Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-03-15
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 mars 1914 15 mars 1914
Description : 1914/03/15 (A34,N11909). 1914/03/15 (A34,N11909).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172074b
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/12/2020
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
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terni Sue
Paris, trois heures matin
KÏ1.1.1.',' ==■ ■ ■■■ -g; "Tiniiwityir
DÉPÊCHÉS COMMERCIALES
NEW-YORK, 14 MARS
Coton» i mars, hausse 4' points ; mai,
hausse 8 points ; juillet, hausse 8 points ;
octobre, hausse 1 point.
Calée i hausse 31 à 36 points.
t. n ion c. rumin
Cuivre Standard disp. — — 13 62
— avril ,’ —■ — 13 62
Amalgamas. Coi»... 74 »/» 73 7/8
Ver -- 15-
CHICAGO, 14 MARS
C. DU JOUR C. PRECED
Blé sur Mai 93 3 & 93 3/8
- Juillet.... 88 3-8 88 1/4
Mais sur Mai. 67 7-8 67 1/2
— Juillet.... 67 3 8 67 1-8
Saindoux sur. Mai ..." 10 80 10 87
Juillet....' U— 1103
M. MILLERAND A BELFORT
BELFORT. — M. MHlerand, ancien ministre
de ta g .erre, qni doit présider aujourd’hui le
banquet de la Fédération des Gauches, est
arrivé hier soir.
Le groupe socialiste unifié local a fait pla-
carder des affiches invitânt les adhérents à
venir, munis de sifflets, en vue d’une mani-
festation hostile qni aurait lien devant la
salle do banquet.
L’ASSASSINAT DE NI. GADIOU
AREST. — L’ouvrier Bossard, qui avait fait
des révélations relativement à l’affaire Ca-
diou, a quitté il y a deux jonrs le bassin de
radonb du port de commerce où il travaillait
à bord d’nn navire en réparations.
Ses camarades de travail déclarent qne
Bossard a affirmé que l’ingenieur Pierre est
innocent, qu’il lui suffirait de dire nn mot
pour le prouver, mais qu’il ne dira rien, par
suite d’un ressentiment.
Les camarades de Bossard ajoutent qu’a-
vant la decouverte du cadavre de M. Cadiou,
Bossard disait déjà qu’il y avait crime.
Bossard a manifesté l’intention de partir
pour le Canada ; il apprend la langue an-
glaise à cet effet.
ACTE DE SABOTAGE
AEMIREMONT. — Des individus restés incon-
nus uni enlevé des lanternes aux disques de
protection installés entre les gares de Be-
monchamp et du Thillot.
Les lanternes ont été retrouvées dans le
fossé de la voie.
DÉCOUVERTE D’UN SAC POSTAL
.IRRAS. — A Sainte-Catherine-les-Arras on
vient de trouver au pied d’une haie, un sac
postal portant ia mention « Poste — France
— 7 »
Ce sac, complètement décousu, n’appar-
tient pas an bureau d’Arras.
Une enquête est ouverte.
LIS AFFAIRES D’QRIE&T
Les relations serbo-turques
CONSTANTINOPLE. — Les relations diploma-
tiques entre ia Turquie et la Serbie vont être
reprises immédiatement en raison de la si-
gnature du traité ffe paix qui est établi sur
le modèle du traité déjà signé avec la Grèce.
VIOLENT OURAGAN EN RUSSIE
iEKATERiNODAR. —.Un vicient ouragan s’est
Abattu sur la province de Ruban.
Les eaux de la mer d’Azow, soulevées par
le vent à trois mètres de hauteur ont inondé
Staniiza et Atchouyevskaia, où plus de mille
personnes ont péri,
A Ayasenskaia les inondations ont fait ISO
Victimes.
S«r tes chemins de fer de la mer Noire,
des locomotives et des wagons ont été ren-
versés.
A Atchouyevskia, 380 édifices ont été ren-
versés.
CONFÉRENCE SECRÈTE DE LA DOUMA
SAINT PÉTERSBOURG. — Le président de la
Douma a convoqué hier soir à une confé-
rence secrète les chefs des fractions politi-
ques et les membres influents de ia Douma
y compris ceux de l’opposition modérée,
c est-à-dire exception faite de l’extrême gau-
che.
En dehors du président du Conseil, lesmi-
Bistres de ia guerre, des affaires étrangères
et des finances doivent prendre la parole au
cours de celte réunion à laquelle les jour-
naux attachent une grande importance.
MEXIQUE
If épouvantail japonais
Le correspondant dn New-York Herald à
M'xico dit que le ministre du Japon aurait
informé sou gouvernement que la côte occi-
dentale du Mexique serait un champ favora-
ble de colonisation pour les Japonais. Plu-
sieurs organes gonvernementanx mexicains
parjent d une vaste entreprise japonaise an
capital de 300 millions de yen qui s’organi-
serait pour le développement et la colonisa-
tion du Mexique.
Le New-York Herald ajoute que la publica-
tion de ce plan d’expansion dans les circons-
tances actuelles a surtout pour objet d’in-
fluencer le gouvernement américain par la
crainte d’an conflit avec le Japon. En tout
cas, le ministre de l'intérieur du Mexique
dément l’existence 4e ces projets. .
ELECTION AU CONSEIL GÉNÉRAL DU 4m” CANTON
Scrutin du Dimanche 15 Mars 1914
ÜNION DES GAUCHES DES 6 CANTONS DU HAVRE
(Sections du 4° Canton et de Graville-Sainte-Honorine)
G DEBREUILLE
Ancien Conseiller Municipal de Gravilie
Membre de ia Commission Sanitaire de l’Arrondissementdu Havre
CANDIDAT RÉPUBLICAIN DE GAUCHE
APPEL
au Devoir Civique
ÉLECTEURS DU 4“ CANTON !
La campagne électorale est maintenant terminée.
Ce eiluation est nette et etaiee »
Etes-Vous socialistes unifiés ? — Voulez-vous le collectiyisme révolutionnaire et
antimilitariste ? — Voulez-vous un élu qui d’un jour à l’autre quittera notre région où
il n’est que de passage ? — Vous voterez pour le citoyen Lartigue.
Voulez-vous que notre 48 canton reste en proie aux agitations stériles, aux que-
relles personnelles, au désordre et au gâchis ? — Voulez-vous des promesses toujours
répétées et jamais tenues ? — Voulez-vous encore du charlatanisme politique et encore
de la courtisanerie électorale ? —Vous aurez à choisir entre M®. Raymond Fauvel et
Ch. Déliot.
Voulez-vous au contraire, vous les Travailleurs, un mandataire laborieux et
consciencieux qui par son passé sans reproche soit vraiment digne de votre confiance ?
