Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-04-12
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 avril 1914 12 avril 1914
Description : 1914/04/12 (A34,N11937). 1914/04/12 (A34,N11937).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172102g
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/12/2020
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Le Petit Havre
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ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
Ba S6 Avril 1914
CANDIDATS RÉPUBLICAINS DE GAUCHE
1” Circonscription dn PXavre
JULES SIEGFRIED
■A.WCIEN miNXSXJRJE:
DÉPUTÉ SORTANT
£===?" ■
2e Circonscription dLu Havre
:PAUL CLOAREC
L,; . S *>
1 CAPITAINE DE FRÉGATE DE RÉSERVE
__ / Ancien Directeur de la « Ligne Maritime »
{ .. I 1
Se Circonscription du Havre
GEORGESBUREAU
3DÈFIJTÉ SORTANT
LES TRAVAUX PARLEMENTAIRES
DE
M. Jules SIEGFRIED
pendant la, dernière lég-isla/t-mre
- f, ÿj;V,
t
£310- 1311
( Au début de la campagne électorale qui
Ment.de s!ouvrir* et dans la réunion tenue
Le 7 avriKdernîer salle» de la Lyre Havraise,
isnr rMtiatîv&sd©l’Union des Gauches, .M.
Jutes SiegMed/faisait un exposé des plus
clairs, des pins précis 4e notre politique
^actuelle, tant intérieure qu’extérieure; il
exprimait ses-vues surces différentes ques-
tions et.rappelait.ses votes récents. Son dis-
icours reçut l’approbation unanime de la
frès.nombreuse assistance, et sa candida-
ture fut acclamée.
Nous voudrions aujourd’hui reprendre
avec quelques détails l’historique de la der-
nière législature et retrader le rôle de M.
ifùles Siegfried pendant cette période,
qu’il se soit agi de politique pure ou bien
des intérêts particuliers du Havre qui se
Confondent si souvent d’ailleurs avec les
intérêts généraux du pays.
H K S1 . •
***
/ Dès sa rentrée, en fin d’année 1910, la
Chambre commença aussitôt l’examen du
budget de 1911. Il s’ensuivit d’assez longs
débats et tout d’abord,-en ce qui regardait I
i |
f gaM'-mum.
particulièrement la fixation du budget des
Travaux Publics, M. Jules Siegfried inter-
vint à la tribune pour montrer combien il
importe de ne point négliger l’entretien de
nos ports et comment il est d’une sage po-
litique économique de prévoir et de hâter
leur développement.
Ces considérations générales trouvaient
leur application directe en ce qui concerne
Le Havre. M. Jules Siegfried ne manqua
pas d’y insister dans un discours qu’il pro-
nonça dans la séance du 29 novembre 1910,
— et ensuite duquel la résolution suivante
fut votée :
« La Chambre invite le gouvernement à
prévoir, dans le budget du futur exercice,
les crédits nécessaires pour l’amélioration
et l’extension des ports maritimes,tels qu’ils
existaient il y a quelques années, afin de
ne pas retarder l’exécution des travaux vo-
tés, notamment ceux prévus par la loi du
11 février 1909. »
Dans le même temps, et sur la demande
de M. lè maire du Havre et de M. le prési-
dent de la Chambre de Commerce, M. Jules
Siegfried s’était préoccupé de l’encombre-
ment du Réseau de l’Ouest-Elat. Il y avait
insuffisance de matériel- coïncidant avec
une augmentation exceptionnelle diï trafic*
Puis, de graves-inondations avaient para-
^^priMn*,nil^^!^SBBBRBMBWMMCSSiSMKW.ggElCTBlgwtWB»aiaaiMPiii^|il|| | m 11 i|ti u
lysé de façon complète la batellerie et la
navigation sur fleuves et canaux.
M. Jules Siegfried multiplia ses démar-
ches auprès des pouvoirs publics. Et dans
la séance du 2 février 1911, pendant la dis-
cussion générale du budget des Chemins
de fer, l’honorable député du Havre inter-
venait à la tribune pour insister sur la
situation difficile faite au port du Havre
par suite de l’encombrement du réseau et
de l’insuffisance de ses débouchés par voie
ferrée tant sur Paris que vers le Sud-Ouest.
Au cours de cette séance, M. le ministre
des Travaux publics déclara non seulement
qu’il était d’accord avec M. Jules SiôgfrieC
mais encore il lui promit que l’avant-projet
de la seconde ligne Le Havre-Paris, qu’il
venait de recevoir, serait soumis aux en-
quêtes dans le plus bref délai.
De fait, en séance du 10 février, M. Jules
Siegfried étant intervenu de nouveau,
d’accord avec M. Louis Brindeau, un projet
de résolution demandant la mise à l’enquête
de la seconde ligne sur Paris fut voté par
la Chambre.
Le 5 avril, l’honorable député de la lre
circonscription du Havre intervenait en
faveur de l’extension descultures du coton,
du café et du caoutchouc dans nos colonies.
Il démontrait comment cette extension au-
rait les résultats les plus profitables, aussi
bien pour notre industrie nationale que
pour nos colons eux-mêmes. Parlant de
î’initialive trop souvent méconnue de ces
derniers, il leur rendait hommage et il
rappelait les efforts méritoires accomplis
par nos compatriotes havrais MM. Bossière,
aux îles Kerguelen.
Enfin, au mois de juin 1911, conformé-
ment aux engagements qu’il avait pris de-
vant le corps électoral durant la précédente
campagne, M. Jules Siegfried donnait un
vote au principe de la Proportionnelle, ma-
nifestant ainsi le désir qu’il avait d’assurer
une représentation effective des minorités
à la Chambre des députés.
«s
Pendant la première année de cette légis-
lature 1910-1914, M. Jules Siegfried ne se,
contenta pas de ces interventions si néces-
saires dans les débats qui s’élevèrent a®
Parlement. Il prit aussi l’initiative de diffé*
rentes Propositions de loi dont plusieurs
présentaient un intérêt considérable.
Nous en citerons quelques-unes, et nous
en préciserons l’objet, sans en pouvoir faire
une complète analyse qui excéderait les li-
mites de cette étude rapide.
Dans la séance du 18 novembre 1910, la j
Chambre des députés renvoyait à la Com-
mission d’hygiène publique une Proposi-
tion de loi de M. Jules Siegfried, relative à
l’Expropriation pour cause d’insalubrité
publique.
