Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-05-06
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 mai 1914 06 mai 1914
Description : 1914/05/06 (A34,N11960). 1914/05/06 (A34,N11960).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172126p
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
^ frf* Année — B* H,>60 {& Pâgés) 8 Ceftlimés — tfllfîftPIMlJATlPI — S Cenfimes (6 Pages) Iformdj fi W |0|l
li—PB1BWJ | S —-■====
Adomislratear • Délégné - Gérant
O. RANPOLET
iflainistratlfla. Mpresaions it Annonees, TEL. 10.47
S6, Rue Fontenelle, 85
Adressa Télégraphique : EANDOLET Havre
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
!
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
RÉDACTEUR EN CHEF
ÎÏ.-J. CASPAR -JORDAN
Téléphone t 14.80
Secrétaire Général: TH. VALLÉ3
Rédaction, 35, rue Fontenelle - Tôt.. 7.60
1 - - ABfJfOBfCES
AU HAVRE..... BUREAU DU JOURNAL, 112, boul* de Strasoourg,
V t L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A PARIS....»».'» t seule chargée de recevoir les Annonces pour
, ( le Journal.
Le PETIT HA VUE est désigné pour las Annonoes Judiciaires et légales
ABONNEMENTS TROIS Mois Six Mois Un AN
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,/ « a « n »
l’Oise et la Somme ^ 9 Ff- * 8
Autres Départements 8 Fr. XX SO SS »
Union Postale io » so Fr. 40 »
„ On s’abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de France
Questions législatives
Les Travaux parlementaires
Si les élections du 26 avril n’ont guère
modifié la situation des partis an Palais-
Bourbon, il est possible que celles de di-
manche prochain, au scrutin do ballottage»
augmentent la majorité de gauche. Mai»
sans rien vouloir préjuger, il est permis
d’indiquer sommairement la besogne në*
cessaire de cette nouvelle Chambre.
. Tout d’abord, il lui faudra voter le bud-
get de 1914, bâclé trop rapidement, et qui
va revenir du Sénat. Il lui faudra ensuite*
faire face aux dépenses indispensable»
créées par la loi de trois ans et les besoin»
de notre armement. Elle devra donc se dé-
cider pour un emprunt que le ministère
actuel a eu le très grand itort de ne pas
réaliser au moment où il l’eût pu faire en
des conditions plus favorables.
Et puis, sans envisager la réforme même
de la Constitution, la Chambre nouvelle ne
pourrait-elle réaliser certaines réforme»
partielles dont l’une, des plus importantes*
serait sans doute l’établissement du bud-
get à la fin du premier semestre de chaque*
année ? On éviterait ainsi l’expédient fâ-
cheux des douzièmes provisoires. C’est
ainsi que l’ofi procède au Parlement britan-
nique. Mais si l’on veut maintenir l’usage ;
actuel, peut-être faudrait-il se résoudre hi
écourter les vacances parlementaires puis- '
que nos députés, rentrant fin d’octobre, na
veulent pas abandonner leur déplorable ha-
bitude d’aborder toutes les questions, d’ex-
poser toutes leurs théories personnelles sur
tous les sujetp, alors qu’il s’agit plus sim-
plement de leur besogne essentielle, à sa-
voir : l’examen et le vote du budget.
L’un de nos confrères du Midi, — qui
naturellement exagère, -- M, Pierre Roux*,
du Petit Provençal, envisage même la per-
manence du Parlement. « Une Commission,
composée mi-partié dé sénateurs, mi-partie
de députés, déciderait, en période de congé»
l’époque à laquelle les travaux parlemen-
taires reprendraient leur éourg normal. Les
responsabilité», seraient «iusr mieux éta-
blies ». Il est possible. Mais nous doutons
fort qu’un très grand nombre de nos parle-
mentaires s’empressent de solliciter l’hon-
neur de siéger en cette Commission perma-
nente.
Faudrait-il adopter la proposition faite
naguère de voter le budget pour deux
années consécutives ? Peut-être bien. Mais
èe qui est certain, c'est qae tout le monde
sent la nécessité d’une méthode de travail
plus sérieuse, plus efficace ; ce qui est évi-
dent, c’est que chacun reconnaît qu’il im-
porte de mettre un terme à des errements
qui n’ont que trop duré et qui, en retardant
chaque année le vote du budget en temps
normal, causent un préjudice véritable à
la bonne administration de nos finances.
Une discipline plus exacte, une méthode
de travail plus rigoureuse permettraient à
nos députés de résoudre certaines réformes
essentielles et réclamées de tous. Ainsi
pour la réforme électorale qui, ayant com-
me conséquence la décentralisation, amè-
nerait l’extension des pouvoirs des com-
munes dont un certain nombre d’affaires
seraient solutionnées sur place. Par suite,
le Parlement serait délivré d’une foula de
questions minimes qui lui prennent beau-
coup de temps, et pour lesquelles il n’a sou-
vent qu’une compétence fort limitée.
N’est-il pas vrai que la réforme budgé-
taire, basée sur la réforme fiscale, et que la
■ ou II !»■»!» i i■ .ii mm T—iiw—iin
réforme électorale, assurant l’extension des
libertés communales et régionales, — c’est-
à-dire la décentralisation, — suffiraient à
contenter l’ambition d’une législature dési-
reuse de faire oeuvre utile et de laisser sa
trace dansThistoire, parlementaire du pays ?
TH. VALLÉE.
Le Voyage de M. Deschanel!
.A. TJ aVLAR-OG
M. Deschanel, président de la Chambre,
effectue en ce moment un voyage au Maroc.
Il est arrivé hier à Casablanca, venant de
Marakech. Il a été reçu par le général Lyau-
tey, qui au cours de la réception a notam-
ment prononcé les paroles suivantes :
Laissez-moi dire toute la gratitude qu’inspire an
tous votre présence parmi nous : nous vous som-
mes infiniment reconnaissants d’avoir bravé les
fatigues d’un rapide et rude voyage pour venir
faire connaissance de ce Maroc dont vous avez
été l’ouvrier de la première heure.
Je revis, en vous voyant ici, les heures nom-
breuses que, depuis deux ans, j’ai passées chezi
vous, à chacun ae mes voyages à Paris, répon-,
dant à vos questions précises, admirant la richesse» i
et ia solidité de votre documentation, vous troù» i
vant toujours sur la brèche pour activer les soit»*
. lions, déplorer les inerties, suggérer aux pouvoir»,
publics les mesures les plus favorables S nolra
protectorat.
M. Deschanel a féponda ;
Générai, confrère et ami,
Merci des paroles que vous venez de pronon-
cer, je suis heureux de mon voyage et très fier
des efforts prodigieux de nos compatriotes dans
l’oeuvre de colonisation qu’ils ont entreprise. Je
dirai su Parlement vos t.tforts et-soyez assuré de
ma sympathie.
M. Deschanel, le général Lyantey et leurs
suites sont partis pour Rabat eu automobile,
continuant leur voyage sur Fez.
LE VOL DE DÉBOUCHOIRS
De mystérieux Voyageurs
s’enfuient en Automobile
Le Reoeil du Nord annonce qu’un vol a été
commis au fort des Dunes, à Dunkerque. Un
débouchoir nouveau modèle d'un canon de
75 a été enlevé par de mystérieux voyageurs
venus la nuit, en automobile, à proximité
du fort.
Poursuivis par des officiers, les voleurs ont
abandonné le débouchoir qui a été retrouvé
dans le sable de la plage.
De temps,en temps on apprend la même
nouvelle : un débouchoir d’un canon 75 a
été volé. Qnfest-ce donc qu’un débouchoir t
C’est un Btsirument servant à déboucher
l’évent d’uns fusée à double effet. Déboucher
l’évent d'une fusée est une opération qui
consiste à percer en nn point déterminé la
tête de la fusée à double effet qui arme un
projectile pour provoquer l’éclatement de ce
dernier en l’air au bout d’un temps donné
et à la hauteur convenable.
Il existe à l’heure actuelle, mais pas de-
puis fort longtemps, nn débouchoir double,
employé dans les batteries de campagne et
de montagne pour le débouchage des évents.
Il est construit de telle manière qu’en faisant
marquer à l'appareil la distance de tir, le dé-
bouchoir agit sur un levier qni débouche
l’évent correspondant à cette distance. Enfin
le correcteur est un dispositif spécial du dé-
bouchoir permettant de modifier, dans le
débouchage des évents, la durée normale
de combustion correspondant à une distance
dé errainée.
Le débouchoir est donc un instrument
très utile et très important pour nos artil-
leurs.
