à emporter à Bruxel-
les nne caisse contenant vingt-quatre grands
tableaux dont seize provenant d’un cambrio-
lage commis à Bruxelles, chez M. Van den
Pereeboom.
Ces tableaux avaient été recélés à Paris par
Charles Nicolas et vendus à Baymann par
Louise Renier.
On arrêtait en même temps, à Bruxelles,
les nommés Godean et Divoort, et l’on in-
culpait le forçat Arthur Talbot.
Afin de définir le rôle de chacnn de ces
individus dans les cambriolages effectués
par la bande, tant en France qu’en Belgique,
MM. Pressard, substitut, et Richard, juge
d’instruction, iront lundi à Jeumout-Erque-
lines, où, sons nne tente dressée à cheval
snr la frontière, iis procéderont en présence
des juges de Bruxelles, de Charleroi et
d’Avesnes, à la confrontation des six in-
culpés.
CONDAMNÉ AUX TRAVAUX FORCÉS
La Cour d’assises de la Seine vient de con-
damner aux travaux forcés à perpétuité le
nommé Ernest Aubin, garçon boucher, qni
tenta d’assassiner, pour le voler, son ancien
patron. M. Gninard, boucher à Orly-la-
Ville.
CONDAMNATIONS A MORT
VERSAILLES.—: La Cour d’assises de Ver-
sailles vient de condamner à mort le nommé
Louis-Louis, dit le « Petit Comédien ».
ALENÇON. — La cour d’assises de l’Orne a
condamné à mort par contumace le nommé
Ramon, ouvrier mineur espagnol, qni était
accusé d’avoir, en octobre dernier, à Saint-
Clair-de Halouze, tué d’un coup de revolver
un de ses compatriotes nommé Marcial.
L’accusé est actuellement en fuite.
LE MYSTÈRE DE LA GRAND’PALUD
LRE'-T. — Le juge d’instraction chargé de
l’attaire Cadion a interrogé hier Mme Coraiff,
qui a confirmé qne devant le jnge de paix
de Landerneau sa mère affirma avoir ren-
contré MM. Pierre et Cadion ensemble, dans
le bois, le 30 décembre, à 3 heures de l’après-
midi.
On sait que l’ingénieur Pierre a déclaré
qn’il n’était jamais allé nne seule fois dans
le bois avec son directeur.
BREST. — M. Guillemet, facteur an chemin
de fer armoricain à Morlaix, est venu confir-
mer hier ia déclaration qu’il a faite précé-
demment à la brigade mobile.
Le premier janvier dernier, alors qn’il par-
ticipait à la manoeuvre dn train en partance
pour Saint-Pol-cie-Léon, vers nne heure et
demie de l’après-midi, il aperçut M. Ga-
diou anx environs de la gare.
M. Guillemet est certain de la date de cette
rencontre. Ii connaissait M. Cadion depuis
longtemps ayant été clerc d’avoué et ii alla
souvent à son étude.
Ce témoignage formel de M. Guillemet,
comme ceux de tous les autres témoins de
Morlaix, détruit complètement les bases de
l’accusation.
LES SCELLÉS SONT LEVÉS
DANS UNE BANQUE
M. Benezech s’est renda hier après-midi
36, me Tronchet, an siège social de la Ban-
que Fabry.
Il a procédé à la levée des scellés et a re-
mis entre les mains de M. Ménage, adminis-
trateur judiciaire, la direction de l’établisse-
ment.
LES SOUVERAINS DANOIS
EN ANGLETERRE
LONDRES. — M. Cambon, ambassadeur de
Frupee, à assisté hier soir au Palais de Buc-
\ingltamau dîner de gala offert en l’hon- -
neur des souverains danois.
DES TIMBRES AU KILO!
AVRANCHES — M.Daraze, juge d’instruction
vient de lancer nn mandat d’arrêt contre un
escroc qui avait rêvé de renouveler dans la
région les exploits du fameux Cognel, altas
Durand de B'Ilefontaine de Gonrnay, qni
avait créé nne école coloniale près de Gran-
ville, dans la propriété de M. Henri Mahien,
frère du député de Cherbourg.
Cet imitateur est nn nommé Henri Vio-
lette, ancien clerc chez M« Chazalette, no-
taire à Lison, et qui, depnis plnsienrs an-
nées, ne vivait que d’escroqueries.
Violette vint alors habiter, avec sa femme
et ses deux enfants, à Villedieu-les-Poëles,
et ii fit à la maison Marnette, de Paris, nne
importante commande de circulaires ponr
le compte de la « Société française des Eta-
blissements généraux et commerciaux Vio-
lette et 6®, à Villedieu ».
Sur les circulaires, an-dessns de cette sns-
cription mirifique, figurait nn symbolique
batean 1... En petits caractères, on y lisait
ces mots cabalistiques, destinés à « épater »
les gogos : « Service commercial, direction.
