Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-04-06
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 avril 1914 06 avril 1914
Description : 1914/04/06 (A34,N11931). 1914/04/06 (A34,N11931).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172096s
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/12/2020
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Le Petit Havre
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
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Bulletin de l'Etranger
Nos Relations aveo les Ports
du Pacifique
parle Canal de Panama
! La Chambre de Commerce du Havre,.:
dans sa séance du 17 mars dernier, s’est
occupée de la grave question de nos rela-
tions avec les ports américains du Pacifi-
que par le Canal de Panama. Nos lecteurs
ont pu prendre connaissance, dans le Petit
Havre du 1er avril, des conclusions du re-
marquable rapport de M. Laurent Toutain,
qui ont été adoptées à l’unanimité. Nous
rappellerons simplement ici, pour mémoire,
le voeu qui en est la conséquence :
« Que les pouvoirs publics se bâtent
d’établir un avenant à la convention pos-
tale de 1911 avec la Compagnie Générale
Transatlantique', h l’effet de prolonger jus-
qu’à Valoaraiso les lignes du Havre-Bor-
deaux à Colon et de Saint-Nazaire à Coion,
et que les paquebots destinés à ce service;
soient mis en chantier sans délai ;
« Qu’on envisage aussi le prolongement
d'une des lignes partant du Havre dans le
Pacifique Nord jusqu’en Californie et au
Canada, dès que les résultats de l’utilisa-
tion du canal permettront de fixer les,
conditions de son exploitation. »
i Après les interminables considérations*
des théoriciens sur le Canal de Panama et
le rôle de la France, voici enfin quelque
chose de précis et de pratique. Il semble en
effet qu’on se soit d’abord fort exagéré les
effets qu’aura le percement du Panama sur
les routes commerciales du Globe. Certains
ont été jusqu’à penser que le trafic du Suez.,
en serait défavorablement modifié. Ou est
revenu aujourd’hui à des conclusions plus
mesurées et plus prudentes, et l’on est d’ac-
cord pour admettre que la zone influencée
par le nouveau canal sera considérable sans*
doute, mais limitée dans l’espace.
Il y a d’abord toute une catégorie de.com»
municauons, iqondialèl' pour ainsi dire*
auxquelles la nouvelle voie interocéanique
n’apportera aucune amélioration. Pour aller*
de New-York enChîne par mer, la routes
Ruez reste aussi rapide que la route Pana-
ma. Même observation pour les relations
de l’Europe avec la Chine et l’Australie,
Même observation encore s’il s’agit d’aile»
de New-York au'Cap Ilorn et à toute Ta par*
lie de la Côte Pacifique au Sud de Valpa*
raiso. Voilà qui limite déjà singulièrement
l'activité probable du Panama. Ceux qui
comptent que le trafic de l’Europe vers
l’Australie passera par cette voie setrom--
çent évidemment.
Pour bien juger le Canal de Panama, i$
faut l’envisager surtout comme un canal:
américain : voilà son véritable caractère.
Sa principale utilité sera tout d’abord de
mettre en contact la Côte Est des Etats-Unis
(New-York pris comme type, si vous vou-
lez) avec la Côte occidentale d’Amérique.
L’avantage— comme nous venons de le
dire — sera minime pour les relations avec
1c Chili au Sud de Valparaiso, c’est une
question de kilomètres à additionner ; mais
Il sera d’autant plus grand que le point à
atteindre sera situé davantage vers le Nord ;
il sera énorme pour tous les ports du Chili
septentrional, du Pérou, de l’Equateur, de
l’Equateur, de la Colombie, de l’Amérique
Centrale, du Mexique, de la Californie et
même du Canada, bien qu’à mesure qu’on
remonte vers le Nord la concurrence des
chemins de fer transcontinentaux doive
davantage se faire sentir. La distance de
! New York à San-Francisco par le canal
sera de 5,260 milles, aû lieu de 13,100 mil-
les par le Cap Horn. La route New-York-
Honolulu et la route New-York-Australie
seront de même considérablement réduites.
Quant à l’Eqrope, c’est également de la
Côte occidentale d’Amérique qu’elle sera
surtout rapprochée par le percement du
Canal. Certes, la partie Sud du Chili con-
tinuera d’être atteinte dans d’aussi bonnes
conditions par le Cap Horn ; mais tout le
reste de la Côte Pacifique sera mis à notre
portée dans ces conditions infiniment meil-
leures que précédemment. Il y a véritable-
ment là une nouvelle route maritime qui
se crée, et il est certain que la formation
de nouveaux courants commerciaux en sera
la conséquence.
Si nous résumons maintenant les com-
munications maritimes qui bénéficieront
du Panama, nous en trouvons trois princi-
pales : 1® Communications entre la Côte
Est des Etats-Unis et la Côte occidentale
du Continent américain ; 2° Communica-
tions entre la Côte Est des-Etats-Unis et
l’Australie, Honolulu et Yokohama (à l’ex-
clusion de la Côte chinoise) ; 3° enfin, com-
munications entre l’Europe et la Côte occi-
dentale du Continent américain.
Ce raisonnement, qui est vigoureuse-
ment développé par le distingué rapporteur
de la Chambre de commerce, dicte aux dif-
férentes nations leur politique maritime.
Il ne s’agit pas tant (comme certains se
sont attardés à le penser) de créer des ports
d’escale, utiles du reste, aux Antilles ou à
Tahiti que d’organiser immédiatement de
nouvelles lignes de paquebots vers les ré-
gions qui vont, dès demain, être si considé-
rablement rapprochées de l’Europe, je veux
dire le Chili, le Pérou, l’Equateur, la Co-
lombie, l’Amérique Centrale, le Mexique,
la Californie. La plupart des Puissances
américaines du Pacifique se préparent en
ce moment au grand rôle commercial qui
leur est réservé. Les ports de Guayaquil,
du Callao, de Valparaiso s’agrandissent;
les Etats-Unis aménagent ou se proposent
d’aménager bientôt San Diego, Los Ange-
leSjSeattle, Tacoma, Portland; le Mexique
Tüi-mêrné faillies travaux à Salina Cruz,
Acapulco, Manzanillo, Mazatlan.
De leur Côté les compagnies de naviga-
tion étrangères ne s’endorment pas. La
White Star, dit-on, doit ayoir un service
entre les Etats-Unis, le Chili et le Pérou:
par la voie du Canal ; deux de ses paque-
bots, sous pavillon américain, feraient le
service commercial entre New-York et
San-Francisco. La Royal Mail s’organise
dansle même sens. La Compagnie Hambour-
QWise-amêricaine (en . association avec la
tre la Côte Pacifique des Etats-Unis, l’An-
gleterre et l'Allemagne. La Pacific steam
navigation company (d’accord avec le gou-
vernement chilien) serait, dit-on, en train
d’organiser quatre lignes Valparaiso-Li ver-
pool. La Compagnie Sud-américaine de
vapeurs du Chili mettrait sur pied (avec
l’appui financier du gouvernement chilien)”
une ligne de vapeurs de 9,000 tonneaux
entre Valparaiso et l’Europe, par Panama
et New-York. De son côté la Compagnie pé-
ruvienne de vapeurs du Callao a organisé un
service Valparaiso-Panama, tandis que la ;
Mer chants line (américaine) prépare un ser-
vice Valparaiso-New-York, par Panama.
Ainsi, l’activité maritime des Compa-
gnies, dans le but de profiter du Canal de
Panama, se manifeste partout. Ce qui est ,
frappant et ce qu’il faut retenir, c’est que
presque toutes les lignes dont il est ques-
tion visent les mêmes itinéraires : il s’agit
de rapprocher New-York et l’Europe de la
Côte Pacifique américaine. Point de doute,
c’est bien là que sera, dans l’avenir, la
fonction commerciale et maritime du Pana- 1
ma ! Dans ces conditions, le double voeu de
là Chambre de commerce du Havre qui
s’accorde du reste avec les intentions de la.
Compagnie Générale Transatlantique et du
gouvernement, répond aux exigences de la
réalité. Il y a là un intérêt national, et sur-
tout un intérêt havrais sur lequel il faut
insister. Rien de qui se passe commerciale-
ment en Amérique ne peut nous être in-
différent. Gambetta n’a-t-ii pas dit, dans
une image magnifique, que Le Havre est la
tête de pont entre l’ancien et le nouveau
Continent ?
ANDRÉ SIEGFRIED.
lioiivellesjolitipes
Election Sénatoriale du S Avril
PAS DECALAIS
Inscrits î 1,970. — Votants : 1,939.
MM. Jonnart, ancien gouver- .
neur général de l’Algérie Ï.614 Elu.
Florent Evrard, socialiste
unifié, cons. d’arrond... 274
Divers et nais.... ......... 71
Il s’agissait de remplacer* M. Ringot, séna-
teur répnblicain, décédé.
