Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-05-08
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 mai 1914 08 mai 1914
Description : 1914/05/08 (A34,N11962). 1914/05/08 (A34,N11962).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172128f
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
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Le Petit Havre
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Variétés Economiques et Politiques
Les Elections dans l'Ouest
(Vendée, Maine, Anjou]
Nous avons montré, dans un précédent
article, que les récentes élections n’avaient
pour ainsi dire rien, changé en Normandie.
Si nous envisageons maintenant (et nous ie
pouvons sans attendre le second tour) le
scrutin du 26 avril dans le Maine, l’Anjou,
la Vendée, c’est-à-dire dans la partie inté-
rieure et terrienne de l’Ouest, force nous
est de constater que non seulement la
Droite y maintient toutes ses positions,mais
qu’elle y gagne même du terrain.
Les départements de la Vendée, du Maine-
et-Loire, de la Mayenne, l’Ouest de la Sar-
the, le Nord-Est des Deux-Sèvres, enfin la
partie Est de la Loire-Inférieure et de l’Ille-
et-Vilaine constituent, dans la France mo-
derne, une étonnante survivance des forces
politiques du passé. Il y a là comme une
forteresse de la Droite, non pas de la Droite
évoluée et parfois semi-démocratique du
« Sillon », mais de la Droite cléricale et
royaliste. La base de cette puissance de la
réaction, c’est l’union traditionnelle du
presbytère et du château. Le prêtre dispose,
chez ces populations profondément reli-
gieuses, d’une immense influence. Et le
noble, qui est presque toujours grand pro-
priétaire, exerce une action puissante sur
ses fermiers et métayers. En présence de
ces autorités sociales les républicains sont
désarmés, et, quels que soient leurs, efforts
pour contrebalancer le lourd poids du châ-
teau, ils n’y réussissent que rarement.
Les élections de 1910 avaient laisse in-
tangible une sorte de roc réactionnaire : le
Sud de la Mayenne, tout le Maine-et-Loire
à l’exception de Baugé, le Nord de la Ven-
dée, l’arrondissement de Bressuire dans
les Deux-Sèvres, l’Est de la Loire-Infé-
rieure, l’Est de l’Ille-et-Vilaine. L’énumé-
ration paraît froide, mais si on pouvait
donner au lait que nous énonçons la forme
cartographique, l'observateur verrait émer-
ger, dans cette partie de. la France, une
véritable Région -de Droite, entourée de
toutes parts par d’autres régions politiques
plus avancées et se différenciant d’elle
avec netteté.
Ces élections de 1910 toutefois avalent
marqué pour la Gauche de réels progrès.
Par exemple la circonscription de Laval (Ie)
avait été gagnée sur un royaliste ; de mê-
me, au centre et au Sud de la Vendée, la
circonscription de la Iteche-sur-Yon et celle
de Fontenay-le-Comte. Visitant la Vendée,
quelques semaines après ces victoires, je
trouvais partout les républicains pleins de
confiance : « Nous ébranlons le vieil édifi-
ce royaliste, disaient-ils : peu à peu nous
allons conquérir à nos idées ce fameux Bo-
cage, berceau de l’insurrection ven-
déenne ».
Je me rappelle aujourd’hui que ces chants
de victoire m’avaient paru prématurés. Les
changements de l’opinion politique ne sur-
viennent pas sans cause profonde, et il ne
suffit pas, pour retourner une population,
de la travailler par d’habiles campagnes de
propagande. Je ne pouvais m’empêcher de
pefiser que la grande propriété noble, base
de l’action royaliste, n’est pas sérieusement
entamée par le morcellement, et que la
puissance du clergé n’est pas en décadence
dans l’Ouest rural.
Les résultats du 26 avril dernier ré-
vèlent en effet un recul de la Gauche. La
âre circonscription de Laval est reprise par
son ancien député de Droite, M. de Monti ;
à Baugé, M. Gioux est battu par un concur-
rent qui, sans se réclamer de la réaction,
s’appuie cependant principalement sur elle.
En Vendée, l’arrondissement des Sables-
d’Olonne n’est conservé aux républicains
qu’à une infime majorité. Les circonscrip-
tions de la Roche-sur-Yon et de Fontenay-
ie-Gomte (lre) sont au contraire perdues. Il
est vrai qu’elles n’avaient été conquises, il
y a quatre ans, que par quelques voix, de
sorte que la défaite, si elle se solde par une
perte de deux sièges, n’a pas après tout
grande signification. La vérité est qu’on
avait eu tort, il y a quatre ans, de crier à
la victoire.
En dehors de ces retours offensifs, la
Droite pure conserve presque partout ses
positions, qui parfois sont formidables.
Dans la 2e circonscription de la Roche-sur-
Yon (coeur du Bocage vendéen), M. de La-
vrignais, candidat de l’évêché, obtenait en
1910 58 0/0 des inscrits; contre 24 0/0 au
républicain, avec 18 0/0 d’abstentions.
Cette fois-ci M. de Lavrignais a 57 0/0 des
inscrits, contre 23 0/0 au républicain et
20 0/0 d’abstentions : le changement est
nul et l’avance réactionnaire énorme. Dans
l’arrondissement de Segré (Bocage ange-
vin) M. Bougère recueillait eu 1910 60 0/0 j
des inscrits, contre 19 au républicain et 21 j
aux abstentions. Ge{te fois-ci M. Bougère
a 54 0/0 des inscrits, Contre 23 au républi-
cain et 23 aux abstentions.
Il y a cependant uu certain progrès répu-
blicain dans la 2e circonscription des Sa-
bles-d’Olonne (région du Marais breton,
décrite par Bazin dansla «Terre qui meurt»).
M. de Baudry d’Asson fils, à qui son père
le vieux lutteur royaliste avait passé la
main, n’y est élu qu’avec une majorité di-
minuée (10,208 voix contre 8,005 au répu-
blicain) ; le Marais breton est une terre ca-
tholique, mais démocratique socialement
et en voie de morcellement foncier : elle
évoluera vers.la Gauche plus vite que le
Bocage voisin.
D’autre part, il ne faut pas manquer de
signaler des divisions en germe chez nos
adversaires de Droite. Dans la lre circon-
scription de Gholet, M- Delahaye, député
sortant (Action française), a été âprement
combattu par un groupe républicain catho-
lique qui s’est séparé du gros de la Droite.
M. Delahaye, ^ui a obtenu 7,980 voix contre
4,386 au candidat de la dissidence et 3,215
seulement au républicain de gauche, pas-
sera sans peine au 2e tour. Mais ceci prou-
ve que le royalisme pur commence à lasser
certaines populations. La défense catholi-
que est un terrain autrement solide.
