Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-04-29
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 29 avril 1914 29 avril 1914
Description : 1914/04/29 (A34,N11953). 1914/04/29 (A34,N11953).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172119g
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/12/2020
54“ Annü —''W IU8 (6 Pages) 5 Centimes — IWTIflîV BU MATIN — 5 Onfimes (6 Pages) Hermdi 59 Avril 9914
Administrateur - DélAEsraê - Gérant
O. RANDOLET
âdmiiiistratiea. Impressiess et Ames. TBL. 10.47
£5, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de ta Région
REDACTEUR EN CHEF
?.-J. CASPAR - JORDAN
Téléphone : li.NO
Secrétaire Général : TH. VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fontenelle - Tél. 7.60
APi'lsrO-WtJiJtü®
AU HAVRE BUREAU DU JOURNAL, 112, boul 4 de Strasoourg.
(L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A PARIS { seule chargée de recevoir les Annonces pour
q le Journal.
Le PETIT HAVRE est désigné pour les Annonces Judiciaires st légales
ABONNEMENTS TROIS MOIS SIX MOIS UN Ait
Il Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure.i «
[| l’Oise et la Somme ) ” » Fr. * » Fr.
I Autres Départements 1 « Fr. XlSO'îî® »
j Union Postale IJO » 20 Fr. j AO »
|| On s'abonne également, SA MS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de Francs
La Vie Commercial!* et Maritime
Les Progrès
du Port du Havre
On sait ici quelle ést la place occupée par
Le Havre dans le trafic international. C'est
que sous l’impulsion d'hommes actifs et
prévoyants le développement de son port a
été tenu sans discontinuité en rapport avec
les besoins grandissants dé la navigation et
du négoce.
Aussi son histoire, selon l’expression si
vraiede M.Gàbriel Hanotaux « n’est-elle rien
'outré'chose qu’une continuelle manifesta-
tion d’énérgie ». Elle éveille la curiosité
des érudits et des économistes et force
leur admiration.
41 est donc naturel que l’étude impartiale
de AI André Liard, secrétaire général de
la préfecture de la Seii.e Inférieure, vient
de consacrer,.* notre établissement mari-
time dans-la Revue de Parts-, apporte de
nouvelles pages élogieuses aux annales de
la Cité. '
fLe distingué écrivain retrace d’abord à
-grands traits les origines du Havre, et,
jour montrer d’une façon saisissante l es-
gor prodigieux de notre port, il dénombre
principalement les progrès réalisés depuis
1870. Sous sa plume, les travaux que la
plupart de nos concitoyens ont vu, sans
étonnement, s’effectuer peu à peu, con-
servent avec le recul nécessaire leurs éitor
mes proportions.
Il en arrive aux programmes de189o 1904
et de 1909, et note qu’ils absorbent un
jchiffre de 135 millions de francs. Sembla-
ble effort financier, venant s’ajouter aux
sacrifices antérieurs déjà considérables, se
justifie-t-ilî Laissons la parole à M, Liard,
et souvenons-nous, en l’écoutant, qu’il
n’est j>as lia vrais : 1
o Les grands ports concurrents de l’Eu-
rope du Nord, Anvers, Botter dam et Ham-
bourg, placés par la nature dans des condi-
tions géographiques et hydrographiques es-
sentiellement favorables, outillés supérieu-
rement et desservis admirablement par un
réseau pratiquement conçu de voies ferrées
et de (.‘anduK, étaient tn nèvoloppoiuout
constant d’une force inquiétante. Sous peine
de voir le trafic se détourner du Havre, il
fallait lui donner le moyen de soutenir ia
concurrence et de garder-ainsi à ia France
la situation qui lui revient dans la Manche.
C’était donc une question de vie ou de
biort. »
Saurait-on mieux dire ? II ne s’agissait
pas, M. André Liard le souligne, de
défendre des intérêts uniquement havrais,
mais de conserver, au profil de la France
tout entière, un trafic indispensable à sa
vie économique. H fallait, par conséquent,
soutenir Le Havre. Les statistiques sont là,
tâche vaine. Mais laissons encore l’écrivain
impartial en apporter lui-même ia preuve,
chiffres en main :
A Les résultats se marquèrent dès 1910, -à
l'achèvement des programmes 1895 1904. En
1905, ii était passé par Le Havre 12,850 ba-
teaux avec un total de 7,743.077 tonneaux de
jauge; en 1910, il n’y eut que 12 343 bateaux
seulement, mais avec 9,571,904 tonneaux ;
en 1911, 13,173 navires avec 10,017,539 ton-
neaux, et enfin en 1912, 12 400 bateaux avec
10,102,758 tonneaux. L’accroissement a donc
été en sept ans de 2,419.081 tonneaux de
jauge, et en trois ans de 1,590.854 tonneaux.
Ces chiffres gantent suffisamment par eux-tni-
tne.s et justifient pleinement l’efjo/t que lu Cham-
bre de commercé du Havre a demandé aux diffé-
rentes collectivités publiques, et dont elle a, du
reste, supporté allègrement sa charge. »
Cet effort est si bien justifié que Le Ha-
vre, par son tonnage de jauge, se classe au,
second rang des ports maritimes français.
N’est-ce pas le plus bel éloge qu’on puisse
faire d’un établissement transatlantique en
train de jeter les bases de travaux nouveaux
destinés à lui permettre d’améliorer eneore
sa position ?
Ainsi notre cité maritime', par son passé,
est digne des dépenses consenties. L’avenir,
plein de promesses, nous autorise à affir-
mer qu’elle ne déméritera point.
« Par sa position géographique, par son
passé, ..par son présent, nous dit toujours
M. Liard, Le Havre est essentiellement un
porc transatlantique, les aménagements eh
cours d'exécution, l’esprit dans lequel ils ont
été conçus affirment encore ce caractère. Les
travaux qui vont prochainement ouvrir à la
navigation le canal de Panama auront pour
résultat d’accreitre, eux aussi, l’intensite des
relations du H ivre avec les deux Amériques,
sans parler des possibilités nouvelles d’un
rafle plus aisé et plus direct avec l’Extrême-
Orient. La destinée du Havre se marque
donc de façon plus éclatante que jamais à ce
début dd XX« siècle: »
Rien.n’est plus vrai. G’ëst d’ailleurs na-
turel, car tout a été préparé pour qu'il
demeure rétablissement transatlantique
modèle, malgré les déconcertants progrès
de la navigation, et pour qu’il soit toujours
en mesure de satisfaire aux croissantes
exigences économiques du pays et qu’il
puisse continuer à disputer aux autres
grands ports étrangers une large, part du
mouvement mondial des échanges.
H. HOLLAËVDER.
Les Evénements du Mexique
La médiation Sud-américaine acceptée
à Mexico
Washington, 28 avril.
M. de Riano, ambassadeur dEspagne à
Washington, a reçu de M Portilto y Bojas,
ministre des affaires étrangères du Mexique,
une dépêche ilui notifiant l’acceptation offi-
cielle par te général llu rta de l'offre dé nié
diation de la République Argentine, du Bré-
sil et du Chili.
Cette dépêche est, dit-on, très brève ; et
elle contient, après les remerciements pour
les bous offices des diplomates Sud améri-
cains,une allusion à « l’esprit reel de solida-
rité entre les peuples de la même race ». ^
!LAEÏrRe,.fogtB i,,..,..io.,ï r.o a 1 a VowuCrUB -
Vera-Cruz, 28 avril.
Les transports amenant les troupes du gé-
néral Funslon sont arrivés.
La date du débarquement des troupes de-
vant relever les marins n’est pas encore
fixée.
Brownsville (Texas), 28 avril.