M. Ringot, élu pour la première fois à nne
élection partielle en mai 1892, avait été réélu
anx renouvellements de 1900 et de 1909. A
cette date, M. Ringot avait été élu le quatriè-
me sur cinq de la liste républicaine ; il avait
obtenu 1,438 voix sur .1,918 votants. Une
liste socialiste avait obtenu de 224 à 190 voix,
an candidat de droite avait eu 198 voix et un
candidat radical socialiste 162 voix.
LA DÉFENSE DES COTES
L’an dernier, il fut convenu entre les ad-
ministrations de la guerre et do la marine
que la défense du littoral serait concentrée-
sur quelques points principaux, qu’on dé-
sarmerait on déclasserait les antres, et que
la marine aurait ia garde de ses bases d’opé-
ration : Cherbourg et Brest dans le Nord,
Toulon et Bizerte dans la Méditerranée. Les
-ctoiiseils-stTpériwirs de- (a gUEire tmîe ts
marine sanctionneront ces dispositions.
Des critiques et des protestations furent. ■
suscitées dès le commencement dé l’appli-
cation de ces mesures et le gounernement
dut prendre devant la Chambre Rengage-
ment de procéder à une nouvelle étude de
la question.
C’est dans ces conditions qu’ane commis-
sion mixte (guerre et marine) s’est réunie
ces jours derniers. Elle a constaté que .ta
1° l’application de la loi de trois ans laisse!
disponibles les troupes nécessaires pour ar-
mer toutes les batteries du littoral, Quibe-
ron et Rocbefort compris ; 2» le concours
de la marine est cependant indispensable
pour le service de la reconnaissance, les
défenses fixes et les postes photoélectriques ;
3* il serait bon d’envisager, pour l’avenir,
et dans certaines limites, l’autonomie du
service de détense des côtes par la création
d’un corps spécial d’artillerie dont les offi-
ciers se recruteraient dans l’armée et dans!
la flotte..
Ce sont ces propositions que le Conseil)
supérieur de la défense nationale va avoir à
examiner.
Le Ministre de la Marine
à Toulon
M. Gauthier, ministre de la marine, a.
qnitté, hier matin, Paris, se rendant à Tou**
Ion ; il était accompagné par le commandant.,
Salaun et M. le Moignic, chef et chel adjointe
de son Cabinet.
Le ministre, après s’être arrêté, hier soir».:
à Marseille, arrivera, aujourd’hui matin, à
Toulon, où il visitera l’arsenal-hôpital mari-
time et l’armée navale. ,
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
d9 Circonscription fin Bfavre
Les Réunions de M.Paul Cloarec
Candidat Républicain de Gauche
A ÉPOUVILLE
Samedi soir, à 8 h. 3/4, M. Paul Cloarec
est venu exposer son programme aux élec-
teurs d’Epouville. Cent vingt auditeurs
étaient réunis antonr de M. Lebreton, prési-
dent de séance, qui, après avoir présenté en
quelques mots le candidat républicain, lui
donna la parole.
M. Cloarec déclara tout d’abord qne la si-
tuation électorale était nette dans la cir-
conscription ; que trois candidats, ayant
chacun leur programme propre et ne per-
mettant aucune confusion l’un avec l’autre,
étaient en présence : nn réactionnaire, nn
socialiste unifié et nn ferme républicain.
Fuis il fit nne profession de foi républicaine
qui souleva les applaudissements de tont
lauditoire.
Pour être républicain, il font savoir sépa-
rer les questions religieuses des questions
politiques; il faut respecter la liberté de
pensée, la liberté de croyances, la liberté de
religion. Il faut laisser chacun libre d’avoir
-ses idées philosophiques et religieuses per-
sonnelles et d’agir suivant ses propres idées.
Pour être républicain, il faut vouloir l’amé-
lioration sociale de tous, ii faut faire tous ses
efforts pour que les humbles et les travail- ,
leurs aient plus de bien-être. :
Pour être républicain, il faut créer des
liens d’amitié et d’affection sociale entre
tou s les citoyens.
Depuis 40 ans, la troisième République met
tout en oeuvre pour réaliser cet idéal. M.
Cloarec déclare qu’il veut collaborer à ce
travail ü8 liberté, d’égalité et de fraternité. :
Des applaudissements nourris soulignent
ces paroles de l’orateur.
Un électeur, en demandant au candidat
républicain ce qu’il pensait de la crise de*
l’apprentissage, lui permit de démontrer à
ses auditeurs qu’aucune question économi- \
que ne lui était étrangère. M. Cloarec sut, e»
effet, en quelques mots faire le tableau de™
l’état lamentable où se trouvait actuellement
en France l’apprentissage; et, après avoir-
montré que cette question était une des plus
graves à résoûdre pour l’avenir industriel
de notre pays.ii s'engage à étudier avec soin
les remèdes proposés à cet état de choses, et
ifosaulenir les projets susceptibles de remê- .
(lier 3e la façon la plus efficace à la crise que
traverse notre industrie.
Les auditeurs comprirent en entendant
ces explications que te candidat républicain
qui se présente à leurs suffrages est un
homme capable de soutenir leurs intérêts et :
de travailler à la prospérité de la France.
Aussi ne ménagèrent-ils point à M. Cloarec
leurs applaudissements.
A GR A VILLE
Hier matin, M. Cloarec a été reçu par les
conseillers municipaux de Gravide Sainte-
Honorine, réunis hors séance. Il leur de-
manda de faire l’union sur son nom afin
d’opposer une résistance victorieuse aux
partis de droite.
M. Cloarec exposa ensuite les différents;
points de son programme aux conseillers,-!
qui lui promirent leur concours le plus,
dévoué.
A OCTEVILLB
A 2 heures-1/2 de i’après-midi, M. Cloarec
arrivait à Octeville. Il assista à Rassemblée
générale de a l'Amicale ». Quand l’ordre du
jour fut épuisé, M, Pimont; instituteur, lui
donna la parole. Le candidat fut salué par
les applaudissements unanimes des mem-
bres de l'Amicale.
Eu quelques mots, M. Cloarec les félicita
de leurs travaux, leur dit.iVspoir qu’il fon-
dait, comme tous les républicains sincères,
sur l’oeuvre poursuivie dans les Amicales,
qùi permettent aux citoyens français de dé-
velopper leurs connaissances et surtout de
se sentir lés coudes d ms lés lottes qu’ils
doivent soutenir chaque jour pour l’amélio-
ration de leur existence matérielle et mo-
rale. Il remercie, en terminant, M. Pimont
du dévouement qu’ii apportait à la bonne
marcha de l’Amicale d’Octeville.
A trois henres et demie, nne centaine
d’électeurs étaient réunis dans ia Salle des
Fêtes. Les membres du bureau furent dési-
gnés, à l’ananimité, comme snit : président,
M. Gounou, maire ; assesseurs : MM. Caron,
adjoint ; et Gosselin, conseiller municipal.
En quelques nyts élogieux, M, Caron pré-
senta M. Cloarec à l’auditoire et lui céda la
parole.
Celui-ci déclara tont d’abord qu’il préten-
dait faire une campagne courtoise, se fai-
sant un devoir de reconnaître l’honorabilité
de ses concurrents. Dans tous les partis, ii
y a do parfaits honnêtes gens. Chacun a le
droit d’avoir telles ou telles opinions, et le
devoir des républicains, c’est de resffccter ce
droit. La liberté, en effet, c’est le respect de
ia liberté des autres.
Les partis réactionnaires n’ont point com-
pris ainsi la liberté. Ils ont voulu, et leurs
héritiers veulent à leur tour, imposer aux
autres leur façon de voir, leurs convictions
leurs croyances.
Les républicains, an contraire, ont voulu
laisser à chacnn sa liberté. Et voilà pourquoi
ils ont établi la neutralité scolaire. A i’école
les instituteurs ne doivent parler à leurs
élèves que des questions d’école. Ils ne doi-
vent point 8’occnper de religion: l’instituteur
à l’école et le cure à l’église.
L’amélioration sociale de tous les citoyens
doit être le but des efforts de tous les répu-
blicains. les partis de droite entendent
maintenir les privilèges des régimes dispa-
rus. Fils de ceux qui ont fait la révolution de
1789, nous devons comme eux vouloir une
situation meilleure pour tous. Nous devons
être de fermes républicains et travailler à ce
que tous soient libres et égaux devant les
lois.
La République a réalisé une oeuvre d’amé-
lioration sociale. Pour les agriculteurs no-
tamment, elle a créé nn ministère spécial,
elle a accordé des primes, des encourager
ments, elle a établi, le crédit agricole, elle
a fondé des écoles d’agriculture, elle a per-
mis à tous de sa constituer nn bien de fa-
mille insaisissable, et elle vient tout récem-
ment de dégrever ia terre de 80 millions. Ja-
mais aucun gouvernement n’a fait autant
pour les cultivateurs.
La République a, en outre fortifié la Fran-
ce en réorganisant ses forces militaires.
