Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-05-05
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 mai 1914 05 mai 1914
Description : 1914/05/05 (A34,N11959). 1914/05/05 (A34,N11959).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1721259
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
H» fa» (G Pages) S Cenlimés —- EfflTHffl I MW — S fente (6t>a^i g,**.*....
Administrateur • Délégué - Gérant
O. RANDOLET
ââffllnistratios. Impressions ot innonces, TEL. 10.47
85, Rue Fontanelle, 85
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Le Petit» Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
MMMJ*~""*Jf;ftl|-ri‘ntrilrailfcki|-tèfaiibiiirriiiiiiltfllil>irMP I in nbli■' ■ ,
REDACTEUR EN CHEF
JJ.-J. CASPAR - JORDAN
Téléphone t 14.80
Secrétaire Général j TH. VALLÉE
Rédacllon, 35, ru« Fontanelle - Tél. 7.60
ANNONCES
AU HAVRE BUREAU DU JOURNAL, 112, boul* de Strasoourg.
( L’AGENOE HAVAS, (L place de la Bourse, est
A PARIS < seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
Le PETIT HA VRE est désigné pour tes Annonces Judiciaires et légales
AESONNEMEIMT8 TROIS MOIS ‘Six Mois Un As 1
L?,^?avre- la^^Seine-Inférieure, l’Eure/ » „ +
1 l’Oise et la Somme ■* B© O FrgHp S Fr.
1 Autres Départements O Fr Ri KOla*» »
Union Postale RO » j»o Fr. j ï(l .
1 On s abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureau* de Peste rie Frnnr. S
Bulletin de l'Etranger
IlUBI
La révolution mexicaine cesse d’être une
affaire proprement mexicaine pour devenir
une question américaine : l’action armée
des Etats-Unis, la médiation du Brésil, de
i’Argentine, dû Chili lui ont donné ce ca-
ractère. Désormais les principales puissan-
ces du nouveau continent sont saisies du
problème. Il sera difficile à résoudre, car il
ne comporte pas seulement la reconstitution
d’un malheureux pays ruiné par trois ans
de guerre civile, ni la protection des im-
menses capitaux qui y sont investis, mais
encore l’organisation des rapports futurs
entre Washington et Mexico. L’Amérique
du Sud n’est pas de trop dans cette discus-
sion où il ne s’agit de rien moins en somme
que de l’équilibre américain.
La responsabilité des Etats-Unis dans les
désordres du Mexique est grande. Sans les
avoir à la lettre fomentés, on peut dire
qu’ils les ont bel et bien encouragés, dans
un but qu’il n’est pas difficile de discer-
ner et qui n’est autre que l’établissement à
Mexico d’un véritable protectorat. Tant que
le dictateur Diaz fit purement et simplement
une poliüqued’affaires,laissant les capitalis-
tes de tons pays mettre iibremènt le Mexique
en valeur, le concours de son puissant voi-
sin lui fut tout acquis. Mais ceite bonne
volonté se mua en hostilité non déguisée
quand Diaz entreprit, vers 1900, d’accord
avec le ministre Limantour, une politique
nationale, rachetant le réseau ferré mexi-
cain et disputant aux rois du pétrole yan-
kees les innombrables puits découverts
dans la région de Tampico. Madero ne réus-
sit à supplanter sou prédécesseur que grâce
à l’appui américain, et si aujourd’hui
lluerta se heurte à 1’ « exclusive » obstinée
du président Wilson, c’est sans doute en
partie à cause des origines troubles de son
accession au pouvoir, mais c’est surtout
parce qu’il se rattache à la tradition « na-
tionale » de Diaz. Les Américains ne veu-
lent à Mexico qu’un président qui leur soit
dévoué.
Ayant donc â se ptaihdre de lluerta ou
du moins se méfiant de lui, le gouverne-
ment de Wasbiflgton a formellement re-
fusé de le reconnaître; bien plus, il l’a
ouvertement combattu en soutenant de sa
neutralité bienveillante les « constitution-
nalistes », ces insurgés ou plus exactement
ces bandits qui ont fait du Mexique sep-
tentrional une sorte d’Etat indépendant et
barbare. Le rétablissement de l’ordre, dans
ces conditions, devenait_JmpossiWe.
Et voilà comment un pays cinq fois grand
comme la France, peuplé de quinze mil
lions d’habitants, s’est trouvé plongé et
maintenu dans l’anarchie. Dans les provin-
ces du Nord, à peine moins dans les pro-
vinces du Sud, la sécurité de la population
civilisée n’est d’ores et déjà plus qu’un sou-
venir. L’agriculture, les mines, les établis-
sements commerciaux et industriels ont été
abandonnés ; les garanties du droit des
gens n’existent plus ; c’est à peine si les ju-
gements diffèrent des assassinats ; et si le
président Hüerta réussit à maintenir, dans
un mince secteur, l’apparence de l’ordre,
c’est au prix d’un régime d’autorité sau-
vage pire que la guerre et d’où, malgré
l’hypocrisie des termes, la banqueroute
n’est pas absente.
i Tels sont les résultats de l’intervention
occulte des Etats-Unis. Une intervention
franche eût été préférable, et les puissances
européennes (sinon les puissances Sud-
américaines) ne l’eussent certainement pas
vue d’un mauvais oeil. Mais, outre que la
politique du président Wilson semble avoir I
été dans toute cote affaire d’une regretta-
ble insuffisance, b.faut bien avouer que
1 intervention au Me%ue n’ést pas chose
facile. 11 y a cinquante^ ja première ar-
mée du monde, n’a réuss„| 0CCUner le pays
qu’avec des peines infinies; je frêle em-
pire de Maximilien n’a pas su^xou à ja re_
traite de nos troupes. Avec leuîVinquante
mille hommes, d’assez piètre qua»^ (Jue
pourraient bien faire les Amérieainl’^re
les forces mexicaines, réconciliées \ns
doute par le péril commun,aguerries par o*.
années de guerre civile et armées jusqu’aux'
dents comme des brigands du XX* siècle ?
Le président Wilson a évidemment pesé
les périls d’une semblable expédition, et,
jusqu’à la semaine dernière, il ne se résol-
vait pas à agir.
Pourquoi, tout d'un coup et sous le pré-
texte bien mesquin d’un refus de salut au
drapeau américain dans le port de Tampi-
co, le gouvernement de Washington s’est-il
décidé à l’action ? Mystère. Peut-être a-t-on
simplement voulu devancer quelque autre
intervention (il y a des intérêts allemands
fort remuants). Peut-être est-ce le trust du
pétrole, inquiet de l’anarchie à Tampico,
qui a su décider le président Wilson à une
pression énergique? Toujours est-il que
les Etats-Unis sont actuellement, au moins
de fait, en état de guerre, avec le Mexique.
On peut se demander, non sans curiosité,
ce qui serait arrivé sans l’offre de bons
offices des trois Républiques Sud-Améri-
caines. Celles-ci n’ont pas été-sans inquié-
tude en voyant les Etats-Unis prendre les
armes : d’où leur intervention, toute amica-
le sans'doute, mais non sans arrière-pen-
sée. En toute autre circonstance leur offre
eût été peut-être fraîchement reçue. Mais
cette fois-ci elles arrivaient à point pour
aider leur grande aînée à se tirer, tout eu
sauvant la face, d’un mauvais pas. Prati-
quement, nous l’avons dit, l’expédition mi-
litaire à Mexico était difficile, d’autant plus
que fédéralistes et constitutionnalistes se
seraient certainement unis contre l’étran-
ger. Que faire alors sinon s’ea remettre à
la sagesse des médiateurs ?
Ceux-ci se sont donc saisis sans tarder
du problème. Ils vont l’envisager dans
toute son ampleur, essayant de résoudre
non seulement la question des rapports en-
tre les Etats-Unis et le Mexique, mais en-
core la question mexicaine elle-même. On
dit que le général Carranza, chef des con-
stitutionnalistes, accepterait la médiation.
On dit aussi que le président lluerta lui-
même, de gré pu de force, finirait. par se
laisser « démissionner ». Nous verrons.
Mais gardons-nous d’un optimisme trop
rapide, en nous rappelant toujours que le
Mexique, pays indien, n’a encore que la
façade de la civilisation.
ANDRÉ SIEGFRIED.
LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
SUR LA COTE D’AZUR
A propos de la visite d’une division italienne
D’après une dépêche de Rome, le gouver-
nement itaiién aurait fait savoir au Cabinet
de Paris son intention d'envoyer une divi-
sion navale dans les eaux françaises de la
Méditerranée pour saluer le président de la
République. 1
' Le gouvernement frabçais aurait répondu
qu’il était très touche de cette attention
amicale, mais qu’il n’y avait pas lieu d’y
donner suite.
Nous croyons savoir que cette nouvelle est
inexacte car ia démarche en question n’a
pas été faite.
