Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-04-10
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 avril 1914 10 avril 1914
Description : 1914/04/10 (A34,N11935). 1914/04/10 (A34,N11935).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172100q
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/12/2020
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Le Petit Havre
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Questions sociales
Pour les Familles nombreuses
De nombreuses questions sociales ont
été sçmmises à l’examen de la législature
qui vient de se terminer, et, si elle a pu
mener l’étude de quelques-unes à bien, il
en est d’autres dont elle n’a pu s’occuper,
ou qu’elle n’a pu aborder que partielle-
ment.
C’est ainsi que les députés se sont sépa-
rés sans que fussent même formulées les
conclusions de la Commission constituée
en 1912 au ministère des finances pour étu-
dier l’ensemble des moyens à mettre en
oeuvre afin de lutter contre la dépopu-
lation.
Sans doute deux lois, s’inspirant des prin-
cipes qui avaient servi de base à la consti-
tution de cette Commission, ont été votées
au cours de ces quatre années, et toutes
deux sont susceptibles d’avoir les effets les
plus bienfaisants.
C’est d’abord la loi du 14 juillet 1913 sur
l’assistance aux familles nombreuses qui
crée, au profit de tout chef de famille néces-
siteux ayant à sa charge au moins quatre
enfants, un droit à une allocation fournie
par la Commune et l’Etat.
C'est, d’autre part, la loi du 17 juin 1913,
qui consacre le principe du repos obliga-
toire de maternité pour toutes les travail-
leuses, ce repos étant indemnisé par une
allocation compensatrice du salaire perdu.
Mais l’oeuvre ainsi accomplie est encore
très insuffisante, et particulièrement il con-
vient de signaler que les allocations an-
nuelles aux familles nécessiteuses d’au
moins quatre enfants ne sont que de 60 à
90 fr. par enfant de moins de treize ans au
delà du troisième enfant en-dessous de
celte limite ! Il est indéniable qu’une allo-
cation aussi réduite perd véritablement le
caractère qu’on a voulu lui donner, et qu’il
y a lieu, par suite,‘de poursuivre l’effort
'commencé et d’arriver à accorder aux fa-
milles nombreuses un véritable et appré-
ciable subside.
La justesse de ces considérations n’a pas
échappé aux membres de la Commission
d’Assurance et de Prévoyance sociales, ojui
a minutieusement étudié diverses proposi-
tions de loi soumises à son examen, et au
nom de laquelle M. André Honnorat a déposé
sur ce sujet un rapport fort circonstancié
avant la séparation de la Chambre.
Dans ce rapport, l’honorable député des
Basses-Alpes propose la création d’une Cais-
se Nationale pour l'ÀUègement des Charges
de Famille. Ce serait un établissement pu-
blic qui aurait pour objet de recueillir et
de gérer les fonds destinés à accorder des
allocations aux familles françaises répon-
dant aux conditions suivantes :
Tout chef de famille, ayant au moins-
deux enfants vivants, pourrait souscrire,
auprès de cette Caisse, un contrat d’assu-
rance contre de nouvelles charges de fa-
mille.
Ce contrat comporterait de la part du si-
gnataire un versement de 9 francs par an,
réduit à 6 francs dans le cas où l'un ou
l’autre des conjoints serait assujetti à la
loi des retraites ouvrières, et à 3 francs
dans le cas où tous deux seraient, en outre,
adhérents à une Société de secours mu-
tuels.
Moyennant ce versement, la famille bé-
néficierait, à la naissance d’un nouvel en-
fant, d’une allocation de 850 francs, paya-
ble en huit termes : 150 francs dès le qua-
trième jour de la naissance ; 125 francs le
quatre-vingt-dixième jour ; 125 francs à
l’expiration de la première année, enfin
quatre-vingt-dix francs à l’expiration de
chacune des cinq années suivantes.
L’assurance cesserait de plein droit après
chaque naissance, mais pourrait être re-
nouvelée à la demande des intéressés.
Toutefois, en aucun cas, les allocations
de la Caisse nationale ainsi instituée ne
pourraient se cumuler avec les secours don-
nés par la loi du 14 juillet 1913, qui, d’ail-
leurs, ne s’occupe que des enfants surve-
nant après le troisième.
11 y aurait là, on le voitrtout un nouveau
système d’assurance, et qui serait singu-
lièrement avantageux pour ceux qui en bé-
néficieraient, puisque, dans bien des cas,
un simple versement de six ou trois francs
assurerait, quelques mois plus tard, une
indemnité de 850 francs.
On conçoit que des garanties aient, dans
ces conditions, paru nécessaires, surtout
au point de vue de la santé du contrac-
tant. Il a donc été prévu que chaque père
de famille, sollicitant un contrat d’assu-
rance, devra subir un examen médical,
dans lequel seront examinées particulière-
ment leurs antécédents physiologiques.
Une Commission siégeant au chef-lieu
du département prendrait connaissance des
rapports médicaux, strictement confiden-
tiels, et statueiait ensuite sur l’établisse-
ment du contrat sollicité.
M. Honnorat envisage enfin dans son rap-
port les conditions financières dans lesquel-
les pourrait être réalisé son très intéres-
sant projet.
Il est à prévoir que, dès les premières
années, la Caisse recruterait au maximum
50 a 60,000 adhérents ; le total des alloca-
tions pourrait donc s’élever à une quaran-
taine de millions. Of les versements des
assurés ne devront guère dépasser trois ou
quatre millions.
Il faut donc créer des ressources. Ponr
cela, la Commission, par l’organe de M.
Honnorat, propose de les chercher dans an
impôt, consistant en l’addition d’un décime
au principal des quatre contributions direc-
tes ; de ce décjme seraient déchargés : les
contribuables âgés de moins de -Ü0 ans,
ceux âgés de 35 ans ayant un enfant, ceux
de 40 ans ayant deux eufants, et tous ceux
ayant trois enfants.
Le produit de la taxe ainsi établie serait
d’une trentaine de millions environ.
Il est bien entendu, évidemment, que le
jour où sera réalisée la réforme fiscale, il y
aurait lieu de modifier le mode d’assiette
de ce nouvel impôt.
Quoi qu’il en soit, d’ailleurs, et telle
qu’elle se trouve ainsi résumée '-dans ses
grandes lignes, la proposition de loi de la
Commission d’Assurance et de Prévoyance
sociales se présente comme une initiative
du plus haut intérêt et la nouvelle Chambre
devra l’étudier avec le plus vif désir d’a-
boutir à réaliser enfin les mesures de pro-
tection que la démocratie doit prendre eu ;
faveur des familles nombreuses.
F. POLET.
Le Voyage des Souverains anglais
Le Diily Mail publia la dépêche suivante que
M. Poincaré, « déro eant, dit-il, aux règles du
protocole concernant les communications du chef
de l’Etat », a bien voulu lui adresser.
J’ai conservé nn souvenir très vif et très
reconnaissant de la réception qui m’a été
faite en Angleterre l'an dernier. Ce sera avec
nn plaisir réel que j’interromprai mes va-
cances dans le sud de la France pour ren-
trer d’ici une quinzaine à Paris et recevo r à
mon tour le roi et fa reine d’Angleterre.
Leurs Majestés peuvent être assurées d’a-
vance que la population parisienne leur ré-
serve un accueil très chaud et très cordial.