Il fî’est pas de question plus importante
au point de vue de l’hygiène des villes,
sauvegarde de la santé de tous et conserva-
trice des forces vives du pays.
M. Jules Siegfried voulait faciliter les
entreprises municipales d’assainissement
en allégeant les charges exorbitantes que
la loi de 1841 fait peser sur les communes
désireuses de faire disparaître des foyers
permanents de maladie. Or, une pareille loi
ne manquerait pas d’avoir les plus heureux
effets dans certaines villes comme le Havre
où se trouvent encore certains quartiers
qui laissent à désirer au point de vue de
l’hygiène.
Cette proposition, votée par la Chambre
sur un excellent rapport de M. Honnoràt,
a été renvoyée au Sénat où elle a donné
lieu à un rapport très étudié de M. Jeanne-
ney. Dans l’intérêt général il est désirable
qu’elle soit votée par la Chambre haute dès
ia rentrée.
Avec MM. Deschaneî et Albert Métin,
M. Jules Siegfried présenta aussi, dans cette
même séance, une proposition tendant à
modifier l’article 21 de la loi du 1er avril
1898, relative aux Sociétés de secours mu-
tuels. Il s’agissait, en somme, d’autoriser
ces sociétés à disposer, dans une certaine
mesure, du fonds commun inaliénable jus-
qu’à ce jour.
Cette proposition de loi méritait d’autant
plus l’accueil empressé du Parlement que,
suivant la pensée de ses auteurs, elle était
fie nature à favoriser la constitution de
groupements mutualistes, auxiliaires dili-
gents de la loi des retraites.
La question de l’Enseignement profes-
sionnel était à ce moment à l’ordre du
jour. Elle n’a pas cessé, depuis lors, de
préoccuper tous ceux qui ont le souci du
développement intellectuel et économique
de notre pays. Aussi bien l’enseignement
professionnel existait-il dès longtemps au
Havre, puisque la première école indus-
triel le fut créée en 1847 par M. Collard,!
depuis adjoint au maire. Et l’on n’a pas ou-
blié que la première école d’apprentissage
de jeunes filles fut établie en notre ville en
1880, alors que M. Jules Siegfried était
maire de notre cité.
Etudiée avec beaucoup de soin, dans son
ensemble, pendant la législature de 1906 à
1910, cette question de l’enseignement pro-
fessionnel avait fait l’objet d’un rapport
très remarquable présenté par M. Astier,
au norti de la Commission parlementaire du
Commerce et de l’industrie; puisunprojetde
loi avait été déposé qui avait pour but l’or-
ganisation ou plutôt la réorganisation, dans
tout le pays, de l’enseignement technique,
industriel et commercial.
, Or ce projet, qui demeure l’une des con-
tributions les plus sérieuses à l’étude de la
question, s’il était fort bien ordonné, restai!
cependant assez complexe. Il avait le ton
d’être trop dispendieux, et c’est pourquoi
diverses organisations avaient été préconi-
sée^, notamment par l’honorable M. Dron,
■* député du Nord.
Aucune solution n’étant encore interve-
r fine; M. Jules Siegfried, dontia compétence
en cette matière est reconnue de tous, dé-
posa le 30 mars 1911 une proposition de
loi, d’accord notamment avec MM. Ferdi-
nand Buisson, Ajam, Hippolyte Laroche,
Paul Bignon, de Folleville, Bouctot et
Georges Bureau.
Dans son exposé des motifs, M. Jules Sieg-
, fried prévoyait l’organisation de rensei-
gnement technique non seulement par des
écoles spéciales, mais aussi par des cours
qui pourraient être établis par les Munici-
palités, par les Chambres de commerce, par
les Syndicats patronaux et ouvriers, par les
Syndicats agricoles et, d’une façon géné-
rale, par les associations intéressées.
Provisoirement du moins, il n’envisageait
l’obligation que dans les communes ou elle-
serait possible. II se prononçait pour la gra-
tuité et tenait compte, dans la plus large
mesure, des intérêts industriels spéciaux
à chaque région. Ainsi, il combinait de la
façon la plus heureuse les efforts de l’Etat
et céux de l’initiative privée.
Un rapport de M. Yerlot, député des Vos-
ges, vient d’être déposé sur cette question
qui présente une réelle urgence et sera cer-
tainement l’une des premières dont la nou-
velle Chambre devra s’occuper.
TH. VALLÉE.
(A suivre)
(§m§AEm PROVISIONS sipnseni.E_s
'jfÿ; ' \X /
Photo Peut mm CUché Petu I[avrg
v fü ZJ6S choux-fleurs, U mine crémeuse et
'i ■ ' : ibôùfile, comme semée de boutons et de cicatrices,
s’épanouissent sous leur béguin de feuilles*
Il n'apparaît pas soflâlBléfiféSt que las
mortifications du Carêma aient pour effet
d'amener jusqu’au seuil de Pâques une
humanité anémiée par six longues semaines-
d’abstinence.Cette association an mysticisme
et des choses de la table n’a d’aüleors qne
la valeur d’un lointain symbole dont le res-
pect va chaque année en s’affaiblissant sous
la rafale du scepticisme.
La science médicale le regrette. Non point
qn’elle songe à intervenir dans une ques-
tion confessionnelle où la liberté d’opinion
reste entière et personnelle, mais elle voit
généralement dans ia sage pratique du
jeûne nn moyen facile de restaurer la ma-
chine humaine en lui évitant, pour une
bienfaisante période, les dangers du sur-
menage.
Le mangeur s’empoisonne à petites doses
par les abns de la bonne chère. L’alimenta-
tion carnée lui apporte des germes perni-
cieux. Elle lni fait élaborer de redoutables
toxines, glisse des pierres dans les engrena-
ges du motenr, meurtrit les articulations,
répand à plaisir le rhumatisme... Et c’est
l’heure ou le végétarien triomphe, exalte
l’excellence de son système.
Le jeûne du carême n’anrait-il pour rôle
que d’inviter l’estomac fatigué au prévoyant
repos, qu’il mériterait de ne pas disparaître
tout à fait des coutumes, eii admettant, bien
entendu, qne ce jeûne-là fût vraiment un
frein momentané à ia mangeaille, et qne,sons
prétexte de rester fidèle «au maigre», on
n’abnsât point de ces menus ultra-copieux
d’où la viande est bannie. Par nn paradoxe
toujours amusant, tout en respectant les
convictions religieuses, Vatel s’ingénie alors
à flatter les gourmandises. Ces sortes de mor-
tifications gastronomiques, an nom de la
croyance et du rite, vous ont, malgré tout,
nne petite pointe de fantaisie ironique dont
les scrupules mondains ne s’alarment
point.
