Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-04-24
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 24 avril 1914 24 avril 1914
Description : 1914/04/24 (A34,N11949). 1914/04/24 (A34,N11949).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172114k
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
31“ talée — JHiMI (6 Pages) 5 CartiiHés — tDfHOW PU MAHN — S fenlimcs (€5 Pages) tfairelî Î4 taril |
Adminislraleiif • Délégué - Gérant
O. RANDOLET
âdaiaistfâttoi, Impressions il Annonces. TÉL. 10.4T
85, Bue Fontanelle 35
Adresse Télégraphique : EANDOLET Havre
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
m iiiimOTWiiriiHiwrHnH rrniffwnwiiw.yin|i,iM'in'iPiPUfuerM
ABfiyO.JfCiEiS
AU HAVRE..... BUREAU DU JOURNAL, 112, boul‘ de Straeoourg.
{ L’AGENCÉ HAVAS, 8, place de la Bourse, e3t
i A JARIS ? seule chargée dé recevoir les Annonces pour
( le Journal.
Ls PETIT HAVRE est désigné pour tes Annonces Judiciaires et légales
ABONNEMENTS TROIS Mois Six Mois UN AN
e Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,) « —,, E>. « a
l’Oise et la Somme i w rr. m » w.
utres Départements I G ir. U 50 tszs »
nion Postale ,io » 21» Fr. 40 ■
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ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
Du 20 Avril fl.01.-4
CANDIDATS RÉPUBLICAINS DE GAUCHE
1» Circonscription dLu Havre
JULES SIEGFRIED
AJSTOIEBT MXTtflSnTJRE
« DÉPUTÉ SORTANT
33» Circonscription d.u Havre
PAUL CLOAREC
OFFICIER DE LA LÉGION-D'HONNEUR
ANCIEN OFFICIER DE 3WÉA.PI1TE
K» Circonscription CLVL Havre
GEORGES BUREAU
DÉPUTÉ SORTANT
Président d’Henoev de la Société d’Encourageeent â l’Agrlcelture de l’Arrondissement du Havre
appel aux Electeurs
ELECTEURS !
La période électorale touche à sa fin ; vous avez pu apprécier la cam-
pagne faite par nos adversaires et celle que j’ai moi-même soutenue.
Alors que je me suis strictement maintenu sur le terrain des idées et
des faits politiques, te’ parti de droite n’a lancé dans la presse qui le
soutient que des attaqués personnelles, d'ailleurs sans fondement,
je n’ai pas eu de peine à le démontrer et ces journaux ont été contraints
d’insérer mes rectifications.
Vous répudiez tous certainement de pareils procédés ainsi que cette
prétention du candidat de droite d’avoir le monopole de l’honorabilité
et de l’honnêteté.
Nous voulons tous un régime honnête t
Vous avez à vous prononcer entre trois hommes dont l’un repré-
sente, par toutes ses attaches, par toute sa conduite, les partis de droite
contre lesquels s'est fait, à travers les siècles, l’affranchissement de l’hu-
manité et qui cherchent à reprendre, sous l’étiquette républicaine, la
domination que vos pères et vous-mêmes leur ont enlevée.
Aucun fils de 1789 ne peut se laisser tromper, aucun ne votera pour
l’homme de I’ « Action Libérale », pour le rédacteur de la Libre Parole,
pour le patron des écoles libres, sachant bien que ce qui se cache sous
ces épithètes libérales c’est ce que le vrai libéralisme a toujours combattu.
Vous ne voterez pas non plus pour le candidat socialiste unifié, car
les doctrines de la lutte des classes et de la socialisation des moyens de
production, la suppression de la propriété individuelle ne sont pas 1
conformes à votre idéal.
Vous voterez tous pour le candidat r«*pîiblipain, sur le nom de
qui s’esl faitel’union des 14 Comités républicains de la 2* circonscription.
Mon programme paraîtra trop avancé pour certains, trop modéré
pour d’autres. Tous vous vous souviendrez de la nécessité de la disci-
pline républicaine pour vaincre la réaction. Vous ne vous laisserez pas
troubler par le souvenir de querelles de personnes, que tous les républi-
cains veulent oublier.
Vous répondrez à ce grand désir d’union des républicains en allant
tous aux urnes déposer un bulletin au nom de
Paul eLOftREe
Officier de la Lègion-d’ Honticur, ancien Officier de Marine, Professeur
à l’Ecole des Sciences politiques,
AUX URNES CITOYENS *■- PAS D’ABSTENTIONS
VIVE LA RÉPUBLIQUE I
P.CLOAREC.
DEPECHES COMMERCIALES
METAÜS
LONDRES, 93 Avril. Dépêche de 4 h. 30
- | | ———————————m—a
TON COUHS HAUSSB BAISSB
CUIVRE
Comptant. calme «64-/- -/- T/6
3 mois ’ «63 17/6 -J- 6/-
ETAIN
Comptant . - c 189 10/- -/- 83/-
Bmols Mlino t l6l 7y8 87/j
FER
Comptant.. rjllmn «80/9 -/- -/-
2 mois.... i «61/ 1>4 -/- -/-
rnx compares avec ceux de la deuxieme Bourse
du *3 avril 19(4.
NEW-YORK, 23 AVRIL
Coton* i mai, haussa 6 points ; juillet,
baisse 3 points ; octobre, baisse 7 points;
janvier, baisse 4 points. — Soutenu.
Calé* i hausse 1 point à baisse i point.
