Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-04-20
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 avril 1914 20 avril 1914
Description : 1914/04/20 (A34,N11945). 1914/04/20 (A34,N11945).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1721102
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
54* Année — N* H,94$ (3 Pages) S Centimes — EDITION Pli MATIN — g-Centime* (G Page*) Lundi 90 Avril IHf
Admînîstratear - Délégué - Gérant
O. RA N DOL.ET
idminisîrâ&an. Impressions el Annonces. TÉL. 10.#
35, Bue Fontanelle, 35
Adresse Télégraphique : RANÉOLET Havre
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
RËDACTBUR EN CHEF
J.-J. CASPAR - JORDAN
Téléphone < 14.SO
S?orâtaire Général : TH. VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fonteneile - Tél. 7.60
AU HAVRE..... . BUREAU DU JOURNAL, 112, boul 1 de Strasoourg.
( L’ASENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
! A PARIS j seule chargée de recevoir ies Annonces pour
(le Journal.
Lt PETIT HAVRE est désigné pour les Annonças Judiciaires et légales
ABONNEMENTS TROIS Mois Six Mois Us An |
I Le Havre. la Soine-Inférieure, l’Eure, - n a -,
j l’Oise et la Somme * 50 ° Fr- * ® Fr’
II Autres Départements 1 O Fr. 1 1 Ci O ses » 1
Union Postale......... 1*0 » ' SO Fr. -AO *
| On s’abonne également, SANS FRAIS, dune tons les Bureaux de Poste de Franco |
LES IltmiiX PARLEMENTAIRES
M. Jules SIEGFRIED
pend-Sint la, dernière léQ'isla.tmré
ni
1S1S-1913
Nous avons dit qu’à la suite d’un impor-
tant discours qu’il avait prononcé en fé-
vrier 1912, M. Jules Siegfried, d’accord
avec M. Honnorat, avait fait voter, à une
très imposante majorité, un ordre du jour
par lequel la Chambre des députés déci-
dait de discuter prochainement la propo-
sition de loi sur l’Expropriation pour cause
d’insalubrité publique aussi bien que les
divers projets relatifs aux Habitations à bon
marché.
La proposition de loi déposée par M.
Siegfried sur l’Expropriation pour cause
d’insalubrité fut votée dans les séances des
19 et 22 mars 1912. Elle aura une impor-
tance capitale pour l’assainissement de
toutes les villes en général et du Havre en
particulier.
Il nous faut aussi mentionner un très
important discours de M. Jules Siegfried,
lors de la discussion d’un projet de loi et
de diverses propositions concernant les
droits de douane sur les blés. Au projet du
gouvernement et de la Commission des
douanes préconisant l’extension de l’admis-
sion temporaire, M. Jules Siegfried présen
tait un amendement, sous forme d’article
additionnel et demandant rabaissement du
droit de douane à 5 francs.
En démontrant, par une argumentation
irréfutable, la nécessité absolue d’abaisser le
droit de douane sur les blés, M. Jules Sieg-
fried ne défendait pas seulement l’intérêt
de notre commerce et de notre port. Il se
faisait l’éloquent interprète de l’intérêt gé-
néral do la classe laborieuse si éprouvée,
par la cherté dû pain.
Fâcheusement, il se heurtait au parti-
pris de la majorité des agriculteurs pro-
tectionnistes.
S’il ne put obtenir gain de cause, il
réussit du moins à amener le ministre de
l’agriculture et le rapporteur à reconnaître
que le droit de 5 francs peut être considéré
comme très suffisant pour la protection de
l’agriculture.
i Le 11 juillet 1912, la Chambre votait un
projet de loi modifiant et complétant la loi
du 12 avril 1906-sur les habitation^ à bon
marché. Ce projet de loi prévoyait toute
une série d’institutions destinées à faciliter
aux familles nombreuses l’accès d’un loge-
ment convenable et à bon prix ; enfin ce
projet consacrait une innovation essentiel-
le : la création d’offices publics d’habita-
lions à bon marché, constituant des établis-
sements publics, et qui ont pour objet ex-
clusif « l’aménagement, la construction et
la gestion d’immeubles salubres régis par
ia loi du 12 avriI190G, ainsi que l’assainis-
sement de maisons existantes, la création
de cités-jardins ou de jardins ouvriers ».
M. Siegfried proposa et fit voter un amen-
dement relatif aux logements, des femmes
seules — question d’une importance extrè-
I e à Paris et dans les grandes villes.
Notons qu’aux termes de cette loi, deve-
nue définitive Le 23 décembre 1912, les
communes pourront être autorisées à cons-
truire des maisons à bon marche « collec-
tives, comprenant des logements pour fa-
milles nombreuses », — mais que ces im-
meubles « ne pourront être gérés que par
les offices publics d’habitations à bon mar-
ché ou par les Sociétés d’habitations à bon
marché ».
Ainsi se trouve écartée la municipalisa-
tion des habitations ouvrières ; et la lutte
contre les taudis s'est engagée sans que la
propriété fût sacrifiée, comme quelques-
uns l’eussent voulu.
Dans une proposition de loi déposée le
1er juillet 1908 et signée par cinquante et
un députés, — proposition de loi concer-
nant les fortifications de Paris et les espa-
ces libres de l’agglomération parisienne —•
M; Jules Siegfried avait introduit deux ar-
ticles visant une mesure permanente et gé-
nérale, relative à la capitale, et ayant pour
but de sauvegarder son avenir et son exten-
sion. CeS deux articles demandaient l’insti-
tution, sous la présidence du ministre de
l’intérieur, d’une Commission supérieure
d’aménagement de l’agglomération pari-
sienne. Ils étaient le résultat d’une étude
approfondie, faite par la section d’hygiène
urbaine et rurale du Musée social, compo-
sée des hommes les plus compétents, comme
■architectes, jnédecins et hygiénistes.
En décembre 1912, M. Jules Siegfried
reprit cette proposition de loi qui fut ren-
voyée à la Commission d’Administration gé-
nérale, départementale et communale. Nous
la signalons parce que cette proposition si
intéressante témoigne du souci constant de
l’honorable M. Siegfried pour toutes les
questions d’hygiène publique, — et parce
que son adoption sera de nature à créer
une législation qui, de Paris pourra s’éten-
dre à toutes les grandes villes, favoriser
leur extension et leur embellissement.
Une question fort importante au point de
vue des intérêts havrais devait être sou-
mise au Parlement: le renouvellenaent,
avec la Compagnie Générale Transatlanti-
que, de la convention postale entre Le Ha-
vre et New-York. La convention ancienne
ayant été prorogée, la nouvelle convention
prévoyait une subvention de 7 millions
200.000 francs et la construction de quatre
nouveaux navires.
On sait que cette convention fut renou-
velée.
Mais, comme l’expliquait M. Jules Sieg-
fried dans la réunion publique tenue ven-
dredi dernier rue Dauphine, cette conven-
tion n’apparaît plus déjà comme suffisante,—
et l’ouverture du Canal de Panama à la na-
vigation appellera une convention complé-
mentaire. Il faut en effet que nos lignes
transatlantiques franchissent l’Isthme,
qu’elles puissent gagner, au Nord de la
Côte du Pacifique, le port de San-Fran-
cisco, et, au Sud, les ports du Pérou et
du Chili. Pour que le Havre puisse béné-
ficier du nouveau canal inler-océanique,
tous nos efforts devront tendre à cette con-
vention complémentaire avec la Compagnie
Générale Transatlantique. Et M. Jules Sieg-
fried, on le sait, ne manquera pas de se
faire le défenseur vigilant et autorisé de
nos intérêts havrais.
Le 19 février 1913, au cours de la dis-
cussion du budget des colonies, M. Jules
Siegfried déposa un amendement au cha-
pitre 14 sur les « subventions à des socié-
tés ou des oeuvres intéressant les colo-
nies». Ce chapitre s’élevait à 284,284
francs. M. Jules Siegfried proposait de ré-
tablir un crédit de 20,000 francs demandé
par le gouvernement -et supprimé par la
Commission du budget. Cet amendement
fut voté. Il avait pour but de développer la
culture du coton, du café, du caoutchouc
et autres matières premières dont nous
avons besoin, ■— cultures également profi-
tables à nos colonies et à la Métropole.