Hoirs Industrie Hauraise Métallurgique
su cmf-inws
pour ie Gouvernement Turc
Au cours de la dernière séance du Con-
seil municipal, — et pendant la discussion
relative à la location d’une partie des rues
du Perrey, d’Oran, du Frère-Constance et
Michel-Yvon à la Société des Chantiers Au-
gustin-Normand, — M. Morgand, 1er ad-
joint, qui présidait la séance, faisait con-
naître que le gouvernement Ottoman était
^|e point de signer un contrat de com-
cons?« s’x centre-torpilleurs avec un
tpur vËS? franC-ais — et que ce construc-
mand. U aulr
che soiré^elM,arvc?Ue aa 'IIavre> diman-
réjouiront tous l^Svrier^mé^allhr»- , se i
Les six contre-toKu^iâS 8 eS- !
cun 4 millions 1/2. ^ ^ i
mande d une valeur totale T*. |7 rtuijnns
Nous apprenons, d’autre part, qué\T
gouvernement Ottoman aurait fait aux atc-4>
liers Schneider une importante commande
de matériel de guerre.
La confirmation de cette nouvelle sera
accueillie avec non moins de satisfaction
par noire population entière. Elle assure-
rait encore une garantie de plus à l'activité
de nos établissements métallurgistes.
► - — ■ ■" "■'* ■»
L’AFFAIBE_CALMETTE
La Fortune de M. Cailloux
M. Dubarry, rédacteur à la Journée Répu-
blicmte, rais en cause au cours de la déposi-
tion de M. Pascal Ceccaldi, avait été enten-
du par M. Boncard, juge d’instruction, sa-
medi après-midi ; mais interviewé au sortir
du cabinet du magistrat, il s’était refusé à
toute communication à ia presse.
Un de nos contrères a cependant pn sa
voir quelles ont été, en substance, les décla
rations de ce témoin :
— Le 14 mars, vers 7 heures du soir, a-t-
il dit, j’ai été reçu au ministère des finances,
par M. Joseph Cailiaux, avec qui depuis
longtemps j’étais en relations.
« Nous nons sommes entretenus de la si-
tuation politique, de la campagne menée
par Us Figaro, de la lettre & Ton Jo » publiée
la veille.
» J'ai rapporté alors au ministre des finan-
ces certains bruits recueillis par moi dans
les salies de rédaction, d’après lesquels le
Figaro était snr le point de rendre publi-
ques d’autres lettres^ intimes. L’une de cel-
les-ci donnait, parait-il, des détails snr la
situation de fortune de M. Cailiaux, qui di-
nait. avoir fait, rinB»plaaam8nts-avantagonre-."
’ » J'ajoutai que j’avais fait part dé ces
bruits la veille à M. Ceccaldi.
» Paraissant ému, M Cailiaux s’est levé et
m’a répondu qu’il se souvenait en effet avoir
agité ia question de sa fortune personnelle
dans l’une de ses lettres. « Mais en tout cas,
ajouta-t-il, j’écrivis cette lettre alors que je
n'étais pas ministre, car dès que je suis au
pouvoir, je cesse de m’occuper de mes inté-
rêts privés. Je les néglige même... ».
» Je revins voir M Cailiaux le lâ, ponr loi
exprimer toute ma sympathie dans le mo-
ment douloureux qu’il traversait.
» Il me rappela notre conversation du 14,
et me confia qu’il l’avait rapportée à sa fem-
me. « Mme CaillaQX, me dit-il, était certaine
que parmi les lettres dérobées s’en tronvait
une dans laquelle je loi donnais certains dé-
tails snr l’état de ma tortune » Mme Cail-
laux en déduisait qne ces lettres étaient bien
en possession du directeur dn Figaro, et
qu’il en était question dans plusieurs salles
de rédaction ».
M. Boucard a entendu, hier après-midi,
M. Calmetta, frère du défont, et M. Le Gou-
ret, directeur du Courrier Parlementaire.
Celui-ci, dont le témoignage avait été in-
voqué par M. Dubarry, a confirmé les décla-
rations de ce dernier.
Quant an docteur Calmette, il a remis au
juge les papiers que M. Calmette avait sur
lui le jour du drame.
tu Duel Oaiilaux-d’Aiilières
si Parc des Princes
DEUX BALLES SONT ÉCHANGÉES
Les témoins de MM. d’AillièresBet Cailiaux
ayant convenu de soumettre l'affaire dont
ils étaient chargés à un arbitrago, M. d8 Vii-
Jebois-Mareuil a été, comme nous le disions
choisi pour arbitre par les témoins de
M. d Aubères, Ceax de M. Cailianx, en l’ab-
sence du général Dubail, qui est de leurs
amis personnels, ont prié le général Mengin,
directeur de l’artillerie au ministère de la
guerre, ,d accepter la même mission. Les
deux arbitres se sont rencontrés chez M. de
Viliebois-Marenil, où le3 ont joints MM. Ferri
de Ludre et Ceccaldi.
Après une longue entrevue, les arbitres
ont remis aux mandataires des deux parties
leur décision. -
A la suite du procès-yerbal d’arbitrage que
avocs publie hier les témoius de M.
LAUberes et de M. Cailiaux se sont réunis
hier matin à dix heures, au domicile de M.
^ecçaldi. Voici le procès-verbal établi aprè3
la discussion :
Le: témoins do M. Cailiaux et ceux de M. d’At- !
su sent réunis conformément au procès-
du 3 mai ainsi conçu :
‘%<élanLi£F1i!*ns ae M. d’Aillières avaient demandé
1 accord-avec les témoins do M. Cail-
c®1’ “îsinpèrariiitres fussent appelé s à se pronon-
. consuiua^iit lasav'irsi les phrases incriminées
Les ueux whilfve qui pouvait être retenue. »
près examen ûu proprépondu, d’accord, qu’a-
minées étaient injurierai jes phrases Incri-
La question s esl done> *
des arhilres sur les déclarât, A ,n . .. ,
le procès-ve.bal, de savoir s^pSéesdans
leur Opinion, l’incident pouirairn|'f"e®® aa.nf
comme clos.
Les témoins de M. d’AiUieres, contrsJ?aluere
l’a vis des arbitres, ont déclaré que i’incidéu;^, .
pas clos. -5
Dans ces conditions, une rencontre est décide»
Elle aura lieu dans les environs de Paris. Le:
témoins de M. Cailiaux acceptent deux balles
Ebea seront échangées à viDgt-cinq pas, au com
mandement. La direction du combat est confiéi
au général Dalstein.
Fait à Paris le 4 mai 1911.
Pour M. CAILIAUX : Pour M. d’An.LiÈRES :
Pascal CECCALDI, DÜC de LA ROCHEFOUCAULD,
Général DALSTEIN, Comte FERRI DE LUDRE.
***(
Le bruit ayant couru que les adversaires
se rencontreraient au Parc de3 Princes, de
nombreux curieux se pressaient, dès 3 heu-
res, devant le Vélodrome et attendaient pa-
tiemment.
A 3 h. 30, M. Cailiaux, accompagné de ses
témoins, le général Dalstein et M. Ceccaldi,
arrive au Parc des Princes. t»
Après avoir rapidement examiné le ter-
rain, l’ancien ministre des finances repart
presque aussitôt,
A 4 heures, M. Rouzier-Dorcières pénètre
dans l’intérieur du Vélodrome, autour du-
quel les curieux affluent de plus en plus.
A 4 h. 25, M. d’Aillières, ses témoins et lé
riAatami i-ntânmix arrivent en automobile.
M. Cailiaux arrive quelquêsmin&ïëifplus <
tard.
Les témoins discutent longuement. M.
Rouzier-Dôrcières s’entretient avec te géné-
ral Dalstein sur la manière de diriger le
combat.
M. Ceccaldi charge les armes. 1
Les adversaires sont très calmes. On les
place à vingt-cinq pas l’un de l’antre.
M. Cailiaux se trouve face aux tribunes.
Le directeur du combat demande : « Etes-
vous prêts ? » — « Oui », répondent à la lois
les deux adversaires.
Au commandement : «Une... deux...
trois... Feu I » M. d’Aillières tire à terre,à
trois pas devant lui.
M. Cailiaux tire en l’air.
Les adversaires ne se sont pas réconciliés
mais ont échangé an saint.
Les témoins se réunissent aussitôt pour ré-
diger le procès-verbal.
i. 11 1 — " "•
cm TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
t13 MUE IBTERHST1QHÜLE
SOS, rue St-Lazare, 108
(Immeuble de r HOTEL Tt R H INUS)
US iLECTiOlLiGISIiTim
Une Lettre de M. Léon Bourgeois
*, Nous avons publie il y a plusieurs j'ours la iel-
ire que M. Léon Bourgeois adresssait à ses amis
à la veille des élections.
Le journal 1 p Te.t.ps ayant commenlé les dé-
clarations de lsncien président du conseil, ce-
lui ci, a adressé à noire confrère la nouvelle let-
tre que voici :
Oger, le S mai 19,14.
Mon cher directeur,
Absent de Paris, je Iis à l’instant l’article
que le Temps d’hier consacre, en termes
d ailleurs tort bienveillants, à ma lettre du
17 avril. Je ne retire tien des passages de
cette lettre qui m’ont valu votre approba-
tion, m|fs il eu est d’autres, et je ne parie
pas scuieineot de la réforme électorale -
dont la portée est essentielle à mes yeux et
dont le rapprochement est nécessaire pouf-
permettre à vos lecteurs de connaître ma
véritable pensée.