— Codes utilisées : AZ Français, Lièbes co-
des : A B C, 4 th., édition. »
Violette annonçait anx collectionneurs de
timbres-poste dn monde entier qne la Mai-
son Violette et Ce allait procéder à la cession
à vil prix, et au kilo, de tous les vieux et mçt-
dernes timbres-poste ponr collections prove-
nant des cinq parties dn globe, et conservés
par d’anciennes maisons commerciales d’im-
portations et exportations prédécesseurs
de MM. Violette et C«, fondées le 13 juin 1836.
Ce factum était signé : « Henri Violette fils
aîné et C 6, membres de la Société française
de timbrologie.
L’escroc envoya ses circulaires dans ton-
tes les directions, mais il commit l’impru-
dence de faire une nouvelle commande
d’imprimés sans avoir payé les premiers ;
deux traites furent refusées. La maison Mar-
nette s’émnt, prit des renseignements, flaira
l’escroc, et déposa une plainte an Parquet
d’Avranches.
Violette fut convoqué an cabinet du jnge
d'instruction, mais au lieu de répondre â
ia citation, il a orÇféré prendre hs larae.
[Hl.il I II 1 SH lllllimi Cw mi li »■ il NI III ;
L\ CATASTHOPIIE DEM
ROME. — Les journaux affirment dans det •
éditions spéciales qne le chiffre des morts 1}
la suite des secousses de .tremblement dfc
terre ressenties dans la province de Catane,
dépasserait une centaine et que celui des
blessés atteindrait nn millier environ.
Cependant, les nouvelles officielles reçues
à l’heure actuelle évaluent à 140 le nombre
des morts dans les bourgades de Limera et
de Bongiardo. , .
On affirme que dans la localité dAct-
reale, il n’y a eu ni victimes, ni dégâts ma-
tériels.
Depnis le 25 avril, le' bnrean central d’ob-
servations sismographiqnes d’Acireale enre->
gis trait chaque jour des secousses dans les
commnnes situées près de l’Etna.
Le préfet de Catane confirme que la com-
mune de Lhnçra est complètement dé- ;
traite.
le Conflit Mexico-Américain
Munitions saisies
WASHINGTON. — M. Bryan annonce que la
munitions de guerre qui se trouvent à bord
dn navire allemand Kronprinzessin-Cecilie,
arrivé hier à Puerto-Mexico et qni sont des-
tinées au général Huerta, seront renvoyées
en Allemagne.
Un Combat
WASHINGTON. — L’amiral Hovvard télégra-
phie qm’if n’est pas vrai que les constitution-
nalistes se soient emparés de Mazatlan.
ON TROUVE
LI PETIT HAVRE à Paris
î b MHS ÉlMpip
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(Immeuble de F HOTEL TF.RSHNIiS) j
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AFFAIRES MUNICIPALES
la Colonie Scolaire
de Grosfys
La Colonie scolaire établie dans le châ-
teau de Grosfys et dans ses dépendances est
connue de nos lecteurs. Nous en ayons fait
une description détaillée et nous avons dit
la réelle beauté de ce domaine situé dans
une des régions les plus .riches, les plus
Baines, les plttsf pittoresques de la Haute
Normandie. L’acquisition en fut faite il y
B huit années environ et ne fut point d’abord
très dispendieuse. Mais les frais de réfec-
tion et d’installation furent très élevés.
Aussi serait-il désirable que l’utilisation
de l’immeuble fût permanente et non pas
limitée aux deux mois de vacances sco-
laires.
Nous en avons déjà formulé le voeu. Et
jc’est pourquoi, en vue de cette éventualité
possible un jour, sinon prochaine,—comme
aussi dans l’intérêt plus immédiat des
jeunes écoliers qui se rendent à Grosfys
chaque année, pendant ( les vacances, —
nous avons accueilli avec plaisir le vote du
Conseil municipal du 29 avril dernier.
Aux termes de cette délibération, la
Ville a acquis, pour être ajoutées au do-
maine de Grosfys, des prairies limitrophes
d’une contenance d’environ 4 hectares 50,
indispensables tant pour faciliter l’accès du
château que pour assurer l’écoulement des
eaux usées..
Cette mesure, -4, qui ne s'imposait pas
lorsque le château et ses dépendances ne
disposaient que du seul volume d’eau prove-
nant des toits, recueilli en des citernes et
qu’il fallait par conséquent ménager, —
cette mesure est devenue indispensable
aujourd’hui que d’importants travaux de
forage d’un puits ont été exécutés, four-
nissant désormais toute l’eatt nécessaire
tant pour l’alimentation que pour l’hygiène
générale de l’agglomération.