N SW-Y O R K, 23 AVRIL '
. IE MK ‘ .. mmr
Cuivre Standard disp. 13 33 13 63
— mai .......... 13 83 13 63
Amalgamas. Cou... 73 »'» 74 »/»
Fer 13 25 13 23
CHICAGO. 23 AVRIL
é. QD^ OOR G. •KRCBI)
Blé sur. Mal 937 8 93 1/8
- Juillet.... 87 1 2 88 a/.
Mais sur Mai «6 */» 64 s 8.
— Juillet.... 64 3/4 64 3 4
Saindoux su/.. Mai...... 10 12 10 20
Juillet.... 10 30 10 37
Voir la Dernière Heure
■w en Deuxième Page
Allez tous MIF 1 Isoloir
DIMANCHE PROCHAIN
Les Opérations dLu Scrutin
Cliché relit ffawvr
• L’isoloir ! — Oh ! le vilain mot. —r Qu’est-
ce cela ? Üne « boîte mystérieuse» ! jg-: Non i
non ! C’est une simple cabine dans laquelle,
vous entrez, un bulletin de vote et une en-
veloppe en main, vous tirez derrière vous
un rideau’... un tout petit rideau, pas plus
long que ça 1 Et, d’un tour de main, vous
glissez le bulletin dans l’enveloppe ad hoc,
et c’est fait.
Allez ensuite vers l'orne, introduisez l'en-
veloppe dans la petite fente... et c’est fini I
Ecoutez toutefois ceci : pour qne chacun
comprenne bien la ioi du 29 juillet 1913,
complétée par celle du 31 mars dernier, il
est nécessaire de vous donner quelques expli-
cations. Lisèz-les ! Elles vous montreront —
et tous les Électeurs,voudront du reste s’en
rendre compte — que i’usage de i'isoloir est
d’une grande simplicité et que par l’emploi
de l’enveloppe officielle le secret absolu dn
vote est garanti.
Le Secret du Vote \
D’après l’article 3 de la loi nouvelle, le vote
a lien sons enveloppes fournies par l’admi-
nistration préfectorale.
Ces envèloppes sont d’un type uniforme
et frappées da timbre i date des préfectures
ou sous-préfecture.
Dans chaque section de vote, le nombre
des enveloppes correspond à celui des élec-
teurs inscrits ; le bureau doit le vérifier avant
l’ouverture du scrutin.
A l’entrée, dans la salle dn scrutin, l’élec-
teur, après avoir fait constater son identité,
prend lui même une enveloppe et se rend seul
dans l' « isoloir » qui a pour objet de le sous-
traire aux regards pendant qu’il met son
bulletin dans i’envèioppe.
11 fait ensuite constater an président du
burean qu’il n’est porteur qaô d’une seule
enveloppe. Le président le constate sans
touch r l’enveloppe que l’électeur introduit lui-
même dans l'urne.
Seuls, les électenrs atteints d’infirmités les
mettant dans l’impossibilité d’introduire le
bulletin de vote dans l’enveloppe et de
glisser celle-ci dans l’nrne, sont autorisés
à se faire assister par un électeur- de leur
choix.
Tontes ces dispositions sont, répétons-Ie,
très simples et il est bien certain qn’aucnne
difficulté sérieuse ne peut être soulevée par
leur application.
Le Dépouillement du Scrutin
Le dépouillement présente, lui aussi, des
dispositions nouvelles, et toujours aussi peu
compliquées. Les candidats en présence ont
le droit de désigner respectivement les scru-
tateurs. La liste des scrutateurs désignés doit
être remise par les candidats an plus tard
une heure avant la clôture du scrutin ; elle
ne peut comprendre que des électeurs du
collège électoral sachant lire et écrire.
Les scrutateurs, une fois désignés, placés
à leur table, en possession d’un sent d’enve-
loppes non ouvertes, comment s’effectuera
le dépouillement ?
Un des scrutateurs onvre l’enveloppe ; il
en extrait le bulletin et le passe an sui-
vant.
Celni-ci donne lecture da nom inscrit sur
le bulletin et tes deux autres relèvent les
noms au fur et & mesure sur des feuilles de
pointage, tenues séparément.
Les enveloppes et bulletin s mis ne peu-
vent, en aucun cas, être attribués aux can-
didats. Ils devront tous être mis de côté
pour être déduits dn nombre des votants, en
vue du calcnl de la majorité absolue.
Le dépouillement ne doit pas demander
pics de temps qu'autrefois, car on peut aug-
menter le nombre des- scrutateurs. On a
d’ailleurs vn, an Havre, lors de l’élection
d’ua conseiller general dans le 4« canton que
le#opérations, g âce 4 la bonne entente des
scrutateurs, avaient été menées rapidement.
Quels sont les Suffrages nuis ?
La question des suffrages nuis est nu peu
plus compliquée que i’usage de l’isoloir et
dé l’enveloppe. Mais, il est nécessaire de le
souligner, elle n’interesse qu’indirectement
les électeurs qui n’assistent pas an dépouil-
lement.
