Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-04-14
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 14 avril 1914 14 avril 1914
Description : 1914/04/14 (A34,N11939). 1914/04/14 (A34,N11939).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1721047
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/12/2020
* (O Pagès) § Centime — EDITION PU MATIN — S Centimes (O Pages) Rrdï 14 Ivrll |§W
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Le plus fort Tirage des Journaux de ia Région
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Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Euro. » 0 «a v.
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On s'abonne éen le ment. S A HS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de Francs
La Vie Commerciale ^ Maritime
L'Instruction Professionnelle
: des Employés de Commerce
Il semblerait qu’il ne soit pas besoin,
dans une ville où le négoce joue un rôle
prépondérant, d’insister sur l’utilité de
l’instruction professionnelle des employés
’de commerce. Or, elle n’apparaît point avec
assez d’évidence au grand public tandis
que, dans les milieux techniques, elle est
‘considérée comme indispensable et donne
lieu à des études très approfondies qui ris-
quent, malheureusement, de ne pas attein-
dre le but visé par les spécialistes parce
qu’elles sont peu répandues.
Portons-les donc devant l’opinion.
On peut dire d’abord que l’instruction
professionnelle des employés de commerce
taisant ses débuts chez nous, il y a une
large marge pour les innovations. Il est
vrai que nous assistons à un beau commen-
cement auquel collaborent, avec une effica-
cité certaine, des écoles subventionnées de
plus en plus nombreuses et des Sociétés
soucieuses des intérêts corporatifs dont
elles ont la charge. Mais il est possible de
mieux faire éneore.
Jusqu’à présent le recrutement de l’em-
ployé de commerce se fait le plus souvent
au hasard. Aussi y aurait-il lieu, mainte-
nant qu’une instruction primaire est don-
née à tous, de ne pousser dans la vie com-
merciale que des élèves d’une intelligence
ouverte et d’une nature active et entrepre-
nante. Les autres trouveraient, par ail-
leurs, maints moyens de s’occuper sans être
pour cqia déclassés.
Bans un de ses Recueils, le Cercle
d’études des Employés de bureau havrais
faisait écrire, dans ce sens même, que
« trop d’enfants veulent embrasser une
carrière pour laquelle ils n’ont aucune
aptitude, mais poussés dans cette voie par
'des imprévoyants, guidés uniquement par
d’appât d’un gain immédiat, gain générale-
ment dérisoire ne pouvant presque jamais
procurer le bien-être dans la maison ».^ j
Et on y lisait encore : « Sauf en ce qui
'concerne les veuves et les parents infirmes
dont les enfants doivent se cader au plus
*ite afin de rapporter une petite somme au
logis, tes ménages dont les chefs travail-
lent, sont grandement coupables d’avoir
recours à ce moyen pour grossir de quel-
ques francs par mois leur budget, et, par
‘ce fait, empêcher leurs enfants d’appren-
dre un état qui leur serait d’un si grand
secours plus tard, ou encore, pour ceux
aehez qui une vocation pour la vie de bu-
reau paraît se dessiner, de les empêcher
de pousser plus loin leurs études, de façon
à les armer suffisamment pour remplir
convenablement dans la société le rôle qui
leur écherra. »
Un autre danger découle encore du recru-
tement irratiônnel : nombre d’employés, ne
parvenant pas malgré leur bonne volonté à
s’adapter au milieu dans lequel ils sont
entrés prématurément, sont voués à un état
de déplorable médiocrité, incapables de se-
conder la moindre initiative. De plus, ils
encombrent des places qui devraient revenir
à de mieux qualifiés.
La pratique au commerce exige, en effet,
des prédispositions naturelles que rien ne
remplace. Et il importe avant tout de savoir
reconnaître si on les a. Quand on est sûr de
son inclination; il ne reste plus qu’à acqué-
rir des connaissances techniques, car la
profession d’employé de commerce, quoi
qu’on en pense, comporte quelque chose
de plus que de simples études sommaires.
Le passage par des écoles de commerce
ou tout au moins la fréquentation assidue
de cours organisés par des groupements
professionnels est indispensable. Mais il
importe de remarquer que si, en général,
les divers programmes comprennent l’étu-
de des langues vivantes, du droit commer-
cial, de la comptabilité et de dix autres
matières, ils n’accordent pas toujours une
assez large place aux études purement pra-
tiques en rapport avec les exigeances loca-
les. Dans un grand port, comme Le Havre
par exemple, où existent des organismes
spéciaux, il faut y adapter un personnel
particulier.
Aussi convient-il d’orienter les em-
ployés en leur montrant, avant qu’ils aient
fixé leur choix, tous les rouages du méca-
nisme commercial qu’ils auront, plus tard,
à entretenir et à développer. Et il est éga-
lement nécessaire, pour obtenir le maximum
de rendement, en tout temps, et pour permet-
tre à chacun d’obtenir de meilleurs gains,
de recourir à la sélection et à l’adaptation
professionnelle, — et cela même pour les
postes les plus modestes.
L’instruction technique des employés ne
doit pas en effet avoir pour unique but de
préparer uneélitemais de tendre aussi à cul-
tiver les aptitudes de tous les membres de la
corporation. Cette méthode est la meilleure
parce qu’elle permet aux entreprises com-
merciales de compter, pour tous leurs be-
soins, sur des collaborateurs avertis et elle
offre au personnel le moyen d’élever sans
cesse le niveau de sa profession. En s’y
conformant, il n’en peut résulter qu’une
action économique plus grande, une aisan-
ce plus générale, et il n’y aurait plus à re-
douter ces comparaisons désobligeantes
faites trop souvent entre les employés fran-
çais et les employés étrangers.
II. IiOLLAÊNflER.
A propos du Canal de Panama
La Mre de Comme le Hantes
appuie m Voeu du Fort da Havre
Où sait font l’intérêt que suscite l’ouver-
ture prochaine du canal de Panama. An
Havre, en particulier, on a recherché quels
étaient les moyens propres à augmenter nos
relations avec les ports da Pacifique, dès
qne le canal interocéanique sera livré à la
navigation.
Après étude de ia question, la Chambre de
commerce da Havre a, comme nous l’avons
dit, émis le voeu que les pouvoirs publies se
hâtent d’établir un avenant à la convention
postale de 1911 avec la Compagnie Générale
Transatlantique, à l’effet de prolonger jas-
qu’à Yalparaiso les lignés du Havre-Bordeaux
et Colon, et de Saint-Nazaire à Colon, et qne
les paquebots destinés à ce service soient
mis en chantier sans délai.
Dans un article d’une hante portée écono-
mique, M. André Siegfried a fait ressortir
ici même l’opportanité de ce voeu. « Il s’ac-
corde, disait-il, avec les intentions de la
Compagnie Générale Transatlantique et du
gouvernement, répond aux exigences de la
réalité. »
Il est inspiré par nne si juste compréhen-
sion des besoins économiques de la France
que la Chambre de commerce de Nantes,
consultée à son tour par le gouvernement, a
elle aussi, à l’ananimité, réclamé qne les
pouvoirs publics établissent nn avenant à
la convention postale de 1911 avec la C. G.
T. afin de prolonger jusqu’à Yalparaiso
les lignes du Havre-Bordeanx à Colon, et de
Saint-Nazaire. E que les paquebots destinés à ce service
soient immédiatement construits.
C’est là nne adhésion formelle an voeu de
noire Chambre de commerce. Poisse-t-elle
hâter une solution qui répond si bien à
l’intérêt national t III. H.
Les Chasseurs de Phoques
DE TERRE-NEUVE
Les Dangers de la Banquise
La colonie anglaise de Terre-Neuve vient
d’être cruellement épronvée. La flottille de
navires se livrant à la chasse da phoque re-
gagnait Saint Jean après une saison extrê-
mement fructueuse, lorsqu’un ouragan ter-
rible s’abattit sur elle. Les navires, pris dans
la tourmente, turent jstés pêle-mêle contre
les glaces flottantes, L’an d’oax, comme
nous l’avons déjà dit ces jonrs-ci, le Newfoün-
dland, se trouva complètement encerclé par
d’énormes banquises et tut littéralement
brisé. Son éqmp ge sauta sur les glaçons qui
furent bientôt entraînés à 1B dérive. 170 pê-
cheurs furent ainsi emportés ; un petit nom-
bre seulement purent être recueillis après
avoir enduré pendant quarante-huit heures
des souffrances terribles.
