Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-04-23
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 23 avril 1914 23 avril 1914
Description : 1914/04/23 (A34,N11948). 1914/04/23 (A34,N11948).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1721136
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/12/2020
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Le Petit Havre
Mi ?3 Avril 1
RÉDACTEUR EN CHEF
J.-J. CASPAR-JORDAN
Téléphone ( 14.80
Secrétaire Général ; TH. VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fontenelle - Tél. 7.60
AlVJtfOiy CES
AU HAVRE..... BUREAU DU JOURNAL, 112, bout 1 de Strasoourg.
t L'AGENCE HAVAS. 8, plaça de la Bourse, est
A PARIS...,,... c seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
La PETIT HA VUE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
[texte manquant]
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
ABONNEMENTS
TROIS MOIS
Six MOIS
Un AH
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,
A 50
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M M SO
»
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On s’abonne Également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de France (
[texte manquant]
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
I)u S© Avril 1914
CANDIDATS RÉPUBLICAINS DE GAUCHE
lu Circonscription d.u ïïavre
JULES SIEGFRIED
AÎSCVEIV BMTNISTJEME
DÉPUTÉ SORTANT
#
2« Circonscription d.u Havre
PAUL CLOAREC
OFFICIER DE LA LÉGION-D’HONNEUR
.A-TsTCIElSr OFFICIER, DE MARINE
S« Circonscription d.u Havre
GEORGES BUREAU
DÉPUTÉ SOH.TA.lSrT
Président d’Honneur de la Société d’Encouragement à t’Agrlcolture de l'Arrondissement du Havre
LES TRAVAUX PARLEMENTAlfiS
DE
M, Jules SIEGFRIED
pendant la, dernière léQ'islat'U.re
îV
191S-1914
, Pendant la quatrième année delà légis-
lature qui vient de prendre fin,' — c’est-à-
dire du mois de juin 1913 au mois d’avril
1914, — la vie parlementaire fut des plus
actives et souvent des plus passio niées. De
grands débats s’engagèrent, notamment sur
la loi militaire de trois ans, sur ses consé-
quences au point de vue budgétaire, sur le
budget de 1914 et sur l’emprunt nécessité
par les armements indispensables à la dé-
fense nationale.
Nous ne reviendrons pas sur toutes ces
polémiques que nous avons suivies très
attentivement en ce journal, et qui sont
d’hier. Rappelons qu’après avoir voté la
loi militaire de trois ans, avec son patrio-
tisme de vieil Alsacien et dans les senti-
ments qu’il exprimait en sa conférence de
mai dernier, au Grand Cercle Républicain,
M. Jules Siegfried se déclara en faveur du
projet d’emprunt proposé par M. Dumont et
grâce auquel on eût pu faire face immédia-
tement à toutes les dépenses militaires et
assurer le vote rapide du budget de 1914,
en comblant le déficit.
Dans la séance du 20 mars dernier, au
sujet de la situation financière, M. Jules
Siegfried prononçait Un important discours
à la Chambre des députés.
Après avoir constaté d’un mol que le
budget soumis par le ministère Doumergue
et que la situation du Trésor se présen-
taient en des conditions particulièrement
difficiles, — et telles qu’il n’en fut point
d’aussi graves depuis 1870 — M. Jules Sieg-
fried résumait la situation financière, accu-
sant un déficit budgétaire de 794 millions.
Il montrait comment, pour couvrir ce dé-
ficit, on n’avait guère recours qu’à des ex-
pédients et à des artifices de trésorerie.
Considérant ensuite la situation du Trésor,
il disait :
« La dette flottante était, fin décembre
1913, de 1.660 millions, dont 414 millions
en bonsduTrésor, plus207 millions en obli-
gations à court terme. De plus, les dépen-
ses hors budget étaient : pour l’armement,
de 66 millions ; pour le casernement, de
234 millions et pour la marine, de 62 mil-
lions; total 362 millions. Le total de nos
dettes est donc de 2.022 millions.
» Enfin les dépenses militaires auxquel-
les il faut faire face sont estimées, pour la
guerre, à 1.410 millions. L’ensemble des
engagements s’élève donc à peu près à
A milliards de francs.
* En présence d’une situation pareille,
en présence d’engagements si considéra-
bles, n’est-il pas imprudent de ne pas avoir
proposé ce que la Chambre avait du reste
voté avant la chute du ministère Barlhou,
je veux dire un emprunt de 1.300 mil-
lions ? »
Poursuivant son discours, M. Jules Sieg-
fried envisageait les conditions dans les-
quelles pourrait être fixé le prochain bud-
get ; il faisait une étude judicieuse dés im-
pôts indirects et directs ; il montrait com-
ment les uns devraient être considérable-
ment allégés et comment aussi certains nou-
veaux impôts directs seraient nécessaires,
pourvu qu’ils soient établis avec une équi-
table prudence. Et il se prononçait • en fa-
veur de l’impôt sur le revenu, sans déclara-
tion obligatoire, sans inquisition ni vexa-
tion ; pour la taxe sur les successions ;
pour la taxe sur la fortune acquise ; pour
la suppression du privilège des bouilleurs
de cru.
Son discours obtint à la Chambre un
très vif succès.
M. Jules Siegfried, qui avait voté en Far
veur de l’immunité de la rente défendue
également par le ministère Barthou, inter-
vint lors du vote d’un nouveau projet
d’impôt complémentaire sur le Revenu, in-
corporé dans la loi de finances. Dans la
séance du 31 mars, il proposa un amende-
ment ainsi rédigé :
« Les contribuables passibles de l’impôt
sur le revenu ont la faculté de se placer
soit sous le régime de la déclaration, soit
sous le régime de l’évaluation admi-
nistrative. »
Une lecture superficielle pouvait laisser
croire qu’il s’agissait en somme, dans le
nouveau projet de loi, de la déclaration
pure et simple. Mais, en réalité, c’était bien
de la déclaration contrôlée qu’il s’agissait.
En effet si, à la déclaration du contribua-
ble, l’Administration oppose un autre chif-
fre, c’est au contrôle des déclarations qu’il
faudra recourir. On ne réclame pas les li-
vres ? Mais il faudra bien que le contri-
buable les montre, s’il doit faire la preuve
du chiffre, réel de son revenu. On le voit,
la déclaration non-contrôlée que faisait en-
trevoir le projet était illusoire. C’est pour-
quoi l’amendement de M. Jules Siegfried,
demandant l’évaluation administrative d'a-
près les signes extérieurs, venait si bien à
sa place et à son heure.
Ce système est le seul qui ne vexe pas le
contribuable, qui ne le menace pas de l’ar-
bitraire et de l’inquisition. Mais on était en
fin de session, les députés avaient hâte de
partir, et l’on passa outre.
