Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-04-05
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 avril 1914 05 avril 1914
Description : 1914/04/05 (A34,N11930). 1914/04/05 (A34,N11930).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172095d
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/12/2020
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus tort Tirage des Journaux de la Région
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Bulletin politique
Le Nouveau Projet d'impôt j
Complémentaire sur le Revenu
Là Chambre a voté, avant dô se séparer,
Uü impôt complémentaire sur Tensemble du
revenu, qu’elle a, sur la demande du minis-
tère, incorporé dans la loi de finances.
Mais comme la loi de finances est en sus-
pens devant le Sénat, le projet adopté par
la GUambre demeure jusqu’à nouvel ordre
un simple projet que les électeurs vont
avoir à discuter. Il importe done d’en don-
ner une analyse aussi claire que possible
et d’en commenter, devant le public, les
principes essentiels. A quelle sauce se-
rons-nous mangés? C’est la question du
jour.
Mettons d’abord au point l’état parlemen- .
taire actuel de la question fiscale. Le pro-
jet Caillaux, adopté par la Chambre en
1909, comprenait sept cédules sur lés reve-
nus divers du contribuable et un impôts
global sur l’ensemble des facultés contri— ;
butives de chacun ; l’impôt global était*
destiné à remplacer la personnelle-mobi-
licre et les portes et fenêtres, qui disparais-
saient. Le Sénat, laissant de côté quatres-
çédules délicatesou peu îndiquées-(bénéfi-
Çes industriels et commerciaux, bénéfices
agricoles, traitements et salaires, profes-
sions libérales), s’est contenté de rapporter
l’impôt foncier, celui des valeurs mobiliè-
res et l’impôt complémentaire. Après avoir
vûté les deux premiers titres^foncier et va-
leurs mobilières), il les a disjoints, et la
Chambre, adoptant l’idée de la disjonc-
tion, l’a suivi dansçette voie. Le résultat a
été la loi du 31 mars qui revise l’impôt
foncier, et aggrave les charges des valeurs
mobilières en frappant notamment les fonds*
d’Etat étrangers jusqu’ici exempts. Le
gouvernement, poussé par les éléments
avancés de la Chambre, voulait lier le sort
de l’impôt complémentaire à celui des deux
premiers titres et en imposer le vote en?
bloc ; mais iln’à pas été écouté, surtout
par les députés ruraux pressés d’aboutir en-
ce qui concerne le dégrèvement foncier..
L’dtudo ©t letÿoioi définitif do-Pimpét com-
plémentaire de remplacement sont donc re-
mis à plus tard, et jusqu’à nouvel ordre la*
persoanelle-mobilière et les portes et fenê^
très continueut d’exister.
Mais le gouvernement n’a pas voulu- res-*
ter sur cet échec, qu’il lui était du reste,
t’Ctcile de prévoir depuis quelque temps,.
Dans un projet du 20 mars dernier, M. RenRenoult a repris, sous une nouvelle formes*
l’idée de l’impôt global. En moins de troiSv
séances, sur des rapports hâtivement fait»
çt d’une déconcertante brièveté, en pré-
sence d’une assistance scandaleusement*
clairsemée, la Chambre a voté, sauf de®
légères modifications, tout ce qu’on lui a
demandé. Voyons son oeuvre.
Le nouvel impôt global n’est-plus — in-
sistons bien sur ce point—un impôt de«
remplacement, mais de-superposition, c’est*"
à-dire qu’au lîéü de se substituer à la per*
sonnelle-mobilière et aux portes et fenêtres;
il s’y ajoute. Il s’agit donc-non seulement
d’un impôt complémentaire, mais encore*
d’un impôt supplémentaire.
Cet impôt général est dût, au 1er janvier
de chaque année, à titre de contribution
sur le revenu de la précédente année en-
tière, pour toutes les personnes ayant en
France une résidence habituelle. Il com-
porte, à sa base, de très larges immunités.^
Aucune part d’impôt n’est due par le con-
tribuable possédant moins de 5,000 fr. de»
revenu; il y a en outre une exonération
supplémentaire de 2,000 fr. par ménage :
tout ménage possédant un revenu inférieur
à 7,000 fr. ne sera pas assujetti à l’impôt ;
il faut ajouter enfin une exonération de
1,000 fr.-par enfant : en sorte qu’un contri-
buable marié et père de trois enfants n’aura
aucune part à supporter dans l’impôt géné-
ral, au-dessous de 10,000 fr. de revenu an-
nuel. D’autres déductions sont prévues
pour les contribuables ayant des personnes
à leur charge.
Ces exonérations ont obligé la Commis-
sion, responsable de leur exagération, à
élever le taux normal de l’impôt de 11/2 0/0
à 2 0/0. Ce taux de 2 0/0 est appliqué au
contribuable, suivant un tarif dégressif, de
la façon suivante. L’impôt est calculé en
comptant pour 1/5® fraction du revenu
comprise entre 5,000 et 10,000 fr.; pour
2/5® la fraction comprise entré 10,000 et
15,000 fr.; pour 3/5® la fraction comprise
entre 15,000 et 20,000 fr.; pour 4/5® la
fraction comprise entre 20,000 et 25,000 fr.;
pour l’intégralité, le surplus du revenu, et j
en appliquant au chiffre ainsi obtenu le
taux de 2 0/0.
Par exemple, un célibataire ayant 10,000
francs de revenu paiera 2 0/0 sur 1/5® de la;
partie de son revenu excédant 5,000 francs,,
c’est-à-dire 2 0/0 sur 1,000 francs, soit-
20 francs. Un contribuable marié, sans en-
fant, ayant 10,000 francs, de revenu, paiera
2 0/0 sur l/S® de la partie de son revenu
excédant 7,000 francs (iout ménage bénéfi-
ciant d’une exonération supplémentaire de
2,000 francs) : son impôt sera donc de 2 0/0.
sur le f/5® de 3,000 francs, c’est-à-dire de
2 0/0 sur 600 francs, soit 12 francs. C’est
compliqué, niais clair, et d’autres exemples
sont inutiles, d’autant que nous avons, hâte
d’arriver au grave problème de la constata-
tion du revenu imposable.
Déclaration pure et simple, déclaration ■
contrôlée, taxation d’office, évaluation ad-*
ministralive d’après les signes extérieurs,;
voyons à quel système les auteurs du pro- 1
jet se sont arrêtés. La déclaration du revenu
global, écrit le rapporteur, sert en principe^
de base à l’imposition. La production du
détail des éléments qui composent le re-
venu est essentiellement facultative. Faute
de déclaration, l’imposition est établie*
d’office» Pour le contrôle des déclarations ;
'anssr bien’*TtK>pOTir le» impositions (l’ofli-
ce l’Administration ne peut se servir que
des renseignements dont elle dispose en
vertu des lois existantes. Elle n’a le droit,
d’exiger des intéressés la production d’au-
cun acte, livre ou document quelconque.