Lors de l’acquisition du château de Gros-
fys, un puits de 76 m. 50 de profondeur
existait à proximité de la façade. Sa cote
du fond était de environ 9 mètres au-dessus
fle ceRe du point où émergent les importan
les sources de Ste-Austreberthe et se trou-
vait par conséquent dans ’a zone d’oscilla-
lion du niveau piézométrique dé l’étage ta-
ronien. Tant que les nappes ont été riches,
Il a été possible de trouver dans le puits
l’eau nécessaire aux habitants dix château
dont les besoins étaient d’ailleurs limités.
Mais, avec le temps, la nappe s’est appau-
vrie, pour disparaître ensuite complète-
ment.
Le domaine une fois affecté aux Colonies
scolaires, des travaux de fortune avaient
bien été entrepris. Mais les moyens d’action
étaient limités et ne pouvaient donner un
résultat pratique. Il fallut donc se servir
de l’eau de citerne et, pour le surplus, aller
à Ste-Austreberthe, soit à deux kilomètres
et avec une élévation de 90 mètres, pour
chercher l’eau absolument indispensable à
la Colonie. Le procédé était onéreux et
l’on était vraiment réduit à la portion con-
grue.
En 1909, une étude géologique de la con-
trée avait été demandée, par le Comité des
Colonies scolaires, à M. Fortin, géologue à
faouen. Celui-ci conclut à la possibilité de
trouver l’eau nécessaire en poussant le son-
dage jusqu’à environ 150 mètres. Un pro-
jet d’approfondissement du puits existant
fut donc établi en 1911.
D’autre part, après de nombreuses et ac-
tives démarches de la Municipalité et du
Comité — et grâce à la compétence de
M. Gas, secrétaire général de la mairie, qui
sut mener à bien toutes négociations uti-
les, — une décision de la Commission de
répartition du prélèvement sur les jeux in-
tervint. Cette décision, prise en date du 11
mars 1912, accordait à l’OEuvre une sub-
vention de 10,000 fr. comme part contribu-
tive à l’exécution des travaux projetés.
D’assez longs pourparlers s’engagèrent
ensuite entre le Comité des Colonies Sco-
laires et M. Brochot, entrepreneur de son-
dages à Paris ; une entente s’établit, et le
13 février 1913, un traité était signé par
M. Serrurier, adjoint au maire, président
du Comité et M. Brochot. Ce traité fixait les
conditions d’exécution et de 'prix des tra-
vaux pour le désencombrement du puits et
son approfondissement.
Commencés le 25 mars 1913, ces tra-
vaux ne laissèrent pas de présenter de
grandes difficultés par suite de la nature
même du terrain. L’installation Comportait :
une locomobile à vapeur de 20 chevaux
accouplée à un treuil puissant sur le tam-
bour duquel s’enroulait un câble en acier
commandant tout le matériel de forage :
tubes, tiges de rallonge, trépans, cuillères,
etc., par l’intermédiaire d’une poulie à
gorge couronnant un échafaudage de 10
mètres environ de hauteur, en forme de
pyramide quadrangulaire, qui était dressé
au-dessus même du puits.
Un avant tube d’environ 6 mètres de
longueur, en forme d’entonnoir fut d’abord
descendu au fond, du puits et scellé à sou
extrémité inférieure, .débordant d’environ
5 mètres dans le puits. Il avait pour but de
diriger l’outil à chaque changement et de
remédier au faux aplomb de l’ancien puits
qui n’était pas absolument vertical. Un tré-
pan fut descendu à l’aide de tiges de ral-
longes fixées à l’extrémité du câble dont il
est parlé ci-dessus,, et le travail commença
en soulevant l’outil ét eu le laissant retom-
ber d’une certaine hauteur.
La dureté du terrain rencontré ne per-
mit pas d’aller très vite,—et ce n’est que le
27 septembre, alors que l’on arrivait à
108 m. 40 de profondeur totale — et après
avoir traversé les argiles du Gault —
que l’eau vint à jaillir et monta à plusieurs
mètres au-dessus du fond de l'ancien puits.
Il fallut alors pomper, à l’aide d’un appa-
reil provisoire, pendant deux mois, pour
bien dégager les voies d’eau. Il fallut en-
suite s’assurer de la valeur de cette eau,
au point de vue de l’alimentation.
La pompe provisoire, marchant pendant j
onze heures par jour, donnait un débit
d’environ 6 mètres cubes à l’heure. Jamais
elle n’a été arrêtée par le manque d’eau.
Seul le niveau variait lorsque le pompage
se prolongeait, mais remontait aussitôt
l’arrêt.
Telles sont les importantes et délicates
opérations rendues nécessaires pour le fo-
rage de ce puits de Grosfys, en des condi-
tions particulièrement difficiles. Elles ont
été effectuées soiis la direction de M. Al-
bert Lefebvre, Ingénieur municipal et di-
recteur du Service des Eaux, dont on con-
naît la grande compétence et dont les ef-
forts ont été couronnés d’un plein succès.
