Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-04-22
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 avril 1914 22 avril 1914
Description : 1914/04/22 (A34,N11947). 1914/04/22 (A34,N11947).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172112t
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
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Le Petit Havre
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Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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LA MAISON DES. DOUANIERS
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
ÏSn »e Avril 401-4
CANDIDATS RÉPUBLICAINS DE GAUCHE
1« Circonscription dLu TAEavre
JULES SIEGFRIED
AJNCIEN SHNISTME;
DÉPUTÉ! SOFTAJSTT
2e Circonscription du Havre
PAUL CLOAREC
OFFICIER DE LA LÉGION-D’HONNEUR
ANCIEN OFFICIER. DE 3VC TRUSTE
3e Circonscription du Havre
GEORGES BUREAU
DÉPUTÉ SORTANT
Président d'Hooneur de la Société d’Encouragement à l’AgricoIfure de rArronâlssement du Havre
X-/3B:S
Halations à Bon Maron
ET L’OPINION
Le problème de l’habitation trop long-
temps négligé des hommes d’Etat, est
aujourd’hui de pleine actualité. Nous
tw reviendrions pas. après l’avoir tant de
fbis traité, si l’on ne tentait d’en faire une
arme électorale contre notre politique et en
particulier contre notre condidat dans la
I™ circonscription, M. Jules Siegfried.
Dans les réunions publiques de la rue
Emile-Renouf et de la rue Dauphine,
M. Le Chapelain, avec une correction à la-
quelle nous nous plaisons à rendre hom-
mage, a soutenu cette thèse que l’initiative
privée des habitations à bon marché n’avait
abouti jusqu’ici qu’à des résultats dérisoi-
res. Se référant à la thèse socialiste, il a
préconisé comme seule efficace, la coils-
iruction de maisons ouvrières par l’Etat ou
les communes.
Que tout soit mauvais dans cette thèse,
nous nous garderons de le prétendre. Dans
la dernière retouche apportée en 1912 par
le Parlement à la législation des habita-
tions à bon marché, M. Siegfried a contri-
bué à faire autoriser les Municipalités à
construire et à posséder des maisons ou-
vrières par l’intermédiaire d'Offices publics
^'habitations à bon marché où la commune
est officiellement représentée. C’est une
gestion indirecte. La gestion directe porte-
rait être dangereuse pour les finances com-
munales.
Aussi persistons-nous à penser, comme
M. Siegfried lui-même, que c’est surtout à
l’initiative privée qu’il faut faire appel,
mais à l’initiative privée guidée et encou-
ragée par l’Etat. Comment cela ?
s II est bien évident tout d’abord que la
charité pure et simple ne saurait convenir.
Elle pourrait blesser de légitimes senti-
ments d’indépendance. Et puis, ce n’est pas
en faisant appel à la seule charité qu’on
recueillerait les sommes considérables qui
[Sont nécessaires pour faire quelque chose.
C’est de ce raisonnement (dont la sagesse
n’échappera pas) que sont nées les Sociétés
d’habitations à bon marché qui ont tenté,
dans notre ville et ailleurs, d’améliorer
l’état du logement populaire.
Trouver des capitaux se contentant d’une
rémunération limitée, pour construire des
maisons salubres et de loyers raisonnables,
tel était le problème. C’était faire appel
d’une part à l’intérêt des prêteurs de capi-
taux : il le fallait; sous peine de ne pas
trouver d’argent. Mais c’était faire appel
Aussi, dans une certaine mesure, à leur dé-
vouement, puisqu’on leur demandait de li-
miter par avance le taux maximum de leur
bénéfice.
La loi du 30 novembre 1894, (souvent
appelée loi Siegfried), modifiée par les lois
subséquentes de 1906 et 1912, a organisé le
statut des habitations à bon marché, en
leur conférant divers avantages.
Nous ne croyons pas que ceux de nos ad-
versaires qui discutent avec sérieux aient
contesté la sincérité de l’effort. Ils contes-
tent seulement la portée du résultat. Mais
sont-ils dans le vrai ?
Sait-on que, sous le régime de la loi de
1894, il s’est fondé en France environ 300
sociétés d’habitations et qu’elles ont con-
struit plus de 30,000 maisons ? Pour ne
parler que du Havre, sait-on que la Société
des Cités ouvrières du Havre, fondée en 1870
par MM. Jules Siegfried et Frédéric Mallet,
ancien président de la Chambre de com-
merce du Havre, a construit 117 maisons,
dont, par un ingénieux mécanisme d’amor-
tissement, les locataires sont aujourd’hui
devenus propriétaires ? Liquidée en 1899
(sa durée ayant été fixée à 30 ans), cette
première Société a fait place, la même an-
née, à la Société Ilavraise des Logements
économiques (au capital de 440,000 francs
entièrement versés), qui a créé à son tour
deux grandes maisons collectives et huit
pavillons.
Ce n’est pas assez* dira-t-on. Sans doute,
ce n’est pas assez, nous abondons dans ce
sens ! Il faudrait que de pareils efforts se
multipliassent. Mais ce n’est pas le moyen
de les encourager que de traiter avec la plus
criante injustice les hommes désintéressés
qui s’y emploient. C’est tout juste si cer-
tains aboyeurs ne les taxent pas d’indélica-
tesse ou de vol I
On est honteux de répondre à d’aussi
odieuses calomnies. II le faut cependant.
Répétons donc, une fois de plus, que tou-
tes les Sociétés d’habitalions à bon marché
sont tenues, à la fois par leurs statuts et
par la loi, de limiter leur dividende à un
maximum de 4 0/0. A la liquidation, s’il y
a un surplus, la moitié seule peut en reve-
nir aux actionnaires jusqu’à concurrence
de la moitié du capital versé, le reste de-
vant être employé dans des sociétés philan-
thropiques analogues. Avouez que des ac-
tionnaires avides procéderaient autre-
ment!
Nous sommes certains que l’opinion ha-
vraise sait à quoi s'en tenir. Le nom res-
pecté d’hommes tels que M. Jules Siegfried
n’est pas à la merci de vulgaires calomnies.
Le peuple, en fin de compte, sait toujours
reconnaître ses véritables amis. Il l’a té-
moigné en accordant, depuis bien des an-
nées, sa confiance au député de la première
circonscription. Il continuera.
P. H.
Voir la Dernière Heure
en Deuxième Page
LE SCANDALE
Eh bien, moi aussi, je parlerai du
or scandale de la Maison des Doua-
niers » puisqu’on a jugé à propos de
l'évoquer h la réunion d’hier soir,
après avoir couvert nos murs d’affiches
le dénonçant. Entre parenthèses, l'Ad-
ministration municipale aurait bien
pu l’étouffer en lacérant ces affiches
posées au mépris de la récente loti sur
l’affichage électoral (voir en particu-
lier le Recueil des Actes administra-
tifs de la Seine-Inférieure n° y). Si je
n’avais confiance en l’aménité bien
connue de M. le Maire, je penserais
qu’il a eu l’arrière pensée de laisser
la Démocratie Havraise patauger dans
ce scandale.