Le 6 février, M. Jules Siegfried déposait
une « Proposition de loi tendant à complé-
ter l’article 445 du Code d’instruction cri-
minelle, en ce qui concerne la révision des
procès criminels ou correctionnels, dans
l’intérêt des condamnés atteints d’aliéna-
tion mentale. »
Un récent arrêt de la Cour de Cassation,
à propos de cette affaire Durand qui a si vi-
vement ému l’opinion, avait attiré l’atten-
tion de M. Jules Siegfried sur l’impossibi-
lité qu’il y a, en l’état actuel de la législa-
tion, de faire aboutir une procédure en ré-
vision, en cas d’aliénation du condamné.
Sur cette très intéressante question, «—
dont la solution dépasse môme le cas parti-
culier de Jules Durand, si angoissant par
lui-même, — M. Jules Siegfried a donné
les explications les plus complètes, au
cours de ia réunion publique tenue mardi
dernier, à la Salie des Fêtes du quartier de
l’Eure.
Nous ne reviendrons pas en détail sur
cette proposition de loi — dont nous avons
publié, eu sou temps, le texte intégral.
L’activité incessante de M. Jules Sieg-
fried eu faveur des intérêts du Havre ne
s’ést pas seulement manifestée dans l’exer-
cice de son mandat parlementaire. A dif-
férentes reprises, il a donné les preuves
d’une attention des plus averties à l’égard
des différentes questions concernant notre
établissement commercial et maritime —
de même que nos intérêts communaux.
Le 23 septembre dernier se produisait au
tunnel Beâuvoisine, à Rouen, un grave ac-
cident qui eut pour conséquences d’inter^
rompre le trafic direct des marchandises
entre le Havre et Paris. Une partie de ce
tunnel s’était effondrée aux abords de la
gare de la rue Yerte. Cette accident causa
une réelle émotion en notre ville. Inter-
prète de tout le commerce havrais, M. Jules
Siegfried fit immédiatement parvenir à M.
Thierry, ministre des travaux publics, l’ex-
pression des préoccupations de nos conci-
toyens.
En décembre 1910, M. Jules Siegfried
publia dans le Temps, sur la question « Pa-
ris Port de Mer » — et qu’il intitulait, si
nous avons bonne souvenance : « Clichy
Port de Mer ». — un article très remarqué
où il montrait comment ce projet, au point
de vue technique, au point de vue finan-
cier et économique, au point de vue mari-
time et commercial n’était qu’une simple
chimère renouvelée des projets grandioses
sans doute, mais vraiment fantaisistes de
M. Bouquet de la Grye.
Quand il fut question des intérêts com-
munaux de notre ville, intérêts particuliers
qu’il connaît si bien et si souvent solidaires
de la prospérité générale du pays, M. Jules
Siegfried fut l’un de leurs défenseurs les
plus renseignés* les plus dévoués, soit qu'il
s’agît de démarches ayant trait à la réalisa-
tion d’emprunts nécessaires à l’aménage-
ment de notre ville ou bien encore de l’édi-
fication du nouvel Hôtel des Postes récla-
mé par notre population toute entière.
Au Congrès de l’Alliance d’hygiène so-
ciale tenu à Roubaix, en octobre 1911, que
devait présider M. Léon Bourgeois, celui-ci
ne pouvant se rendre à la séance d’ouver-
ture, délégua ses pouvoirs à M. Jules Sieg-
fried .
L’honorable député de la première Cir-
conscription du Havre, dans SOn discours
d’cuvc.rture,du Congrès, après avoirsenvi-
sagé les diverses questions mises à l’ordre
du jour de ce Congrès s’exprima en ces ter-
mes :
Tout n’est-il point passionnant dans ce
domaine de l'Hygiène sociale ? N’est-ce pas
le problème social que nous reprenons tout
entier, avec nn esprit nouveau et une con-
ception plus large ? N’est-ce pas le progrès
humain qne d'introduire la raison là ou
seule la passion régnait ? Tont ce problème
social que nous envisagions jadis sons l’angle
exclusif de la politique, nous le contemplons
aujour d’hui avec plus d’ampleur et de séré-
nité, d'n haut de cette science nouvelle qui
participe à la fois de la médecine, de la mo-
rale et de l’économie politique. Et si le sujet
nons apparaît plus large et plus attachant,
nous gagnons aussi à cette nouvelle méthode
pins de liberté d’esprit, pins de hauteur de
vnes, — et nons pouvons etpérer accomplir
nne tâche pins pleine et pins utile...
M. Jules Siegfried, qui avait ainsi expri-
mé en ce Congrès, les principes de morale
sociale les plus généreux et les plus nobles,
devait aussi formuler les plus sûres doctri-
nes républicaines au moment de l’élection
du Président de la République, en janvier
1913.
Dans une réunion de la Commission cen-
trale exécutive du Parti Républicain Démo-
cratique qu’il présidait, M. Jules Siegfriec.
fut appelé à-donner son avis sur la situa-
tion. Il le fit dans les termes les plus éle-
vés. 11 disait en substance :
La situation actuelle, tant intérieure qu’ex-
térieure, exige, plus que jamais, comme fu-.
tur représentant de la nation, un parfait ci-
toyen, un parfait républicain de haute cul-
ture intellectuelle, connaissant à fond la po-
litique de son pays et le monde parlemen-
taire, — et capable d’apprécier les hommes,
puisque la délicate mission lui incombe de
choisir le chef du gouvernement suivant les
indications qui lui sont données par l’opi-
nion.
S’il lui est interdit de gouverner suivant
ses sentiments exclusivement personnels,
s’il lui est défendu de se substituer au pré-
sident du Conseil on d’essayer de le domi-
ner, il doit avoir nn rô e de modérateur,
présider le Conseil des ministres et en diri-
ger les débats avec sagesse. Rien de ce qni
concerne les oeuvres philanthropiques et so-
ciales ne lui_sera étranger ; il les doit suivre
avec nne sollicitude attendrie. Enfin il im-
porte que dans toutes les circonstances, il
so>t capable de représenter dignement, an
milieu du concert des nations, cette haute
personne morale qu’est la France...
M. Poincaré fut élu. On connaissait ses
mérites, et l’on a vu depuis avec quelle
haute distinction il a rempli ses fonctions
de président de la République.
Telle a été l’oeuvre politique et parle-
mentaire de M. Jules Siegfried, en cette
dernière législature, — oeuvre toujours
aussi active,* Aussi brillante que pendant
les six précédentes périodes où il se mon-
tra le défenseur toujours vigilant des inté-
rêts havrais, des intérêts généraux du pays
et de l’idée républicaine dont il était déjà
au Havre, il y a près d’un demi siècle, l’un
des protagonistes les plus convaincus.
Ce sont là des mérites qui éclatent aux
yeux de tous, et nos concitoyens, une fois
de plus, les sauront reconnaître.