Un deuxième débouchoir, qui avait égale-
ment disparu, a été rapporté par un canon-
nier. Celui-ci est maintenu à vue.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE â Paris
i io LIBRAIRIE INTEBMTIOtülLE
108, rue Saint-Lazare, 108
flimmeuble de f HOTEL TERHIHOSI
L’Application ds la Nouvelle
Loi Militaire nn Allemagne
La Ministre de la guerre renseigne le
Reichstag
Le Reichstag a abordé hier ia discussion du
budget de la guerre. Au début de la séance, ie
général de Falkenkayn, ministre de la guerre, a
pris la parole :
Au début de cette discussion, je considère
de mon devoir de renseigner le Reichstag
snr le mode d’application de la loi un itaire
qu’il vota l’an dernier. Nous avons d (Épren-
dre en 1913, entre juillet et octobre, tes me-4•
sures necessaires pour donner un abri à
60,000 hommes et à 21,000 chevaux de plus
qu’en 1912. Il s’agissait de loger, de nourrir
et de vêtir 26 bataillons, 178 compagnies, 7
régiments de cavalerie, et 43 unités de com-
mandement.
.Considérons d’abord l’augmentation de
l’effectif en hommes. Nous n’avous eu au-
cune difficulté (bravos sur tous les bancs à
l’exception des socialistes), à nous les procu-
rer dans ie contingent annuel. Nous avons
même dû renoncer à enrôler 38,000 recrues»
parfaitement bonnes popr le service. (Ce-
sera pour la prochaine lois 1 crie un socia-
liste. — Vive hilarité). Nous n’avous pas en
besoin de bous montrer moins exigeants que
; les années précédentes (Bravos sur tous les
bancs, sauf parmi les socialistes). * \
Nous avons dû renvoyer dans leurs foyers
4 0/0 des hommes alors que l’an dernier le
nombre de ceux qu’on dut congédier pour
fàiblesse physique était de 4,5 0/0. Nous
n’avons pas été moins indulgents que les
années précédentes en décidant de libérer
ceux à qui leur situation de famille rendait
diffici e un long séjour sous les drapeaux.
Le nombre des libérés fut cette année-ci
de 0 31 0/0 plus élevé qu’eu 1912. Il repré-
sentait en 1912 2 37 0/0 de tontes les recrues
examinées. Enfin, nons avons classé un bon
nombre de recrues .reconnues « moins bon-
nes pour le service » dans la landsturm et
dans la réserve de recrutement.
Eu ce qui concerne les officiers, nous
avions pensé tout d’abord que le recrute-
ment en serait assez difficile. Or, le nombre
des places à remplir ne dépasse pas aujour-
d’hui 3,000 sur 30,000 officiers. On peut es-
pérer que dans deux ans tous ces vides se-
ront comblés. (Bravos). Si le nombre des de-
mandes reste le même qae dans ces derniers
mois, nous atteindrons ce but dans uq délai
de moins de denx ans.
Le nombre des sons-officiers s’est, aug-
menté de 10,000 cette année par le jeu de la
loi militaire. Le 15 novembre, cest-à-dire
six semaines après la constitution des nou-
velles unités de troupes, nous avions quatre
mille places vacante»seulement.
Nous espérons n’en avoir pluiune seule à
la fin de l’année. Il ne faut pas oublier que
l’application de la loi exige la création pro-
chaine de 1,100 places nouvelles. Il en ré-
sulte que la situation est moins bonne qu’il
ne semble.
Nous avons dans la cavalerie un excédent
de sous-officiers et une disette de sous-offi-
ciers dans lés troupes à pind_xos ohiffrea dn -
budget sont”’grossis d’un boa nombre de
sous officiers qui ont reçu des congés. Un
bon nombre d’entre eax sont remplacés,
sans doute, mais tons ne le sont pas. Les
craintes qui turent exprimées an sujet dn
-recrutement des sons officiers ne sont pas
pleinement justifiées, comme vous le voyez.
Toutefois, on ne doit rien négliger pour
améliorer le sort de nos officiers et de nos
soos-officiers.
Passons à l’eftectif-chevaux. Nous n’avons
pas en de peine à nous procurer les 1,800
chevaux de remonte supplémentaires dont
nous avons besoin. J’entends par chevaux
de remonte les jeunes chevaux qui n’ont pas
encore atteint l'âge ordinairement exigé. A
partir dn mois d’août, nons avons pu com-
mencer à acheter des chevaux d’âge. Nous
avons acheté 1,700 chevaux de selle d’août à
novembre, et nn cerlaia nombre de che-
vaux de trait. Le jugement porté sur ces
achats est très favorable. Sans doute, nons
n’avons pas pu éviter, au cours de l’hiver,
certaines maladies dont quelques-unes fu-
rent assez graves. Il est difficile de dire si
ces épidémies furent dues à l’incorporation
de chevaux d’âge on au rade travail que ces
chevaux furent appelés à fournir. Ea tout,
cas, nous devrons être plus prudents désor-
mais et acheter avec ménagement les cha-
vaux qu’on fait brusquement passer de la vie
civile a la vie militaire. *
J’en arrive aux crédits destinés aux forti-
ivw ri'iuiimirnw-n i 111 m i i m1»1'IIIIBV r-yr-wnTn-MTrrirrnw i il ■l'inTTIi lUl'l ll’ITIVlffPf "*
fications. Nons les avons employés à aug-
menter l’efficacité des forteresses de frontière
déjà existantes et à créer de nouvelles forte-
resses.
U ne des tâches les plus difficiles a été de
trouver les logements exigés par cet accrois-
sement d’effectifs. 11 ne fallait pas moins de
268 grands bâtiments et plusieurs centaines
de petits bâtiments destinés anx cbevanx
sont en achèvement. Du l”r juillet au l»* 1 oc-
tobre, ou a construit des baraquements pro-
visoires pour quatorze bataillons, six régi-
ments de cavalerie, trois sections d’artillerie
et douze compagnies. Les baraquements
étaient tons terminés an 1er octobre. Ils ont
été reconnus excellents Ils sont construits
d’après les modèles adoptés dans nos camps
d’exercice.
Dans trè3 peu d’endroits senlement, nons
avons ea quelques difficultés à loger les
troupes. On a fait appel à la population dans
nn cas unique. Il s’agit d'une garnison de
1 Ouest où il fallait loger quatre escadrons
pendant nn temps variant entre trois et sept
jours.
C’est là nn incident regrettable. Il est dû à
l’inexact arrivage d’an transport de tentes.
Dans nne garnison de l’Est, le mauvais
temps a empêché d’achever les bâtiments
ponr chevaux.
L’état sanitaire de l’armée est excellent.
L'année 1913 est nn record à cet égard. Elle
prouve une lois de plus les hautes qualités
de notre corps médical.
L’habillement des tronpes est le pins diffi-
cile des problèmes qae nous ayons eu à ré-
soudre. La commande fut faite en juillet par
le ministère. Elle fut ensuite élaborée par
l'intendance et ne parvint qu’assvz tard aux
fabricants.
L’Affaire Cal mette
LES LETTRES INTIMES
M Boucard, juge d’instruction, a entendu,
au début de l’après-midi, MM, Le Couret et
Albert Livet, publicistes, tous deux mis ea
cause samedi dernier par M. Dubarry, au
cours de sa déposition.
M. Le Couret, jeune homme d’une vingtai-
ne d'années, qui est directeur du Courrier
du Parlement, a fait au magistrat des décla-
rations qu’on peut résumer ainsi qu’il suit :
— J’ai su, avant qu’elle fût publiée, que
la lettre « ton Jo » allait paraître dans le Figa-
ro. Et je vous avoue que, d’après la réputa-
tion qu’avait M. Cal mette dans les milieux
de presse, je n’avais pas cra que cela fût
exact.
» Lorsque cette lettré parut, je me sou-
vins alors qu’on avait vaguement parlé de-
vant moi de plusieurs autres documents de
même nature. Il me parut necessaire d’avoir
des précisions à ce sujet.
» Dans l’après-midi du 13 mars, je me ren-
dis » la.r.hq.rpbrfl., oii; jn rencoatraila_j)er-
sonne qui nravaitdéjà si exactement rensei-
gné. Elle me confirma que l’on devait pu-
blier d’antres lettres de M. Caillaux, d’un
caractère tout intime, adressées à celle qni
devait être pins tard Mme Caillaux.
* On me précisa, entre autres détails, ce-
lui-ci : M. Cailloux parlait de sa situation de
fortune et se félicitait de certaines opérations
avantagenses, grâce auxquelles il avait pa
réaliser de jolis bénéfices. D'une manière
générale, d’après ce qu’on me dit, il s’expri-
mait assez librement sur toates sortes de
sujets.
» Après cet entretien, je me mêlai à di-
vers groupes et j’acquis la conviction per-
sonnelle, d’après les conversations, que
beaucoup de gens s’attendaient â d'autres
publications.
» Je rentrai à mon bureau où je vis mon
rédacteur en chef, M. Albert Livet, qui de
son côté, m’annonça qu’il avait également
recueilli l’impression que de nouvelles let-
tres allaieat être publiées par la Figaro.
» J'en conclus que les lettres étaient bien
entre les mains des ennemis dn ministre des
finances etqn’elles avaient été divulguées eu
petit comité ».
