Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-04-01
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 avril 1914 01 avril 1914
Description : 1914/04/01 (A34,N11926). 1914/04/01 (A34,N11926).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172091w
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/12/2020
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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Secrétaire Général : TH. VALLÉE
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La Chambre des députés est saisie de
plusieurs propositions de loi relatives à la
« propriété commerciale ». Et voici ce qu’il
faut entendre par ces mots : Les commer-
çants demandent que, lorsqu’ils ont créé
dans un immeuble, avec l’assentiment du
propriétaire, un fonds de commerce qui a
prospéré et acquis de la valeur, le proprié-
taire ne puisse plus, par caprice, refuser
Impunément de renouveler le bail, ou. par
calcul, subordonner le renouvellement du
bail à des conditions exorbitantes.
On dira que, généralement, les baux
sont faits dans des conditions d’égalité qui
permettent à chacune-des parties de sauve-
garder ses intérêts. Ainsi les commerçants
prennent soin, quand ils le peuvent, de
Stipuler que leur bail sera divisé en pério-
des triennales à leur volonté exclusive, de
telle façon que le propriétaire est lié, sans
réciprocité, pour la durée totale du bail.
Puis la plupart de ces baux réservent aux
locataires la faculté de céder leurs droits à
leur successeur dans leur commerce, sans
l’autorisation du propriétaire. Ils interdi-
sent au bailleur le droit de louer à un com-
merce similaire. Tant et si bien que la pro-
priété commerciale n’est généralement pas
à la merci de la propriété foncière. Et c’est
pe qu’établit M. Gustave Cahen,-membre
du Comité du Contentieux du Comité répu-
blicain du Commerce, de l’Industrie et de
l’Agriculture, dans un article qu’il a ré-
cemment publié dans La France, sur cette
intéressante question.
Mais s’il est vrai, également, que la va-
leur d’un fonds de commerce ne dépend pas
toujours du mérite professionnel du loca-
taire, s’il est vrai que la situation du fonds
peut être pour beaucoup dans sa valeur, il
pe s’ensuit pas qu’il faille laisser au pro-
priétaire la possibilité de refuser par ca-
price, par calcul, un renouvellement de
bail à son locataire commerçant et de met-
tre ce dernier dans l'alternative ou de subir
une augmentation de loyer arbitraire, ou
d’abandonner soa fonds au propriétaire en
lui laissant ainsi le droit de profiter de la
valeur du fends. C’est ce que constate M.
Gustave Cahen. Et, très justement, il pose
Ce principe que le rdle de l'Etat étant d’as-
surer l’ordre et la justice, il doit, par con-
séquent, intervenir pour protéger tous ceux
que leur infériorité empêche de se défen-
dre.
Comme conclusion, M. Gustave Cahen
propose d'ajouter à Particle 1737 du Code
jçivil, la disposition suivante ;
Quand à la fin d’nne location industrielle
ou commerciale le bailleur refusera de là
renouveler pour en consentir une autre à
on locataire exerçant une profession simi-
laire, le baillear pourra être tenu, solidaire-
ment avec le nouveau locataire, d’indemni-
ser le locataire sortant. Toute clause con-
traire insérée dans les baux sera nulle.
Et M. Gustave Cahen ajoute : « Il ne
s’agit pas ici de mettre la propriété fon-
cière à la merci de la propriété commer-
ciale et de sacrifier le droit du propriétaire
su droit du locataire. Non, il s’agit de ré-
primer un abus et d’empêcher les combi-
naisons déloyales ».
Tel est bien le but poursui vi, et c’est de
quoi s’était avisé le Congrès commercial
tenu au Havre en octobre 1912, sur l’ini-
tiative de la Ligue Commerciale et Indus-
trielle du Nord-Ouest. Il avait estimé que,
si la personne qui possède un immeuble en
est absolument la maîtresse et peut en dis-
poser à son gré en se conformant aux règles
d’ordre général, il ne fait aucun doute que,
dès lors que cet immeuble est louéàuu
commerçant, une nouvelle propriété morale
se crée à l’abri de la propriété effective*
immobilière. Et ce principe admis, le Con-
grès, sur le rapport de notre concitoyen
M. Vaquin, membre de la Chambre de com-
merce, s’était rallié au projet de loi déposé
le S décembre 1911, par M. Tha lamas, —
projet auquel il demandait cependant quel-
ques modifications et dont le texte au-
rait été ainsi fixé :
Art. 1er. — Lorsqu’un commerçant on in-
dustriel. quelle que soit la profession exer-
ces:, arrivera à fin de bail, si, en lait ou par
l'imposition de conditions inacceptables, le
propriétaire de i’immeuble où est. exercé le
commerce ou l’industrie a refusé de renouve-
ler ie bail à son locataire ou à l'acheteur de
ce! oi-ci, il ne pourra installer dans les lo-
caux devenus vacants un commerce simi-
laire, soit par lui-même, soit par un nou-
veau locataire, qu’après avoir payé au titu-
laire sortant la valeur du fonds de com-
merce.
A défaut d’entente entre les parties, la
fixation du prix et des conditions à imposer
ainsi que la détermination des interdictions
éventuelles seront laites par ie Tribunal de
commerce du ressort.
Art. 2. — Lé locataire n’aura droit à une
indemnité qu’autant qu’il s'engagera à ne
pas'exercer son commerce pendant un délai
et dans un périmètre qui, a défaut d’accord
entre les parties, sera également fixé par lé
Tribunal de commerce du lieu.
D’autres propositions de loi, sur ia même
question, et d’initiative parlementaire,
fuient successivement déposées : en no-
vembre 1912, par M. Georges Berry ; en
décembre de la même année,parM.Lauche;
en mars 1913, par MM. Charles Deloncle et
Georges Desplas ; en novembre 1913, par
M. Ernest Roche, — sans compter diffé-
rents projets établis par diverses person-
nalités appartenant à des groupements
commerciaux. Toutes ces propositions, tous
ces projets ont été étudiés dans un rapport
de M. Vaquin, au dernier Congrès national
tenu à Paris, le mois dernier, par la Con-
fédération des Groupes Commerciaux et
Industriels de France. Nous ne saurions les
discuter ici. Mais nous avons tenu du
moins à les mentionner pour mieux mon-
trer toute l’actualité de la question et com-
bien il importe qu’une solution inter-
vienne, sauvegardant les droits légitimes
des parties en cause.
~TH. VALLÉE.
«■gmroHmAiMimliw.wiiw>niim''Bi™>niiiiii«»[ i—WIIWM.
La Commission d'Enquête
sur l'Affaire Rochette
AE>a êéattee tVft 1er
Oa communique le procès-verbal suivant:'
« La Commission d’enquête sur l’affaire
Rochette, saisie à nouveau par son président
de l’incident auquel a donné lieu l’article
pubüé par TIndépendant des Pyrénées Orien-
tales, a décidé de convoquer demain matin
tous les membies du cabinet Monis, pour un
supplément d’informations qui nepeut avoir
pour effet de retarder le dépôt de ses con-
clusions. »
Le ministère Monis était composé comme
suit : '
MM. Monis (président dn Conseil, inté-
rieur); Caitlaux(finances) ; Berteaux (guerre,
décédé) ; Antoine Perrier (justice) ; Delcassé
(marine) ; Staeg' (instruction publique) ;
Paul-Bonconr (travail) ; Pams (agriculture) ;
Massé (commerce) ; Dumont (travaux pu-
blics) ; Cruppi (affaires étrangères) ; et Mes-
simy (colonies).
