Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-05-03
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 mai 1914 03 mai 1914
Description : 1914/05/03 (A34,N11957). 1914/05/03 (A34,N11957).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172123j
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/12/2020
vjf'toMt — ff'H.IW m Pages) S fertlBeg — IBW(W MJ ItfATIS — S ftnlnnw (8 Pages) Dimwk 5 W 1114
Administrateur • Délégué -fiérant
O. RANDOLET
âiialsfrafioa. Impressions et Annonces. TEL. 10.4?
85, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havïe
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
REDACTEUR EN CHER
SM. CASPAR - JORDAN
Téléphone « 14.80
Secrétaire Général : TE VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fontenelle - Tél. 7.60
ANNONCES
AU HAVRE...», BUREAU DU JOURNAL, 112, boul* deStrasoourg.
. ( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A. JrARlS........ J seule chargée de recevoir les Annonces pour ;
( le Journal.
tb PETIT H ATRE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
ABONNEMENTS TROIS Mois Six Mois UN A*
Le Havre, ta Seine-Inférieure, l’Eure. .
l’Oise et la Somme.... 'A 50 O Fr. M S Fr.
Autres Départements......,,, e Fr MX so 32 ,
Union Postale go » 20 Fr. 4,0 »
°n s’abonne également, SAKS FRAIS, dans tous Iss Bureaux de Peste d. r*,»,.
AFFAIRES MMCIPALE!
I Les Chantiers Normand
\
et le Quartier du Perre]
] Le Conseil municipal, dans sa séance de
mercredi dernier, a roté par 22 voix contre
y 5 et une abstention, la location d*une par-
J tie des rues du Perrey, d’Oran, duFrère-
\ Constance et Michel-Tvon à la Société des
J Chantiers Normand pour lui permettre de
/ développer son industrie de constructions
j navales, —industrie si précieuse à un très
/} grand nombre d'ouvriers et qui. depuis
plus d’un siècle, fait honneur à notre Cité.
Nous avons déjà exposé cette affaire. La
Société des Chantiers et Ateliers Augustin
Normand demandait à la Ville de lai céder
► une partie des rues précitées, soit une su-
perficie de terrain de 1,970 mètres carrés.
JE! le motivait sa demande par la nécessité
M'êilçse trouvé d'agrandir ses chantiers,
afin de pouvoir entreprendre la construc-
tion de contre-torpilleurs d’un modèle nou-
veau et des torpilleurs de haute mer qui
atteindront désormais cent mètres et plus.
Si la demande qu’ils présentaient n’avait
été favorablement accueillie, les Chan-
tiers Normand, resserrés dans un espace
ttrop étroit entre le rivage de la mer et ia
rue du Perrey, auraient dû quitter Le Ha-
vre.
! Or il n’est pas nécessaire d’insister sur
l’intérêt que présente pour le bon renom,
pour la prospérité même de notre ville et
pour une notable partie de notre population
ouvrière, le maintien de ces Chantiers dont
on peut dire que la réputation est mondiale.
Encore ne sont-ils pas seuls à bénéficier
des commandes qui leur sont faites puisque
certains travaux spéciaux sont rétrocédés à
différents ateliers métallurgiques de notre
ville, lesquels emploient également un très
nombreux personnel.
Tous ces arguments, et d’autres encore
qui militaient en faveur de la cession de-
mandée, avaient été exposés avec beaucoup
de clarté et de précision dans un premier
rapport dé M. Beurrier. Et ie Conseil, dans
ï!a séance du 12 septembre dernier, avait
voté l’aliénation sollicitée. Puis une en-
quête ayant été faite, conformément à l’or-
donnance du 23 août 1835. et les con-
clusions du commissaire enquêteur ayant
été favorables au déclassement des parties
de rues limitrophes des chantiers Normand,
le Conseil municipal fut appelé à son tour à
exprimer son avis sur les résultats de cette
enquête. On sait qu’il avoté le déclasse-
ment demandé et qu’il a substitué à la ces-
sion précédemment consentie des parties
de voies désignées, une location pour une
durée de vingt années.
On estimera que la majorité du Conseil
a été bien inspirée en votant ces conclus-
sions qui, sans engager l’avenir de façon
irrévocable, donnent cependant toute lati-
Itade aux Chantiers Normand pour étendre
leur établissement et en assurer la prospé-
rité.
Certes des objections n’ont pas manqué
de se produire. Formulées dans une bro-
chure publiée naguère et répétées en séan-
ces du Conseil, elles ont suscité des contro-
verses ardentes. Mais elles n’avaient guère
de valeur persuasive.
On disait : « Si jusqu’ici la situation du
Perrey a permis d’envisager pour lui un
avenir indéfini, la pri.pbsition faite au
Conseil ne tend à rien moins qu'à compro-
s mettre définitivement le développement de j
• ce quartier. »
Or l'argument est d’autant plus singulier
que la création même du quartier du Per-
rey remonte à l’époque où les Chantiers
Normand vinrent de Ronfleur s’établir au
f Havre, à la fin de l’avant-dernier siècle, —
et que le développement du quartier s’éten-
dit en raison de la prospérité croissante de
cette industrie navale. Les Chantiers em-
• ploient aujourd’hui 700 ouvriers; ils en
' ont compté naguère jusqu’à 1.500. Si les
• Chantiers venaient à disparaître, ce serait
non seulement l’éloignement de ces ou-
i yriers, mais encore l’éloignement définitif,
1 irrévocable d’une industrie ancienne en no-
tre ville, et au moment même où la trans-
formation du matériel naval des différentes
puissances lui assure une extension nou-
velle dont profitera la classe ouvrière.
L’aliénation des terrains rues du Perrey,
d’Oran, du Frère-Constance, serait, disait-
on, l’avortement d’un projet longuement ca-
ressé: le prolongement du boulevard Mari-
time. Or, l’assertion est d’autant moins
exacte que rien, au cours des débats, n’est
venu prouver que ce prolongement pût être
compromis par la location des terrains de-
mandés.
Plusieurs adversaires du projet n’étaient
pas persuadés que, faute de pouvoir s’agran-
dir, les Chantiers Normand seraient con-
traints de quitter Le Havre. Même eussent-
ils dû partir que certains n’y auraient vu
qu’avantageg, « car le Perrey ne leur doit
que des désagréments, sans aucune com-
pensation ».