Car, vous entendez bien que le
scandale de la Maison des Douaniers
est à la seule honte de cette feuille in-
termittente qui ne s’en lavera pas.
En ce qui concerne M. Jules Sieg-
fried dont le nom a été maladroite-
,ment cité à cette occasion, sans doute
comme justicier, nos lecteurs liront
plus loin sa lettre à la Démocratie Ha-
vraise qui exécute si dignement les
fauteurs de scandale. Son rôle a con-
sisté uniquement, nous nous en dou-
tions, d souscrire généreusement A
une société de logements économiques
dont les bénéfices éventuels sont limi-
tés conformément à une loi de protec-
tion sociale dont il fut le principal
promoteur:
Les faits dont je suis le témoin ces
jours-ci me fourniront la matière d’un
chapitre sensationnel du petit ouvrage
que je me propose d’écrire un jour
sur a les joies de la philanthropie. »
Je ne suis qu’un « horsain », mais
il y a déjà bien longtemps qvte j'ai
entendu parler pour la première fois
de M. Jules Siegfried, avant de le
connaître personnellement ; or c’était
précisément à propos des habitations
ouvrières à bon marché.
Les questions sociales m’ont toujours
passionné et dans le sens le plus large,
le moins déjà eu l’occasion de le dire, j’ai mê-
me été séduit par les théories socialis-
tes pour lesquelles je conserve un cer-
tain faible.
Or, dans tous les milieux compé-
tents, même socialistes, on rendait
hommage au dévouement du député
du Havre et aux services éminents qu’il
a rendus à la cause des logements éco-
nomiques. Sans doute, la législation
en cette matière peut et doit encore
être améliorée, et notrë ami est le pre-
mier à le penser, mais le fait est que
M- Jules Siegfried a le grand honneur
d’être en France le promoteur de Vidée
des habitations à-bon marché et des
jardins ouvriers. D’ailleurs, il a payé
assez cher cet honneur, car, comme de
juste, il a été « tapé » copieusement
par les nombreuses associations qui ont
mis en oeuvre cette idée.
Il a fallu que je vienne au Havre
pour entendre dénoncer comme un
scandale ce dévouement qui, aux qua-
tre coins du monde, honore notre cité
en la personne de son représentant. Je
sais bien que « nul n’est prophète en
son pays », mais il y a cependant une
limite au paradoxe ; la Démocratie
Havraise a si bien déposé celte limite
qu’elle a commis proprement une in-
famie* '
D’abord, j’avais été tenté dans, mon
ignorance d’« horsain », d’atténuer
la malveillance de ces attaques en pen-
sant qu’elles provenaient des doua-
niers eux-mêmes. Je me disais, ce sont
de braves gens peu au courant de la
gestion de sociétés ; pour peu qu’on
qu’on leur monte le coup, les chiffres
peuvent jongler sous leurs yeux jus-
qu’à atteindre une élévation prodi-
gieuse. Et puis je savais bien que les
locataires, quels qu’ils soient, ne sont
jamais contents des propriétaires,
quels qu’ils soient. Noüs voulons tou-
jours plus que ce qu’on nous offre et
nous sommes bien convaincus, une fois
pour toutes, que les « proprios » s’en-
richissent sur notre dos.
Mais on m’a affirmé que les auteurs
des affiches et des articles de la Dé-
mocratie n’ont rien de commun avec
nos dévoués fonctionnaires des Doua-
nes, que ce sont des hommes d’affaires
rompus au maniement des chiffres,
que ceux qui reprochent à M. Jules
Siegfried de s’être intéressé à une
«r affaire » qui jusqu’ici a rapporte
1.28 ojo et qui ne peut rapporter plus
de 4 ojo, sont des hommes de bourse
experts qui trouvent tout naturel de
gagner jusqu’à des 5o,ooo francs
dans une sëule opération, ce dont
d’ailleurs nous ne pouvons que les fé-
liciter, Malgré mon scepticisme obs-
tiné, j’aLbien dû me rendes à l’évi-.
deneé et du coup j’ai pris les choses
au sérieux.
A la suite du drame du Figaro,
la Démocratie Havraise, animée d’une
rare délicatesse de conscience, dénon-
çait les procédés d’une presse qui
n’hésite pas à employer les agisse-
ments les plus haineux pour jeter le
discrédit sur un adversaire abhorré.
Avant elle, nous avions déploré de
pareils excès et nous y avions quelque
mérite, car, outre qu’il risquait d'être
inélégant de ne pas prendre fait et
cause pour celui qui a payé de sa vie
la campagne qu’il avait entreprise, nul
n’ignore que son adversaire, le minis-
tre des finances, était également le
nôtre... Mais nous serons d’autant plus
libre aujourd’hui poup prier la Démo-
cratie Havraise de nous faire grâce à
l’avenir de ses scrupules et de rester
à son rang de presse à scandale.
Comment désigner autrement, en
effet, un organè qui, éclairé par les
hommes qui le dirigent, se permet
d’aller chercher des « dessous » à
l’oeuvre philanthropique d’un homme
comme M. Jules Siegfried, un or-
gane qui fait placarder dans toute
la ville des affiches portant en grosses
lettres le mot de « scandale », un
organe qui emploie ces « agissements
haineux » pour tenter de « discréditer
un adversaire abhorré ».
Enfin, je me suis laissé dire que la
Démocratie Havraise était l’organe d’un
parti ; pauvre parti qui en est i éduit à
de pareils procédéè ! qui n’a pas le
courage ni la possibilité de nous op-
poser un candidat, qui n’a pas, dans
cette campagne électorale, de pro-
gramme à défendre, qui ne lutte pas
pour des idées, qui se borne à vilipen-
der l’homme qui fut de tout temps au
Havre le porte-drapeaü de la Républi-
que.
T ai confiance que la population
havraise laissera cette coterie et son
organe sombrer dans le scandale qu’ils
ont suscité et qu’elle donnera diman-
che prochain à M. Jules Siegfried la
haute marque de confiance et d’estime
dont il est digne à tant de titres.
CASPAII-JORDAN.
DE
M. Jules Siegfried
A LA “ DÉMOCRATIE HAVRAISE"
La Démocratie Ila'raise avait fait, on le
sait, annoncer par affiches son nutnéro du
19 avril sur « Le Scandale de la Maison des
Douaniers ». Ce numéro a paru avec les
sous-titres suivants : * Les Bénéfices de la
Société Siegfried et Ce. —• Les Dessous d'une
oeuvre dite philanthropique ». M. Jules Sieg-
fried s’est empressé d’envoyer sa rectifica-
tion au directeur de la Démocratie ; comme
M. Léon Meyer a soulevé cette question à la
réunion d’hier soir, nous donnons dès
maintenant la lettre décisive de notre émi-
nent député.