Mais, sincère on pas, raisonnée ou non,
volontaire ou forcée, l’abstinence du carême,
trêve bienfaisante des pylores surmenés, a
toujours pour conséquence de préparer, aux
appro ches de Pâques, une ère éclatante de
renaissance pantagruélique.
Le ventre des grandes cités connaît à cette
époque de l’année les joies éphémères d’une
fringale exceptionnelle largement satisfaite.
C’est en son honneur que les étals se garnis-
sent et se parent. C’est dans la prévision de
cette ruée d’estomacs en famine — très rela-
tive, au reste — que le gigantesque buffet de
Gargantua que sont les Halles préparent
leurs abondantes réserves.
Durant toute nne semaine, tout nn quar-
tier de notre ville a retenti de cris d’effroi,
de cr]s de douleur, de cris de révolté, de
bruits sourds et de râles. Il est tout là-bis,
ce quartier, presque perdu dans les solitu-
des de la banlieue, bien loin de nos sensi-
bleries. Nous ne percevons point dans le
bruit de la cité les soupirs d’angoisse et les
fins d’agonie,les coups de masse qui fendent
les crânes, le jet siffant du sang fumant dans
les bassines, la rumeur confuse qui s’exhale
de cette boucherie farouche. L’écho s'échap-
pe des logettes, monte dans l’air tiède dû
massacre et meurt à la crête des murs.
Nous ne voyons aujourd’hui que la solen-
nité classique du spectacle final : les chairs
enrubannées et fleuries à la porte du bou-
cher, la viande vaincue et triomphante pa-
rée de laurier et de papier gaufré, la bête
décapitée, débitée, éparpillée au hasard de
la vente, la bonne bête anonyme et victime,
qui n’assiste même plus à sa glorification
annuelle depuis qu’on a supprimé chez nous
la promenade du boeuf gras, la bête qui n’a
même pas la faveur de voir ses flancs illus-
trés de pancartes attestant ses succès de
concours.
Car, par une tradition fidèlement suivie,
la tête est bannie de ces expositions de se-
maine sainte ;-la tête couronnée est déjà par-
tie on ne sait où, dans le tas gluant et cail-
loteux des têtes quelconques que le mar-
chand de peaux est venu enlever,'au soir de
la tuerie.
Et l’attention délicite du boncher ne s’est
manifestée, sur ce terrain sentimental, qn’à
l’adresse du petit veau, innocent et rosé,
d'abord parce qae son masean râclé rôprè- ■
sente de succulents espoirs de vinaigrettes,
et puis, parce qu’en ces jours prologues de
festins où l’étaf devient une scène, où l’exhi-
bition des chairs primées procède du théâtre,.
elle fait décidément très'bien, la tête du
veau candide, au milieu d’un baquet enca-
dré de feuillages, avec un petit jet d’eau qni
lui sort du nez, salue et retombe, en épar-
pillant des perles parmi les bouquets de
persil...
*
A IV
Panses bien pensantes sevrées depuis six
semaines de gigots et de côtelettes, c’est à
votre intention que sont préparées ce3
Dermere Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
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— ..... Juillet.... 67 7/8 68 3 8
Saindoux sar. Mai.. io so io 62
— Juillet.,.. 10 70 10 72
UN ARTICLE Dt NI. STÉPHEN PICHON
VIENNE.— La Nouvelle Presse Libre publie
on article de M. Stephen Pichon, ancien mi-
nistre des affaires étrangères, dans lequel
celui-ci, après avoir montré le malaise qui
pèse sur 1 Europe depuis la crise balkanique,
déclare que, malgré tout, il a foi dans la paix
Car rien n’est insoluble au fond dans la
question balkanique et aucune des grandes
paissances ne veut aller au devant d’nne
guerre qui serait aussi désastreuse pour les
Vainqueurs que pour les vaincus.
La question qui doit dominer toute la poli-
que extérieure des gouvernements est celle
du maintien de l’empire turc et des mesures
“ prendre pour empêcher des rivalités mor-
telles de se produire suï son territoire. "
. Etant ministre, M. Pichon avait engagé
flans ce but une double négociation avec la
Turquie et l'Allemagne « son successeur l’a.
continuée et elle ne tardera pas à être con-
clue.
Ce sera une nouvelle garantie de paix et
de sécurité.
L’AFFAIRE CALMETTE
Le juge d’instruction a entendu hier Mme
Gneydan et son fils M. Dupré.
Après avoir annoncé A Mme Gneydan que
Mme Estradère ne serait pas confrontée avec
elle en raison de son séjour à l’étranger,
M. Boucard a demandé aux témoins ce qu’ii
y a d’exact dans les allégations de Mme Es-
tradère au sujet de i’ofl’re d’une somme de
trente mille francs faite par M. Calrnette à
la personne qui le mettrait en relations avec
Mme Gueydan.
Mme Gueydan a affirmé qu’elle n’avait ja-
mais été sollicitée à cet égard et qu’elle n’a
eu absolument aucun rôle dans la publica-
tion de la lettre signée « Ton Jo ».
DANS L’ARMÉE
Par décret rendu sur la proposition du
ministre de la guerre, le général de brigade
De Preval, commandant la 3e brigade d'in-
fanterie, est promu an grade de comman-
deur de la Légion-d’Honneur.
***
Le général de brigade Villaret, comman-
dant la 79» brigade d’infanterie, est placé
hors cadre à dater du 10 avril et nommé
ühef de la mission militaire française en
îrèce, en remplacement dn général de divi-
iion Eydoux, nommé commandant de corps
l’armée.
**#
Le général de division Vautier, comman-
îaut Te corps d’armée dos troupes coloaia*
les, est placé, à dater da 13 avril 1914, dans
la 12e section de réserve dn cadre de l’état-
major général de l’armée.
n M. Amiable, sous-lieutenant de réserve au
■94e d’infanterie, passe au 129e.
ACCIDENT D’AUTOMOBILE
CANNES. — Hier soir, M. Gillette Arimondy,
député, se rendait à Mongines avec des
amis, en automobile, quand le véhicule fat
heurté par une automobile qui disparut
bientôt.