TH. VALLÉE,-
Voir la Dernière Heure
en 2™ page
UN PEU DE PRECISION
MM. G. Ancel et P. Guillard mè-
nent une campagne acharnée contre
MM. P. Cloarec et (7. Bureau ; c’est
(leur droit, encore que nous puissions
souhaiter les voir mieux suivre les rè-
gles de courtoisie qui sont de tradition
entre gens bien élevés, dans notre bon-
ne ville du Havre.
Les besoins de la polémique exigent
beaucoup d'ingéniosité d’esprit et ces
Messieurs y déploient un talent digne
d’une meilleure cause ; mais il y a
cependant une limite à ces procédés
ingénieux.
Us l’avaient déjà dépassée en rédi-
geant leur procession de foi soi-disant
sous les auspices de M. R. Poincaré
qui serait bien ahuri de se trouver en
compagnie de cléricaux aussi notoires;
ils la dépassent encore en faisant leur
propagande sur le dos de l’honorable
M. Jules Siegf ried qui n’en peut mais
et n’entend pas être rabaissé à un tel
f'ôle ni laisser exploiter son nom par
des adversaires politiques.
MM. G. Ancel et P. Guillard ont,
en effet, fait tirera pro domo » des
éditions spéciales du Havre-Eclair où
le nom de M. Jules Siegf ried revient
trop souvent et par opposition à ceux
de ses collègues républicains des
deuxième et troisième circonscriptions.
Sans doute M. J. Siegfried est un
vieux Havrais, mais c’est une logique
à rebours que d’en tirer un argument
contre M. P. Cloarec ; sans doute M.
J. Siegfried n’a agi à la Chambre que
selon sa conscience sans se préoccuper
des votes de M. G. Bureau, mais c’est
un procédé regrettable que de lefaire
juge des votes de son collègue de l’Al-
liance Démocratique qui, lai aussi, ne
relève que de sa conscience.
Les candidats de l’Union libérale
progressiste, se sont assez élevés contre
les unifiés de toutes sortes, socialistes
ou radicaux, pour être mal fondés à
reprocher à des républicains de ne pas
avoir unifié leurs votes.
Nos candidats des trois circonscrip-,
tiens S0M o’est entendu ;
nous donnons là une preuve de « libé-
ralisme » que ceux qui ont sans cesse
ce mot à la bouche seraient mal venus
à nous reprocher ; mais nos trois can-
didats, qui représentent l’union des ré-
publicains de gauche, entendent aller
ensemble à la bataille pour le triom-
phe du programme laïque et démocra-
tique qui est le nôtre.
Aussi bien, nos adversaires feraient-
ils mieux d’accepter la lutte sur le vrai
terrain où elle se place. M. G. Ancel,
par exemple, se remue comme an beau
diable parce que M. P. Cloarec a rap-
pelé l’histoire de l’école de filles d’Har-
fleur où le député sortant a prouvé
l’intérêt qu’il porte à l’enseignement
libre, entendez catholique. Cependant
c’est son droit d’être bon catholique et
d’aimer les institutions de son église;
il n’a pas besoin de se justifier s’il ne
compte que sur les suffrages de ses
corréligionnaires.
M. Paul Cloarec lui oppose, avec la
conviction qui l'honore, son attache-
ment aux institutions laïques de la
République ; c’est clair et nul ne sau-
rait non plus lui en faire grief ; c’est
maintenant aux électeurs à se pro-
noncer. Nous comptons bien qu’ils sau-
ront faire leur devoir.
CASPAR-JOIVUAN.
inufcMwu. ..*!>*A nwiiimiw «mnii»»Tiiini»i»w»i«»>JMi
M. ANCEL
et les Ateliers SCHNEIDER
M. Edmond Delalonde, conseiller munici-
pal d’Harfleur, a adressé au Havre-Eclair la
lettre suivante :
A Monsieur le Rédacteur en Chef, du
journal Havre-Eclair.
Monsieur le Rédacteur,
Je réponds à l’article paru dans votre
journal du 21 avril, intitulé : « Les ragots de
M. Delalonde » et signé de M. 6. Ancel, dans
lequel il est dit ceci :
« Dans leurs prospectas confmS'-dans leur
brochure, MM. Delalonde et Cloarec affir-
ment avec la plus odieuse mauvaise foi que
la municipalité d’Harfleur en 1898-99, M. G.
Ancel étant secrétaire do Conseil comme
membre le plus jeune de l’assemblée, a tait
tous ses efforts pour empêcher les ateliers
Schneider de s’installer à Harflenr. Mais il
n’est pas une sente des citations authenti-
ques qnlls produisent en mamèredepreuve,
qni vise autre chose que l’iastallatioa d’au
simple polygone destiné à l’essai de canons
fabriqués an Havre, sans aucun profit pour
la Commune d’Harfljnr.
» Contra l’installation de ce polygone, la
population d’Harfleur toute entière protes-
tait en 1898-99.
» Une pétition hostile à cette entreprise
recueillit les signatures de presque tous les
chefs de famille, et en particulier, celles de
M. Delalonde et de ses amis. »
M. G. Ancel prétend qne j’ai signé cette
pétition : je lui adresse donc le démenti le
plus formel, et je le prie de mettre à la dis-
position des électeurs soit au Havre ou à
If irflenr cette pétition, ce qni permettra anx
électeurs de la 2« circonscription déjuger de
quel côté est ia bonne foi.
- * E. DELALONDE.
p.-S.— Je me suis rendu au secrétariat de
la mairie d'Harflenr avec un témoin, pour
prendre connaissance de cette soi-disant pé-
tition, ët il m’a été répondu qa’on ne possé-
dait aucune pétition de ce genre.
fi. D.
M. PAUL CLOAREC
et les Cntités Républicains
de lu Z Circonscription
Les Comités ci-dessous nommés ont acclamé la candidature d’uiûon
épublicaine du citoyen Paul Cloarec.
Faisant abnégation de leurs préférences politiques personnelles et
avec la volonté de faire échec à la réaction, ils invitent fermement tous
leurs adhérents à se conformer à la discipline républicaine et à voter en
massé et sans aucune abstention, le 26 avril prochain, pour le citoyen :
PAUL. CLOAREC
Candidat d’Union et de Défense Républicaine
VIVE LA RÉPUBLIQUE I
Comité Radical et Radical-Socialiste du 4* Canton ; président : M.
Lemoine ;
Comité de Concentration Républicaine du 4e Canton ; président :
M. Leroy ;
Comité d’Action Républicaine du 6* Canton; Président : M.
Schmidt ;
Comité Radical et Radical-Socialiste de Graville-Sainte-Honorine ;
président : M. Attinault ;
Union des Gauches de Graville-Sainte-Honorine ; président : M, E.
Thomas ; - \ | ; pf '■
Comité d’Action Républicaine de Sainte-Adresse ; président : M.
