Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-04-18
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 18 avril 1914 18 avril 1914
Description : 1914/04/18 (A34,N11943). 1914/04/18 (A34,N11943).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172108r
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/12/2020
... K> ii «45 M- (6 pages) S Ceütines — flHTHffl PD MATIN — S Centimes (G Pages) Mi 18 MA DH4
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O. RANDOLET
liMstratiira, Impressions et Annonças, TÉL. 10.4?
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
RÉDACTEUR EN CHEF
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Téléphone s 14,80
Secrétaire Général : TH, VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fonteneile - Tél. 7.60
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AU HAVRE..... BUREAU DU JOURNAL, 112, boul 1 de Strasoourg.
( L’AGENOE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A PARTS - - i sp.nle chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
i, PFTIT mvRF est dèsiené pour les Annonces Judiciaires et ligotes
ABONNEMENTS Tnois Mois Six Mois UN AN
1 Le Havre, la Seine-Inférieure, i’Eure, ^ 50 O Fr * 8 Fr.
I l’Oise et la Somme... >
j Autres Départements ....1 O Fr. XX 50 »» »
| Union Postale \XO » »0 Fr. -40 »
II On s'abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de France
PREMIÈRE CIRCONSCRIPTION DU HAVRE
Réunion Publique et Contradictoire
RUE DAUPHINE
La Canflidatiire J*> Siegfried
est; acclamée
) onatre cents électeurs étaient réunis hier
soir, dans le préau de l’Ecole rue Dauphine,
en réunion publique et contradictoire du*
ram laquelle MM. Jules Siegfried et Le Cha-
pelain ont successivement pris la parole.
Cette réunion fut des plus calmes.
Le bureau ayant été formé et composé de
MM. le Dr Profiehet, président ; Oswald et
Leconte, assesseurs, ta parole fut donnée
tout d’abord à M. Jules Siegfried.
Discours de M. Jules Siegfried
M. Siegfried se déclare heureux de se re-
trouver au milieu des électeurs do, ce 2®
canton, si républicains et si patriotes, qui
ont toujours été si bien disposés à son égard.
II tient à les remercier tout d’abord et n ou-
bliant pas qu’il se trouve au milieu d une
population maritime, il a l’intention de par-
ler principalemeat.ee soir, des questions qui
concernent la marine.
Le Groupe des Inscrits Maritimes
Dès le début de la dernière législature M.
Siegfried a tenu à organiser de nouveau le
Groupe des Inscrits Maritimes, qui avait
rendu précédemment tant de services, en
faisant voter notamment la loi du 14 juillet
1908 sur les pénsions de la Caisse des Inva-
lides de la Marine. h
Ses collègues lui ont fait 1 honneur de le
maintenir a la présidence de ce Groupe qui
a continué, comme par le passe, à s’occuper
activement des intérêts des marins.
C’est ainsi qu’il a contribué à laire voter
la loi du 18 décembre 1913 concernant les
pensions réglées antérieurement an 1er jan-
vier 1908,"et d’après laquelle il est alloué
aux demLsoldiers un supplément de pen-
sion. La dépense qui en est résultée s’é-
lève à plus de 700,000 francs annuellement
et répond à des réclamations faites depuis
longtemps.
Sous-Secrétariat
de la Marine Marchande
Dans le passé, les diflérents services con-
cernant la Marine marchande étaient dis-
persés dans plusieurs ministères : ceux de
fa Marine, du Commerce, des Travaux pu-
blics, etc., — ce qui entravait les affaires et
retardait les solutions.
La création d’un sous-secrétariat a enfin
pu être obtenue, et son premier titulaire,
M. de Monzie par son inteüigence et son
activité, a rendu déjà de très utiles services.
C’est ainsi qu’il a eu l’heureuse idée de
transporter au Havre l'Institut Maritime qui
existait à Paris, et qui a été annexé à l’Ecole
supérieure de commerce et à l'Ecole d'hydro-
graphie. Cet institut fendra, non-seulement
au Havre, mais au pays tout entier, les plus
grands services, en formant des capitaines
au long-cours distingués et des mécaniciens
de la marine compétents dont nos arma-
teurs ont grand besoin.
Contrats d’engagement
Des questions importantes devront être
tolulioanées par ce sous-secrétariat, notam-
ment celle si importante des contiats d’en-
(agement. M. Siegfried’sait que te titulaire
actuel, M. Ajam, qui est un de ses amis,
t’y intéresse particulièrement, et il espère
que bientôt cette question pourra être ré-
solue. Elle est à l’étude d'une Commission
spéciale, dont i’un de nos concitoyens M.
Regnier, secrétaire général du syndicat des
capitaines au long-cours, fait partie, et il
faut espérer que ces contrats d’engage-
ment qui jusqu’ici n’existaient que pour un
voyage, pourront être faits, d’un commun
accord, pour un temps plus long.
Principales Lois votées
Le groupedes inscrits rnaritimes.ditM. Jules
Siegfried, et notamment mon collègue et
ami Georges Bureau, député de la 3e circons-
cription de J’arrondisseinent du Havre, s’est
occupé activement de la loi du 26 février
1911, portant encouragement aux grandes
pêches maritimes, particulièrement en ce qui
concerne la pêcne de la morue sur 1e banc
de Terre-Neuve. Un grand nombre de nos
marins sont embarqués sur tes navires qui
font cette pêche particulièrement dure, et
qui s’embarquent surtout à Fecamp et à St-
Malo.
La nouvelle loi maintient tes primes pré-
cédemment accordées à raison de 30 francs
par homme et de 16 à 20 francs par quintal
de morue exportée à l’étranger ou dans tes
colonies ; dans ces conditions cette industrie
difficile est assurée d’un avenir favorable.
D’un autre côté, la loi du 13 août 1913
protégeant l’industrie des pêches maritimes
par une réglementation des taxes d’octioi sur
le poisson de mer, est de nature à favoriser à
la fois nos petits pêcheurs, dont la vie est si
difficile, et l’alimentation publique. Eu effet,
te maximum dos droits d’octroi ne pourra
pas dépasser un certain prix, c’est-à-dire
30 centimes par kilo pour la 1« catégorie,
comprenant les poissons de luxe, 6 à 7 centi-
mes pour les poissons de 2« catégorie, et les
poissons ordinaires devront être complète-
ment exempts.
Nul doute que dans ces conditions la con-
sommation augmente.
A cette question se lie intimement la créa-
tion d’un Institut océanographique, créé par
M. le docteur Loir, directeur du Bureau d’hy-
giène, avec le concours de la municipalité et
celui de M. Dufayel. Cet Institut, établi à
Saint-Denis-Chef-de-Caux, a pour but l’étude
des migrations des poissons, et tes rensei-
gnements recueillis suivant une méthode
scientifique seront de la plus grande utilité
pour tes marins pêcheurs. Il conviendra
d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur
une institution si importante.
La Compensation d’Armement
"pour les grands voiliers
Enfin en ce qai concerne nos grands voi-
liers, M. Siegfried rappelle qu’il a pu obtenir,
d’accord avec ses collègues des ports, te vote
de la loi du 28 février 1912 qui. a pour but
de conserver à la France sa flotte marchande
de grands voiliers par 1e maintien d’une
compensation d’armement s’élevant à 3 cen-
times par tonneau de jauge brute et par jour
d’armement, Dans l’intérêt de nos marins et
sur ia demande du Syndicat des Marins dn
Havre, il a été stipulé que tes équipages de-
vraient être payés au taux 1e plus élevé payé
dans les ports français.
Cette loi aura pour conséquence de per-
mettre à nos armatears de taire naviguer
plus longtemps nos excellents voiliers, en
môme temps qu’elle assurera à nos inscrits et la Bretagne, pour 1e plus grand intérêt de
maritimes un emploi rémunérateur. notre approvisionnement et pour la plus
grande extension de notre trafic.
