Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-04-17
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 17 avril 1914 17 avril 1914
Description : 1914/04/17 (A34,N11942). 1914/04/17 (A34,N11942).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172107c
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
54” Année • II* <1,148 (Q Pages) 8 Centimes — EWTÎftPf AU MATIN — 5 Centimes (€3 Pages) Vendredi 17 Avril |§I4
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O. RANDOLET
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85, Rue Fontenelle, 85
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus tort Tirage des Journaux de la Région
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Téléphone t AA. S O
Secrétaire Général : TH. VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fontenelle -Tél. 7.60
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( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A PARTS..,...,. J seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
La PETIT HA VUE est désigné pour tes Annonces Judiciaires et légales
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Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure.? « n « s, »
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Autres Départements... I O Fr. * % SO S3 »
Union Postale |AO » S© Fr. --S.O »
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Questions sociales
Pour la Création de Dispensaires
tf Hygiène sociale
La situation de la santé publique en
France est, il ne faut point se le dissimuler,
des plus inquiétantes. Notre pays est, à cet
égard, loin d’être au rang où devraient le
placer parmi les nations son développement
intellectuel, sa puissance financière et l'en-
semble de ses idées morales et sociales.
Les lois qui touchent le plus directement
s la conservation.de la santé publique, la
loi du 15 juillet 1893 sur l’assistance médi-
cale gratuite et la loi du 15 février 1902
Sur la protection de la santé publique n’ont
produit que des résultats tout à fait insuf-
fisants. Et la statistique sanitaire établie
par M. Mirman, directeur de l'Assistance et
de l’IIygiène publiques, prouve que si le
nombre absolu des décès a une tendance à
diminuer, la mortalité générale n’est pas
cependant ce qu'elle devrait être, car elle
est supérieure à la mortalité générale de
l’Allemagne, de la Suisse, de la Belgique,
de l’Angleterre et des Pays-Bas.
Cette situation fâcheuse est provoquée
par le développement effrayant des mala-
dies sociales, qui ont leur origine principa-
lement dans l’alcoolisme et le taudis.
La mortalité infantile reste très grande,
malgré la diminntionconsidérabledueàl’or-
ganisation des consultations de nourris-
sons, des mutualités maternelles, des insti-
tutibns d’assistance maternelle et de pro-
tection de l’enfance. Mais c’est surtout ta
tuberculose qui décime notre population.
Le nombre des décès, causés par cette
affection, s’est élevé à 85,088 êa 1910, ce
qui fait 217 pour 100,000 habitants au lieu
de 160 environ en Allemagne, en Italie, en
Espagne, dans les Pays-Bas, 146 en Angle-
terre et 139 en Belgique. Et ce mal est d’au-
tant pins grave qu’il frappe surtout parmi
les jeunes ; sur 100 Français mourant de
20 à 39 ans, en effet, plus de 42 meurent de
la tuberculose.
Et ces constatations sont d’autant plus
pénibles que, précisément, la tuberculose
est aujourd’hui scientifiquement reconnues
comme étant une maladie parfaitement cura-
ble et même évitable.
Des mesures sociales, énergiquement et
utilement appliquées, pourraient donc suf-
fire à diminuer considérablement cette
mortalité et permettre à notre pays de re-
prendre la marche ascendante nécessaire â
l’avenir de notre race.
Or, de telles considérations n’ont pas été
sans émouvoir les hygiénistes et les socio-
logues, et une véritable croisade a été en-,
treprise par de grandes Associations, com-
me l’Alliance d’Hygiène sociale, la Fédéra-
tion nationale de la Mutualité française,
{'Association internationale contre la tuber-
eulose, la Ligue contre la mortalité infan-
tile, la Ligue nationale contre l’alcoolisme,
etc.; l’opinion publique s’est éveillée de-
vant ce -péril qui menaçait l’existence mê-
me de la France, à l’intérieur comme à
l’extérieur ; un devoir impérieux apparut I
aux yeux de tous les citoyens clairvoyants
de chercher à combattre les maladies évita-
bles,car ce n’est pas seulement en soignant
les malades, c’est aussi et bien plus encore
en évitant les maladies que la fâcheuse si-
tuation actuelle pourra^être améliorée.
Cette manière de faire est déjà depuis
quelques années celle de la plupart des
Sociétés de secours mutuels, et c’est ce
même souci de la prévention qui a animé
les auteurs des lois sur les habitations à
bon marché et sur la petite propriété.
Comment convient-il que cette prévoyan-
ce s’exerce dans nos services publics d’as-
sistance médicale ? et peut-on espérer que
les divers établissements hospitaliers ou de
consultations suffiront ? L’expérience sem-
ble prouver manifestement que, malgré le
dévouement du corps médical, l’organisa-
tion actuelle est insuffisante et qu’il est
indispensable de prendre des mesures nou-
velles.
Une de celles-ci concerne la création de
dispensaires d’hygiène sociale, pour la-
quelle MM. Léon Bourgeois, Ribot, Paul
Strauss, Ferdinand-Dreyfus et quelques-
uns de leurs collègues ont déposé une pro-
position de loi sur le bureau du Sénat.
Sans doute, disent-ils, il ne s’agit point
de prétendre que le dispensaire soit le seul
instrument, ni l’instrnment le plus parfait
pour lutter contre les maladies sociales.
Mais il leur apparaît comme étant le meil-
leur instrument pour satisfaire anx besoins
les plus urgents et les plus immédiats, car
il réalise à leurs yeux une formule essen-
tiellement pratique, très souple, s’adaptant
un peu à toutes les exigences, et surtout il
est très économique, étant donnés les ré-
sultats qu’il permet d’obtenir.
Les dispensaires, dont MM. Bourgeois,
Ribot, âtrauss et leurs collègues proposent
la création, sont des établissements où se-,
raient donnés des conseils de prophylaxie
et d’hygiène, où l’on faciliterait ou assure-
rait aux malades atteints de maladies
transmissibles l’admission dans les hos-
pices, sanatoria, maisons de cure ou de
convalescence, et où, le cas échéant, se-
raient mis à la disposition du public des
services de désinfection du linge, du maté-
riel, des locaux et des habitations rendus
insalubres par des malades.
Ces dispensaires pourraient également
conclure, au profit des indigents, des ac-
cords avec les diverses institutions d’assis-
tance,-permettant notamment l’organisa-
tion de consultations gratuites et de distri-
butions de médicaments.
Et ainsi le dispensaire pourra se char-
ger, notamment, de l’éducation antituber-
culeuse des malades et de leur famille.
Il deviendra aussi un instrument social
de préservation et d’éducation, inconnu
jusqu’ici dans notre organisation hygiéni-
que, et ses frais d’installation pourraient,
du reste, être très minimes.
Telles sont les grandes lignes de l’orga-
nisation des dispensaires prévus par la
proposition de loi soumise au Sénat, et qui,
disent ses initiateurs, se créeront d’autant
plus facilement que leur organisation se
rapprochera davantage de.l’organisation
dès oeuvres d’initiative privée.
Et, dans ce but, ils ont prévu, dans les
termes de leur proposition, les mesures
nécessaires pour que la loi permette de
réaliser prudemment et progressivement
l’oeuvre de préservation et de sauvegarde
à laquelle se doivent de collaborer tous
ceux qui ont le souci de l’avenir de la race
et de la défense nationale.