Quel étrange paradoxe 1
Non, il n’est pas exact que la disparition
des Chantiers Normand soit indifférente aux
intérêts du Perrey et à sa population. Ce I
qui est vrai, au contraire, c’est que la pros- |
périté môme de ce quartier est pour long- I
temps liée aux Chantiers Normand et que
ceux-ci demeurent et seront de plus en plus- I
une importante source de travail pour de I
très nombreux ouvriers. Ce qui ne peut E
être contesté, c’est que la circulation dans §
la rue du Perrey ne saurait souffrir grand I
dommage par suite d’une légère dérivation g
par la rue Augustin-Normand. D’ailleurs, I
cette rue du Perrey, doublée par la rue 8
Augustin-Normand, ne sera jamais qu’une fi
voie secondaire entre le boulevard Fran- g
çois-I8r et plus tard le prolongement du I
boulevard Maritime.
Peut-être certains intérêts particuliers
seront-ils atteints. Mais, ainsi que llexpri-
mait si justement le dire à l’enquête du
Syndicat général du Commerce etde-Fia-4 -J
dustrie, ces intérêts particuliers, peu nom-
breux et pour lesquels l’indemnisation est
de droit, ne sauraient tenir en échec l’inté-
rêt général.
... TH. VALLÉE.
Les Evénements du Mexique
L’armistice général
Washington, 2 mai.
Une dépêche de Mexico annonce que le
président Huerta a ordonné la suspension
des hostilités pendant la médiatioa.
Un triple accord pour l’armistice aurait
été conclu par les représentants des Etats-
Unis, des fédéraux et des insurgés.
Le représentant da Brésil confirme qu’un
accord a été préparé, mais il jgnore s’il a été
signé.
L évacuation de Saltillo par les fédéraux
EJ Paso, 8 mai.
o ?,“..anV0no£ 5 les fédéraux ont évacué
saltillo, le 27 avril et se sont retirés vers
San-Luis-Potosi.
NOTRE PREMIÈRE PAGE
misrpi
La Vie Commerciale et Maritime. ïf
par H. HOLLAENDER. > , :v
MARDI
“""""“"““■■‘■■■■■■■e • .'-'r
Bulletin de l'Etranger. .'•£ * -
Par André SIEGFRIED.
MERCREDI •"* •
— 111 mîammmmmam ’ --O’'. .
Questions Législatives. - ’ -
Par Th. VALLÉE. jfËSËPtfe**
Le Port et la Ville. ■M'AE.
: (Avec Cliché;
Par A. PETIT.
JEUDI .
La Vie Hrtfstique et Littéraire. "Mi
Par ALBERT-HERRENSCHMIDT.
VENDREDI J
Variétés Economiques et Politiques.
PST André EHEOFRIEp.
SAMEDI
| Questions Sociales. "
Par F. POLET.
DIMANCHE
Affaires Municipales.
Par Th. VALLÉE,
Chroniques Havrafses.
(Avec Ci'ché)
Par ALBERT-HERRENSCHMIDT.
La politique ef les principaux faits de l'actuallfé seront commentés, au
(jour le jour, par notre rédacteur en Chef J.-J. CASPAR-JORDAiT,
Notre correspondant parisien, THÉODORE HENRY, continuera à nous
envoyer les comptes rendus du Parlement, des Premières et des Salons.
Nos lecteurs trouveront, à leur place habituelle, les Pdr-cï, Par-là de notre
collaborateur ALBERT-HERRENSCHMIDT, et le reportage sera assuré, comme
par le passé, par nos rédacteurs GEO. MALHERBE et M. HATTENVILLE.
Nos clichés sont dûs à notre collaborateur LABBÉ.
L’AFFAIRE_CALMETTE
. A une heure quarante-cinq, hier, est ar-
rivé M. Ceccaldi, dans la cabinet de M. Bou-
card. Il a proie*té contre un article paru le
matin dans l’Echo de Paris et dont voici le
principal passage .*
« Enfin, M. Ceccaldi s'est lancé dans une
apologie de M. Cailloux qui n’a rien à voir
dans l’affaire. Sans doute M. Ceccaldi eût-il
mieux fait de s’expliquer sur ses faits et
gestes dans la journée du drame et notam-
ment sur ce qui se passa an commissariat
de police après l’arrestation de MmeCaillaux.
Mais peut être M. Boucard ne l’à-t-il point
questionné là-dessus, et c’est dommage. »
E M- Ceccaldi a demandé à M. Bonnard que
laatear de l’artjele para dans l’Echo de
Parts soit invité à donner des exp.initions
sur ce qa’il avait entenda dire, et il a ré-
clamé une confrontation avec lui. M. Cec-
caldi a insisté pour, que sa protestation fi-
gurât dans les procès-verbaux de l’enquête.
, M- Caillaux est venu ensuite, il a donné au
juge nne liste de témoins, pour établir qoe
Mme Caillaux avait bien indiqué l’heure
exacte de sa présence au Crédit Lyonaais. M.
Boucard bien qu’ayant pris note des noms
indiqués par M. Caillaux, a dit que sa con-
viction était désormais fait», et que cette dé-
position de nouveaux témoins lui semblait
superflue.
m§mmm ËéfâêëM
Au Hasard de la Route
Photo Petit aavr*
*■
L’EosteHeriô
Ragueneau l’eût aimée.
Il aurait pris platsir, ce me semble, à se
voir dans ce décor àdapté aux raffinements
de son art, parmi ces vieux coivres suspen-
dus au? mure, sous ces vénérables et pous-
siéreuses solives qoi supportent la charge
des ans, devant cet âtre imposant et rustique
qui vit passer dans la légèreté sautillante de
la flamme l’âme odorante ria» rAtio
a noint,—uei antique toürnebrbche
dont les pignons dentés, les tambours et les
manivelles font penser à quelque machine
infernale.
Oui, Rigueneau l’eût aimée.
Il eut trouvé là an cadre merveilleux pour
sa rêverie de gastronome et de poète, un coin
charmant où s’éiabore, suivant les principes
de la vieille science, la cuisine dédiée aux
gourmets avisés, une retraite qui a tout à la
fois ta saveur piquante d’une autre époque
et la séduction d an modernisme bien com-
pris, rilostellerie à la bonne enseigne qui
dresse sur les joies profanes du présent les
illusions parfaites d an lointain passé.
Car ce n’est qu’one illusion, on si j’ose
dire, une demi-illusion rare.
L’Hostelierie si délicieusement archaïque
avec ses toits tourmentés coiffés de tuiles
moussaes, ses biis vermoulus et frustes, ses
marmousets grossièrement sculptés, et set
petits carreaux en cul de-bouteiiles, et ses
portes massives à judas da fer, et ses serru-
res imposantes et grossières, et ses rampes.