Crédit Maritime Mutuel M. Jules Siegfried s’excuse aaprès de Son
auditoire de ne poiat aborder un certain
M. Siegfried parle ensuite de la loi du 4 dé- nombre d’autres questions intéressantes
cembre 1913 sur le Crédit maritime mutuel, pour Le Havre. Mais il tient à laisser à son
qui a remplacé la loi du 23 avril 1906 et l’a concurrent toute latitude pour expqser son
considérablement améliorée. programme. Aussi bien se réserve-t-il, en des
Celte nouvelle lpi offre des avantages con- réunions nouvelles, d’aborder successive-
sidérables aux marins pêcheurs, aux anciens ment plusieurs antres sujets. Il se tient d’ail-
raarins pensionnés propriétaires d’une em- leurs a ia disposition des électeurs pour ré-
bircatiou de pêche, aux concessionnaires pondre à toute question qui lui sera adressée.
d8J“- '■S** iftjei
d’nhtAnir Has «vanpps DAF l’intermédiaire de sentait on intérêt particulier pour la popd
IsirsKrOE VSÿ&stT* “ c“
faire des prêts à ces caisses, sans intérêt, à ^
l’aide de retenues sur 1e produit des jeux. * *
Dans ces conditions, il est désirable que
caisses locales et régionales qui leur per- Biscoa rs de SI. Le Chapelain
mettront de développer largement leurs af-
faires. Prenant à son tonr la parole, M. Le Chape-
lain remercie M. Siegfried de l’intérêt tièi
Sauvegarde en Mer réel qu’il n’a cessé d’apporter aux intérêts
g .. du port da Havre et de sa population mari-
ât. Siegfried entretient ensuite son andi- [jm8. yjais il estime que la doctrine collecti-
toire de la convention de Londres pour la, vjste peut seule assurer tous tes progrès
sauvegarde de la vie humaine en mer. souhaités par 1e prolétariat.
Il dit qu’à la suite de ia terrible catastro- Et partant de cette affirmation, il assure
phe du Titanic, qui causa la perte ue tant de qu’il Importe de détruire l’ordre social ac-
vies humaines, tes principales puissances tuel qui opposa le travail desfemraes-à celai
maritimes reconnurent la nécessite d exami- des ht>mmes’et..le travail des enfants au tra-
ner les moyens de prévenir. le retour de vail des femmes dans Ie3 grandes industries,
semblables sinistres, r II faut socialiser les-moyens de production ;
Une conférence se réunit a Londres en il faut substituer à la propriété individuelle,
novembre 1913 et, après de longues disCus- ja propriété collective,
sions dans lesquelles le représentant de la L’orateur socialiste unifié défend ensaite
France, le député Guernier, bien connu des ja théorte syndicaliste; il déclare que tes
marins bretons, joua un roie considérable, fonctionnaires syndiqués doivent faire cause
elle adopta une convention ponant notant- commune avec lessyndicats ouvrtersconfé-
ment sur les destructions des épaves, sur la qérés ; il attaque très vivement M. Briand
recherche des glaces flottantes, sur le cioi- p0nr son intervention- au moment de la.
sonnement des navires, sur la radiotélégra- o(^70 des cheminots ; il s’efforce de démon-
phje, sur les engins de sauvetage et leur trer que l'impôt sur le revenu, avec déclara-
mise en oeuvre, enfla sur les mesures contre yon contrôlée, c’est-à-dire avec l’inquisition
l’incendie. do fisc, sera favorable au petit commerce
Cette convention, qpi a été signée te 20 lui-même ; il prétend que la crise des loge-
janvier 1914 par les principales nations ma- m0ats ouvriers ne pourra être conjurée que
ritimes du monde, est appelée à rendre les par l’intervention directe des municipali-
plus grands services à la grande famille des ^âs, __ de même que 1e problème de la vie
marias. Elle n’a pas encore pu être approu- 0hère ne pourra être solutionné que par
vée par le Parlement, mais elle devra 1 être ['organisation de boucheries, de boulange-
dès la rentrée de la nouvelle Chambre, car ries, de pharmacies communales,
elle apporte une ■améhora.ion considérable Parlant des créateurs des maisons ou-
dans les moyens de sauvegarder la vie de vrières à l’étranger et notamment en Angle-
nos marins. terre,' il vante leur désintéressement absolu,
et il ne craint pas d’affirmer que tes philan-
Les Services Maritimes Postaux thropes de France, en créant des habitations
« à bon marché, veulent réaliser une bonne
Une cpnyention nouvelle ayant été passée
naguère avec la Compagnie-Générale Trans-
atlantique pour une durée de 23 ans* nous A ce moment M. Siegfried demande la pa-
sommes assurés que, par suite de l’achève- rote pour répondre.
ment des travaux du port du Havre, la Gom- _ , ,s.
pagniB ne tardera pas à mettre en service' M. Le - Chapelain,- contifinaijt''i eipose we
des navires de 280 mètres, afin de concur- ses théories socialistes, Renouvelle ses decta-
rencer les grands paquebots allemands et rations de mercredi dernier, à la réunion de
anglais. Mais une convention complémen- la rue Emiie-Renouf, .au sujet de la loi mili-
taire devra être passée avec la Compagnie, taire de trois ans. H prétend que nous na.-
par suite de l’ouverture à la navigation du vons pas à craindre une attaque brusquée ;
canal de Panama. Il est de toute nécessité, il prétend aussi que tes socialistes allemands
en effet, que nos lignes transatlantiques, s’opposeraient à ta guerre et qu ils réussi-
franchissaut l’Isthme, puissent gagner an raient. Et, opposé aux armées permanentes,
Nord de la côte dû Pacifique le port de San- il préconise, avec M. Jaurès, le système des
Francisco, et au Sud, tes ports du Chili, tel milices régionales. Il termine par un appel
Valparàiso. Et 1e Havre est appelé à bénéfi- en faveur des doctrines socialistes.
cier de cette augmentation de trafic, puisque «artisans de W Le Chanelain neu
d’ailienrs notre place est depuis longtemps HuSu ' P
et demeurera le grand marché des cafés, des nombreux du reste, 1 applaudissent.
cotons, des bois, etc. et que nul autre port
français ne saurait songer à lui disputer cette ***
situation unique.
