Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-03-16
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 16 mars 1914 16 mars 1914
Description : 1914/03/16 (A34,N11910). 1914/03/16 (A34,N11910).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172075q
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/12/2020
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
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ELECTION AU CONSEIL GÉNÉRAL DU 4"” CANTON
Résultat du Scrutin du Dimanche 15 Mars 1914
BUREAUX .DE VOTE Inscrits Votants SskrsailiB Cl. Délie! îr FaWîl tarlip
Ecole rue Dumé-d’Aplemont, 3.i... 1.818 918 249 209 135 278 50
Ecole rue Clovis, 16 1.685 679 245 133 96 150 40
Ecole rue de l’Observatoire, 1 1.807 816 306 123 122 228 10
Ecole Maternelle rue Massillon.,... 1.484 572 148 115 112 17g 22
p/ Centre 1.227 607 365 70 47 115 10
4 j Neiges 452 102 75 18 28 64 7
5 \ Acacias 732 335 136 46 84 66 12
TOTAUX............. 10,796 4.852 1.849 855 690 1.254 205
Ballottage
IJ SCRUTIN D’HIER
Le scrutin d’hier, bien qu’il n’ait pas
donné de résultat définitif,, a néanmoins
répondu à nos espérances qui étaient celles
le tous les sincères et fermes républicains
du 4° Canton.
Le citoyen Debreuille, candidat républi-
ïain de Gauche, arrive eu tête avec une
Avance de 593 voix sur le plus favorisé de
ses concurrents, le citoyen Lartigue. L’un
ïbtient 1.849 voix ; l'autre, 1.254.
Quant aux citoyens Déliot et Raymond
Fauvel, qui avaient partie liée, et qui se
présentaient devant les électeurs comme
les héritiers, comme les continuateurs
d’une politique de surenchère démagogi-
que dont le 4e Canton ne veut plus,ils n’ont,
à eux deux, réuni que 1,545 suffrages.
Voilà bien la leçon qui se dégage du
scrutin d’hier : c’est ia manifestation évi-
dente de la volonté ferme des électeurs du
i« canton, et des électeurs gravillais en
particulier, de se débarrasser des politi-
ciens brouillons qui, pendant ces dernières
années, avaient arrêté la marche du parti <
républicain. , 1
Ce scrutin est un succès pour les sec-
tions du 4e Canton et de Graviile de l’Ünion
des Gauches, — et c’est l’affirmation qu’une
politique fermement républicaine, égale-
ment éloignée des partis réactionnaires et
des partis révolutionnaires, peut rallier et
ralliera la majorité des suffrages républi-
cains.
Les citoyens qui se sont comptés sur le
nom du citoyen Debreuille sont des répu-
blicains incontestables. Et ce scrutin indi-
que bien l’orientation qu’ils entendent don-
ner à la politique de l’Union des Gauches.
TH. VALLÉE.
KEMEf&CIEMEWT®
Aux Electeurs du 4e Canton
MES CHERS CONCITOYENS,
Je suis profondément touché de la con-.
fiance que vous m’avez témoignée au scru-
tin d’aujourd’hui.
Par 1.849 suffrages, vous avez affirmé
sur mon nom votre attachement à une poli-
tique franchement républicaine, soucieuse
des intérêts de notre canton, exempte de
toute surenchère.
Votre manifestation me trace mon de-
voir.
Je reste candidat, pt je compte sur vous
pour affirmer à nouveau, dimanche pro-
chain, les principes démocratiques qui
nous sont communs.
Vive la République ! * <
Vive le 4« Canton 1
Vive Graviile 1
G. DEBREUILLE,
Candidat républicain de gauche.
Graville-Sainte-Honorine, 15 mars 1914.
OlMIÜE lui
Paris, trois heures matin
M- POINCARÉ AU BANQUET
DES JOURNALISTES PARISIENS
M. Poincaré a présidé hier soir le banquet
annuel de l'Association aes journalistes pari-
liens.
Dans son disconrs, le président de la Ré-
publique a félicité les journalistes de leur
oeuvre d’assistance professionnelle, de savoir
faire entre eux la trêve necessaire quand il
s’agit de soutenir à l’étranger l’action de
notre diplomatie et entretenir chez les ci-
toyens l’esprit de cité.
Ce discours a été très applaudi.
■■■■ »
ÉLECTION SÉNATORIALE
SAINT OMER. — Après avoir développé son
programme, M. Jonnart a été désigné com-
me cmdidat sénatorial de l’arrondissement
par 188 bulletins ; il y a eu six bulletins
blancs.
... o»
RI. KLOTZ DEVANT SES ÉLECTEURS
MONTDIDIER — An Congrès organise par
l’Union démocratique de la Somme, M. Klolz,
ancien ministre, a rendu compte de son
mandat.
11 a été vivement applaudi et sa candida-
ture a été proclamée à i’ananimiié moins
quatre voix.
M. BRIAND DANS LA LOIRE
SAINT ETIENNE. — Au cours du Congrès de
la Fédération républicaine socialiste de la
Loire, M. Briand dont la candidature a été
acclamée, a montré qu’à ia Fédération des
Gauches, il n’y a ni libéraux, ni progressistes,
mais seulement des républicains ayant voté
les lois de laïcité.
Il s'est montré nettement partisan d’une
politique de réalisation immédiate dans l’or-
dre social et fiscal.
Il a été très applaudi.
L’ASSASSINAT DE IR. CADIOU
BREST. — Le procureur de la République a
reçu hier matin le dossier du juge d’instruc-
tion de Clermont, relatif aux déclarations du
facteur Boulier. -
Des Commissions rogatoires vont être lan-
cées aujourd’hui en vue d’entendre'la per-
sonne signalée par M. Boulier et qui, le 4
janvier, aurait rencontré U. Cadiouà ia gare
Saint-Lazare.
BREST. — On assure qu’un sénateur du Fi-
nistère aurait déclaré à un ancien fonction-
naire de ses amis qu’il avait rencontré M.
iCadiou à Paris le 5 janvier dernier.
BAGARRES A TOURS
\ TOURS. — Des bagarres se sont produites
au cours d’une conférence faite par M. Léon
.Daudet, au Théâtre.
{ Trois personnes ont été blessée*
INCENDIE D’UNE FORÊT
MARSEILLE.— Un incendie s’est déclaré hier
après-midi dans ia torêt de la Fare.
Actionné par le vent violent, ie feu me-
nace des champs d’oliviers et d’amandiers.
Des secours ont été mandés à Aix.
—,. «ig>i «
VOILIER SUÉDOIS ÉCHOUÉ
PENZANCE. — Le voilier suédois Trifolium,
de Gotenbourg, se rendant à Babia, s'est
échoué au cours d’une terrible tempête.
Le capitaine et quatre hommes de l’équi-
page se sont noyés ; six autres ont été sau-
vés.
LES AFFAIRES ZTORIMT
Le Traité Tarco-Serbo
CONSTANTINOPLE. — La ratification dn traité
tuico-s. ibe aura liea dans un mois à Cons-
tantinople.
Ha Turquie
CONSTANTINOPLE. — Le cheik ni islam Meh-
med Es»au a donné sa démission.
Henri Bey, ministre, a été nommé cheik
ai Islam.
LE GÉNÉRAL LYAUTEY EN ESPAGNE
MADRID.— Le general Lyauteya offert hier
au générai Marina un déjeuner auquel assis-
taient le ministre de la guerre et les auto-
rités militaires de Madrid.
LES SCANDALES AU JAPON
TOKIO. — Le vice-amiral Tsurutaro a été
arrêté.
Cette arrestation se rapporterait à l’affaire
des scandales dans la marine et principale-
ment à la construction des navires en Angle-
terre.
TREMBLEMENTS DE TERRE
AU JAPON
TOKIO.—Six secousses sismiques qui ont
dure plus d’une heùte ont été ressenties à
Ak'ta.
Quelques maisons se sont écroulées, mais
on ne signale pas d'accidents de personnes.
BWjM»iiifi«iiiviTvi»iiiiiiiiiiiinm l'i'iii m'rewtiMiiiii n»ujji.sazna
ÉTRANGE!!
CHINE
Le Brigandage
Quatre à cinq cents brigands ont incendié
et pillé Lau-Ho-Kou (province' du Hou Pc),
lundi dernier. Iis ont pu pénétrer dans Lau-
Ho-Kou grâce à un complice qu’ils avaient
dans la ville.
Un missionnaire norvégien, Je P. Froy-
land, a été tné ; un autre, le P. Sama, a été
grièvement blessé.
Les locaux de plnsienrs maisons indus-
trielles, européennes et américaines, ont été
biûlés et pillés.
Les brigands se sont emparés d’une gran-
de quantité de munitions, de 700 à 800 fusils
et de quelques canons. Ils ont fait emporter
- leur butin par deux mUfe coolies.