F. POLET.
Navires Américains ei Aüemands
AU MEXIQUE
Le transport américain BuffAo, Ie3 croi-
seurs Pitlsburg, Maryland, ainsi que les trans-
ports de charbon Jupiter et Saturne, ont reçu
l’ordre de sè tenir prêts à partir immédiate-
ment.
Le petit croiseur allemand Dresden, est
parti pour Tampico, le pétrolier allemand
Osaga ayant essayé des coups de fea.
ILLUSIONS
DANGEREUSES
A la réunion contradictoire de mer-
credi, M. Le Chapelain m’a fait l’hon-
neur de citer courtoisement une criti-
que que, non moins courtoisement,
j'avais adressée au socialisme au cours
d’un demes articles.Cela me fait plaisir
que le candidat socialiste lise mes pa-
piers aussi je lui répondrai ici-même.
J’avais écrit que le socialisme, avec
ses systèmes utopiques et intransi-
geants, nous offre l’exemple le plus
parjait du dogmatisme politique et
social ; or, M. Le Chapelain me per-
mettra de lui dire qu’il nous en a
donné Vautre soir la confirmation la
plus éclatante.
C’était à propos des trois ans : l’ora-
teur socialiste a proclamé avec Jorce
ses convictions pacifistes et a affirmé,
sans admettre de réplique, que l’état
d’esprit pacifique, gênerai en France,
Vêtait également en Allemagne ; qu’il
n’y avait donc pas lieu de craindre
une attaque brusquée ni de s’imposer
des charges militairès écrasantes.
Je me garderai de blâmer l’idéal
pacifiste de M, Le Chapelain ; je Te
blâmerai d’autant moins qu’il J al long-
temps le mien ; j’avouerai même que
bien d’autres « utopies » socialistes
m’ont séduit et que je ne leregrettepas
ear, si l’expérience et 7a sagesse nous
obligent à y renoncer, du moins c’est
avoir été jeunes et optimistes que de
les avoir partagées ; même répudiées
elles gardent la saveur des belles illu-
sions d'autrefois t
Pacifistes, soit ; nous devons l’être
et M. Le Chapelain a raison de dire
qu'on F est, en général, dans notre
pays ; on l’est, non pas seulement dans
la classe ouvrière, mais dans toutes les
classes, en dépit de quelques têtes
chaudes et dé certaines excitations
chauvines. Mais là où il se trompe com-
plètement, c'est quand il « systéma-
tise » et qu’il croit pouvoir conclure
que l’état des esprit « doit être» le mê-
me en Allemagne qu’en France ; le
pacifisme qui devient un dogme. nous
fait complètement perdre de vue la
réalité, parfois redoutable.
Il est déplaisant de toujours parler
de soif mais l’expérience personnelle
est celle que Von peut citer avec le
plus de sûreté. En tant que pacifiste,
j’envisageais donc les charges militai-
res comme un lourd et pénible tribut
pour notre pays ; pénible par l’absorp-
tion d’immenses ressources qui au-
raient pu si bien être employées à
d’urgentes réformes sociales ; pénible
par l’immobilisation de tant de for-
ces humaines, manuelles et intellec-
tuelles ; et je me demandais si vrai-
ment ce sacrifice et ceux que Von al-
lait encore nous demander étaient bien
nécessaires l
Or, j’ai été en Allemagne, et, une
fois de plus, Vexpérience a modifié
mon point de vue : Il n’est pas vrai
que les Allemands ont la même men-
talité que nous ; il n’est pas vrai que
V Allemagne soit aussi pacifique que la
France. Quiconque voyage au delà
des Vosges, regarde et entend, a le
spectacle d’une Allemagne militariste
qui ne çesse de se préparer à la guerre.
Nos socialistes aiment à dénoncer
le militarisme ; mais notre militarisme
est à Veau de rose à côté du militarisme
| allemand, dans ce oays où Vuniforme
jouit d’une faveur inouïe parmi toute»
les couches de la société, où les officiers
tiennent partout le haut du pavé, oit
l’universel esprit de discipline et le'
prestige de la force imposent le res-
pect de l’armée même aux éléments les
plus avancés.
Je ne citerai qu’un exemple parti-
culier et personnel mais qui me paraît
typique : partout où j’ai été, chez des
paysans, des ouvriers, des commer-
çants, des étudiants, des professeurs,
des pasteurs, partout on m’a demandé,
tout d’abord, si j’avais fait mon service
militaire, où et comment, avec mille
détails ; j’avoue que jamais je n’avais
tant parlé de mes souvenirs de caserne,
Partout egalement, d’ailleurs, j'ai
trouvé le portrait de mes hôtes en tenue
militaire.
Et puis, dans les villes de garnison,
ce ne sont que marches, contre-mar-
ches, marches de nuit, essais de mobi-
lisation, et, sur les frontières, d’énor-
mes travaux stratégiques poussés fié-
vreusement, des « ruées » de lignes de-
chemins de fer en vue de la fameuse
attaque brusquée.
Evidemment, il ne faut pas «r se
frapper » et la paix armée, ou la
guerre pacifique, en durant depuis
trente ans, nous a déjà prouvé qu’elle
peut encore durer ; mais quand, on a
vu tout cela, on est bien obligé de des-
cendre de son idéal pacifiste et de se
dire a attention !... » et si l’armure
militaire reste lourde, elle nous appa-
raît,du moins comme une nêtessité im-
périeuse de l’heure,
CASPAR-JOKDAN.
lin incident chez las Artistes français
Le buste de l’Empereur d’Allemagne
sera-t-il exposé au S alon
O a commente avec quelque vivacité, au»
sein de la Société des Artistes françiis qui
prépare en ce moment l’organisation de son
prochain Salon, un incident provoqué par im
dissentiment survenu entre le comité de la so-
ciété ut un statuaire berlinois, M. W. Repner,
auteur d’un buste do l’empereur d’Allema-
gne, qu’il comptait exposer au Salon.
L'artiste allemand est allé taire part au
maître Antonin Mercié, président des Artis-
tes français, de son intention d’exposer soit
oeuvre. M. Antonin Mercié s’efforça de lutS
faire comprendre l’inopportunité d’un tel
projet, craignant, d’accord avec les membres
du comité, que l’exposition du buste de
Guillaume H ne fût l’occasion d’incidents
regrettables.
M. Repner parut convaincu et s’engagea &
renoncer à son projet, acceptant la compen-
sation que ini offrait M. Mercié, lui permet-
tant d’envoyer au Salon, dans des délais
moins stricts, denx oeuvres qu’ii lui con-
viendrait de choisir. M. Gontan, collègue de
M. Mercié à l'InstKnt et au comité de la So-
ciété, consulté à son tour par le statuaire al-
lemand, fut du même avis que le président
des Artistes français, et reçut de M. Repner
ta môme promesse.
Cependant celui-ci se rendait bientôt an
Grand-Palais, et priait le secrétaire générai
de la société, M. Thoumy, d’inscrire le baste
de l’empereur d’Allemagae. C’est alors que
M. Mercié, apprenant cette démarche, rap-
pela en termes pressants sa promesse an
sculpteur lai déclarant qu i! était obligé de
considérer la rupture de son engagement
comme une provocation à des désordres fâ-
cheux. M. Repner s’en défendit et renou-
vela sa promesse. Les choses en sont là.
Il convient de remarquer d’ailleurs que le
statuaire allemand n’ayant encore obtenu
aucune récompense au Salon des Artistes
français n’est pas exempt de l’examen du
jury, lequel se réunira demain, statuant
snr toutes les admissions proposées par les
Commissions spéciales.