En effet, malgré que les prélèvements
des échantillons d’eau aient eu lieu pen-
dant la présence même des ouvriers qui
travaillaient au pompage et sans que le
puits fut couvert, — sans que, par consé-
quent, aucune précaution fût prise — cette
eau du puits de Grosfys, soumise à l’exa-
men de M. Sanarens, le très distingué di-
recteur de notre Laboratoire municipal,
a été reconnue aussi bonne que celle de
Saint-Laurent, c’est-à-dire de qualité excel-
lente.
Il importe de conserver à cette eau de
Grosfys toute sa pureté, et c’est pourquoi il
sera indispensable d’assurer, le plus tôt pos-
sible, une évacuation rationnelle des eaux
usées de la Colonie. Déjà la Commission
des Colonies scblaires, après avoir suivi
avec soin les travaux du puits, s’est préoc-
cupée de cette question. Elle ne tardera
pas à proposer la solution nécessaire.
Et, aux vacances prochaines, les jeunes
colons qui arriveront débilités et chétifs, .
verront le puits de Grosfys, muni de sa
pompe définitive, leur distribuer généreu-
sement une eau abondante et limpide,—*
gage certain des cures qui les attendent
après un heureux et réconfortant séjour
en ce domaine’.
TH. VALLÉE.
ÜN DÏÏELACHARIÉ
Les deux Adversaires sont blessés
M. André Lebeyv candidat socialiste dans
la ire circonscription de Versailles, et M.
Almereyda, rédacteur en chef dn Bonnet
Ronge, se sent battus à l'épée hier matin,
dans le parc de l'établissement Chéri, à
Neuilly.
La rencontré était motivée par un article
paru dans le Bonnet Rouge, sous la signature
de M. Almereyda.
Les socialistes se battent rarement en
duel, c’est contraire à leurs principes, com-
me l’écrivait récemment M. Morizet à propos
d’une affaire où il était directement intéres-
sé. Mais, quand ils s’y mettent, ils n’y vont
pas de main morte. Si cette affaire n’ent pas
de conclusion pins grave, c’est incontesta-
blement au sang-froid, à l’expérience et an
courage du directeur dn combat, M. Rouzier-
Dorcières, qn’on le doit. Comme les adver-
saires très près l’un de l’antre et emportés
par lenr ardeur continuaient à sc porter des
coups furieux, après le commandement de :
« Halte 1 », M. Ronzier-Dorcières se jeta entre
les combattants.
M. Lebey a sur son adversaire l’avantage
de la taille ; en outre, c’est nn excellent
épéiste, tandis qne M. Almereyda manqne
d'entrainement. Malgré son infériorité mani-
feste, il se défend très vaillamment, va à la
parade avec beaucoup de sang-froid, il atta-
que même et dans nn débat a’épôe, il ton-
che son adversaire très légèrement à l’avant-
bras. M. Lebey, sans même vouloir être exa-
miné, se remet en garde et le combat con-
tinue.
Enfin, M. André Leb iy, par une feinte de
bernent, touche M. Almereyda à ia poitrine.
La blessure, une plaie pénétrante qui inté-
resse le grand pectoral droit, à quelques
centimètres seulement dn poumon,nécessite
ia mise en observation pendant dix minutes.
Elle met fin an combat.
La Grève maritime en Espagne
Un Commandant se suicide
pour ne pas se mettre en grève
Le capitaine dn vapenr espagnol Bartolo,
Manuel Légnôs, âgé de 38 ans, dont le bâti-
ment est actuellement ancré an bassin de la
Joliette, à Marseille, s’est suicidé hier matin
d’un coup de revolver.
Le désespéré avait laissé nn mot indiquant
qn’il se donnait ia mort pour ne pas partici-
per à la grève des officiers au long cours
qui sévit dans les ports espagnols.
Intervention du gouvernement
Les dépêcbes envoyées des différents ports
de l’Espagne annoncent qne la grève de la
marine marchande continne sans change-
ments.
Le gouvernement a reen plnsienrs télé-
grammes des centres cornmercianx et indus-
triels le priant d’intervenir pour mettre fin
an conflit.
M. Dato, président dn Conseil, a télégra-
phié an président de l’Association nationale
des armateurs de venir à Madrid ponr confé-
rer avec ie gouvernement sur les moyens
de solutionner le conflit.
D’antre part, M. Dato a reçu hier les re-
présentants des capitaines de navires de Bar-
celone et do Bilbao. On ne connaît pas enco-
re les résultats de cette entrevue.
TXKT
Tnlmt Se Terre
EN SICILE
PLUSIEURS VILLES SONT DÉTRUITES
-t
150 Morts. — 250 Blessés
Une nouvelle catastrophe qui, d’après les ■
premiers télégrammes reçus, rappellerait le
cataclysme du 28 décembre 1908, où Messi-
ne fut détruite, vient d’éprouver la Sicile.
Un tremblement de terre a ravagé la ville de
Catane et de nombreuses localités de ta ré- .
gion. D’après les premières informations,
les victimes seraient très nombreuses.