En résumé, l’Ouest u’évolue pas.-La per-
sistance, dans toute une partie de la France,
d’éléments politiques réfractaires au ré-
gime moderne et, malgré certaines appa-
rences, aussi hostiles que jamais à l’esprit
même de ia République complique singu-
lièrement la vie parlementaire française.
On s’en apercevra une fois de plus quand il
faudra, dans quelques semaines, songer à
constituer une majorité de gouvernement.
ANDRÉ SIEGFRIED.
■ innM—iniMiiinwni iin- —n-i-rnnTmTr(irwrn--i'mmnr i—imrinr i nii-irr mm
Les Français en Alsace-Lorraine,
Il est difficile de savoir si ton3 les Français
résidant cm Alsace-Lorraine ont été avertis
que leur permis de séjonr ne serait point
renouvelé. Il y avait en 1910,11,622 Français
résidant en Alsace-Lorraine contre 13,613 en
1906.
Il.est certain toutefois qu’un assez grand
nombre d’entre eux ont reçu nn avis per-
sonnel leur anuonçaut qu’on ne leur accor-
derait pas le prolongement de leur autorisa-
tion de séjour. L’un d’entre eux ayant été
demander des explications aux bureaux de
l’administration, il lui fut répondu, paraît-
il : « Nous ne voulons pins de Français en
Alsace-Lorraine. »
! Ijas départements en f ane sont ceux où la majorité des députés avait voté la ior
Les départements rayés sont eaux où une minorité de dépu‘ seulement avait voté la loL
Carte indiquant le Vole des Electeurs sur ie Maintien de la Loi de Trois Ans
Les départements en blanc sont ceux où la majorité des électeurs s’est prononcée pour
.la lOj^g départements pointillés sont ceux où les votes sont douteux.
Les départements rayés sont ceux où la majorité des électeurs s’est prononcée contre la loi.
La première carte schématique montre la façon.dont se sont répartis, sur tout le
pavs, les votes des députés au sujet de la loi de trois ans.
La seconde indique, avec la même netteté, les votes des électeurs lors du scrutin du
26 avril. On voit que les parties blanches — régions où les parlementaires s’étaient pro-
noncés en faveur de la nouvelle loi militaire — se retrouvent, après les élections, un peu
élargies. , , ;
Cette constatation fait dire à l'Opinion que le peuple français s est prononcé « d une
voix non pa3 hésitante, mais non pus retentissante ». Cela prouve, en tout cas, comme
nous avons eu l’occasion de le dire, qu’il n’y aura pas grand changement dans la nou-
velle Chambre et que la majorité des électeurs a ratifié le vote de la majorité de i ancienne
Chambre.
LA PATRIE
* EN DANGER
Ce n'est pas un cri de guerre ; ce
n’est même pas l’annonce d’un article
sur la toujours actuelle loi de trois I
ans ; c’est tout simplement le titre
d’une brochure contre la dépopulation
qui nous a été remise par le docteur
Jacques Bertillon ; ce titre est énergi-
que et nous l’adoptons parce que nous
croyons aussi au danger que nous
avions déjà signalé, en passant, dans
un trêcédent article.
On sait que le docteur Bertillon,
président de Z’Alliance Nationale pour
l’accroissement de la population fran-
çaise est « dans nos murs ». Il a don-
né mardi dernier, a l’Hôtel de Ville,
une conférence remarquée et il recom-
mencera mardi prochain pour consti-
tuer au Havre une section de l’ « Al-
liance Nationale ». Entre temps, et
tout rempli de son sujet, il nous a don-
né à nous-même une « conférence »
qui nous a tellement impressionné et
instruit que nous tenons à faire part
à nos lecteurs de notre toute Jraîche
érudition : puissent-ils adhérer en
grand nombre à V nale » ! ■ -
Eh bien oui, la patrie est en dan-
' ger ; nous sommes le seul pays du
' monde où le nombre des naissances
compense à peine le nombre des décès;
lors du dernier recensement, en ign,
il lui était même inférieur -, par con-
tre, les nations voisines se sont ac-
crues avec une rapidité merveilleuse ;
pour ne citer que l’Allemagne, légè-
rement au-dessous de la France il y a
cinquante ans, elle nous dépasse main-
tenant de vingt-sept millions d’habi-
tants. ' ’ - o
H n’est pas nécessaire d’être très
fort en mathématiques pour compren-
dre que si cela continue nous serons
réduits un jour à n’être plus qu’un pe-
tit peuple et que notre pays pâtira ter-
riblement de cet état de choses. Un,
petit peuple peut être heureux, sans
histoire, quand il est petit par ses
frontières, mais non s’il est petit parce
qu’il s’est vidé de ses forces vives : son
histoire sera d’être, écrasé.,- Déjà- l'in-
suffisance de notre natalité nous a valu
la loi de trois ans ; si on n’y remédie,
elle nous vaudra bien d’autres charges
plus lourdes encore, en attendant
V écrasement final,
La bourgeoisie prêche, en tonte occa-
sion et avec infiniment de raison, le
patriotisme ; elle prétend aussi être
sage et raisonnable ; il serait grand
temps qu’elle comprît le simple raison-
nement que nous venons de faire et
qu’elle pratiquât, jour et nuit, cette
forme essentielle du patriotisme qui,
multipliant le nombre des nouveaux-
nés, permettra seule à la patrie de
subsister.
Mais, dira-t-on, la bourgeoisie est
une minorité ; ce n’est pas elle qui
fournira les bras dont notre pays à
besoin pour nos usines et nos caser-
nes. Sans doute, le contingent « bour-
geois » serait insuffisant, mais nobles-
se, où plutôt bourgeoisie, oblige : c’est
elle qui doit être la première cons-
ciente de son devoir et le remplir ; et
puis, son exemple a la plus haute im-
portance, car il n'est pas douteux que
c’est sur le triste modèle des classes
dirigeantes que la classe ouvrière s’est
façonnée.
Nous ne parlons pas ici des « misé-
reux » qui, insouciants du sort que
leur fait la vie inclémente, continuent
à avoir plutôt trop d'enfants ; heureu-
sement ils sont eux aussi une minorité.
