Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-03-13
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 13 mars 1914 13 mars 1914
Description : 1914/03/13 (A34,N11907). 1914/03/13 (A34,N11907).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172072k
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/12/2020
54" Année — P8* H,907 (O Pages) 8 Centimes — mïïM DU SfATllV — 5 Centimes (Q Pages) Vendredi 13 Sfars I9M
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
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Union Postale 40 » 30 Fr. 4,0 »
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ELECTION «U CONSEIL GÉNÉRAL DU 4"* CANTON
Scrutin du Dimanche 15 Mars 1914
UNION DES GAUCHES DES 6 CANTONS DU IIAVRB
(Sections du 4« Canton et de Graville-Sainte-Honorine)
G DEBREUILLE
Ancien Conseiller Municipal de Gravide
Membre de la Commission Sanitaire de l’Arrondissement du Havre %
CANDIDAT RÉPUBLICAIN DE GAUCHE
DIMIIU lui
Paris, trois heures matin
DEPECHES COMMERCIALES
3KAEETA.XJ22:
LONBRES, 13 Mars, Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
ClIVRE
Comptant4 63 7/6 -/- 7/6
8 mois 4 63 17/6 -/- 7/6
ETAHV
Comptant..f 117* 7/6 -J- \ M/6
8 mois..,..) ca^-ne j 1174 B/- -/- M/6
FER
Comptant. * 50/6 * G
3 mois 4S1/1& -h * d
, Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
Au u mars 1914.
NEW-YORK, 12 MARS
Cotons i mars, hausse 4 points ; mai,
hausse 13 points ; juillet, hausse 8 points f,
octobre, hausse 4 points. — Soutenu.
Calés i baisse 1 point à hausse 2 points.
NEW-YORK, 12 MARS
t. H ton t. mentir
Cuivre Standard disp. 13 62 13 68
— avril... 13 62 13 68
Jkuiaiyaiuat. Cep.,. 73 3/8 73 5/8
jFer la ’ 46
CHICAGO, 12 MARS
C. DU JOUft C. PBECBD
ÎB1Ô sur Mal 93 1/8 93 3/8
— t Juillet.... 88 1/8 88 3/8
#f«ls sur Mai 66 7/8 67 1/8
> — Juillet.../ 66 l/î 66 7/8
Saindoux sur. Mai....*.. 10 77 10 80
— Juillet 10 97 10 97
AÉROPLANE MYSTÉRIEUX
LUNÉVILLE. — Des recherches effectuées
hier après-midi n’ont fait découvrir aucune
trace d’un aéroplane de nationalité inconnue
oui aurait été aperçu par les soldats du fort
de Manonvilliers.
STRASBOURG. — Au sujet des recherches ef-
fectuées à Manonvilliers, ou apprend qn’au-
cun aéroplane ne manque dans les stations
de Metz et de Strasbourg.
BERLIN. — On mande de Montreux-Vienx
qu'hier après-midi, un monoplan venant de
Belfort est passé sur Montreux-Vieux à grande
allure,, puis a disparu de nouveau dans la
direction de Belfort.
ARRESTATION DES VOLEURS
DE LA RUE CHAUCHAT
BRUXELLES. — La police a arrêté les nom
mês Salomon Sëbi et André Sampergue, de
Paris, qui tentaient de vendre des titres
parmi lesquels trois obligations du Crédit
foncier de France.
Ces individus auraient, dit-on, négocié
d’autres valeurs.
Tous les titres proviendraient du vol de
l’automobile postale de Paris.
PARIS. —. A la dernière heure, on apprend
que deux perquisitions vont être effectuées
dès ce matin par la direction de la police ju-
diciaire.
Ces perquisitions auraient été décidées à
la suite de renseignements fournis par l'ar-
restation d’une française à Bruxelles.
La temme arrêtée serait inculpée dans
l’affaire du vol du sac postal commis à Pc, -
fis. ^ ,
TEMPÊTE DE NEIGE
CFURLEVILLE. — La tempête de neige et de
pluie a persisté pendant toute la journée
d’hier.
La Meuse, dont le niveau s’est très rapide-
ment accru, a débordé en maints endroits
dans la campagne.
LES AFFAIRES DU MAROC
Confiscation de Cartouches
TETUAN.— La police de sûreté vient d’ar-
rcter les deux fils d’un chef de harka qui ve-
naient acheter des cartouches en ville.
2,300 cartouches ont été saisies.
Une Tempête à Mélilla
MKLILLA.— Une tempête d’nne violence
extrême s’est déchaînée la nuit dernière.
Plusieurs embarcations ont été réduites en
morceaux.
Les quais ont subi des dégâts considéra-
bles.
Une grue a été emportée par une vague
gigantesque.
Le vapeur italien Leonardo ayant brisé ses
amarres, est venu se jeter avec nne grande
violence contre le môle et s’est fait des ava-
ries qui rendent sa situation très dangereuse.
Entretien de généraux
MADRID,— Le géuéral Molina a rendu
compte au président du Conseil et au mi-
nistre de la guerre de son entretien avec le
général Lyantey avec lequel il aura ce matin
une nouvelle entrevue à l’ambassade de
France,
LA MARINE ANGLAISE
LONDRES. — Le budget de la marine pour
1914-1913 s’élève à 1,288,730,000 fr.
Le nouveau programme comprend quatre
cuirassés, quatre croiseurs légers et douze
torpilleurs.
LE HOME RULE
LONDRES. —A la Chambre des commnnes,
M. Asquith a annoncé qu’il iera lundi pro-
chain une déclaration au sujet du Home
Raie.
LA FLOTTE AÉRIENNE ALLEMANDE
BERLIN. — Au Reichstag, au cours de la
discussion en première lecture du projet de
loi sur la circulation aérienne, M. Lewald,
directeur au ministère, a exposé la situation
de la flotte aérienne.
« Nous avons, dit-il, 21 dirigeables, un
grand nombre d’aéroplanes et 16 grands
abris pour dirigeables ; de nombreux points
d’appui pour les dirigeables ainsi que des
terrains d’aviation. » _
L’orateur a montré la nécessité de régle-
menter la circulation aérienne tout ,en lais-
sant ouverte la voie de l’air.
Il a terminé en exprimant l’espoir que les
ingénieurs allemands porteront l’aéronauti-
que à un tel point de perfectionnement que
T Allemagne deviendra supérieure à toutes
les autres nations.
La majorité des orateurs ont ensuite ex-
primé le regret que la circulation aérienne
ne soit pas l’objet d’une réglementation in-
ternationale.
Le projet est renvoyé à la Commission,
NouueliesJPolitips
Conseil des Ministres
Les ministres et sous-secrétaires d’Etat se
sont réunis hier matin, à l’Elysée, sous la
présidence de M. Poincaré.
MM. Noulens _ et Maginot, retenus à la
Chambre, n’assistaient pas à la délibéra-
tion.
M. Doumerguea entretenu le Conseil des
affaires extérieures.
Le Projet de Réforme Electorale
Le ministre de l’intérieur a annoncé qu’il
déposerait sur le bureau de la Chambre le
projet de réforme électorale voté par le
Sénat.
M. René Renoult a également fait con-
naître qu’un accord était intervenu entre
le gouvernement et la Commission du Sénat
sur le projet concernant la corruption élec-
torale.
Mouvement judiciaire!
Par décrets sont nommés :
Premier président de la cour d’Aix, M. Cé-
nac, procureur général près la même cour.
Procureurs généraux A Besançon, M.