La nation française sera heureuse de saisir
cette occasion de maniiester son amitié pour
le peuple anglais.
MÉDITATION
Un journal hebdomadaire bien con-
■ nu, l'Opinion, publie chaque samedi
une «r méditation pour la semaine » ;
sans vouloir l’imiter ni effaroucher nos
lecteurs par une rubrique aussi austè-
re, nous pourrons du moins nous ins-
pirer de cette judicieuse habitude, à
l’occasion du Vendredi-Saint.
A l’ordinaire, le tourbillon de la vie
nous emporte, un jour avec sa peine et
l’autre avec sa joie, au gré du remous
de nos affaires privées ou des affaires
publiques, sans parler des affaires
Rochette ou Calmette t Profitons donc
d’une rare occasion de nous recueillir
et de méditer.
Vendredi-Saint, c’est l'anniversaire,
suivant la tradition chrétienne, de la
mort de Jésus- Christ ,• les catholiques
pratiquants Jeront maigre, nous n’au-
rons pas la sottise de jaire gras ex-
près. Bien au contraire, Oubliant pour
un four nos divisions, comme l’huma-
nité a besoin de le Jaire aux grandes
dates de son existence, nous préjère-
rons Jaire un acte de solidarité uni-
verselle ; avec les croyants comme
avec les positivistes athées, nous célé-
brerons la mémoire du grand mort
dont le nom brille encore sur notre
civilisation.
Qu’on ne me Jasse pas dire ce que je
ne dis pas ; j’ai eu l’occasion de décla-
rer nettement, ici même, qu’il y a un
hiatus entre l’Eglise et le monde mo-
derne ; d’autre part, en ce jour de re-
cueillement et d’apaisemènt, je ne cé-
derai pas à la tentation Jacile „d’op-
poser, après l'auteur du Christ au
Vatican, l’Eglise à Jésus-Christ ; je
rappeleraiseulement qu’Auguste Com-
pte, le Jondateur de la religion posi-
tive, avait institué le culte des héros
qui consiste dans « l’idéalisation ^ys-
témaliquR des liens moraux de l’hu-
manité » et que dans son fameux ca-
lendrier de il associait aux
grands hommes dé l’Antiquité et des
Temps modernes, les Jondàteurs du
Christianisme.
Après cela, j’ai bien le droit de par-
ler de Jésus-Christ un Vendredi-Saint,
sans que l’on me cherche querelle et
en laissant chacun, dans l’intimité de
sa conscience, évoquer autour de ce
nom ses consolantes croyances ou sa
sereine philosophie.
Au travers des traditions et au delà
des dogmes, la mort de Jésus-Christ
signifie le triomphe de l’esprit.
Il n’était rien, socialement parlant ;
Sa doctrine, Jaite de bonté et procla-
mant l’égalité fondamentale de tous
les hommes et de toutes les races, était
un défi au monde d’alors, dur et hé-
rissé de barrières de castes et de haines
de peuples ; tous les pouvoirs établis
et tous les préjugés populaires se sont
ligués contre lui ; on l’a tué, mais non
pas son génie avec lui ; le temps, qu’il
avait devancé, a travaillé pour lui et
le monde est venu à sa doctrine, sinon
déjà en pratique, dû moins dans ses
conjessions de Joi et dans ses lois.
Je me rappelle des paroles de mon
maître intellectuel, Edgar Quinet,
qui me paraissent contenir la leçon
d’aujourd’hui ; on m’excusera de le
citer encore :
Un homoeie, en grandissant inté-
rieurement, en redoublant en soi, par
un effort sublime, la vie morale, fait,
sans qu’il le sache, une révolution dans
le genre humain qui, tôt ou tard, est
obligé de se mettre à son niveau.
Nous voilà monté, pour un instant,
à un niveau bien haut — respirons-y
le souffle vivifiant de l’optimisme dont
nous avons besoin après les jours trou-
bles que nous venons de traverser —
et redescendons modestement, en
ayant soin de ne pas tomber, dans la
vie quotidienne...
CASPAR JORDAN.
Les Aviateurs Militaires
assassinés au Maroc
Comme nous l’avons dit hier en « Dernière
Heure », le ministre de la guerre a reçu une
kiaconique dépêche du Maroc lui annonçant
3a mort de deux aviateurs, un capitaine et
un caporal, son chauffeur.
Les deux hommes qui eff.ctnaient, le 8
avril, un voyage de Casablanca à Fez, avaient
été obligés d’atterrir en cours de route par
suite d’un accident. Sans doute, ne pouvant
plus utiliser leur appareil," ils tâchèrent de
rejoindrë à pied le poste le plus voisin, car
si ies indigènes de la vallée de l’Oued Bou-
Regreb, retrouvèrent les corps des aviateurs
qui avaient été assassinés,' il a été impossible
jusqu’à présent de retrouver leur aérqplane
ou ses débris.
Le ministère de la guerre n’a pas reçu de
détails complémentaires sur la mort des
deux aviateurs ; mais il a communiqué hier
matin les noms des victimes.
Ce seraient le capitaine Altred-Gaston
Hervé, de l'artillerie coloniale, et le caporal
Rooland.
Le capitaine Hervé, chevalier de la Légion-
d’Honneur, a été promu à son grade le 2
avril 1902. Ses- parents habitent Eckmühl,
dans le département d’Oran.
La famille du caporal Rooland demeure à
Puteaux.
Cependant, au sujet du capitaine Hervé,
nne méprise est possibie, sinon probable.
Eti éfi»t, le capitaine Il rvé (Alfred-Gaston),
de l’artillerie coloniale, n’est pas inscrit
sur l’annuaire militaire en qualité d’avia-
teur. -Un homonyme du même grade, Isi-
dore Hervé, appartenant au 29» U’artiiiérie
à Laon, est, par contre, mentionné avec
ce titre.
Par ailleurs, le capitaine Alfred Hervé est
le frère de M. Gustave Hervé, directeur de la
Guerre Sociale. Or un de nos confrères s’est
rendu à ce journal où, en l’absence de
M. Hervé, en voyage actuellemem, un ré-
dacteur a fait la déclaration suivante :
a Le frère de notre directeur est revenu
du TOft-kin il y a à peine trois ou quatre
mois. Il est donc peu probable qu’il ait été
envoyé au Maroc si vite, après la longue
campagne qu’il a faite en Extrême-Orient.
» D’ailleurs, à notre connaissance, il n’a
ismais fait d’aviation, et s’il était monté à
bord d’un appareil, ce ne pouvait être qu’en
qualité de passager. Or, la dépêche reçue
par le ministère désignait un officier avia-
teur et un caporal son mécanicien. »
Le service de l’aéronautique militaire, où
l’on aurait pu désigne; exactement la vic-
time, était, comme tous les bureaux du mi-
nistère de la guerre, fermé jusqu’à mardi
matin.
MORT U’.n CANDIDAT
On télégraphie de Villery la mort subite,
survenue hier matin, de ML Jacquinot, con-
seiller général du canton de Bouilly, candi-
dat du parti progressiste aux prochaines
éleciions législatives contre M. Nicolas Léan-
dre, socialiste unifié, député sortant.
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
Ou S6 Avx*il 1914
—■ ■■ —- m
CANDIDATS RÉPUBLICAINS DE GAUCHE
51HH - ' .