Mais la grosse majorité, sur laquelle
repose l’avenir du pays, est faite des
ouvriers laborieux et des paysans éco-
nomes auxquels il est urgent que la
bourgeoisie donne un meilleur exem-
ple. M. Bertillon nous a fait pari d’un
aphorisme qui nous paraît marqué
au coin de l’observation la plus judi-
cieuse et que nous livrons à la réfléxion
de nos lecteurs : « Une population a
la natalité, non-pas de la classe sociale
à laquelle elle appartient, mais de la
classe à laquelle elle voudrait appar-
tenir. »
Mais, ce n’est pas tout, cela ! Nous
savons bien que dans notre société ca-
pitaliste, comme disent les socialistes,
tout est une question d'argent ; ça
coûte cher, les enfants l Ce n’est pas
absolu car « ça » rapporte aussi ; nous
avons môme entendu récemment, dans
une réunion électorale, un habile cal-
culateur nous dire qu’un enfant or va-
lait » vingt-cinq mille francs. Mais
passons, la société, il est vrai, ne favo-
rise guère les couples bien intention-
nés. Aussi bien, un des principaux
objectifs de V « Alliance nationale »
est-il de nous donner une législation
plus humaine.
Déjà ses dirigeants ont fait voter
deux lois dans le courant de igi3 : la
première accorde des secours aux fa-
milles nombreuses et nécessiteuses ; la
seconde accorde des allocations aux
sous-officiers et officiers chargés d’en-
fants. Lear effort, par la suite, sera,
entré autres, de généraliser ces mesu-
res en les étendant à toutes les familles
nombreuses, sans exiger de certificat
d’indigence, et à toutes les catégories
de fonctionnaires ; ils se préoccuperont
surtout du sort dès veuves. Nous ne
pouvons, certes, qu’applaudir à ces
initiatives qui prouvent que l' a Al-
liance Nationale » ne travaille^pas
dans les nuées au sàlui dé la patrie.
CASPAR-JORDAN.
Le prochain Retour
i Président k la Bép&üp
LES VOYAGES OFFICIELS
Le président de la République, dont la
villégiature sur le littoral touche à son ter-
me, sera de retour très vraisemblablement à
Paris le vendredi 15 mai.au matin.
C’est ce jour-là ou le lendemain qu’aura
lieu, sous la présidence de M._Poincaré, ie
Conseil oies ministres.
Rappelons que, dans l’après-midi du 16,
arriveront les souverains danois, dont ie sé-
jour à Paris durera jusqu’au 18.
Le président reprendra, aussitôt après, le
cours de ses déplacements oflicieh, inter-
rompus en ces derniers temps par la proxi-
mité des élections législatives.
Le président de la République se rendra le
20 mai à Lyon, pour inaugurer l’exposition
internationale de celte ville.
Rentré à Paris le 23 mai, il repartira peu
de jours ensuite, le 29 mai, pour la Bretagne
qu’ii parcourra jusqu’au 2 juin.
La dernière date prévue est celle de la vi-
site que M- Poincaré tera, le 7 juin, à Rouen,
conformément à sa promesse, lors de son
passage dans cette ville, en se rendant au
Havre.
À Dernière Heure jjg
j / PARIS, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COM MERCI A LES
3VEETA.XJX;
LONDRES. 7 Mai. Défiche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
CUIVRE
Comptant..Lutenu *63 2/6 -/- 2/6
3 mois * 63 10/- -/- -/-
ETAIN
Comptant . 1162 -/- 43/- -/-
8 mots ferme tiSl-/- 45/- -/-
FER . "
_ Domptant.£ajj,e * St/3 I d -/-
mois.... ) »61/6 -/-
Prix comparés aveo ceux de la deuxième Bourse
lu 6 mai l»t4.
NEW-YORK, 7 MAI
Coton» t mai, hausse 1 point ; juillet,
hausse 5 points ; octobre, hausse 7 points ;
Janvier, hausse 6 points Soutenu.
Calé» i hausse 4 à 8 points.
NEW-YORK, 7 MAI
; :. n MI «. riicniiT
Cuivre Standard disp. 13 62 13 62
— juin 13 62 13 62
Amalgamât, Coi»... 72 1 8 72 3 4
tfer 15 25 15 25
1 CHICAGO. 7 MAI
; C. MJ rt»ÜR C. P B RGB r»
Blé sur..u... Juillet..85 5 8 85 5/8
t ,-r ...... Septembre 81 5 8 84 5 8
Mais sur;,... Juillet 65 5 8 t6 1/4
Lf, ••••. Septembre 64 7/8 65 1/2
aealndojut&r. Juillet.... ~ io IO 10 17
JA - Septembre 10 27 io 3$
MORT D’UN DÉPUTÉ
NIORT. — M. Tandière, député de Bres-
suire, est décédé hier matin des suites d’une
congestion pulmonaire qu’il avait contractée
au cours des derniers jours de la période
électorale.
UNE RÉUNION DE M. BARTHOÜ
Hier soir, M. Louis Barthou, ancien prési-
dent du Conseil, a fait une conférence à
l'Union républicaine socialiste de la 2e cir-
conscription du 11e arrondissement, pour
soutenir la candidature de M. Ignace, coatre
celle de M. Lavaud, socialiste unifié, député
sortant.
M. Barthou, après avoir dit que la journée
de dimanche prochain sera grave et décisive
pour les républicains, a exposé une fois de
plus le programme de la Fédération des
Gauches.
Quelques interruptions se sont produites.
A la sortie de la réunion, un groupe de
partisans de M. Lavaud a entonné l’Inter na-
tionale et a parcouru les rues du quartier.
A l’angle de la rue de la Roquette et de la
Bastille, la police étant intervenue, des ma-
nifestants se sont emparés du matériel qui
se trouvait à la terrasse d’un bar et l’ont
lancé dans la direction des agents. Finale-
ment, la police a réussi à disperser les ma-
nifestants.
Au cours de la bagarre de la place de la
Bastille, les agents se sont employés à dé-
gager plusieurs de leurs collègues, agents
cyclistes, qui se trouvaient pris au milieu
des manifestants.
A la suite de cette intervention, plusieurs
agents et gardes municipaux ont été blessés
légèrement.
Quatre arrestations ont été opérées ; trois
seront vraisemblable”1**1* maintenues.
Les Français ea Alsace-Lorraine
STRASBOURG, —■ Ou affirme au Ministère
d’Alsace-Lorraine que (a nouvelle suivant
laquelle ie permis de séjour serait refusé
à tous les Français résidant eu Alsace-Lor-
raine ne repose sur aucun fondement.
Une mesure telle que l’expulsion de tous
les Français d’Alsace-Lorraiue est, dit-on,
irréalisable et il n’est pas dans les intentions
un gouvernement actuel de prendre des
mesures qui auraient un effet aussi désas-
treux.