Quelque temps après, le 4 mai, dans une
conférence qu’il faisait au Grand Cercle
Républicain, M. Jules Siegfried envisagea
la question du Service de trois ans qui était
sur le point de venir en discussion devant
les Chambres. Il fit, de la question, l’étude
la plus complète, la plus minutieuse, et se
déclara en faveur de cette loi nécessaire.
II considérait que la France, résolûment
pacifique, ne pouvait cependant pas de-
meurer indifférente à une situation exté-
rieure pleine de périls ; qu’il lui fallait
prendre toutes précautions indispensables ;
qu’elle no les pouvait trouver, à l’heure
actuelle, que dans le Service4e trois ans.
On n’a pas oublié les débats passionnés
qui s’élevèrent à, la Chambre au sujet des
trois ans et comment M. Jules Siegfried
sut prendre ses responsabilités en volant
cette loi qui, dans la situation extérieure
qui nous était faite par l’Allemagne et qui
ne laisse pas de nous préoccuper encore,
était la rigoureuse sauvegarde de notre
sécurité nationale.
TH. VALLÉE.
(A suivre)
Une Catastrophe
à l’Aérodrome de Bue
Deux Aviateurs carbonisés
Deux autres grièvement blessés
Une catastrophé effroyable est venue jeter
le d8uit hier à l’aérodrome de Bac.
Il était 4 heures environ apres Les séries
da Prix du Printemps, qui avaient été ga-
gnées par Bidot, en 3 m. 13, Deroye en
3 m. 24, Cuendet en 3 m. 32 et Desillo en
3 au 23. t Ces quatre valeureux pilotes ve-
naient de se mettre en ligne pour disputer
la finale. La lutte s’annonçait magnifique,
lorsqu’au troisième tour Dsroye dépissait
BiJot. Ce dernier revenait et accrochait le
leader. Les deux monoplans sa retournaient
dans un bris, effroyable.
Les deux pilotes et les deux passagers se
trouvaient enfouis sous les débris des grands
oiseaux blessés à mort et le réservoir à es-
sence de d'appareil à Deroye était en flam-
mes.
Ou se porta à leur secours. Deroye et son
passager M. Marcal d’Albi.n avaient succom-
bé sur le coup ; ils étaient complètement
carbonisé;.
Didot et son passager M. Pelado étaient
dans un état effroyab e. On ies transporta en
hâte à l’infirmerie de l’Aéro-Park où les
soins les plus dévoués leur ont été prodi-
gués.
La réunion a été suspendue.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
i ia LM IÜTEEH3TI033LE
108, rue Saint-Lazare, 009
(latateuble lit fHOTEL TERMMV
-U»—
N. Domergue dans le Lot
L'ARRIVEE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL
M. Douroergne, président du Conseil, ac-
compagnédeMM. Gauthier, ministre de la ma-
rine ; Duponteil, directeur de son cabinet ;
Morain, directeur du personnel au ministère
de l’intérieur, est arrivé hier matin, à huit
hrure8, à Souillac. Il a été reçu à la gaie par
M. Maivy père,-maire et conseiller général ;
M. Malvy, ministre de l’intérieur ; MM. Bel-
homrae, Cocu la, O irnac, sénateurs ; Cec-
caldi, député ; le préfet du Lot et les sons-
prétets du département.
Après avoir échangé quelqnes paroles de
bienvenue avec ies personnalités ptésentes,
M. Doumergue sort dans la cour de la gare, .
tandis que la musique du 7« régiment d’in- , '
fanteiie joue la Marseillaise
Le cortège officiel se forme aussitôt et ga-
gne la pente cité, décorée de màis et de tro-
phées de drapeaux.
A l’entrée de la ville, M. Malvy père, au
nom de ia municipalité, souhaite ia bienve-
nue, aux représentants du gouvernement.
a Vous trouverez ici, Monsieur le prési-
dent, de nombreux et de bons républicains
qui sont tons vos amis. »
M. Donmergue ie remercie pour la récep-
tion qni lui est laite et dont il croit devoir
reporter une part à son vieil ami, quoique
bien jeune ministre encore, au ministre de
l’intérieur dont ia collaboration de tous les
instants ini est si précieuse.
Le cortège se reforme ponr se rendre au
domicile co M. Malvy où le président prend
quelques instants de repos.
A 11 heures, M Doumergue se rend &
THôtel de Ville où ont lieu les réceptions
officielles, puis ii gagne la salle du banquet.
LE BANQUET
BiseoMrs sie 91. IPasstnergue
Au bai quet, plusieurs discours sont pro- !
noncés, notamment par M. Malvy,-maire de
Souillac ; M. Malvy, ministre de ^intérieur,
fils du maire ; Cocuia, sénateur et président
du Conseil général du Lot.
Le président du Conseil répond en ces
termes :
'le ne voudrais pas m’attarder à parler longue- j
ment du passé. C'est devant nous qu’il faut voir
et c’est l’oeuvre de demain qu’il importe de dèiluir
et de préparer. P
Mais du passé il convient cependant de retenir *
t’ùff.-rt persévérant du parti répub ic du. qui. mal- ï1
gré los épreuves, les usucles, les attaques vio J'
lentes ou dissimulées destinées a le décourager. 11
à l’égarer ou à lui faire perd-e de vue l’idéal ne *>
justice qui l’anime, n’a jamais cessé d’en poursui-
vre la réalisation et est parvenu ainsi a édifier P
une .oeuvre dont la grandeur et la beau te, sont n
attestées par litpassion iniassnb « qu’apportent ses n
b elérnpta^dv. riaifés' à fa vouloir dèt.uûe. La soit- 11
daritéUe cetfe oeuvré. *%flhme. en même temps ’ *|
p -r les échecs répétés qu’ont sans cesse subis Ç
ceux qui s’y sont attaqués. Ceux-ci, rappefons-te, Q
ont quelques fois trouvé pour les aider discrète-
ment dans celte-entreprise de destruction, des *
i concours et des alliances d-ins le camp opposé, jj
concours et alliances toujours niés aprè* l’in .JJ
succès, mais qui, pendant l’attaque, ont parfois
singulièrement gêné la lâche des rôputdic uns. Q
Retenons ces souvenirs, à l’heure où nous som- P
mes afin de ne point désespérer du triomphe de “
notre idéal et pour demeurer aussi sur. nos gar- *
des. car les adversaires né désarment point. Ils ®
Changent seulement de. temps à autre do figure, P
t mais C'est alors, l’histoire nous t'apprend, qu’ils ’
i sont le plus dangereux. j!
Retenons également quelques erreurs du passé “
pour éviter de les cornue Ure a nouveau.
L’.erreur de certains républicains fut. à de cer- g
taines heures, d’avoir douté de la puissance de -
l’idéal républicain et de la vosonlé de réformes s
du pays D'où des fioltem'nts et de la confusion
I dans la politique. Nous venons d’en avoir des T
exemptes au cours de cette législature. J!
; L’erreur fut'aussi d’avoir cru parfois que la Ré- *
puh ique, pour s’asseoir, pour se consolider, pour •?
réaliser toutes les espérances que ta démocratie “
’ a mises en elîe «vol besoin de la neutralité, si *
non de l’appui des partis qui sont, par définition ®
même, le plus vivement opposés à son existence s
et à ses principes.
Elle fut do croire que. pour des réformes de s
justice, on pouvait c mptei 1 sincèrement sur le ï
coacour de ceux qui. dans des t» ure» décisives ‘
avaient-été violemment contre la justice.