Le Havre, le 31 avril 1914.
Monsieur le directeur,
Dans les numéros du 9 et du 19 avril de
la Démocratie H"vraise, vous publiez deux
articles sur le Bluff d’une Société financière,
le Scandale de la Maison des Douaniers, et les
Bénéfices de l i Société Siegfried et C«.
Personne au Havre ue se méprendra sur
les mo ifs qui vous ont poussé, eu périole
électorale, à employer de pareils moyens
pour induire eu erreur des fonctionnaires
dévoués et pour tâcherde déconsidérer, noa
seulement un candidat, m us encore une
oeuvre philanthropique d’un haut, intérêt
social. Or vos articles fourmillent d’erreurs
grossières qui dénotent combien vous êtes
peu au courant des questions concernant
tes habitations à bon marché.
Tout d’abord la Société havraise des logements
économiques, au capital ne 440.000 fr. (qui
sont entieri ment payés, tandis que vous
affirmez qu’un quart seulement est versé)
ne peut être appelée Société Siegfried, ainsi
que vous la quabii-’z. puisque je ne suis et
n’ai jamais été m président, ni membre du
Conseil d’administration. Le capital a été
soucrit en 1899 par les principaux industriels
et négociants do Havre, désirant faire une
oeuyre utile aux travailleurs. Je me suis rais
en teié de ia souscription pour une somme
de 25,000 fr.
L’article 25 des statuts stipule que « le dwi-
» dende ne peut excéder quatre pour cent par
» an du capital noa remboursé ! Le surplus,
» s’il en existe, forme une réserve spéciale
» destinéè à assurer te développement de ioeu-
» vre, à parer aux éventualités et, en cas
» d’insutti-ance dans le produit net, à
» permettre ia collaboration du dividende
» jusqu’à concurrence d’un maximum de
» quatre pour cent du capital non rem-
» bourse. »
Puisque vous paraissez ne pas connaître ia
législation en la matière, je tiens à vous si-
gnaler que ia loi du 12 avril 1906, article 13,
et le decret du 10 j ravier 1907 stipulent que
les Sociétés d’h ■ hu ilions à bon marché, en
général, qui dénient bénéficier des avan-
tages de la loi doivent limiter leurs dividen-
des à & 0/0.
De plus la loi da 23 décembre 19(1 art. 5,
stipule que, en cas d’expiration ou ue disso-
lution anticipée d’une société, elle ne pourra
attribuer ia portion d’actif qui excéderait la
moitié du capital social versé, qu’à une ou
plusieurs autres sociétés, sous réserve de
ae l’approbation du ministre du travail.
Or, M. Léon Meyer disait dans la réunion
des douaniers, et vous le reproduisez dans
votre article du 9 avril, ce qui suit : « Ea
» fait, il n’y a rien de plus onéreux et de
» plus cher que les combinaisons offertes
» par certaines Sociétés de constructions
B dites < à bon marché » qui ont plutôt
» comme.objectif le placement à un taux
B très avantageux de leurs capitaux que i’oeu-
» vre philanthropique qui ne sert qu’à mas-
B quer leurs bénéfices excessifs. •
- Eh bienUaueis ont été les dividendes payés
jusqu’ici par la Société havraise des loge
ments économiques t Les voici :
Eu 1900 rien J
1901... rien
1902 rien
1903 t. 2 0/0 .
1904......... 2 0/0
1905......... rien
1906 ........ 2 0/0
1907......... 2 o/o/ Moyenne 1.28 0/0
1908......... 2 0/0
1909.;.' rien
1910 2 0/0
1911 ....2 0/0
1912 v 2 0/0
1913......... 2 0/0 /
soit une moyenne de 1 28 0/0 ! Voilà com-
ment vous écrivez l’histoire !
Vons savez que, depuis de longues années,
quoique n’ayant aucun intérêt électoral dans
la qaestion puisque la caserne des douanes
est dans la 2« circonscription, je me suis
constamment occupé de la situation des
douaniers, pour lâ h8v d’augmenter leurs
traitements et d’ameliorer leur logement. Je
ne l’ai pas fait seulement pour Le Havre,
mais encore pour Fécamp, pour Agay et
pour l’ensemble du service. A plusieurs re-
prises donc, j’en ai entretenu le Directeur
général des Douanes, en lui disant que puis-
que le Gouvernement n'avait pas d’argent
pour construire de nouvelles casernes, il se-
rait possible peut être d’utiliser la législa-
tion sur les ha b tâtions à bon marche qui
par ia loi de 1996 procure des fonds jusqu’à
concurrence d» deux tiers de la*depensaau
taux de 3 1/4 0/0 (et non 2 0/0, comme M.
Léon Meyer l’a dit, confondant la loi spé-
ciale de 1908 sur les sociétés de Grédit im-
mobilier avec celle de 1906 qui concerne la
construction des habuaiions a bon marché).
J’ai décidé M. firanet à venir au Havre l’an
dernier poifr examiner la question de cons-
truction d’une nouvelle caserne et l’amélio-
ration de l’ancienne. Il a reçu à ce sujet le
personnel, et sa visite Tayaut convaincu de
Futilité d’aboutir, il s’est mis en rapport
avec la Société financière des Logements
economiques, et d’un commun accord ils
ont signe nne convention que je n'ai pas
connue et au sujet de laquelle je n’avais du
reste pas à être coasuité.
Tout ce que je sais, c’est que la Société est
tenue de fournir à l’administration une Maf-
son des Douaniers à 3 étages, devant contenir
200 logements de 2, 3 et 4 pièces formant un
total de 515 pièces, et cela moyennant un
loyer de 55 006 francs pour une durée de 35
ans, l’administration des douanes ayant la
faculté de prolonger le bail pour une nou-
velle dnrée de 35 ans, moyennant on loyer
de 32,600 irancs.
Dans votre premier article vous avez indi-
qué par erreur qu’il n’y avait que 448 pièces
et que la location de ia maison serait de
58.000 trancs, vous ajoutiez quel, ta dépense
se 'ait de i,100,000 francs et que ia Société
récoltant (sic) une annuité de 5,56 0/0, au-
rait le joli bénéfice « philanthropique » de
15,000 trancs par au. Vous ajoutiez qu’au
bo taire d'un immeuble de plus d’un million,
continuerait à toucher son loyer de 1)8,000
francs.
