Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-04-19
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 19 avril 1914 19 avril 1914
Description : 1914/04/19 (A34,N11944). 1914/04/19 (A34,N11944).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1721094
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
54“ iilêe — R* 11,944 (8 Pages) 8 Ctnlinits — IIOTWI M HATtll ~ 5 Cmlimw , (S Pages) IKnuiirtie 19 Ivril 19)4
Administrateaf - Délégué - Gérait
O. RANDOLET
Afliinistratioo, Impressions it iBnsscas, TËL. 10.17
SS, Que Fontanelle, SS
Adresse Télégraphique : BANSQLST Havre
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
RÉDACTEUR EN CHEF
CASPAR - JORDAN
Téléphone t 14.80
Secrétaire Général : TH. VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fonteneile - Tél. 7.60
| ■ ABPfOBîCES
1 AU HAVRE,.... BtTEEA.iT DU JOURNAL, 112, boni*de Strasoourgfcj
{ L’AGENCE HAVAS, «, place de la Bourse, est ]
] A PARIS........ | seule chargée de recevoir les Annonces pour I
1 (le Journal.
| te PETIT HAVRE désigné pour (es Annonces Judiciaires «i légotss
ABONNEMENTS TROIS Moisj Six Mots UN AN
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,4 , -n „ &
l’Oise et la Somme » * RO O Ff. 18 fl,
Autres Départements.-,,*,,»»,,,O Fr. ï * 50 SS »
Union Postale ÎO » SO Fr. | 40 »
On s’abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste da France
ÉLECTIONS TtGISLATIVES
Du 90 Avril 1914
I— MW
CANDIDATS RÉPUBLICAINS DE GAUCHE
1« Circonscription, du Havre
JULES SIEGFRIED
ÜJSîClIEISr 3IINISTRE
DÉPUTÉ SORTANT
2« Circonscription dLu Havre
ï. , sfl^
PAUL CLOAREC
OFFICIER DE LA LÉGION-D’HONNEUR
ANCIETST OFFICIER IDE M! ARTISTE
• : -• - f • ' ;■ ' J r , J.: ..^1 ijj; ■ -j ■■■ ■ ' _ ~ lt
Î5« Circonscription du Havre
l V
GEORGES BUREAU
*
DÉPUTÉ! SORTANT
Président d'Honneur de la Société d’Ensonragemônt à l’Agrienlture de i'Arreoâissemenf du Havre
BULLETIN POLITIQUE
La Situation Electorale dans
l'Arrondissement do Navre
■«!' '«■*'
t Nos lecteurs.ont lu dans nos colonnes la
lettre que^LLéon Bourgeois a adressée à
çns- amis4e la Marne; parmi tant de con-
seils excellents, nous relèverons seulement
Son appel « à un gouvernement nettement
ét purement républicain, qui ne reniera
tien de l’oeuvre accomplie depuis quarante
fins par la volonté persistante de la nation,
Un gouvernement dont les paroles ne pour-
ront être exploitées par les partis de droite
comme une condamnation de notre oeuvre
laïque et sociale, un gouvernement qui,
pour arriver à la grande réconciliation na-
tionale qui est dans les désirs de tous,
commencera par faire l’apaisement entre
les différentes fractions du parti républi-
cain. .. »
On ne saurait mieux exprimer ce qui est
actuellement le voeu de tout bon républi-
cain, désireux d’en finir avec les incohé-
rences et les conflits sans issue de la der-
nière législature. On ne saurait également
exprimer, avec à la fois plus de modération
et plus de fermeté, ce qui est notre désir
ici-même. -
Nous voulons poursuivre l’oeuvre laïque
et sociale, à laquelle nous sommes attachés,
dans un Iarge4espr$Me libéralisme qui
impose à tous le respect de nos institutions ;
mais nous voulons travailler pour toute la
nation avec d’autant-plus d’autorité que
«os rangs de républicains seront plus com-
pacts.
C'est la signification même des candida-
tures que nous soutenons dans les différen-
tes circonscriptions du Havre, candidatures
d’union républicaine qui représentent, on
le sait, diverses nuances du même parti.
