Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-04-30
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 avril 1914 30 avril 1914
Description : 1914/04/30 (A34,N11954). 1914/04/30 (A34,N11954).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172120d
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/12/2020
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
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Le PETIT HA VUE est désigné pour les Annonces Judiaiairss et légales
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'Questions Sociales
Le Travail â Domicile
Le grave problème économique et social
*- moral aussi par certains de ses aspects
»— soulevé par la misérable situation des
ouvrières à domicile est bien connu de nos
lecteurs,
A diverses reprises nous avons attiré ic
même leur attention et sollicité leurs sym-
pathies en faveur de ces malheureuses,
.forcées de vivre dans des conditions d’hy-
giène déplorables, avec des salaires d’une
modicité dérisoire. Nous avons aussi, au
fur et à mesure qu’elles se Disaient jour,
Signalé les différentes manifestations de
l’initiative — parlementaire ou privée —
tendant à apporter la solution si désirable.
On sait que les campagnes menées par
des personnes venues des points les plus
divers de l'horizon politique, philosophi-
jque ou religieux ont abouti à un premier
résultat, l’adoption par la Chambre des dé-
putés — le 13 novembre dernier —__d’un
projet de loi qui tend à réagir contre les
abus du salaire à domicile,- et qui établit
*n fait le salaire minimum pour toute une
série d’industries.
Transmis au Sénat, il a été accueilli avec
faveur par la Commission compétente ; la
Haute Assemblée va être appelée à se pro-
noncer dès la rentrée, et une nouvelle en-
quête que vient de publier l’Office du Tra-
vail ne pourra que l’inciter à adopter avec
diligence le texte qui lui est soumis.
Les précédentes enquêtes avaient porté
$nr le labeur de la lingerie et de la fleur,
p’est-à-dire sur des professions féminines,
jpeile-ci, consacrée à la fabrication de la
chaussure à domicile, nous montre que
iiombre d’hommes se trouvent dans une
Situation presqu’aussi pénible que celle des
jouvrières du linge ou de la fleur. Et c’est
Cn pensant à cette industrie que plusieurs
députés avaient réclamé l’extension du ré-
gime du salaire minimum ou normal au
sexe masculin.
L’enquête présentée aujourd’hui par l'Of-
fice du Travail s’étend à une cinquantaine
de localités, parmi lesquelles plusieurs
grandes villes, telles que Ëpfm Amiens,
Tpulouse, Nîmes, etc. La première consta-
tation des enquêteurs est une observation
fort importante. C’est que la rétribution
fcrute des hommes comme des femmes est
fortement réduite par les frais qu’on leur
impose. Cès frais, qui se rapportent à des
fournitures diverses, incombent à l’em-
.ployeur, lorsqu’il s’agit de la fabrication en
«sine ; mais ils retombent sur les ouvriers,
lorsque le travail à domicile lui est substi-
tué. Ce prélèvement va jusqu’à 10 0/0 du
gain brut pour les ouvriers, jusqu’à près de
/20 0/0 pour les ouvrières.
Quant du salaire, il faut le compter an-
nuellement, à cause de la morte-saison, qui
dure parfois plus de trois mois ; il n’atteint
pas toujours 900 francs pour les hommes et
5>00 francs pour, les femmes ; et les jour-
nées durent 13,15 et 16 heures ! Les gran-
des villes ne sont point, à ce point de vue,
tnieux partagées que les petites communes
’ou les hameaux, car la concurrence de ces
derniers et le développement incessant de
la main-d’oeuvre ruralé déprécient la main-
d’oeuvre urbaine, qui doit se contenter
d’un profit toujours diminué.
Dans de telles conditions, on comprend
jque les salariés de la chaussure ne paissent
lion plus occuper des logis convenables et
se nourrir décemment, car il est un mini-
mum d’existence au-dessous duquel l’être
iiumain ne peut vraiment descendre.
Il est 4<>nc grand temps que des mesures
législatives soient prises chez nous comme
en Angleterre et ailleurs, pour que ces mi-
sères ne subsistent plus. Èn Allemagne, au
Danemark, en Nouvelle-Zélande des lois
protectrices sont appliquées depuis plu-
sieurs années déjà.
Tout convie, par conséquent, le Sénat à
adopter sans retard le projet qui lui est
actuellement soumis, que personne ne
combat, et qui a été voté à l’unanimité par
la Chambre.
Ce sera un premier pas accompli dans
la voie des remèdes urgents à apporter à la
plaie sociale que constitue cet état de cho-
ses.
Et ce sera ensuite le devoir des députés
républicains que les électeurs ont renvoyés
dimanche et renverront dans quinze jours à
la Chambre, de compléter l’oeuvre commen-
cée par les précédentes assemblées, et de
contribuer à réaliser ainsi l’idéal de justice
et de fraternité sociales qui est la base mê-
me des principes républicains.
F. POLET.
Le Conflit Mexico-Américain
Les intérêts français au Mexique
Le président du Conseil, ministre des affai-
res étrangères, a reçu hier matin le bureau
de la ligue de défense des intérêts français
au Mexique, qui i’a entretenu des dangers
considérables que la situation depuis long-
temps si troublée du pays et les événements
qni viennent de se produire tout récemment
font courir à ces intérêts. 7 ta délégation a
prié le président du Conseil d’user de toute
son influence, tant à Mexico qu’à Washing-
ton, pour rétablir une situation normale,
M. Doumergue lui a donné l’assurance que
toute l’action du gouvernement s’exerçait'
dans ce sens et qu’il ferait tous ses efforts
pour que les intérêts français an Mexique
soient sauvegardés dans la crise que traver-
se ce pays. Il à ajouté qu’il s’était empressé
d’envoyer des instructions aux représen-
tants de ia France à Washington et à Mexi-
co ponr qu’ils appuient les propositions de
médiation des républiques sud-américaines.
Un gouvernement civil
américain à la Vera Cruz
Washington, 29 avril.
Les Etats-Unis ont établi un gouvernement
civil à la Yera-Cruz ; l’avocat américain Kerr
est nommé gouverneur.
Un meeting contre la guerre
aux Etats-Unis
San-Francisço, 29 avril.
Cinq mille citoyens ont tenu un meeting
à l’issue duquel ils ont voté nn proj°t de ré-
solution protestant violemment contre l’oc-
cupation de la Vera-Cruz qu’ite qualifient
d’« invasion » ; ils demandent, en outre, ié
retrait immédiat des troupes américaines.
Volontaires italiens pour le Mexique
Rome, 29 avril.
Un certain nombre de jeunes Italiens se
sont présentés à la légation du Mexique pour
offrir leurs services comme volontaires pour
lé Mexique.
Le général Riciolti Garibaldi déconseille à
ses compagnons de s’enrôler estimant que
les garibaldiens doivent observer une stricte
neutralité dans le conflit actuel.
———: —«ë*—■ >
La Porte commande en France
six oontré-torpilieurs et deux submsrslbles
La Porte a signé hier, avec nn construc-
teur français, un contrat de commande pour
6 contre-torpilleurs. Elle a signé également,
avec un antre constructenr français, nn con-
trat de commande pour 2 submersibles.
Dans le cas de décision affirmative en ce
qui concerne l’exécution du contrat passé
avec une maison anglaise, pou"? la construc-
tion d’an dreadnought, le gouvernement
ottoman prendrait ses dispositions afiq^de
trouver tes ressources nécessaires au paie-
ment de ce navire sans se servir de l’em-
prunt français.
Les Délégations Austro - Hongroises
Le Discours du Trône
A l’occasion de ia réception solennelle des
Délégations qui a eu lieu hier, i’aoehidnc
François-Ferdinand, répondant au nom de
l’empereur aux allocutions des deux prési-
dents, qui lui exprimaient leurs hommages,
a dec.are :
« Sa Majesté m’a donné l’ordre, qui-m'ho-
nore gr mdemeat, d8 la représenter aujour-
d’hui. C’est avec une vive satisfaction que
j’ai accueilli, vos. assurances de dévouement
et de fidèle attachement à la personne de
notre auguste souverain et je ne manquerai
pas de porter cet hommage à la connaissance
de l’emperear.