En cas de désaccord entre l’Administration.
etle contribuable, le litige est tranché par
les tribunaux administratifs.
La question des sanctions est réglée/
d’une façon nouvelle, A la fois différée et
draconienne. La sanction unique prévue-
dans le projet à l’encontre des contribuables*
qui auront été insuffisamment imposés es©
une surtaxe appliquée, après leur décès, àl
leurs ayants droit. A ce moment le fisc s’in-
troduit ^n maître dans les affaires privées,,
et la dissimulation devient difficile, pour?
ne pas dire impossible i
Une lecture superficielle peut laisser’
croire qu’il s’agit en somme, dans ce nou-
; veau projet de loi, de la déclaration pure;
et simple. Les commentateurs du projet, à
la Chambre, ont essayé de prouver qu’il"
n’établissait pas la déclaration contrôlée.
En-réalité, c’est bien de la déclaration con-,
trôlée qu’il s’agit, c’est-à-dire du système.
que l’opinion publique a repoussé avec le
plus de vigueur et d’unanimité. Si à la dé-*
claration du contribuable l’Administration
oppose un autre chiffre, c’est bien le « con-
trôle des déclarations » (le mot y est). Et
qu’importe qu’on ne réclame pas les livres?
Il faudra bien que le contribuable les mon-
tre, s’il doit et veut faire la preuve da chif-
fre réel de son revenu. La déclaration non
contrôlée est illusoire ; la déclaration con-
trôlée est vexatoire : le gouvernement ni
la commission n’ont pu sortir de ce dilem-
ne! C’est pourquoi l’amendement de U.
Iules Siegfried demandant l’évaluation ad-
ministrative d’après les signes extérieurs
venait si bien à sa place et à son heure.
Voilà le vrai système, le seul qui ne vexe
pas le contribuable et ne Lisse pas peser
sur lui la menace de l’arbitraire, de l'in-
quisition et la gène d’insupportables vexa-
tions. On n’a pas répondu à M. Siegfried,,
et du reste la Chambre, réduite à son effec-
tif minimum, était prête à voter n’importe
quoi.
Nous verrons bien, aux élections, ce
que dira l’opinion, en particulier l’opinion
havraise, dont M. Jules Siegfried a été
dans l’espèce le représentant avisé et
fidèle.
P. H.
Epilogue
Il va être deux heures du malin ; de
notre téléphone j’assiste presque à
cette séance quasi-historique de la
Chambre • notre correspondant nous
dit que la première partie de Tondre
du jour Renard vient d’être votée : La
Chambre,, prenant acte des constata-
tions de la Commission d’enquête, ré-
prouve les interventions abusives de
îa finance dans la politique et de la po-
litique dans l’administration de la jus-
tice, affirme la nécessité d’une loi sur
lés incompatibilités parlementaires...
Mais, coup de théâtre, sur la propo-
sition . de M, Marcel Sembat, la se-
conde partie « et repoussant toute ad-
dition, passe à l’ordre du jour », a
été rejetée et on vole sur le texte addi-
tionnel suivant ; «et décide de déférer
aux juridictions compétentes les faits
délictueux relevés à la charge de MM.
Monis, Caillaux, Fabre, Bidault de
l’Isle, Barthou et Briand
QtSccll-o &alado } ~Qùct tumulte ! Il M
semble entendre les bruits de l'ai
Chambre : on vote dans Ta fièvre; clé
tous côtés se J or ment des colloques;
que va-t-il sortir de ce vole? Les socia-
listes sont triomphants mais ailleurs
on est inquiet ; seul M. Aristide
Briand garde le sourire. Tout cela je
l’ai jacilement imaginé en une minute,
mes souvenirs des séancës parlemen-
taires aidant, en attendant que les
journaux de Paris nous en apportent
la confirmation,
Ün coup de timbre ! Ce n’est pas
celui du président de la Chambre,
c’est celui du téléphone qui nous rap-
pelle : la proposition Sembat est re-
poussée, Oujl nous Tavons échappé
belle, car, sous prétexte de sanctions
judiciaires,impossibles en l’occurrence,
c’était le scandale que Ton aurait éter-
nisé sans profit pour personne et
surtout pas pour la dignité de la Ré-
publique.
La proposition Hébert tendant à
poursuivre seulement MM. Monis èt
Caillaux est rejetée également ; un
dernier coup de téléphone nous ap-
prend que, dans un calme relatif ré-
tabli, la Chambré a complété ainsi
son vote : « résolue à assurer d’une
manière plus efficace la séparation des
pouvoirs, passe à l’ordre du jour. 1»
C’est bien, mais ce n’était peut-être
pas la peine de faire cet acte d’auto-
rité de tout à, T heure et de nous trou-
bler, en coupant Tordre du jour Re-
nard en deux, pour accoucher de cette
banalité qui n’ajoute pas beaucoup au
texte qui précède. Humeur changeante
et maladive d’une assemblée sur le
point d’expirer t
La‘Chambre* qui a reconnu et ré-
prouvé les interventions politiques èt
financières dans l’administration de la
justice, n’a pas voulu, comme elle au-
rait pu le faire, citer de nom dans son
ordre du jour. C’eût été plus coura-
geux ; mais, étant donné les querelles
de partis mêlées à cette affaire, peut-
être les différents groupes de l’Assem-
blée se seraient-ils renvoyés Tun à
l’autre les noms les plus divers sans
j pouvoir obtenir une majorité sur au-
; cun. Si le texte adopté perd ainsi de
sa saveur, on peut cependant dire que,
dans sa modération, il porte sur les
agissements dénoncés un jugement
d’autant plus grave qu’il est dépouillé
,des passions politiques et qu’il a ral-
lié Tunanimité de la Chambre.
Aussi bien, le seul homme d’Etat
qui, ayant été mêlé à cette affaire, en
sorte grandi, M. Aristide Briand, a-t-il
conseillé, dans son discours d’une élo-
quence si prenante, de laisser de côté
les individus et « de jeter, en s’élevant
au-dessus des Jaits, un coup d’oeil im-
\ partial sur les causes ». Sa conclusion,
qu’il adresse aux hommes politiques
de tous les partis, sera aussi la nôtre,
~sous la seule réserve de notre modestie :
Et nous ? N’avons-nous pas à réagir
contre nos habitudes, contre nos pro-
cédés, n’avons-nous pas à faire notre
me a culpa ?
Ah ! la magistrature manque d’indé-
pendance ?
.Ce procureur, sous sa robe rouge et
fcson hermine, n’a .pas eu la, conscience
assez hante pour résister ?
Mais que se passe-t-il donc dans les
ministères ?
J’y suis allé, dans les ministères, et
dans celui de la Justice. La nomination
de ces magistrats, leur avancement, leur
carrière, leur vie est toute entre nos
mains 1
Nous pouvons bien direcela, car c’est
en le reconnaissant et en nous grou-
pant dans un effort de solidarité pour
améliorer cet état de choses que nous
aurons accompli notre tâche et rendu
service au pays et à la République.