Long, procureur de la République à Lyon ; à
Aix, M. Delrien, procureur général à Riom ;
à Riom, M. Depoiges, président du tribunal
de Saint-Etienne.
Les étudiants étrangers et l’internat
Le Conseil a approuvé nne circulaire du
ministre de l’intérieur relative à l’internat
des étudiants en médecine. Cette circulaire
maintient la faculté de l’internat aux étu-
diants étrangers.
Les écoles mixtes
Le ministre de l’instruction publique a sou-
mis au Conseil une circulaires concernant
les écoles mixtes.
Le Banquet de la Ligue de l’enseignement
M. ViviaDi assistera, le 13 mari, au banquet
offert à M. Dessoye, rapporteur des lois sco-
laires à la Chambre, par la Ligue de l’ensei-
gnement.
Les retraites des petits cheminots
Le président dn Conseil a rendu compte
de la démarche faite auprès de lui pour ob-
tenir le vote rapide du projet de retraites
des ouvriers et employés des lignes secon-
daires. Il a été entendu que le ministre des'
travaux publics prierait ia Commission, des
chemins de fer au Sénat de hâter ses tra-
vaux, ainsi qu'elle est d’ailleurs décidée à le
faire.
Les femmes des assurés
facultatifs et obligatoires
Le ministre du travail a exposé le projet
accordant la bonification de rEtat aux fem-
mes des assurés facultatifs et obligatoires, en
cas de veuvage, projet qui a été rapporté
favorablement par les Commissions d’assu-
rance et dn budget.
Le gouvernement soutiendra ce projet de-
vant les Chambres.
A l’Alliance Démocratique
La Commission centrale exécutive du parti
républicain démocratique, réunie mercredi
U mars, sous la présidence de M. A. Carnot,
membre de l’Institut, a continué l'examen
de la situation électorale à Paris et dans les
départements. Elle achèvera cet examen
dans les séances qu’elle tiendra les 16 et 18
mars.
La Commission a demandé â M. Louis Bar-
thou, député, ancien président du Conseil,
vice-président du parti, délégué géuéral à la
propagande, d’exposer à la veille des élec-
tions legislatives, le programme du parti ré-
publicain démocratique. M. Louis Barthou a
accepté. Cette manifestation aura lieu le ven-
dredi 27 mars, dans la vaste salle dn Palais
des Fêtes de Paris, rue Saint-Martin, 199.
Elections Cantonales
LEUR DESARROI
MM. Raymond Fauvel et £h. Déîlot ne
se font manifestement plus d’illusions SUP
le sort qui est réservé à leurs candidatures
qui reçoivent dans le 4° canton un accueil
plus que frais.
Le D( Raymond Fauvel avait jugé, non
sans quelque raison, qu’il lui était néces-
saire de se faire connaître dans un canton
auquel il est totalement étranger : il a donc
organisé trois réunions électorales, il a
prononcé trois harangues et trois fois sa
candidature a été repoussée à l’unanimité
moins 4 ou 5 voix par l’auditoire qui avait
répondu à sa convocation.
Comme M. Déliot n’obtenait pas plus de
succès, ces deux Messieurs ont fraternelle-
ment uni leurs infortunes et, avant-hier, un
électeur.— dont le coeur entre ces deux
candidats balance— a soumis aux élec-
teurs des Acacias un ordre du jour qui re-
commandait à la fois leurs deux candi-
datures pour le seul siège vacant. Hélas !
cette ingénieuse motion n’a encore re-
ceuilli que 4 voix !
v Et cependant M. Déliot a trois Comités qui
le soutiennent, mais ils le soutiennent com-
me la corde soutient le pendu. Certains de
ses patrons — et non des moindres — sont
un peu gênés pour le prôner trop chaleu-
reusement. Le temps n’est pas si lointain
où ils exprimaient à tout venant leur opi-
nion sur le compte de leur candidat d’au-
jourd’hui en des termes sévères.
De là, la singulière attitude de la Démo-
cratie Havraise, Elle ne se « fend ? pas,
pour M. Déliot, la Démocratie Uavrais»id II
y a huit jours elle annonçait —sans un mot
de commentaires — que le Comité Radical-
Socialiste avait adopté la candidature de M.
Déliot. Le dimanche suivant elle publiait
— sans un mot de commentaires — lé comp-
te-rendu de la séance où ledit Comité appe-
lé à choisir entre MM. Raymond Fauvel et
Déliot, qui avaient été tous deux portés
sur sa liste aux dernières élections munici-
pales, avait préféré M. Déliot à M- Fauvel.
Hier elle se borne à publier la proclama-
tion de M. Déliot sans un mot de commen-
taires.
Et, c’est tout. La Démocratie Havraise ne
tient évidemment pas à se compromettre
outre mesure.
Lâchés par leurs parrains, ou condamnés
par leurs auditeurs, lamentablement battus
aux élections municipales complémentaires
de Graville, dimanche dernier/ MM. Ray-
mond Fauvel et Déliot savent maintenant
que la partie est perdue pour eux.
C’est que le charlatanisme électoral a
trop cruellement sévi dans ce canton. L’ex-
périence y a été trop concluante pour tous
les gens sensés.
Ils ont vu à l’oeuvre les faiseurs de miri-
fiques promesses, ils ont pu constater que
tout ce battage n’aboutissait qu’à une gabe-
gie sans précédent.
Les électeurs du 4e canton veulent main-
tenant un élu dont le passé leur offre des
garanties de sérieux et de sincérité, un
mandataire qui pérore moins et qui travaille
davantage, — un représentant qu’ils con-
naissent assez pour pouvoir lui donner leur
confiance.
Et c’est pourquoi la candidature de notre
ami Debreuille est accueillie partout avec
la sympathie la plus empressée et la plus
cordiale.
Nulle candidature ne pouvait mieux ré-
pondre à l’état des esprits dans le 4e canton.
Que ceux qui le pensent aillent l’affirmer
au scrutin de dimanche prochain ; que tous
les fermes Républicains fassent leur devoir,
c’est au 1er tour que la victoire sera acquise
au candidat de l’Union des Gauches.
On nous adresse avec prière d’insérer
l’appel suivant :
Commerçants détaillants
Ja 4“ Canton !
Un des nôtres, Debreuille est candidat à
l’élection de dimanche prochain. Notre de-
voir est de le soutenir de toutes nos forces.
Nous nous plaignons sans cesse de ces
politiciens qui ne pensent qu’à leur politi-
que et négligent nos intérêts ;
Nous nous plaignons constamment d’être
administrés par des gens qui ne connais-
sent rien à nos besoins, qui ne sont pas au
courant de nos préoccupations profes-
sionnelles.
Enfin nous avons l’occasion de voter pour
un commerçant comme nous, qui est établi
depuis près de 20 ans ;
Enfin nous pouvons donner notre voix à
quelqu’un que nous savons sérieux, tra-
vailleur et vraiment digne de notre con-
fiance ;
Enfin nous pouvons être représentés au
Conseil général par un homme compétent
et qui ne se souciera pas seulement de ses
intérêts électoraux et de ses ambitions per-
sonnelles,
Nous serions impardonnables si nous tra-,
hissions nos intérêts et notre devoir, si
nous négligions de contribuer au succès
du candidat des commerçants
Q. DEBREUILLE.
Un Groupe de petits Commer-
çants du 4e Canton»
i.9 citoyen Lartigue, candidat socialiste
unifié, nous prie d’annoncer qn’il organise
nne réunion publique et contradictoire, ce
sçir vendredi, à* 8 heures 39, à l’école des
garçons, rue Massiilon.