Voici an fur et à mesure de leur réception
le i dépêcbes concernant ce nouveau désas-
tre qui met en deuil l’Italie.
La première nouvelle du désastre
Une première dépêche de Rome arrivée
h>er matin, dit qu’nne torte seconsse de
tremblement de terre a été ressentie dans la
région d’Acireale, en Sicile. Tous les villages |
de cette zone ont snbi de graves dégâts. De
nombreuses familles sont sans abri. Les rou-
tes ptovinciales sont coupée, par des ébou-
lements. La ligne de chemin de fer Catane-
Messine, entre Giarre et Mangano est inter-
rompue et les trains sont bloqués. Les ser-
vices téléphoniques et télégraphiques sont
coupés.
On compte de nombreux blessés et quel-
ques morts. Linera est le village le plus
éprouvé, ainsi que Zifferana, Maria-Vi rginie
et Caiane, où lés blessés sont nombreux par-
mi les femmes et les enfants. Des équipés
de la Croix-Rouge, des pompiers et 400 hom- 1
mes de troupes sont sur les lieux du sinis-
tre.
. Les nouvelles qni sont parvenues depnis
la réception de cette dépêche semblent indi-
quer qu’il s’agit d’une catastrophe pins gra-
ve qu’on n’anrait pu le penser tout d’a-
bord.
Suivant nn télégramme de Catane, 30
morts et 120 blesses ont déjà été retirés des
décombres, et l’on craint que le nombre des
victimes ne dépasse la centaine. La bourga-
de de Linera, qui compte 700 habitants, se-
rait en raines, ainsi que celle de Zafferana
qni compte 1,000 habitants.
On éignàle de Bongiardo, village de la
commune de Zafferana, qne le nombre des
morts y est de 10 et que les blessés sont au
nombre de 20.
On signale également des morts dans la
la commune de Pisano,
* Enfin de nombreux morts et blessés se-
raient ensevelis sons les décombres de la
bonrgade de Linera.
L’Emotion en Italie
D’antre part, nne seconde dépêche de
Rpme, à 12 h. 30,-confirme les nouvelles ar-
rivées dans la matinée d’Aeiréaie--et de
tonte ia région de l'Etna sont de pins en
pins alarmantes. Des villages entiers seraient
détruits.
Le correspondant dn Messaggero dit même
qne l’impression est encore plus forte qne
pour la catastrophe de Messine. Mais ce doit
être nne exagération involontaire causée par
l’émotion, car il manqne, ponr le moins,nne
agg otnération importante détruite comme
le turent Messine et Reggio.
Tonteiois le désastre parait douloureux,
car officiellement on compte déjà nne cen-
taine de morts et de nombreux blessés.
Une Note rassurante
Une communication que l’on doit à l’obli-
geance du correspondant à Paris dn Gtornale
d'Italia, confirme l’opinion émise dans ia dé-
pêche ci-dessus.
- Suivant notre confrère italien, la catastro-
phe a été plus grave qn’on ne le pensait hier
soir. Mais le nombre des victimes a été exa-
géré par les dépêches parvenues à Paris,
dans la matinée d’hier.
Le village de Linera est celui qni a te pins
souffert. On y a retrouvé 40 morts et 40 bles-
sés. La région d’Aciréale est aussi très
éprouvée. Dans les trois villages de Gnardia-
Mangano, de Santa-Maria-Ammalata et de
Santa-Yenerina, on compte 40 morts et 120
blessés.
On signale an total 150 morts et 250 bles-
sés.
êmêëimë §êmê$ië
Dans la Nuit sous-marine
l'h to Petit Havre Cliché Petit tiavre
Le Musée Océanographique de Monaco — La Princesse Alice II au Havre ' -
Dans le médaillon, le Prince Albert.
Le prince de Monaco vient de célébrer le
vingt-cinquième anniversaire de son règne,
règne tont pacifique, règne aimable et fé-
cond puisque ces années laissent surtout le
lnminenx souvenir d’nn quart de siècle
consacré anx choses de la science et de l’art
par nn homme qni est à la fois un savant et
un artiste.
La postérité fera la part de chacun. Elle
retiendra ce jnbilé où la reconnaissance pu-
blique se plot à exalter les oeuvres humani-
taires et sociales dont l'initiative dn souve-
rain dota sa principauté. Mais elle notera
tont particulièrement la haute intelligence
qni se voua à l’étude des profondeurs mari-
nes avec nne persévérance presqae exclu-
sive, et créa de tontes pièces nne science
jenne encore mais déjà débordante d’an in-
tense intérêt : l’océanographie.
Non point que. le prince de Monaco ait
absolument innové en cette branche de
l’activité inteliectnelle. Ce serait oublier nn
pen vite les expéditions françaises dn Tra-
vailleur, dn Taltsman, dédaigner injustement
les pièces qni se rattachent à ces recherches
et qne possède notre Muséum.