«Tescaiier poires, relüisaatës par rasage, et
ses marches en petits pavés jaunâtres, hexa-
gonaux,et ses cheminées de briques superpo-
sées en dents de scie, ITlosteilerie qui avan-
ce sur ia rue ses pignons et ses larmiers, qui
ouvre sur elle ses petiis yeux de lucarnes à
paupières d’andnaople, qui fleurit ses crête:-,
d'iris en fleurs, et salue le touriste de toute i
la majesté d’ane simplicité normande figéa
dans la plus pure des traditions, celte Hos- i
toilerie lâ a poussé en trois ans. (
Cliché Pclil Bavrê
Et ce miracle s’est accompli de par la fan*
taisie charmante d’an Vatel derix ibis artiste,
qui s ost offert le luxe pen ordinaire, noï
de pasticher ie passé dans une simpif
et banale imitation trompe-l’oeil, mais de la
taire revivre vraiment en le transplantant
toat entier.
«
* *
Ce fureteur se nomme M. de la Blanche^
tais. C est un jeune, épris d’art, de chose*
hardies et neuves. L’idée lui est venne dt
Béaliaor trrnj vtelfTe OemeUfA en ne faieanf
exclusivement entrer dans sa constructfon
que âes matériaux anciens,
mande.
Après des recherches nombreuses, actives,
passionnées, ii a rassemblé les éléments di-
vers de la future Ilostellerie. Et comme U
importait de grouper cela suivant ia rigou-
tflué d'ua pnr modèle, comme
ii s agissait de faire jouer à ces restes un
ro e qui fût digne de leur âge et de leur au-
thenticité, on a choisi pour modèle un des
plus jolis spécimens de la vieille màLon
normande, la maison de Plantelort, cirier, à
Lisieux.
C’est elle que vous retrouverez, touristes,
quand ie plaisir de l’excursion vous con-
duira un de ces jours à Etretat.
Alore, fassent les dieux que vous ayez pour
guide l’hôte du logis. Il éprouvera, à vous en
taire les honneurs, la joie discrète du col-
lectionneur. Il vous arrêtera devant une
pierre pour vous en conter l’histoire, devant
une solive pour vous en détailler... l’arbre
généalogique, devant ans gigantesque Cier
torgee pour vous en dire l’origine.
.U vous expliquera que ces charpentes pro-
viennent do l’ancien hôtel des postes de Li-
sieux, cet escalier, d’une vieille m tison dé-
molie à Fauviile, cette cheminée, de Saint-
Jacques, près Brlbec, ces portes lourdes,
bardées de ferrures, du Bec-de-Mortagae, ccs
tuiles, de Fecamp.
Ce plancher est le plancher authentique
de 1 ancienne Halle au Blé de Fécamp. Et
quant à ces sculptures, elles sont ia repro-
Dernière Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DEPECHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 2 MAI
Cotons i mai, 'baiss 3 points ; juillet,
paisse 6 points ; octobre, baisse 4 points.
1 Café* : hausse 3 à S points.
NBW-YORK, 2 MAI
' - •• i<• »iion c. HiomuT
Cuivre Standard disp,. — — i3 70
U- iain 13 70
Amalgama*. Coj»... 72 1/2 73 1/2
*er ■ • • • • • • • • ”• • v.... — — 15 75
QHICAGOy e MAI
' '' " -e' ''|V ' 1 1 ■ ' • -gaafBBger—'l'J ■ ■■■!.' M „
- *• D0 ^OOll C. PRRfîRf)
Blé Juillet. .. 83 1/2 85 3/8
-Septembre St i a «i 3 8
«rts «ar Juillet.... 61 7 8 64 ts
— ..... Septembre 64 3 4 64 1/8
Saindoux sar. Juillet. . io os io oa
— Septembre 40 ao io 20
Les Elections Législatives
Les Résultats du Premier Tour
*i„\5..Pr,ln'st^re AE* l'intérieur communique
la statutique suivante des résultats du Dre-
,s.cratin (France et colonies),
&^tlflcations ayant été faites et les
^missions de recensement s’étant pro-
PEUT*1*: 602 pourvus :
RI * h»u«tSainte«?î : 286 ’ é,U 8 nouveaux :
B1, ballotiages : 256 ; résultats non procla-
{p*’ntl?y< lre circonscription: 1;
®Wtiniqne, 2» circonscription : i).
( *08 347 sièges pourvus sont occupés paU:,
Réactionnaires (ALP compris) : 66; progres-
sistes : 49 ; fédération des gauches : 22 : ré-
publicains de gauche : 37 ; radicaux socia-
listes : 119 ; socialistes unifiés : 40 : républi-
cains socialistes : 14.
Gains et pertes des divers partis :
Les réactionnaires gagnent 7 sièges, mais
en perdent 3; ils en gagnent donc 4 ; les pro-
gressistes gagnent 4 sièges, mais en perdent8:
ils en perdent donc 4 ; la fédération des gao-
cLes gagne 5 sièges, mais en perd 8 ; elle en
perd donc 3 ; les républicains de gauche
gagnent 3 sièges, mais en perdent S ; ils en
perdent donc 2 ; les radicaux socialistes ga-
gnent 15 sièges, mais en perdent 12 ; ils en
gagnent donc 3 ; les républicains socialistes
gagnent 1 siège, mais en perdent 3 ; ils en
perdent donc 2 ; les socialistes unifiés ga-
gnent 6 sièges, mais en perdent i ; ils en
gagnent donc 4.
En résumé, 11 sièges de gagnés : 4 par les
socialistes unifiés, 4 par les réactionnaires
(A L.p comprise) et 3 par les radicaux et ra-
dicaux socialistes.
Sont perdus : 4 sièges par les progressis-
tes, 3 par la Fédération des Ganches, 2 par
les républicains de gauche, 2 par les répu-
blicains socialistes.
„JLfiat..ajîut créés et attribués, savbir : 2 aux réactionnai-
res (ALP comprise) et 2 aux progressistes.
LA DIRECTION JETA "
SÛRETÉ GÉNÉRALE
le nouveau directeur de la Sûreté générale
sera vraisemblablement désigné la semaine
prochaine.
On assure que c’est M. Richard, directeur
ae i Administration départementale et com-
munale au ministère de l’intérieur, qui sera
AOQhQvt
L’AFFAIREMLMETTE
L’X mystérieux dont a parié M. Occaldi
dans sa déposition, financier bien connu
ayant des intérêts an Figaro, qni renseigna
M. Pain levé sur la date de publication des
lettres intimes, s’est découvert hier. C’est M.