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
I»» 26 Avril 1014
CANDIDATS RÉPUBLICAINS DE GAUCHE
lre Circonscription du TTavre
JULES SIEGFRIED
ANCIEN NO.’NTSTJfclS
DÉPUTÉ SORTANT
1 ■—■Ml"" 'Jg’J-Li".' y/ '""■■■■"* !•.» in ,ym.
2< Circonscription C3LVTL Havre
PAUL CLOAREC
CAPITAINE DE FRÉGATE DE RÉSERVE
Ancien Directeur de la « Ligue Maritime »
S« Circonscription du Havre
GEORGES BUREAU
DÉPUTÉ SORTANT
Président d'Honneur de la Société d’Encouragement à l’Agriculture de l'Arrondissement du Havre
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
Cireonaoriaslion élu Havre
RÉUNION PUBLIQUE
Une réunion publique aura lien aujour-
d’hui vendredi, à 8 h. 3/4, à l’Ecole rue
Dauphine.
M. Jules Siegfried exposera son program-
me.
Les caries d’électeurs seront exigées à
l’entrée.
0 e Cit'eonseriitSion du Havre
Les Réunions de M. Paul Cloarec
Candidat d’Union Républicaine
Hier après-midi, M. Paul Cloarec a fait
deux conférences, l’uneà Saint-Aubin-Rontot,
l’antre à Roger ville. Il revint, en outre, ex-
poser son programme à Montiviliiers dans
une réunion organisée par M. G. Ancel et à
laquelle assistait également le citoyen Lar-
tigue.
A Montiviliiers
A 2 h. 30, 380 électeurs se trouvaient réu-
nis dans la Halle au Blé, sons la présidence
de M. Peyriot, ayant comme assesseurs MM.
Delalonde et Jules Leboucher.
M. Georges Ancel donna alors nne deuxiè-
me édition de la conférence que déjà nous
avions entendue avant-hier soir an Cercle
Franklin.
Les auditeurs furent pins calmes que cenx
de la veille. Nous devons constater toutefois
que deux ou trou parmi eux, encore sous
l'impression tapageuse de la première réu-
nion, s’évertuaient a crier à certains passa-
ges du discours de M. Paul Cloarec. Ceux-là
montrent, par leur attitude, quel est leur
respect de la liberté.
Nous devions les revoir, d’ailleurs, à Ro-
gerviite, où ils tentèrent de semer la pertur-
bation parmi les électeurs qni étaient venus
entendre le candidat républicain. Non con-
tents de suivre dans chaque réunion le can-
didat de leur parti, afin que celui-ci trouve
des applaudissements nourris mais coin*
mandes et nne majorité respectable mais fa-
briquée de toutes pièces, ils suivent le can-
didat républicain ae commune en commune,
essaient de l’obstrnction et emploient les
aboiements pour exprimer leur pensée et
imposer leur manière de voir. 1
Ah I le candidat de droite est bien défen-
du t Fort des applaudissements de com-
mande, soutenu par des majorités fictives,
il obtiendra au scrutin du 26 avril un nom-
bre suffisant de voix ponr pouvoir consa-
crer tont son temps à l’administration de sa
bonne ville d’Haifleur.
Mais revenons à la réunion. Après M. An-
cel, M. Cloarec exposa son programme et
démontra que la République voulait donner
à tous les citoyens la plus grande somme
de bonbenr possible et le plus de bien-
être.
Interrogé par nn électeur sur le rachat de
l’Ouest, le candidat répondit que cette opé-
ration, qui fut mai faite, certes, avait été
nécessitée par l’état désastreux où était
tombée la Compagnie de l’Ouest. Mais il se
plût à constater qne les habitants du Havre
et de la région n’avaient pas à se plaindre
du rachat, puisque le service et le trafic ont
été considérableme'ht améliorés.
Au sujet des écoles libres, M. Cloarec dé-
clara que tous avaient le droit d'ouvrir des
écoles libres ; que, seules, furent fermées
les écoles dont les maîtres ne consentirent
point à se conformer aux lois françaises. La
candidat dévoila l’attitude singulière de la
municipalité d’IIarfleur, qui laissa vendre
l’école libre pour il.OOÔ francs, dut ensuite
en construire une autre qui devait coûter
80,000 francs à la commune. Il termina ce
sujet en déclarant que dans les écoles libres
les principes confessionnels étaient ensei-
gnés et que, par contre, respectueux de la
liberté de chacun, les républicains dési-
raient les écoles neutres, parce qu’ils vou-
laient assurer la liberté de conscience.
Dans le but évident de provoquer nne ma-
nifestation brayante, an auditeur demanda
au candidat républicain ce' qu'il pensait de
l’assassinat de M. Cal mette par Mme Càifiaux ;
mais il en fut pour sa peine ; M. Cloarec lut
Dernière Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
3VOET-A.UX:
LONDRES. 16 Avril. Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
CUIVRE
Comptant., calme £ 64 tS/_ ~l~ 2/ 6
3 mois 16117/6 -/- S/6
ETAIN
Comptant . £ 164 18/- -/- -/-
8 mois soutenu 4166 2/6
FER
Comptant.. caIm0 £ 50/9 -/- 1 d
B mois.... £ St/1 & -/- 1 d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
Au 15 avril 1M4.
NEW-YORK, 16 AVRIL
Cotons s mai, hausse 8 points ; juillet,
hausse 4 points ; octobre, hausse 3 points ;
janvier, hausse 4 points. — Soutenu.
jv Calés i baisse i point à hausse 3 points.
NEW-YORK, 16 AVRIL
- t. IE ion t. mcuui
Dutvre Standard disp. 13 80 13 88
— mai 13 80 13 85
Amalgamas. (io|i... 73 7 8 73 1 8
*"er % 18 28 18 2§
CHICAGO. 16 AVRIL
C. DU JOUR C. PRRCBD
m sur. Mai 01 3 4 92 3/4
— Juillet.,.. 86 1/4 86 t-4
liais sur..... Mai 66 5 8 68 1 4
-- Juillet.... 65 7/8 68 5 8
Saindoux sar. Mai 10 i7 10 33 <•
— Juillet.... 10 37 10 60
Voyage de M. Poincaré en Italie
ROME.— La Tribma hnnonce que M. Poin-
caré viendrait passer quelques jours à Via-
reggio, en Toscane, dans le courant de cet
été.
un DISCOURS DE 1. BAUDIN
LAON. — M. Pierre Baudin, sénateur, an-
cien ministre, a prononcé hier un discours
dans une imposante réunion présidée par
M. Ermant, sénateur.
L’orateur a déclaré que la loi de trois ans
répond à des nécessités de la défense.
On a dit que l’Allemagne n’avait pas me-
nacé ; les allemands eux-mêmes reconnais-
sent que la France n’aurait pas consenti de
tels sacrifices si les- armements allemands
n’avaient pas précédé.
On parle de revenir par étapes à la loi de.
deux ans ; cela est impossible en lace de la
situation créée par l’Allemagne.
Que celle ci donne l’exemple ; on sera
heureux de le suivre. '
M. Baudin a dit qu'il est nécessaire d’aug-
menter notre flotte méditerranéenne en lace
des forces de la Triplice dans la Mediter-
ranée.
L’orateur s’est ensuite déclaré partisan de
la réforme fiscale, mais sans inquisition ni
vexations ; il est hosule an monopole de l’en-
seignement.