Si cette lamentable affaire Rochette
pouvait avoir vraiment pour résultat
de garantir à l’avenir, l’indépendance
de la magistrature, nous nous féli-
citerions presque de l'avoir traversée,
en répétant une Jois de plus « qu’à
quelque chose malheur est bon. »
CASPAR-JORDAN.
GhFoniqae Havraise
L'abondance des matières nous oblige
à ajourner la Chronique de notre Colla-
borateur A LBBR T-HERRBNS CHM1D T.
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
Du S© Avril 1914
DEUXIÈME CIRCONSCRIPTION DU HAVRE
M. PAÜL CLOAFtEC
CaïlcLicLa/fc 3Rêï>'ùJblicain. de Q-a/vxcîie
Des divergences fâcheuses, — êt plus en-
core des querelles de personnes entre ré-
publicains,—et sur lesquelles nous n’ayons
pas à revenir, furent causes, en ces ré-
centes années, du succès des partis de
droite dans la 2e Circonscription du Havre,
Souffrant avec impatience une situation
amoindrie, qui d’ai'leurs ne répond aucu-
nement à l’opinion de la majorité du corps
électoral, les Comités républicains de Gau-
che de la 2® circonscription avaient résolu
naguère de réalisèr leur union contre le
danger réactionnaire. Désireux d’affirmer
les idées républicaines, démocratiques et
laïques sur un nom qui ne fût point mêlé
aux querelles anciennes, on sait qu’ils ont
décidé, en réunion plénière tenue à Monti-
villiers, d’offrir la candidature à M. Paul
Cloarec.
Celui-ci l’a acceptée. Ayant obtenu en ou-
tre l’investiture du Parti Républicain Dé-
mocratique, il a commencé sa campagne, et
il a déjà reçu en maintes réunions impor-
tantes le meilleur accueil.
M. Paul Cloarec méritait cette confiance.
II a rendu, en effet, de nombreux services
à la cause républicaine en des circonstan-
ces où il lui fallut donner les gages d’une
réelle abnégation. De plus, sa valeur per-
sonnelle, sa compétence dans toutes les
questions maritimes et économiques affir-
ment son aptitude à la défense des intérêts
multiples et complexes de la 2® Circonscrip-
tion. C’est pourquoi, déférant au désir ex-
primé par les Comités républicains de Gau-
che, nous avons promis notre concours aa
candidat de leur choix.
M. Paul Cloarec est né à Morlaix (Finis-
tère), le 11 octobre 1860. Son père fut, pen-
dant plusieurs années,, maire républicain
de cette ville où il a laissé le souvenir d'un
administrateur remarquable.
Après des études au collège municipal de
Morlaix, puis au lycée de Brest, M. Paul
Cloarec entra à l’Ecole Navale à seize ans
et connguit rapidement ses grades. A vingt-
six ans il était lieutenant de vaisseau. Ayant
navigué au loin et dans nos escadres et
ayant commandé, il fut appelé à l’Etat-Mâ-
jor de la Marine, puis chargé de professer
à l’Ecole supérieure de Guerre de l’armée de
terre. Pour des raisons personnelles, il prit
sa retraite à la fin de f90f.
Quelques mois plus tard, le Comité de la
Ligue Maritime Française vint lui demander
son concours pour eette oeuvre d’intérêt
national alors naissante. Il en accepta la di-
rection et, pendant sept années, il se con-
sacra avec autant de dévouement que de
désintéressement à la propagande maritime,
s’efforçant d’attirer l’attention de tous lés
Dernière Heure
PARI8, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 4 AVRIL
(Dotons : mai, haussa 18 points ; juillet,,
hausse 16 points; octobre, hausse 13 points.
Calés s baisse 13 à 13 points.
NEW-YORK, 4 AVRIL
(. N un L mcnni*
Cuivre Standard’ disp,! — — 14 12
— mai 14 12
Amalgamat, Cop,„ 76 1/2"|M?6 1 2
Ffer — — 13 23"
CHTCA-GCV & AVRIL
C. DC JOUR C. PRKCKn»
Blé sur....,* Mal ne 01 1/4 01 3 8'.
— Juillet...- 87 3 8 87 3/8
Maïs sur...... Mai 68 1 8 68 1/4
— Juillet.... 68 1 4 68 3/8
Saindoux sar^ Mai 10 47 10 51
- 1 Juillet...; 10 65 10 72
LES SCRUTINS DE VENDREDI SOIR
Dans le scrutin snr la priorité en faveun-
fie l’ordre du jour de M. Renard :
MU. de Bagneux, de Pomereu et Peyroux
Ont voté contre.
Les autres députés de la Seine-Inférieure
ont voté pour.-
Dans le serntin sur les mots «... repous-
sant toute addition.., »
Ont voté contre : MM. Lavoiane, de Ba-
gneux et Peyroux.
| Les antres ont voté ponr.
i M. Ancel, absent par congé, n’a pas pris
J>artà ces deux scrutins.
L'AFFAIRE ROCHETTE
Les Sanctions
Il parait se confirmer que M. Fabre, pro-
cureur générai, sera prochainement mis à la,
retraite d'office^
En ce qui concerne M: Bidault de liste,-,
président de la Chambre des appels correc-
tionnels qui, en raison de ses fonctions, esù
inamovible, le gouvernement aura à exami-
ner s'il convient ou non de le déférerait-
Conseil supérieur de la magistrature.
LE MEURTRE DE M. CALMETTE
A l’Instruction
M. Boucard a entendu M. Cercle, télépho-
niste an Figaro.
M. Cercle, qui vint le jour du drame dans
le salon d’attente où se trouvaient Mme Cail-
laux et M. Voisin, avertit ce dernier qu’il
isêtait .réclamé au téléphone. Il ne connut la
^personnalité de la meurtrière qu'après le
Crime, quand eile se fat nommée.
M. Abel Bonnard est ensuite venu apporter'
au juge une lettre qu’il reçut de M. CaL-
mette le jour de la publication de la leltr»
/« Ton Jo » et dans laquelle il lui disait que-,
te sachant ami de Mme Gueydan, il le priais
c d’exprimer à cette dame toute la vivacité et
' la sincérité de ses regrets pour la publica-
■ tion en question.
M. le docteur François Poncetton, chef
des échos au Figaro, est venu déposer au
point de vue médical.
C’est, en effet, M. Poncetton qui donna les
premiers soins à M.CaimeUê, blessé.
Contrairement à ce que l’on a prétendu.,
l’opération n’a pas été faite trop lard. M»
Poncetton constata que l’artère iliaque avait
été coupée et que la mort était certaine.
> Le témoin a dit aue Mme Caillaux avait
conservé après le drame une attitude calme
et hautaine.
A propos de la campagne, M. Calmette lui
avait déclaré la veille du drame : « J’ai vidé
mon sac t »
M. Poncetton est le dernier témoin enten-
du hier par le juge instructeur.
