Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-05-02
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 mai 1914 02 mai 1914
Description : 1914/05/02 (A34,N11956). 1914/05/02 (A34,N11956).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1721225
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
34" Ann» — N* 11,956 (Q Pages) 8 Centimes — EPITIOW PB MATW — S Centimes (6 Pages) Samedi 2 Bai mi
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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Qoestioms sociales
L’Assurance-Invalidité
Depuis quatre ans qu’a été votée, puis
mise en application, la loi sur le» retraites
ouvrières et paysannes, la question de l’as-
surance sociale s’est, en quelque sorte,
renouvelée à l’épreuve de l’expérience.
Pendant le long et pénible travail d’éla-
boration de cette loi, la Chambre, que les
principes, mêmes préoccupaient beaucoup
plus alors que les moyens de les mettre en
application, procéda forcément un peu à
l’aveuglette, s’inspirant tantôt de l’exemple
de l’Allemagne et tantôt de la tradition
française, hésitante entre la facilité admi-
nistrative d’un service d'Etat, et les avan-
tages, les chances d’extension, à n’en pas
douter attrayants, mais toujours probléma-
tiques de la prévoyance libre.
Depuis l’application de la loi, les mé-
comptes qu’elle a donnés dans certains cas,
les modifications qu’on a dû successivement
lui apporter, ont amené les législateurs à
envisager sous un jour plus immédiatement
pratique la réalisation des réformes sociales
qui doivent lui être consécutives.
Et c’est sous cet aspect de préoccupations
pratiques que nous apparaît aujourd’hui la
question de l’assurance contre l’invalidité
dont le principe, posé depuis longtemps
déjà, a fait l’objet de plusieurs proposi-
tions dues à l’initiative parlementaire et va
figurer certainement parmi les premiers
projets de lois sociales que la nouvelle
Chambre va avoir à examiner.
Le Conseil supérieur du TravàîT l’a, à ce
propos, fait à nouveau figurer à son ordre
du jour, * à fin de précisions nécessaires »,
nous dit M. Léopold Mabilleau qui, en sa
qualité de président de la Fédération na-
tionale de la Mutualité française, a été ap-
pelé à déposer à cette enquête supplémen-
taire.
Quatre questions principales ont été
ainsi examinées, qu’il nous paraît intéres-
sant de résumer ici, car elles constituent à
vrai dire la base même du projet à réali-
ser.
Sur la première : « Qu’entendez-vous par
invalidité ? » l’accord s’est facilement fait.
On entend par invalidité toute atteinte
à la santé qui rend, pendant une période
plus eu moins longue, le travaillèur inca-
pable de gagner le salaire nécessaire à sa
vie.
En ce sens, l’assurance-invalidité doit
donc envelopper l’assurance-maladie^et se
relier à l’assurance-vieillesse.
Il s’ensuit que la loi qu’on prépare ne
saurait être efficace si elle neL-commemL
pas une organïsauon air ladies parallèle à celui des pensions de
retraite, qui seules ont été prévues jusqu’à
présent.
La Conseil supérieur, en adoptant cette
définition et ces conceptions, a fait égale-
ment sienne la distinction suivante de trois
périodes dans l’invalidité :
a) Celle de la maladie ordinaire ; durée,
8 mois ;
b) Celle de la longue maladie ; durée, 3
ou 5 ans;
c) Celle de l’invalidité consolidée, qui va
jusqu’aux confins de la retraite de vieil-
lesse.
La deuxième question soulève un pro-
blème très délicat, rendu plus délicat en-
core par les difficultés révélées par l’appli-
cation de la loi sur les retraites ouvrières.
Il s’agit de savoir si l’assurance-invalidité
doit être obligatoire.
En principe, cela ne fait pas de doute. Il
est évident que l’assurance-invalidité de-
vrait être obligatoire. Mais si, suivant un
mot connu, on ne peut pas « décréter la
vertu », l’expérience récente nous a prouvé
que nous n’en sommes point non plus
au jour où l’on pourra décréter la pré-
voyance. En attendant donc que l’éducation
sociale ait assez profondément pénétré les
masses pour permettre de réaliser l’obliga-
tion, il a semblé à beaucoup qu’il serait
préférable de s’en tenir à la « liberté sub-
sidiée »,
Un projet dans ce sens avait du reste, été
rédigé naguère par M. Léon Bourgeois, en
collaboration avec un certain nombre de
mutualistes, et ce projet a été examiné par
le Conseil supérieur du travail avec un in-
térêt remarqué.
Sans-doute la solation la plus pratique —
n’oublions pas que c’est elle qu’il s’agit de
trouver — se rencontrera-t-elle dans celte
voie.
En troisième lieu, il s’agit de savoir par
quels organes i’assurance-invalidité doit
être administrée. Plusieurs ont pensé — et
notamment M. René Renoult qui déposa un
projet de loi conçu dans cet esprit il y a
environ un an — qu’il convenait d’orga-
niser le fonctionnement de la nouvelle as-
surance dans le cadre de la loi sur les re-
traites.
D’autres, au contraire, et parmi eux M.
Mabilleau, estiment que ce fonctionnement
doit être assuré par les organes mutualis-
tes, d’abord, parce qu’à leur avis ce sont
les seuls qui soient ou puissent être, dans
un délai prochain, prêts pour celte beso-
gne ; puis par des organes libres, annexés
à la mutualiU ou constitués suivant des
formes analogues, c’est-à dire groupanriëS-
assurés non-mutualistes et administrés par
eux, sous le contrôle d’un service spécial
d’inspection.
Enfin, avec le concours des établisse-
ments d’assistance qui, seuls, peuvent
fournir les maisons d’hospitalité, de traite-
ment et de repos que comporte une assu-
rance vraiment sociale contre l’invalidité.
La quatrième question envisagée par le
Conseil supérieur du Travail avait trait au
point de vue financier. Quelles charges ré-
sulteraient pour les assurés et pour l’Etat
de l’organisation de celte nouvelle oeuvre
de prévoyance ?
La solution mütualiste, que nous avons
seule en ce moment sous les yeux, préco-
nise une cotisation supplémentaire de six
francs pour tous les mutualistes qui paient
au moins dix-huit francs de cotisation an-
nuelle pour le service de maladie.
L’Etat la majorerait de moitié, soit de
3 francs par an, et pour le service de mala-
die proprement dit, il élèverait au même
chiffre l’allocation de 1 fr. 50 qu’il
- J -'j-- ■-—————1——-.«.«liotvj ucs retraites
ouvrières. -
Le Conseil ne s’est, du reste, pas pro-
noncé sur ce dernier point essentiel.
En tout cas — l’avis du Conseil du Tra-
vail n’ayant, on le sait, qu’une valeur con-
sultative — un projet a été laissé par la
dernière Chambre ; il est absolument né-
cessaire que la nouvelle l’inscrive en bonne
place snr l’ordre du jour qu’elle se tracera
à la rentrée.
De tels problèmes attendent toujours trop
longtemps leur solution.
F. POLET.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
\ la LIBEÎHR1E IHTEHMTiGMLE
108, rue St-Lazare, 108
(immeuble de f HOTEL TERMINUS)
A PROPOS
DU PREMIER MAI
H Jallait beaucoup d’imagination
pour se croire au premier mai, hier. Le
temps sombre et froid, la rue calme,
en l’absence de toute manifestation,
démentaient les traditions les mieux
établies sur cette date Jatidique. Seul,
le muguet a sauvé la situation et, fleu-
rissant de jeunes corsages, nous a Jait
croire au printemps.
- Si le premier mai symbolise toujours
l’espoir des jeunes filles, ne symbolise-
t-il donc plus l’espoir du prolétariat ?
Nous avons relevé, dans l'Humanité
d’hier, deux articles parus en pre-
mière page et que nous croyons inté-
ressant de citer, car ils présentent en
quelques lignes, d’une Jaçon Jrap-
pante, l’un la note optimiste, l’autre la
note pessimiste. Voici le début du
premier, sous la plume du vétéran so-
cialiste Edouard Vaillant :
•Ea ce Premier Mai, mieux qu’en tout au-
tre auparavant, nous pouvons, avec une sa-
tifiction entière, passer la revue d8s événe-
ments récents et de nos espérances prochai-
nes. Un million et demi de suffrages sont
pour le Parti socialiste le résultat d’une an-
née d'action et par là même de préparation
d’un avenir meilleur encore.