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(»B KOTRS CORRESPONDANT PARTICUUKï)
Paris, iï mars.
Service de troisans au Ealais-Bonrbon, im-
pôt.sur la rente -au' Luxembourg. Quel allé-
chant programme pour une même journée
parlementaire t
Aussi, quelle affluence dans les deux as-
semblées. Ici comme là, tout ie monde était
à son poste et les tribunes publiques regor-
geaient de spectateurs. ,
Le service de trois ans, ce n’est pas lui, en
réalité, que la Chambre avait à discuter,
mais, à propos de la loi sur les cadres et les
«effectifs qui en est ia conséquence nécessai-
re, il devait, forcément, être remis en ques-
tion.
M. Janrès, comme bien vous pensez, n’y a
pas manqué. L’occasion était trop beile pour
lui pour qu’il .ta laissât échapper ; M. Jaurès
a donc, une fois de plus, réédité ses diatri-
bes contre les armées permanentes, ses di-
vagations sur les milices, mais en y ajoutant
ce paradoxe, tout de même un peu vif que
la foi de (rois ans a non pas accru mais affai-
bli nos forces défensives.
Comme conclusion, M. Jaurès déclara, aux
applaudissements de la gauche extrême, que
ses amis ne cesseront de dénoncer au Par-
lement —jusqu’à ce qa’ils soient entendas,
et, si celui-ci reste sourd, au pays — les vi-
ces d’une loi funeste à la nation.
Aux sophismes, aux paradoxes du leader
socialiste, M. André Lefebvre répondit par
des faits, par des chiffres irréfutables :
360,000 hommes sons les drapeaux au 1er
janvier 1913, 790,000 au l«r janvier 1914 ;
possibilité de mobiliser dè3 le premier jour,
iyrla pied de guerre; les nuités de couver-
Hur§. ; 230,009 hommes prêts à se lever sur
les marches de l’Est, pour défendre la Pa-
trie...
Ces faits, ces chiffres, l’éloquent député des
Bouches-du-Rhôae les encadra d’une argu-
mentation rigoureuse où dans un raccourci
saisissant, il retraça les circonstances qoi
avaient imposé à la France cet effort suprê-
me et qui lui imposent maintenant l'obliga-
tion de le maintenir, non dans nne pensée
belliqueuse, non dans an esprit de revan-
che, mais pour affirmer sa volonté de vivra
et, an besoin, de se défendre.
Le centre, la droite, une partie de la gau-
che firent lorsqu’il regagna son banc, nne
longne ovation à M. André Lefèvre, anquel
M. Noulens et M. Maginot furent, des pre-
miers, à serrer la main. .
De divers côtés, même, on demanda l’affi-
chage, à quoi les socialistes répondirent en
réclamant aussi l’affichage pour le discours
de M. Jaurès.
M. André Lefèvre déclina l’honneur, inu-
tile, a-t-il dit, qu’on voulait loi faire et, les
deux demandes d’affichage étant retirées, on
s’en fût déjeuner.
L’après-midi, ie débat recommença par nn
violent discours de M. Thalamas contre le
service de trois ans, A ce moment, il sembla
qn’un grand débat politique allait s’engager.
M. Briand, M. Barthou, M. Millerand étaient
là, prêts à intervenir. Allait-on assister à une
attaque décisive contre le Cabinet 3 La pré-
sence â la tribnne dn rapporteur, M. Trei-
gnier, devait suffire à calmer cette sourde
effervescence.
M. Treignier, évitant soigneusement le ter-
rain brûlant du servies de trois ans, s’en te-
nait, en effet, au côté purement technique
du projet sur les cadres et le ministre de la
guerre, qui prit après lui la parole, imita
Cette prudente réserve.
Toutefois, il ne lui était guère possible,
après les virulents discours de M. Jaurès et
de M. Thalamas, de ne pas faire an moins
nne allusion à la loi de trois ans.
Sans doute on anrait souhaité de sa part
nn langage plus formel, plus énergique,
mais, tout en appnyant à dessein sur cet ar-
gument, destine à amadouer l’extrême-gau-
che, que la nouvelle loi permettra d’enca-
drer plus solidement les réserves, M. Nou-
lens n’en a pas moins déclaré qne le Parle-
ment devait compléter son oeuvre, qu’il
avait créé « nne force » et que cette oeuvre
« dans laquelle se confondent tons les espoirs
dn pays » il fallait l’organiser de façon qne
la France puisse avoir confiance dans l’a-
venir.
A deux reprises, M. Barthou enregistra par
des « Très bien t » qne la majorité de la
Chambre convrit par des applaudissements,
les paroles dn ministre qni constituent, som-
me tonte, nn engagement ponr le gouverne-
ment de défendre, d’appliquer intégralement
la loi ae trois ans.
Cet engagement, le cas échéant, on saura
le lui rappeler.
La discussion, dès lors, était terminée,
sans même qn’il y ent bataille, et le projet
fut voté, finalement, à plus de 300 voix de
majorité.
Au Luxembourg, contrairement à l’usage,
on est entré de plein-pied dans le vit dn dé-
bat. M. Gandin de Vilîaine ayant reproché à
M. Caillaux ses incessantes variations, M.
Henri Michel «déposa nn amendement sar la
rente auquel le ministre des finances s’em-
pressa de se rallier, ajoutant ainsi une nou-
velle cabriole à tontes celles dont il a jus-
qu’ici régalé le Parlement.
M. Caillaux abandonnait, en effet, avec
une incroyable désinvolture, le système
qu’il avait soumis à la Commission sénato-
riale sur l’injonction de M. Jaurès et, pour
donner à celui-ci pleine satisfaction, il ac-
ceptait de frapper la rente sur le coupon.
Cet impôt sur le coupon, M. Caillaux le
proclamait naguère inadmissible, inapplica-
ble, mais M. Janrès l’ayant exigé, il n avait
qu’à s’incliner. Alors, pour essayer de jus-
.tifier sa nouvelle palinodie, M. Caillaux se
lança dans nn disconrs qni remplit, à lui
seul, tonte la séance. Le débat sur la rente
n'est donc qu’amorcé. C’est demain, sans
doute, que la véritable bataille sera livrée.
T, H.
SÉNAT
Séance du 12 Mars
M. ANTONIN DUBOST préside.
L,e Sénat adopte l’arrangement relatif an mariage
des indigents signé entre ta Fiance et l’Italie, et
divers projets d’intérêt local.
Le Sénat adopte le projet de loi relatif à la
médaille d'honneur des sapeurs-pompiers. .
L’Impôt sur ia Revenu
Lç Sénat reprend l’examen du projet de loi con-
cernant l’impôt sur le revenu. On aborde le titre
II : valeurs mobilières.
L’article 31 est mis en discussion. Ii énumère
les valeurs mobilières françaises et étrangères
soumises à l’impôt et la rente française n’y figure
point.
M. GAUDIN DK VILLAINE a la parole.
Il parie des inquiétâmes opérations de Bourse
auxquelles a donné lieu l’incertitude créée autour
de l’immunité de la rente.
L’orateur signale d’un autre côté que le numé-
rotage des articles du projet ministériel n’est pas
le même dans ie texte publié par la presso que
dans le texte remis à la Commission et que dans
ce dernier texte, on observe des grattages de let-
tres.