Les pertes des constituuonnaüsies lors de
la prise de Monterey sont de 100 tues et 200
blessés. Les fédéraux ont perdu 300 hommes.
Le drapeau anglais a été hissé au-dessus du
consulat américain de Monterey. M. Harina,
consul général des Etats-Unis, a déclaré que
le drapeau américain devant remplacer ce-
lui qui fut déchiré et jeté à terre par les fé-
déraux ne peut être arboré sans une céré-
monie convenable.
Le prestige du général Huerta diminue
Mexico, 28 avril.
La situation des étrangers s’améliore. -
Ou a distribué des avis dans les rues enga-
geant la population à protéger les Améri-
cains, dénonçant le général Huerta comme
étant la ciuse du débarquement de ceux-ci
à la Vera-Cruz et demandant au peuple de
faire une grande manifestation pour témoi-
gner sa désapprobation de l’attitude du gé-
néral Iluerta.
Cette démonstration a eu lieu samedi der-
nier avec ia permission du général Huerta,
ce qui est considéré comme une indication
de l’amoindrissement de l’autorité de ce-
lui-ci.
Des réfugiés racontent qu’après la mani-
festation, |e général.Huerta s’est caché dans
une iégation étrangère parce qu’il craignait
d’être tué.
LES ÉLECTIONS
Le moment n'est pas encore venu de
dêga ger la signification politique du
scrutin; ce serait presque tirer un ho-
roscope et nous ne nous sentons aucun
don de voyant extra-lucide.
En effet, ily a encore ‘environ z5o
députés à élire sur 6oo, soit les 5/72 /
de plus,, exception J aire pour les so-
cialistes unifiés et pour la Droite, les
députés élus, comme ceux qu'il reste à
élire, ont pris une multitude d’éti-
quettes sons lesquelles iljeSt bien diffi-
cile de reconnaître la marchandise,,
pardon, iopinion réelle ; les moins on
les plus radicaux 11e sont peut-être pas
ceux qu’on pense. ,.
. Nous attendrons donc le second tour
pour essayer’d’y voir clair et encore
ne serons-nous fixés qu’après le pre-
mier vote important sur, une question
politique nettement posée. Pour le
moment, nous ne pouvons avoir que
des vues générales, sauf à envisager
tel on tel cas particulier. || f
Nous pouvons d’aboi d* sans aucun
doute, lîous réjouir du nombre des
votants. Nous ri étions pas sans'inqniê-
làde à la veille du,scrutin: un certain
découragement causé, semblait-il, par
l’incohérence de la dernière législa-
ture, la mollesse apparente de la lutte
électorale due à la nouvelle loi sur
j l’affichage, l’absence du stimulant ino-
culé d’ordinaire par « les manoeuvres
de la, dernière heure » dénoncées sur
nos murs, tout, jusqu’au beau temps
complice, nous faisait craindre une
multitude d’a.bsfentions.
Or, on a été en masse « voir l’iso-
loir » ; et, tout en faisant sa place à
une curiosité légitime, nous aimons à
croire que les électeurs étaient bien
conscients du devoir qu’ils remplis-
saient.
Nous pouvons ensuite, bien qu’avec
moins de sûreté, considérer qu il n’y
aura.pas grand chose de changé dans
la prochaine-Çhambre, du moins quant
à la proportion des partis entre eux j
ce qui indique que la majorité des,
électeurs ont accepté les lourdes char-
ges mil U acres- imposées- cm pays par la
Chambre sortante. Cependant les so-
cialistes paraissent ' devoir gagner
quelques sièges et cela ne nous sur-
prend pas.
Il faut reconnaître, à leur honneur,
qu’ils représentent le seul parii qui
soit allé à la bataille en rangs serrés,
toutes enseignes déployées. D’autre
part, ils ont bénéficié dans certains
cas des évolutions de dernière hèure
des radicaux unifiés abandonnant le
programme de Pau ; ailleurs ils ont
été soutenus par la Droite les préfé-
rant à des anti-cléricaux notoires ;
mais tout cela lie fait, pas des voix
socialistes, et le « purti » pourrait bien
avoir plus tard des mécomptes.
Enfin, le « personnel » parlemen-
taire lui-même 11e paraît pas devoir
être notablement modifié. On se rap-
pelle qu’il y a quatre ans, le tiers de
la Cuarnbre était composé de nou-
veaux venus ; il rien sera certes
pas de même cette année. De plus,
nous ne perdons aucun chef de parti
et peu d’« honorables » en vue. Nous
tenons toutefois à signaler le càs de
M: Ferdinand Buisson qui, devancé
de peu par M. Navarre, socialiste uni-
fié, a an.nçuicé qu’il ne se représente-
rait pas au second tour.
L'Echo de Paris se réjouit de cette
défaite «r de l’inspirateur des lois laï-
ques » qu’il met au rang « des plus
violents, des plus ardents, des plus
sectaires des meneurs de la rue de Va-
lois. » Que M. Ferdinand Buisson se
soit rattaché au parti radical-socia-
liste, c’est affaire entre sa conscience
et. lui; nous dirons seulement qu’il est I
tellement- supérieur à son parti que I
celui-ci Va souvënt méconnu.
Par ailleurs, il faut une mauvaise
foi criante pour le juger comme le fait
l'Echo dé Paris. Rappelons que cet
« inspirateur sectaire des lois laïques »
faimit écrire aux instituteurs p*ar
Jules Ferry: «si ha seul père dejamille
présent à votre classe, je dis un seul,
pouvait être choqué par ce que vous
allez dire, abstenez-vous... la cons- !
cience de l’enfant doit êtrq quelque !
chose, de' sacré pour vous ». Nous
citons de mémoirê, maïs nous ren-
voyons les détracteurs de l’école lai- j,
que à cette lettre admirable.
Tous ceux qui ont approché M.Fer- |
dinand Buisson savent qu’idéaliste in- j
pénitent il était en quelque sorte la »
« conscience » du Parlement et que son
dévouement désintéressé à la démarra- I
lie est sans limite. Ce sera une honte ’
ppur le socialisme que d’avoir, pour le
triomphe de son dogme, et, sans doute,
aussi pour la satisfaction de l’ambition
de l’un lies siens, écarté de la Chambre
ce sur omi de la classe ouvrière ci
laquelle il a sacrifié toute sa vie.
Ce vote incohérent du XIIIe arron-
dissement de Paris montre sur lé vif
combien il faut être réservé, quant à
présent, sur la signification générale
des élections tout en enregistrant la
victoire des partis républicains qui ne
pouvait être douteuse.
CASPAR-JORDAN.
Les Souverains Belges
à Luxembourg
Les souverains belges sont arrivés Jundi
7t[ji èv Htitir fi Lttxo«itairowpg. L< gru ti-dho-dtfehofi
se Adélaïde, la grande-duchesse Marie-
Anne, la princesse Charlotte, entourée des
ministres de la cour grand’-ducale et du
ministre de Belgique à Luxembourg, les ont
reçus à ia gare ; ia réception a été des plus
affectueuses.
Après les présentations, les souverains se
sont rendus au palais. La foule, massée le
long du parcours, les a vivement acclamés.
Lorsque ia réception des représentants
des légations étrangères tut terminée eut
lieu un diner de gala au palais.
Dans sou toast, la grande-duchesse a rap-
pelé les liens qui cimentent entre les deux
peuples une franche sympathie et une ami-
tié indéfectible. Elle a exprimé sa certitude
de trouver un précieux appui auprès du roi,
pour l’aider à rendre ces relations de plus
en plus intimes et cordiales,
Le roi a répondu en remerciant la grande-
duchesse de son accueil charmant et cordial.