Mais là ne se borne pas l’étendue du dé-ï
sastre. Eu effet, on est toujours sans nou-
velles d’un autre navire de la flottille, le Sou-
tRern-Cross, monté par 180 hommes d’équi-
page et qn’on considère maintenant comme
perdu.
Détail intéressant : c’est à bord du Southem-
Cross que le lieutenant sir Ernest Shackleton
entreprit son voyage vers le pôle Snd. Si là
perte du Soulliern-Cross se confirme," près de
250 marins terre-neuviens auront ainsi péri
dans la tourmente.
Cette catastrophe, sans précédent dans
l’histoire de la colonie, ramène l’attention
sur la vie de ces courageux pêcheurs d9
phoques qui, une fois par an, s’aventurent
dans les eanx tourmentées qni entourent
Téfre-Nenve. M. Davidson, gouverneur de la
colonie, vient de fournir à ce sujet d’intéres-
sants détails.
Les phoques qui habitent dans le Nord-
atlantique n’appartiennent pas à i’espèce da
phoque à fourrure ; l’expédition annuelle
organisée à Terre-Neuve a pour objet de se
procurer les jeunes animaux qui naissent an
débat de mars snr les vastes champs de gla-
ce arctiques. Ces jeunes phoques séjournent
sur la glace pendant un mois environ ; an
bout de ce temps ils sont assez grands pour
se mettre à l’eau et subvenir à leur propre
subsistance. Pendant tout le temps que les
habits blancs — c’est ainsi qne les nomment
les Terre-Neuviens en raison de la robe blan-
che dont ils sont alors recouverts — restent
snr la glace et sont allaités par lenrs mères,
ils engraissent avec nne rapidité prodigieuse.
Ces jeunes anirûanx sont recherchés pour
leur graisse dont on extrait de l’huile et
pour leur peau qui constitue un cuir très
apprécié. Le nombre des animaux capturés
chaque année atteint un demi-million. Les
bénéfices de la chasse répartis entre les ar-
mateurs, les capitaines des navires et les
équipages représentent la somme coquette
de cinq millions de francs.
Les tronpeanx de phoques se répartissent
en zones bien déterminées ; les animaux re-
viennent tonjours sur le champ de glace sur
lequel iis sont nés.
Voilà la façon dont procèdent les chas-
seurs : un navire ayant par exemple un
équipage de 250 hommes se dirige vers l’en-
droit où a été signalé nn troupean de pho-
ques. La banquise flottante est formée de
glaces ayant nne épaisseur de soixante à
quatre-vingt centimètres. Cette glace
sur laquelle sont nés les phoques n’est pas
assez épaisse pour empêcher les navires de
passer à travers. Les hommes quittent le na-
vire par petits groupes de 40 on AO sous le
commandement d’un officier. Ces détache-
ments parconrent jusqu’à 20 ou 25 kilomè-
tres, massacrant les phoques snr leur pas-
sage et amoncelant les cadavres qni sont en-
suite recueillis par leur navire. Après quoi,
les marias regagnent le bord. Mais cette fa-
çon de procéder comporte de sérieux ris-
ques, car si au cours de leur expédition, les
détachements sont surpris par une tour-
mente da neige alors qu’ils se trouvent à nne
certaine distance de lear navire, iis conrent
les pins grands dangers.
La saison, comme nous l’avons dit, avait
été extrêmement fruetnease. Certains navi-
res rapportent, en effet, jusqu’à 25,000 ani-
maux.
Le désastre, survenant à l’issue d’une sai-
son que le mauvais temps avait rendue par-
ticulièrement pénible, et an moment où les
braves pêcheurs de Terre-Neuve allaient en-
fin trouver ia récompense de leurs durs la-
beurs, est an douloureux coup du sort.
En raison des souvenirs qni rattachent la
France à son ancienne colonie, l’événement
méritait pins qu’une simple mention.
Oïl est Rochelle ?
En Italie, en Russie on en Orient ?
Et Rochette 1 où est-il ? La i ettre adressée ,
à la Commission d’enquête venait de Lucer-
ne et ce tat une révélation pour la sûreté ;
qui le croyait toujours an Mexique, dans
l’Etat de Chihuahna. Mais Rochette avait dû
quitter le Mexique, qui, pour lui, était de-
venu une prison. 11 se croyait sûr du prési-
dent Madero à qui ii avait rendu d’impor-
tants services, si bien que le président le
recevait officiellement et journellement.Mais,
un jour, Madero ent besoin d’argent. Une
banque de Paris lui consentit nne forte
avance ; sur la demande du gouvernement
français, l’agent mexicain de cette banque
mit, dit-on, comme condition essentielle à
son prêt l’arrestation immédiate de Rochette
et son extradition.
Madero, s'embarrassant peu de sentiments
de gratitnde, promit de livrer le fngitit.
Mais, le soir même, un ami fidèle, conseilier
intime da dictatenr, avertit Rochette qn’ii
serait arrêté le lendemain matin.
Devant sa porte des policiers faisaient les
cent pas, la retraite même se trouvait cou-
pée.
Alors commença tme aventure véritable-’
ment rocambolesque. Rasé, méconnaissable,
un grand chapeau snr les yeux, une cape
noire sur le dos, Rochette tenta de s’évader
par les toits, mais il avait été vu, et aussitôt
une chasse folle s’engagea. Santant les
murs bas qui séparaient les jardins limi-
throphes, escaladant les clôtures, furieuse-' 1
ment pourchassé, il parvint, à la faveur de
l’obscurité, où retentissaient lugubrement
des coup3 de fasil, à trouver un refuge chez
une vieille femme à qui il avait fourni,
qne’qne temps auparavant, un peu d’ar-
gent. Dans la nnit suivante, malgré "la sur-
veillance exercée aux portes de Mexico, il
quitta la ville, caché dans ia voiture à âae
delà vieille.
Pendant plusieurs mo’s, il erra à travers
les Etats du Nord, organisant des convois
d’armes et de vivres qu’il conduisait de la
côte aux villes de l’intérieur, parvenant
ainsi, grâce à son intelligence et à son sens
aiguise des affaires, à amasser un capital
assez important.
Il se crat alors sauvé. Il imagina même,
d’accord avec le chef d’nne bande d’insnr-
gés, un ingénieux stratagème qni devait lui
assurer ia tranquillité. Il s’agissait simple-
ment de déconvrir sur le cadavre du pre-
mier combattant tné les papiers de Rochette
et diverses pièces d’identité. La presse et le
monde auraient ainsi appris la mort du
financier qui ne serait ressuscité qa’en 1917.
Mais la petite fortune qn’ii avait amassée
an Mexique devait causer sa perte. Un des
partisans sur qui H croyait pouvoir compter
^résolut de le livret* contre de l’argent s’il me
voulait point racheter chèrement sa liberté.
Là encore, Rochette fut avisé du guet-
apens où il allait tomber. A la hâte, et sons
un déguisement féminin, il gagna les fron-
tières du Mexique et partit pouf l’Amérique
Centrale, puis pour l’Amérique du Sud.
Il vécut ainsi au Pérou, puis en Bolivie,
gagnant dans ce pays de fidèles appuis et
bien décidé à ne plus le quitter, sûr qu’ii
était, à raison de l’amitié de hautes person-
nalités, d’être désormais à l’abri de toute sur-
prise.
Cependant, quelques spéculations hasar-
deuses le rainèrent complètement. Il com-
prit la nécessité absolue qui s'imposait à lai
de revenir en Europe, où il devait retirer de
quelques affaires en cours des moyens
d’existence au moins momentanés.
C'est ainsi qn’il traversa Anvers et Londres
et qn’il ent à Paris, diverses entrevues avec
des amis fidèles.