La Ligne du Sud-Ouest RépOÜSÔ dû M. lllISS Si82fii8(l
M. Jules Siegfried fait ensuite l’historique Eu demandant à nouveau la parole, M.
des différentes phases de discussion par Jutes Siegfried n’a pas l'intention d6 repoa-
lesqueiles passa la fameuse question de la dre point pour point h son contradicteur,
ligne du Sud Ouest. Par suite d’une hostilité puisque d’ailleurs il lui faudrait entrepren-
persistante des Bouennais, les objections les dre 1 examen critique de toate la théorie
plus singulières ODt été opposées tour à tour socialiste révolutionnaire,
aux divers projets, soit que l’ou ait envisagé II se contentera de lui faire remarquer
le passage de là Seine par viaduc, soit qu’ou que les doctrines collectivistes, pour si ge-
l’ait proposé par tunnel. En ces derniers nereuses qu’elles soient, apparaissent évi-
temps, c'est à dire en fin de législature, M. demment, après expérience, comme din-
Pichery, rapporteur dé la Commission par- contestables utopies. C’est ainsi que « la
lementaire, a demandé que 1e gouvernement Mine aux Mineurs » et que « la verrerie
soumette à une étude plus complète te pas- Ouvrière » ont échoué,
sage de la Seine en tunnel. M. Siegfied.^en Pour ce qui regarde la loi militaire et les
quelques phrases précises, rappelle combien opinions exprimées pav M. Le Chapelain,
il est indispensable de continuer de lutter tous ceux qui ont été tes témoins des désàs-
pour la réalisation de cette ligne dn Sud- très de 1870 savent combien il en coûte de
Ouest qui nous mettrait en communication n’être pas immédiatement prêt à soutenir 1e
directe avec l’Eure, te Calvados, te Centre choc d’une agression préméditée. Si nous
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
Du SG Avril 1911
» —" " «O- -
CANDIDATS RÉPUBLICAINS DE GAUCHE
Circonscription du Havre
JULES SIEGFRIED
ANCIEN MINISTRE
DÉPUTÉ SORTANT
2* Circonscription du ï^avre
PAUL CLOAREC
OFFICIER DE LA LÉGION-D’HONNEUR
ANCIEN OFFICIER UE 3SAEA.P.UNTE
5Î Circonscription du Havre
GEORGES BUREAU
DÉPUTÉ SORTANT
Président d’Honneur de la Société d'Encouragement à l'Agrlcnltare de l'Arrondissement du Havre
n’avons pas d’idées belliqueuses, nous ne
voulons pas non plus être victimes,
Enfin en-ce qui concerne la question des
Habitations à Boa marché, M. Jules Siegfried,
croit qu’il a donné assez de preuves de l’in-
térêt qu’il porte à cette question pour qu’il
lui soit permis de s'en exprimer avec quel-
que compétenee, — et pour dédaigner aussi
certaines attaques, répandues par affiches,
et auxquelles d’ailleurs il sera répondu en
temps utiië.
En Angleterre, contrairement a ce que
croit M. Le Chapelain, tes logements à bon
marché sont beaucoup plus cher qn’en
France. Et ils rapportent de 5 à 6 9/0'. Chez
nous, la loi elle-même s’oppose à ce qu’ils
puissent rapporter aux Sociétés pins de
4 0/0. Encore ce taux est-il très rarement
atteint. Ou ne peut donc dire qu’il s’agisse
là de taux usaraires. (Applaudissements ré-
pétés).
***
M. Le Chapelain ne nie pas que son con-
current n’ait fait tes plus louables efforts eu
faveur des Habitations à bon marché ; mai3
tonte solution proposée restera inefficace en
dehors de ia solution collectiviste.
M. Bertot demande la parole. Il conteste
l’assertion de M. Le Chapelain en ce qui con-
cerne l’impôt sur le revenu et démontre que
cet impôt serait onéreux pour le Petit com-
merce. II expose toutes les revendications
du Petit commerce en ce qui concerne tes
magasins à succursales multiples et les
grands magasins ; il réclame la sauvegarde
de la propriété commerciale ; il demande
l’institution de la représentation profession-
nelle.
M. Jules Siegfried répond qu’à son avis, la
loi sur les patentes doit être modifiée ; il es-
time notamment que le nombre des catégo-
ries et spécialités prévues par la loi est in-
suffisant. C’est ainsi que, rt’une façon géné-
rale, il s’est déclaré en faveur des revendi-
cations légitimes du petit commerce.
L’ORDRE DU JOUR
Aucun citoyen ne demandant pins la pa-
role, le président fait connaître à l’Asseîu- ’
blée qu’il a reçu deux ordres du jour.
Le premier, favorable à la candidature de
M. Jules Siegfried est ainsi conçu l
« Les électeurs du 2* canton réunis an
préau de l’Ecole de filles de la rue Dauphine,
au nombre de 400, après avoir entendu Im-
posé de sou programme, considérant quels
citoyen Jules Siegfried a, eu toutes circons-
tances au Parlement, été le défenseur du
port du Havre ét des intérêts des marins et des
ouvriers, lui continuent leur confiance et
s’engagent à faire triompher sa candidature
te 26 avril. »
Le second ordre du jour est rédigé en fa-
veur de M. Le Chapelain, candidat socialiste.
C’est l’ordre du jour en faveur de la candi-
dature de M. Jules Siegfried qui est adopté.
* *
On nous prie d’annoncer que 1e citoyen
Ch. Le Chapelain, candidat du Parti socia-
liste, organise une réunion publique et con-
tradictoire pour aujourd’hui samedi 18 avril,
à 9 h. du soir, dans la salle de la Justice de
Paix, rue Labédoyère.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
i la Huit umaneiiu
flOS, rue Saint-Lazare, 108
(Immeuble d* MOTEL UBMINS/Sê
Dernière Heure l
PARIS. TROIS HEURES MATIN
1 DÉPÊCHES COMMERCIALES
> METAUX
, LONDRES, 17 Avril. Dépêche de 4 h. 30
TON COUHS HAUSSE BAISSE
CUIVRE ,
Comptant.. calme «64 15/- -/- 1/3
3 mois..... «6117/6 -/- 1/3
ETAIN
Comptant .) « 166 7/6 30/- -/-
S mois..... 80utenu *i68 6/- 30/- -/-
FER
Comptant . . cajme « 50/7 % -/- -/-
B mois.... i «51/- -/r -/-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
Au 16 avril 1914.
NEW-YORK, 17 AVRIL
Cotona t mai, hausse 8 points ; juillet,
hausse S points ; octobre, hausse 2 points ;
janvier, hausse 1 points. — Soutenu.
Cafés t hausse 2 à 6 points.
NEW-YORK, 17 AVRIL
— T’——‘ -
f ' i | A p§ / ... .r ' J. w JOUI (. PIICIHIT
Ktiivre Standard disp. i3 80 13 80
— mai 13 80 13 80
Amalgamst, 73 3 8 73 7 8
ger." : 13 23 15 23
CHICAGO. 17 AVRIL
G. DU JOUR C. PRRCKD
Blé SUT Mal 02 »/» 91 3 6
i — Juillet.... 86 3/8 86 1/4
Maïs sur Mai 65 t/1 66 5 8
; ..... Juillet.... 65 »/« 65 7/8
Saindoux sur. Mai.. .... 10 17 iO 17
~ Juillet....! iO 37 1.10 37 J
L’AFFAIRE CALMETTE
M. Glaser, rédacteur au Figaro, a raconté
à M. Poucard qu’avant la publication de la
lettre signée « Toh Jo », M. Calmette le char-
gea de prendre toutes les précautions neces-
saires afin que la partie politique de cette
lettre pût seule être connue du graveur qui
devait la reproduire.
Cet artiste donna à M. Glaser sa parole que
la consigne avait été strictement observée.
Confronté avec Mme Gueydan, M. Phiüp-
p.ux a renouvelé ses déclarations de la
veille touchant ia conversation qn’il aurait
entendue en décembre dernier dans le Nord-
Sud.
Après nn échange de démentis, M. Philip-
paux s’est déclaré en mesuro de pouvoir
affirmer qu’il reconnaissait bien dans la voix
de Mme Gueydan ia voix de la personne
qn’il entendit dans te Nord-Sud.
Mme Gueydan a protesté avec force contre
ces allégations.
ARRESTATION DE VOLEURS
INTERNATIONAUX
Une bande de voleurs fnternaliôn.iux a
été arrêtée hier par les agents du 2« district
de la police judiciaire,dans les circonstances
suivantes :
M. Arthur Arbenz, placier d’une "Impor-
tante maison de bijouterie eu gros situee
rue Volney.avait remarqué depuis plusieurs
jours, an cours de livraisons qu'il effectuait
dans Paris le matin, de 9 heures à midi,
qu’ils étaient lui et son commis Jean Battut
suivis par des individus dont tes allures lui
parurent suspectes.