C’est ainsi que le passage relatif anx col-
lectivistes que vous avez cité est suivi im-
media te ment de cette efiirmâUon oa*à mes
yeux aucune collaboration n’est possible
avec 1 ensemble des partis de droite, « non
seulement de ia droite monarchique, mais
de cette droite des ralliés qui s’étend désor-
mais jusqu’aux anciens progressistes et dont
la direction appartient en somme exclusive-
ment a l’Eglise », etc.
C’est ainsi encore que je conseille anx ré-
publicains, si dangereusement divisés, de
se grouper en un grand parti de gauche,
résolument réformateur où nous ferons
toute notre politique et rien que notre poli-
tique, « avec une majorité où se retrouvent,
sans ententes ni tractations, par la force
même des choses, tons ceux qui veulent la
pensée libre, et qui croient d’une foi pro-
fonde que sans violation d'ancnn droit, sans
atteinte à aucune liberté, toute la justice
Veut être réalisée et toute ia solidarité orga-
dans la République ».
‘en tei%? Hne majorilë stable et disciplinée
nettemèïï?. celî.® Politique, j’ai affirmé,
reniera ri8fiflu 11 Iaui un gouvernement
quarante ansTiSP011^ républicain, qui ne j
la nation, un gou%ù)r1re accomplie depuis ,
ne pourront être exp?n*® persévérante de
droite comme une comS 1 fes paroles
oeuvro laïque et sociale,"\.ir. *es partis de
qui, pour arriver à la gran<18a de notre
nationale qni est dans le désir dgrnement ’
mencera par faire l’apaisement ennbation J
térentes fractions du parti républicàBfiin-
gouvernemeat qui n’admettra en aucun’;,
comme moyen de vivre l’appoint d’une seuW
voix qui ne soit pas nettement laïque et net-
tement démocratique. »
Ceite majorité elle-même, j’ai dit, je crois
avec une clarté suffisante, comment jVn pré-
voyais la formation lorsqu’au début de ma
lettre je me souvenais que pendant de lon-
gues années avait su se maintenir une telle
majorité comprenant les socialistes indépen-
dants, les radicaux-socialistes, les radicaux
et les républicains de gauebe*-
Etrffff, I*ëspnt qui doit nous animer, je l’ai
défini en rappelant ce qu’avait été pendant
si longtemps « le grand parti de doctrine et
d’action qui avait pris, dès la fin de l’Empi-
re, le nom de parti radical,et qui après avoir
subi les puissantes inspirations de Gam-
betta, avait successivement, avec Goblet,
Floquet, Henri Brisson, pour ne parler que
des morts, combattu sans relâche pour l'or-
ganisation de la démocratie. » L'essentiel de
notre programme, disais-je, « ce sont les ré-
formes sociales. Notre doctrine est inspirée
par l’horreur de l’ignorance et de la souf-
france humaine. Nous n'acceptons pas la
lutte des classes ; nous en poursuivons la
réconciliation et nous attendons cette ré-
conciliation de l’évolution pacifique des
esprits et des consciences. Mais nous croyons
que cette réconciliation ne peut se faire, sin-
cère, complète et difinitive, que dans nne
société cù l’egoïsme ne se cachera plus sous
le nom de liberté, où chaque citoyen, pour
pouvoir revendiquer pleinement cette liberté,
aura d’abord eensentippotir l’établissement
de la justice mutuelle, l’accomplissement de
tout son devoir social. De ce point de vue
supérieur, notre parti n’est meme p'us nn
parti politique dans le sens habituel et étroit
du mot ; je voudrais qu'il prit ce seul nom :
le parti social ».
Ma lettre du 17 avril parait avoir éveillé,
d’une part, des espérances, de l'autre, des
inquiétudes qu’il ne peut me convenir de
laisser subsister. Vous ie comprendrez cer-
tainement, et voas trouverez boa que les
passages que je viens de citer soient mis, à
leur tour, sous les yeux de vos lecteurs.
Veuillez agréer, etc.
LÉON BOURGEOIS.
Ua Appel du Parti Eépublioaia
Démocratique
Le parti républicain dém pratique adressf
aux électeurs, en vue du scrutin de diman
che prochain, l’appel suivant :
Electeurs,
« Les destinées de la défense nationale, de
ia paix sociale et du progrès légal sont entre
vos mains. Le pacte secrètement concla
avant tes élections, enlî*e i© socialisme révo-
lutionnaire et le radicalisme unifié s’affirme
et s affiche an grand jour. Il dépend de vous
de taire obstacle parvotreclairvoyance et par
votrelermeté au péril scandaleux qui me-
nace les intérêts vitaux du pays.
» La République et ses conquêtes sont
hors de causes : larar défense est un prétexte
inventé pour couvrir une alliance mons-
trueuse dont le succès ferait du parti collec-
tiviste j’orb.tre et le maître de la Chambre
prochaine.
» Electeurs, il s’agit de la France, de sa
tortune et de son crédit, de son rang dans ie
monde, de son armée, de son existence. La
loi de trois ans, à laquelle le premier tour
de scrutin a donné une adhésion éclatante,
reste la sauvegarde de l’honneur national.
C est contre elle qne les socialistes révolu-
tionnaires concentrent leurs efforts et leur
lactique. Leur attitude vous dicte votre de.
voir.
» Electeurs, l’heure est grave. L’avenir se-
ra fait du scrutin du 10 mai prochain. Assu-
rez avec nous, dans la République incontes-
tée le triomphe des idées de progrès, de II-
oerté et d ordre, sans le squelles ello ne se-
çifè la dérision de ses propres princi-
» Assurez avec nous la défense du terri-
toire par une armée nombreuse, disciplinée
et forte, qui impose ie respect des droits de
la France dans une paix de dignité et de
fierté.
» Elecleurs, à l’heure où nous somme*,
les abstentions sont une abdication et pres-
que une complicité.
» Aux urnes pour la République !
* Aux urnes pour la France l »
Cet appel porte les signatures de MM. À.
Carnot, président ; Louis Barthou, Lourdes,
J. Siegfried, Jonnart. F. Dreion, Hattot, etc..
vice-présidents ; C. Pailn de la Barrière, se-
créiaire général ; Henri Liliaz, trésorier z.
^Léon Barbier, J. Godin, Sam. Pozzi et de tous
- "K^mmbres de ia commission centrale du
fepubltcatn démocratique,
e TT«* ’ v.
uu fir ♦
lançais
v>rlt en Lorraine
Un avion français a àt*.
en Lorraine. Cet aéroplane,
officier et on sapeur du génies» il h 1/2
par suite d’ane erreur de routé/Vn»,.’
toire de la commune de Simte-SK^^
Chênes, près d’Àuzoy, à 150 mètres^v*’
frontière.
Deux douaniers et des gendarmes alle-
mands ayant va atterrir l’aéroplane accou-
rurent. A leur vne, le pilota remit le mo-
teur en marche et repartit pour la fron-
tière.
D'après une version qui circule à Metz,
l’aviateur est reste à peu près vingt minutes
sur le territoire allemand. Des personnes de
la campagne vinrent à son secours pour
remettre l’appireil en mouvement, qui re-
partit alors dans la direction défia Franoe.
Les autorités allemandes prévinrent im-
médiatement ie président de la Lorraine à
Metz, mais il était trop tard pour prendre
une mesure quelconque.
Un joaraal allemand de Metz constate qne
c’est le deuxième cas de ce genre qni se prq-
puit à peu d’intervalle.
Contrairement aux procédés observés par
les officiers allemands qui atterrissent en
France, les officiers franç iis reprennent im-
médiatement la route de la France. Il ne
s’agit pas naturellement d’un cas d'espion- .
nage. Pourtant la population des campagnes
devrait être avisée, dit ce journal, que touf
secours prêté à nn avion français pourrait
être interprété comme une complicité d’e»
pionnage.
Dernière Heure
PARI8, TROIS HEURES MATIN
i DÉPÊCHES COMMERCIALES
10. 3SAEETA.TJ22:
f LONDRES, 4 Mai. Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
CUIVRE
Comptant. | faiblft £63 10/- -/- 8/-
^ mois...... £63 15/- -J- 6/-
' ETAIN •
Comptant v £ 163 10/- -/- 30/-
‘3 mois facile * iss 10/- -J- 30/-
>, PER
iomptant... cajme £&ric -/- 1 d
'mois...,.! £51/7^'-.
: Prix comparés avec ceux de ia deuxième Bourse
tu 1>C mai 1914.
NEW-YORK, 4 MAI
. Cotons i mai, hausse 4 points ; juillet,
hausse 4 points ; octobre, hausse 10 points ;
janvier, hausse 9 points. — Soutenu.