L’empire avait anéanti l’armée. La Républi-
que à tout remis sur pied. Elle a crée une
armée nouvelle ; elle a reconstitué la ma-,
riue.
L’oeuvre de la République a surfont été
une oeuvre d’édncavio;i. Eue distribue large-
ment à tous l’instruction dans ses écoles et
dans ses Amicales. Sortant de l'école et du
service militaire, les citoyens sont armés .
pour la lutte pour la vie.
Toutes les réformes accomplies nécessi-
tant un budget impartant. Il faut que les ri-
ches paient pins que les pauvres. Et voilà
pourquoi les républicains veulent un impôt,
progressif sur le revenu.
Mais cet impôt sur le revenu ne doit pas 1
être ni inquisitorial ni vexatoire. Le parti
républicain démocratique, que préside M.
Carnot et auquel appartenait M. Poincaré
avant d è re élu président de la République,
recherche la formule de cet impôt, qui per- ■
mettra une répartition démocratique des,
charges qui incombent à Chaque citoyen.
A maintes réprises, le discours de M. Cloa-
rec a été interrompu par des applaudisse-
ments et sa péroraison, dans laquelle il fai-
sait nn vibrant appel à tous les républicains!
unis en face des partis réactionnaires, a étés
saluée par les cris de Vive la République l ■
Comité de Concentration Républicaine
du 4* Canton
Aujourd’hui lundi, à 8 h. 3/4, salle B,
Cercie Franklin, réunion du Comité de Con-
centration Républicaine du 4e canton.
Ordre do jour : Présentation du citoyen
Paul Cloarec, candidat dans la 2« circonscrip-
tion du Havre.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Parts
i a UBJBS otnnumnui
*©8, pue St-Caznre, 108
(Immeuble de !’HOTEL TE R U INUS)
Chambre de Commerce du Havre
Nos Relations avec les Ports du Pacifique
par le Canal de Panama
Nous avons publié le 1er avril f6S conclu-
sions du rapport présenté par M. Laurent*
Toutain, sur le Prolongement des lignes de
navigation subventionnées jusqu’aux ports dit
Pacifique, prolongement qne fait envisager
l’ouverture du canal de Panama. Voici le
développement de cet intéressant rapport,
qui d’ailleurs se trouve commenté, en tète de
ce journal, dans nu article de M. André Sieg-
fried : *
Messieurs,
La Chambre de commerce s’est préoccupée déjà,
à diverses reprises, de l’ouverlure procüaine de
Canal de Panama. C’était, il est vrai, d’une ma-
nière indirecte et en envisageant plutôt des effets
progressifs et échelonnés. Il ne pouvait vous
échapper que, sans réaliser peut-être de suite
tout ce qu’en attendait son génial Initiateur, le
Grand Français de Lesseps, cette voie nouvelle
apportera de grands changements dans la naviga-
tion océanique intéressant l’Europe, la France et,
en particulier, le port du Havre.
Aujourd’hui et malgré les écoulements surve-
nus récemment, le président des Enonce que les navires pourront traverser le canal
de Panama dès l'automne prochain et qne l’inau-
guration officielle aura lieu en janvier 1915.
Le sous-secrélaire d’Etat do la marine mar-
chande vient de nommer une Commission pour
étudier, au point de vue des intérêts français, les'
conséquences do l’ouverture du canal do Pana-
ma. C’est fort bien ; mais il y a de longs mois
qu’il est question de cette Commission, et son
programme sera sans doute fort chargé. Il y a
cependant des questions urgentes à résoudre et
des mesures immédiates a prendre, Oa a copieu-
sement exposé le rôie important q ;e nos posses-
sions coloniales, celles do l’Océanie surtout et
sans contestation, celles des Antilles dans une
certaine mesure qui a été discutée, sont appelées
à jouer comme ports de relâche et de ravitaille-
ment, mais aucune décision n’a encore ôté prise.
D’autre part on sait maintenant avec certitude
que de puissantes Compagnies anglaises, la Royal
Mail et la Pacific Steam, franchiront le canal pour
desservir les côtes américaines du Pacifique et
que leurs itinéraires visent spécialement le trafic
de passagers et do marchandises de l’Amérique
du Sud ; qu’elles font construire des paquebot*
dans ce but, de même que la Compagnie H a ru-
bourgeoise-Américaine, qu’une Compagnie hol-
landaise et une Compagnie espagnole se propo-
sent de faire le même service. Nos Compagnies
de navigation se préparent-elles à entrer dans ca
mouvement et sont-elles en mesure de le faire J
Un point capiial et très suggestif à noter est
celui-ci : depuis 4884, la Compagnie Générale
Transatlantique exploite deux lignes de paque-
bots-postes subventionnées sur Colon, l’une par-
tant du Havre, l’autre de Saint-Nazaire et dès ce’te
époque on prévoyait des services dans le Pacifi-
que par le- Canal. Pas plus aujourd’hui qu’alers,
on ne pourrait admettre que nos paquebois ne
franchissent cette porte du Pacifique. La Chambre
de commerce du Havre croit devoir; sans plus
tarder, intervenir auprès des pouvoirs public*,
dans riüférôt naiional,comme dans celui du grand
port français qu’eltô représente.
II est aisé de montrer que ces deux intérêts se
confondent. La géographie aussi bien que la pra-
tique ta plus élémentaire des affaires maritimes
indiquent que la principale utilité du Canal pour
l’Europe et pour la France, consistera dans te
prolongement vers les rives des deux Amériques
sur le Pacifique, des lignes de navigation qui des-
servent les Antilles' et la Côte-Ferme et que d’ail-
leurs le Canal de Panama ne peut faire une con-
currence bien redoutable au Canal de Suez. ïi est
donc probab’e que le Canal de Panama augmen-
tera le mouvement de nos ports sans opérer de
déplacements importants de trafic. Le Havre, en
particulier, de devra que gagner au prolongement
à travers l’isthme des lignes existantes, car sa si-
tuation est prépondérante, en ce qui concerne
nos relations avec la partie centrale des deux
Amériques, sur le Golfe du Mexique, comme sur
le versant du Pacifique. Il tient la presque totalité
des retours des Antilles et des Mers du Sud parce
qu’il est à la fois un excellent lieu de distribution
et de transbordement et le grand marché français
(et même international) des produits de ces ré-
gions icjfês, cacaos, cuirs, caoutchouc, etc.).
Notre port reçoit mensuellement quatre eu cinq
vapeurs venant des Mers du Sud et il en expédia
deux vers ces mêmes destinations ; il a un ser-
vice postal sur les Antilles et Colon, un autre sur
Ha’ùi, des lignes françaises libres sur les Antilles
françaises, sur le Golfe du Mexique, un service
rapide bi-measuel sur le Mexique, le tout formant
un ensemble de 8 à 9 déparis et une douzaine
d’arrivées par mois. Ce dernier chiffra est à peu
près doublé par les escales de vapeurs de ces
mêmes provenances qui touchent, au Havre au
retour seulement.
A la sortie, il fournit comme aliment à plu-
sieurs lignes régulières vers ces mêmes destina-
tions, les exportations de Paris et d’une grands
partie de la France.
Notons aussi que dans moins de trois ans par-
tiellement et de six ans complètement, le porl du
Havre, comme les écluses du Canal de Panama,
pourra recevoir des vapeurs de 309 mètres de
long.
Dernière Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
I. Pointé par! pour la Côte d’Âzur
Le président de la République et Mme
Poincaré ont quitté Paris hier soir, à S b. 20,
-car la gare de Lyon, pour se rendre sur le
littoral.
Ils ont été saletés à la gare par les minis-
tres, le préfet de ia Seine, le préfet d,e police,
le gonvernenr militaire de Paris.
La gard8 républicaine a rendu les hon-
neurs.
Les voyageurs qui s’étaient groupés sur
les quais ont fait nne chaude ovation à M.
Poincaré.
Le déplacement dn président de la Répu-
blique n’a rien d’officiel. Il est strictement
privé et M. Poincaré n’emmène avec lui que*
son personnel domestique.
Le 18 et 19 courant, le président et Mme
Raymond Poincaré interrompront leur sé-
jour à Ezé pour rentrer à Paris afin d’y rece-
voir les souverains anglais qni doivent y
arriver le 21.
LE MEURTRE DE E CURETTE
Déposition de M. Poincaré
M. Forichon, premier président de la Cour.-
d’appel, accompagné d’un greffier, s’est rend»
hier matin à l’Elysée pour recueillir la dé-
position de M. ie président de ia République
au sujetjlu meurtre de M. Gaston Gai mette*
Aucune indication officielle n*a encore été*
donnée snr cette déposition.
On assuré, toutefois, que M. Poincaré a
confirmé que M Caiilaux lui avait rendu vi-
site à l’Elysée le matin du jour où devait
avoir lieu au Figaro ie drame que l’on sait.