Dans la première circonscription M. Ju-
les Siegfried, le vétéran des luttes républi-
caines au Havre, n’a pour adversaire qu’un
socialiste unifié, M. Le Chapelain, qui est
dans son rôle d’opposant systématique.G’est
qu’en effet, le député sortant, par l’inté-
grité de sa longue carrière politique et par
tous les grands services qu’il a rendus à no-
ire cité, s’impose au respect de tous les ré-
publicains, à l’exception de la coterie
meyeriste dont nous n’attendous rien.et que.
la « réconciliation nationale » souhaitée se
fera tout naturellement, chez nous, sur son
nom.
Dans la deuxième circonscription, M.
Paul Cloarec défend le programme de l’Al-
liance Démocratique à la fois contre un
socialiste et contre le député sortant, can-
didat de PUnion libérale-progressiste. La
pondération de nos concitoyens écartera*
d’emblée les théories collectivistes et révo**
lutionnaires de M. Lartigue ; leur attache-
ment aux institutions laïques, dont notre
cité fut un des premiers berceaux, les grou-
pera contre M. Georges Ancel dont nous
sommes séparés « par toute rétendue de la
question religieuse », comme disait M. R,
Poincaré à M. Charles Benoist.
Les suffrages se porteront donc sur M>
P. Cloarec, d’autant plus que les électeurs*
ne prendront pas au tragique les critiques
qui lui sont adressées à propos d’une étude
isolée sur les conditions d’un port trans-
atlantique sur l’Océan ; ces conditions
sont telles, d’après M. Cloarec lui-même,
qu’il s’agit en tout cas d’un avenir si pro-
blématique que nous ne saurions en pren-
dre ombrage ; nos amis se souviendront
seulement que notre candidat est*un
technicien des plus compétents sur les|
choses maritimes.
Dans la 3* circonscription, M. Georges
Bureau, encore plus à gauche que ses col-
lègues ou futurs collègues, a en face de lui
un autre représentant de l’Union libérale,
progressiste. Le député sortant, qui. a donné
de multiples preuves de sa fermeté répu-
blicaine, n’aura pas de peine à distancer
M. Guillard, que les électeurs écarteront
pour les mêmes raisons que M. Ancel. Ils
se souviendront de plus que le candidat de
l’Union libérale est en même temps le plus
puissant soutien d'un organe hebdomadaire
qui représente le conservatisme catholique
dans ce qu’il a de plus étroit, et qui a été
maintes fois condamné pour ses tristes pro-
cédés de polémique.
Sans exclure personne de la Républi-
que que nous voulons libérale et hospita-
lière pour tous les membres de la nation
avec lesquels, déjà, nous nous sommes sentis
d’accord pour la défense nationale, répé-
tons donc que MM. Jules Siegfried, Paul
Cloarec et Georges Bureau représentent
l’union des républicains de gauche sur la-
quelle nous comptons pour le maintien et
la continuation des réformes démocrati-
ques désirées par le pays.
Nos amis saurons faire leur devoir en fai-
sant triompher ces candidatures au scrutin
du 26 avril.
P. H.
Voir la Dernière Heure
! ,
en deuxième Page
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
du S6 Avril 1014
PREMIÈRE CIRCONSCRIPTION DU HAVRE
- ' i•>.’ Cttè'.S Telti ‘ttavrt
M. JULES SIÈGI^RIED
Député sortant
Le Comité EépoMicoin
de l'Union des iistiss
Electeurs
CHERS CONCITOYENS,
Le scrutin auquel vous participerez dans quelques jours a une signi-
fication partie ulière.
Sous réserve des candidatures deia dernière heure, seul un socialiste
unifié est opposé au citoyen SIEGFRIED.
Bien que ie-député sortant ait donné de multiples preuves de son
dévouement aux intérêts corporatifs de la classe ouvrière, nous ne sau-
rions nous étonner de le voir\ combattu par les socialistes qui pratiquent
une politique dont les principes ne peuvent être les nôtres.
Mais-sauf ce groupe d’opposaiïts systématiques, qui sont dans leur
rôle, tous les républicains du Havre peuvent et doivent réunir leurs
suffrages sur le nom de
Jules SIEGFRIED
Cela ne signifie pas que chacun doive renoncer à ses opinions parti-
culières ; cela signifie qu’en présence de la longue carrière politique du
citoyen JULES SIEGFRIED, des services éminents qu’il a rendus à notre
cité, de la dignité irréprochable avec laquelle il a représenté notre arron-
dissement dans les rangs républicains de la Chambre, les divergences
de vue s’atténuent, les querelles locales se suspendent pour que nous
puissions tous rendre hommage à célui qui, honorant son mandat, nous
a honorés nous-mêmes. .