Le second article, d’un militant de
la C. G. T., commence ainsi :
C’est pourquoi d’ut) coeur sûr et gai,
Comme une fête de l’Histoire, &
r<6üS~CüàîTtuiüfyif\)ti ertrcmiCf fri-ar t -—^
Notre union c’est la victoire.
Voilà ce que nous chantions on 1905 et en
1906, au moment où l’enthousiasme de no-
tre classe vers un meilleur avenir était
réel.
Ce Chant du Premier Mai, dont les belles
et chaudes strophes nous rappellent encore
la torte sève qui bouillonnait tout aussi bien
dans les coeurs ouvriers que sous l’écorce
des arbres, nous dit également ce que nous
pensions au sujet des hait heures :
L’ordre social, 6 patrons,
A vu d’autres métamorphoses.
Nous les voulons, nous les aurons !
Nos huit heures et bien d’autres choses.
Mais depuis t...
Ii est difficile de se contredire plus
manifestement, bien que poétique-
ment, en une seule page de journal ;
mais ces dispositions d’esprit si diffé-
rentes nous montrent pourquoi nous
n’assistons plus aux grandes manifes-
tations d’autrejois qui, si ellesétaL&nt
trop tumultueuses^t-evecïlïcn.l, àu
moins-, - arce communauté d’espoir et
d’enthousiasme.
Lequel des deux collaborateurs de
l’un ni Vautre. Edouard Vaillant reste
le vieux rêveur, que l’on ne peut que
respecter d'ailleurs, mais qui voit
toujours trop grand. Quant au syndi-
caliste, c'est un aigri qui ne se souvient
que des déboires, sans doute parjois
trop réels, de la classe ouvrière. Entre
les deux, il nous semble que, sans
nourrir d illusions, le prolétariat de-
vrait reconnaître les quelques progrès
obtenus et conserver de l’espoir pour
l'avenir.
Nous ne parlons que de la réduction
des heures de travail,pjiisqu’aussi bien
c'est la grande revendication dii pre-
mier mai. Certes il n’y a pas de re-
vendication ouvrière plus légitime en
son principe que celle-là. Il ne s’agit
pas seulement d’une satisjaction per-
sonnelle à donner à l’individu ; il
s’agit'du développement de la nation
et de l’avenir de la race, en permet-
tant la reconstitution régulière des
Jorces physiques, la diffusion de l’ins-
truction et l’épanouissement de la vie
de Jamille.
Nos législateurs ont fini par com-
prendre la gravité de cette question
et ils ont voté la loi de igm qui limite
pratiquement à dix heures la durée
du travail dans l’industrie. Si cela ne
permet pas encore « les trois huit »,
du moins c’est déjà un progrès consi-
dérable sur le passé, avec ses journées
de douze et quatorze heures. D'ail-
leurs pour les mineurs la durée du
travail est déjà réduite à huit heures.
Dans un article récent de notre
Collaborateur F. Polet, nous avons
exposé icirmême une proposition de loi
acceptée par la Commission du Tra-
vail et ayant pour but d’introduire la
semaine anglaise dans l’industrie ; le
rapport a été déposé dernièrement sur
le- bureau de la Chambre qui tiendra
certainement à honneur de voler cette
nouvelle loi dès sa rentrée.
Sans doute ces lois auront besoin
d’être généralisées et perjectionnées ;
sans doute on peut souhaiter plus de
célérité dans les travaux de nos légis-
lateurs ; mais ce qui a déjà été Jait
prouve qu’avec de la patience et la sa-
gesse la classe ouvrière arrivera bien à
J aire reconnaître ses droits.
Encore faut-il qu’elle reconnaisse,
de son côté, ses devoirs t A propos de
la journée de huit heures, il en est un
que nous ne pouvons qu’indiquer au-
jourd’hui, mais qui s'impose : c’est le
-JlaaaÙL. conjugal, si nous osons le dire,
en vue de la répôputaxtorr,—Tout ie-
monde sait qu'il y a aujourd’hui, en
France, une crise de main-d’oeuvre ;
mais comment arriver à la limite sou-
haitée des heures de travail tant qu’il
dy dura pas assez d’ouvriers ? Cela
me paraît être un cercle « vicieux »
dont la classe ouvrière ne sortira que
par une vie de famille morale et Jé-
conde.
CASPAR-JORDAN.
ïtaaifôs Allemands '
condamnés en Russie
Après sept jours de débats, la Cour d’appel
fl fl pflrmfl canJamMÂ .y
manda Berîioer, Haase et Nicoiai \ six mois
de prison, pour avoir pris des plans, fabri-
qué des copies, décrit des lieux fortifiés sur
lesquels ils ont pénétré, rassemblé des nou-
velfes et dissimuléleurorigine,
veïiîfve faits par les condamnés seront dé-
duits de la durée de la peine.
Le tribunal a abandonné contre B«rlinef
l'accusation de publication de documents se-
créta dans un Etat qui ne se trouve pas en
état de guerre avec la Russie.
Le ballon des condamnés sera remis au
gouvernement et leurs armes à la police.
Les condamnés resteront dans une maison
d’arrêt jusqu’à ce qu’ils aient fourni une
caution de 2,000 roubles chacun.
La Gazette de Berlin à Midi exprime sa stn-
péfaciioa en termes vifs contre e co juge-
ment si sévère ». Elle se demande a com-
ment et sur quelles preuves on a pu pro-
noncer un pareil jugement ». Elle parle de
a chicanes russes » et suppose qu’on a voulu
faire un exemple.Ce jugement ne manquera
pas de soulever l’indignation, écrit-elle.
L s journaux de Saint-Pétersbourg ne con-
sacrent que de maigres comptes rendus à
ce procès. Le principal accusé a nié s’êire
dirigé sur Perm, à cause de la fabrique d’ar-
mes qui s’y trouve. Les trois accusés oat
prétendu avoir ignoré la défense formelle
faite de survoler la frontière russe.
LES
Evénements do Mexique
La Médiation
Washington, t• mal.
Après un long entretien avec les repré-
sentants des puissances médiatrices, M.
Bryan a fait paraître le communiqué sui-
van, :
a L’armistice ayant été accepté par M.
Bryan et le général Hnerta, les médiateurs
sont disposés à continuer leur besogne, du
moins en ce qui concerne le différend exis-
tant entre le général Haerta et les Etats-
Unis.
» On n’a pas reçu de réponse du général
Carranza an sujet de l’armistice qu'on lui
proposait entre les fédérés et les rebelles.
C’est de'cette réponse que dépendait l’appli-
cation de certaines mesures de la part des
paissances médiatrices pour arriver à met-
tre fin à tome la controverse mexicaine. »
L’atiaque de Tampico
El-Paso, l" mai.
Le général Carranza a ordonné la mobili-
sation de 12,000 hommes afin d'atiaqper
Tampico. Le general Villa aura le comman-
dement de ces troupes.
Un beau-fils du général Carranza déclare
qu’un armistice dans ie Nord du Mexique
est impossible.
Menace d’exécution d’un Américain
Washington, 1" mai.
On a reçu la nouvelle que le docteur
Edouard Ryan, citoyen américain au service
du gouvernement des Etats-Unis, qui s’oc-
cupe des réfugiés, allait être exécute.
Dès réception de cette nouvelle, M. Bryan
a tait faire, paï l'intermédiaire.de l’ambas-
sade d’Espagne à Washington, d’énergiques
anpft» du général Hnerta.
M. Bryan dit n’avoir pas encore reçu de
nouvelles au sujet du sort dn docteur Ryan.
Le ministre du Brésil est également en com-
munication avec ia légation des Etats-Unis à
Mexico.
Les fonctionnaires à Washington disent
qu’il est absurde d’inculper le docteur Ryan
d’espionnage; il n’a fait que panser les re-
belles au cours de la bataille de Torreon.
Les Mexicains tirent
sur un Navire cubain
La Vera-Cruz, 1" mal.
Les fédéraux et les constitutionnalistes
ont tiré, à Tampico, contre le paquebot
courrier cubain Antilla. Le timonier a été
tué.
Le commandant de l'un des navires an-
glais a proteste auprès des fédéraux et des
constitutionnalistes.
Suivant le rapport de l’amiral Mayo, les
rebelles, sommes de fournir des explica-
tions, ont déclaré qu’ilsavaiemAirAanr
tain 1 a'oiuqjeùiier Tjna Tavenir nn na-
vire marchand ne vint ravitailler Tampico.