Le ministère Monis comprenait en outre -
quatre sous-secretaires d’Etat : Mil. Etoile
Constant (intérieur) ; Malvy (justice) ; Chau-
met (postes) ; Dujardin-Beaumetz (beaux-
arts, décédé).
Une Opinion
qui ne s’impose pas
Pour VÈcho de Paris et M. de Mun,
dont le Havre-Eclair d’hier adoptait
les appréciations, le régime est à la
veille de s?écrouler, les causes du mal
sont les institutions laïques et le seul
remède possible est le retour à l'Eglise,
Ce raisonnement est simple, il est
même simpliste, trop simpliste pour ne
pas être complètement faux.
Nous n'avons pas dissimulé, ici-mê-
me, les fautes commises et les réfor-
mes nécessaires ; mais nous n’avons ni
la naïveté de croire, ni l’injustice de
proclamer que tout est perdu parce
qu'un scandale a eu lieu dans les mi-
lieux parlementaires.
Ce monde n’incarne pas tout le ré-
gime qui s’appuie sur la masse dis
peuple et puis la société, comme l’indi,
vidu, marche vers le progrès d’un pas
inégal. L’homme avisé profite de ses
fautes mêmes qui lui donnent de l’ex-
périence ; nous avons assez confiance
en la République, qui a traversé tant
de crises, pour lui faire crédit et pour
être convaincu qu’elle se tirera à son
hop neur de ce mauvais pas. Ceux qui
la voient déjà par terre nous donnent
à penser qu’ils ne l’aiment guère /
Quant adiré que ce sont les institu-
tions laïques « dont Dieu a été chassé »
qui sont la cause de tout le mal, c’est
affirmer le parti pris le plus injurieux
à l’égard du monde moderne. M. de
Mun va même jusqu’à parler du
« poison versé dans les veines populai-
res ». Je crains bien, pour la logique
de son raisonnement, que les hommes
politiques qu’ils visent n’aient pas mê-
me pu goûter à ce « poison » car fils
de la bourgeoisie ils ont été élevés
dans dès établissements secondaires
et très probablement dans le giron de
T Eglise, 'i-.
Le leader de FEcho de Paris nous
prouve lui-même l’inanité de son argu-
ment én rappelant dans son article le
temps de la Régence, il y a deux cents
ans, «r la fièvre d’agiotage de la rue
Qaincampoix allumée par les gouver-
nants ». On ne parlait pas d’institu-
tions laïques alors /.,. J ai rappelé
moi-mêmè, hier, le temps de Fouquet :
cela se passait sous le roi très chré-
tien; on badinait si peu avec la foi
que l’on massacrait ceux qui sè récla-
maient simplement de la liberté de
conscience /
C’est pourquoi je me méfie invinci-
blement du remède proposé, le retour
à l’Eglise. Oh, je sais bien que l’on ne
massacrera plus personne et je ne com-
mettrai pas à mon tour l’injustice de
juger le catholicisme du XXe siècle
d’après celui du X VIE. Je dirai même
qu’il est, dans son ensemble, profon-
dément respectable — et, de plus, que
beaucoup peuvent trouver dans ses dog-,
mes et ses mystères des raisons de
vivre et des éléments de progrès mo-
ral. Mais j'aperçois toujours le hiatus
entre lè monde moderne et l’Eglise
parce que l’un veut impérieusement la
liberté et que Vautre la nie par son
principe même. Je n’ignore pas les ef-
forts généreux de certains catholiques
libéraux et démocrates ; j’attends seu-
lement qu’ils puissent avouer leur in-
dépendance enface de la Papauté pour
réformer mon jugement.
Quoiqu’il en soit nos institutions ne
peuvent être que laïques puisqu'elles
doivent abriter, dans une fraternité
supérieure, des hommes de toute con-
fession et de toute philosophie, des
croyants comme des athées-—et au lieu
de s’arrêter à des conceptions archaï-
ques, les « hommes de bonne volonté »
dont parle M. de Mun, Jetaient
mieux, s'ils sont sincères, de s’unir à
ceux qui s’efforcent d entretenir dans
la République le vieil esprit idéaliste
de ses fondateurs qui, à lui seul, est
toute une morale.
CASPAR-JORDAN. |
Pour la R. P,
AU
Suffrage universel
Le manifeste suivant a été publié hier :
Le groupe parlementaire et les Comités
proport ionnaiistes qui ont mené, dans le
Parlement et dans le pays, la campagne
pour la réforme électorale,
Considérant qu’aax élections de 1910, près
de cinq millions de suffrages s’étaient pronon-
cés eadaveur de la représentation propor-
tionnelle ;
Que, de 1910 à 1914, la Chambre,'d trois
reprises, par une majorité constante de plus
de 120 voix, a tenu rengagement qu’elle avait
contracté envers les électeurs ;
Mais que, par deux fois, cet effort s’est
heurté et brisé à la résistance du Sénat ;
Qu’il importe que le dernier mot reste au
suffrage universel,
DÉCLARENT
Que si les proportionnalités des divers
partis, comme ils l’ont toujours affirmé, ré-
servent sur les directions mêmes de la po-
litique, leur pleine et entière liberté d’opi-
nion et d’action, lia demeurent unanimes à
penser que cette réforme est plus que ja-
mais nécessaire, qu’elle est la condition de
ta vi», de l'indépendance et -de l'organisa-
tion des partis, ae la probité des moeurs po-
litiques, de la dignité du régime parlemen-
taire; de la sincérité du suffrage universel,
qu’elle est d’ailleurs la clef de toutes les gran-
des réformes ;
-EN CONSÉQUENCE,
Ils demandent à tous les électeurs parti-
sans de la réforme électorale de consacrer
par leurs suffrages le projet fondé sur les
principes suivants, adoptés à l’unanimité
par la réunion plénière du groupe et des
comités ;. *
Scrutin de liste avec représentation propor-
tionnelle.
Circonscriptions aussi larges que possible. •
Répartition des sièges par le procédé du quo-
tient calculé sur le nombre des su ffrages expri-
més. '
Ce manifeste porte les signatures des membres
du bureau du Groupé parlementaire de ta réforme
électorale, du Comité républicain de la R. P., de
la Ligue nour la Représentation Proportionnelle,
de la Ligue Radicale et Radicale Socialiste de ia
R. P., du Comité extraparlementaire de la R. P.,
et celles d'un grand nombre de députés parmi
lesquels MM. Jules Siegfried, Paul Biguon, de
Folievilie, Peyroux, de Pomereu, de Bagneux et
Ancel, députés de la Seine-Inférieure.
A la Fédération des Gauches
Le Comité directeur de la Fédération des
gauches s’est réuni hier matin, rue Saint-
Honoré, 161, sous la présidence de M. Aris-
tide Briand.
Le secrétaire général a soumis 420 adhé-
sions nouvelles de groupements et de ci-
toyens. Puis le Comité a terminé l’examen
de la situation électorale dans les divers dé-
parlements.
NOS ÉTABLISSEMENTS DE BAINS
The» relit Havre CUaùd Petit Ouvre
ASPECTS DE L'ÉTABLISSEMENT
Les membres ne notre municipalité ont
procédé mardi matin à l’inauguration de l’E-
tablissement de Bains-Douches, qui vient
d’être édifié rue Dumont-d’Urville, â proxi-
mité des trois grandes agglomérations ou-
vrières qui se sont constituées autour de
l’église Saint-Nicolas, à la Cité Courtois et
dans le quartier des Raffineries.
Eu créant ce nouvel édifice, appelé à
rendre de très grands services a toute la
population, la municipalité a certainement
réalisé nne oeuvre d’éducation et d’hygiène
dont toute la collectivité ne peut manquer
de tirer un grand profit.