— Il est temps de donner à ce pays la clarté
et la liberté et surtout l’bonnèieté dont il a be-
soin.
M. Henri Michel monte à la tribune et dépose un
amendement frappant la rente.
M. Caillaux lui succède.
M. CAILLAUX : Je'vais m’expliquer tout de
suite, sur les incidents rappelés par M. Gaudin de
Vilîaine.
J’ai fourni à la Commission des textes ne com-
portant pas l’imposition* de la rente. Je pensais
qu’il était de l’intérêt de tout le monde que le
Sénat fut appelé à se prononcer d’abord, sur la
seule question des valeurs étrangères. Mais en
tout cas, le problème de la rente eut été abordé
ensuite.
J’avais rédigé les textes dans un esprit de
technicité. Les textes ont été publiés mercredi
soir, 4 mars, et interprétés sans que j’aie été en-
tendu.
J’ai appris cette publication jeudi malin et j’ai
remis à une agence un communiqué, démentant
les intentions qu’on me prêtait, dès avant onze
heures du matin.
M. Caillaux conclut en faisant observer que,
par conséquent, sa déclaration n’a pu en rien
Influencer, par avance, la Bourse des valeurs.
M. CAILLAUX : Je renonce au texte que j’avais
présenté à la Commission et, au nom du gouver-
nement, je soutiens devant le Sénat l’amende-
ment de M. Michel, prélèvement de l’impôt sur le
coupon.
M. Caillaux, reprenant son argumentation, pour-
suit en Ces termes :
Je consiste que des hommes éminents, apparte-
nant à des partis qu’on ne peut qualifier de révo-
lutionnaires, se sont trouvés d’accord pour re-
connaître l’existence en matière d’impôt d'un droit
de l’Etat, droit régulier et inaliénable.
En Lit, l’Etat a*bil pris, l’engagement, .JJUO Bon
prétend qu’il a pris ? Il faudrait pour l’établir des
textes très clairs et incontestables.
Sous l’ancien régime, les rentiers eurent à su-
bir plusieurs fois dos retranchements de quar-
tiers. Plusieurs édits spécifièrent cependant que
les rentes seraient exemptes de retenue et d’im-
position.
Le ministre cite aussi les législations étrangè-
res et il arrive & cette conclusion :
« U est impossible d’établir un Impôt complet
sur le revenu sans que la rente soit également
frappée. C’est ce que je vai3 maintenant démon-
trer. »
La séance est suspendue à 3 heures S minutes.
A la reprise de la séance, H. CAILLAUX s’atta-
che à démontrer qu’au point de vue fiscal, il est
impossible de faire l’impôt sur le revenu sans
taxer la rente fil s’élève contre une sorte de pri-
vilège qu’on veut créer au bénéfice du rentier
français.
Il faut, dit-il, que la taxation de la rente soit
réalisée tôt ou tard.
On y sera conduit comme on a été amené à
frapper tous les autres revenus*
Il conclut en ces termes r
M. Casimir-Périer, relatant l’avis de la minorité
de la Commission de,l’AssembIée nationale, s’ex-
primait ainsi : « La minorité de la Commission a
combattu en principe et dans son ensemble l’im-
pôt projeté où elle voit le germe de l’inquisition
dans les affaires privées, la guerre entre le capi-
tal et le travail. Ceux mêmes qui ne partagent
pas une telle alarme, sont Inquiets de l'inconnu ;
fis redoutent le mécontentement que les impôts
directs ont plus que tous tes autres le triste pri-
vilège de soulever .. » Et il ajouait : «Toutes
les réformes ont toujours été écartées par des
arguments de ce genre. Mais, sans doute, il ne
faut pas toujours céder aux courants de l’opinion :
il y en a de trompeurs et de funestes ( mais il y
en a qui ont creusé leur lit assez profondément
pour qu’il soit plus sage de les suivre en les di-
rigeant, que do leur résister au risque d’être en-
traîné. »
La suite de la discussion est renvoyée à une
prochaine séance.
La séance est levée à 6 h. 43.
Séance aujourd’hui.
CHAMBRE DES DEPUTES
Séances du 12 mars
(Séance du matin)
La séance est ouverte à 9 h. 13, sous la prési-
dence de M. RABIER, vice-président.
1 La Chambre discute le projet de loi relatif à la
constitution des cadres.
M JAURÈS critique l’augmentation des cadres
qui ne donnera que i8,00ü hommes en plus des
effectifs normaux et qui empêchera le retour à la
loi de deux ans.
M. ANDRÈ LKFÈVRE défend la loi de (rois ans,
parce que les nécessités qui l’ont motivée n'ont
pas disparu.
Après s’êlre étendu sur des considérations
techniques, 'Torateur répète que la France ne
veut pas la guerre, .mais qu’elle n’oublie pas le
passe et doit préserver l’avenir.
La séance est levée à midi 13.
(Séance de l’après-midi!
La séance est ouverte ii h. 43, sous la pré-
sidence de si. DESCUANEL, président.
La Tour Saint-Paterne à Orléans
L’ordre du jour appelle la discussion du projet
de désaffectation de la tour Saint-Paterne dépen-
dant de l’église du môme nom à Orléans.
L’urgence est déclarée et le projet voté à mains
levées.
La Loi des Cadres
L'ordre du jour appelle la suite du débat sur les
cadres de l’armée,
ai. THALAMAS : Le projet actuel est la consé-
quence naturelle de la loi de trois ans. Si nous en
voulons l’abrogration, il n’y a qu’un seul moyen :
obtenir que les électeurs envoient ici une majo-
rité favorable au retour «u service de deux ans.
Il n’y a pas contradiction dans la conduite du
gouvernement, qui est obligé de gouverner avec
la majorité.
M GEORGES BONNEFOUS : Est-il admissible
que le gouvernement se déclare partisan do la
loi de trois ans et combatte ceux qui veulent la
maintenir ?
ai. THALAMAS : Contrairement à M. Jaurès,
j’estime que tes nouvelles dispositions ne compor-
tent nulle opposiiibn de principe au retour a la
loi de deux ans.
ai. TREIGNIER, rapporteur : Mon rapport le
dit.
M. THALASIAS : Il n’est pas exact au surplus
que la loi de trois ans ait en quoi que ce soit con-
tribué à améliorer soit la mobilisation, soit l’orga-
nisation de la couverture. Elle a simplement ser-
vi à faire payer par le peuple français l’incapacité
de l’état-major.
ai. NOULENS, ministre de la guerre : Le minis-
tre ne peut laisser parler do l inoipscitô de l’éiat*
major. (Applaudissements sur divers bancs. Bruit
à l’i-xtrôme gauche;. Il y a des ministres respon-
sables. (Très bien 1).
ai. THEIGNIER, rapporteur, «la parole.
L’orateur rappelle A la Cinmbfo qu’elle est.
non pas en face d’une loi de recrutement, mais
d’une loi dos cadres et des effectifs, d’une lof Sful
a pour but do mettre les cadres en concordance
avec les effectifs et de créer des unités nouvelles
qui sont indispensables.
Il s’agit «coins de créer des unités que de don-
ner une existence !é,*a!e à celles qui, prévues en
partie par la loi de 1913, ont été créées par dé-
cret.
Ces créations répondent à des besoins Impé-
rieux. En constituant de nouveaux régiments de
zouaves et do nouveaux bataillons de chasseurs,
il nous sera permis de rapatrier les bataillons de
zouaves ot de chasseurs qui sont au Maroc
Il sera possible de constituer sans prélèvement
sur les Dalaiilons, 10 groupes cyclistes.