Seuls les scrutateurs anront donc & se de-
mander quels sont les suffrages nuis. Eu
voici nne énumération qui, saus être limi-
tative, est pouriaot à peu près complète :
i* Enveloppes contenant des bulletins
blanc ;
2» Enveloppes-sans bulletin ;
3» Enveloppes contenant des bulletins
dont on ne peut déterminer le bénéficiaire
d’une façon certaine ;
&o Enveloppes contenant des bulletins de
couleur. (Les bulletins sur papier vergé,
bulle, azuré, ou quadrillé en bien ou rouge,
ne sont pas considérés comme bulletins da
couleurs) ;
5» Enveloppes non réglementaires ;
6* Enveloppes snr lesquelles les votants
ee sont tait connaître ;
7* Enveloppes contenant des bulletins snr
lesquels les votants se sont fait connaître ;
8» Enveloppes portant des signes de re.
connaissances on des mentions injurieuses
à i’egard des candidats on visant des tiers ;
9° Enveloppes contenant des bulletins avec
des signes de reconnaissances ou des men-
tions injurieuses comme ci-dessns ;
10® Enveloppes contenant des bulletins
portant chacun un nom différent.
r Si tes bulletins portaient tons ie même
nom, ce nom serait uointé nne seule fois
comme suffrage valable ; un sent bulletin
serait retenu.
Comme on le voit, les enveloppes et les
bulletins peuvent présenter des causes de
nullité. Aussi les bulletins non attribués ne
doivent-ils pas être séparés de leur enve-
loppe.
Si c’est l’enveloppe qni comporte nn cas
d’annulation, les scrutateurs ne l’ouvrent
l»!»s ; ils la mettent de côté après 1 avoir pa-
raphée et après y avoir indiqué le motif de
sa nullité.
Si, au contraire, une enveloppe régulière
contient un bulletin à annuler, les scruta-
teurs épingleront ce bulletin A non
enveloppe, le parapheront, ainsi que l’en-
veioppe en mentionnant sur cette dtiroiôre
la cause de nullité du bulletin.
Ii semble que le rôle des scrutateurs soit
plus compliqué qu’au para vaut. Mais, comme
nous l’avons constaté lors des élections an
Conseil générai du 4* canton, iis sauront
s’en tirer et ils feront lenr devoir avec au-
tant d’empressement qu’en auront mis tous
ies électeurs à taira le lenr. Les uns et les au-
tres, intéressés du reste par la nouveauté des
formalités — très simples, insistons-y — se
feront, à n’en pas douter, un vif plaisir de
suivre les opérations et de les faciliter, afin
de connaître, sans retard, ies résultats qui
sont toujours attendus impatiemment.
M. ANCEL
et les Ateliers SCHNEIDER
Nous avons reçu de M. Georges Ancel la lettre
suivante :
Havre, 23 avril 1014.
Monsieur le rédacteur en chef,
le tiens à répondre personnellement à la
lettre de M, Delalonde relative à ia création
des Ateliers Schneider, et publiée dans votre
numéro ou 23 avril.
En 1908 j’avais déjà en l’occasion de répon-
dre à ces attaques en tous points semblables
à exiles d aujourd hui. L’affiche que je fis pla-
carder à cette epoque,et que j’ai tait de nou-
veau publier ces jours derniers, remet très
nettement les choses au point.
Quant à la pétition signée d’environ 700
noms, et protestant contre les inconvénients
possibles d’un polygone de tir à longue por-
tée, il est bien évident qu’elle n’avait pas été
faite pour être conservée d»ns les archives
de la Mairie d’Haiflaur I E la a été adressée,
comme il convenait, à l'administration com-
pétente, et c'est pourquoi on n’a pu ia met-
tre sous les yeux de M. Delalonde.
Mais les témoignages d’un très grand nom-
bre de mes concitoyens étaient venus déjà,
en 1908, confirmer de ia faç >n la plus for-
meite mes propres souvenirs, à savoir que
M. Delalonde avait fait circuler des exem-
plaires de cette pétition et, comme la pres-
que unanimité des Harfiaurais, l’avait si-
gnée.
Il no s’agissait à ce moment-là, je le ré-
pète, ni d’usines, ni d’ateliers, et ce n’est
que plusieurs années après que MM. Schnei-
der et G® se décidèrent a créer le grand éta-
blissement actuel.
J’ai précisé suffisamment quelle avait été
alors mon attitude. Mes concitoyens l’ont
comprise et l’ont approuvée.
Je fais appt i à votre courtoisie pour vous
demander de vouloir bien insérer ces quel-
ques lignes dans le Petit Havre, et je vous
prie, Monsieur le rédacteur en chef, d’agréer
impression de mes sentiments très distin-
gués,
0KORGES ANCEL.
Elections Législatives du 26 Avril 1914
TROISIÈME CIRCONSCRIPTION DU HAVRE*
Appel ies Comités Ripblià
CHERS CONCITOYENS,
Comme il y a quatre ans, les groupements démocratiques de noire
Circonscription présentent à vos suffrages pour l’Election législative du 26
avril Bf> Georges ISUHISAIJ, député sortant, membre des
Commissions de l’Armée, du Commerce et de l'Industrie, président d’hon-
neur de la Société d’Eucouragement à l’Agriculture de l’Arrondissement
du Havre.
La confiance avec laquelle nous vous demandons le renouvellement
de son mandat est un hommage que nous rendons à l'inébranlable fidélité
de votre sympathie pour M. Geoi-ges ESUi«EAU.
Nul n’est mieux que lui qualifié pour défendre en même temps
qu’un programme de réformes populaires et de dignité nationale, les inté-
rêts de notre circonscription.
Pendant la durée du mandat que vous avez bien voulu lui confier, il
a servi la République, la Liberté, comme il s’est attaché à défendre toutes
les idées généreuses qui sont La raison d’être d’une démocratie.
Ses relations, les services qu’il a rendus, son expérience des affaires,
la situation qu’il occupe au Parlement, le désignent tout particulière-
ment à votre confiance.
Nous sommes certains que vous voudrez fortifier, par une manifes-r
tation éclatante, les liens qui Punissent à vous, persuadés que son désir
est de vous être utile et de bien servir les intérêts de la France et d«
la République.