Dans la conversation qu’il eut avec de chef
de l’Etat, M. Caiilaux l’aurait entretenu de
la campagne du Figaro, et notamment de la
publication qu’il pressentait imminente de
lettres privées ; il lui fit part des craintes
que lui faisait éprouver l’état d’exaltation de
Mme Caillanx.
M. Poincaré se serait efforcé de calmer M.
Caiilaux ; ii anrait ajouté qu'il connaissait
M. Galmette et qu’il le croyait incapable de
livrer à la publicité les lettres en question.
M. Caiilaux ne se serait montré qu’à moi-
tié rassuré et il n’aurait pas caché a M. Poin-
caré qu’il ne pourrait demeurer impassible
si M. Galmette faisait usage, pour les be-
soins de sa polémique, de lettres d’un ca-
ractère absolument privé.
VOYAGE MINISTÉRIEL
LURE. — Parlant hier dans nne réunion
publique, M. René Renouit après avoir ex-
primé le souhait que le suffrage universel
ne se laisse pas émouvoir par des considéra-
tions et des faits qui peuvent être d’actualité
mais qui ne sauraient être confondus avec
les besoins généraux et permanents de la
nation, s'est expliqué sur la politique finan-
cière dn gouvernement.
Cette politique conduira, dit-il, an réta-
blissement de l'équilibre budgétaire et à ia
consécration définitive dn principe de ia jus-
tice dans l’impôt.
M. Renouit a exprimé l’espoir qne le suf-
frage nniversel approuvera cette politique.
L'orateur a ensuite préconisé nne politi-
que d’union des républicains pour assurer
la dignité dn pays, le développement indéfini
des idées de paix sociale, de fraternité*de
Laïcité et de justice,
UN DISCOURS DE M. CHAUMET
BORDEAUX. — Au banquet donné par le
Gercie Vergniaud à l’occasion du 26« anni-
versaire de sa fondation et auquel assistaient
de nombreuses personnalités, les différents
orateurs ont exprimé le voeu que la prochai-
ne Chambre soit composée d’hommes d’ex-
périence, connaissant les affaires^ s’impres-
sionnant moins des querelles de parti. Ils
se sont élevés contre tout régime fiscal in-
quisitorial et contfe l’impôt sur les valeurs
mobilières.
M. Chaumet, ancien sons-secrétaire d’Etat,
qni présidait, a dit que le mal était tont en-
tier dans l’âpreté des lattes personnelles.
a On ne sortira de ce mal, dit-il, que par
le scrutin de liste et la représentation pro-
portionnelle. »
CHUTE D’UN AVIATEUR
Hier après-midi, à l’aérodrome de Bac, an
officier suédois a fait nne chute d’aéroplane
d’une haateur de vingt mètres.
L'aviateur souffre de fortes contusions in-
ternes.
L’appareil est complément brisé.
LE PROGRAMME DU
MINISTÈRE ITALIEN
ROME. — Dans les déclarations qu’il a fai-
tes hier après-midi à la Chambre, le pré-
sident du Conseil a dit que ie Pays veut, à
l’heure actuelle, qu’on défende fermement
la situation qu’il a conquise vis-à-vis des au-
tres puissances. Il vent aussi de bonnes me-
sures scolaires, économiques et sociales, une
administration honnête, des finances sévè-
rement gérées.
Le ministre de ia guerre maintiendra les*-
dépenses dans la limite des ressources 4t&
pays.
Le gouvernement n'a aucunement l’inten-
tion de recourir à des emprunts étrangers ;
il étudiera le grand problème des retraites
ouvrières.
AFFABLES S’OEUNT
La Situation en Epire
-VIENFE. — On mande de Durazzo que d'ans
la région épirote, la gendarmerie albanaise
trouverait devant elle non plus seulement
des comitadji, mais aussi des bandes compo-
sées de troupes grecques régulières.
Les mitrailleuses employées par les re-
belles seraient maniées par des artilleurs
grecs.
L’AGITATION DES CHEMINOTS
ITALIENS
ROME. — Les cheminots italiens ont tenu
hier à Rome, Milan, Naples et Florence des
meetings qui se sont déroulés sans inci-
dents graves.
Un ordre du jour menaçant les pouvoirs
publics d’une grève générale pour le 18
avril a été adopté à l’issue de ces réunions.
LA VERRERIE OUVRIÈRE D’ALBI
Hier matin et dans ^après-midi s’est tenue,
à la Belleviiioise l’assemblée générale des
actionnaires de la Verrerie ouvrière d’Albi.
Les délégués ont eu à examiner les moyens
de solutionner le conflit survenu et qui s’est
aggravé par le départ de l’ingénieur Spi-
nétta.
La disenssion s’est poursuivie à huis clos.
Elle a porté plus spécialemeift su.r tes diffé-
rentes mesures proposées par le Syndicat.
Après un débat qui s’est terminé à huit
heures, l’ordre du jour suivant a été adop-
té :
« L’assemblée de la Verrerie Ouvrière
donne confiance au Conseil ponr continuer
sa gérance comme il l’a fait par le passé. »
Cet ordre du jonr clôt l’incident Spinetta
et renferme l’acceptation définitive de la dé-
mission qu’ii avait donnée.
ACCIDENT DE TRAMWAY
Deux tramways taisant le service de la
Place de la Répub ique à St-Denis se sont
tamponnes hier après-midi, vers six heures,
place de la Chapelle.
Trois voyageuses ont été assez sérieuse-
ment blessées.
UN AGENT TUÉ
Hier après-midi, à Saint-Ouen, deux indi-
vidus en état d’ivresse sa prenaient de que-
relle sur la voie publique. Un agent inter-
vint et ténta de sép trer les deux hommes.
L’un d’eux sortit alors usa revolver de sa po-
che et fit feu sur l’agent qui tomba mortel-
lement blessé.
L’agent qui se nomme Rouglant, est marié
et père d’un enfant.
LA RUSSIE EUES COMMANDES
A L’ETRANGER
SAINT-PÉTERSBOURG — Selon le Courrier de
Saint-Pétersbourg d’nier matin, les ministres
des voies et communications, de la guerre et
de (a marine auraient définitivement décidé
de passer dorénavant tontes les commandes
de matériel en France, en Angleterre et en
Belgique, à ia suite des derniers incidents
de presse et des arrestations de Russes en
Allemagne.
L’AUTRICHE ET LA RUSSIE
SAINT-PÉTERSBOURG. — Le Novoié Vrémia. si-
gnale chiennes à la frontière russe.
LA CRISE MINISTÉRIELLE ÉGYPTIENNE
LE CAIRE. — Moustàpba Fehmy ayant
échoué dans la constitution du cabinet, le
khédive a Chargé de cette mission Rouchdi
pacha.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Le Cross-Country International
Dans le parc de Saint-Cloud, s’etiî coorn le
10“ Cross-Country International, disputé par-
des coureurs les plus réputés. Beaucoup de
monde sur le parcours. La lutte a été des
plus vives et le résultat est resté indécis jus-
qu’à l’arrivée. Résultats :
i. Vermeulen, en 85 m. 45 s. 2/3»; 2.
Kollhmainen, en 55 m. 52 s. 1/5.; 3. H *
Hoimer, en 56 m. 57 s. ; 4. V. Ssouck, e-
m. 3/5: 5. Waltispuger; 6. Muller; 7. Bons*
serant; 8. Petit; 9. Maroie; 10. Turner,
etc.
—... « i, àgjgÿ* ■.—.i■—■■«>«.■■■■■———rf
ûour d’ÂGsises de Sa Sains-inférleurs
. ILIsSe des Jurés
des ju'oelsHÏasea Andieneea
Voici la liste des jurés appelés à siéger au*
prochaines assises qui auront lieu à Rouen,
le lundi li mai 1914, à midi ;
MM.