Il a ajouté :
« Ces manifestations de sympathie sont un
gage, précieux des sentiments réciproques
des deux peuples dont les affinités séculaires
se sont-fortifiées de l’idéal commun de paix
et de travail.
« Je saisirai avec empressement toutes
les occasions pour resserrer les relations
de confiance qui rapprochent nos deux
pays. » .
L’opinion publique voit dans la visite que
tes souverains belges rendent à la grandq-
duchesse Marie-Adélaïde autre chose qu’une
simple politesse. Cette visite coïncide eu effet
avec te soixante-quinzième anniversaire de
la séparation du Luxembourg d’avec la Bel-
gique.
L’ESCADRILLE TURQUE
.A. TT HAVRE
Buoto et Cliché Petit Bavr*
Une des Canonnières en armement
Réception des Officiers Turcs par la
Municipalité
M. Genesfal, maire du Havre, avait convié
hier Fétat-major des navires turcs présents
dans le port, à un grand déjeuner (pii a
été servi h midi, dans les somptueux salons
de l’Hôtel Frascati.
Le commandant en chef lsmaïl Hakky bey,
Tahir bey, Sehmi bey, Zujidt bey et six au-
tres officiers de la marine turque avaient
répondu à l'inrilalion qui leur avait été
adressée.
A cette fête avaient été également conviés :
MM. le colonél Berlin, de l’infanterie colo-
niale, officier d’état-major de M. le général
Capiomont, commandant supérieur de ia
défense ; Delacour, administrateur en chef
du service de la marine; Thomas; adminis-
trateur en chef de l Inscription maritime ;
Grosos, consul de Turquie ; Sigaudy et Ber-
nard, ingénieurs en chef de la Société des
Forges et Chantiers de la Méditerranée ; Bo-
ret, chef du service sanitaire de la marine,
et MM. les adjoints an maire.
A ia fin de ce déjeuner, qui tut excellem-
ment servi, d@3 toasts très cordiaux ont été
échangés entre M. Raoul Grosos, consul ; le
commandant en chef de l’escadrille turque
et M. le Maire.
LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
Nous avons donné les résultats de deux
colonies : l’Inde trançaise et le Sénégal. Voi-
ci les résultats qui nous parviennent pour
les autres colonies :
LA MARTINIQUE
§'* CIRCONSCRIPTION
Le député sortant, M. Sévère, radical, ne se re-
présentait pas.
MM. Lemery, avocat, radical soc 8.775 Elu
imqtiesnay, anc. dép. rép. iod.. 1.601
Fercin, avoeai.... 1.07i
LA GUADELOUPE
1*- CIRCONSe RIPÏION
MM. Candace, dép. sort. rép. soc.... 2.936 voix
Jean François, cons. gén. rad.... 3.235
Léo Gerville-Réache, 249
Gaston Gerville-RCache 137
Ballottage.
Après le déjeuner, offert par la munici-
palité les officiers ont pris place dans des
voitures automobiles qui les ont conduits
aux ateliers S ’h tieider,à Gon trevi tie-1 ’Orcher.
qu’ils ont visités en détail.
Pendant ce temps les autres officiers Turc*
ont procédé à la prise de possession des
canonnières sur lesquelles avait été arboré
le pavillon national turc.
Les canonnières Hizir-Reù et Issu Reis ont
.procédé* la première hier matin la seconde
dans.l'après-midi, à des essais sur place de
machines, après lesquels l’Administration
des Forges et Chantiers de la Méditerranée
effectua !a livraison.
La troisième canonnière, la Dourak Reit
effectuera à son tour ses essais aujourd’hui.
En môme temps on a embarqué les armes
individuelles, des fusils Mauser, les Ustensi-
les de cuisine, Foutiliage de bord, les acces-
soires de timonerie, etc., qui se trouvaient
en dépôt dans les magasins des Neiges det
Chantiers.
Le charbonnage de ces petits bateaux est
également terminé. Ils doivent sortir du bas-
sin aujourd’hui pour embarquer leurs muni-
tions de poudres et explosits, soit au quai
d’Escale soit sur rade,
L’escadrille pariira vraisemblablement
demain jeudi pour Southampton.
2* CIRCONSCRIPTION
Le député sortant, M. Légiticaus, socialiste, ne
se représentait pas.
Boisneuf, président du Conseil
général, rad., 7.83' Elu
Lara, publiciste, rad. soc...... . 3.702
LA GUYANE
M. Grodst, dép. sort. rép. soc ..... nia
LA RÉUNION
!'• CIRCONSCRIPTION
MM. Gasparin, dép. sort. rad. soc.... : 8.387 El U
Brunet, avocat, rép 3.504
2e CIRCONSCRIPTION
Le député sortant, M. Arctnmibaud, de l’Union
républicaine, ne se représentait pas,
MM. Boussenot, publiciste, rad 53.HO Elu
de Kervrguen, rép. 5.328
COGHINGHINE FRANÇAISE
MM. Oulroy, ex-rèsid. au Cambodge
(fédération des-gauches ... 960 voix
de Montpezai, sel. lib 647
Mil. Paris, dép. sort., rad. soc 454
, Beau ville......... 14
Ballottage.
Dernière Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMEBCULES
TvAEETTVTJX
LOXimiïS, 28 Avril. Dépêche de 4 h. 30
TON ; COURS IIAUSSK BAISSE
CUIVRE
Comptant . ca,me 163 45/-, ' -/- 7/6
8 mois t64-/- -/- 6/-
ETAIN
Comptant . * 157 -/- -/- 23/-
3 mois..... c®lne^ *159-/- -/- 20/-
TEK
Comptant .; ca)me tSl/- 4d -/-
mois - 4 st/4 3 d -/- j
prix comparés avec ceux de la deuxieme Bourse
du 27 avril 49i4.
NEW-,YORK,-28 AVRIL,
Cotons t mai, hausse 2 points ; juillet;
baisse 13 points ; octobre, baisse 2 points ;
janvier, baisses points. — Soutenu.
Calés 1 hausse 9 à 12 points.
NEW-YORK, 28 AVRIL
‘ I H iODt t. 'UCItHl
(Duitrre Standard disp. 13 68 13 68
— mai 13 68 43 68
Amalguiuat, Cep... 72 » » 70 3 8
SFw 45 25 45 25
CHICAGO. 28 AVRIL
C. DD JOUR C. PREGBIt
fclô sur Mai 92 3 8 9Î 7 8
' — Juillet.... 86 3 8 86 7 8
'Maïs sur Mai 61 » » 65 1/8
— Juillet.... 63 7 8 64 3/4
iSaiadoux sur. Mai 9 95 9 92
— Juillet.... io io io 10
Les Llcclions Législatives
M. Thalamus candidat à Paris (?)
VERSAILLES. — Le bruit court avec persis-
tance que M: Thalamas se présenterait le 10
mai prochain dans ie deuxième arrondisse-
ment de Paris, contre M. Pâté.
A la Guadeloupe
LA POINTE A PITRE. — M. CandacT est élu
député.
On signale que dans une comtnur des in-
cidents se sont produits et qu'un urne a
été brisée; elle a été transportée^ U chef-
lieu.
L’INTERIM DU MINISTÈRE
DE LA GUERRE
M. Viviani, ministre de l’instruction pu-
blique et des beaux-arts, est chargé de l'in-
térim du ministère de ia guerre pendant
l’absence de M. Nouions, à dater du 29 avril
courant.
L’AFFAIRE CAUSETTE
M. Arthur Cartier, chauffeur de M. Cail-
lai» x., rentré hier de Mamers eu même temps
que l'ancien président du conseil, est venu
hier après-midi au Palais de Justice pour
confirmer les termes de là lettre qu’il adres-
sa à M. Boucard.
D’après le témoin, Mme Caillaux retourna
chez elle vers 4 h. 30.