Voulez-vous, vous les Républicains, être représentés par un Démocrate sin-
cère et désintéressé qui, issu du peuple, est toujours resté, sans arrière pensée d’arri-
visme, sans ambition personnelle, avec le peuple et pour le peuple ?
Voulez-vous, vous les Patriotes, faire triompher un candidat qui n’hésite pas
à placer catégoriquement au-dessus de toute préoccupation électorale, l’intérêt supérieur
de notre défense nationale ï
"Votez alors pour le citoyen G. DEBREU1LLE.
Entre la démagogie qui pérore et la démocratie qui veut travailler, il
faut opter. Il n’est plus permis de s’abstenir.
S’abstenir, ce serait abandonner définitivement notre Canton à la politique de
personnes et de coteries, à la politique de divisions et de discorde !
S’abstenir, ce serait se faire le complice de politiciens de carrière toujours prêts
à subordonner nos intérêts vitaux à leurs intérêts électoraux l
S’abstenir, ce serait trahir son devoir civique I
Vous n’hésiterez pas, citoyens.
Vous ferez votre devoir.
Sans défaillance, vous irez tous au scrutin pour faire triompher
dès le 1er tour, la candidature nettement républicaine et franchement
démocratique du Citoyen
G-. DEBREIJILLË
Vive la République! Vive le 4e Canton1
L'UNION DES GAUCHES
(Sections du 4e Canton et de GraviJIe-SaInte-Honorfne)
I DIB II
La campagne électorale qui, logique-
ment, doit se terminer aujourd’hui par le
succès du citoyen Debreuille, candidat ré-
publicain de gauche, s’est passée dans un
calme relatif et bien éloigné des polémi-
ques virulentes qui troublèrent autrefois
si profondément l'esprit public, en ce
4e canton.
C’est que sa population, et particulière-
ment la population gravillaise, est fatiguée,
excédée, écoeurée des promesses fallacieu-
ses, des surenchères ridicules, des bluffs
insolents.
On ne s’est pas autrement ému des dé-
clarations révolutionnaires socialistes du
citoyen Lartigue, lequel défend, sans doute
avec plus de conviction que d’espoir, des
théories réprouvées par l’immense majorité
du corps électoral.
On n’avait point à s’émouvoir des décla-
rations du citoyen Raymond Fauvel, les-
quelles d’ailleurs sont souvent contradic-
toires et, en tout cas, ne riment à rien.
Son programme, dit-il, est le programme
radical-socialiste.
Peut-être ne le connaît-il pas très bien.
Et cependant il le considère comme un mi-
nimum des. aspirations populaires.
Alors, pourquoi n’aller pas to«t de suite
au socialisme unifié ? C’est un manque de
décision tout à fait regrettable chez un
néophyte et qui fera sourire le citoyen Lat
gue.
Pour ce qui est du programme du citoyen
Déliot, il était d’autant plus impossible de
s’en émouvoir que ce candidat s’est con-
tenté de le faire connaître non point par af-
fiches ou dans Je journal qui le défend,
mais en deux ou trois réunions publiques
où lui-même n’obtint que le contraire d’un
succès.
Mous entendons bien que le citoyen Dé-
liot appartient au parti radical et radical
socialiste unifié, constitué au Congrès de
Pau.
C’est donc qu’il est partisan de l’impôt
sur le revenu, avec déclaration contrôlée,
autrement dire, aVec l’inquisition des reve-
nus ; c’est donc qu’il est adversaire de la
loi militaire de trois ans ; c’est donc -qu’il
est partisan du monopole de l’enseigne-
ment.
Et nous savons aussi que, s’il était élu,
il ne pourrait être que le continuateur, que
le représentant de cette politique person-
nelle, autoritaire dont les résultats furent,
particulièrement à Gravilie, si désastreux.
Parce que cette politique que représente
le citoyen Déliot est irrémédiablement con-
damnée; parce que la candidature du citoyen
Raymond Fauvel est apparue très juste-
ment, dès l’abord, comme une candidature
fantaisiste, inconsistante et falote, et parce
que les théories révolutionnaires du ci-
toyen Lartigue sont en contradiction formel-
le avec le sentiment public, — on s’est
immédiatement avisé de considérer la can-
didature du citoyen G. Debreuille, les
services qu’il a rendus, ses qualités person-
nelles et la juste notoriété qu’il s’est
acquise dans le 4e Canton. Ce fut tout
d’abord une attention de sympathie.
Puis la simple lecture de sa déclaration
aux électeurs, — déclaration si nette, si
claire en ce qui concerne la politique gé-
nérale, si complète en ce qui regarde les
intérêts du 46 Canton — et la volonté qu’il
a affirmée, lui qui n’est pas un politicien
de profession, de ne pas promettre plus qu’il
ne saurait tenir, — tant de loyauté et tant
de franchise ont fait éclater aux yeux de
tous que sa candidature était de parfaite
sincérité et d’entière bonne foi.
Et c’est avec un véritable soulagement,
c’est avec une véritable satisfaction que
cette candidature a été accueillie,
Les adversaires du citoyen Debreuille
auront beau multiplier contre lui les atta-
ques les plus sottes, les plus ridicules, les
plus perfides, — prétendre par exemple
qu’il est clérical ou lui faire le reproche
d’être le propriétaire de la modeste maison
qu’il habite — alors que l’on peut voir cer-
tain démagogue/frais émoulu, rouler « ca-
rosse où tant d’or se relève en bosse »
comment les électeurs raisonnables, com-
ment les travailleurs laborieux et dignes,
comment les républicains éprouvés et sin-
cères, ennemis de toute tyrannie mais fer-
mement attachés à la République, à ses lois
laïques, démocratiques et sociales — et ré-
solus^ les défendre, — comment tous ceux-
là ne considèreraient-ils pas avec quelque
pitié cette mesquine campagne qui laisse
d’ailleurs le citoyen Debreuille et ses amis
bien indifférents ?
On a lu le vibrant Appel adressé par les
sections du 4e canton et de Graville-Sainte-
Honorine de l’Union des Gauches en faveur
de la candidature du citoyen Debreuille.
Oui, il est nécessaire que les électeurs
républicains du 4° Canton se prononcent
nettement contre le collectivisme révolu-
tionnaire et antimilitariste.
Oui, il faut arracher ce canton au char-
latanisme politique et à la courtisanerie
électorale dont il fut la proie durant tant
d’années.
Oui, il faut opter entre la Démagogie qui
pérore et la Démocratie qui veut travail-
ler.
Et c’est le Devoir Civique f
Cette oeuvre de salut public, les Elec-
teurs du 4e Canton la voudront accomplir.