« Nous voulons le respect de la liberté de
conscience. Les républicains comprennent
la R publique seulement dans l’ordre, le
travailîet l’honnêteté. Nous désirons la li-
berté pour tous, l’égalité pour tous devant
la loi. Noos excluons seulement ceux qui
s'insurgent contre le drapeau national. •
L’AFFAIRE CA1JETTE
M. Pierre Gurydan, frère de Mme Guey-
dan, vient d’adresser aux journaux une let-
tre dans laquelle il proteste contre les pro-
pos tenus à M. Boucard, juge d’instruction,
par un sieur Philippaux.
a Ce témoin, dit-il, n’a pas été heureux
dans le choix de son conte ; ma soeur,
Mme Gueydan, n’est jamais allée dans le
Nord-Sud. »
M. Pietri, ancien collaborateur de M. Cail-
laux, a déclaré qu’en janvier dernier un
journaliste lui annonça la publication pro-
chaine dans .le Figaro de documents politi-
ques d’un caractère secret, dirigés contre M.
CaMaux et qne M. Gai mette s’était procurés
à prix d’a-gent.
M. Pietri eu avertit M. Caillanx, mais la
publication n’eut pas lieu.
Le témoin a démenti de la façon la plus
formelle les propos que le Figera du 20 mars
Ini prêtait d’uue façon détournée, suivant
lesquels il aurait annoncé à plusieurs per-
sonnes que Mme Caiilaux avait déclaré dès
le lundi matin qu’elle tuerait M. Calmette.
L'ASSASSINAT DE !. GADIOU
BREST. — M. Bidart de la Noe, juge d ins-
trucôon, s’est renda hier à Landerneau pour
entendre la témoignage de M. Dekoramnr
qui, gravement malade, ne pouvait répon-
dre à la convocation du juge.
M. Dekeramur affirme que le 29 décembre
son ami, M. Cadiou, Ini dit qu’il partait le
lendemain pour Paris. Il ie chargea de faire
un petit achat destiné à nne parente habi-
tant Landerneau.
Ce témoignage prouve que M. Cadion, en
quittant la Grand’Palnd, avait l’intention de
gagner directement Paris, sans s’arrêter à
Morlaix.
^ **#
LANDERNEAU. — Ou a annoncé qn’nn habi-
tant de Landerneau possédait des lettres de
Mme Cadiou laissant supposer que le direc-
teur de i? Graod’Faind s’est suicidé.
La personne désigaée est un ancien maire
de Landerneau qui déclare ne plus posséder
qu’une lettre de Mme Cadiou, lettre sans in-
térêt pour l’enquête.
LE CONGRÈS DES CHEMINOTS
Le Congrès national des travailleurs des
cbemins de fer a adopté un ordre du jour in-
vitant les cheminots à aider les comités de
révoqués pendant la période électorale pour
clouer au pilori tous les députés qui ont ap-
prouvé de leur vote l’illégalité de M. Briand.
Il a en outré décidé d’envoyer nne déléga-
tion auprès du ministre des travaux publics
pour Ini demander d’insister auprès des
compagnies ponr faire réintégrer les révo-
qués de la grève de 1910.
UN DRAME A MARSEILLE
Hier matin, à deux heures, un drame
s’est déroulé rne de la Paix, à Marseille, an
numéro 28, dans l’appartement occupé par
Mmes veuves Zéniat, Rénier et denx fil-
lettes.
Celles-ci, an milieu de leur sommeil, fu-
rent brusquement réveillées par un brait
insolite. \
Un ancien locataire de la maison, Louis
Andrien, âgé de quarante-cinq ans, venait
en effet de pénétrer dans l’appartement, à
l’aide de fausses clefs.
Les petites filles, prises de peur, se mirent
à crier et à appeler au secours.
Andrien se voyant surpris alors même
qu’il allait commencer ses exploits, se mit,
a frapper les entants à conps de canne.
Puis il brisa les vitres et tout ce qu'il ren-
contra sur son passage.
Mais des voisins accouraient.
Snr ie point d’être arrêté, le misérable se
tira dans la bouche an coup de revolver.
La mort tut instantanée.
Lonis Andrieu, anarchiste notoire, était
porteur de deux bombas à renversement.
L’émotion est profonde dans toute la ville.
ACCIDENT D'AUTOBUS
CONSTANTINE.— Un antobns faisant le ser-
vice entre Du dj et Msila a renversé hier ma-
tin sur la route.
Un voyageur, agent d’assurances, a été
tué. Trois antres personnes ont été blessées.
INCENDIE DANS UNE RUINE
CHARLEROI. — Au cours de l’incendie du
charbonnage de Gilly, deux mineurs ont
été tués par les gaz.
On craint qn’ii n’y ait d’antres victimes.
LE GÉNÉRAL VERAND EN TUNISIE
TUNIS. — Le général Verand successeur du
général Pistor, au commandement de la di-
vision d'occupation, a fait hier matin son
entrée officielle à Tunis. Les troapes ren-
daient les honneurs.
Une foule énorme assistait à la cérémonie!
militaire.
Le général Verand s’est rendu à la rési-
dence pour saluer le ministre de France,
puis au Dar el Bey où il a été reçu par 1©
Bey entouré des princes, de sa famille et de
toute la Cour.
Le Bey a félicité le général d’avoir été
choisi par le gouvernement ponr comman-
der les belles troupes de la Tunisie.
Une réception a en lieu ensuite à l’hôtel
de la division. A cette réception se rendirent
le résident général, ie fils amé du Bey et les
chefs des divers services.
Pendant que le général Verand faisait son
entrée officielle, des avions de l’escadrille de
Tunis ont évolué au-dessus de la ville.
ÉPAVE D'UN HYDRAVION
GREMSBY. — Uu chalutier du port vient de
ramener nne partie d’un hydravion on d’un
hydroplane qn’il a tronvé en mer, il y a une
semaine, en vue des côtes Nord de l’Ecosse,
Cette pièce, qui mesure seize pieds de lon-
gueur ne porte aucune indication.
L’épave a été déposée au bureau des nau-
fragée de Gremsbv,
L’Incident lexico-Amêricaia
WASHINGTON. — Le représentant américain
à Mexico dit dans ses dépêches que son en-
trevue avec le général Huerta a été très cor-
diale et satisfaisante.
On estime, dans les milieux officiels, que
la crise est terminée.
On annonce officieusement qne si la ré-
paration demandée est accordée, les vais-
seaux en route pour le Mexique pourront
être rappelés.
WASHINGTON. — On annonce de source au-
torisée qae ie seul pdint qui reste en discus-
sion est le nombre de coups de canon qus
devra tirer le Mexique.
Ce point sera bientôt réglé.
DIRIGEABLE ALLEMAND AVARtë
BERLIN. — Le dirigeable Z-5, qui revenait
hier après-midi à i h. 48 d’une promenade
au-dessus de Berlin, a été obligé, en raison
d’an vent très violent, de regagner son
hangar.
L'atterrissage s’est effectué avec de grande*
difficultés ; il a demandé environ uneheure.
Il a fallu nne autre heure pour rentrer le
Z-5 dans son hangar.
Des avaries ont été constatées à l’avant du
dirigeable.
LES ITALIENS EN TRIP0UTAINE
BENGHAZI. — Une colonne italienne a atta-
qué 2,000 rebelles dans le voisinage dé Ge«
debia.
Les rebelles, complètement mis en dé-
route, se sont enfuis, laissant sur le terrais
184 morts en emportant de nombreux blés*
sés. ‘ "/'■'■■■ | | | -:
Les Italiens ont eu 6 morts et 28 blessés,
dont 2 officiers.