De son côté M. Albert Livet a déclaré an
juge qu’il avait lui aussi entendu dans les
couloirs de la Chambre des Conversations lui
donnant l’impression que de nouvelles let-
tres intimes étaient sur le point d’être pu-
bliées.
Magistrats Finlandais
condamnés
La cour d’assises de Saint-Pétersbourg a
condamné à huit mois de prison avec priva-
tion du droit d’occuper des postes officiels
pendant dix ans, MM. Rooimus, Zuhmer-
mann, Vuorineu et Hodelhelm, membres
de la conr d’aprel de Viborg, MM. Henrieh-
sen, maire de Tavastehns. Palmia et £om-
meljai, conseillers municipaux de Tavaste-
bus, ponr s’être apposés à l’application de la
loi, non sanctionnée d'aillenrs par le Parle-
ment finlandais, accordant l’égalité des
droits aux Russes en Finlande.
Les Ondes Hertziennes et leurs Effets
M. Cabart-Danneville, sénateur de la Man-
che, reprend cette question, sur laquelle l’at-
tention pnbliqae a été appelée récemment
par nn spécialiste de la T.S.F., le modeste
et savant institntenr Frank Duroqnier.
Mais déjà, en sa qualité de membre de la
Commission sénatoriale d’enquête sur la ca-
tastrophe de la Liberté. M. Cabart-Danne-
ville avait été impressionné par les confiden-
ces d’un ouvrier électricien de l’arsenal de la
Seyne, M. Haudin, qui déclarait que. peu de
minutes avant l’explosion du malheureux
cuirassé, ses appareils avaient été troublés
par des ondes hertziennes, émanant d’un
poste de télégraphie sans fit de l’escadre.
Et voici que d'autres faits non moins trou-
blants sont révélés M Cabart-Danneville les
^expose dans la Dépêche de Brest :
A la stati -n hertzienne de la rue Claude-Ber- 1
nard, on voit, lorsqu’elle fonctionne, les étincel-
les jaillir de toutes parts entre les divers tuyaux
de plomb du gaz. entre tout ce qui est métallique
ou simpi<-m nt bon conducieur.
A l’avant d'un transatlantique dont l’appareil de
télégraphie sans fil fonctionnait, on a vu des ai-
grettes brillantes jaillir entre deux grosses mailles
d’une chaîne d’ancre posée sur un panneau de
bois..
Dans l’eolrepont du Condé, tandis que le poste
du bord télégraphiait, une torpille, suspendue
dans la po-ition horizontale, avait sa pointe de
choc ornée d’une aigrette d’étincelles.
Le fanal S signaux de Scott, qui se place en tête
d’un mât et qui s’éteint et se rallume électrique-
ment pour transmettre d’un navire à l’autre les
avis, les instructions el les ordres, ne fonctionne
plus régulièrement quand la télégraphie sans fil,
dont i’antenne se trouve au-dessous de lui, est ac-
tionnée. Il devient alors impossible de faire aucun
signal.
Ces faits ne sont pas négligeables. Us on-
vrent de nouveaux horizons à la science.
Des observations minutieuses et continues
s’imposent si l’on veut discipliner l’asage si
délieat des ondes hertziennes et rendre inof-
fensive une des plus merveilleuses applica-
tions modernes de l'électricité.
"■■■■■ I H
Un Terrible Drame à Dakar
Le courrier de l’Afrique Occidentale ap-
porte la nouvelle de l’assassinat à Dakar de
deux jeunes temmes, Mlles Georgette Pes-
quez et Renée Caribou, par un brigadier
d’artillerie corse.
Toutes deux ont été atteintes chacune de
trois balles qui s’étaient logées dans la cage
thoracique, vers la région du coeur. Les che-
mises et peignoirs étaient brûlés pîr la
d' iligration de la poudre à. la sortie du
canon du revolver dont s'était servile meur-
trier.
Un docteur appelé d’urgence ne put que
constater les décès.
Les deux victimes étaient âgées, Tune de
19 ans, l’autre de 21 ans. Elles n’étaient arri-
vées à Dakar que depuis deux mois ; elles
possédaient chacune 3,000 francs d’écono-
mie.
Mlles Pesquez et Berthou se préparaient
à rentrer en France et c’est pour empêcher
leur départ qne l’amant de l’une d’elles,
le brigadiecjGarommv les a exécutées froi-
dement.
Son forfait accompli, Geromini se rendit à
la caserne d’artillerie, où il se constitua pri-
sonnier.
On raconte qne quatre jours avant le dra-
me, après avoir eu vain insisté auprès de
son amie ponr qu’elle restât à Dakar, il lui
avait présenté un revolver, un coutelas et
un bâton en lui disant : « Lequel choisis-tu
pour être tuée ? »
gswinwnnii xusisi i MmmmmummMKmiimiimvstrvmmmamaimÊmilUfUMsmjVBKiAEaKBSSmuX-nKi
Le Part et 7a Ville
M. Paul LANGER
Officiel? d'instruction publique
Cliché Petit Havre
Dans notre précédent numéro nous avons
annoncé que M. Paul Langer, ancien arma-
teur au Havre, venait d’être nommé officier
de l’instruction publique.
Nous nous réjouissons d’antant plus de la
distinction dont M. Paul Langer vient d’être
l’objet que nous n'oublions pas que, long-
temps mêlé à la vie active de notre cité, il \
fut 1 un des fondateurs de notre Maison,avec
le regretté Sintallier, comme rédactenr en
chef, et qu’il occupa jusqu’à sou déparjt du
Havre la présidence dn Conseil d’admicis- i
traiion de no» journaux. * - Çf ‘ 1 ' !,
Né en notre ville, M. Paul Langer, avec son
frère Edouard, s’occupa particulièrement de
la grande maison d’armement que son père; i
avait fondée en 1827, et tous deux prirent '.
nne part très active an développement de »
notre cité, comme à la prospérité de nom-
breuses Sociétés d’éducation.
..Personnellement, _ JH. Paul Langer fut,
avec M, Jules Siegfried et plusieurs autres
notables de notre place, le créateur de
l’Ecole supérieure de commerce / It devint
même président de son Conseil d'adminis-
tration.
Ultérieurement, il fat appelé à occuper la
présidence de la Chambre des Arts et Ma-
nufactures de notre arrondissement, qui
depuis devint la Chambre de commerce de
Bolbec.
Appelé plusieurs fois à siéger an Conseil
municipal du Havre, il n’abandonna ces
fonctions que lorsqu’il se retira des affaires
pôur aller habiter Aurigny, sa lamine ap-
partenant à i’une des plus anciennes fa-
milles des îles anglo-normandes, les Le
Cocq.
Il est nn fait de la carrière de M. Paul
Langer, que certains.de nos concitoyens ont
peut-être oublié et que beaucoup d’autres
ignorent ; nous voulons parler des condi-
tions dans lesquelles il contribua à assurer
l’appiovisionnement de Paris, lors de ia
guerre-franco-attemande.
La ville de Paris avait fait alors d’impor-
tantes cumulandes à Londres et les mar-
chandises acquises à grands irais avaient été
appoitées'au • Havre où elles- séjournaient
sur les quais. Malgré de nombreuses et pres-
santes rèclamaliojhs, les Parisiens ne voyaient
rien arriver dans*- leur ville. Le service de la
guerre s’était bienchargédu ravitaillement et
avait détaché un officier d'administration au
Havre, mais, peu versé dans les questions
. i n i h\ ——BaEssauga
ï Dernière Heure §
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 5 Mai. Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
CUIVRE J
Comptant.. calme 163 7/6 -/- t/3
8 mois..... 163 18/6 -/- 1/3
ETAIN
Comptant ? calme 1180 15/- -/- 85/-
B mois f4ible 4152 18/- -/- 55/-
FER
ComptantMlmn * 81/4ü -/- -/-
mois...,,'.) £81/9 -rj- -/-
prix compares avec ceux ae ta aeuxieme Bourse
la 4 mai l«4.
NEW-YORK, 8 MAI
Cotons i mai, baisse 8 points ; juillet,'
baisse 10 points ; octobre, baisse 6 points ;
janvier, baisse 5 points. — Soutenu.
Calés i baisse 9 à 12 points.
WgW-YORK, B MAI
t. n ntt t. rucum
- Enivre Standard disp, 13 70 13 70
—> juin , *i— A3 70 13 70
tmslgamst, COII... 72 5 8 ! 73 »/»
«MS *5 75
CHICAGO- B MAI.
—-r 3-k.
o- oo anut, fi, roscED
Blé snr...,,.^ Juillet..,,, 65 5 8 86 »/»
— ....... Septembre 81 3 8 88 »/»
Mais tW... Juillet.... 66 < 8 66 1 2
— Septembre 65 3-8 65 t/8
Saindoux sur. Juillet 10 10 iO 07
■g*,. "• Septembre! 10 27 10 2Ï
LES HYDROAÉROPLANES
AUX MANOEUVRES NAVALES
MARSEILLE. — Les grandes manoeuvres na-
vales annuelles dans la Méditerranée com-
menceront le 14 mai. Elles seront particnfiè-
rement intéressantes en raison de l’emploi
des hydroaéroplanes qni compteront ponr
nne part importante dans l’exécution du.
programme.