Argnstin-Clément-Ernest Lecandé, lypo-*
graphe, rue Juies-Leoesne, 81, au Havre ;
Etienne Briant, rentier, rue Michel-Yvon,
n® 5, an Havre ;
Charles-Pierce-Désiré Gonet, assureur; boa*
ievard François-for, n® 10, au Havre ;
Eugène-Gftôrges-Anatole Valin, mécani-
cien, à Fécamp ;
Jean-Baptiste-Eugène Duplat, courtier, rus
Clémént-Marical, n® 10 ;
Louis Aibert-Besnard, artiste peintre et
maire, à Saint-Jonin-sur-Mer ;
Henri-Léon David, commerçant, rue Tbiers,
an Havre ;
Henri-Arthur Eponville, clerc de notaire,
à Montiviiliers ;
Henry-Louis Leroy, ajusteur, â Graville*
Sainte-Honorine ;
Emile-Alexandre-Romain Bocbart, propriô*
taire, rue Frédéric-Bellenger, 43 ;
Henri-Parfait Dalençon, employé, rue de
la Bourse, n® 7, au Havre ;
Georges-Magloire-Henri -Félicien Arent^j
propriétaire et maire, au Tilleul. -
Administrait!®-Délépê-GénHrt
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Le Petit Havre
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Rédaction, 35, rue FontanelleTél. 7.60
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Bulletin de l'Etranger
Nos Relations aveo les Ports
du Pacifique
parle Canal de Panama
! La Chambre de Commerce du Havre,.:
dans sa séance du 17 mars dernier, s’est
occupée de la grave question de nos rela-
tions avec les ports américains du Pacifi-
que par le Canal de Panama. Nos lecteurs
ont pu prendre connaissance, dans le Petit
Havre du 1er avril, des conclusions du re-
marquable rapport de M. Laurent Toutain,
qui ont été adoptées à l’unanimité. Nous
rappellerons simplement ici, pour mémoire,
le voeu qui en est la conséquence :
« Que les pouvoirs publics se bâtent
d’établir un avenant à la convention pos-
tale de 1911 avec la Compagnie Générale
Transatlantique', h l’effet de prolonger jus-
qu’à Valoaraiso les lignes du Havre-Bor-
deaux à Colon et de Saint-Nazaire à Coion,
et que les paquebots destinés à ce service;
soient mis en chantier sans délai ;
« Qu’on envisage aussi le prolongement
d'une des lignes partant du Havre dans le
Pacifique Nord jusqu’en Californie et au
Canada, dès que les résultats de l’utilisa-
tion du canal permettront de fixer les,
conditions de son exploitation. »
i Après les interminables considérations*
des théoriciens sur le Canal de Panama et
le rôle de la France, voici enfin quelque
chose de précis et de pratique. Il semble en
effet qu’on se soit d’abord fort exagéré les
effets qu’aura le percement du Panama sur
les routes commerciales du Globe. Certains
ont été jusqu’à penser que le trafic du Suez.,
en serait défavorablement modifié. Ou est
revenu aujourd’hui à des conclusions plus
mesurées et plus prudentes, et l’on est d’ac-
cord pour admettre que la zone influencée
par le nouveau canal sera considérable sans*
doute, mais limitée dans l’espace.
Il y a d’abord toute une catégorie de.com»
municauons, iqondialèl' pour ainsi dire*
auxquelles la nouvelle voie interocéanique
n’apportera aucune amélioration. Pour aller*
de New-York enChîne par mer, la routes
Ruez reste aussi rapide que la route Pana-
ma. Même observation pour les relations
de l’Europe avec la Chine et l’Australie,
Même observation encore s’il s’agit d’aile»
de New-York au'Cap Ilorn et à toute Ta par*
lie de la Côte Pacifique au Sud de Valpa*
raiso. Voilà qui limite déjà singulièrement
l'activité probable du Panama. Ceux qui
comptent que le trafic de l’Europe vers
l’Australie passera par cette voie setrom--
çent évidemment.
Pour bien juger le Canal de Panama, i$
faut l’envisager surtout comme un canal:
américain : voilà son véritable caractère.
Sa principale utilité sera tout d’abord de
mettre en contact la Côte Est des Etats-Unis
(New-York pris comme type, si vous vou-
lez) avec la Côte occidentale d’Amérique.
L’avantage— comme nous venons de le
dire — sera minime pour les relations avec
1c Chili au Sud de Valparaiso, c’est une
question de kilomètres à additionner ; mais
Il sera d’autant plus grand que le point à
atteindre sera situé davantage vers le Nord ;
il sera énorme pour tous les ports du Chili
septentrional, du Pérou, de l’Equateur, de
l’Equateur, de la Colombie, de l’Amérique
Centrale, du Mexique, de la Californie et
même du Canada, bien qu’à mesure qu’on
remonte vers le Nord la concurrence des
chemins de fer transcontinentaux doive
davantage se faire sentir. La distance de
! New York à San-Francisco par le canal
sera de 5,260 milles, aû lieu de 13,100 mil-
les par le Cap Horn. La route New-York-
Honolulu et la route New-York-Australie
seront de même considérablement réduites.
Quant à l’Eqrope, c’est également de la
Côte occidentale d’Amérique qu’elle sera
surtout rapprochée par le percement du
Canal. Certes, la partie Sud du Chili con-
tinuera d’être atteinte dans d’aussi bonnes
conditions par le Cap Horn ; mais tout le
reste de la Côte Pacifique sera mis à notre
portée dans ces conditions infiniment meil-
leures que précédemment. Il y a véritable-
ment là une nouvelle route maritime qui
se crée, et il est certain que la formation
de nouveaux courants commerciaux en sera
la conséquence.
Si nous résumons maintenant les com-
munications maritimes qui bénéficieront
du Panama, nous en trouvons trois princi-
pales : 1® Communications entre la Côte
Est des Etats-Unis et la Côte occidentale
du Continent américain ; 2° Communica-
tions entre la Côte Est des-Etats-Unis et
l’Australie, Honolulu et Yokohama (à l’ex-
clusion de la Côte chinoise) ; 3° enfin, com-
munications entre l’Europe et la Côte occi-
dentale du Continent américain.
Ce raisonnement, qui est vigoureuse-
ment développé par le distingué rapporteur
de la Chambre de commerce, dicte aux dif-
férentes nations leur politique maritime.
Il ne s’agit pas tant (comme certains se
sont attardés à le penser) de créer des ports
d’escale, utiles du reste, aux Antilles ou à
Tahiti que d’organiser immédiatement de
nouvelles lignes de paquebots vers les ré-
gions qui vont, dès demain, être si considé-
rablement rapprochées de l’Europe, je veux
dire le Chili, le Pérou, l’Equateur, la Co-
lombie, l’Amérique Centrale, le Mexique,
la Californie. La plupart des Puissances
américaines du Pacifique se préparent en
ce moment au grand rôle commercial qui
leur est réservé. Les ports de Guayaquil,
du Callao, de Valparaiso s’agrandissent;
les Etats-Unis aménagent ou se proposent
d’aménager bientôt San Diego, Los Ange-
leSjSeattle, Tacoma, Portland; le Mexique
Tüi-mêrné faillies travaux à Salina Cruz,
Acapulco, Manzanillo, Mazatlan.
De leur Côté les compagnies de naviga-
tion étrangères ne s’endorment pas. La
White Star, dit-on, doit ayoir un service
entre les Etats-Unis, le Chili et le Pérou:
par la voie du Canal ; deux de ses paque-
bots, sous pavillon américain, feraient le
service commercial entre New-York et
San-Francisco. La Royal Mail s’organise
dansle même sens. La Compagnie Hambour-
QWise-amêricaine (en . association avec la
gleterre et l'Allemagne. La Pacific steam
navigation company (d’accord avec le gou-
vernement chilien) serait, dit-on, en train
d’organiser quatre lignes Valparaiso-Li ver-
pool. La Compagnie Sud-américaine de
vapeurs du Chili mettrait sur pied (avec
l’appui financier du gouvernement chilien)”
une ligne de vapeurs de 9,000 tonneaux
entre Valparaiso et l’Europe, par Panama
et New-York. De son côté la Compagnie pé-
ruvienne de vapeurs du Callao a organisé un
service Valparaiso-Panama, tandis que la ;
Mer chants line (américaine) prépare un ser-
vice Valparaiso-New-York, par Panama.
Ainsi, l’activité maritime des Compa-
gnies, dans le but de profiter du Canal de
Panama, se manifeste partout. Ce qui est ,
frappant et ce qu’il faut retenir, c’est que
presque toutes les lignes dont il est ques-
tion visent les mêmes itinéraires : il s’agit
de rapprocher New-York et l’Europe de la
Côte Pacifique américaine. Point de doute,
c’est bien là que sera, dans l’avenir, la
fonction commerciale et maritime du Pana- 1
ma ! Dans ces conditions, le double voeu de
là Chambre de commerce du Havre qui
s’accorde du reste avec les intentions de la.
Compagnie Générale Transatlantique et du
gouvernement, répond aux exigences de la
réalité. Il y a là un intérêt national, et sur-
tout un intérêt havrais sur lequel il faut
insister. Rien de qui se passe commerciale-
ment en Amérique ne peut nous être in-
différent. Gambetta n’a-t-ii pas dit, dans
une image magnifique, que Le Havre est la
tête de pont entre l’ancien et le nouveau
Continent ?
ANDRÉ SIEGFRIED.
lioiivellesjolitipes
Election Sénatoriale du S Avril
PAS DECALAIS
Inscrits î 1,970. — Votants : 1,939.
MM. Jonnart, ancien gouver- .
neur général de l’Algérie Ï.614 Elu.
Florent Evrard, socialiste
unifié, cons. d’arrond... 274
Divers et nais.... ......... 71
Il s’agissait de remplacer* M. Ringot, séna-
teur répnblicain, décédé.