» Depuis la dernière session des Déléga-
tions, il s’est produit une détente cor adora-
ble dans la situation internationale. En con-
tact très étroit avec ses alliés, le gouverne-
ment s’efforce de travailler au maintien et
au raffermissement de la paix en Europe,
en cultivant .les rapports de confiance la plus
grande possible qui l’unissent à tous les
gouvernements.
» L’avènement du prince Guillaume d’Al-
banie offre une garantie au développement
prospère de la nouvelle principauté. Les
meilleurs souhaits de l’emp-reur accompa-
gnent l’illustre souverain dans sou travail
de paix et de civilisation.
» Les besoins de l’armée se tiennent dans
des limites normales. Le progrès rapide du
développement des flottes des autres puis-
sances a rendu inévitable la demande d’un
crédit plus important pour le développe-
ment de la marine de guerre.
» En commençant a construire de nou-
veaux chemins de ter en Bosnie-Herzégovine
on a donné satisfaction à nn besoin urgent
au point de vue stratégique et économique.
A la Délégation autrichienne
La Commission des affaires étrangères de
la Délégation autrichienne s’est réunie hier
après-midi à deux heures. Dès l’ouverture de
la séance, le comte Berchtold a lu son expo-
sé sur la politique extérieure de la monar-
chie.
L’Exposé du Comte Berchtold
Voici Je passage de cet exposé concernant
les visites de l’empe»enrGuillaumeà Schoeq-
brunn et du marquis de San-Giuliano à Ab-
bazia, ainsi que sur les iapports de l’Autri-
che-Hongrie avec la Russie et ia France t
« On a salué chez nous avec une chaleu-
reuse sympathie les visites de Sa Majesté
l’empereur Guillaume, i’éminent allié de
notre auguste monarque, à Schoeiibruon et
à Miramar- Ces visites sont l’exm’ession de
seutimentsiiersonnels, mais en même temps
expriment éloquemment les rapports inti-
mes de i’allianc." entre les deux puissances
de l’Europe centrale.
» Peu de temps après, j’ai eu le plaisir de
parler à Abbazia avec le ministre des affai-
res étrangères italien, le marquis de Sau-
Giuliano. Les conférences répétées qui ont
eu lieu à cette occasion ont confirmé l’inti-
mité de nos vues sur les changements inter-
venus dans l’Orient proché. La communauté
d’intérêts existants entre les deux alliés et la
politique inaugurée de part et d’autre nous
ont décidés à travailler ensemble dans la
même voie.
» Le résultat de cette orientation a pour
but aussi bien le maintien de la paix euro-
péenne que la garantie de la liberté et de
l'équilibre sur la mer Adriatique.
» Ces dispositions ont été appréciées à leur
juste, valeur en Autriche et en Italie. Elles
semblent de nature à justifier la direction
qui a été prise et que nous continuerons
aussi de suivre dans nos rapports confiants
des deux côtés,
» Nos rapports avec la Russie présentent
durablement nn caractère amical. Etant
donné' les tendances pacifiques de la politi-
que de l’empire des tsars, nous croyons pou-
voir attendre un développement plein de
confiance de nos relations.
»' Le président du Conseil français a ré-
cemment mentionné en termes fie profonde
admiration ia haute sagesse avec laquelle
notre auguste monarque dirige les destinées
de l’Autriche-Hongrie. Cette manifestation
Sympathique a provoqué chez nous une sa-
tisfaction sincère. Nous vouions y voir un
symptôme appréciable du désir qu’a la
France d’entretenir des rapports amicaux et
mutuels avec l’Antriche-Hongrie. »
L'AFFAIRE CALMETTE
M. Caillaux dépose à nouveau
M. Joseph Caillaux est arrivé hier au Pa-
lais de Justice à une heure et demie, en
Compagnie de M® Adrien de Pachmann, se-
crétaire du bâtonnier Fernand Labori.
Immédiatement introduit, auprès du juge
d’instruction, l’ancien ministre des finances
a complété ainsi qu’il suit ses précédentes
déclarations. Sans préciser dans les détails
quelles avaient été ses relations avec son
ex beau-frère, M. Gueydan de Roussel, et
comment il avait été sollicité à maintes re-
prises de procéder à des interventions qu’il
.avait refusées, M. Caillaux a tenu à éclairer
brièvement M. Boucard sur les incidents et
Iss procès auxquels fut mêlé M. Gueydan de
Roussel.
Pute, revenant sur l’affaire Rochette et le
document Fabre, M. Caillaux a répété qu’on
l’avait informé le samedi malin, 14 mars,en
présence dquestion dévait paraître non dans le Figaro,
qu’on jugeait « brûlé », mais dans lin jour-
nal du soir. 1: a ajouté que le même jour,
fia s l’ap ès.-mi si, il avait su que M. Barthou
détenait ledit procès-verbal.
« Je i’ai dit à ma femme qui, dès lors, a
déclaré le témoin, ne pouvait penser à arrê-
ter par une action auprès de M. Cal mette la
production d’une pièce que possédait an
homme politique. »
. Eafiir, M. Caiitanx a versé à l’instruction
plusieurs documents dont l’un établirait de
façon péremptoire que ce serait bien à qua-
tre heures que Mme Caillaux se serait rendue
au Crédit Lyonnais. Il y aurait donc erreur
dans l’heure marquée sur la fiche.
« Cette erreur, a dit M. Caillaux, s’expli-
que aisément et se produit fréquemment. »
M. Cailiaux a observé en conséquence que
ia visite de sa femme au bureau de place-
raient n’a pu «voir lieu à 4 heures, commeTa
déclaré la directrice de ce bureau.
, » Mme Rémy, a ajouté M. Caillaux, a es-
sayé, par des démarchés faites ces jours-ci et
es (tsatin encore, d’obtenir de la cuisinière,
que Mme Caillaux avait engagée ce jour-là,
une déclaration confirmant la sienne La
cuisinière a refusé, malgré la pression très
vive qu’on a tenté d’exercer sur elle, d’alté- -
rer la vérité. »
MAROC
La lutte contre l’alcoolisme
Le gouvernement dp protectorat vient de
publier dans son Bulletin officiel nn dahir
(arrête) du sultan qui interdit formellement
l’iniroduction, la fabrication, la circulation,
Ma vente et ia détention en vue de là vente
de l’absinthe et produits similaires dans ià
zone française de l’empire chérifien. L’ab-
sinthe et les produits similaires ne pourront
être fabriqués et vendus qu’à titre de pro-
duits médicamenteux par les pharmaciens.
Toute infraction à cet arrêté sera punie
d'une amende de 300 à 3,000 francs. En cas
de récidive, la peine sera de trois mois à
trote ans de prison D'autre part, tout éta-
blissement public où il aura été vendu de
l’abriathe ou des produits similaires sera
fermé pendant six mois, sans préjudice des
peines portées contre le tenancier. Eu cas
de récidive, là fermeture sera définitive.
Cette importante décision est destinée à
mettre fin aux ravages que l’alcoolisme a
déjà commencé à exercer au Maroc. A
l'exemple de la Côte-d’Ivoire, le Maroc a jugé
nécessaire de recourir à la seule mesure
réehement efficace : l’interdiétion pure çt
simple de l’absinthe pour les Européens
comme pour les indigènes.
Un Coup dé Grisou
FAIT DEUX CENTS VICTIMES
L’explosion des houillères de Beckley (Vir-
ginie) s’est produite à un momeqt où il y
avait 260 mineurs au travail.
Douze m neurs ontété tués par l’explosion
de grisou, 203 ont été ensevelis.
L'mcendie dans la mine s’étend de plus
en plus.
Hier matin on a retiré quatre cadavres et
cinquante-neuf survivants grièvement bles-
sés. On a abandonné tout espoir de sauver
les mineurs ensevelis.
au CONSEIL MUNIGIPaL
Séance du 29 Avril 1914
Présidence de M. MORGAND, Premier Adjoint
LA QUESTION DES CHANTIERS NORMAND
ia location d’une partie de la rue du Perrey, d’une partie
des rues d’Oran et du Frère-Constance votée par 22 voix contre 5.