Tous, sans défaillance, et d’un élan una-
nime se rendront aujourd’hui au scrutin
d’où le nom du citoyen Debreuille doit sor-
tir vainqueur I
TH. VALLÈS,
Commerçants détaillants
JU’ Canton !
Un des nôtres, Debreuille, est candidat à
l’élection de dimanche prochain. Notre de-
voir est de le soutenir de toutes nos forces.
Nous nous plaignons sans cesse de ces
politiciens qui ne pensent qu’à leur politi-
que et négligent nos intérêts ;
Nous nous plaignons constamment d’être
administrés par des gens qni ne connais-
sent rien à nos besoins, qni ne sont pas au
courant de nos préoccupations profes-
sionnelles.
Enfin nous avons l’occasion de voter pour
un commerçant comme nous, qui est établi
depuis près de 20 ans ;
Enfin nous pouvons donner notre voix à
quelqu’un que nous savons serieux, tra-
vailleur et vraiment digne de notre con-
fiance ;
Enfin nous pouvons être représentés au
Conseil général par un homme compétent
et qui ne se souciera pas seulement de ses
intérêts électoraux et de ses ambitions per-
sonnelles,
Nous serions impardonnables si nous tra-
hissions nos intérêts et notre devoir, si
nous négligions de contribuer au succès
du candidat des commerçants
G. DEBREUILLE.
Un Groupe de petits Commer-
çants du 4e Canton.
Les électeurs qui auraient égaré leur
carte sont prévenus qu’ils n’ont qu’à se
rendre aujourd’hui dimanche, à leur bureau
de vote respectif où ils pourront, munis
d’une pièce d’identité et accompagnés de
deux témoins, réclamer une nouvelle carte
et voter.
INFORMATIONS
Académie des Sciences
Morales et Politiques
L’Académie a procédé à l’élection d’un
membre libre en remplacement de M. Ba-
beau. M. Paul Deschanel, membre de l’Aca-
démie française et président de la Chambre
des députés, a été élu par 39 bulletins contre
i. Le nombre des votants s’élevait à 40.
Meeting pour le
Suffrage des Femmes
Un grand meeting, organisé par le Conseil
national des Femmes françaises, sous la pré-
sidence d’honneur du docteur Charles Ri-
chet, de l’Institut, et sous la présidence effec-
tive de Mlle Bonnevial, a eu lieu vendredi
soir, à Paris, à l’hôtel des Sociétés savantes.
Les orateurs ont été nombreux. Après
quelques paroles de Mlle Bonnevial pour
expliquer le but de la séance, Mme Bruns-
chwig a rétnté les objections présentées ac-
tuellement contre le suffrage ues femmes.
M. d’Gstournelles de Constant, sénateur, a
dépioré'le rôle effacé de la ft-mrae, qui ce-
pendant pourrait être pour l’homme une
aide précieuse dans la lutte contre l’alcoo-
lisme, le jeu, la débanGhe et les idées de
guerre.
Mme Siegfried, présidente du Conseil na-
tional, a dit pourquoi les lemmes réclament
le bulletin de vote. Mme Avril de Sainte-
Croix a parlé de R l’unité de morale». M8
Maria Vérone a exposé la situation de R la
femme devant la loi » ; et enfin, M. Ferdi-
nand Buisson, député de la Seine, président
de la Ligue des droits de l’homme, s’est dé-
claré féministe ardent en lançant son :
R Place aux femmes I » et a bien voulu don-
ner à l’assemblée l’espoirque le projet de loi
Dussanssoy serait adopté à bref délai par la
Chambre.
(gmëmm ëêmémë
THE DANCING GIRLS
Photo Petit Barri
Jolies, il est peut-être excessif de le dire.
1 Les jeunes personnes, au reste, ne se pré-
valent point d’iin succès de beauté. Mais il y
a dans leurs frimousses roses qu’encadrent
des frisons blonds jusqa’an paradoxe, dans
leur nez retroussé, dans l’éclat de leurs dents
aux blancheurs perlées, dans la rondeur de
leur menton,- dans la fraîcheur de leur sou-
rire un attrait de grâce et de gentillesse qui
conserve une simplicité enfantine, une
, pointe de réserve et de candeur, — et c’est
1 là le piquant de cet article d’exportation.
1 Les R dancing girls » sont aujourd’hui pres-
que francisées par le succès. Notre réper-
toire nouveau leur a ouvert des destinées
inattendues.
Il y a quelques années, elles n’étaient en-
core que des R numéros » de music bail, des
R attractions » à la mode. Les soeurs Barris-
son n’avaient point créé chez nous un genre
qui s’y était glissé avant elles, mais par la
séduction de leur ensemble, le charme de
leurs pas impeccablement ré g és, elles
avaient donné à leurs divertissements choré-
graphiques un intérêt et un relief qui, tout
de suite, les sacra étoiles.
Depuis lors, les troupes de dancing girls se
sont multipliées de ce côté du détroit pres-
que aussi abondamment qn’elies sévissent
sur les scènes britanniques.
La revue est allée demander aux petites
anglaises un nouvel élément de vogue et
d’originalité.
Les opérettes étrangères sont venues à
leur tour, avec leur musique de danse, et,
par un phénomène d’internationalisme peu
ordinaire on a pu voir des pièces autrichien-
nes on allemandes adaptées par des Français,
chantées par des Beiges et dansées par des
Anglaises.
C’est la danse finale.
A ce régime, la dancing girl risquait de
perdre son originalité première, ses gestes et
ses pas classiques, les principes patiemment
acquis. L’adaptation nouvelle menaçait d’at-
ténuer la saveur du pittoresque,
C’était mal connaître (a puissance de la
tradition, même dans l’esprit frivole d’ane
petite danseuse londonienne.
Britanniques, elles le sont dans l'âme, ces
ballerines, dans le visage, dans leurs mouve-
ments, jusqu’au bout de leurs pieds impa-
tients des exubérances épileptiques de la
gigue nationale. Elles le sont dans la façon
invariable avec laquelle elles saluent et sou-
rient, dans la manière dont elles s’habillent,
dont elles se trémoussent et se maquillent,
dans leur gaieté exultante de grands babies,
dans la joie qu’elles paraissent éprouver a
montrer, illuminées par le sourire, des dents
qu’elles ont souvent longues, brillantes et
bien plantées.
Car il semble, à les voir danser et rire
pour le plaisir de ceux qui ies viennent ap-
plaudir, que ces girls s’amusent elles-mêmes
et le plus sincèrement du monde. Leur joie
est communicative.Elle se dépense avec une
spontanéité toute naturelle, un entrain en-
diablé de fillettes en récréation.