Dans le second article vous affirmez que le
bénéfice annuel sera même de 19,500 francs
et que le total du bénéfice sera de 1,382,500
francs i ! t
Tous ces chiffres, de pure invention, ne
seront pris au sérieux par personne. A qui
ferez-vous croire qu’une Société dont les di-
videndes sont limités à 4 0/0 puisse, avec
une somme que vous supposez être de
100,000 francs, faire un bénéfice de 1,382,000
trancs t
Ce qui est certain, c’est que le loyer de
50,000 francs payé par ('Administration dés
Douanes pour un immeuble ayant 200 loge-
ments, n’a rien d’exageré, car il faut fane
entrer en UPHO de compte les frais généreux
les grosses réparations d’entretien, les per-
tes d’intérêt pendant la construction, etc.
Les douaniers qui l’habiteront ne paieront
dn reste pas ce prix, car ie taux de 12 0/9
qui sera retenu sur leur traitement quand
la maison sera pleine ne s’élèvera qu’à
38.000 francs d’apres les renseignements qui
m’out été donnes.
— Vous affirmez qne le prix de location
sera pour la nouvelle Maison des Douanier*
de 130 francs par pièce.
C’est une inexactitude absolue.
J’ai indiqué au début de ma lettre que,
d’après la convention, il y aura 535 pièces
dans ia maison ét non pas 448 comme vous
l’avez annoncé.
Or la retenue de 12 0/0 prévue sur les 20G
- familles de douaniers qui pourront être lo-
gées dans la nouvelle maison produisant
38,000 francs, ce n’est pas 130 francs par
pièce, mais bien 71 francs qui est le chiffre
de location exact.
On m’a fait observer que dans ce chiffre
de 535 pièces on comprenait pour 2 pièces
les chambres qui étaient séparées par une
cloison, permettant, aux garçons et aux fil-
les, d’être séparés. J’ai tenu a me renseigner
à cet égard et j’ai reconnu l’exactitude de
cette observation — il y a donc lieu, si on
ne veut pas tenir compte des cloisons, da
déduire 66 pièces, ce qui réduit te nombre
total à 479 chambres, soit un loyer moyen
de 80 francs par pièce.
Un préposé de 4* classe, qui gagne 1,14#
francs plus 200 fr. d’indemnité de résiden-
ce, soit ensemble 1,340 tr.,et qui ayant deux
fifants, par exemple, aura droit a un loge-
ment de deux pièces, subira une reténue de
160 fr., à raison de 12 0/0.
Un préposé de lrc classe, qui a un traite-
ment de 1,440 fr. plus 200 fr. d’indemnité et
qui aura trois enfants, aura un logement de
trois pièces, et subissant ane retenue de 197
francs, soit 66 fr. par pièce.
Enfin, un brigadier de 2« classe, dont le
traitement eut de 1,740 fr. plus 200 fr. d’in-
demnité, s’il a quatre enfants ou plus, aura
droit à un logement de qoatre pièces, et su-
bissant une retenue de 233 fr., à raison de
12Ù/0, n’aura à payer que 58 fr. par pièce.
Il y a loin de tous cas chiffres à celui de/>.
130 que vous avez si légèrement avancé, et
les lecteurs de la Démocratie Havraise, et sur-
tout les douaniers, ne seront pas flattés d’a-
voir été trompés d'une pareille manière.
On peut donc affirmer ; que. la ftunçnse
combinaison dont vous partez est en effet
très ingénieuse puisqu’elle permet de don-
ner à nos douaniers à des prix aussi bas des
logements neufs, salubres, bien éclairés et
bien aérés, ayant chacun nn cellier et ha
débarras, sans parier de ia faculté d’utiliser
gratuitement une buanderie moderne, avec
essoreuse et séchoir/
Critiquer une pareille installation, com-
plétée encore par des cours et jardins, avant
même qu’eiie soit terminée et taire croire à
de braves gens qu’on leur fera payer 139
flancs par pièce, alors que le prix le plus
élevé sera de 80 francs par pièce, et qu’on
reconnaît soi-mètne qu’en général au llivre
on est obligé de payer au moins 100 fr. et
110 fr. par pièce, est-ce une appréciation
loyale f
EL Monsieur le directeur, pensez vous
rendre service, en agissant ainsi, aux doua-
niers d’une part, et à la population ouvrière
tout entière ; est-ce de cette manière qu’il
convient de récompenser nne administra-
tion qui s’efforce d’améliorer ié logement de
son personnel, on des Sociétés d’habitation à
bon marché, qui veulent bien consacrer des
capitaux à la cause si angoissante da loge-
ment en se contentant d’un intérêt qui ne
peut jamais dépasser 4 0/0, qui n’atteint pas
ia plupart du temps 3 0/0, et qui tombé
queiquetois, vous ravez vu, à 2 0/0 ?
Croyez-vous que par de pareils procédés
vous encouragez les hommes de benne vo-
lonté à s’occuper des questions soc; aies ?
Je ne veux pas insister, laissant à vos lec-
teurs le soin de juger.
Quant à moi, qui ai été assez heureux ds
faire voler par le Parlement la. première loi
sur les Habitations à bon marché, qui a per-
mis déjà a 280 Sociétés de construire plus
de 30,000 maisons ou logements, je suis plus
que recompensé de mes efforts par les ré-
sultats obtenus ; j'ai consacré une partie dé
ma vie à la cause du logement, qui à mon
avis est ia première des questions sociales ;
ce ne sont pas des articles à scandale qui
nie feront dévier de la route tracée par ma
conscience et par mon devoir.
Veuiüezagréer, Monsieur le Directeur, mos
salutations empressées.
JULES SIEGFRIED. ;
f.-S.— Si malgré mes observations M. Léon
Meyer persiste à penser que l’affaire est si
brillante, je tiens à sa disposition mes 50 ac-
tions de 500 fr. au prix coûtant.
Conseil des Ministres
Le Conseil des ministres s’est réuni hiei
matin, à 9 h. 1/2, sous la présidence de M.
Poincaré.
La situation extérieure
Le président du Conseil, ministre des affai-
res étrangères, a entretenu le Conseil d(
diverses questions de politique extérieure.
Nominations de généraux
Le ministre de la guerre a donné connais-
sance au Conseil de nominations de géné-
raux.
Le général Gaiiieni est maintenu, sans li-
mite d’âge, en activité de service et mis hors
cadres. Il est remplacé au Conseil supérieur
de ia guerre par le général d’Amade, com-
mandant le 6* corps d’armée, qni lui-même
est remplacé par ie gôaéral de Castelli, com-
mandant la 24« division d’infanterie à Péri-
gaenx.
Nominations d’amiraux
Le ministre de la marine a soumis à la
signature du président de la Bépnbligue fies
décrets portant nominations d’amiraux.