L’erreur, enfin c’est d’avoir généralisé quel- r
ques erreurs ou que ques fautes que la di-mo-. '
çratie a pu commettre dans son ardeur'à vouloir t
le», réformes et dans son impatience de les obte- I
nir, et d’en avoir conclu qu’elle était impuissante '
è se gouverner elle-même et à agir méthodique-
ment. - ' ’ I
Je ne veux certes faire le procès de personne', r
| Ce n’est pas pour drosser un réquisitoire contre c
les individus que je suis venu ici. J’ai une pro- s
I fonde horreur des discussions et des discours qui
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
Si» u. SO Avril 1914
CANDIDATS RÉPUBLICAINS DE GAUCHE
Are Circonscription du fXavro
JULES SIEGFRIED
JULES SIEGFRIED
AJWÇÏBSI MINISTRE
DÉPUTÉ SORTANT
iSJNTCS BSNf MINISTRE
DÉPUTÉ SORTANT
Circonscription du Havre
PAUL CLÔAREC
OFFICIER DE LA LÉGION-D’HONNEU R
_A.3SrCIE3Sr OFFICIER IDE 3VT ALIRltsTE
Circonscription C3LTX Havre
GEORGES BUREAU
DÉPUTÉ SORTANT
Président d’Hsnneur de la Société d’Enceuragement à l'Agriculture de l'Arrondissement du Havre
prennent l’allure de polémiques personnelles.
J’aime mieux croire a la sincérité et à la bonne
foi de ceux qui ne pensent pas comme moi. Mais
je n’entends par cette attitude ni m’accomoder de
leurs erreur» ni m’interdire de m’élever virement
contre edes
Quand j ai accepté la lourde responsabilité du
pouvoir, n y a quatre mois, un peu, je pourrais
même dire b aucoup contre mon gré et unique-
ment par ue»oir républicain,je m’attendais à i’hos-
liiité que j’ai rencontrée. Eu en effet, tes attaques
m ustes, sournoises ou violentes ne m’ont pas j
été ménagé' S. Elles n’ont pas ébranlé ma volonté
d'accomplir jusqu’au bout ce d-.voir.
Je me félicite cependant qu’elles se soient pro-
duites avec c- lie-passion et avec cette violence,
car elles ont permis au gouvernement et au pays
de connaître, par ailleurs, le dévouement, la foi
'républicaine et raideur réformatrice de ta majorité
de gauche de la Chambre dont le ruaud t va ex-
pirer Si cetle majorité n’a pas donné toute sa
mesure ni réalisé toutes les espérances que pou-
vait faire concevoir l’élan du corps électoral,
c’e t. il faut bien le reconnaître, parce qu'on n’a
p<-ui-être pas fait assez d'effort s pour l’orienter sui-
vant une lis ne bien dtoite et qu'on n’a pas tou-
jours cherché à lui donner la conscience précise
de ce qu’elle pouvait, de ce qu’elle devait accom-
plir. c'est qu’on ne l’a pas 'suffisamment mse en
garde contre la duperie des alliances conservatri-
ces et réactionnaires, soi-disant destinées a réali-
ser des oeuvres de progrès.
Et la preuve, cYst que cette majorité s’est
révetêe compacte, énergique et fidèle a ia fin de
la législature quand le gouvernement que J’ai
l’honneur de présider lui a soumis un programme
de travail restreint, saus doute, mais qui répon-
dait a ses réelles aspirations et aux voeux du pays.
Je mar querais a mon devoir en ue remerciant pas
aujourd’hui tous ces républicains qui nous ont
soutenu, qui nous ont aidé à franchir, vous le
recoun lu z avec moi, un certain nombre de pas-
sage- difficiles sous les attaques d’assatilanis dont
une parue prétendaient que nous reprenions pu-
rement et stmp entent t< ur politique.
S’il en rû! été ainsi, comment expliquer autre-
ment que par l'appétit bu pouvoir pour le pou-
voir, boni ils se ut fondaient cependant, .les éthi-
ques aci rbe» »u ,<.e.v.,im nies ot tes-efforts - exas-
pérées qu’ont fait ces assaillants pour nous ren-
verser ?
Comment expliquer surtout, si vraiment notre
programme et ( O- projets t latent simplement hé-
rites de nos pr< (Kcesseurs, la différence d’altitude
des conservateurs, des réactionnaires et de l'Egli-
se vis-a-vis d’eux et vis-à vis de nous?
Pour eux tous tes sourires et toute la sympathie
des partis de réaction et des partis cléricaux :
Pour nous delà part de ces derniers un déchaîne-
ment de coières et d’injures tel qu’il faut remonte*
BSS< z haut pour en trouver d’aussi violent contre
un gouvernement républicain.
L'explication est très simple. Le programma
que nous avons apporté au pouvoir et réalisé en
peu de mois, nous ne l’avons pas emprunté an
gouvernement précédent. Ceqji ci; l’avait pris
connue étiquette. Il en avait tréuv#4a formule et
l’expression dans le vieux programme républf-
cnin. Mais tandis que nous avons essayé de faire
dé ce programme une réalité, ceux qui nous ont
précédé ont peut-être trop souvent songé a s’en
servir seulement pour abrit- r une autre politique.
Ils semblent l’avoir considéré dans bien des cas
comme un pavillon destine seulement a donner
le charge sur la réalité de la politique qu’il cou-
vrait. G.- pavillon ne trompait cependant ni les
réactionnaires, ni les conservateurs, et il ne les
effiayait guère, puisque leur confiance ne s’est
jamais démentie envers nos prédécesseurs. Il
faisait tout- fois illusion â uu certain nombre de
républicains. Quand la question de l'égalité de-
vant t’ic.pôt s’est posée devant la Chambre H que
la majorité de gauche s’est heurtée a ta résistance
gouvernementale sur cette question, cette illu-
sion s’est évanouie C'est ainsi, sur un vote pré-
cis et non équivoque, que j'ai été charge d«
constituer un nouveau gouvernement. ,
L’UNION DES RÉPUBUCâlMS
Partisan à toute epoq e de l’union des rêpo
blicains, de l’union pour l’action, j’ai constitué ce
gouvernement en faisant appel à des homme*
dont les convictions républicaines m’etaieut at-
testées par tout leur passé et qui, bien qu'appar-
tenant a des groupements divers de l’armée ré-
publicaine, étaient tous animés sur les questions
essentielles des inomés sentiments-«t de la même
bonne volonté. Je voulais donner ainsi l’impres-
sion que le'gouverne ment nouveau ne se consti-
tuait pas pour une politique étroite, mesquine ou
de courtes vues. Le pays républicain l’a bien com-
pris et c’est ce qui nous a valu dè sa part une
sympatbi et qui nous a permis de mener à bien la lâche
que nous nous étions assignée.
Celte lâche, ie peu de temps qni nous séparait
des élections, nous avait contraint de la res-
treindre Mais si limité qu’ait été notre program-
me, il embrassait cependant toutes les questions
vitales, toutes celles dont la démocratie s’occupe
avec le plus de passion, autour desquelles s’agi-
tent toutes ses espérances et dont elle sait bien
qu’elles résument toute sa vie et tout son
avenir.
Dernière Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
IE RETOUR DU PRÉSIDENT
DE LA RÉPUBLIQUE
NICE! — M. et Mme Poincaré ont quitté
Eze par train spécial à 5 h. 23 de l'après-
midi. Iis seront à Paris ce matin à 8 h. 50.
Iis comptent être do retour à Eze le 27 avril.
M. et Mme Poincaré,ont été respectueuse-
ment salués à leur départ par la popula-
tion qui s’était massée aux abords de la
gare. _
La Catastrophe
de l’Aérodrome de Bue
Les Victimes. — Les Circonstances
de l’Accident
* Bue. — L’aviateur Deroye, tué dans l'acci-
dent d’hier après-midi, était né en 1884 à Di-
jon ; il était célibataire.
Dablin, qui périt avec Deroye, était né le
K mai 1895 à Nancy.
Deroye montait un tandem type militaire
£t Bidot nn monocoque à deux places.
Les deux aviateurs concouraient pour les
éliminatoires d’une Course de dix kilomètres.
^ Deroye se trouvait en avant. A nn mo-
,ment, Bidot a voulu ie a doubler ». On sup-
jpose3’appareu de Deroye et qu’il est veau ie frap-
per arec sou aile droite, ce qui a entraîné ia
«bute des deux appareils.
Ceux»«i ont immédiatement pris fatt. —
i Deroye et Dablin ont été complètement'
jfarbonisés.
[ Quant & Bidot et à son compagnon Pella-
daau, ifs avalent réussi à se dégager, et
Éfèoe aux secours, purent éviter ies flam-
L’Etat des Blessés
VERSAILLES. — Ail heures du soir, on an-
nonçait à l’hôpital que Bidot, blessé dans
l’accident de Bue, parait hors de danger.