Les bijoux livrés aux clients (des négo-
ciants de gros on de détail établis dans le
quartier de l’O péra et de la place Vendôme)
. sont transportés daus une petite JVWSSAUA.
que conduit M Battut. Pendant que M. Ar-
benz visite la clientèle, le commis garde la
voiture qui contient, certains jours, poar
plus de un million de francs de bijoux.
Or, M. Arbenz s’était aperçu que quatre ou
cinq individus semblaient attendre une
absence de M. Battut ou guettaient une occa-
sion de t'approcher à ia faveur d’un embar-
ras dans ia circulation des voitures.
11 avisa le service de la police judiciaire
qui confia l’affaire à l’inspectenr principal
Fleurget et à six inspecteurs du 2« district.
Au cours d’une surveillance exercée hier
matin à dix henres, place Vendôme, en face
1e n° 14, toute la bande a été arrêtée au mo-
ment où l’un des malfaiteurs profitant de
l’inattention — volontaire — de M. Battut,
forçait la serrure de la poussette et s'empa-
rât d’une sacoche en cuir jaune contenant
400,000 francs de bijoux pendant que tes
complices, au nombre de cinq, s’efforçaient
de masquer le mouvement.
Toute la bande a été envoyée au Dépôt.
p • iflUP
LES AVEUX D’UN BANDIT
BEIMS. —Quénardel, te bandit qui tua dans
la forêt de Monichenot l’encaisseur Paul
Labbé, a tait hier un récit détaillé du crime
au procureur de la Bopublique.
Queuardel voulant, dit-il, imiter Bonnot et
Garnier, dont il était un ami, avait résolu
avec deux complices, les nommés Berthel et
Boubinne — restés introuvables — de tuer
un encaisseur à Meaux.
Les trois bandits s’emparèrent d’un taxi-
auto à Paris et se rendirent à Meaux. Où
était alors en mai 1912.
Us.s’embusquèrent sur une promenade de
la ville et attendirent nne victime.
Mais croyant qu’ils étaient surveillés. Ils
prirent peur et repartirent en automobile
pour Paris.
Iis vinrent ensaite à Beims pour dévaliser
nne bijouterie; mais ils ne purent se procu-
rer l’auto qn’ijs estimaient indispensable.
Ils décidèrent alors d’aller attaquer sur la
route d’Epernay le .premier automobiliste
qui passerait. ” A
. C’est à ce moment aue U. Paul Labbé ar• J
riva à bicyclette. La sacoche qu’il portait
tenta Quenardel et ses deux compagnons.
Ils firent tomber M. Labbé de sa bicyclette
et te tuèrent à coups de revolver. Us rega-
gnèrent ensuite Paris.
Trois jours après ce crime, 1e trio se ren-
dit à Bruxelles pour tenter de voler un dia-
mant d’une valeur de dix mille francs qui
se trouvait à l’étalage d’uue bijouterie.
Ils réussirent à voler une automobile,
mais au moment de faire le coup, Quenar-
del eiit peur. Les bandits abandonnèrent l’au-
tomobile et revinrent par le train à Paris.
Quenardel a raconté que le jour ou M.
Jouen fut tué par Bouaot, ■ il prit avec
Berthet et Boubinne un taxi place d’Italie
pour aller à Juvisy, mais chemin taisant, iis
dirent au chauffeur d’aller a la Pyramide,
qui est sur la route de Viitenéùve-Saint-
Georges.
En traversant la forêt, ils firent arrêter
l’auto et jetèreut du poivre dans les yeux du
chauffeur qu’ils menacèrent en outre d’un
revolver. Le chauffeur s’enfuit dans la; forêt
et se rendit à la gendarmerie de Montgeron.
Les trois bandits rentrèrent à Paris où ils
abandonnèrent l’auto dans la rue de Moscou.
Quenardel a dit qu’il avait décidé de faire
baude à part avec Berthet et Boubinne parce
que Bonnot et Garnier étaient trop rapaces.
Quenardel a avoué avoir pris part à un
nombre important de cambriolages commis
dans la région parisienne.
LES AFFAIRES D’CÏUMT
En Albanie
Duaxzzo. — Un navire italien vient d’ap-
porter à Durazzo dix mille fusils et des mu-
nitions pour l’armement des troupes mobi-
lisées en vue de la marche contre l’Epire.
En mémoire des Soldats Orreos
ATHÈNES. - II a été décidé que, dans cha-
que commune, nne table d’airain portant les
noms des soldats originaires de la commune
tombés dans les deux guerres balkaniques,
serait Alacée dans l’école.
LE CONGRÈS DU BATIMENT
Le Congrès de la FéJération du bâtiment
a adopté tes conclusions de M. Legay, rap-
porteur, éur ia diminution des heures de
travail, sur la semaine anglaise, sur ie tra-
vail aux pièces et sur l’unification des salai-
Les assistants ont décidé de tenir leur pro-
chain congrès à Tours.
L’Incident lexico-Américain
WASHINGTON. — Le général Haerta de-
mande maintenant que les troupes améri-
caines rendent coup pour coup le saint au
pavillon américain, ce à quoi le président
Wiison ne consentira certainement pas.
NEWPORT. — Le croiseur Tacoma est parti
pour Tampico.
WASHINGTON. — Suivant nne information
de source officielle, M. Bryaa a télégraphié
au représentant des Etats-Unis au Mexique
de faire savoir aru général Haerta que les
Etats-Unis n’accepteront pas un salut de
moins de vingt et un conps de canon aux-
quels les navires des Etats-Unis ne répon-
dront que quand ils auront tous été tirés.
UNE AFFAIRE D’ESCROQUERIE
BRUXELLES. — Le juge d’instruction a fait
écrouer hier M. C..., agent de change ainsi
que son beau-frère M. de C..., qui sont in-
culpés d’avoir détourné plus de trois mil-
lions de francs de titres qui leur avaient été
confiés par leurs clients pour être mis en
report on pour être timbrés selon la nou-
velle loi d’impôt.
PERQUISITIONS EN RUSSIE
SAINT PÉTERSBOURG. — Les journaux an-
noncent que des perquisitions ont été opé-
rées au siège d’un Syndicat de Sociétés de
charbonnages, afin de rechercher si çe Syn-
dicat ne constitua pas un trust, 1
VIOLENT INCENDIE
VERVIERS. — Ad cours d’un violent incen-
die qui a éclaté cette nuit, chaussée de
Geusi, deux enfants de dix et douze ans ont
été asphyxiés. Trois autres personnes ont,
en outre,été transportées à l’hôpital dans ua
état grave.
Les dégâts sont considérables.
EXPLOITS DE SUFFRAGETTES
LONDRES. — Les suffragettes, continuant
leurs exploits, ont incendié le Théâtre des
Variétés de King Stone qui a été détruit.
Les dégâts sont évalués à 200,000 francs. ,
Les suffragettes ont également essayé d«
brûler les tribunes du champ de courses de
Campton, mais la présence de nombreux
ouvriers a fait avorter leur tentative.
ARRESTATION DE TOURISTES
A CO LM Ai.
COLMAR. — Trois touristes français, qui
prenaient des clichés près du fort de Nèu-
Brisach, ont été arrêtés et écroués à la pri-
son.
Le Parquet de Colmar a fait une descente
sur les lieux où les Français ont été arrê-
tés*
Les trois touristes, MM. Deville, de Paris,
Bury, étudiant à Paris, et Cachet, de Saint-,
Etienne, étaient présents.
Une seule arrestation a été maintenue.
ATTENTAT CONTRE l'N MAIRE
NEW-YORK. — Un vieillard, que l’on croit
déséquilibré a tiré un coup de revolver sur
le maire, M. Mitchell. ....
La balle a manqué son but et a atteint à la
mâchoire i’avocat de ia mhnicipalité, qui se
trouvait auprès du maire. 1
Certains croient que ia balle était destinée
au commissaire de police, quixe tenait éga*
. tentent auprès du maire.