Café* i hausse 8 à 10 points.
i. NEW-YORK, 4 MAI
; (..M ion c. menu:
fiulvrt Standard disp. 13 70 13 70
— juin 13 70 13 70
Amalgama*. Cep... 73 »/» 72 12
ger 15 25 15 75
CHICAGO. 4 MAI
v"-8*
if C. OC JOUR 8. PftBGBD
■Blé *ur.,_, «J Juillet88 »/» 85 « /2
C — -uj+h Septembre 85 •/» « 81 t i
mis sur'.,.Juillet.... 65 i/î 64 7 8
fr— ..... Septembre 65 1/8 64"3 4
Saindoux tar. Juillet.... 10 07 io os
Ww \J .saptembraj. ss J. - io n
L’AFFAJRE CALMETTE
Le docteur Calmette, frère de l’ancien di-
recteur dn Figaro, a déclaré hier dans sa
déposition qae ie portefeuille de son frère
qui lui fat remis à la Maison de Santé de
Neuiliy ne contenait aucune des lettres qne
Mme Cailianx prétend avoir eues en sa pos-
session. Il contenait deux dépêches auxquel-
les il a déjà été fait allusion et qae le doc-
teur Calmette remit le 21 mars au président
de la République.
Le directeur du Figaro avait d’ailleurs af-
firmé à son frère qu’il avait pris l’engage-
ment de ne pas publier ces deux pièces.
Le docteur Calmette a ajouté que sou frère
ne nourrissait aucune haine contre M. Cail-
laux, mais qu’il considérait sa politique
comme désastreuse pour ia France.
N^E DUEL CAILLAUX-D’AILLIÈRES
On communique le procès-verbal sui-
vant : V
« Conformément au procès-verbal de ren-
cortre, les témoins de MM. Cailianx et d’Ail-
iiènes se sont rendus, accompagnés dé
leurs clients, à 4 h. 30, au Parc des Princes.
» Ils ont choisi les places, après avoir fixé
les distances ; puis, le général Dalstein, di-
recteur da combat, a fait les recommanda-
tions d’usage et a mis MM. Cailiaux et d’Ail-
lières en présence.
» Au commandement de « denx », M. d’Ail-
lières a déchargé son arme. M. Cailianx qni,
jusqu’alors n’avait pas levé son arme, a dé-
chargé son arme en l'air. ,
» Les docteurs Giacometti et Legeux assis-
taient les parties.
I. , ».Faitea double à farte J
Les témoins : Ceccaldi, général Dalstein,
ponr M. Cailiaux ;
Duc de Doudeauvilfo, Comte Ferri de La-
dres, pour M. d’Aillières.
Directeur du combat : général Dalstein.
*
* *
M. Caillaq&entoaré de ses amis, a quitté
le premier Te Parc des Princes.
Une quarantaine de personnes qni avaient
été attirées par les automobiles qui station-
naient devant la porte, ont assisté à ce dé-
part.
Quelques cris hostiles ont été poussés.
M. d’Aiilières et ses amis ont quitté le Parc
des Princes quelques minutes plus tard.
UM APPEL DU PARTI
RADICAL-SOCIALISTE
Le parti radical et radicai-socialisie lance
l’appel suivant à l’occasion dn scrutin de
ballottage :
Citoyens,
Au premier tour de scrutin, dans une
controverse publique et loyale, nous avons
opposé notre programme et nos méthodes
aux conceptions des autres fractions répu-
blicaines. Ce fut une bataille d’idées parfois
violente.
Mais trêve anx querelles et aux regrets t
Le devoir est de rallier ie drapeau.
Quel que soit celui qui le porte; si le suf-
frage universel l’a désigaé, sans hésitation,
sans réserves, sans arrières pensées, il faut
se grouper autour de lui et faire front à l’ad-
versaire commun, à l’éternel ennemi. Cet
ennemi est d’autanf pins dangereux qu’il
n’ose pas combattre à découvert et banniè-
res déployées. Il se dissimule derrière des
alliés qui ne sont que ses complices,et qui,
pour rendre ia République plus habitable,
sont prêts à abandonner toutes les positions
que nous avons si péniblement conquises.
Citoyens,
Vons saurez arracher les masqnes et dé-
couvrir la véritable figaç» de» usaitidats dé-
enlsés de l&jrfôfiiiQn V 1
A la contre révolution, à la coalition des
intérêts de classe et des espérances clérica-
les, vous opposerez l’union étroite de tous
les sincères démocrates, de tous les répu-
blicains de gauche, de tous les partisans de
l’action laïque, de la justice fiscale, de la so-
lidarité sociale, de la démocratie pacifi-
que.
Bloc contre bloc !
Citoyens, -
■ Lè scrutin dn 10 mai décidera de l’orienta-
tion de la République.
Faisons cbacun notre devoir et la victoire
restera aux républicains d’avant-garde.
Tous aux urnes l Pas d'hésitations l Pas
d’abstentions 1 Votez tous pour les candidats
de gauche I les candidats de la discipline
républicaine t
Pour le bureau du Comité exéeutif :
Le vice-président faisant fonctions de pré-
sident :
HENRI MICHEL,
Sénateur des Basses-Alpes.
LE RECENSEMENT DES VOTES
NICE. — M. Fayssat, député sortant, de
Grasse, vient d'adresser an préfet nne lettre
dans laquelle il reproche à ia Commission
de recensement de n’avoir pas joint 80 bul-
letins contestés au procès-verbal des élec-
tions du 26 mai.
11 manquait sept voix à M. Fayssat pour
être élu.
UN NAVIRE EN FEU
HALIFAX (Nouvelle Ecosse). — Le vapeur
Seydutz annonce par télégramme sans fil
qu’il se trouve en présence d’an navire em-
brasé, à 150 milles au Sud de l’ile Sadle,
par 41«27 de latitude Nord et 51*7 de longi-
tude Ouest.
Il ne distingue à bord ancan être vivant ;
il n'a trouvé aucune chaloupe dans le voisi-
nage.
Plusieurs navires ont répondu anx appels
dn Seydini&vi dirigent vers le naYùe in-
conna,
Le Conflit flexico-Americain
Disparition d’un Ancien Ministre
MEXICO. — On signale la disparition inex-
plicable de Pedro Lascnrain, riche proprié-
tahe foncier et ancien ministre des affaires
étrangères, sous la présidence de M. Ma-
deiro.
La Médiation
WASHINGTON. — On assure que les média-
teurs ont décidé de se borner pour le mo-
ment à régler la question du saint au dra-
peau américain à Tampico.
Les Réfugiés Américains
LA VERA-CRUZ. — Un train parti avant-
hier matin de Mexico avec 75 réfagiés améri-
cains, est arrivé hier matin.
L’ASSASSINAT DE M. CAQIOU
BREST. — M. Bidart de la Noë, juge d’ins-
truction, a inteiTOgé hier le nommé Bos-
sard. Celai-ci à répété qne ses prétendues
révélations étaient inventées de toutes piè-
ces.
Aucune charge sérieuse n’ayant pu être
relevée contre Fui, l’ancien veilleur de nuit
a été remis en liberté provisoire. Il reste
néanmoins inculpe de complicité d’assassi-
nat et de recel de cadavre.
La Dépêche de Brest publiera aujourd’hui
la note suivante :
« A vendre très prochainement l’impor-
tante usine de blanchiment de la Grand-
Palad, prés Landerneau. »
UNE FEMME EST tONDAMNÉE A MORT
DOUAI. — La cour d’assises'vient de con-
damner à mort la femme Oetavie Lecomte,
âgée de 35 ans, de Clary, qui empoisonna
avec de l’arsenic son père et son frère, en
janvier dernier.
L’arrêt dit que la condamnée sera exécutée
snr nne place publique de Cambrai et qu’elle
sera conduite a l’échafaud en chemise, pieds
nus et la tête recouverte du voile now des
parricides. s
FATALE MÉPRISE
NICE. — An cours d’une ronde, le veillent
de nuit Théodore Trôna a tué son collègue
Dominique Vitale qu’il avait pris pour un
cambrioleur.
Trôna a été laissé en liberté provisoire.
UN DOMESTIQUE ÉLECTROCUTÉ
CHARLEYILLE.— Un domestique de cuitare.
nom me Fernand Menquillet, qui était monté
sur un poteau d’énergie électrique a été fou-
droyé.:
DÉCOUVERTE D’UN NOYÉ
TOULON.— Le corps du matelot Paul Cor
bini, noyé dans l’accident de l’Ernest-Renan,
a été retrouvé hier en rade. •
UN ATTENTAT A LA DYNAMITE
BMEY.— Un engin chargé de dynamite ei
de pièces de fer a fait explosion, hier, a
Crosnes, sur la fenêtre de l’habitation dt
contremaître Lamine, de la mine d’Erron-;
ville.
L’autenr de cet attentat est inconnu.
Il n'y a pas eu d’accident de personnes.
EXPLOITS DE SUFFRAGETTES
LONDRES. — Une suffragette arrêtée hiei
matin à l’Académie Royale, a fait trois cou-
pures au portrait du philosophe Henry Ja-
mes, une des meilleures ceavres da peintrt
Sargent. „ .
Les visiteurs ont violemment frappé UE
homme qui essayait de défendre la suffra-
gette.