Si, après les scandales de la dernière législature, le scrutin d’arron-
dissement peut encore se légitimer, c?est en envoyant à la Chambre des
hommes dont la personnalité est inattaquable, grâce à la rectitude de
leur passé, à leur droiture et leur désintéressement.
C’est pourquoi, chers Concitoyens, nous vous invitons à voter en
masse pour
JULES SIEGFRIED
convaincus d’ailleurs qu’il continuera à défendre à la Chambre, en
même temps que les intérêts ha vrais, ceux de la démocratie laïque et
sociale.
VIVE LA RÉPUBLIQUE !
VIVE LE HAVRE I
Le Comité Républicain de rUnion des Gauches.
Profession de Foi de M. Mes SHFBI8D
Député sortant — Ancien Ministre
CANDIDAT RÉPUBLICAIN DE GAUCHE
Mes Chers Concitoyens,
Pour la septième fois je viens me présenter à vos suffrages,
Ma longue carrière politique, qui date de 1870, vous est connue : vous m’avez vu,
tour à tour, membre de la Chambre de Commerce, Adjoint et Maire, Conseiller générai,
Député, Sénateur, Ministre, et vous savez que dans toutes les occasions j’ai défenduies
intérêts de notre port, de notre ville, ceux de la France et de la République.
Les progrès réalisés depuis quarante ans sont considérables : le parti républicain a
organisé l’enseignement public à tous ses degrés ; il a réalisé la Séparation des Eglises
et de l’Etat ; il a développé largement les institutions de prévoyance, de retraites, de
mutualités d'assistance ; il a donné toute sou attention à la protection de la santé pu-
blique et à l’hygiène générale ; il a encouragé et protégé notre agriculture, notre com-
merce, notre industrie ; il a développé nos colonies ; enfin, tout eu suivant une politique
absolument pacifique, il a largement augmenté noire puissance militaire et navale es
maintenant, sans défaillance, la force défensive et l’indépendance de la Patrie;
Mais, Citoyens, notre tâche n’est pas terminée.
La prochain»» Chambre aura pour-premier devoir de restaurer nos finances et de
rétablir l’équilibre du budget.
Si les dépenses extraordinaires nécessitées par la réorganisation dé notre armé* et
de notre marine, qui sont la sauvegarde de notre sécurité et de notre dignité, peuvent
être couvertes par l’emprunt, l’augmentation des dépenses ordinaires devra être com-
pensée par des .ressources normales et permanentes provenant de l’impôt.
La réforme des contributions foncières (propriété bâtie et non bâtie) et de l’impôt
sur le revenu des valeurs mobilières françaises et étrangères, qui vient d’être votée
devra être complétée. L’impôt mobilier, qui pèse si lourdement sur les petits et moyens
logements, ainsi que la contribution des portes et fenêtres, justement condamnée de-
puis longtemps comme frappant l'air et la lumière, devront aussi être transformées ; la
loi sur- les patentes devra être revisée. Enfin l’impôt général sur les revenus, rendu né-*
cessaire par l’augmentation des dépenses publiques, devra être établi, mais sans décla-
ration obligatoire et en respectant le secret des affaires. D’un autre côté, il faudra
une bonne fois supprimer le dernier des privilèges actuels : celui des bouilleurs de cru,
La réforme fiscale et le rétablissement de l’équilibre budgétaire seront f oeuvre
essentielle de la prochaine législature, mais d’autres questions solliciteront son atten-
tion. . , ■ N
D’abord l’application loyale et intégrale de la loi de trois ans s’impose. Je n’ai pas
hésité à la voter. Le pays, qui en comprend la nécessité, tant au point de vue de notre
indépendance que de notre rôle dans le monde, ne tolérera pas qu’on y - touche, eB
attendant le jour, qui malheureusement ne parait pas prochain, où une détente général?
ou même une entente internationale permettra d’alléger les charge^ »ilit4iaïâ.qiri pèseri
sur lés peuples.
Jusque-là il conviendra d’organiser la préparation militaire de notre jeunesse, qui
fait preuve de tant d’entrain et de patriotisme.