M. CAILLAUX SERA CANDIDAT
AUX PROCHAINES ÉLECTIONS
M. Caillaux a reçu hier une délégation des
maires de la Sarthe et un certain nombre
d’amis personnels résidant dans ce départe-
ment. Ils ont insisté très vivement pour
qu’il accepte de demander le renouvelle-
ment de son mandat législatif aux élections
de Mamers.
M. Caillaux, cédant aux sollicitations dont
il était l’objet, a consenti à poser sa candida-
ture aux élections du 26 avril.
L’INTÉRIM DU MINISTÈRE
DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE
L* Journal Officiel publie un décret aux
termes duquel, eu l’absence de M. René Vi-
viani, M. Bienvenu-Martin, garde des sceaux,
ministre de la jastice, est chargé du 6 au 22
avril 1914 de l'intérim du ministère de l’Ins-
truction publique et des Beaux-Arts.
L’ASSASSINAT DE M. CADIOU
BREST. — Le procureur de la République
est en possession des lettres des 30 et 31 dé-
cembre 1913, adressées à Paris par l’ingé-
nieur Pierre à M. Gadiou et lui demandant
nne somme de deux mille francs pour payer
les ouvriers de l’usine. •
L’accusation voit dans ces lettres une
Charge contre l’ingénieur qui, en les écri-
vant, aurait voulu se créer un alibi.
En effet, si comme M. Pierre l’affirme il
quitta son directeur à l’usine de la Grand*
Palud après la journée du 29, sachant qu’il
se rendrait à Paris il ne pouvait s’attendre à
recevoir le lendemain le chèque demandé.
Dans sa lettre du 31 décembre, l’ingénieur
dit à M. Gadiou que s’il n’a reçu aucun ar-
gent, celà tient sans doute à un déraillement
Survenu sur la ligue de Brest.
C’est Mme veuve Cadiou qui reçut les deux
lettres et dans la matinée du premier janvier,
elle signalait à la Sûreté générale la dispari-
tion de son mari.
• Si l’accusation voit dans ces lettres de
graves présomptions à l’égard de l’ingénieur
Pierre, la défense y trouve, au contraire, la
preuve de son innocence.
NOUVELLES MILITAIRES
Les officiers dont les noms suivent ont été
affectés au service des convois automobiles
du gouvernement militaire de Paris : MM.
Aujay, lieutenant de réserve du régiment
d’intanterie de Rouen, et Mignot Mahon,
lieutenant d’artillerie au groupe territorial
du 2e à pied au Havre.
M- CAROL A-T-IL ÉTÉ ENTERRÉ
VIVANT?
Fois.— A la suite de bruits étranges mis
en circulation au.sujet de l’inhumation de
l’ancien inspecteur de la Sûreté toulousaine,
M. Çarol, décédé lé 22 mars à Lagarde où il
avait pris sa retraite, bruits suivant lesquels
le fossoyeur çt deux autres personnes au-
raient entendu des coups frappés dans ie
cercueil, le juge d’instruction, accompagné
du docteur médecin légiste, s’est rendu hier
à Lagarde et a tait procéder à l’exhumation
da corps qui sera autopsié.
AU CONGRÈS DES SOUS-AGENTS
DES P. T. T.
LYON. — Hier après-midi, à la séance dë.
clôture du Congrès du Syndicat national des
sous-agents des P. T. T., il a été donné con-
naissance d’nn télégramme de M. Marcel
Sembat, député, annonçant que le président
du Conseil lai avait donné l’assurance que
M. Bordère, secrétaire général da Syndicat,
serait réintégré d’ici on mois.
L’AGITATION CONTRE LE HOME-RULE
EN ANGLETERRE
LONDRES. — Une démonstration moastre
en faveur de l’Ulster a eu liea hier après-
midi, à Hyde-Park.
Vingt-deux cortèges sont partis de diffé-
rents points de la capitale, musfqne en tête
et drapeaux déployés, ponr se concentrer
dans ie parc ou quatorze tribunes avaient
été dressées. •
Les manifestants étaient au nombre de plu-
sieurs centaines de mille.
Tous les chefs du mouvement ont haran-
gué la foule, notamment MM. Balfour, Aus-
tin, Chamberlain et sir Edward Carson.
Les libéraux avaient organisé une contre-
manifestation. Ils ont fréquemment inter-
rompu la réunion.
L’assemblée a voté au milieu d’un enthou-
siasafe indescriptible une résolntion protes-
tant contre l’emploi de la flotte et de l’armée
pour chercher à imposer le Home Bute aux
unionistes de l’Ulster.
Pendaiïï la manifestation, les suffragettes
avaient organisé un cortège qui pénétra de
force dans le parc, malgré les barrages de
police.
Il se produisit de fortes bousculades.
Les suffragettes ayant installé nne tribune
entre deux tribunes des unioanistes, une
mêlée se produisit entre les suffragettes, les
unionnistes et la police.
Finalement, les suffragettes furent expul-
e§g5'
Un Certain nombre d’arrestations ont été
opérées.
EN RUSSIE
,1/Amélioration dë la Défense Nationale
SAINT-PÉTERSBOURG. — La Commission de
la guerre et de la marine de la Douma a
adopté sans rédactions, les crédits deman-
dés par ie gouvernement en séance secrète,
ainsi que le projet de loi sur l’amélioration
de la défense nationale.
LA RÉVOLUTION AU MEXIQUE
WASHINGTON. — Suivant un rapport de
l’agent consulaire des Etats-Unis au Mexi-
que, les constitutionnalistes ont en 1,800
hommes tués ou blessés dans les combats da
Torréon. .
UNE ÉTRANGE HISTOIRE
COLMAR. — Le 2 février dernier, une reernë
du 14e régiment de dragons avait été trans-
portée à l’hôpital.
Suivant le récit de ce soldat, un inconnu
parlant le dialecte alsacien l’avait blessé
dans nne rue déserte d’nn coup de revolver
à la main gauche. .
Le soldat vient d’avouer quM s était lui-
même porté ce coup de feu et avait inventé
l’bistoire qu’il avait racontée.
On ne sait pas encore ponr quel motif ca
soldat s’est infligé cette blessure.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Match de boxe entre Carpentier
et Gumboat Smith
LIYERPOOL — La direction da Stadiam of-
fre en prix de 112,000 francs pour un match
de boxe entre Georges Carpentier etGumboat
Smith pour le championnat du Monde des
poids les plus légers, de la classe des poida
lourds.
Georges Carpentier s’est déclaré prêt a ac-
cepter. „ -
On attend la réponse de Gumboat Smith.
1.-
ON TROUVE
| LE PETIT HAVRE à Paris
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Le Petit Havre
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Le plus tort Tirage des Journaux de la Région
RÉDACTEUR EN CHEF
J.-J. CASPAR - JORDAN
Téléphoné t 14.80
Secrétaire Général : TH. VALLÈS
Rédaction, 35, rue Fonteneile - Tél. 7.60
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AU HAVRE.,. BUREAU DU JOURNAL, 112, bout 1 de Strasoourg.