La question de l’Odéon
Le ministre de i'instraction pablique a ex-
posé les difficultés auxquelles doune lieu la
mise eu liquidation de M. Antoine et a fait
savoir qu’il prendrait nne décision au débat
de la semaine prochaine*
Administraient - Délégué - Gérant
O. RANDOLET
êîmlniMaii, Impressions et Annonces. TÉL. 10.47
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Le Petit Havre
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ANNONCES
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Le PETIT HA VUE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
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LA MAISON DES. DOUANIERS
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
ÏSn »e Avril 401-4
CANDIDATS RÉPUBLICAINS DE GAUCHE
1« Circonscription dLu TAEavre
JULES SIEGFRIED
AJNCIEN SHNISTME;
DÉPUTÉ! SOFTAJSTT
2e Circonscription du Havre
PAUL CLOAREC
OFFICIER DE LA LÉGION-D’HONNEUR
ANCIEN OFFICIER. DE 3VC TRUSTE
3e Circonscription du Havre
GEORGES BUREAU
DÉPUTÉ SORTANT
Président d'Hooneur de la Société d’Encouragement à l’AgricoIfure de rArronâlssement du Havre
X-/3B:S
Halations à Bon Maron
ET L’OPINION
Le problème de l’habitation trop long-
temps négligé des hommes d’Etat, est
aujourd’hui de pleine actualité. Nous
tw reviendrions pas. après l’avoir tant de
fbis traité, si l’on ne tentait d’en faire une
arme électorale contre notre politique et en
particulier contre notre condidat dans la
I™ circonscription, M. Jules Siegfried.
Dans les réunions publiques de la rue
Emile-Renouf et de la rue Dauphine,
M. Le Chapelain, avec une correction à la-
quelle nous nous plaisons à rendre hom-
mage, a soutenu cette thèse que l’initiative
privée des habitations à bon marché n’avait
abouti jusqu’ici qu’à des résultats dérisoi-
res. Se référant à la thèse socialiste, il a
préconisé comme seule efficace, la coils-
iruction de maisons ouvrières par l’Etat ou
les communes.
Que tout soit mauvais dans cette thèse,
nous nous garderons de le prétendre. Dans
la dernière retouche apportée en 1912 par
le Parlement à la législation des habita-
tions à bon marché, M. Siegfried a contri-
bué à faire autoriser les Municipalités à
construire et à posséder des maisons ou-
vrières par l’intermédiaire d'Offices publics
^'habitations à bon marché où la commune
est officiellement représentée. C’est une
gestion indirecte. La gestion directe porte-
rait être dangereuse pour les finances com-
munales.
Aussi persistons-nous à penser, comme
M. Siegfried lui-même, que c’est surtout à
l’initiative privée qu’il faut faire appel,
mais à l’initiative privée guidée et encou-
ragée par l’Etat. Comment cela ?
s II est bien évident tout d’abord que la
charité pure et simple ne saurait convenir.
Elle pourrait blesser de légitimes senti-
ments d’indépendance. Et puis, ce n’est pas
en faisant appel à la seule charité qu’on
recueillerait les sommes considérables qui
[Sont nécessaires pour faire quelque chose.
C’est de ce raisonnement (dont la sagesse
n’échappera pas) que sont nées les Sociétés
d’habitations à bon marché qui ont tenté,
dans notre ville et ailleurs, d’améliorer
l’état du logement populaire.
Trouver des capitaux se contentant d’une
rémunération limitée, pour construire des
maisons salubres et de loyers raisonnables,
tel était le problème. C’était faire appel
d’une part à l’intérêt des prêteurs de capi-
taux : il le fallait; sous peine de ne pas
trouver d’argent. Mais c’était faire appel
Aussi, dans une certaine mesure, à leur dé-
vouement, puisqu’on leur demandait de li-
miter par avance le taux maximum de leur
bénéfice.
La loi du 30 novembre 1894, (souvent
appelée loi Siegfried), modifiée par les lois
subséquentes de 1906 et 1912, a organisé le
statut des habitations à bon marché, en
leur conférant divers avantages.
Nous ne croyons pas que ceux de nos ad-
versaires qui discutent avec sérieux aient
contesté la sincérité de l’effort. Ils contes-
tent seulement la portée du résultat. Mais
sont-ils dans le vrai ?
Sait-on que, sous le régime de la loi de
1894, il s’est fondé en France environ 300
sociétés d’habitations et qu’elles ont con-
struit plus de 30,000 maisons ? Pour ne
parler que du Havre, sait-on que la Société
des Cités ouvrières du Havre, fondée en 1870
par MM. Jules Siegfried et Frédéric Mallet,
ancien président de la Chambre de com-
merce du Havre, a construit 117 maisons,
dont, par un ingénieux mécanisme d’amor-
tissement, les locataires sont aujourd’hui
devenus propriétaires ? Liquidée en 1899
(sa durée ayant été fixée à 30 ans), cette
première Société a fait place, la même an-
née, à la Société Ilavraise des Logements
économiques (au capital de 440,000 francs
entièrement versés), qui a créé à son tour
deux grandes maisons collectives et huit
pavillons.
Ce n’est pas assez* dira-t-on. Sans doute,
ce n’est pas assez, nous abondons dans ce
sens ! Il faudrait que de pareils efforts se
multipliassent. Mais ce n’est pas le moyen
de les encourager que de traiter avec la plus
criante injustice les hommes désintéressés
qui s’y emploient. C’est tout juste si cer-
tains aboyeurs ne les taxent pas d’indélica-
tesse ou de vol I
On est honteux de répondre à d’aussi
odieuses calomnies. II le faut cependant.
Répétons donc, une fois de plus, que tou-
tes les Sociétés d’habitalions à bon marché
sont tenues, à la fois par leurs statuts et
par la loi, de limiter leur dividende à un
maximum de 4 0/0. A la liquidation, s’il y
a un surplus, la moitié seule peut en reve-
nir aux actionnaires jusqu’à concurrence
de la moitié du capital versé, le reste de-
vant être employé dans des sociétés philan-
thropiques analogues. Avouez que des ac-
tionnaires avides procéderaient autre-
ment!
Nous sommes certains que l’opinion ha-
vraise sait à quoi s'en tenir. Le nom res-
pecté d’hommes tels que M. Jules Siegfried
n’est pas à la merci de vulgaires calomnies.
Le peuple, en fin de compte, sait toujours
reconnaître ses véritables amis. Il l’a té-
moigné en accordant, depuis bien des an-
nées, sa confiance au député de la première
circonscription. Il continuera.
P. H.
Voir la Dernière Heure
en Deuxième Page
LE SCANDALE
Eh bien, moi aussi, je parlerai du
or scandale de la Maison des Doua-
niers » puisqu’on a jugé à propos de
l'évoquer h la réunion d’hier soir,
après avoir couvert nos murs d’affiches
le dénonçant. Entre parenthèses, l'Ad-
ministration municipale aurait bien
pu l’étouffer en lacérant ces affiches
posées au mépris de la récente loti sur
l’affichage électoral (voir en particu-
lier le Recueil des Actes administra-
tifs de la Seine-Inférieure n° y). Si je
n’avais confiance en l’aménité bien
connue de M. le Maire, je penserais
qu’il a eu l’arrière pensée de laisser
la Démocratie Havraise patauger dans
ce scandale.