Il suffit pour cela d’un air de musiqne,
toujours à peu près le même et bien ryth-
mé. Il discipline les jambes et ramène les
pieds aux planches, au moment voulu, sur
un petit coup sec qui rappelle la mesure et
marque le commencement de la figure sui-
vante.
La dancing girl devient alors une sorte de
poupée mécanique, aux mouvements précis
et automatiques. Trois pas en avant, trois 1
pas en arrière, nne grande inclinaison du
torse, un petit cri d’enfant surprise, puis *
l’équilibre sur une jambe, pendant que
l’autre dessine en l’air, autonr du genou,,
des entonnoirs vertigineux, et que tous les 1
pieds retombent en cadence pour repartir ]
dans une nouvelle envolée de mollets, de 1
petits cris et de satinettes.
Anglaises, certes, elles le sont bien, ces
jeunes danseuses, et c’est peut-être le plus
sérieux mérite de leur art léger que de n’a- (
voir pas encore été imité par la concur- |
rence, à une époque o ù tout s’imite et se l
contrefait. i
Douterait-on de la sincérité de leur or'gi-
ne. qu’il suffirait de les écouter. ]
Elles chantent, et c’est une musique extra- <
ordinaire, un chant où il y a des intonations <
qni vont de la note rauque aux douceurs du i
miaulement sentimental, des mots qui pa- i
raissent sortir a foisonnes de vinaigrette, ï
avec des éclats soudains et brefs.
Nous nous sommes habitués à «es gestes, I
à ces pas, à ces voix. La grâce d’un sourire (
s’allie, pour temperer sa simpliché, à la fan- t
taisie d’une chorégraphié que l’entente cor-
diale a rendue chez nous aimable et popu- <
laire. i
La gigue a presque conquis de la sorte ses (
lettres de naturalisation. Car ne leur df-man- t
dons pas trop en dehors dn pas national, à a
ces charmantes dancing girls. Elles n’ont à s
peu près que cela dans les jambes. t
Sans doute vous ies avez vues, aux Folies- (
Bergère, dans la revue A la Gare danser la 1
Cliché Petit Barre
valse et le tango.EIIes esquissèrent ces pas de
leur mieux, en s’efforçant d’y apporter la
conviction d’une longue et sérieuse étude.
Mais ce n’est point là leur R right business ».
Elles se retrouveront tout à l’heure
dans une chanson dansée, sur une ritonr-
nelle familière, sur un air martelé de
benjo. Toutes les jambes partiront d’elles-
mêmes à la reprise de la musique, exécu-
tant avec un parallélisme impeccable les
mouvements enseignés. Et le rythme et la
cadence seront si bien dans l’esprit et dans
le moscle, qu’instinctivement, dans le demi-
repos, les pieds les marqueront en frappant
le parquet et que les bras se balanceront
dans un geste large de faucheuses.
Vous ne sauriez imaginer ce que réclame
d’étude et de patience lé travail de la dan-
cing girl, le nombre de répétitions néces-
saires pouf acquérir l’harmonie et l’ensem-
ble qni font ia valeur de leur R perfomance».
La plupart sortent des « dancing schools »
qu’entretiennent à Londres ou à Manchester
des managers dont elles ne citent les noms
qu’avec une admiration reconnaissante et
très profondément respectueuse. Ils s’appel-
lent Hughes Ryner, Hiller, Jackson, pour ne
citer que les plus fameux. Ils ont à Paris un
représentant, M. Willie Meyer.
Gamines, filles d’employés ou d’artisans,
elles ont été confiées à ces maîtres qui n’oaf
réclamé d’elles aucune rétribution. Les pro-
fesseurs se rattraperont plus tard lorsque,
par leurs soins, les élèves feront honneur à
l’école et seront en mesnre R to get succesj
and money ».
Elles entrent dans ces R conservatoires » J
sept on huit ans, vers six ans pour le plus
grand nombre. Chaque journée, de l’aube à
la nuit, est consacrée partie à l'instruction
primaire, lecture, couture, calcul, histoire ;
partie à la danse qui devra être leur profes-
sion.
Ce sont d’abord les exercices d’assouplis-
sement, la gymnastique élémentaire, puis,
lorsque le corps se piête aux mouvements
les moins aisés, l’initiation aux difficultés
du R high kick » et du « step dancing. »
Vers la seizième année, l’éducation artisti-
que est achevée. Le manager ies forme alors
par groupes de quatre, de huit, de douze.
)u affuble la troup9 d’un nom quelconque.
Le patron ouvre la porte de la volière. Et
les oiseaux s’envolent à travers le continent
avec pour tout bagage quelque pas dans les
pieds, une chanson sur les lèvres.
Eties forment entre elles comme une im-
mense famille, que rapproche et unit la
communauté des origines, du sort, des prin-
cipes.
A part quelques exceptions, les dancing
girls sont les épreuves tirées à milliers
d'exemplaires d’un seul type original, le type
de la ballerine souriante au minois encadré
de boucles dorées.
Cette chorégraphie anglaise est si minu-
tieusement codifiée, ces silhouettes si fidèle-
ment traditionnelles, que la dancing girl
est facilement inter-cnangeablè, j’entends
qu’on peut l’intercaler dans an groupe pour
le compléter ou l’étendre, et assurer presque
immédiatement l'homogénéité de l'ensemble.
Un directeur de notre Théâtre avait reçu
nne troupe de girls. Deux d-’entre-eifes ne ré-
pondaient pas complètement à ia photogra-
phie qui servit de base à l’engagement. Récla-
mations, menaces de procès. Par retour dn
courrier, on lui expédia les deux sujets de-
mandés. C’étaient deux girls empruntés à un
autre groupe. Un costume, une perruque,
un sourire, suffirent pour dissiper tout doute,
bien qae les nouvelles venues ne fussent pas
en réalité les sisters R conformes-». Un sim-
ple raccord et le tour était joué : le directeur, ■
lui-même, fut victime de l’illusion.
Ce sont, dans l’immense majorité, des ac-
tis es consciencieuses et dociles, vigilantes et
ponctuelles, dévouées au devoir. Si la soirée
les voit s’ébattre paiement eu scène, l’après-
midi ne les trouve pas inactives.
Le travail des répétitions les réclame.
Elles y apportent nne gravité attentive qui
contraste avec la bonne humeur dépensée
dans la représentation. En culotté de balle-
rine, elles étudient les pas, les règlent, iss
recommencent loiigiement jusqu’au par-
fait ensembe, et cela s'exécute sans bruit,
IOUS les ordres de la plus capable de la
bande, la plus sérieuse, la plus experte,
celle qui pare aux difficultés de l’organisa-
tion et sert an besoin de trésorière.