LES COLONIES SCOLAIRES DE VACANCES
La séance dn Conseil municipal tenne
hier soir ne comportait guère qu’une seule
question pouvant donner lien a dès débats
prolongés : la qoestion des Chantiers Nor-
mand, lesquels demandaient primitivement,
on le sait, l'aliénation à lenr bénéfice d’une
partie des rues du Perrey, d’Oran et dn
Frère-Constance, ponr l’extension de leurs
cales de construction. On sait qne l’en-
quête ouverte les 4. 8 et 6 novembre de l'an-
née dernière avait eu ponr conséquence un
avis favorable dn commissaire enquêteur,
l’honorable M. Georges Donblet.
Les conclusions du rapport de M. Beurrier,
présenté au nom des Commissions d’intérêt
général et dé ia Voirie concluaient à ia loca-
tion, pour une période de vingt années, de
ces parties de rues dont l'aliénation était
primitivement sollicitée.
Après une longue et vive discussion, ces
conclusions ont été adoptées par 22 voix
contre 5.,
On trouvera plus loin le texte du rapport
de M. Beurrier, et l’analyse des débats qui
ont précédé le vote.
***
L’appel nominal fait constater la présence
de MM. Morgand. adjoint, président de la
séance ; celle de MM. Serrurier, Vigné, Jen-
neqnin, Badonrean, adjoints ; de MM. Bricka,
Basset, Coty, Windesheim, Coulon, Beurrier,
Gripois, Mai Hart, Allan, Le Chapelain, Meyer,
Encontre, Dero, Masquelier, Auger, Durand-
Viel, Begouen-Demeaux, de Grandmaison,
Brot, Masselin, Langlois, Lang, Grenier-Le-
marchand et Lenormand.
M. Génestal, maire, s’était fait excuser.
M. Dero ayant été nommé secrétaire, et le'
procès-verbal de la séance du 18 février
ayant été lu et adopté, (‘Administration fait
au Conseil nn certain nombre de commu-
nications dont les principales sont les sui-
vantes :
Communications
Remerciements. — M. Morgand, président,
an tonce qu’il a reçu plusieurs lettres de
remerciements.
Renvois à Commissions. — Sur la propo-
sition de l’Administration, les renvois sui
vants sont ordonnés : A l’Assistance pu-
blique : le budget additionnel de l’exercice
1914 ; aux finances : une demande de rem-
boursement ; une demande de subvention
de la Société d’encouragement à l'agricultu-
re de l'arrondissement du Havre et plusieurs
autres demandes ; aux finances et aux bâti-
ments : une proposition concernant l’assn-
rance contre l’incendie.
Adjudications. — II est donné connaissance
au Conseil des résn'tats des adjndications
relatives: à la construction d’une Ecole tech-
nique de commerce et d'industrie pour jeu-
nes filles ; à la construction d’ane Caserne
des Sapeurs-Pompiers.
Nous avons d’ailleurs fait connaître les
résultats de ces adjudications.
Vente de matériaux. — Une vente de vieux
rails ayant rapporté 1,193 tr. ie Conseil en
autorise i’encaissemeut.
— La vente de matériaux du service de la
voirie et de matériaux du service de l’archi-
tecture a produit la somme de 3,987 fr. 23
dont l’encaissement est également autorisé.
— Une somme de 3,967 fr. provenant de
la vente de ferraille, pour le compte dn ser-
vice des égouts et, de l’incinération, est anssi
versée dans la caisse municipale.
Concessions au Cimetière. — L’Assemblée
vote une concession de 13 ans pour Mme
Lorain, institutrice à l’école rue Clovis, décé-
dée le S avril.
— Une concession de même dnrée est ac-
cordée pour M. Jean Henin, employé d'oc-
troi.
Legs de Mme Dollfus. — Mme Vve Dollfus a
lègue la somme de 300 francs à l’Orphelinat
Massey. Mais comme cette destination com-
porte certaines formalités, le Conseil autorise
à accepter en principe, et adresse nn hom-
mage reconnaissant à la mémoire de Mmi
Dollfus.
Frais de déplacement de la compagnie do
sapeurs-pompiers.— Le déplacement de i’anto-
pompe à Etretat lors d’un récent incendie a
entraîné une dépense de 304 fr. 40. Cette
somme est remboursée et sera versée à te
Caisse municipale.
Location de terrains. — Un terrain est loué
pour 28 fr. 50 à M. Viévard, un antre est
loué pour 62 -fr. à M. Henri Marie, et un
troisième terrain est loué à M. Levasseur
pour 36 francs.
SaufS publique. — Contingent communal. —
Le contingent communal au budget départe-
mental de ia santé publique est fixé à
6,719 fr. 87. Un premier versement a été
effectué. Le solde s’élève à 3,718 francs, pour
lequel un supplément de crédit de 118 ir.
est nécessaire. Cette somme sera prélevée
sur les fonds libres.
Manuscrits de Bernardin de Saint Pierre. —
Acquisition. — Sur la proposition de M. Jen-
nequin, adjoint, le Conseil vote un crédit de
1 000 fr. pour acquisition de 38 lettres ma-
'nuscrites de Bernardin de Saint-Pierre, qui
compléteront fort heureusement la série
d’autographes que possède notre Bibliothè-
que municipale.
L’Ordre dn Jour
Fourniture de, goudron et d'huile lourde. —
Le Conseil ratifie les deux marchés suivants:
l’un passé avec la Compagnie européenne do
gaz pour la fourniture, au prix de 6 fr. iea
100 kilos, du goudron de bouille nécessaire
an goudronnage des voies macadamisées dé
la ville pendant l’année 1913 ; l’autre passé
avec M. Savourât, demeurant à Libercourt,
pour la tourniture, au prix de 16 francs les
100 kilos, de 30 fûts d’huile lourde, destinée
au même usage que ledit goudron de houille.
(La dépense totale est de 3.540 ir.).
Goudronnage des voies vicinales. — La Ville»
ainsi qu’on le sait, participe ponr une som-
me à déterminer dans les frais de goudron-
nage des chemins vicinaux de grande com-
munication situés sur son territoire.
Les années précédentes, cette participation
était de 1,500 francs et les voies goudron-
nées étaient les suivantes : Boulevards
d’Harfleur, Maritime, Amiral-Mouchez et rue
Louis Philippe. Cette année, la Commission
estime qu’il serait utile de goudronner seu-
lement ie boulevard Maritime et la rne
Louis-Philipoe, ce qui ramènerait la partici-
pation à 1,000 francs.
Le Conseil émet nn avis iavorable.
Dernière Heure i
PARIS, .TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMERCIÂLES
JSAEETA.UJX
LONDRES, 39 Avril, Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
CUIVRE
Comptant..) , £64-/- 2/6 -/-
il mois ° £61 2/6 S/6 -/-
ETAIN
Domptant £ 187 12/6 7/6 -/-
3 mois caI;ne £ 189 10/- 10/- -/-
FEU
lomptant..! ca]me *51/3 3d -/-
mois 1 - «KI/7 E 2 V. (1
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
lu 28 avril 1914.
NEW-YORK, 29 AVRIL
Cotous t mai, baisse 4 points ; juillet,
baisse 1 point ; octobre, hausse 5 points ;
ianvier, hausse 5 points. — Soutenu.
Calés > baisse 1 point à hausse 1 point.
NEW-YORK, 29 AVRIL
!.. M ion (. PUGIDÎHT
Cuivre Standard disp. 13 62 13 68
— mai 13 62 13 68
Iinalçainati COJI. .. 71 7/8 72 »/»
Fer 45 25 15 25
CHICAGO, 29 AVRIL
C. Dü JOUR C. PRECKD
31é sur...... Mai ' 91 3/4 92 3 8
r— Juillet.... 8* 3/4 86 3.8
Jais sur Mai r.3 1/8 64 » »
— Juillet.... 64 »/» 63 7 8
teiadoux sur. Msi..w... 9 88 9 98
— Juillet.... 10— 10 10
LA DÉLÉGATION DES GAUCHES
La .délégation dégroupés de gauche s’est
réunie de nouveau hier, sous la présidence
de M. J.-L. Breton.
Elle a continué l’examen de la situation
électorale au point de vue des ballottages.
Elle a reçu l’adhésion dé tous les membres
appartenant à la délégation des gauches en
faveur de l’appel à la discipline que la délé-
gation a rédigée et dont ie texte sera rendu
public vendredi.