Les Comités Républicains de la 38 Circonscription dy Havre.
PREMIÈRE CIRCONSCRIPTION DU HAVRE
Réunion Publique
SALLE DE LA LYRE HAVRAISE
1. Jules SIEGFRIED développe son Programme
Sa Candidature est acclamée
Ses Détracteurs sont flétris
Une très nombreuse assistance compre-
nant an moins 700 électeurs était réunie
hier soir, salle de la Lyre Havrai-e, pour en-
tendre M. Jules Siegfried développer son pro-
gramme.
Le bureau tut composé de M. Ramelot,
président, ayant pour assesseurs MM. Sau-
vage et Descheerder.
La parole est immédiatement donnée à
M Jules Siegfried qui, apiès avoir remer-
cié les ëiecie'urs a’ètre venus en aussi
grand nombre, rappelle qu’il a tenu à avoir
une réunion publique dans chacun des
cantons de sa circonscription. Il est en eflet
heureux, en toute occasion, d’être en con-
tact avec ses électeurs, c’est le meilleur
moyen de connaître leurs idées, et il cons-
tate avec satisfaction que, contrairement à
ce qni se passe trop souvent à Paris, ou ail-
leurs, les réuuions publiques sont en géné-
ral caums, que tous les orateurs peuvent y
dâvo opper leur manière de voir, et que le
Havre donne ainsi un bon exemple de véri-
table républicanisme.
M. Siegfried rappelle que, dans ses précé-
dentes réunions, il a successivement parie de
la situation politique intérieure et extérieu-
re et qu’il n’y reviendra que pour répéter en
peu de mots que la guerre des Balkans, en
augmentant l’influence slave dans la partib
Orientale de l’Europe, a engagé l'Allemagne
à accroître considérablement son armée. Ii
en est résulte une telle disproportion entre
nos deux armées, qu'il y avait un réel dan-
ger à n’avoir que 330.900 hommes à opposer,
en cas de guerre, aux 830,000 hommes de
l'armée allemande Personne en France, dit
M. Siegfried, ne veut la guerre, mais on n’a
pas oublié l’invasion de 1870, et on ne vont
pas être expose à une pareille éventualité,
qui pourrait se présenter de nouveau si nous
n’étions pas en mesure, immédiatement,nos
régiments étant au compiét, de repousser
une agression subite, sans attendre l’appel
de nos réserves. C’est là un point capital. Les
débuts d’une guerre ont une très grande in-
fluence sur la suite des hostilités, et la tac-
tique de l'offensive sera toujours la meilleu-
re pour noue.tempérament de français.
Je me suis donc associé, dit M, Sigfried, au
voie du service de 3 ans, convaincu que le
gouvernement dn ministère Barthou avait
en raison de le proposer.
Je n’ai pas besoin d’ajouter que nous se-
rons heureux, si les circonstances le per-
mettent, de diminuer ces charges militaires
qui sont réellement très lourdes, à la fois
poar notre jeunesse et pour notre Budget.
Situation Financière
En effet notre sitnation financière se res-
sentira fortement de l'augmentation de nos
armements. On calcule que, d’ici trois ans,
nous aurons à dépenser pour notre arme-
ment, et pour le casernement des troupes
1,400 millions, anxquels il convient d’ajouter
40<> millions pour ia marine militaire. Ces
1 800 millions devront êire empruntés et né-
cessiteront nne annuité qui exigera nne som-
me d'au moins 80 millions, intérêts et amor-
tissement compris.
Le ministère Barthou avait proposé d’émet-
tre de suite an emprunt de 1,300 millions
en 3 0/0, qui avait été voté ; mais en même
temps Ü demandait l'aL exempté de
l’impôt de 4 0/0 sar le revenu, comme la
rente actuelle. Il soutenait que l’immunité
de la renie existant depuis un siècle, il ne
serait pas juste de la renier, qu’il y avait en
réalité un contrat moral entre les porteurs
et l’Etat. Si pour des emprunts ultérieurs il
parai*sait possible de les soumettr-à l'impôt
sur le ievenu.il était du devoirde l’Etat,
disait-il, de respecter le contrat et d’être
avant tout, et ep toute circonstance.honnète
homme. M. Cailiaux, soutenu par le parti
radical-socialiste, voyant la possibilité de
renverser le gouvernement, soutint le con-
traire ; un vote eût lien, et il donna nne
minorité au ministère Birthod qni fut ren-
versé. — J’ai voté pour iui et pour l’immu-
nité de la rente et j’espère que vous m’ap-
prouverez, déclaré M. Si^fried En effet le
gouvernement doit avant tout respecte*' ses
engagements, et d’une autre part, comme le
projet d'emprunt exonérait de l'impôt les
rentes antérieures .se trouvant entre les
mains, des caisses d’épargne, des hospices,
Bureaux de bienfaisance, et de la Caisse des
depôs et consignation, qni en détiennent
plus de ia moitié, c’étaient en réalité les pe-
tits porteurs de rente qui auraient été
frustrés.
Le ministère tombé, M. Caillanx remplaça
au ministère des finances M. Dumont, relira
le projet d’emprunt et proposa de voter le
budget de 1914, en couvrant ie déficit par
des expédients.
Budget de 1914.
M. Siegfried aborde ensuite l’examen du
budget qui présentait tin défi Ht de 794 mil-
lion-. Ce dfiiàt provenait en grande partie
p4r l’augmentation des dépense», qui entre
ie budget de 1911 et celai de ibl4, se sont
augmentées de :
349 millions poar les dépenses militaires,
211 » pour les services civils, aug-
mentation de traitements,
etc.,
144 » pour les dépenses sociales,
49 » pour la dette publique.