Plusieurs personnes de nationalité fran-
çaise, résidant à Strasbourg, ont été inter-
rogées à ce sujet. Aucune d'elles n’a reçu
avis que son permis dé séjour ne lui serait
plus accordé,
BERLIN. — A l’Office des affaires étrangères
on au ne pas avoir de raisons de croire à un
retrait général du permis de séjour de tous
les Français domiciliés eu Alsace-Lorraine,
mais on ajoute qu’il est parfaitement possi-
ble que les autorités locales prononcent des
expulsions d’individus par mesure de police
intérieure.
LES OBSÈQUES DES VICTIMES DE
L’ “ ERNEST-REM AN J
TOULON. — Ce matin ont eu lieu à l’hôpital
SainuMandrisr, les obsèques des trois victi-
mes de l’accident du croiseur-cuirassé Ernest-
Renan, le quartier-maître mécanicien Guiai-
berteaud et les matelots-chauffeurs Stephen
et Corbin.
De nombreuses couronnes avaient été
apportées.
Les cinq amiraux des escadres et des dé-
tachements des matelots de chaque navire
suivaient le cortège.
Devant la mairie, le capitaine de vaisseau
Ratye, commandant VErnest-Renan, et l’ami-
ral Boué de Lapeyrère, commandant en chef
l’armée navale, ont adressé des adieux émus
aux trois victimes du devoir.
Les corps ont été dirigés ensuite sur le
pays natal des trois matelots.
L’AFFAIRE CALMETTE
M. Boucard, juge d’instruction, a entendu
hier après-midi M. Prestat, beau-père de M.
Gaston Calmette, qui a déclaré que c’est le
surlendemain du drame seulement qu'il ap-
prit que le porteteuille de M. Gaston Cal-
mette avait été remis au docteur Albert Cai-
mette. .
On l’avertit que deux documents en avaient
été extraits et remis dans ie coffre-fort da
Figaro. Il ne songea que plus tard à se faire
remettre ces deux documents qui consis-
taient en des copies manuscrites au rapport
Fabre et de la lettre signée « Ton Jo », tous
deux de la main de M. Cal mette.
Ces deux documents ayant été publiés, M.
Prestat les fit bfûler.
M. Prestat. a entendu parler de deux au-
tres documents trouvés dans le portefeuille
par le docteur Albert Cal'nette et remis par
lui au président de la République, mais il
n’a jamais entendu parler d’autres pièces et
la conviction absolue de la rédaction du
Figaro et de Teutourage de M. Calmette est
que celui-ci n’avait jamais eu en sa posses-
sion les deux lettres privées auxquelles on a
fait souvent allusion.
LES RESCAPÉS DU “ COLUKBIAN ”
BOSTON. — Le vapeur Franconia est arrivé
hier ici ayant à bord les survivants du Colum-
bian. '
Tous les naufragés sont dans un état de
faiblesse extrême.
UNE AFFAIRE D'ESCROQUERIE
Sur mandat de M. Pradet Ballade, juge
d’instruction, à la suite de plaintes déposées
par différentes maisons de banque de, Paris
et de province, M. B -m zech, commissaire
aux délégations judiciaires, a opéré hier une
perquisition dans les bureaux de ia Bauque
Fabry, rue Tronchet.
Après examen de la comptabilité, qui a
d’aiHeurs été saisie, M. Benezech a mis en
. état d'arrestation les deux frères Fabry qui
sont Inculpés d’escroquerie.
LE MYSTÈRE DE LA GRAND’PALUD
BREST. — M. Bidart de la Noë, juge d’ins-
truction, a entendu hier quatre ouvriers de
l’usine dé la Grand’Palud.
Tons ont déclaré avoir vu le directeur ar-
river à l’osine le 30 décembre, vers 9 heures-
do matin, et en partir seul à 10 heures.
M. Pierre est rentré à l’usine vers midi
moins dix.
BREST. — Bossard, le gardien de nuit de
l’usine de la Grand’Palud, a été appelé hier
au cabinet du juge d'instruction pour s ex-
pliquer sur la dénonciation de plusieurs ca-
marades de travail à bord d’un navire qui
ont affirmé qu’il leur avait montré, dans les
premiers jours de janvier, plusieurs billets
de cent francs.
Bossard s’est élevé énergiquement contre
cetie déclaration qu’il attribue à un acte de
vengeance d’un nommé Manach, avec lequel
il est en mauvais termes.
Bossard et Manach seront confrontés sa-
medi prochain.
LE RAID DES AVIONS FRANÇAIS
LN AFRIQUE
Co AESTANTME. — Trois des avions militaires
qui tentent le raid Tuais-Oadjda ont attejri
hier malin à Ampère, pour se ravitailler,
puis ils ont repris leur vol.
Le lieutenant Cheutia qui pilote le qua-
trième appareil, a fait due chute près d’Am-
pèie, mais les détails manquent.
IIW nflÿ i ■
LES AVIONS ALLEMANDS
BERLIN. — Une escadrille militaire, com-
posée de vingt-deux biplans et monoplans,
est partie hier matin, a huit heures, pour
effectuer le raid Daebrite-Hanovre.
A onze heures et demie, vingt appareils
étaient arrivés à Hanovre.
Dans un des avions se trouvaient ie colo-
nel inspecteur général de l’aéronautique,
qui a été vivement félicité par ie général.en
chef commandant la 10* corps .d’armée.
Le Mil lexico-Âniérieaiü
Etrangers tués
WASHINGTON. - Un télégramme consulaire
reçu à l’ambassade britannque confirme
que deux Anglais et un Américain ont été
tués dans le voisinage de Guadalajara.
Des bandits barrent le chemin à un sujet
anglais et à sept américains.
Un aviateur lance une bombe
MAZATLAN (Mexique). — Un aviateur re-
belle monté sur un biplan, a jote hier nue
bombe dans les rues de la ville.
Il a tué quatre personnes et en a ble
huit. _
SÉANCE DE LA DOUMA
SAINT-PÉTERSBOURG. — La Douma se réuni»
ra ce soir en séance secrète, pour discute»
le projet fixant le contingent des recrues
pour 1914. „ - .
Les progressistes et les K. D. en deman-
deront l’ajournement jusqu'à la discussion
du programme général du renforcement de
l’armée.
LE VOYAGE DES SOUVERAINS
ALLEMANDS
CARLSRUBË.— Les souverains allemands
sont arrives hier après-midi, venant da
Gorfou.
LA GRÈVZ DE LA MARINE MARCHANDE
EN ESPAGNE
MADRID. — Les derniers télégrammes re-
çus de Barcelone et de Bilbao n’indiquent
aucun changement dans la situation.
Les armateurs déclareût qu'ils vendront
leurs navires plutôt que d*accepter les con-
ditions que veulent leur imposer les gré»
vistes*
Les dépêches reçues de plusieurs port»
étrangers annoncent que par solidarité aveo
I les grévistes, les ouvriers boycotteront les
{ marchandises espagnole».