Gaston Dreyfus qui, spontanément, s’est pré-
senté au cabinet de M. Boucard.
a Je connaissais M. Gaston Calmette, dit-il
en substance, je connaissais aussi M. Joseph
Caillaux. Contrairement aux déclarations de
MM. Painlevé et Ceccaldi, je n’ai jamais parlé
des lettres intimes que M. Caimétte avait,
dit-on, en sa possession ; je me suis borné à
parler de la publication du rapport Fabre.
Là s’est borné mon rôle. »
Devant cette contradiction, M. Boucard
procédera vraisemblablement à une confron-
tation.
M. Boucard a, en outre, entenda M. San-
glier, fournisseur des composteurs horaires
du Crédit Lyonnais.
M. Sanglier affirme que ses composteurs
marchent admirablement : il dit qu’il ne
peut être rendu responsable des négligen-
ces d’an employé qai a oublié de remonter
le mécanisme.
Çnfin, M. Boucard a entendn M. Dubarry,
également mis en cause par M. Ceccaldi, au
sujet de la publication des lettres intimes.
M. Dubarry interrogé sur sa déposition S9
renferme d,ns le mutisme le plus complet.
« Non, dit-il, je ne veux rien dévoiler de
ce qui s’est passé dans le Cabinet de l'ins-
truction. Je regarde comme mafsaine toute
la publicité faite autour de cette afiaire et je
ne veux pas me rendre coupable d'erre-
ments que je reproche à d’autres. Il n'y a
que trois personnes qai connaissent ma dé-
position : M. Boucard, son greffier et moi. Si
nn journal publie tout ou partie de cette
déposition, je ferai an procès pour savoir
par qni l’indiscrétion a été commise »,
L’AFFAIRE CAILLAUX-D’AILLIÈRES
o® que les témoins de MM. Caillaux et
d Ailiièresse réoniront ee matiu. ’ \
L'ACCIDENT DE L’ “ ERNEST-RENAN”
TOULON. -- Les recherches des scaphan-
driers pour retrouver les victimes de l’acci-
dent de l’Ernest-B en an viennent d’aboutir à
la découverte des corps du quartier-maître
François Gnimberteau et dn matelot Alexis
Stephan.
Ce derrier avait été pris par un remons et
avait été atteint par les hélices en marche ;
il avait été horriblement mutilé sur tout le
côté gauche.
UN ACCIDENT A L’“ADJUDANT-REAU”
L®.Commandant du centre aéronautique
de Verdun a'informé télégraphiquement le
ministre de ia guerre que tandis que l’on
procédait au gonflement du dirigeable Adju-
dant Reau l’enveloppe éclata soudain par
suite de ia rupture du filet.
C’est vers onze heures du matin que cet
accident s'est produit à ia station d’aviation
de Bellevüle près de Verdun.
CONDAMNATION D’UN SABOTEUR
TOULON. — Le Conseil de guerre maritime
vient de condamner à 2 ans de travaux pu-
blics ie matelot Desmaisuns qui, le 19 fé-
vrier dernier fut sarpris à bord du contre-
torpilleur Dard au moment où il versait de
la poedre d’émeri dans le graisseur d’une
bielle de la /machine, dans le but de retarder
Tes essais du bâtiment qui avait été désigaé
pour se rendre à BiWte.
Desmaisons n'a donné aucnne raison
comme excuses à son acte de sabotage.
GARÇONS DE BANQUE DÉVALISÉS
GÊNKS. — Denx garçons de banque ont été
aasailljs par un inconnu qui leur a dérobé
nne sacoche contenant une somme de cent
cinquante mille francs.
Le voleur n'a pn être appréhendé; seul
complice, qui favorisa sa fuite,, a été.ar-
VylOt
POUR LE PRIX DE ROME
M. Marcel Dupré, né en 1886 à Rouen, est
candidat an grand prix de Rome pour la
composition musicale.
UN BALLON ALLEMAND ATTERRIT
EN FRANCE
NANCY. — Trois aéronautes allemands ont
franchi nier matin la trontière, leur ballon
ayaiit été pousse par nn vent violent. Quand
ils s’aperçurent qu’ils s’écartaient de leur;
itinéraire, ils déchirèrent aussitôt l’enveloppe
de leur aérostat et atterrirent près du vil-
lage de Labry.
L’atterrissage s’efleetna brusquement et.
1 un des passagers se fit une entorse; ses
deux compagnons reçurent des contusions.
Le sous-préfet de Briay, le» commissaires
spéciaux et les gendarmes se rendirent aus-
sitôt sur les iienx d’atterrissage.
Les aéronautes possédaient l’autorisation
d’atterrir en terre française.
Le ballon a été transporté à la gare de Gon-
fla ns d’où il sera expédié en Allemagne.
LA GUERRE AUX SOUVENIRS FRANÇAIS
EN ALSACE
STRASBOURG. — Le chef de la police de
Strasbourg vient d’interdire la représenta-
tion d’un film cinématographique se rappor-
tant à la création de ia Marseillaise à Stras-
bourg et à des scènes historiques du pre-
mier empire.
EXPÉRIENCE DE PARACHUTE
NEVERS. — L’aviatear Pelletier a lait hier
tnatin a l’aérodrome une expérience avec un
parachute inventé par M. de Castella.
Le résultat a été satisfaisant.
Prochainement, an cours d’une fête d’avia- ■
lion, Mme de Castella se propose d’eflectoer
nne descente d'nne altitude de 800 mètres,
avec le.parachute inventé par son mari. L
Le Conflit Mexico-Américain
WASHINGTON.— A ia Buite de la conférence
qui a eu lieu entre le président Wilson et le
ministre de la guerre, ordre a été donné de
quadrupler le nombre des soldats fédéraux
aa Colorado.
Le ministre de la guerre a lancé Une pra-, -
ciamation ordonnant aux ouvriers non syn-
diqués, aux grévistes ainsi qu’aux gardes
des raines de meure bas les armes.
La présence des troupes fédérales semble
avoir aggravé la situation dans certaines lo-
calités.
Un certain nombre de magasins de Wai-
senburg ont été pillés.
LE BANDITISNE EN RUSSIE
SAINT-PÉTERSBOURG,— Les cosaques, les sol-
dats d'infanterie et la police, lancés à ia
poursuite d’uns bande de brigands,condniie
par le nommé Danël surnommé le « Démon
frôlé » n’ont encore pu découvrir le repaire
u bandit.