L’éducation -de nos enfants devra continuer à nous passionner ; il nous appartien-
dra de sauvegarder toutes les conquêtes laïques de la République, sans recourir au
monopole del’enseignement eéen respectant les-convictions de chacun. Nous devrons
surtout encourager les oeuvres post-sôolaires et, par des cours techniques, des écoles
d'apprentissage, industrielles, commerciales et agricoles, organiser renseignement
professionnel, si nécessaire au progrès de notre industrie nationale.
Président du Groupe des Inscrits maritimes,. je n’âurai garde d’oublier les intérêts
de notre communauté de marins*4jni vient d’obtenir un avantage longtemps désiré, par
la création du Sous-Secrétariat d’Etat de la Marine marchande. Son premier titulaire,'
M. de Monzie, a marqué son passage au Havre par la création de l’Institut commercial
maritime, qui est appelé à reudreles plus grands services en préparant des capitaines
au long cours et des officiers mécaniciens dont notre marine a un si pressant besoin.
Le devoir de son représentant sera de travailler de plus en plus à notre expansion
commerciale, coloniale et maritime, à laquelle l’ouverture du Canal de Panama va don-
ner un nouvel essor.
De récentes conventions pour les services maritimes postaux avec l’Amérique du
Nord faciliteront l’extension de nos affaires, mais elles devront être étendiles aux côtes
de l’Océan Pacifique, comme le réclame notre Chambre de commerce.
Le dernier projet d’agrandissement de notre port, qui est en bonne voie d’exécu-
tion, en assurant l’accès des plus grands navires, permettra à nos armateurs et à nos
négociants de donner un libre cours à leur initiative, pour le plus grand bien de notre
communauté ouvrière.
Comme contre-partie, il sera indispensable d’obtenir du Parlement le vote de la
nouvelle ligne de chemin de fer du Hsvre à Paris, avec traversée de la Seine en tunnel
ou en viaduc La nécessité d’établir des relations plus directes et plus régulières avec
la Basse-Normandie et le Sud-Ouest de la France, pour augmenter notre trafic général
et faciliter l’alimentation de notre population, commandent sans retard l’exécution dé
ce projet.
La cherté de la vie, qui prend des proportions de plus en plus grandes, doit nous
faire un devoir de demander la diminution des droits de douane sur les blés et sur les
viandes. J'ai déjà tenté de l’obtenir dans la précédente législature, mais il faudra y
revenir.
Dans le même ordre d’idées, il conviendra d’améliorer encore les lois, déjà très
favorables, relatives aux habitations à bon marché, qui sont à la base du progrès
social. Assurer au travailleur un logement salubre et aussi économique que possible,
dont il peut devenir propriétaire, est le plus grand service matériel et moral qu’on
puisse lui rendre, sans compter qu’au point de vue de l’hygiène, c’est le moyen le plus
sûr de diminuer la maladie et la mortalité.
Dans ce domaine, la femme paraît appelée à jouer un rôle de plus en plus impor-
tant ; dès maintenant elle a sa place dans les délégations cantonales, dans les bureaux
de bienfaisance et d’assistance, et le moment vient où elle pourra prendre une part plus
directe dans l’administration des intérêts communaux^
Enfin, à côté du grand commerce, il est nécessaire de favoriser le commerce de dé-
tail, par la révision des patentes et par des facilités de crédit ; il conviendra à cet effet
d’insister auprès du Sénat pour le vote à bref délai de la loi, déjà votée par la Chambres,
sur le crédit au petit commerce et à la petite industrie, qui est de nature à leur rendre
d’utiles services.
La prochaine Chambre sera-t-elle en mesure de réaliser ce programme ? Si elle sa
composait d’hommes plus soucieux d’agir que de parler, et plus attachés aux soluT
fions pratiques qu’aux conceptions théoriques ou aux préoccupations personnelles, ou
pourrait l’espérer.
Mais l’expérience des dernières législatures n’est pas favorable au scrutin d’arron-
dissement, et je persiste à penser que la réforme électorale, par l'établissement du scru-
tin de liste avec représentation des minorités, peut seule permettre la réforme adminis-
trative et judiciaire réclamée depuis si longtemps, en assurant la prédominance des in-
térêts généraux sur les intérêts particuliers.
Je voudrais y ajouter une large diminution da nombre des députés, en exigeant
leur absolue proportionnalité au nombre des électeurs.