Le navire anglais Challenger a précédé les
Princesse-Ahce dans ces campagnes de son-
dages et de captures.
Mais le prince Albert a onvertunelarge voie
anx investi gâtions soas-marines.Il a misà leur
service les merveilleuses conquêtes dn pro-
grès, le’s moyens les pins pratiques, l’outil-
lage le plus perfectionné, les dispositifs les
plus ingénieux. Il a fait agir et fructifier cela
par le pouvoir de la fortune. Les résultats
acquis suffiraient ponr lui assnrer la grati-
tude dn monde savant.
Il semble qu’il y ait en en cet esprit de
délicatesse le souci de faire oublier les con-
voitises de l’or en le consacrant à nne oeuvre
supérieure dont l'humanité toute entière est
appelée à bénéficier.
Il eut pn lai accorder, à cette oeuvre, l’ap-
pui de la richesse, lui donner le prestige de
son titre, le patronnage dé son nom, le con-
cours de ses finances. Le prince a fait mieux.
Personnellement, il a pris nne part à
ces entreprises. Eatonré ae savants et d’ar-
tistes, français pour la plapart, il n’a cessé
d’être l’âme directrice de ces grands voyages
qui, chaque année, régulièrement, appor-
tent nn nouveau bntia an trésor des con-
naissances, soit sons la forme d’animaux
qni viennent enrichir les collections dn
Musée océanographique de Monaco, soit
sons la forme ae travaux exposés à l’institut
de Paris.
Une activité généreuse s’est ainsi dépens
sêe pendant quarante années de croisières,
à bord de l'Hirondelle et la Princesse-Alice-1
qni inaugurèrent les campagnes du prince,
à bord de la Princesse-AUce-Il, que les Ha vrais
ont va plusieurs fois dans lenr port, sans
imaginer l’admirable et merveilleux labora-
toire flottant qne réalise ce grand yacht.
Ces croisières, lé prince Albert le3 a tontes
faites, sauf deux.
En 1900, l’Exposition de Paris le retint ;
nne antre fois, un contre-teqips d’ordre pri-
vé le força de renoncer an voyage. Mais les
antres années, depuis 1873, il a été fidèle au
poste, dragueur infatigable des fonds marins,
auteur d’une pêche extraordinaire qni livra
sonyent d’nn seul coup de nasse, dans l’ava-
lanche multicolore des bêtes répandues sur
le pont dn navire, le secret des abîmes, le
mystère des immensités.
**s
C’est la Princesse-Alice qni a arraché à la
nuit ces superbes et rarissimes collections
qne la générosité de son propriétaire a
offertes a ia France avec le Musée qui
les abrite.
Et c’est snrtont anx « récoltes » de la Prin-
cesse-Atice que la science française doit snr-
tont à l’üenre actuelle tonte une docu-
mentation longtemps dédaignée par suite du
manqne de moyen d’investigation précise.
Science de ia mer, elle adapte à la masse
des eaux océaniques les procédés et les lois
de la topographie, de la lithologie, de la
chimie, de la physique. Les glaces, les va-
gues, les courants aériens et aqueux entrept
aussi dans son domaine. Basée sur des chif-
fres, sur des expériences, sur l’indéniable
assise dn fait régulièrement constaté elle in-
trodnit sa riguenr dans les sciences qni
s’appuient snr elle.
Le navigateur et le savant se prêtent en
elle nne assistance mutuelle. L’un recueille
les documents,- l’autre les étudie et en tire
des déductions.
S’agit-il de dresser nne carte lithologi-
que, le marin exécute les sondages, note les
ob ervations, rassemble les échantillons,
puis il livre le produit de ses recherches à
Dernière Heure l
PARI8, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 9 MAI
Cotons t mai, baisse 2 points ; juillet,
baisse 9 point ; octobre, baisse 5 points.;
■ Calés i hausse 1 à 4 points.
NEW-YORK, 9 MAI
t. mon «. ninuu
CMITP© Standard disp. — 13.62
— juin 13 62
Aiualua»iat. (Ion-.. 71 5/8 70 7/8
Fer." 15 25
CHICAGO. © MAI
C. DU JOUR G. FRBCBÜ
felé sur...... Juillet.... 85 1 /3 85 3/8
— Septembre 816/8 84 1/2
Maïs snr Juillet.... 66 1/4 65 t/2
— Septembre 64 1/2 64 3/4
Saindoux sar. Juillet.... 10 02 10 08
— Septembre 10 20 10 20
ARRESTATION DE FINANCIERS
Snr mandat de M. Gnichardon, juge d’ins-
truction, M. Darn, commissaire de police
anx délégations judiciaires, s’est rendu hier
matin en compagnie de M. Baralher-Fon-
pher, expert comptable, à la Banque Miniè-
re et Métallurgique du boulevard Hanssmann
contre laquelle étaient parvenues de nom-
breuses plaintes.