A l’heure actuelle, 48 personnes ont été
arrêtées sous l’incolpaiion de recel.
Deux bandits seulement ont été capturés..
Ils ont avooé que, pendant ces dernière
jours, ils avaient pillé deux trains de mar-
chandises, dévalisé 90 personnes et en
avaient assassine 9.
I,-— ' . -s«râs,-.T»
| ON TROUVE
J LE PETIT HAVRE à Paris
| i h WIIIE lünminani
LiOS, rue St-J.«7nre, ÎOS
(immeuble de rHOTEL TERMINUS)
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85, Rue Fontenelle, 35
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tb PETIT H ATRE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
ABONNEMENTS TROIS Mois Six Mois UN A*
Le Havre, ta Seine-Inférieure, l’Eure. .
l’Oise et la Somme.... 'A 50 O Fr. M S Fr.
Autres Départements......,,, e Fr MX so 32 ,
Union Postale go » 20 Fr. 4,0 »
°n s’abonne également, SAKS FRAIS, dans tous Iss Bureaux de Peste d. r*,»,.
AFFAIRES MMCIPALE!
I Les Chantiers Normand
\
et le Quartier du Perre]
] Le Conseil municipal, dans sa séance de
mercredi dernier, a roté par 22 voix contre
y 5 et une abstention, la location d*une par-
J tie des rues du Perrey, d’Oran, duFrère-
\ Constance et Michel-Tvon à la Société des
J Chantiers Normand pour lui permettre de
/ développer son industrie de constructions
j navales, —industrie si précieuse à un très
/} grand nombre d'ouvriers et qui. depuis
plus d’un siècle, fait honneur à notre Cité.
Nous avons déjà exposé cette affaire. La
Société des Chantiers et Ateliers Augustin
Normand demandait à la Ville de lai céder
► une partie des rues précitées, soit une su-
perficie de terrain de 1,970 mètres carrés.
JE! le motivait sa demande par la nécessité
M'êilçse trouvé d'agrandir ses chantiers,
afin de pouvoir entreprendre la construc-
tion de contre-torpilleurs d’un modèle nou-
veau et des torpilleurs de haute mer qui
atteindront désormais cent mètres et plus.
Si la demande qu’ils présentaient n’avait
été favorablement accueillie, les Chan-
tiers Normand, resserrés dans un espace
ttrop étroit entre le rivage de la mer et ia
rue du Perrey, auraient dû quitter Le Ha-
vre.
! Or il n’est pas nécessaire d’insister sur
l’intérêt que présente pour le bon renom,
pour la prospérité même de notre ville et
pour une notable partie de notre population
ouvrière, le maintien de ces Chantiers dont
on peut dire que la réputation est mondiale.
Encore ne sont-ils pas seuls à bénéficier
des commandes qui leur sont faites puisque
certains travaux spéciaux sont rétrocédés à
différents ateliers métallurgiques de notre
ville, lesquels emploient également un très
nombreux personnel.
Tous ces arguments, et d’autres encore
qui militaient en faveur de la cession de-
mandée, avaient été exposés avec beaucoup
de clarté et de précision dans un premier
rapport dé M. Beurrier. Et ie Conseil, dans
ï!a séance du 12 septembre dernier, avait
voté l’aliénation sollicitée. Puis une en-
quête ayant été faite, conformément à l’or-
donnance du 23 août 1835. et les con-
clusions du commissaire enquêteur ayant
été favorables au déclassement des parties
de rues limitrophes des chantiers Normand,
le Conseil municipal fut appelé à son tour à
exprimer son avis sur les résultats de cette
enquête. On sait qu’il avoté le déclasse-
ment demandé et qu’il a substitué à la ces-
sion précédemment consentie des parties
de voies désignées, une location pour une
durée de vingt années.
On estimera que la majorité du Conseil
a été bien inspirée en votant ces conclus-
sions qui, sans engager l’avenir de façon
irrévocable, donnent cependant toute lati-
Itade aux Chantiers Normand pour étendre
leur établissement et en assurer la prospé-
rité.
Certes des objections n’ont pas manqué
de se produire. Formulées dans une bro-
chure publiée naguère et répétées en séan-
ces du Conseil, elles ont suscité des contro-
verses ardentes. Mais elles n’avaient guère
de valeur persuasive.
On disait : « Si jusqu’ici la situation du
Perrey a permis d’envisager pour lui un
avenir indéfini, la pri.pbsition faite au
Conseil ne tend à rien moins qu'à compro-
s mettre définitivement le développement de j
• ce quartier. »
Or l'argument est d’autant plus singulier
que la création même du quartier du Per-
rey remonte à l’époque où les Chantiers
Normand vinrent de Ronfleur s’établir au
f Havre, à la fin de l’avant-dernier siècle, —
et que le développement du quartier s’éten-
dit en raison de la prospérité croissante de
cette industrie navale. Les Chantiers em-
• ploient aujourd’hui 700 ouvriers; ils en
' ont compté naguère jusqu’à 1.500. Si les
• Chantiers venaient à disparaître, ce serait
non seulement l’éloignement de ces ou-
i yriers, mais encore l’éloignement définitif,
1 irrévocable d’une industrie ancienne en no-
tre ville, et au moment même où la trans-
formation du matériel naval des différentes
puissances lui assure une extension nou-
velle dont profitera la classe ouvrière.
L’aliénation des terrains rues du Perrey,
d’Oran, du Frère-Constance, serait, disait-
on, l’avortement d’un projet longuement ca-
ressé: le prolongement du boulevard Mari-
time. Or, l’assertion est d’autant moins
exacte que rien, au cours des débats, n’est
venu prouver que ce prolongement pût être
compromis par la location des terrains de-
mandés.
Plusieurs adversaires du projet n’étaient
pas persuadés que, faute de pouvoir s’agran-
dir, les Chantiers Normand seraient con-
traints de quitter Le Havre. Même eussent-
ils dû partir que certains n’y auraient vu
qu’avantageg, « car le Perrey ne leur doit
que des désagréments, sans aucune com-
pensation ».
Quel étrange paradoxe 1
Non, il n’est pas exact que la disparition
des Chantiers Normand soit indifférente aux
intérêts du Perrey et à sa population. Ce I
qui est vrai, au contraire, c’est que la pros- |
périté môme de ce quartier est pour long- I
temps liée aux Chantiers Normand et que
ceux-ci demeurent et seront de plus en plus- I
une importante source de travail pour de I
très nombreux ouvriers. Ce qui ne peut E
être contesté, c’est que la circulation dans §
la rue du Perrey ne saurait souffrir grand I
dommage par suite d’une légère dérivation g
par la rue Augustin-Normand. D’ailleurs, I
cette rue du Perrey, doublée par la rue 8
Augustin-Normand, ne sera jamais qu’une fi
voie secondaire entre le boulevard Fran- g
çois-I8r et plus tard le prolongement du I
boulevard Maritime.