M. Boucard a ensuite entendu M. Juliiaux,
maître d’hôtel de M. Caillaux. M. Juliiaux a
confirmé ia déposition du chauffeur. Il a
affirme avoir vu Mme Caillaux rentrer vers
4 h. 45 le jour du drame et il se souvient que
M. Cartier était monté derrière elle, portant
une serviette sous le bras.
LA GESTION DE L’ODÉON
M.René Viviani vient de prendre un arrêté
aux termes duquel les représentations du
Théâtre National de l’Odéon prendront lin le
jeudi 30 avril, c’est-à-dire un mois avant la
date de la clôture normale.
Le ministre a en elfe, estimé que l’Etat ne
pouvait prendre plus longtemps à sa charge
ies frais de gestion de ce théâtre.
VAPEUR ÉCHOUE
ALGER.— Le vapeur grec Penelope, venant
de la Mer Noire, s’est échoué au cours de la
dernière nuit de Djidjetii.
Le penelope transportait cinq mille tonnes
de céréales.
MORT D’UN ANCIEN DÉPUTÉ
ARRAS. — On annonce la mort, à J "âge de
66 ans, de M. Henri Taillandier, ancien dé-
puté du Pas-de-Calais.
Dimanche dernier, M. Taillandier avait été
mis en Ballottage dans Lu 2e circonscription
d’Arras.
11 a succombé à une congestion pulmo-
naire contractée samedi dernier à ia sortie
d'une réunion électorale à Bapaums.
DRAME DE LA JALOUSIE
TOULOUSE.—A Herran un groupe de per-
sonnes se trouvait à l’auberge Ferran quand
un coup de tusil fut tiré par une teuêlre.
Mme Ferran fut atteinte en pleine poitrine
et tomba foudroyée.
Les soupçons se portèrent sur un nommé
Vincent,dont ou trouva la maison herméti-
quement close.
La gendarmerie et le Parquet pénétrèrent
dans l’immeuble. On découvrit aiors le ca-
davre de Vincent horriblement mutilé. Ce-
lui-ci s’était suicidé en se tirant une balle
dans la tête.
An canon du fusil était attachée une lettre
dans laquelle Vincent avouait être Fauteur
du coup de feu et annonçait qu’il allait se
suicider.
La lettre était muette sur les mobiles dm
drame. On croit cependant se trouver en
présence d’un acte de jalousie.
UN OBUS ÉCLATE
Hier après-midi une violente explosion se
faisait entendre aux environs de la Maison
Départementale de Nanterre. Au même mo-
ment, des tuiles tornbaient de la toiture
d’une buanderie de l’établissement.
On fit des recherches et l’on découvrit
bientôt un éclat d’obus pesant un kilo-
gramme.
Une enquête fut immédiatement ouverte,
de laquelle il semble résulter que ce sont
des romanichels qui oui dû faire exploser uu
obus dans le but de s'en débarrasser.
L’éclat d’obus a été transporté au Labora-
toire municipal.
CHUTE MORTELLE D’UN AVIATEUR
VIENNE. — Le sous-officier aviateur Wally
a fan une chine à l’aérodrome de Vienne et
s'est tué.
SÉANCE AGITÉE AU CONSEIL GÉNÉRAL
D'ALGER
ALGER. — Hier après-midi, au cours delà
séance d’ouverture de la session du Conseil
générai, des voies défait ont été échangées
entre M. Hugues, républicain indépendant
et M. Laupêtre, radical socialiste.
A COIIPTOFFUSIL
BLOIS.— Le nommé Arthur Fongoreille,
44 ans, marchand de bois très aisé, habitant
Saint-Laurent-des-Bois, a tué à coups de fu-
sil un de ses voisins, M. Hyacinthe Valet, et
blessé mortellement la fille de celni-ci, Mlle
Albertine Valet.
La'causa de ce drame serait une question
d’intérêts.
L’assassin s'est enfui dans la forêt de Mar-
chenoire. Une battue est organisée pour ie
retrouver.
L’Agitaliou contre le Home-Raie
. Les mesures d’ordre
LONDONDERRY. — Un détachement d’infan-
terie avec deux mitrailleuses, a reçu l’ordre
de se rendre à Londonderry.
A la Chambre des Communes
LONDRES. — A la Chambre des communes,
M. Austin Chamberlain développe son ordre
du jour de censure, accusant le gouverne-
ment d’avoir donné des ordres inexacts et
incomplets an sujet de l’Ulster et exigeant
une enquête complète et impartiale.
Ii déclare que ie gouvernement avait le
devoir de dire toute la vérité et qu’il s’était
montré coupable d’un manque absolu de
franchise, dans le tint de cacher les opéra-
tions qu’il avait projetées et il conclut en
disant qu’une enquête est absolument né-
cessaire.
M. Winston Churchill dit que jamais on
n’avait vu formuler une demande aussi im-
pudente.
C’est une régie élémentaire de droit que
les plaignants se présentent à la barre du
tribunal avec ies mains nettes. Or, nous
avons devant nous Sir EJward Carson et le
capitaine Craig qui viennent de se livrer à
la contrebande de guerre.
Plusieurs députés protestent.
M, Winston Churchill dit que l’adoption de
l’ordre du jour de M. Austin Chamberlain
est impossible.
VAPEUR OE PÊCHE SAISI
Wu.iikiisiiA.vEN. — Le vapeur de pêche an-
glais Sunÿioud, de Grimshy, pêchant dans ies
eaux allemandes, vient il'être saisi par un
navire garde-pêche près de Daltrum.
EXPLOSION DANS UNE MINE
NEW-YORK. — Une explosion s’est produite
dans un charbonnage à Pecktey, en Virginie
de i’Qûèst,
250 ouvriers sont ensevelis.
GRAVE INCENDIE
BRUXELLES. — Le Patriote annonce qn’na
grand incendie a éclaté à Bastcgne, dans ia
province de Luxembourg.
Dix-sept maisons ont été détruites, ainsi
que vingt et une écuries ; upe douzaine
d’antres immeubles sont inhabitables.
Trente ménages se trouvent sans abri.
LES GRÈVES. SANGLANTES
WALSENBURG (Colorado). — Sept gardes de
mines ont été tués pendant ia nuit, au cours
d’un conflit avec des grévistes à la mine de
Walsen.
On se battait encore hier dans la matinée.
Das troupes ont été envoyées sur les lieur
de l’incident.
INCIDENT DANSAI NE BRASSERIE
A MEiZ
STRASBOURG.— Les journanx lorrains sf
gnaiaieut aujourd’hui un incident qui se se-
rait produit, samedi soir, à Metz, dans une
brasserie entre trois lorrains, et nn officier
allemand, le lieutenant aviateur Weitzel du
98° régiment d’infanterie.
Les trois lorrains pariaient quand l'officier
entra dans la brasserie ; iis ne firent nulle-
ment attention à lui. L'ctbeie? se dirigea
vers eux et les injuria en termes très gros-
siers ajoutant : « Le lorrain, ce n’est pas an
peuple, mais la çiassè la plus basse de i’hu-
iqanilé: nn peuple de « waek-xs » que l’AIIe-
maatte devrait être honteuse d’avoir pris en
1870 ! »
Lès trois Lorrains, et plus particulière»
ment l’un d'eux. M. Eraiann, s’indignèrent
des insultes de l'officier.
Celui-ci, tout en proférant de nouvelles
injures, se lança sur M. Ermann, son sabre
à demi retiré du fourreau.
Le propriétaire de la brasserie s’interposa
aiors et entraîna le lieutenant dans une au-
tre partie de l'établissement.