M. Ringot, élu pour la première fois à nne
élection partielle en mai 1892, avait été réélu
anx renouvellements de 1900 et de 1909. A
cette date, M. Ringot avait été élu le quatriè-
me sur cinq de la liste républicaine ; il avait
obtenu 1,438 voix sur .1,918 votants. Une
liste socialiste avait obtenu de 224 à 190 voix,
an candidat de droite avait eu 198 voix et un
candidat radical socialiste 162 voix.
LA DÉFENSE DES COTES
L’an dernier, il fut convenu entre les ad-
ministrations de la guerre et do la marine
que la défense du littoral serait concentrée-
sur quelques points principaux, qu’on dé-
sarmerait on déclasserait les antres, et que
la marine aurait ia garde de ses bases d’opé-
ration : Cherbourg et Brest dans le Nord,
Toulon et Bizerte dans la Méditerranée. Les
-ctoiiseils-stTpériwirs de- (a gUEire tmîe ts
marine sanctionneront ces dispositions.
Des critiques et des protestations furent. ■
suscitées dès le commencement dé l’appli-
cation de ces mesures et le gounernement
dut prendre devant la Chambre Rengage-
ment de procéder à une nouvelle étude de
la question.
C’est dans ces conditions qu’ane commis-
sion mixte (guerre et marine) s’est réunie
ces jours derniers. Elle a constaté que .ta
1° l’application de la loi de trois ans laisse!
disponibles les troupes nécessaires pour ar-
mer toutes les batteries du littoral, Quibe-
ron et Rocbefort compris ; 2» le concours
de la marine est cependant indispensable
pour le service de la reconnaissance, les
défenses fixes et les postes photoélectriques ;
3* il serait bon d’envisager, pour l’avenir,
et dans certaines limites, l’autonomie du
service de détense des côtes par la création
d’un corps spécial d’artillerie dont les offi-
ciers se recruteraient dans l’armée et dans!
la flotte..
Ce sont ces propositions que le Conseil)
supérieur de la défense nationale va avoir à
examiner.
Le Ministre de la Marine
à Toulon
M. Gauthier, ministre de la marine, a.
qnitté, hier matin, Paris, se rendant à Tou**
Ion ; il était accompagné par le commandant.,
Salaun et M. le Moignic, chef et chel adjointe
de son Cabinet.
Le ministre, après s’être arrêté, hier soir».:
à Marseille, arrivera, aujourd’hui matin, à
Toulon, où il visitera l’arsenal-hôpital mari-
time et l’armée navale. ,
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
d9 Circonscription fin Bfavre
Les Réunions de M.Paul Cloarec
Candidat Républicain de Gauche
A ÉPOUVILLE
Samedi soir, à 8 h. 3/4, M. Paul Cloarec
est venu exposer son programme aux élec-
teurs d’Epouville. Cent vingt auditeurs
étaient réunis antonr de M. Lebreton, prési-
dent de séance, qui, après avoir présenté en
quelques mots le candidat républicain, lui
donna la parole.
M. Cloarec déclara tout d’abord qne la si-
tuation électorale était nette dans la cir-
conscription ; que trois candidats, ayant
chacun leur programme propre et ne per-
mettant aucune confusion l’un avec l’autre,
étaient en présence : nn réactionnaire, nn
socialiste unifié et nn ferme républicain.
Fuis il fit nne profession de foi républicaine
qui souleva les applaudissements de tont
lauditoire.
Pour être républicain, il font savoir sépa-
rer les questions religieuses des questions
politiques; il faut respecter la liberté de
pensée, la liberté de croyances, la liberté de
religion. Il faut laisser chacun libre d’avoir
-ses idées philosophiques et religieuses per-
sonnelles et d’agir suivant ses propres idées.
Pour être républicain, il faut vouloir l’amé-
lioration sociale de tous, ii faut faire tous ses
efforts pour que les humbles et les travail- ,
leurs aient plus de bien-être. :
Pour être républicain, il faut créer des
liens d’amitié et d’affection sociale entre
tou s les citoyens.
Depuis 40 ans, la troisième République met
tout en oeuvre pour réaliser cet idéal. M.
Cloarec déclare qu’il veut collaborer à ce
travail ü8 liberté, d’égalité et de fraternité. :
Des applaudissements nourris soulignent
ces paroles de l’orateur.
Un électeur, en demandant au candidat
républicain ce qu’il pensait de la crise de*
l’apprentissage, lui permit de démontrer à
ses auditeurs qu’aucune question économi- \
que ne lui était étrangère. M. Cloarec sut, e»
effet, en quelques mots faire le tableau de™
l’état lamentable où se trouvait actuellement
en France l’apprentissage; et, après avoir-
montré que cette question était une des plus
graves à résoûdre pour l’avenir industriel
de notre pays.ii s'engage à étudier avec soin
les remèdes proposés à cet état de choses, et
ifosaulenir les projets susceptibles de remê- .
(lier 3e la façon la plus efficace à la crise que
traverse notre industrie.
Les auditeurs comprirent en entendant
ces explications que te candidat républicain
qui se présente à leurs suffrages est un
homme capable de soutenir leurs intérêts et :
de travailler à la prospérité de la France.
Aussi ne ménagèrent-ils point à M. Cloarec
leurs applaudissements.
A GR A VILLE
Hier matin, M. Cloarec a été reçu par les
conseillers municipaux de Gravide Sainte-
Honorine, réunis hors séance. Il leur de-
manda de faire l’union sur son nom afin
d’opposer une résistance victorieuse aux
partis de droite.
M. Cloarec exposa ensuite les différents;
points de son programme aux conseillers,-!
qui lui promirent leur concours le plus,
dévoué.
A OCTEVILLB
A 2 heures-1/2 de i’après-midi, M. Cloarec
arrivait à Octeville. Il assista à Rassemblée
générale de a l'Amicale ». Quand l’ordre du
jour fut épuisé, M, Pimont; instituteur, lui
donna la parole. Le candidat fut salué par
les applaudissements unanimes des mem-
bres de l'Amicale.
Eu quelques mots, M. Cloarec les félicita
de leurs travaux, leur dit.iVspoir qu’il fon-
dait, comme tous les républicains sincères,
sur l’oeuvre poursuivie dans les Amicales,
qùi permettent aux citoyens français de dé-
velopper leurs connaissances et surtout de
se sentir lés coudes d ms lés lottes qu’ils
doivent soutenir chaque jour pour l’amélio-
ration de leur existence matérielle et mo-
rale. Il remercie, en terminant, M. Pimont
du dévouement qu’ii apportait à la bonne
marcha de l’Amicale d’Octeville.
A trois henres et demie, nne centaine
d’électeurs étaient réunis dans ia Salle des
Fêtes. Les membres du bureau furent dési-
gnés, à l’ananimité, comme snit : président,
M. Gounou, maire ; assesseurs : MM. Caron,
adjoint ; et Gosselin, conseiller municipal.
En quelques nyts élogieux, M, Caron pré-
senta M. Cloarec à l’auditoire et lui céda la
parole.
Celui-ci déclara tont d’abord qu’il préten-
dait faire une campagne courtoise, se fai-
sant un devoir de reconnaître l’honorabilité
de ses concurrents. Dans tous les partis, ii
y a do parfaits honnêtes gens. Chacun a le
droit d’avoir telles ou telles opinions, et le
devoir des républicains, c’est de resffccter ce
droit. La liberté, en effet, c’est le respect de
ia liberté des autres.
Les partis réactionnaires n’ont point com-
pris ainsi la liberté. Ils ont voulu, et leurs
héritiers veulent à leur tour, imposer aux
autres leur façon de voir, leurs convictions
leurs croyances.
Les républicains, an contraire, ont voulu
laisser à chacnn sa liberté. Et voilà pourquoi
ils ont établi la neutralité scolaire. A i’école
les instituteurs ne doivent parler à leurs
élèves que des questions d’école. Ils ne doi-
vent point 8’occnper de religion: l’instituteur
à l’école et le cure à l’église.
L’amélioration sociale de tous les citoyens
doit être le but des efforts de tous les répu-
blicains. les partis de droite entendent
maintenir les privilèges des régimes dispa-
rus. Fils de ceux qui ont fait la révolution de
1789, nous devons comme eux vouloir une
situation meilleure pour tous. Nous devons
être de fermes républicains et travailler à ce
que tous soient libres et égaux devant les
lois.
La République a réalisé une oeuvre d’amé-
lioration sociale. Pour les agriculteurs no-
tamment, elle a créé nn ministère spécial,
elle a accordé des primes, des encourager
ments, elle a établi, le crédit agricole, elle
a fondé des écoles d’agriculture, elle a per-
mis à tous de sa constituer nn bien de fa-
mille insaisissable, et elle vient tout récem-
ment de dégrever ia terre de 80 millions. Ja-
mais aucun gouvernement n’a fait autant
pour les cultivateurs.
La République a, en outre fortifié la Fran-
ce en réorganisant ses forces militaires.