M. BIDAULT DE I/TSLB'
comparaîtra Mercredi
deoant 1$ Conseil Supérieur de la magistrature
On vient de fixer la'date de l’affaire Bi-
dault de ITMe.
C’est mercredi prochain, 6 mai, que les
trois chambres de la Cour suprême, sié-
geant à huis-ctos en Conseil supérieur de
la magistrature, entendront l’exposé som-
maire des faits par le conseiller-rappor-
teur, M. Maillet, et décideront s’il y a lien
de procéder à une instruction supplémen-
taire.
Le mercredi 20 mai, M. Maillet fera, tou-
jours à huis-clos, son rapport, et interrogera
M. Bidault de l’I.«Ie; M» Mornard, président
de l’ordre des avocats à la Cour deCassation,
plaidera, et M. le procureur général Sarrut
soutiendra les poursuites ordonnées par le
garde des sceaux.
On ne sait pas encore si l'arrêt sera rendu
le jour même ou au cours d’une audience
ultérieure. La première éventualité p<»rait la
plus vraisemblable. Quoi qu’il en soit, le
texte de cet arrêt et même son dispositif se-
ront tenus absolument secrets.
LIS ElICTiSpITIS
n tu M sam nu
Le républicain démoorauqùé
La Commission centrale exécutive du parti
républicain démocratique s’est également
occupée de Ig conduite a tenir dans les cir-
conscriptions électorales soumises aux bal-
lottages .
Elle a pris les résolutions suivantes en es
qui concerne le département de la Seine :
Sont maintenues les candidatures de MM.
Henry Pâté (1« circonscription du il» ar-
rondissement), Ignace (2« circonscription do
il* arrondissement), François Latour (t** cir-
conscription du 14» arrondissement), Bu«s-üt
(3« circonscription du 18* arrondissement),
Lepine (1'» circonscription de Sceaux),Caiary
(5» circonscription de Sceaux/
La Commission a décidé, sur la demande
des Comités locaux du parti, de soutenir MM.
Louis Dubois et Nortier, députés sortants,
dans les t>« et 7» circonscriptions de Saint-
Denis.
La candidature de M. François Latour,
dans la ir» circonscription dn 14» arrondis-
sement, a été maintenue, après l’exameo ie
plus sérieux de la situation électorale de cette
circonscription.
A la Fédération Radicale de la Seine
La Fédération radicale et radicale-socialiste
de la Seine s’est réunie pour examiner les
résultats du scrutin de dimanche dernier.
Elle a adopté une motion aux termes de
laquelle eile_*ffirme tout d’abord sa volonté
< de défendre energiquement le programme
minimum de Pau et de veiller à ce que ses
adhérents ne laissent pas protester ia signa-
ture que, librement, ils y ont apposée ».
Puis, passant à l’examen de la situation
dans les diverses circonscriptions où les
candidats en ballottage sont de ses adhé-
rents, elle a décidé de maintenir les candi-
datures de MM. Desplas député sortant (2*
circonscription du 5* arrondissement) ; Parti
Hyacinthe Loyson (tr« du iie),Pethjean (2«do
12»), Chatenet (tre du 14»), Bougié (2«du 14»),
Bokaoowski (4» circonscription de Saint-
Denis) ; Chenal, député sortant (3° circons-
cription de Sceaux).
Les désistements suivants ont ensuite été
décidés eu faveur des républicains désignés
an premier tour par le suffrage universel .*
Dans la deuxième circonscription dn 10*
arrondissement. M. Lonis Ripanit, candidat
du parti, pour M. Girardin ; dans ia troisiè-
me circonscription du il» M. Le Foyer, pour
M. Lavaud ; dans la première circonscription
de Saint-Denis, M. J.-L. Bonnet, pour M,
Piere Lavai ; dans la sixième circonscription
de Saint-Denis, le général Percin pour M.
André Morizet ; dans la septième circons-
cription de Saint-Denis, M. Lagasse pour M.
Ducos de la Haiiie ; dans la sixième cir-
conscription de Scèaux^M. Pic, pour M. Nec-
aAos»i. —
En ontre, la Fédération a décidé d’inviter
les électeurs républicains a porne
suffrages le 10 mai sur les noms de M. Pain-
levé, dans la première circonscription du 5»
arrondissement, et de M. Groussier dans ta
, wnsbiipuon du 10» arrondisse-
ment, afin de faire échec aux réactions coa-
lisées,
Enfin, après avoir enregistré le désiste-
ment de M. Ferdinand Buisson en faveur de
M. Navarre, dans la deuxième circonscrip-
tion du 12» arrondissement, elle a adopté
une motion témoignant de sa haute estime
pour ce a grand républicain ». ’
A la délégation des gauobes
La délégation des gauches a décidé d’adres-
ser le manifeste suivant à tous les candidats
républicains de gauche en ballottage. Cet
envoi sera accompagné d’une lettre de son
président, M. Breton, en autorisant l’affi-
chage.
« APPEL A LA DISCIPLINE
» An premier tour de scrutin vons avez
manifesté loyalement vos préférences.
» Pour le second tour votre devoir absolu
est d’accepter et même d’imposer ia discipline
républicaine.
» Ce n’est que par la concentration des
forces de gauche que dans les luttes précé-
dentes, le parti républicain a pu triompher :
aujourd’hui cette concentration est plus né-
cessaire que jamais.
Dernière Heure
PARI8, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES CffiflERClALES
METAUX
LONDRES, t” Mai, Dépêche de 4 4. 30
TON ' COURS HAUSSE BAISSE
CUIVRE
Comptant.) , 16318/- -/- 8/-
8 mois . *6i-/- -/- 8/-
ETAIN
Comptant .) * 168 8/- -/- 80/-
3 mois facile £ 157 g/- -/- 30/-
FER
Comptant . cajme *81/3 . ^ -/- i d
mois.... *51/7 a '*f- -/-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
Qu 30 avril i»t4.
NEW-YORK, 1er MAI
Cotniia t mai, inchangé ; juillet, baisse'
6 points ; octobre, baisse 4 points ; janvier,
baisse 6 points. — Soutenu.
Café« t baisse 1 point à hansse 1 point.
I"X NEW-YORK, 181 MAI
■ V . ' ' , Ci lBJMi * t. Kictl»!
Cuivre Standard disp. i3 70 i3 75
Amaiÿauiui. Cu)>... 73 1/2 72 3^8
Ver...... 15 25 15 75
CHICAGO. l»r MAI
C. DO JOUR C, Ml K CH U
Blé sur...... Juillet.... 88 3/8 91 7,8
. — ...... Septembre 61 3 8 86 »»
Maïs sur Juillet.... 64 3 8 63 3 4
— Septembre 64 1/8 64 i a
ïaindoux sur. Juillet.... 10 02 9 92
- — septembre lo 20 10 07
L’ÉLECTION SÉNATORIALE
DE LA SEINE
Une déclaration de M. Ferdinand Buisson
BORDEAUX. — M. Ferdinand Boisson, inter-
viewe par la France, de Bordeaux, an sujet
d’an article dé M. Sembat dans VHumanué,
qni proposait sa candidature au siège séna-
torial de la Seine laissé vacant par la mort
de M. Maojan, a déclaré :
« Je suis très touché de l’article de Sem-
bat, le mouvement qui l’a inspiré étant de
bienveillance et de sympathie.
» Hy a ià nn geste qui ne peut que faire
honneur au Parti socialiste. Seulement, ce
n’est qn’un geste I
» A supposer que tous les socialistes me
donnent leurs suffrages, cela fait à peine 200
voix. Les radicaux, en comptant largement,
font au plus 150 voix, cela faii donc 350 voix.
Or, il y a 1,100 délégués sénatoriaux.
> ,» Je vous affirme que je ne vois aucun
moyen de conquérir la majorité indispensa-
ble, car mes opinions sont trop avancées
pour ce corps électoral très spécial. Ce qui
domine tout, c’est l’esprit banlieusard avec
ses revendications locales, pour la plupart
très légitimes et très intéressantes, mais tout
à fait étrangères à ta pohtiqne générale.
» Pour remplacer M. Maujan on voudrait
tout naturellement un aalre banlieusard. It
est tout trouvé dans la personne de M. Tis-
sier, grand ami de M. Briand.