L’Impôt sur le Revenu
Les prochaines élections se feront princi-
palement sur trois questions,; la loi de trois
ans, la réforme électorale, l’impôt sur le
revenu. Le moment est venu, pour chacun,
de dire comment il comprend la solution
de ces problèmes. Le public a hâte d’être
renseigné sur les positions prises, car tou-
tes ces questions sont graves pour l’avenir
du Pays. Nous étudierons, dès aujourd’hui,
celle de l’impôt sur le revenu et son état
actuel.
Le désir d’une refonte de nos contribu-
tions directes est, sinon unanime, én
moins général. L’opinion désire que la j®
tice règne dans la répartition de l’impôt, jn
c’est parce qu’on attend cette justice de
l’impôt sur le revenu, qu’il s’est peu à péu
imposé à l’attention. i
Les théoriciens ambitieux et incompé-
tents du siècle dernier réclamaient l’impôt
unique ! Dès qu’on se mit à l’étude un peu
sérieusement, on s’aperçut que c’était Une
utopie. Les hommes pratiques parlèrent
alors dïmpôtsl&r les revenus : il s’agissait
de reprendre le cadre de nos anciennes
contributions pour en améliorer le contenu.
C’est à cette formule que les plus intransi-
geants furent finalement amenés, par une
sorte de nécessité de raison, à se rallier :
aucun projet d’impôt sur le revenu ne.nous
paraît plus réalisable ou même sérieufc, s’il
ne procède par cédules. Nous avions jelès le
début soutenu cette thèse dans ce journal,
èt déjà des démagogues, plus.soucfeùx de
réclame que de réalisation, nous cêndam».
naient bruyamment. Constatons q#e, sur
ce point, ils se sont ralliés à notre ùSmière
de voir.
L’impôt par cédules ne saurait toutefois
suffire. Pour obtenir ia justice, c’est-à-dire
la proportionnalité véritable des charges,
il est nécessaire d’avoir recours à utt'impôt
frappant le contribuable sur l’ensedible de
ses facultés. C’est l’impôt général suf le re-
venu. Il est inscrit dans le programme tra-
ditionnel du parti républicain. Nous y;
avons fait formellement adhésion et nous
souhaitons, aujourd’hui eomme hier, ie voir
aboutir. Il en résulte donc, dans notre pen-
sée, que l’impôt sur le revenu devra néces-
sairement comprendre des taxes spéciales
frappant, par cédules, les différentes sour-
ces du revenu,^èt une" fàxe générale frap-
pant l’ensemble des ressources de chacun
pour compenser la suppression de la con-
tribution personnelle mobilière.
Tel est le principe de la réforme. Il y a,
sur notre droite, des groupes qui n'en veu-
lent pas et qui le disent. Nous leur répon-
dons que la doctrine démocratique n’est
qu’un leurre, si elle n’étend pas sa réper-
cussion jusqu’au problème fondamental des
charges fiscales. Il y a par contre, sur no-
tre gauche, d’autres groupes qui, dans leur
impatience d’imposer une formule fiscale
qu’ils prétendent démocratique et que nous
disons démagogique, ne craignent pas
d’orienter nos finances dans une aventure
et d’imposer au contribuable français une
fiscalité inquisitoriale et oppressive dont
il a horreur. An nom de la liberté indivi-
duelle, legs de la Révolution, au nom de
la paix intérieure avec laquelle on joue
imprudemment, au nom de l’équilibre bud-
gétaire qu’on traite trop légèrement, nous
nous opposons également à ces pseudo et
dangereux réformateurs.
N’allons pas surtout nous laisser intimi-
der par les arguments ou les protestations
plus ou moins sincères qui nous assaillent
de droite et de gauche. Il faut faire une
réforme, et ce serait la plus grave des fau-
tes que de conseiller l’abstention, de soute-
nir que le système-actuel doit subsister
tel quel. Certaine bourgeoisie peut sans
doute désirer le maintien du régime exis-
tant, qui l’épargne davantage que ne le fe-
raient les propositions de demain : c’est une
opinion. Mais à l’heure où le pays, dans
Europe menaçante, a besoin de ressources
nouvelles, il faut que les classes aisées
sachent faire des sacrifices et ne se retran-
chent pas dans une altitude de conservatis-
me étroit et 'boudeur que ie peuple ne
comprendrait pas.
Après avoir tem ce langage, qui s’ins-
pire aux vraies sources de l’esprit démo-
cratique et patriotique, nous sommes d’au-
tant plus à l’aise pour résister aux somma-
tions qui nous viennent des sectes démago-
giques et prétendent nous imposer une
politique fiscale dont nous savons que l’o-
pinion ne veut pas. Les comités, les par-
tis, les parlements eux-mêmes sont sus-
ceptibles parfois de perdre le sens de la
véritable volonté populaire. Esclaves de
formules., qui ne viènnent on ne sait d’où,
ils s’imaginent faire le bonheur du peuple
en les transformant en lois, alors qu’en
réalité le peuple redoute au contraire leurs
inventions où ii ne retrouve pas l’image de
ses désirs.
C’est bien ce qui se passe depuis quinze
ans pour l’impôt sur le revenu. Sans doute
le peuple rural souhaite ardemment la ré-
forme de l’impôt foncier ; même ardeur du
modeste habitant des villes pour la réforme
(déjà amorcée du reste) de la personnelle-
mobiiière ; même désir, chez tous, d’un ré-
gime vraiment proportionnel» c’est-à-dire
vraiment juste i Mais faut-il en conclure
que l’opinion soit satisfaite du monstre
créé par la Chambre, en 1909, d’après le
projet Caillaux ? Evidemment non, et c’est
ce qu’il faut affirmer et redire sans se las-
ser, au moment où le Sénat d’une part et
surtout le suffrage universel vont avoir à se
prononcer.
La Chambre s’en est obscurément rendu
compte du reste, et plus du tiers des dé-
putés qui ont voté l’ensemble de la réforme
ont eu bien soin d’indiquer qu’ils souhai-
taient la voir largement amendée par le
Sénat. Comprenant le rôle de confiance, le
rôle d’arbitre dont on la chargeait, la Com-
mission sénatoriale a repris en effet le projet
article par article, pour le transformer pro-
fondément et en tirer une réforme hardie
sans doute mais applicable, et aux grandes
lignes comme aux abstentions significatives
de laquelle, nous pensons que le parti ré-
publicain doit se rallier.
Les propositions de la Commission com-
portent un Impôt sur les revenus fonciers
et sur les valeurs mobilières à l’exclusion
de la patente et un impôt complémentaire
sur l’ensemble des revenus, en remplace-
ment de la contribution personnelle mobi-
lière, c’est le principe indiqué plus haut
par nous comme devant être retenu. Nous
comptons revenir spécialement, dans d’au-
tres articles, sur la façon dont il convient
de comprendre l’organisation des cédules
diverses et celle de l’impôt complémen-
taire.
P. H.
La Campagne Anti-Husse
de l'Allemagne
Importantes Dêolsr?.t5oos
d’uns hauts personnalité russe
Saint-Pétersbourg, 12 mars.
La campagne exaspérée de l’Allemagne n’a
pas troublé le calme réfléchi des cercles diri-
geants russes. Cette campagne aura eu pour
effet de faire sent r à la Russie la réalité et
l’imminence du danger,
Le bluff allemand qu avait apparemment
pour but d’intimider la Russie n’a eu comme
résultat que de faire prendre à celle-ci un
surcroît de précautions.
En résume, la presse allemande ne pou-
vait mieux choisir son moment pour faci-
liter le couronnement de l’oeuvre du géné-
ral Sopkhopilinof fi ia veille du vote 'des
crédits militaires importants pour l’année.
Ces crédits seront demandés sous peu à la
Chambre.
Une très haute personnalité qui n’est pas
nommée, mais qu’on sait être ie ministre
de la guerre lui-même, a fait à un journa-
liste russe Ues déclarations qui connues à
Saint Pétersbourg, provoquent de nombreux
commentaires et même quelque appréhen-
sion dans les milieux financiers.
Qu les considère comme nne réponse à
la c impagae allemande et réponse d’autant
plus autorisée que non seulement elles ont
été signées par leur auteur, mais que le
texte en a été approuvé en haut lien.
Voici quelques-unes de ces déclarations
publiées par la Gazette de la Bourse :
« La Russie ne pense pas à la guerre, mais
elle est prê:e à toutes les éventualités, déclare
tout d'abord le journal. Nous pouvons dire
avec fierté que le temps est passé où la
Russie pouvait s’émouvoir des cris du de-
hors : aucun cri ne peut faire peur à la
Russie. L’opinion publique russe, qui a ac-
cueilli avec un calme plein de sagesse le ta-
page belliqueux soulevé ces derniers jours
à l’étranger, avait raison ; nous n’avons au-
cun sujet de nous émouvoir : la Russie est
piête. »
Puis le journal, sans rien apporter de
nouveau ni rien dôvo 1er d'inconnu, comme
il en prévient, porte une vue d’ensemble
sur la situation de t'armée rosse et conclut
que tout cela a été fait snr les indications
du souverain an cours des cinq dernières
années.
•c La Russie poursuit en silence depuis
cinq ans sa réorganisation militaire. Jusqu’à
présent, notre plan, en cas de guerre, avait
un caractère défensif et se basait snr des for-
teresses à la frontière de l’Ouest.