'Les journaux ajoutent que M. Ermârra a
invité par écrit le lieutenant Weitzel à iui
lairo des excuses sous peine de poursuites
judiciaires»
Administrateur - DélAEsraê - Gérant
O. RANDOLET
âdmiiiistratiea. Impressiess et Ames. TBL. 10.47
£5, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de ta Région
REDACTEUR EN CHEF
?.-J. CASPAR - JORDAN
Téléphone : li.NO
Secrétaire Général : TH. VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fontenelle - Tél. 7.60
APi'lsrO-WtJiJtü®
AU HAVRE BUREAU DU JOURNAL, 112, boul 4 de Strasoourg.
(L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A PARIS { seule chargée de recevoir les Annonces pour
q le Journal.
Le PETIT HAVRE est désigné pour les Annonces Judiciaires st légales
ABONNEMENTS TROIS MOIS SIX MOIS UN Ait
Il Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure.i «
[| l’Oise et la Somme ) ” » Fr. * » Fr.
I Autres Départements 1 « Fr. XlSO'îî® »
j Union Postale IJO » 20 Fr. j AO »
|| On s'abonne également, SA MS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de Francs
La Vie Commercial!* et Maritime
Les Progrès
du Port du Havre
On sait ici quelle ést la place occupée par
Le Havre dans le trafic international. C'est
que sous l’impulsion d'hommes actifs et
prévoyants le développement de son port a
été tenu sans discontinuité en rapport avec
les besoins grandissants dé la navigation et
du négoce.
Aussi son histoire, selon l’expression si
vraiede M.Gàbriel Hanotaux « n’est-elle rien
'outré'chose qu’une continuelle manifesta-
tion d’énérgie ». Elle éveille la curiosité
des érudits et des économistes et force
leur admiration.
41 est donc naturel que l’étude impartiale
de AI André Liard, secrétaire général de
la préfecture de la Seii.e Inférieure, vient
de consacrer,.* notre établissement mari-
time dans-la Revue de Parts-, apporte de
nouvelles pages élogieuses aux annales de
la Cité. '
fLe distingué écrivain retrace d’abord à
-grands traits les origines du Havre, et,
jour montrer d’une façon saisissante l es-
gor prodigieux de notre port, il dénombre
principalement les progrès réalisés depuis
1870. Sous sa plume, les travaux que la
plupart de nos concitoyens ont vu, sans
étonnement, s’effectuer peu à peu, con-
servent avec le recul nécessaire leurs éitor
mes proportions.
Il en arrive aux programmes de189o 1904
et de 1909, et note qu’ils absorbent un
jchiffre de 135 millions de francs. Sembla-
ble effort financier, venant s’ajouter aux
sacrifices antérieurs déjà considérables, se
justifie-t-ilî Laissons la parole à M, Liard,
et souvenons-nous, en l’écoutant, qu’il
n’est j>as lia vrais : 1
o Les grands ports concurrents de l’Eu-
rope du Nord, Anvers, Botter dam et Ham-
bourg, placés par la nature dans des condi-
tions géographiques et hydrographiques es-
sentiellement favorables, outillés supérieu-
rement et desservis admirablement par un
réseau pratiquement conçu de voies ferrées
et de (.‘anduK, étaient tn nèvoloppoiuout
constant d’une force inquiétante. Sous peine
de voir le trafic se détourner du Havre, il
fallait lui donner le moyen de soutenir ia
concurrence et de garder-ainsi à ia France
la situation qui lui revient dans la Manche.
C’était donc une question de vie ou de
biort. »
Saurait-on mieux dire ? II ne s’agissait
pas, M. André Liard le souligne, de
défendre des intérêts uniquement havrais,
mais de conserver, au profil de la France
tout entière, un trafic indispensable à sa
vie économique. H fallait, par conséquent,
soutenir Le Havre. Les statistiques sont là,
impartial en apporter lui-même ia preuve,
chiffres en main :
A Les résultats se marquèrent dès 1910, -à
l'achèvement des programmes 1895 1904. En
1905, ii était passé par Le Havre 12,850 ba-
teaux avec un total de 7,743.077 tonneaux de
jauge; en 1910, il n’y eut que 12 343 bateaux
seulement, mais avec 9,571,904 tonneaux ;
en 1911, 13,173 navires avec 10,017,539 ton-
neaux, et enfin en 1912, 12 400 bateaux avec
10,102,758 tonneaux. L’accroissement a donc
été en sept ans de 2,419.081 tonneaux de
jauge, et en trois ans de 1,590.854 tonneaux.
Ces chiffres gantent suffisamment par eux-tni-
tne.s et justifient pleinement l’efjo/t que lu Cham-
bre de commercé du Havre a demandé aux diffé-
rentes collectivités publiques, et dont elle a, du
reste, supporté allègrement sa charge. »
Cet effort est si bien justifié que Le Ha-
vre, par son tonnage de jauge, se classe au,
second rang des ports maritimes français.
N’est-ce pas le plus bel éloge qu’on puisse
faire d’un établissement transatlantique en
train de jeter les bases de travaux nouveaux
destinés à lui permettre d’améliorer eneore
sa position ?
Ainsi notre cité maritime', par son passé,
est digne des dépenses consenties. L’avenir,
plein de promesses, nous autorise à affir-
mer qu’elle ne déméritera point.
« Par sa position géographique, par son
passé, ..par son présent, nous dit toujours
M. Liard, Le Havre est essentiellement un
porc transatlantique, les aménagements eh
cours d'exécution, l’esprit dans lequel ils ont
été conçus affirment encore ce caractère. Les
travaux qui vont prochainement ouvrir à la
navigation le canal de Panama auront pour
résultat d’accreitre, eux aussi, l’intensite des
relations du H ivre avec les deux Amériques,
sans parler des possibilités nouvelles d’un
rafle plus aisé et plus direct avec l’Extrême-
Orient. La destinée du Havre se marque
donc de façon plus éclatante que jamais à ce
début dd XX« siècle: »
Rien.n’est plus vrai. G’ëst d’ailleurs na-
turel, car tout a été préparé pour qu'il
demeure rétablissement transatlantique
modèle, malgré les déconcertants progrès
de la navigation, et pour qu’il soit toujours
en mesure de satisfaire aux croissantes
exigences économiques du pays et qu’il
puisse continuer à disputer aux autres
grands ports étrangers une large, part du
mouvement mondial des échanges.
H. HOLLAËVDER.
Les Evénements du Mexique
La médiation Sud-américaine acceptée
à Mexico
Washington, 28 avril.
M. de Riano, ambassadeur dEspagne à
Washington, a reçu de M Portilto y Bojas,
ministre des affaires étrangères du Mexique,
une dépêche ilui notifiant l’acceptation offi-
cielle par te général llu rta de l'offre dé nié
diation de la République Argentine, du Bré-
sil et du Chili.
Cette dépêche est, dit-on, très brève ; et
elle contient, après les remerciements pour
les bous offices des diplomates Sud améri-
cains,une allusion à « l’esprit reel de solida-
rité entre les peuples de la même race ». ^
!LAEÏrRe,.fogtB i,,..,..io.,ï r.o a 1 a VowuCrUB -
Vera-Cruz, 28 avril.
Les transports amenant les troupes du gé-
néral Funslon sont arrivés.
La date du débarquement des troupes de-
vant relever les marins n’est pas encore
fixée.
Brownsville (Texas), 28 avril.
Les pertes des constituuonnaüsies lors de
la prise de Monterey sont de 100 tues et 200
blessés. Les fédéraux ont perdu 300 hommes.
Le drapeau anglais a été hissé au-dessus du
consulat américain de Monterey. M. Harina,
consul général des Etats-Unis, a déclaré que
le drapeau américain devant remplacer ce-
lui qui fut déchiré et jeté à terre par les fé-
déraux ne peut être arboré sans une céré-
monie convenable.