L’aato de M. Gillette Arimondy fut proje-
tée dans un champ et se renversa snr les
voyageurs qai furent tous contusionnés.
Le chauffeur, dont l’état n’est pas inquié-
tant, a dû néanmoins s’aliter.
M. Gillette Arimondy ayant déposé une
plainte contre « X », l’enquête a conclu à un
accident ordinaire.
UNE FEMME DÉCAPITÉE
BREST. — Des pêcheuses ont trouvé hier
matin sur la grève de Saint-Jean, près Plou-
gastel, le cadavre décapité d’une femme.
La tête n’a pu être retrouvée.
Une enquête est ouverte.'
Le docteur Gouez, de Plongastel, a exa-
miné le corps.
Il résulte des constatations que le cadavre
ne porte ancune trace de blessures et que la
mort doit être attribuée à un suicide ou à
un accident.
La décollation a eu pour cause la décom-
position du corps ou uu choc contre un ro-
cher.
VOYAGE D'UN OFFICIER AVIATEUR
ANGOULÈME. — Le' lieutenant aviateur
ViUemain, venant de Ghâtéauronx, a atterri
à Angoulème, hier soir, à 4 heures.
Le lieutenant Villemain qui a effectué plu-
sieurs vols au dessus de la ville, compte re-
partir aujotu#’liui pour Bordeaux, '
• L’ASSASSINAT DE », CADIOU
BREST. — Le juge d’instruction a entendu
hier Mme Leost, domestique de M. Gadiou.
Cette servante a déclaré que le 30 décem-
bre, au matin, M. Gadiou lui annonça son
prochain départ pour Paris et lui donna des
etrennes.
Quand elle revint le lendemain pour faire
le ménage, elle constata que son maître
n’avait pas couché chez lui ; elle en conclut
qu’il était parti la veille pour Paris.
L’AGRESSION CONTRE UN PRÊTRE
A MIEN?. — L’état de l’abbé Desachy, curé
de Saint-Maxent, reste stationnaire, sans ag-
gravation.
Les médecins ont pu procéder à l’extrac-
tion de ia balle qui s’était logée dans i’abdo-
meù. •
L’enqnête n’a pas encore permis de re-
trouver le meurtrier.
— «gfr
FIN D’UN LOCK-OUT
DOUAI'. — Le lock-out des fabricants de
Caudry, qui étajfappliqué depuis le 16 mars
et qui atteignait environ six mille ouvriers
et ouvrières, est terminé.
Les ouvriers tullistes, dont la grève avait
provoqué la fermeture de3 usines, ont, hier,
signé nn accord avec leurs patrons ^sur ia
base d’nne augmentation de S 0/0 garantie
par an contrat d’an an.
MANIFESTATION DE SUFFRAGETTES
BRADFORT. — Le Parti travailliste indépen-
dant a ténu hier Une réunion. Le discours
d’ouverture, prononcé par M. Keir Hardie a>
été constamment interrompu par des suffra-
gettes qu’il 5 fallu expulser pour permettre
d’entendre an moins la dernière partie du
Jfsçeom -
ECHEC D’UN AVIATEUR
L’aviateur Roste, qui s’était mis en piste à
Etampes pour tenter de battre le record des
vingt-quatre heures, a abandonné après une
demi-heure de vol.
UNE SUFFRAGETTE SERA RENVOYÉE
DEVANT LES ASSISES
LONDRES. — La suffragette Mary Stewart,
qui brisa plusieurs vitrines du British-Mu-
seum, a compara devant le tribunal de
Bow-Street. Au cours de son interrogatoire,
hier matin, elle a causé du scandale et a
lancé une boulette de papier sur le magis-
trat.
L’audience a été ensuite levée.
Mary Stewart a compara de nouveau
l’après-midi devant le tribunal de Bow-
Street.
Après une scène violente, au cours de la-
quelle deux policiers ont dû la maîtriser, la
prévenue a été renvoyée devant les assises.
LES AFFAIRES DU MAROC
L’assassinat des Officiers Aviateurs
RABAT. — L’appareil du capitaine Hervé a
été retronvé au plateau Sgnit, à 2a kilomè-
tres au Sud de Tadders, dans le pays des
Zazan.
Un détachement envoyé hier matin, a
constaté que l’aéroplane est indemne.
On signale nne certaine agitation dans la
région au Nord de Fez.
Le bruit court que le roghi descendrait
vers le Sud.
LA RÉVOLUTION MEXICAINE
MEXICO. — Le ministre de la guerre an-
nonce qne les fédéraux ont opéré leur jonc-
tion.
Iis ont réussi à couper la ligne des rebel*
fieienU-e TQiréçnet Gômez Palaçio, . \
UN INCIDENT MEXICO-AMÉRICAIN
MEXICO.— Un détachement de marins amé-
ricains qui avait débarqué à Tampico pour
effectuer uu ravitaillement en pétrole a été
arrêté par les fédéraux.
Le contre-amiral Mayo a proteté immédia- ,
tement auprès des autorités et les marins
ont-été remis en liberté.
Le contre-amiral a également demandé *
qne des excuses fussent mites dans les vingt-
quatre heures et que le pavillon américain
soit salué.
Dans nne déclaration, le général Hnertà a
exprimé son indignation et indiqué que l’of-
ficier responsable serait blâmé.
LES AVIONS DE LA
SOUSCRIPTION NATIONALE
D’après nne réponse faite à M. Girod, dé-
puté du Doubs, par le ministre de la guerre,
voici comment avaient été employés, au l«t
janvier dernier, les fonds provenant dè la
souscription nationale pour l’aéronautique
militaire.
A cette date, il avait été versé an Trésor,
au titre de >.a souscription, 2,647,366 francs,
sur lesquels 2,268,330 francs ont été mis à la
disposition de l’établissement central du
matériel aéronautique pour des achats
d’avions.
Le nombre des avions achetés en 1912 et
en 1913 a été de 154, pour une somme totale
de 3,358,489 fr. 35, dont 2,268,330 provenant
des fonds de la souscription nationale. La
difiérence, soit 1,090,159 fr. 35, a été prélevée
sur les crédits budgétaires. Le prix moyen
de chaque aéroplane ressort donc à
21,807 fr."35.
Et comme il reste encore an ministère de
la guerre à toucher 274,199 fr. 50, sans tenir
compte de sommes qui doivent être spécia-
lement affectées à la sécurité en aéroplane,
on voit que notre flotte d’avions militaires
pourra s’accroître de 12 nouveaux appareils.