Pour la cavalerie, la création de deux nouveaux
régiments permettra de remp aeer les divisions
sans faire appel aux troupes d’Afrique.
Pour l’arlilierie, les créalions et transformations
sont nombreuses et importantes. '
Le projet prévoit ia constitution de 3 régiments
d’artillerie lourde et de Si balteries à pied.
Nous aurons 68 batteries lourdes au lieu de St.
Le nombre de ces batteries de gros calibre serait
encore insuffisant et si on ne prévoyait la création
par décréls, de sections automobiles de S pièces
pour te tir contre les aéronefs.
En ce qui concerne te génie, il s’agit de faire
une loi des cadres tout entière.
Depuis 1873, par des lois successives, la Guerre
s’est vu adjoindre différents services : chemins de
fer, radiotélégraphie, colombiers militaires, etc...
Chaque jour, les attributions du génie vont
croissant.
Les ressourcés dont nous disposons nous per-
mettent de maintenir 3 compagnies de pionniers
dans chaque corps et d’en affecter 3 également
aux grandes places.
Nous devons augmenter d’un balaillon le régi-
ment de sapeurs des chemins de fer.
H y aura ii compagnies de sapeurs radiotélégra-
phistes, dont 1 dans l’Afrique du Nord.
Il est indhpenssb’e aussi de doter t’armée de
sections de projecteurs. Le projet prévoit ia créa-
tion de 11 de ces sections.
Les cadres subalternes vont se trouver, d’autre
part, considérablement renforcés.
Le renforcement des cadres répond à une impé-
rieuse nécessité.
Le rapporteur fait connaître le détail des mesu
res prises par la Commission pour le renfoi ce-
rnent des cadres des différentes armes.
L’effeciif global des sous-officiers passera, du
fait de ces renforcements de 50,163 à 69,ois.
Nous sommes loin du chiffre de l’armée alle-
mande. qui doit atteindre, à la fin de 1915, 107,000
sous-officiers presque lous rengages.
Lès dispositions proposées assurent aux unités
actives et aux formaüons do réserve un enca-
drement'plus solide.
les transformations et créations prévues néces
sitent 803 officiers et 8.8p3 sous-officiers.
Des renseignements fournis par le Ministre de
la Guerre, l’effectif global des Loupes métropoli-
taines présentait, au 1” janvier, un effectif de
463,000. hommes.
L’orateur estime que, si l’on tient compté des
hommes du service auxiliaire, ce surnomi rc est
très inférieure à la réalité et qu’il suffira aux trans-
formations et aux créations projetées.
En ce qui touche les cadres d’officiers, la pénu-
Tio est réel’e.
M. Augagneur avait proposé de fondre i’artilie-
rie coloniale avec l’aitiilt rie métropolitaine pour
accroîire les cadres en officiera.
M. le Ministre de la Guerre n’a pas repoussé la
principe de celte proposition et a fait valoir les
raisons qui commandaient do ne point la retenir
présentement.
Le rapporteur indique quelle sera la répercus-
sion financière de ia loi en discussion : 23,910,000
fanes de dépenses non renouvelables, etl7,700,000
francs de dépenses permanentes.
La loi nouvelle permettra de donner son plein
effet à la loi dé trois ans, qui a imposé à ce pays
de si lourds sacrifices et elle mettra notre armée
en mesure de remp.ir le rôle qui lui est dévolu.
M NOULENS, ministre de la guerre, déclare, à
son tour, que la nouvelle loi n’est que la mise en
harmonie des lois antérieures.
Il faut envisager l’ensemble des forces mobilisa-
bles ; c’est sur elles que doivent être modelés les
cadres et les unités.
On a une tendance à croire quo nos réserves
ne sont pas organisées. Personne no met en dou-
te la force do ces réserves, mais il faut tenir
compte de ce fait qj’elles ne peuvent entrer en
ligne qu’au bout de quelques jours.
Mais ii est certain que ces réserves sont orga-
nisées et qu'elles .ont leurs affectations.
Les formaüons de réserves, dès le temps de
paix; ont, depuis peu, un état-major de division
et disposent de tous les moyens d'action néces-
saires pour remplir leur mission en temps de
guerre.
Par le fait qu’on a augmenté le nombre des uni-
tés des zones frontières, on p-ul utiliser un plus
plus grand nombre de réseivistes dans celte ré-
gion.
Il n’y a que quelques réservistes appartenant à
des armes spéciales ou à des services spéciaux
qui ne sont pas incorporés dans les régiments de
l'armée active ou dans les régiments de réserve.
Le ministre promet de me tre fin à la situation
fâcheuse d'un régiment de l’Est qui lui a été si-
gnalée par M. Jaurès et M. Girod.
Les créations d’unités sont parfaitement justi-
fiées ; elles sont la conséquence des rffecüfs fixés
par ia loi de 1913. H s’agit là d’une question d’or-
ganisation-au premier chef.
La Parlement a fait une oeuvre, il doit la com-
pléter.
si. LOUIS BARTHOU : Très bien I Très bien 1 '
si. LE MINISTRE DE LA GUERRE : Celte oeuvre
dans laquelle se confondent tous les espoirs du
pays, il faut l’organiser de façon à ce que nous
puissions avoir pleine confiance dans l’avenir.
M. LOUIS BARTHOU : Très bien ! Très bien t
M. LE GÉNÉRAL I-I.DOYA dit qu’il U’S 8UCUD
argument nouveau à présenter.
Certains amis antitroisânnistes lui ont demandé
ce qu’il allait faire.
H répond qu’il votera la loi parce qu’elle four-
nira des cadres aux réserves.
La discussion générale est clpse.
On passe aux articles.
Par 367 voix contre 163, l’amendement de M.
Bouquet, tendant à fixer le nombre des sons-offi
ciers à affecter aux formaüons de réserve est re-
poussé.:
Les différents articles du projet sont adoptés
.avec de légères modifications acceptées par le mi-
nistre et la Commission.
L’ensemble est adopte par 415 voix contre <03.
M. BETOULLE développe un projet de résolu-
tion visant ie retrait, de ia circulaire du 24 décem-
bre 1913, relative à l’application de la loi sur le
repos des femmes en couches, dont certaines par-
ties sont contraires à la volonté manifestée par
le Parlement.
si. RAOUL PERET, sous-secrétaire d’Ètat à l’in-
térieur, répond que sa circulaire était inspirée de
l’esprit de la loi, mais que* puisque des diver-
gences d’interprétation se sont produites, il en-
verra, dès demain, de nouvelles instructions.
M. BETOULLE prend acte de cette promesse et
relire son projet de résolution.
Sur la demande du président du Conseil, Il
Chambre décide de consacrer sa journée do de-
main vendredi, au budget.
La séance est levéo à 7 heures 19.
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Scrutin du Dimanche 15 Mars 1914
UNION DES GAUCHES DES 6 CANTONS DU IIAVRB
(Sections du 4« Canton et de Graville-Sainte-Honorine)
G DEBREUILLE
Ancien Conseiller Municipal de Gravide
Membre de la Commission Sanitaire de l’Arrondissement du Havre %
CANDIDAT RÉPUBLICAIN DE GAUCHE
DIMIIU lui
Paris, trois heures matin
DEPECHES COMMERCIALES
3KAEETA.XJ22:
LONBRES, 13 Mars, Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
ClIVRE
Comptant4 63 7/6 -/- 7/6
8 mois 4 63 17/6 -/- 7/6
ETAHV
Comptant..f 117* 7/6 -J- \ M/6
8 mois..,..) ca^-ne j 1174 B/- -/- M/6
FER
Comptant. * 50/6 * G
3 mois 4S1/1& -h * d
, Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
Au u mars 1914.