Car, vous entendez bien que le
scandale de la Maison des Douaniers
est à la seule honte de cette feuille in-
termittente qui ne s’en lavera pas.
En ce qui concerne M. Jules Sieg-
fried dont le nom a été maladroite-
,ment cité à cette occasion, sans doute
comme justicier, nos lecteurs liront
plus loin sa lettre à la Démocratie Ha-
vraise qui exécute si dignement les
fauteurs de scandale. Son rôle a con-
sisté uniquement, nous nous en dou-
tions, d souscrire généreusement A
une société de logements économiques
dont les bénéfices éventuels sont limi-
tés conformément à une loi de protec-
tion sociale dont il fut le principal
promoteur:
Les faits dont je suis le témoin ces
jours-ci me fourniront la matière d’un
chapitre sensationnel du petit ouvrage
que je me propose d’écrire un jour
sur a les joies de la philanthropie. »
Je ne suis qu’un « horsain », mais
il y a déjà bien longtemps qvte j'ai
entendu parler pour la première fois
de M. Jules Siegfried, avant de le
connaître personnellement ; or c’était
précisément à propos des habitations
ouvrières à bon marché.
Les questions sociales m’ont toujours
passionné et dans le sens le plus large,
le moins
me été séduit par les théories socialis-
tes pour lesquelles je conserve un cer-
tain faible.
Or, dans tous les milieux compé-
tents, même socialistes, on rendait
hommage au dévouement du député
du Havre et aux services éminents qu’il
a rendus à la cause des logements éco-
nomiques. Sans doute, la législation
en cette matière peut et doit encore
être améliorée, et notrë ami est le pre-
mier à le penser, mais le fait est que
M- Jules Siegfried a le grand honneur
d’être en France le promoteur de Vidée
des habitations à-bon marché et des
jardins ouvriers. D’ailleurs, il a payé
assez cher cet honneur, car, comme de
juste, il a été « tapé » copieusement
par les nombreuses associations qui ont
mis en oeuvre cette idée.
Il a fallu que je vienne au Havre
pour entendre dénoncer comme un
scandale ce dévouement qui, aux qua-
tre coins du monde, honore notre cité
en la personne de son représentant. Je
sais bien que « nul n’est prophète en
son pays », mais il y a cependant une
limite au paradoxe ; la Démocratie
Havraise a si bien déposé celte limite
qu’elle a commis proprement une in-
famie* '
D’abord, j’avais été tenté dans, mon
ignorance d’« horsain », d’atténuer
la malveillance de ces attaques en pen-
sant qu’elles provenaient des doua-
niers eux-mêmes. Je me disais, ce sont
de braves gens peu au courant de la
gestion de sociétés ; pour peu qu’on
qu’on leur monte le coup, les chiffres
peuvent jongler sous leurs yeux jus-
qu’à atteindre une élévation prodi-
gieuse. Et puis je savais bien que les
locataires, quels qu’ils soient, ne sont
jamais contents des propriétaires,
quels qu’ils soient. Noüs voulons tou-
jours plus que ce qu’on nous offre et
nous sommes bien convaincus, une fois
pour toutes, que les « proprios » s’en-
richissent sur notre dos.
Mais on m’a affirmé que les auteurs
des affiches et des articles de la Dé-
mocratie n’ont rien de commun avec
nos dévoués fonctionnaires des Doua-
nes, que ce sont des hommes d’affaires
rompus au maniement des chiffres,
que ceux qui reprochent à M. Jules
Siegfried de s’être intéressé à une
«r affaire » qui jusqu’ici a rapporte
1.28 ojo et qui ne peut rapporter plus
de 4 ojo, sont des hommes de bourse
experts qui trouvent tout naturel de
gagner jusqu’à des 5o,ooo francs
dans une sëule opération, ce dont
d’ailleurs nous ne pouvons que les fé-
liciter, Malgré mon scepticisme obs-
tiné, j’aLbien dû me rendes à l’évi-.
deneé et du coup j’ai pris les choses
au sérieux.
A la suite du drame du Figaro,
la Démocratie Havraise, animée d’une
rare délicatesse de conscience, dénon-
çait les procédés d’une presse qui
n’hésite pas à employer les agisse-
ments les plus haineux pour jeter le
discrédit sur un adversaire abhorré.
Avant elle, nous avions déploré de
pareils excès et nous y avions quelque
mérite, car, outre qu’il risquait d'être
inélégant de ne pas prendre fait et
cause pour celui qui a payé de sa vie
la campagne qu’il avait entreprise, nul
n’ignore que son adversaire, le minis-
tre des finances, était également le
nôtre... Mais nous serons d’autant plus
libre aujourd’hui poup prier la Démo-
cratie Havraise de nous faire grâce à
l’avenir de ses scrupules et de rester
à son rang de presse à scandale.
Comment désigner autrement, en
effet, un organè qui, éclairé par les
hommes qui le dirigent, se permet
d’aller chercher des « dessous » à
l’oeuvre philanthropique d’un homme
comme M. Jules Siegfried, un or-
gane qui fait placarder dans toute
la ville des affiches portant en grosses
lettres le mot de « scandale », un
organe qui emploie ces « agissements
haineux » pour tenter de « discréditer
un adversaire abhorré ».
Enfin, je me suis laissé dire que la
Démocratie Havraise était l’organe d’un
parti ; pauvre parti qui en est i éduit à
de pareils procédéè ! qui n’a pas le
courage ni la possibilité de nous op-
poser un candidat, qui n’a pas, dans
cette campagne électorale, de pro-
gramme à défendre, qui ne lutte pas
pour des idées, qui se borne à vilipen-
der l’homme qui fut de tout temps au
Havre le porte-drapeaü de la Républi-
que.
T ai confiance que la population
havraise laissera cette coterie et son
organe sombrer dans le scandale qu’ils
ont suscité et qu’elle donnera diman-
che prochain à M. Jules Siegfried la
haute marque de confiance et d’estime
dont il est digne à tant de titres.
CASPAII-JORDAN.
DE
M. Jules Siegfried
A LA “ DÉMOCRATIE HAVRAISE"
La Démocratie Ila'raise avait fait, on le
sait, annoncer par affiches son nutnéro du
19 avril sur « Le Scandale de la Maison des
Douaniers ». Ce numéro a paru avec les
sous-titres suivants : * Les Bénéfices de la
Société Siegfried et Ce. —• Les Dessous d'une
oeuvre dite philanthropique ». M. Jules Sieg-
fried s’est empressé d’envoyer sa rectifica-
tion au directeur de la Démocratie ; comme
M. Léon Meyer a soulevé cette question à la
réunion d’hier soir, nous donnons dès
maintenant la lettre décisive de notre émi-
nent député.