On loge en garni, par groupes, le plus
économiquement possible, car si les costu-
mes, maibots, souliers, perruques, sont à la
charge de l’impresario, les frais d’hôtel en-
trent dans les charges de la troupe. Les
appointements ne sont pas princiers : trente
shillings a trois livres par semainè.On danse
ensemble et l’on vit en commun. C'est en
commun que l’on fait la R popote » et qne
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NEW-YORK, 14 MARS
Coton» i mars, hausse 4' points ; mai,
hausse 8 points ; juillet, hausse 8 points ;
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Cuivre Standard disp. — — 13 62
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Ver -- 15-
CHICAGO, 14 MARS
C. DU JOUR C. PRECED
Blé sur Mai 93 3 & 93 3/8
- Juillet.... 88 3-8 88 1/4
Mais sur Mai. 67 7-8 67 1/2
— Juillet.... 67 3 8 67 1-8
Saindoux sur. Mai ..." 10 80 10 87
Juillet....' U— 1103
M. MILLERAND A BELFORT
BELFORT. — M. MHlerand, ancien ministre
de ta g .erre, qni doit présider aujourd’hui le
banquet de la Fédération des Gauches, est
arrivé hier soir.
Le groupe socialiste unifié local a fait pla-
carder des affiches invitânt les adhérents à
venir, munis de sifflets, en vue d’une mani-
festation hostile qni aurait lien devant la
salle do banquet.
L’ASSASSINAT DE NI. GADIOU
AREST. — L’ouvrier Bossard, qui avait fait
des révélations relativement à l’affaire Ca-
diou, a quitté il y a deux jonrs le bassin de
radonb du port de commerce où il travaillait
à bord d’nn navire en réparations.
Ses camarades de travail déclarent qne
Bossard a affirmé que l’ingenieur Pierre est
innocent, qu’il lui suffirait de dire nn mot
pour le prouver, mais qu’il ne dira rien, par
suite d’un ressentiment.
Les camarades de Bossard ajoutent qu’a-
vant la decouverte du cadavre de M. Cadiou,
Bossard disait déjà qu’il y avait crime.
Bossard a manifesté l’intention de partir
pour le Canada ; il apprend la langue an-
glaise à cet effet.
ACTE DE SABOTAGE
AEMIREMONT. — Des individus restés incon-
nus uni enlevé des lanternes aux disques de
protection installés entre les gares de Be-
monchamp et du Thillot.
Les lanternes ont été retrouvées dans le
fossé de la voie.
DÉCOUVERTE D’UN SAC POSTAL
.IRRAS. — A Sainte-Catherine-les-Arras on
vient de trouver au pied d’une haie, un sac
postal portant ia mention « Poste — France
— 7 »
Ce sac, complètement décousu, n’appar-
tient pas an bureau d’Arras.
Une enquête est ouverte.
LIS AFFAIRES D’QRIE&T
Les relations serbo-turques
CONSTANTINOPLE. — Les relations diploma-
tiques entre ia Turquie et la Serbie vont être
reprises immédiatement en raison de la si-
gnature du traité ffe paix qui est établi sur
le modèle du traité déjà signé avec la Grèce.
VIOLENT OURAGAN EN RUSSIE
iEKATERiNODAR. —.Un vicient ouragan s’est
Abattu sur la province de Ruban.
Les eaux de la mer d’Azow, soulevées par
le vent à trois mètres de hauteur ont inondé
Staniiza et Atchouyevskaia, où plus de mille
personnes ont péri,
A Ayasenskaia les inondations ont fait ISO
Victimes.
S«r tes chemins de fer de la mer Noire,
des locomotives et des wagons ont été ren-
versés.
A Atchouyevskia, 380 édifices ont été ren-
versés.
CONFÉRENCE SECRÈTE DE LA DOUMA
SAINT PÉTERSBOURG. — Le président de la
Douma a convoqué hier soir à une confé-
rence secrète les chefs des fractions politi-
ques et les membres influents de ia Douma
y compris ceux de l’opposition modérée,
c est-à-dire exception faite de l’extrême gau-
che.
En dehors du président du Conseil, lesmi-
Bistres de ia guerre, des affaires étrangères
et des finances doivent prendre la parole au
cours de celte réunion à laquelle les jour-
naux attachent une grande importance.
MEXIQUE
If épouvantail japonais
Le correspondant dn New-York Herald à
M'xico dit que le ministre du Japon aurait
informé sou gouvernement que la côte occi-
dentale du Mexique serait un champ favora-
ble de colonisation pour les Japonais. Plu-
sieurs organes gonvernementanx mexicains
parjent d une vaste entreprise japonaise an
capital de 300 millions de yen qui s’organi-
serait pour le développement et la colonisa-
tion du Mexique.
Le New-York Herald ajoute que la publica-
tion de ce plan d’expansion dans les circons-
tances actuelles a surtout pour objet d’in-
fluencer le gouvernement américain par la
crainte d’an conflit avec le Japon. En tout
cas, le ministre de l'intérieur du Mexique
dément l’existence 4e ces projets. .
ELECTION AU CONSEIL GÉNÉRAL DU 4m” CANTON
Scrutin du Dimanche 15 Mars 1914
ÜNION DES GAUCHES DES 6 CANTONS DU HAVRE
(Sections du 4° Canton et de Graville-Sainte-Honorine)
G DEBREUILLE
Ancien Conseiller Municipal de Gravilie
Membre de ia Commission Sanitaire de l’Arrondissementdu Havre
CANDIDAT RÉPUBLICAIN DE GAUCHE
APPEL
au Devoir Civique
ÉLECTEURS DU 4“ CANTON !
La campagne électorale est maintenant terminée.
Ce eiluation est nette et etaiee »
Etes-Vous socialistes unifiés ? — Voulez-vous le collectiyisme révolutionnaire et
antimilitariste ? — Voulez-vous un élu qui d’un jour à l’autre quittera notre région où
il n’est que de passage ? — Vous voterez pour le citoyen Lartigue.
Voulez-vous que notre 48 canton reste en proie aux agitations stériles, aux que-
relles personnelles, au désordre et au gâchis ? — Voulez-vous des promesses toujours
répétées et jamais tenues ? — Voulez-vous encore du charlatanisme politique et encore
de la courtisanerie électorale ? —Vous aurez à choisir entre M®. Raymond Fauvel et
Ch. Déliot.
Voulez-vous au contraire, vous les Travailleurs, un mandataire laborieux et
consciencieux qui par son passé sans reproche soit vraiment digne de votre confiance ?
Voulez-vous, vous les Républicains, être représentés par un Démocrate sin-
cère et désintéressé qui, issu du peuple, est toujours resté, sans arrière pensée d’arri-
visme, sans ambition personnelle, avec le peuple et pour le peuple ?