1" Circonscription du Tîavro
JULES SIEGFRIED
ÜLNTCIJSNT MINISTRE
DÉPUTÉ SORTANT
3« Circonscription du Havre
PAUL CLÔAREC
CAPITAINE DE FRÉGATE DE RÉSERVE
Ancien Uireeleur de la « Ligue maritime »
Se Circonscription du E-ïavre
GEORGES BUREAU
DÉPUTÉ SORTANT
MANIFESTE
du Parti Républicain Démocratique
La Commission centrale exécutive du parti ré-
publicain démocratique adresse aux électeurs l’ap-
pel ci-aessous :
La République responsable envers la Fran-
ce d’une gestion de quarante-trois ans, qui a
développé sa prospérité intérieure pars le
progrès légal et maintenu la paix dans la di-
gnité,‘n’a rien à redouter du prochain juge-
ment du pays. Le suffrage universel, dont
elle est l’expression souveraine, lui renou-
vellera, nne fois de plus, son inébranlable
confiance.
Mais si la forme du gouvernement est hors
de cause, son orientation n’a jamais eu plus
besoin d être loyalement, nettement et ter-
mèment précisée.-La France doit savoir où
ses mandataires veulent la conduire, et par
quels moyens.
Les lois votées dans l’ordre social et dans
l’ordre laïque, qu’aucune atteinte ne doit
menacer, sont le patrimoine commun de
tous les républicains. Nous leur donnons
notre adhésion réfléchie et Adèle.
La République ne peut se développer que
dans une France unie, respectée et forte.
La loi de trois ans s’est imposée comme
un sacrifice immédiat et inéluctable dont ses
adversaires eux-mêmes, quand ils ont assu-
mé les responsabilités du pouvoir, ont re-
connu et proclamé la nécessité nationale.
Elle restera tant que les circonstances exté-
rieures ne seront pas modifiées, la sauve-
garde inaliénable an pays et la condition
même de sa sécurité. Noos n’en ferons pas
l’enjeu, à la fois criminel et vain, des lattes
électorales.
Nous nous refusons avec une énergie égale
à transformer l’impôt, qui est la participa-
tion do tous aux dépenses générales, en une
sorte d’enquête vexatoire sur les fortunes
privées dont les collectivistes auraient tôt
fait de préparer l’expropriation et le nivelle-
ment. La réforme nécessaire des contribu-
tions directes peut et doit s’opérer sans por-
ter atteinte aux principes qui ont été procla-
més en 1789. Entre la Révolution française
et la révoluiion sociale nôtre choix est fait.
La situation financière appelle dés écono-
mies sérieuses et un contrôle sévère. Elle
exige aussi des sacrifices : nous sommes
prêts à les consentir, mais nous condam-
nons la déclaration obligatoire et le contrôle
qu’elle entraîne comme une forme intoléra-
ble et abusive d'inquisition qui, mise en
oeuvre, révolterait contre la République le
pays tout entier.
L’école laïque, que nous entourons de no-
tre confiante sollicitude, n’a pas besoin pour
se défendre d'un monopole, direct ou indi-
rect, avoué ou dissimulé, total ou partiel. Le
droit d’enseigner, réglementé et contrôlé, est
une liberté. Adversaires résolus de PfRg&
rence religieuse dans les affaires publiques,
nous sommes attachés à la liberté de côtg-
cience, à son respect et à son exercice. Nous
répudions, d’où qu’elles viennent, toutes les
intolérances.
Nous voulons administrer, légiférer et
gouverner pour tous les Français, dont
Fanion plus étroite fera la République plus
forte. La paix civile est la condition du pro-
grès social. Aux intérêts de parti et de clien-
tèle, qui ont trop souvent entraîné des su-
renchères, des défaillances ou des abus,
nous opposons, avec le respect des lois et de
ia discipline, l’intérêt général du pays, la
souci de sa prospérité, le sens de sa gran-
deur, la conscience raisonnée de son avenir.
Electeurs, deux politiques sont en pré-
sence. Il dépend de votre patriotisme clair-
voyant de donner à la France, fatiguée de
tant de secousses et de vaines querelles, la
tranquillité, la stabilité et la sécurité dont
elle a besoin.
Pour la Commission centrale exécutive
du parti républicain démocratique.
Le président :
A. CARNOT,
Membre de VlnsUtul.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à, Paris
fi la LME IHTEBMÏIOMLE
*08, pue St-î.azare, £08
(Immeuble de r HOTEL TERMINUS)
Dernière Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COiHIMEBClM.ES
METAUX
LONDRES. 9 Avril. Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
CUIVRE
Comptant ...i calJie 165 12/6 ] -/- 6/3
3 mois 1 i 63 17/6- -/- 7/6
ETAIN ,
Comptant .1 £ (68 8/- j 20/- -/-
3 mois ferme* 4170 g/_ 20/- »/-
FER
Comptant. »j calme, csl/3 * Id -/-
3 mois £ 81/9 -/- -/-
Prix comparés avec ceux de ladeuxième Bourse
du 8 avril 1914.
NEW-YORK, © AVRIL
Cotons t mai, baisse 13 points ; juillet,
baisse 11 points ; octobre, baisse 8 points ;
janvier, baisse 10 points. — Soutenu.
Cafés i baisse i point à hausse 46 points.
4— ~ : 1—— ■ -
1. ID ton c. nicnwT
Cuivre Standard disp; 44 12 14 12
— mai 14 12 14 12
Amalgamai. Cop... 78 3/4 76 3/4
Cer 18 28 18 28
CHICAGO. 0 AVRIL
Cf DU JOUR c. PRBCBD
Blé SUT.....,, Mal,....;. 80 7/8 90 3/4
’■ — . Juillet..,.. 86 1/4 86 1/2
Mais SUT Mai ... 68 3-4 69 1/8
L — ..... Juillet.... 68 3 8 68 3/4
SaiCdonx sar. Mai ; 10 82 10 83
\ — Juillet.... 10 72 10 75
I Demain. Marchés Américains clos
UN TÉLÉGRAMME DU PRÉSIDENT DE
LA RÉPUBLIQUE
NICE. — Le président de ia République a
adressé un télégramme de sympathie au roi
de Suède à la suite de l’opération chirurgi-
cale subie hier par le souverain.
L’AFFAIRE CALMETTE
A l’Instruction
Dans sa déposition, M. Labeyrie a déclaré
que malgré les bruits répandus, M. et Mme
Cailiaax étaient très unis.
LejonroùMme Caillanx devait tuer M.
Calmette, il se rappelle que rentrant vers
midi dans le cabinet du ministre, il y trouva
Mme Caillanx, le regard fixe, dans un état
manifeste de suprême fatigue morale.
M. Labeyrie fut tellement impressionné par
cette attitude que dans l’après-midi, vers 5
heures, dès qu’il eut reçu des nouvelles de
la séance du Sénat, ii voulut téléphoner à
Mme Caillanx, mais elle n’était malheureu-
sement plus chez elle.
Le témoin a ajouté que lorsqu’il revit
Mme Caiîlaux le soir, au commissariat, il la
trouva dans un état de surexcitation dontle
souvenir l'impressionne encore.
SI. Vidal, publiciste, mis en canse par M.
Caiilaux et par le docteur Sanvinéau, a été
■entendu après M. Labeirie.