La délégation s’est ajournée à vendredi.
L’AFFAIRE CALMETTE
A la fin de la journée, M. Boucard, juge
d’instruction a entendu j[Il|e Germaine De-
ruy, dactylographe au ministère des finan-
ces, qui travaillait le 16 mars au d *inicile de
M. Caillaux, pour établir des invitations à la
soirée que le ministre devait donner le 23
mars.
Mlle Derny a déclaré que Je jour du dra-
me, Mme Caillaux entra vers cinq heures
dans le bureau où elle travaillait et lui dit :
« C’est très bien, Mademoiselle, vous travail-
lez, vous êtes gentille t »
M. Fontana, ancien sous-chefde cabinet du
ministre des finances, entendu ensuite, a
déclaré que le 16 mars, il vit Mlle Deray vers
6 b. 30 chez Mme Caillaux et qu’eile lui fit
part des paroles que Mme Caillaux luravait
adressées.
Le Conflit Mexico-Américain
Les Etats-Unis acceptent un Armistice
WASHINGTON. — Les Etats-Unis acceptent
un armistice avec le Mexique, qui a été pro-
posé par les représentants diplomatiques de
l’Argentine, du Brésil et du Chili.
LA DIRECTION DE L’ÛOEÛN
On dit qné c’est à M. Paul Gavauit, auteur
dramatique, que M. Viviani compte faire
appel pour la direction de i’Odéon.
Le ministre de I’instructicrr publique a eu
hier après-midi un entretien avec M. Ga-
vante ; il doit de nouveau conférer avec lui
aujourd’hui.
LA MUTINERIE D’ANIANE
Tous las pupilles évadés, à l'exception de
cinq seulement, ont été réintégrés dans l’éta-
blissement ou arrêtés'dans les environs. Le
calme est complètement rétabli parmi les jeu-
nes détenus.
Le garde des sceaux a chargé M- Jast, di-
recteur général de l’administration péniten-
tiaire, do se rendre à Amane pour procéder
à une enquête sur les causes de là muti-
nerie.
L’AFFAIRE CADIOU
BREST. — Le juge d’instruciion a reçu hier
à Landerneau le témoignage d’une lavan-
dière, nommée Hemery, qui est persuadée
d’avoir réneontrô ie 30 décembre dernier,
vers trois heures de l'apres-midi, MM. Ca-
diou et Pierre ensemble, dans le bois de ia
Grand’Palud.
L’ingénieur sera confronté vendredi arec
cette lavandière.
BREST. — Le juge a également reçu à Lan-
derneau une nouvelle déclaration selon la-
quelle M. Pierre reçut le premier janvier nn
télégramme de Mme Cadiou qui demandait
des nouvelles de son mari.
L’ingenieur prit connaissance du télégram-
me en présence d'ane voisine Mme Grail.
Or, le lendemain, celle-ci retrouvait dans
le courrier de l’ingénieur le même télégram-
me cacheté que M. Pierre avait lu devant
elle et il simula l’étonnement.
L’ingénieur ne répondit que le 2 janvier à
la dépêche de Mme Cadiou qa’il n/avait au-
cune nouvelle de son directeur,.
UN EBuULEmEiH TUE DEUX HÜMifS
LILLE. — Une équipe d’ouvriers travaillait
hier dans une tranchée profonde de trois
mètres à Watlignies, sur la route de Paris à
Lille, pour l’établissement d’une canalisa-
tion, quand le passage d’une automobile
provoqua un éooulement qui ensevelit plu-
sieurs ouvriers.
Deux hommes ont été tués; ce sont les
nommés Ghesquière, âgé de 45 ans, père de
quatre enfants, de Loonebeeke, en Belgique;
et Ballot, 29 ans, père de trois enfants, do-
micilié à Seclin.
UNE TROUPE CINÉMATOGRAPHIQUE
MANQUE DE SE NOYER
CANNES — Une troupe cinématographique
était venue à Cannes pour établir en fade le
scénario de l’explosion d’an canot automo-
bile.
La charge de pondre, trop forte, a mis le
feu à l’embarcation qui portait cinq ar-
tistes.
Trois se jetèrent à la mer et faillirent se
noyer. Ils ont été sauvés par le marin qui
conduisait l'embarcation portant l’opéra-
teur.
lis ont reçu des soins à terre ; leur état est
sans gravité.
L'Agitation contre le Home-Baie
A la Chambre des Communes
LONDRES. — A la Chambre des Communes,
à la reprise de la discussion de l’ordre du
jdur de censure contre ie gouvernement à
propos des événements de i’Ulster, M. Bal-
four se livre à une longue dissertation sur la
gravité de ia situation actuelle.
Pour lui, la seule solution dn problème est
de soustraire les provinces du Nord-Est à
l’oblig,tion du Ilome-Rule.
L’ordre du jour de censure a été repoussé
par 344 voix contre 264.
A L’ECOLE DE JOINVILLE-LE-PONT
La France Militaire dit qu’en raison des
agrandissements de l’écoie nationale de gym-
nastique et d’escrime de Joinville, c’est un
total de 2,400 institntenrs qni seront en-
voyés chaque année dans cette école ponr
y recevoir la méthode d’enseignement phy-
sique.
UN ÉPICIER ÉTAIT VOLÉ
PAR SES EMPLOYÉS
Découvert, un d’eux se suicide
ORLÉANS, — M. Loison, épicier en gros A
Oriéaus, s’étant aperçu que depuis plusieurs
mois un nombre considérable de marchan-
dises disparaissaient de ses magasins, pré-
vint ia police mobile qui ouvrit une en-
quête.
Cette enquête amena la découverte des
coupables qui n’étaient autres'que les em-
ployés du commerçant.
Vingt d’entre eux s,eront poursuivis.
Le montant des vois s’élèverait à une
somme fort importante.
Pour échapper à la justice, l’on des incul-
pés, âgé de trente ans, s’est suicidé hier
après-midi, en se tirant un coup de revolver
dans la lêtè.
LA PACIFICATION DU MAROC
BERLIN. — A la Commission dn budget des
aff-ires étrangères, le rapporteur a constaté
que la pacification du Maroc est presque
complète, ce qui rend la présence des trou-
pes européennes moins nécessaire.
LE TRÉSOR DE GUERRE ALLEMAND
BERLIN. — La loi de juin 1912 décidant
l’augmentation du trésor de guerre de l’em-
pire est déjà en voie d’exécution. Des 120
millions de marks en or qui devaient ère
ajoutés à la réserve d’or de 120 millions déjà
existante. 85 millions ont été déposés au tré-
sor 4e la Banque d’empire. On s’occupe éga-
lement de réaliser ia réserve d’argent de
120 millions votée l’an dernier par le Reichs-
tag.
VOYAGE D’UN DIRIGEABLE
BERLIN. — Le dirigeable parti mard
soir, à 9 h. 15, de Mannheim, pour un voya
ge de vingt heures, a passé hier matin, i
3 heures, au-dessus de Brème et à. 5 h. 3
au-dessus de Hambourg. Continuant soi
voyage, il a passé sur B*rljn à 9 heures di
matin et an-dessus de Leipzig à 11 h. 30.
Le dirigeable a conservé pendant tout c
voyage une altitude de mille mètres.
DÉCLARATION DE SIR EDWARD GREY
LONDRES. — Sir Edward Grey a répondu A
la Chambre des Communes par la négative à
une question d’un député demandant si da
nouveaux accords militaires entre les puis-
sances de la Triple-Entente n’ont pas été for-
mulés dernièrement.
En réponse à une autre question, sir Ed-
ward Grey dit que la politique anglaise resta
telle qne l’a'défiaie M. Asquith; le 24 mars
de l’année dernière, c’est-à-dire libre et en
dehors de toute obligation militaire sur ie
continent.
—'CES GRÈVES SANGLANTES
FORBES (Colorado).— Hier matin nne colli-
sion s’est produite entre dés mineurs eo
grève et des ouvriers non syndiqués.
Ou a trouvé six cadavres de ces derniers
après la bagarre.
Les bâtiments de la mine ont été incendiés
et détruits.
On croit que neuf antres ouvriers non
syndiqués qui descendaient dans la mina
ont pu s’échapper.