UN VIOLENT INCENDIE A VALPARAISQ
VALPARAISO. — Un grand incendie a éclaté
place Tcbaorren; un hectare de maisons a
été détruit.
il y a une quarantaine de morts et une,
centaiae de hiessé^
Administrateur • Délégué - Gérant
O. RANDOLET
ââffllnistratios. Impressions ot innonces, TEL. 10.47
85, Rue Fontanelle, 85
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Le Petit» Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
MMMJ*~""*Jf;ftl|-ri‘ntrilrailfcki|-tèfaiibiiirriiiiiiltfllil>irMP I in nbli■' ■ ,
REDACTEUR EN CHEF
JJ.-J. CASPAR - JORDAN
Téléphone t 14.80
Secrétaire Général j TH. VALLÉE
Rédacllon, 35, ru« Fontanelle - Tél. 7.60
ANNONCES
AU HAVRE BUREAU DU JOURNAL, 112, boul* de Strasoourg.
( L’AGENOE HAVAS, (L place de la Bourse, est
A PARIS < seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
Le PETIT HA VRE est désigné pour tes Annonces Judiciaires et légales
AESONNEMEIMT8 TROIS MOIS ‘Six Mois Un As 1
L?,^?avre- la^^Seine-Inférieure, l’Eure/ » „ +
1 l’Oise et la Somme ■* B© O FrgHp S Fr.
1 Autres Départements O Fr Ri KOla*» »
Union Postale RO » j»o Fr. j ï(l .
1 On s abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureau* de Peste rie Frnnr. S
Bulletin de l'Etranger
IlUBI
La révolution mexicaine cesse d’être une
affaire proprement mexicaine pour devenir
une question américaine : l’action armée
des Etats-Unis, la médiation du Brésil, de
i’Argentine, dû Chili lui ont donné ce ca-
ractère. Désormais les principales puissan-
ces du nouveau continent sont saisies du
problème. Il sera difficile à résoudre, car il
ne comporte pas seulement la reconstitution
d’un malheureux pays ruiné par trois ans
de guerre civile, ni la protection des im-
menses capitaux qui y sont investis, mais
encore l’organisation des rapports futurs
entre Washington et Mexico. L’Amérique
du Sud n’est pas de trop dans cette discus-
sion où il ne s’agit de rien moins en somme
que de l’équilibre américain.
La responsabilité des Etats-Unis dans les
désordres du Mexique est grande. Sans les
avoir à la lettre fomentés, on peut dire
qu’ils les ont bel et bien encouragés, dans
un but qu’il n’est pas difficile de discer-
ner et qui n’est autre que l’établissement à
Mexico d’un véritable protectorat. Tant que
le dictateur Diaz fit purement et simplement
une poliüqued’affaires,laissant les capitalis-
tes de tons pays mettre iibremènt le Mexique
en valeur, le concours de son puissant voi-
sin lui fut tout acquis. Mais ceite bonne
volonté se mua en hostilité non déguisée
quand Diaz entreprit, vers 1900, d’accord
avec le ministre Limantour, une politique
nationale, rachetant le réseau ferré mexi-
cain et disputant aux rois du pétrole yan-
kees les innombrables puits découverts
dans la région de Tampico. Madero ne réus-
sit à supplanter sou prédécesseur que grâce
à l’appui américain, et si aujourd’hui
lluerta se heurte à 1’ « exclusive » obstinée
du président Wilson, c’est sans doute en
partie à cause des origines troubles de son
accession au pouvoir, mais c’est surtout
parce qu’il se rattache à la tradition « na-
tionale » de Diaz. Les Américains ne veu-
lent à Mexico qu’un président qui leur soit
dévoué.
Ayant donc â se ptaihdre de lluerta ou
du moins se méfiant de lui, le gouverne-
ment de Wasbiflgton a formellement re-
fusé de le reconnaître; bien plus, il l’a
ouvertement combattu en soutenant de sa
neutralité bienveillante les « constitution-
nalistes », ces insurgés ou plus exactement
ces bandits qui ont fait du Mexique sep-
tentrional une sorte d’Etat indépendant et
barbare. Le rétablissement de l’ordre, dans
ces conditions, devenait_JmpossiWe.
Et voilà comment un pays cinq fois grand
comme la France, peuplé de quinze mil
lions d’habitants, s’est trouvé plongé et
maintenu dans l’anarchie. Dans les provin-
ces du Nord, à peine moins dans les pro-
vinces du Sud, la sécurité de la population
civilisée n’est d’ores et déjà plus qu’un sou-
venir. L’agriculture, les mines, les établis-
sements commerciaux et industriels ont été
abandonnés ; les garanties du droit des
gens n’existent plus ; c’est à peine si les ju-
gements diffèrent des assassinats ; et si le
président Hüerta réussit à maintenir, dans
un mince secteur, l’apparence de l’ordre,
c’est au prix d’un régime d’autorité sau-
vage pire que la guerre et d’où, malgré
l’hypocrisie des termes, la banqueroute
n’est pas absente.
i Tels sont les résultats de l’intervention
occulte des Etats-Unis. Une intervention
franche eût été préférable, et les puissances
européennes (sinon les puissances Sud-
américaines) ne l’eussent certainement pas
vue d’un mauvais oeil. Mais, outre que la
politique du président Wilson semble avoir I
été dans toute cote affaire d’une regretta-
ble insuffisance, b.faut bien avouer que
1 intervention au Me%ue n’ést pas chose
facile. 11 y a cinquante^ ja première ar-
mée du monde, n’a réuss„| 0CCUner le pays
qu’avec des peines infinies; je frêle em-
pire de Maximilien n’a pas su^xou à ja re_
traite de nos troupes. Avec leuîVinquante
mille hommes, d’assez piètre qua»^ (Jue
pourraient bien faire les Amérieainl’^re
les forces mexicaines, réconciliées \ns
doute par le péril commun,aguerries par o*.
années de guerre civile et armées jusqu’aux'
dents comme des brigands du XX* siècle ?
Le président Wilson a évidemment pesé
les périls d’une semblable expédition, et,
jusqu’à la semaine dernière, il ne se résol-
vait pas à agir.
Pourquoi, tout d'un coup et sous le pré-
texte bien mesquin d’un refus de salut au
drapeau américain dans le port de Tampi-
co, le gouvernement de Washington s’est-il
décidé à l’action ? Mystère. Peut-être a-t-on
simplement voulu devancer quelque autre
intervention (il y a des intérêts allemands
fort remuants). Peut-être est-ce le trust du
pétrole, inquiet de l’anarchie à Tampico,
qui a su décider le président Wilson à une
pression énergique? Toujours est-il que
les Etats-Unis sont actuellement, au moins
de fait, en état de guerre, avec le Mexique.
On peut se demander, non sans curiosité,
ce qui serait arrivé sans l’offre de bons
offices des trois Républiques Sud-Améri-
caines. Celles-ci n’ont pas été-sans inquié-
tude en voyant les Etats-Unis prendre les
armes : d’où leur intervention, toute amica-
le sans'doute, mais non sans arrière-pen-
sée. En toute autre circonstance leur offre
eût été peut-être fraîchement reçue. Mais
cette fois-ci elles arrivaient à point pour
aider leur grande aînée à se tirer, tout eu
sauvant la face, d’un mauvais pas. Prati-
quement, nous l’avons dit, l’expédition mi-
litaire à Mexico était difficile, d’autant plus
que fédéralistes et constitutionnalistes se
seraient certainement unis contre l’étran-
ger. Que faire alors sinon s’ea remettre à
la sagesse des médiateurs ?
Ceux-ci se sont donc saisis sans tarder
du problème. Ils vont l’envisager dans
toute son ampleur, essayant de résoudre
non seulement la question des rapports en-
tre les Etats-Unis et le Mexique, mais en-
core la question mexicaine elle-même. On
dit que le général Carranza, chef des con-
stitutionnalistes, accepterait la médiation.
On dit aussi que le président lluerta lui-
même, de gré pu de force, finirait. par se
laisser « démissionner ». Nous verrons.
Mais gardons-nous d’un optimisme trop
rapide, en nous rappelant toujours que le
Mexique, pays indien, n’a encore que la
façade de la civilisation.
ANDRÉ SIEGFRIED.
LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
SUR LA COTE D’AZUR
A propos de la visite d’une division italienne
D’après une dépêche de Rome, le gouver-
nement itaiién aurait fait savoir au Cabinet
de Paris son intention d'envoyer une divi-
sion navale dans les eaux françaises de la
Méditerranée pour saluer le président de la
République. 1
' Le gouvernement frabçais aurait répondu
qu’il était très touche de cette attention
amicale, mais qu’il n’y avait pas lieu d’y
donner suite.
Nous croyons savoir que cette nouvelle est
inexacte car ia démarche en question n’a
pas été faite.
Hoirs Industrie Hauraise Métallurgique
su cmf-inws
pour ie Gouvernement Turc
Au cours de la dernière séance du Con-
seil municipal, — et pendant la discussion
relative à la location d’une partie des rues
du Perrey, d’Oran, du Frère-Constance et
Michel-Yvon à la Société des Chantiers Au-
gustin-Normand, — M. Morgand, 1er ad-
joint, qui présidait la séance, faisait con-
naître que le gouvernement Ottoman était
^|e point de signer un contrat de com-
cons?« s’x centre-torpilleurs avec un
tpur vËS? franC-ais — et que ce construc-
mand. U aulr
che soiré^elM,arvc?Ue aa 'IIavre> diman-
réjouiront tous l^Svrier^mé^allhr»- , se i
Les six contre-toKu^iâS 8 eS- !
cun 4 millions 1/2. ^ ^ i
mande d une valeur totale T*. |7 rtuijnns
Nous apprenons, d’autre part, qué\T
gouvernement Ottoman aurait fait aux atc-4>
liers Schneider une importante commande
de matériel de guerre.