Rizelto ;
Comité d’Action Républicaine de Sanvic ; président : M. Vallet
Comité de Défense Républicaine de Bléville ; président : M. Ravier ;
Comité de Défense Républicaine d’Harflenr ; président : M. Léon
Thomas; /
Union Démocratique de Montivilliers ; président : M. Chevalier ;
-Comité de Défense Républicain®. 4® Saint-Romain ; président :
M. Lecat ; \ ■ ’ f| • v--
Cômité Radical et Radical-Socialiste des six cantons du Havre ; pré-
sident : M. Déliot ;
Comité Républicain de Gonfreville-l’Orcher ;
Comité de Défense Républicaine dé Rolleville.
Niillnin BOB dâifirsDie
Nos lecteurs nons sont témoins qne nous
n’avons parlé qu’avec courtoisie de M. Le
Chapejain et que nous nous sommes efforcés
d’apprécier avec équité ses théories socialis-
tes ; nous avons de plus annoncé ses réu-
nions sur la demande de son Comité ; M. Le
Chapelain nous récompense en nous en-
voyant, sans crier gare, du papier timbré.
Je ne répondrai pas anx deux lettres qui
suivent ; je ne laisserai cependant pas Dur
auteur revendiquer pour îe socialisme le
monopole des idées pacifistes ; nous avons
dit en moins de phrases, d’une façon moins
nébuleuse il est vrai, que nous étions nous
mêmes attachés à la paix. D’autre part, nous
ne pouvons que regretter, pour ia dignité de
M. Le Chapelain, qu’il paraisse vouloir, dans
sa reconde lettre, s’associer à une campagne
scandaleuse contre M. Jules Siegfried.
Cela dit, c est la dernière fois que nous ci-
tons dans nos colonnes le nom du candidat
socialiste.
Havre, le 21 avril 1914.
Monsieur le rédacteur en chef
du Petit Havre,
Sous le. titre «IllusionsDangereuses »
vous apportez, Monsieur le rédacteur, des
critiques aux affirmations faites par moi à
la réunion de la rue Emile-Renouf. Per-
mettez-moi de remettre les choses au
point.
J’aurais résumé l’article que vous me
consacrez en écrivant : « M. Le Chapelain
prend texte de l’idéal pacifique qui, en
France est en générai celui de toutes les
classes, mais il se trompe de prétendre que
cet idéal est paitagé par nos voisins.il n’est
pas vrai, que les Allemands’ ont la même
mentalité que nous, loin de travailler à la
paix ils donnent le spectacle de militaris-
tes. qui ne cessent de se préparer à la
guerre. Leur esprit de discipline impose le
respect de l’armée même aux éléments les
plus avancés ».
On a beau, cher Monsieur, avoir l’esprit
pacifiste, espérer qu’un jour l’ère de la
fraternité humaine régnera, on n’est pas
nécessairement aveugle pour cela. Croyez
que les socialistes que nous sommes, ne
restent pas fixés sur leur idéal, absorbés
dans la contemplation de sa beauté, indiffé-
rents à ce qui se oasse dans le monde.
Ils savent que de toute part on sev pré-
pare à l’épouvantable boucherie, à la for-
midable catastrophe qui doit, pour des rai-
sons qui disparaîtraient devant l'immensité
du désastre, mettre aux prises des millions
d’êtres humains et amonceler les misères
et les ruines. Ils savent que les groupes de
nations rivalisent de vitesse dans - ia folle
course au clocher des armements et que
chacune d’elles est agitée par la crainte
qu’au moment où l’épouvantable tragédie
va se jouer, les alliés faisant défaut, il lui
faudra seule faire face aux adversaires coa-
lisés. Oui, nous voyons l’Allemagne se pré-
parer à ia guerre, mais la France et les
autres nations n’en font-elles pas autant et
les militaristes de chez nous,qu’ilss’avouent
hautement ou se cachent, sous le masque
du pacifisme violenté, sont-ils moins dan-
gereux que ceux qui habitent de l’aulre
côté du Rhin ?
Ce que j’ai dit, Cher Monsieur, c’est
qu’en dépit du bruit des sabres qui traî-
nent et des coups de clairon, la voix des
partisans de ia paix s’élève de'plus en plus
et ne tardera pas à couvrir la précédente.
, Le développement des moyens de cmunicatjon et d’échange travaille à abais-
ser les frontières et à combler les fossés
qui séparent les peuples. Le capitalisme
lui-même est internationalisé. Chaque an-
née, il existe des congrès internationaux
de science, d’hygiène, d’habitations à bon
marché, des droits delà femme. En voici
pour combattre la tuberculose et autres
maux qui affligent notre pauvre humanité,
et ceux, très importants de l’action inter-
nationale coopérative syndicale et socia-
liste. Les congressistes ont toujours 4
coeur de terminer leurs travaux, les uns ca
formulant des voeux de paix ; les autres,
par d’énergiques affirmations de solidarité
internationale.
En 1912, lorsque les dangers de guerre
étaient devenus menaçants, l’internationale
ouvrière tint ses assises à Bâle et sous les
voûtes de la cathédrale retentirent les for-
midables acclamations, qui saluèrent la
lecture du manifeste contre la guerre. L’an
dernier, à Berne, de nombreux parlemen-
taires allemands et français se sont ren-
contrés pour rechercher les meilleurs
moyens de rapprocher la Franeeet l’Alle-
magne afin de raffermir la paix.
Et les manifestations populaires comme
celle qui, à Berlin,réunit 200,000 poitrines
qui protestèrent contre les dangers de
guerre résultant du « coup d’Agadir ».
Certes nos adversaires peuvent toujours, à
l’aide de paroles faussement rapportées,
déformer la pensée d’un leader et l’attri-
buer à l’ensemble des travailleurs afin de
fausser le jugement de leurs auditeurs ou
lecteurs, il n’empêche que tout travaille à
développer les sentiments de paix, senti-
ments affirmés par les dirigeants eux-mê-
mes.
Etant donné que tous les peuples veulent
la Paix et l’horreur que leur inspire la
guerre, j’ai le droit de dire que celui qui
prendra la responsabilité d’incendier le
monde sera digne d’être mis au ban de
l’humanité.
Les gouvernants qui Veulent la guerre
ont comme devoir de faire tout ce qu’il dé-
pend d’eux pour que l'unité morale de leur
nation ne soit pas rompue afin que danssoa
action celle-ci ne soit pas affaiblie par des
divisions intestines qui auraient leurs ré-
percussions chez ses alliés. Une brutale
agression sans déclaration de guerre ou,
avec déclaration insuffisamment justifiée
détruirait chez la nation agressive cette in-
dispensable unité morale, renforcerait celle
de sa victime en même temps qu’Hle ap-
porterait à cette dernière les sympathies d®
prolétariat mondial.