NEW-YORK, 12 MARS
Cotons i mars, hausse 4 points ; mai,
hausse 13 points ; juillet, hausse 8 points f,
octobre, hausse 4 points. — Soutenu.
Calés i baisse 1 point à hausse 2 points.
NEW-YORK, 12 MARS
t. H ton t. mentir
Cuivre Standard disp. 13 62 13 68
— avril... 13 62 13 68
Jkuiaiyaiuat. Cep.,. 73 3/8 73 5/8
jFer la ’ 46
CHICAGO, 12 MARS
C. DU JOUft C. PBECBD
ÎB1Ô sur Mal 93 1/8 93 3/8
— t Juillet.... 88 1/8 88 3/8
#f«ls sur Mai 66 7/8 67 1/8
> — Juillet.../ 66 l/î 66 7/8
Saindoux sur. Mai....*.. 10 77 10 80
— Juillet 10 97 10 97
AÉROPLANE MYSTÉRIEUX
LUNÉVILLE. — Des recherches effectuées
hier après-midi n’ont fait découvrir aucune
trace d’un aéroplane de nationalité inconnue
oui aurait été aperçu par les soldats du fort
de Manonvilliers.
STRASBOURG. — Au sujet des recherches ef-
fectuées à Manonvilliers, ou apprend qn’au-
cun aéroplane ne manque dans les stations
de Metz et de Strasbourg.
BERLIN. — On mande de Montreux-Vienx
qu'hier après-midi, un monoplan venant de
Belfort est passé sur Montreux-Vieux à grande
allure,, puis a disparu de nouveau dans la
direction de Belfort.
ARRESTATION DES VOLEURS
DE LA RUE CHAUCHAT
BRUXELLES. — La police a arrêté les nom
mês Salomon Sëbi et André Sampergue, de
Paris, qui tentaient de vendre des titres
parmi lesquels trois obligations du Crédit
foncier de France.
Ces individus auraient, dit-on, négocié
d’autres valeurs.
Tous les titres proviendraient du vol de
l’automobile postale de Paris.
PARIS. —. A la dernière heure, on apprend
que deux perquisitions vont être effectuées
dès ce matin par la direction de la police ju-
diciaire.
Ces perquisitions auraient été décidées à
la suite de renseignements fournis par l'ar-
restation d’une française à Bruxelles.
La temme arrêtée serait inculpée dans
l’affaire du vol du sac postal commis à Pc, -
fis. ^ ,
TEMPÊTE DE NEIGE
CFURLEVILLE. — La tempête de neige et de
pluie a persisté pendant toute la journée
d’hier.
La Meuse, dont le niveau s’est très rapide-
ment accru, a débordé en maints endroits
dans la campagne.
LES AFFAIRES DU MAROC
Confiscation de Cartouches
TETUAN.— La police de sûreté vient d’ar-
rcter les deux fils d’un chef de harka qui ve-
naient acheter des cartouches en ville.
2,300 cartouches ont été saisies.
Une Tempête à Mélilla
MKLILLA.— Une tempête d’nne violence
extrême s’est déchaînée la nuit dernière.
Plusieurs embarcations ont été réduites en
morceaux.
Les quais ont subi des dégâts considéra-
bles.
Une grue a été emportée par une vague
gigantesque.
Le vapeur italien Leonardo ayant brisé ses
amarres, est venu se jeter avec nne grande
violence contre le môle et s’est fait des ava-
ries qui rendent sa situation très dangereuse.
Entretien de généraux
MADRID,— Le géuéral Molina a rendu
compte au président du Conseil et au mi-
nistre de la guerre de son entretien avec le
général Lyantey avec lequel il aura ce matin
une nouvelle entrevue à l’ambassade de
France,
LA MARINE ANGLAISE
LONDRES. — Le budget de la marine pour
1914-1913 s’élève à 1,288,730,000 fr.
Le nouveau programme comprend quatre
cuirassés, quatre croiseurs légers et douze
torpilleurs.
LE HOME RULE
LONDRES. —A la Chambre des commnnes,
M. Asquith a annoncé qu’il iera lundi pro-
chain une déclaration au sujet du Home
Raie.
LA FLOTTE AÉRIENNE ALLEMANDE
BERLIN. — Au Reichstag, au cours de la
discussion en première lecture du projet de
loi sur la circulation aérienne, M. Lewald,
directeur au ministère, a exposé la situation
de la flotte aérienne.
« Nous avons, dit-il, 21 dirigeables, un
grand nombre d’aéroplanes et 16 grands
abris pour dirigeables ; de nombreux points
d’appui pour les dirigeables ainsi que des
terrains d’aviation. » _
L’orateur a montré la nécessité de régle-
menter la circulation aérienne tout ,en lais-
sant ouverte la voie de l’air.
Il a terminé en exprimant l’espoir que les
ingénieurs allemands porteront l’aéronauti-
que à un tel point de perfectionnement que
T Allemagne deviendra supérieure à toutes
les autres nations.
La majorité des orateurs ont ensuite ex-
primé le regret que la circulation aérienne
ne soit pas l’objet d’une réglementation in-
ternationale.
Le projet est renvoyé à la Commission,
NouueliesJPolitips
Conseil des Ministres
Les ministres et sous-secrétaires d’Etat se
sont réunis hier matin, à l’Elysée, sous la
présidence de M. Poincaré.
MM. Noulens _ et Maginot, retenus à la
Chambre, n’assistaient pas à la délibéra-
tion.
M. Doumerguea entretenu le Conseil des
affaires extérieures.
Le Projet de Réforme Electorale
Le ministre de l’intérieur a annoncé qu’il
déposerait sur le bureau de la Chambre le
projet de réforme électorale voté par le
Sénat.
M. René Renoult a également fait con-
naître qu’un accord était intervenu entre
le gouvernement et la Commission du Sénat
sur le projet concernant la corruption élec-
torale.
Mouvement judiciaire!
Par décrets sont nommés :
Premier président de la cour d’Aix, M. Cé-
nac, procureur général près la même cour.
Procureurs généraux A Besançon, M.
Long, procureur de la République à Lyon ; à
Aix, M. Delrien, procureur général à Riom ;
à Riom, M. Depoiges, président du tribunal
de Saint-Etienne.
Les étudiants étrangers et l’internat
Le Conseil a approuvé nne circulaire du
ministre de l’intérieur relative à l’internat
des étudiants en médecine. Cette circulaire
maintient la faculté de l’internat aux étu-
diants étrangers.
Les écoles mixtes
Le ministre de l’instruction publique a sou-
mis au Conseil une circulaires concernant
les écoles mixtes.
Le Banquet de la Ligue de l’enseignement
M. ViviaDi assistera, le 13 mari, au banquet
offert à M. Dessoye, rapporteur des lois sco-
laires à la Chambre, par la Ligue de l’ensei-
gnement.
Les retraites des petits cheminots
Le président dn Conseil a rendu compte
de la démarche faite auprès de lui pour ob-
tenir le vote rapide du projet de retraites
des ouvriers et employés des lignes secon-
daires. Il a été entendu que le ministre des'
travaux publics prierait ia Commission, des
chemins de fer au Sénat de hâter ses tra-
vaux, ainsi qu'elle est d’ailleurs décidée à le
faire.