» C’est donc une manifestation vaine qne
l’on me ferait faire en me demandant de po-
ser ma candidature dans ces conditions. »
CONDAMNATION A MORT
REIMS.— Le Conseil de gnerre dn 6* corps
vient de condamner à mort par çontnmace
le cavalier Eugène Brard, au 9» dragons,
pour outrages et coups à un supérieur,
L'AFFAIRE CALMEÏTE
M. Ceccaldi dépose
M. Boucard, juge d'instruction, a entendu
hier après-midi M. Ceccaldi, député.
Celui-ci a tout d’abord fait connaître au
juge qu'à aucun moment, ni M. Caillaux, ni
les personnes de son entourage ne s’inquié-
tèrent de la menace do la publication par le
Figaro du rapport Fabre.
| Nous avions considéré cette publication
comme do peu d’importance, dit-il. Tout le
monde connaissait ie rapport Fabre. »
Il a indiqué à ce sujet les conversations
qn’ii avait eues avec MM. Briand et Barthou,
et il a démontré que l’histoire du document
Fabre, qui semblait avoir affolé tout le
monde, n’était qu’une fable.
M. Ceccaldi a ensuite fait le plus grand
éloge du ménage Caillaux qui était des plus
unis.
Il a déclaré que c’est par M. Bnbarry, di-
recteur de la Journée républicaine, qu’il fut
mis au courant le 13 mars de la publication
des lettres intimes.
M. Dubarry lui fournit des indications pré-
cises et il annonça que cetl&publication au-
rait lieu ie 17 mars dans le Figaro.
M. Ceccaldi en avisa M. Calliaux le lende-
main matin. Le ministre parut très ému de
cette déclaration. On lui avait en effet fourni
certains détails qui concordaient exactement
avec les termes d’une des lettres volées.
Le lundi 16 mars, M. Ceccaldi vit M. Cail-
laux au Sénat. M. Caillaux lui dit qu’il était
très-inquiet au sujet de sa femme et il le
pria d’aller la voir, ca que M. Ceccaldi ne
put faire, car il devait prendre la parole à
4 heures à la Chambre.
M. Ceccaldi a déclaré qne M. Painlevé loi
dit à la Chambre la lendemain du drame
qu’on lui avait affirmé que les lettres paraî-
traient, malgré le drame. M. Painlevé après
obtenu sa parole d’avocat, lui fit connaître
ie nom de la personne qui l’avait renseigné.
C’est un homme très connu dans le monde
de la finance et qui a de gros intérêts an Fi-
garo. .
M. Ceccaldi a raconté le rôle dans l’affaire
Montagnini des lettres Drivées de M. Denys
Cochin qui avaient été saisies au cours d’une
perquisition à la Nonciature et qui parvin-
rent, on ne sut jamais comment, au Figaro
qui allait les publier. M. Denys Cochin iafor-r
mé, obtint la restitution de ses lettres.
M. Ceccaldi avait raconté cet incident à M.
et à Mme Caillaux.
Ha Premier lai Irès calme
On ne signale aucun incident notable à
l’occasion du premier mai, soit à Paris, soit
en province.
A Lyon, cependant, snr le parcours d un
cortège, quelques altercations et des bous-
culades sa sont produites entre des manifes-
tants qui entonnaient des chants antimilita-
ristes et des promeneurs qui poussaient des
cris de « Vive l’Armée »!
A noter que ie nombre des chômeurs à
l'arsenal de Brest a été très rédoit.
Il en a été de môme à la manufacture d’ar-
mes de Chatellorault.Par contre, les ouvriers
de la manufacture des tabacs et allumettes
de Bordeaux ont chômé en totalité.
A Nantes, le total des chômeurs a été de
6,500.
Le chômage a été assez considérable parmi
les mineurs de Saint-Etienne, mais ii a été
moins important dans les autres industries
11 n’y a eu aucun chômage dans la région
de Saint-Chamond.
Sur tes quais de Marseille, le travail a été
général ; fl y a eu pen de chômage dans les
usines de la banlieue.
Le chômage a été très restreint à Limoges.
A Saint-Nazaire, le nombre des chômeurs
de la métallurgie a été infime.
A Fournies, un cortège s’est rendu vers
quatre heures de l’après-midi sur la tombe
des victimes de 1891. Plusieurs discours ont
été prononcés contre la loi de trois ans.
Il n'y a pas eu de chômage dans les ré-
gions d’Arras, de Saint-Pol et de Montreuil,
mais il a été complet aux mines de Blanzy et
de Rive-de-Gier.
A Garmanx, les ouvriers verriers ont tra-
vaillé alors que les mineurs ont tous chômé.
Le banquet habituel a eu lieu comme cha-
que année à la Chambre syndicale.
M. Jaurès, qui présidait, a parlé de la
nouvelle Chambre et il a defini le rôle dn
Parti socialiste. ’ vi
A Saipt-Denis-snr-Seine, la montcipaUtê a
reçu une délégation ouvrière et syndicale à
la mairie, mais la prélecture n’a pas autorisé
nn meeting en plein air.
Il n’y a ea aucun chômage à Reims.
Des réjouissances publiques avaient été
organisées hier soir dans de nombreux cen-
tres.
TOULON. — Pins de la moitié du personnel
ouvrier de l’Arsenal a travaillé hier ; par
contre, presque tous les ouvriers de l’indus-
trie locale ont chômé.
L'AFFAIRE CADIOU
BRE*T.— Le juge d’instruction a confronté
hier après midi rtogénieur Pierre avec MM.
Bouguen et Peyron et avec Mme Hemery, de
Landerneau.
M. Bouguen a affirmé qne Mme Hemery
loi avait dit avoir rencontré MM. Pierre et
Cadion dans le bois de ia Grand’Palud, le
30 décembre.
M. Peyron a déclaré que la lavandière avait
fixé cette rencontre 5 ou 6 jours avant le
l»r janvier. .
Mme «Hemery a affirmé que c^était bien le
mardi 30 décembre qu’elle croisa le direc-
teur de l’usine.
L’ingénieur Pierre nie formellement avoir
accompagné M. Cadion dans le bois.
GRAVE ACCIDENT D’AVIATION
HALBERSTADT. — Un biplan monté par le
lieutenant Niemeyer, du 178» d’infanterie
saxonne, et le lieutenant Mayer, du 1er ba-
taillon de l’aeronantiqae, a été pris dans
une bourrasqtie, à une vingtaine de mètres
an-dessns dn terrain d’aviation.
L’appareil, précipité sur ie sol, a été com-
plètement détruit.
Le lieutenant Mayer a été tné snr le coup ;
ie lieutenant Niemeyer • été grièvement
blessé.
LES ORAGES
LORIENT. — Un violent orage sévit depuis
hier sur la région.
Des dégâts considérables sont signalés dans
les campagnes.
Un pâire a été tué à Qqesnequevec.
CAMBRAI. — Une trombe d'eau qni s’est
abattue sur la région a causé à Avesnes-les-
Aubert des dégâts considérables qu’on éva-
lue à plus de sept cent mille francs.
Partout, le* cave3 ont été inondées et les
métiers à main des tisseurs ont été mis hors
d’usage. Plusieurs maisons se sont écron-
lées ; un grand nombre d’antres sont dans
un état lamentable.
Le tissage Herblin, qui compte 150 mé-
tiers et occupe 200 personnes, sera réduil
au chômage pendant plusieurs semaines en
raison de l'importance des dégâts.
Une souscription a été immédiatement ou-
verte par ie maire.
Des soldats d’infanterie de Cambrai ap-
portent leur concours aux travaux de sau-
vetage.
Une délégation se rendra anjonrd hui au-
près du ministre de l’intérieur pour lut de-
mander d’accorder d’ur gençe des secours à
la population ouvrière qni est très fortement
éprouvée.
UNE FAMILLE ASPHYXIÉE
REIMS. — La famille Dssser, composée do
père, de la mère et de deux fillettes, a été
trouvée asphyxiée hier malin par un ouvrier
qui se rendait à son travail.
Grâce aux soins énergiques qui leur ont
été donnés, le père, la mère et la plus jeûna
des fillettes ont été rappelés à la vie, mal*
leur état est néanmoins resté très grave.
Quant à rainée des enfants, la petite Ma*
rie, âgée de 8 ans, elle a succombé dans la-
près-midi. . .
Les causes de cet accident n ont pu être
exactement déterminées, mais on croit a des
infiitratKuui souterraine? qe^gaz d’éclairage.