La plupart des appareils auront leur
point ae stationnement dans le port de
Toulon où des hangars mobiles ont été cons-
truits.
Bizerte et Ajaccio recevront aussi des
avions. Le croisenr Foudre servira d’in-
termédiaire et mouillera sur les côtes de la
Corse.
L’AFFAIRE CALMETTE
Les Papiers de M. Calmette
M. Boucard, juge d’instruction, a entendu
à la fin de l’après-midi M. François Poncet-
ton, rédactenr au Figaro, quiaffirmaitqa’aus-
sitôt après l’attentat, tons les papiers qui se
trouvaient dans les poches de M. Calmette
furent remis, sur la demande du blessé,
dans une enveloppe qui fut cachetée et pla-
cée dans le coffgp-fort de la caisse dn Figaro.
M. fleuri Quiîtard, rédacteur au Figaro,, a
confirmé la déposition de M. Poncetton. Il gâ
ajouté que le lendemain de l’attentat, lors- 1
qu’il fut décidé que l’enveloppe serait remise
t au frère de M. Calmette, le rapport Fabre.en--
i tut extrait et remis dans le coffre-fort du Fi-
garo.
Le caissier du Figaro, M. Quintard, a con-
firmé ces déclarations.
Il a ajouté que la lettre signée « Ton Jo »
fat également extraite de l’enveloppe»
onm» iI I m miioiwwn.ii», m—»-™
LE NOUVEAU DIRECTEUR
DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
M. Lapie, recteur de l’Académie de Tou-
louse, est nommé directeur de Renseigne-
ment primaire au ministère de l’instruction
publique, en remplacement de M. Gasquet,
décédé.
CANONNIERS BLESSÉS
CAEN. — Un grave accident s’est produit
hier matin, vers dix heures au polygone de
Cormeilles.
Six chevaux attelés à un caisson du 43«
d’artillerie, effrayés par un camion automo-
bile passant sur la route, se sont emballés,
traînant leurs conducteurs et renversant
nne dizaine de canonniers.
Quatre hommes ont été grièvement bles-
sés ; ce sont les canonniers Durozay, Vira-
beau, Beilanger et Velier.
Ils ont été transportés à l’hôpital.
Cinq antres canonniers ont eié contusion-
nés plus iégèremeat ; ils sont soignés à l’in-
firmerie du 43e d’artillerie.
LE VOL DE DÉBOUCHOIRS
DUNKERQUE. — La justice, de concert avec
l’amorite militaire, a fait nne enquête au
sujet de deux débouchoirs faisant partie du
matériel d’artillerie du fort des Dunes et que
l’on trouva enfouis dans tes dnnes.
Un artilleur a été arrêté.
L’AFFAIRE ÇAPIOII
BREST. — L’inspecteur général des pou-
dres, M. Barrai, entendu par le juge d’ins-
truction, a dit qu’à la suite des lettres de
dénonciation de i’ingénienr Pierre signalant
an ministère de la guerre les malfaçons
Commises dans le blanchiment du coton, il
-fut chargé d’une enquête sur l’usine de la
firand’Palud.
La plupart des dénonciations furent re-
connues exactes.
L’inspectenr général déclare en outre qu’à
la suite de l’exclusion dn 12 décembre des
adjudications de l’Etat, nne démarche fat
faite par le général Godin et par M. Cloarec,
député.
BREST. — MM. Grali, facteur, et Marcou, |
ancien contremaître à l’usine de la Graud’-
Pamd, ont été convoqués par le juge d’ins-
truction, M. Bkiard de la Noë.
Le facteur a déclaré qu’il avait remis dans
la soirée du premier janvier un télégramme
à M. Pierre.
M. Marcoti vit ie lendemain ce télégramme
plié snr le bureau de l’ingénieur. C’était la
dépêche de Mme Cadiou demandant des nou-
velles de son mari.
M. Marcou fut chargé de l’envoi de la ré-
ponse de /ingénieur Pierre ; « Suis sans
nouvelles depuis le 29 ».
. En présence de l’iugénieur, le contremaî-
tre déclara qu’il était intimement convaincu
de l'innocence de i’ingenieur à qui, avec
l’autorisation du juge, il serra longuement la
main.
BREST — L’ingénieur Pierre a été appelé
à s’expliquer sur l’emploi de son temps le
31 décembre, jour où l'encaisseur Prigent se
présenta, vers une heure et demie, pour tou-
cher une traite, et ne trouva l’ingénieur ni à
l’nsine ni au moulin.
L’ingénieur donne cette simple explica-
tion : -
Ma servante Jaffa étant à Brest, j’ai déjeuné
seul. Vers nne heure, je suis allé faire une
promenade au delà de la ferme de la Grand’
Palud, le long de la mer, ponr voir les oi-
seaux migrateurs qui, ens hiver, viennent
snr i’Elorn. Je cherchais surtout le martin-
pêcheur. Je suis rentre dé ma promènade à
2 h. 30. Lé'soir, j’ai diné chez la mère de
Julia Juzeau.
BREST. — Au cours de sa déposition, le
député Cloarec a fait nue déclaration qui
détruit les témoignages des habitants de
Morlaix qni avaient dit que ia maison du dé-
puté était inhabitée aux environs du 1er jatt/j
vier. Iis avaient vu cependant de la lumière
dans ia maison et disaient que M. Cadiou \
avait pu passer ia nuit chez M. Cloarec.
M. Cloarec a affirmé que sa domestique
était dans sa propriété à cette date et que M.
Cadiou ae s’y présenta pas.
Le « Coliiiiibian » en Flammes
Il manque dix-neuf hommes
HALIFAX, — Les paquebots Franconta et
Olympic, sé sont portés au secours d’un stea-
mer signalé en feu à 150 milles au Sud de
Sable-Island.
LONDRES. — Un radiotélégramme de l'Ile
du Saüle, du paquebot Franconia annonce
qu'une embarcation contenant treize survi-
vants da vapeur Columbian, parti d’Anvers le
13 avril pour New-York, a été sauvée par le
paquebot Franconià.
Le Columbian a pris feu dimanche passé,
au large.
Dans cette embarcation, arec les survi-
vants, était le corps du premier commissaire
du navire.
-Une autre embarcation contenant le pre-
mier et ie second lieutenants et dix-sept au-
tres survivants, n’a pas encore été retrouvée.
Le Conflit Éexico-Américain
Arrestation de Délégués
MEXICO. — Les membres de la Commis-
sion gouvernementale envoyés pour engager
Zapata et ses partisans à se joindre aux fé-
déraux en cas d’invasiou, ont été arrêtés à
la frontière de l’État de Loredos et retenus
prisonniers,
Garnison en révolte ?
NEW-YORK. — Un télégramme de Juanez
annonce, sans la confirmer, nne nouvelle
accréditée presque partout ét selon laquelle
la garnison fédérale qui se trouve à Mexico,
se serait révoltée contre le président Huerta.
Les rues seraient ie théâtre de ia lutte.
UNE VILLE RUSSE EN FLAMMES
BERLIN. — On mande de Skaia, en Russie,
que ta ville de SkaJa est en flammes.
Trois cents maisons sontjeo tou.
Ii y a de nombreuses victimes.
UNE NOUVELLE COMTROUVÉE
STRASBOURG . — La Correspondance du Poy*
d'Empire publie une note officieuse dan» la-
quelle elle déclare que ia nouvelle i ie /ex-
pulsion du général français Doaat est con-
trouvée. * ' , V ;
Le général Donat a obtenu il y a quelques
mois a peine son permis de séjour annuel.
LA CAMPAGNE CONTRE LA LÉGION EN
ALLEMAGNE
BERLIN. — Un ancien légionnaire, nommé
Wahlgemntb, avait été arrêté, à Heidelberg,
par la police, comme racoleur pour la lé-
gion étrangère.
On apprend maintenant qne la raison qn»
avait été donnée de l’arrestation est inexacte
mais qnë Wahlgemuth est poursuivi pour
escroqueries et qn'il était au service de la
Ligue contre la légion étrangère qui lui fai--
sait faire des conférences.
UN TRUST MARITIME
LONDRES.— Les armateurs anglais et les
fandes compagnies de navigation vont avoir
sontenir une concurrence formidable dé
la part du plus grand trust maritime qui SQ
soit jamais formé et qui vient d’être conclu
en Allemagne par la fusion de deux grandes
compagnies de navigation : la Hainburg-
America et la Norddentscher Lloyd.
Ces denx Compagnies de navigation onl
conclu un traité d’exploitation pour une pé
riode de 75 ans.
EXPLOSION DE DYNAMITE
PANAMA.— Hier matin, une explosion s'est
produite dans un magasin contenant de la
dynamite et appartenant au gouvernement
de Panama.
Il y a hait tués et dix-nenf blessés griève-
ment.