Peut-être certains intérêts particuliers
seront-ils atteints. Mais, ainsi que llexpri-
mait si justement le dire à l’enquête du
Syndicat général du Commerce etde-Fia-4 -J
dustrie, ces intérêts particuliers, peu nom-
breux et pour lesquels l’indemnisation est
de droit, ne sauraient tenir en échec l’inté-
rêt général.
... TH. VALLÉE.
Les Evénements du Mexique
L’armistice général
Washington, 2 mai.
Une dépêche de Mexico annonce que le
président Huerta a ordonné la suspension
des hostilités pendant la médiatioa.
Un triple accord pour l’armistice aurait
été conclu par les représentants des Etats-
Unis, des fédéraux et des insurgés.
Le représentant da Brésil confirme qu’un
accord a été préparé, mais il jgnore s’il a été
signé.
L évacuation de Saltillo par les fédéraux
EJ Paso, 8 mai.
o ?,“..anV0no£ 5 les fédéraux ont évacué
saltillo, le 27 avril et se sont retirés vers
San-Luis-Potosi.
NOTRE PREMIÈRE PAGE
misrpi
La Vie Commerciale et Maritime. ïf
par H. HOLLAENDER. > , :v
MARDI
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Bulletin de l'Etranger. .'•£ * -
Par André SIEGFRIED.
MERCREDI •"* •
— 111 mîammmmmam ’ --O’'. .
Questions Législatives. - ’ -
Par Th. VALLÉE. jfËSËPtfe**
Le Port et la Ville. ■M'AE.
: (Avec Cliché;
Par A. PETIT.
JEUDI .
La Vie Hrtfstique et Littéraire. "Mi
Par ALBERT-HERRENSCHMIDT.
VENDREDI J
Variétés Economiques et Politiques.
PST André EHEOFRIEp.
SAMEDI
| Questions Sociales. "
Par F. POLET.
DIMANCHE
Affaires Municipales.
Par Th. VALLÉE,
Chroniques Havrafses.
(Avec Ci'ché)
Par ALBERT-HERRENSCHMIDT.
La politique ef les principaux faits de l'actuallfé seront commentés, au
(jour le jour, par notre rédacteur en Chef J.-J. CASPAR-JORDAiT,
Notre correspondant parisien, THÉODORE HENRY, continuera à nous
envoyer les comptes rendus du Parlement, des Premières et des Salons.
Nos lecteurs trouveront, à leur place habituelle, les Pdr-cï, Par-là de notre
collaborateur ALBERT-HERRENSCHMIDT, et le reportage sera assuré, comme
par le passé, par nos rédacteurs GEO. MALHERBE et M. HATTENVILLE.
Nos clichés sont dûs à notre collaborateur LABBÉ.
L’AFFAIRE_CALMETTE
. A une heure quarante-cinq, hier, est ar-
rivé M. Ceccaldi, dans la cabinet de M. Bou-
card. Il a proie*té contre un article paru le
matin dans l’Echo de Paris et dont voici le
principal passage .*
« Enfin, M. Ceccaldi s'est lancé dans une
apologie de M. Cailloux qui n’a rien à voir
dans l’affaire. Sans doute M. Ceccaldi eût-il
mieux fait de s’expliquer sur ses faits et
gestes dans la journée du drame et notam-
ment sur ce qui se passa an commissariat
de police après l’arrestation de MmeCaillaux.
Mais peut être M. Boucard ne l’à-t-il point
questionné là-dessus, et c’est dommage. »
E M- Ceccaldi a demandé à M. Bonnard que
laatear de l’artjele para dans l’Echo de
Parts soit invité à donner des exp.initions
sur ce qa’il avait entenda dire, et il a ré-
clamé une confrontation avec lui. M. Cec-
caldi a insisté pour, que sa protestation fi-
gurât dans les procès-verbaux de l’enquête.
, M- Caillaux est venu ensuite, il a donné au
juge nne liste de témoins, pour établir qoe
Mme Caillaux avait bien indiqué l’heure
exacte de sa présence au Crédit Lyonaais. M.
Boucard bien qu’ayant pris note des noms
indiqués par M. Caillaux, a dit que sa con-
viction était désormais fait», et que cette dé-
position de nouveaux témoins lui semblait
superflue.
m§mmm ËéfâêëM
Au Hasard de la Route
Photo Petit aavr*
*■
L’EosteHeriô
Ragueneau l’eût aimée.
Il aurait pris platsir, ce me semble, à se
voir dans ce décor àdapté aux raffinements
de son art, parmi ces vieux coivres suspen-
dus au? mure, sous ces vénérables et pous-
siéreuses solives qoi supportent la charge
des ans, devant cet âtre imposant et rustique
qui vit passer dans la légèreté sautillante de
la flamme l’âme odorante ria» rAtio
a noint,—uei antique toürnebrbche
dont les pignons dentés, les tambours et les
manivelles font penser à quelque machine
infernale.
Oui, Rigueneau l’eût aimée.
Il eut trouvé là an cadre merveilleux pour
sa rêverie de gastronome et de poète, un coin
charmant où s’éiabore, suivant les principes
de la vieille science, la cuisine dédiée aux
gourmets avisés, une retraite qui a tout à la
fois ta saveur piquante d’une autre époque
et la séduction d an modernisme bien com-
pris, rilostellerie à la bonne enseigne qui
dresse sur les joies profanes du présent les
illusions parfaites d an lointain passé.
Car ce n’est qu’one illusion, on si j’ose
dire, une demi-illusion rare.
L’Hostelierie si délicieusement archaïque
avec ses toits tourmentés coiffés de tuiles
moussaes, ses biis vermoulus et frustes, ses
marmousets grossièrement sculptés, et set
petits carreaux en cul de-bouteiiles, et ses
portes massives à judas da fer, et ses serru-
res imposantes et grossières, et ses rampes.