La confirmation de cette nouvelle sera
accueillie avec non moins de satisfaction
par noire population entière. Elle assure-
rait encore une garantie de plus à l'activité
de nos établissements métallurgistes.
► - — ■ ■" "■'* ■»
L’AFFAIBE_CALMETTE
La Fortune de M. Cailloux
M. Dubarry, rédacteur à la Journée Répu-
blicmte, rais en cause au cours de la déposi-
tion de M. Pascal Ceccaldi, avait été enten-
du par M. Boncard, juge d’instruction, sa-
medi après-midi ; mais interviewé au sortir
du cabinet du magistrat, il s’était refusé à
toute communication à ia presse.
Un de nos contrères a cependant pn sa
voir quelles ont été, en substance, les décla
rations de ce témoin :
— Le 14 mars, vers 7 heures du soir, a-t-
il dit, j’ai été reçu au ministère des finances,
par M. Joseph Cailiaux, avec qui depuis
longtemps j’étais en relations.
« Nous nons sommes entretenus de la si-
tuation politique, de la campagne menée
par Us Figaro, de la lettre & Ton Jo » publiée
la veille.
» J'ai rapporté alors au ministre des finan-
ces certains bruits recueillis par moi dans
les salies de rédaction, d’après lesquels le
Figaro était snr le point de rendre publi-
ques d’autres lettres^ intimes. L’une de cel-
les-ci donnait, parait-il, des détails snr la
situation de fortune de M. Cailiaux, qui di-
nait. avoir fait, rinB»plaaam8nts-avantagonre-."
’ » J'ajoutai que j’avais fait part dé ces
bruits la veille à M. Ceccaldi.
» Paraissant ému, M Cailiaux s’est levé et
m’a répondu qu’il se souvenait en effet avoir
agité ia question de sa fortune personnelle
dans l’une de ses lettres. « Mais en tout cas,
ajouta-t-il, j’écrivis cette lettre alors que je
n'étais pas ministre, car dès que je suis au
pouvoir, je cesse de m’occuper de mes inté-
rêts privés. Je les néglige même... ».
» Je revins voir M Cailiaux le lâ, ponr loi
exprimer toute ma sympathie dans le mo-
ment douloureux qu’il traversait.
» Il me rappela notre conversation du 14,
et me confia qu’il l’avait rapportée à sa fem-
me. « Mme CaillaQX, me dit-il, était certaine
que parmi les lettres dérobées s’en tronvait
une dans laquelle je loi donnais certains dé-
tails snr l’état de ma tortune » Mme Cail-
laux en déduisait qne ces lettres étaient bien
en possession du directeur dn Figaro, et
qu’il en était question dans plusieurs salles
de rédaction ».
M. Boucard a entendu, hier après-midi,
M. Calmetta, frère du défont, et M. Le Gou-
ret, directeur du Courrier Parlementaire.
Celui-ci, dont le témoignage avait été in-
voqué par M. Dubarry, a confirmé les décla-
rations de ce dernier.
Quant an docteur Calmette, il a remis au
juge les papiers que M. Calmette avait sur
lui le jour du drame.
tu Duel Oaiilaux-d’Aiilières
si Parc des Princes
DEUX BALLES SONT ÉCHANGÉES
Les témoins de MM. d’AillièresBet Cailiaux
ayant convenu de soumettre l'affaire dont
ils étaient chargés à un arbitrago, M. d8 Vii-
Jebois-Mareuil a été, comme nous le disions
choisi pour arbitre par les témoins de
M. d Aubères, Ceax de M. Cailianx, en l’ab-
sence du général Dubail, qui est de leurs
amis personnels, ont prié le général Mengin,
directeur de l’artillerie au ministère de la
guerre, ,d accepter la même mission. Les
deux arbitres se sont rencontrés chez M. de
Viliebois-Marenil, où le3 ont joints MM. Ferri
de Ludre et Ceccaldi.
Après une longue entrevue, les arbitres
ont remis aux mandataires des deux parties
leur décision. -
A la suite du procès-yerbal d’arbitrage que
avocs publie hier les témoius de M.
LAUberes et de M. Cailiaux se sont réunis
hier matin à dix heures, au domicile de M.
^ecçaldi. Voici le procès-verbal établi aprè3
la discussion :
Le: témoins do M. Cailiaux et ceux de M. d’At- !
su sent réunis conformément au procès-
du 3 mai ainsi conçu :
‘%<élanLi£F1i!*ns ae M. d’Aillières avaient demandé
1 accord-avec les témoins do M. Cail-
c®1’ “îsinpèrariiitres fussent appelé s à se pronon-
. consuiua^iit lasav'irsi les phrases incriminées
Les ueux whilfve qui pouvait être retenue. »
près examen ûu proprépondu, d’accord, qu’a-
minées étaient injurierai jes phrases Incri-
La question s esl done> *
des arhilres sur les déclarât, A ,n . .. ,
le procès-ve.bal, de savoir s^pSéesdans
leur Opinion, l’incident pouirairn|'f"e®® aa.nf
comme clos.
Les témoins de M. d’AiUieres, contrsJ?aluere
l’a vis des arbitres, ont déclaré que i’incidéu;^, .
pas clos. -5
Dans ces conditions, une rencontre est décide»
Elle aura lieu dans les environs de Paris. Le:
témoins de M. Cailiaux acceptent deux balles
Ebea seront échangées à viDgt-cinq pas, au com
mandement. La direction du combat est confiéi
au général Dalstein.
Fait à Paris le 4 mai 1911.
Pour M. CAILIAUX : Pour M. d’An.LiÈRES :
Pascal CECCALDI, DÜC de LA ROCHEFOUCAULD,
Général DALSTEIN, Comte FERRI DE LUDRE.
***(
Le bruit ayant couru que les adversaires
se rencontreraient au Parc de3 Princes, de
nombreux curieux se pressaient, dès 3 heu-
res, devant le Vélodrome et attendaient pa-
tiemment.
A 3 h. 30, M. Cailiaux, accompagné de ses
témoins, le général Dalstein et M. Ceccaldi,
arrive au Parc des Princes. t»
Après avoir rapidement examiné le ter-
rain, l’ancien ministre des finances repart
presque aussitôt,
A 4 heures, M. Rouzier-Dorcières pénètre
dans l’intérieur du Vélodrome, autour du-
quel les curieux affluent de plus en plus.
A 4 h. 25, M. d’Aillières, ses témoins et lé
riAatami i-ntânmix arrivent en automobile.
M. Cailiaux arrive quelquêsmin&ïëifplus <
tard.
Les témoins discutent longuement. M.
Rouzier-Dôrcières s’entretient avec te géné-
ral Dalstein sur la manière de diriger le
combat.
M. Ceccaldi charge les armes. 1
Les adversaires sont très calmes. On les
place à vingt-cinq pas l’un de l’antre.
M. Cailiaux se trouve face aux tribunes.
Le directeur du combat demande : « Etes-
vous prêts ? » — « Oui », répondent à la lois
les deux adversaires.
Au commandement : «Une... deux...
trois... Feu I » M. d’Aillières tire à terre,à
trois pas devant lui.
M. Cailiaux tire en l’air.
Les adversaires ne se sont pas réconciliés
mais ont échangé an saint.
Les témoins se réunissent aussitôt pour ré-
diger le procès-verbal.
i. 11 1 — " "•
cm TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
t13 MUE IBTERHST1QHÜLE
SOS, rue St-Lazare, 108
(Immeuble de r HOTEL Tt R H INUS)
US iLECTiOlLiGISIiTim
Une Lettre de M. Léon Bourgeois
*, Nous avons publie il y a plusieurs j'ours la iel-
ire que M. Léon Bourgeois adresssait à ses amis
à la veille des élections.
Le journal 1 p Te.t.ps ayant commenlé les dé-
clarations de lsncien président du conseil, ce-
lui ci, a adressé à noire confrère la nouvelle let-
tre que voici :
Oger, le S mai 19,14.
Mon cher directeur,
Absent de Paris, je Iis à l’instant l’article
que le Temps d’hier consacre, en termes
d ailleurs tort bienveillants, à ma lettre du
17 avril. Je ne retire tien des passages de
cette lettre qui m’ont valu votre approba-
tion, m|fs il eu est d’autres, et je ne parie
pas scuieineot de la réforme électorale -
dont la portée est essentielle à mes yeux et
dont le rapprochement est nécessaire pouf-
permettre à vos lecteurs de connaître ma
véritable pensée.