Administf alear • Délégué- Gérant
O. RANDOLET
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Le Petit Havre
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Variétés Economiques et Politiques
Les Elections dans l'Ouest
(Vendée, Maine, Anjou]
Nous avons montré, dans un précédent
article, que les récentes élections n’avaient
pour ainsi dire rien, changé en Normandie.
Si nous envisageons maintenant (et nous ie
pouvons sans attendre le second tour) le
scrutin du 26 avril dans le Maine, l’Anjou,
la Vendée, c’est-à-dire dans la partie inté-
rieure et terrienne de l’Ouest, force nous
est de constater que non seulement la
Droite y maintient toutes ses positions,mais
qu’elle y gagne même du terrain.
Les départements de la Vendée, du Maine-
et-Loire, de la Mayenne, l’Ouest de la Sar-
the, le Nord-Est des Deux-Sèvres, enfin la
partie Est de la Loire-Inférieure et de l’Ille-
et-Vilaine constituent, dans la France mo-
derne, une étonnante survivance des forces
politiques du passé. Il y a là comme une
forteresse de la Droite, non pas de la Droite
évoluée et parfois semi-démocratique du
« Sillon », mais de la Droite cléricale et
royaliste. La base de cette puissance de la
réaction, c’est l’union traditionnelle du
presbytère et du château. Le prêtre dispose,
chez ces populations profondément reli-
gieuses, d’une immense influence. Et le
noble, qui est presque toujours grand pro-
priétaire, exerce une action puissante sur
ses fermiers et métayers. En présence de
ces autorités sociales les républicains sont
désarmés, et, quels que soient leurs, efforts
pour contrebalancer le lourd poids du châ-
teau, ils n’y réussissent que rarement.
Les élections de 1910 avaient laisse in-
tangible une sorte de roc réactionnaire : le
Sud de la Mayenne, tout le Maine-et-Loire
à l’exception de Baugé, le Nord de la Ven-
dée, l’arrondissement de Bressuire dans
les Deux-Sèvres, l’Est de la Loire-Infé-
rieure, l’Est de l’Ille-et-Vilaine. L’énumé-
ration paraît froide, mais si on pouvait
donner au lait que nous énonçons la forme
cartographique, l'observateur verrait émer-
ger, dans cette partie de. la France, une
véritable Région -de Droite, entourée de
toutes parts par d’autres régions politiques
plus avancées et se différenciant d’elle
avec netteté.
Ces élections de 1910 toutefois avalent
marqué pour la Gauche de réels progrès.
Par exemple la circonscription de Laval (Ie)
avait été gagnée sur un royaliste ; de mê-
me, au centre et au Sud de la Vendée, la
circonscription de la Iteche-sur-Yon et celle
de Fontenay-le-Comte. Visitant la Vendée,
quelques semaines après ces victoires, je
trouvais partout les républicains pleins de
confiance : « Nous ébranlons le vieil édifi-
ce royaliste, disaient-ils : peu à peu nous
allons conquérir à nos idées ce fameux Bo-
cage, berceau de l’insurrection ven-
déenne ».
Je me rappelle aujourd’hui que ces chants
de victoire m’avaient paru prématurés. Les
changements de l’opinion politique ne sur-
viennent pas sans cause profonde, et il ne
suffit pas, pour retourner une population,
de la travailler par d’habiles campagnes de
propagande. Je ne pouvais m’empêcher de
pefiser que la grande propriété noble, base
de l’action royaliste, n’est pas sérieusement
entamée par le morcellement, et que la
puissance du clergé n’est pas en décadence
dans l’Ouest rural.
Les résultats du 26 avril dernier ré-
vèlent en effet un recul de la Gauche. La
âre circonscription de Laval est reprise par
son ancien député de Droite, M. de Monti ;
à Baugé, M. Gioux est battu par un concur-
rent qui, sans se réclamer de la réaction,
s’appuie cependant principalement sur elle.
En Vendée, l’arrondissement des Sables-
d’Olonne n’est conservé aux républicains
qu’à une infime majorité. Les circonscrip-
tions de la Roche-sur-Yon et de Fontenay-
ie-Gomte (lre) sont au contraire perdues. Il
est vrai qu’elles n’avaient été conquises, il
y a quatre ans, que par quelques voix, de
sorte que la défaite, si elle se solde par une
perte de deux sièges, n’a pas après tout
grande signification. La vérité est qu’on
avait eu tort, il y a quatre ans, de crier à
la victoire.
En dehors de ces retours offensifs, la
Droite pure conserve presque partout ses
positions, qui parfois sont formidables.
Dans la 2e circonscription de la Roche-sur-
Yon (coeur du Bocage vendéen), M. de La-
vrignais, candidat de l’évêché, obtenait en
1910 58 0/0 des inscrits; contre 24 0/0 au
républicain, avec 18 0/0 d’abstentions.
Cette fois-ci M. de Lavrignais a 57 0/0 des
inscrits, contre 23 0/0 au républicain et
20 0/0 d’abstentions : le changement est
nul et l’avance réactionnaire énorme. Dans
l’arrondissement de Segré (Bocage ange-
vin) M. Bougère recueillait eu 1910 60 0/0 j
des inscrits, contre 19 au républicain et 21 j
aux abstentions. Ge{te fois-ci M. Bougère
a 54 0/0 des inscrits, Contre 23 au républi-
cain et 23 aux abstentions.
Il y a cependant uu certain progrès répu-
blicain dans la 2e circonscription des Sa-
bles-d’Olonne (région du Marais breton,
décrite par Bazin dansla «Terre qui meurt»).
M. de Baudry d’Asson fils, à qui son père
le vieux lutteur royaliste avait passé la
main, n’y est élu qu’avec une majorité di-
minuée (10,208 voix contre 8,005 au répu-
blicain) ; le Marais breton est une terre ca-
tholique, mais démocratique socialement
et en voie de morcellement foncier : elle
évoluera vers.la Gauche plus vite que le
Bocage voisin.
D’autre part, il ne faut pas manquer de
signaler des divisions en germe chez nos
adversaires de Droite. Dans la lre circon-
scription de Gholet, M- Delahaye, député
sortant (Action française), a été âprement
combattu par un groupe républicain catho-
lique qui s’est séparé du gros de la Droite.
M. Delahaye, ^ui a obtenu 7,980 voix contre
4,386 au candidat de la dissidence et 3,215
seulement au républicain de gauche, pas-
sera sans peine au 2e tour. Mais ceci prou-
ve que le royalisme pur commence à lasser
certaines populations. La défense catholi-
que est un terrain autrement solide.