Rien n’est plus louable que de faire péné-
trer dans les masses populaires les principes
de propreté, les conceptions d’hygiène per-
sonnelle qui leur ont fait trop souvent dé-
faut ; rien n’est plus estimable que la mise
en application par des mesures rationnelles,
par des procédés économiques, de ces prin-
cipes et de ces conceptions.
Et c’est pourquoi il convient de se réjouir
de l’effort cfue la municipalité vient de faire
dans ce SBDS en faisant construire l’établis-
sement que l’on vient d’inaugurer et dont
elle assure la gestion.
Inaugurer, le terme est peut-être bien so-
lennel, car c’est uniquement une visite que
les conseillers municipaux furent appelés à
faire mardi matin.
A l'invitation qui leur avait été faite,
avaient répondu MM. Vigné, adjoint ; Déiiot,
conseiller d’arrondissement ; Maiilart, Cher-
fils, Dero, Lang, Lenormand, Begouen-De-
meaux, membres de l’A3semhlée commu-
nale.
MM. Loir, directeur du service d’hygiène ;
Gas, secrétaire général de la Mairie ; de Cier-
fayt, architecte municipal ; Leroy, chef de la
comptabilité municipale étaient également
présents.
Ces messieurs ont été reçus par M. Perreau
et M. le commandant Lotte, ingénieurs-ad-
ministrateurs de la Société de construction
de B tins-Douches, lavoirs et de travaux mu-
nicipaux, à laquelle fut confiée la construc-
tion et l’installation de l’édifice. Près des ingé-
nieurs se tenaient M. Bidard, fondateur du
Groupe havrais des bains en piscine, et M.
Crosnier, gérant du nouvel établissement.
Dans un précédent article, nous avons
donné une description complète de cette
importante installation, sur laquelle MM.
Perreau et Lotte ont donné aux visiteurs de
nombreux détails.
Sans nous répéter, nous pouvons dire que
l’heureuse disposition de l’établissement,
l’élégance de son agencement, la savante fé-
parution de son organisme, ont produit nne
excellente impression sur tous ceux qui
furent appelés à les apprécier.
Avec ses vingt-quatre cabines individuelles
et ses stalles pour les enfants, arec ses ap-
pareils perfectionnées assurant an client In
réglage parfait des distributions d’éau froids
et d’eau chaade ; avec sa boite de pharma*.
cie permettant de donner des soins complets
aux malades ; avec ses laveuses « Veto »
qui fournissent le moyen de nettoyer rapide-
ment et d’essorer immédiatement les ser-
viettes dont il sera fait usage, rétablissement
est apparu aussi pratique que merveilleuse^
ment ordonné.
L’élégance de l’édifice n’est pas moins at-
trayante. Avec son vaste vestibule d’attente,
ses cloisons garnies de faïences çolychro-
niées, ses dallages imitant la mosaïque, ses
portes en bois verni, ses gracieuses garni-
tures de cuivjre et de nickel, ses tablettes de
marbre blanc, ses encadrements de glaces
ripolinés, ses délicats appareils d’éclairage
électrique, il forme un décor d'une clarté ex-
quise, d’un charme séduisant.
Nous ne doutons pas que, comme nous,ceux
qui vont être appelés à bénéficier de ce nou-
vel établissement, se montreront ravis de
l’installation parfaite mise à leur disposition
et que, comme cela se produit dans les au-
tres quartiers de la ville, ils s’empresse-
ront d’en faire largement usage.
A. PETIT. s/
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(U KOTM CORRSSPONDANT PARTICULIER)
Paris, 31 mars.
Le spectacle que donne cette Chambre
agonisante est vraiment lamentable. A la
veille de ia période électorale, elle s’obstine
à vouloir incorporer dans la loi des finances
des projets aussi graves que ceux concer-
nant l'impôt sur ie revenu et la taxation de
la rente, sachant fort bien, d’ailleurs, qu’cdie
i ne lait là qu'une vaine manifestation qui
n’aura TPaotre résultat que d’empêcher le
vote du budget et dont les électeurs ne se-
ront pas dupes.
Encore, si les dépntés étaient là pour sui-
vre la discussion I Savez-vous combien U y
en avait au début de la séance de ce matin f
Exactement 18. M. Jules Siegfried l’a consta-
té, faisant remarquer d’autre part, que le
rapport Ja val n’était pas distribué, que le Jour-
nal Officiel n’avait pas encore para, et il a
demandé s’il était do la dignité de la Cham-
bre de discuter, dans de pareilles conditions, i
des projets de cette importance.
« La Chambre, lui répondit d’un ton sec
le président, M. Augagneur, est toujoars en
nombre pour délibérer. »
Dernière Heure
PARIS. TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 31 Mars. Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
CUIVRE
Comptant..; ferffie tes 2/8 8/9 -/-
B mois 165 10/- 7/6 -/-
ETAIN
Comptant . *173 ï/6 45/- -/- ‘
3 mois.... J calme t 174 17/6 12 6 -/-
FER
Comptant,.- ferme *60'9 1 <1 ./.
8 mois...... i 151/4 % » cl y, _/_
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 30 mars iat4. -
—i » mm.
NEW-YORK, Si MARS
Cotons t mai, -baisse 4 points ; juillet,
inchangé ; octobre, hausse 1 point ; janvier,
hausse 2 points, — Soutenu.
L'aléa i baisse 19 à,2i points.
NBW-YORK, 81 MARS
. ,r iiini . rgsraik:
Guivi-e Standard disp. 14 05 14 —
— avril .'. 14 05 14 —
.tiqatgaumt. i op... 76 t 2 76 »'»
f er 45 25 15 26
CHICAGO SI MARS
i-- sr ,on« c. PRIBÏRO
Blé sur Mai 91 18 9î 1 8
- Juillet.... 86 6 8 8T 1 4
Maïs sur Mai 67 1 8 68 t/8
— JUiRet.... 67 3 i 68 14
Saindoux sur. Mai.. .... 10 47 10 45
- Juillet..... 10 65 40 62
La Commission d’Enquête
sur l’Affaire Rochelle
f- La séance de la Commission d’enquête sur
l’pffaire Rochette a été des plus vives 4 l'on
en croit ies renseignements varies qui ont
Circulé dans le Salon de la Paix.
La discussion a porté sur les conclusion»
de la Commission qui avait esperé rendre
ses décisions publiques dés ie soir. Maïs on
a — parait-il — si fortement discuté qu’à la
fia de la journée on n'avait adopté que là
première partie des conclusions l
Ou assure qu’au cours de cetté séance,
deux démissions auraient été données, puis
reprises. Celle d’abord de l'ancien rappor-
teur de Folievilie, mais elle n’a pas été con-
firmée ; ensuite, celle de M. Jaurès.
Le président ae la Comnaissioa avait pro-
posé de qualifier l’intervention de M. Caii-
Faux auprès de M. Monis « d’abus déplorable
d’influence », mais ia majorité repoussait
Ces mots sévères et alors M. Jaurès quitta la
présidence. Il fut remplacé au fauteuil par
M. de Folievilie peudaut une demi-heure
environ
La majorité do !a 'Commission ayant réflé-
chi aux conséquences que pourrait avoir la
.démission dn son ©résident. & consenti à
accepter les mots « abus déplorable d’in-
fluence », et M. Jaurès vint reprendre la di-
rection des débats.
Vers sept heures trois quarts, la Commis-
sion décidait d’ajourner au lendemain la
partie de ses conclusions relatives à MM.