Encore convient-il d’ajouter an chiffre to-
tal 21 avions remis directement à titre da
fion par de géaéreiu par de^
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ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
Ba S6 Avril 1914
CANDIDATS RÉPUBLICAINS DE GAUCHE
1” Circonscription dn PXavre
JULES SIEGFRIED
■A.WCIEN miNXSXJRJE:
DÉPUTÉ SORTANT
£===?" ■
2e Circonscription dLu Havre
:PAUL CLOAREC
L,; . S *>
1 CAPITAINE DE FRÉGATE DE RÉSERVE
__ / Ancien Directeur de la « Ligne Maritime »
{ .. I 1
Se Circonscription du Havre
GEORGESBUREAU
3DÈFIJTÉ SORTANT
LES TRAVAUX PARLEMENTAIRES
DE
M. Jules SIEGFRIED
pendant la, dernière lég-isla/t-mre
- f, ÿj;V,
t
£310- 1311
( Au début de la campagne électorale qui
Ment.de s!ouvrir* et dans la réunion tenue
Le 7 avriKdernîer salle» de la Lyre Havraise,
isnr rMtiatîv&sd©l’Union des Gauches, .M.
Jutes SiegMed/faisait un exposé des plus
clairs, des pins précis 4e notre politique
^actuelle, tant intérieure qu’extérieure; il
exprimait ses-vues surces différentes ques-
tions et.rappelait.ses votes récents. Son dis-
icours reçut l’approbation unanime de la
frès.nombreuse assistance, et sa candida-
ture fut acclamée.
Nous voudrions aujourd’hui reprendre
avec quelques détails l’historique de la der-
nière législature et retrader le rôle de M.
ifùles Siegfried pendant cette période,
qu’il se soit agi de politique pure ou bien
des intérêts particuliers du Havre qui se
Confondent si souvent d’ailleurs avec les
intérêts généraux du pays.
H K S1 . •
***
/ Dès sa rentrée, en fin d’année 1910, la
Chambre commença aussitôt l’examen du
budget de 1911. Il s’ensuivit d’assez longs
débats et tout d’abord,-en ce qui regardait I
i |
f gaM'-mum.
particulièrement la fixation du budget des
Travaux Publics, M. Jules Siegfried inter-
vint à la tribune pour montrer combien il
importe de ne point négliger l’entretien de
nos ports et comment il est d’une sage po-
litique économique de prévoir et de hâter
leur développement.
Ces considérations générales trouvaient
leur application directe en ce qui concerne
Le Havre. M. Jules Siegfried ne manqua
pas d’y insister dans un discours qu’il pro-
nonça dans la séance du 29 novembre 1910,
— et ensuite duquel la résolution suivante
fut votée :
« La Chambre invite le gouvernement à
prévoir, dans le budget du futur exercice,
les crédits nécessaires pour l’amélioration
et l’extension des ports maritimes,tels qu’ils
existaient il y a quelques années, afin de
ne pas retarder l’exécution des travaux vo-
tés, notamment ceux prévus par la loi du
11 février 1909. »
Dans le même temps, et sur la demande
de M. lè maire du Havre et de M. le prési-
dent de la Chambre de Commerce, M. Jules
Siegfried s’était préoccupé de l’encombre-
ment du Réseau de l’Ouest-Elat. Il y avait
insuffisance de matériel- coïncidant avec
une augmentation exceptionnelle diï trafic*
Puis, de graves-inondations avaient para-
^^priMn*,nil^^!^SBBBRBMBWMMCSSiSMKW.ggElCTBlgwtWB»aiaaiMPiii^|il|| | m 11 i|ti u
lysé de façon complète la batellerie et la
navigation sur fleuves et canaux.
M. Jules Siegfried multiplia ses démar-
ches auprès des pouvoirs publics. Et dans
la séance du 2 février 1911, pendant la dis-
cussion générale du budget des Chemins
de fer, l’honorable député du Havre inter-
venait à la tribune pour insister sur la
situation difficile faite au port du Havre
par suite de l’encombrement du réseau et
de l’insuffisance de ses débouchés par voie
ferrée tant sur Paris que vers le Sud-Ouest.
Au cours de cette séance, M. le ministre
des Travaux publics déclara non seulement
qu’il était d’accord avec M. Jules SiôgfrieC
mais encore il lui promit que l’avant-projet
de la seconde ligne Le Havre-Paris, qu’il
venait de recevoir, serait soumis aux en-
quêtes dans le plus bref délai.
De fait, en séance du 10 février, M. Jules
Siegfried étant intervenu de nouveau,
d’accord avec M. Louis Brindeau, un projet
de résolution demandant la mise à l’enquête
de la seconde ligne sur Paris fut voté par
la Chambre.
Le 5 avril, l’honorable député de la lre
circonscription du Havre intervenait en
faveur de l’extension descultures du coton,
du café et du caoutchouc dans nos colonies.
Il démontrait comment cette extension au-
rait les résultats les plus profitables, aussi
bien pour notre industrie nationale que
pour nos colons eux-mêmes. Parlant de
î’initialive trop souvent méconnue de ces
derniers, il leur rendait hommage et il
rappelait les efforts méritoires accomplis
par nos compatriotes havrais MM. Bossière,
aux îles Kerguelen.
Enfin, au mois de juin 1911, conformé-
ment aux engagements qu’il avait pris de-
vant le corps électoral durant la précédente
campagne, M. Jules Siegfried donnait un
vote au principe de la Proportionnelle, ma-
nifestant ainsi le désir qu’il avait d’assurer
une représentation effective des minorités
à la Chambre des députés.
«s
Pendant la première année de cette légis-
lature 1910-1914, M. Jules Siegfried ne se,
contenta pas de ces interventions si néces-
saires dans les débats qui s’élevèrent a®
Parlement. Il prit aussi l’initiative de diffé*
rentes Propositions de loi dont plusieurs
présentaient un intérêt considérable.
Nous en citerons quelques-unes, et nous
en préciserons l’objet, sans en pouvoir faire
une complète analyse qui excéderait les li-
mites de cette étude rapide.
Dans la séance du 18 novembre 1910, la j
Chambre des députés renvoyait à la Com-
mission d’hygiène publique une Proposi-
tion de loi de M. Jules Siegfried, relative à
l’Expropriation pour cause d’insalubrité
publique.