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F ie Journal.
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Bulletin politique
Le Nouveau Projet d'impôt j
Complémentaire sur le Revenu
Là Chambre a voté, avant dô se séparer,
Uü impôt complémentaire sur Tensemble du
revenu, qu’elle a, sur la demande du minis-
tère, incorporé dans la loi de finances.
Mais comme la loi de finances est en sus-
pens devant le Sénat, le projet adopté par
la GUambre demeure jusqu’à nouvel ordre
un simple projet que les électeurs vont
avoir à discuter. Il importe done d’en don-
ner une analyse aussi claire que possible
et d’en commenter, devant le public, les
principes essentiels. A quelle sauce se-
rons-nous mangés? C’est la question du
jour.
Mettons d’abord au point l’état parlemen- .
taire actuel de la question fiscale. Le pro-
jet Caillaux, adopté par la Chambre en
1909, comprenait sept cédules sur lés reve-
nus divers du contribuable et un impôts
global sur l’ensemble des facultés contri— ;
butives de chacun ; l’impôt global était*
destiné à remplacer la personnelle-mobi-
licre et les portes et fenêtres, qui disparais-
saient. Le Sénat, laissant de côté quatres-
çédules délicatesou peu îndiquées-(bénéfi-
Çes industriels et commerciaux, bénéfices
agricoles, traitements et salaires, profes-
sions libérales), s’est contenté de rapporter
l’impôt foncier, celui des valeurs mobiliè-
res et l’impôt complémentaire. Après avoir
vûté les deux premiers titres^foncier et va-
leurs mobilières), il les a disjoints, et la
Chambre, adoptant l’idée de la disjonc-
tion, l’a suivi dansçette voie. Le résultat a
été la loi du 31 mars qui revise l’impôt
foncier, et aggrave les charges des valeurs
mobilières en frappant notamment les fonds*
d’Etat étrangers jusqu’ici exempts. Le
gouvernement, poussé par les éléments
avancés de la Chambre, voulait lier le sort
de l’impôt complémentaire à celui des deux
premiers titres et en imposer le vote en?
bloc ; mais iln’à pas été écouté, surtout
par les députés ruraux pressés d’aboutir en-
ce qui concerne le dégrèvement foncier..
L’dtudo ©t letÿoioi définitif do-Pimpét com-
plémentaire de remplacement sont donc re-
mis à plus tard, et jusqu’à nouvel ordre la*
persoanelle-mobilière et les portes et fenê^
très continueut d’exister.
Mais le gouvernement n’a pas voulu- res-*
ter sur cet échec, qu’il lui était du reste,
t’Ctcile de prévoir depuis quelque temps,.
Dans un projet du 20 mars dernier, M. RenRenoult a repris, sous une nouvelle formes*
l’idée de l’impôt global. En moins de troiSv
séances, sur des rapports hâtivement fait»
çt d’une déconcertante brièveté, en pré-
sence d’une assistance scandaleusement*
clairsemée, la Chambre a voté, sauf de®
légères modifications, tout ce qu’on lui a
demandé. Voyons son oeuvre.
Le nouvel impôt global n’est-plus — in-
sistons bien sur ce point—un impôt de«
remplacement, mais de-superposition, c’est*"
à-dire qu’au lîéü de se substituer à la per*
sonnelle-mobilière et aux portes et fenêtres;
il s’y ajoute. Il s’agit donc-non seulement
d’un impôt complémentaire, mais encore*
d’un impôt supplémentaire.
Cet impôt général est dût, au 1er janvier
de chaque année, à titre de contribution
sur le revenu de la précédente année en-
tière, pour toutes les personnes ayant en
France une résidence habituelle. Il com-
porte, à sa base, de très larges immunités.^
Aucune part d’impôt n’est due par le con-
tribuable possédant moins de 5,000 fr. de»
revenu; il y a en outre une exonération
supplémentaire de 2,000 fr. par ménage :
tout ménage possédant un revenu inférieur
à 7,000 fr. ne sera pas assujetti à l’impôt ;
il faut ajouter enfin une exonération de
1,000 fr.-par enfant : en sorte qu’un contri-
buable marié et père de trois enfants n’aura
aucune part à supporter dans l’impôt géné-
ral, au-dessous de 10,000 fr. de revenu an-
nuel. D’autres déductions sont prévues
pour les contribuables ayant des personnes
à leur charge.
Ces exonérations ont obligé la Commis-
sion, responsable de leur exagération, à
élever le taux normal de l’impôt de 11/2 0/0
à 2 0/0. Ce taux de 2 0/0 est appliqué au
contribuable, suivant un tarif dégressif, de
la façon suivante. L’impôt est calculé en
comptant pour 1/5® fraction du revenu
comprise entre 5,000 et 10,000 fr.; pour
2/5® la fraction comprise entré 10,000 et
15,000 fr.; pour 3/5® la fraction comprise
entre 15,000 et 20,000 fr.; pour 4/5® la
fraction comprise entre 20,000 et 25,000 fr.;
pour l’intégralité, le surplus du revenu, et j
en appliquant au chiffre ainsi obtenu le
taux de 2 0/0.
Par exemple, un célibataire ayant 10,000
francs de revenu paiera 2 0/0 sur 1/5® de la;
partie de son revenu excédant 5,000 francs,,
c’est-à-dire 2 0/0 sur 1,000 francs, soit-
20 francs. Un contribuable marié, sans en-
fant, ayant 10,000 francs, de revenu, paiera
2 0/0 sur l/S® de la partie de son revenu
excédant 7,000 francs (iout ménage bénéfi-
ciant d’une exonération supplémentaire de
2,000 francs) : son impôt sera donc de 2 0/0.
sur le f/5® de 3,000 francs, c’est-à-dire de
2 0/0 sur 600 francs, soit 12 francs. C’est
compliqué, niais clair, et d’autres exemples
sont inutiles, d’autant que nous avons, hâte
d’arriver au grave problème de la constata-
tion du revenu imposable.
Déclaration pure et simple, déclaration ■
contrôlée, taxation d’office, évaluation ad-*
ministralive d’après les signes extérieurs,;
voyons à quel système les auteurs du pro- 1
jet se sont arrêtés. La déclaration du revenu
global, écrit le rapporteur, sert en principe^
de base à l’imposition. La production du
détail des éléments qui composent le re-
venu est essentiellement facultative. Faute
de déclaration, l’imposition est établie*
d’office» Pour le contrôle des déclarations ;
'anssr bien’*TtK>pOTir le» impositions (l’ofli-
ce l’Administration ne peut se servir que
des renseignements dont elle dispose en
vertu des lois existantes. Elle n’a le droit,
d’exiger des intéressés la production d’au-
cun acte, livre ou document quelconque.