» Maintenant, nous avons renoncé à cette
tactique pour adopter l’offensive. Eu consé-
quence, nous transportons, d’apres un nou-
veau plan, les operations à plus de mille
verstes à l’Ouest de la ligue primitivement
fixée.
» Après maintes transformations, nous
avons aujourd’hui une armée sur pied de
paix aug>nent»e d’un tiers avec ane cavale-
rie qui est peut-être au point de vue dn nom-
bre ia première dp monde. Cette armée est
prêLe à tous les points de vue. Nous avons
apporté des transformations importantes
dans l’artillerie, munie actuellement d’armes
perfectionnées qui dépassent même les ca-
nons français et allemands.
» Le service d’approvisionnement des pro-
jectiles est organisé de telle façon que l’ar-
tillene russe ne souffrira pins, comme dans
les précédentes guerres, de l’insuffisance des
munitions.
» Les sphères militaires rosses n’accordent
pas une importance exagérée à la valeur des
dirigeables en temps de guerre et donnent
leur préférence aux aéroplanes.
» La Russie accorde une attention parti-
culière aux appareils géants Sikorsky qui
p-u vent être autre chose que des éclai-
reurs.
» L’armée, en cas de conflit, non seule-
ment sera puissante quant au nombre, mais
bien instruite, parfaitement équipée, munie
de tous les perfectionnements de ia techni-
que militaire actuelle.
» Nos efforts sont tendus vers l’oubli de la
fâcheuse doctrine de ia défensive, mais l’ins-
trument perfectionné qu’est notre armée e4
préparé surtout à ia guerre, par le désir de
conserver la paix.
» Pour les Etats agressifs, les prépara-
tifs russes peuvent être désagréables, car
ils opposent nn obstacle trop sérieux aux
convoitises que suscite notre immense ter-
ritoire, et c’est dans ce sens qu’il faut com-
prendre le mécontentement de la presse
étrangère. »
UNE NOTE DE LA «N0V0IE WREffiYl»
Le Not'oïe Wremya juge dans les termes sé-
vères suivants « la politique d’intimidation
que suit depuis quarante-trois ans l’Allema-
gne ».
Tout en craignant autant que tout le monde la
guerre. l’Allemagne, dit le « Noouïe- Wremya »,
sut exploiter cette même crainte qu’elle faisait
naître chez les autres puissances, pour obtenir
des avantages considérables au point de vue po-
litique, commercial et industriel.
Les puissances de la Triple-Entente, et, avec
elles, tout le monde slave, ont conscience que
l’Allemagne seule menace toujours la paix et est
dangereuse pour tout le m»>nde.
• Dans ces conditions, la Triple-Entente n’est pas
une simple conception des diplomates profession-
nels, mais une nécessité qui s’impose fatalement
aux trois plus grandes puissances du monde,
liées entre elles par la conscience d’un danger
Commun.
Ni l’empire des Hahsbourgs, qui est décomposé
et rongé par le cancer du slavisme, ni l ltalie,
Comme la guerre de Tripolitaine l’a démontré, ne
peuvent être opposés aux puissances do la Triple-
Entente. -
On semble le comprendre en Allemagne, ajoute
le journal, car chique fois que celle-ci sent une
résistance énergique, elle se retire raisonnable-
ment.
L’Allemagne menace et continuera à menacer
tant qu’on lui cédera, mais le jour où die com-
prendra que ses menaces cessent de produire leur
effet, elle changera elle-mémo de poliliqie et la
remplacera par une autre plus convenable avec la
situation d’une grande puissance civilisée.
Dieu merci I chez nous, en Russie, comme par-
tout, on est réveillé de l’aypnoso de i’Allemagne.
II est tempâ que l'hypnotiseur, déjà suffisamment
dévoilé, renonce à sa tactique qui devient (lange-
feuse pour lui-même.
M. iILLERffl BELFORT
Beifert, 13 mars.
M. Alexandre Millerand, député, ancien
ministre de la guerre, a prononcé an impor-
tant disconrs au banquet organisé par le Co-
mité républicain démocratique, sous ia pré-
sidence de M. Ferdinand S; heurer, délégué
général de l’Alliance républicaine démocra-
tique. \f
Malgré une violente campagne de presse
et d’affiches, la manifestation‘organisée par
les groupes socialistes de la région a piteu-
sement échoue. Tout an plus a-t on pu voir
unç trentaine de jeûnes gens, la plupart
étrangers à Belfort, criant et sifflant. Ces cris
étaient d’ailleurs couverts par ies clameurs
d'une foule énorme qui fit une, ovation à
l’ancien miaistre de la guerre. A son arrivée
dans la salle du banquet, M. Millerand fut
salué par de vives acclamations.
Après les paroles de bienvenue de M.
Scheurer, des discours de MM. Stein, prési-
dent du parti démocratique, et Landry, dé-
puté de ia Corse, qui insista dans une vi-
brante improvisation sur les raisons pour
lesquelles la Fédération des gauches s'est
fondée, l’ancien ministre de la guerre pro-
nonça le discours suivant :
J’ai accepté avec joie l’invitation des excellents
républicains qui m’ont demandé de venir a Bel- I
fart, dans cette, cité dont le nom dhéroïsihe I
sonne comme un coup de clairon l’appel au sacri-
fice et au devoir pour exposer en tonte netteté
et en toute simodeitê le programme des répubii- I
cains convaincus qu’il n’y a ponr nous de uémo- I
cratie, de grandeur et d’avenir que dans la subor- I
dination constante des intérêts particuliers a l’in-
té» 6t national. Ce pdneipe directeur de notre po- I
litique, la Chambre qui va retourner devant ses I
électeurs est en droit de s’honorer de l’avoir I
suivi dans les circonstances les plus graves.
La manifestation la plus importante de la lêgis- I
lature est lorsqu’elle a voté la loi de trois ans et I
quand, à deux reprises, elle a volé la réforme I
électorale. Elle a d’ailleurs maintenu au pouvoir, I
pendant la pius grande partie de ces quatre an- I
nées, les Cabinets Briand, Poincaré, Barthou, qni
représentent précisément ce principe qui fut la I
régie suprême de notre politique.
Notez que le Cabinet Briand a cédé la place, |
ayant encore la majorité à la Chambre, et ce, I
puurquoi ? Pour avoir été baitu au Sénat en y dé- I
fendant ta volonté de la Chambre sur la réforme I
électorale.
Quant au Cabinet Poincaré, il n’a dû se retirer I
que devant le vote de l’Assemblée nationale qui, I
aux applaudissements et à la suggestion de i’opi- I
nion publique, avait porté son chef a la magistra- I
ture suprême comme le personnage le plus re- I
présentait! de la politique républicaine nationale.
11 est vrai que leCabioet B u thou a été renversé.
Sur quelle question ? Sur celle de l’immunité de I
la rente. Il n’avait pas cro que l'exemption sécu- I
laire accordée à la rente pût être dénoncée. Ii est I
mort de ses scrupules ; d’autres ont été plus bec- I
reux. Le Cabinet actuel a pu oublier provisoire- I
ment l’impôt sur la rente. Il lui a suffi pour obte- I
mr l’aman .de courber la tête sous les injonctions I
de ses exigeants protecteurs.
Q toi qu’il en soit, personne ne soutint, même à
l’heure de la chute du Cabinet Bartbou, que i’im- |
pot sur la rente fût le signe d’nne politique, ni sa I
caractéristique. Nous allons voir en effet qu’avant I
eta-rès le ministère Bartbou, sous le CabindD >u-
mergue comme avant, la Chambre est demeurée
fidèle sur la politique generale à ses voles «nié- J
rieurs et aux directions essentielles qu'elle avait I
jadis acceptées. Comment donc se peut-il qu’un I
Cabinet qui n’a pu durer qu’en chaussant les sou- I
tiers de ses prédécesseurs, soit accablé de la con-
fiance de tous ceux, uuifiès socialistes et unifiés I
do ta rue de Valois, qui menèrent contre la poli- I
tique que suivit le Cabinet Bartbou la plus ardente I
campagne ?
L’t-xp ication est aussi simple que peu avoua-
ble. C’est un marché électoral. Les unitiés du so-
cialisme ont, sans dire mot, comme ceux de la
rué de Valois, avalé avec a peine une grimace
l’amère pilule de la déclaration ministérielle sur
la loi de trois ans. Le violent désir de conserver
des sièges menacés et de s’assurer l’appui officiel
du gouvernement leur a fait accepter avec rési-
gnation ie sacrifice temporaire, ils s’en flattent,
de leurs convictions les plus obères.
Ce spectacle démoralisant est le plus récent et,
espnrons-le, le dernier des méfaits du*scrutin
d’arrondissement. Que dire de lui qui ne soit pas
une redite ? Après Gamnefa, Jules Ferry, René
Goblet, pour ne parler que des morts, qu’ajouter
aux réquisitoires et à tant d’actes dressés contre
lui ? Le. député, sous ce régime, n’est que le
courtier de ses courtiers électoraux. Le principe
de la séparation des pouvoirs que certains beaux
esprits traitent de suranné n’en est pas moins, le
principe essentiel de la liberté des citoyens.