Il a confirmé en tous points la déposition-
da docteurSaavineau, ajoutant que le 12
mars dernier, il informa M. Sanvmeaa que
le Figaro allait publier les trois lettres de M.
Caiilaux à sa femme.
Le témoin tenait ce renseignement d’une
personne amie de M. Caimette.
M. Vidal ne peut donner le nom de cette
personne.
An sujet de l’affaire Prieu, M. Vidal a affir-
mé que dans l’entourage de M. Calmette on
chercha à susciter par ions les moyens pos-
sible des témoignages en vue de la campa-
gne entreprise sur l’affaire Prieu.
—■■ ■ agEft" " " —
A L’OFFICIEL
Le Journal Officiel publie un décret aux
termes duquel M. Jacquin de Margerie, mi-
nistre plénipotentiaire de lre classe, direc-
teur des affaires politiques et commerciales,
est promu au grade de commandeur de la
Légion d’Honneur.
L'Officiel publie également une circulaire
relative à l’application de ia loi du 31 mars
1914 portant modification des articles 1, 3, 4,
8 11 de la loi du 29 juillet 1913 ayant ponr
objet d’assnrer le secret et la liberté du vote,
ainsi que la sincérité des opérations électo-
rales.
LES AFFAIRES D’CRIEET
Convention greco-serbe
ATHÈNES. — La convention entre la Grèce
et ia serine relative à Salonique, vient d’être
signée.
VOYAGES AÉRIENS
LONDRES. — L’aviatenr français Salmet,
parti de Paris hier matin avec un passager,
est descendu à Uroydon, dans la banlieue de
Londres.
LYON. — Le lieutenant De Volmerange,
pilotant le,biplan Lyon, de l’escadrille N» 19,
venant des Maillis et qui s’était égaré dans
une mer de images, a atterri à 5 h. 48 à
l’aérodrome d’Ouges».
EXPLOIT DE SUFFRAGETTE
LONDRES. — Hier après-midi, une femme
qu’on suppose être une suffragette, a brisé à
raide d’une hacnette plusieurs vitrines de la
section asiatique au British Muséum.
LES GRÈVES EN ANGLETERRE
LONDRES . — Le nombre des grévistes du
bâti ruent a augmenté.
Les électriciens des travaux publics se
sont également mis en grève.
Explosion d’un Dirigeable Italien
Plusieurs Blessés
ROMOL- — La ïYîôîtiu^pubUe la dépêche sui-
vante de Milan :
Le dirigeable Citta di Milano a dû, à la
suite d’un accident, atterrir près de Cantu.
De nombreux curieux se sont approchés
dn dirigeable. Les carabiniers s’efforçaient
d’éloigner la fouie.
Les pilotes avaient recommandé au public
de ne pas fumer.
A un certain moment le dirigeable éclata
sans qu’on puisse en préciser la cause. Il est
complètement détruit.
On dit qu’il y aurait de nombreux blessés,
mais que tous seraient légèrement atteints.
Le Citta di Milano avait été offert à l’armée
par souscription publique.
On annonce que demain, une nouvelle
souscription publique recueillera des fonds
pour un nouveau navire aérien.
***
MILAN. — Le dirigeable militaire Citta di
Milano avait été amarré à des arbres. Une
ràfale de vent étant survenue, l'enveloppe
dn dirigeable fut déchirée et c’est alors que =
l’explosion se produisit.
Trois personnes ont été blessées ati mo-
ment de l’atterrissage ; deux sont mou-
rantes.
Une cinquantaine de personnes ont reçu
des brûlures plus ou moins graves»
Le dirigeable était parti hier matin, à
9 h. 30; de son hangar de Baggio, ayant à
bord 8 officiers et 3 mécaniciens. A 10 heu-
res, il se trouvait au-dessus de Cantu lorsque
les pilotes s’aperçurent que les commandes
ne fonctionnaient pins.
lis atterrirent sans difficultés dans nn
champ.
Vers 1 benre de l’après-midi, nn coup de
vent s’étant élevé, le dirigeable s’accrocha
dans des arbres* et l’enveloppe fut déchi-
rée.
C’est à ce moment que l’explosion se pro-
duisit.
LE PARLEMENT ITALIEN
ROME. — Le Sénat, après avoir voté le pro-
jet relatif aux dépenses pour la Lybie, s’est
séparé pour les vacances de Pâques.
L’ÉTAT DE SANTÉ DE
Mme BETHMANN-HOLLWEG
BERLIN. — On annonce que l'amélioration
qui s est produite hier dans l’état de santé,
d’aiileurs toujours grave, de Mme de
Bethmann-Hollweg persiste heureusement ;
mais on n’a pas pu prendre de décisions
fermes concernant le départ du chancelier
de l’Empire pour Corfou, qui n’a été ajourné
qn’en raison de la maladie de Mme de
Bethmann-Hollweg.
LES AÉRONAUTES ALLEMANDS
EN RUSSIE
BERLIN.—On apprend de Saint-Pétersbourg
par une correspondance privée que suivant
une information provenant de bonnexource,,
l’instruction dn cas de l’aéronaute Beliner
est terminée.
Le procès des trois aéronautes allemands
viendra après les fêtes de Pâques, devant la ,
Cour d’appel de Easan.
Beliner est accnsé d’espionnage ; ses com-
pagnons et lui sont accusés d’avoir volé àu-
aessns de zôaes interdites.
La Question da Censorilum
Fianeo-Aliamand au Coup
Les journaux ont dit qu’au moment de
l’installation du Cabinet Monis, la direction
politique du ministère des affaires étrangè-
res l’avertit de l’existence d’un consortium
dont les termes avaient été arrêtés entre
MM. Pichon, ministre des affaires étrangères,
pour la France et le baron de Schoen, am-
bassadeur d’Allemagne.
L’Eclair publie aujourd’hui, à l’appui de
cette affirmation, deux documents.
11 s’agit de deux lettres concertées signées
dans le cabinet de M. Pichon et datées da
48 décembre 1910. .•
La première, de M. Pichon à l'ambassa-
deur d’Allemagne, est relative à un projet
de consortium franco-allemand pour l’ex-
ploitation d’une région située au Congo
français, sur les frontières du Cameroun, et
vise les rapports locaux entre les colonies
des deux pays.
M. Pichon disait en terminant que le gou-
vernement français approuvait en principe
les dispositions arrêtées, mais que le con-
sortium ne pouvait se réaliser qu’après le
règlement de la question au point dfe vue
parlementaire.
La seconde lettre est de l’ambassadeur
d’Allemagne, en réponse à celle de M. Pi-
chon.
L’ambassadeur prend acte de l’accord qui
s’est établi avec l’approbation en principe
du gouvernement français, en ce qui con-
cerne le projet de consortium et signale
qu'il a communiqué la lettre du ministre
aux intéressés allemands. . t
L'Eclair insiste sur le fait que l’on n’a tenu,
aucun compte de ces deux documents. A '
L'OPÉRATION DU ROI DE SUÈDE *
STOCKHOLM.— L’opération qu’a sobi8 le roi
a commencé ce matin, à 46 b. 45 et s’est
terminée à midi. “ §gp
Elle a parfaitement réussi»
■ «« , .