Les grévistes auraient trois tués.
Les grévistes marchent contre Berwich e>
Tobacco.
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'Questions Sociales
Le Travail â Domicile
Le grave problème économique et social
*- moral aussi par certains de ses aspects
»— soulevé par la misérable situation des
ouvrières à domicile est bien connu de nos
lecteurs,
A diverses reprises nous avons attiré ic
même leur attention et sollicité leurs sym-
pathies en faveur de ces malheureuses,
.forcées de vivre dans des conditions d’hy-
giène déplorables, avec des salaires d’une
modicité dérisoire. Nous avons aussi, au
fur et à mesure qu’elles se Disaient jour,
Signalé les différentes manifestations de
l’initiative — parlementaire ou privée —
tendant à apporter la solution si désirable.
On sait que les campagnes menées par
des personnes venues des points les plus
divers de l'horizon politique, philosophi-
jque ou religieux ont abouti à un premier
résultat, l’adoption par la Chambre des dé-
putés — le 13 novembre dernier —__d’un
projet de loi qui tend à réagir contre les
abus du salaire à domicile,- et qui établit
*n fait le salaire minimum pour toute une
série d’industries.
Transmis au Sénat, il a été accueilli avec
faveur par la Commission compétente ; la
Haute Assemblée va être appelée à se pro-
noncer dès la rentrée, et une nouvelle en-
quête que vient de publier l’Office du Tra-
vail ne pourra que l’inciter à adopter avec
diligence le texte qui lui est soumis.
Les précédentes enquêtes avaient porté
$nr le labeur de la lingerie et de la fleur,
p’est-à-dire sur des professions féminines,
jpeile-ci, consacrée à la fabrication de la
chaussure à domicile, nous montre que
iiombre d’hommes se trouvent dans une
Situation presqu’aussi pénible que celle des
jouvrières du linge ou de la fleur. Et c’est
Cn pensant à cette industrie que plusieurs
députés avaient réclamé l’extension du ré-
gime du salaire minimum ou normal au
sexe masculin.
L’enquête présentée aujourd’hui par l'Of-
fice du Travail s’étend à une cinquantaine
de localités, parmi lesquelles plusieurs
grandes villes, telles que Ëpfm Amiens,
Tpulouse, Nîmes, etc. La première consta-
tation des enquêteurs est une observation
fort importante. C’est que la rétribution
fcrute des hommes comme des femmes est
fortement réduite par les frais qu’on leur
impose. Cès frais, qui se rapportent à des
fournitures diverses, incombent à l’em-
.ployeur, lorsqu’il s’agit de la fabrication en
«sine ; mais ils retombent sur les ouvriers,
lorsque le travail à domicile lui est substi-
tué. Ce prélèvement va jusqu’à 10 0/0 du
gain brut pour les ouvriers, jusqu’à près de
/20 0/0 pour les ouvrières.
Quant du salaire, il faut le compter an-
nuellement, à cause de la morte-saison, qui
dure parfois plus de trois mois ; il n’atteint
pas toujours 900 francs pour les hommes et
5>00 francs pour, les femmes ; et les jour-
nées durent 13,15 et 16 heures ! Les gran-
des villes ne sont point, à ce point de vue,
tnieux partagées que les petites communes
’ou les hameaux, car la concurrence de ces
derniers et le développement incessant de
la main-d’oeuvre ruralé déprécient la main-
d’oeuvre urbaine, qui doit se contenter
d’un profit toujours diminué.
Dans de telles conditions, on comprend
jque les salariés de la chaussure ne paissent
lion plus occuper des logis convenables et
se nourrir décemment, car il est un mini-
mum d’existence au-dessous duquel l’être
iiumain ne peut vraiment descendre.
Il est 4<>nc grand temps que des mesures
législatives soient prises chez nous comme
en Angleterre et ailleurs, pour que ces mi-
sères ne subsistent plus. Èn Allemagne, au
Danemark, en Nouvelle-Zélande des lois
protectrices sont appliquées depuis plu-
sieurs années déjà.
Tout convie, par conséquent, le Sénat à
adopter sans retard le projet qui lui est
actuellement soumis, que personne ne
combat, et qui a été voté à l’unanimité par
la Chambre.
Ce sera un premier pas accompli dans
la voie des remèdes urgents à apporter à la
plaie sociale que constitue cet état de cho-
ses.
Et ce sera ensuite le devoir des députés
républicains que les électeurs ont renvoyés
dimanche et renverront dans quinze jours à
la Chambre, de compléter l’oeuvre commen-
cée par les précédentes assemblées, et de
contribuer à réaliser ainsi l’idéal de justice
et de fraternité sociales qui est la base mê-
me des principes républicains.
F. POLET.
Le Conflit Mexico-Américain
Les intérêts français au Mexique
Le président du Conseil, ministre des affai-
res étrangères, a reçu hier matin le bureau
de la ligue de défense des intérêts français
au Mexique, qui i’a entretenu des dangers
considérables que la situation depuis long-
temps si troublée du pays et les événements
qni viennent de se produire tout récemment
font courir à ces intérêts. 7 ta délégation a
prié le président du Conseil d’user de toute
son influence, tant à Mexico qu’à Washing-
ton, pour rétablir une situation normale,
M. Doumergue lui a donné l’assurance que
toute l’action du gouvernement s’exerçait'
dans ce sens et qu’il ferait tous ses efforts
pour que les intérêts français an Mexique
soient sauvegardés dans la crise que traver-
se ce pays. Il à ajouté qu’il s’était empressé
d’envoyer des instructions aux représen-
tants de ia France à Washington et à Mexi-
co ponr qu’ils appuient les propositions de
médiation des républiques sud-américaines.
Un gouvernement civil
américain à la Vera Cruz
Washington, 29 avril.
Les Etats-Unis ont établi un gouvernement
civil à la Yera-Cruz ; l’avocat américain Kerr
est nommé gouverneur.
Un meeting contre la guerre
aux Etats-Unis
San-Francisço, 29 avril.
Cinq mille citoyens ont tenu un meeting
à l’issue duquel ils ont voté nn proj°t de ré-
solution protestant violemment contre l’oc-
cupation de la Vera-Cruz qu’ite qualifient
d’« invasion » ; ils demandent, en outre, ié
retrait immédiat des troupes américaines.
Volontaires italiens pour le Mexique
Rome, 29 avril.
Un certain nombre de jeunes Italiens se
sont présentés à la légation du Mexique pour
offrir leurs services comme volontaires pour
lé Mexique.
Le général Riciolti Garibaldi déconseille à
ses compagnons de s’enrôler estimant que
les garibaldiens doivent observer une stricte
neutralité dans le conflit actuel.
———: —«ë*—■ >
La Porte commande en France
six oontré-torpilieurs et deux submsrslbles
La Porte a signé hier, avec nn construc-
teur français, un contrat de commande pour
6 contre-torpilleurs. Elle a signé également,
avec un antre constructenr français, nn con-
trat de commande pour 2 submersibles.
Dans le cas de décision affirmative en ce
qui concerne l’exécution du contrat passé
avec une maison anglaise, pou"? la construc-
tion d’an dreadnought, le gouvernement
ottoman prendrait ses dispositions afiq^de
trouver tes ressources nécessaires au paie-
ment de ce navire sans se servir de l’em-
prunt français.
Les Délégations Austro - Hongroises
Le Discours du Trône
A l’occasion de ia réception solennelle des
Délégations qui a eu lieu hier, i’aoehidnc
François-Ferdinand, répondant au nom de
l’empereur aux allocutions des deux prési-
dents, qui lui exprimaient leurs hommages,
a dec.are :
« Sa Majesté m’a donné l’ordre, qui-m'ho-
nore gr mdemeat, d8 la représenter aujour-
d’hui. C’est avec une vive satisfaction que
j’ai accueilli, vos. assurances de dévouement
et de fidèle attachement à la personne de
notre auguste souverain et je ne manquerai
pas de porter cet hommage à la connaissance
de l’emperear.