EST TERMINÉ
'Admis istrateur -Délégué - Gérant
O. RANDOLET
UMiistratisi, Impressions it Atmonees, TEL. 10,47
85, Rue Fontenelle, 85
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Le Petit Havre
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Le plus tort Tirage des Journaux de la Région
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Secrétaire Général : TH. VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fontenelle -Tél. 7.60
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( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A PARTS..,...,. J seule chargée de recevoir les Annonces pour
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La PETIT HA VUE est désigné pour tes Annonces Judiciaires et légales
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Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure.? « n « s, »
l’Oise et la Somme ® Fr- * ® Fr-
Autres Départements... I O Fr. * % SO S3 »
Union Postale |AO » S© Fr. --S.O »
| On s'abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux do Poste do Franco
Questions sociales
Pour la Création de Dispensaires
tf Hygiène sociale
La situation de la santé publique en
France est, il ne faut point se le dissimuler,
des plus inquiétantes. Notre pays est, à cet
égard, loin d’être au rang où devraient le
placer parmi les nations son développement
intellectuel, sa puissance financière et l'en-
semble de ses idées morales et sociales.
Les lois qui touchent le plus directement
s la conservation.de la santé publique, la
loi du 15 juillet 1893 sur l’assistance médi-
cale gratuite et la loi du 15 février 1902
Sur la protection de la santé publique n’ont
produit que des résultats tout à fait insuf-
fisants. Et la statistique sanitaire établie
par M. Mirman, directeur de l'Assistance et
de l’IIygiène publiques, prouve que si le
nombre absolu des décès a une tendance à
diminuer, la mortalité générale n’est pas
cependant ce qu'elle devrait être, car elle
est supérieure à la mortalité générale de
l’Allemagne, de la Suisse, de la Belgique,
de l’Angleterre et des Pays-Bas.
Cette situation fâcheuse est provoquée
par le développement effrayant des mala-
dies sociales, qui ont leur origine principa-
lement dans l’alcoolisme et le taudis.
La mortalité infantile reste très grande,
malgré la diminntionconsidérabledueàl’or-
ganisation des consultations de nourris-
sons, des mutualités maternelles, des insti-
tutibns d’assistance maternelle et de pro-
tection de l’enfance. Mais c’est surtout ta
tuberculose qui décime notre population.
Le nombre des décès, causés par cette
affection, s’est élevé à 85,088 êa 1910, ce
qui fait 217 pour 100,000 habitants au lieu
de 160 environ en Allemagne, en Italie, en
Espagne, dans les Pays-Bas, 146 en Angle-
terre et 139 en Belgique. Et ce mal est d’au-
tant pins grave qu’il frappe surtout parmi
les jeunes ; sur 100 Français mourant de
20 à 39 ans, en effet, plus de 42 meurent de
la tuberculose.
Et ces constatations sont d’autant plus
pénibles que, précisément, la tuberculose
est aujourd’hui scientifiquement reconnues
comme étant une maladie parfaitement cura-
ble et même évitable.
Des mesures sociales, énergiquement et
utilement appliquées, pourraient donc suf-
fire à diminuer considérablement cette
mortalité et permettre à notre pays de re-
prendre la marche ascendante nécessaire â
l’avenir de notre race.
Or, de telles considérations n’ont pas été
sans émouvoir les hygiénistes et les socio-
logues, et une véritable croisade a été en-,
treprise par de grandes Associations, com-
me l’Alliance d’Hygiène sociale, la Fédéra-
tion nationale de la Mutualité française,
{'Association internationale contre la tuber-
eulose, la Ligue contre la mortalité infan-
tile, la Ligue nationale contre l’alcoolisme,
etc.; l’opinion publique s’est éveillée de-
vant ce -péril qui menaçait l’existence mê-
me de la France, à l’intérieur comme à
l’extérieur ; un devoir impérieux apparut I
aux yeux de tous les citoyens clairvoyants
de chercher à combattre les maladies évita-
bles,car ce n’est pas seulement en soignant
les malades, c’est aussi et bien plus encore
en évitant les maladies que la fâcheuse si-
tuation actuelle pourra^être améliorée.
Cette manière de faire est déjà depuis
quelques années celle de la plupart des
Sociétés de secours mutuels, et c’est ce
même souci de la prévention qui a animé
les auteurs des lois sur les habitations à
bon marché et sur la petite propriété.
Comment convient-il que cette prévoyan-
ce s’exerce dans nos services publics d’as-
sistance médicale ? et peut-on espérer que
les divers établissements hospitaliers ou de
consultations suffiront ? L’expérience sem-
ble prouver manifestement que, malgré le
dévouement du corps médical, l’organisa-
tion actuelle est insuffisante et qu’il est
indispensable de prendre des mesures nou-
velles.
Une de celles-ci concerne la création de
dispensaires d’hygiène sociale, pour la-
quelle MM. Léon Bourgeois, Ribot, Paul
Strauss, Ferdinand-Dreyfus et quelques-
uns de leurs collègues ont déposé une pro-
position de loi sur le bureau du Sénat.
Sans doute, disent-ils, il ne s’agit point
de prétendre que le dispensaire soit le seul
instrument, ni l’instrnment le plus parfait
pour lutter contre les maladies sociales.
Mais il leur apparaît comme étant le meil-
leur instrument pour satisfaire anx besoins
les plus urgents et les plus immédiats, car
il réalise à leurs yeux une formule essen-
tiellement pratique, très souple, s’adaptant
un peu à toutes les exigences, et surtout il
est très économique, étant donnés les ré-
sultats qu’il permet d’obtenir.
Les dispensaires, dont MM. Bourgeois,
Ribot, âtrauss et leurs collègues proposent
la création, sont des établissements où se-,
raient donnés des conseils de prophylaxie
et d’hygiène, où l’on faciliterait ou assure-
rait aux malades atteints de maladies
transmissibles l’admission dans les hos-
pices, sanatoria, maisons de cure ou de
convalescence, et où, le cas échéant, se-
raient mis à la disposition du public des
services de désinfection du linge, du maté-
riel, des locaux et des habitations rendus
insalubres par des malades.
Ces dispensaires pourraient également
conclure, au profit des indigents, des ac-
cords avec les diverses institutions d’assis-
tance,-permettant notamment l’organisa-
tion de consultations gratuites et de distri-
butions de médicaments.
Et ainsi le dispensaire pourra se char-
ger, notamment, de l’éducation antituber-
culeuse des malades et de leur famille.
Il deviendra aussi un instrument social
de préservation et d’éducation, inconnu
jusqu’ici dans notre organisation hygiéni-
que, et ses frais d’installation pourraient,
du reste, être très minimes.
Telles sont les grandes lignes de l’orga-
nisation des dispensaires prévus par la
proposition de loi soumise au Sénat, et qui,
disent ses initiateurs, se créeront d’autant
plus facilement que leur organisation se
rapprochera davantage de.l’organisation
dès oeuvres d’initiative privée.
Et, dans ce but, ils ont prévu, dans les
termes de leur proposition, les mesures
nécessaires pour que la loi permette de
réaliser prudemment et progressivement
l’oeuvre de préservation et de sauvegarde
à laquelle se doivent de collaborer tous
ceux qui ont le souci de l’avenir de la race
et de la défense nationale.
F. POLET.
Navires Américains ei Aüemands
AU MEXIQUE
Le transport américain BuffAo, Ie3 croi-
seurs Pitlsburg, Maryland, ainsi que les trans-
ports de charbon Jupiter et Saturne, ont reçu
l’ordre de sè tenir prêts à partir immédiate-
ment.