L'immeuble est entièrement détruit.
li—PB1BWJ | S —-■====
Adomislratear • Délégné - Gérant
O. RANPOLET
iflainistratlfla. Mpresaions it Annonees, TEL. 10.47
S6, Rue Fontenelle, 85
Adressa Télégraphique : EANDOLET Havre
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
!
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
RÉDACTEUR EN CHEF
ÎÏ.-J. CASPAR -JORDAN
Téléphone t 14.80
Secrétaire Général: TH. VALLÉ3
Rédaction, 35, rue Fontenelle - Tôt.. 7.60
1 - - ABfJfOBfCES
AU HAVRE..... BUREAU DU JOURNAL, 112, boul* de Strasoourg,
V t L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A PARIS....»».'» t seule chargée de recevoir les Annonces pour
, ( le Journal.
Le PETIT HA VUE est désigné pour las Annonoes Judiciaires et légales
ABONNEMENTS TROIS Mois Six Mois Un AN
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,/ « a « n »
l’Oise et la Somme ^ 9 Ff- * 8
Autres Départements 8 Fr. XX SO SS »
Union Postale io » so Fr. 40 »
„ On s’abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de France
Questions législatives
Les Travaux parlementaires
Si les élections du 26 avril n’ont guère
modifié la situation des partis an Palais-
Bourbon, il est possible que celles de di-
manche prochain, au scrutin do ballottage»
augmentent la majorité de gauche. Mai»
sans rien vouloir préjuger, il est permis
d’indiquer sommairement la besogne në*
cessaire de cette nouvelle Chambre.
. Tout d’abord, il lui faudra voter le bud-
get de 1914, bâclé trop rapidement, et qui
va revenir du Sénat. Il lui faudra ensuite*
faire face aux dépenses indispensable»
créées par la loi de trois ans et les besoin»
de notre armement. Elle devra donc se dé-
cider pour un emprunt que le ministère
actuel a eu le très grand itort de ne pas
réaliser au moment où il l’eût pu faire en
des conditions plus favorables.
Et puis, sans envisager la réforme même
de la Constitution, la Chambre nouvelle ne
pourrait-elle réaliser certaines réforme»
partielles dont l’une, des plus importantes*
serait sans doute l’établissement du bud-
get à la fin du premier semestre de chaque*
année ? On éviterait ainsi l’expédient fâ-
cheux des douzièmes provisoires. C’est
ainsi que l’ofi procède au Parlement britan-
nique. Mais si l’on veut maintenir l’usage ;
actuel, peut-être faudrait-il se résoudre hi
écourter les vacances parlementaires puis- '
que nos députés, rentrant fin d’octobre, na
veulent pas abandonner leur déplorable ha-
bitude d’aborder toutes les questions, d’ex-
poser toutes leurs théories personnelles sur
tous les sujetp, alors qu’il s’agit plus sim-
plement de leur besogne essentielle, à sa-
voir : l’examen et le vote du budget.
L’un de nos confrères du Midi, — qui
naturellement exagère, -- M, Pierre Roux*,
du Petit Provençal, envisage même la per-
manence du Parlement. « Une Commission,
composée mi-partié dé sénateurs, mi-partie
de députés, déciderait, en période de congé»
l’époque à laquelle les travaux parlemen-
taires reprendraient leur éourg normal. Les
responsabilité», seraient «iusr mieux éta-
blies ». Il est possible. Mais nous doutons
fort qu’un très grand nombre de nos parle-
mentaires s’empressent de solliciter l’hon-
neur de siéger en cette Commission perma-
nente.
Faudrait-il adopter la proposition faite
naguère de voter le budget pour deux
années consécutives ? Peut-être bien. Mais
èe qui est certain, c'est qae tout le monde
sent la nécessité d’une méthode de travail
plus sérieuse, plus efficace ; ce qui est évi-
dent, c’est que chacun reconnaît qu’il im-
porte de mettre un terme à des errements
qui n’ont que trop duré et qui, en retardant
chaque année le vote du budget en temps
normal, causent un préjudice véritable à
la bonne administration de nos finances.
Une discipline plus exacte, une méthode
de travail plus rigoureuse permettraient à
nos députés de résoudre certaines réformes
essentielles et réclamées de tous. Ainsi
pour la réforme électorale qui, ayant com-
me conséquence la décentralisation, amè-
nerait l’extension des pouvoirs des com-
munes dont un certain nombre d’affaires
seraient solutionnées sur place. Par suite,
le Parlement serait délivré d’une foula de
questions minimes qui lui prennent beau-
coup de temps, et pour lesquelles il n’a sou-
vent qu’une compétence fort limitée.
N’est-il pas vrai que la réforme budgé-
taire, basée sur la réforme fiscale, et que la
■ ou II !»■»!» i i■ .ii mm T—iiw—iin
réforme électorale, assurant l’extension des
libertés communales et régionales, — c’est-
à-dire la décentralisation, — suffiraient à
contenter l’ambition d’une législature dési-
reuse de faire oeuvre utile et de laisser sa
trace dansThistoire, parlementaire du pays ?
TH. VALLÉE.
Le Voyage de M. Deschanel!
.A. TJ aVLAR-OG
M. Deschanel, président de la Chambre,
effectue en ce moment un voyage au Maroc.
Il est arrivé hier à Casablanca, venant de
Marakech. Il a été reçu par le général Lyau-
tey, qui au cours de la réception a notam-
ment prononcé les paroles suivantes :
Laissez-moi dire toute la gratitude qu’inspire an
tous votre présence parmi nous : nous vous som-
mes infiniment reconnaissants d’avoir bravé les
fatigues d’un rapide et rude voyage pour venir
faire connaissance de ce Maroc dont vous avez
été l’ouvrier de la première heure.
Je revis, en vous voyant ici, les heures nom-
breuses que, depuis deux ans, j’ai passées chezi
vous, à chacun ae mes voyages à Paris, répon-,
dant à vos questions précises, admirant la richesse» i
et ia solidité de votre documentation, vous troù» i
vant toujours sur la brèche pour activer les soit»*
. lions, déplorer les inerties, suggérer aux pouvoir»,
publics les mesures les plus favorables S nolra
protectorat.
M. Deschanel a féponda ;
Générai, confrère et ami,
Merci des paroles que vous venez de pronon-
cer, je suis heureux de mon voyage et très fier
des efforts prodigieux de nos compatriotes dans
l’oeuvre de colonisation qu’ils ont entreprise. Je
dirai su Parlement vos t.tforts et-soyez assuré de
ma sympathie.
M. Deschanel, le général Lyantey et leurs
suites sont partis pour Rabat eu automobile,
continuant leur voyage sur Fez.
LE VOL DE DÉBOUCHOIRS
De mystérieux Voyageurs
s’enfuient en Automobile
Le Reoeil du Nord annonce qu’un vol a été
commis au fort des Dunes, à Dunkerque. Un
débouchoir nouveau modèle d'un canon de
75 a été enlevé par de mystérieux voyageurs
venus la nuit, en automobile, à proximité
du fort.
Poursuivis par des officiers, les voleurs ont
abandonné le débouchoir qui a été retrouvé
dans le sable de la plage.
De temps,en temps on apprend la même
nouvelle : un débouchoir d’un canon 75 a
été volé. Qnfest-ce donc qu’un débouchoir t
C’est un Btsirument servant à déboucher
l’évent d’uns fusée à double effet. Déboucher
l’évent d'une fusée est une opération qui
consiste à percer en nn point déterminé la
tête de la fusée à double effet qui arme un
projectile pour provoquer l’éclatement de ce
dernier en l’air au bout d’un temps donné
et à la hauteur convenable.
Il existe à l’heure actuelle, mais pas de-
puis fort longtemps, nn débouchoir double,
employé dans les batteries de campagne et
de montagne pour le débouchage des évents.
Il est construit de telle manière qu’en faisant
marquer à l'appareil la distance de tir, le dé-
bouchoir agit sur un levier qni débouche
l’évent correspondant à cette distance. Enfin
le correcteur est un dispositif spécial du dé-
bouchoir permettant de modifier, dans le
débouchage des évents, la durée normale
de combustion correspondant à une distance
dé errainée.
Le débouchoir est donc un instrument
très utile et très important pour nos artil-
leurs.
Un deuxième débouchoir, qui avait égale-
ment disparu, a été rapporté par un canon-
nier. Celui-ci est maintenu à vue.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE â Paris
i io LIBRAIRIE INTEBMTIOtülLE
108, rue Saint-Lazare, 108
flimmeuble de f HOTEL TERHIHOSI
L’Application ds la Nouvelle
Loi Militaire nn Allemagne
La Ministre de la guerre renseigne le
Reichstag
Le Reichstag a abordé hier ia discussion du
budget de la guerre. Au début de la séance, ie
général de Falkenkayn, ministre de la guerre, a
pris la parole :
Au début de cette discussion, je considère
de mon devoir de renseigner le Reichstag
snr le mode d’application de la loi un itaire
qu’il vota l’an dernier. Nous avons d (Épren-
dre en 1913, entre juillet et octobre, tes me-4•
sures necessaires pour donner un abri à
60,000 hommes et à 21,000 chevaux de plus
qu’en 1912. Il s’agissait de loger, de nourrir
et de vêtir 26 bataillons, 178 compagnies, 7
régiments de cavalerie, et 43 unités de com-
mandement.