Le Havre, le 31 avril 1914.
Monsieur le directeur,
Dans les numéros du 9 et du 19 avril de
la Démocratie H"vraise, vous publiez deux
articles sur le Bluff d’une Société financière,
le Scandale de la Maison des Douaniers, et les
Bénéfices de l i Société Siegfried et C«.
Personne au Havre ue se méprendra sur
les mo ifs qui vous ont poussé, eu périole
électorale, à employer de pareils moyens
pour induire eu erreur des fonctionnaires
dévoués et pour tâcherde déconsidérer, noa
seulement un candidat, m us encore une
oeuvre philanthropique d’un haut, intérêt
social. Or vos articles fourmillent d’erreurs
grossières qui dénotent combien vous êtes
peu au courant des questions concernant
tes habitations à bon marché.
Tout d’abord la Société havraise des logements
économiques, au capital ne 440.000 fr. (qui
sont entieri ment payés, tandis que vous
affirmez qu’un quart seulement est versé)
ne peut être appelée Société Siegfried, ainsi
que vous la quabii-’z. puisque je ne suis et
n’ai jamais été m président, ni membre du
Conseil d’administration. Le capital a été
soucrit en 1899 par les principaux industriels
et négociants do Havre, désirant faire une
oeuyre utile aux travailleurs. Je me suis rais
en teié de ia souscription pour une somme
de 25,000 fr.
L’article 25 des statuts stipule que « le dwi-
» dende ne peut excéder quatre pour cent par
» an du capital noa remboursé ! Le surplus,
» s’il en existe, forme une réserve spéciale
» destinéè à assurer te développement de ioeu-
» vre, à parer aux éventualités et, en cas
» d’insutti-ance dans le produit net, à
» permettre ia collaboration du dividende
» jusqu’à concurrence d’un maximum de
» quatre pour cent du capital non rem-
» bourse. »
Puisque vous paraissez ne pas connaître ia
législation en la matière, je tiens à vous si-
gnaler que ia loi du 12 avril 1906, article 13,
et le decret du 10 j ravier 1907 stipulent que
les Sociétés d’h ■ hu ilions à bon marché, en
général, qui dénient bénéficier des avan-
tages de la loi doivent limiter leurs dividen-
des à & 0/0.
De plus la loi da 23 décembre 19(1 art. 5,
stipule que, en cas d’expiration ou ue disso-
lution anticipée d’une société, elle ne pourra
attribuer ia portion d’actif qui excéderait la
moitié du capital social versé, qu’à une ou
plusieurs autres sociétés, sous réserve de
ae l’approbation du ministre du travail.
Or, M. Léon Meyer disait dans la réunion
des douaniers, et vous le reproduisez dans
votre article du 9 avril, ce qui suit : « Ea
» fait, il n’y a rien de plus onéreux et de
» plus cher que les combinaisons offertes
» par certaines Sociétés de constructions
B dites < à bon marché » qui ont plutôt
» comme.objectif le placement à un taux
B très avantageux de leurs capitaux que i’oeu-
» vre philanthropique qui ne sert qu’à mas-
B quer leurs bénéfices excessifs. •
- Eh bienUaueis ont été les dividendes payés
jusqu’ici par la Société havraise des loge
ments économiques t Les voici :
Eu 1900 rien J
1901... rien
1902 rien
1903 t. 2 0/0 .
1904......... 2 0/0
1905......... rien
1906 ........ 2 0/0
1907......... 2 o/o/ Moyenne 1.28 0/0
1908......... 2 0/0
1909.;.' rien
1910 2 0/0
1911 ....2 0/0
1912 v 2 0/0
1913......... 2 0/0 /
soit une moyenne de 1 28 0/0 ! Voilà com-
ment vous écrivez l’histoire !
Vons savez que, depuis de longues années,
quoique n’ayant aucun intérêt électoral dans
la qaestion puisque la caserne des douanes
est dans la 2« circonscription, je me suis
constamment occupé de la situation des
douaniers, pour lâ h8v d’augmenter leurs
traitements et d’ameliorer leur logement. Je
ne l’ai pas fait seulement pour Le Havre,
mais encore pour Fécamp, pour Agay et
pour l’ensemble du service. A plusieurs re-
prises donc, j’en ai entretenu le Directeur
général des Douanes, en lui disant que puis-
que le Gouvernement n'avait pas d’argent
pour construire de nouvelles casernes, il se-
rait possible peut être d’utiliser la législa-
tion sur les ha b tâtions à bon marche qui
par ia loi de 1996 procure des fonds jusqu’à
concurrence d» deux tiers de la*depensaau
taux de 3 1/4 0/0 (et non 2 0/0, comme M.
Léon Meyer l’a dit, confondant la loi spé-
ciale de 1908 sur les sociétés de Grédit im-
mobilier avec celle de 1906 qui concerne la
construction des habuaiions a bon marché).
J’ai décidé M. firanet à venir au Havre l’an
dernier poifr examiner la question de cons-
truction d’une nouvelle caserne et l’amélio-
ration de l’ancienne. Il a reçu à ce sujet le
personnel, et sa visite Tayaut convaincu de
Futilité d’aboutir, il s’est mis en rapport
avec la Société financière des Logements
economiques, et d’un commun accord ils
ont signe nne convention que je n'ai pas
connue et au sujet de laquelle je n’avais du
reste pas à être coasuité.
Tout ce que je sais, c’est que la Société est
tenue de fournir à l’administration une Maf-
son des Douaniers à 3 étages, devant contenir
200 logements de 2, 3 et 4 pièces formant un
total de 515 pièces, et cela moyennant un
loyer de 55 006 francs pour une durée de 35
ans, l’administration des douanes ayant la
faculté de prolonger le bail pour une nou-
velle dnrée de 35 ans, moyennant on loyer
de 32,600 irancs.
Dans votre premier article vous avez indi-
qué par erreur qu’il n’y avait que 448 pièces
et que la location de ia maison serait de
58.000 trancs, vous ajoutiez quel, ta dépense
se 'ait de i,100,000 francs et que ia Société
récoltant (sic) une annuité de 5,56 0/0, au-
rait le joli bénéfice « philanthropique » de
15,000 trancs par au. Vous ajoutiez qu’au
bo
continuerait à toucher son loyer de 1)8,000
francs.