Quant à Pelladean, son état inspire certaines
inquiétudes en raison de la commotion cé-
rébrale qu’il a ressentie.
-, -, ggae g g 2&gE • j B y
Un Discours de M. Barthou
OI.ORON SAINTE-MARIE. — M. Louis Barthou
a prononcé hier un discours - dans lequel il
a déclaré qu’il accepte le programme mini-
mum du congrès de Pau en ce qui concerne
la défense de l’école laïque, mais il critique
toutefois l’amendement Brard qui constitue
un monopole déguisé, un expediept hypo-
crite.
Un droit subordonné & une autorisation
administrative n’est plus an droit, mais une
faveur arbitraire, a ait l’orateur.
M. Barthou, parlant de la partie sociale du
programme de Pau qu’il acceote, rappelle
qu’il a agi contre les syndicat? qni sortent
ae lenr rôle et contre ia Q. 6. T. qui pousse
sa propagande jusque dans l’armée.
La paix civile, dit en terminant M. Bar-
thou, est la condition du progrès social ;
c’est un devoir d’assurer le respect de ia lé-
galité, de i’ordre et la sécurité de ia Pa-
trie. .
H. BAUDIN EXPOSÉ LE PROGRAMME
DE LA FÉDÉRATION DES GAUCHES
SENLIS. — M. Baudin a fait hier une confé-
rence au nom de la Fédération des Gauches.
Les principaux points du programme de
la Fédération ont été exposte par l’orateur
qui a été très applaudi.
M. RAOUL PÉRET A POITIERS
POITIERS. — M. Raoul Péret, ministre du
commerce et de l’industrie, a prononcé hier
un discours dans lequel il a envisagé la pos-
sibilité de revenir au service de deux ans
lorsque les circonstances extérieures le per-
mettront.
M. Péret s’est ensuite déclaré partisan
d’une administration ferme, juste et bien-
veillante, soucieuse du respect de la liberté
et de l’indépendance d’une magistrature
dont I’iatégrité ne peut être discutée.
L’orateur a été très applaudi.
LES CAMPAGNES ÉLECTORALES
VIOLENTES
Un Citoyen grièvement' blessé
DOUAI. — A la suite d’une réuhion électo-
rale tenue à Lambres, quelques auditeurs se
rendirent devant la maison du fossoyeur
communal; M. Alfred Dupont, qui avait in-
terrompu un orateur au cours de ia réunion.
Ils lapidèrent l'habitation et comme M. Du-
pont sortait de chez lui, les manifestants se
jetèrent sur lui et le frappèrent si brutale-
ment qu'ils le blessèrent grièvement.
La gendarmerie a ouvert une enquête.
On connaît l’an des agresseurs ; c’est un
repris de justice nomme Mawart.
CHUTE D’AVIATEUR
BERNE. — A la Chaux-de-Fonds, l’aviateur
Montmain exécutait hier après-midi le loo-
ping sur un monoplan à 500 mètres de hau-
teur lorsqu’une commanda du gouveroaii
de direction cassa.
L’appareil tomba verticalement au. milieu
de l'effroi des spectateurs. Par bonheur, l’a-
viateur réussit a rétablir l’equilibre de son
monoplan alors qn'il ne se trouvait pins
qu’à une dizaine de mètres du sol.
Montmain échappa ainsi & une mort cer*
faina
L’appareil est passablement endommagé.
Le train d’atterriss .g , le fuselage et le mo-
teur ont beaucoup souffeit.
SINISTRE MARITIME
DOUARNENEZ. — Le bu eau Uaude-Bernurd,
de Douarnenez, parti mardi pour la pèche
du maquereau, s'est perdu corps et biens à
18 milles au Sud da phare d’Armen et de
l’ile de S-ûn.
Ce navire était monté par le patron Doare
et par les mâlelols MorVan, Juuin, Guifou,
Le Gali, Calvez Q cintrée, Stephan etCooch.
Sept des naufragés étaient mariés et pères
de famille.
UN DÉPUTÉ VICTIME D'UN ACCIDENT
D’AUTOMOBILE
NIORT. — Une automobile dans laquelle se
trouvait M. De La Porte, députe de N ort, est
entrée en collision hier matin avec une an-
tre voiture et a verse dans un tossé.
M. De La Porte en a été quitte pour quel-
ques contusions sans gravité.
Une per onne qui accompagnait le député
CL le chauffeur de l’auto n’ont pas été oies-
sês. . . •
VAPEUR ÉCHOUÉ
ALGÉSIRAS.— On mauue de Centa qn’cn
vapeur allemand dout on ignore encore le
nom s’est échoué la nuit dernière sur la côte
de Bonza, au Maroc.
Des secours ont été envoyés.
APRÈS L’ENTREVUE D’ABBAZIA
Un télégramme de .
M. de Bethmann-Hollwég
CORFOU. — M. de Bethraann-Hollweg a en-
voyé au marquis di San-Giuliano une dépê-
che dans laquelle il se félicite de leur entre-
vue et où il renouvelle au ministre italien
l’expression de sa sinMre amitié.
L’AVIATEUR LENOIR A NIMES
NÎMES. — L’aviateur Lenoir a réussi hier
après-midi au champ de courses de Nîmes
une jolie prouesse aéronautique en bouclant
dix fois de suite la boucle, malgré un veut
assez vtoient.
L’in répide aviateur a été vivement ap
ptaudi par l’assistance
LES FRANÇAIS ARRÊTES A COLMAR
BERLIN. — On n’a aucune coïifirm.uion, à
Berlin,, de la mise en liberté des touristes
français arrêtés cette semaine à Colmar.
UN DÉRAILLEMENT
AUHILLAC- — Un tram do marchandises a
déraute hier après-midi, à deux heures, en
gare de Ntussargues.
La locomotive et le foargon se sont ren-
versés snr la voie
Lé chef de train a été légèrement blessé.
L’Iiicideal iexico-.immeain
WASHINGTON. — On déclare sans fonde-
ment ie br uit relatif à un refus pur et sim-
ple dn général Huerta de donner satistac-
tion aux Etats-Uois. *“
La flottille de 22 torpilleurs réunie à Pen-
sacoio a reçu i’ordre ae partir pour Nogalès.
Le ministre de la guerre fait procéder à
une enquête sur la situation des troupes
mexicaines à la frontière.
NEW YI RK.— Ua journal deNéw-York pu-
blic un télégramme du général Huerta décla-
rant que ies attaques contre le gouverne-
ment du Mexique sont dénuées de fondo-
ment. ^
Le général ajoute que la venue de la flotte
américaine dans les eaux mexicaines ne mo-
difiera en rien la politique honnête et se-
reine dn gouvernement.
NEW YORK.— D’après un télégramme d«»
Chibuabua, une colonne rebelle a défais
deux milles fédéraux qui ont laissé 120 morts
sur le terrain.
Les rebelles- détruisirent toutes les voie*
ferrées pour entraver l’envoi de renforts.
LA SANTÉ DE FRANÇOIS-JOSEPH
VIENNE. — On annonce que i’affeelion ca-
tarrhale dont souffre l’empèreur depuis
quipze jours environ persiste, sans amélio-
ration. ", ,
Les médecins ont constaté que le catarrhe
des voies respira oires est maintenant ac-
compagné d’une élévation de température^
ce qui joint aux quintes de toux, trouble lafl
sommeil du malade. W
L’état des forces et l’appétit sont satisfai- ]
sants. ;
L’empereur en dépitde son malaise, expé-
die comme à l’ordinaire les affaires courais
tes et tient ses audiences.
UNE AMNISTIE AU PORTUGAL
LISBONNE. — La Chambre des députés vient
d’adopter le projet gouvernemental amnis-
tiant les ministres du cabinet Joao Franco
qui avaient été accusés d’abus de pouvoir.
L'ÉTAT DU ROI DE SUÈDE
STOCKHOLM. — L’amélioration de l’état di
same au roi progresse normalement.
RECORD BATTU £Ê
LONDRES. — Une brigade de 'fasillief^jM
battu le record du monde de tu marche q j
appartenait à la légion étrangJT/.
Elle a couvert ies 84 kil. 500 qui séparent.