En résumé, l’Ouest u’évolue pas.-La per-
sistance, dans toute une partie de la France,
d’éléments politiques réfractaires au ré-
gime moderne et, malgré certaines appa-
rences, aussi hostiles que jamais à l’esprit
même de ia République complique singu-
lièrement la vie parlementaire française.
On s’en apercevra une fois de plus quand il
faudra, dans quelques semaines, songer à
constituer une majorité de gouvernement.
ANDRÉ SIEGFRIED.
■ innM—iniMiiinwni iin- —n-i-rnnTmTr(irwrn--i'mmnr i—imrinr i nii-irr mm
Les Français en Alsace-Lorraine,
Il est difficile de savoir si ton3 les Français
résidant cm Alsace-Lorraine ont été avertis
que leur permis de séjonr ne serait point
renouvelé. Il y avait en 1910,11,622 Français
résidant en Alsace-Lorraine contre 13,613 en
1906.
Il.est certain toutefois qu’un assez grand
nombre d’entre eux ont reçu nn avis per-
sonnel leur anuonçaut qu’on ne leur accor-
derait pas le prolongement de leur autorisa-
tion de séjour. L’un d’entre eux ayant été
demander des explications aux bureaux de
l’administration, il lui fut répondu, paraît-
il : « Nous ne voulons pins de Français en
Alsace-Lorraine. »
! Ijas départements en f ane sont ceux où la majorité des députés avait voté la ior
Les départements rayés sont eaux où une minorité de dépu‘ seulement avait voté la loL
Carte indiquant le Vole des Electeurs sur ie Maintien de la Loi de Trois Ans
Les départements en blanc sont ceux où la majorité des électeurs s’est prononcée pour
.la lOj^g départements pointillés sont ceux où les votes sont douteux.
Les départements rayés sont ceux où la majorité des électeurs s’est prononcée contre la loi.
La première carte schématique montre la façon.dont se sont répartis, sur tout le
pavs, les votes des députés au sujet de la loi de trois ans.
La seconde indique, avec la même netteté, les votes des électeurs lors du scrutin du
26 avril. On voit que les parties blanches — régions où les parlementaires s’étaient pro-
noncés en faveur de la nouvelle loi militaire — se retrouvent, après les élections, un peu
élargies. , , ;
Cette constatation fait dire à l'Opinion que le peuple français s est prononcé « d une
voix non pa3 hésitante, mais non pus retentissante ». Cela prouve, en tout cas, comme
nous avons eu l’occasion de le dire, qu’il n’y aura pas grand changement dans la nou-
velle Chambre et que la majorité des électeurs a ratifié le vote de la majorité de i ancienne
Chambre.
LA PATRIE
* EN DANGER
Ce n'est pas un cri de guerre ; ce
n’est même pas l’annonce d’un article
sur la toujours actuelle loi de trois I
ans ; c’est tout simplement le titre
d’une brochure contre la dépopulation
qui nous a été remise par le docteur
Jacques Bertillon ; ce titre est énergi-
que et nous l’adoptons parce que nous
croyons aussi au danger que nous
avions déjà signalé, en passant, dans
un trêcédent article.
On sait que le docteur Bertillon,
président de Z’Alliance Nationale pour
l’accroissement de la population fran-
çaise est « dans nos murs ». Il a don-
né mardi dernier, a l’Hôtel de Ville,
une conférence remarquée et il recom-
mencera mardi prochain pour consti-
tuer au Havre une section de l’ « Al-
liance Nationale ». Entre temps, et
tout rempli de son sujet, il nous a don-
né à nous-même une « conférence »
qui nous a tellement impressionné et
instruit que nous tenons à faire part
à nos lecteurs de notre toute Jraîche
érudition : puissent-ils adhérer en
grand nombre à V
Eh bien oui, la patrie est en dan-
' ger ; nous sommes le seul pays du
' monde où le nombre des naissances
compense à peine le nombre des décès;
lors du dernier recensement, en ign,
il lui était même inférieur -, par con-
tre, les nations voisines se sont ac-
crues avec une rapidité merveilleuse ;
pour ne citer que l’Allemagne, légè-
rement au-dessous de la France il y a
cinquante ans, elle nous dépasse main-
tenant de vingt-sept millions d’habi-
tants. ' ’ - o
H n’est pas nécessaire d’être très
fort en mathématiques pour compren-
dre que si cela continue nous serons
réduits un jour à n’être plus qu’un pe-
tit peuple et que notre pays pâtira ter-
riblement de cet état de choses. Un,
petit peuple peut être heureux, sans
histoire, quand il est petit par ses
frontières, mais non s’il est petit parce
qu’il s’est vidé de ses forces vives : son
histoire sera d’être, écrasé.,- Déjà- l'in-
suffisance de notre natalité nous a valu
la loi de trois ans ; si on n’y remédie,
elle nous vaudra bien d’autres charges
plus lourdes encore, en attendant
V écrasement final,
La bourgeoisie prêche, en tonte occa-
sion et avec infiniment de raison, le
patriotisme ; elle prétend aussi être
sage et raisonnable ; il serait grand
temps qu’elle comprît le simple raison-
nement que nous venons de faire et
qu’elle pratiquât, jour et nuit, cette
forme essentielle du patriotisme qui,
multipliant le nombre des nouveaux-
nés, permettra seule à la patrie de
subsister.
Mais, dira-t-on, la bourgeoisie est
une minorité ; ce n’est pas elle qui
fournira les bras dont notre pays à
besoin pour nos usines et nos caser-
nes. Sans doute, le contingent « bour-
geois » serait insuffisant, mais nobles-
se, où plutôt bourgeoisie, oblige : c’est
elle qui doit être la première cons-
ciente de son devoir et le remplir ; et
puis, son exemple a la plus haute im-
portance, car il n'est pas douteux que
c’est sur le triste modèle des classes
dirigeantes que la classe ouvrière s’est
façonnée.
Nous ne parlons pas ici des « misé-
reux » qui, insouciants du sort que
leur fait la vie inclémente, continuent
à avoir plutôt trop d'enfants ; heureu-
sement ils sont eux aussi une minorité.