C’est ainsi que le passage relatif anx col-
lectivistes que vous avez cité est suivi im-
media te ment de cette efiirmâUon oa*à mes
yeux aucune collaboration n’est possible
avec 1 ensemble des partis de droite, « non
seulement de ia droite monarchique, mais
de cette droite des ralliés qui s’étend désor-
mais jusqu’aux anciens progressistes et dont
la direction appartient en somme exclusive-
ment a l’Eglise », etc.
C’est ainsi encore que je conseille anx ré-
publicains, si dangereusement divisés, de
se grouper en un grand parti de gauche,
résolument réformateur où nous ferons
toute notre politique et rien que notre poli-
tique, « avec une majorité où se retrouvent,
sans ententes ni tractations, par la force
même des choses, tons ceux qui veulent la
pensée libre, et qui croient d’une foi pro-
fonde que sans violation d'ancnn droit, sans
atteinte à aucune liberté, toute la justice
Veut être réalisée et toute ia solidarité orga-
dans la République ».
‘en tei%? Hne majorilë stable et disciplinée
nettemèïï?. celî.® Politique, j’ai affirmé,
reniera ri8fiflu 11 Iaui un gouvernement
quarante ansTiSP011^ républicain, qui ne j
la nation, un gou%ù)r1re accomplie depuis ,
ne pourront être exp?n*® persévérante de
droite comme une comS 1 fes paroles
oeuvro laïque et sociale,"\.ir. *es partis de
qui, pour arriver à la gran<18a de notre
nationale qni est dans le désir dgrnement ’
mencera par faire l’apaisement ennbation J
térentes fractions du parti républicàBfiin-
gouvernemeat qui n’admettra en aucun’;,
comme moyen de vivre l’appoint d’une seuW
voix qui ne soit pas nettement laïque et net-
tement démocratique. »
Ceite majorité elle-même, j’ai dit, je crois
avec une clarté suffisante, comment jVn pré-
voyais la formation lorsqu’au début de ma
lettre je me souvenais que pendant de lon-
gues années avait su se maintenir une telle
majorité comprenant les socialistes indépen-
dants, les radicaux-socialistes, les radicaux
et les républicains de gauebe*-
Etrffff, I*ëspnt qui doit nous animer, je l’ai
défini en rappelant ce qu’avait été pendant
si longtemps « le grand parti de doctrine et
d’action qui avait pris, dès la fin de l’Empi-
re, le nom de parti radical,et qui après avoir
subi les puissantes inspirations de Gam-
betta, avait successivement, avec Goblet,
Floquet, Henri Brisson, pour ne parler que
des morts, combattu sans relâche pour l'or-
ganisation de la démocratie. » L'essentiel de
notre programme, disais-je, « ce sont les ré-
formes sociales. Notre doctrine est inspirée
par l’horreur de l’ignorance et de la souf-
france humaine. Nous n'acceptons pas la
lutte des classes ; nous en poursuivons la
réconciliation et nous attendons cette ré-
conciliation de l’évolution pacifique des
esprits et des consciences. Mais nous croyons
que cette réconciliation ne peut se faire, sin-
cère, complète et difinitive, que dans nne
société cù l’egoïsme ne se cachera plus sous
le nom de liberté, où chaque citoyen, pour
pouvoir revendiquer pleinement cette liberté,
aura d’abord eensentippotir l’établissement
de la justice mutuelle, l’accomplissement de
tout son devoir social. De ce point de vue
supérieur, notre parti n’est meme p'us nn
parti politique dans le sens habituel et étroit
du mot ; je voudrais qu'il prit ce seul nom :
le parti social ».
Ma lettre du 17 avril parait avoir éveillé,
d’une part, des espérances, de l'autre, des
inquiétudes qu’il ne peut me convenir de
laisser subsister. Vous ie comprendrez cer-
tainement, et voas trouverez boa que les
passages que je viens de citer soient mis, à
leur tour, sous les yeux de vos lecteurs.
Veuillez agréer, etc.
LÉON BOURGEOIS.
Ua Appel du Parti Eépublioaia
Démocratique
Le parti républicain dém pratique adressf
aux électeurs, en vue du scrutin de diman
che prochain, l’appel suivant :
Electeurs,
« Les destinées de la défense nationale, de
ia paix sociale et du progrès légal sont entre
vos mains. Le pacte secrètement concla
avant tes élections, enlî*e i© socialisme révo-
lutionnaire et le radicalisme unifié s’affirme
et s affiche an grand jour. Il dépend de vous
de taire obstacle parvotreclairvoyance et par
votrelermeté au péril scandaleux qui me-
nace les intérêts vitaux du pays.
» La République et ses conquêtes sont
hors de causes : larar défense est un prétexte
inventé pour couvrir une alliance mons-
trueuse dont le succès ferait du parti collec-
tiviste j’orb.tre et le maître de la Chambre
prochaine.
» Electeurs, il s’agit de la France, de sa
tortune et de son crédit, de son rang dans ie
monde, de son armée, de son existence. La
loi de trois ans, à laquelle le premier tour
de scrutin a donné une adhésion éclatante,
reste la sauvegarde de l’honneur national.
C est contre elle qne les socialistes révolu-
tionnaires concentrent leurs efforts et leur
lactique. Leur attitude vous dicte votre de.
voir.
» Electeurs, l’heure est grave. L’avenir se-
ra fait du scrutin du 10 mai prochain. Assu-
rez avec nous, dans la République incontes-
tée le triomphe des idées de progrès, de II-
oerté et d ordre, sans le squelles ello ne se-
çifè la dérision de ses propres princi-
» Assurez avec nous la défense du terri-
toire par une armée nombreuse, disciplinée
et forte, qui impose ie respect des droits de
la France dans une paix de dignité et de
fierté.
» Elecleurs, à l’heure où nous somme*,
les abstentions sont une abdication et pres-
que une complicité.
» Aux urnes pour la République !
* Aux urnes pour la France l »
Cet appel porte les signatures de MM. À.
Carnot, président ; Louis Barthou, Lourdes,
J. Siegfried, Jonnart. F. Dreion, Hattot, etc..
vice-présidents ; C. Pailn de la Barrière, se-
créiaire général ; Henri Liliaz, trésorier z.
^Léon Barbier, J. Godin, Sam. Pozzi et de tous
- "K^mmbres de ia commission centrale du
fepubltcatn démocratique,
e TT«* ’ v.
uu fir ♦
lançais
v>rlt en Lorraine
Un avion français a àt*.
en Lorraine. Cet aéroplane,
officier et on sapeur du génies» il h 1/2
par suite d’ane erreur de routé/Vn»,.’
toire de la commune de Simte-SK^^
Chênes, près d’Àuzoy, à 150 mètres^v*’
frontière.
Deux douaniers et des gendarmes alle-
mands ayant va atterrir l’aéroplane accou-
rurent. A leur vne, le pilota remit le mo-
teur en marche et repartit pour la fron-
tière.
D'après une version qui circule à Metz,
l’aviateur est reste à peu près vingt minutes
sur le territoire allemand. Des personnes de
la campagne vinrent à son secours pour
remettre l’appireil en mouvement, qui re-
partit alors dans la direction défia Franoe.
Les autorités allemandes prévinrent im-
médiatement ie président de la Lorraine à
Metz, mais il était trop tard pour prendre
une mesure quelconque.
Un joaraal allemand de Metz constate qne
c’est le deuxième cas de ce genre qni se prq-
puit à peu d’intervalle.
Contrairement aux procédés observés par
les officiers allemands qui atterrissent en
France, les officiers franç iis reprennent im-
médiatement la route de la France. Il ne
s’agit pas naturellement d’un cas d'espion- .
nage. Pourtant la population des campagnes
devrait être avisée, dit ce journal, que touf
secours prêté à nn avion français pourrait
être interprété comme une complicité d’e»
pionnage.
Dernière Heure
PARI8, TROIS HEURES MATIN
i DÉPÊCHES COMMERCIALES
10. 3SAEETA.TJ22:
f LONDRES, 4 Mai. Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
CUIVRE
Comptant. | faiblft £63 10/- -/- 8/-
^ mois...... £63 15/- -J- 6/-
' ETAIN •
Comptant v £ 163 10/- -/- 30/-
‘3 mois facile * iss 10/- -J- 30/-
>, PER
iomptant... cajme £&ric -/- 1 d
'mois...,.! £51/7^'-.
: Prix comparés avec ceux de ia deuxième Bourse
tu 1>C mai 1914.
NEW-YORK, 4 MAI
. Cotons i mai, hausse 4 points ; juillet,
hausse 4 points ; octobre, hausse 10 points ;
janvier, hausse 9 points. — Soutenu.
Café* i hausse 8 à 10 points.
i. NEW-YORK, 4 MAI
; (..M ion c. menu:
fiulvrt Standard disp. 13 70 13 70
— juin 13 70 13 70
Amalgama*. Cep... 73 »/» 72 12
ger 15 25 15 75
CHICAGO. 4 MAI
v"-8*
if C. OC JOUR 8. PftBGBD
■Blé *ur.,_, «J Juillet88 »/» 85 « /2
C — -uj+h Septembre 85 •/» « 81 t i
mis sur'.,.Juillet.... 65 i/î 64 7 8
fr— ..... Septembre 65 1/8 64"3 4
Saindoux tar. Juillet.... 10 07 io os
Ww \J .saptembraj. ss J. - io n
L’AFFAJRE CALMETTE
Le docteur Calmette, frère de l’ancien di-
recteur dn Figaro, a déclaré hier dans sa
déposition qae ie portefeuille de son frère
qui lui fat remis à la Maison de Santé de
Neuiliy ne contenait aucune des lettres qne
Mme Cailianx prétend avoir eues en sa pos-
session. Il contenait deux dépêches auxquel-
les il a déjà été fait allusion et qae le doc-
teur Calmette remit le 21 mars au président
de la République.