Administrateur - Délégué - Gérant
O. RANDOLET
liMstratiira, Impressions et Annonças, TÉL. 10.4?
SS, Bue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
RÉDACTEUR EN CHEF
?,-J. CASPAU - JORDAN
Téléphone s 14,80
Secrétaire Général : TH, VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fonteneile - Tél. 7.60
iklSTISîOTtï'CE»
AU HAVRE..... BUREAU DU JOURNAL, 112, boul 1 de Strasoourg.
( L’AGENOE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A PARTS - - i sp.nle chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
i, PFTIT mvRF est dèsiené pour les Annonces Judiciaires et ligotes
ABONNEMENTS Tnois Mois Six Mois UN AN
1 Le Havre, la Seine-Inférieure, i’Eure, ^ 50 O Fr * 8 Fr.
I l’Oise et la Somme... >
j Autres Départements ....1 O Fr. XX 50 »» »
| Union Postale \XO » »0 Fr. -40 »
II On s'abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de France
PREMIÈRE CIRCONSCRIPTION DU HAVRE
Réunion Publique et Contradictoire
RUE DAUPHINE
La Canflidatiire J*> Siegfried
est; acclamée
) onatre cents électeurs étaient réunis hier
soir, dans le préau de l’Ecole rue Dauphine,
en réunion publique et contradictoire du*
ram laquelle MM. Jules Siegfried et Le Cha-
pelain ont successivement pris la parole.
Cette réunion fut des plus calmes.
Le bureau ayant été formé et composé de
MM. le Dr Profiehet, président ; Oswald et
Leconte, assesseurs, ta parole fut donnée
tout d’abord à M. Jules Siegfried.
Discours de M. Jules Siegfried
M. Siegfried se déclare heureux de se re-
trouver au milieu des électeurs do, ce 2®
canton, si républicains et si patriotes, qui
ont toujours été si bien disposés à son égard.
II tient à les remercier tout d’abord et n ou-
bliant pas qu’il se trouve au milieu d une
population maritime, il a l’intention de par-
ler principalemeat.ee soir, des questions qui
concernent la marine.
Le Groupe des Inscrits Maritimes
Dès le début de la dernière législature M.
Siegfried a tenu à organiser de nouveau le
Groupe des Inscrits Maritimes, qui avait
rendu précédemment tant de services, en
faisant voter notamment la loi du 14 juillet
1908 sur les pénsions de la Caisse des Inva-
lides de la Marine. h
Ses collègues lui ont fait 1 honneur de le
maintenir a la présidence de ce Groupe qui
a continué, comme par le passe, à s’occuper
activement des intérêts des marins.
C’est ainsi qu’il a contribué à laire voter
la loi du 18 décembre 1913 concernant les
pensions réglées antérieurement an 1er jan-
vier 1908,"et d’après laquelle il est alloué
aux demLsoldiers un supplément de pen-
sion. La dépense qui en est résultée s’é-
lève à plus de 700,000 francs annuellement
et répond à des réclamations faites depuis
longtemps.
Sous-Secrétariat
de la Marine Marchande
Dans le passé, les diflérents services con-
cernant la Marine marchande étaient dis-
persés dans plusieurs ministères : ceux de
fa Marine, du Commerce, des Travaux pu-
blics, etc., — ce qui entravait les affaires et
retardait les solutions.
La création d’un sous-secrétariat a enfin
pu être obtenue, et son premier titulaire,
M. de Monzie par son inteüigence et son
activité, a rendu déjà de très utiles services.
C’est ainsi qu’il a eu l’heureuse idée de
transporter au Havre l'Institut Maritime qui
existait à Paris, et qui a été annexé à l’Ecole
supérieure de commerce et à l'Ecole d'hydro-
graphie. Cet institut fendra, non-seulement
au Havre, mais au pays tout entier, les plus
grands services, en formant des capitaines
au long-cours distingués et des mécaniciens
de la marine compétents dont nos arma-
teurs ont grand besoin.
Contrats d’engagement
Des questions importantes devront être
tolulioanées par ce sous-secrétariat, notam-
ment celle si importante des contiats d’en-
(agement. M. Siegfried’sait que te titulaire
actuel, M. Ajam, qui est un de ses amis,
t’y intéresse particulièrement, et il espère
que bientôt cette question pourra être ré-
solue. Elle est à l’étude d'une Commission
spéciale, dont i’un de nos concitoyens M.
Regnier, secrétaire général du syndicat des
capitaines au long-cours, fait partie, et il
faut espérer que ces contrats d’engage-
ment qui jusqu’ici n’existaient que pour un
voyage, pourront être faits, d’un commun
accord, pour un temps plus long.
Principales Lois votées
Le groupedes inscrits rnaritimes.ditM. Jules
Siegfried, et notamment mon collègue et
ami Georges Bureau, député de la 3e circons-
cription de J’arrondisseinent du Havre, s’est
occupé activement de la loi du 26 février
1911, portant encouragement aux grandes
pêches maritimes, particulièrement en ce qui
concerne la pêcne de la morue sur 1e banc
de Terre-Neuve. Un grand nombre de nos
marins sont embarqués sur tes navires qui
font cette pêche particulièrement dure, et
qui s’embarquent surtout à Fecamp et à St-
Malo.
La nouvelle loi maintient tes primes pré-
cédemment accordées à raison de 30 francs
par homme et de 16 à 20 francs par quintal
de morue exportée à l’étranger ou dans tes
colonies ; dans ces conditions cette industrie
difficile est assurée d’un avenir favorable.
D’un autre côté, la loi du 13 août 1913
protégeant l’industrie des pêches maritimes
par une réglementation des taxes d’octioi sur
le poisson de mer, est de nature à favoriser à
la fois nos petits pêcheurs, dont la vie est si
difficile, et l’alimentation publique. Eu effet,
te maximum dos droits d’octroi ne pourra
pas dépasser un certain prix, c’est-à-dire
30 centimes par kilo pour la 1« catégorie,
comprenant les poissons de luxe, 6 à 7 centi-
mes pour les poissons de 2« catégorie, et les
poissons ordinaires devront être complète-
ment exempts.
Nul doute que dans ces conditions la con-
sommation augmente.
A cette question se lie intimement la créa-
tion d’un Institut océanographique, créé par
M. le docteur Loir, directeur du Bureau d’hy-
giène, avec le concours de la municipalité et
celui de M. Dufayel. Cet Institut, établi à
Saint-Denis-Chef-de-Caux, a pour but l’étude
des migrations des poissons, et tes rensei-
gnements recueillis suivant une méthode
scientifique seront de la plus grande utilité
pour tes marins pêcheurs. Il conviendra
d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur
une institution si importante.
La Compensation d’Armement
"pour les grands voiliers
Enfin en ce qai concerne nos grands voi-
liers, M. Siegfried rappelle qu’il a pu obtenir,
d’accord avec ses collègues des ports, te vote
de la loi du 28 février 1912 qui. a pour but
de conserver à la France sa flotte marchande
de grands voiliers par 1e maintien d’une
compensation d’armement s’élevant à 3 cen-
times par tonneau de jauge brute et par jour
d’armement, Dans l’intérêt de nos marins et
sur ia demande du Syndicat des Marins dn
Havre, il a été stipulé que tes équipages de-
vraient être payés au taux 1e plus élevé payé
dans les ports français.
Cette loi aura pour conséquence de per-
mettre à nos armatears de taire naviguer
plus longtemps nos excellents voiliers, en
môme temps qu’elle assurera à nos inscrits et la Bretagne, pour 1e plus grand intérêt de
maritimes un emploi rémunérateur. notre approvisionnement et pour la plus
grande extension de notre trafic.