Les agresseurs doivent donc par néces-
sité se couvrir d’une apparence de raison,
ce qui demande un temps plus ou moins
long de relations diplomatiques tendues,
temps pendant lequel les travailleurs ne
seraieat pas plus iuactlfs que tous les bous
Administral«or - Délégné - Gérant
O. RANDOLET
AUstraüoa, Impressions et Annonces. TÉL. 10.47
SS, Rue Fontanelle, 35
Adressa Télégraphique : RANDOLET Sarre
(6 Pages) S Centimes — EfllTlOfl HÜJATjPh-»L8jejgijjes____(QJPaggg£
Le Petit Havre
Mi ?3 Avril 1
RÉDACTEUR EN CHEF
J.-J. CASPAR-JORDAN
Téléphone ( 14.80
Secrétaire Général ; TH. VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fontenelle - Tél. 7.60
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AU HAVRE..... BUREAU DU JOURNAL, 112, bout 1 de Strasoourg.
t L'AGENCE HAVAS. 8, plaça de la Bourse, est
A PARIS...,,... c seule chargée de recevoir les Annonces pour
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La PETIT HA VUE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
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Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
I)u S© Avril 1914
CANDIDATS RÉPUBLICAINS DE GAUCHE
lu Circonscription d.u ïïavre
JULES SIEGFRIED
AÎSCVEIV BMTNISTJEME
DÉPUTÉ SORTANT
#
2« Circonscription d.u Havre
PAUL CLOAREC
OFFICIER DE LA LÉGION-D’HONNEUR
.A-TsTCIElSr OFFICIER, DE MARINE
S« Circonscription d.u Havre
GEORGES BUREAU
DÉPUTÉ SOH.TA.lSrT
Président d’Honneur de la Société d’Encouragement à t’Agrlcolture de l'Arrondissement du Havre
LES TRAVAUX PARLEMENTAlfiS
DE
M, Jules SIEGFRIED
pendant la, dernière léQ'islat'U.re
îV
191S-1914
, Pendant la quatrième année delà légis-
lature qui vient de prendre fin,' — c’est-à-
dire du mois de juin 1913 au mois d’avril
1914, — la vie parlementaire fut des plus
actives et souvent des plus passio niées. De
grands débats s’engagèrent, notamment sur
la loi militaire de trois ans, sur ses consé-
quences au point de vue budgétaire, sur le
budget de 1914 et sur l’emprunt nécessité
par les armements indispensables à la dé-
fense nationale.
Nous ne reviendrons pas sur toutes ces
polémiques que nous avons suivies très
attentivement en ce journal, et qui sont
d’hier. Rappelons qu’après avoir voté la
loi militaire de trois ans, avec son patrio-
tisme de vieil Alsacien et dans les senti-
ments qu’il exprimait en sa conférence de
mai dernier, au Grand Cercle Républicain,
M. Jules Siegfried se déclara en faveur du
projet d’emprunt proposé par M. Dumont et
grâce auquel on eût pu faire face immédia-
tement à toutes les dépenses militaires et
assurer le vote rapide du budget de 1914,
en comblant le déficit.
Dans la séance du 20 mars dernier, au
sujet de la situation financière, M. Jules
Siegfried prononçait Un important discours
à la Chambre des députés.
Après avoir constaté d’un mol que le
budget soumis par le ministère Doumergue
et que la situation du Trésor se présen-
taient en des conditions particulièrement
difficiles, — et telles qu’il n’en fut point
d’aussi graves depuis 1870 — M. Jules Sieg-
fried résumait la situation financière, accu-
sant un déficit budgétaire de 794 millions.
Il montrait comment, pour couvrir ce dé-
ficit, on n’avait guère recours qu’à des ex-
pédients et à des artifices de trésorerie.
Considérant ensuite la situation du Trésor,
il disait :
« La dette flottante était, fin décembre
1913, de 1.660 millions, dont 414 millions
en bonsduTrésor, plus207 millions en obli-
gations à court terme. De plus, les dépen-
ses hors budget étaient : pour l’armement,
de 66 millions ; pour le casernement, de
234 millions et pour la marine, de 62 mil-
lions; total 362 millions. Le total de nos
dettes est donc de 2.022 millions.
» Enfin les dépenses militaires auxquel-
les il faut faire face sont estimées, pour la
guerre, à 1.410 millions. L’ensemble des
engagements s’élève donc à peu près à
A milliards de francs.
* En présence d’une situation pareille,
en présence d’engagements si considéra-
bles, n’est-il pas imprudent de ne pas avoir
proposé ce que la Chambre avait du reste
voté avant la chute du ministère Barlhou,
je veux dire un emprunt de 1.300 mil-
lions ? »
Poursuivant son discours, M. Jules Sieg-
fried envisageait les conditions dans les-
quelles pourrait être fixé le prochain bud-
get ; il faisait une étude judicieuse dés im-
pôts indirects et directs ; il montrait com-
ment les uns devraient être considérable-
ment allégés et comment aussi certains nou-
veaux impôts directs seraient nécessaires,
pourvu qu’ils soient établis avec une équi-
table prudence. Et il se prononçait • en fa-
veur de l’impôt sur le revenu, sans déclara-
tion obligatoire, sans inquisition ni vexa-
tion ; pour la taxe sur les successions ;
pour la taxe sur la fortune acquise ; pour
la suppression du privilège des bouilleurs
de cru.
Son discours obtint à la Chambre un
très vif succès.
M. Jules Siegfried, qui avait voté en Far
veur de l’immunité de la rente défendue
également par le ministère Barthou, inter-
vint lors du vote d’un nouveau projet
d’impôt complémentaire sur le Revenu, in-
corporé dans la loi de finances. Dans la
séance du 31 mars, il proposa un amende-
ment ainsi rédigé :
« Les contribuables passibles de l’impôt
sur le revenu ont la faculté de se placer
soit sous le régime de la déclaration, soit
sous le régime de l’évaluation admi-
nistrative. »
Une lecture superficielle pouvait laisser
croire qu’il s’agissait en somme, dans le
nouveau projet de loi, de la déclaration
pure et simple. Mais, en réalité, c’était bien
de la déclaration contrôlée qu’il s’agissait.
En effet si, à la déclaration du contribua-
ble, l’Administration oppose un autre chif-
fre, c’est au contrôle des déclarations qu’il
faudra recourir. On ne réclame pas les li-
vres ? Mais il faudra bien que le contri-
buable les montre, s’il doit faire la preuve
du chiffre, réel de son revenu. On le voit,
la déclaration non-contrôlée que faisait en-
trevoir le projet était illusoire. C’est pour-
quoi l’amendement de M. Jules Siegfried,
demandant l’évaluation administrative d'a-
près les signes extérieurs, venait si bien à
sa place et à son heure.
Ce système est le seul qui ne vexe pas le
contribuable, qui ne le menace pas de l’ar-
bitraire et de l’inquisition. Mais on était en
fin de session, les députés avaient hâte de
partir, et l’on passa outre.