Mais la grosse majorité, sur laquelle
repose l’avenir du pays, est faite des
ouvriers laborieux et des paysans éco-
nomes auxquels il est urgent que la
bourgeoisie donne un meilleur exem-
ple. M. Bertillon nous a fait pari d’un
aphorisme qui nous paraît marqué
au coin de l’observation la plus judi-
cieuse et que nous livrons à la réfléxion
de nos lecteurs : « Une population a
la natalité, non-pas de la classe sociale
à laquelle elle appartient, mais de la
classe à laquelle elle voudrait appar-
tenir. »
Mais, ce n’est pas tout, cela ! Nous
savons bien que dans notre société ca-
pitaliste, comme disent les socialistes,
tout est une question d'argent ; ça
coûte cher, les enfants l Ce n’est pas
absolu car « ça » rapporte aussi ; nous
avons môme entendu récemment, dans
une réunion électorale, un habile cal-
culateur nous dire qu’un enfant or va-
lait » vingt-cinq mille francs. Mais
passons, la société, il est vrai, ne favo-
rise guère les couples bien intention-
nés. Aussi bien, un des principaux
objectifs de V « Alliance nationale »
est-il de nous donner une législation
plus humaine.
Déjà ses dirigeants ont fait voter
deux lois dans le courant de igi3 : la
première accorde des secours aux fa-
milles nombreuses et nécessiteuses ; la
seconde accorde des allocations aux
sous-officiers et officiers chargés d’en-
fants. Lear effort, par la suite, sera,
entré autres, de généraliser ces mesu-
res en les étendant à toutes les familles
nombreuses, sans exiger de certificat
d’indigence, et à toutes les catégories
de fonctionnaires ; ils se préoccuperont
surtout du sort dès veuves. Nous ne
pouvons, certes, qu’applaudir à ces
initiatives qui prouvent que l' a Al-
liance Nationale » ne travaille^pas
dans les nuées au sàlui dé la patrie.
CASPAR-JORDAN.
Le prochain Retour
i Président k la Bép&üp
LES VOYAGES OFFICIELS
Le président de la République, dont la
villégiature sur le littoral touche à son ter-
me, sera de retour très vraisemblablement à
Paris le vendredi 15 mai.au matin.
C’est ce jour-là ou le lendemain qu’aura
lieu, sous la présidence de M._Poincaré, ie
Conseil oies ministres.
Rappelons que, dans l’après-midi du 16,
arriveront les souverains danois, dont ie sé-
jour à Paris durera jusqu’au 18.
Le président reprendra, aussitôt après, le
cours de ses déplacements oflicieh, inter-
rompus en ces derniers temps par la proxi-
mité des élections législatives.
Le président de la République se rendra le
20 mai à Lyon, pour inaugurer l’exposition
internationale de celte ville.
Rentré à Paris le 23 mai, il repartira peu
de jours ensuite, le 29 mai, pour la Bretagne
qu’ii parcourra jusqu’au 2 juin.
La dernière date prévue est celle de la vi-
site que M- Poincaré tera, le 7 juin, à Rouen,
conformément à sa promesse, lors de son
passage dans cette ville, en se rendant au
Havre.
À Dernière Heure jjg
j / PARIS, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COM MERCI A LES
3VEETA.XJX;
LONDRES. 7 Mai. Défiche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
CUIVRE
Comptant..Lutenu *63 2/6 -/- 2/6
3 mois * 63 10/- -/- -/-
ETAIN
Comptant . 1162 -/- 43/- -/-
8 mots ferme tiSl-/- 45/- -/-
FER . "
_ Domptant.£ajj,e * St/3 I d -/-
mois.... ) »61/6 -/-
Prix comparés aveo ceux de la deuxième Bourse
lu 6 mai l»t4.
NEW-YORK, 7 MAI
Coton» t mai, hausse 1 point ; juillet,
hausse 5 points ; octobre, hausse 7 points ;
Janvier, hausse 6 points Soutenu.
Calé» i hausse 4 à 8 points.
NEW-YORK, 7 MAI
; :. n MI «. riicniiT
Cuivre Standard disp. 13 62 13 62
— juin 13 62 13 62
Amalgamât, Coi»... 72 1 8 72 3 4
tfer 15 25 15 25
1 CHICAGO. 7 MAI
; C. MJ rt»ÜR C. P B RGB r»
Blé sur..u... Juillet..85 5 8 85 5/8
t ,-r ...... Septembre 81 5 8 84 5 8
Mais sur;,... Juillet 65 5 8 t6 1/4
Lf, ••••. Septembre 64 7/8 65 1/2
aealndojut&r. Juillet.... ~ io IO 10 17
JA - Septembre 10 27 io 3$
MORT D’UN DÉPUTÉ
NIORT. — M. Tandière, député de Bres-
suire, est décédé hier matin des suites d’une
congestion pulmonaire qu’il avait contractée
au cours des derniers jours de la période
électorale.
UNE RÉUNION DE M. BARTHOÜ
Hier soir, M. Louis Barthou, ancien prési-
dent du Conseil, a fait une conférence à
l'Union républicaine socialiste de la 2e cir-
conscription du 11e arrondissement, pour
soutenir la candidature de M. Ignace, coatre
celle de M. Lavaud, socialiste unifié, député
sortant.
M. Barthou, après avoir dit que la journée
de dimanche prochain sera grave et décisive
pour les républicains, a exposé une fois de
plus le programme de la Fédération des
Gauches.
Quelques interruptions se sont produites.
A la sortie de la réunion, un groupe de
partisans de M. Lavaud a entonné l’Inter na-
tionale et a parcouru les rues du quartier.
A l’angle de la rue de la Roquette et de la
Bastille, la police étant intervenue, des ma-
nifestants se sont emparés du matériel qui
se trouvait à la terrasse d’un bar et l’ont
lancé dans la direction des agents. Finale-
ment, la police a réussi à disperser les ma-
nifestants.
Au cours de la bagarre de la place de la
Bastille, les agents se sont employés à dé-
gager plusieurs de leurs collègues, agents
cyclistes, qui se trouvaient pris au milieu
des manifestants.
A la suite de cette intervention, plusieurs
agents et gardes municipaux ont été blessés
légèrement.
Quatre arrestations ont été opérées ; trois
seront vraisemblable”1**1* maintenues.
Les Français ea Alsace-Lorraine
STRASBOURG, —■ Ou affirme au Ministère
d’Alsace-Lorraine que (a nouvelle suivant
laquelle ie permis de séjour serait refusé
à tous les Français résidant eu Alsace-Lor-
raine ne repose sur aucun fondement.
Une mesure telle que l’expulsion de tous
les Français d’Alsace-Lorraiue est, dit-on,
irréalisable et il n’est pas dans les intentions
un gouvernement actuel de prendre des
mesures qui auraient un effet aussi désas-
treux.
Plusieurs personnes de nationalité fran-
çaise, résidant à Strasbourg, ont été inter-
rogées à ce sujet. Aucune d'elles n’a reçu
avis que son permis dé séjour ne lui serait
plus accordé,
BERLIN. — A l’Office des affaires étrangères
on au ne pas avoir de raisons de croire à un
retrait général du permis de séjour de tous
les Français domiciliés eu Alsace-Lorraine,
mais on ajoute qu’il est parfaitement possi-
ble que les autorités locales prononcent des
expulsions d’individus par mesure de police
intérieure.