Le directeur du Figaro avait d’ailleurs af-
firmé à son frère qu’il avait pris l’engage-
ment de ne pas publier ces deux pièces.
Le docteur Calmette a ajouté que sou frère
ne nourrissait aucune haine contre M. Cail-
laux, mais qu’il considérait sa politique
comme désastreuse pour ia France.
N^E DUEL CAILLAUX-D’AILLIÈRES
On communique le procès-verbal sui-
vant : V
« Conformément au procès-verbal de ren-
cortre, les témoins de MM. Cailianx et d’Ail-
iiènes se sont rendus, accompagnés dé
leurs clients, à 4 h. 30, au Parc des Princes.
» Ils ont choisi les places, après avoir fixé
les distances ; puis, le général Dalstein, di-
recteur da combat, a fait les recommanda-
tions d’usage et a mis MM. Cailiaux et d’Ail-
lières en présence.
» Au commandement de « denx », M. d’Ail-
lières a déchargé son arme. M. Cailianx qni,
jusqu’alors n’avait pas levé son arme, a dé-
chargé son arme en l'air. ,
» Les docteurs Giacometti et Legeux assis-
taient les parties.
I. , ».Faitea double à farte J
Les témoins : Ceccaldi, général Dalstein,
ponr M. Cailiaux ;
Duc de Doudeauvilfo, Comte Ferri de La-
dres, pour M. d’Aillières.
Directeur du combat : général Dalstein.
*
* *
M. Caillaq&entoaré de ses amis, a quitté
le premier Te Parc des Princes.
Une quarantaine de personnes qni avaient
été attirées par les automobiles qui station-
naient devant la porte, ont assisté à ce dé-
part.
Quelques cris hostiles ont été poussés.
M. d’Aiilières et ses amis ont quitté le Parc
des Princes quelques minutes plus tard.
UM APPEL DU PARTI
RADICAL-SOCIALISTE
Le parti radical et radicai-socialisie lance
l’appel suivant à l’occasion dn scrutin de
ballottage :
Citoyens,
Au premier tour de scrutin, dans une
controverse publique et loyale, nous avons
opposé notre programme et nos méthodes
aux conceptions des autres fractions répu-
blicaines. Ce fut une bataille d’idées parfois
violente.
Mais trêve anx querelles et aux regrets t
Le devoir est de rallier ie drapeau.
Quel que soit celui qui le porte; si le suf-
frage universel l’a désigaé, sans hésitation,
sans réserves, sans arrières pensées, il faut
se grouper autour de lui et faire front à l’ad-
versaire commun, à l’éternel ennemi. Cet
ennemi est d’autanf pins dangereux qu’il
n’ose pas combattre à découvert et banniè-
res déployées. Il se dissimule derrière des
alliés qui ne sont que ses complices,et qui,
pour rendre ia République plus habitable,
sont prêts à abandonner toutes les positions
que nous avons si péniblement conquises.
Citoyens,
Vons saurez arracher les masqnes et dé-
couvrir la véritable figaç» de» usaitidats dé-
enlsés de l&jrfôfiiiQn V 1
A la contre révolution, à la coalition des
intérêts de classe et des espérances clérica-
les, vous opposerez l’union étroite de tous
les sincères démocrates, de tous les répu-
blicains de gauche, de tous les partisans de
l’action laïque, de la justice fiscale, de la so-
lidarité sociale, de la démocratie pacifi-
que.
Bloc contre bloc !
Citoyens, -
■ Lè scrutin dn 10 mai décidera de l’orienta-
tion de la République.
Faisons cbacun notre devoir et la victoire
restera aux républicains d’avant-garde.
Tous aux urnes l Pas d'hésitations l Pas
d’abstentions 1 Votez tous pour les candidats
de gauche I les candidats de la discipline
républicaine t
Pour le bureau du Comité exéeutif :
Le vice-président faisant fonctions de pré-
sident :
HENRI MICHEL,
Sénateur des Basses-Alpes.
LE RECENSEMENT DES VOTES
NICE. — M. Fayssat, député sortant, de
Grasse, vient d'adresser an préfet nne lettre
dans laquelle il reproche à ia Commission
de recensement de n’avoir pas joint 80 bul-
letins contestés au procès-verbal des élec-
tions du 26 mai.
11 manquait sept voix à M. Fayssat pour
être élu.
UN NAVIRE EN FEU
HALIFAX (Nouvelle Ecosse). — Le vapeur
Seydutz annonce par télégramme sans fil
qu’il se trouve en présence d’an navire em-
brasé, à 150 milles au Sud de l’ile Sadle,
par 41«27 de latitude Nord et 51*7 de longi-
tude Ouest.
Il ne distingue à bord ancan être vivant ;
il n'a trouvé aucune chaloupe dans le voisi-
nage.
Plusieurs navires ont répondu anx appels
dn Seydini&vi dirigent vers le naYùe in-
conna,
Le Conflit flexico-Americain
Disparition d’un Ancien Ministre
MEXICO. — On signale la disparition inex-
plicable de Pedro Lascnrain, riche proprié-
tahe foncier et ancien ministre des affaires
étrangères, sous la présidence de M. Ma-
deiro.
La Médiation
WASHINGTON. — On assure que les média-
teurs ont décidé de se borner pour le mo-
ment à régler la question du saint au dra-
peau américain à Tampico.
Les Réfugiés Américains
LA VERA-CRUZ. — Un train parti avant-
hier matin de Mexico avec 75 réfagiés améri-
cains, est arrivé hier matin.
L’ASSASSINAT DE M. CAQIOU
BREST. — M. Bidart de la Noë, juge d’ins-
truction, a inteiTOgé hier le nommé Bos-
sard. Celai-ci à répété qne ses prétendues
révélations étaient inventées de toutes piè-
ces.
Aucune charge sérieuse n’ayant pu être
relevée contre Fui, l’ancien veilleur de nuit
a été remis en liberté provisoire. Il reste
néanmoins inculpe de complicité d’assassi-
nat et de recel de cadavre.
La Dépêche de Brest publiera aujourd’hui
la note suivante :
« A vendre très prochainement l’impor-
tante usine de blanchiment de la Grand-
Palad, prés Landerneau. »
UNE FEMME EST tONDAMNÉE A MORT
DOUAI. — La cour d’assises'vient de con-
damner à mort la femme Oetavie Lecomte,
âgée de 35 ans, de Clary, qui empoisonna
avec de l’arsenic son père et son frère, en
janvier dernier.
L’arrêt dit que la condamnée sera exécutée
snr nne place publique de Cambrai et qu’elle
sera conduite a l’échafaud en chemise, pieds
nus et la tête recouverte du voile now des
parricides. s
FATALE MÉPRISE
NICE. — An cours d’une ronde, le veillent
de nuit Théodore Trôna a tué son collègue
Dominique Vitale qu’il avait pris pour un
cambrioleur.
Trôna a été laissé en liberté provisoire.
UN DOMESTIQUE ÉLECTROCUTÉ
CHARLEYILLE.— Un domestique de cuitare.
nom me Fernand Menquillet, qui était monté
sur un poteau d’énergie électrique a été fou-
droyé.:
DÉCOUVERTE D’UN NOYÉ
TOULON.— Le corps du matelot Paul Cor
bini, noyé dans l’accident de l’Ernest-Renan,
a été retrouvé hier en rade. •
UN ATTENTAT A LA DYNAMITE
BMEY.— Un engin chargé de dynamite ei
de pièces de fer a fait explosion, hier, a
Crosnes, sur la fenêtre de l’habitation dt
contremaître Lamine, de la mine d’Erron-;
ville.
L’autenr de cet attentat est inconnu.
Il n'y a pas eu d’accident de personnes.
EXPLOITS DE SUFFRAGETTES
LONDRES. — Une suffragette arrêtée hiei
matin à l’Académie Royale, a fait trois cou-
pures au portrait du philosophe Henry Ja-
mes, une des meilleures ceavres da peintrt
Sargent. „ .
Les visiteurs ont violemment frappé UE
homme qui essayait de défendre la suffra-
gette.
UN VIOLENT INCENDIE A VALPARAISQ
VALPARAISO. — Un grand incendie a éclaté
place Tcbaorren; un hectare de maisons a
été détruit.
il y a une quarantaine de morts et une,
centaiae de hiessé^
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.74%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.74%.
- Auteurs similaires Fénoux Hippolyte Fénoux Hippolyte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Fénoux Hippolyte" or dc.contributor adj "Fénoux Hippolyte")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k1721259/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k1721259/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k1721259/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k1721259
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k1721259