Bierthou et Briand.
Notons, en passant, que les mots « abiis
déplorable d’influence » visant MM. Monis et
Caillaux, d’abord repoussés, forent finale-
ment adoptes par onze voix contre huit.
Voici le texte exact de la phrase qui a été
si vivement discutée :
« La Commission constate que l'immixtion
d’hommes politiques dans une affairé judi-
ciaire constitue un déplorable abus ».
LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
La convocation des électeurs
Le Journal Officiel publiera aujourd'hui un
décret aux termes duquel les collèges élec-
toraux des airondissements et des circons-
criptions électorales seront convoquas pour
le diimncue 25 avril 1914 à l’effet d’eiire
chacun un député.
Le second tour du scrutin, s’il est néces-
saire d’y procéder, aura lieu le deuxième di-
manche qui suivra le jour de la proclama-
tion du résultat du premier scrutin.
L’ASSASSINAT DE M. CADîOU
BREST. — Le procureur de la République,
après avoir conféré avec? ie procureur géné-
ral de la Cour d’appel de Bennes, va conti-
nuer l'instruction de l’affaire Gadiou dès que
le dossier sera de retour de la Chambre des
mises en accusation.
Mme Gadiou sera convoqnée pour être con-
frontée avec l’ingénieur Pierre.
Divers témoins de ia Grand’Palnd, qui
avaient apporté ies premiers témoignages
innocentant l’ingénieur, seront de nouveau
entendus.
BREST. — On assure qu’un avocat de Brest
est en possession d’un dossier rédigé par M.
Gadiou. Ce dossier comprend une cinquan-
taine de pièces démontrant, paraît-il, le non
fondé des dénonciations de l’ingénieur
Piorre.
Le 15'septembre, le directeur de l'usine de
la Grand’ Palud adressa au ministère de la
guerre une lettre et des documents qui de-
vaient ie réhabiliter, mais ce dossier a dis-
paru et le contrôleur général de l'armée, M.
Ctarbout, qui, le 15 février, enquêta à la
Grand’ Palud, n’en trouva aucune trace.
L’avocat connaît seul le contenu des piè-
ces du dossier, mais se déclare lié par ie se-
cret professionnel et i! refuse de parler avant
d’y avoir été autorisé par Mme Gadiou.
*M« Vichot, avoué de Mme Gadiou, vient
d’ecrire à celle-ci pour lui demander de dé-
lier l’avocat du secret professionnel.
Blfr- tr
LE MEURTRE DE M- CALIHETTE
A l’Instruction
M. Boucard a entendu hier Mme Gueydon
et son fils d'un premier lit, >1. Du pré.
Mme Gueydon a complète les précédentes
déei'arations qu’elle fit à l’instruction.
Quant à M. Dupré, le magistrat instructeur
lui a demandé des explications au sujet de
certaines parties de la déposition de Mme
Estradère.
LA.LOI SUR LA SINCÉRITÉ DU VOTE
L'Officiel promulguera aujourd’hui la loi
ayant pour objet de réprimer ies actes de
corruption dans les opérations électorales,
ia loi portant modification des articles 1, 3,
4, 5 et 11 de la loi du 29 juillet 1913 ayant
pour objet d’assurer le secret et ia liberté
du vote ainsi que la sincérité des opéra-
tions électorales.
DESCADRE FRANÇAISE A MALTE
MALTE. — A midi, sir Leslie Rundle, gou-
verneur de Malte, a offert un grand déjeuner
dans son palais d’été, en 1’honnaur des ami-
raux et des officiers supérieurs de l’escadre
française.
Dans le même palais, à trois heures, le
gouverneur a (donné nne grande garden-
parly* i
CONDAMNATION D’UN MEURTRIER
La Cour d’assises de la Seine a condamné
à 20 ans de travaux forcés le nommé Georges
Papillon, souffleur de verre, âgé de 19 ans,
qui, en décembre dernier, tua d’un coup de
revolver la jeune Raymonde Laborier, âgée
de 16 ans, qui refusait toutes relations avec
lui.
VOIES DE CHEMIN DE FER COUPÉES
PAR DES ÉBOULEMENTS
EPIKRRE. (Savoie). — Un éboniement de
rochers a coupé la voie duèhéïhin de fer du
P. L.M. , allant de Paris à Turin, entre Saint-
M -chel et Lapraz.
Un autre éboulement a coupé la voie près
du tunnel de la Madelaine à Pont Amafroy.
BARQUE COULÉE
FALMOUTH. — La barque de pêche Saint-
Christophe, allant de Saint-Malo à Terre-Neu-
ve, est arrivée ici hier matin, ayant à bord ie
capitaine et l’équipage — soit 23 hommes en
tout — de ia b irque de pêche Louise-Emma-
nuel, de Saint-Malo, qui se rendait également
à Terre-Neuve.
La barque Louise-Emmanuel avait été cou-
lée le 29 courant, à 100 milles au Sud-Ouest
de Lizard, par un grand bâtiment dont le
nom et la nationalité sont inconnus, mais
qu’ou suppose être suédois.
Le capitaine de la barque perdue prétend
que le capitaine d’un navire de passage a re-
fusé son assistance.
Le feu a été mis à l’épave, afin que celle-ci
ne constitue pas un danger pour ia naviga-
tion.
L’AGITATION CONTRE LE HOME RULE
LONDRES.— On annonce que- l’agitateur
irlandais Larkin pose sa candidature contre
celle de M. Asquith, dans la circonscription
Est du Comté de Fife.
LONDRES,—On a repris à la Chambre des
Communes la seconde lecture du Home
Raie.
M. Long, ancien ministre conservateur,
propose le rejet du Home Raie.
Il demande des éclaircissements au sujet
des déclarations du président du Conseil.
Sir Edward GTey propose que les conversa-
tions soient reprises en prenant pour base
l’établissement d’un système de fédération
pour tout le pays, pour dix ans.
LES MÉFAITS DE L’AVALANCHE
CHAMBÉRY. — Près d’Haute Luce, une ava-
lanche de neige a détruit sept chalets, deux
fermes et a arraché un grand nombre d’ar-
bres dans ia forêt.
UN RECORD D’AVIATION
JOHANNISTHAL. — Hier après-midi, sur
l’aèrodruoee ae Johannisthal, le pilote Lim-
mekegen, sur monoplan, a établi le record
du monde de la hauteur, sans passager en
atteignant l’altitude de 6,300 mètres.
ABORDAGE DE TORPILLEURS
ALLEMANDS
HAMBOURG. — Pendant nn exercice de nuit
qui a eu lieu ie 14 mars au large de Héiigo-
land, le torpilleur de haute mer S-193 a été
abordé par le torpilleur G-108.
Le S-193 a été atteint au-dessus de sa ligne
de flottaison. Il présente trois déchirures par
tribord et une par hâbord.
Le bâtiment est pirti pour Kiel, où il sera
réparé.
POURSUITES CONTRE UN JOURNAL
BERLINOIS
STRASBOURG. — Le Comité de la Ligue de
défense pour l’Alsace-Lorraine a décidé à
l’unanimité d’engager des poursuites pour
offenses contre an journal berlinois auquel
elle reproche d’avoir gravement offensé par,
des écrits et des images, les membres de la
Ligue en question.
c’est le premier procès engagé par la
Administrateur * Délégué -Gérant
O. RANDOLET
iWsIratiM, Impressions it Annoneas, TÉL. 10.47
SB, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havry
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
REDACTEUR EN CHEF
Ï.-4. CASPAR - JORDAN
Téléphone t 14.80
Secrétaire Général : TH. VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fontenelle - Tél. 7.60
ANNONCE»
AU HAVRE BUREAU DU JOURNAL, 112, boni 1 de Strasoourg.