En France même, il put croire un instant
qu’il avait découvert le refuge où attendre
la prescription. Il fallut que, cédant à des
sollicitations poissantes, il écrivit sa lettre
au président de la commission d’enqnête
pour révéler à la Sûreté, qui le croyait tou-
jours dans l’Etat de Chihuahna, qu’il était
en réalité aux portes de Paris, exactement
aux environs d’Enghien, dans une villa de-
puis déserte.
Tout en conservant des relations avec la
France, il est parti depuis. Où ? Ii serait bien
difficile de le dire car, à ce sujet, les infor-
mations que l’on reçoit sont contradictoi-
res. Ainsi, d’après une dépêche de Lugano,
envoyée dimanche dernier, on disait qne
Rochette, que l’on aurait reconnu, malgré
son déguisement, avait quitté Lugano, où il
s’était réfugié, venant de Londres. 11 serait
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
Da 36 Avril 1914
CANDIDATS RÉPUBLICAINS DE GAUCHE
A» Circonscription d.u Yîavre
JULES SIEGFRIED
ANCIEM MINISTRE
DÉPUTÉ SORTANT
â« Circonscription d.u Havre
PAUL CLOAREC
CAPITAINE DE FRÉGATE DE RÉSERVE
Ancien Directeur de la « Ligue Maritime »
Circonscription cLu Havre
GEORGES BUREAU
DÉPUTÉ SORTANT
allé se cacher dans nn des villages bordant
les lacs italiens.
Mais, tandis qne l’on croit Rochette dans la
région des lacs italiens, voici qu'on télégra-
phie de Saint-Pétersbourg, à la date d’hier t
La Gazette de Saint-Pétersbourg annonce qu'une
commissaire de la police parisienne, M. Arago, a
retrouvé à Saint-Pétersbourg les traces de Ro-
chette et reconnu le financier, bien qu’il porte
une perruque et ait fait raser sa barbe.
La Gazette ajoute que Rochette put s’enfuir &
à temps en au Omoblle et que les perquisitions
qui eurent lieu restèrent -infructueuses.
Les autres j'ournaux démentent la présence de
Rochette à Saint-Pétersbourg, mais confirment
l’arrivée du commissaire de pôlice Arago.
D'astre part, on a dit, ces jonrs-ci, qne
Rochette était parti pour l’Orient. On peut
donc tonjonrs poser la question : où est Ro-
chette ?
■ ■ - «s»
L’Augmentation da coût de la vie
dans le Monde
Un membre de la Royal Statistical Society
de Londres, M. John B.-C. Kershaw, a dressé
l’état de l’augmentation du prix de la vie
dans le monde de 1900 à 1912. Il a recherché
les données nécessaires dans tontes sortes
de publications spéciales où fleurissent la
staustiqne et ia sociologie ; et il les a tra-
duites en diagrammes frappants.
En Angleterre, en Russie et aux Etats-
Unis, l’augmentation a été à peu près conti-
nue pendant ces douze années. Mais tandis
qn’en Angleterre elle n’avait été, de 1900 à
1911, qne de 9 0/0, elle atteignit 21 0/0 en
Russie et 39 0/0 aux Etats-Unis.
En France, il S8 produisit nne diminution
de 5 p. 100 entre 1902 et 1906, pais, à partir
de 1907, nn relèvement marqué d’où il résul-
ta qn’en 1912, la vie y coûtait 17 p. 100 de
plus qu’en 1900.
An point de vne de l’augmentation des
prix de l’existence, les différents pays se pré-
sentent donc dans l’ordre suivant pour la
période considérée.
Canada, 51 p. 100 ; Etats-Unis, 39 ; Japon,
38; Autriche, 35; Belgique, 32 (les courbes
du Japon et la Belgique ne figurent pas dans
ieî tableaux) ; Allemagne, 30 ; Hollande, 23;
Rassie, 21 ; Italie, 20 ; Norvège, 19 ; Nouvel-
le-Zélande, 16 ; Australie, 16 ; France, 45.
BULLETINMILITAIRÈ
Les Médecins auxiliaires
de ia Marine
A la demande dn ministre de la marine-
la Commission de l’armée du Sénat vient
d’insérer dans la loi de redressement des
dispositions aux termes desquelles les étu-
diants en médecine munis de douze inscrip-
tions incorporés dans la flotte pourront, à
l’expiration de lear première année d’acti-
vités être nommés médecins auxiliaires. Les
étudiants en pharmacie pourront être nom-
més pharmaciens auxiliaires dans les mêmes
conditions.
Les médecins et pharmaciens auxiliaires
qui, pendant lear présence sons les dra-
peaux, passeront lenr doctorat on lear exa-
men de pharmacien ne pourront pas être
nommés médecins on pharmaciens de 3»
classe de réserve de la marine.
Ils devront, on continuer lear service
comme auxiliaires et êire vereés dans ia ré-
solve en cette qualité ou passer dans le corps
de santé de'l’armée. Cette prohibition a été
édictée car la marine ne recrute ses officiers
de réserve du corps de santé que parmi les
démissionnaires du cadre actif ou les retrai-
tés.
Malgré cela, nous sommss persuadés que
de nombreux jeunes gens profiteront des
dispositions nouvelles, car si, dans l’armée,
les médecins auxiliaires sont employés dans
les garnisons les moins favorisées on les pos-
tes des Alpes, les marins ne trouveront leur
utilisation que dans les hôpitaux des ports
de guerre. Les taturs médecins trouveront
ainsi le moyen de perfectionner leur instruc-
tion spéciale tout en rendant de grands ser-
vices à l'armée de mer, qni souffre d’une
grande pénurie de médecins.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LIBRAIRIE IRTERR9TI0MLS
108, rue St«Lazare, 108 J
(Immeuble de l'HOTEL TERMINUS)
Dernière Heure
PARIS, TROIS. HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 13 AVRIL,
î Cotons i mai, baisse 4 points; juillet,
paisse 2 points; octobre, baisse 6 points;
janvier, baisse 8 points. — Soutenu.
’ Cafés i baisse 3 points à hausse 5 points.
NEW-YORK, 13 AVRIL,
i \ | m ion s, KittSt’C
Cuivre Standard disp. 14 05 14 12
— mai 14 03 14 12
Amalgamat, COJI... 75 »/» 75 i 4
JFer 15 25 15 25
CHICAGO. 13 AVRIL ^
! <1. ne : o U F, a. PRBCSH
Blé snr...... Mai....?.* 91 M 91 3 8
- ...... Juillet...-; «6 4/8 86 7/8
Mats sur..... Mai 67 1,8 «8 < 4
— Juillet.... 66 1 4 67 7/8
Saindoux sur- Mai....... 10 30 iO 80
-, 1 Juillet..,.] 10 70 10 70
UN DISCOURS DE U MALVY
GRAMAT. — La municipalité de Gramat a
organise, à Gramat, nn grand banquet de
1,500 couverts, an cours daquel M. Malvy,
ministre de l'intérieur, qni représente à la
Chambre la circonscription de Gourdon, a
prononcé un discours politique pour expo-
ser la politiqae da gouvernement.
LES OBSÈQUES DÜJN LIEUTENANT TUÉ
AU MAROC
LUNÉVILLE. *- Hier après-midi est passé en
fare de Lunéville le cercueil du lieutenant
riedrich, des chagsanrs à pied, tué an Ma-
roc qui, avant de mourir demanda à être
inhumé à Sarrebourg.
Une centaine d’officiers de la garnison de
Lunéville ayant à leur tête le généra! Lescot,
commandant la garnison de Lunéville ; le
général Varia, commandant la brigade de
dragons ont accompagné le corps jusqu’à la
gare d’Avricourt où se trouvaient le père et
ia mère du lieutenant, ainsi qu’ane déléga-
tion de sarrebburgèois.
Les officiers -ont déposé devant le fourgon
funèbre une couronne de fleurs naturelles.
Les officiers et sonS-otficiers du 4« batail-
lon de enasseurs. à pied, en garnison à
Saint-Nicolas-dn Port ont, de leur côté, dé-
posé des couronnes.
En présence d’une foule énorme, le géné-
ral Lescot a prononcé des paroles d’adieu,
puis le commandant Lacapeile, au nom du
4® bataillon où servit le lieutenant Fried-
rich, a prononcé l’éloge de cet Officier.