L’empire avait anéanti l’armée. La Républi-
que à tout remis sur pied. Elle a crée une
armée nouvelle ; elle a reconstitué la ma-,
riue.
L’oeuvre de la République a surfont été
une oeuvre d’édncavio;i. Eue distribue large-
ment à tous l’instruction dans ses écoles et
dans ses Amicales. Sortant de l'école et du
service militaire, les citoyens sont armés .
pour la lutte pour la vie.
Toutes les réformes accomplies nécessi-
tant un budget impartant. Il faut que les ri-
ches paient pins que les pauvres. Et voilà
pourquoi les républicains veulent un impôt,
progressif sur le revenu.
Mais cet impôt sur le revenu ne doit pas 1
être ni inquisitorial ni vexatoire. Le parti
républicain démocratique, que préside M.
Carnot et auquel appartenait M. Poincaré
avant d è re élu président de la République,
recherche la formule de cet impôt, qui per- ■
mettra une répartition démocratique des,
charges qui incombent à Chaque citoyen.
A maintes réprises, le discours de M. Cloa-
rec a été interrompu par des applaudisse-
ments et sa péroraison, dans laquelle il fai-
sait nn vibrant appel à tous les républicains!
unis en face des partis réactionnaires, a étés
saluée par les cris de Vive la République l ■
Comité de Concentration Républicaine
du 4* Canton
Aujourd’hui lundi, à 8 h. 3/4, salle B,
Cercie Franklin, réunion du Comité de Con-
centration Républicaine du 4e canton.
Ordre do jour : Présentation du citoyen
Paul Cloarec, candidat dans la 2« circonscrip-
tion du Havre.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Parts
i a UBJBS otnnumnui
*©8, pue St-Caznre, 108
(Immeuble de !’HOTEL TE R U INUS)
Chambre de Commerce du Havre
Nos Relations avec les Ports du Pacifique
par le Canal de Panama
Nous avons publié le 1er avril f6S conclu-
sions du rapport présenté par M. Laurent*
Toutain, sur le Prolongement des lignes de
navigation subventionnées jusqu’aux ports dit
Pacifique, prolongement qne fait envisager
l’ouverture du canal de Panama. Voici le
développement de cet intéressant rapport,
qui d’ailleurs se trouve commenté, en tète de
ce journal, dans nu article de M. André Sieg-
fried : *
Messieurs,
La Chambre de commerce s’est préoccupée déjà,
à diverses reprises, de l’ouverlure procüaine de
Canal de Panama. C’était, il est vrai, d’une ma-
nière indirecte et en envisageant plutôt des effets
progressifs et échelonnés. Il ne pouvait vous
échapper que, sans réaliser peut-être de suite
tout ce qu’en attendait son génial Initiateur, le
Grand Français de Lesseps, cette voie nouvelle
apportera de grands changements dans la naviga-
tion océanique intéressant l’Europe, la France et,
en particulier, le port du Havre.
Aujourd’hui et malgré les écoulements surve-
nus récemment, le président des E
de Panama dès l'automne prochain et qne l’inau-
guration officielle aura lieu en janvier 1915.
Le sous-secrélaire d’Etat do la marine mar-
chande vient de nommer une Commission pour
étudier, au point de vue des intérêts français, les'
conséquences do l’ouverture du canal do Pana-
ma. C’est fort bien ; mais il y a de longs mois
qu’il est question de cette Commission, et son
programme sera sans doute fort chargé. Il y a
cependant des questions urgentes à résoudre et
des mesures immédiates a prendre, Oa a copieu-
sement exposé le rôie important q ;e nos posses-
sions coloniales, celles do l’Océanie surtout et
sans contestation, celles des Antilles dans une
certaine mesure qui a été discutée, sont appelées
à jouer comme ports de relâche et de ravitaille-
ment, mais aucune décision n’a encore ôté prise.
D’autre part on sait maintenant avec certitude
que de puissantes Compagnies anglaises, la Royal
Mail et la Pacific Steam, franchiront le canal pour
desservir les côtes américaines du Pacifique et
que leurs itinéraires visent spécialement le trafic
de passagers et do marchandises de l’Amérique
du Sud ; qu’elles font construire des paquebot*
dans ce but, de même que la Compagnie H a ru-
bourgeoise-Américaine, qu’une Compagnie hol-
landaise et une Compagnie espagnole se propo-
sent de faire le même service. Nos Compagnies
de navigation se préparent-elles à entrer dans ca
mouvement et sont-elles en mesure de le faire J
Un point capiial et très suggestif à noter est
celui-ci : depuis 4884, la Compagnie Générale
Transatlantique exploite deux lignes de paque-
bots-postes subventionnées sur Colon, l’une par-
tant du Havre, l’autre de Saint-Nazaire et dès ce’te
époque on prévoyait des services dans le Pacifi-
que par le- Canal. Pas plus aujourd’hui qu’alers,
on ne pourrait admettre que nos paquebois ne
franchissent cette porte du Pacifique. La Chambre
de commerce du Havre croit devoir; sans plus
tarder, intervenir auprès des pouvoirs public*,
dans riüférôt naiional,comme dans celui du grand
port français qu’eltô représente.
II est aisé de montrer que ces deux intérêts se
confondent. La géographie aussi bien que la pra-
tique ta plus élémentaire des affaires maritimes
indiquent que la principale utilité du Canal pour
l’Europe et pour la France, consistera dans te
prolongement vers les rives des deux Amériques
sur le Pacifique, des lignes de navigation qui des-
servent les Antilles' et la Côte-Ferme et que d’ail-
leurs le Canal de Panama ne peut faire une con-
currence bien redoutable au Canal de Suez. ïi est
donc probab’e que le Canal de Panama augmen-
tera le mouvement de nos ports sans opérer de
déplacements importants de trafic. Le Havre, en
particulier, de devra que gagner au prolongement
à travers l’isthme des lignes existantes, car sa si-
tuation est prépondérante, en ce qui concerne
nos relations avec la partie centrale des deux
Amériques, sur le Golfe du Mexique, comme sur
le versant du Pacifique. Il tient la presque totalité
des retours des Antilles et des Mers du Sud parce
qu’il est à la fois un excellent lieu de distribution
et de transbordement et le grand marché français
(et même international) des produits de ces ré-
gions icjfês, cacaos, cuirs, caoutchouc, etc.).
Notre port reçoit mensuellement quatre eu cinq
vapeurs venant des Mers du Sud et il en expédia
deux vers ces mêmes destinations ; il a un ser-
vice postal sur les Antilles et Colon, un autre sur
Ha’ùi, des lignes françaises libres sur les Antilles
françaises, sur le Golfe du Mexique, un service
rapide bi-measuel sur le Mexique, le tout formant
un ensemble de 8 à 9 déparis et une douzaine
d’arrivées par mois. Ce dernier chiffra est à peu
près doublé par les escales de vapeurs de ces
mêmes provenances qui touchent, au Havre au
retour seulement.
A la sortie, il fournit comme aliment à plu-
sieurs lignes régulières vers ces mêmes destina-
tions, les exportations de Paris et d’une grands
partie de la France.
Notons aussi que dans moins de trois ans par-
tiellement et de six ans complètement, le porl du
Havre, comme les écluses du Canal de Panama,
pourra recevoir des vapeurs de 309 mètres de
long.
Dernière Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
I. Pointé par! pour la Côte d’Âzur
Le président de la République et Mme
Poincaré ont quitté Paris hier soir, à S b. 20,
-car la gare de Lyon, pour se rendre sur le
littoral.
Ils ont été saletés à la gare par les minis-
tres, le préfet de ia Seine, le préfet d,e police,
le gonvernenr militaire de Paris.
La gard8 républicaine a rendu les hon-
neurs.
Les voyageurs qui s’étaient groupés sur
les quais ont fait nne chaude ovation à M.
Poincaré.
Le déplacement dn président de la Répu-
blique n’a rien d’officiel. Il est strictement
privé et M. Poincaré n’emmène avec lui que*
son personnel domestique.
Le 18 et 19 courant, le président et Mme
Raymond Poincaré interrompront leur sé-
jour à Ezé pour rentrer à Paris afin d’y rece-
voir les souverains anglais qni doivent y
arriver le 21.
LE MEURTRE DE E CURETTE
Déposition de M. Poincaré
M. Forichon, premier président de la Cour.-
d’appel, accompagné d’un greffier, s’est rend»
hier matin à l’Elysée pour recueillir la dé-
position de M. ie président de ia République
au sujetjlu meurtre de M. Gaston Gai mette*
Aucune indication officielle n*a encore été*
donnée snr cette déposition.
On assuré, toutefois, que M. Poincaré a
confirmé que M Caiilaux lui avait rendu vi-
site à l’Elysée le matin du jour où devait
avoir lieu au Figaro ie drame que l’on sait.