En cas de désaccord entre l’Administration.
etle contribuable, le litige est tranché par
les tribunaux administratifs.
La question des sanctions est réglée/
d’une façon nouvelle, A la fois différée et
draconienne. La sanction unique prévue-
dans le projet à l’encontre des contribuables*
qui auront été insuffisamment imposés es©
une surtaxe appliquée, après leur décès, àl
leurs ayants droit. A ce moment le fisc s’in-
troduit ^n maître dans les affaires privées,,
et la dissimulation devient difficile, pour?
ne pas dire impossible i
Une lecture superficielle peut laisser’
croire qu’il s’agit en somme, dans ce nou-
; veau projet de loi, de la déclaration pure;
et simple. Les commentateurs du projet, à
la Chambre, ont essayé de prouver qu’il"
n’établissait pas la déclaration contrôlée.
En-réalité, c’est bien de la déclaration con-,
trôlée qu’il s’agit, c’est-à-dire du système.
que l’opinion publique a repoussé avec le
plus de vigueur et d’unanimité. Si à la dé-*
claration du contribuable l’Administration
oppose un autre chiffre, c’est bien le « con-
trôle des déclarations » (le mot y est). Et
qu’importe qu’on ne réclame pas les livres?
Il faudra bien que le contribuable les mon-
tre, s’il doit et veut faire la preuve da chif-
fre réel de son revenu. La déclaration non
contrôlée est illusoire ; la déclaration con-
trôlée est vexatoire : le gouvernement ni
la commission n’ont pu sortir de ce dilem-
ne! C’est pourquoi l’amendement de U.
Iules Siegfried demandant l’évaluation ad-
ministrative d’après les signes extérieurs
venait si bien à sa place et à son heure.
Voilà le vrai système, le seul qui ne vexe
pas le contribuable et ne Lisse pas peser
sur lui la menace de l’arbitraire, de l'in-
quisition et la gène d’insupportables vexa-
tions. On n’a pas répondu à M. Siegfried,,
et du reste la Chambre, réduite à son effec-
tif minimum, était prête à voter n’importe
quoi.
Nous verrons bien, aux élections, ce
que dira l’opinion, en particulier l’opinion
havraise, dont M. Jules Siegfried a été
dans l’espèce le représentant avisé et
fidèle.
P. H.
Epilogue
Il va être deux heures du malin ; de
notre téléphone j’assiste presque à
cette séance quasi-historique de la
Chambre • notre correspondant nous
dit que la première partie de Tondre
du jour Renard vient d’être votée : La
Chambre,, prenant acte des constata-
tions de la Commission d’enquête, ré-
prouve les interventions abusives de
îa finance dans la politique et de la po-
litique dans l’administration de la jus-
tice, affirme la nécessité d’une loi sur
lés incompatibilités parlementaires...
Mais, coup de théâtre, sur la propo-
sition . de M, Marcel Sembat, la se-
conde partie « et repoussant toute ad-
dition, passe à l’ordre du jour », a
été rejetée et on vole sur le texte addi-
tionnel suivant ; «et décide de déférer
aux juridictions compétentes les faits
délictueux relevés à la charge de MM.
Monis, Caillaux, Fabre, Bidault de
l’Isle, Barthou et Briand
QtSccll-o &alado } ~Qùct tumulte ! Il M
semble entendre les bruits de l'ai
Chambre : on vote dans Ta fièvre; clé
tous côtés se J or ment des colloques;
que va-t-il sortir de ce vole? Les socia-
listes sont triomphants mais ailleurs
on est inquiet ; seul M. Aristide
Briand garde le sourire. Tout cela je
l’ai jacilement imaginé en une minute,
mes souvenirs des séancës parlemen-
taires aidant, en attendant que les
journaux de Paris nous en apportent
la confirmation,
Ün coup de timbre ! Ce n’est pas
celui du président de la Chambre,
c’est celui du téléphone qui nous rap-
pelle : la proposition Sembat est re-
poussée, Oujl nous Tavons échappé
belle, car, sous prétexte de sanctions
judiciaires,impossibles en l’occurrence,
c’était le scandale que Ton aurait éter-
nisé sans profit pour personne et
surtout pas pour la dignité de la Ré-
publique.
La proposition Hébert tendant à
poursuivre seulement MM. Monis èt
Caillaux est rejetée également ; un
dernier coup de téléphone nous ap-
prend que, dans un calme relatif ré-
tabli, la Chambré a complété ainsi
son vote : « résolue à assurer d’une
manière plus efficace la séparation des
pouvoirs, passe à l’ordre du jour. 1»
C’est bien, mais ce n’était peut-être
pas la peine de faire cet acte d’auto-
rité de tout à, T heure et de nous trou-
bler, en coupant Tordre du jour Re-
nard en deux, pour accoucher de cette
banalité qui n’ajoute pas beaucoup au
texte qui précède. Humeur changeante
et maladive d’une assemblée sur le
point d’expirer t
La‘Chambre* qui a reconnu et ré-
prouvé les interventions politiques èt
financières dans l’administration de la
justice, n’a pas voulu, comme elle au-
rait pu le faire, citer de nom dans son
ordre du jour. C’eût été plus coura-
geux ; mais, étant donné les querelles
de partis mêlées à cette affaire, peut-
être les différents groupes de l’Assem-
blée se seraient-ils renvoyés Tun à
l’autre les noms les plus divers sans
j pouvoir obtenir une majorité sur au-
; cun. Si le texte adopté perd ainsi de
sa saveur, on peut cependant dire que,
dans sa modération, il porte sur les
agissements dénoncés un jugement
d’autant plus grave qu’il est dépouillé
,des passions politiques et qu’il a ral-
lié Tunanimité de la Chambre.
Aussi bien, le seul homme d’Etat
qui, ayant été mêlé à cette affaire, en
sorte grandi, M. Aristide Briand, a-t-il
conseillé, dans son discours d’une élo-
quence si prenante, de laisser de côté
les individus et « de jeter, en s’élevant
au-dessus des Jaits, un coup d’oeil im-
\ partial sur les causes ». Sa conclusion,
qu’il adresse aux hommes politiques
de tous les partis, sera aussi la nôtre,
~sous la seule réserve de notre modestie :
Et nous ? N’avons-nous pas à réagir
contre nos habitudes, contre nos pro-
cédés, n’avons-nous pas à faire notre
me a culpa ?
Ah ! la magistrature manque d’indé-
pendance ?
.Ce procureur, sous sa robe rouge et
fcson hermine, n’a .pas eu la, conscience
assez hante pour résister ?
Mais que se passe-t-il donc dans les
ministères ?
J’y suis allé, dans les ministères, et
dans celui de la Justice. La nomination
de ces magistrats, leur avancement, leur
carrière, leur vie est toute entre nos
mains 1
Nous pouvons bien direcela, car c’est
en le reconnaissant et en nous grou-
pant dans un effort de solidarité pour
améliorer cet état de choses que nous
aurons accompli notre tâche et rendu
service au pays et à la République.