M. Darn a perquisitionné et a saisi de
nombreux documents, pois il a congédié le
personnel.
Après avoir apposé les scellés, il a procé-
dé à l’arrestation des trois administrateurs.
L’AFFAIRE CALMETTE
L’Instruction est close
L’instruction est close.
M. Boucard, en effet, a entendu hier après-
midi nn dernier témoin qui avait déposé
déjà devant lni, M. Labeyrie, ancien chef de
cabinet deM. Caillanx.
M. Labeyrie, arrivé an Palais vers deux
heures qnarante-cinq, en est ressorti à trois
heures et quart.
Le témoin a confirmé la déposition faite la
veille par M. Boyer, relativement anx propos
tenus et entendns dans nn restaurant de la
me Royale.
Le magistrat va procéder an classement
des pièces de son dossier et dès lnndi, mardi
an pins tard, fera parvenir celai-ci an Par-
quet, où le procureur général en prendra
connaissance.
M. Herbaalt la transmettra ensuite à la
Chambrç des mises en accusation qui déci-
dera dn renvoi devant la Cour d’assises.
On pense généralement que l’affaire vien-
dra devant le jnry fin juillet.
UN DRAME DANS UN RESTAURANT
BORDEAUX. — Hier après-midi, dan3 nn
restaurant de la rne Saiat-Vincent, à la sui-
te d’an différend survenu lors da réglement
de compte de sa pension, le nommé Emile
Lafond, 27 ans, originaire de Perpignan, a
tué d’an coup de revolver M. Paul Puyo,
frère dn propriétaire de l’établissement et
blessé assez grièvement sa femme et celle du
propriétaire.
Le meurtrier a été arrêté.
La femme du propriétaire a succombé pen
après le drame.
VOLEURS DE TABLEAUX
An début dn mois de février dernier, on
arrêtait à Paris les nommés Baymann, Char-
les Nicolas et Louise Renier.
Raymann était arrêté le premier an mo-
ment où il se préparait à emporter à Bruxel-
les nne caisse contenant vingt-quatre grands
tableaux dont seize provenant d’un cambrio-
lage commis à Bruxelles, chez M. Van den
Pereeboom.
Ces tableaux avaient été recélés à Paris par
Charles Nicolas et vendus à Baymann par
Louise Renier.
On arrêtait en même temps, à Bruxelles,
les nommés Godean et Divoort, et l’on in-
culpait le forçat Arthur Talbot.
Afin de définir le rôle de chacnn de ces
individus dans les cambriolages effectués
par la bande, tant en France qu’en Belgique,
MM. Pressard, substitut, et Richard, juge
d’instruction, iront lundi à Jeumout-Erque-
lines, où, sons nne tente dressée à cheval
snr la frontière, iis procéderont en présence
des juges de Bruxelles, de Charleroi et
d’Avesnes, à la confrontation des six in-
culpés.
CONDAMNÉ AUX TRAVAUX FORCÉS
La Cour d’assises de la Seine vient de con-
damner aux travaux forcés à perpétuité le
nommé Ernest Aubin, garçon boucher, qni
tenta d’assassiner, pour le voler, son ancien
patron. M. Gninard, boucher à Orly-la-
Ville.
CONDAMNATIONS A MORT
VERSAILLES.—: La Cour d’assises de Ver-
sailles vient de condamner à mort le nommé
Louis-Louis, dit le « Petit Comédien ».
ALENÇON. — La cour d’assises de l’Orne a
condamné à mort par contumace le nommé
Ramon, ouvrier mineur espagnol, qni était
accusé d’avoir, en octobre dernier, à Saint-
Clair-de Halouze, tué d’un coup de revolver
un de ses compatriotes nommé Marcial.
L’accusé est actuellement en fuite.
LE MYSTÈRE DE LA GRAND’PALUD
LRE'-T. — Le juge d’instraction chargé de
l’attaire Cadion a interrogé hier Mme Coraiff,
qui a confirmé qne devant le jnge de paix
de Landerneau sa mère affirma avoir ren-
contré MM. Pierre et Cadion ensemble, dans
le bois, le 30 décembre, à 3 heures de l’après-
midi.
On sait que l’ingénieur Pierre a déclaré
qn’il n’était jamais allé nne seule fois dans
le bois avec son directeur.
BREST. — M. Guillemet, facteur an chemin
de fer armoricain à Morlaix, est venu confir-
mer hier ia déclaration qu’il a faite précé-
demment à la brigade mobile.
Le premier janvier dernier, alors qn’il par-
ticipait à la manoeuvre dn train en partance
pour Saint-Pol-cie-Léon, vers nne heure et
demie de l’après-midi, il aperçut M. Ga-
diou anx environs de la gare.
M. Guillemet est certain de la date de cette
rencontre. Ii connaissait M. Cadion depuis
longtemps ayant été clerc d’avoué et ii alla
souvent à son étude.