934 millions ensemble.
Sans doute ce sont les dépenses militaires
qui ont le plus augmenté, mais il est bou de
constater que celles des services civils et no-
tamment les augmentations de traitement d*
nos fonctionnaires ont été très fortes, et que
les dépenses sociales, notamment l'assistan-
ce aux vieillards et infirmes et les subven-
tions aux familles nombreuses, se sont con-
sidérablement accrues.
M. Gaillaux proposait d’équilibre? le bud-
get de la façon suivante :
lo pir des économies pour.... 43 militons
2® Par le transporté un compte
spécial des dépenses du
Maroc, .,. .......... -.234 #
3* Par un changement d’année
de base, 1912 an lieu de
1913 188 »
4# Par des impôts ' nouveaux
pour........ »
S® Par le boni de l’exercice
1912........'......,...... . US »
G® Pur -ies obligations à court
terme pour.~ 130 »
En tout .794 million!
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Du 20 Avril fl.01.-4
CANDIDATS RÉPUBLICAINS DE GAUCHE
1» Circonscription dLu Havre
JULES SIEGFRIED
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« DÉPUTÉ SORTANT
33» Circonscription d.u Havre
PAUL CLOAREC
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pagne faite par nos adversaires et celle que j’ai moi-même soutenue.
Alors que je me suis strictement maintenu sur le terrain des idées et
des faits politiques, te’ parti de droite n’a lancé dans la presse qui le
soutient que des attaqués personnelles, d'ailleurs sans fondement,
je n’ai pas eu de peine à le démontrer et ces journaux ont été contraints
d’insérer mes rectifications.
Vous répudiez tous certainement de pareils procédés ainsi que cette
prétention du candidat de droite d’avoir le monopole de l’honorabilité
et de l’honnêteté.
Nous voulons tous un régime honnête t
Vous avez à vous prononcer entre trois hommes dont l’un repré-
sente, par toutes ses attaches, par toute sa conduite, les partis de droite
contre lesquels s'est fait, à travers les siècles, l’affranchissement de l’hu-
manité et qui cherchent à reprendre, sous l’étiquette républicaine, la
domination que vos pères et vous-mêmes leur ont enlevée.
Aucun fils de 1789 ne peut se laisser tromper, aucun ne votera pour
l’homme de I’ « Action Libérale », pour le rédacteur de la Libre Parole,
pour le patron des écoles libres, sachant bien que ce qui se cache sous
ces épithètes libérales c’est ce que le vrai libéralisme a toujours combattu.
Vous ne voterez pas non plus pour le candidat socialiste unifié, car
les doctrines de la lutte des classes et de la socialisation des moyens de
production, la suppression de la propriété individuelle ne sont pas 1
conformes à votre idéal.
Vous voterez tous pour le candidat r«*pîiblipain, sur le nom de
qui s’esl faitel’union des 14 Comités républicains de la 2* circonscription.
Mon programme paraîtra trop avancé pour certains, trop modéré
pour d’autres. Tous vous vous souviendrez de la nécessité de la disci-
pline républicaine pour vaincre la réaction. Vous ne vous laisserez pas
troubler par le souvenir de querelles de personnes, que tous les républi-
cains veulent oublier.
Vous répondrez à ce grand désir d’union des républicains en allant
tous aux urnes déposer un bulletin au nom de
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METAÜS
LONDRES, 93 Avril. Dépêche de 4 h. 30
- | | ———————————m—a
TON COUHS HAUSSB BAISSB
CUIVRE
Comptant. calme «64-/- -/- T/6
3 mois ’ «63 17/6 -J- 6/-
ETAIN
Comptant . - c 189 10/- -/- 83/-
Bmols Mlino t l6l 7y8 87/j
FER
Comptant.. rjllmn «80/9 -/- -/-
2 mois.... i «61/ 1>4 -/- -/-
rnx compares avec ceux de la deuxieme Bourse
du *3 avril 19(4.
NEW-YORK, 23 AVRIL
Coton* i mai, haussa 6 points ; juillet,
baisse 3 points ; octobre, baisse 7 points;
janvier, baisse 4 points. — Soutenu.
Calé* i hausse 1 point à baisse i point.
N SW-Y O R K, 23 AVRIL '
. IE MK ‘ .. mmr
Cuivre Standard disp. 13 33 13 63
— mai .......... 13 83 13 63
Amalgamas. Cou... 73 »'» 74 »/»
Fer 13 25 13 23
CHICAGO. 23 AVRIL
é. QD^ OOR G. •KRCBI)
Blé sur. Mal 937 8 93 1/8
- Juillet.... 87 1 2 88 a/.
Mais sur Mai «6 */» 64 s 8.
— Juillet.... 64 3/4 64 3 4
Saindoux su/.. Mai...... 10 12 10 20
Juillet.... 10 30 10 37
Voir la Dernière Heure
■w en Deuxième Page
Allez tous MIF 1 Isoloir
DIMANCHE PROCHAIN
Les Opérations dLu Scrutin
Cliché relit ffawvr
• L’isoloir ! — Oh ! le vilain mot. —r Qu’est-
ce cela ? Üne « boîte mystérieuse» ! jg-: Non i
non ! C’est une simple cabine dans laquelle,
vous entrez, un bulletin de vote et une en-
veloppe en main, vous tirez derrière vous
un rideau’... un tout petit rideau, pas plus
long que ça 1 Et, d’un tour de main, vous
glissez le bulletin dans l’enveloppe ad hoc,
et c’est fait.