Et pour être plus basse, la tyrannie en est-elle
plus supportante ? Est-il admissible que dans une
démocratie il ne puisse être nommé un facteur,
un cantonnier, un juge de paix sans l’assentiment
du député, c'est-à-dire sans l’agrément de la de-
mi-douzaine de personnages qui satisfont à son
ombre leurs appétits eSteurs rancunes ?
Que ia réaction ne triomphe pas trop tôt de ce
tableau trop vrai, brossé par des républicains.
Cet état de choses ne date pas de la République ;
il est né de l’ancien régime. Mais ie parti répu-
blicain n’a nas renversé les anciens régimes pour
en conserver les germes de pourriture dont ils
sont morts.
Aussi bien je m’arrête dans un procès qni a été
depuis longtemps jugé. Sept fois lo scrutin d’ar-
rondissement a été condamné. Mieux, il a été
remplacé. Les deux Chambres sont d’accord et
ont manifésté à plusieurs reprises leur volonté
de remplacer le scrutin d’arrondissement par le
serfliin de liste. Les Chambres ne sont en désac-
cord que sur ia question de la représenlaiion pro-
pO'tionnelle.
G’est surtout, n’est-il pas vrai ? dans un régime
comme le nôtre, fondé sur la suprématie de la
majorité que le respect de ia minorité est une
condition essentielle de l’existence même de la
majorité. Assurer aux minorités, la représentation
à laquelle elles ont droit, c’est moins favoriser
ces minorités que favoriser la majorité elle-même,
assurée ainsi de gouverner sans des résistances
trop violentes.
L« réforme électorale est la condition et la clef
de toutes les autres. Notre système administratif
est en effet celui de l’an VIII. Il a survécu à tous
les régimes, U gjgsarA toutes les révolutions. Ce
système suranné comprime et paralyse la vie ad-
ministrative. Il doit subir une transformation prff.
fonde si le régime veut êtro en harmonie aveo
WsrcoHûrtiôHS modernes de la vie économique dut
La réforme électorale est le premier article de
notre programme. Le deuxième est le strict raain-
aes lois qui ont successivement affranchi
1 Etat de toute immixtion confessionnelle. Tous
les républicains sont la-dessus d’accord. La Cham«
i hre a voté avec le Cabinet Doumerg-Me toute uns
série de réformes qui avaient été soutenues par
I les Cabinets Briana, Poincaré et Barthou.
M. Millerand s’est ensuite élevé contre
1 « la propagande sacrilège » du « Sou du sol-
dat», elles menées aniimilitansies.
— Quand on pays, a-t-il dit, ne trouve
plus dans la loi les moyens do tempérer les
excès, prenez garde, le sauveur n’est pas
loin 1
M. Millerand a ensuite procédé à l’examen
des problèmes posés par la réforme fiscale,
— Q iant à la politique fiscale, a-t-il dit, il faut
quelle soit mesurée. Les bons du Trésor -émis
I par M G-.illaux ne sont que l’aggravation ce
i emprunt dont M. Bartbou avait émis l'idée. Nous
voulons, nous aussi, la réforme du régime fiscal
actuel, car l’incertitude dans laquelle nous vivons
no peut profiler qu’aux spéculateurs. Oui, nouJT
sommes partisans ae l’impôt sur le revenu. Mais
il ne peut être appt qué.en bloc. Pour sauvegar-
der le bon étal des finances, on ne peut l’appli-
quer que par étapes.
Ces idees-là, ce sont les idées que nos adver-
•sairês soutenaient hier, et qu’ils ont abandonnées
pour.garder leur siège.
A la Ad de son discours, M. Millerand s’élève
contre les accusations od euses dont les chcfs
[ d’état major furent I objet. Leur .loyalisme, dit-il,
est au-dessus de tout soupçon-fié' sont eux qui
font leurs efforts pour appliquer celte loi de trois
ans nécessaire au salut de ia France, et il est im-
possible de croire que la prochaine Chambre re-
viendra aux deux ans. Lcr pays ne peut pas signer
son abdication.
j Les dernières paroles se terminent au mi-
lieu â’oviations frénétiques qui ne s’apaisent
qu’au moment où M. Millerand, accompagné
de ses amis, sort de la salle.
Les mêmes socialistes unifiés qui le matin
avaient manifesté contre M. Millerand, re-
nouvellent leurs cris de « Vive ia sociale 1 »
tandis que de nombreux : « Vive Mille-
rand { » leur ripostent et l9s couvrent.
A six heures, l’ancien ministre de la guer-
re a repris ie train pour Paris.
INFORMATIONS
M. Raymond Poincaré
à la Fédération des Sociétés
de .Sauvetage
Le président de la République a assisté
hier malin à la fête solennel e donnée an
Nouveau-Cirque par la Fédération nationale
des Sociétés de natation et de sauvetage. M.
Maginot, sous-secrétaire d’Etat à la guerre,
présidait cette cérémonie.
Avant l’arrivée du président de la Répu-
blique des manoeuvres d’ambulance furent
effectuées par l’Union des Femmes de France
ainsi .que des manoeuvres de brancardiers
par la Société française de sauvetage.
M. Raymond Poincaré fit son entrée au
Nouveau-Cirque tandis que les membres des
Sociétés 1’ « 0»dine de Paris », ia « Libel-
lule » et les « Tritons » exécutaient des exer-
cices nautiques très réussis.
Le programme de la fête fut nn moment
interrompu pour permettre au président de
la République de remettre, aux applaudisse-
ments de l’assistance, des médailfes de la
campagne du Maroc à MM. Pitet et Marceau,
qui, se trouvant au Maroc avant l’occupa-
tion, firent preuve en maintes circonstances
d’un courageux dévouement.
Après l’execution d’exercices de sauvetage
en tenue par les lieutenants Allard, du 23«
dragons ; Brulé, du 43» d’infanterie, et Har-
tung, du 9e uragons, et des exercices nauti-
ques de marins des équipages de la flotte, la
fête prit fin par des exercices en armes exé-
cutés par les moniteurs de l’Ecolë milhaire
de gymnastique et d’escrime de Joinville-le-
Pont.
À midi et demi a été donné ûn banquet an
cours duquel des discours ont été prononcés
par M. Virot, conseiller municipal, et l’ami-
ral Massenet.
M. Monis, ministre de la marine, qui pré-
sidait ce Banquet, a témoigné toute sa satis-
faction aux organisateurs de la fêt8.
M. Henry Chéron à Falaise
I M.Henry Chéron a présidé hier à Falaise,
I nn banquet organisé en l’honneur du maire
IdeClécy, récemment nommé chevalier de
| la Légton-d’Honneur. Des discours ont été
prononcés par M. Joseph Le Cherpy, dé-
puté de la circonscription, et par M. Henry
Chéron, qui tous deux ont bu à l’union "des
républicains.
I M. Henry Chéron a dit :
Quand je me rappelle toutes les luttes que de-
puis plus de vingt-cinq ans nous avons menées
I ensemble dans ce département, quand je revois
par la pensée nos premières réunions timidement
organisées, et où quelques ci'.oyens courageux
osaient a peine s’asseoir, quand je songe à tonte
la ténacité qu’il a fallu a nos amis dans cette ré-
gion pour y fonder la République, quand ma mé-
moire évoque et nos défaites répétées et nos vic-
toires joyeuses si patiemment conquises, com-
ment vous parlerais-je ici (l’autre chose que de
l’union des républicains ?
Les divisions t les excommunications 1 Elles
apparaisseot chez nous c >mme une folie et com-
me un blaspbèuie Ah ! certes, ainsi que partout,
il peut y avoir des compétitions de personnes.
J’èn sais quelque chose en ce moment dans mi
circonscription ; mais ceux-là connaîtraient mai le
bon sens de nos populations qui croiraient les
égarrr et leur faire perdre de vue les devoirs ei
les traditions de la discipline.
Go n’est p»s ch>-z nous qu’il se trouverait des
hommes pour comnatlre la loi de trois ans. On ne
les entendrait point. Leurs protestati-ns seraient
étouffées par les clameurs joyeuses et Aères da
tous les jexnes conscrits, qui, ces temps der-
niers, ont quitté leur village , pour apporter au
pays le contingent d’efforts qu’il réclamait d’eux.
Las questions de défense nationale sont et de-
meurent ici en dehors et au-dessus des quereilua
des partis.
M. Briand à Saint-Etienne
M. Briand, ancien président dn Conseil,
est arrivé à Saint-Etienne, samedi soir, à
8 h. 40.
Il était attendu à la gare par la plnpart dei
maires de la 1e» circonscription de Saint-
Etienne et par de nombreux amis politiques
ainsi que par M. Barnier, chef du cabinet du
préfet, représentant le préfet de la Loire. M.
Briand a assisté hier matin à nne réunion de
la fédération républicaine socialiste et, dam
l’après-midi, il s’est rendn an cercle répnbür
cain démocratique de Saint-Chamond.