1 L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A PARTS ........ î seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
lePFTIT HAVRE est déslg pour les Annonces Judiciaires et légales
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£>e Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,î « so A vr i S Fr
l’Oise et la Somme. V
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Union Postale |X© » SO Fr. 40 »
On s'abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste dé France |
umitiEniiaE
La Chambre des députés est saisie de
plusieurs propositions de loi relatives à la
« propriété commerciale ». Et voici ce qu’il
faut entendre par ces mots : Les commer-
çants demandent que, lorsqu’ils ont créé
dans un immeuble, avec l’assentiment du
propriétaire, un fonds de commerce qui a
prospéré et acquis de la valeur, le proprié-
taire ne puisse plus, par caprice, refuser
Impunément de renouveler le bail, ou. par
calcul, subordonner le renouvellement du
bail à des conditions exorbitantes.
On dira que, généralement, les baux
sont faits dans des conditions d’égalité qui
permettent à chacune-des parties de sauve-
garder ses intérêts. Ainsi les commerçants
prennent soin, quand ils le peuvent, de
Stipuler que leur bail sera divisé en pério-
des triennales à leur volonté exclusive, de
telle façon que le propriétaire est lié, sans
réciprocité, pour la durée totale du bail.
Puis la plupart de ces baux réservent aux
locataires la faculté de céder leurs droits à
leur successeur dans leur commerce, sans
l’autorisation du propriétaire. Ils interdi-
sent au bailleur le droit de louer à un com-
merce similaire. Tant et si bien que la pro-
priété commerciale n’est généralement pas
à la merci de la propriété foncière. Et c’est
pe qu’établit M. Gustave Cahen,-membre
du Comité du Contentieux du Comité répu-
blicain du Commerce, de l’Industrie et de
l’Agriculture, dans un article qu’il a ré-
cemment publié dans La France, sur cette
intéressante question.
Mais s’il est vrai, également, que la va-
leur d’un fonds de commerce ne dépend pas
toujours du mérite professionnel du loca-
taire, s’il est vrai que la situation du fonds
peut être pour beaucoup dans sa valeur, il
pe s’ensuit pas qu’il faille laisser au pro-
priétaire la possibilité de refuser par ca-
price, par calcul, un renouvellement de
bail à son locataire commerçant et de met-
tre ce dernier dans l'alternative ou de subir
une augmentation de loyer arbitraire, ou
d’abandonner soa fonds au propriétaire en
lui laissant ainsi le droit de profiter de la
valeur du fends. C’est ce que constate M.
Gustave Cahen. Et, très justement, il pose
Ce principe que le rdle de l'Etat étant d’as-
surer l’ordre et la justice, il doit, par con-
séquent, intervenir pour protéger tous ceux
que leur infériorité empêche de se défen-
dre.
Comme conclusion, M. Gustave Cahen
propose d'ajouter à Particle 1737 du Code
jçivil, la disposition suivante ;
Quand à la fin d’nne location industrielle
ou commerciale le bailleur refusera de là
renouveler pour en consentir une autre à
on locataire exerçant une profession simi-
laire, le baillear pourra être tenu, solidaire-
ment avec le nouveau locataire, d’indemni-
ser le locataire sortant. Toute clause con-
traire insérée dans les baux sera nulle.
Et M. Gustave Cahen ajoute : « Il ne
s’agit pas ici de mettre la propriété fon-
cière à la merci de la propriété commer-
ciale et de sacrifier le droit du propriétaire
su droit du locataire. Non, il s’agit de ré-
primer un abus et d’empêcher les combi-
naisons déloyales ».
Tel est bien le but poursui vi, et c’est de
quoi s’était avisé le Congrès commercial
tenu au Havre en octobre 1912, sur l’ini-
tiative de la Ligue Commerciale et Indus-
trielle du Nord-Ouest. Il avait estimé que,
si la personne qui possède un immeuble en
est absolument la maîtresse et peut en dis-
poser à son gré en se conformant aux règles
d’ordre général, il ne fait aucun doute que,
dès lors que cet immeuble est louéàuu
commerçant, une nouvelle propriété morale
se crée à l’abri de la propriété effective*
immobilière. Et ce principe admis, le Con-
grès, sur le rapport de notre concitoyen
M. Vaquin, membre de la Chambre de com-
merce, s’était rallié au projet de loi déposé
le S décembre 1911, par M. Tha lamas, —
projet auquel il demandait cependant quel-
ques modifications et dont le texte au-
rait été ainsi fixé :
Art. 1er. — Lorsqu’un commerçant on in-
dustriel. quelle que soit la profession exer-
ces:, arrivera à fin de bail, si, en lait ou par
l'imposition de conditions inacceptables, le
propriétaire de i’immeuble où est. exercé le
commerce ou l’industrie a refusé de renouve-
ler ie bail à son locataire ou à l'acheteur de
ce! oi-ci, il ne pourra installer dans les lo-
caux devenus vacants un commerce simi-
laire, soit par lui-même, soit par un nou-
veau locataire, qu’après avoir payé au titu-
laire sortant la valeur du fonds de com-
merce.
A défaut d’entente entre les parties, la
fixation du prix et des conditions à imposer
ainsi que la détermination des interdictions
éventuelles seront laites par ie Tribunal de
commerce du ressort.
Art. 2. — Lé locataire n’aura droit à une
indemnité qu’autant qu’il s'engagera à ne
pas'exercer son commerce pendant un délai
et dans un périmètre qui, a défaut d’accord
entre les parties, sera également fixé par lé
Tribunal de commerce du lieu.
D’autres propositions de loi, sur ia même
question, et d’initiative parlementaire,
fuient successivement déposées : en no-
vembre 1912, par M. Georges Berry ; en
décembre de la même année,parM.Lauche;
en mars 1913, par MM. Charles Deloncle et
Georges Desplas ; en novembre 1913, par
M. Ernest Roche, — sans compter diffé-
rents projets établis par diverses person-
nalités appartenant à des groupements
commerciaux. Toutes ces propositions, tous
ces projets ont été étudiés dans un rapport
de M. Vaquin, au dernier Congrès national
tenu à Paris, le mois dernier, par la Con-
fédération des Groupes Commerciaux et
Industriels de France. Nous ne saurions les
discuter ici. Mais nous avons tenu du
moins à les mentionner pour mieux mon-
trer toute l’actualité de la question et com-
bien il importe qu’une solution inter-
vienne, sauvegardant les droits légitimes
des parties en cause.
~TH. VALLÉE.
«■gmroHmAiMimliw.wiiw>niim''Bi™>niiiiii«»[ i—WIIWM.
La Commission d'Enquête
sur l'Affaire Rochette
AE>a êéattee tVft 1er
Oa communique le procès-verbal suivant:'
« La Commission d’enquête sur l’affaire
Rochette, saisie à nouveau par son président
de l’incident auquel a donné lieu l’article
pubüé par TIndépendant des Pyrénées Orien-
tales, a décidé de convoquer demain matin
tous les membies du cabinet Monis, pour un
supplément d’informations qui nepeut avoir
pour effet de retarder le dépôt de ses con-
clusions. »
Le ministère Monis était composé comme
suit : '
MM. Monis (président dn Conseil, inté-
rieur); Caitlaux(finances) ; Berteaux (guerre,
décédé) ; Antoine Perrier (justice) ; Delcassé
(marine) ; Staeg' (instruction publique) ;
Paul-Bonconr (travail) ; Pams (agriculture) ;
Massé (commerce) ; Dumont (travaux pu-
blics) ; Cruppi (affaires étrangères) ; et Mes-
simy (colonies).