.Considérons d’abord l’augmentation de
l’effectif en hommes. Nous n’avous eu au-
cune difficulté (bravos sur tous les bancs à
l’exception des socialistes), à nous les procu-
rer dans ie contingent annuel. Nous avons
même dû renoncer à enrôler 38,000 recrues»
parfaitement bonnes popr le service. (Ce-
sera pour la prochaine lois 1 crie un socia-
liste. — Vive hilarité). Nous n’avous pas en
besoin de bous montrer moins exigeants que
; les années précédentes (Bravos sur tous les
bancs, sauf parmi les socialistes). * \
Nous avons dû renvoyer dans leurs foyers
4 0/0 des hommes alors que l’an dernier le
nombre de ceux qu’on dut congédier pour
fàiblesse physique était de 4,5 0/0. Nous
n’avons pas été moins indulgents que les
années précédentes en décidant de libérer
ceux à qui leur situation de famille rendait
diffici e un long séjour sous les drapeaux.
Le nombre des libérés fut cette année-ci
de 0 31 0/0 plus élevé qu’eu 1912. Il repré-
sentait en 1912 2 37 0/0 de tontes les recrues
examinées. Enfin, nons avons classé un bon
nombre de recrues .reconnues « moins bon-
nes pour le service » dans la landsturm et
dans la réserve de recrutement.
Eu ce qui concerne les officiers, nous
avions pensé tout d’abord que le recrute-
ment en serait assez difficile. Or, le nombre
des places à remplir ne dépasse pas aujour-
d’hui 3,000 sur 30,000 officiers. On peut es-
pérer que dans deux ans tous ces vides se-
ront comblés. (Bravos). Si le nombre des de-
mandes reste le même qae dans ces derniers
mois, nous atteindrons ce but dans uq délai
de moins de denx ans.
Le nombre des sons-officiers s’est, aug-
menté de 10,000 cette année par le jeu de la
loi militaire. Le 15 novembre, cest-à-dire
six semaines après la constitution des nou-
velles unités de troupes, nous avions quatre
mille places vacante»seulement.
Nous espérons n’en avoir pluiune seule à
la fin de l’année. Il ne faut pas oublier que
l’application de la loi exige la création pro-
chaine de 1,100 places nouvelles. Il en ré-
sulte que la situation est moins bonne qu’il
ne semble.
Nous avons dans la cavalerie un excédent
de sous-officiers et une disette de sous-offi-
ciers dans lés troupes à pind_xos ohiffrea dn -
budget sont”’grossis d’un boa nombre de
sous officiers qui ont reçu des congés. Un
bon nombre d’entre eax sont remplacés,
sans doute, mais tons ne le sont pas. Les
craintes qui turent exprimées an sujet dn
-recrutement des sons officiers ne sont pas
pleinement justifiées, comme vous le voyez.
Toutefois, on ne doit rien négliger pour
améliorer le sort de nos officiers et de nos
soos-officiers.
Passons à l’eftectif-chevaux. Nous n’avons
pas en de peine à nous procurer les 1,800
chevaux de remonte supplémentaires dont
nous avons besoin. J’entends par chevaux
de remonte les jeunes chevaux qui n’ont pas
encore atteint l'âge ordinairement exigé. A
partir dn mois d’août, nons avons pu com-
mencer à acheter des chevaux d’âge. Nous
avons acheté 1,700 chevaux de selle d’août à
novembre, et nn cerlaia nombre de che-
vaux de trait. Le jugement porté sur ces
achats est très favorable. Sans doute, nons
n’avons pas pu éviter, au cours de l’hiver,
certaines maladies dont quelques-unes fu-
rent assez graves. Il est difficile de dire si
ces épidémies furent dues à l’incorporation
de chevaux d’âge on au rade travail que ces
chevaux furent appelés à fournir. Ea tout,
cas, nous devrons être plus prudents désor-
mais et acheter avec ménagement les cha-
vaux qu’on fait brusquement passer de la vie
civile a la vie militaire. *
J’en arrive aux crédits destinés aux forti-
ivw ri'iuiimirnw-n i 111 m i i m1»1'IIIIBV r-yr-wnTn-MTrrirrnw i il ■l'inTTIi lUl'l ll’ITIVlffPf "*
fications. Nons les avons employés à aug-
menter l’efficacité des forteresses de frontière
déjà existantes et à créer de nouvelles forte-
resses.
U ne des tâches les plus difficiles a été de
trouver les logements exigés par cet accrois-
sement d’effectifs. 11 ne fallait pas moins de
268 grands bâtiments et plusieurs centaines
de petits bâtiments destinés anx cbevanx
sont en achèvement. Du l”r juillet au l»* 1 oc-
tobre, ou a construit des baraquements pro-
visoires pour quatorze bataillons, six régi-
ments de cavalerie, trois sections d’artillerie
et douze compagnies. Les baraquements
étaient tons terminés an 1er octobre. Ils ont
été reconnus excellents Ils sont construits
d’après les modèles adoptés dans nos camps
d’exercice.
Dans trè3 peu d’endroits senlement, nons
avons ea quelques difficultés à loger les
troupes. On a fait appel à la population dans
nn cas unique. Il s’agit d'une garnison de
1 Ouest où il fallait loger quatre escadrons
pendant nn temps variant entre trois et sept
jours.
C’est là nn incident regrettable. Il est dû à
l’inexact arrivage d’an transport de tentes.
Dans nne garnison de l’Est, le mauvais
temps a empêché d’achever les bâtiments
ponr chevaux.
L’état sanitaire de l’armée est excellent.
L'année 1913 est nn record à cet égard. Elle
prouve une lois de plus les hautes qualités
de notre corps médical.
L’habillement des tronpes est le pins diffi-
cile des problèmes qae nous ayons eu à ré-
soudre. La commande fut faite en juillet par
le ministère. Elle fut ensuite élaborée par
l'intendance et ne parvint qu’assvz tard aux
fabricants.
L’Affaire Cal mette
LES LETTRES INTIMES
M Boucard, juge d’instruction, a entendu,
au début de l’après-midi, MM, Le Couret et
Albert Livet, publicistes, tous deux mis ea
cause samedi dernier par M. Dubarry, au
cours de sa déposition.
M. Le Couret, jeune homme d’une vingtai-
ne d'années, qui est directeur du Courrier
du Parlement, a fait au magistrat des décla-
rations qu’on peut résumer ainsi qu’il suit :
— J’ai su, avant qu’elle fût publiée, que
la lettre « ton Jo » allait paraître dans le Figa-
ro. Et je vous avoue que, d’après la réputa-
tion qu’avait M. Cal mette dans les milieux
de presse, je n’avais pas cra que cela fût
exact.
» Lorsque cette lettré parut, je me sou-
vins alors qu’on avait vaguement parlé de-
vant moi de plusieurs autres documents de
même nature. Il me parut necessaire d’avoir
des précisions à ce sujet.
» Dans l’après-midi du 13 mars, je me ren-
dis » la.r.hq.rpbrfl., oii; jn rencoatraila_j)er-
sonne qui nravaitdéjà si exactement rensei-
gné. Elle me confirma que l’on devait pu-
blier d’antres lettres de M. Caillaux, d’un
caractère tout intime, adressées à celle qni
devait être pins tard Mme Caillaux.
* On me précisa, entre autres détails, ce-
lui-ci : M. Cailloux parlait de sa situation de
fortune et se félicitait de certaines opérations
avantagenses, grâce auxquelles il avait pa
réaliser de jolis bénéfices. D'une manière
générale, d’après ce qu’on me dit, il s’expri-
mait assez librement sur toates sortes de
sujets.
» Après cet entretien, je me mêlai à di-
vers groupes et j’acquis la conviction per-
sonnelle, d’après les conversations, que
beaucoup de gens s’attendaient â d'autres
publications.
» Je rentrai à mon bureau où je vis mon
rédacteur en chef, M. Albert Livet, qui de
son côté, m’annonça qu’il avait également
recueilli l’impression que de nouvelles let-
tres allaieat être publiées par la Figaro.
» J'en conclus que les lettres étaient bien
entre les mains des ennemis dn ministre des
finances etqn’elles avaient été divulguées eu
petit comité ».
De son côté M. Albert Livet a déclaré an
juge qu’il avait lui aussi entendu dans les
couloirs de la Chambre des Conversations lui
donnant l’impression que de nouvelles let-
tres intimes étaient sur le point d’être pu-
bliées.