Administrateur - Délégué - Gérant
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Adresser tout ce qui concerne l’Administration
à M. O. RANDOLET
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ELECTION AU CONSEIL GÉNÉRAL DU 4"” CANTON
Résultat du Scrutin du Dimanche 15 Mars 1914
BUREAUX .DE VOTE Inscrits Votants SskrsailiB Cl. Délie! îr FaWîl tarlip
Ecole rue Dumé-d’Aplemont, 3.i... 1.818 918 249 209 135 278 50
Ecole rue Clovis, 16 1.685 679 245 133 96 150 40
Ecole rue de l’Observatoire, 1 1.807 816 306 123 122 228 10
Ecole Maternelle rue Massillon.,... 1.484 572 148 115 112 17g 22
p/ Centre 1.227 607 365 70 47 115 10
4 j Neiges 452 102 75 18 28 64 7
5 \ Acacias 732 335 136 46 84 66 12
TOTAUX............. 10,796 4.852 1.849 855 690 1.254 205
Ballottage
IJ SCRUTIN D’HIER
Le scrutin d’hier, bien qu’il n’ait pas
donné de résultat définitif,, a néanmoins
répondu à nos espérances qui étaient celles
le tous les sincères et fermes républicains
du 4° Canton.
Le citoyen Debreuille, candidat républi-
ïain de Gauche, arrive eu tête avec une
Avance de 593 voix sur le plus favorisé de
ses concurrents, le citoyen Lartigue. L’un
ïbtient 1.849 voix ; l'autre, 1.254.
Quant aux citoyens Déliot et Raymond
Fauvel, qui avaient partie liée, et qui se
présentaient devant les électeurs comme
les héritiers, comme les continuateurs
d’une politique de surenchère démagogi-
que dont le 4e Canton ne veut plus,ils n’ont,
à eux deux, réuni que 1,545 suffrages.
Voilà bien la leçon qui se dégage du
scrutin d’hier : c’est ia manifestation évi-
dente de la volonté ferme des électeurs du
i« canton, et des électeurs gravillais en
particulier, de se débarrasser des politi-
ciens brouillons qui, pendant ces dernières
années, avaient arrêté la marche du parti <
républicain. , 1
Ce scrutin est un succès pour les sec-
tions du 4e Canton et de Graviile de l’Ünion
des Gauches, — et c’est l’affirmation qu’une
politique fermement républicaine, égale-
ment éloignée des partis réactionnaires et
des partis révolutionnaires, peut rallier et
ralliera la majorité des suffrages républi-
cains.
Les citoyens qui se sont comptés sur le
nom du citoyen Debreuille sont des répu-
blicains incontestables. Et ce scrutin indi-
que bien l’orientation qu’ils entendent don-
ner à la politique de l’Union des Gauches.
TH. VALLÉE.
KEMEf&CIEMEWT®
Aux Electeurs du 4e Canton
MES CHERS CONCITOYENS,
Je suis profondément touché de la con-.
fiance que vous m’avez témoignée au scru-
tin d’aujourd’hui.
Par 1.849 suffrages, vous avez affirmé
sur mon nom votre attachement à une poli-
tique franchement républicaine, soucieuse
des intérêts de notre canton, exempte de
toute surenchère.
Votre manifestation me trace mon de-
voir.
Je reste candidat, pt je compte sur vous
pour affirmer à nouveau, dimanche pro-
chain, les principes démocratiques qui
nous sont communs.
Vive la République ! * <
Vive le 4« Canton 1
Vive Graviile 1
G. DEBREUILLE,
Candidat républicain de gauche.
Graville-Sainte-Honorine, 15 mars 1914.
OlMIÜE lui
Paris, trois heures matin
M- POINCARÉ AU BANQUET
DES JOURNALISTES PARISIENS
M. Poincaré a présidé hier soir le banquet
annuel de l'Association aes journalistes pari-
liens.
Dans son disconrs, le président de la Ré-
publique a félicité les journalistes de leur
oeuvre d’assistance professionnelle, de savoir
faire entre eux la trêve necessaire quand il
s’agit de soutenir à l’étranger l’action de
notre diplomatie et entretenir chez les ci-
toyens l’esprit de cité.
Ce discours a été très applaudi.
■■■■ »
ÉLECTION SÉNATORIALE
SAINT OMER. — Après avoir développé son
programme, M. Jonnart a été désigné com-
me cmdidat sénatorial de l’arrondissement
par 188 bulletins ; il y a eu six bulletins
blancs.
... o»
RI. KLOTZ DEVANT SES ÉLECTEURS
MONTDIDIER — An Congrès organise par
l’Union démocratique de la Somme, M. Klolz,
ancien ministre, a rendu compte de son
mandat.
11 a été vivement applaudi et sa candida-
ture a été proclamée à i’ananimiié moins
quatre voix.
M. BRIAND DANS LA LOIRE
SAINT ETIENNE. — Au cours du Congrès de
la Fédération républicaine socialiste de la
Loire, M. Briand dont la candidature a été
acclamée, a montré qu’à ia Fédération des
Gauches, il n’y a ni libéraux, ni progressistes,
mais seulement des républicains ayant voté
les lois de laïcité.
Il s'est montré nettement partisan d’une
politique de réalisation immédiate dans l’or-
dre social et fiscal.
Il a été très applaudi.
L’ASSASSINAT DE IR. CADIOU
BREST. — Le procureur de la République a
reçu hier matin le dossier du juge d’instruc-
tion de Clermont, relatif aux déclarations du
facteur Boulier. -
Des Commissions rogatoires vont être lan-
cées aujourd’hui en vue d’entendre'la per-
sonne signalée par M. Boulier et qui, le 4
janvier, aurait rencontré U. Cadiouà ia gare
Saint-Lazare.
BREST. — On assure qu’un sénateur du Fi-
nistère aurait déclaré à un ancien fonction-
naire de ses amis qu’il avait rencontré M.
iCadiou à Paris le 5 janvier dernier.
BAGARRES A TOURS
\ TOURS. — Des bagarres se sont produites
au cours d’une conférence faite par M. Léon
.Daudet, au Théâtre.
{ Trois personnes ont été blessée*
INCENDIE D’UNE FORÊT
MARSEILLE.— Un incendie s’est déclaré hier
après-midi dans ia torêt de la Fare.
Actionné par le vent violent, ie feu me-
nace des champs d’oliviers et d’amandiers.
Des secours ont été mandés à Aix.
—,. «ig>i «
VOILIER SUÉDOIS ÉCHOUÉ
PENZANCE. — Le voilier suédois Trifolium,
de Gotenbourg, se rendant à Babia, s'est
échoué au cours d’une terrible tempête.
Le capitaine et quatre hommes de l’équi-
page se sont noyés ; six autres ont été sau-
vés.
LES AFFAIRES ZTORIMT
Le Traité Tarco-Serbo
CONSTANTINOPLE. — La ratification dn traité
tuico-s. ibe aura liea dans un mois à Cons-
tantinople.
Ha Turquie
CONSTANTINOPLE. — Le cheik ni islam Meh-
med Es»au a donné sa démission.
Henri Bey, ministre, a été nommé cheik
ai Islam.
LE GÉNÉRAL LYAUTEY EN ESPAGNE
MADRID.— Le general Lyauteya offert hier
au générai Marina un déjeuner auquel assis-
taient le ministre de la guerre et les auto-
rités militaires de Madrid.
LES SCANDALES AU JAPON
TOKIO. — Le vice-amiral Tsurutaro a été
arrêté.
Cette arrestation se rapporterait à l’affaire
des scandales dans la marine et principale-
ment à la construction des navires en Angle-
terre.
TREMBLEMENTS DE TERRE
AU JAPON
TOKIO.—Six secousses sismiques qui ont
dure plus d’une heùte ont été ressenties à
Ak'ta.
Quelques maisons se sont écroulées, mais
on ne signale pas d'accidents de personnes.
BWjM»iiifi«iiiviTvi»iiiiiiiiiiiinm l'i'iii m'rewtiMiiiii n»ujji.sazna
ÉTRANGE!!
CHINE
Le Brigandage
Quatre à cinq cents brigands ont incendié
et pillé Lau-Ho-Kou (province' du Hou Pc),
lundi dernier. Iis ont pu pénétrer dans Lau-
Ho-Kou grâce à un complice qu’ils avaient
dans la ville.
Un missionnaire norvégien, Je P. Froy-
land, a été tné ; un autre, le P. Sama, a été
grièvement blessé.
Les locaux de plnsienrs maisons indus-
trielles, européennes et américaines, ont été
biûlés et pillés.
Les brigands se sont emparés d’une gran-
de quantité de munitions, de 700 à 800 fusils
et de quelques canons. Ils ont fait emporter
- leur butin par deux mUfe coolies.
L’Impôt sur le Revenu
Les prochaines élections se feront princi-
palement sur trois questions,; la loi de trois
ans, la réforme électorale, l’impôt sur le
revenu. Le moment est venu, pour chacun,
de dire comment il comprend la solution
de ces problèmes. Le public a hâte d’être
renseigné sur les positions prises, car tou-
tes ces questions sont graves pour l’avenir
du Pays. Nous étudierons, dès aujourd’hui,
celle de l’impôt sur le revenu et son état
actuel.