Le 6 février, M. Jules Siegfried déposait
une « Proposition de loi tendant à complé-
ter l’article 445 du Code d’instruction cri-
minelle, en ce qui concerne la révision des
procès criminels ou correctionnels, dans
l’intérêt des condamnés atteints d’aliéna-
tion mentale. »
Un récent arrêt de la Cour de Cassation,
à propos de cette affaire Durand qui a si vi-
vement ému l’opinion, avait attiré l’atten-
tion de M. Jules Siegfried sur l’impossibi-
lité qu’il y a, en l’état actuel de la législa-
tion, de faire aboutir une procédure en ré-
vision, en cas d’aliénation du condamné.
Sur cette très intéressante question, «—
dont la solution dépasse môme le cas parti-
culier de Jules Durand, si angoissant par
lui-même, — M. Jules Siegfried a donné
les explications les plus complètes, au
cours de ia réunion publique tenue mardi
dernier, à la Salie des Fêtes du quartier de
l’Eure.
Nous ne reviendrons pas en détail sur
cette proposition de loi — dont nous avons
publié, eu sou temps, le texte intégral.
L’activité incessante de M. Jules Sieg-
fried eu faveur des intérêts du Havre ne
s’ést pas seulement manifestée dans l’exer-
cice de son mandat parlementaire. A dif-
férentes reprises, il a donné les preuves
d’une attention des plus averties à l’égard
des différentes questions concernant notre
établissement commercial et maritime —
de même que nos intérêts communaux.
Le 23 septembre dernier se produisait au
tunnel Beâuvoisine, à Rouen, un grave ac-
cident qui eut pour conséquences d’inter^
rompre le trafic direct des marchandises
entre le Havre et Paris. Une partie de ce
tunnel s’était effondrée aux abords de la
gare de la rue Yerte. Cette accident causa
une réelle émotion en notre ville. Inter-
prète de tout le commerce havrais, M. Jules
Siegfried fit immédiatement parvenir à M.
Thierry, ministre des travaux publics, l’ex-
pression des préoccupations de nos conci-
toyens.
En décembre 1910, M. Jules Siegfried
publia dans le Temps, sur la question « Pa-
ris Port de Mer » — et qu’il intitulait, si
nous avons bonne souvenance : « Clichy
Port de Mer ». — un article très remarqué
où il montrait comment ce projet, au point
de vue technique, au point de vue finan-
cier et économique, au point de vue mari-
time et commercial n’était qu’une simple
chimère renouvelée des projets grandioses
sans doute, mais vraiment fantaisistes de
M. Bouquet de la Grye.
Quand il fut question des intérêts com-
munaux de notre ville, intérêts particuliers
qu’il connaît si bien et si souvent solidaires
de la prospérité générale du pays, M. Jules
Siegfried fut l’un de leurs défenseurs les
plus renseignés* les plus dévoués, soit qu'il
s’agît de démarches ayant trait à la réalisa-
tion d’emprunts nécessaires à l’aménage-
ment de notre ville ou bien encore de l’édi-
fication du nouvel Hôtel des Postes récla-
mé par notre population toute entière.
Au Congrès de l’Alliance d’hygiène so-
ciale tenu à Roubaix, en octobre 1911, que
devait présider M. Léon Bourgeois, celui-ci
ne pouvant se rendre à la séance d’ouver-
ture, délégua ses pouvoirs à M. Jules Sieg-
fried .
L’honorable député de la première Cir-
conscription du Havre, dans SOn discours
d’cuvc.rture,du Congrès, après avoirsenvi-
sagé les diverses questions mises à l’ordre
du jour de ce Congrès s’exprima en ces ter-
mes :
Tout n’est-il point passionnant dans ce
domaine de l'Hygiène sociale ? N’est-ce pas
le problème social que nous reprenons tout
entier, avec nn esprit nouveau et une con-
ception plus large ? N’est-ce pas le progrès
humain qne d'introduire la raison là ou
seule la passion régnait ? Tont ce problème
social que nous envisagions jadis sons l’angle
exclusif de la politique, nous le contemplons
aujour d’hui avec plus d’ampleur et de séré-
nité, d'n haut de cette science nouvelle qui
participe à la fois de la médecine, de la mo-
rale et de l’économie politique. Et si le sujet
nons apparaît plus large et plus attachant,
nous gagnons aussi à cette nouvelle méthode
pins de liberté d’esprit, pins de hauteur de
vnes, — et nons pouvons etpérer accomplir
nne tâche pins pleine et pins utile...
M. Jules Siegfried, qui avait ainsi expri-
mé en ce Congrès, les principes de morale
sociale les plus généreux et les plus nobles,
devait aussi formuler les plus sûres doctri-
nes républicaines au moment de l’élection
du Président de la République, en janvier
1913.
Dans une réunion de la Commission cen-
trale exécutive du Parti Républicain Démo-
cratique qu’il présidait, M. Jules Siegfriec.
fut appelé à-donner son avis sur la situa-
tion. Il le fit dans les termes les plus éle-
vés. 11 disait en substance :
La situation actuelle, tant intérieure qu’ex-
térieure, exige, plus que jamais, comme fu-.
tur représentant de la nation, un parfait ci-
toyen, un parfait républicain de haute cul-
ture intellectuelle, connaissant à fond la po-
litique de son pays et le monde parlemen-
taire, — et capable d’apprécier les hommes,
puisque la délicate mission lui incombe de
choisir le chef du gouvernement suivant les
indications qui lui sont données par l’opi-
nion.
S’il lui est interdit de gouverner suivant
ses sentiments exclusivement personnels,
s’il lui est défendu de se substituer au pré-
sident du Conseil on d’essayer de le domi-
ner, il doit avoir nn rô e de modérateur,
présider le Conseil des ministres et en diri-
ger les débats avec sagesse. Rien de ce qni
concerne les oeuvres philanthropiques et so-
ciales ne lui_sera étranger ; il les doit suivre
avec nne sollicitude attendrie. Enfin il im-
porte que dans toutes les circonstances, il
so>t capable de représenter dignement, an
milieu du concert des nations, cette haute
personne morale qu’est la France...
M. Poincaré fut élu. On connaissait ses
mérites, et l’on a vu depuis avec quelle
haute distinction il a rempli ses fonctions
de président de la République.
Telle a été l’oeuvre politique et parle-
mentaire de M. Jules Siegfried, en cette
dernière législature, — oeuvre toujours
aussi active,* Aussi brillante que pendant
les six précédentes périodes où il se mon-
tra le défenseur toujours vigilant des inté-
rêts havrais, des intérêts généraux du pays
et de l’idée républicaine dont il était déjà
au Havre, il y a près d’un demi siècle, l’un
des protagonistes les plus convaincus.
Ce sont là des mérites qui éclatent aux
yeux de tous, et nos concitoyens, une fois
de plus, les sauront reconnaître.