Ce témoignage formel de M. Guillemet,
comme ceux de tous les autres témoins de
Morlaix, détruit complètement les bases de
l’accusation.
LES SCELLÉS SONT LEVÉS
DANS UNE BANQUE
M. Benezech s’est renda hier après-midi
36, me Tronchet, an siège social de la Ban-
que Fabry.
Il a procédé à la levée des scellés et a re-
mis entre les mains de M. Ménage, adminis-
trateur judiciaire, la direction de l’établisse-
ment.
LES SOUVERAINS DANOIS
EN ANGLETERRE
LONDRES. — M. Cambon, ambassadeur de
Frupee, à assisté hier soir au Palais de Buc-
\ingltamau dîner de gala offert en l’hon- -
neur des souverains danois.
DES TIMBRES AU KILO!
AVRANCHES — M.Daraze, juge d’instruction
vient de lancer nn mandat d’arrêt contre un
escroc qui avait rêvé de renouveler dans la
région les exploits du fameux Cognel, altas
Durand de B'Ilefontaine de Gonrnay, qni
avait créé nne école coloniale près de Gran-
ville, dans la propriété de M. Henri Mahien,
frère du député de Cherbourg.
Cet imitateur est nn nommé Henri Vio-
lette, ancien clerc chez M« Chazalette, no-
taire à Lison, et qui, depnis plnsienrs an-
nées, ne vivait que d’escroqueries.
Violette vint alors habiter, avec sa femme
et ses deux enfants, à Villedieu-les-Poëles,
et ii fit à la maison Marnette, de Paris, nne
importante commande de circulaires ponr
le compte de la « Société française des Eta-
blissements généraux et commerciaux Vio-
lette et 6®, à Villedieu ».
Sur les circulaires, an-dessns de cette sns-
cription mirifique, figurait nn symbolique
batean 1... En petits caractères, on y lisait
ces mots cabalistiques, destinés à « épater »
les gogos : « Service commercial, direction.
— Codes utilisées : AZ Français, Lièbes co-
des : A B C, 4 th., édition. »
Violette annonçait anx collectionneurs de
timbres-poste dn monde entier qne la Mai-
son Violette et Ce allait procéder à la cession
à vil prix, et au kilo, de tous les vieux et mçt-
dernes timbres-poste ponr collections prove-
nant des cinq parties dn globe, et conservés
par d’anciennes maisons commerciales d’im-
portations et exportations prédécesseurs
de MM. Violette et C«, fondées le 13 juin 1836.
Ce factum était signé : « Henri Violette fils
aîné et C 6, membres de la Société française
de timbrologie.
L’escroc envoya ses circulaires dans ton-
tes les directions, mais il commit l’impru-
dence de faire une nouvelle commande
d’imprimés sans avoir payé les premiers ;
deux traites furent refusées. La maison Mar-
nette s’émnt, prit des renseignements, flaira
l’escroc, et déposa une plainte an Parquet
d’Avranches.
Violette fut convoqué an cabinet du jnge
d'instruction, mais au lieu de répondre â
ia citation, il a orÇféré prendre hs larae.
[Hl.il I II 1 SH lllllimi Cw mi li »■ il NI III ;
L\ CATASTHOPIIE DEM
ROME. — Les journaux affirment dans det •
éditions spéciales qne le chiffre des morts 1}
la suite des secousses de .tremblement dfc
terre ressenties dans la province de Catane,
dépasserait une centaine et que celui des
blessés atteindrait nn millier environ.
Cependant, les nouvelles officielles reçues
à l’heure actuelle évaluent à 140 le nombre
des morts dans les bourgades de Limera et
de Bongiardo. , .
On affirme que dans la localité dAct-
reale, il n’y a eu ni victimes, ni dégâts ma-
tériels.
Depnis le 25 avril, le' bnrean central d’ob-
servations sismographiqnes d’Acireale enre->
gis trait chaque jour des secousses dans les
commnnes situées près de l’Etna.
Le préfet de Catane confirme que la com-
mune de Lhnçra est complètement dé- ;
traite.
le Conflit Mexico-Américain
Munitions saisies
WASHINGTON. — M. Bryan annonce que la
munitions de guerre qui se trouvent à bord
dn navire allemand Kronprinzessin-Cecilie,
arrivé hier à Puerto-Mexico et qni sont des-
tinées au général Huerta, seront renvoyées
en Allemagne.
Un Combat
WASHINGTON. — L’amiral Hovvard télégra-
phie qm’if n’est pas vrai que les constitution-
nalistes se soient emparés de Mazatlan.
ON TROUVE
LI PETIT HAVRE à Paris
î b MHS ÉlMpip
SOIS, pue SSt-ï.a7.sri*e, I
(Immeuble de F HOTEL TF.RSHNIiS) j
-1. j ■nu.nawa
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