Les femmes des assurés
facultatifs et obligatoires
Le ministre du travail a exposé le projet
accordant la bonification de rEtat aux fem-
mes des assurés facultatifs et obligatoires, en
cas de veuvage, projet qui a été rapporté
favorablement par les Commissions d’assu-
rance et dn budget.
Le gouvernement soutiendra ce projet de-
vant les Chambres.
A l’Alliance Démocratique
La Commission centrale exécutive du parti
républicain démocratique, réunie mercredi
U mars, sous la présidence de M. A. Carnot,
membre de l’Institut, a continué l'examen
de la situation électorale à Paris et dans les
départements. Elle achèvera cet examen
dans les séances qu’elle tiendra les 16 et 18
mars.
La Commission a demandé â M. Louis Bar-
thou, député, ancien président du Conseil,
vice-président du parti, délégué géuéral à la
propagande, d’exposer à la veille des élec-
tions legislatives, le programme du parti ré-
publicain démocratique. M. Louis Barthou a
accepté. Cette manifestation aura lieu le ven-
dredi 27 mars, dans la vaste salle dn Palais
des Fêtes de Paris, rue Saint-Martin, 199.
Elections Cantonales
LEUR DESARROI
MM. Raymond Fauvel et £h. Déîlot ne
se font manifestement plus d’illusions SUP
le sort qui est réservé à leurs candidatures
qui reçoivent dans le 4° canton un accueil
plus que frais.
Le D( Raymond Fauvel avait jugé, non
sans quelque raison, qu’il lui était néces-
saire de se faire connaître dans un canton
auquel il est totalement étranger : il a donc
organisé trois réunions électorales, il a
prononcé trois harangues et trois fois sa
candidature a été repoussée à l’unanimité
moins 4 ou 5 voix par l’auditoire qui avait
répondu à sa convocation.
Comme M. Déliot n’obtenait pas plus de
succès, ces deux Messieurs ont fraternelle-
ment uni leurs infortunes et, avant-hier, un
électeur.— dont le coeur entre ces deux
candidats balance— a soumis aux élec-
teurs des Acacias un ordre du jour qui re-
commandait à la fois leurs deux candi-
datures pour le seul siège vacant. Hélas !
cette ingénieuse motion n’a encore re-
ceuilli que 4 voix !
v Et cependant M. Déliot a trois Comités qui
le soutiennent, mais ils le soutiennent com-
me la corde soutient le pendu. Certains de
ses patrons — et non des moindres — sont
un peu gênés pour le prôner trop chaleu-
reusement. Le temps n’est pas si lointain
où ils exprimaient à tout venant leur opi-
nion sur le compte de leur candidat d’au-
jourd’hui en des termes sévères.
De là, la singulière attitude de la Démo-
cratie Havraise, Elle ne se « fend ? pas,
pour M. Déliot, la Démocratie Uavrais»id II
y a huit jours elle annonçait —sans un mot
de commentaires — que le Comité Radical-
Socialiste avait adopté la candidature de M.
Déliot. Le dimanche suivant elle publiait
— sans un mot de commentaires — lé comp-
te-rendu de la séance où ledit Comité appe-
lé à choisir entre MM. Raymond Fauvel et
Déliot, qui avaient été tous deux portés
sur sa liste aux dernières élections munici-
pales, avait préféré M. Déliot à M- Fauvel.
Hier elle se borne à publier la proclama-
tion de M. Déliot sans un mot de commen-
taires.
Et, c’est tout. La Démocratie Havraise ne
tient évidemment pas à se compromettre
outre mesure.
Lâchés par leurs parrains, ou condamnés
par leurs auditeurs, lamentablement battus
aux élections municipales complémentaires
de Graville, dimanche dernier/ MM. Ray-
mond Fauvel et Déliot savent maintenant
que la partie est perdue pour eux.
C’est que le charlatanisme électoral a
trop cruellement sévi dans ce canton. L’ex-
périence y a été trop concluante pour tous
les gens sensés.
Ils ont vu à l’oeuvre les faiseurs de miri-
fiques promesses, ils ont pu constater que
tout ce battage n’aboutissait qu’à une gabe-
gie sans précédent.
Les électeurs du 4e canton veulent main-
tenant un élu dont le passé leur offre des
garanties de sérieux et de sincérité, un
mandataire qui pérore moins et qui travaille
davantage, — un représentant qu’ils con-
naissent assez pour pouvoir lui donner leur
confiance.
Et c’est pourquoi la candidature de notre
ami Debreuille est accueillie partout avec
la sympathie la plus empressée et la plus
cordiale.
Nulle candidature ne pouvait mieux ré-
pondre à l’état des esprits dans le 4e canton.
Que ceux qui le pensent aillent l’affirmer
au scrutin de dimanche prochain ; que tous
les fermes Républicains fassent leur devoir,
c’est au 1er tour que la victoire sera acquise
au candidat de l’Union des Gauches.
On nous adresse avec prière d’insérer
l’appel suivant :
Commerçants détaillants
Ja 4“ Canton !
Un des nôtres, Debreuille est candidat à
l’élection de dimanche prochain. Notre de-
voir est de le soutenir de toutes nos forces.
Nous nous plaignons sans cesse de ces
politiciens qui ne pensent qu’à leur politi-
que et négligent nos intérêts ;
Nous nous plaignons constamment d’être
administrés par des gens qui ne connais-
sent rien à nos besoins, qui ne sont pas au
courant de nos préoccupations profes-
sionnelles.
Enfin nous avons l’occasion de voter pour
un commerçant comme nous, qui est établi
depuis près de 20 ans ;
Enfin nous pouvons donner notre voix à
quelqu’un que nous savons sérieux, tra-
vailleur et vraiment digne de notre con-
fiance ;
Enfin nous pouvons être représentés au
Conseil général par un homme compétent
et qui ne se souciera pas seulement de ses
intérêts électoraux et de ses ambitions per-
sonnelles,
Nous serions impardonnables si nous tra-,
hissions nos intérêts et notre devoir, si
nous négligions de contribuer au succès
du candidat des commerçants
Q. DEBREUILLE.
Un Groupe de petits Commer-
çants du 4e Canton»
i.9 citoyen Lartigue, candidat socialiste
unifié, nous prie d’annoncer qn’il organise
nne réunion publique et contradictoire, ce
sçir vendredi, à* 8 heures 39, à l’école des
garçons, rue Massiilon.
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(»B KOTRS CORRESPONDANT PARTICUUKï)
Paris, iï mars.
Service de troisans au Ealais-Bonrbon, im-
pôt.sur la rente -au' Luxembourg. Quel allé-
chant programme pour une même journée
parlementaire t
Aussi, quelle affluence dans les deux as-
semblées. Ici comme là, tout ie monde était
à son poste et les tribunes publiques regor-
geaient de spectateurs. ,
Le service de trois ans, ce n’est pas lui, en
réalité, que la Chambre avait à discuter,
mais, à propos de la loi sur les cadres et les
«effectifs qui en est ia conséquence nécessai-
re, il devait, forcément, être remis en ques-
tion.
M. Janrès, comme bien vous pensez, n’y a
pas manqué. L’occasion était trop beile pour
lui pour qu’il .ta laissât échapper ; M. Jaurès
a donc, une fois de plus, réédité ses diatri-
bes contre les armées permanentes, ses di-
vagations sur les milices, mais en y ajoutant
ce paradoxe, tout de même un peu vif que
la foi de (rois ans a non pas accru mais affai-
bli nos forces défensives.