Il fî’est pas de question plus importante
au point de vue de l’hygiène des villes,
sauvegarde de la santé de tous et conserva-
trice des forces vives du pays.
M. Jules Siegfried voulait faciliter les
entreprises municipales d’assainissement
en allégeant les charges exorbitantes que
la loi de 1841 fait peser sur les communes
désireuses de faire disparaître des foyers
permanents de maladie. Or, une pareille loi
ne manquerait pas d’avoir les plus heureux
effets dans certaines villes comme le Havre
où se trouvent encore certains quartiers
qui laissent à désirer au point de vue de
l’hygiène.
Cette proposition, votée par la Chambre
sur un excellent rapport de M. Honnoràt,
a été renvoyée au Sénat où elle a donné
lieu à un rapport très étudié de M. Jeanne-
ney. Dans l’intérêt général il est désirable
qu’elle soit votée par la Chambre haute dès
ia rentrée.
Avec MM. Deschaneî et Albert Métin,
M. Jules Siegfried présenta aussi, dans cette
même séance, une proposition tendant à
modifier l’article 21 de la loi du 1er avril
1898, relative aux Sociétés de secours mu-
tuels. Il s’agissait, en somme, d’autoriser
ces sociétés à disposer, dans une certaine
mesure, du fonds commun inaliénable jus-
qu’à ce jour.
Cette proposition de loi méritait d’autant
plus l’accueil empressé du Parlement que,
suivant la pensée de ses auteurs, elle était
fie nature à favoriser la constitution de
groupements mutualistes, auxiliaires dili-
gents de la loi des retraites.
La question de l’Enseignement profes-
sionnel était à ce moment à l’ordre du
jour. Elle n’a pas cessé, depuis lors, de
préoccuper tous ceux qui ont le souci du
développement intellectuel et économique
de notre pays. Aussi bien l’enseignement
professionnel existait-il dès longtemps au
Havre, puisque la première école indus-
triel le fut créée en 1847 par M. Collard,!
depuis adjoint au maire. Et l’on n’a pas ou-
blié que la première école d’apprentissage
de jeunes filles fut établie en notre ville en
1880, alors que M. Jules Siegfried était
maire de notre cité.
Etudiée avec beaucoup de soin, dans son
ensemble, pendant la législature de 1906 à
1910, cette question de l’enseignement pro-
fessionnel avait fait l’objet d’un rapport
très remarquable présenté par M. Astier,
au norti de la Commission parlementaire du
Commerce et de l’industrie; puisunprojetde
loi avait été déposé qui avait pour but l’or-
ganisation ou plutôt la réorganisation, dans
tout le pays, de l’enseignement technique,
industriel et commercial.
, Or ce projet, qui demeure l’une des con-
tributions les plus sérieuses à l’étude de la
question, s’il était fort bien ordonné, restai!
cependant assez complexe. Il avait le ton
d’être trop dispendieux, et c’est pourquoi
diverses organisations avaient été préconi-
sée^, notamment par l’honorable M. Dron,
■* député du Nord.
Aucune solution n’étant encore interve-
r fine; M. Jules Siegfried, dontia compétence
en cette matière est reconnue de tous, dé-
posa le 30 mars 1911 une proposition de
loi, d’accord notamment avec MM. Ferdi-
nand Buisson, Ajam, Hippolyte Laroche,
Paul Bignon, de Folleville, Bouctot et
Georges Bureau.
Dans son exposé des motifs, M. Jules Sieg-
, fried prévoyait l’organisation de rensei-
gnement technique non seulement par des
écoles spéciales, mais aussi par des cours
qui pourraient être établis par les Munici-
palités, par les Chambres de commerce, par
les Syndicats patronaux et ouvriers, par les
Syndicats agricoles et, d’une façon géné-
rale, par les associations intéressées.
Provisoirement du moins, il n’envisageait
l’obligation que dans les communes ou elle-
serait possible. II se prononçait pour la gra-
tuité et tenait compte, dans la plus large
mesure, des intérêts industriels spéciaux
à chaque région. Ainsi, il combinait de la
façon la plus heureuse les efforts de l’Etat
et céux de l’initiative privée.
Un rapport de M. Yerlot, député des Vos-
ges, vient d’être déposé sur cette question
qui présente une réelle urgence et sera cer-
tainement l’une des premières dont la nou-
velle Chambre devra s’occuper.
TH. VALLÉE.
(A suivre)
(§m§AEm
'jfÿ; ' \X /
Photo Peut mm CUché Petu I[avrg
v fü ZJ6S choux-fleurs, U mine crémeuse et
'i ■ ' : ibôùfile, comme semée de boutons et de cicatrices,
s’épanouissent sous leur béguin de feuilles*
Il n'apparaît pas soflâlBléfiféSt que las
mortifications du Carêma aient pour effet
d'amener jusqu’au seuil de Pâques une
humanité anémiée par six longues semaines-
d’abstinence.Cette association an mysticisme
et des choses de la table n’a d’aüleors qne
la valeur d’un lointain symbole dont le res-
pect va chaque année en s’affaiblissant sous
la rafale du scepticisme.
La science médicale le regrette. Non point
qn’elle songe à intervenir dans une ques-
tion confessionnelle où la liberté d’opinion
reste entière et personnelle, mais elle voit
généralement dans ia sage pratique du
jeûne nn moyen facile de restaurer la ma-
chine humaine en lui évitant, pour une
bienfaisante période, les dangers du sur-
menage.
Le mangeur s’empoisonne à petites doses
par les abns de la bonne chère. L’alimenta-
tion carnée lui apporte des germes perni-
cieux. Elle lni fait élaborer de redoutables
toxines, glisse des pierres dans les engrena-
ges du motenr, meurtrit les articulations,
répand à plaisir le rhumatisme... Et c’est
l’heure ou le végétarien triomphe, exalte
l’excellence de son système.
Le jeûne du carême n’anrait-il pour rôle
que d’inviter l’estomac fatigué au prévoyant
repos, qu’il mériterait de ne pas disparaître
tout à fait des coutumes, eii admettant, bien
entendu, qne ce jeûne-là fût vraiment un
frein momentané à ia mangeaille, et qne,sons
prétexte de rester fidèle «au maigre», on
n’abnsât point de ces menus ultra-copieux
d’où la viande est bannie. Par nn paradoxe
toujours amusant, tout en respectant les
convictions religieuses, Vatel s’ingénie alors
à flatter les gourmandises. Ces sortes de mor-
tifications gastronomiques, an nom de la
croyance et du rite, vous ont, malgré tout,
nne petite pointe de fantaisie ironique dont
les scrupules mondains ne s’alarment
point.