Le désir d’une refonte de nos contribu-
tions directes est, sinon unanime, én
moins général. L’opinion désire que la j®
tice règne dans la répartition de l’impôt, jn
c’est parce qu’on attend cette justice de
l’impôt sur le revenu, qu’il s’est peu à péu
imposé à l’attention. i
Les théoriciens ambitieux et incompé-
tents du siècle dernier réclamaient l’impôt
unique ! Dès qu’on se mit à l’étude un peu
sérieusement, on s’aperçut que c’était Une
utopie. Les hommes pratiques parlèrent
alors dïmpôtsl&r les revenus : il s’agissait
de reprendre le cadre de nos anciennes
contributions pour en améliorer le contenu.
C’est à cette formule que les plus intransi-
geants furent finalement amenés, par une
sorte de nécessité de raison, à se rallier :
aucun projet d’impôt sur le revenu ne.nous
paraît plus réalisable ou même sérieufc, s’il
ne procède par cédules. Nous avions jelès le
début soutenu cette thèse dans ce journal,
èt déjà des démagogues, plus.soucfeùx de
réclame que de réalisation, nous cêndam».
naient bruyamment. Constatons q#e, sur
ce point, ils se sont ralliés à notre ùSmière
de voir.
L’impôt par cédules ne saurait toutefois
suffire. Pour obtenir ia justice, c’est-à-dire
la proportionnalité véritable des charges,
il est nécessaire d’avoir recours à utt'impôt
frappant le contribuable sur l’ensedible de
ses facultés. C’est l’impôt général suf le re-
venu. Il est inscrit dans le programme tra-
ditionnel du parti républicain. Nous y;
avons fait formellement adhésion et nous
souhaitons, aujourd’hui eomme hier, ie voir
aboutir. Il en résulte donc, dans notre pen-
sée, que l’impôt sur le revenu devra néces-
sairement comprendre des taxes spéciales
frappant, par cédules, les différentes sour-
ces du revenu,^èt une" fàxe générale frap-
pant l’ensemble des ressources de chacun
pour compenser la suppression de la con-
tribution personnelle mobilière.
Tel est le principe de la réforme. Il y a,
sur notre droite, des groupes qui n'en veu-
lent pas et qui le disent. Nous leur répon-
dons que la doctrine démocratique n’est
qu’un leurre, si elle n’étend pas sa réper-
cussion jusqu’au problème fondamental des
charges fiscales. Il y a par contre, sur no-
tre gauche, d’autres groupes qui, dans leur
impatience d’imposer une formule fiscale
qu’ils prétendent démocratique et que nous
disons démagogique, ne craignent pas
d’orienter nos finances dans une aventure
et d’imposer au contribuable français une
fiscalité inquisitoriale et oppressive dont
il a horreur. An nom de la liberté indivi-
duelle, legs de la Révolution, au nom de
la paix intérieure avec laquelle on joue
imprudemment, au nom de l’équilibre bud-
gétaire qu’on traite trop légèrement, nous
nous opposons également à ces pseudo et
dangereux réformateurs.
N’allons pas surtout nous laisser intimi-
der par les arguments ou les protestations
plus ou moins sincères qui nous assaillent
de droite et de gauche. Il faut faire une
réforme, et ce serait la plus grave des fau-
tes que de conseiller l’abstention, de soute-
nir que le système-actuel doit subsister
tel quel. Certaine bourgeoisie peut sans
doute désirer le maintien du régime exis-
tant, qui l’épargne davantage que ne le fe-
raient les propositions de demain : c’est une
opinion. Mais à l’heure où le pays, dans
Europe menaçante, a besoin de ressources
nouvelles, il faut que les classes aisées
sachent faire des sacrifices et ne se retran-
chent pas dans une altitude de conservatis-
me étroit et 'boudeur que ie peuple ne
comprendrait pas.
Après avoir tem ce langage, qui s’ins-
pire aux vraies sources de l’esprit démo-
cratique et patriotique, nous sommes d’au-
tant plus à l’aise pour résister aux somma-
tions qui nous viennent des sectes démago-
giques et prétendent nous imposer une
politique fiscale dont nous savons que l’o-
pinion ne veut pas. Les comités, les par-
tis, les parlements eux-mêmes sont sus-
ceptibles parfois de perdre le sens de la
véritable volonté populaire. Esclaves de
formules., qui ne viènnent on ne sait d’où,
ils s’imaginent faire le bonheur du peuple
en les transformant en lois, alors qu’en
réalité le peuple redoute au contraire leurs
inventions où ii ne retrouve pas l’image de
ses désirs.
C’est bien ce qui se passe depuis quinze
ans pour l’impôt sur le revenu. Sans doute
le peuple rural souhaite ardemment la ré-
forme de l’impôt foncier ; même ardeur du
modeste habitant des villes pour la réforme
(déjà amorcée du reste) de la personnelle-
mobiiière ; même désir, chez tous, d’un ré-
gime vraiment proportionnel» c’est-à-dire
vraiment juste i Mais faut-il en conclure
que l’opinion soit satisfaite du monstre
créé par la Chambre, en 1909, d’après le
projet Caillaux ? Evidemment non, et c’est
ce qu’il faut affirmer et redire sans se las-
ser, au moment où le Sénat d’une part et
surtout le suffrage universel vont avoir à se
prononcer.
La Chambre s’en est obscurément rendu
compte du reste, et plus du tiers des dé-
putés qui ont voté l’ensemble de la réforme
ont eu bien soin d’indiquer qu’ils souhai-
taient la voir largement amendée par le
Sénat. Comprenant le rôle de confiance, le
rôle d’arbitre dont on la chargeait, la Com-
mission sénatoriale a repris en effet le projet
article par article, pour le transformer pro-
fondément et en tirer une réforme hardie
sans doute mais applicable, et aux grandes
lignes comme aux abstentions significatives
de laquelle, nous pensons que le parti ré-
publicain doit se rallier.
Les propositions de la Commission com-
portent un Impôt sur les revenus fonciers
et sur les valeurs mobilières à l’exclusion
de la patente et un impôt complémentaire
sur l’ensemble des revenus, en remplace-
ment de la contribution personnelle mobi-
lière, c’est le principe indiqué plus haut
par nous comme devant être retenu. Nous
comptons revenir spécialement, dans d’au-
tres articles, sur la façon dont il convient
de comprendre l’organisation des cédules
diverses et celle de l’impôt complémen-
taire.
P. H.
La Campagne Anti-Husse
de l'Allemagne
Importantes Dêolsr?.t5oos
d’uns hauts personnalité russe
Saint-Pétersbourg, 12 mars.
La campagne exaspérée de l’Allemagne n’a
pas troublé le calme réfléchi des cercles diri-
geants russes. Cette campagne aura eu pour
effet de faire sent r à la Russie la réalité et
l’imminence du danger,
Le bluff allemand qu avait apparemment
pour but d’intimider la Russie n’a eu comme
résultat que de faire prendre à celle-ci un
surcroît de précautions.
En résume, la presse allemande ne pou-
vait mieux choisir son moment pour faci-
liter le couronnement de l’oeuvre du géné-
ral Sopkhopilinof fi ia veille du vote 'des
crédits militaires importants pour l’année.
Ces crédits seront demandés sous peu à la
Chambre.
Une très haute personnalité qui n’est pas
nommée, mais qu’on sait être ie ministre
de la guerre lui-même, a fait à un journa-
liste russe Ues déclarations qui connues à
Saint Pétersbourg, provoquent de nombreux
commentaires et même quelque appréhen-
sion dans les milieux financiers.
Qu les considère comme nne réponse à
la c impagae allemande et réponse d’autant
plus autorisée que non seulement elles ont
été signées par leur auteur, mais que le
texte en a été approuvé en haut lien.
Voici quelques-unes de ces déclarations
publiées par la Gazette de la Bourse :
« La Russie ne pense pas à la guerre, mais
elle est prê:e à toutes les éventualités, déclare
tout d'abord le journal. Nous pouvons dire
avec fierté que le temps est passé où la
Russie pouvait s’émouvoir des cris du de-
hors : aucun cri ne peut faire peur à la
Russie. L’opinion publique russe, qui a ac-
cueilli avec un calme plein de sagesse le ta-
page belliqueux soulevé ces derniers jours
à l’étranger, avait raison ; nous n’avons au-
cun sujet de nous émouvoir : la Russie est
piête. »
Puis le journal, sans rien apporter de
nouveau ni rien dôvo 1er d'inconnu, comme
il en prévient, porte une vue d’ensemble
sur la situation de t'armée rosse et conclut
que tout cela a été fait snr les indications
du souverain an cours des cinq dernières
années.
•c La Russie poursuit en silence depuis
cinq ans sa réorganisation militaire. Jusqu’à
présent, notre plan, en cas de guerre, avait
un caractère défensif et se basait snr des for-
teresses à la frontière de l’Ouest.