Administrateur- Délègue -Gérant
O* RANDOLET^
àiinislralion. Impressions «t Menées, TÉL. 10.47
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Le Petit Havre
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RÉDACTEUR EN CHEF
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Secrétaire Général : TH. VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fontenelle - Tél. 7.60
ANNONCES
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Lt PETIT HAVRFest désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
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Union Postale MO » 30 Fr. --S.O »
On s’abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de France
Questions sociales
Pour les Familles nombreuses
De nombreuses questions sociales ont
été sçmmises à l’examen de la législature
qui vient de se terminer, et, si elle a pu
mener l’étude de quelques-unes à bien, il
en est d’autres dont elle n’a pu s’occuper,
ou qu’elle n’a pu aborder que partielle-
ment.
C’est ainsi que les députés se sont sépa-
rés sans que fussent même formulées les
conclusions de la Commission constituée
en 1912 au ministère des finances pour étu-
dier l’ensemble des moyens à mettre en
oeuvre afin de lutter contre la dépopu-
lation.
Sans doute deux lois, s’inspirant des prin-
cipes qui avaient servi de base à la consti-
tution de cette Commission, ont été votées
au cours de ces quatre années, et toutes
deux sont susceptibles d’avoir les effets les
plus bienfaisants.
C’est d’abord la loi du 14 juillet 1913 sur
l’assistance aux familles nombreuses qui
crée, au profit de tout chef de famille néces-
siteux ayant à sa charge au moins quatre
enfants, un droit à une allocation fournie
par la Commune et l’Etat.
C'est, d’autre part, la loi du 17 juin 1913,
qui consacre le principe du repos obliga-
toire de maternité pour toutes les travail-
leuses, ce repos étant indemnisé par une
allocation compensatrice du salaire perdu.
Mais l’oeuvre ainsi accomplie est encore
très insuffisante, et particulièrement il con-
vient de signaler que les allocations an-
nuelles aux familles nécessiteuses d’au
moins quatre enfants ne sont que de 60 à
90 fr. par enfant de moins de treize ans au
delà du troisième enfant en-dessous de
celte limite ! Il est indéniable qu’une allo-
cation aussi réduite perd véritablement le
caractère qu’on a voulu lui donner, et qu’il
y a lieu, par suite,‘de poursuivre l’effort
'commencé et d’arriver à accorder aux fa-
milles nombreuses un véritable et appré-
ciable subside.
La justesse de ces considérations n’a pas
échappé aux membres de la Commission
d’Assurance et de Prévoyance sociales, ojui
a minutieusement étudié diverses proposi-
tions de loi soumises à son examen, et au
nom de laquelle M. André Honnorat a déposé
sur ce sujet un rapport fort circonstancié
avant la séparation de la Chambre.
Dans ce rapport, l’honorable député des
Basses-Alpes propose la création d’une Cais-
se Nationale pour l'ÀUègement des Charges
de Famille. Ce serait un établissement pu-
blic qui aurait pour objet de recueillir et
de gérer les fonds destinés à accorder des
allocations aux familles françaises répon-
dant aux conditions suivantes :
Tout chef de famille, ayant au moins-
deux enfants vivants, pourrait souscrire,
auprès de cette Caisse, un contrat d’assu-
rance contre de nouvelles charges de fa-
mille.
Ce contrat comporterait de la part du si-
gnataire un versement de 9 francs par an,
réduit à 6 francs dans le cas où l'un ou
l’autre des conjoints serait assujetti à la
loi des retraites ouvrières, et à 3 francs
dans le cas où tous deux seraient, en outre,
adhérents à une Société de secours mu-
tuels.
Moyennant ce versement, la famille bé-
néficierait, à la naissance d’un nouvel en-
fant, d’une allocation de 850 francs, paya-
ble en huit termes : 150 francs dès le qua-
trième jour de la naissance ; 125 francs le
quatre-vingt-dixième jour ; 125 francs à
l’expiration de la première année, enfin
quatre-vingt-dix francs à l’expiration de
chacune des cinq années suivantes.
L’assurance cesserait de plein droit après
chaque naissance, mais pourrait être re-
nouvelée à la demande des intéressés.
Toutefois, en aucun cas, les allocations
de la Caisse nationale ainsi instituée ne
pourraient se cumuler avec les secours don-
nés par la loi du 14 juillet 1913, qui, d’ail-
leurs, ne s’occupe que des enfants surve-
nant après le troisième.
11 y aurait là, on le voitrtout un nouveau
système d’assurance, et qui serait singu-
lièrement avantageux pour ceux qui en bé-
néficieraient, puisque, dans bien des cas,
un simple versement de six ou trois francs
assurerait, quelques mois plus tard, une
indemnité de 850 francs.
On conçoit que des garanties aient, dans
ces conditions, paru nécessaires, surtout
au point de vue de la santé du contrac-
tant. Il a donc été prévu que chaque père
de famille, sollicitant un contrat d’assu-
rance, devra subir un examen médical,
dans lequel seront examinées particulière-
ment leurs antécédents physiologiques.
Une Commission siégeant au chef-lieu
du département prendrait connaissance des
rapports médicaux, strictement confiden-
tiels, et statueiait ensuite sur l’établisse-
ment du contrat sollicité.
M. Honnorat envisage enfin dans son rap-
port les conditions financières dans lesquel-
les pourrait être réalisé son très intéres-
sant projet.
Il est à prévoir que, dès les premières
années, la Caisse recruterait au maximum
50 a 60,000 adhérents ; le total des alloca-
tions pourrait donc s’élever à une quaran-
taine de millions. Of les versements des
assurés ne devront guère dépasser trois ou
quatre millions.
Il faut donc créer des ressources. Ponr
cela, la Commission, par l’organe de M.
Honnorat, propose de les chercher dans an
impôt, consistant en l’addition d’un décime
au principal des quatre contributions direc-
tes ; de ce décjme seraient déchargés : les
contribuables âgés de moins de -Ü0 ans,
ceux âgés de 35 ans ayant un enfant, ceux
de 40 ans ayant deux eufants, et tous ceux
ayant trois enfants.
Le produit de la taxe ainsi établie serait
d’une trentaine de millions environ.
Il est bien entendu, évidemment, que le
jour où sera réalisée la réforme fiscale, il y
aurait lieu de modifier le mode d’assiette
de ce nouvel impôt.
Quoi qu’il en soit, d’ailleurs, et telle
qu’elle se trouve ainsi résumée '-dans ses
grandes lignes, la proposition de loi de la
Commission d’Assurance et de Prévoyance
sociales se présente comme une initiative
du plus haut intérêt et la nouvelle Chambre
devra l’étudier avec le plus vif désir d’a-
boutir à réaliser enfin les mesures de pro-
tection que la démocratie doit prendre eu ;
faveur des familles nombreuses.
F. POLET.
Le Voyage des Souverains anglais
Le Diily Mail publia la dépêche suivante que
M. Poincaré, « déro eant, dit-il, aux règles du
protocole concernant les communications du chef
de l’Etat », a bien voulu lui adresser.
J’ai conservé nn souvenir très vif et très
reconnaissant de la réception qui m’a été
faite en Angleterre l'an dernier. Ce sera avec
nn plaisir réel que j’interromprai mes va-
cances dans le sud de la France pour ren-
trer d’ici une quinzaine à Paris et recevo r à
mon tour le roi et fa reine d’Angleterre.