Dans le second article vous affirmez que le
bénéfice annuel sera même de 19,500 francs
et que le total du bénéfice sera de 1,382,500
francs i ! t
Tous ces chiffres, de pure invention, ne
seront pris au sérieux par personne. A qui
ferez-vous croire qu’une Société dont les di-
videndes sont limités à 4 0/0 puisse, avec
une somme que vous supposez être de
100,000 francs, faire un bénéfice de 1,382,000
trancs t
Ce qui est certain, c’est que le loyer de
50,000 francs payé par ('Administration dés
Douanes pour un immeuble ayant 200 loge-
ments, n’a rien d’exageré, car il faut fane
entrer en UPHO de compte les frais généreux
les grosses réparations d’entretien, les per-
tes d’intérêt pendant la construction, etc.
Les douaniers qui l’habiteront ne paieront
dn reste pas ce prix, car ie taux de 12 0/9
qui sera retenu sur leur traitement quand
la maison sera pleine ne s’élèvera qu’à
38.000 francs d’apres les renseignements qui
m’out été donnes.
— Vous affirmez qne le prix de location
sera pour la nouvelle Maison des Douanier*
de 130 francs par pièce.
C’est une inexactitude absolue.
J’ai indiqué au début de ma lettre que,
d’après la convention, il y aura 535 pièces
dans ia maison ét non pas 448 comme vous
l’avez annoncé.
Or la retenue de 12 0/0 prévue sur les 20G
- familles de douaniers qui pourront être lo-
gées dans la nouvelle maison produisant
38,000 francs, ce n’est pas 130 francs par
pièce, mais bien 71 francs qui est le chiffre
de location exact.
On m’a fait observer que dans ce chiffre
de 535 pièces on comprenait pour 2 pièces
les chambres qui étaient séparées par une
cloison, permettant, aux garçons et aux fil-
les, d’être séparés. J’ai tenu a me renseigner
à cet égard et j’ai reconnu l’exactitude de
cette observation — il y a donc lieu, si on
ne veut pas tenir compte des cloisons, da
déduire 66 pièces, ce qui réduit te nombre
total à 479 chambres, soit un loyer moyen
de 80 francs par pièce.
Un préposé de 4* classe, qui gagne 1,14#
francs plus 200 fr. d’indemnité de résiden-
ce, soit ensemble 1,340 tr.,et qui ayant deux
fifants, par exemple, aura droit a un loge-
ment de deux pièces, subira une reténue de
160 fr., à raison de 12 0/0.
Un préposé de lrc classe, qui a un traite-
ment de 1,440 fr. plus 200 fr. d’indemnité et
qui aura trois enfants, aura un logement de
trois pièces, et subissant ane retenue de 197
francs, soit 66 fr. par pièce.
Enfin, un brigadier de 2« classe, dont le
traitement eut de 1,740 fr. plus 200 fr. d’in-
demnité, s’il a quatre enfants ou plus, aura
droit à un logement de qoatre pièces, et su-
bissant une retenue de 233 fr., à raison de
12Ù/0, n’aura à payer que 58 fr. par pièce.
Il y a loin de tous cas chiffres à celui de/>.
130 que vous avez si légèrement avancé, et
les lecteurs de la Démocratie Havraise, et sur-
tout les douaniers, ne seront pas flattés d’a-
voir été trompés d'une pareille manière.
On peut donc affirmer ; que. la ftunçnse
combinaison dont vous partez est en effet
très ingénieuse puisqu’elle permet de don-
ner à nos douaniers à des prix aussi bas des
logements neufs, salubres, bien éclairés et
bien aérés, ayant chacun nn cellier et ha
débarras, sans parier de ia faculté d’utiliser
gratuitement une buanderie moderne, avec
essoreuse et séchoir/
Critiquer une pareille installation, com-
plétée encore par des cours et jardins, avant
même qu’eiie soit terminée et taire croire à
de braves gens qu’on leur fera payer 139
flancs par pièce, alors que le prix le plus
élevé sera de 80 francs par pièce, et qu’on
reconnaît soi-mètne qu’en général au llivre
on est obligé de payer au moins 100 fr. et
110 fr. par pièce, est-ce une appréciation
loyale f
EL Monsieur le directeur, pensez vous
rendre service, en agissant ainsi, aux doua-
niers d’une part, et à la population ouvrière
tout entière ; est-ce de cette manière qu’il
convient de récompenser nne administra-
tion qui s’efforce d’améliorer ié logement de
son personnel, on des Sociétés d’habitation à
bon marché, qui veulent bien consacrer des
capitaux à la cause si angoissante da loge-
ment en se contentant d’un intérêt qui ne
peut jamais dépasser 4 0/0, qui n’atteint pas
ia plupart du temps 3 0/0, et qui tombé
queiquetois, vous ravez vu, à 2 0/0 ?
Croyez-vous que par de pareils procédés
vous encouragez les hommes de benne vo-
lonté à s’occuper des questions soc; aies ?
Je ne veux pas insister, laissant à vos lec-
teurs le soin de juger.
Quant à moi, qui ai été assez heureux ds
faire voler par le Parlement la. première loi
sur les Habitations à bon marché, qui a per-
mis déjà a 280 Sociétés de construire plus
de 30,000 maisons ou logements, je suis plus
que recompensé de mes efforts par les ré-
sultats obtenus ; j'ai consacré une partie dé
ma vie à la cause du logement, qui à mon
avis est ia première des questions sociales ;
ce ne sont pas des articles à scandale qui
nie feront dévier de la route tracée par ma
conscience et par mon devoir.
Veuiüezagréer, Monsieur le Directeur, mos
salutations empressées.
JULES SIEGFRIED. ;
f.-S.— Si malgré mes observations M. Léon
Meyer persiste à penser que l’affaire est si
brillante, je tiens à sa disposition mes 50 ac-
tions de 500 fr. au prix coûtant.
Conseil des Ministres
Le Conseil des ministres s’est réuni hiei
matin, à 9 h. 1/2, sous la présidence de M.
Poincaré.
La situation extérieure
Le président du Conseil, ministre des affai-
res étrangères, a entretenu le Conseil d(
diverses questions de politique extérieure.
Nominations de généraux
Le ministre de la guerre a donné connais-
sance au Conseil de nominations de géné-
raux.
Le général Gaiiieni est maintenu, sans li-
mite d’âge, en activité de service et mis hors
cadres. Il est remplacé au Conseil supérieur
de ia guerre par le général d’Amade, com-
mandant le 6* corps d’armée, qni lui-même
est remplacé par ie gôaéral de Castelli, com-
mandant la 24« division d’infanterie à Péri-
gaenx.
Nominations d’amiraux
Le ministre de la marine a soumis à la
signature du président de la Bépnbligue fies
décrets portant nominations d’amiraux.
La question de l’Odéon
Le ministre de i'instraction pablique a ex-
posé les difficultés auxquelles doune lieu la
mise eu liquidation de M. Antoine et a fait
savoir qu’il prendrait nne décision au débat
de la semaine prochaine*
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