Londres de Brighton en 14 h. 23’, alors qno
le temps de la legiônétrangère nonr la men»ft>
Admînîstratear - Délégué - Gérant
O. RA N DOL.ET
idminisîrâ&an. Impressions el Annonces. TÉL. 10.#
35, Bue Fontanelle, 35
Adresse Télégraphique : RANÉOLET Havre
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
RËDACTBUR EN CHEF
J.-J. CASPAR - JORDAN
Téléphone < 14.SO
S?orâtaire Général : TH. VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fonteneile - Tél. 7.60
AU HAVRE..... . BUREAU DU JOURNAL, 112, boul 1 de Strasoourg.
( L’ASENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
! A PARIS j seule chargée de recevoir ies Annonces pour
(le Journal.
Lt PETIT HAVRE est désigné pour les Annonças Judiciaires et légales
ABONNEMENTS TROIS Mois Six Mois Us An |
I Le Havre. la Soine-Inférieure, l’Eure, - n a -,
j l’Oise et la Somme * 50 ° Fr- * ® Fr’
II Autres Départements 1 O Fr. 1 1 Ci O ses » 1
Union Postale......... 1*0 » ' SO Fr. -AO *
| On s’abonne également, SANS FRAIS, dune tons les Bureaux de Poste de Franco |
LES IltmiiX PARLEMENTAIRES
M. Jules SIEGFRIED
pend-Sint la, dernière léQ'isla.tmré
ni
1S1S-1913
Nous avons dit qu’à la suite d’un impor-
tant discours qu’il avait prononcé en fé-
vrier 1912, M. Jules Siegfried, d’accord
avec M. Honnorat, avait fait voter, à une
très imposante majorité, un ordre du jour
par lequel la Chambre des députés déci-
dait de discuter prochainement la propo-
sition de loi sur l’Expropriation pour cause
d’insalubrité publique aussi bien que les
divers projets relatifs aux Habitations à bon
marché.
La proposition de loi déposée par M.
Siegfried sur l’Expropriation pour cause
d’insalubrité fut votée dans les séances des
19 et 22 mars 1912. Elle aura une impor-
tance capitale pour l’assainissement de
toutes les villes en général et du Havre en
particulier.
Il nous faut aussi mentionner un très
important discours de M. Jules Siegfried,
lors de la discussion d’un projet de loi et
de diverses propositions concernant les
droits de douane sur les blés. Au projet du
gouvernement et de la Commission des
douanes préconisant l’extension de l’admis-
sion temporaire, M. Jules Siegfried présen
tait un amendement, sous forme d’article
additionnel et demandant rabaissement du
droit de douane à 5 francs.
En démontrant, par une argumentation
irréfutable, la nécessité absolue d’abaisser le
droit de douane sur les blés, M. Jules Sieg-
fried ne défendait pas seulement l’intérêt
de notre commerce et de notre port. Il se
faisait l’éloquent interprète de l’intérêt gé-
néral do la classe laborieuse si éprouvée,
par la cherté dû pain.
Fâcheusement, il se heurtait au parti-
pris de la majorité des agriculteurs pro-
tectionnistes.
S’il ne put obtenir gain de cause, il
réussit du moins à amener le ministre de
l’agriculture et le rapporteur à reconnaître
que le droit de 5 francs peut être considéré
comme très suffisant pour la protection de
l’agriculture.
i Le 11 juillet 1912, la Chambre votait un
projet de loi modifiant et complétant la loi
du 12 avril 1906-sur les habitation^ à bon
marché. Ce projet de loi prévoyait toute
une série d’institutions destinées à faciliter
aux familles nombreuses l’accès d’un loge-
ment convenable et à bon prix ; enfin ce
projet consacrait une innovation essentiel-
le : la création d’offices publics d’habita-
lions à bon marché, constituant des établis-
sements publics, et qui ont pour objet ex-
clusif « l’aménagement, la construction et
la gestion d’immeubles salubres régis par
ia loi du 12 avriI190G, ainsi que l’assainis-
sement de maisons existantes, la création
de cités-jardins ou de jardins ouvriers ».
M. Siegfried proposa et fit voter un amen-
dement relatif aux logements, des femmes
seules — question d’une importance extrè-
I e à Paris et dans les grandes villes.
Notons qu’aux termes de cette loi, deve-
nue définitive Le 23 décembre 1912, les
communes pourront être autorisées à cons-
truire des maisons à bon marche « collec-
tives, comprenant des logements pour fa-
milles nombreuses », — mais que ces im-
meubles « ne pourront être gérés que par
les offices publics d’habitations à bon mar-
ché ou par les Sociétés d’habitations à bon
marché ».
Ainsi se trouve écartée la municipalisa-
tion des habitations ouvrières ; et la lutte
contre les taudis s'est engagée sans que la
propriété fût sacrifiée, comme quelques-
uns l’eussent voulu.
Dans une proposition de loi déposée le
1er juillet 1908 et signée par cinquante et
un députés, — proposition de loi concer-
nant les fortifications de Paris et les espa-
ces libres de l’agglomération parisienne —•
M; Jules Siegfried avait introduit deux ar-
ticles visant une mesure permanente et gé-
nérale, relative à la capitale, et ayant pour
but de sauvegarder son avenir et son exten-
sion. CeS deux articles demandaient l’insti-
tution, sous la présidence du ministre de
l’intérieur, d’une Commission supérieure
d’aménagement de l’agglomération pari-
sienne. Ils étaient le résultat d’une étude
approfondie, faite par la section d’hygiène
urbaine et rurale du Musée social, compo-
sée des hommes les plus compétents, comme
■architectes, jnédecins et hygiénistes.
En décembre 1912, M. Jules Siegfried
reprit cette proposition de loi qui fut ren-
voyée à la Commission d’Administration gé-
nérale, départementale et communale. Nous
la signalons parce que cette proposition si
intéressante témoigne du souci constant de
l’honorable M. Siegfried pour toutes les
questions d’hygiène publique, — et parce
que son adoption sera de nature à créer
une législation qui, de Paris pourra s’éten-
dre à toutes les grandes villes, favoriser
leur extension et leur embellissement.
Une question fort importante au point de
vue des intérêts havrais devait être sou-
mise au Parlement: le renouvellenaent,
avec la Compagnie Générale Transatlanti-
que, de la convention postale entre Le Ha-
vre et New-York. La convention ancienne
ayant été prorogée, la nouvelle convention
prévoyait une subvention de 7 millions
200.000 francs et la construction de quatre
nouveaux navires.
On sait que cette convention fut renou-
velée.
Mais, comme l’expliquait M. Jules Sieg-
fried dans la réunion publique tenue ven-
dredi dernier rue Dauphine, cette conven-
tion n’apparaît plus déjà comme suffisante,—
et l’ouverture du Canal de Panama à la na-
vigation appellera une convention complé-
mentaire. Il faut en effet que nos lignes
transatlantiques franchissent l’Isthme,
qu’elles puissent gagner, au Nord de la
Côte du Pacifique, le port de San-Fran-
cisco, et, au Sud, les ports du Pérou et
du Chili. Pour que le Havre puisse béné-
ficier du nouveau canal inler-océanique,
tous nos efforts devront tendre à cette con-
vention complémentaire avec la Compagnie
Générale Transatlantique. Et M. Jules Sieg-
fried, on le sait, ne manquera pas de se
faire le défenseur vigilant et autorisé de
nos intérêts havrais.
Le 19 février 1913, au cours de la dis-
cussion du budget des colonies, M. Jules
Siegfried déposa un amendement au cha-
pitre 14 sur les « subventions à des socié-
tés ou des oeuvres intéressant les colo-
nies». Ce chapitre s’élevait à 284,284
francs. M. Jules Siegfried proposait de ré-
tablir un crédit de 20,000 francs demandé
par le gouvernement -et supprimé par la
Commission du budget. Cet amendement
fut voté. Il avait pour but de développer la
culture du coton, du café, du caoutchouc
et autres matières premières dont nous
avons besoin, ■— cultures également profi-
tables à nos colonies et à la Métropole.
Quelque temps après, le 4 mai, dans une
conférence qu’il faisait au Grand Cercle
Républicain, M. Jules Siegfried envisagea
la question du Service de trois ans qui était
sur le point de venir en discussion devant
les Chambres. Il fit, de la question, l’étude
la plus complète, la plus minutieuse, et se
déclara en faveur de cette loi nécessaire.