» Maintenant, nous avons renoncé à cette
tactique pour adopter l’offensive. Eu consé-
quence, nous transportons, d’apres un nou-
veau plan, les operations à plus de mille
verstes à l’Ouest de la ligue primitivement
fixée.
» Après maintes transformations, nous
avons aujourd’hui une armée sur pied de
paix aug>nent»e d’un tiers avec ane cavale-
rie qui est peut-être au point de vue dn nom-
bre ia première dp monde. Cette armée est
prêLe à tous les points de vue. Nous avons
apporté des transformations importantes
dans l’artillerie, munie actuellement d’armes
perfectionnées qui dépassent même les ca-
nons français et allemands.
» Le service d’approvisionnement des pro-
jectiles est organisé de telle façon que l’ar-
tillene russe ne souffrira pins, comme dans
les précédentes guerres, de l’insuffisance des
munitions.
» Les sphères militaires rosses n’accordent
pas une importance exagérée à la valeur des
dirigeables en temps de guerre et donnent
leur préférence aux aéroplanes.
» La Russie accorde une attention parti-
culière aux appareils géants Sikorsky qui
p-u vent être autre chose que des éclai-
reurs.
» L’armée, en cas de conflit, non seule-
ment sera puissante quant au nombre, mais
bien instruite, parfaitement équipée, munie
de tous les perfectionnements de ia techni-
que militaire actuelle.
» Nos efforts sont tendus vers l’oubli de la
fâcheuse doctrine de ia défensive, mais l’ins-
trument perfectionné qu’est notre armée e4
préparé surtout à ia guerre, par le désir de
conserver la paix.
» Pour les Etats agressifs, les prépara-
tifs russes peuvent être désagréables, car
ils opposent nn obstacle trop sérieux aux
convoitises que suscite notre immense ter-
ritoire, et c’est dans ce sens qu’il faut com-
prendre le mécontentement de la presse
étrangère. »
UNE NOTE DE LA «N0V0IE WREffiYl»
Le Not'oïe Wremya juge dans les termes sé-
vères suivants « la politique d’intimidation
que suit depuis quarante-trois ans l’Allema-
gne ».
Tout en craignant autant que tout le monde la
guerre. l’Allemagne, dit le « Noouïe- Wremya »,
sut exploiter cette même crainte qu’elle faisait
naître chez les autres puissances, pour obtenir
des avantages considérables au point de vue po-
litique, commercial et industriel.
Les puissances de la Triple-Entente, et, avec
elles, tout le monde slave, ont conscience que
l’Allemagne seule menace toujours la paix et est
dangereuse pour tout le m»>nde.
• Dans ces conditions, la Triple-Entente n’est pas
une simple conception des diplomates profession-
nels, mais une nécessité qui s’impose fatalement
aux trois plus grandes puissances du monde,
liées entre elles par la conscience d’un danger
Commun.
Ni l’empire des Hahsbourgs, qui est décomposé
et rongé par le cancer du slavisme, ni l ltalie,
Comme la guerre de Tripolitaine l’a démontré, ne
peuvent être opposés aux puissances do la Triple-
Entente. -
On semble le comprendre en Allemagne, ajoute
le journal, car chique fois que celle-ci sent une
résistance énergique, elle se retire raisonnable-
ment.
L’Allemagne menace et continuera à menacer
tant qu’on lui cédera, mais le jour où die com-
prendra que ses menaces cessent de produire leur
effet, elle changera elle-mémo de poliliqie et la
remplacera par une autre plus convenable avec la
situation d’une grande puissance civilisée.
Dieu merci I chez nous, en Russie, comme par-
tout, on est réveillé de l’aypnoso de i’Allemagne.
II est tempâ que l'hypnotiseur, déjà suffisamment
dévoilé, renonce à sa tactique qui devient (lange-
feuse pour lui-même.
M. iILLERffl BELFORT
Beifert, 13 mars.
M. Alexandre Millerand, député, ancien
ministre de la guerre, a prononcé an impor-
tant disconrs au banquet organisé par le Co-
mité républicain démocratique, sous ia pré-
sidence de M. Ferdinand S; heurer, délégué
général de l’Alliance républicaine démocra-
tique. \f
Malgré une violente campagne de presse
et d’affiches, la manifestation‘organisée par
les groupes socialistes de la région a piteu-
sement échoue. Tout an plus a-t on pu voir
unç trentaine de jeûnes gens, la plupart
étrangers à Belfort, criant et sifflant. Ces cris
étaient d’ailleurs couverts par ies clameurs
d'une foule énorme qui fit une, ovation à
l’ancien miaistre de la guerre. A son arrivée
dans la salle du banquet, M. Millerand fut
salué par de vives acclamations.
Après les paroles de bienvenue de M.
Scheurer, des discours de MM. Stein, prési-
dent du parti démocratique, et Landry, dé-
puté de ia Corse, qui insista dans une vi-
brante improvisation sur les raisons pour
lesquelles la Fédération des gauches s'est
fondée, l’ancien ministre de la guerre pro-
nonça le discours suivant :
J’ai accepté avec joie l’invitation des excellents
républicains qui m’ont demandé de venir a Bel- I
fart, dans cette, cité dont le nom dhéroïsihe I
sonne comme un coup de clairon l’appel au sacri-
fice et au devoir pour exposer en tonte netteté
et en toute simodeitê le programme des répubii- I
cains convaincus qu’il n’y a ponr nous de uémo- I
cratie, de grandeur et d’avenir que dans la subor- I
dination constante des intérêts particuliers a l’in-
té» 6t national. Ce pdneipe directeur de notre po- I
litique, la Chambre qui va retourner devant ses I
électeurs est en droit de s’honorer de l’avoir I
suivi dans les circonstances les plus graves.
La manifestation la plus importante de la lêgis- I
lature est lorsqu’elle a voté la loi de trois ans et I
quand, à deux reprises, elle a volé la réforme I
électorale. Elle a d’ailleurs maintenu au pouvoir, I
pendant la pius grande partie de ces quatre an- I
nées, les Cabinets Briand, Poincaré, Barthou, qni
représentent précisément ce principe qui fut la I
régie suprême de notre politique.
Notez que le Cabinet Briand a cédé la place, |
ayant encore la majorité à la Chambre, et ce, I
puurquoi ? Pour avoir été baitu au Sénat en y dé- I
fendant ta volonté de la Chambre sur la réforme I
électorale.
Quant au Cabinet Poincaré, il n’a dû se retirer I
que devant le vote de l’Assemblée nationale qui, I
aux applaudissements et à la suggestion de i’opi- I
nion publique, avait porté son chef a la magistra- I
ture suprême comme le personnage le plus re- I
présentait! de la politique républicaine nationale.
11 est vrai que leCabioet B u thou a été renversé.
Sur quelle question ? Sur celle de l’immunité de I
la rente. Il n’avait pas cro que l'exemption sécu- I
laire accordée à la rente pût être dénoncée. Ii est I
mort de ses scrupules ; d’autres ont été plus bec- I
reux. Le Cabinet actuel a pu oublier provisoire- I
ment l’impôt sur la rente. Il lui a suffi pour obte- I
mr l’aman .de courber la tête sous les injonctions I
de ses exigeants protecteurs.
Q toi qu’il en soit, personne ne soutint, même à
l’heure de la chute du Cabinet Bartbou, que i’im- |
pot sur la rente fût le signe d’nne politique, ni sa I
caractéristique. Nous allons voir en effet qu’avant I
eta-rès le ministère Bartbou, sous le CabindD >u-
mergue comme avant, la Chambre est demeurée
fidèle sur la politique generale à ses voles «nié- J
rieurs et aux directions essentielles qu'elle avait I
jadis acceptées. Comment donc se peut-il qu’un I
Cabinet qui n’a pu durer qu’en chaussant les sou- I
tiers de ses prédécesseurs, soit accablé de la con-
fiance de tous ceux, uuifiès socialistes et unifiés I
do ta rue de Valois, qui menèrent contre la poli- I
tique que suivit le Cabinet Bartbou la plus ardente I
campagne ?
L’t-xp ication est aussi simple que peu avoua-
ble. C’est un marché électoral. Les unitiés du so-
cialisme ont, sans dire mot, comme ceux de la
rué de Valois, avalé avec a peine une grimace
l’amère pilule de la déclaration ministérielle sur
la loi de trois ans. Le violent désir de conserver
des sièges menacés et de s’assurer l’appui officiel
du gouvernement leur a fait accepter avec rési-
gnation ie sacrifice temporaire, ils s’en flattent,
de leurs convictions les plus obères.
Ce spectacle démoralisant est le plus récent et,
espnrons-le, le dernier des méfaits du*scrutin
d’arrondissement. Que dire de lui qui ne soit pas
une redite ? Après Gamnefa, Jules Ferry, René
Goblet, pour ne parler que des morts, qu’ajouter
aux réquisitoires et à tant d’actes dressés contre
lui ? Le. député, sous ce régime, n’est que le
courtier de ses courtiers électoraux. Le principe
de la séparation des pouvoirs que certains beaux
esprits traitent de suranné n’en est pas moins, le
principe essentiel de la liberté des citoyens.