Le ministère Monis comprenait en outre -
quatre sous-secretaires d’Etat : Mil. Etoile
Constant (intérieur) ; Malvy (justice) ; Chau-
met (postes) ; Dujardin-Beaumetz (beaux-
arts, décédé).
Une Opinion
qui ne s’impose pas
Pour VÈcho de Paris et M. de Mun,
dont le Havre-Eclair d’hier adoptait
les appréciations, le régime est à la
veille de s?écrouler, les causes du mal
sont les institutions laïques et le seul
remède possible est le retour à l'Eglise,
Ce raisonnement est simple, il est
même simpliste, trop simpliste pour ne
pas être complètement faux.
Nous n'avons pas dissimulé, ici-mê-
me, les fautes commises et les réfor-
mes nécessaires ; mais nous n’avons ni
la naïveté de croire, ni l’injustice de
proclamer que tout est perdu parce
qu'un scandale a eu lieu dans les mi-
lieux parlementaires.
Ce monde n’incarne pas tout le ré-
gime qui s’appuie sur la masse dis
peuple et puis la société, comme l’indi,
vidu, marche vers le progrès d’un pas
inégal. L’homme avisé profite de ses
fautes mêmes qui lui donnent de l’ex-
périence ; nous avons assez confiance
en la République, qui a traversé tant
de crises, pour lui faire crédit et pour
être convaincu qu’elle se tirera à son
hop neur de ce mauvais pas. Ceux qui
la voient déjà par terre nous donnent
à penser qu’ils ne l’aiment guère /
Quant adiré que ce sont les institu-
tions laïques « dont Dieu a été chassé »
qui sont la cause de tout le mal, c’est
affirmer le parti pris le plus injurieux
à l’égard du monde moderne. M. de
Mun va même jusqu’à parler du
« poison versé dans les veines populai-
res ». Je crains bien, pour la logique
de son raisonnement, que les hommes
politiques qu’ils visent n’aient pas mê-
me pu goûter à ce « poison » car fils
de la bourgeoisie ils ont été élevés
dans dès établissements secondaires
et très probablement dans le giron de
T Eglise, 'i-.
Le leader de FEcho de Paris nous
prouve lui-même l’inanité de son argu-
ment én rappelant dans son article le
temps de la Régence, il y a deux cents
ans, «r la fièvre d’agiotage de la rue
Qaincampoix allumée par les gouver-
nants ». On ne parlait pas d’institu-
tions laïques alors /.,. J ai rappelé
moi-mêmè, hier, le temps de Fouquet :
cela se passait sous le roi très chré-
tien; on badinait si peu avec la foi
que l’on massacrait ceux qui sè récla-
maient simplement de la liberté de
conscience /
C’est pourquoi je me méfie invinci-
blement du remède proposé, le retour
à l’Eglise. Oh, je sais bien que l’on ne
massacrera plus personne et je ne com-
mettrai pas à mon tour l’injustice de
juger le catholicisme du XXe siècle
d’après celui du X VIE. Je dirai même
qu’il est, dans son ensemble, profon-
dément respectable — et, de plus, que
beaucoup peuvent trouver dans ses dog-,
mes et ses mystères des raisons de
vivre et des éléments de progrès mo-
ral. Mais j'aperçois toujours le hiatus
entre lè monde moderne et l’Eglise
parce que l’un veut impérieusement la
liberté et que Vautre la nie par son
principe même. Je n’ignore pas les ef-
forts généreux de certains catholiques
libéraux et démocrates ; j’attends seu-
lement qu’ils puissent avouer leur in-
dépendance enface de la Papauté pour
réformer mon jugement.
Quoiqu’il en soit nos institutions ne
peuvent être que laïques puisqu'elles
doivent abriter, dans une fraternité
supérieure, des hommes de toute con-
fession et de toute philosophie, des
croyants comme des athées-—et au lieu
de s’arrêter à des conceptions archaï-
ques, les « hommes de bonne volonté »
dont parle M. de Mun, Jetaient
mieux, s'ils sont sincères, de s’unir à
ceux qui s’efforcent d entretenir dans
la République le vieil esprit idéaliste
de ses fondateurs qui, à lui seul, est
toute une morale.
CASPAR-JORDAN. |
Pour la R. P,
AU
Suffrage universel
Le manifeste suivant a été publié hier :
Le groupe parlementaire et les Comités
proport ionnaiistes qui ont mené, dans le
Parlement et dans le pays, la campagne
pour la réforme électorale,
Considérant qu’aax élections de 1910, près
de cinq millions de suffrages s’étaient pronon-
cés eadaveur de la représentation propor-
tionnelle ;
Que, de 1910 à 1914, la Chambre,'d trois
reprises, par une majorité constante de plus
de 120 voix, a tenu rengagement qu’elle avait
contracté envers les électeurs ;
Mais que, par deux fois, cet effort s’est
heurté et brisé à la résistance du Sénat ;
Qu’il importe que le dernier mot reste au
suffrage universel,
DÉCLARENT
Que si les proportionnalités des divers
partis, comme ils l’ont toujours affirmé, ré-
servent sur les directions mêmes de la po-
litique, leur pleine et entière liberté d’opi-
nion et d’action, lia demeurent unanimes à
penser que cette réforme est plus que ja-
mais nécessaire, qu’elle est la condition de
ta vi», de l'indépendance et -de l'organisa-
tion des partis, ae la probité des moeurs po-
litiques, de la dignité du régime parlemen-
taire; de la sincérité du suffrage universel,
qu’elle est d’ailleurs la clef de toutes les gran-
des réformes ;
-EN CONSÉQUENCE,
Ils demandent à tous les électeurs parti-
sans de la réforme électorale de consacrer
par leurs suffrages le projet fondé sur les
principes suivants, adoptés à l’unanimité
par la réunion plénière du groupe et des
comités ;. *
Scrutin de liste avec représentation propor-
tionnelle.
Circonscriptions aussi larges que possible. •
Répartition des sièges par le procédé du quo-
tient calculé sur le nombre des su ffrages expri-
més. '
Ce manifeste porte les signatures des membres
du bureau du Groupé parlementaire de ta réforme
électorale, du Comité républicain de la R. P., de
la Ligue nour la Représentation Proportionnelle,
de la Ligue Radicale et Radicale Socialiste de ia
R. P., du Comité extraparlementaire de la R. P.,
et celles d'un grand nombre de députés parmi
lesquels MM. Jules Siegfried, Paul Biguon, de
Folievilie, Peyroux, de Pomereu, de Bagneux et
Ancel, députés de la Seine-Inférieure.
A la Fédération des Gauches
Le Comité directeur de la Fédération des
gauches s’est réuni hier matin, rue Saint-
Honoré, 161, sous la présidence de M. Aris-
tide Briand.
Le secrétaire général a soumis 420 adhé-
sions nouvelles de groupements et de ci-
toyens. Puis le Comité a terminé l’examen
de la situation électorale dans les divers dé-
parlements.
NOS ÉTABLISSEMENTS DE BAINS
The» relit Havre CUaùd Petit Ouvre
ASPECTS DE L'ÉTABLISSEMENT
Les membres ne notre municipalité ont
procédé mardi matin à l’inauguration de l’E-
tablissement de Bains-Douches, qui vient
d’être édifié rue Dumont-d’Urville, â proxi-
mité des trois grandes agglomérations ou-
vrières qui se sont constituées autour de
l’église Saint-Nicolas, à la Cité Courtois et
dans le quartier des Raffineries.