Si cette lamentable affaire Rochette
pouvait avoir vraiment pour résultat
de garantir à l’avenir, l’indépendance
de la magistrature, nous nous féli-
citerions presque de l'avoir traversée,
en répétant une Jois de plus « qu’à
quelque chose malheur est bon. »
CASPAR-JORDAN.
GhFoniqae Havraise
L'abondance des matières nous oblige
à ajourner la Chronique de notre Colla-
borateur A LBBR T-HERRBNS CHM1D T.
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
Du S© Avril 1914
DEUXIÈME CIRCONSCRIPTION DU HAVRE
M. PAÜL CLOAFtEC
CaïlcLicLa/fc 3Rêï>'ùJblicain. de Q-a/vxcîie
Des divergences fâcheuses, — êt plus en-
core des querelles de personnes entre ré-
publicains,—et sur lesquelles nous n’ayons
pas à revenir, furent causes, en ces ré-
centes années, du succès des partis de
droite dans la 2e Circonscription du Havre,
Souffrant avec impatience une situation
amoindrie, qui d’ai'leurs ne répond aucu-
nement à l’opinion de la majorité du corps
électoral, les Comités républicains de Gau-
che de la 2® circonscription avaient résolu
naguère de réalisèr leur union contre le
danger réactionnaire. Désireux d’affirmer
les idées républicaines, démocratiques et
laïques sur un nom qui ne fût point mêlé
aux querelles anciennes, on sait qu’ils ont
décidé, en réunion plénière tenue à Monti-
villiers, d’offrir la candidature à M. Paul
Cloarec.
Celui-ci l’a acceptée. Ayant obtenu en ou-
tre l’investiture du Parti Républicain Dé-
mocratique, il a commencé sa campagne, et
il a déjà reçu en maintes réunions impor-
tantes le meilleur accueil.
M. Paul Cloarec méritait cette confiance.
II a rendu, en effet, de nombreux services
à la cause républicaine en des circonstan-
ces où il lui fallut donner les gages d’une
réelle abnégation. De plus, sa valeur per-
sonnelle, sa compétence dans toutes les
questions maritimes et économiques affir-
ment son aptitude à la défense des intérêts
multiples et complexes de la 2® Circonscrip-
tion. C’est pourquoi, déférant au désir ex-
primé par les Comités républicains de Gau-
che, nous avons promis notre concours aa
candidat de leur choix.
M. Paul Cloarec est né à Morlaix (Finis-
tère), le 11 octobre 1860. Son père fut, pen-
dant plusieurs années,, maire républicain
de cette ville où il a laissé le souvenir d'un
administrateur remarquable.
Après des études au collège municipal de
Morlaix, puis au lycée de Brest, M. Paul
Cloarec entra à l’Ecole Navale à seize ans
et connguit rapidement ses grades. A vingt-
six ans il était lieutenant de vaisseau. Ayant
navigué au loin et dans nos escadres et
ayant commandé, il fut appelé à l’Etat-Mâ-
jor de la Marine, puis chargé de professer
à l’Ecole supérieure de Guerre de l’armée de
terre. Pour des raisons personnelles, il prit
sa retraite à la fin de f90f.
Quelques mois plus tard, le Comité de la
Ligue Maritime Française vint lui demander
son concours pour eette oeuvre d’intérêt
national alors naissante. Il en accepta la di-
rection et, pendant sept années, il se con-
sacra avec autant de dévouement que de
désintéressement à la propagande maritime,
s’efforçant d’attirer l’attention de tous lés
Dernière Heure
PARI8, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 4 AVRIL
(Dotons : mai, haussa 18 points ; juillet,,
hausse 16 points; octobre, hausse 13 points.
Calés s baisse 13 à 13 points.
NEW-YORK, 4 AVRIL
(. N un L mcnni*
Cuivre Standard’ disp,! — — 14 12
— mai 14 12
Amalgamat, Cop,„ 76 1/2"|M?6 1 2
Ffer — — 13 23"
CHTCA-GCV & AVRIL
C. DC JOUR C. PRKCKn»
Blé sur....,* Mal ne 01 1/4 01 3 8'.
— Juillet...- 87 3 8 87 3/8
Maïs sur...... Mai 68 1 8 68 1/4
— Juillet.... 68 1 4 68 3/8
Saindoux sar^ Mai 10 47 10 51
- 1 Juillet...; 10 65 10 72
LES SCRUTINS DE VENDREDI SOIR
Dans le scrutin snr la priorité en faveun-
fie l’ordre du jour de M. Renard :
MU. de Bagneux, de Pomereu et Peyroux
Ont voté contre.
Les autres députés de la Seine-Inférieure
ont voté pour.-
Dans le serntin sur les mots «... repous-
sant toute addition.., »
Ont voté contre : MM. Lavoiane, de Ba-
gneux et Peyroux.
| Les antres ont voté ponr.
i M. Ancel, absent par congé, n’a pas pris
J>artà ces deux scrutins.
L'AFFAIRE ROCHETTE
Les Sanctions
Il parait se confirmer que M. Fabre, pro-
cureur générai, sera prochainement mis à la,
retraite d'office^
En ce qui concerne M: Bidault de liste,-,
président de la Chambre des appels correc-
tionnels qui, en raison de ses fonctions, esù
inamovible, le gouvernement aura à exami-
ner s'il convient ou non de le déférerait-
Conseil supérieur de la magistrature.
LE MEURTRE DE M. CALMETTE
A l’Instruction
M. Boucard a entendu M. Cercle, télépho-
niste an Figaro.
M. Cercle, qui vint le jour du drame dans
le salon d’attente où se trouvaient Mme Cail-
laux et M. Voisin, avertit ce dernier qu’il
isêtait .réclamé au téléphone. Il ne connut la
^personnalité de la meurtrière qu'après le
Crime, quand eile se fat nommée.
M. Abel Bonnard est ensuite venu apporter'
au juge une lettre qu’il reçut de M. CaL-
mette le jour de la publication de la leltr»
/« Ton Jo » et dans laquelle il lui disait que-,
te sachant ami de Mme Gueydan, il le priais
c d’exprimer à cette dame toute la vivacité et
' la sincérité de ses regrets pour la publica-
■ tion en question.
M. le docteur François Poncetton, chef
des échos au Figaro, est venu déposer au
point de vue médical.
C’est, en effet, M. Poncetton qui donna les
premiers soins à M.CaimeUê, blessé.
Contrairement à ce que l’on a prétendu.,
l’opération n’a pas été faite trop lard. M»
Poncetton constata que l’artère iliaque avait
été coupée et que la mort était certaine.
> Le témoin a dit aue Mme Caillaux avait
conservé après le drame une attitude calme
et hautaine.