Leurs Majestés peuvent être assurées d’a-
vance que la population parisienne leur ré-
serve un accueil très chaud et très cordial.
La nation française sera heureuse de saisir
cette occasion de maniiester son amitié pour
le peuple anglais.
MÉDITATION
Un journal hebdomadaire bien con-
■ nu, l'Opinion, publie chaque samedi
une «r méditation pour la semaine » ;
sans vouloir l’imiter ni effaroucher nos
lecteurs par une rubrique aussi austè-
re, nous pourrons du moins nous ins-
pirer de cette judicieuse habitude, à
l’occasion du Vendredi-Saint.
A l’ordinaire, le tourbillon de la vie
nous emporte, un jour avec sa peine et
l’autre avec sa joie, au gré du remous
de nos affaires privées ou des affaires
publiques, sans parler des affaires
Rochette ou Calmette t Profitons donc
d’une rare occasion de nous recueillir
et de méditer.
Vendredi-Saint, c’est l'anniversaire,
suivant la tradition chrétienne, de la
mort de Jésus- Christ ,• les catholiques
pratiquants Jeront maigre, nous n’au-
rons pas la sottise de jaire gras ex-
près. Bien au contraire, Oubliant pour
un four nos divisions, comme l’huma-
nité a besoin de le Jaire aux grandes
dates de son existence, nous préjère-
rons Jaire un acte de solidarité uni-
verselle ; avec les croyants comme
avec les positivistes athées, nous célé-
brerons la mémoire du grand mort
dont le nom brille encore sur notre
civilisation.
Qu’on ne me Jasse pas dire ce que je
ne dis pas ; j’ai eu l’occasion de décla-
rer nettement, ici même, qu’il y a un
hiatus entre l’Eglise et le monde mo-
derne ; d’autre part, en ce jour de re-
cueillement et d’apaisemènt, je ne cé-
derai pas à la tentation Jacile „d’op-
poser, après l'auteur du Christ au
Vatican, l’Eglise à Jésus-Christ ; je
rappeleraiseulement qu’Auguste Com-
pte, le Jondateur de la religion posi-
tive, avait institué le culte des héros
qui consiste dans « l’idéalisation ^ys-
témaliquR des liens moraux de l’hu-
manité » et que dans son fameux ca-
lendrier de il associait aux
grands hommes dé l’Antiquité et des
Temps modernes, les Jondàteurs du
Christianisme.
Après cela, j’ai bien le droit de par-
ler de Jésus-Christ un Vendredi-Saint,
sans que l’on me cherche querelle et
en laissant chacun, dans l’intimité de
sa conscience, évoquer autour de ce
nom ses consolantes croyances ou sa
sereine philosophie.
Au travers des traditions et au delà
des dogmes, la mort de Jésus-Christ
signifie le triomphe de l’esprit.
Il n’était rien, socialement parlant ;
Sa doctrine, Jaite de bonté et procla-
mant l’égalité fondamentale de tous
les hommes et de toutes les races, était
un défi au monde d’alors, dur et hé-
rissé de barrières de castes et de haines
de peuples ; tous les pouvoirs établis
et tous les préjugés populaires se sont
ligués contre lui ; on l’a tué, mais non
pas son génie avec lui ; le temps, qu’il
avait devancé, a travaillé pour lui et
le monde est venu à sa doctrine, sinon
déjà en pratique, dû moins dans ses
conjessions de Joi et dans ses lois.
Je me rappelle des paroles de mon
maître intellectuel, Edgar Quinet,
qui me paraissent contenir la leçon
d’aujourd’hui ; on m’excusera de le
citer encore :
Un homoeie, en grandissant inté-
rieurement, en redoublant en soi, par
un effort sublime, la vie morale, fait,
sans qu’il le sache, une révolution dans
le genre humain qui, tôt ou tard, est
obligé de se mettre à son niveau.
Nous voilà monté, pour un instant,
à un niveau bien haut — respirons-y
le souffle vivifiant de l’optimisme dont
nous avons besoin après les jours trou-
bles que nous venons de traverser —
et redescendons modestement, en
ayant soin de ne pas tomber, dans la
vie quotidienne...
CASPAR JORDAN.
Les Aviateurs Militaires
assassinés au Maroc
Comme nous l’avons dit hier en « Dernière
Heure », le ministre de la guerre a reçu une
kiaconique dépêche du Maroc lui annonçant
3a mort de deux aviateurs, un capitaine et
un caporal, son chauffeur.
Les deux hommes qui eff.ctnaient, le 8
avril, un voyage de Casablanca à Fez, avaient
été obligés d’atterrir en cours de route par
suite d’un accident. Sans doute, ne pouvant
plus utiliser leur appareil," ils tâchèrent de
rejoindrë à pied le poste le plus voisin, car
si ies indigènes de la vallée de l’Oued Bou-
Regreb, retrouvèrent les corps des aviateurs
qui avaient été assassinés,' il a été impossible
jusqu’à présent de retrouver leur aérqplane
ou ses débris.
Le ministère de la guerre n’a pas reçu de
détails complémentaires sur la mort des
deux aviateurs ; mais il a communiqué hier
matin les noms des victimes.
Ce seraient le capitaine Altred-Gaston
Hervé, de l'artillerie coloniale, et le caporal
Rooland.
Le capitaine Hervé, chevalier de la Légion-
d’Honneur, a été promu à son grade le 2
avril 1902. Ses- parents habitent Eckmühl,
dans le département d’Oran.
La famille du caporal Rooland demeure à
Puteaux.
Cependant, au sujet du capitaine Hervé,
nne méprise est possibie, sinon probable.
Eti éfi»t, le capitaine Il rvé (Alfred-Gaston),
de l’artillerie coloniale, n’est pas inscrit
sur l’annuaire militaire en qualité d’avia-
teur. -Un homonyme du même grade, Isi-
dore Hervé, appartenant au 29» U’artiiiérie
à Laon, est, par contre, mentionné avec
ce titre.
Par ailleurs, le capitaine Alfred Hervé est
le frère de M. Gustave Hervé, directeur de la
Guerre Sociale. Or un de nos confrères s’est
rendu à ce journal où, en l’absence de
M. Hervé, en voyage actuellemem, un ré-
dacteur a fait la déclaration suivante :
a Le frère de notre directeur est revenu
du TOft-kin il y a à peine trois ou quatre
mois. Il est donc peu probable qu’il ait été
envoyé au Maroc si vite, après la longue
campagne qu’il a faite en Extrême-Orient.
» D’ailleurs, à notre connaissance, il n’a
ismais fait d’aviation, et s’il était monté à
bord d’un appareil, ce ne pouvait être qu’en
qualité de passager. Or, la dépêche reçue
par le ministère désignait un officier avia-
teur et un caporal son mécanicien. »
Le service de l’aéronautique militaire, où
l’on aurait pu désigne; exactement la vic-
time, était, comme tous les bureaux du mi-
nistère de la guerre, fermé jusqu’à mardi
matin.
MORT U’.n CANDIDAT
On télégraphie de Villery la mort subite,
survenue hier matin, de ML Jacquinot, con-
seiller général du canton de Bouilly, candi-
dat du parti progressiste aux prochaines
éleciions législatives contre M. Nicolas Léan-
dre, socialiste unifié, député sortant.