Eu créant ce nouvel édifice, appelé à
rendre de très grands services a toute la
population, la municipalité a certainement
réalisé nne oeuvre d’éducation et d’hygiène
dont toute la collectivité ne peut manquer
de tirer un grand profit.
Rien n’est plus louable que de faire péné-
trer dans les masses populaires les principes
de propreté, les conceptions d’hygiène per-
sonnelle qui leur ont fait trop souvent dé-
faut ; rien n’est plus estimable que la mise
en application par des mesures rationnelles,
par des procédés économiques, de ces prin-
cipes et de ces conceptions.
Et c’est pourquoi il convient de se réjouir
de l’effort cfue la municipalité vient de faire
dans ce SBDS en faisant construire l’établis-
sement que l’on vient d’inaugurer et dont
elle assure la gestion.
Inaugurer, le terme est peut-être bien so-
lennel, car c’est uniquement une visite que
les conseillers municipaux furent appelés à
faire mardi matin.
A l'invitation qui leur avait été faite,
avaient répondu MM. Vigné, adjoint ; Déiiot,
conseiller d’arrondissement ; Maiilart, Cher-
fils, Dero, Lang, Lenormand, Begouen-De-
meaux, membres de l’A3semhlée commu-
nale.
MM. Loir, directeur du service d’hygiène ;
Gas, secrétaire général de la Mairie ; de Cier-
fayt, architecte municipal ; Leroy, chef de la
comptabilité municipale étaient également
présents.
Ces messieurs ont été reçus par M. Perreau
et M. le commandant Lotte, ingénieurs-ad-
ministrateurs de la Société de construction
de B tins-Douches, lavoirs et de travaux mu-
nicipaux, à laquelle fut confiée la construc-
tion et l’installation de l’édifice. Près des ingé-
nieurs se tenaient M. Bidard, fondateur du
Groupe havrais des bains en piscine, et M.
Crosnier, gérant du nouvel établissement.
Dans un précédent article, nous avons
donné une description complète de cette
importante installation, sur laquelle MM.
Perreau et Lotte ont donné aux visiteurs de
nombreux détails.
Sans nous répéter, nous pouvons dire que
l’heureuse disposition de l’établissement,
l’élégance de son agencement, la savante fé-
parution de son organisme, ont produit nne
excellente impression sur tous ceux qui
furent appelés à les apprécier.
Avec ses vingt-quatre cabines individuelles
et ses stalles pour les enfants, arec ses ap-
pareils perfectionnées assurant an client In
réglage parfait des distributions d’éau froids
et d’eau chaade ; avec sa boite de pharma*.
cie permettant de donner des soins complets
aux malades ; avec ses laveuses « Veto »
qui fournissent le moyen de nettoyer rapide-
ment et d’essorer immédiatement les ser-
viettes dont il sera fait usage, rétablissement
est apparu aussi pratique que merveilleuse^
ment ordonné.
L’élégance de l’édifice n’est pas moins at-
trayante. Avec son vaste vestibule d’attente,
ses cloisons garnies de faïences çolychro-
niées, ses dallages imitant la mosaïque, ses
portes en bois verni, ses gracieuses garni-
tures de cuivjre et de nickel, ses tablettes de
marbre blanc, ses encadrements de glaces
ripolinés, ses délicats appareils d’éclairage
électrique, il forme un décor d'une clarté ex-
quise, d’un charme séduisant.
Nous ne doutons pas que, comme nous,ceux
qui vont être appelés à bénéficier de ce nou-
vel établissement, se montreront ravis de
l’installation parfaite mise à leur disposition
et que, comme cela se produit dans les au-
tres quartiers de la ville, ils s’empresse-
ront d’en faire largement usage.
A. PETIT. s/
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(U KOTM CORRSSPONDANT PARTICULIER)
Paris, 31 mars.
Le spectacle que donne cette Chambre
agonisante est vraiment lamentable. A la
veille de ia période électorale, elle s’obstine
à vouloir incorporer dans la loi des finances
des projets aussi graves que ceux concer-
nant l'impôt sur ie revenu et la taxation de
la rente, sachant fort bien, d’ailleurs, qu’cdie
i ne lait là qu'une vaine manifestation qui
n’aura TPaotre résultat que d’empêcher le
vote du budget et dont les électeurs ne se-
ront pas dupes.
Encore, si les dépntés étaient là pour sui-
vre la discussion I Savez-vous combien U y
en avait au début de la séance de ce matin f
Exactement 18. M. Jules Siegfried l’a consta-
té, faisant remarquer d’autre part, que le
rapport Ja val n’était pas distribué, que le Jour-
nal Officiel n’avait pas encore para, et il a
demandé s’il était do la dignité de la Cham-
bre de discuter, dans de pareilles conditions, i
des projets de cette importance.
« La Chambre, lui répondit d’un ton sec
le président, M. Augagneur, est toujoars en
nombre pour délibérer. »
Dernière Heure
PARIS. TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 31 Mars. Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
CUIVRE
Comptant..; ferffie tes 2/8 8/9 -/-
B mois 165 10/- 7/6 -/-
ETAIN
Comptant . *173 ï/6 45/- -/- ‘
3 mois.... J calme t 174 17/6 12 6 -/-
FER
Comptant,.- ferme *60'9 1 <1 ./.
8 mois...... i 151/4 % » cl y, _/_
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 30 mars iat4. -
—i » mm.
NEW-YORK, Si MARS
Cotons t mai, -baisse 4 points ; juillet,
inchangé ; octobre, hausse 1 point ; janvier,
hausse 2 points, — Soutenu.
L'aléa i baisse 19 à,2i points.
NBW-YORK, 81 MARS
. ,r iiini . rgsraik:
Guivi-e Standard disp. 14 05 14 —
— avril .'. 14 05 14 —
.tiqatgaumt. i op... 76 t 2 76 »'»
f er 45 25 15 26
CHICAGO SI MARS
i-- sr ,on« c. PRIBÏRO
Blé sur Mai 91 18 9î 1 8
- Juillet.... 86 6 8 8T 1 4
Maïs sur Mai 67 1 8 68 t/8
— JUiRet.... 67 3 i 68 14
Saindoux sur. Mai.. .... 10 47 10 45
- Juillet..... 10 65 40 62
La Commission d’Enquête
sur l’Affaire Rochelle
f- La séance de la Commission d’enquête sur
l’pffaire Rochette a été des plus vives 4 l'on
en croit ies renseignements varies qui ont
Circulé dans le Salon de la Paix.
La discussion a porté sur les conclusion»
de la Commission qui avait esperé rendre
ses décisions publiques dés ie soir. Maïs on
a — parait-il — si fortement discuté qu’à la
fia de la journée on n'avait adopté que là
première partie des conclusions l
Ou assure qu’au cours de cetté séance,
deux démissions auraient été données, puis
reprises. Celle d’abord de l'ancien rappor-
teur de Folievilie, mais elle n’a pas été con-
firmée ; ensuite, celle de M. Jaurès.
Le président ae la Comnaissioa avait pro-
posé de qualifier l’intervention de M. Caii-
Faux auprès de M. Monis « d’abus déplorable
d’influence », mais ia majorité repoussait
Ces mots sévères et alors M. Jaurès quitta la
présidence. Il fut remplacé au fauteuil par
M. de Folievilie peudaut une demi-heure
environ
La majorité do !a 'Commission ayant réflé-
chi aux conséquences que pourrait avoir la
.démission dn son ©résident. & consenti à
accepter les mots « abus déplorable d’in-
fluence », et M. Jaurès vint reprendre la di-
rection des débats.