Voilà, mes chers Concitoyens, ce que me suggère ma longue expérience politique.
Quoi qu’il en soit, si vous me faites l’honneur de renouveler mon mandat, mon passé
vous est garant que je continuerai à consacrer toute mon activité aux intérêts de la
Démocratie, à la prospérité de notre chère Ville du Havre, à la grandeur de la Francq.
et de la République.
Vive le Havre! Vive la République!
Jules SIEGFRIED.
Administrateaf - Délégué - Gérait
O. RANDOLET
Afliinistratioo, Impressions it iBnsscas, TËL. 10.17
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Le Petit Havre
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CASPAR - JORDAN
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Secrétaire Général : TH. VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fonteneile - Tél. 7.60
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Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,4 , -n „ &
l’Oise et la Somme » * RO O Ff. 18 fl,
Autres Départements.-,,*,,»»,,,O Fr. ï * 50 SS »
Union Postale ÎO » SO Fr. | 40 »
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ÉLECTIONS TtGISLATIVES
Du 90 Avril 1914
I— MW
CANDIDATS RÉPUBLICAINS DE GAUCHE
1« Circonscription, du Havre
JULES SIEGFRIED
ÜJSîClIEISr 3IINISTRE
DÉPUTÉ SORTANT
2« Circonscription dLu Havre
ï. , sfl^
PAUL CLOAREC
OFFICIER DE LA LÉGION-D’HONNEUR
ANCIETST OFFICIER IDE M! ARTISTE
• : -• - f • ' ;■ ' J r , J.: ..^1 ijj; ■ -j ■■■ ■ ' _ ~ lt
Î5« Circonscription du Havre
l V
GEORGES BUREAU
*
DÉPUTÉ! SORTANT
Président d'Honneur de la Société d’Ensonragemônt à l’Agrienlture de i'Arreoâissemenf du Havre
BULLETIN POLITIQUE
La Situation Electorale dans
l'Arrondissement do Navre
■«!' '«■*'
t Nos lecteurs.ont lu dans nos colonnes la
lettre que^LLéon Bourgeois a adressée à
çns- amis4e la Marne; parmi tant de con-
seils excellents, nous relèverons seulement
Son appel « à un gouvernement nettement
ét purement républicain, qui ne reniera
tien de l’oeuvre accomplie depuis quarante
fins par la volonté persistante de la nation,
Un gouvernement dont les paroles ne pour-
ront être exploitées par les partis de droite
comme une condamnation de notre oeuvre
laïque et sociale, un gouvernement qui,
pour arriver à la grande réconciliation na-
tionale qui est dans les désirs de tous,
commencera par faire l’apaisement entre
les différentes fractions du parti républi-
cain. .. »
On ne saurait mieux exprimer ce qui est
actuellement le voeu de tout bon républi-
cain, désireux d’en finir avec les incohé-
rences et les conflits sans issue de la der-
nière législature. On ne saurait également
exprimer, avec à la fois plus de modération
et plus de fermeté, ce qui est notre désir
ici-même. -
Nous voulons poursuivre l’oeuvre laïque
et sociale, à laquelle nous sommes attachés,
dans un Iarge4espr$Me libéralisme qui
impose à tous le respect de nos institutions ;
mais nous voulons travailler pour toute la
nation avec d’autant-plus d’autorité que
«os rangs de républicains seront plus com-
pacts.
C'est la signification même des candida-
tures que nous soutenons dans les différen-
tes circonscriptions du Havre, candidatures
d’union républicaine qui représentent, on
le sait, diverses nuances du même parti.
Dans la première circonscription M. Ju-
les Siegfried, le vétéran des luttes républi-
caines au Havre, n’a pour adversaire qu’un
socialiste unifié, M. Le Chapelain, qui est
dans son rôle d’opposant systématique.G’est
qu’en effet, le député sortant, par l’inté-
grité de sa longue carrière politique et par
tous les grands services qu’il a rendus à no-
ire cité, s’impose au respect de tous les ré-
publicains, à l’exception de la coterie
meyeriste dont nous n’attendous rien.et que.
la « réconciliation nationale » souhaitée se
fera tout naturellement, chez nous, sur son
nom.
Dans la deuxième circonscription, M.