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
Ou S6 Avx*il 1914
—■ ■■ —- m
CANDIDATS RÉPUBLICAINS DE GAUCHE
51HH - ' .
1" Circonscription du Tîavro
JULES SIEGFRIED
ÜLNTCIJSNT MINISTRE
DÉPUTÉ SORTANT
3« Circonscription du Havre
PAUL CLÔAREC
CAPITAINE DE FRÉGATE DE RÉSERVE
Ancien Uireeleur de la « Ligue maritime »
Se Circonscription du E-ïavre
GEORGES BUREAU
DÉPUTÉ SORTANT
MANIFESTE
du Parti Républicain Démocratique
La Commission centrale exécutive du parti ré-
publicain démocratique adresse aux électeurs l’ap-
pel ci-aessous :
La République responsable envers la Fran-
ce d’une gestion de quarante-trois ans, qui a
développé sa prospérité intérieure pars le
progrès légal et maintenu la paix dans la di-
gnité,‘n’a rien à redouter du prochain juge-
ment du pays. Le suffrage universel, dont
elle est l’expression souveraine, lui renou-
vellera, nne fois de plus, son inébranlable
confiance.
Mais si la forme du gouvernement est hors
de cause, son orientation n’a jamais eu plus
besoin d être loyalement, nettement et ter-
mèment précisée.-La France doit savoir où
ses mandataires veulent la conduire, et par
quels moyens.
Les lois votées dans l’ordre social et dans
l’ordre laïque, qu’aucune atteinte ne doit
menacer, sont le patrimoine commun de
tous les républicains. Nous leur donnons
notre adhésion réfléchie et Adèle.
La République ne peut se développer que
dans une France unie, respectée et forte.
La loi de trois ans s’est imposée comme
un sacrifice immédiat et inéluctable dont ses
adversaires eux-mêmes, quand ils ont assu-
mé les responsabilités du pouvoir, ont re-
connu et proclamé la nécessité nationale.
Elle restera tant que les circonstances exté-
rieures ne seront pas modifiées, la sauve-
garde inaliénable an pays et la condition
même de sa sécurité. Noos n’en ferons pas
l’enjeu, à la fois criminel et vain, des lattes
électorales.
Nous nous refusons avec une énergie égale
à transformer l’impôt, qui est la participa-
tion do tous aux dépenses générales, en une
sorte d’enquête vexatoire sur les fortunes
privées dont les collectivistes auraient tôt
fait de préparer l’expropriation et le nivelle-
ment. La réforme nécessaire des contribu-
tions directes peut et doit s’opérer sans por-
ter atteinte aux principes qui ont été procla-
més en 1789. Entre la Révolution française
et la révoluiion sociale nôtre choix est fait.
La situation financière appelle dés écono-
mies sérieuses et un contrôle sévère. Elle
exige aussi des sacrifices : nous sommes
prêts à les consentir, mais nous condam-
nons la déclaration obligatoire et le contrôle
qu’elle entraîne comme une forme intoléra-
ble et abusive d'inquisition qui, mise en
oeuvre, révolterait contre la République le
pays tout entier.
L’école laïque, que nous entourons de no-
tre confiante sollicitude, n’a pas besoin pour
se défendre d'un monopole, direct ou indi-
rect, avoué ou dissimulé, total ou partiel. Le
droit d’enseigner, réglementé et contrôlé, est
une liberté. Adversaires résolus de PfRg&
rence religieuse dans les affaires publiques,
nous sommes attachés à la liberté de côtg-
cience, à son respect et à son exercice. Nous
répudions, d’où qu’elles viennent, toutes les
intolérances.
Nous voulons administrer, légiférer et
gouverner pour tous les Français, dont
Fanion plus étroite fera la République plus
forte. La paix civile est la condition du pro-
grès social. Aux intérêts de parti et de clien-
tèle, qui ont trop souvent entraîné des su-
renchères, des défaillances ou des abus,
nous opposons, avec le respect des lois et de
ia discipline, l’intérêt général du pays, la
souci de sa prospérité, le sens de sa gran-
deur, la conscience raisonnée de son avenir.
Electeurs, deux politiques sont en pré-
sence. Il dépend de votre patriotisme clair-
voyant de donner à la France, fatiguée de
tant de secousses et de vaines querelles, la
tranquillité, la stabilité et la sécurité dont
elle a besoin.
Pour la Commission centrale exécutive
du parti républicain démocratique.
Le président :
A. CARNOT,
Membre de VlnsUtul.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à, Paris
fi la LME IHTEBMÏIOMLE
*08, pue St-î.azare, £08
(Immeuble de r HOTEL TERMINUS)
Dernière Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COiHIMEBClM.ES
METAUX
LONDRES. 9 Avril. Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
CUIVRE
Comptant ...i calJie 165 12/6 ] -/- 6/3
3 mois 1 i 63 17/6- -/- 7/6
ETAIN ,
Comptant .1 £ (68 8/- j 20/- -/-
3 mois ferme* 4170 g/_ 20/- »/-
FER
Comptant. »j calme, csl/3 * Id -/-
3 mois £ 81/9 -/- -/-
Prix comparés avec ceux de ladeuxième Bourse
du 8 avril 1914.
NEW-YORK, © AVRIL
Cotons t mai, baisse 13 points ; juillet,
baisse 11 points ; octobre, baisse 8 points ;
janvier, baisse 10 points. — Soutenu.
Cafés i baisse i point à hausse 46 points.
4— ~ : 1—— ■ -
1. ID ton c. nicnwT
Cuivre Standard disp; 44 12 14 12
— mai 14 12 14 12
Amalgamai. Cop... 78 3/4 76 3/4
Cer 18 28 18 28
CHICAGO. 0 AVRIL
Cf DU JOUR c. PRBCBD
Blé SUT.....,, Mal,....;. 80 7/8 90 3/4
’■ — . Juillet..,.. 86 1/4 86 1/2
Mais SUT Mai ... 68 3-4 69 1/8
L — ..... Juillet.... 68 3 8 68 3/4
SaiCdonx sar. Mai ; 10 82 10 83
\ — Juillet.... 10 72 10 75
I Demain. Marchés Américains clos
UN TÉLÉGRAMME DU PRÉSIDENT DE
LA RÉPUBLIQUE
NICE. — Le président de ia République a
adressé un télégramme de sympathie au roi
de Suède à la suite de l’opération chirurgi-
cale subie hier par le souverain.
L’AFFAIRE CALMETTE
A l’Instruction
Dans sa déposition, M. Labeyrie a déclaré
que malgré les bruits répandus, M. et Mme
Cailiaax étaient très unis.
LejonroùMme Caillanx devait tuer M.
Calmette, il se rappelle que rentrant vers
midi dans le cabinet du ministre, il y trouva
Mme Caillanx, le regard fixe, dans un état
manifeste de suprême fatigue morale.
M. Labeyrie fut tellement impressionné par
cette attitude que dans l’après-midi, vers 5
heures, dès qu’il eut reçu des nouvelles de
la séance du Sénat, ii voulut téléphoner à
Mme Caillanx, mais elle n’était malheureu-
sement plus chez elle.
Le témoin a ajouté que lorsqu’il revit
Mme Caiîlaux le soir, au commissariat, il la
trouva dans un état de surexcitation dontle
souvenir l'impressionne encore.
SI. Vidal, publiciste, mis en canse par M.