Allez ensuite vers l'orne, introduisez l'en-
veloppe dans la petite fente... et c’est fini I
Ecoutez toutefois ceci : pour qne chacun
comprenne bien la ioi du 29 juillet 1913,
complétée par celle du 31 mars dernier, il
est nécessaire de vous donner quelques expli-
cations. Lisèz-les ! Elles vous montreront —
et tous les Électeurs,voudront du reste s’en
rendre compte — que i’usage de i'isoloir est
d’une grande simplicité et que par l’emploi
de l’enveloppe officielle le secret absolu dn
vote est garanti.
Le Secret du Vote \
D’après l’article 3 de la loi nouvelle, le vote
a lien sons enveloppes fournies par l’admi-
nistration préfectorale.
Ces envèloppes sont d’un type uniforme
et frappées da timbre i date des préfectures
ou sous-préfecture.
Dans chaque section de vote, le nombre
des enveloppes correspond à celui des élec-
teurs inscrits ; le bureau doit le vérifier avant
l’ouverture du scrutin.
A l’entrée, dans la salle dn scrutin, l’élec-
teur, après avoir fait constater son identité,
prend lui même une enveloppe et se rend seul
dans l' « isoloir » qui a pour objet de le sous-
traire aux regards pendant qu’il met son
bulletin dans i’envèioppe.
11 fait ensuite constater an président du
burean qu’il n’est porteur qaô d’une seule
enveloppe. Le président le constate sans
touch r l’enveloppe que l’électeur introduit lui-
même dans l'urne.
Seuls, les électenrs atteints d’infirmités les
mettant dans l’impossibilité d’introduire le
bulletin de vote dans l’enveloppe et de
glisser celle-ci dans l’nrne, sont autorisés
à se faire assister par un électeur- de leur
choix.
Tontes ces dispositions sont, répétons-Ie,
très simples et il est bien certain qn’aucnne
difficulté sérieuse ne peut être soulevée par
leur application.
Le Dépouillement du Scrutin
Le dépouillement présente, lui aussi, des
dispositions nouvelles, et toujours aussi peu
compliquées. Les candidats en présence ont
le droit de désigner respectivement les scru-
tateurs. La liste des scrutateurs désignés doit
être remise par les candidats an plus tard
une heure avant la clôture du scrutin ; elle
ne peut comprendre que des électeurs du
collège électoral sachant lire et écrire.
Les scrutateurs, une fois désignés, placés
à leur table, en possession d’un sent d’enve-
loppes non ouvertes, comment s’effectuera
le dépouillement ?
Un des scrutateurs onvre l’enveloppe ; il
en extrait le bulletin et le passe an sui-
vant.
Celni-ci donne lecture da nom inscrit sur
le bulletin et tes deux autres relèvent les
noms au fur et & mesure sur des feuilles de
pointage, tenues séparément.
Les enveloppes et bulletin s mis ne peu-
vent, en aucun cas, être attribués aux can-
didats. Ils devront tous être mis de côté
pour être déduits dn nombre des votants, en
vue du calcnl de la majorité absolue.
Le dépouillement ne doit pas demander
pics de temps qu'autrefois, car on peut aug-
menter le nombre des- scrutateurs. On a
d’ailleurs vn, an Havre, lors de l’élection
d’ua conseiller general dans le 4« canton que
le#opérations, g âce 4 la bonne entente des
scrutateurs, avaient été menées rapidement.
Quels sont les Suffrages nuis ?
La question des suffrages nuis est nu peu
plus compliquée que i’usage de l’isoloir et
dé l’enveloppe. Mais, il est nécessaire de le
souligner, elle n’interesse qu’indirectement
les électeurs qui n’assistent pas an dépouil-
lement.
Seuls les scrutateurs anront donc & se de-
mander quels sont les suffrages nuis. Eu
voici nne énumération qui, saus être limi-
tative, est pouriaot à peu près complète :
i* Enveloppes contenant des bulletins
blanc ;
2» Enveloppes-sans bulletin ;
3» Enveloppes contenant des bulletins
dont on ne peut déterminer le bénéficiaire
d’une façon certaine ;
&o Enveloppes contenant des bulletins de
couleur. (Les bulletins sur papier vergé,
bulle, azuré, ou quadrillé en bien ou rouge,
ne sont pas considérés comme bulletins da
couleurs) ;
5» Enveloppes non réglementaires ;
6* Enveloppes snr lesquelles les votants
ee sont tait connaître ;
7* Enveloppes contenant des bulletins snr
lesquels les votants se sont fait connaître ;
8» Enveloppes portant des signes de re.
connaissances on des mentions injurieuses
à i’egard des candidats on visant des tiers ;
9° Enveloppes contenant des bulletins avec
des signes de reconnaissances ou des men-
tions injurieuses comme ci-dessns ;
10® Enveloppes contenant des bulletins
portant chacun un nom différent.
r Si tes bulletins portaient tons ie même
nom, ce nom serait uointé nne seule fois
comme suffrage valable ; un sent bulletin
serait retenu.
Comme on le voit, les enveloppes et les
bulletins peuvent présenter des causes de
nullité. Aussi les bulletins non attribués ne
doivent-ils pas être séparés de leur enve-
loppe.
Si c’est l’enveloppe qni comporte nn cas
d’annulation, les scrutateurs ne l’ouvrent
l»!»s ; ils la mettent de côté après 1 avoir pa-
raphée et après y avoir indiqué le motif de
sa nullité.