—
Administrateur - Délégué - Gérant
O. RANDOLET
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35, Rue Fontanelle, 85
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Le Petit Havre
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Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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Secrétaire Général : TH. VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fontenelle - Tél. 7.60
ANNONCES
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c L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A PARIS < * seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
Lo PETIT HAVRE est désigné pour lés Annonces Judiciaires et légales
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Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure, * „ c.
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On s'abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de France
Qoestioms sociales
L’Assurance-Invalidité
Depuis quatre ans qu’a été votée, puis
mise en application, la loi sur le» retraites
ouvrières et paysannes, la question de l’as-
surance sociale s’est, en quelque sorte,
renouvelée à l’épreuve de l’expérience.
Pendant le long et pénible travail d’éla-
boration de cette loi, la Chambre, que les
principes, mêmes préoccupaient beaucoup
plus alors que les moyens de les mettre en
application, procéda forcément un peu à
l’aveuglette, s’inspirant tantôt de l’exemple
de l’Allemagne et tantôt de la tradition
française, hésitante entre la facilité admi-
nistrative d’un service d'Etat, et les avan-
tages, les chances d’extension, à n’en pas
douter attrayants, mais toujours probléma-
tiques de la prévoyance libre.
Depuis l’application de la loi, les mé-
comptes qu’elle a donnés dans certains cas,
les modifications qu’on a dû successivement
lui apporter, ont amené les législateurs à
envisager sous un jour plus immédiatement
pratique la réalisation des réformes sociales
qui doivent lui être consécutives.
Et c’est sous cet aspect de préoccupations
pratiques que nous apparaît aujourd’hui la
question de l’assurance contre l’invalidité
dont le principe, posé depuis longtemps
déjà, a fait l’objet de plusieurs proposi-
tions dues à l’initiative parlementaire et va
figurer certainement parmi les premiers
projets de lois sociales que la nouvelle
Chambre va avoir à examiner.
Le Conseil supérieur du TravàîT l’a, à ce
propos, fait à nouveau figurer à son ordre
du jour, * à fin de précisions nécessaires »,
nous dit M. Léopold Mabilleau qui, en sa
qualité de président de la Fédération na-
tionale de la Mutualité française, a été ap-
pelé à déposer à cette enquête supplémen-
taire.
Quatre questions principales ont été
ainsi examinées, qu’il nous paraît intéres-
sant de résumer ici, car elles constituent à
vrai dire la base même du projet à réali-
ser.
Sur la première : « Qu’entendez-vous par
invalidité ? » l’accord s’est facilement fait.
On entend par invalidité toute atteinte
à la santé qui rend, pendant une période
plus eu moins longue, le travaillèur inca-
pable de gagner le salaire nécessaire à sa
vie.
En ce sens, l’assurance-invalidité doit
donc envelopper l’assurance-maladie^et se
relier à l’assurance-vieillesse.
Il s’ensuit que la loi qu’on prépare ne
saurait être efficace si elle neL-commemL
pas une organïsauon air
retraite, qui seules ont été prévues jusqu’à
présent.
La Conseil supérieur, en adoptant cette
définition et ces conceptions, a fait égale-
ment sienne la distinction suivante de trois
périodes dans l’invalidité :
a) Celle de la maladie ordinaire ; durée,
8 mois ;
b) Celle de la longue maladie ; durée, 3
ou 5 ans;
c) Celle de l’invalidité consolidée, qui va
jusqu’aux confins de la retraite de vieil-
lesse.
La deuxième question soulève un pro-
blème très délicat, rendu plus délicat en-
core par les difficultés révélées par l’appli-
cation de la loi sur les retraites ouvrières.
Il s’agit de savoir si l’assurance-invalidité
doit être obligatoire.
En principe, cela ne fait pas de doute. Il
est évident que l’assurance-invalidité de-
vrait être obligatoire. Mais si, suivant un
mot connu, on ne peut pas « décréter la
vertu », l’expérience récente nous a prouvé
que nous n’en sommes point non plus
au jour où l’on pourra décréter la pré-
voyance. En attendant donc que l’éducation
sociale ait assez profondément pénétré les
masses pour permettre de réaliser l’obliga-
tion, il a semblé à beaucoup qu’il serait
préférable de s’en tenir à la « liberté sub-
sidiée »,
Un projet dans ce sens avait du reste, été
rédigé naguère par M. Léon Bourgeois, en
collaboration avec un certain nombre de
mutualistes, et ce projet a été examiné par
le Conseil supérieur du travail avec un in-
térêt remarqué.
Sans-doute la solation la plus pratique —
n’oublions pas que c’est elle qu’il s’agit de
trouver — se rencontrera-t-elle dans celte
voie.
En troisième lieu, il s’agit de savoir par
quels organes i’assurance-invalidité doit
être administrée. Plusieurs ont pensé — et
notamment M. René Renoult qui déposa un
projet de loi conçu dans cet esprit il y a
environ un an — qu’il convenait d’orga-
niser le fonctionnement de la nouvelle as-
surance dans le cadre de la loi sur les re-
traites.
D’autres, au contraire, et parmi eux M.
Mabilleau, estiment que ce fonctionnement
doit être assuré par les organes mutualis-
tes, d’abord, parce qu’à leur avis ce sont
les seuls qui soient ou puissent être, dans
un délai prochain, prêts pour celte beso-
gne ; puis par des organes libres, annexés
à la mutualiU ou constitués suivant des
formes analogues, c’est-à dire groupanriëS-
assurés non-mutualistes et administrés par
eux, sous le contrôle d’un service spécial
d’inspection.
Enfin, avec le concours des établisse-
ments d’assistance qui, seuls, peuvent
fournir les maisons d’hospitalité, de traite-
ment et de repos que comporte une assu-
rance vraiment sociale contre l’invalidité.
La quatrième question envisagée par le
Conseil supérieur du Travail avait trait au
point de vue financier. Quelles charges ré-
sulteraient pour les assurés et pour l’Etat
de l’organisation de celte nouvelle oeuvre
de prévoyance ?
La solution mütualiste, que nous avons
seule en ce moment sous les yeux, préco-
nise une cotisation supplémentaire de six
francs pour tous les mutualistes qui paient
au moins dix-huit francs de cotisation an-
nuelle pour le service de maladie.
L’Etat la majorerait de moitié, soit de
3 francs par an, et pour le service de mala-
die proprement dit, il élèverait au même
chiffre l’allocation de 1 fr. 50 qu’il
- J -'j-- ■-—————1——-.«.«liotvj ucs retraites
ouvrières. -
Le Conseil ne s’est, du reste, pas pro-
noncé sur ce dernier point essentiel.
En tout cas — l’avis du Conseil du Tra-
vail n’ayant, on le sait, qu’une valeur con-
sultative — un projet a été laissé par la
dernière Chambre ; il est absolument né-
cessaire que la nouvelle l’inscrive en bonne
place snr l’ordre du jour qu’elle se tracera
à la rentrée.
De tels problèmes attendent toujours trop
longtemps leur solution.
F. POLET.
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LE PETIT HAVRE à Paris
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108, rue St-Lazare, 108
(immeuble de f HOTEL TERMINUS)
A PROPOS
DU PREMIER MAI
H Jallait beaucoup d’imagination
pour se croire au premier mai, hier. Le
temps sombre et froid, la rue calme,
en l’absence de toute manifestation,
démentaient les traditions les mieux
établies sur cette date Jatidique. Seul,
le muguet a sauvé la situation et, fleu-
rissant de jeunes corsages, nous a Jait
croire au printemps.
- Si le premier mai symbolise toujours
l’espoir des jeunes filles, ne symbolise-
t-il donc plus l’espoir du prolétariat ?
Nous avons relevé, dans l'Humanité
d’hier, deux articles parus en pre-
mière page et que nous croyons inté-
ressant de citer, car ils présentent en
quelques lignes, d’une Jaçon Jrap-
pante, l’un la note optimiste, l’autre la
note pessimiste. Voici le début du
premier, sous la plume du vétéran so-
cialiste Edouard Vaillant :
•Ea ce Premier Mai, mieux qu’en tout au-
tre auparavant, nous pouvons, avec une sa-
tifiction entière, passer la revue d8s événe-
ments récents et de nos espérances prochai-
nes. Un million et demi de suffrages sont
pour le Parti socialiste le résultat d’une an-
née d'action et par là même de préparation
d’un avenir meilleur encore.