Voulez-vous, vous les Patriotes, faire triompher un candidat qui n’hésite pas
à placer catégoriquement au-dessus de toute préoccupation électorale, l’intérêt supérieur
de notre défense nationale ï
"Votez alors pour le citoyen G. DEBREU1LLE.
Entre la démagogie qui pérore et la démocratie qui veut travailler, il
faut opter. Il n’est plus permis de s’abstenir.
S’abstenir, ce serait abandonner définitivement notre Canton à la politique de
personnes et de coteries, à la politique de divisions et de discorde !
S’abstenir, ce serait se faire le complice de politiciens de carrière toujours prêts
à subordonner nos intérêts vitaux à leurs intérêts électoraux l
S’abstenir, ce serait trahir son devoir civique I
Vous n’hésiterez pas, citoyens.
Vous ferez votre devoir.
Sans défaillance, vous irez tous au scrutin pour faire triompher
dès le 1er tour, la candidature nettement républicaine et franchement
démocratique du Citoyen
G-. DEBREIJILLË
Vive la République! Vive le 4e Canton1
L'UNION DES GAUCHES
(Sections du 4e Canton et de GraviJIe-SaInte-Honorfne)
I DIB II
La campagne électorale qui, logique-
ment, doit se terminer aujourd’hui par le
succès du citoyen Debreuille, candidat ré-
publicain de gauche, s’est passée dans un
calme relatif et bien éloigné des polémi-
ques virulentes qui troublèrent autrefois
si profondément l'esprit public, en ce
4e canton.
C’est que sa population, et particulière-
ment la population gravillaise, est fatiguée,
excédée, écoeurée des promesses fallacieu-
ses, des surenchères ridicules, des bluffs
insolents.
On ne s’est pas autrement ému des dé-
clarations révolutionnaires socialistes du
citoyen Lartigue, lequel défend, sans doute
avec plus de conviction que d’espoir, des
théories réprouvées par l’immense majorité
du corps électoral.
On n’avait point à s’émouvoir des décla-
rations du citoyen Raymond Fauvel, les-
quelles d’ailleurs sont souvent contradic-
toires et, en tout cas, ne riment à rien.
Son programme, dit-il, est le programme
radical-socialiste.
Peut-être ne le connaît-il pas très bien.
Et cependant il le considère comme un mi-
nimum des. aspirations populaires.
Alors, pourquoi n’aller pas to«t de suite
au socialisme unifié ? C’est un manque de
décision tout à fait regrettable chez un
néophyte et qui fera sourire le citoyen Lat
gue.
Pour ce qui est du programme du citoyen
Déliot, il était d’autant plus impossible de
s’en émouvoir que ce candidat s’est con-
tenté de le faire connaître non point par af-
fiches ou dans Je journal qui le défend,
mais en deux ou trois réunions publiques
où lui-même n’obtint que le contraire d’un
succès.
Mous entendons bien que le citoyen Dé-
liot appartient au parti radical et radical
socialiste unifié, constitué au Congrès de
Pau.
C’est donc qu’il est partisan de l’impôt
sur le revenu, avec déclaration contrôlée,
autrement dire, aVec l’inquisition des reve-
nus ; c’est donc qu’il est adversaire de la
loi militaire de trois ans ; c’est donc -qu’il
est partisan du monopole de l’enseigne-
ment.
Et nous savons aussi que, s’il était élu,
il ne pourrait être que le continuateur, que
le représentant de cette politique person-
nelle, autoritaire dont les résultats furent,
particulièrement à Gravilie, si désastreux.
Parce que cette politique que représente
le citoyen Déliot est irrémédiablement con-
damnée; parce que la candidature du citoyen
Raymond Fauvel est apparue très juste-
ment, dès l’abord, comme une candidature
fantaisiste, inconsistante et falote, et parce
que les théories révolutionnaires du ci-
toyen Lartigue sont en contradiction formel-
le avec le sentiment public, — on s’est
immédiatement avisé de considérer la can-
didature du citoyen G. Debreuille, les
services qu’il a rendus, ses qualités person-
nelles et la juste notoriété qu’il s’est
acquise dans le 4e Canton. Ce fut tout
d’abord une attention de sympathie.
Puis la simple lecture de sa déclaration
aux électeurs, — déclaration si nette, si
claire en ce qui concerne la politique gé-
nérale, si complète en ce qui regarde les
intérêts du 46 Canton — et la volonté qu’il
a affirmée, lui qui n’est pas un politicien
de profession, de ne pas promettre plus qu’il
ne saurait tenir, — tant de loyauté et tant
de franchise ont fait éclater aux yeux de
tous que sa candidature était de parfaite
sincérité et d’entière bonne foi.
Et c’est avec un véritable soulagement,
c’est avec une véritable satisfaction que
cette candidature a été accueillie,
Les adversaires du citoyen Debreuille
auront beau multiplier contre lui les atta-
ques les plus sottes, les plus ridicules, les
plus perfides, — prétendre par exemple
qu’il est clérical ou lui faire le reproche
d’être le propriétaire de la modeste maison
qu’il habite — alors que l’on peut voir cer-
tain démagogue/frais émoulu, rouler « ca-
rosse où tant d’or se relève en bosse »
comment les électeurs raisonnables, com-
ment les travailleurs laborieux et dignes,
comment les républicains éprouvés et sin-
cères, ennemis de toute tyrannie mais fer-
mement attachés à la République, à ses lois
laïques, démocratiques et sociales — et ré-
solus^ les défendre, — comment tous ceux-
là ne considèreraient-ils pas avec quelque
pitié cette mesquine campagne qui laisse
d’ailleurs le citoyen Debreuille et ses amis
bien indifférents ?
On a lu le vibrant Appel adressé par les
sections du 4e canton et de Graville-Sainte-
Honorine de l’Union des Gauches en faveur
de la candidature du citoyen Debreuille.
Oui, il est nécessaire que les électeurs
républicains du 4° Canton se prononcent
nettement contre le collectivisme révolu-
tionnaire et antimilitariste.
Oui, il faut arracher ce canton au char-
latanisme politique et à la courtisanerie
électorale dont il fut la proie durant tant
d’années.
Oui, il faut opter entre la Démagogie qui
pérore et la Démocratie qui veut travail-
ler.
Et c’est le Devoir Civique f
Cette oeuvre de salut public, les Elec-
teurs du 4e Canton la voudront accomplir.
Tous, sans défaillance, et d’un élan una-
nime se rendront aujourd’hui au scrutin
d’où le nom du citoyen Debreuille doit sor-
tir vainqueur I
TH. VALLÈS,
Commerçants détaillants
JU’ Canton !
Un des nôtres, Debreuille, est candidat à
l’élection de dimanche prochain. Notre de-
voir est de le soutenir de toutes nos forces.