Le prestige du général Huerta diminue
Mexico, 28 avril.
La situation des étrangers s’améliore. -
Ou a distribué des avis dans les rues enga-
geant la population à protéger les Améri-
cains, dénonçant le général Huerta comme
étant la ciuse du débarquement de ceux-ci
à la Vera-Cruz et demandant au peuple de
faire une grande manifestation pour témoi-
gner sa désapprobation de l’attitude du gé-
néral Iluerta.
Cette démonstration a eu lieu samedi der-
nier avec ia permission du général Huerta,
ce qui est considéré comme une indication
de l’amoindrissement de l’autorité de ce-
lui-ci.
Des réfugiés racontent qu’après la mani-
festation, |e général.Huerta s’est caché dans
une iégation étrangère parce qu’il craignait
d’être tué.
LES ÉLECTIONS
Le moment n'est pas encore venu de
dêga ger la signification politique du
scrutin; ce serait presque tirer un ho-
roscope et nous ne nous sentons aucun
don de voyant extra-lucide.
En effet, ily a encore ‘environ z5o
députés à élire sur 6oo, soit les 5/72 /
de plus,, exception J aire pour les so-
cialistes unifiés et pour la Droite, les
députés élus, comme ceux qu'il reste à
élire, ont pris une multitude d’éti-
quettes sons lesquelles iljeSt bien diffi-
cile de reconnaître la marchandise,,
pardon, iopinion réelle ; les moins on
les plus radicaux 11e sont peut-être pas
ceux qu’on pense. ,.
. Nous attendrons donc le second tour
pour essayer’d’y voir clair et encore
ne serons-nous fixés qu’après le pre-
mier vote important sur, une question
politique nettement posée. Pour le
moment, nous ne pouvons avoir que
des vues générales, sauf à envisager
tel on tel cas particulier. || f
Nous pouvons d’aboi d* sans aucun
doute, lîous réjouir du nombre des
votants. Nous ri étions pas sans'inqniê-
làde à la veille du,scrutin: un certain
découragement causé, semblait-il, par
l’incohérence de la dernière législa-
ture, la mollesse apparente de la lutte
électorale due à la nouvelle loi sur
j l’affichage, l’absence du stimulant ino-
culé d’ordinaire par « les manoeuvres
de la, dernière heure » dénoncées sur
nos murs, tout, jusqu’au beau temps
complice, nous faisait craindre une
multitude d’a.bsfentions.
Or, on a été en masse « voir l’iso-
loir » ; et, tout en faisant sa place à
une curiosité légitime, nous aimons à
croire que les électeurs étaient bien
conscients du devoir qu’ils remplis-
saient.
Nous pouvons ensuite, bien qu’avec
moins de sûreté, considérer qu il n’y
aura.pas grand chose de changé dans
la prochaine-Çhambre, du moins quant
à la proportion des partis entre eux j
ce qui indique que la majorité des,
électeurs ont accepté les lourdes char-
ges mil U acres- imposées- cm pays par la
Chambre sortante. Cependant les so-
cialistes paraissent ' devoir gagner
quelques sièges et cela ne nous sur-
prend pas.
Il faut reconnaître, à leur honneur,
qu’ils représentent le seul parii qui
soit allé à la bataille en rangs serrés,
toutes enseignes déployées. D’autre
part, ils ont bénéficié dans certains
cas des évolutions de dernière hèure
des radicaux unifiés abandonnant le
programme de Pau ; ailleurs ils ont
été soutenus par la Droite les préfé-
rant à des anti-cléricaux notoires ;
mais tout cela lie fait, pas des voix
socialistes, et le « purti » pourrait bien
avoir plus tard des mécomptes.
Enfin, le « personnel » parlemen-
taire lui-même 11e paraît pas devoir
être notablement modifié. On se rap-
pelle qu’il y a quatre ans, le tiers de
la Cuarnbre était composé de nou-
veaux venus ; il rien sera certes
pas de même cette année. De plus,
nous ne perdons aucun chef de parti
et peu d’« honorables » en vue. Nous
tenons toutefois à signaler le càs de
M: Ferdinand Buisson qui, devancé
de peu par M. Navarre, socialiste uni-
fié, a an.nçuicé qu’il ne se représente-
rait pas au second tour.
L'Echo de Paris se réjouit de cette
défaite «r de l’inspirateur des lois laï-
ques » qu’il met au rang « des plus
violents, des plus ardents, des plus
sectaires des meneurs de la rue de Va-
lois. » Que M. Ferdinand Buisson se
soit rattaché au parti radical-socia-
liste, c’est affaire entre sa conscience
et. lui; nous dirons seulement qu’il est I
tellement- supérieur à son parti que I
celui-ci Va souvënt méconnu.
Par ailleurs, il faut une mauvaise
foi criante pour le juger comme le fait
l'Echo dé Paris. Rappelons que cet
« inspirateur sectaire des lois laïques »
faimit écrire aux instituteurs p*ar
Jules Ferry: «si ha seul père dejamille
présent à votre classe, je dis un seul,
pouvait être choqué par ce que vous
allez dire, abstenez-vous... la cons- !
cience de l’enfant doit êtrq quelque !
chose, de' sacré pour vous ». Nous
citons de mémoirê, maïs nous ren-
voyons les détracteurs de l’école lai- j,
que à cette lettre admirable.
Tous ceux qui ont approché M.Fer- |
dinand Buisson savent qu’idéaliste in- j
pénitent il était en quelque sorte la »
« conscience » du Parlement et que son
dévouement désintéressé à la démarra- I
lie est sans limite. Ce sera une honte ’
ppur le socialisme que d’avoir, pour le
triomphe de son dogme, et, sans doute,
aussi pour la satisfaction de l’ambition
de l’un lies siens, écarté de la Chambre
ce sur omi de la classe ouvrière ci
laquelle il a sacrifié toute sa vie.
Ce vote incohérent du XIIIe arron-
dissement de Paris montre sur lé vif
combien il faut être réservé, quant à
présent, sur la signification générale
des élections tout en enregistrant la
victoire des partis républicains qui ne
pouvait être douteuse.
CASPAR-JORDAN.
Les Souverains Belges
à Luxembourg
Les souverains belges sont arrivés Jundi
7t[ji èv Htitir fi Lttxo«itairowpg. L< gru ti-dho-dtfehofi
se Adélaïde, la grande-duchesse Marie-
Anne, la princesse Charlotte, entourée des
ministres de la cour grand’-ducale et du
ministre de Belgique à Luxembourg, les ont
reçus à ia gare ; ia réception a été des plus
affectueuses.
Après les présentations, les souverains se
sont rendus au palais. La foule, massée le
long du parcours, les a vivement acclamés.
Lorsque ia réception des représentants
des légations étrangères tut terminée eut
lieu un diner de gala au palais.
Dans sou toast, la grande-duchesse a rap-
pelé les liens qui cimentent entre les deux
peuples une franche sympathie et une ami-
tié indéfectible. Elle a exprimé sa certitude
de trouver un précieux appui auprès du roi,
pour l’aider à rendre ces relations de plus
en plus intimes et cordiales,
Le roi a répondu en remerciant la grande-
duchesse de son accueil charmant et cordial.
Il a ajouté :
« Ces manifestations de sympathie sont un
gage, précieux des sentiments réciproques
des deux peuples dont les affinités séculaires
se sont-fortifiées de l’idéal commun de paix
et de travail.
« Je saisirai avec empressement toutes
les occasions pour resserrer les relations
de confiance qui rapprochent nos deux
pays. » .