» Depuis la dernière session des Déléga-
tions, il s’est produit une détente cor adora-
ble dans la situation internationale. En con-
tact très étroit avec ses alliés, le gouverne-
ment s’efforce de travailler au maintien et
au raffermissement de la paix en Europe,
en cultivant .les rapports de confiance la plus
grande possible qui l’unissent à tous les
gouvernements.
» L’avènement du prince Guillaume d’Al-
banie offre une garantie au développement
prospère de la nouvelle principauté. Les
meilleurs souhaits de l’emp-reur accompa-
gnent l’illustre souverain dans sou travail
de paix et de civilisation.
» Les besoins de l’armée se tiennent dans
des limites normales. Le progrès rapide du
développement des flottes des autres puis-
sances a rendu inévitable la demande d’un
crédit plus important pour le développe-
ment de la marine de guerre.
» En commençant a construire de nou-
veaux chemins de ter en Bosnie-Herzégovine
on a donné satisfaction à nn besoin urgent
au point de vue stratégique et économique.
A la Délégation autrichienne
La Commission des affaires étrangères de
la Délégation autrichienne s’est réunie hier
après-midi à deux heures. Dès l’ouverture de
la séance, le comte Berchtold a lu son expo-
sé sur la politique extérieure de la monar-
chie.
L’Exposé du Comte Berchtold
Voici Je passage de cet exposé concernant
les visites de l’empe»enrGuillaumeà Schoeq-
brunn et du marquis de San-Giuliano à Ab-
bazia, ainsi que sur les iapports de l’Autri-
che-Hongrie avec la Russie et ia France t
« On a salué chez nous avec une chaleu-
reuse sympathie les visites de Sa Majesté
l’empereur Guillaume, i’éminent allié de
notre auguste monarque, à Schoeiibruon et
à Miramar- Ces visites sont l’exm’ession de
seutimentsiiersonnels, mais en même temps
expriment éloquemment les rapports inti-
mes de i’allianc." entre les deux puissances
de l’Europe centrale.
» Peu de temps après, j’ai eu le plaisir de
parler à Abbazia avec le ministre des affai-
res étrangères italien, le marquis de Sau-
Giuliano. Les conférences répétées qui ont
eu lieu à cette occasion ont confirmé l’inti-
mité de nos vues sur les changements inter-
venus dans l’Orient proché. La communauté
d’intérêts existants entre les deux alliés et la
politique inaugurée de part et d’autre nous
ont décidés à travailler ensemble dans la
même voie.
» Le résultat de cette orientation a pour
but aussi bien le maintien de la paix euro-
péenne que la garantie de la liberté et de
l'équilibre sur la mer Adriatique.
» Ces dispositions ont été appréciées à leur
juste, valeur en Autriche et en Italie. Elles
semblent de nature à justifier la direction
qui a été prise et que nous continuerons
aussi de suivre dans nos rapports confiants
des deux côtés,
» Nos rapports avec la Russie présentent
durablement nn caractère amical. Etant
donné' les tendances pacifiques de la politi-
que de l’empire des tsars, nous croyons pou-
voir attendre un développement plein de
confiance de nos relations.
»' Le président du Conseil français a ré-
cemment mentionné en termes fie profonde
admiration ia haute sagesse avec laquelle
notre auguste monarque dirige les destinées
de l’Autriche-Hongrie. Cette manifestation
Sympathique a provoqué chez nous une sa-
tisfaction sincère. Nous vouions y voir un
symptôme appréciable du désir qu’a la
France d’entretenir des rapports amicaux et
mutuels avec l’Antriche-Hongrie. »
L'AFFAIRE CALMETTE
M. Caillaux dépose à nouveau
M. Joseph Caillaux est arrivé hier au Pa-
lais de Justice à une heure et demie, en
Compagnie de M® Adrien de Pachmann, se-
crétaire du bâtonnier Fernand Labori.
Immédiatement introduit, auprès du juge
d’instruction, l’ancien ministre des finances
a complété ainsi qu’il suit ses précédentes
déclarations. Sans préciser dans les détails
quelles avaient été ses relations avec son
ex beau-frère, M. Gueydan de Roussel, et
comment il avait été sollicité à maintes re-
prises de procéder à des interventions qu’il
.avait refusées, M. Caillaux a tenu à éclairer
brièvement M. Boucard sur les incidents et
Iss procès auxquels fut mêlé M. Gueydan de
Roussel.
Pute, revenant sur l’affaire Rochette et le
document Fabre, M. Caillaux a répété qu’on
l’avait informé le samedi malin, 14 mars,en
présence d
qu’on jugeait « brûlé », mais dans lin jour-
nal du soir. 1: a ajouté que le même jour,
fia s l’ap ès.-mi si, il avait su que M. Barthou
détenait ledit procès-verbal.
« Je i’ai dit à ma femme qui, dès lors, a
déclaré le témoin, ne pouvait penser à arrê-
ter par une action auprès de M. Cal mette la
production d’une pièce que possédait an
homme politique. »
. Eafiir, M. Caiitanx a versé à l’instruction
plusieurs documents dont l’un établirait de
façon péremptoire que ce serait bien à qua-
tre heures que Mme Caillaux se serait rendue
au Crédit Lyonnais. Il y aurait donc erreur
dans l’heure marquée sur la fiche.
« Cette erreur, a dit M. Caillaux, s’expli-
que aisément et se produit fréquemment. »
M. Cailiaux a observé en conséquence que
ia visite de sa femme au bureau de place-
raient n’a pu «voir lieu à 4 heures, commeTa
déclaré la directrice de ce bureau.
, » Mme Rémy, a ajouté M. Caillaux, a es-
sayé, par des démarchés faites ces jours-ci et
es (tsatin encore, d’obtenir de la cuisinière,
que Mme Caillaux avait engagée ce jour-là,
une déclaration confirmant la sienne La
cuisinière a refusé, malgré la pression très
vive qu’on a tenté d’exercer sur elle, d’alté- -
rer la vérité. »
MAROC
La lutte contre l’alcoolisme
Le gouvernement dp protectorat vient de
publier dans son Bulletin officiel nn dahir
(arrête) du sultan qui interdit formellement
l’iniroduction, la fabrication, la circulation,
Ma vente et ia détention en vue de là vente
de l’absinthe et produits similaires dans ià
zone française de l’empire chérifien. L’ab-
sinthe et les produits similaires ne pourront
être fabriqués et vendus qu’à titre de pro-
duits médicamenteux par les pharmaciens.
Toute infraction à cet arrêté sera punie
d'une amende de 300 à 3,000 francs. En cas
de récidive, la peine sera de trois mois à
trote ans de prison D'autre part, tout éta-
blissement public où il aura été vendu de
l’abriathe ou des produits similaires sera
fermé pendant six mois, sans préjudice des
peines portées contre le tenancier. Eu cas
de récidive, là fermeture sera définitive.
Cette importante décision est destinée à
mettre fin aux ravages que l’alcoolisme a
déjà commencé à exercer au Maroc. A
l'exemple de la Côte-d’Ivoire, le Maroc a jugé
nécessaire de recourir à la seule mesure
réehement efficace : l’interdiétion pure çt
simple de l’absinthe pour les Européens
comme pour les indigènes.
Un Coup dé Grisou
FAIT DEUX CENTS VICTIMES
L’explosion des houillères de Beckley (Vir-
ginie) s’est produite à un momeqt où il y
avait 260 mineurs au travail.
Douze m neurs ontété tués par l’explosion
de grisou, 203 ont été ensevelis.
L'mcendie dans la mine s’étend de plus
en plus.
Hier matin on a retiré quatre cadavres et
cinquante-neuf survivants grièvement bles-
sés. On a abandonné tout espoir de sauver
les mineurs ensevelis.
au CONSEIL MUNIGIPaL
Séance du 29 Avril 1914
Présidence de M. MORGAND, Premier Adjoint
LA QUESTION DES CHANTIERS NORMAND
ia location d’une partie de la rue du Perrey, d’une partie
des rues d’Oran et du Frère-Constance votée par 22 voix contre 5.