Si, au contraire, une enveloppe régulière
contient un bulletin à annuler, les scruta-
teurs épingleront ce bulletin A non
enveloppe, le parapheront, ainsi que l’en-
veioppe en mentionnant sur cette dtiroiôre
la cause de nullité du bulletin.
Ii semble que le rôle des scrutateurs soit
plus compliqué qu’au para vaut. Mais, comme
nous l’avons constaté lors des élections an
Conseil générai du 4* canton, iis sauront
s’en tirer et ils feront lenr devoir avec au-
tant d’empressement qu’en auront mis tous
ies électeurs à taira le lenr. Les uns et les au-
tres, intéressés du reste par la nouveauté des
formalités — très simples, insistons-y — se
feront, à n’en pas douter, un vif plaisir de
suivre les opérations et de les faciliter, afin
de connaître, sans retard, ies résultats qui
sont toujours attendus impatiemment.
M. ANCEL
et les Ateliers SCHNEIDER
Nous avons reçu de M. Georges Ancel la lettre
suivante :
Havre, 23 avril 1014.
Monsieur le rédacteur en chef,
le tiens à répondre personnellement à la
lettre de M, Delalonde relative à ia création
des Ateliers Schneider, et publiée dans votre
numéro ou 23 avril.
En 1908 j’avais déjà en l’occasion de répon-
dre à ces attaques en tous points semblables
à exiles d aujourd hui. L’affiche que je fis pla-
carder à cette epoque,et que j’ai tait de nou-
veau publier ces jours derniers, remet très
nettement les choses au point.
Quant à la pétition signée d’environ 700
noms, et protestant contre les inconvénients
possibles d’un polygone de tir à longue por-
tée, il est bien évident qu’elle n’avait pas été
faite pour être conservée d»ns les archives
de la Mairie d’Haiflaur I E la a été adressée,
comme il convenait, à l'administration com-
pétente, et c'est pourquoi on n’a pu ia met-
tre sous les yeux de M. Delalonde.
Mais les témoignages d’un très grand nom-
bre de mes concitoyens étaient venus déjà,
en 1908, confirmer de ia faç >n la plus for-
meite mes propres souvenirs, à savoir que
M. Delalonde avait fait circuler des exem-
plaires de cette pétition et, comme la pres-
que unanimité des Harfiaurais, l’avait si-
gnée.
Il no s’agissait à ce moment-là, je le ré-
pète, ni d’usines, ni d’ateliers, et ce n’est
que plusieurs années après que MM. Schnei-
der et G® se décidèrent a créer le grand éta-
blissement actuel.
J’ai précisé suffisamment quelle avait été
alors mon attitude. Mes concitoyens l’ont
comprise et l’ont approuvée.
Je fais appt i à votre courtoisie pour vous
demander de vouloir bien insérer ces quel-
ques lignes dans le Petit Havre, et je vous
prie, Monsieur le rédacteur en chef, d’agréer
impression de mes sentiments très distin-
gués,
0KORGES ANCEL.
Elections Législatives du 26 Avril 1914
TROISIÈME CIRCONSCRIPTION DU HAVRE*
Appel ies Comités Ripblià
CHERS CONCITOYENS,
Comme il y a quatre ans, les groupements démocratiques de noire
Circonscription présentent à vos suffrages pour l’Election législative du 26
avril Bf> Georges ISUHISAIJ, député sortant, membre des
Commissions de l’Armée, du Commerce et de l'Industrie, président d’hon-
neur de la Société d’Eucouragement à l’Agriculture de l’Arrondissement
du Havre.
La confiance avec laquelle nous vous demandons le renouvellement
de son mandat est un hommage que nous rendons à l'inébranlable fidélité
de votre sympathie pour M. Geoi-ges ESUi«EAU.
Nul n’est mieux que lui qualifié pour défendre en même temps
qu’un programme de réformes populaires et de dignité nationale, les inté-
rêts de notre circonscription.
Pendant la durée du mandat que vous avez bien voulu lui confier, il
a servi la République, la Liberté, comme il s’est attaché à défendre toutes
les idées généreuses qui sont La raison d’être d’une démocratie.
Ses relations, les services qu’il a rendus, son expérience des affaires,
la situation qu’il occupe au Parlement, le désignent tout particulière-
ment à votre confiance.
Nous sommes certains que vous voudrez fortifier, par une manifes-r
tation éclatante, les liens qui Punissent à vous, persuadés que son désir
est de vous être utile et de bien servir les intérêts de la France et d«
la République.
Les Comités Républicains de la 38 Circonscription dy Havre.
PREMIÈRE CIRCONSCRIPTION DU HAVRE
Réunion Publique
SALLE DE LA LYRE HAVRAISE
1. Jules SIEGFRIED développe son Programme
Sa Candidature est acclamée
Ses Détracteurs sont flétris
Une très nombreuse assistance compre-
nant an moins 700 électeurs était réunie
hier soir, salle de la Lyre Havrai-e, pour en-
tendre M. Jules Siegfried développer son pro-
gramme.
Le bureau tut composé de M. Ramelot,
président, ayant pour assesseurs MM. Sau-
vage et Descheerder.
La parole est immédiatement donnée à
M Jules Siegfried qui, apiès avoir remer-
cié les ëiecie'urs a’ètre venus en aussi
grand nombre, rappelle qu’il a tenu à avoir
une réunion publique dans chacun des
cantons de sa circonscription. Il est en eflet
heureux, en toute occasion, d’être en con-
tact avec ses électeurs, c’est le meilleur
moyen de connaître leurs idées, et il cons-
tate avec satisfaction que, contrairement à
ce qni se passe trop souvent à Paris, ou ail-
leurs, les réuuions publiques sont en géné-
ral caums, que tous les orateurs peuvent y
dâvo opper leur manière de voir, et que le
Havre donne ainsi un bon exemple de véri-
table républicanisme.