Crédit Maritime Mutuel M. Jules Siegfried s’excuse aaprès de Son
auditoire de ne poiat aborder un certain
M. Siegfried parle ensuite de la loi du 4 dé- nombre d’autres questions intéressantes
cembre 1913 sur le Crédit maritime mutuel, pour Le Havre. Mais il tient à laisser à son
qui a remplacé la loi du 23 avril 1906 et l’a concurrent toute latitude pour expqser son
considérablement améliorée. programme. Aussi bien se réserve-t-il, en des
Celte nouvelle lpi offre des avantages con- réunions nouvelles, d’aborder successive-
sidérables aux marins pêcheurs, aux anciens ment plusieurs antres sujets. Il se tient d’ail-
raarins pensionnés propriétaires d’une em- leurs a ia disposition des électeurs pour ré-
bircatiou de pêche, aux concessionnaires pondre à toute question qui lui sera adressée.
d8J“- '■S** iftjei
d’nhtAnir Has «vanpps DAF l’intermédiaire de sentait on intérêt particulier pour la popd
IsirsKrOE VSÿ&stT* “ c“
faire des prêts à ces caisses, sans intérêt, à ^
l’aide de retenues sur 1e produit des jeux. * *
Dans ces conditions, il est désirable que
caisses locales et régionales qui leur per- Biscoa rs de SI. Le Chapelain
mettront de développer largement leurs af-
faires. Prenant à son tonr la parole, M. Le Chape-
lain remercie M. Siegfried de l’intérêt tièi
Sauvegarde en Mer réel qu’il n’a cessé d’apporter aux intérêts
g .. du port da Havre et de sa population mari-
ât. Siegfried entretient ensuite son andi- [jm8. yjais il estime que la doctrine collecti-
toire de la convention de Londres pour la, vjste peut seule assurer tous tes progrès
sauvegarde de la vie humaine en mer. souhaités par 1e prolétariat.
Il dit qu’à la suite de ia terrible catastro- Et partant de cette affirmation, il assure
phe du Titanic, qui causa la perte ue tant de qu’il Importe de détruire l’ordre social ac-
vies humaines, tes principales puissances tuel qui opposa le travail desfemraes-à celai
maritimes reconnurent la nécessite d exami- des ht>mmes’et..le travail des enfants au tra-
ner les moyens de prévenir. le retour de vail des femmes dans Ie3 grandes industries,
semblables sinistres, r II faut socialiser les-moyens de production ;
Une conférence se réunit a Londres en il faut substituer à la propriété individuelle,
novembre 1913 et, après de longues disCus- ja propriété collective,
sions dans lesquelles le représentant de la L’orateur socialiste unifié défend ensaite
France, le député Guernier, bien connu des ja théorte syndicaliste; il déclare que tes
marins bretons, joua un roie considérable, fonctionnaires syndiqués doivent faire cause
elle adopta une convention ponant notant- commune avec lessyndicats ouvrtersconfé-
ment sur les destructions des épaves, sur la qérés ; il attaque très vivement M. Briand
recherche des glaces flottantes, sur le cioi- p0nr son intervention- au moment de la.
sonnement des navires, sur la radiotélégra- o(^70 des cheminots ; il s’efforce de démon-
phje, sur les engins de sauvetage et leur trer que l'impôt sur le revenu, avec déclara-
mise en oeuvre, enfla sur les mesures contre yon contrôlée, c’est-à-dire avec l’inquisition
l’incendie. do fisc, sera favorable au petit commerce
Cette convention, qpi a été signée te 20 lui-même ; il prétend que la crise des loge-
janvier 1914 par les principales nations ma- m0ats ouvriers ne pourra être conjurée que
ritimes du monde, est appelée à rendre les par l’intervention directe des municipali-
plus grands services à la grande famille des ^âs, __ de même que 1e problème de la vie
marias. Elle n’a pas encore pu être approu- 0hère ne pourra être solutionné que par
vée par le Parlement, mais elle devra 1 être ['organisation de boucheries, de boulange-
dès la rentrée de la nouvelle Chambre, car ries, de pharmacies communales,
elle apporte une ■améhora.ion considérable Parlant des créateurs des maisons ou-
dans les moyens de sauvegarder la vie de vrières à l’étranger et notamment en Angle-
nos marins. terre,' il vante leur désintéressement absolu,
et il ne craint pas d’affirmer que tes philan-
Les Services Maritimes Postaux thropes de France, en créant des habitations
« à bon marché, veulent réaliser une bonne
Une cpnyention nouvelle ayant été passée
naguère avec la Compagnie-Générale Trans-
atlantique pour une durée de 23 ans* nous A ce moment M. Siegfried demande la pa-
sommes assurés que, par suite de l’achève- rote pour répondre.
ment des travaux du port du Havre, la Gom- _ , ,s.
pagniB ne tardera pas à mettre en service' M. Le - Chapelain,- contifinaijt''i eipose we
des navires de 280 mètres, afin de concur- ses théories socialistes, Renouvelle ses decta-
rencer les grands paquebots allemands et rations de mercredi dernier, à la réunion de
anglais. Mais une convention complémen- la rue Emiie-Renouf, .au sujet de la loi mili-
taire devra être passée avec la Compagnie, taire de trois ans. H prétend que nous na.-
par suite de l’ouverture à la navigation du vons pas à craindre une attaque brusquée ;
canal de Panama. Il est de toute nécessité, il prétend aussi que tes socialistes allemands
en effet, que nos lignes transatlantiques, s’opposeraient à ta guerre et qu ils réussi-
franchissaut l’Isthme, puissent gagner an raient. Et, opposé aux armées permanentes,
Nord de la côte dû Pacifique le port de San- il préconise, avec M. Jaurès, le système des
Francisco, et au Sud, tes ports du Chili, tel milices régionales. Il termine par un appel
Valparàiso. Et 1e Havre est appelé à bénéfi- en faveur des doctrines socialistes.
cier de cette augmentation de trafic, puisque «artisans de W Le Chanelain neu
d’ailienrs notre place est depuis longtemps HuSu ' P
et demeurera le grand marché des cafés, des nombreux du reste, 1 applaudissent.
cotons, des bois, etc. et que nul autre port
français ne saurait songer à lui disputer cette ***
situation unique.