Caiilaux et par le docteur Sanvinéau, a été
■entendu après M. Labeirie.
Il a confirmé en tous points la déposition-
da docteurSaavineau, ajoutant que le 12
mars dernier, il informa M. Sanvmeaa que
le Figaro allait publier les trois lettres de M.
Caiilaux à sa femme.
Le témoin tenait ce renseignement d’une
personne amie de M. Caimette.
M. Vidal ne peut donner le nom de cette
personne.
An sujet de l’affaire Prieu, M. Vidal a affir-
mé que dans l’entourage de M. Calmette on
chercha à susciter par ions les moyens pos-
sible des témoignages en vue de la campa-
gne entreprise sur l’affaire Prieu.
—■■ ■ agEft" " " —
A L’OFFICIEL
Le Journal Officiel publie un décret aux
termes duquel M. Jacquin de Margerie, mi-
nistre plénipotentiaire de lre classe, direc-
teur des affaires politiques et commerciales,
est promu au grade de commandeur de la
Légion d’Honneur.
L'Officiel publie également une circulaire
relative à l’application de ia loi du 31 mars
1914 portant modification des articles 1, 3, 4,
8 11 de la loi du 29 juillet 1913 ayant ponr
objet d’assnrer le secret et la liberté du vote,
ainsi que la sincérité des opérations électo-
rales.
LES AFFAIRES D’CRIEET
Convention greco-serbe
ATHÈNES. — La convention entre la Grèce
et ia serine relative à Salonique, vient d’être
signée.
VOYAGES AÉRIENS
LONDRES. — L’aviatenr français Salmet,
parti de Paris hier matin avec un passager,
est descendu à Uroydon, dans la banlieue de
Londres.
LYON. — Le lieutenant De Volmerange,
pilotant le,biplan Lyon, de l’escadrille N» 19,
venant des Maillis et qui s’était égaré dans
une mer de images, a atterri à 5 h. 48 à
l’aérodrome d’Ouges».
EXPLOIT DE SUFFRAGETTE
LONDRES. — Hier après-midi, une femme
qu’on suppose être une suffragette, a brisé à
raide d’une hacnette plusieurs vitrines de la
section asiatique au British Muséum.
LES GRÈVES EN ANGLETERRE
LONDRES . — Le nombre des grévistes du
bâti ruent a augmenté.
Les électriciens des travaux publics se
sont également mis en grève.
Explosion d’un Dirigeable Italien
Plusieurs Blessés
ROMOL- — La ïYîôîtiu^pubUe la dépêche sui-
vante de Milan :
Le dirigeable Citta di Milano a dû, à la
suite d’un accident, atterrir près de Cantu.
De nombreux curieux se sont approchés
dn dirigeable. Les carabiniers s’efforçaient
d’éloigner la fouie.
Les pilotes avaient recommandé au public
de ne pas fumer.
A un certain moment le dirigeable éclata
sans qu’on puisse en préciser la cause. Il est
complètement détruit.
On dit qu’il y aurait de nombreux blessés,
mais que tous seraient légèrement atteints.
Le Citta di Milano avait été offert à l’armée
par souscription publique.
On annonce que demain, une nouvelle
souscription publique recueillera des fonds
pour un nouveau navire aérien.
***
MILAN. — Le dirigeable militaire Citta di
Milano avait été amarré à des arbres. Une
ràfale de vent étant survenue, l'enveloppe
dn dirigeable fut déchirée et c’est alors que =
l’explosion se produisit.
Trois personnes ont été blessées ati mo-
ment de l’atterrissage ; deux sont mou-
rantes.
Une cinquantaine de personnes ont reçu
des brûlures plus ou moins graves»
Le dirigeable était parti hier matin, à
9 h. 30; de son hangar de Baggio, ayant à
bord 8 officiers et 3 mécaniciens. A 10 heu-
res, il se trouvait au-dessus de Cantu lorsque
les pilotes s’aperçurent que les commandes
ne fonctionnaient pins.
lis atterrirent sans difficultés dans nn
champ.
Vers 1 benre de l’après-midi, nn coup de
vent s’étant élevé, le dirigeable s’accrocha
dans des arbres* et l’enveloppe fut déchi-
rée.
C’est à ce moment que l’explosion se pro-
duisit.
LE PARLEMENT ITALIEN
ROME. — Le Sénat, après avoir voté le pro-
jet relatif aux dépenses pour la Lybie, s’est
séparé pour les vacances de Pâques.
L’ÉTAT DE SANTÉ DE
Mme BETHMANN-HOLLWEG
BERLIN. — On annonce que l'amélioration
qui s est produite hier dans l’état de santé,
d’aiileurs toujours grave, de Mme de
Bethmann-Hollweg persiste heureusement ;
mais on n’a pas pu prendre de décisions
fermes concernant le départ du chancelier
de l’Empire pour Corfou, qui n’a été ajourné
qn’en raison de la maladie de Mme de
Bethmann-Hollweg.
LES AÉRONAUTES ALLEMANDS
EN RUSSIE
BERLIN.—On apprend de Saint-Pétersbourg
par une correspondance privée que suivant
une information provenant de bonnexource,,
l’instruction dn cas de l’aéronaute Beliner
est terminée.
Le procès des trois aéronautes allemands
viendra après les fêtes de Pâques, devant la ,
Cour d’appel de Easan.
Beliner est accnsé d’espionnage ; ses com-
pagnons et lui sont accusés d’avoir volé àu-
aessns de zôaes interdites.
La Question da Censorilum
Fianeo-Aliamand au Coup
Les journaux ont dit qu’au moment de
l’installation du Cabinet Monis, la direction
politique du ministère des affaires étrangè-
res l’avertit de l’existence d’un consortium
dont les termes avaient été arrêtés entre
MM. Pichon, ministre des affaires étrangères,
pour la France et le baron de Schoen, am-
bassadeur d’Allemagne.
L’Eclair publie aujourd’hui, à l’appui de
cette affirmation, deux documents.
11 s’agit de deux lettres concertées signées
dans le cabinet de M. Pichon et datées da
48 décembre 1910. .•
La première, de M. Pichon à l'ambassa-
deur d’Allemagne, est relative à un projet
de consortium franco-allemand pour l’ex-
ploitation d’une région située au Congo
français, sur les frontières du Cameroun, et
vise les rapports locaux entre les colonies
des deux pays.
M. Pichon disait en terminant que le gou-
vernement français approuvait en principe
les dispositions arrêtées, mais que le con-
sortium ne pouvait se réaliser qu’après le
règlement de la question au point dfe vue
parlementaire.
La seconde lettre est de l’ambassadeur
d’Allemagne, en réponse à celle de M. Pi-
chon.
L’ambassadeur prend acte de l’accord qui
s’est établi avec l’approbation en principe
du gouvernement français, en ce qui con-
cerne le projet de consortium et signale
qu'il a communiqué la lettre du ministre
aux intéressés allemands. . t
L'Eclair insiste sur le fait que l’on n’a tenu,
aucun compte de ces deux documents. A '
L'OPÉRATION DU ROI DE SUÈDE *
STOCKHOLM.— L’opération qu’a sobi8 le roi
a commencé ce matin, à 46 b. 45 et s’est
terminée à midi. “ §gp
Elle a parfaitement réussi»
■ «« , .
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