Nous nous plaignons sans cesse de ces
politiciens qui ne pensent qu’à leur politi-
que et négligent nos intérêts ;
Nous nous plaignons constamment d’être
administrés par des gens qni ne connais-
sent rien à nos besoins, qni ne sont pas au
courant de nos préoccupations profes-
sionnelles.
Enfin nous avons l’occasion de voter pour
un commerçant comme nous, qui est établi
depuis près de 20 ans ;
Enfin nous pouvons donner notre voix à
quelqu’un que nous savons serieux, tra-
vailleur et vraiment digne de notre con-
fiance ;
Enfin nous pouvons être représentés au
Conseil général par un homme compétent
et qui ne se souciera pas seulement de ses
intérêts électoraux et de ses ambitions per-
sonnelles,
Nous serions impardonnables si nous tra-
hissions nos intérêts et notre devoir, si
nous négligions de contribuer au succès
du candidat des commerçants
G. DEBREUILLE.
Un Groupe de petits Commer-
çants du 4e Canton.
Les électeurs qui auraient égaré leur
carte sont prévenus qu’ils n’ont qu’à se
rendre aujourd’hui dimanche, à leur bureau
de vote respectif où ils pourront, munis
d’une pièce d’identité et accompagnés de
deux témoins, réclamer une nouvelle carte
et voter.
INFORMATIONS
Académie des Sciences
Morales et Politiques
L’Académie a procédé à l’élection d’un
membre libre en remplacement de M. Ba-
beau. M. Paul Deschanel, membre de l’Aca-
démie française et président de la Chambre
des députés, a été élu par 39 bulletins contre
i. Le nombre des votants s’élevait à 40.
Meeting pour le
Suffrage des Femmes
Un grand meeting, organisé par le Conseil
national des Femmes françaises, sous la pré-
sidence d’honneur du docteur Charles Ri-
chet, de l’Institut, et sous la présidence effec-
tive de Mlle Bonnevial, a eu lieu vendredi
soir, à Paris, à l’hôtel des Sociétés savantes.
Les orateurs ont été nombreux. Après
quelques paroles de Mlle Bonnevial pour
expliquer le but de la séance, Mme Bruns-
chwig a rétnté les objections présentées ac-
tuellement contre le suffrage ues femmes.
M. d’Gstournelles de Constant, sénateur, a
dépioré'le rôle effacé de la ft-mrae, qui ce-
pendant pourrait être pour l’homme une
aide précieuse dans la lutte contre l’alcoo-
lisme, le jeu, la débanGhe et les idées de
guerre.
Mme Siegfried, présidente du Conseil na-
tional, a dit pourquoi les lemmes réclament
le bulletin de vote. Mme Avril de Sainte-
Croix a parlé de R l’unité de morale». M8
Maria Vérone a exposé la situation de R la
femme devant la loi » ; et enfin, M. Ferdi-
nand Buisson, député de la Seine, président
de la Ligue des droits de l’homme, s’est dé-
claré féministe ardent en lançant son :
R Place aux femmes I » et a bien voulu don-
ner à l’assemblée l’espoirque le projet de loi
Dussanssoy serait adopté à bref délai par la
Chambre.
(gmëmm ëêmémë
THE DANCING GIRLS
Photo Petit Barri
Jolies, il est peut-être excessif de le dire.
1 Les jeunes personnes, au reste, ne se pré-
valent point d’iin succès de beauté. Mais il y
a dans leurs frimousses roses qu’encadrent
des frisons blonds jusqa’an paradoxe, dans
leur nez retroussé, dans l’éclat de leurs dents
aux blancheurs perlées, dans la rondeur de
leur menton,- dans la fraîcheur de leur sou-
rire un attrait de grâce et de gentillesse qui
conserve une simplicité enfantine, une
, pointe de réserve et de candeur, — et c’est
1 là le piquant de cet article d’exportation.
1 Les R dancing girls » sont aujourd’hui pres-
que francisées par le succès. Notre réper-
toire nouveau leur a ouvert des destinées
inattendues.
Il y a quelques années, elles n’étaient en-
core que des R numéros » de music bail, des
R attractions » à la mode. Les soeurs Barris-
son n’avaient point créé chez nous un genre
qui s’y était glissé avant elles, mais par la
séduction de leur ensemble, le charme de
leurs pas impeccablement ré g és, elles
avaient donné à leurs divertissements choré-
graphiques un intérêt et un relief qui, tout
de suite, les sacra étoiles.
Depuis lors, les troupes de dancing girls se
sont multipliées de ce côté du détroit pres-
que aussi abondamment qn’elies sévissent
sur les scènes britanniques.
La revue est allée demander aux petites
anglaises un nouvel élément de vogue et
d’originalité.
Les opérettes étrangères sont venues à
leur tour, avec leur musique de danse, et,
par un phénomène d’internationalisme peu
ordinaire on a pu voir des pièces autrichien-
nes on allemandes adaptées par des Français,
chantées par des Beiges et dansées par des
Anglaises.
C’est la danse finale.
A ce régime, la dancing girl risquait de
perdre son originalité première, ses gestes et
ses pas classiques, les principes patiemment
acquis. L’adaptation nouvelle menaçait d’at-
ténuer la saveur du pittoresque,
C’était mal connaître (a puissance de la
tradition, même dans l’esprit frivole d’ane
petite danseuse londonienne.
Britanniques, elles le sont dans l'âme, ces
ballerines, dans le visage, dans leurs mouve-
ments, jusqu’au bout de leurs pieds impa-
tients des exubérances épileptiques de la
gigue nationale. Elles le sont dans la façon
invariable avec laquelle elles saluent et sou-
rient, dans la manière dont elles s’habillent,
dont elles se trémoussent et se maquillent,
dans leur gaieté exultante de grands babies,
dans la joie qu’elles paraissent éprouver a
montrer, illuminées par le sourire, des dents
qu’elles ont souvent longues, brillantes et
bien plantées.
Car il semble, à les voir danser et rire
pour le plaisir de ceux qui ies viennent ap-
plaudir, que ces girls s’amusent elles-mêmes
et le plus sincèrement du monde. Leur joie
est communicative.Elle se dépense avec une
spontanéité toute naturelle, un entrain en-
diablé de fillettes en récréation.
Il suffit pour cela d’un air de musiqne,
toujours à peu près le même et bien ryth-
mé. Il discipline les jambes et ramène les
pieds aux planches, au moment voulu, sur
un petit coup sec qui rappelle la mesure et
marque le commencement de la figure sui-
vante.