Les obsèques auront lieu ce matin à Sar-
rebourg, à dix heures (heure allemande).
sr
LE CONGRÈS DE LA
FÉDÉRATION DU BATIMENT
Le Congrès de la Fédération nationale dn
bâtiment s’est terminé très tard hier.
Quand M. Nicolet, l’un des secrétaires, dé-
missionnaire, arriva, il s’expliqua sur son
départ dont ia seule cause, dit-il, fut le man-
que de confiance qu’il sentait chez ses cama-
rades.
lia terminé en déclarant qu’il défendait la
thèse de l’action corporative qni do t être ia
base de l’activité syndicale, thèse soutenue
par M. Merheim à la Conférence des Bour-
ses.
A la suite de ces explications, M. Pericat
s’est déclaré résolu, avec plusieurs déléguées
à ne pas abandonner faction révolution-
naire.
Enfin, M. Jonhanx prononça nn long dis-
cours. Ii expliqua ses déclarations à la Con-
férence des Bourses.
La C. G. T. reste révolutionnaire et ne
fait qne s'adapter par de nouvelles métho-
des aux nécessités imposées par la latte.
Elle demeure nne organisation de défense
professionnelle qui se double d’nne organi-
sation de conquêtes. Les deux se lient. Si
elle abandonnait son idéal social, elle dispa-
raîtrait car elle ne serait pins la C. G. T.
Après ce discours, le Congrès a adopté la
partie du rapport en discussion.
11 11 A
ACCIDENT MORTEL AU CONCOURS
HIPPIQUE
Hier matin, à huit heures, le cavalier Pail-
lez, âgé de 23 ans, appartenant au 10° régi-
ment de dragons en garnison à Montanban,
faisait sauter on cheval.
En franchissant une barre, le cheval heur-
ta des pieds l’obstacle. Le morceau de bois
fat projeté de côté et vint frapper violem-
ment à ta tête l’infortnné soldat.
Atteint à la tempe, Paillez tomba sans
Connaissance sur le sol. On le releva aussi-
tôt et OQ le transporta en ambulance à l'hô-
pital Beaujon. Mais le dragon avait succom-
bé en cours de ronte et l’on ne put que
constater son décès.
— ■■ ■ , - -
INSPECTEURS DE LA SÛRETÉ INJURIÉS
Une surveillance avaitété exercée ces jours
derniers à Francôcville aux abords de la
maison occupée par le sieur Develeeschou-
vver, sujet belge, père de l’un des assassins
du gardien de ia paix Ronglan.
On avait de bonnes raisons de croire que
le bandit viendrait chercher asile chez son
père. /v ' ■■ ■ . ’ X' ■■■ »
C’est pourquoi le brigadier Leroy, assisté
de plusieurs inspecteurs, surveillait la mai-
sonnette qui est située en plein champ.
Or, ie père de Develeeschonver s’étant
aperça decette surveillance, vint hier matin
injurier lés agents et ms menacer de mort.
Il a été immédiatement mis en état d’ïtrres-
Jation et écrouéà la prisoa de Pontoise-. Ï.
VIOLENT INCENDIE
DOUAI. — Un violent incendie s’est déclaré
à ia verrerie d’Aniche, près da Douai, et a
détruit une partie du principal bâtiment.
Les dégâts sont très importants.
Cet incendie prolongera de plusieurs se-
maines ie chômage des ouvriers de la ver-
rerie, qai sont au nombre de plusieurs mil-
liers. r
UNE RÉUNION ÉLECTORALE
TUMULTUEUSE
SOISSONS. — Au cours d’une réunion élec-
torale à Braine, qui mettait en présence M.
Magniandé, dépoté sortant radical-socialiste,
et M. Cagniard, candidat de ia Fédération
des Gauches, M. Marsat, directeur-rédacteur
en chef de la Liberté Soissonnaise, ayant atta-
qué violemment M. Magniaudé, le fils de
c :lui ci sauta sur l’estrade et vint gifler M.
Marsat.
Cet incident a provoqué une bagarre.
UN PRÊTRE REFUSE L’OBOLE
DE L'ABBÉ LEMIRE
HAZEEKOUCK. —L’abbé Lemire qui s’était!
rendu hier matin à Sleenvoorde pour assis-
ter à des obsèques religieuses, s’est ru refn-
ser son obole au moment où, comme les an- j
très assistants, il se rendait à l’offrande.
L’abbé Lemire a fait constater le fait par
des témoins.
LES PLUS GRANDES FORTUNES
DE L’ALLEMAGNE
tv BERLIN. — On connaît à présent le rende-
ment de l’impôt de guerre quant anx pins
grosses tortunes allemandes. Mme Bertha
Krnpp de Bohlen and Halbach a payé
8,800,000 marks ; le prince de Donnersmark
4,100,000 marks ; l’empereur GaillaUme '
4,100,000 marks /le grand-duc de Mecklem-
bourg-Strelitë 3,400,000 marks ; le BriûCe de
Thuttt et Taxis, 1,500,000 marks.
UN BALLON FRANÇAIS
ATTERRIT EN ALLEMAGNE
MONSOLVITZ (Saxe Altenbourg). — Un bal-
lon sphérique venant de France et monté
par deux français a atterri vers midi non
< loin de Mumsdorf.
Les passagers ont déclaré qne c’est pous-
sês par le maavais temps qu ils sont arrivés
en Allemagne.
Le maire après avoir dressé procès-verbal,
a avisé l’autorité supérieure qui aonvert
une enquête.
Rien ae suspect n’ayant été constaté, le
général commandant le 4® corps de Magde-
oourg a télégraphié dans l’apprès-midi qu’il
ne s’opposait pas départ des aéronautes.
Ceux-ci sont partis aussitôt.
LA POPULATION DE L’AUTRICHE
BERLIN. — On connaît les résultats du ré-
cent recensement de ia population en Autri-
che. Elle compte 29 millions d’habitants,
dont 14 millions 209,009 dn sexe masculin,
soit 600,000 de moins qne ie sexe féminin. Il
serait intéressant de connaître les chiffres
des différentes races qui forment cette popu-
lation. ’
L’ÉMIGRATION VERS L'ASIE-MINEUR
BERLIN. — La population musulmane con-
tinue à émigrer en Asie-Minenre. D’octobre
1913 an mois de février dernier, 24,296 mn-
snlmans ont quitté la Nouvelle-Grèce, 45,900
la Nouvelle-Bulgarie .et 59,900 la Nouvelle-
Serbiel \ . ;>!■
LE CANAL DE PANAMA
LINCOLN (Nebraska). — Le Cononer, journal
de M. Bryan, a publié hier un article signé
par M. B yan, insistant sur l’abrogation de
fa clause de l’article dans le traité du canal^
de Panama concernant les droits de péage..
M. Bryan déclare qne l’exemption favori-
sera le trust de la manne américaine et qne
le programme dn Parti Démocratique est
ogposéà une subveçtiôfy
LA QUESTION DU MONOPOLE
DES TABACS EN BULGARIE
SOFIA. — Une note officieuse déclare qne
l’interdiction de l’exportation du tabac non
assorti n’est nullement, ainsi qn’on l’inter-
prète à l’étranger, l’indice d’nne monopoli-
sation dn tabac.
Le gouvernement n’envisage aucunement
nne semblable mesure ; le régime actuel des
tabacs sera maintenu, mais les droits pour
la bande de garantie seront augmentés.
UN INCENDIE DE COTONS A BOMBAY
BOMBAY. — On signale qu’un nouvel in-
cendie a éclaté dans les dépôts de cotons,
hier après-midi.
Les Compagnies d’assurance examinent la
situation.
On attend de nouveaux détails.
LES AVIATEURS
LE BOURHIS ET LEMOIME
VIENNE. — L’aviateur Le. Bourhis a dé£
quitté l’hôpital.
L’état de l’aviateur Lemoine s’est sensible-
ment amélioré.
LE RALLYE AÉRIEN DE MONACO
L’aviateur Garros, venant de Bordeaux, s
atterri à l’aérodrome de Bac à 17 h. 21.
ROME. — L’Aéro Club de Rome annonce
que par suite d’nne panne de moteur, l’avia-
teur Brindejonc des Moulinais a été obligé
d’atterrir à Pi tig iano.