Le second article, d’un militant de
la C. G. T., commence ainsi :
C’est pourquoi d’ut) coeur sûr et gai,
Comme une fête de l’Histoire, &
r<6üS~CüàîTtuiüfyif\)ti ertrcmiCf fri-ar t -—^
Notre union c’est la victoire.
Voilà ce que nous chantions on 1905 et en
1906, au moment où l’enthousiasme de no-
tre classe vers un meilleur avenir était
réel.
Ce Chant du Premier Mai, dont les belles
et chaudes strophes nous rappellent encore
la torte sève qui bouillonnait tout aussi bien
dans les coeurs ouvriers que sous l’écorce
des arbres, nous dit également ce que nous
pensions au sujet des hait heures :
L’ordre social, 6 patrons,
A vu d’autres métamorphoses.
Nous les voulons, nous les aurons !
Nos huit heures et bien d’autres choses.
Mais depuis t...
Ii est difficile de se contredire plus
manifestement, bien que poétique-
ment, en une seule page de journal ;
mais ces dispositions d’esprit si diffé-
rentes nous montrent pourquoi nous
n’assistons plus aux grandes manifes-
tations d’autrejois qui, si ellesétaL&nt
trop tumultueuses^t-evecïlïcn.l, àu
moins-, - arce communauté d’espoir et
d’enthousiasme.
Lequel des deux collaborateurs de
l’un ni Vautre. Edouard Vaillant reste
le vieux rêveur, que l’on ne peut que
respecter d'ailleurs, mais qui voit
toujours trop grand. Quant au syndi-
caliste, c'est un aigri qui ne se souvient
que des déboires, sans doute parjois
trop réels, de la classe ouvrière. Entre
les deux, il nous semble que, sans
nourrir d illusions, le prolétariat de-
vrait reconnaître les quelques progrès
obtenus et conserver de l’espoir pour
l'avenir.
Nous ne parlons que de la réduction
des heures de travail,pjiisqu’aussi bien
c'est la grande revendication dii pre-
mier mai. Certes il n’y a pas de re-
vendication ouvrière plus légitime en
son principe que celle-là. Il ne s’agit
pas seulement d’une satisjaction per-
sonnelle à donner à l’individu ; il
s’agit'du développement de la nation
et de l’avenir de la race, en permet-
tant la reconstitution régulière des
Jorces physiques, la diffusion de l’ins-
truction et l’épanouissement de la vie
de Jamille.
Nos législateurs ont fini par com-
prendre la gravité de cette question
et ils ont voté la loi de igm qui limite
pratiquement à dix heures la durée
du travail dans l’industrie. Si cela ne
permet pas encore « les trois huit »,
du moins c’est déjà un progrès consi-
dérable sur le passé, avec ses journées
de douze et quatorze heures. D'ail-
leurs pour les mineurs la durée du
travail est déjà réduite à huit heures.
Dans un article récent de notre
Collaborateur F. Polet, nous avons
exposé icirmême une proposition de loi
acceptée par la Commission du Tra-
vail et ayant pour but d’introduire la
semaine anglaise dans l’industrie ; le
rapport a été déposé dernièrement sur
le- bureau de la Chambre qui tiendra
certainement à honneur de voler cette
nouvelle loi dès sa rentrée.
Sans doute ces lois auront besoin
d’être généralisées et perjectionnées ;
sans doute on peut souhaiter plus de
célérité dans les travaux de nos légis-
lateurs ; mais ce qui a déjà été Jait
prouve qu’avec de la patience et la sa-
gesse la classe ouvrière arrivera bien à
J aire reconnaître ses droits.
Encore faut-il qu’elle reconnaisse,
de son côté, ses devoirs t A propos de
la journée de huit heures, il en est un
que nous ne pouvons qu’indiquer au-
jourd’hui, mais qui s'impose : c’est le
-JlaaaÙL. conjugal, si nous osons le dire,
en vue de la répôputaxtorr,—Tout ie-
monde sait qu'il y a aujourd’hui, en
France, une crise de main-d’oeuvre ;
mais comment arriver à la limite sou-
haitée des heures de travail tant qu’il
dy dura pas assez d’ouvriers ? Cela
me paraît être un cercle « vicieux »
dont la classe ouvrière ne sortira que
par une vie de famille morale et Jé-
conde.
CASPAR-JORDAN.
ïtaaifôs Allemands '
condamnés en Russie
Après sept jours de débats, la Cour d’appel
fl fl pflrmfl canJamMÂ .y
manda Berîioer, Haase et Nicoiai \ six mois
de prison, pour avoir pris des plans, fabri-
qué des copies, décrit des lieux fortifiés sur
lesquels ils ont pénétré, rassemblé des nou-
velfes et dissimuléleurorigine,
veïiîfve faits par les condamnés seront dé-
duits de la durée de la peine.
Le tribunal a abandonné contre B«rlinef
l'accusation de publication de documents se-
créta dans un Etat qui ne se trouve pas en
état de guerre avec la Russie.
Le ballon des condamnés sera remis au
gouvernement et leurs armes à la police.
Les condamnés resteront dans une maison
d’arrêt jusqu’à ce qu’ils aient fourni une
caution de 2,000 roubles chacun.
La Gazette de Berlin à Midi exprime sa stn-
péfaciioa en termes vifs contre e co juge-
ment si sévère ». Elle se demande a com-
ment et sur quelles preuves on a pu pro-
noncer un pareil jugement ». Elle parle de
a chicanes russes » et suppose qu’on a voulu
faire un exemple.Ce jugement ne manquera
pas de soulever l’indignation, écrit-elle.
L s journaux de Saint-Pétersbourg ne con-
sacrent que de maigres comptes rendus à
ce procès. Le principal accusé a nié s’êire
dirigé sur Perm, à cause de la fabrique d’ar-
mes qui s’y trouve. Les trois accusés oat
prétendu avoir ignoré la défense formelle
faite de survoler la frontière russe.
LES
Evénements do Mexique
La Médiation
Washington, t• mal.
Après un long entretien avec les repré-
sentants des puissances médiatrices, M.
Bryan a fait paraître le communiqué sui-
van, :
a L’armistice ayant été accepté par M.
Bryan et le général Hnerta, les médiateurs
sont disposés à continuer leur besogne, du
moins en ce qui concerne le différend exis-
tant entre le général Haerta et les Etats-
Unis.
» On n’a pas reçu de réponse du général
Carranza an sujet de l’armistice qu'on lui
proposait entre les fédérés et les rebelles.
C’est de'cette réponse que dépendait l’appli-
cation de certaines mesures de la part des
paissances médiatrices pour arriver à met-
tre fin à tome la controverse mexicaine. »
L’atiaque de Tampico
El-Paso, l" mai.
Le général Carranza a ordonné la mobili-
sation de 12,000 hommes afin d'atiaqper
Tampico. Le general Villa aura le comman-
dement de ces troupes.
Un beau-fils du général Carranza déclare
qu’un armistice dans ie Nord du Mexique
est impossible.
Menace d’exécution d’un Américain
Washington, 1" mai.
On a reçu la nouvelle que le docteur
Edouard Ryan, citoyen américain au service
du gouvernement des Etats-Unis, qui s’oc-
cupe des réfugiés, allait être exécute.
Dès réception de cette nouvelle, M. Bryan
a tait faire, paï l'intermédiaire.de l’ambas-
sade d’Espagne à Washington, d’énergiques
anpft» du général Hnerta.
M. Bryan dit n’avoir pas encore reçu de
nouvelles au sujet du sort dn docteur Ryan.
Le ministre du Brésil est également en com-
munication avec ia légation des Etats-Unis à
Mexico.
Les fonctionnaires à Washington disent
qu’il est absurde d’inculper le docteur Ryan
d’espionnage; il n’a fait que panser les re-
belles au cours de la bataille de Torreon.
Les Mexicains tirent
sur un Navire cubain
La Vera-Cruz, 1" mal.
Les fédéraux et les constitutionnalistes
ont tiré, à Tampico, contre le paquebot
courrier cubain Antilla. Le timonier a été
tué.
Le commandant de l'un des navires an-
glais a proteste auprès des fédéraux et des
constitutionnalistes.
Suivant le rapport de l’amiral Mayo, les
rebelles, sommes de fournir des explica-
tions, ont déclaré qu’ilsavaiemAirAanr
tain 1 a'oiuqjeùiier Tjna Tavenir nn na-
vire marchand ne vint ravitailler Tampico.