Magistrats Finlandais
condamnés
La cour d’assises de Saint-Pétersbourg a
condamné à huit mois de prison avec priva-
tion du droit d’occuper des postes officiels
pendant dix ans, MM. Rooimus, Zuhmer-
mann, Vuorineu et Hodelhelm, membres
de la conr d’aprel de Viborg, MM. Henrieh-
sen, maire de Tavastehns. Palmia et £om-
meljai, conseillers municipaux de Tavaste-
bus, ponr s’être apposés à l’application de la
loi, non sanctionnée d'aillenrs par le Parle-
ment finlandais, accordant l’égalité des
droits aux Russes en Finlande.
Les Ondes Hertziennes et leurs Effets
M. Cabart-Danneville, sénateur de la Man-
che, reprend cette question, sur laquelle l’at-
tention pnbliqae a été appelée récemment
par nn spécialiste de la T.S.F., le modeste
et savant institntenr Frank Duroqnier.
Mais déjà, en sa qualité de membre de la
Commission sénatoriale d’enquête sur la ca-
tastrophe de la Liberté. M. Cabart-Danne-
ville avait été impressionné par les confiden-
ces d’un ouvrier électricien de l’arsenal de la
Seyne, M. Haudin, qui déclarait que. peu de
minutes avant l’explosion du malheureux
cuirassé, ses appareils avaient été troublés
par des ondes hertziennes, émanant d’un
poste de télégraphie sans fit de l’escadre.
Et voici que d'autres faits non moins trou-
blants sont révélés M Cabart-Danneville les
^expose dans la Dépêche de Brest :
A la stati -n hertzienne de la rue Claude-Ber- 1
nard, on voit, lorsqu’elle fonctionne, les étincel-
les jaillir de toutes parts entre les divers tuyaux
de plomb du gaz. entre tout ce qui est métallique
ou simpi<-m nt bon conducieur.
A l’avant d'un transatlantique dont l’appareil de
télégraphie sans fil fonctionnait, on a vu des ai-
grettes brillantes jaillir entre deux grosses mailles
d’une chaîne d’ancre posée sur un panneau de
bois..
Dans l’eolrepont du Condé, tandis que le poste
du bord télégraphiait, une torpille, suspendue
dans la po-ition horizontale, avait sa pointe de
choc ornée d’une aigrette d’étincelles.
Le fanal S signaux de Scott, qui se place en tête
d’un mât et qui s’éteint et se rallume électrique-
ment pour transmettre d’un navire à l’autre les
avis, les instructions el les ordres, ne fonctionne
plus régulièrement quand la télégraphie sans fil,
dont i’antenne se trouve au-dessous de lui, est ac-
tionnée. Il devient alors impossible de faire aucun
signal.
Ces faits ne sont pas négligeables. Us on-
vrent de nouveaux horizons à la science.
Des observations minutieuses et continues
s’imposent si l’on veut discipliner l’asage si
délieat des ondes hertziennes et rendre inof-
fensive une des plus merveilleuses applica-
tions modernes de l'électricité.
"■■■■■ I H
Un Terrible Drame à Dakar
Le courrier de l’Afrique Occidentale ap-
porte la nouvelle de l’assassinat à Dakar de
deux jeunes temmes, Mlles Georgette Pes-
quez et Renée Caribou, par un brigadier
d’artillerie corse.
Toutes deux ont été atteintes chacune de
trois balles qui s’étaient logées dans la cage
thoracique, vers la région du coeur. Les che-
mises et peignoirs étaient brûlés pîr la
d' iligration de la poudre à. la sortie du
canon du revolver dont s'était servile meur-
trier.
Un docteur appelé d’urgence ne put que
constater les décès.
Les deux victimes étaient âgées, Tune de
19 ans, l’autre de 21 ans. Elles n’étaient arri-
vées à Dakar que depuis deux mois ; elles
possédaient chacune 3,000 francs d’écono-
mie.
Mlles Pesquez et Berthou se préparaient
à rentrer en France et c’est pour empêcher
leur départ qne l’amant de l’une d’elles,
le brigadiecjGarommv les a exécutées froi-
dement.
Son forfait accompli, Geromini se rendit à
la caserne d’artillerie, où il se constitua pri-
sonnier.
On raconte qne quatre jours avant le dra-
me, après avoir eu vain insisté auprès de
son amie ponr qu’elle restât à Dakar, il lui
avait présenté un revolver, un coutelas et
un bâton en lui disant : « Lequel choisis-tu
pour être tuée ? »
gswinwnnii xusisi i MmmmmummMKmiimiimvstrvmmmamaimÊmilUfUMsmjVBKiAEaKBSSmuX-nKi
Le Part et 7a Ville
M. Paul LANGER
Officiel? d'instruction publique
Cliché Petit Havre
Dans notre précédent numéro nous avons
annoncé que M. Paul Langer, ancien arma-
teur au Havre, venait d’être nommé officier
de l’instruction publique.
Nous nous réjouissons d’antant plus de la
distinction dont M. Paul Langer vient d’être
l’objet que nous n'oublions pas que, long-
temps mêlé à la vie active de notre cité, il \
fut 1 un des fondateurs de notre Maison,avec
le regretté Sintallier, comme rédactenr en
chef, et qu’il occupa jusqu’à sou déparjt du
Havre la présidence dn Conseil d’admicis- i
traiion de no» journaux. * - Çf ‘ 1 ' !,
Né en notre ville, M. Paul Langer, avec son
frère Edouard, s’occupa particulièrement de
la grande maison d’armement que son père; i
avait fondée en 1827, et tous deux prirent '.
nne part très active an développement de »
notre cité, comme à la prospérité de nom-
breuses Sociétés d’éducation.
..Personnellement, _ JH. Paul Langer fut,
avec M, Jules Siegfried et plusieurs autres
notables de notre place, le créateur de
l’Ecole supérieure de commerce / It devint
même président de son Conseil d'adminis-
tration.
Ultérieurement, il fat appelé à occuper la
présidence de la Chambre des Arts et Ma-
nufactures de notre arrondissement, qui
depuis devint la Chambre de commerce de
Bolbec.
Appelé plusieurs fois à siéger an Conseil
municipal du Havre, il n’abandonna ces
fonctions que lorsqu’il se retira des affaires
pôur aller habiter Aurigny, sa lamine ap-
partenant à i’une des plus anciennes fa-
milles des îles anglo-normandes, les Le
Cocq.
Il est nn fait de la carrière de M. Paul
Langer, que certains.de nos concitoyens ont
peut-être oublié et que beaucoup d’autres
ignorent ; nous voulons parler des condi-
tions dans lesquelles il contribua à assurer
l’appiovisionnement de Paris, lors de ia
guerre-franco-attemande.
La ville de Paris avait fait alors d’impor-
tantes cumulandes à Londres et les mar-
chandises acquises à grands irais avaient été
appoitées'au • Havre où elles- séjournaient
sur les quais. Malgré de nombreuses et pres-
santes rèclamaliojhs, les Parisiens ne voyaient
rien arriver dans*- leur ville. Le service de la
guerre s’était bienchargédu ravitaillement et
avait détaché un officier d'administration au
Havre, mais, peu versé dans les questions
. i n i h\ ——BaEssauga
ï Dernière Heure §
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 5 Mai. Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
CUIVRE J
Comptant.. calme 163 7/6 -/- t/3
8 mois..... 163 18/6 -/- 1/3
ETAIN
Comptant ? calme 1180 15/- -/- 85/-
B mois f4ible 4152 18/- -/- 55/-
FER
ComptantMlmn * 81/4ü -/- -/-
mois...,,'.) £81/9 -rj- -/-
prix compares avec ceux ae ta aeuxieme Bourse
la 4 mai l«4.
NEW-YORK, 8 MAI
Cotons i mai, baisse 8 points ; juillet,'
baisse 10 points ; octobre, baisse 6 points ;
janvier, baisse 5 points. — Soutenu.
Calés i baisse 9 à 12 points.
WgW-YORK, B MAI
t. n ntt t. rucum
- Enivre Standard disp, 13 70 13 70
—> juin , *i— A3 70 13 70
tmslgamst, COII... 72 5 8 ! 73 »/»
«MS *5 75
CHICAGO- B MAI.
—-r 3-k.
o- oo anut, fi, roscED
Blé snr...,,.^ Juillet..,,, 65 5 8 86 »/»
— ....... Septembre 81 3 8 88 »/»
Mais tW... Juillet.... 66 < 8 66 1 2
— Septembre 65 3-8 65 t/8
Saindoux sur. Juillet 10 10 iO 07
■g*,. "• Septembre! 10 27 10 2Ï
LES HYDROAÉROPLANES
AUX MANOEUVRES NAVALES
MARSEILLE. — Les grandes manoeuvres na-
vales annuelles dans la Méditerranée com-
menceront le 14 mai. Elles seront particnfiè-
rement intéressantes en raison de l’emploi
des hydroaéroplanes qni compteront ponr
nne part importante dans l’exécution du.
programme.
La plupart des appareils auront leur
point ae stationnement dans le port de
Toulon où des hangars mobiles ont été cons-
truits.