L’atterrissage s’est effectué sans incidents.
■L’aviateur compte repartir aujourd'hui
pour Rome. ^
L'AVIATION EN CHINE
PÉKIN. — Quatre aéroplanes participèrent
à la course de Pékin à Pantifn. Tons les pi-
lotes étaient Chinois. L'un d’eux réassit |
couvrir le trajet gluante minutesv.
Administrateur ■ Déléfmê - Gérant
O. RANDOLET
Umistratioi, Impressions et Annonces, TÉL. 10.47
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On s'abonne éen le ment. S A HS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de Francs
La Vie Commerciale ^ Maritime
L'Instruction Professionnelle
: des Employés de Commerce
Il semblerait qu’il ne soit pas besoin,
dans une ville où le négoce joue un rôle
prépondérant, d’insister sur l’utilité de
l’instruction professionnelle des employés
’de commerce. Or, elle n’apparaît point avec
assez d’évidence au grand public tandis
que, dans les milieux techniques, elle est
‘considérée comme indispensable et donne
lieu à des études très approfondies qui ris-
quent, malheureusement, de ne pas attein-
dre le but visé par les spécialistes parce
qu’elles sont peu répandues.
Portons-les donc devant l’opinion.
On peut dire d’abord que l’instruction
professionnelle des employés de commerce
taisant ses débuts chez nous, il y a une
large marge pour les innovations. Il est
vrai que nous assistons à un beau commen-
cement auquel collaborent, avec une effica-
cité certaine, des écoles subventionnées de
plus en plus nombreuses et des Sociétés
soucieuses des intérêts corporatifs dont
elles ont la charge. Mais il est possible de
mieux faire éneore.
Jusqu’à présent le recrutement de l’em-
ployé de commerce se fait le plus souvent
au hasard. Aussi y aurait-il lieu, mainte-
nant qu’une instruction primaire est don-
née à tous, de ne pousser dans la vie com-
merciale que des élèves d’une intelligence
ouverte et d’une nature active et entrepre-
nante. Les autres trouveraient, par ail-
leurs, maints moyens de s’occuper sans être
pour cqia déclassés.
Bans un de ses Recueils, le Cercle
d’études des Employés de bureau havrais
faisait écrire, dans ce sens même, que
« trop d’enfants veulent embrasser une
carrière pour laquelle ils n’ont aucune
aptitude, mais poussés dans cette voie par
'des imprévoyants, guidés uniquement par
d’appât d’un gain immédiat, gain générale-
ment dérisoire ne pouvant presque jamais
procurer le bien-être dans la maison ».^ j
Et on y lisait encore : « Sauf en ce qui
'concerne les veuves et les parents infirmes
dont les enfants doivent se cader au plus
*ite afin de rapporter une petite somme au
logis, tes ménages dont les chefs travail-
lent, sont grandement coupables d’avoir
recours à ce moyen pour grossir de quel-
ques francs par mois leur budget, et, par
‘ce fait, empêcher leurs enfants d’appren-
dre un état qui leur serait d’un si grand
secours plus tard, ou encore, pour ceux
aehez qui une vocation pour la vie de bu-
reau paraît se dessiner, de les empêcher
de pousser plus loin leurs études, de façon
à les armer suffisamment pour remplir
convenablement dans la société le rôle qui
leur écherra. »
Un autre danger découle encore du recru-
tement irratiônnel : nombre d’employés, ne
parvenant pas malgré leur bonne volonté à
s’adapter au milieu dans lequel ils sont
entrés prématurément, sont voués à un état
de déplorable médiocrité, incapables de se-
conder la moindre initiative. De plus, ils
encombrent des places qui devraient revenir
à de mieux qualifiés.
La pratique au commerce exige, en effet,
des prédispositions naturelles que rien ne
remplace. Et il importe avant tout de savoir
reconnaître si on les a. Quand on est sûr de
son inclination; il ne reste plus qu’à acqué-
rir des connaissances techniques, car la
profession d’employé de commerce, quoi
qu’on en pense, comporte quelque chose
de plus que de simples études sommaires.
Le passage par des écoles de commerce
ou tout au moins la fréquentation assidue
de cours organisés par des groupements
professionnels est indispensable. Mais il
importe de remarquer que si, en général,
les divers programmes comprennent l’étu-
de des langues vivantes, du droit commer-
cial, de la comptabilité et de dix autres
matières, ils n’accordent pas toujours une
assez large place aux études purement pra-
tiques en rapport avec les exigeances loca-
les. Dans un grand port, comme Le Havre
par exemple, où existent des organismes
spéciaux, il faut y adapter un personnel
particulier.
Aussi convient-il d’orienter les em-
ployés en leur montrant, avant qu’ils aient
fixé leur choix, tous les rouages du méca-
nisme commercial qu’ils auront, plus tard,
à entretenir et à développer. Et il est éga-
lement nécessaire, pour obtenir le maximum
de rendement, en tout temps, et pour permet-
tre à chacun d’obtenir de meilleurs gains,
de recourir à la sélection et à l’adaptation
professionnelle, — et cela même pour les
postes les plus modestes.
L’instruction technique des employés ne
doit pas en effet avoir pour unique but de
préparer uneélitemais de tendre aussi à cul-
tiver les aptitudes de tous les membres de la
corporation. Cette méthode est la meilleure
parce qu’elle permet aux entreprises com-
merciales de compter, pour tous leurs be-
soins, sur des collaborateurs avertis et elle
offre au personnel le moyen d’élever sans
cesse le niveau de sa profession. En s’y
conformant, il n’en peut résulter qu’une
action économique plus grande, une aisan-
ce plus générale, et il n’y aurait plus à re-
douter ces comparaisons désobligeantes
faites trop souvent entre les employés fran-
çais et les employés étrangers.
II. IiOLLAÊNflER.
A propos du Canal de Panama
La Mre de Comme le Hantes
appuie m Voeu du Fort da Havre
Où sait font l’intérêt que suscite l’ouver-
ture prochaine du canal de Panama. An
Havre, en particulier, on a recherché quels
étaient les moyens propres à augmenter nos
relations avec les ports da Pacifique, dès
qne le canal interocéanique sera livré à la
navigation.
Après étude de ia question, la Chambre de
commerce da Havre a, comme nous l’avons
dit, émis le voeu que les pouvoirs publies se
hâtent d’établir un avenant à la convention
postale de 1911 avec la Compagnie Générale
Transatlantique, à l’effet de prolonger jas-
qu’à Yalparaiso les lignés du Havre-Bordeaux
et Colon, et de Saint-Nazaire à Colon, et qne
les paquebots destinés à ce service soient
mis en chantier sans délai.
Dans un article d’une hante portée écono-
mique, M. André Siegfried a fait ressortir
ici même l’opportanité de ce voeu. « Il s’ac-
corde, disait-il, avec les intentions de la
Compagnie Générale Transatlantique et du
gouvernement, répond aux exigences de la
réalité. »
Il est inspiré par nne si juste compréhen-
sion des besoins économiques de la France
que la Chambre de commerce de Nantes,
consultée à son tour par le gouvernement, a
elle aussi, à l’ananimité, réclamé qne les
pouvoirs publics établissent nn avenant à
la convention postale de 1911 avec la C. G.
T. afin de prolonger jusqu’à Yalparaiso
les lignes du Havre-Bordeanx à Colon, et de
Saint-Nazaire. E
soient immédiatement construits.
C’est là nne adhésion formelle an voeu de
noire Chambre de commerce. Poisse-t-elle
hâter une solution qui répond si bien à
l’intérêt national t III. H.
Les Chasseurs de Phoques
DE TERRE-NEUVE
Les Dangers de la Banquise
La colonie anglaise de Terre-Neuve vient
d’être cruellement épronvée. La flottille de
navires se livrant à la chasse da phoque re-
gagnait Saint Jean après une saison extrê-
mement fructueuse, lorsqu’un ouragan ter-
rible s’abattit sur elle. Les navires, pris dans
la tourmente, turent jstés pêle-mêle contre
les glaces flottantes, L’an d’oax, comme
nous l’avons déjà dit ces jonrs-ci, le Newfoün-
dland, se trouva complètement encerclé par
d’énormes banquises et tut littéralement
brisé. Son éqmp ge sauta sur les glaçons qui
furent bientôt entraînés à 1B dérive. 170 pê-
cheurs furent ainsi emportés ; un petit nom-
bre seulement purent être recueillis après
avoir enduré pendant quarante-huit heures
des souffrances terribles.