Le petit croiseur allemand Dresden, est
parti pour Tampico, le pétrolier allemand
Osaga ayant essayé des coups de fea.
ILLUSIONS
DANGEREUSES
A la réunion contradictoire de mer-
credi, M. Le Chapelain m’a fait l’hon-
neur de citer courtoisement une criti-
que que, non moins courtoisement,
j'avais adressée au socialisme au cours
d’un demes articles.Cela me fait plaisir
que le candidat socialiste lise mes pa-
piers aussi je lui répondrai ici-même.
J’avais écrit que le socialisme, avec
ses systèmes utopiques et intransi-
geants, nous offre l’exemple le plus
parjait du dogmatisme politique et
social ; or, M. Le Chapelain me per-
mettra de lui dire qu’il nous en a
donné Vautre soir la confirmation la
plus éclatante.
C’était à propos des trois ans : l’ora-
teur socialiste a proclamé avec Jorce
ses convictions pacifistes et a affirmé,
sans admettre de réplique, que l’état
d’esprit pacifique, gênerai en France,
Vêtait également en Allemagne ; qu’il
n’y avait donc pas lieu de craindre
une attaque brusquée ni de s’imposer
des charges militairès écrasantes.
Je me garderai de blâmer l’idéal
pacifiste de M, Le Chapelain ; je Te
blâmerai d’autant moins qu’il J al long-
temps le mien ; j’avouerai même que
bien d’autres « utopies » socialistes
m’ont séduit et que je ne leregrettepas
ear, si l’expérience et 7a sagesse nous
obligent à y renoncer, du moins c’est
avoir été jeunes et optimistes que de
les avoir partagées ; même répudiées
elles gardent la saveur des belles illu-
sions d'autrefois t
Pacifistes, soit ; nous devons l’être
et M. Le Chapelain a raison de dire
qu'on F est, en général, dans notre
pays ; on l’est, non pas seulement dans
la classe ouvrière, mais dans toutes les
classes, en dépit de quelques têtes
chaudes et dé certaines excitations
chauvines. Mais là où il se trompe com-
plètement, c'est quand il « systéma-
tise » et qu’il croit pouvoir conclure
que l’état des esprit « doit être» le mê-
me en Allemagne qu’en France ; le
pacifisme qui devient un dogme. nous
fait complètement perdre de vue la
réalité, parfois redoutable.
Il est déplaisant de toujours parler
de soif mais l’expérience personnelle
est celle que Von peut citer avec le
plus de sûreté. En tant que pacifiste,
j’envisageais donc les charges militai-
res comme un lourd et pénible tribut
pour notre pays ; pénible par l’absorp-
tion d’immenses ressources qui au-
raient pu si bien être employées à
d’urgentes réformes sociales ; pénible
par l’immobilisation de tant de for-
ces humaines, manuelles et intellec-
tuelles ; et je me demandais si vrai-
ment ce sacrifice et ceux que Von al-
lait encore nous demander étaient bien
nécessaires l
Or, j’ai été en Allemagne, et, une
fois de plus, Vexpérience a modifié
mon point de vue : Il n’est pas vrai
que les Allemands ont la même men-
talité que nous ; il n’est pas vrai que
V Allemagne soit aussi pacifique que la
France. Quiconque voyage au delà
des Vosges, regarde et entend, a le
spectacle d’une Allemagne militariste
qui ne çesse de se préparer à la guerre.
Nos socialistes aiment à dénoncer
le militarisme ; mais notre militarisme
est à Veau de rose à côté du militarisme
| allemand, dans ce oays où Vuniforme
jouit d’une faveur inouïe parmi toute»
les couches de la société, où les officiers
tiennent partout le haut du pavé, oit
l’universel esprit de discipline et le'
prestige de la force imposent le res-
pect de l’armée même aux éléments les
plus avancés.
Je ne citerai qu’un exemple parti-
culier et personnel mais qui me paraît
typique : partout où j’ai été, chez des
paysans, des ouvriers, des commer-
çants, des étudiants, des professeurs,
des pasteurs, partout on m’a demandé,
tout d’abord, si j’avais fait mon service
militaire, où et comment, avec mille
détails ; j’avoue que jamais je n’avais
tant parlé de mes souvenirs de caserne,
Partout egalement, d’ailleurs, j'ai
trouvé le portrait de mes hôtes en tenue
militaire.
Et puis, dans les villes de garnison,
ce ne sont que marches, contre-mar-
ches, marches de nuit, essais de mobi-
lisation, et, sur les frontières, d’énor-
mes travaux stratégiques poussés fié-
vreusement, des « ruées » de lignes de-
chemins de fer en vue de la fameuse
attaque brusquée.
Evidemment, il ne faut pas «r se
frapper » et la paix armée, ou la
guerre pacifique, en durant depuis
trente ans, nous a déjà prouvé qu’elle
peut encore durer ; mais quand, on a
vu tout cela, on est bien obligé de des-
cendre de son idéal pacifiste et de se
dire a attention !... » et si l’armure
militaire reste lourde, elle nous appa-
raît,du moins comme une nêtessité im-
périeuse de l’heure,
CASPAR-JOKDAN.
lin incident chez las Artistes français
Le buste de l’Empereur d’Allemagne
sera-t-il exposé au S alon
O a commente avec quelque vivacité, au»
sein de la Société des Artistes françiis qui
prépare en ce moment l’organisation de son
prochain Salon, un incident provoqué par im
dissentiment survenu entre le comité de la so-
ciété ut un statuaire berlinois, M. W. Repner,
auteur d’un buste do l’empereur d’Allema-
gne, qu’il comptait exposer au Salon.
L'artiste allemand est allé taire part au
maître Antonin Mercié, président des Artis-
tes français, de son intention d’exposer soit
oeuvre. M. Antonin Mercié s’efforça de lutS
faire comprendre l’inopportunité d’un tel
projet, craignant, d’accord avec les membres
du comité, que l’exposition du buste de
Guillaume H ne fût l’occasion d’incidents
regrettables.
M. Repner parut convaincu et s’engagea &
renoncer à son projet, acceptant la compen-
sation que ini offrait M. Mercié, lui permet-
tant d’envoyer au Salon, dans des délais
moins stricts, denx oeuvres qu’ii lui con-
viendrait de choisir. M. Gontan, collègue de
M. Mercié à l'InstKnt et au comité de la So-
ciété, consulté à son tour par le statuaire al-
lemand, fut du même avis que le président
des Artistes français, et reçut de M. Repner
ta môme promesse.
Cependant celui-ci se rendait bientôt an
Grand-Palais, et priait le secrétaire générai
de la société, M. Thoumy, d’inscrire le baste
de l’empereur d’Allemagae. C’est alors que
M. Mercié, apprenant cette démarche, rap-
pela en termes pressants sa promesse an
sculpteur lai déclarant qu i! était obligé de
considérer la rupture de son engagement
comme une provocation à des désordres fâ-
cheux. M. Repner s’en défendit et renou-
vela sa promesse. Les choses en sont là.
Il convient de remarquer d’ailleurs que le
statuaire allemand n’ayant encore obtenu
aucune récompense au Salon des Artistes
français n’est pas exempt de l’examen du
jury, lequel se réunira demain, statuant
snr toutes les admissions proposées par les
Commissions spéciales.