Et pour être plus basse, la tyrannie en est-elle
plus supportante ? Est-il admissible que dans une
démocratie il ne puisse être nommé un facteur,
un cantonnier, un juge de paix sans l’assentiment
du député, c'est-à-dire sans l’agrément de la de-
mi-douzaine de personnages qui satisfont à son
ombre leurs appétits eSteurs rancunes ?
Que ia réaction ne triomphe pas trop tôt de ce
tableau trop vrai, brossé par des républicains.
Cet état de choses ne date pas de la République ;
il est né de l’ancien régime. Mais ie parti répu-
blicain n’a nas renversé les anciens régimes pour
en conserver les germes de pourriture dont ils
sont morts.
Aussi bien je m’arrête dans un procès qni a été
depuis longtemps jugé. Sept fois lo scrutin d’ar-
rondissement a été condamné. Mieux, il a été
remplacé. Les deux Chambres sont d’accord et
ont manifésté à plusieurs reprises leur volonté
de remplacer le scrutin d’arrondissement par le
serfliin de liste. Les Chambres ne sont en désac-
cord que sur ia question de la représenlaiion pro-
pO'tionnelle.
G’est surtout, n’est-il pas vrai ? dans un régime
comme le nôtre, fondé sur la suprématie de la
majorité que le respect de ia minorité est une
condition essentielle de l’existence même de la
majorité. Assurer aux minorités, la représentation
à laquelle elles ont droit, c’est moins favoriser
ces minorités que favoriser la majorité elle-même,
assurée ainsi de gouverner sans des résistances
trop violentes.
L« réforme électorale est la condition et la clef
de toutes les autres. Notre système administratif
est en effet celui de l’an VIII. Il a survécu à tous
les régimes, U gjgsarA toutes les révolutions. Ce
système suranné comprime et paralyse la vie ad-
ministrative. Il doit subir une transformation prff.
fonde si le régime veut êtro en harmonie aveo
WsrcoHûrtiôHS modernes de la vie économique dut
La réforme électorale est le premier article de
notre programme. Le deuxième est le strict raain-
aes lois qui ont successivement affranchi
1 Etat de toute immixtion confessionnelle. Tous
les républicains sont la-dessus d’accord. La Cham«
i hre a voté avec le Cabinet Doumerg-Me toute uns
série de réformes qui avaient été soutenues par
I les Cabinets Briana, Poincaré et Barthou.
M. Millerand s’est ensuite élevé contre
1 « la propagande sacrilège » du « Sou du sol-
dat», elles menées aniimilitansies.
— Quand on pays, a-t-il dit, ne trouve
plus dans la loi les moyens do tempérer les
excès, prenez garde, le sauveur n’est pas
loin 1
M. Millerand a ensuite procédé à l’examen
des problèmes posés par la réforme fiscale,
— Q iant à la politique fiscale, a-t-il dit, il faut
quelle soit mesurée. Les bons du Trésor -émis
I par M G-.illaux ne sont que l’aggravation ce
i emprunt dont M. Bartbou avait émis l'idée. Nous
voulons, nous aussi, la réforme du régime fiscal
actuel, car l’incertitude dans laquelle nous vivons
no peut profiler qu’aux spéculateurs. Oui, nouJT
sommes partisans ae l’impôt sur le revenu. Mais
il ne peut être appt qué.en bloc. Pour sauvegar-
der le bon étal des finances, on ne peut l’appli-
quer que par étapes.
Ces idees-là, ce sont les idées que nos adver-
•sairês soutenaient hier, et qu’ils ont abandonnées
pour.garder leur siège.
A la Ad de son discours, M. Millerand s’élève
contre les accusations od euses dont les chcfs
[ d’état major furent I objet. Leur .loyalisme, dit-il,
est au-dessus de tout soupçon-fié' sont eux qui
font leurs efforts pour appliquer celte loi de trois
ans nécessaire au salut de ia France, et il est im-
possible de croire que la prochaine Chambre re-
viendra aux deux ans. Lcr pays ne peut pas signer
son abdication.
j Les dernières paroles se terminent au mi-
lieu â’oviations frénétiques qui ne s’apaisent
qu’au moment où M. Millerand, accompagné
de ses amis, sort de la salle.
Les mêmes socialistes unifiés qui le matin
avaient manifesté contre M. Millerand, re-
nouvellent leurs cris de « Vive ia sociale 1 »
tandis que de nombreux : « Vive Mille-
rand { » leur ripostent et l9s couvrent.
A six heures, l’ancien ministre de la guer-
re a repris ie train pour Paris.
INFORMATIONS
M. Raymond Poincaré
à la Fédération des Sociétés
de .Sauvetage
Le président de la République a assisté
hier malin à la fête solennel e donnée an
Nouveau-Cirque par la Fédération nationale
des Sociétés de natation et de sauvetage. M.
Maginot, sous-secrétaire d’Etat à la guerre,
présidait cette cérémonie.
Avant l’arrivée du président de la Répu-
blique des manoeuvres d’ambulance furent
effectuées par l’Union des Femmes de France
ainsi .que des manoeuvres de brancardiers
par la Société française de sauvetage.
M. Raymond Poincaré fit son entrée au
Nouveau-Cirque tandis que les membres des
Sociétés 1’ « 0»dine de Paris », ia « Libel-
lule » et les « Tritons » exécutaient des exer-
cices nautiques très réussis.
Le programme de la fête fut nn moment
interrompu pour permettre au président de
la République de remettre, aux applaudisse-
ments de l’assistance, des médailfes de la
campagne du Maroc à MM. Pitet et Marceau,
qui, se trouvant au Maroc avant l’occupa-
tion, firent preuve en maintes circonstances
d’un courageux dévouement.
Après l’execution d’exercices de sauvetage
en tenue par les lieutenants Allard, du 23«
dragons ; Brulé, du 43» d’infanterie, et Har-
tung, du 9e uragons, et des exercices nauti-
ques de marins des équipages de la flotte, la
fête prit fin par des exercices en armes exé-
cutés par les moniteurs de l’Ecolë milhaire
de gymnastique et d’escrime de Joinville-le-
Pont.
À midi et demi a été donné ûn banquet an
cours duquel des discours ont été prononcés
par M. Virot, conseiller municipal, et l’ami-
ral Massenet.
M. Monis, ministre de la marine, qui pré-
sidait ce Banquet, a témoigné toute sa satis-
faction aux organisateurs de la fêt8.
M. Henry Chéron à Falaise
I M.Henry Chéron a présidé hier à Falaise,
I nn banquet organisé en l’honneur du maire
IdeClécy, récemment nommé chevalier de
| la Légton-d’Honneur. Des discours ont été
prononcés par M. Joseph Le Cherpy, dé-
puté de la circonscription, et par M. Henry
Chéron, qui tous deux ont bu à l’union "des
républicains.
I M. Henry Chéron a dit :
Quand je me rappelle toutes les luttes que de-
puis plus de vingt-cinq ans nous avons menées
I ensemble dans ce département, quand je revois
par la pensée nos premières réunions timidement
organisées, et où quelques ci'.oyens courageux
osaient a peine s’asseoir, quand je songe à tonte
la ténacité qu’il a fallu a nos amis dans cette ré-
gion pour y fonder la République, quand ma mé-
moire évoque et nos défaites répétées et nos vic-
toires joyeuses si patiemment conquises, com-
ment vous parlerais-je ici (l’autre chose que de
l’union des républicains ?
Les divisions t les excommunications 1 Elles
apparaisseot chez nous c >mme une folie et com-
me un blaspbèuie Ah ! certes, ainsi que partout,
il peut y avoir des compétitions de personnes.
J’èn sais quelque chose en ce moment dans mi
circonscription ; mais ceux-là connaîtraient mai le
bon sens de nos populations qui croiraient les
égarrr et leur faire perdre de vue les devoirs ei
les traditions de la discipline.
Go n’est p»s ch>-z nous qu’il se trouverait des
hommes pour comnatlre la loi de trois ans. On ne
les entendrait point. Leurs protestati-ns seraient
étouffées par les clameurs joyeuses et Aères da
tous les jexnes conscrits, qui, ces temps der-
niers, ont quitté leur village , pour apporter au
pays le contingent d’efforts qu’il réclamait d’eux.
Las questions de défense nationale sont et de-
meurent ici en dehors et au-dessus des quereilua
des partis.
M. Briand à Saint-Etienne
M. Briand, ancien président dn Conseil,
est arrivé à Saint-Etienne, samedi soir, à
8 h. 40.
Il était attendu à la gare par la plnpart dei
maires de la 1e» circonscription de Saint-
Etienne et par de nombreux amis politiques
ainsi que par M. Barnier, chef du cabinet du
préfet, représentant le préfet de la Loire. M.
Briand a assisté hier matin à nne réunion de
la fédération républicaine socialiste et, dam
l’après-midi, il s’est rendn an cercle répnbür
cain démocratique de Saint-Chamond.
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