Vers sept heures trois quarts, la Commis-
sion décidait d’ajourner au lendemain la
partie de ses conclusions relatives à MM.
Bierthou et Briand.
Notons, en passant, que les mots « abiis
déplorable d’influence » visant MM. Monis et
Caillaux, d’abord repoussés, forent finale-
ment adoptes par onze voix contre huit.
Voici le texte exact de la phrase qui a été
si vivement discutée :
« La Commission constate que l'immixtion
d’hommes politiques dans une affairé judi-
ciaire constitue un déplorable abus ».
LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
La convocation des électeurs
Le Journal Officiel publiera aujourd'hui un
décret aux termes duquel les collèges élec-
toraux des airondissements et des circons-
criptions électorales seront convoquas pour
le diimncue 25 avril 1914 à l’effet d’eiire
chacun un député.
Le second tour du scrutin, s’il est néces-
saire d’y procéder, aura lieu le deuxième di-
manche qui suivra le jour de la proclama-
tion du résultat du premier scrutin.
L’ASSASSINAT DE M. CADîOU
BREST. — Le procureur de la République,
après avoir conféré avec? ie procureur géné-
ral de la Cour d’appel de Bennes, va conti-
nuer l'instruction de l’affaire Gadiou dès que
le dossier sera de retour de la Chambre des
mises en accusation.
Mme Gadiou sera convoqnée pour être con-
frontée avec l’ingénieur Pierre.
Divers témoins de ia Grand’Palnd, qui
avaient apporté ies premiers témoignages
innocentant l’ingénieur, seront de nouveau
entendus.
BREST. — On assure qu’un avocat de Brest
est en possession d’un dossier rédigé par M.
Gadiou. Ce dossier comprend une cinquan-
taine de pièces démontrant, paraît-il, le non
fondé des dénonciations de l’ingénieur
Piorre.
Le 15'septembre, le directeur de l'usine de
la Grand’ Palud adressa au ministère de la
guerre une lettre et des documents qui de-
vaient ie réhabiliter, mais ce dossier a dis-
paru et le contrôleur général de l'armée, M.
Ctarbout, qui, le 15 février, enquêta à la
Grand’ Palud, n’en trouva aucune trace.
L’avocat connaît seul le contenu des piè-
ces du dossier, mais se déclare lié par ie se-
cret professionnel et i! refuse de parler avant
d’y avoir été autorisé par Mme Gadiou.
*M« Vichot, avoué de Mme Gadiou, vient
d’ecrire à celle-ci pour lui demander de dé-
lier l’avocat du secret professionnel.
Blfr- tr
LE MEURTRE DE M- CALIHETTE
A l’Instruction
M. Boucard a entendu hier Mme Gueydon
et son fils d'un premier lit, >1. Du pré.
Mme Gueydon a complète les précédentes
déei'arations qu’elle fit à l’instruction.
Quant à M. Dupré, le magistrat instructeur
lui a demandé des explications au sujet de
certaines parties de la déposition de Mme
Estradère.
LA.LOI SUR LA SINCÉRITÉ DU VOTE
L'Officiel promulguera aujourd’hui la loi
ayant pour objet de réprimer ies actes de
corruption dans les opérations électorales,
ia loi portant modification des articles 1, 3,
4, 5 et 11 de la loi du 29 juillet 1913 ayant
pour objet d’assurer le secret et ia liberté
du vote ainsi que la sincérité des opéra-
tions électorales.
DESCADRE FRANÇAISE A MALTE
MALTE. — A midi, sir Leslie Rundle, gou-
verneur de Malte, a offert un grand déjeuner
dans son palais d’été, en 1’honnaur des ami-
raux et des officiers supérieurs de l’escadre
française.
Dans le même palais, à trois heures, le
gouverneur a (donné nne grande garden-
parly* i
CONDAMNATION D’UN MEURTRIER
La Cour d’assises de la Seine a condamné
à 20 ans de travaux forcés le nommé Georges
Papillon, souffleur de verre, âgé de 19 ans,
qui, en décembre dernier, tua d’un coup de
revolver la jeune Raymonde Laborier, âgée
de 16 ans, qui refusait toutes relations avec
lui.
VOIES DE CHEMIN DE FER COUPÉES
PAR DES ÉBOULEMENTS
EPIKRRE. (Savoie). — Un éboniement de
rochers a coupé la voie duèhéïhin de fer du
P. L.M. , allant de Paris à Turin, entre Saint-
M -chel et Lapraz.
Un autre éboulement a coupé la voie près
du tunnel de la Madelaine à Pont Amafroy.
BARQUE COULÉE
FALMOUTH. — La barque de pêche Saint-
Christophe, allant de Saint-Malo à Terre-Neu-
ve, est arrivée ici hier matin, ayant à bord ie
capitaine et l’équipage — soit 23 hommes en
tout — de ia b irque de pêche Louise-Emma-
nuel, de Saint-Malo, qui se rendait également
à Terre-Neuve.
La barque Louise-Emmanuel avait été cou-
lée le 29 courant, à 100 milles au Sud-Ouest
de Lizard, par un grand bâtiment dont le
nom et la nationalité sont inconnus, mais
qu’ou suppose être suédois.
Le capitaine de la barque perdue prétend
que le capitaine d’un navire de passage a re-
fusé son assistance.
Le feu a été mis à l’épave, afin que celle-ci
ne constitue pas un danger pour ia naviga-
tion.
L’AGITATION CONTRE LE HOME RULE
LONDRES.— On annonce que- l’agitateur
irlandais Larkin pose sa candidature contre
celle de M. Asquith, dans la circonscription
Est du Comté de Fife.
LONDRES,—On a repris à la Chambre des
Communes la seconde lecture du Home
Raie.
M. Long, ancien ministre conservateur,
propose le rejet du Home Raie.
Il demande des éclaircissements au sujet
des déclarations du président du Conseil.
Sir Edward GTey propose que les conversa-
tions soient reprises en prenant pour base
l’établissement d’un système de fédération
pour tout le pays, pour dix ans.
LES MÉFAITS DE L’AVALANCHE
CHAMBÉRY. — Près d’Haute Luce, une ava-
lanche de neige a détruit sept chalets, deux
fermes et a arraché un grand nombre d’ar-
bres dans ia forêt.
UN RECORD D’AVIATION
JOHANNISTHAL. — Hier après-midi, sur
l’aèrodruoee ae Johannisthal, le pilote Lim-
mekegen, sur monoplan, a établi le record
du monde de la hauteur, sans passager en
atteignant l’altitude de 6,300 mètres.
ABORDAGE DE TORPILLEURS
ALLEMANDS
HAMBOURG. — Pendant nn exercice de nuit
qui a eu lieu ie 14 mars au large de Héiigo-
land, le torpilleur de haute mer S-193 a été
abordé par le torpilleur G-108.
Le S-193 a été atteint au-dessus de sa ligne
de flottaison. Il présente trois déchirures par
tribord et une par hâbord.
Le bâtiment est pirti pour Kiel, où il sera
réparé.
POURSUITES CONTRE UN JOURNAL
BERLINOIS
STRASBOURG. — Le Comité de la Ligue de
défense pour l’Alsace-Lorraine a décidé à
l’unanimité d’engager des poursuites pour
offenses contre an journal berlinois auquel
elle reproche d’avoir gravement offensé par,
des écrits et des images, les membres de la
Ligue en question.
c’est le premier procès engagé par la
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