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
I»» 26 Avril 1014
CANDIDATS RÉPUBLICAINS DE GAUCHE
lre Circonscription du TTavre
JULES SIEGFRIED
ANCIEN NO.’NTSTJfclS
DÉPUTÉ SORTANT
1 ■—■Ml"" 'Jg’J-Li".' y/ '""■■■■"* !•.» in ,ym.
2< Circonscription C3LVTL Havre
PAUL CLOAREC
CAPITAINE DE FRÉGATE DE RÉSERVE
Ancien Directeur de la « Ligue Maritime »
S« Circonscription du Havre
GEORGES BUREAU
DÉPUTÉ SORTANT
Président d'Honneur de la Société d’Encouragement à l’Agriculture de l'Arrondissement du Havre
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
Cireonaoriaslion élu Havre
RÉUNION PUBLIQUE
Une réunion publique aura lien aujour-
d’hui vendredi, à 8 h. 3/4, à l’Ecole rue
Dauphine.
M. Jules Siegfried exposera son program-
me.
Les caries d’électeurs seront exigées à
l’entrée.
0 e Cit'eonseriitSion du Havre
Les Réunions de M. Paul Cloarec
Candidat d’Union Républicaine
Hier après-midi, M. Paul Cloarec a fait
deux conférences, l’uneà Saint-Aubin-Rontot,
l’antre à Roger ville. Il revint, en outre, ex-
poser son programme à Montiviliiers dans
une réunion organisée par M. G. Ancel et à
laquelle assistait également le citoyen Lar-
tigue.
A Montiviliiers
A 2 h. 30, 380 électeurs se trouvaient réu-
nis dans la Halle au Blé, sons la présidence
de M. Peyriot, ayant comme assesseurs MM.
Delalonde et Jules Leboucher.
M. Georges Ancel donna alors nne deuxiè-
me édition de la conférence que déjà nous
avions entendue avant-hier soir an Cercle
Franklin.
Les auditeurs furent pins calmes que cenx
de la veille. Nous devons constater toutefois
que deux ou trou parmi eux, encore sous
l'impression tapageuse de la première réu-
nion, s’évertuaient a crier à certains passa-
ges du discours de M. Paul Cloarec. Ceux-là
montrent, par leur attitude, quel est leur
respect de la liberté.
Nous devions les revoir, d’ailleurs, à Ro-
gerviite, où ils tentèrent de semer la pertur-
bation parmi les électeurs qni étaient venus
entendre le candidat républicain. Non con-
tents de suivre dans chaque réunion le can-
didat de leur parti, afin que celui-ci trouve
des applaudissements nourris mais coin*
mandes et nne majorité respectable mais fa-
briquée de toutes pièces, ils suivent le can-
didat républicain ae commune en commune,
essaient de l’obstrnction et emploient les
aboiements pour exprimer leur pensée et
imposer leur manière de voir. 1
Ah I le candidat de droite est bien défen-
du t Fort des applaudissements de com-
mande, soutenu par des majorités fictives,
il obtiendra au scrutin du 26 avril un nom-
bre suffisant de voix ponr pouvoir consa-
crer tont son temps à l’administration de sa
bonne ville d’Haifleur.
Mais revenons à la réunion. Après M. An-
cel, M. Cloarec exposa son programme et
démontra que la République voulait donner
à tous les citoyens la plus grande somme
de bonbenr possible et le plus de bien-
être.
Interrogé par nn électeur sur le rachat de
l’Ouest, le candidat répondit que cette opé-
ration, qui fut mai faite, certes, avait été
nécessitée par l’état désastreux où était
tombée la Compagnie de l’Ouest. Mais il se
plût à constater qne les habitants du Havre
et de la région n’avaient pas à se plaindre
du rachat, puisque le service et le trafic ont
été considérableme'ht améliorés.
Au sujet des écoles libres, M. Cloarec dé-
clara que tous avaient le droit d'ouvrir des
écoles libres ; que, seules, furent fermées
les écoles dont les maîtres ne consentirent
point à se conformer aux lois françaises. La
candidat dévoila l’attitude singulière de la
municipalité d’IIarfleur, qui laissa vendre
l’école libre pour il.OOÔ francs, dut ensuite
en construire une autre qui devait coûter
80,000 francs à la commune. Il termina ce
sujet en déclarant que dans les écoles libres
les principes confessionnels étaient ensei-
gnés et que, par contre, respectueux de la
liberté de chacun, les républicains dési-
raient les écoles neutres, parce qu’ils vou-
laient assurer la liberté de conscience.
Dans le but évident de provoquer nne ma-
nifestation brayante, an auditeur demanda
au candidat républicain ce' qu'il pensait de
l’assassinat de M. Cal mette par Mme Càifiaux ;
mais il en fut pour sa peine ; M. Cloarec lut
Dernière Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
3VOET-A.UX:
LONDRES. 16 Avril. Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
CUIVRE
Comptant., calme £ 64 tS/_ ~l~ 2/ 6
3 mois 16117/6 -/- S/6
ETAIN
Comptant . £ 164 18/- -/- -/-
8 mois soutenu 4166 2/6
FER
Comptant.. caIm0 £ 50/9 -/- 1 d
B mois.... £ St/1 & -/- 1 d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
Au 15 avril 1M4.
NEW-YORK, 16 AVRIL
Cotons s mai, hausse 8 points ; juillet,
hausse 4 points ; octobre, hausse 3 points ;
janvier, hausse 4 points. — Soutenu.
jv Calés i baisse i point à hausse 3 points.
NEW-YORK, 16 AVRIL
- t. IE ion t. mcuui
Dutvre Standard disp. 13 80 13 88
— mai 13 80 13 85
Amalgamas. (io|i... 73 7 8 73 1 8
*"er % 18 28 18 2§
CHICAGO. 16 AVRIL
C. DU JOUR C. PRRCBD
m sur. Mai 01 3 4 92 3/4
— Juillet.,.. 86 1/4 86 t-4
liais sur..... Mai 66 5 8 68 1 4
-- Juillet.... 65 7/8 68 5 8
Saindoux sar. Mai 10 i7 10 33 <•
— Juillet.... 10 37 10 60
Voyage de M. Poincaré en Italie
ROME.— La Tribma hnnonce que M. Poin-
caré viendrait passer quelques jours à Via-
reggio, en Toscane, dans le courant de cet
été.
un DISCOURS DE 1. BAUDIN
LAON. — M. Pierre Baudin, sénateur, an-
cien ministre, a prononcé hier un discours
dans une imposante réunion présidée par
M. Ermant, sénateur.
L’orateur a déclaré que la loi de trois ans
répond à des nécessités de la défense.
On a dit que l’Allemagne n’avait pas me-
nacé ; les allemands eux-mêmes reconnais-
sent que la France n’aurait pas consenti de
tels sacrifices si les- armements allemands
n’avaient pas précédé.
On parle de revenir par étapes à la loi de.
deux ans ; cela est impossible en lace de la
situation créée par l’Allemagne.
Que celle ci donne l’exemple ; on sera
heureux de le suivre. '
M. Baudin a dit qu'il est nécessaire d’aug-
menter notre flotte méditerranéenne en lace
des forces de la Triplice dans la Mediter-
ranée.
L’orateur s’est ensuite déclaré partisan de
la réforme fiscale, mais sans inquisition ni
vexations ; il est hosule an monopole de l’en-
seignement.