LES COLONIES SCOLAIRES DE VACANCES
La séance dn Conseil municipal tenne
hier soir ne comportait guère qu’une seule
question pouvant donner lien a dès débats
prolongés : la qoestion des Chantiers Nor-
mand, lesquels demandaient primitivement,
on le sait, l'aliénation à lenr bénéfice d’une
partie des rues du Perrey, d’Oran et dn
Frère-Constance, ponr l’extension de leurs
cales de construction. On sait qne l’en-
quête ouverte les 4. 8 et 6 novembre de l'an-
née dernière avait eu ponr conséquence un
avis favorable dn commissaire enquêteur,
l’honorable M. Georges Donblet.
Les conclusions du rapport de M. Beurrier,
présenté au nom des Commissions d’intérêt
général et dé ia Voirie concluaient à ia loca-
tion, pour une période de vingt années, de
ces parties de rues dont l'aliénation était
primitivement sollicitée.
Après une longue et vive discussion, ces
conclusions ont été adoptées par 22 voix
contre 5.,
On trouvera plus loin le texte du rapport
de M. Beurrier, et l’analyse des débats qui
ont précédé le vote.
***
L’appel nominal fait constater la présence
de MM. Morgand. adjoint, président de la
séance ; celle de MM. Serrurier, Vigné, Jen-
neqnin, Badonrean, adjoints ; de MM. Bricka,
Basset, Coty, Windesheim, Coulon, Beurrier,
Gripois, Mai Hart, Allan, Le Chapelain, Meyer,
Encontre, Dero, Masquelier, Auger, Durand-
Viel, Begouen-Demeaux, de Grandmaison,
Brot, Masselin, Langlois, Lang, Grenier-Le-
marchand et Lenormand.
M. Génestal, maire, s’était fait excuser.
M. Dero ayant été nommé secrétaire, et le'
procès-verbal de la séance du 18 février
ayant été lu et adopté, (‘Administration fait
au Conseil nn certain nombre de commu-
nications dont les principales sont les sui-
vantes :
Communications
Remerciements. — M. Morgand, président,
an tonce qu’il a reçu plusieurs lettres de
remerciements.
Renvois à Commissions. — Sur la propo-
sition de l’Administration, les renvois sui
vants sont ordonnés : A l’Assistance pu-
blique : le budget additionnel de l’exercice
1914 ; aux finances : une demande de rem-
boursement ; une demande de subvention
de la Société d’encouragement à l'agricultu-
re de l'arrondissement du Havre et plusieurs
autres demandes ; aux finances et aux bâti-
ments : une proposition concernant l’assn-
rance contre l’incendie.
Adjudications. — II est donné connaissance
au Conseil des résn'tats des adjndications
relatives: à la construction d’une Ecole tech-
nique de commerce et d'industrie pour jeu-
nes filles ; à la construction d’ane Caserne
des Sapeurs-Pompiers.
Nous avons d’ailleurs fait connaître les
résultats de ces adjudications.
Vente de matériaux. — Une vente de vieux
rails ayant rapporté 1,193 tr. ie Conseil en
autorise i’encaissemeut.
— La vente de matériaux du service de la
voirie et de matériaux du service de l’archi-
tecture a produit la somme de 3,987 fr. 23
dont l’encaissement est également autorisé.
— Une somme de 3,967 fr. provenant de
la vente de ferraille, pour le compte dn ser-
vice des égouts et, de l’incinération, est anssi
versée dans la caisse municipale.
Concessions au Cimetière. — L’Assemblée
vote une concession de 13 ans pour Mme
Lorain, institutrice à l’école rue Clovis, décé-
dée le S avril.
— Une concession de même dnrée est ac-
cordée pour M. Jean Henin, employé d'oc-
troi.
Legs de Mme Dollfus. — Mme Vve Dollfus a
lègue la somme de 300 francs à l’Orphelinat
Massey. Mais comme cette destination com-
porte certaines formalités, le Conseil autorise
à accepter en principe, et adresse nn hom-
mage reconnaissant à la mémoire de Mmi
Dollfus.
Frais de déplacement de la compagnie do
sapeurs-pompiers.— Le déplacement de i’anto-
pompe à Etretat lors d’un récent incendie a
entraîné une dépense de 304 fr. 40. Cette
somme est remboursée et sera versée à te
Caisse municipale.
Location de terrains. — Un terrain est loué
pour 28 fr. 50 à M. Viévard, un antre est
loué pour 62 -fr. à M. Henri Marie, et un
troisième terrain est loué à M. Levasseur
pour 36 francs.
SaufS publique. — Contingent communal. —
Le contingent communal au budget départe-
mental de ia santé publique est fixé à
6,719 fr. 87. Un premier versement a été
effectué. Le solde s’élève à 3,718 francs, pour
lequel un supplément de crédit de 118 ir.
est nécessaire. Cette somme sera prélevée
sur les fonds libres.
Manuscrits de Bernardin de Saint Pierre. —
Acquisition. — Sur la proposition de M. Jen-
nequin, adjoint, le Conseil vote un crédit de
1 000 fr. pour acquisition de 38 lettres ma-
'nuscrites de Bernardin de Saint-Pierre, qui
compléteront fort heureusement la série
d’autographes que possède notre Bibliothè-
que municipale.
L’Ordre dn Jour
Fourniture de, goudron et d'huile lourde. —
Le Conseil ratifie les deux marchés suivants:
l’un passé avec la Compagnie européenne do
gaz pour la fourniture, au prix de 6 fr. iea
100 kilos, du goudron de bouille nécessaire
an goudronnage des voies macadamisées dé
la ville pendant l’année 1913 ; l’autre passé
avec M. Savourât, demeurant à Libercourt,
pour la tourniture, au prix de 16 francs les
100 kilos, de 30 fûts d’huile lourde, destinée
au même usage que ledit goudron de houille.
(La dépense totale est de 3.540 ir.).
Goudronnage des voies vicinales. — La Ville»
ainsi qu’on le sait, participe ponr une som-
me à déterminer dans les frais de goudron-
nage des chemins vicinaux de grande com-
munication situés sur son territoire.
Les années précédentes, cette participation
était de 1,500 francs et les voies goudron-
nées étaient les suivantes : Boulevards
d’Harfleur, Maritime, Amiral-Mouchez et rue
Louis Philippe. Cette année, la Commission
estime qu’il serait utile de goudronner seu-
lement ie boulevard Maritime et la rne
Louis-Philipoe, ce qui ramènerait la partici-
pation à 1,000 francs.
Le Conseil émet nn avis iavorable.
Dernière Heure i
PARIS, .TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMERCIÂLES
JSAEETA.UJX
LONDRES, 39 Avril, Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
CUIVRE
Comptant..) , £64-/- 2/6 -/-
il mois ° £61 2/6 S/6 -/-
ETAIN
Domptant £ 187 12/6 7/6 -/-
3 mois caI;ne £ 189 10/- 10/- -/-
FEU
lomptant..! ca]me *51/3 3d -/-
mois 1 - «KI/7 E 2 V. (1
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
lu 28 avril 1914.
NEW-YORK, 29 AVRIL
Cotous t mai, baisse 4 points ; juillet,
baisse 1 point ; octobre, hausse 5 points ;
ianvier, hausse 5 points. — Soutenu.
Calés > baisse 1 point à hausse 1 point.
NEW-YORK, 29 AVRIL
!.. M ion (. PUGIDÎHT
Cuivre Standard disp. 13 62 13 68
— mai 13 62 13 68
Iinalçainati COJI. .. 71 7/8 72 »/»
Fer 45 25 15 25
CHICAGO, 29 AVRIL
C. Dü JOUR C. PRECKD
31é sur...... Mai ' 91 3/4 92 3 8
r— Juillet.... 8* 3/4 86 3.8
Jais sur Mai r.3 1/8 64 » »
— Juillet.... 64 »/» 63 7 8
teiadoux sur. Msi..w... 9 88 9 98
— Juillet.... 10— 10 10
LA DÉLÉGATION DES GAUCHES
La .délégation dégroupés de gauche s’est
réunie de nouveau hier, sous la présidence
de M. J.-L. Breton.
Elle a continué l’examen de la situation
électorale au point de vue des ballottages.
Elle a reçu l’adhésion dé tous les membres
appartenant à la délégation des gauches en
faveur de l’appel à la discipline que la délé-
gation a rédigée et dont ie texte sera rendu
public vendredi.
La délégation s’est ajournée à vendredi.