Paul Cloarec défend le programme de l’Al-
liance Démocratique à la fois contre un
socialiste et contre le député sortant, can-
didat de PUnion libérale-progressiste. La
pondération de nos concitoyens écartera*
d’emblée les théories collectivistes et révo**
lutionnaires de M. Lartigue ; leur attache-
ment aux institutions laïques, dont notre
cité fut un des premiers berceaux, les grou-
pera contre M. Georges Ancel dont nous
sommes séparés « par toute rétendue de la
question religieuse », comme disait M. R,
Poincaré à M. Charles Benoist.
Les suffrages se porteront donc sur M>
P. Cloarec, d’autant plus que les électeurs*
ne prendront pas au tragique les critiques
qui lui sont adressées à propos d’une étude
isolée sur les conditions d’un port trans-
atlantique sur l’Océan ; ces conditions
sont telles, d’après M. Cloarec lui-même,
qu’il s’agit en tout cas d’un avenir si pro-
blématique que nous ne saurions en pren-
dre ombrage ; nos amis se souviendront
seulement que notre candidat est*un
technicien des plus compétents sur les|
choses maritimes.
Dans la 3* circonscription, M. Georges
Bureau, encore plus à gauche que ses col-
lègues ou futurs collègues, a en face de lui
un autre représentant de l’Union libérale,
progressiste. Le député sortant, qui. a donné
de multiples preuves de sa fermeté répu-
blicaine, n’aura pas de peine à distancer
M. Guillard, que les électeurs écarteront
pour les mêmes raisons que M. Ancel. Ils
se souviendront de plus que le candidat de
l’Union libérale est en même temps le plus
puissant soutien d'un organe hebdomadaire
qui représente le conservatisme catholique
dans ce qu’il a de plus étroit, et qui a été
maintes fois condamné pour ses tristes pro-
cédés de polémique.
Sans exclure personne de la Républi-
que que nous voulons libérale et hospita-
lière pour tous les membres de la nation
avec lesquels, déjà, nous nous sommes sentis
d’accord pour la défense nationale, répé-
tons donc que MM. Jules Siegfried, Paul
Cloarec et Georges Bureau représentent
l’union des républicains de gauche sur la-
quelle nous comptons pour le maintien et
la continuation des réformes démocrati-
ques désirées par le pays.
Nos amis saurons faire leur devoir en fai-
sant triompher ces candidatures au scrutin
du 26 avril.
P. H.
Voir la Dernière Heure
! ,
en deuxième Page
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
du S6 Avril 1014
PREMIÈRE CIRCONSCRIPTION DU HAVRE
- ' i•>.’ Cttè'.S Telti ‘ttavrt
M. JULES SIÈGI^RIED
Député sortant
Le Comité EépoMicoin
de l'Union des iistiss
Electeurs
CHERS CONCITOYENS,
Le scrutin auquel vous participerez dans quelques jours a une signi-
fication partie ulière.
Sous réserve des candidatures deia dernière heure, seul un socialiste
unifié est opposé au citoyen SIEGFRIED.
Bien que ie-député sortant ait donné de multiples preuves de son
dévouement aux intérêts corporatifs de la classe ouvrière, nous ne sau-
rions nous étonner de le voir\ combattu par les socialistes qui pratiquent
une politique dont les principes ne peuvent être les nôtres.
Mais-sauf ce groupe d’opposaiïts systématiques, qui sont dans leur
rôle, tous les républicains du Havre peuvent et doivent réunir leurs
suffrages sur le nom de
Jules SIEGFRIED
Cela ne signifie pas que chacun doive renoncer à ses opinions parti-
culières ; cela signifie qu’en présence de la longue carrière politique du
citoyen JULES SIEGFRIED, des services éminents qu’il a rendus à notre
cité, de la dignité irréprochable avec laquelle il a représenté notre arron-
dissement dans les rangs républicains de la Chambre, les divergences
de vue s’atténuent, les querelles locales se suspendent pour que nous
puissions tous rendre hommage à célui qui, honorant son mandat, nous
a honorés nous-mêmes. .
Si, après les scandales de la dernière législature, le scrutin d’arron-
dissement peut encore se légitimer, c?est en envoyant à la Chambre des
hommes dont la personnalité est inattaquable, grâce à la rectitude de
leur passé, à leur droiture et leur désintéressement.