La Ligne du Sud-Ouest RépOÜSÔ dû M. lllISS Si82fii8(l
M. Jules Siegfried fait ensuite l’historique Eu demandant à nouveau la parole, M.
des différentes phases de discussion par Jutes Siegfried n’a pas l'intention d6 repoa-
lesqueiles passa la fameuse question de la dre point pour point h son contradicteur,
ligne du Sud Ouest. Par suite d’une hostilité puisque d’ailleurs il lui faudrait entrepren-
persistante des Bouennais, les objections les dre 1 examen critique de toate la théorie
plus singulières ODt été opposées tour à tour socialiste révolutionnaire,
aux divers projets, soit que l’ou ait envisagé II se contentera de lui faire remarquer
le passage de là Seine par viaduc, soit qu’ou que les doctrines collectivistes, pour si ge-
l’ait proposé par tunnel. En ces derniers nereuses qu’elles soient, apparaissent évi-
temps, c'est à dire en fin de législature, M. demment, après expérience, comme din-
Pichery, rapporteur dé la Commission par- contestables utopies. C’est ainsi que « la
lementaire, a demandé que 1e gouvernement Mine aux Mineurs » et que « la verrerie
soumette à une étude plus complète te pas- Ouvrière » ont échoué,
sage de la Seine en tunnel. M. Siegfied.^en Pour ce qui regarde la loi militaire et les
quelques phrases précises, rappelle combien opinions exprimées pav M. Le Chapelain,
il est indispensable de continuer de lutter tous ceux qui ont été tes témoins des désàs-
pour la réalisation de cette ligne dn Sud- très de 1870 savent combien il en coûte de
Ouest qui nous mettrait en communication n’être pas immédiatement prêt à soutenir 1e
directe avec l’Eure, te Calvados, te Centre choc d’une agression préméditée. Si nous
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
Du SG Avril 1911
» —" " «O- -
CANDIDATS RÉPUBLICAINS DE GAUCHE
Circonscription du Havre
JULES SIEGFRIED
ANCIEN MINISTRE
DÉPUTÉ SORTANT
2* Circonscription du ï^avre
PAUL CLOAREC
OFFICIER DE LA LÉGION-D’HONNEUR
ANCIEN OFFICIER UE 3SAEA.P.UNTE
5Î Circonscription du Havre
GEORGES BUREAU
DÉPUTÉ SORTANT
Président d’Honneur de la Société d'Encouragement à l'Agrlcnltare de l'Arrondissement du Havre
n’avons pas d’idées belliqueuses, nous ne
voulons pas non plus être victimes,
Enfin en-ce qui concerne la question des
Habitations à Boa marché, M. Jules Siegfried,
croit qu’il a donné assez de preuves de l’in-
térêt qu’il porte à cette question pour qu’il
lui soit permis de s'en exprimer avec quel-
que compétenee, — et pour dédaigner aussi
certaines attaques, répandues par affiches,
et auxquelles d’ailleurs il sera répondu en
temps utiië.
En Angleterre, contrairement a ce que
croit M. Le Chapelain, tes logements à bon
marché sont beaucoup plus cher qn’en
France. Et ils rapportent de 5 à 6 9/0'. Chez
nous, la loi elle-même s’oppose à ce qu’ils
puissent rapporter aux Sociétés pins de
4 0/0. Encore ce taux est-il très rarement
atteint. Ou ne peut donc dire qu’il s’agisse
là de taux usaraires. (Applaudissements ré-
pétés).
***
M. Le Chapelain ne nie pas que son con-
current n’ait fait tes plus louables efforts eu
faveur des Habitations à bon marché ; mai3
tonte solution proposée restera inefficace en
dehors de ia solution collectiviste.
M. Bertot demande la parole. Il conteste
l’assertion de M. Le Chapelain en ce qui con-
cerne l’impôt sur le revenu et démontre que
cet impôt serait onéreux pour le Petit com-
merce. II expose toutes les revendications
du Petit commerce en ce qui concerne tes
magasins à succursales multiples et les
grands magasins ; il réclame la sauvegarde
de la propriété commerciale ; il demande
l’institution de la représentation profession-
nelle.
M. Jules Siegfried répond qu’à son avis, la
loi sur les patentes doit être modifiée ; il es-
time notamment que le nombre des catégo-
ries et spécialités prévues par la loi est in-
suffisant. C’est ainsi que, rt’une façon géné-
rale, il s’est déclaré en faveur des revendi-
cations légitimes du petit commerce.
L’ORDRE DU JOUR
Aucun citoyen ne demandant pins la pa-
role, le président fait connaître à l’Asseîu- ’
blée qu’il a reçu deux ordres du jour.
Le premier, favorable à la candidature de
M. Jules Siegfried est ainsi conçu l
« Les électeurs du 2* canton réunis an
préau de l’Ecole de filles de la rue Dauphine,
au nombre de 400, après avoir entendu Im-
posé de sou programme, considérant quels
citoyen Jules Siegfried a, eu toutes circons-
tances au Parlement, été le défenseur du
port du Havre ét des intérêts des marins et des
ouvriers, lui continuent leur confiance et
s’engagent à faire triompher sa candidature
te 26 avril. »
Le second ordre du jour est rédigé en fa-
veur de M. Le Chapelain, candidat socialiste.
C’est l’ordre du jour en faveur de la candi-
dature de M. Jules Siegfried qui est adopté.
* *
On nous prie d’annoncer que 1e citoyen
Ch. Le Chapelain, candidat du Parti socia-
liste, organise une réunion publique et con-
tradictoire pour aujourd’hui samedi 18 avril,
à 9 h. du soir, dans la salle de la Justice de
Paix, rue Labédoyère.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
i la Huit umaneiiu
flOS, rue Saint-Lazare, 108
(Immeuble d* MOTEL UBMINS/Sê
Dernière Heure l
PARIS. TROIS HEURES MATIN
1 DÉPÊCHES COMMERCIALES
> METAUX
, LONDRES, 17 Avril. Dépêche de 4 h. 30
TON COUHS HAUSSE BAISSE
CUIVRE ,
Comptant.. calme «64 15/- -/- 1/3
3 mois..... «6117/6 -/- 1/3
ETAIN
Comptant .) « 166 7/6 30/- -/-
S mois..... 80utenu *i68 6/- 30/- -/-
FER
Comptant . . cajme « 50/7 % -/- -/-
B mois.... i «51/- -/r -/-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
Au 16 avril 1914.
NEW-YORK, 17 AVRIL
Cotona t mai, hausse 8 points ; juillet,
hausse S points ; octobre, hausse 2 points ;
janvier, hausse 1 points. — Soutenu.
Cafés t hausse 2 à 6 points.
NEW-YORK, 17 AVRIL
— T’——‘ -
f ' i | A p§ / ... .r ' J. w JOUI (. PIICIHIT
Ktiivre Standard disp. i3 80 13 80
— mai 13 80 13 80
Amalgamst, 73 3 8 73 7 8
ger." : 13 23 15 23
CHICAGO. 17 AVRIL
G. DU JOUR C. PRRCKD
Blé SUT Mal 02 »/» 91 3 6
i — Juillet.... 86 3/8 86 1/4
Maïs sur Mai 65 t/1 66 5 8
; ..... Juillet.... 65 »/« 65 7/8
Saindoux sur. Mai.. .... 10 17 iO 17
~ Juillet....! iO 37 1.10 37 J
L’AFFAIRE CALMETTE
M. Glaser, rédacteur au Figaro, a raconté
à M. Poucard qu’avant la publication de la
lettre signée « Toh Jo », M. Calmette le char-
gea de prendre toutes les précautions neces-
saires afin que la partie politique de cette
lettre pût seule être connue du graveur qui
devait la reproduire.
Cet artiste donna à M. Glaser sa parole que
la consigne avait été strictement observée.
Confronté avec Mme Gueydan, M. Phiüp-
p.ux a renouvelé ses déclarations de la
veille touchant ia conversation qn’il aurait
entendue en décembre dernier dans le Nord-
Sud.
Après nn échange de démentis, M. Philip-
paux s’est déclaré en mesuro de pouvoir
affirmer qu’il reconnaissait bien dans la voix
de Mme Gueydan ia voix de la personne
qn’il entendit dans te Nord-Sud.
Mme Gueydan a protesté avec force contre
ces allégations.
ARRESTATION DE VOLEURS
INTERNATIONAUX
Une bande de voleurs fnternaliôn.iux a
été arrêtée hier par les agents du 2« district
de la police judiciaire,dans les circonstances
suivantes :
M. Arthur Arbenz, placier d’une "Impor-
tante maison de bijouterie eu gros situee
rue Volney.avait remarqué depuis plusieurs
jours, an cours de livraisons qu'il effectuait
dans Paris le matin, de 9 heures à midi,
qu’ils étaient lui et son commis Jean Battut
suivis par des individus dont tes allures lui
parurent suspectes.
Les bijoux livrés aux clients (des négo-
ciants de gros on de détail établis dans le
quartier de l’O péra et de la place Vendôme)
. sont transportés daus une petite JVWSSAUA.
que conduit M Battut. Pendant que M. Ar-
benz visite la clientèle, le commis garde la
voiture qui contient, certains jours, poar
plus de un million de francs de bijoux.