«Tescaiier poires, relüisaatës par rasage, et
ses marches en petits pavés jaunâtres, hexa-
gonaux,et ses cheminées de briques superpo-
sées en dents de scie, ITlosteilerie qui avan-
ce sur ia rue ses pignons et ses larmiers, qui
ouvre sur elle ses petiis yeux de lucarnes à
paupières d’andnaople, qui fleurit ses crête:-,
d'iris en fleurs, et salue le touriste de toute i
la majesté d’ane simplicité normande figéa
dans la plus pure des traditions, celte Hos- i
toilerie lâ a poussé en trois ans. (
Cliché Pclil Bavrê
Et ce miracle s’est accompli de par la fan*
taisie charmante d’an Vatel derix ibis artiste,
qui s ost offert le luxe pen ordinaire, noï
de pasticher ie passé dans une simpif
et banale imitation trompe-l’oeil, mais de la
taire revivre vraiment en le transplantant
toat entier.
«
* *
Ce fureteur se nomme M. de la Blanche^
tais. C est un jeune, épris d’art, de chose*
hardies et neuves. L’idée lui est venne dt
Béaliaor trrnj vtelfTe OemeUfA en ne faieanf
exclusivement entrer dans sa constructfon
que âes matériaux anciens,
mande.
Après des recherches nombreuses, actives,
passionnées, ii a rassemblé les éléments di-
vers de la future Ilostellerie. Et comme U
importait de grouper cela suivant ia rigou-
tflué d'ua pnr modèle, comme
ii s agissait de faire jouer à ces restes un
ro e qui fût digne de leur âge et de leur au-
thenticité, on a choisi pour modèle un des
plus jolis spécimens de la vieille màLon
normande, la maison de Plantelort, cirier, à
Lisieux.
C’est elle que vous retrouverez, touristes,
quand ie plaisir de l’excursion vous con-
duira un de ces jours à Etretat.
Alore, fassent les dieux que vous ayez pour
guide l’hôte du logis. Il éprouvera, à vous en
taire les honneurs, la joie discrète du col-
lectionneur. Il vous arrêtera devant une
pierre pour vous en conter l’histoire, devant
une solive pour vous en détailler... l’arbre
généalogique, devant ans gigantesque Cier
torgee pour vous en dire l’origine.
.U vous expliquera que ces charpentes pro-
viennent do l’ancien hôtel des postes de Li-
sieux, cet escalier, d’une vieille m tison dé-
molie à Fauviile, cette cheminée, de Saint-
Jacques, près Brlbec, ces portes lourdes,
bardées de ferrures, du Bec-de-Mortagae, ccs
tuiles, de Fecamp.
Ce plancher est le plancher authentique
de 1 ancienne Halle au Blé de Fécamp. Et
quant à ces sculptures, elles sont ia repro-
Dernière Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DEPECHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 2 MAI
Cotons i mai, 'baiss 3 points ; juillet,
paisse 6 points ; octobre, baisse 4 points.
1 Café* : hausse 3 à S points.
NBW-YORK, 2 MAI
' - •• i<• »iion c. HiomuT
Cuivre Standard disp,. — — i3 70
U- iain 13 70
Amalgama*. Coj»... 72 1/2 73 1/2
*er ■ • • • • • • • • ”• • v.... — — 15 75
QHICAGOy e MAI
' '' " -e' ''|V ' 1 1 ■ ' • -gaafBBger—'l'J ■ ■■■!.' M „
- *• D0 ^OOll C. PRRfîRf)
Blé Juillet. .. 83 1/2 85 3/8
-Septembre St i a «i 3 8
«rts «ar Juillet.... 61 7 8 64 ts
— ..... Septembre 64 3 4 64 1/8
Saindoux sar. Juillet. . io os io oa
— Septembre 40 ao io 20
Les Elections Législatives
Les Résultats du Premier Tour
*i„\5..Pr,ln'st^re AE* l'intérieur communique
la statutique suivante des résultats du Dre-
,s.cratin (France et colonies),
&^tlflcations ayant été faites et les
^missions de recensement s’étant pro-
PEUT*1*: 602 pourvus :
RI * h»u«tSainte«?î : 286 ’ é,U 8 nouveaux :
B1, ballotiages : 256 ; résultats non procla-
{p*’ntl?y< lre circonscription: 1;
®Wtiniqne, 2» circonscription : i).
( *08 347 sièges pourvus sont occupés paU:,
Réactionnaires (ALP compris) : 66; progres-
sistes : 49 ; fédération des gauches : 22 : ré-
publicains de gauche : 37 ; radicaux socia-
listes : 119 ; socialistes unifiés : 40 : républi-
cains socialistes : 14.
Gains et pertes des divers partis :
Les réactionnaires gagnent 7 sièges, mais
en perdent 3; ils en gagnent donc 4 ; les pro-
gressistes gagnent 4 sièges, mais en perdent8:
ils en perdent donc 4 ; la fédération des gao-
cLes gagne 5 sièges, mais en perd 8 ; elle en
perd donc 3 ; les républicains de gauche
gagnent 3 sièges, mais en perdent S ; ils en
perdent donc 2 ; les radicaux socialistes ga-
gnent 15 sièges, mais en perdent 12 ; ils en
gagnent donc 3 ; les républicains socialistes
gagnent 1 siège, mais en perdent 3 ; ils en
perdent donc 2 ; les socialistes unifiés ga-
gnent 6 sièges, mais en perdent i ; ils en
gagnent donc 4.
En résumé, 11 sièges de gagnés : 4 par les
socialistes unifiés, 4 par les réactionnaires
(A L.p comprise) et 3 par les radicaux et ra-
dicaux socialistes.
Sont perdus : 4 sièges par les progressis-
tes, 3 par la Fédération des Ganches, 2 par
les républicains de gauche, 2 par les répu-
blicains socialistes.
„JLfiat..ajîut
res (ALP comprise) et 2 aux progressistes.
LA DIRECTION JETA "
SÛRETÉ GÉNÉRALE
le nouveau directeur de la Sûreté générale
sera vraisemblablement désigné la semaine
prochaine.
On assure que c’est M. Richard, directeur
ae i Administration départementale et com-
munale au ministère de l’intérieur, qui sera
AOQhQvt
L’AFFAIREMLMETTE
L’X mystérieux dont a parié M. Occaldi
dans sa déposition, financier bien connu
ayant des intérêts an Figaro, qni renseigna
M. Pain levé sur la date de publication des
lettres intimes, s’est découvert hier. C’est M.
Gaston Dreyfus qui, spontanément, s’est pré-
senté au cabinet de M. Boucard.
a Je connaissais M. Gaston Calmette, dit-il
en substance, je connaissais aussi M. Joseph
Caillaux. Contrairement aux déclarations de
MM. Painlevé et Ceccaldi, je n’ai jamais parlé
des lettres intimes que M. Caimétte avait,
dit-on, en sa possession ; je me suis borné à
parler de la publication du rapport Fabre.