C’est pourquoi, chers Concitoyens, nous vous invitons à voter en
masse pour
JULES SIEGFRIED
convaincus d’ailleurs qu’il continuera à défendre à la Chambre, en
même temps que les intérêts ha vrais, ceux de la démocratie laïque et
sociale.
VIVE LA RÉPUBLIQUE !
VIVE LE HAVRE I
Le Comité Républicain de rUnion des Gauches.
Profession de Foi de M. Mes SHFBI8D
Député sortant — Ancien Ministre
CANDIDAT RÉPUBLICAIN DE GAUCHE
Mes Chers Concitoyens,
Pour la septième fois je viens me présenter à vos suffrages,
Ma longue carrière politique, qui date de 1870, vous est connue : vous m’avez vu,
tour à tour, membre de la Chambre de Commerce, Adjoint et Maire, Conseiller générai,
Député, Sénateur, Ministre, et vous savez que dans toutes les occasions j’ai défenduies
intérêts de notre port, de notre ville, ceux de la France et de la République.
Les progrès réalisés depuis quarante ans sont considérables : le parti républicain a
organisé l’enseignement public à tous ses degrés ; il a réalisé la Séparation des Eglises
et de l’Etat ; il a développé largement les institutions de prévoyance, de retraites, de
mutualités d'assistance ; il a donné toute sou attention à la protection de la santé pu-
blique et à l’hygiène générale ; il a encouragé et protégé notre agriculture, notre com-
merce, notre industrie ; il a développé nos colonies ; enfin, tout eu suivant une politique
absolument pacifique, il a largement augmenté noire puissance militaire et navale es
maintenant, sans défaillance, la force défensive et l’indépendance de la Patrie;
Mais, Citoyens, notre tâche n’est pas terminée.
La prochain»» Chambre aura pour-premier devoir de restaurer nos finances et de
rétablir l’équilibre du budget.
Si les dépenses extraordinaires nécessitées par la réorganisation dé notre armé* et
de notre marine, qui sont la sauvegarde de notre sécurité et de notre dignité, peuvent
être couvertes par l’emprunt, l’augmentation des dépenses ordinaires devra être com-
pensée par des .ressources normales et permanentes provenant de l’impôt.
La réforme des contributions foncières (propriété bâtie et non bâtie) et de l’impôt
sur le revenu des valeurs mobilières françaises et étrangères, qui vient d’être votée
devra être complétée. L’impôt mobilier, qui pèse si lourdement sur les petits et moyens
logements, ainsi que la contribution des portes et fenêtres, justement condamnée de-
puis longtemps comme frappant l'air et la lumière, devront aussi être transformées ; la
loi sur- les patentes devra être revisée. Enfin l’impôt général sur les revenus, rendu né-*
cessaire par l’augmentation des dépenses publiques, devra être établi, mais sans décla-
ration obligatoire et en respectant le secret des affaires. D’un autre côté, il faudra
une bonne fois supprimer le dernier des privilèges actuels : celui des bouilleurs de cru,
La réforme fiscale et le rétablissement de l’équilibre budgétaire seront f oeuvre
essentielle de la prochaine législature, mais d’autres questions solliciteront son atten-
tion. . , ■ N
D’abord l’application loyale et intégrale de la loi de trois ans s’impose. Je n’ai pas
hésité à la voter. Le pays, qui en comprend la nécessité, tant au point de vue de notre
indépendance que de notre rôle dans le monde, ne tolérera pas qu’on y - touche, eB
attendant le jour, qui malheureusement ne parait pas prochain, où une détente général?
ou même une entente internationale permettra d’alléger les charge^ »ilit4iaïâ.qiri pèseri
sur lés peuples.
Jusque-là il conviendra d’organiser la préparation militaire de notre jeunesse, qui
fait preuve de tant d’entrain et de patriotisme.
L’éducation -de nos enfants devra continuer à nous passionner ; il nous appartien-
dra de sauvegarder toutes les conquêtes laïques de la République, sans recourir au
monopole del’enseignement eéen respectant les-convictions de chacun. Nous devrons
surtout encourager les oeuvres post-sôolaires et, par des cours techniques, des écoles
d'apprentissage, industrielles, commerciales et agricoles, organiser renseignement
professionnel, si nécessaire au progrès de notre industrie nationale.