L’opinion publique voit dans la visite que
tes souverains belges rendent à la grandq-
duchesse Marie-Adélaïde autre chose qu’une
simple politesse. Cette visite coïncide eu effet
avec te soixante-quinzième anniversaire de
la séparation du Luxembourg d’avec la Bel-
gique.
L’ESCADRILLE TURQUE
.A. TT HAVRE
Buoto et Cliché Petit Bavr*
Une des Canonnières en armement
Réception des Officiers Turcs par la
Municipalité
M. Genesfal, maire du Havre, avait convié
hier Fétat-major des navires turcs présents
dans le port, à un grand déjeuner (pii a
été servi h midi, dans les somptueux salons
de l’Hôtel Frascati.
Le commandant en chef lsmaïl Hakky bey,
Tahir bey, Sehmi bey, Zujidt bey et six au-
tres officiers de la marine turque avaient
répondu à l'inrilalion qui leur avait été
adressée.
A cette fête avaient été également conviés :
MM. le colonél Berlin, de l’infanterie colo-
niale, officier d’état-major de M. le général
Capiomont, commandant supérieur de ia
défense ; Delacour, administrateur en chef
du service de la marine; Thomas; adminis-
trateur en chef de l Inscription maritime ;
Grosos, consul de Turquie ; Sigaudy et Ber-
nard, ingénieurs en chef de la Société des
Forges et Chantiers de la Méditerranée ; Bo-
ret, chef du service sanitaire de la marine,
et MM. les adjoints an maire.
A ia fin de ce déjeuner, qui tut excellem-
ment servi, d@3 toasts très cordiaux ont été
échangés entre M. Raoul Grosos, consul ; le
commandant en chef de l’escadrille turque
et M. le Maire.
LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
Nous avons donné les résultats de deux
colonies : l’Inde trançaise et le Sénégal. Voi-
ci les résultats qui nous parviennent pour
les autres colonies :
LA MARTINIQUE
§'* CIRCONSCRIPTION
Le député sortant, M. Sévère, radical, ne se re-
présentait pas.
MM. Lemery, avocat, radical soc 8.775 Elu
imqtiesnay, anc. dép. rép. iod.. 1.601
Fercin, avoeai.... 1.07i
LA GUADELOUPE
1*- CIRCONSe RIPÏION
MM. Candace, dép. sort. rép. soc.... 2.936 voix
Jean François, cons. gén. rad.... 3.235
Léo Gerville-Réache, 249
Gaston Gerville-RCache 137
Ballottage.
Après le déjeuner, offert par la munici-
palité les officiers ont pris place dans des
voitures automobiles qui les ont conduits
aux ateliers S ’h tieider,à Gon trevi tie-1 ’Orcher.
qu’ils ont visités en détail.
Pendant ce temps les autres officiers Turc*
ont procédé à la prise de possession des
canonnières sur lesquelles avait été arboré
le pavillon national turc.
Les canonnières Hizir-Reù et Issu Reis ont
.procédé* la première hier matin la seconde
dans.l'après-midi, à des essais sur place de
machines, après lesquels l’Administration
des Forges et Chantiers de la Méditerranée
effectua !a livraison.
La troisième canonnière, la Dourak Reit
effectuera à son tour ses essais aujourd’hui.
En môme temps on a embarqué les armes
individuelles, des fusils Mauser, les Ustensi-
les de cuisine, Foutiliage de bord, les acces-
soires de timonerie, etc., qui se trouvaient
en dépôt dans les magasins des Neiges det
Chantiers.
Le charbonnage de ces petits bateaux est
également terminé. Ils doivent sortir du bas-
sin aujourd’hui pour embarquer leurs muni-
tions de poudres et explosits, soit au quai
d’Escale soit sur rade,
L’escadrille pariira vraisemblablement
demain jeudi pour Southampton.
2* CIRCONSCRIPTION
Le député sortant, M. Légiticaus, socialiste, ne
se représentait pas.
Boisneuf, président du Conseil
général, rad., 7.83' Elu
Lara, publiciste, rad. soc...... . 3.702
LA GUYANE
M. Grodst, dép. sort. rép. soc ..... nia
LA RÉUNION
!'• CIRCONSCRIPTION
MM. Gasparin, dép. sort. rad. soc.... : 8.387 El U
Brunet, avocat, rép 3.504
2e CIRCONSCRIPTION
Le député sortant, M. Arctnmibaud, de l’Union
républicaine, ne se représentait pas,
MM. Boussenot, publiciste, rad 53.HO Elu
de Kervrguen, rép. 5.328
COGHINGHINE FRANÇAISE
MM. Oulroy, ex-rèsid. au Cambodge
(fédération des-gauches ... 960 voix
de Montpezai, sel. lib 647
Mil. Paris, dép. sort., rad. soc 454
, Beau ville......... 14
Ballottage.
Dernière Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMEBCULES
TvAEETTVTJX
LOXimiïS, 28 Avril. Dépêche de 4 h. 30
TON ; COURS IIAUSSK BAISSE
CUIVRE
Comptant . ca,me 163 45/-, ' -/- 7/6
8 mois t64-/- -/- 6/-
ETAIN
Comptant . * 157 -/- -/- 23/-
3 mois..... c®lne^ *159-/- -/- 20/-
TEK
Comptant .; ca)me tSl/- 4d -/-
mois - 4 st/4 3 d -/- j
prix comparés avec ceux de la deuxieme Bourse
du 27 avril 49i4.
NEW-,YORK,-28 AVRIL,
Cotons t mai, hausse 2 points ; juillet;
baisse 13 points ; octobre, baisse 2 points ;
janvier, baisses points. — Soutenu.
Calés 1 hausse 9 à 12 points.
NEW-YORK, 28 AVRIL
‘ I H iODt t. 'UCItHl
(Duitrre Standard disp. 13 68 13 68
— mai 13 68 43 68
Amalguiuat, Cep... 72 » » 70 3 8
SFw 45 25 45 25
CHICAGO. 28 AVRIL
C. DD JOUR C. PREGBIt
fclô sur Mai 92 3 8 9Î 7 8
' — Juillet.... 86 3 8 86 7 8
'Maïs sur Mai 61 » » 65 1/8
— Juillet.... 63 7 8 64 3/4
iSaiadoux sur. Mai 9 95 9 92
— Juillet.... io io io 10
Les Llcclions Législatives
M. Thalamus candidat à Paris (?)
VERSAILLES. — Le bruit court avec persis-
tance que M: Thalamas se présenterait le 10
mai prochain dans ie deuxième arrondisse-
ment de Paris, contre M. Pâté.
A la Guadeloupe
LA POINTE A PITRE. — M. CandacT est élu
député.
On signale que dans une comtnur des in-
cidents se sont produits et qu'un urne a
été brisée; elle a été transportée^ U chef-
lieu.
L’INTERIM DU MINISTÈRE
DE LA GUERRE
M. Viviani, ministre de l’instruction pu-
blique et des beaux-arts, est chargé de l'in-
térim du ministère de ia guerre pendant
l’absence de M. Nouions, à dater du 29 avril
courant.
L’AFFAIRE CAUSETTE
M. Arthur Cartier, chauffeur de M. Cail-
lai» x., rentré hier de Mamers eu même temps
que l'ancien président du conseil, est venu
hier après-midi au Palais de Justice pour
confirmer les termes de là lettre qu’il adres-
sa à M. Boucard.
D’après le témoin, Mme Caillaux retourna
chez elle vers 4 h. 30.
M. Boucard a ensuite entendu M. Juliiaux,
maître d’hôtel de M. Caillaux. M. Juliiaux a
confirmé ia déposition du chauffeur. Il a
affirme avoir vu Mme Caillaux rentrer vers
4 h. 45 le jour du drame et il se souvient que
M. Cartier était monté derrière elle, portant
une serviette sous le bras.