Mais là ne se borne pas l’étendue du dé-ï
sastre. Eu effet, on est toujours sans nou-
velles d’un autre navire de la flottille, le Sou-
tRern-Cross, monté par 180 hommes d’équi-
page et qn’on considère maintenant comme
perdu.
Détail intéressant : c’est à bord du Southem-
Cross que le lieutenant sir Ernest Shackleton
entreprit son voyage vers le pôle Snd. Si là
perte du Soulliern-Cross se confirme," près de
250 marins terre-neuviens auront ainsi péri
dans la tourmente.
Cette catastrophe, sans précédent dans
l’histoire de la colonie, ramène l’attention
sur la vie de ces courageux pêcheurs d9
phoques qui, une fois par an, s’aventurent
dans les eanx tourmentées qni entourent
Téfre-Nenve. M. Davidson, gouverneur de la
colonie, vient de fournir à ce sujet d’intéres-
sants détails.
Les phoques qui habitent dans le Nord-
atlantique n’appartiennent pas à i’espèce da
phoque à fourrure ; l’expédition annuelle
organisée à Terre-Neuve a pour objet de se
procurer les jeunes animaux qui naissent an
débat de mars snr les vastes champs de gla-
ce arctiques. Ces jeunes phoques séjournent
sur la glace pendant un mois environ ; an
bout de ce temps ils sont assez grands pour
se mettre à l’eau et subvenir à leur propre
subsistance. Pendant tout le temps que les
habits blancs — c’est ainsi qne les nomment
les Terre-Neuviens en raison de la robe blan-
che dont ils sont alors recouverts — restent
snr la glace et sont allaités par lenrs mères,
ils engraissent avec nne rapidité prodigieuse.
Ces jeunes anirûanx sont recherchés pour
leur graisse dont on extrait de l’huile et
pour leur peau qui constitue un cuir très
apprécié. Le nombre des animaux capturés
chaque année atteint un demi-million. Les
bénéfices de la chasse répartis entre les ar-
mateurs, les capitaines des navires et les
équipages représentent la somme coquette
de cinq millions de francs.
Les tronpeanx de phoques se répartissent
en zones bien déterminées ; les animaux re-
viennent tonjours sur le champ de glace sur
lequel iis sont nés.
Voilà la façon dont procèdent les chas-
seurs : un navire ayant par exemple un
équipage de 250 hommes se dirige vers l’en-
droit où a été signalé nn troupean de pho-
ques. La banquise flottante est formée de
glaces ayant nne épaisseur de soixante à
quatre-vingt centimètres. Cette glace
sur laquelle sont nés les phoques n’est pas
assez épaisse pour empêcher les navires de
passer à travers. Les hommes quittent le na-
vire par petits groupes de 40 on AO sous le
commandement d’un officier. Ces détache-
ments parconrent jusqu’à 20 ou 25 kilomè-
tres, massacrant les phoques snr leur pas-
sage et amoncelant les cadavres qni sont en-
suite recueillis par leur navire. Après quoi,
les marias regagnent le bord. Mais cette fa-
çon de procéder comporte de sérieux ris-
ques, car si au cours de leur expédition, les
détachements sont surpris par une tour-
mente da neige alors qu’ils se trouvent à nne
certaine distance de lear navire, iis conrent
les pins grands dangers.
La saison, comme nous l’avons dit, avait
été extrêmement fruetnease. Certains navi-
res rapportent, en effet, jusqu’à 25,000 ani-
maux.
Le désastre, survenant à l’issue d’une sai-
son que le mauvais temps avait rendue par-
ticulièrement pénible, et an moment où les
braves pêcheurs de Terre-Neuve allaient en-
fin trouver ia récompense de leurs durs la-
beurs, est an douloureux coup du sort.
En raison des souvenirs qni rattachent la
France à son ancienne colonie, l’événement
méritait pins qu’une simple mention.
Oïl est Rochelle ?
En Italie, en Russie on en Orient ?
Et Rochette 1 où est-il ? La i ettre adressée ,
à la Commission d’enquête venait de Lucer-
ne et ce tat une révélation pour la sûreté ;
qui le croyait toujours an Mexique, dans
l’Etat de Chihuahna. Mais Rochette avait dû
quitter le Mexique, qui, pour lui, était de-
venu une prison. 11 se croyait sûr du prési-
dent Madero à qui ii avait rendu d’impor-
tants services, si bien que le président le
recevait officiellement et journellement.Mais,
un jour, Madero ent besoin d’argent. Une
banque de Paris lui consentit nne forte
avance ; sur la demande du gouvernement
français, l’agent mexicain de cette banque
mit, dit-on, comme condition essentielle à
son prêt l’arrestation immédiate de Rochette
et son extradition.
Madero, s'embarrassant peu de sentiments
de gratitnde, promit de livrer le fngitit.
Mais, le soir même, un ami fidèle, conseilier
intime da dictatenr, avertit Rochette qn’ii
serait arrêté le lendemain matin.
Devant sa porte des policiers faisaient les
cent pas, la retraite même se trouvait cou-
pée.
Alors commença tme aventure véritable-’
ment rocambolesque. Rasé, méconnaissable,
un grand chapeau snr les yeux, une cape
noire sur le dos, Rochette tenta de s’évader
par les toits, mais il avait été vu, et aussitôt
une chasse folle s’engagea. Santant les
murs bas qui séparaient les jardins limi-
throphes, escaladant les clôtures, furieuse-' 1
ment pourchassé, il parvint, à la faveur de
l’obscurité, où retentissaient lugubrement
des coup3 de fasil, à trouver un refuge chez
une vieille femme à qui il avait fourni,
qne’qne temps auparavant, un peu d’ar-
gent. Dans la nnit suivante, malgré "la sur-
veillance exercée aux portes de Mexico, il
quitta la ville, caché dans ia voiture à âae
delà vieille.
Pendant plusieurs mo’s, il erra à travers
les Etats du Nord, organisant des convois
d’armes et de vivres qu’il conduisait de la
côte aux villes de l’intérieur, parvenant
ainsi, grâce à son intelligence et à son sens
aiguise des affaires, à amasser un capital
assez important.
Il se crat alors sauvé. Il imagina même,
d’accord avec le chef d’nne bande d’insnr-
gés, un ingénieux stratagème qni devait lui
assurer ia tranquillité. Il s’agissait simple-
ment de déconvrir sur le cadavre du pre-
mier combattant tné les papiers de Rochette
et diverses pièces d’identité. La presse et le
monde auraient ainsi appris la mort du
financier qui ne serait ressuscité qa’en 1917.
Mais la petite fortune qn’ii avait amassée
an Mexique devait causer sa perte. Un des
partisans sur qui H croyait pouvoir compter
^résolut de le livret* contre de l’argent s’il me
voulait point racheter chèrement sa liberté.
Là encore, Rochette fut avisé du guet-
apens où il allait tomber. A la hâte, et sons
un déguisement féminin, il gagna les fron-
tières du Mexique et partit pouf l’Amérique
Centrale, puis pour l’Amérique du Sud.
Il vécut ainsi au Pérou, puis en Bolivie,
gagnant dans ce pays de fidèles appuis et
bien décidé à ne plus le quitter, sûr qu’ii
était, à raison de l’amitié de hautes person-
nalités, d’être désormais à l’abri de toute sur-
prise.
Cependant, quelques spéculations hasar-
deuses le rainèrent complètement. Il com-
prit la nécessité absolue qui s'imposait à lai
de revenir en Europe, où il devait retirer de
quelques affaires en cours des moyens
d’existence au moins momentanés.
C'est ainsi qn’il traversa Anvers et Londres
et qn’il ent à Paris, diverses entrevues avec
des amis fidèles.