TH. VALLÉE,-
Voir la Dernière Heure
en 2™ page
UN PEU DE PRECISION
MM. G. Ancel et P. Guillard mè-
nent une campagne acharnée contre
MM. P. Cloarec et (7. Bureau ; c’est
(leur droit, encore que nous puissions
souhaiter les voir mieux suivre les rè-
gles de courtoisie qui sont de tradition
entre gens bien élevés, dans notre bon-
ne ville du Havre.
Les besoins de la polémique exigent
beaucoup d'ingéniosité d’esprit et ces
Messieurs y déploient un talent digne
d’une meilleure cause ; mais il y a
cependant une limite à ces procédés
ingénieux.
Us l’avaient déjà dépassée en rédi-
geant leur procession de foi soi-disant
sous les auspices de M. R. Poincaré
qui serait bien ahuri de se trouver en
compagnie de cléricaux aussi notoires;
ils la dépassent encore en faisant leur
propagande sur le dos de l’honorable
M. Jules Siegf ried qui n’en peut mais
et n’entend pas être rabaissé à un tel
f'ôle ni laisser exploiter son nom par
des adversaires politiques.
MM. G. Ancel et P. Guillard ont,
en effet, fait tirera pro domo » des
éditions spéciales du Havre-Eclair où
le nom de M. Jules Siegf ried revient
trop souvent et par opposition à ceux
de ses collègues républicains des
deuxième et troisième circonscriptions.
Sans doute M. J. Siegfried est un
vieux Havrais, mais c’est une logique
à rebours que d’en tirer un argument
contre M. P. Cloarec ; sans doute M.
J. Siegfried n’a agi à la Chambre que
selon sa conscience sans se préoccuper
des votes de M. G. Bureau, mais c’est
un procédé regrettable que de lefaire
juge des votes de son collègue de l’Al-
liance Démocratique qui, lai aussi, ne
relève que de sa conscience.
Les candidats de l’Union libérale
progressiste, se sont assez élevés contre
les unifiés de toutes sortes, socialistes
ou radicaux, pour être mal fondés à
reprocher à des républicains de ne pas
avoir unifié leurs votes.
Nos candidats des trois circonscrip-,
tiens S0M o’est entendu ;
nous donnons là une preuve de « libé-
ralisme » que ceux qui ont sans cesse
ce mot à la bouche seraient mal venus
à nous reprocher ; mais nos trois can-
didats, qui représentent l’union des ré-
publicains de gauche, entendent aller
ensemble à la bataille pour le triom-
phe du programme laïque et démocra-
tique qui est le nôtre.
Aussi bien, nos adversaires feraient-
ils mieux d’accepter la lutte sur le vrai
terrain où elle se place. M. G. Ancel,
par exemple, se remue comme an beau
diable parce que M. P. Cloarec a rap-
pelé l’histoire de l’école de filles d’Har-
fleur où le député sortant a prouvé
l’intérêt qu’il porte à l’enseignement
libre, entendez catholique. Cependant
c’est son droit d’être bon catholique et
d’aimer les institutions de son église;
il n’a pas besoin de se justifier s’il ne
compte que sur les suffrages de ses
corréligionnaires.
M. Paul Cloarec lui oppose, avec la
conviction qui l'honore, son attache-
ment aux institutions laïques de la
République ; c’est clair et nul ne sau-
rait non plus lui en faire grief ; c’est
maintenant aux électeurs à se pro-
noncer. Nous comptons bien qu’ils sau-
ront faire leur devoir.
CASPAR-JOIVUAN.
inufcMwu. ..*!>*A nwiiimiw «mnii»»Tiiini»i»w»i«»>JMi
M. ANCEL
et les Ateliers SCHNEIDER
M. Edmond Delalonde, conseiller munici-
pal d’Harfleur, a adressé au Havre-Eclair la
lettre suivante :
A Monsieur le Rédacteur en Chef, du
journal Havre-Eclair.
Monsieur le Rédacteur,
Je réponds à l’article paru dans votre
journal du 21 avril, intitulé : « Les ragots de
M. Delalonde » et signé de M. 6. Ancel, dans
lequel il est dit ceci :
« Dans leurs prospectas confmS'-dans leur
brochure, MM. Delalonde et Cloarec affir-
ment avec la plus odieuse mauvaise foi que
la municipalité d’Harfleur en 1898-99, M. G.
Ancel étant secrétaire do Conseil comme
membre le plus jeune de l’assemblée, a tait
tous ses efforts pour empêcher les ateliers
Schneider de s’installer à Harflenr. Mais il
n’est pas une sente des citations authenti-
ques qnlls produisent en mamèredepreuve,
qni vise autre chose que l’iastallatioa d’au
simple polygone destiné à l’essai de canons
fabriqués an Havre, sans aucun profit pour
la Commune d’Harfljnr.
» Contra l’installation de ce polygone, la
population d’Harfleur toute entière protes-
tait en 1898-99.
» Une pétition hostile à cette entreprise
recueillit les signatures de presque tous les
chefs de famille, et en particulier, celles de
M. Delalonde et de ses amis. »
M. G. Ancel prétend qne j’ai signé cette
pétition : je lui adresse donc le démenti le
plus formel, et je le prie de mettre à la dis-
position des électeurs soit au Havre ou à
If irflenr cette pétition, ce qni permettra anx
électeurs de la 2« circonscription déjuger de
quel côté est ia bonne foi.
- * E. DELALONDE.
p.-S.— Je me suis rendu au secrétariat de
la mairie d'Harflenr avec un témoin, pour
prendre connaissance de cette soi-disant pé-
tition, ët il m’a été répondu qa’on ne possé-
dait aucune pétition de ce genre.
fi. D.
M. PAUL CLOAREC
et les Cntités Républicains
de lu Z Circonscription
Les Comités ci-dessous nommés ont acclamé la candidature d’uiûon
épublicaine du citoyen Paul Cloarec.
Faisant abnégation de leurs préférences politiques personnelles et
avec la volonté de faire échec à la réaction, ils invitent fermement tous
leurs adhérents à se conformer à la discipline républicaine et à voter en
massé et sans aucune abstention, le 26 avril prochain, pour le citoyen :
PAUL. CLOAREC
Candidat d’Union et de Défense Républicaine
VIVE LA RÉPUBLIQUE I
Comité Radical et Radical-Socialiste du 4* Canton ; président : M.
Lemoine ;
Comité de Concentration Républicaine du 4e Canton ; président :
M. Leroy ;
Comité d’Action Républicaine du 6* Canton; Président : M.
Schmidt ;
Comité Radical et Radical-Socialiste de Graville-Sainte-Honorine ;
président : M. Attinault ;
Union des Gauches de Graville-Sainte-Honorine ; président : M, E.
Thomas ; - \ | ; pf '■
Comité d’Action Républicaine de Sainte-Adresse ; président : M.