LES OBSÈQUES DES VICTIMES DE
L’ “ ERNEST-REM AN J
TOULON. — Ce matin ont eu lieu à l’hôpital
SainuMandrisr, les obsèques des trois victi-
mes de l’accident du croiseur-cuirassé Ernest-
Renan, le quartier-maître mécanicien Guiai-
berteaud et les matelots-chauffeurs Stephen
et Corbin.
De nombreuses couronnes avaient été
apportées.
Les cinq amiraux des escadres et des dé-
tachements des matelots de chaque navire
suivaient le cortège.
Devant la mairie, le capitaine de vaisseau
Ratye, commandant VErnest-Renan, et l’ami-
ral Boué de Lapeyrère, commandant en chef
l’armée navale, ont adressé des adieux émus
aux trois victimes du devoir.
Les corps ont été dirigés ensuite sur le
pays natal des trois matelots.
L’AFFAIRE CALMETTE
M. Boucard, juge d’instruction, a entendu
hier après-midi M. Prestat, beau-père de M.
Gaston Calmette, qui a déclaré que c’est le
surlendemain du drame seulement qu'il ap-
prit que le porteteuille de M. Gaston Cal-
mette avait été remis au docteur Albert Cai-
mette. .
On l’avertit que deux documents en avaient
été extraits et remis dans ie coffre-fort da
Figaro. Il ne songea que plus tard à se faire
remettre ces deux documents qui consis-
taient en des copies manuscrites au rapport
Fabre et de la lettre signée « Ton Jo », tous
deux de la main de M. Cal mette.
Ces deux documents ayant été publiés, M.
Prestat les fit bfûler.
M. Prestat. a entendu parler de deux au-
tres documents trouvés dans le portefeuille
par le docteur Albert Cal'nette et remis par
lui au président de la République, mais il
n’a jamais entendu parler d’autres pièces et
la conviction absolue de la rédaction du
Figaro et de Teutourage de M. Calmette est
que celui-ci n’avait jamais eu en sa posses-
sion les deux lettres privées auxquelles on a
fait souvent allusion.
LES RESCAPÉS DU “ COLUKBIAN ”
BOSTON. — Le vapeur Franconia est arrivé
hier ici ayant à bord les survivants du Colum-
bian. '
Tous les naufragés sont dans un état de
faiblesse extrême.
UNE AFFAIRE D'ESCROQUERIE
Sur mandat de M. Pradet Ballade, juge
d’instruction, à la suite de plaintes déposées
par différentes maisons de banque de, Paris
et de province, M. B -m zech, commissaire
aux délégations judiciaires, a opéré hier une
perquisition dans les bureaux de ia Bauque
Fabry, rue Tronchet.
Après examen de la comptabilité, qui a
d’aiHeurs été saisie, M. Benezech a mis en
. état d'arrestation les deux frères Fabry qui
sont Inculpés d’escroquerie.
LE MYSTÈRE DE LA GRAND’PALUD
BREST. — M. Bidart de la Noë, juge d’ins-
truction, a entendu hier quatre ouvriers de
l’usine dé la Grand’Palud.
Tons ont déclaré avoir vu le directeur ar-
river à l’osine le 30 décembre, vers 9 heures-
do matin, et en partir seul à 10 heures.
M. Pierre est rentré à l’usine vers midi
moins dix.
BREST. — Bossard, le gardien de nuit de
l’usine de la Grand’Palud, a été appelé hier
au cabinet du juge d'instruction pour s ex-
pliquer sur la dénonciation de plusieurs ca-
marades de travail à bord d’un navire qui
ont affirmé qu’il leur avait montré, dans les
premiers jours de janvier, plusieurs billets
de cent francs.
Bossard s’est élevé énergiquement contre
cetie déclaration qu’il attribue à un acte de
vengeance d’un nommé Manach, avec lequel
il est en mauvais termes.
Bossard et Manach seront confrontés sa-
medi prochain.
LE RAID DES AVIONS FRANÇAIS
LN AFRIQUE
Co AESTANTME. — Trois des avions militaires
qui tentent le raid Tuais-Oadjda ont attejri
hier malin à Ampère, pour se ravitailler,
puis ils ont repris leur vol.
Le lieutenant Cheutia qui pilote le qua-
trième appareil, a fait due chute près d’Am-
pèie, mais les détails manquent.
IIW nflÿ i ■
LES AVIONS ALLEMANDS
BERLIN. — Une escadrille militaire, com-
posée de vingt-deux biplans et monoplans,
est partie hier matin, a huit heures, pour
effectuer le raid Daebrite-Hanovre.
A onze heures et demie, vingt appareils
étaient arrivés à Hanovre.
Dans un des avions se trouvaient ie colo-
nel inspecteur général de l’aéronautique,
qui a été vivement félicité par ie général.en
chef commandant la 10* corps .d’armée.
Le Mil lexico-Âniérieaiü
Etrangers tués
WASHINGTON. - Un télégramme consulaire
reçu à l’ambassade britannque confirme
que deux Anglais et un Américain ont été
tués dans le voisinage de Guadalajara.
Des bandits barrent le chemin à un sujet
anglais et à sept américains.
Un aviateur lance une bombe
MAZATLAN (Mexique). — Un aviateur re-
belle monté sur un biplan, a jote hier nue
bombe dans les rues de la ville.
Il a tué quatre personnes et en a ble
huit. _
SÉANCE DE LA DOUMA
SAINT-PÉTERSBOURG. — La Douma se réuni»
ra ce soir en séance secrète, pour discute»
le projet fixant le contingent des recrues
pour 1914. „ - .
Les progressistes et les K. D. en deman-
deront l’ajournement jusqu'à la discussion
du programme général du renforcement de
l’armée.
LE VOYAGE DES SOUVERAINS
ALLEMANDS
CARLSRUBË.— Les souverains allemands
sont arrives hier après-midi, venant da
Gorfou.
LA GRÈVZ DE LA MARINE MARCHANDE
EN ESPAGNE
MADRID. — Les derniers télégrammes re-
çus de Barcelone et de Bilbao n’indiquent
aucun changement dans la situation.
Les armateurs déclareût qu'ils vendront
leurs navires plutôt que d*accepter les con-
ditions que veulent leur imposer les gré»
vistes*
Les dépêches reçues de plusieurs port»
étrangers annoncent que par solidarité aveo
I les grévistes, les ouvriers boycotteront les
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