En France même, il put croire un instant
qu’il avait découvert le refuge où attendre
la prescription. Il fallut que, cédant à des
sollicitations poissantes, il écrivit sa lettre
au président de la commission d’enqnête
pour révéler à la Sûreté, qui le croyait tou-
jours dans l’Etat de Chihuahna, qu’il était
en réalité aux portes de Paris, exactement
aux environs d’Enghien, dans une villa de-
puis déserte.
Tout en conservant des relations avec la
France, il est parti depuis. Où ? Ii serait bien
difficile de le dire car, à ce sujet, les infor-
mations que l’on reçoit sont contradictoi-
res. Ainsi, d’après une dépêche de Lugano,
envoyée dimanche dernier, on disait qne
Rochette, que l’on aurait reconnu, malgré
son déguisement, avait quitté Lugano, où il
s’était réfugié, venant de Londres. 11 serait
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
Da 36 Avril 1914
CANDIDATS RÉPUBLICAINS DE GAUCHE
A» Circonscription d.u Yîavre
JULES SIEGFRIED
ANCIEM MINISTRE
DÉPUTÉ SORTANT
â« Circonscription d.u Havre
PAUL CLOAREC
CAPITAINE DE FRÉGATE DE RÉSERVE
Ancien Directeur de la « Ligue Maritime »
Circonscription cLu Havre
GEORGES BUREAU
DÉPUTÉ SORTANT
allé se cacher dans nn des villages bordant
les lacs italiens.
Mais, tandis qne l’on croit Rochette dans la
région des lacs italiens, voici qu'on télégra-
phie de Saint-Pétersbourg, à la date d’hier t
La Gazette de Saint-Pétersbourg annonce qu'une
commissaire de la police parisienne, M. Arago, a
retrouvé à Saint-Pétersbourg les traces de Ro-
chette et reconnu le financier, bien qu’il porte
une perruque et ait fait raser sa barbe.
La Gazette ajoute que Rochette put s’enfuir &
à temps en au Omoblle et que les perquisitions
qui eurent lieu restèrent -infructueuses.
Les autres j'ournaux démentent la présence de
Rochette à Saint-Pétersbourg, mais confirment
l’arrivée du commissaire de pôlice Arago.
D'astre part, on a dit, ces jonrs-ci, qne
Rochette était parti pour l’Orient. On peut
donc tonjonrs poser la question : où est Ro-
chette ?
■ ■ - «s»
L’Augmentation da coût de la vie
dans le Monde
Un membre de la Royal Statistical Society
de Londres, M. John B.-C. Kershaw, a dressé
l’état de l’augmentation du prix de la vie
dans le monde de 1900 à 1912. Il a recherché
les données nécessaires dans tontes sortes
de publications spéciales où fleurissent la
staustiqne et ia sociologie ; et il les a tra-
duites en diagrammes frappants.
En Angleterre, en Russie et aux Etats-
Unis, l’augmentation a été à peu près conti-
nue pendant ces douze années. Mais tandis
qn’en Angleterre elle n’avait été, de 1900 à
1911, qne de 9 0/0, elle atteignit 21 0/0 en
Russie et 39 0/0 aux Etats-Unis.
En France, il S8 produisit nne diminution
de 5 p. 100 entre 1902 et 1906, pais, à partir
de 1907, nn relèvement marqué d’où il résul-
ta qn’en 1912, la vie y coûtait 17 p. 100 de
plus qu’en 1900.
An point de vne de l’augmentation des
prix de l’existence, les différents pays se pré-
sentent donc dans l’ordre suivant pour la
période considérée.
Canada, 51 p. 100 ; Etats-Unis, 39 ; Japon,
38; Autriche, 35; Belgique, 32 (les courbes
du Japon et la Belgique ne figurent pas dans
ieî tableaux) ; Allemagne, 30 ; Hollande, 23;
Rassie, 21 ; Italie, 20 ; Norvège, 19 ; Nouvel-
le-Zélande, 16 ; Australie, 16 ; France, 45.
BULLETINMILITAIRÈ
Les Médecins auxiliaires
de ia Marine
A la demande dn ministre de la marine-
la Commission de l’armée du Sénat vient
d’insérer dans la loi de redressement des
dispositions aux termes desquelles les étu-
diants en médecine munis de douze inscrip-
tions incorporés dans la flotte pourront, à
l’expiration de lear première année d’acti-
vités être nommés médecins auxiliaires. Les
étudiants en pharmacie pourront être nom-
més pharmaciens auxiliaires dans les mêmes
conditions.
Les médecins et pharmaciens auxiliaires
qui, pendant lear présence sons les dra-
peaux, passeront lenr doctorat on lear exa-
men de pharmacien ne pourront pas être
nommés médecins on pharmaciens de 3»
classe de réserve de la marine.
Ils devront, on continuer lear service
comme auxiliaires et êire vereés dans ia ré-
solve en cette qualité ou passer dans le corps
de santé de'l’armée. Cette prohibition a été
édictée car la marine ne recrute ses officiers
de réserve du corps de santé que parmi les
démissionnaires du cadre actif ou les retrai-
tés.
Malgré cela, nous sommss persuadés que
de nombreux jeunes gens profiteront des
dispositions nouvelles, car si, dans l’armée,
les médecins auxiliaires sont employés dans
les garnisons les moins favorisées on les pos-
tes des Alpes, les marins ne trouveront leur
utilisation que dans les hôpitaux des ports
de guerre. Les taturs médecins trouveront
ainsi le moyen de perfectionner leur instruc-
tion spéciale tout en rendant de grands ser-
vices à l'armée de mer, qni souffre d’une
grande pénurie de médecins.
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NEW-YORK, 13 AVRIL,
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paisse 2 points; octobre, baisse 6 points;
janvier, baisse 8 points. — Soutenu.
’ Cafés i baisse 3 points à hausse 5 points.
NEW-YORK, 13 AVRIL,
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Cuivre Standard disp. 14 05 14 12
— mai 14 03 14 12
Amalgamat, COJI... 75 »/» 75 i 4
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CHICAGO. 13 AVRIL ^
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Saindoux sur- Mai....... 10 30 iO 80
-, 1 Juillet..,.] 10 70 10 70
UN DISCOURS DE U MALVY
GRAMAT. — La municipalité de Gramat a
organise, à Gramat, nn grand banquet de
1,500 couverts, an cours daquel M. Malvy,
ministre de l'intérieur, qni représente à la
Chambre la circonscription de Gourdon, a
prononcé un discours politique pour expo-
ser la politiqae da gouvernement.
LES OBSÈQUES DÜJN LIEUTENANT TUÉ
AU MAROC
LUNÉVILLE. *- Hier après-midi est passé en
fare de Lunéville le cercueil du lieutenant
riedrich, des chagsanrs à pied, tué an Ma-
roc qui, avant de mourir demanda à être
inhumé à Sarrebourg.
Une centaine d’officiers de la garnison de
Lunéville ayant à leur tête le généra! Lescot,
commandant la garnison de Lunéville ; le
général Varia, commandant la brigade de
dragons ont accompagné le corps jusqu’à la
gare d’Avricourt où se trouvaient le père et
ia mère du lieutenant, ainsi qu’ane déléga-
tion de sarrebburgèois.
Les officiers -ont déposé devant le fourgon
funèbre une couronne de fleurs naturelles.
Les officiers et sonS-otficiers du 4« batail-
lon de enasseurs. à pied, en garnison à
Saint-Nicolas-dn Port ont, de leur côté, dé-
posé des couronnes.
En présence d’une foule énorme, le géné-
ral Lescot a prononcé des paroles d’adieu,
puis le commandant Lacapeile, au nom du
4® bataillon où servit le lieutenant Fried-
rich, a prononcé l’éloge de cet Officier.
Les obsèques auront lieu ce matin à Sar-
rebourg, à dix heures (heure allemande).
sr
LE CONGRÈS DE LA
FÉDÉRATION DU BATIMENT
Le Congrès de la Fédération nationale dn
bâtiment s’est terminé très tard hier.