Rizelto ;
Comité d’Action Républicaine de Sanvic ; président : M. Vallet
Comité de Défense Républicaine de Bléville ; président : M. Ravier ;
Comité de Défense Républicaine d’Harflenr ; président : M. Léon
Thomas; /
Union Démocratique de Montivilliers ; président : M. Chevalier ;
-Comité de Défense Républicain®. 4® Saint-Romain ; président :
M. Lecat ; \ ■ ’ f| • v--
Cômité Radical et Radical-Socialiste des six cantons du Havre ; pré-
sident : M. Déliot ;
Comité Républicain de Gonfreville-l’Orcher ;
Comité de Défense Républicaine dé Rolleville.
Niillnin BOB dâifirsDie
Nos lecteurs nons sont témoins qne nous
n’avons parlé qu’avec courtoisie de M. Le
Chapejain et que nous nous sommes efforcés
d’apprécier avec équité ses théories socialis-
tes ; nous avons de plus annoncé ses réu-
nions sur la demande de son Comité ; M. Le
Chapelain nous récompense en nous en-
voyant, sans crier gare, du papier timbré.
Je ne répondrai pas anx deux lettres qui
suivent ; je ne laisserai cependant pas Dur
auteur revendiquer pour îe socialisme le
monopole des idées pacifistes ; nous avons
dit en moins de phrases, d’une façon moins
nébuleuse il est vrai, que nous étions nous
mêmes attachés à la paix. D’autre part, nous
ne pouvons que regretter, pour ia dignité de
M. Le Chapelain, qu’il paraisse vouloir, dans
sa reconde lettre, s’associer à une campagne
scandaleuse contre M. Jules Siegfried.
Cela dit, c est la dernière fois que nous ci-
tons dans nos colonnes le nom du candidat
socialiste.
Havre, le 21 avril 1914.
Monsieur le rédacteur en chef
du Petit Havre,
Sous le. titre «IllusionsDangereuses »
vous apportez, Monsieur le rédacteur, des
critiques aux affirmations faites par moi à
la réunion de la rue Emile-Renouf. Per-
mettez-moi de remettre les choses au
point.
J’aurais résumé l’article que vous me
consacrez en écrivant : « M. Le Chapelain
prend texte de l’idéal pacifique qui, en
France est en générai celui de toutes les
classes, mais il se trompe de prétendre que
cet idéal est paitagé par nos voisins.il n’est
pas vrai, que les Allemands’ ont la même
mentalité que nous, loin de travailler à la
paix ils donnent le spectacle de militaris-
tes. qui ne cessent de se préparer à la
guerre. Leur esprit de discipline impose le
respect de l’armée même aux éléments les
plus avancés ».
On a beau, cher Monsieur, avoir l’esprit
pacifiste, espérer qu’un jour l’ère de la
fraternité humaine régnera, on n’est pas
nécessairement aveugle pour cela. Croyez
que les socialistes que nous sommes, ne
restent pas fixés sur leur idéal, absorbés
dans la contemplation de sa beauté, indiffé-
rents à ce qui se oasse dans le monde.
Ils savent que de toute part on sev pré-
pare à l’épouvantable boucherie, à la for-
midable catastrophe qui doit, pour des rai-
sons qui disparaîtraient devant l'immensité
du désastre, mettre aux prises des millions
d’êtres humains et amonceler les misères
et les ruines. Ils savent que les groupes de
nations rivalisent de vitesse dans - ia folle
course au clocher des armements et que
chacune d’elles est agitée par la crainte
qu’au moment où l’épouvantable tragédie
va se jouer, les alliés faisant défaut, il lui
faudra seule faire face aux adversaires coa-
lisés. Oui, nous voyons l’Allemagne se pré-
parer à ia guerre, mais la France et les
autres nations n’en font-elles pas autant et
les militaristes de chez nous,qu’ilss’avouent
hautement ou se cachent, sous le masque
du pacifisme violenté, sont-ils moins dan-
gereux que ceux qui habitent de l’aulre
côté du Rhin ?
Ce que j’ai dit, Cher Monsieur, c’est
qu’en dépit du bruit des sabres qui traî-
nent et des coups de clairon, la voix des
partisans de ia paix s’élève de'plus en plus
et ne tardera pas à couvrir la précédente.
, Le développement des moyens de c
ser les frontières et à combler les fossés
qui séparent les peuples. Le capitalisme
lui-même est internationalisé. Chaque an-
née, il existe des congrès internationaux
de science, d’hygiène, d’habitations à bon
marché, des droits delà femme. En voici
pour combattre la tuberculose et autres
maux qui affligent notre pauvre humanité,
et ceux, très importants de l’action inter-
nationale coopérative syndicale et socia-
liste. Les congressistes ont toujours 4
coeur de terminer leurs travaux, les uns ca
formulant des voeux de paix ; les autres,
par d’énergiques affirmations de solidarité
internationale.
En 1912, lorsque les dangers de guerre
étaient devenus menaçants, l’internationale
ouvrière tint ses assises à Bâle et sous les
voûtes de la cathédrale retentirent les for-
midables acclamations, qui saluèrent la
lecture du manifeste contre la guerre. L’an
dernier, à Berne, de nombreux parlemen-
taires allemands et français se sont ren-
contrés pour rechercher les meilleurs
moyens de rapprocher la Franeeet l’Alle-
magne afin de raffermir la paix.
Et les manifestations populaires comme
celle qui, à Berlin,réunit 200,000 poitrines
qui protestèrent contre les dangers de
guerre résultant du « coup d’Agadir ».
Certes nos adversaires peuvent toujours, à
l’aide de paroles faussement rapportées,
déformer la pensée d’un leader et l’attri-
buer à l’ensemble des travailleurs afin de
fausser le jugement de leurs auditeurs ou
lecteurs, il n’empêche que tout travaille à
développer les sentiments de paix, senti-
ments affirmés par les dirigeants eux-mê-
mes.
Etant donné que tous les peuples veulent
la Paix et l’horreur que leur inspire la
guerre, j’ai le droit de dire que celui qui
prendra la responsabilité d’incendier le
monde sera digne d’être mis au ban de
l’humanité.
Les gouvernants qui Veulent la guerre
ont comme devoir de faire tout ce qu’il dé-
pend d’eux pour que l'unité morale de leur
nation ne soit pas rompue afin que danssoa
action celle-ci ne soit pas affaiblie par des
divisions intestines qui auraient leurs ré-
percussions chez ses alliés. Une brutale
agression sans déclaration de guerre ou,
avec déclaration insuffisamment justifiée
détruirait chez la nation agressive cette in-
dispensable unité morale, renforcerait celle
de sa victime en même temps qu’Hle ap-
porterait à cette dernière les sympathies d®
prolétariat mondial.
Les agresseurs doivent donc par néces-
sité se couvrir d’une apparence de raison,
ce qui demande un temps plus ou moins
long de relations diplomatiques tendues,
temps pendant lequel les travailleurs ne
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