Là s’est borné mon rôle. »
Devant cette contradiction, M. Boucard
procédera vraisemblablement à une confron-
tation.
M. Boucard a, en outre, entenda M. San-
glier, fournisseur des composteurs horaires
du Crédit Lyonnais.
M. Sanglier affirme que ses composteurs
marchent admirablement : il dit qu’il ne
peut être rendu responsable des négligen-
ces d’an employé qai a oublié de remonter
le mécanisme.
Çnfin, M. Boucard a entendn M. Dubarry,
également mis en cause par M. Ceccaldi, au
sujet de la publication des lettres intimes.
M. Dubarry interrogé sur sa déposition S9
renferme d,ns le mutisme le plus complet.
« Non, dit-il, je ne veux rien dévoiler de
ce qui s’est passé dans le Cabinet de l'ins-
truction. Je regarde comme mafsaine toute
la publicité faite autour de cette afiaire et je
ne veux pas me rendre coupable d'erre-
ments que je reproche à d’autres. Il n'y a
que trois personnes qai connaissent ma dé-
position : M. Boucard, son greffier et moi. Si
nn journal publie tout ou partie de cette
déposition, je ferai an procès pour savoir
par qni l’indiscrétion a été commise »,
L’AFFAIRE CAILLAUX-D’AILLIÈRES
o® que les témoins de MM. Caillaux et
d Ailiièresse réoniront ee matiu. ’ \
L'ACCIDENT DE L’ “ ERNEST-RENAN”
TOULON. -- Les recherches des scaphan-
driers pour retrouver les victimes de l’acci-
dent de l’Ernest-B en an viennent d’aboutir à
la découverte des corps du quartier-maître
François Gnimberteau et dn matelot Alexis
Stephan.
Ce derrier avait été pris par un remons et
avait été atteint par les hélices en marche ;
il avait été horriblement mutilé sur tout le
côté gauche.
UN ACCIDENT A L’“ADJUDANT-REAU”
L®.Commandant du centre aéronautique
de Verdun a'informé télégraphiquement le
ministre de ia guerre que tandis que l’on
procédait au gonflement du dirigeable Adju-
dant Reau l’enveloppe éclata soudain par
suite de ia rupture du filet.
C’est vers onze heures du matin que cet
accident s'est produit à ia station d’aviation
de Bellevüle près de Verdun.
CONDAMNATION D’UN SABOTEUR
TOULON. — Le Conseil de guerre maritime
vient de condamner à 2 ans de travaux pu-
blics ie matelot Desmaisuns qui, le 19 fé-
vrier dernier fut sarpris à bord du contre-
torpilleur Dard au moment où il versait de
la poedre d’émeri dans le graisseur d’une
bielle de la /machine, dans le but de retarder
Tes essais du bâtiment qui avait été désigaé
pour se rendre à BiWte.
Desmaisons n'a donné aucnne raison
comme excuses à son acte de sabotage.
GARÇONS DE BANQUE DÉVALISÉS
GÊNKS. — Denx garçons de banque ont été
aasailljs par un inconnu qui leur a dérobé
nne sacoche contenant une somme de cent
cinquante mille francs.
Le voleur n'a pn être appréhendé; seul
complice, qui favorisa sa fuite,, a été.ar-
VylOt
POUR LE PRIX DE ROME
M. Marcel Dupré, né en 1886 à Rouen, est
candidat an grand prix de Rome pour la
composition musicale.
UN BALLON ALLEMAND ATTERRIT
EN FRANCE
NANCY. — Trois aéronautes allemands ont
franchi nier matin la trontière, leur ballon
ayaiit été pousse par nn vent violent. Quand
ils s’aperçurent qu’ils s’écartaient de leur;
itinéraire, ils déchirèrent aussitôt l’enveloppe
de leur aérostat et atterrirent près du vil-
lage de Labry.
L’atterrissage s’efleetna brusquement et.
1 un des passagers se fit une entorse; ses
deux compagnons reçurent des contusions.
Le sous-préfet de Briay, le» commissaires
spéciaux et les gendarmes se rendirent aus-
sitôt sur les iienx d’atterrissage.
Les aéronautes possédaient l’autorisation
d’atterrir en terre française.
Le ballon a été transporté à la gare de Gon-
fla ns d’où il sera expédié en Allemagne.
LA GUERRE AUX SOUVENIRS FRANÇAIS
EN ALSACE
STRASBOURG. — Le chef de la police de
Strasbourg vient d’interdire la représenta-
tion d’un film cinématographique se rappor-
tant à la création de ia Marseillaise à Stras-
bourg et à des scènes historiques du pre-
mier empire.
EXPÉRIENCE DE PARACHUTE
NEVERS. — L’aviatear Pelletier a lait hier
tnatin a l’aérodrome une expérience avec un
parachute inventé par M. de Castella.
Le résultat a été satisfaisant.
Prochainement, an cours d’une fête d’avia- ■
lion, Mme de Castella se propose d’eflectoer
nne descente d'nne altitude de 800 mètres,
avec le.parachute inventé par son mari. L
Le Conflit Mexico-Américain
WASHINGTON.— A ia Buite de la conférence
qui a eu lieu entre le président Wilson et le
ministre de la guerre, ordre a été donné de
quadrupler le nombre des soldats fédéraux
aa Colorado.
Le ministre de la guerre a lancé Une pra-, -
ciamation ordonnant aux ouvriers non syn-
diqués, aux grévistes ainsi qu’aux gardes
des raines de meure bas les armes.
La présence des troupes fédérales semble
avoir aggravé la situation dans certaines lo-
calités.
Un certain nombre de magasins de Wai-
senburg ont été pillés.
LE BANDITISNE EN RUSSIE
SAINT-PÉTERSBOURG,— Les cosaques, les sol-
dats d'infanterie et la police, lancés à ia
poursuite d’uns bande de brigands,condniie
par le nommé Danël surnommé le « Démon
frôlé » n’ont encore pu découvrir le repaire
u bandit.
A l’heure actuelle, 48 personnes ont été
arrêtées sous l’incolpaiion de recel.
Deux bandits seulement ont été capturés..
Ils ont avooé que, pendant ces dernière
jours, ils avaient pillé deux trains de mar-
chandises, dévalisé 90 personnes et en
avaient assassine 9.
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J LE PETIT HAVRE à Paris
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(immeuble de rHOTEL TERMINUS)
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