Président du Groupe des Inscrits maritimes,. je n’âurai garde d’oublier les intérêts
de notre communauté de marins*4jni vient d’obtenir un avantage longtemps désiré, par
la création du Sous-Secrétariat d’Etat de la Marine marchande. Son premier titulaire,'
M. de Monzie, a marqué son passage au Havre par la création de l’Institut commercial
maritime, qui est appelé à reudreles plus grands services en préparant des capitaines
au long cours et des officiers mécaniciens dont notre marine a un si pressant besoin.
Le devoir de son représentant sera de travailler de plus en plus à notre expansion
commerciale, coloniale et maritime, à laquelle l’ouverture du Canal de Panama va don-
ner un nouvel essor.
De récentes conventions pour les services maritimes postaux avec l’Amérique du
Nord faciliteront l’extension de nos affaires, mais elles devront être étendiles aux côtes
de l’Océan Pacifique, comme le réclame notre Chambre de commerce.
Le dernier projet d’agrandissement de notre port, qui est en bonne voie d’exécu-
tion, en assurant l’accès des plus grands navires, permettra à nos armateurs et à nos
négociants de donner un libre cours à leur initiative, pour le plus grand bien de notre
communauté ouvrière.
Comme contre-partie, il sera indispensable d’obtenir du Parlement le vote de la
nouvelle ligne de chemin de fer du Hsvre à Paris, avec traversée de la Seine en tunnel
ou en viaduc La nécessité d’établir des relations plus directes et plus régulières avec
la Basse-Normandie et le Sud-Ouest de la France, pour augmenter notre trafic général
et faciliter l’alimentation de notre population, commandent sans retard l’exécution dé
ce projet.
La cherté de la vie, qui prend des proportions de plus en plus grandes, doit nous
faire un devoir de demander la diminution des droits de douane sur les blés et sur les
viandes. J'ai déjà tenté de l’obtenir dans la précédente législature, mais il faudra y
revenir.
Dans le même ordre d’idées, il conviendra d’améliorer encore les lois, déjà très
favorables, relatives aux habitations à bon marché, qui sont à la base du progrès
social. Assurer au travailleur un logement salubre et aussi économique que possible,
dont il peut devenir propriétaire, est le plus grand service matériel et moral qu’on
puisse lui rendre, sans compter qu’au point de vue de l’hygiène, c’est le moyen le plus
sûr de diminuer la maladie et la mortalité.
Dans ce domaine, la femme paraît appelée à jouer un rôle de plus en plus impor-
tant ; dès maintenant elle a sa place dans les délégations cantonales, dans les bureaux
de bienfaisance et d’assistance, et le moment vient où elle pourra prendre une part plus
directe dans l’administration des intérêts communaux^
Enfin, à côté du grand commerce, il est nécessaire de favoriser le commerce de dé-
tail, par la révision des patentes et par des facilités de crédit ; il conviendra à cet effet
d’insister auprès du Sénat pour le vote à bref délai de la loi, déjà votée par la Chambres,
sur le crédit au petit commerce et à la petite industrie, qui est de nature à leur rendre
d’utiles services.
La prochaine Chambre sera-t-elle en mesure de réaliser ce programme ? Si elle sa
composait d’hommes plus soucieux d’agir que de parler, et plus attachés aux soluT
fions pratiques qu’aux conceptions théoriques ou aux préoccupations personnelles, ou
pourrait l’espérer.
Mais l’expérience des dernières législatures n’est pas favorable au scrutin d’arron-
dissement, et je persiste à penser que la réforme électorale, par l'établissement du scru-
tin de liste avec représentation des minorités, peut seule permettre la réforme adminis-
trative et judiciaire réclamée depuis si longtemps, en assurant la prédominance des in-
térêts généraux sur les intérêts particuliers.
Je voudrais y ajouter une large diminution da nombre des députés, en exigeant
leur absolue proportionnalité au nombre des électeurs.
Voilà, mes chers Concitoyens, ce que me suggère ma longue expérience politique.
Quoi qu’il en soit, si vous me faites l’honneur de renouveler mon mandat, mon passé
vous est garant que je continuerai à consacrer toute mon activité aux intérêts de la
Démocratie, à la prospérité de notre chère Ville du Havre, à la grandeur de la Francq.
et de la République.
Vive le Havre! Vive la République!
Jules SIEGFRIED.
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