II considérait que la France, résolûment
pacifique, ne pouvait cependant pas de-
meurer indifférente à une situation exté-
rieure pleine de périls ; qu’il lui fallait
prendre toutes précautions indispensables ;
qu’elle no les pouvait trouver, à l’heure
actuelle, que dans le Service4e trois ans.
On n’a pas oublié les débats passionnés
qui s’élevèrent à, la Chambre au sujet des
trois ans et comment M. Jules Siegfried
sut prendre ses responsabilités en volant
cette loi qui, dans la situation extérieure
qui nous était faite par l’Allemagne et qui
ne laisse pas de nous préoccuper encore,
était la rigoureuse sauvegarde de notre
sécurité nationale.
TH. VALLÉE.
(A suivre)
Une Catastrophe
à l’Aérodrome de Bue
Deux Aviateurs carbonisés
Deux autres grièvement blessés
Une catastrophé effroyable est venue jeter
le d8uit hier à l’aérodrome de Bac.
Il était 4 heures environ apres Les séries
da Prix du Printemps, qui avaient été ga-
gnées par Bidot, en 3 m. 13, Deroye en
3 m. 24, Cuendet en 3 m. 32 et Desillo en
3 au 23. t Ces quatre valeureux pilotes ve-
naient de se mettre en ligne pour disputer
la finale. La lutte s’annonçait magnifique,
lorsqu’au troisième tour Dsroye dépissait
BiJot. Ce dernier revenait et accrochait le
leader. Les deux monoplans sa retournaient
dans un bris, effroyable.
Les deux pilotes et les deux passagers se
trouvaient enfouis sous les débris des grands
oiseaux blessés à mort et le réservoir à es-
sence de d'appareil à Deroye était en flam-
mes.
Ou se porta à leur secours. Deroye et son
passager M. Marcal d’Albi.n avaient succom-
bé sur le coup ; ils étaient complètement
carbonisé;.
Didot et son passager M. Pelado étaient
dans un état effroyab e. On ies transporta en
hâte à l’infirmerie de l’Aéro-Park où les
soins les plus dévoués leur ont été prodi-
gués.
La réunion a été suspendue.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
i ia LM IÜTEEH3TI033LE
108, rue Saint-Lazare, 009
(latateuble lit fHOTEL TERMMV
-U»—
N. Domergue dans le Lot
L'ARRIVEE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL
M. Douroergne, président du Conseil, ac-
compagnédeMM. Gauthier, ministre de la ma-
rine ; Duponteil, directeur de son cabinet ;
Morain, directeur du personnel au ministère
de l’intérieur, est arrivé hier matin, à huit
hrure8, à Souillac. Il a été reçu à la gaie par
M. Maivy père,-maire et conseiller général ;
M. Malvy, ministre de l’intérieur ; MM. Bel-
homrae, Cocu la, O irnac, sénateurs ; Cec-
caldi, député ; le préfet du Lot et les sons-
prétets du département.
Après avoir échangé quelqnes paroles de
bienvenue avec ies personnalités ptésentes,
M. Doumergue sort dans la cour de la gare, .
tandis que la musique du 7« régiment d’in- , '
fanteiie joue la Marseillaise
Le cortège officiel se forme aussitôt et ga-
gne la pente cité, décorée de màis et de tro-
phées de drapeaux.
A l’entrée de la ville, M. Malvy père, au
nom de ia municipalité, souhaite ia bienve-
nue, aux représentants du gouvernement.
a Vous trouverez ici, Monsieur le prési-
dent, de nombreux et de bons républicains
qui sont tons vos amis. »
M. Donmergue ie remercie pour la récep-
tion qni lui est laite et dont il croit devoir
reporter une part à son vieil ami, quoique
bien jeune ministre encore, au ministre de
l’intérieur dont ia collaboration de tous les
instants ini est si précieuse.
Le cortège se reforme ponr se rendre au
domicile co M. Malvy où le président prend
quelques instants de repos.
A 11 heures, M Doumergue se rend &
THôtel de Ville où ont lieu les réceptions
officielles, puis ii gagne la salle du banquet.
LE BANQUET
BiseoMrs sie 91. IPasstnergue
Au bai quet, plusieurs discours sont pro- !
noncés, notamment par M. Malvy,-maire de
Souillac ; M. Malvy, ministre de ^intérieur,
fils du maire ; Cocuia, sénateur et président
du Conseil général du Lot.
Le président du Conseil répond en ces
termes :
'le ne voudrais pas m’attarder à parler longue- j
ment du passé. C'est devant nous qu’il faut voir
et c’est l’oeuvre de demain qu’il importe de dèiluir
et de préparer. P
Mais du passé il convient cependant de retenir *
t’ùff.-rt persévérant du parti répub ic du. qui. mal- ï1
gré los épreuves, les usucles, les attaques vio J'
lentes ou dissimulées destinées a le décourager. 11
à l’égarer ou à lui faire perd-e de vue l’idéal ne *>
justice qui l’anime, n’a jamais cessé d’en poursui-
vre la réalisation et est parvenu ainsi a édifier P
une .oeuvre dont la grandeur et la beau te, sont n
attestées par litpassion iniassnb « qu’apportent ses n
b elérnpta^dv. riaifés' à fa vouloir dèt.uûe. La soit- 11
daritéUe cetfe oeuvré. *%flhme. en même temps ’ *|
p -r les échecs répétés qu’ont sans cesse subis Ç
ceux qui s’y sont attaqués. Ceux-ci, rappefons-te, Q
ont quelques fois trouvé pour les aider discrète-
ment dans celte-entreprise de destruction, des *
i concours et des alliances d-ins le camp opposé, jj
concours et alliances toujours niés aprè* l’in .JJ
succès, mais qui, pendant l’attaque, ont parfois
singulièrement gêné la lâche des rôputdic uns. Q
Retenons ces souvenirs, à l’heure où nous som- P
mes afin de ne point désespérer du triomphe de “
notre idéal et pour demeurer aussi sur. nos gar- *
des. car les adversaires né désarment point. Ils ®
Changent seulement de. temps à autre do figure, P
t mais C'est alors, l’histoire nous t'apprend, qu’ils ’
i sont le plus dangereux. j!
Retenons également quelques erreurs du passé “
pour éviter de les cornue Ure a nouveau.
L’.erreur de certains républicains fut. à de cer- g
taines heures, d’avoir douté de la puissance de -
l’idéal républicain et de la vosonlé de réformes s
du pays D'où des fioltem'nts et de la confusion
I dans la politique. Nous venons d’en avoir des T
exemptes au cours de cette législature. J!
; L’erreur fut'aussi d’avoir cru parfois que la Ré- *
puh ique, pour s’asseoir, pour se consolider, pour •?
réaliser toutes les espérances que ta démocratie “
’ a mises en elîe «vol besoin de la neutralité, si *
non de l’appui des partis qui sont, par définition ®
même, le plus vivement opposés à son existence s
et à ses principes.
Elle fut do croire que. pour des réformes de s
justice, on pouvait c mptei 1 sincèrement sur le ï
coacour de ceux qui. dans des t» ure» décisives ‘
avaient-été violemment contre la justice.
L’erreur, enfin c’est d’avoir généralisé quel- r
ques erreurs ou que ques fautes que la di-mo-. '
çratie a pu commettre dans son ardeur'à vouloir t
le», réformes et dans son impatience de les obte- I
nir, et d’en avoir conclu qu’elle était impuissante '
è se gouverner elle-même et à agir méthodique-
ment. - ' ’ I
Je ne veux certes faire le procès de personne', r
| Ce n’est pas pour drosser un réquisitoire contre c
les individus que je suis venu ici. J’ai une pro- s
I fonde horreur des discussions et des discours qui
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
Si» u. SO Avril 1914
CANDIDATS RÉPUBLICAINS DE GAUCHE
Are Circonscription du fXavro
JULES SIEGFRIED
JULES SIEGFRIED
AJWÇÏBSI MINISTRE
DÉPUTÉ SORTANT
iSJNTCS BSNf MINISTRE
DÉPUTÉ SORTANT
Circonscription du Havre
PAUL CLÔAREC
OFFICIER DE LA LÉGION-D’HONNEU R
_A.3SrCIE3Sr OFFICIER IDE 3VT ALIRltsTE
Circonscription C3LTX Havre
GEORGES BUREAU
DÉPUTÉ SORTANT
Président d’Hsnneur de la Société d’Enceuragement à l'Agriculture de l'Arrondissement du Havre
prennent l’allure de polémiques personnelles.