Bizerte et Ajaccio recevront aussi des
avions. Le croisenr Foudre servira d’in-
termédiaire et mouillera sur les côtes de la
Corse.
L’AFFAIRE CALMETTE
Les Papiers de M. Calmette
M. Boucard, juge d’instruction, a entendu
à la fin de l’après-midi M. François Poncet-
ton, rédactenr au Figaro, quiaffirmaitqa’aus-
sitôt après l’attentat, tons les papiers qui se
trouvaient dans les poches de M. Calmette
furent remis, sur la demande du blessé,
dans une enveloppe qui fut cachetée et pla-
cée dans le coffgp-fort de la caisse dn Figaro.
M. fleuri Quiîtard, rédacteur au Figaro,, a
confirmé la déposition de M. Poncetton. Il gâ
ajouté que le lendemain de l’attentat, lors- 1
qu’il fut décidé que l’enveloppe serait remise
t au frère de M. Calmette, le rapport Fabre.en--
i tut extrait et remis dans le coffre-fort du Fi-
garo.
Le caissier du Figaro, M. Quintard, a con-
firmé ces déclarations.
Il a ajouté que la lettre signée « Ton Jo »
fat également extraite de l’enveloppe»
onm» iI I m miioiwwn.ii», m—»-™
LE NOUVEAU DIRECTEUR
DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
M. Lapie, recteur de l’Académie de Tou-
louse, est nommé directeur de Renseigne-
ment primaire au ministère de l’instruction
publique, en remplacement de M. Gasquet,
décédé.
CANONNIERS BLESSÉS
CAEN. — Un grave accident s’est produit
hier matin, vers dix heures au polygone de
Cormeilles.
Six chevaux attelés à un caisson du 43«
d’artillerie, effrayés par un camion automo-
bile passant sur la route, se sont emballés,
traînant leurs conducteurs et renversant
nne dizaine de canonniers.
Quatre hommes ont été grièvement bles-
sés ; ce sont les canonniers Durozay, Vira-
beau, Beilanger et Velier.
Ils ont été transportés à l’hôpital.
Cinq antres canonniers ont eié contusion-
nés plus iégèremeat ; ils sont soignés à l’in-
firmerie du 43e d’artillerie.
LE VOL DE DÉBOUCHOIRS
DUNKERQUE. — La justice, de concert avec
l’amorite militaire, a fait nne enquête au
sujet de deux débouchoirs faisant partie du
matériel d’artillerie du fort des Dunes et que
l’on trouva enfouis dans tes dnnes.
Un artilleur a été arrêté.
L’AFFAIRE ÇAPIOII
BREST. — L’inspecteur général des pou-
dres, M. Barrai, entendu par le juge d’ins-
truction, a dit qu’à la suite des lettres de
dénonciation de i’ingénienr Pierre signalant
an ministère de la guerre les malfaçons
Commises dans le blanchiment du coton, il
-fut chargé d’une enquête sur l’usine de la
firand’Palud.
La plupart des dénonciations furent re-
connues exactes.
L’inspectenr général déclare en outre qu’à
la suite de l’exclusion dn 12 décembre des
adjudications de l’Etat, nne démarche fat
faite par le général Godin et par M. Cloarec,
député.
BREST. — MM. Grali, facteur, et Marcou, |
ancien contremaître à l’usine de la Graud’-
Pamd, ont été convoqués par le juge d’ins-
truction, M. Bkiard de la Noë.
Le facteur a déclaré qu’il avait remis dans
la soirée du premier janvier un télégramme
à M. Pierre.
M. Marcoti vit ie lendemain ce télégramme
plié snr le bureau de l’ingénieur. C’était la
dépêche de Mme Cadiou demandant des nou-
velles de son mari.
M. Marcou fut chargé de l’envoi de la ré-
ponse de /ingénieur Pierre ; « Suis sans
nouvelles depuis le 29 ».
. En présence de l’iugénieur, le contremaî-
tre déclara qu’il était intimement convaincu
de l'innocence de i’ingenieur à qui, avec
l’autorisation du juge, il serra longuement la
main.
BREST — L’ingénieur Pierre a été appelé
à s’expliquer sur l’emploi de son temps le
31 décembre, jour où l'encaisseur Prigent se
présenta, vers une heure et demie, pour tou-
cher une traite, et ne trouva l’ingénieur ni à
l’nsine ni au moulin.
L’ingénieur donne cette simple explica-
tion : -
Ma servante Jaffa étant à Brest, j’ai déjeuné
seul. Vers nne heure, je suis allé faire une
promenade au delà de la ferme de la Grand’
Palud, le long de la mer, ponr voir les oi-
seaux migrateurs qui, ens hiver, viennent
snr i’Elorn. Je cherchais surtout le martin-
pêcheur. Je suis rentre dé ma promènade à
2 h. 30. Lé'soir, j’ai diné chez la mère de
Julia Juzeau.
BREST. — Au cours de sa déposition, le
député Cloarec a fait nue déclaration qui
détruit les témoignages des habitants de
Morlaix qni avaient dit que ia maison du dé-
puté était inhabitée aux environs du 1er jatt/j
vier. Iis avaient vu cependant de la lumière
dans ia maison et disaient que M. Cadiou \
avait pu passer ia nuit chez M. Cloarec.
M. Cloarec a affirmé que sa domestique
était dans sa propriété à cette date et que M.
Cadiou ae s’y présenta pas.
Le « Coliiiiibian » en Flammes
Il manque dix-neuf hommes
HALIFAX, — Les paquebots Franconta et
Olympic, sé sont portés au secours d’un stea-
mer signalé en feu à 150 milles au Sud de
Sable-Island.
LONDRES. — Un radiotélégramme de l'Ile
du Saüle, du paquebot Franconia annonce
qu'une embarcation contenant treize survi-
vants da vapeur Columbian, parti d’Anvers le
13 avril pour New-York, a été sauvée par le
paquebot Franconià.
Le Columbian a pris feu dimanche passé,
au large.
Dans cette embarcation, arec les survi-
vants, était le corps du premier commissaire
du navire.
-Une autre embarcation contenant le pre-
mier et ie second lieutenants et dix-sept au-
tres survivants, n’a pas encore été retrouvée.
Le Conflit Éexico-Américain
Arrestation de Délégués
MEXICO. — Les membres de la Commis-
sion gouvernementale envoyés pour engager
Zapata et ses partisans à se joindre aux fé-
déraux en cas d’invasiou, ont été arrêtés à
la frontière de l’État de Loredos et retenus
prisonniers,
Garnison en révolte ?
NEW-YORK. — Un télégramme de Juanez
annonce, sans la confirmer, nne nouvelle
accréditée presque partout ét selon laquelle
la garnison fédérale qui se trouve à Mexico,
se serait révoltée contre le président Huerta.
Les rues seraient ie théâtre de ia lutte.
UNE VILLE RUSSE EN FLAMMES
BERLIN. — On mande de Skaia, en Russie,
que ta ville de SkaJa est en flammes.
Trois cents maisons sontjeo tou.
Ii y a de nombreuses victimes.
UNE NOUVELLE COMTROUVÉE
STRASBOURG . — La Correspondance du Poy*
d'Empire publie une note officieuse dan» la-
quelle elle déclare que ia nouvelle i ie /ex-
pulsion du général français Doaat est con-
trouvée. * ' , V ;
Le général Donat a obtenu il y a quelques
mois a peine son permis de séjour annuel.
LA CAMPAGNE CONTRE LA LÉGION EN
ALLEMAGNE
BERLIN. — Un ancien légionnaire, nommé
Wahlgemntb, avait été arrêté, à Heidelberg,
par la police, comme racoleur pour la lé-
gion étrangère.
On apprend maintenant qne la raison qn»
avait été donnée de l’arrestation est inexacte
mais qnë Wahlgemuth est poursuivi pour
escroqueries et qn'il était au service de la
Ligue contre la légion étrangère qui lui fai--
sait faire des conférences.
UN TRUST MARITIME
LONDRES.— Les armateurs anglais et les
fandes compagnies de navigation vont avoir
sontenir une concurrence formidable dé
la part du plus grand trust maritime qui SQ
soit jamais formé et qui vient d’être conclu
en Allemagne par la fusion de deux grandes
compagnies de navigation : la Hainburg-
America et la Norddentscher Lloyd.
Ces denx Compagnies de navigation onl
conclu un traité d’exploitation pour une pé
riode de 75 ans.
EXPLOSION DE DYNAMITE
PANAMA.— Hier matin, une explosion s'est
produite dans un magasin contenant de la
dynamite et appartenant au gouvernement
de Panama.
Il y a hait tués et dix-nenf blessés griève-
ment.
L'immeuble est entièrement détruit.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.68%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.68%.
- Auteurs similaires Fénoux Hippolyte Fénoux Hippolyte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Fénoux Hippolyte" or dc.contributor adj "Fénoux Hippolyte")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k172126p/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k172126p/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k172126p/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k172126p
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k172126p