Mais, sincère on pas, raisonnée ou non,
volontaire ou forcée, l’abstinence du carême,
trêve bienfaisante des pylores surmenés, a
toujours pour conséquence de préparer, aux
appro ches de Pâques, une ère éclatante de
renaissance pantagruélique.
Le ventre des grandes cités connaît à cette
époque de l’année les joies éphémères d’une
fringale exceptionnelle largement satisfaite.
C’est en son honneur que les étals se garnis-
sent et se parent. C’est dans la prévision de
cette ruée d’estomacs en famine — très rela-
tive, au reste — que le gigantesque buffet de
Gargantua que sont les Halles préparent
leurs abondantes réserves.
Durant toute nne semaine, tout nn quar-
tier de notre ville a retenti de cris d’effroi,
de cr]s de douleur, de cris de révolté, de
bruits sourds et de râles. Il est tout là-bis,
ce quartier, presque perdu dans les solitu-
des de la banlieue, bien loin de nos sensi-
bleries. Nous ne percevons point dans le
bruit de la cité les soupirs d’angoisse et les
fins d’agonie,les coups de masse qui fendent
les crânes, le jet siffant du sang fumant dans
les bassines, la rumeur confuse qui s’exhale
de cette boucherie farouche. L’écho s'échap-
pe des logettes, monte dans l’air tiède dû
massacre et meurt à la crête des murs.
Nous ne voyons aujourd’hui que la solen-
nité classique du spectacle final : les chairs
enrubannées et fleuries à la porte du bou-
cher, la viande vaincue et triomphante pa-
rée de laurier et de papier gaufré, la bête
décapitée, débitée, éparpillée au hasard de
la vente, la bonne bête anonyme et victime,
qui n’assiste même plus à sa glorification
annuelle depuis qu’on a supprimé chez nous
la promenade du boeuf gras, la bête qui n’a
même pas la faveur de voir ses flancs illus-
trés de pancartes attestant ses succès de
concours.
Car, par une tradition fidèlement suivie,
la tête est bannie de ces expositions de se-
maine sainte ;-la tête couronnée est déjà par-
tie on ne sait où, dans le tas gluant et cail-
loteux des têtes quelconques que le mar-
chand de peaux est venu enlever,'au soir de
la tuerie.
Et l’attention délicite du boncher ne s’est
manifestée, sur ce terrain sentimental, qn’à
l’adresse du petit veau, innocent et rosé,
d'abord parce qae son masean râclé rôprè- ■
sente de succulents espoirs de vinaigrettes,
et puis, parce qu’en ces jours prologues de
festins où l’étaf devient une scène, où l’exhi-
bition des chairs primées procède du théâtre,.
elle fait décidément très'bien, la tête du
veau candide, au milieu d’un baquet enca-
dré de feuillages, avec un petit jet d’eau qni
lui sort du nez, salue et retombe, en épar-
pillant des perles parmi les bouquets de
persil...
*
A IV
Panses bien pensantes sevrées depuis six
semaines de gigots et de côtelettes, c’est à
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— ..... Juillet.... 67 7/8 68 3 8
Saindoux sar. Mai.. io so io 62
— Juillet.,.. 10 70 10 72
UN ARTICLE Dt NI. STÉPHEN PICHON
VIENNE.— La Nouvelle Presse Libre publie
on article de M. Stephen Pichon, ancien mi-
nistre des affaires étrangères, dans lequel
celui-ci, après avoir montré le malaise qui
pèse sur 1 Europe depuis la crise balkanique,
déclare que, malgré tout, il a foi dans la paix
Car rien n’est insoluble au fond dans la
question balkanique et aucune des grandes
paissances ne veut aller au devant d’nne
guerre qui serait aussi désastreuse pour les
Vainqueurs que pour les vaincus.
La question qui doit dominer toute la poli-
que extérieure des gouvernements est celle
du maintien de l’empire turc et des mesures
“ prendre pour empêcher des rivalités mor-
telles de se produire suï son territoire. "
. Etant ministre, M. Pichon avait engagé
flans ce but une double négociation avec la
Turquie et l'Allemagne « son successeur l’a.
continuée et elle ne tardera pas à être con-
clue.
Ce sera une nouvelle garantie de paix et
de sécurité.
L’AFFAIRE CALMETTE
Le juge d’instruction a entendu hier Mme
Gneydan et son fils M. Dupré.
Après avoir annoncé A Mme Gneydan que
Mme Estradère ne serait pas confrontée avec
elle en raison de son séjour à l’étranger,
M. Boucard a demandé aux témoins ce qu’ii
y a d’exact dans les allégations de Mme Es-
tradère au sujet de i’ofl’re d’une somme de
trente mille francs faite par M. Calrnette à
la personne qui le mettrait en relations avec
Mme Gueydan.
Mme Gueydan a affirmé qu’elle n’avait ja-
mais été sollicitée à cet égard et qu’elle n’a
eu absolument aucun rôle dans la publica-
tion de la lettre signée « Ton Jo ».
DANS L’ARMÉE
Par décret rendu sur la proposition du
ministre de la guerre, le général de brigade
De Preval, commandant la 3e brigade d'in-
fanterie, est promu an grade de comman-
deur de la Légion-d’Honneur.
***
Le général de brigade Villaret, comman-
dant la 79» brigade d’infanterie, est placé
hors cadre à dater du 10 avril et nommé
ühef de la mission militaire française en
îrèce, en remplacement dn général de divi-
iion Eydoux, nommé commandant de corps
l’armée.
**#
Le général de division Vautier, comman-
îaut Te corps d’armée dos troupes coloaia*
les, est placé, à dater da 13 avril 1914, dans
la 12e section de réserve dn cadre de l’état-
major général de l’armée.
n M. Amiable, sous-lieutenant de réserve au
■94e d’infanterie, passe au 129e.
ACCIDENT D’AUTOMOBILE
CANNES. — Hier soir, M. Gillette Arimondy,
député, se rendait à Mongines avec des
amis, en automobile, quand le véhicule fat
heurté par une automobile qui disparut
bientôt.
L’aato de M. Gillette Arimondy fut proje-
tée dans un champ et se renversa snr les
voyageurs qai furent tous contusionnés.