Dans la conversation qu’il eut avec de chef
de l’Etat, M. Caiilaux l’aurait entretenu de
la campagne du Figaro, et notamment de la
publication qu’il pressentait imminente de
lettres privées ; il lui fit part des craintes
que lui faisait éprouver l’état d’exaltation de
Mme Caillanx.
M. Poincaré se serait efforcé de calmer M.
Caiilaux ; ii anrait ajouté qu'il connaissait
M. Galmette et qu’il le croyait incapable de
livrer à la publicité les lettres en question.
M. Caiilaux ne se serait montré qu’à moi-
tié rassuré et il n’aurait pas caché a M. Poin-
caré qu’il ne pourrait demeurer impassible
si M. Galmette faisait usage, pour les be-
soins de sa polémique, de lettres d’un ca-
ractère absolument privé.
VOYAGE MINISTÉRIEL
LURE. — Parlant hier dans nne réunion
publique, M. René Renouit après avoir ex-
primé le souhait que le suffrage universel
ne se laisse pas émouvoir par des considéra-
tions et des faits qui peuvent être d’actualité
mais qui ne sauraient être confondus avec
les besoins généraux et permanents de la
nation, s'est expliqué sur la politique finan-
cière dn gouvernement.
Cette politique conduira, dit-il, an réta-
blissement de l'équilibre budgétaire et à ia
consécration définitive dn principe de ia jus-
tice dans l’impôt.
M. Renouit a exprimé l’espoir qne le suf-
frage nniversel approuvera cette politique.
L'orateur a ensuite préconisé nne politi-
que d’union des républicains pour assurer
la dignité dn pays, le développement indéfini
des idées de paix sociale, de fraternité*de
Laïcité et de justice,
UN DISCOURS DE M. CHAUMET
BORDEAUX. — Au banquet donné par le
Gercie Vergniaud à l’occasion du 26« anni-
versaire de sa fondation et auquel assistaient
de nombreuses personnalités, les différents
orateurs ont exprimé le voeu que la prochai-
ne Chambre soit composée d’hommes d’ex-
périence, connaissant les affaires^ s’impres-
sionnant moins des querelles de parti. Ils
se sont élevés contre tout régime fiscal in-
quisitorial et contfe l’impôt sur les valeurs
mobilières.
M. Chaumet, ancien sons-secrétaire d’Etat,
qni présidait, a dit que le mal était tont en-
tier dans l’âpreté des lattes personnelles.
a On ne sortira de ce mal, dit-il, que par
le scrutin de liste et la représentation pro-
portionnelle. »
CHUTE D’UN AVIATEUR
Hier après-midi, à l’aérodrome de Bac, an
officier suédois a fait nne chute d’aéroplane
d’une haateur de vingt mètres.
L'aviateur souffre de fortes contusions in-
ternes.
L’appareil est complément brisé.
LE PROGRAMME DU
MINISTÈRE ITALIEN
ROME. — Dans les déclarations qu’il a fai-
tes hier après-midi à la Chambre, le pré-
sident du Conseil a dit que ie Pays veut, à
l’heure actuelle, qu’on défende fermement
la situation qu’il a conquise vis-à-vis des au-
tres puissances. Il vent aussi de bonnes me-
sures scolaires, économiques et sociales, une
administration honnête, des finances sévè-
rement gérées.
Le ministre de ia guerre maintiendra les*-
dépenses dans la limite des ressources 4t&
pays.
Le gouvernement n'a aucunement l’inten-
tion de recourir à des emprunts étrangers ;
il étudiera le grand problème des retraites
ouvrières.
AFFABLES S’OEUNT
La Situation en Epire
-VIENFE. — On mande de Durazzo que d'ans
la région épirote, la gendarmerie albanaise
trouverait devant elle non plus seulement
des comitadji, mais aussi des bandes compo-
sées de troupes grecques régulières.
Les mitrailleuses employées par les re-
belles seraient maniées par des artilleurs
grecs.
L’AGITATION DES CHEMINOTS
ITALIENS
ROME. — Les cheminots italiens ont tenu
hier à Rome, Milan, Naples et Florence des
meetings qui se sont déroulés sans inci-
dents graves.
Un ordre du jour menaçant les pouvoirs
publics d’une grève générale pour le 18
avril a été adopté à l’issue de ces réunions.
LA VERRERIE OUVRIÈRE D’ALBI
Hier matin et dans ^après-midi s’est tenue,
à la Belleviiioise l’assemblée générale des
actionnaires de la Verrerie ouvrière d’Albi.
Les délégués ont eu à examiner les moyens
de solutionner le conflit survenu et qui s’est
aggravé par le départ de l’ingénieur Spi-
nétta.
La disenssion s’est poursuivie à huis clos.
Elle a porté plus spécialemeift su.r tes diffé-
rentes mesures proposées par le Syndicat.
Après un débat qui s’est terminé à huit
heures, l’ordre du jour suivant a été adop-
té :
« L’assemblée de la Verrerie Ouvrière
donne confiance au Conseil ponr continuer
sa gérance comme il l’a fait par le passé. »
Cet ordre du jonr clôt l’incident Spinetta
et renferme l’acceptation définitive de la dé-
mission qu’ii avait donnée.
ACCIDENT DE TRAMWAY
Deux tramways taisant le service de la
Place de la Répub ique à St-Denis se sont
tamponnes hier après-midi, vers six heures,
place de la Chapelle.
Trois voyageuses ont été assez sérieuse-
ment blessées.
UN AGENT TUÉ
Hier après-midi, à Saint-Ouen, deux indi-
vidus en état d’ivresse sa prenaient de que-
relle sur la voie publique. Un agent inter-
vint et ténta de sép trer les deux hommes.
L’un d’eux sortit alors usa revolver de sa po-
che et fit feu sur l’agent qui tomba mortel-
lement blessé.
L’agent qui se nomme Rouglant, est marié
et père d’un enfant.
LA RUSSIE EUES COMMANDES
A L’ETRANGER
SAINT-PÉTERSBOURG — Selon le Courrier de
Saint-Pétersbourg d’nier matin, les ministres
des voies et communications, de la guerre et
de (a marine auraient définitivement décidé
de passer dorénavant tontes les commandes
de matériel en France, en Angleterre et en
Belgique, à ia suite des derniers incidents
de presse et des arrestations de Russes en
Allemagne.
L’AUTRICHE ET LA RUSSIE
SAINT-PÉTERSBOURG. — Le Novoié Vrémia. si-
gnale
LA CRISE MINISTÉRIELLE ÉGYPTIENNE
LE CAIRE. — Moustàpba Fehmy ayant
échoué dans la constitution du cabinet, le
khédive a Chargé de cette mission Rouchdi
pacha.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Le Cross-Country International
Dans le parc de Saint-Cloud, s’etiî coorn le
10“ Cross-Country International, disputé par-
des coureurs les plus réputés. Beaucoup de
monde sur le parcours. La lutte a été des
plus vives et le résultat est resté indécis jus-
qu’à l’arrivée. Résultats :
i. Vermeulen, en 85 m. 45 s. 2/3»; 2.
Kollhmainen, en 55 m. 52 s. 1/5.; 3. H *
Hoimer, en 56 m. 57 s. ; 4. V. Ssouck, e-
m. 3/5: 5. Waltispuger; 6. Muller; 7. Bons*
serant; 8. Petit; 9. Maroie; 10. Turner,
etc.
—... « i, àgjgÿ* ■.—.i■—■■«>«.■■■■■———rf
ûour d’ÂGsises de Sa Sains-inférleurs
. ILIsSe des Jurés
des ju'oelsHÏasea Andieneea
Voici la liste des jurés appelés à siéger au*
prochaines assises qui auront lieu à Rouen,
le lundi li mai 1914, à midi ;
MM.
Argnstin-Clément-Ernest Lecandé, lypo-*
graphe, rue Juies-Leoesne, 81, au Havre ;
Etienne Briant, rentier, rue Michel-Yvon,
n® 5, an Havre ;
Charles-Pierce-Désiré Gonet, assureur; boa*
ievard François-for, n® 10, au Havre ;
Eugène-Gftôrges-Anatole Valin, mécani-
cien, à Fécamp ;
Jean-Baptiste-Eugène Duplat, courtier, rus
Clémént-Marical, n® 10 ;
Louis Aibert-Besnard, artiste peintre et
maire, à Saint-Jonin-sur-Mer ;
Henri-Léon David, commerçant, rue Tbiers,
an Havre ;
Henri-Arthur Eponville, clerc de notaire,
à Montiviiliers ;
Henry-Louis Leroy, ajusteur, â Graville*
Sainte-Honorine ;
Emile-Alexandre-Romain Bocbart, propriô*
taire, rue Frédéric-Bellenger, 43 ;
Henri-Parfait Dalençon, employé, rue de
la Bourse, n® 7, au Havre ;
Georges-Magloire-Henri -Félicien Arent^j
propriétaire et maire, au Tilleul. -
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