L’AFFAIRE CALMETTE
A la fin de la journée, M. Boucard, juge
d’instruction a entendu j[Il|e Germaine De-
ruy, dactylographe au ministère des finan-
ces, qui travaillait le 16 mars au d *inicile de
M. Caillaux, pour établir des invitations à la
soirée que le ministre devait donner le 23
mars.
Mlle Derny a déclaré que Je jour du dra-
me, Mme Caillaux entra vers cinq heures
dans le bureau où elle travaillait et lui dit :
« C’est très bien, Mademoiselle, vous travail-
lez, vous êtes gentille t »
M. Fontana, ancien sous-chefde cabinet du
ministre des finances, entendu ensuite, a
déclaré que le 16 mars, il vit Mlle Deray vers
6 b. 30 chez Mme Caillaux et qu’eile lui fit
part des paroles que Mme Caillaux luravait
adressées.
Le Conflit Mexico-Américain
Les Etats-Unis acceptent un Armistice
WASHINGTON. — Les Etats-Unis acceptent
un armistice avec le Mexique, qui a été pro-
posé par les représentants diplomatiques de
l’Argentine, du Brésil et du Chili.
LA DIRECTION DE L’ÛOEÛN
On dit qné c’est à M. Paul Gavauit, auteur
dramatique, que M. Viviani compte faire
appel pour la direction de i’Odéon.
Le ministre de I’instructicrr publique a eu
hier après-midi un entretien avec M. Ga-
vante ; il doit de nouveau conférer avec lui
aujourd’hui.
LA MUTINERIE D’ANIANE
Tous las pupilles évadés, à l'exception de
cinq seulement, ont été réintégrés dans l’éta-
blissement ou arrêtés'dans les environs. Le
calme est complètement rétabli parmi les jeu-
nes détenus.
Le garde des sceaux a chargé M- Jast, di-
recteur général de l’administration péniten-
tiaire, do se rendre à Amane pour procéder
à une enquête sur les causes de là muti-
nerie.
L’AFFAIRE CADIOU
BREST. — Le juge d’instruciion a reçu hier
à Landerneau le témoignage d’une lavan-
dière, nommée Hemery, qui est persuadée
d’avoir réneontrô ie 30 décembre dernier,
vers trois heures de l'apres-midi, MM. Ca-
diou et Pierre ensemble, dans le bois de ia
Grand’Palud.
L’ingénieur sera confronté vendredi arec
cette lavandière.
BREST. — Le juge a également reçu à Lan-
derneau une nouvelle déclaration selon la-
quelle M. Pierre reçut le premier janvier nn
télégramme de Mme Cadiou qui demandait
des nouvelles de son mari.
L’ingenieur prit connaissance du télégram-
me en présence d'ane voisine Mme Grail.
Or, le lendemain, celle-ci retrouvait dans
le courrier de l’ingénieur le même télégram-
me cacheté que M. Pierre avait lu devant
elle et il simula l’étonnement.
L’ingénieur ne répondit que le 2 janvier à
la dépêche de Mme Cadiou qa’il n/avait au-
cune nouvelle de son directeur,.
UN EBuULEmEiH TUE DEUX HÜMifS
LILLE. — Une équipe d’ouvriers travaillait
hier dans une tranchée profonde de trois
mètres à Watlignies, sur la route de Paris à
Lille, pour l’établissement d’une canalisa-
tion, quand le passage d’une automobile
provoqua un éooulement qui ensevelit plu-
sieurs ouvriers.
Deux hommes ont été tués; ce sont les
nommés Ghesquière, âgé de 45 ans, père de
quatre enfants, de Loonebeeke, en Belgique;
et Ballot, 29 ans, père de trois enfants, do-
micilié à Seclin.
UNE TROUPE CINÉMATOGRAPHIQUE
MANQUE DE SE NOYER
CANNES — Une troupe cinématographique
était venue à Cannes pour établir en fade le
scénario de l’explosion d’an canot automo-
bile.
La charge de pondre, trop forte, a mis le
feu à l’embarcation qui portait cinq ar-
tistes.
Trois se jetèrent à la mer et faillirent se
noyer. Ils ont été sauvés par le marin qui
conduisait l'embarcation portant l’opéra-
teur.
lis ont reçu des soins à terre ; leur état est
sans gravité.
L'Agitation contre le Home-Baie
A la Chambre des Communes
LONDRES. — A la Chambre des Communes,
à la reprise de la discussion de l’ordre du
jdur de censure contre ie gouvernement à
propos des événements de i’Ulster, M. Bal-
four se livre à une longue dissertation sur la
gravité de ia situation actuelle.
Pour lui, la seule solution dn problème est
de soustraire les provinces du Nord-Est à
l’oblig,tion du Ilome-Rule.
L’ordre du jour de censure a été repoussé
par 344 voix contre 264.
A L’ECOLE DE JOINVILLE-LE-PONT
La France Militaire dit qu’en raison des
agrandissements de l’écoie nationale de gym-
nastique et d’escrime de Joinville, c’est un
total de 2,400 institntenrs qni seront en-
voyés chaque année dans cette école ponr
y recevoir la méthode d’enseignement phy-
sique.
UN ÉPICIER ÉTAIT VOLÉ
PAR SES EMPLOYÉS
Découvert, un d’eux se suicide
ORLÉANS, — M. Loison, épicier en gros A
Oriéaus, s’étant aperçu que depuis plusieurs
mois un nombre considérable de marchan-
dises disparaissaient de ses magasins, pré-
vint ia police mobile qui ouvrit une en-
quête.
Cette enquête amena la découverte des
coupables qui n’étaient autres'que les em-
ployés du commerçant.
Vingt d’entre eux s,eront poursuivis.
Le montant des vois s’élèverait à une
somme fort importante.
Pour échapper à la justice, l’on des incul-
pés, âgé de trente ans, s’est suicidé hier
après-midi, en se tirant un coup de revolver
dans la lêtè.
LA PACIFICATION DU MAROC
BERLIN. — A la Commission dn budget des
aff-ires étrangères, le rapporteur a constaté
que la pacification du Maroc est presque
complète, ce qui rend la présence des trou-
pes européennes moins nécessaire.
LE TRÉSOR DE GUERRE ALLEMAND
BERLIN. — La loi de juin 1912 décidant
l’augmentation du trésor de guerre de l’em-
pire est déjà en voie d’exécution. Des 120
millions de marks en or qui devaient ère
ajoutés à la réserve d’or de 120 millions déjà
existante. 85 millions ont été déposés au tré-
sor 4e la Banque d’empire. On s’occupe éga-
lement de réaliser ia réserve d’argent de
120 millions votée l’an dernier par le Reichs-
tag.
VOYAGE D’UN DIRIGEABLE
BERLIN. — Le dirigeable parti mard
soir, à 9 h. 15, de Mannheim, pour un voya
ge de vingt heures, a passé hier matin, i
3 heures, au-dessus de Brème et à. 5 h. 3
au-dessus de Hambourg. Continuant soi
voyage, il a passé sur B*rljn à 9 heures di
matin et an-dessus de Leipzig à 11 h. 30.
Le dirigeable a conservé pendant tout c
voyage une altitude de mille mètres.
DÉCLARATION DE SIR EDWARD GREY
LONDRES. — Sir Edward Grey a répondu A
la Chambre des Communes par la négative à
une question d’un député demandant si da
nouveaux accords militaires entre les puis-
sances de la Triple-Entente n’ont pas été for-
mulés dernièrement.
En réponse à une autre question, sir Ed-
ward Grey dit que la politique anglaise resta
telle qne l’a'défiaie M. Asquith; le 24 mars
de l’année dernière, c’est-à-dire libre et en
dehors de toute obligation militaire sur ie
continent.
—'CES GRÈVES SANGLANTES
FORBES (Colorado).— Hier matin nne colli-
sion s’est produite entre dés mineurs eo
grève et des ouvriers non syndiqués.
Ou a trouvé six cadavres de ces derniers
après la bagarre.
Les bâtiments de la mine ont été incendiés
et détruits.
On croit que neuf antres ouvriers non
syndiqués qui descendaient dans la mina
ont pu s’échapper.
Les grévistes auraient trois tués.
Les grévistes marchent contre Berwich e>
Tobacco.
En vente
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