J’aime mieux croire a la sincérité et à la bonne
foi de ceux qui ne pensent pas comme moi. Mais
je n’entends par cette attitude ni m’accomoder de
leurs erreur» ni m’interdire de m’élever virement
contre edes
Quand j ai accepté la lourde responsabilité du
pouvoir, n y a quatre mois, un peu, je pourrais
même dire b aucoup contre mon gré et unique-
ment par ue»oir républicain,je m’attendais à i’hos-
liiité que j’ai rencontrée. Eu en effet, tes attaques
m ustes, sournoises ou violentes ne m’ont pas j
été ménagé' S. Elles n’ont pas ébranlé ma volonté
d'accomplir jusqu’au bout ce d-.voir.
Je me félicite cependant qu’elles se soient pro-
duites avec c- lie-passion et avec cette violence,
car elles ont permis au gouvernement et au pays
de connaître, par ailleurs, le dévouement, la foi
'républicaine et raideur réformatrice de ta majorité
de gauche de la Chambre dont le ruaud t va ex-
pirer Si cetle majorité n’a pas donné toute sa
mesure ni réalisé toutes les espérances que pou-
vait faire concevoir l’élan du corps électoral,
c’e t. il faut bien le reconnaître, parce qu'on n’a
p<-ui-être pas fait assez d'effort s pour l’orienter sui-
vant une lis ne bien dtoite et qu'on n’a pas tou-
jours cherché à lui donner la conscience précise
de ce qu’elle pouvait, de ce qu’elle devait accom-
plir. c'est qu’on ne l’a pas 'suffisamment mse en
garde contre la duperie des alliances conservatri-
ces et réactionnaires, soi-disant destinées a réali-
ser des oeuvres de progrès.
Et la preuve, cYst que cette majorité s’est
révetêe compacte, énergique et fidèle a ia fin de
la législature quand le gouvernement que J’ai
l’honneur de présider lui a soumis un programme
de travail restreint, saus doute, mais qui répon-
dait a ses réelles aspirations et aux voeux du pays.
Je mar querais a mon devoir en ue remerciant pas
aujourd’hui tous ces républicains qui nous ont
soutenu, qui nous ont aidé à franchir, vous le
recoun lu z avec moi, un certain nombre de pas-
sage- difficiles sous les attaques d’assatilanis dont
une parue prétendaient que nous reprenions pu-
rement et stmp entent t< ur politique.
S’il en rû! été ainsi, comment expliquer autre-
ment que par l'appétit bu pouvoir pour le pou-
voir, boni ils se ut fondaient cependant, .les éthi-
ques aci rbe» »u ,<.e.v.,im nies ot tes-efforts - exas-
pérées qu’ont fait ces assaillants pour nous ren-
verser ?
Comment expliquer surtout, si vraiment notre
programme et ( O- projets t latent simplement hé-
rites de nos pr< (Kcesseurs, la différence d’altitude
des conservateurs, des réactionnaires et de l'Egli-
se vis-a-vis d’eux et vis-à vis de nous?
Pour eux tous tes sourires et toute la sympathie
des partis de réaction et des partis cléricaux :
Pour nous delà part de ces derniers un déchaîne-
ment de coières et d’injures tel qu’il faut remonte*
BSS< z haut pour en trouver d’aussi violent contre
un gouvernement républicain.
L'explication est très simple. Le programma
que nous avons apporté au pouvoir et réalisé en
peu de mois, nous ne l’avons pas emprunté an
gouvernement précédent. Ceqji ci; l’avait pris
connue étiquette. Il en avait tréuv#4a formule et
l’expression dans le vieux programme républf-
cnin. Mais tandis que nous avons essayé de faire
dé ce programme une réalité, ceux qui nous ont
précédé ont peut-être trop souvent songé a s’en
servir seulement pour abrit- r une autre politique.
Ils semblent l’avoir considéré dans bien des cas
comme un pavillon destine seulement a donner
le charge sur la réalité de la politique qu’il cou-
vrait. G.- pavillon ne trompait cependant ni les
réactionnaires, ni les conservateurs, et il ne les
effiayait guère, puisque leur confiance ne s’est
jamais démentie envers nos prédécesseurs. Il
faisait tout- fois illusion â uu certain nombre de
républicains. Quand la question de l'égalité de-
vant t’ic.pôt s’est posée devant la Chambre H que
la majorité de gauche s’est heurtée a ta résistance
gouvernementale sur cette question, cette illu-
sion s’est évanouie C'est ainsi, sur un vote pré-
cis et non équivoque, que j'ai été charge d«
constituer un nouveau gouvernement. ,
L’UNION DES RÉPUBUCâlMS
Partisan à toute epoq e de l’union des rêpo
blicains, de l’union pour l’action, j’ai constitué ce
gouvernement en faisant appel à des homme*
dont les convictions républicaines m’etaieut at-
testées par tout leur passé et qui, bien qu'appar-
tenant a des groupements divers de l’armée ré-
publicaine, étaient tous animés sur les questions
essentielles des inomés sentiments-«t de la même
bonne volonté. Je voulais donner ainsi l’impres-
sion que le'gouverne ment nouveau ne se consti-
tuait pas pour une politique étroite, mesquine ou
de courtes vues. Le pays républicain l’a bien com-
pris et c’est ce qui nous a valu dè sa part une
sympatbi
que nous nous étions assignée.
Celte lâche, ie peu de temps qni nous séparait
des élections, nous avait contraint de la res-
treindre Mais si limité qu’ait été notre program-
me, il embrassait cependant toutes les questions
vitales, toutes celles dont la démocratie s’occupe
avec le plus de passion, autour desquelles s’agi-
tent toutes ses espérances et dont elle sait bien
qu’elles résument toute sa vie et tout son
avenir.
Dernière Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
IE RETOUR DU PRÉSIDENT
DE LA RÉPUBLIQUE
NICE! — M. et Mme Poincaré ont quitté
Eze par train spécial à 5 h. 23 de l'après-
midi. Iis seront à Paris ce matin à 8 h. 50.
Iis comptent être do retour à Eze le 27 avril.
M. et Mme Poincaré,ont été respectueuse-
ment salués à leur départ par la popula-
tion qui s’était massée aux abords de la
gare. _
La Catastrophe
de l’Aérodrome de Bue
Les Victimes. — Les Circonstances
de l’Accident
* Bue. — L’aviateur Deroye, tué dans l'acci-
dent d’hier après-midi, était né en 1884 à Di-
jon ; il était célibataire.
Dablin, qui périt avec Deroye, était né le
K mai 1895 à Nancy.
Deroye montait un tandem type militaire
£t Bidot nn monocoque à deux places.
Les deux aviateurs concouraient pour les
éliminatoires d’une Course de dix kilomètres.
^ Deroye se trouvait en avant. A nn mo-
,ment, Bidot a voulu ie a doubler ». On sup-
jpose
per arec sou aile droite, ce qui a entraîné ia
«bute des deux appareils.
Ceux»«i ont immédiatement pris fatt. —
i Deroye et Dablin ont été complètement'
jfarbonisés.
[ Quant & Bidot et à son compagnon Pella-
daau, ifs avalent réussi à se dégager, et
Éfèoe aux secours, purent éviter ies flam-
L’Etat des Blessés
VERSAILLES. — Ail heures du soir, on an-
nonçait à l’hôpital que Bidot, blessé dans
l’accident de Bue, parait hors de danger.
Quant à Pelladean, son état inspire certaines
inquiétudes en raison de la commotion cé-
rébrale qu’il a ressentie.