M. BIDAULT DE I/TSLB'
comparaîtra Mercredi
deoant 1$ Conseil Supérieur de la magistrature
On vient de fixer la'date de l’affaire Bi-
dault de ITMe.
C’est mercredi prochain, 6 mai, que les
trois chambres de la Cour suprême, sié-
geant à huis-ctos en Conseil supérieur de
la magistrature, entendront l’exposé som-
maire des faits par le conseiller-rappor-
teur, M. Maillet, et décideront s’il y a lien
de procéder à une instruction supplémen-
taire.
Le mercredi 20 mai, M. Maillet fera, tou-
jours à huis-clos, son rapport, et interrogera
M. Bidault de l’I.«Ie; M» Mornard, président
de l’ordre des avocats à la Cour deCassation,
plaidera, et M. le procureur général Sarrut
soutiendra les poursuites ordonnées par le
garde des sceaux.
On ne sait pas encore si l'arrêt sera rendu
le jour même ou au cours d’une audience
ultérieure. La première éventualité p<»rait la
plus vraisemblable. Quoi qu’il en soit, le
texte de cet arrêt et même son dispositif se-
ront tenus absolument secrets.
LIS ElICTiSpITIS
n tu M sam nu
Le républicain démoorauqùé
La Commission centrale exécutive du parti
républicain démocratique s’est également
occupée de Ig conduite a tenir dans les cir-
conscriptions électorales soumises aux bal-
lottages .
Elle a pris les résolutions suivantes en es
qui concerne le département de la Seine :
Sont maintenues les candidatures de MM.
Henry Pâté (1« circonscription du il» ar-
rondissement), Ignace (2« circonscription do
il* arrondissement), François Latour (t** cir-
conscription du 14» arrondissement), Bu«s-üt
(3« circonscription du 18* arrondissement),
Lepine (1'» circonscription de Sceaux),Caiary
(5» circonscription de Sceaux/
La Commission a décidé, sur la demande
des Comités locaux du parti, de soutenir MM.
Louis Dubois et Nortier, députés sortants,
dans les t>« et 7» circonscriptions de Saint-
Denis.
La candidature de M. François Latour,
dans la ir» circonscription dn 14» arrondis-
sement, a été maintenue, après l’exameo ie
plus sérieux de la situation électorale de cette
circonscription.
A la Fédération Radicale de la Seine
La Fédération radicale et radicale-socialiste
de la Seine s’est réunie pour examiner les
résultats du scrutin de dimanche dernier.
Elle a adopté une motion aux termes de
laquelle eile_*ffirme tout d’abord sa volonté
< de défendre energiquement le programme
minimum de Pau et de veiller à ce que ses
adhérents ne laissent pas protester ia signa-
ture que, librement, ils y ont apposée ».
Puis, passant à l’examen de la situation
dans les diverses circonscriptions où les
candidats en ballottage sont de ses adhé-
rents, elle a décidé de maintenir les candi-
datures de MM. Desplas député sortant (2*
circonscription du 5* arrondissement) ; Parti
Hyacinthe Loyson (tr« du iie),Pethjean (2«do
12»), Chatenet (tre du 14»), Bougié (2«du 14»),
Bokaoowski (4» circonscription de Saint-
Denis) ; Chenal, député sortant (3° circons-
cription de Sceaux).
Les désistements suivants ont ensuite été
décidés eu faveur des républicains désignés
an premier tour par le suffrage universel .*
Dans la deuxième circonscription dn 10*
arrondissement. M. Lonis Ripanit, candidat
du parti, pour M. Girardin ; dans ia troisiè-
me circonscription du il» M. Le Foyer, pour
M. Lavaud ; dans la première circonscription
de Saint-Denis, M. J.-L. Bonnet, pour M,
Piere Lavai ; dans la sixième circonscription
de Saint-Denis, le général Percin pour M.
André Morizet ; dans la septième circons-
cription de Saint-Denis, M. Lagasse pour M.
Ducos de la Haiiie ; dans la sixième cir-
conscription de Scèaux^M. Pic, pour M. Nec-
aAos»i. —
En ontre, la Fédération a décidé d’inviter
les électeurs républicains a porne
suffrages le 10 mai sur les noms de M. Pain-
levé, dans la première circonscription du 5»
arrondissement, et de M. Groussier dans ta
, wnsbiipuon du 10» arrondisse-
ment, afin de faire échec aux réactions coa-
lisées,
Enfin, après avoir enregistré le désiste-
ment de M. Ferdinand Buisson en faveur de
M. Navarre, dans la deuxième circonscrip-
tion du 12» arrondissement, elle a adopté
une motion témoignant de sa haute estime
pour ce a grand républicain ». ’
A la délégation des gauobes
La délégation des gauches a décidé d’adres-
ser le manifeste suivant à tous les candidats
républicains de gauche en ballottage. Cet
envoi sera accompagné d’une lettre de son
président, M. Breton, en autorisant l’affi-
chage.
« APPEL A LA DISCIPLINE
» An premier tour de scrutin vons avez
manifesté loyalement vos préférences.
» Pour le second tour votre devoir absolu
est d’accepter et même d’imposer ia discipline
républicaine.
» Ce n’est que par la concentration des
forces de gauche que dans les luttes précé-
dentes, le parti républicain a pu triompher :
aujourd’hui cette concentration est plus né-
cessaire que jamais.
Dernière Heure
PARI8, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES CffiflERClALES
METAUX
LONDRES, t” Mai, Dépêche de 4 4. 30
TON ' COURS HAUSSE BAISSE
CUIVRE
Comptant.) , 16318/- -/- 8/-
8 mois . *6i-/- -/- 8/-
ETAIN
Comptant .) * 168 8/- -/- 80/-
3 mois facile £ 157 g/- -/- 30/-
FER
Comptant . cajme *81/3 . ^ -/- i d
mois.... *51/7 a '*f- -/-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
Qu 30 avril i»t4.
NEW-YORK, 1er MAI
Cotniia t mai, inchangé ; juillet, baisse'
6 points ; octobre, baisse 4 points ; janvier,
baisse 6 points. — Soutenu.
Café« t baisse 1 point à hansse 1 point.
I"X NEW-YORK, 181 MAI
■ V . ' ' , Ci lBJMi * t. Kictl»!
Cuivre Standard disp. i3 70 i3 75
Amaiÿauiui. Cu)>... 73 1/2 72 3^8
Ver...... 15 25 15 75
CHICAGO. l»r MAI
C. DO JOUR C, Ml K CH U
Blé sur...... Juillet.... 88 3/8 91 7,8
. — ...... Septembre 61 3 8 86 »»
Maïs sur Juillet.... 64 3 8 63 3 4
— Septembre 64 1/8 64 i a
ïaindoux sur. Juillet.... 10 02 9 92
- — septembre lo 20 10 07
L’ÉLECTION SÉNATORIALE
DE LA SEINE
Une déclaration de M. Ferdinand Buisson
BORDEAUX. — M. Ferdinand Boisson, inter-
viewe par la France, de Bordeaux, an sujet
d’an article dé M. Sembat dans VHumanué,
qni proposait sa candidature au siège séna-
torial de la Seine laissé vacant par la mort
de M. Maojan, a déclaré :
« Je suis très touché de l’article de Sem-
bat, le mouvement qui l’a inspiré étant de
bienveillance et de sympathie.
» Hy a ià nn geste qui ne peut que faire
honneur au Parti socialiste. Seulement, ce
n’est qn’un geste I
» A supposer que tous les socialistes me
donnent leurs suffrages, cela fait à peine 200
voix. Les radicaux, en comptant largement,
font au plus 150 voix, cela faii donc 350 voix.
Or, il y a 1,100 délégués sénatoriaux.
> ,» Je vous affirme que je ne vois aucun
moyen de conquérir la majorité indispensa-
ble, car mes opinions sont trop avancées
pour ce corps électoral très spécial. Ce qui
domine tout, c’est l’esprit banlieusard avec
ses revendications locales, pour la plupart
très légitimes et très intéressantes, mais tout
à fait étrangères à ta pohtiqne générale.
» Pour remplacer M. Maujan on voudrait
tout naturellement un aalre banlieusard. It
est tout trouvé dans la personne de M. Tis-
sier, grand ami de M. Briand.