La dancing girl devient alors une sorte de
poupée mécanique, aux mouvements précis
et automatiques. Trois pas en avant, trois 1
pas en arrière, nne grande inclinaison du
torse, un petit cri d’enfant surprise, puis *
l’équilibre sur une jambe, pendant que
l’autre dessine en l’air, autonr du genou,,
des entonnoirs vertigineux, et que tous les 1
pieds retombent en cadence pour repartir ]
dans une nouvelle envolée de mollets, de 1
petits cris et de satinettes.
Anglaises, certes, elles le sont bien, ces
jeunes danseuses, et c’est peut-être le plus
sérieux mérite de leur art léger que de n’a- (
voir pas encore été imité par la concur- |
rence, à une époque o ù tout s’imite et se l
contrefait. i
Douterait-on de la sincérité de leur or'gi-
ne. qu’il suffirait de les écouter. ]
Elles chantent, et c’est une musique extra- <
ordinaire, un chant où il y a des intonations <
qni vont de la note rauque aux douceurs du i
miaulement sentimental, des mots qui pa- i
raissent sortir a foisonnes de vinaigrette, ï
avec des éclats soudains et brefs.
Nous nous sommes habitués à «es gestes, I
à ces pas, à ces voix. La grâce d’un sourire (
s’allie, pour temperer sa simpliché, à la fan- t
taisie d’une chorégraphié que l’entente cor-
diale a rendue chez nous aimable et popu- <
laire. i
La gigue a presque conquis de la sorte ses (
lettres de naturalisation. Car ne leur df-man- t
dons pas trop en dehors dn pas national, à a
ces charmantes dancing girls. Elles n’ont à s
peu près que cela dans les jambes. t
Sans doute vous ies avez vues, aux Folies- (
Bergère, dans la revue A la Gare danser la 1
Cliché Petit Barre
valse et le tango.EIIes esquissèrent ces pas de
leur mieux, en s’efforçant d’y apporter la
conviction d’une longue et sérieuse étude.
Mais ce n’est point là leur R right business ».
Elles se retrouveront tout à l’heure
dans une chanson dansée, sur une ritonr-
nelle familière, sur un air martelé de
benjo. Toutes les jambes partiront d’elles-
mêmes à la reprise de la musique, exécu-
tant avec un parallélisme impeccable les
mouvements enseignés. Et le rythme et la
cadence seront si bien dans l’esprit et dans
le moscle, qu’instinctivement, dans le demi-
repos, les pieds les marqueront en frappant
le parquet et que les bras se balanceront
dans un geste large de faucheuses.
Vous ne sauriez imaginer ce que réclame
d’étude et de patience lé travail de la dan-
cing girl, le nombre de répétitions néces-
saires pouf acquérir l’harmonie et l’ensem-
ble qni font ia valeur de leur R perfomance».
La plupart sortent des « dancing schools »
qu’entretiennent à Londres ou à Manchester
des managers dont elles ne citent les noms
qu’avec une admiration reconnaissante et
très profondément respectueuse. Ils s’appel-
lent Hughes Ryner, Hiller, Jackson, pour ne
citer que les plus fameux. Ils ont à Paris un
représentant, M. Willie Meyer.
Gamines, filles d’employés ou d’artisans,
elles ont été confiées à ces maîtres qui n’oaf
réclamé d’elles aucune rétribution. Les pro-
fesseurs se rattraperont plus tard lorsque,
par leurs soins, les élèves feront honneur à
l’école et seront en mesnre R to get succesj
and money ».
Elles entrent dans ces R conservatoires » J
sept on huit ans, vers six ans pour le plus
grand nombre. Chaque journée, de l’aube à
la nuit, est consacrée partie à l'instruction
primaire, lecture, couture, calcul, histoire ;
partie à la danse qui devra être leur profes-
sion.
Ce sont d’abord les exercices d’assouplis-
sement, la gymnastique élémentaire, puis,
lorsque le corps se piête aux mouvements
les moins aisés, l’initiation aux difficultés
du R high kick » et du « step dancing. »
Vers la seizième année, l’éducation artisti-
que est achevée. Le manager ies forme alors
par groupes de quatre, de huit, de douze.
)u affuble la troup9 d’un nom quelconque.
Le patron ouvre la porte de la volière. Et
les oiseaux s’envolent à travers le continent
avec pour tout bagage quelque pas dans les
pieds, une chanson sur les lèvres.
Eties forment entre elles comme une im-
mense famille, que rapproche et unit la
communauté des origines, du sort, des prin-
cipes.
A part quelques exceptions, les dancing
girls sont les épreuves tirées à milliers
d'exemplaires d’un seul type original, le type
de la ballerine souriante au minois encadré
de boucles dorées.
Cette chorégraphie anglaise est si minu-
tieusement codifiée, ces silhouettes si fidèle-
ment traditionnelles, que la dancing girl
est facilement inter-cnangeablè, j’entends
qu’on peut l’intercaler dans an groupe pour
le compléter ou l’étendre, et assurer presque
immédiatement l'homogénéité de l'ensemble.
Un directeur de notre Théâtre avait reçu
nne troupe de girls. Deux d-’entre-eifes ne ré-
pondaient pas complètement à ia photogra-
phie qui servit de base à l’engagement. Récla-
mations, menaces de procès. Par retour dn
courrier, on lui expédia les deux sujets de-
mandés. C’étaient deux girls empruntés à un
autre groupe. Un costume, une perruque,
un sourire, suffirent pour dissiper tout doute,
bien qae les nouvelles venues ne fussent pas
en réalité les sisters R conformes-». Un sim-
ple raccord et le tour était joué : le directeur, ■
lui-même, fut victime de l’illusion.
Ce sont, dans l’immense majorité, des ac-
tis es consciencieuses et dociles, vigilantes et
ponctuelles, dévouées au devoir. Si la soirée
les voit s’ébattre paiement eu scène, l’après-
midi ne les trouve pas inactives.
Le travail des répétitions les réclame.
Elles y apportent nne gravité attentive qui
contraste avec la bonne humeur dépensée
dans la représentation. En culotté de balle-
rine, elles étudient les pas, les règlent, iss
recommencent loiigiement jusqu’au par-
fait ensembe, et cela s'exécute sans bruit,
IOUS les ordres de la plus capable de la
bande, la plus sérieuse, la plus experte,
celle qui pare aux difficultés de l’organisa-
tion et sert an besoin de trésorière.
On loge en garni, par groupes, le plus
économiquement possible, car si les costu-
mes, maibots, souliers, perruques, sont à la
charge de l’impresario, les frais d’hôtel en-
trent dans les charges de la troupe. Les
appointements ne sont pas princiers : trente
shillings a trois livres par semainè.On danse
ensemble et l’on vit en commun. C'est en
commun que l’on fait la R popote » et qne
l’on raccommode les vêlements.
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