A propos de la campagne, M. Calmette lui
avait déclaré la veille du drame : « J’ai vidé
mon sac t »
M. Poncetton est le dernier témoin enten-
du hier par le juge instructeur.
M. CAILLAUX SERA CANDIDAT
AUX PROCHAINES ÉLECTIONS
M. Caillaux a reçu hier une délégation des
maires de la Sarthe et un certain nombre
d’amis personnels résidant dans ce départe-
ment. Ils ont insisté très vivement pour
qu’il accepte de demander le renouvelle-
ment de son mandat législatif aux élections
de Mamers.
M. Caillaux, cédant aux sollicitations dont
il était l’objet, a consenti à poser sa candida-
ture aux élections du 26 avril.
L’INTÉRIM DU MINISTÈRE
DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE
L* Journal Officiel publie un décret aux
termes duquel, eu l’absence de M. René Vi-
viani, M. Bienvenu-Martin, garde des sceaux,
ministre de la jastice, est chargé du 6 au 22
avril 1914 de l'intérim du ministère de l’Ins-
truction publique et des Beaux-Arts.
L’ASSASSINAT DE M. CADIOU
BREST. — Le procureur de la République
est en possession des lettres des 30 et 31 dé-
cembre 1913, adressées à Paris par l’ingé-
nieur Pierre à M. Gadiou et lui demandant
nne somme de deux mille francs pour payer
les ouvriers de l’usine. •
L’accusation voit dans ces lettres une
Charge contre l’ingénieur qui, en les écri-
vant, aurait voulu se créer un alibi.
En effet, si comme M. Pierre l’affirme il
quitta son directeur à l’usine de la Grand*
Palud après la journée du 29, sachant qu’il
se rendrait à Paris il ne pouvait s’attendre à
recevoir le lendemain le chèque demandé.
Dans sa lettre du 31 décembre, l’ingénieur
dit à M. Gadiou que s’il n’a reçu aucun ar-
gent, celà tient sans doute à un déraillement
Survenu sur la ligue de Brest.
C’est Mme veuve Cadiou qui reçut les deux
lettres et dans la matinée du premier janvier,
elle signalait à la Sûreté générale la dispari-
tion de son mari.
• Si l’accusation voit dans ces lettres de
graves présomptions à l’égard de l’ingénieur
Pierre, la défense y trouve, au contraire, la
preuve de son innocence.
NOUVELLES MILITAIRES
Les officiers dont les noms suivent ont été
affectés au service des convois automobiles
du gouvernement militaire de Paris : MM.
Aujay, lieutenant de réserve du régiment
d’intanterie de Rouen, et Mignot Mahon,
lieutenant d’artillerie au groupe territorial
du 2e à pied au Havre.
M- CAROL A-T-IL ÉTÉ ENTERRÉ
VIVANT?
Fois.— A la suite de bruits étranges mis
en circulation au.sujet de l’inhumation de
l’ancien inspecteur de la Sûreté toulousaine,
M. Çarol, décédé lé 22 mars à Lagarde où il
avait pris sa retraite, bruits suivant lesquels
le fossoyeur çt deux autres personnes au-
raient entendu des coups frappés dans ie
cercueil, le juge d’instruction, accompagné
du docteur médecin légiste, s’est rendu hier
à Lagarde et a tait procéder à l’exhumation
da corps qui sera autopsié.
AU CONGRÈS DES SOUS-AGENTS
DES P. T. T.
LYON. — Hier après-midi, à la séance dë.
clôture du Congrès du Syndicat national des
sous-agents des P. T. T., il a été donné con-
naissance d’nn télégramme de M. Marcel
Sembat, député, annonçant que le président
du Conseil lai avait donné l’assurance que
M. Bordère, secrétaire général da Syndicat,
serait réintégré d’ici on mois.
L’AGITATION CONTRE LE HOME-RULE
EN ANGLETERRE
LONDRES. — Une démonstration moastre
en faveur de l’Ulster a eu liea hier après-
midi, à Hyde-Park.
Vingt-deux cortèges sont partis de diffé-
rents points de la capitale, musfqne en tête
et drapeaux déployés, ponr se concentrer
dans ie parc ou quatorze tribunes avaient
été dressées. •
Les manifestants étaient au nombre de plu-
sieurs centaines de mille.
Tous les chefs du mouvement ont haran-
gué la foule, notamment MM. Balfour, Aus-
tin, Chamberlain et sir Edward Carson.
Les libéraux avaient organisé une contre-
manifestation. Ils ont fréquemment inter-
rompu la réunion.
L’assemblée a voté au milieu d’un enthou-
siasafe indescriptible une résolntion protes-
tant contre l’emploi de la flotte et de l’armée
pour chercher à imposer le Home Bute aux
unionistes de l’Ulster.
Pendaiïï la manifestation, les suffragettes
avaient organisé un cortège qui pénétra de
force dans le parc, malgré les barrages de
police.
Il se produisit de fortes bousculades.
Les suffragettes ayant installé nne tribune
entre deux tribunes des unioanistes, une
mêlée se produisit entre les suffragettes, les
unionnistes et la police.
Finalement, les suffragettes furent expul-
e§g5'
Un Certain nombre d’arrestations ont été
opérées.
EN RUSSIE
,1/Amélioration dë la Défense Nationale
SAINT-PÉTERSBOURG. — La Commission de
la guerre et de la marine de la Douma a
adopté sans rédactions, les crédits deman-
dés par ie gouvernement en séance secrète,
ainsi que le projet de loi sur l’amélioration
de la défense nationale.
LA RÉVOLUTION AU MEXIQUE
WASHINGTON. — Suivant un rapport de
l’agent consulaire des Etats-Unis au Mexi-
que, les constitutionnalistes ont en 1,800
hommes tués ou blessés dans les combats da
Torréon. .
UNE ÉTRANGE HISTOIRE
COLMAR. — Le 2 février dernier, une reernë
du 14e régiment de dragons avait été trans-
portée à l’hôpital.
Suivant le récit de ce soldat, un inconnu
parlant le dialecte alsacien l’avait blessé
dans nne rue déserte d’nn coup de revolver
à la main gauche. .
Le soldat vient d’avouer quM s était lui-
même porté ce coup de feu et avait inventé
l’bistoire qu’il avait racontée.
On ne sait pas encore ponr quel motif ca
soldat s’est infligé cette blessure.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Match de boxe entre Carpentier
et Gumboat Smith
LIYERPOOL — La direction da Stadiam of-
fre en prix de 112,000 francs pour un match
de boxe entre Georges Carpentier etGumboat
Smith pour le championnat du Monde des
poids les plus légers, de la classe des poida
lourds.
Georges Carpentier s’est déclaré prêt a ac-
cepter. „ -
On attend la réponse de Gumboat Smith.
1.-
ON TROUVE
| LE PETIT HAVRE à Paris
i n uBsaiHiE tnasHMiu
I MOS, rue 8t-Lazare, 108
j / {Immeuble de l’HOTEL TERMINUS)
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