Quand M. Nicolet, l’un des secrétaires, dé-
missionnaire, arriva, il s’expliqua sur son
départ dont ia seule cause, dit-il, fut le man-
que de confiance qu’il sentait chez ses cama-
rades.
lia terminé en déclarant qu’il défendait la
thèse de l’action corporative qni do t être ia
base de l’activité syndicale, thèse soutenue
par M. Merheim à la Conférence des Bour-
ses.
A la suite de ces explications, M. Pericat
s’est déclaré résolu, avec plusieurs déléguées
à ne pas abandonner faction révolution-
naire.
Enfin, M. Jonhanx prononça nn long dis-
cours. Ii expliqua ses déclarations à la Con-
férence des Bourses.
La C. G. T. reste révolutionnaire et ne
fait qne s'adapter par de nouvelles métho-
des aux nécessités imposées par la latte.
Elle demeure nne organisation de défense
professionnelle qui se double d’nne organi-
sation de conquêtes. Les deux se lient. Si
elle abandonnait son idéal social, elle dispa-
raîtrait car elle ne serait pins la C. G. T.
Après ce discours, le Congrès a adopté la
partie du rapport en discussion.
11 11 A
ACCIDENT MORTEL AU CONCOURS
HIPPIQUE
Hier matin, à huit heures, le cavalier Pail-
lez, âgé de 23 ans, appartenant au 10° régi-
ment de dragons en garnison à Montanban,
faisait sauter on cheval.
En franchissant une barre, le cheval heur-
ta des pieds l’obstacle. Le morceau de bois
fat projeté de côté et vint frapper violem-
ment à ta tête l’infortnné soldat.
Atteint à la tempe, Paillez tomba sans
Connaissance sur le sol. On le releva aussi-
tôt et OQ le transporta en ambulance à l'hô-
pital Beaujon. Mais le dragon avait succom-
bé en cours de ronte et l’on ne put que
constater son décès.
— ■■ ■ , - -
INSPECTEURS DE LA SÛRETÉ INJURIÉS
Une surveillance avaitété exercée ces jours
derniers à Francôcville aux abords de la
maison occupée par le sieur Develeeschou-
vver, sujet belge, père de l’un des assassins
du gardien de ia paix Ronglan.
On avait de bonnes raisons de croire que
le bandit viendrait chercher asile chez son
père. /v ' ■■ ■ . ’ X' ■■■ »
C’est pourquoi le brigadier Leroy, assisté
de plusieurs inspecteurs, surveillait la mai-
sonnette qui est située en plein champ.
Or, ie père de Develeeschonver s’étant
aperça decette surveillance, vint hier matin
injurier lés agents et ms menacer de mort.
Il a été immédiatement mis en état d’ïtrres-
Jation et écrouéà la prisoa de Pontoise-. Ï.
VIOLENT INCENDIE
DOUAI. — Un violent incendie s’est déclaré
à ia verrerie d’Aniche, près da Douai, et a
détruit une partie du principal bâtiment.
Les dégâts sont très importants.
Cet incendie prolongera de plusieurs se-
maines ie chômage des ouvriers de la ver-
rerie, qai sont au nombre de plusieurs mil-
liers. r
UNE RÉUNION ÉLECTORALE
TUMULTUEUSE
SOISSONS. — Au cours d’une réunion élec-
torale à Braine, qui mettait en présence M.
Magniandé, dépoté sortant radical-socialiste,
et M. Cagniard, candidat de ia Fédération
des Gauches, M. Marsat, directeur-rédacteur
en chef de la Liberté Soissonnaise, ayant atta-
qué violemment M. Magniaudé, le fils de
c :lui ci sauta sur l’estrade et vint gifler M.
Marsat.
Cet incident a provoqué une bagarre.
UN PRÊTRE REFUSE L’OBOLE
DE L'ABBÉ LEMIRE
HAZEEKOUCK. —L’abbé Lemire qui s’était!
rendu hier matin à Sleenvoorde pour assis-
ter à des obsèques religieuses, s’est ru refn-
ser son obole au moment où, comme les an- j
très assistants, il se rendait à l’offrande.
L’abbé Lemire a fait constater le fait par
des témoins.
LES PLUS GRANDES FORTUNES
DE L’ALLEMAGNE
tv BERLIN. — On connaît à présent le rende-
ment de l’impôt de guerre quant anx pins
grosses tortunes allemandes. Mme Bertha
Krnpp de Bohlen and Halbach a payé
8,800,000 marks ; le prince de Donnersmark
4,100,000 marks ; l’empereur GaillaUme '
4,100,000 marks /le grand-duc de Mecklem-
bourg-Strelitë 3,400,000 marks ; le BriûCe de
Thuttt et Taxis, 1,500,000 marks.
UN BALLON FRANÇAIS
ATTERRIT EN ALLEMAGNE
MONSOLVITZ (Saxe Altenbourg). — Un bal-
lon sphérique venant de France et monté
par deux français a atterri vers midi non
< loin de Mumsdorf.
Les passagers ont déclaré qne c’est pous-
sês par le maavais temps qu ils sont arrivés
en Allemagne.
Le maire après avoir dressé procès-verbal,
a avisé l’autorité supérieure qui aonvert
une enquête.
Rien ae suspect n’ayant été constaté, le
général commandant le 4® corps de Magde-
oourg a télégraphié dans l’apprès-midi qu’il
ne s’opposait pas départ des aéronautes.
Ceux-ci sont partis aussitôt.
LA POPULATION DE L’AUTRICHE
BERLIN. — On connaît les résultats du ré-
cent recensement de ia population en Autri-
che. Elle compte 29 millions d’habitants,
dont 14 millions 209,009 dn sexe masculin,
soit 600,000 de moins qne ie sexe féminin. Il
serait intéressant de connaître les chiffres
des différentes races qui forment cette popu-
lation. ’
L’ÉMIGRATION VERS L'ASIE-MINEUR
BERLIN. — La population musulmane con-
tinue à émigrer en Asie-Minenre. D’octobre
1913 an mois de février dernier, 24,296 mn-
snlmans ont quitté la Nouvelle-Grèce, 45,900
la Nouvelle-Bulgarie .et 59,900 la Nouvelle-
Serbiel \ . ;>!■
LE CANAL DE PANAMA
LINCOLN (Nebraska). — Le Cononer, journal
de M. Bryan, a publié hier un article signé
par M. B yan, insistant sur l’abrogation de
fa clause de l’article dans le traité du canal^
de Panama concernant les droits de péage..
M. Bryan déclare qne l’exemption favori-
sera le trust de la manne américaine et qne
le programme dn Parti Démocratique est
ogposéà une subveçtiôfy
LA QUESTION DU MONOPOLE
DES TABACS EN BULGARIE
SOFIA. — Une note officieuse déclare qne
l’interdiction de l’exportation du tabac non
assorti n’est nullement, ainsi qn’on l’inter-
prète à l’étranger, l’indice d’nne monopoli-
sation dn tabac.
Le gouvernement n’envisage aucunement
nne semblable mesure ; le régime actuel des
tabacs sera maintenu, mais les droits pour
la bande de garantie seront augmentés.
UN INCENDIE DE COTONS A BOMBAY
BOMBAY. — On signale qu’un nouvel in-
cendie a éclaté dans les dépôts de cotons,
hier après-midi.
Les Compagnies d’assurance examinent la
situation.
On attend de nouveaux détails.
LES AVIATEURS
LE BOURHIS ET LEMOIME
VIENNE. — L’aviateur Le. Bourhis a dé£
quitté l’hôpital.
L’état de l’aviateur Lemoine s’est sensible-
ment amélioré.
LE RALLYE AÉRIEN DE MONACO
L’aviateur Garros, venant de Bordeaux, s
atterri à l’aérodrome de Bac à 17 h. 21.
ROME. — L’Aéro Club de Rome annonce
que par suite d’nne panne de moteur, l’avia-
teur Brindejonc des Moulinais a été obligé
d’atterrir à Pi tig iano.
L’atterrissage s’est effectué sans incidents.
■L’aviateur compte repartir aujourd'hui
pour Rome. ^
L'AVIATION EN CHINE
PÉKIN. — Quatre aéroplanes participèrent
à la course de Pékin à Pantifn. Tons les pi-
lotes étaient Chinois. L'un d’eux réassit |
couvrir le trajet gluante minutesv.
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