LA GESTION DE L’ODÉON
M.René Viviani vient de prendre un arrêté
aux termes duquel les représentations du
Théâtre National de l’Odéon prendront lin le
jeudi 30 avril, c’est-à-dire un mois avant la
date de la clôture normale.
Le ministre a en elfe, estimé que l’Etat ne
pouvait prendre plus longtemps à sa charge
ies frais de gestion de ce théâtre.
VAPEUR ÉCHOUE
ALGER.— Le vapeur grec Penelope, venant
de la Mer Noire, s’est échoué au cours de la
dernière nuit de Djidjetii.
Le penelope transportait cinq mille tonnes
de céréales.
MORT D’UN ANCIEN DÉPUTÉ
ARRAS. — On annonce la mort, à J "âge de
66 ans, de M. Henri Taillandier, ancien dé-
puté du Pas-de-Calais.
Dimanche dernier, M. Taillandier avait été
mis en Ballottage dans Lu 2e circonscription
d’Arras.
11 a succombé à une congestion pulmo-
naire contractée samedi dernier à ia sortie
d'une réunion électorale à Bapaums.
DRAME DE LA JALOUSIE
TOULOUSE.—A Herran un groupe de per-
sonnes se trouvait à l’auberge Ferran quand
un coup de tusil fut tiré par une teuêlre.
Mme Ferran fut atteinte en pleine poitrine
et tomba foudroyée.
Les soupçons se portèrent sur un nommé
Vincent,dont ou trouva la maison herméti-
quement close.
La gendarmerie et le Parquet pénétrèrent
dans l’immeuble. On découvrit aiors le ca-
davre de Vincent horriblement mutilé. Ce-
lui-ci s’était suicidé en se tirant une balle
dans la tête.
An canon du fusil était attachée une lettre
dans laquelle Vincent avouait être Fauteur
du coup de feu et annonçait qu’il allait se
suicider.
La lettre était muette sur les mobiles dm
drame. On croit cependant se trouver en
présence d’un acte de jalousie.
UN OBUS ÉCLATE
Hier après-midi une violente explosion se
faisait entendre aux environs de la Maison
Départementale de Nanterre. Au même mo-
ment, des tuiles tornbaient de la toiture
d’une buanderie de l’établissement.
On fit des recherches et l’on découvrit
bientôt un éclat d’obus pesant un kilo-
gramme.
Une enquête fut immédiatement ouverte,
de laquelle il semble résulter que ce sont
des romanichels qui oui dû faire exploser uu
obus dans le but de s'en débarrasser.
L’éclat d’obus a été transporté au Labora-
toire municipal.
CHUTE MORTELLE D’UN AVIATEUR
VIENNE. — Le sous-officier aviateur Wally
a fan une chine à l’aérodrome de Vienne et
s'est tué.
SÉANCE AGITÉE AU CONSEIL GÉNÉRAL
D'ALGER
ALGER. — Hier après-midi, au cours delà
séance d’ouverture de la session du Conseil
générai, des voies défait ont été échangées
entre M. Hugues, républicain indépendant
et M. Laupêtre, radical socialiste.
A COIIPTOFFUSIL
BLOIS.— Le nommé Arthur Fongoreille,
44 ans, marchand de bois très aisé, habitant
Saint-Laurent-des-Bois, a tué à coups de fu-
sil un de ses voisins, M. Hyacinthe Valet, et
blessé mortellement la fille de celni-ci, Mlle
Albertine Valet.
La'causa de ce drame serait une question
d’intérêts.
L’assassin s'est enfui dans la forêt de Mar-
chenoire. Une battue est organisée pour ie
retrouver.
L’Agitaliou contre le Home-Raie
. Les mesures d’ordre
LONDONDERRY. — Un détachement d’infan-
terie avec deux mitrailleuses, a reçu l’ordre
de se rendre à Londonderry.
A la Chambre des Communes
LONDRES. — A la Chambre des communes,
M. Austin Chamberlain développe son ordre
du jour de censure, accusant le gouverne-
ment d’avoir donné des ordres inexacts et
incomplets an sujet de l’Ulster et exigeant
une enquête complète et impartiale.
Ii déclare que ie gouvernement avait le
devoir de dire toute la vérité et qu’il s’était
montré coupable d’un manque absolu de
franchise, dans le tint de cacher les opéra-
tions qu’il avait projetées et il conclut en
disant qu’une enquête est absolument né-
cessaire.
M. Winston Churchill dit que jamais on
n’avait vu formuler une demande aussi im-
pudente.
C’est une régie élémentaire de droit que
les plaignants se présentent à la barre du
tribunal avec ies mains nettes. Or, nous
avons devant nous Sir EJward Carson et le
capitaine Craig qui viennent de se livrer à
la contrebande de guerre.
Plusieurs députés protestent.
M, Winston Churchill dit que l’adoption de
l’ordre du jour de M. Austin Chamberlain
est impossible.
VAPEUR OE PÊCHE SAISI
Wu.iikiisiiA.vEN. — Le vapeur de pêche an-
glais Sunÿioud, de Grimshy, pêchant dans ies
eaux allemandes, vient il'être saisi par un
navire garde-pêche près de Daltrum.
EXPLOSION DANS UNE MINE
NEW-YORK. — Une explosion s’est produite
dans un charbonnage à Pecktey, en Virginie
de i’Qûèst,
250 ouvriers sont ensevelis.
GRAVE INCENDIE
BRUXELLES. — Le Patriote annonce qn’na
grand incendie a éclaté à Bastcgne, dans ia
province de Luxembourg.
Dix-sept maisons ont été détruites, ainsi
que vingt et une écuries ; upe douzaine
d’antres immeubles sont inhabitables.
Trente ménages se trouvent sans abri.
LES GRÈVES. SANGLANTES
WALSENBURG (Colorado). — Sept gardes de
mines ont été tués pendant ia nuit, au cours
d’un conflit avec des grévistes à la mine de
Walsen.
On se battait encore hier dans la matinée.
Das troupes ont été envoyées sur les lieur
de l’incident.
INCIDENT DANSAI NE BRASSERIE
A MEiZ
STRASBOURG.— Les journanx lorrains sf
gnaiaieut aujourd’hui un incident qui se se-
rait produit, samedi soir, à Metz, dans une
brasserie entre trois lorrains, et nn officier
allemand, le lieutenant aviateur Weitzel du
98° régiment d’infanterie.
Les trois lorrains pariaient quand l'officier
entra dans la brasserie ; iis ne firent nulle-
ment attention à lui. L'ctbeie? se dirigea
vers eux et les injuria en termes très gros-
siers ajoutant : « Le lorrain, ce n’est pas an
peuple, mais la çiassè la plus basse de i’hu-
iqanilé: nn peuple de « waek-xs » que l’AIIe-
maatte devrait être honteuse d’avoir pris en
1870 ! »
Lès trois Lorrains, et plus particulière»
ment l’un d'eux. M. Eraiann, s’indignèrent
des insultes de l'officier.
Celui-ci, tout en proférant de nouvelles
injures, se lança sur M. Ermann, son sabre
à demi retiré du fourreau.
Le propriétaire de la brasserie s’interposa
aiors et entraîna le lieutenant dans une au-
tre partie de l'établissement.
'Les journaux ajoutent que M. Ermârra a
invité par écrit le lieutenant Weitzel à iui
lairo des excuses sous peine de poursuites
judiciaires»
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.38%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.38%.
- Auteurs similaires Fénoux Hippolyte Fénoux Hippolyte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Fénoux Hippolyte" or dc.contributor adj "Fénoux Hippolyte")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k172119g/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k172119g/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k172119g/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k172119g
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k172119g
Facebook
Twitter