« Nous voulons le respect de la liberté de
conscience. Les républicains comprennent
la R publique seulement dans l’ordre, le
travailîet l’honnêteté. Nous désirons la li-
berté pour tous, l’égalité pour tous devant
la loi. Noos excluons seulement ceux qui
s'insurgent contre le drapeau national. •
L’AFFAIRE CA1JETTE
M. Pierre Gurydan, frère de Mme Guey-
dan, vient d’adresser aux journaux une let-
tre dans laquelle il proteste contre les pro-
pos tenus à M. Boucard, juge d’instruction,
par un sieur Philippaux.
a Ce témoin, dit-il, n’a pas été heureux
dans le choix de son conte ; ma soeur,
Mme Gueydan, n’est jamais allée dans le
Nord-Sud. »
M. Pietri, ancien collaborateur de M. Cail-
laux, a déclaré qu’en janvier dernier un
journaliste lui annonça la publication pro-
chaine dans .le Figaro de documents politi-
ques d’un caractère secret, dirigés contre M.
CaMaux et qne M. Gai mette s’était procurés
à prix d’a-gent.
M. Pietri eu avertit M. Caillanx, mais la
publication n’eut pas lieu.
Le témoin a démenti de la façon la plus
formelle les propos que le Figera du 20 mars
Ini prêtait d’uue façon détournée, suivant
lesquels il aurait annoncé à plusieurs per-
sonnes que Mme Caiilaux avait déclaré dès
le lundi matin qu’elle tuerait M. Calmette.
L'ASSASSINAT DE !. GADIOU
BREST. — M. Bidart de la Noe, juge d ins-
trucôon, s’est renda hier à Landerneau pour
entendre la témoignage de M. Dekoramnr
qui, gravement malade, ne pouvait répon-
dre à la convocation du juge.
M. Dekeramur affirme que le 29 décembre
son ami, M. Cadiou, Ini dit qu’il partait le
lendemain pour Paris. Il ie chargea de faire
un petit achat destiné à nne parente habi-
tant Landerneau.
Ce témoignage prouve que M. Cadion, en
quittant la Grand’Palnd, avait l’intention de
gagner directement Paris, sans s’arrêter à
Morlaix.
^ **#
LANDERNEAU. — Ou a annoncé qn’nn habi-
tant de Landerneau possédait des lettres de
Mme Cadiou laissant supposer que le direc-
teur de i? Graod’Faind s’est suicidé.
La personne désigaée est un ancien maire
de Landerneau qui déclare ne plus posséder
qu’une lettre de Mme Cadiou, lettre sans in-
térêt pour l’enquête.
LE CONGRÈS DES CHEMINOTS
Le Congrès national des travailleurs des
cbemins de fer a adopté un ordre du jour in-
vitant les cheminots à aider les comités de
révoqués pendant la période électorale pour
clouer au pilori tous les députés qui ont ap-
prouvé de leur vote l’illégalité de M. Briand.
Il a en outré décidé d’envoyer nne déléga-
tion auprès du ministre des travaux publics
pour Ini demander d’insister auprès des
compagnies ponr faire réintégrer les révo-
qués de la grève de 1910.
UN DRAME A MARSEILLE
Hier matin, à deux heures, un drame
s’est déroulé rne de la Paix, à Marseille, an
numéro 28, dans l’appartement occupé par
Mmes veuves Zéniat, Rénier et denx fil-
lettes.
Celles-ci, an milieu de leur sommeil, fu-
rent brusquement réveillées par un brait
insolite. \
Un ancien locataire de la maison, Louis
Andrien, âgé de quarante-cinq ans, venait
en effet de pénétrer dans l’appartement, à
l’aide de fausses clefs.
Les petites filles, prises de peur, se mirent
à crier et à appeler au secours.
Andrien se voyant surpris alors même
qu’il allait commencer ses exploits, se mit,
a frapper les entants à conps de canne.
Puis il brisa les vitres et tout ce qu'il ren-
contra sur son passage.
Mais des voisins accouraient.
Snr ie point d’être arrêté, le misérable se
tira dans la bouche an coup de revolver.
La mort tut instantanée.
Lonis Andrieu, anarchiste notoire, était
porteur de deux bombas à renversement.
L’émotion est profonde dans toute la ville.
ACCIDENT D'AUTOBUS
CONSTANTINE.— Un antobns faisant le ser-
vice entre Du dj et Msila a renversé hier ma-
tin sur la route.
Un voyageur, agent d’assurances, a été
tué. Trois antres personnes ont été blessées.
INCENDIE DANS UNE RUINE
CHARLEROI. — Au cours de l’incendie du
charbonnage de Gilly, deux mineurs ont
été tués par les gaz.
On craint qn’ii n’y ait d’antres victimes.
LE GÉNÉRAL VERAND EN TUNISIE
TUNIS. — Le général Verand successeur du
général Pistor, au commandement de la di-
vision d'occupation, a fait hier matin son
entrée officielle à Tunis. Les troapes ren-
daient les honneurs.
Une foule énorme assistait à la cérémonie!
militaire.
Le général Verand s’est rendu à la rési-
dence pour saluer le ministre de France,
puis au Dar el Bey où il a été reçu par 1©
Bey entouré des princes, de sa famille et de
toute la Cour.
Le Bey a félicité le général d’avoir été
choisi par le gouvernement ponr comman-
der les belles troupes de la Tunisie.
Une réception a en lieu ensuite à l’hôtel
de la division. A cette réception se rendirent
le résident général, ie fils amé du Bey et les
chefs des divers services.
Pendant que le général Verand faisait son
entrée officielle, des avions de l’escadrille de
Tunis ont évolué au-dessus de la ville.
ÉPAVE D'UN HYDRAVION
GREMSBY. — Uu chalutier du port vient de
ramener nne partie d’un hydravion on d’un
hydroplane qn’il a tronvé en mer, il y a une
semaine, en vue des côtes Nord de l’Ecosse,
Cette pièce, qui mesure seize pieds de lon-
gueur ne porte aucune indication.
L’épave a été déposée au bureau des nau-
fragée de Gremsbv,
L’Incident lexico-Amêricaia
WASHINGTON. — Le représentant américain
à Mexico dit dans ses dépêches que son en-
trevue avec le général Huerta a été très cor-
diale et satisfaisante.
On estime, dans les milieux officiels, que
la crise est terminée.
On annonce officieusement qne si la ré-
paration demandée est accordée, les vais-
seaux en route pour le Mexique pourront
être rappelés.
WASHINGTON. — On annonce de source au-
torisée qae ie seul pdint qui reste en discus-
sion est le nombre de coups de canon qus
devra tirer le Mexique.
Ce point sera bientôt réglé.
DIRIGEABLE ALLEMAND AVARtë
BERLIN. — Le dirigeable Z-5, qui revenait
hier après-midi à i h. 48 d’une promenade
au-dessus de Berlin, a été obligé, en raison
d’an vent très violent, de regagner son
hangar.
L'atterrissage s’est effectué avec de grande*
difficultés ; il a demandé environ uneheure.
Il a fallu nne autre heure pour rentrer le
Z-5 dans son hangar.
Des avaries ont été constatées à l’avant du
dirigeable.
LES ITALIENS EN TRIP0UTAINE
BENGHAZI. — Une colonne italienne a atta-
qué 2,000 rebelles dans le voisinage dé Ge«
debia.
Les rebelles, complètement mis en dé-
route, se sont enfuis, laissant sur le terrais
184 morts en emportant de nombreux blés*
sés. ‘ "/'■'■■■ | | | -:
Les Italiens ont eu 6 morts et 28 blessés,
dont 2 officiers.
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