M. Siegfried rappelle que, dans ses précé-
dentes réunions, il a successivement parie de
la situation politique intérieure et extérieu-
re et qu’il n’y reviendra que pour répéter en
peu de mots que la guerre des Balkans, en
augmentant l’influence slave dans la partib
Orientale de l’Europe, a engagé l'Allemagne
à accroître considérablement son armée. Ii
en est résulte une telle disproportion entre
nos deux armées, qu'il y avait un réel dan-
ger à n’avoir que 330.900 hommes à opposer,
en cas de guerre, aux 830,000 hommes de
l'armée allemande Personne en France, dit
M. Siegfried, ne veut la guerre, mais on n’a
pas oublié l’invasion de 1870, et on ne vont
pas être expose à une pareille éventualité,
qui pourrait se présenter de nouveau si nous
n’étions pas en mesure, immédiatement,nos
régiments étant au compiét, de repousser
une agression subite, sans attendre l’appel
de nos réserves. C’est là un point capital. Les
débuts d’une guerre ont une très grande in-
fluence sur la suite des hostilités, et la tac-
tique de l'offensive sera toujours la meilleu-
re pour noue.tempérament de français.
Je me suis donc associé, dit M, Sigfried, au
voie du service de 3 ans, convaincu que le
gouvernement dn ministère Barthou avait
en raison de le proposer.
Je n’ai pas besoin d’ajouter que nous se-
rons heureux, si les circonstances le per-
mettent, de diminuer ces charges militaires
qui sont réellement très lourdes, à la fois
poar notre jeunesse et pour notre Budget.
Situation Financière
En effet notre sitnation financière se res-
sentira fortement de l'augmentation de nos
armements. On calcule que, d’ici trois ans,
nous aurons à dépenser pour notre arme-
ment, et pour le casernement des troupes
1,400 millions, anxquels il convient d’ajouter
40<> millions pour ia marine militaire. Ces
1 800 millions devront êire empruntés et né-
cessiteront nne annuité qui exigera nne som-
me d'au moins 80 millions, intérêts et amor-
tissement compris.
Le ministère Barthou avait proposé d’émet-
tre de suite an emprunt de 1,300 millions
en 3 0/0, qui avait été voté ; mais en même
temps Ü demandait l'aL exempté de
l’impôt de 4 0/0 sar le revenu, comme la
rente actuelle. Il soutenait que l’immunité
de la renie existant depuis un siècle, il ne
serait pas juste de la renier, qu’il y avait en
réalité un contrat moral entre les porteurs
et l’Etat. Si pour des emprunts ultérieurs il
parai*sait possible de les soumettr-à l'impôt
sur le ievenu.il était du devoirde l’Etat,
disait-il, de respecter le contrat et d’être
avant tout, et ep toute circonstance.honnète
homme. M. Cailiaux, soutenu par le parti
radical-socialiste, voyant la possibilité de
renverser le gouvernement, soutint le con-
traire ; un vote eût lien, et il donna nne
minorité au ministère Birthod qni fut ren-
versé. — J’ai voté pour iui et pour l’immu-
nité de la rente et j’espère que vous m’ap-
prouverez, déclaré M. Si^fried En effet le
gouvernement doit avant tout respecte*' ses
engagements, et d’une autre part, comme le
projet d'emprunt exonérait de l'impôt les
rentes antérieures .se trouvant entre les
mains, des caisses d’épargne, des hospices,
Bureaux de bienfaisance, et de la Caisse des
depôs et consignation, qni en détiennent
plus de ia moitié, c’étaient en réalité les pe-
tits porteurs de rente qui auraient été
frustrés.
Le ministère tombé, M. Caillanx remplaça
au ministère des finances M. Dumont, relira
le projet d’emprunt et proposa de voter le
budget de 1914, en couvrant ie déficit par
des expédients.
Budget de 1914.
M. Siegfried aborde ensuite l’examen du
budget qui présentait tin défi Ht de 794 mil-
lion-. Ce dfiiàt provenait en grande partie
p4r l’augmentation des dépense», qui entre
ie budget de 1911 et celai de ibl4, se sont
augmentées de :
349 millions poar les dépenses militaires,
211 » pour les services civils, aug-
mentation de traitements,
etc.,
144 » pour les dépenses sociales,
49 » pour la dette publique.
934 millions ensemble.
Sans doute ce sont les dépenses militaires
qui ont le plus augmenté, mais il est bou de
constater que celles des services civils et no-
tamment les augmentations de traitement d*
nos fonctionnaires ont été très fortes, et que
les dépenses sociales, notamment l'assistan-
ce aux vieillards et infirmes et les subven-
tions aux familles nombreuses, se sont con-
sidérablement accrues.
M. Gaillaux proposait d’équilibre? le bud-
get de la façon suivante :
lo pir des économies pour.... 43 militons
2® Par le transporté un compte
spécial des dépenses du
Maroc, .,. .......... -.234 #
3* Par un changement d’année
de base, 1912 an lieu de
1913 188 »
4# Par des impôts ' nouveaux
pour........ »
S® Par le boni de l’exercice
1912........'......,...... . US »
G® Pur -ies obligations à court
terme pour.~ 130 »
En tout .794 million!
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