Or, M. Arbenz s’était aperçu que quatre ou
cinq individus semblaient attendre une
absence de M. Battut ou guettaient une occa-
sion de t'approcher à ia faveur d’un embar-
ras dans ia circulation des voitures.
11 avisa le service de la police judiciaire
qui confia l’affaire à l’inspectenr principal
Fleurget et à six inspecteurs du 2« district.
Au cours d’une surveillance exercée hier
matin à dix henres, place Vendôme, en face
1e n° 14, toute la bande a été arrêtée au mo-
ment où l’un des malfaiteurs profitant de
l’inattention — volontaire — de M. Battut,
forçait la serrure de la poussette et s'empa-
rât d’une sacoche en cuir jaune contenant
400,000 francs de bijoux pendant que tes
complices, au nombre de cinq, s’efforçaient
de masquer le mouvement.
Toute la bande a été envoyée au Dépôt.
p • iflUP
LES AVEUX D’UN BANDIT
BEIMS. —Quénardel, te bandit qui tua dans
la forêt de Monichenot l’encaisseur Paul
Labbé, a tait hier un récit détaillé du crime
au procureur de la Bopublique.
Queuardel voulant, dit-il, imiter Bonnot et
Garnier, dont il était un ami, avait résolu
avec deux complices, les nommés Berthel et
Boubinne — restés introuvables — de tuer
un encaisseur à Meaux.
Les trois bandits s’emparèrent d’un taxi-
auto à Paris et se rendirent à Meaux. Où
était alors en mai 1912.
Us.s’embusquèrent sur une promenade de
la ville et attendirent nne victime.
Mais croyant qu’ils étaient surveillés. Ils
prirent peur et repartirent en automobile
pour Paris.
Iis vinrent ensaite à Beims pour dévaliser
nne bijouterie; mais ils ne purent se procu-
rer l’auto qn’ijs estimaient indispensable.
Ils décidèrent alors d’aller attaquer sur la
route d’Epernay le .premier automobiliste
qui passerait. ” A
. C’est à ce moment aue U. Paul Labbé ar• J
riva à bicyclette. La sacoche qu’il portait
tenta Quenardel et ses deux compagnons.
Ils firent tomber M. Labbé de sa bicyclette
et te tuèrent à coups de revolver. Us rega-
gnèrent ensuite Paris.
Trois jours après ce crime, 1e trio se ren-
dit à Bruxelles pour tenter de voler un dia-
mant d’une valeur de dix mille francs qui
se trouvait à l’étalage d’uue bijouterie.
Ils réussirent à voler une automobile,
mais au moment de faire le coup, Quenar-
del eiit peur. Les bandits abandonnèrent l’au-
tomobile et revinrent par le train à Paris.
Quenardel a raconté que le jour ou M.
Jouen fut tué par Bouaot, ■ il prit avec
Berthet et Boubinne un taxi place d’Italie
pour aller à Juvisy, mais chemin taisant, iis
dirent au chauffeur d’aller a la Pyramide,
qui est sur la route de Viitenéùve-Saint-
Georges.
En traversant la forêt, ils firent arrêter
l’auto et jetèreut du poivre dans les yeux du
chauffeur qu’ils menacèrent en outre d’un
revolver. Le chauffeur s’enfuit dans la; forêt
et se rendit à la gendarmerie de Montgeron.
Les trois bandits rentrèrent à Paris où ils
abandonnèrent l’auto dans la rue de Moscou.
Quenardel a dit qu’il avait décidé de faire
baude à part avec Berthet et Boubinne parce
que Bonnot et Garnier étaient trop rapaces.
Quenardel a avoué avoir pris part à un
nombre important de cambriolages commis
dans la région parisienne.
LES AFFAIRES D’CÏUMT
En Albanie
Duaxzzo. — Un navire italien vient d’ap-
porter à Durazzo dix mille fusils et des mu-
nitions pour l’armement des troupes mobi-
lisées en vue de la marche contre l’Epire.
En mémoire des Soldats Orreos
ATHÈNES. - II a été décidé que, dans cha-
que commune, nne table d’airain portant les
noms des soldats originaires de la commune
tombés dans les deux guerres balkaniques,
serait Alacée dans l’école.
LE CONGRÈS DU BATIMENT
Le Congrès de la FéJération du bâtiment
a adopté tes conclusions de M. Legay, rap-
porteur, éur ia diminution des heures de
travail, sur la semaine anglaise, sur ie tra-
vail aux pièces et sur l’unification des salai-
Les assistants ont décidé de tenir leur pro-
chain congrès à Tours.
L’Incident lexico-Américain
WASHINGTON. — Le général Haerta de-
mande maintenant que les troupes améri-
caines rendent coup pour coup le saint au
pavillon américain, ce à quoi le président
Wiison ne consentira certainement pas.
NEWPORT. — Le croiseur Tacoma est parti
pour Tampico.
WASHINGTON. — Suivant nne information
de source officielle, M. Bryaa a télégraphié
au représentant des Etats-Unis au Mexique
de faire savoir aru général Haerta que les
Etats-Unis n’accepteront pas un salut de
moins de vingt et un conps de canon aux-
quels les navires des Etats-Unis ne répon-
dront que quand ils auront tous été tirés.
UNE AFFAIRE D’ESCROQUERIE
BRUXELLES. — Le juge d’instruction a fait
écrouer hier M. C..., agent de change ainsi
que son beau-frère M. de C..., qui sont in-
culpés d’avoir détourné plus de trois mil-
lions de francs de titres qui leur avaient été
confiés par leurs clients pour être mis en
report on pour être timbrés selon la nou-
velle loi d’impôt.
PERQUISITIONS EN RUSSIE
SAINT PÉTERSBOURG. — Les journaux an-
noncent que des perquisitions ont été opé-
rées au siège d’un Syndicat de Sociétés de
charbonnages, afin de rechercher si çe Syn-
dicat ne constitua pas un trust, 1
VIOLENT INCENDIE
VERVIERS. — Ad cours d’un violent incen-
die qui a éclaté cette nuit, chaussée de
Geusi, deux enfants de dix et douze ans ont
été asphyxiés. Trois autres personnes ont,
en outre,été transportées à l’hôpital dans ua
état grave.
Les dégâts sont considérables.
EXPLOITS DE SUFFRAGETTES
LONDRES. — Les suffragettes, continuant
leurs exploits, ont incendié le Théâtre des
Variétés de King Stone qui a été détruit.
Les dégâts sont évalués à 200,000 francs. ,
Les suffragettes ont également essayé d«
brûler les tribunes du champ de courses de
Campton, mais la présence de nombreux
ouvriers a fait avorter leur tentative.
ARRESTATION DE TOURISTES
A CO LM Ai.
COLMAR. — Trois touristes français, qui
prenaient des clichés près du fort de Nèu-
Brisach, ont été arrêtés et écroués à la pri-
son.
Le Parquet de Colmar a fait une descente
sur les lieux où les Français ont été arrê-
tés*
Les trois touristes, MM. Deville, de Paris,
Bury, étudiant à Paris, et Cachet, de Saint-,
Etienne, étaient présents.
Une seule arrestation a été maintenue.
ATTENTAT CONTRE l'N MAIRE
NEW-YORK. — Un vieillard, que l’on croit
déséquilibré a tiré un coup de revolver sur
le maire, M. Mitchell. ....
La balle a manqué son but et a atteint à la
mâchoire i’avocat de ia mhnicipalité, qui se
trouvait auprès du maire. 1
Certains croient que ia balle était destinée
au commissaire de police, quixe tenait éga*
. tentent auprès du maire.
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