» C’est donc une manifestation vaine qne
l’on me ferait faire en me demandant de po-
ser ma candidature dans ces conditions. »
CONDAMNATION A MORT
REIMS.— Le Conseil de gnerre dn 6* corps
vient de condamner à mort par çontnmace
le cavalier Eugène Brard, au 9» dragons,
pour outrages et coups à un supérieur,
L'AFFAIRE CALMEÏTE
M. Ceccaldi dépose
M. Boucard, juge d'instruction, a entendu
hier après-midi M. Ceccaldi, député.
Celui-ci a tout d’abord fait connaître au
juge qu'à aucun moment, ni M. Caillaux, ni
les personnes de son entourage ne s’inquié-
tèrent de la menace do la publication par le
Figaro du rapport Fabre.
| Nous avions considéré cette publication
comme do peu d’importance, dit-il. Tout le
monde connaissait ie rapport Fabre. »
Il a indiqué à ce sujet les conversations
qn’ii avait eues avec MM. Briand et Barthou,
et il a démontré que l’histoire du document
Fabre, qui semblait avoir affolé tout le
monde, n’était qu’une fable.
M. Ceccaldi a ensuite fait le plus grand
éloge du ménage Caillaux qui était des plus
unis.
Il a déclaré que c’est par M. Bnbarry, di-
recteur de la Journée républicaine, qu’il fut
mis au courant le 13 mars de la publication
des lettres intimes.
M. Dubarry lui fournit des indications pré-
cises et il annonça que cetl&publication au-
rait lieu ie 17 mars dans le Figaro.
M. Ceccaldi en avisa M. Calliaux le lende-
main matin. Le ministre parut très ému de
cette déclaration. On lui avait en effet fourni
certains détails qui concordaient exactement
avec les termes d’une des lettres volées.
Le lundi 16 mars, M. Ceccaldi vit M. Cail-
laux au Sénat. M. Caillaux lui dit qu’il était
très-inquiet au sujet de sa femme et il le
pria d’aller la voir, ca que M. Ceccaldi ne
put faire, car il devait prendre la parole à
4 heures à la Chambre.
M. Ceccaldi a déclaré qne M. Painlevé loi
dit à la Chambre la lendemain du drame
qu’on lui avait affirmé que les lettres paraî-
traient, malgré le drame. M. Painlevé après
obtenu sa parole d’avocat, lui fit connaître
ie nom de la personne qui l’avait renseigné.
C’est un homme très connu dans le monde
de la finance et qui a de gros intérêts an Fi-
garo. .
M. Ceccaldi a raconté le rôle dans l’affaire
Montagnini des lettres Drivées de M. Denys
Cochin qui avaient été saisies au cours d’une
perquisition à la Nonciature et qui parvin-
rent, on ne sut jamais comment, au Figaro
qui allait les publier. M. Denys Cochin iafor-r
mé, obtint la restitution de ses lettres.
M. Ceccaldi avait raconté cet incident à M.
et à Mme Caillaux.
Ha Premier lai Irès calme
On ne signale aucun incident notable à
l’occasion du premier mai, soit à Paris, soit
en province.
A Lyon, cependant, snr le parcours d un
cortège, quelques altercations et des bous-
culades sa sont produites entre des manifes-
tants qui entonnaient des chants antimilita-
ristes et des promeneurs qui poussaient des
cris de « Vive l’Armée »!
A noter que ie nombre des chômeurs à
l'arsenal de Brest a été très rédoit.
Il en a été de môme à la manufacture d’ar-
mes de Chatellorault.Par contre, les ouvriers
de la manufacture des tabacs et allumettes
de Bordeaux ont chômé en totalité.
A Nantes, le total des chômeurs a été de
6,500.
Le chômage a été assez considérable parmi
les mineurs de Saint-Etienne, mais ii a été
moins important dans les autres industries
11 n’y a eu aucun chômage dans la région
de Saint-Chamond.
Sur tes quais de Marseille, le travail a été
général ; fl y a eu pen de chômage dans les
usines de la banlieue.
Le chômage a été très restreint à Limoges.
A Saint-Nazaire, le nombre des chômeurs
de la métallurgie a été infime.
A Fournies, un cortège s’est rendu vers
quatre heures de l’après-midi sur la tombe
des victimes de 1891. Plusieurs discours ont
été prononcés contre la loi de trois ans.
Il n'y a pas eu de chômage dans les ré-
gions d’Arras, de Saint-Pol et de Montreuil,
mais il a été complet aux mines de Blanzy et
de Rive-de-Gier.
A Garmanx, les ouvriers verriers ont tra-
vaillé alors que les mineurs ont tous chômé.
Le banquet habituel a eu lieu comme cha-
que année à la Chambre syndicale.
M. Jaurès, qui présidait, a parlé de la
nouvelle Chambre et il a defini le rôle dn
Parti socialiste. ’ vi
A Saipt-Denis-snr-Seine, la montcipaUtê a
reçu une délégation ouvrière et syndicale à
la mairie, mais la prélecture n’a pas autorisé
nn meeting en plein air.
Il n’y a ea aucun chômage à Reims.
Des réjouissances publiques avaient été
organisées hier soir dans de nombreux cen-
tres.
TOULON. — Pins de la moitié du personnel
ouvrier de l’Arsenal a travaillé hier ; par
contre, presque tous les ouvriers de l’indus-
trie locale ont chômé.
L'AFFAIRE CADIOU
BRE*T.— Le juge d’instruction a confronté
hier après midi rtogénieur Pierre avec MM.
Bouguen et Peyron et avec Mme Hemery, de
Landerneau.
M. Bouguen a affirmé qne Mme Hemery
loi avait dit avoir rencontré MM. Pierre et
Cadion dans le bois de ia Grand’Palud, le
30 décembre.
M. Peyron a déclaré que la lavandière avait
fixé cette rencontre 5 ou 6 jours avant le
l»r janvier. .
Mme «Hemery a affirmé que c^était bien le
mardi 30 décembre qu’elle croisa le direc-
teur de l’usine.
L’ingénieur Pierre nie formellement avoir
accompagné M. Cadion dans le bois.
GRAVE ACCIDENT D’AVIATION
HALBERSTADT. — Un biplan monté par le
lieutenant Niemeyer, du 178» d’infanterie
saxonne, et le lieutenant Mayer, du 1er ba-
taillon de l’aeronantiqae, a été pris dans
une bourrasqtie, à une vingtaine de mètres
an-dessns dn terrain d’aviation.
L’appareil, précipité sur ie sol, a été com-
plètement détruit.
Le lieutenant Mayer a été tné snr le coup ;
ie lieutenant Niemeyer • été grièvement
blessé.
LES ORAGES
LORIENT. — Un violent orage sévit depuis
hier sur la région.
Des dégâts considérables sont signalés dans
les campagnes.
Un pâire a été tué à Qqesnequevec.
CAMBRAI. — Une trombe d'eau qni s’est
abattue sur la région a causé à Avesnes-les-
Aubert des dégâts considérables qu’on éva-
lue à plus de sept cent mille francs.
Partout, le* cave3 ont été inondées et les
métiers à main des tisseurs ont été mis hors
d’usage. Plusieurs maisons se sont écron-
lées ; un grand nombre d’antres sont dans
un état lamentable.
Le tissage Herblin, qui compte 150 mé-
tiers et occupe 200 personnes, sera réduil
au chômage pendant plusieurs semaines en
raison de l'importance des dégâts.
Une souscription a été immédiatement ou-
verte par ie maire.
Des soldats d’infanterie de Cambrai ap-
portent leur concours aux travaux de sau-
vetage.
Une délégation se rendra anjonrd hui au-
près du ministre de l’intérieur pour lut de-
mander d’accorder d’ur gençe des secours à
la population ouvrière qni est très fortement
éprouvée.
UNE FAMILLE ASPHYXIÉE
REIMS. — La famille Dssser, composée do
père, de la mère et de deux fillettes, a été
trouvée asphyxiée hier malin par un ouvrier
qui se rendait à son travail.
Grâce aux soins énergiques qui leur ont
été donnés, le père, la mère et la plus jeûna
des fillettes ont été rappelés à la vie, mal*
leur état est néanmoins resté très grave.
Quant à rainée des enfants, la petite Ma*
rie, âgée de 8 ans, elle a succombé dans la-
près-midi. . .
Les causes de cet accident n ont pu être
exactement déterminées, mais on croit a des
infiitratKuui souterraine? qe^gaz d’éclairage.
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