-, -, ggae g g 2&gE • j B y
Un Discours de M. Barthou
OI.ORON SAINTE-MARIE. — M. Louis Barthou
a prononcé hier un discours - dans lequel il
a déclaré qu’il accepte le programme mini-
mum du congrès de Pau en ce qui concerne
la défense de l’école laïque, mais il critique
toutefois l’amendement Brard qui constitue
un monopole déguisé, un expediept hypo-
crite.
Un droit subordonné & une autorisation
administrative n’est plus an droit, mais une
faveur arbitraire, a ait l’orateur.
M. Barthou, parlant de la partie sociale du
programme de Pau qu’il acceote, rappelle
qu’il a agi contre les syndicat? qni sortent
ae lenr rôle et contre ia Q. 6. T. qui pousse
sa propagande jusque dans l’armée.
La paix civile, dit en terminant M. Bar-
thou, est la condition du progrès social ;
c’est un devoir d’assurer le respect de ia lé-
galité, de i’ordre et la sécurité de ia Pa-
trie. .
H. BAUDIN EXPOSÉ LE PROGRAMME
DE LA FÉDÉRATION DES GAUCHES
SENLIS. — M. Baudin a fait hier une confé-
rence au nom de la Fédération des Gauches.
Les principaux points du programme de
la Fédération ont été exposte par l’orateur
qui a été très applaudi.
M. RAOUL PÉRET A POITIERS
POITIERS. — M. Raoul Péret, ministre du
commerce et de l’industrie, a prononcé hier
un discours dans lequel il a envisagé la pos-
sibilité de revenir au service de deux ans
lorsque les circonstances extérieures le per-
mettront.
M. Péret s’est ensuite déclaré partisan
d’une administration ferme, juste et bien-
veillante, soucieuse du respect de la liberté
et de l’indépendance d’une magistrature
dont I’iatégrité ne peut être discutée.
L’orateur a été très applaudi.
LES CAMPAGNES ÉLECTORALES
VIOLENTES
Un Citoyen grièvement' blessé
DOUAI. — A la suite d’une réuhion électo-
rale tenue à Lambres, quelques auditeurs se
rendirent devant la maison du fossoyeur
communal; M. Alfred Dupont, qui avait in-
terrompu un orateur au cours de ia réunion.
Ils lapidèrent l'habitation et comme M. Du-
pont sortait de chez lui, les manifestants se
jetèrent sur lui et le frappèrent si brutale-
ment qu'ils le blessèrent grièvement.
La gendarmerie a ouvert une enquête.
On connaît l’an des agresseurs ; c’est un
repris de justice nomme Mawart.
CHUTE D’AVIATEUR
BERNE. — A la Chaux-de-Fonds, l’aviateur
Montmain exécutait hier après-midi le loo-
ping sur un monoplan à 500 mètres de hau-
teur lorsqu’une commanda du gouveroaii
de direction cassa.
L’appareil tomba verticalement au. milieu
de l'effroi des spectateurs. Par bonheur, l’a-
viateur réussit a rétablir l’equilibre de son
monoplan alors qn'il ne se trouvait pins
qu’à une dizaine de mètres du sol.
Montmain échappa ainsi & une mort cer*
faina
L’appareil est passablement endommagé.
Le train d’atterriss .g , le fuselage et le mo-
teur ont beaucoup souffeit.
SINISTRE MARITIME
DOUARNENEZ. — Le bu eau Uaude-Bernurd,
de Douarnenez, parti mardi pour la pèche
du maquereau, s'est perdu corps et biens à
18 milles au Sud da phare d’Armen et de
l’ile de S-ûn.
Ce navire était monté par le patron Doare
et par les mâlelols MorVan, Juuin, Guifou,
Le Gali, Calvez Q cintrée, Stephan etCooch.
Sept des naufragés étaient mariés et pères
de famille.
UN DÉPUTÉ VICTIME D'UN ACCIDENT
D’AUTOMOBILE
NIORT. — Une automobile dans laquelle se
trouvait M. De La Porte, députe de N ort, est
entrée en collision hier matin avec une an-
tre voiture et a verse dans un tossé.
M. De La Porte en a été quitte pour quel-
ques contusions sans gravité.
Une per onne qui accompagnait le député
CL le chauffeur de l’auto n’ont pas été oies-
sês. . . •
VAPEUR ÉCHOUÉ
ALGÉSIRAS.— On mauue de Centa qn’cn
vapeur allemand dout on ignore encore le
nom s’est échoué la nuit dernière sur la côte
de Bonza, au Maroc.
Des secours ont été envoyés.
APRÈS L’ENTREVUE D’ABBAZIA
Un télégramme de .
M. de Bethmann-Hollwég
CORFOU. — M. de Bethraann-Hollweg a en-
voyé au marquis di San-Giuliano une dépê-
che dans laquelle il se félicite de leur entre-
vue et où il renouvelle au ministre italien
l’expression de sa sinMre amitié.
L’AVIATEUR LENOIR A NIMES
NÎMES. — L’aviateur Lenoir a réussi hier
après-midi au champ de courses de Nîmes
une jolie prouesse aéronautique en bouclant
dix fois de suite la boucle, malgré un veut
assez vtoient.
L’in répide aviateur a été vivement ap
ptaudi par l’assistance
LES FRANÇAIS ARRÊTES A COLMAR
BERLIN. — On n’a aucune coïifirm.uion, à
Berlin,, de la mise en liberté des touristes
français arrêtés cette semaine à Colmar.
UN DÉRAILLEMENT
AUHILLAC- — Un tram do marchandises a
déraute hier après-midi, à deux heures, en
gare de Ntussargues.
La locomotive et le foargon se sont ren-
versés snr la voie
Lé chef de train a été légèrement blessé.
L’Iiicideal iexico-.immeain
WASHINGTON. — On déclare sans fonde-
ment ie br uit relatif à un refus pur et sim-
ple dn général Huerta de donner satistac-
tion aux Etats-Uois. *“
La flottille de 22 torpilleurs réunie à Pen-
sacoio a reçu i’ordre ae partir pour Nogalès.
Le ministre de la guerre fait procéder à
une enquête sur la situation des troupes
mexicaines à la frontière.
NEW YI RK.— Ua journal deNéw-York pu-
blic un télégramme du général Huerta décla-
rant que ies attaques contre le gouverne-
ment du Mexique sont dénuées de fondo-
ment. ^
Le général ajoute que la venue de la flotte
américaine dans les eaux mexicaines ne mo-
difiera en rien la politique honnête et se-
reine dn gouvernement.
NEW YORK.— D’après un télégramme d«»
Chibuabua, une colonne rebelle a défais
deux milles fédéraux qui ont laissé 120 morts
sur le terrain.
Les rebelles- détruisirent toutes les voie*
ferrées pour entraver l’envoi de renforts.
LA SANTÉ DE FRANÇOIS-JOSEPH
VIENNE. — On annonce que i’affeelion ca-
tarrhale dont souffre l’empèreur depuis
quipze jours environ persiste, sans amélio-
ration. ", ,
Les médecins ont constaté que le catarrhe
des voies respira oires est maintenant ac-
compagné d’une élévation de température^
ce qui joint aux quintes de toux, trouble lafl
sommeil du malade. W
L’état des forces et l’appétit sont satisfai- ]
sants. ;
L’empereur en dépitde son malaise, expé-
die comme à l’ordinaire les affaires courais
tes et tient ses audiences.
UNE AMNISTIE AU PORTUGAL
LISBONNE. — La Chambre des députés vient
d’adopter le projet gouvernemental amnis-
tiant les ministres du cabinet Joao Franco
qui avaient été accusés d’abus de pouvoir.
L'ÉTAT DU ROI DE SUÈDE
STOCKHOLM. — L’amélioration de l’état di
same au roi progresse normalement.
RECORD BATTU £Ê
LONDRES. — Une brigade de 'fasillief^jM
battu le record du monde de tu marche q j
appartenait à la légion étrangJT/.
Elle a couvert ies 84 kil. 500 qui séparent.
Londres de Brighton en 14 h. 23’, alors qno
le temps de la legiônétrangère nonr la men»ft>
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.76%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.76%.
- Auteurs similaires Fénoux Hippolyte Fénoux Hippolyte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Fénoux Hippolyte" or dc.contributor adj "Fénoux Hippolyte")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k1721102/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k1721102/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k1721102/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k1721102
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k1721102
Facebook
Twitter