Le chauffeur, dont l’état n’est pas inquié-
tant, a dû néanmoins s’aliter.
M. Gillette Arimondy ayant déposé une
plainte contre « X », l’enquête a conclu à un
accident ordinaire.
UNE FEMME DÉCAPITÉE
BREST. — Des pêcheuses ont trouvé hier
matin sur la grève de Saint-Jean, près Plou-
gastel, le cadavre décapité d’une femme.
La tête n’a pu être retrouvée.
Une enquête est ouverte.'
Le docteur Gouez, de Plongastel, a exa-
miné le corps.
Il résulte des constatations que le cadavre
ne porte ancune trace de blessures et que la
mort doit être attribuée à un suicide ou à
un accident.
La décollation a eu pour cause la décom-
position du corps ou uu choc contre un ro-
cher.
VOYAGE D'UN OFFICIER AVIATEUR
ANGOULÈME. — Le' lieutenant aviateur
ViUemain, venant de Ghâtéauronx, a atterri
à Angoulème, hier soir, à 4 heures.
Le lieutenant Villemain qui a effectué plu-
sieurs vols au dessus de la ville, compte re-
partir aujotu#’liui pour Bordeaux, '
• L’ASSASSINAT DE », CADIOU
BREST. — Le juge d’instruction a entendu
hier Mme Leost, domestique de M. Gadiou.
Cette servante a déclaré que le 30 décem-
bre, au matin, M. Gadiou lui annonça son
prochain départ pour Paris et lui donna des
etrennes.
Quand elle revint le lendemain pour faire
le ménage, elle constata que son maître
n’avait pas couché chez lui ; elle en conclut
qu’il était parti la veille pour Paris.
L’AGRESSION CONTRE UN PRÊTRE
A MIEN?. — L’état de l’abbé Desachy, curé
de Saint-Maxent, reste stationnaire, sans ag-
gravation.
Les médecins ont pu procéder à l’extrac-
tion de ia balle qui s’était logée dans i’abdo-
meù. •
L’enqnête n’a pas encore permis de re-
trouver le meurtrier.
— «gfr
FIN D’UN LOCK-OUT
DOUAI'. — Le lock-out des fabricants de
Caudry, qui étajfappliqué depuis le 16 mars
et qui atteignait environ six mille ouvriers
et ouvrières, est terminé.
Les ouvriers tullistes, dont la grève avait
provoqué la fermeture de3 usines, ont, hier,
signé nn accord avec leurs patrons ^sur ia
base d’nne augmentation de S 0/0 garantie
par an contrat d’an an.
MANIFESTATION DE SUFFRAGETTES
BRADFORT. — Le Parti travailliste indépen-
dant a ténu hier Une réunion. Le discours
d’ouverture, prononcé par M. Keir Hardie a>
été constamment interrompu par des suffra-
gettes qu’il 5 fallu expulser pour permettre
d’entendre an moins la dernière partie du
Jfsçeom -
ECHEC D’UN AVIATEUR
L’aviateur Roste, qui s’était mis en piste à
Etampes pour tenter de battre le record des
vingt-quatre heures, a abandonné après une
demi-heure de vol.
UNE SUFFRAGETTE SERA RENVOYÉE
DEVANT LES ASSISES
LONDRES. — La suffragette Mary Stewart,
qui brisa plusieurs vitrines du British-Mu-
seum, a compara devant le tribunal de
Bow-Street. Au cours de son interrogatoire,
hier matin, elle a causé du scandale et a
lancé une boulette de papier sur le magis-
trat.
L’audience a été ensuite levée.
Mary Stewart a compara de nouveau
l’après-midi devant le tribunal de Bow-
Street.
Après une scène violente, au cours de la-
quelle deux policiers ont dû la maîtriser, la
prévenue a été renvoyée devant les assises.
LES AFFAIRES DU MAROC
L’assassinat des Officiers Aviateurs
RABAT. — L’appareil du capitaine Hervé a
été retronvé au plateau Sgnit, à 2a kilomè-
tres au Sud de Tadders, dans le pays des
Zazan.
Un détachement envoyé hier matin, a
constaté que l’aéroplane est indemne.
On signale nne certaine agitation dans la
région au Nord de Fez.
Le bruit court que le roghi descendrait
vers le Sud.
LA RÉVOLUTION MEXICAINE
MEXICO. — Le ministre de la guerre an-
nonce qne les fédéraux ont opéré leur jonc-
tion.
Iis ont réussi à couper la ligne des rebel*
fieienU-e TQiréçnet Gômez Palaçio, . \
UN INCIDENT MEXICO-AMÉRICAIN
MEXICO.— Un détachement de marins amé-
ricains qui avait débarqué à Tampico pour
effectuer uu ravitaillement en pétrole a été
arrêté par les fédéraux.
Le contre-amiral Mayo a proteté immédia- ,
tement auprès des autorités et les marins
ont-été remis en liberté.
Le contre-amiral a également demandé *
qne des excuses fussent mites dans les vingt-
quatre heures et que le pavillon américain
soit salué.
Dans nne déclaration, le général Hnertà a
exprimé son indignation et indiqué que l’of-
ficier responsable serait blâmé.
LES AVIONS DE LA
SOUSCRIPTION NATIONALE
D’après nne réponse faite à M. Girod, dé-
puté du Doubs, par le ministre de la guerre,
voici comment avaient été employés, au l«t
janvier dernier, les fonds provenant dè la
souscription nationale pour l’aéronautique
militaire.
A cette date, il avait été versé an Trésor,
au titre de >.a souscription, 2,647,366 francs,
sur lesquels 2,268,330 francs ont été mis à la
disposition de l’établissement central du
matériel aéronautique pour des achats
d’avions.
Le nombre des avions achetés en 1912 et
en 1913 a été de 154, pour une somme totale
de 3,358,489 fr. 35, dont 2,268,330 provenant
des fonds de la souscription nationale. La
difiérence, soit 1,090,159 fr. 35, a été prélevée
sur les crédits budgétaires. Le prix moyen
de chaque aéroplane ressort donc à
21,807 fr."35.
Et comme il reste encore an ministère de
la guerre à toucher 274,199 fr. 50, sans tenir
compte de sommes qui doivent être spécia-
lement affectées à la sécurité en aéroplane,
on voit que notre flotte d’avions militaires
pourra s’accroître de 12 nouveaux appareils.
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