Comme conclusion, M. Jaurès déclara, aux
applaudissements de la gauche extrême, que
ses amis ne cesseront de dénoncer au Par-
lement —jusqu’à ce qa’ils soient entendas,
et, si celui-ci reste sourd, au pays — les vi-
ces d’une loi funeste à la nation.
Aux sophismes, aux paradoxes du leader
socialiste, M. André Lefebvre répondit par
des faits, par des chiffres irréfutables :
360,000 hommes sons les drapeaux au 1er
janvier 1913, 790,000 au l«r janvier 1914 ;
possibilité de mobiliser dè3 le premier jour,
iyrla pied de guerre; les nuités de couver-
Hur§. ; 230,009 hommes prêts à se lever sur
les marches de l’Est, pour défendre la Pa-
trie...
Ces faits, ces chiffres, l’éloquent député des
Bouches-du-Rhôae les encadra d’une argu-
mentation rigoureuse où dans un raccourci
saisissant, il retraça les circonstances qoi
avaient imposé à la France cet effort suprê-
me et qui lui imposent maintenant l'obliga-
tion de le maintenir, non dans nne pensée
belliqueuse, non dans an esprit de revan-
che, mais pour affirmer sa volonté de vivra
et, an besoin, de se défendre.
Le centre, la droite, une partie de la gau-
che firent lorsqu’il regagna son banc, nne
longne ovation à M. André Lefèvre, anquel
M. Noulens et M. Maginot furent, des pre-
miers, à serrer la main. .
De divers côtés, même, on demanda l’affi-
chage, à quoi les socialistes répondirent en
réclamant aussi l’affichage pour le discours
de M. Jaurès.
M. André Lefèvre déclina l’honneur, inu-
tile, a-t-il dit, qu’on voulait loi faire et, les
deux demandes d’affichage étant retirées, on
s’en fût déjeuner.
L’après-midi, ie débat recommença par nn
violent discours de M. Thalamas contre le
service de trois ans, A ce moment, il sembla
qn’un grand débat politique allait s’engager.
M. Briand, M. Barthou, M. Millerand étaient
là, prêts à intervenir. Allait-on assister à une
attaque décisive contre le Cabinet 3 La pré-
sence â la tribnne dn rapporteur, M. Trei-
gnier, devait suffire à calmer cette sourde
effervescence.
M. Treignier, évitant soigneusement le ter-
rain brûlant du servies de trois ans, s’en te-
nait, en effet, au côté purement technique
du projet sur les cadres et le ministre de la
guerre, qui prit après lui la parole, imita
Cette prudente réserve.
Toutefois, il ne lui était guère possible,
après les virulents discours de M. Jaurès et
de M. Thalamas, de ne pas faire an moins
nne allusion à la loi de trois ans.
Sans doute on anrait souhaité de sa part
nn langage plus formel, plus énergique,
mais, tout en appnyant à dessein sur cet ar-
gument, destine à amadouer l’extrême-gau-
che, que la nouvelle loi permettra d’enca-
drer plus solidement les réserves, M. Nou-
lens n’en a pas moins déclaré qne le Parle-
ment devait compléter son oeuvre, qu’il
avait créé « nne force » et que cette oeuvre
« dans laquelle se confondent tons les espoirs
dn pays » il fallait l’organiser de façon qne
la France puisse avoir confiance dans l’a-
venir.
A deux reprises, M. Barthou enregistra par
des « Très bien t » qne la majorité de la
Chambre convrit par des applaudissements,
les paroles dn ministre qni constituent, som-
me tonte, nn engagement ponr le gouverne-
ment de défendre, d’appliquer intégralement
la loi ae trois ans.
Cet engagement, le cas échéant, on saura
le lui rappeler.
La discussion, dès lors, était terminée,
sans même qn’il y ent bataille, et le projet
fut voté, finalement, à plus de 300 voix de
majorité.
Au Luxembourg, contrairement à l’usage,
on est entré de plein-pied dans le vit dn dé-
bat. M. Gandin de Vilîaine ayant reproché à
M. Caillaux ses incessantes variations, M.
Henri Michel «déposa nn amendement sar la
rente auquel le ministre des finances s’em-
pressa de se rallier, ajoutant ainsi une nou-
velle cabriole à tontes celles dont il a jus-
qu’ici régalé le Parlement.
M. Caillaux abandonnait, en effet, avec
une incroyable désinvolture, le système
qu’il avait soumis à la Commission sénato-
riale sur l’injonction de M. Jaurès et, pour
donner à celui-ci pleine satisfaction, il ac-
ceptait de frapper la rente sur le coupon.
Cet impôt sur le coupon, M. Caillaux le
proclamait naguère inadmissible, inapplica-
ble, mais M. Janrès l’ayant exigé, il n avait
qu’à s’incliner. Alors, pour essayer de jus-
.tifier sa nouvelle palinodie, M. Caillaux se
lança dans nn disconrs qni remplit, à lui
seul, tonte la séance. Le débat sur la rente
n'est donc qu’amorcé. C’est demain, sans
doute, que la véritable bataille sera livrée.
T, H.
SÉNAT
Séance du 12 Mars
M. ANTONIN DUBOST préside.
L,e Sénat adopte l’arrangement relatif an mariage
des indigents signé entre ta Fiance et l’Italie, et
divers projets d’intérêt local.
Le Sénat adopte le projet de loi relatif à la
médaille d'honneur des sapeurs-pompiers. .
L’Impôt sur ia Revenu
Lç Sénat reprend l’examen du projet de loi con-
cernant l’impôt sur le revenu. On aborde le titre
II : valeurs mobilières.
L’article 31 est mis en discussion. Ii énumère
les valeurs mobilières françaises et étrangères
soumises à l’impôt et la rente française n’y figure
point.
M. GAUDIN DK VILLAINE a la parole.
Il parie des inquiétâmes opérations de Bourse
auxquelles a donné lieu l’incertitude créée autour
de l’immunité de la rente.
L’orateur signale d’un autre côté que le numé-
rotage des articles du projet ministériel n’est pas
le même dans ie texte publié par la presso que
dans le texte remis à la Commission et que dans
ce dernier texte, on observe des grattages de let-
tres.
— Il est temps de donner à ce pays la clarté
et la liberté et surtout l’bonnèieté dont il a be-
soin.
M. Henri Michel monte à la tribune et dépose un
amendement frappant la rente.
M. Caillaux lui succède.
M. CAILLAUX : Je'vais m’expliquer tout de
suite, sur les incidents rappelés par M. Gaudin de
Vilîaine.
J’ai fourni à la Commission des textes ne com-
portant pas l’imposition* de la rente. Je pensais
qu’il était de l’intérêt de tout le monde que le
Sénat fut appelé à se prononcer d’abord, sur la
seule question des valeurs étrangères. Mais en
tout cas, le problème de la rente eut été abordé
ensuite.
J’avais rédigé les textes dans un esprit de
technicité. Les textes ont été publiés mercredi
soir, 4 mars, et interprétés sans que j’aie été en-
tendu.
J’ai appris cette publication jeudi malin et j’ai
remis à une agence un communiqué, démentant
les intentions qu’on me prêtait, dès avant onze
heures du matin.
M. Caillaux conclut en faisant observer que,
par conséquent, sa déclaration n’a pu en rien
Influencer, par avance, la Bourse des valeurs.
M. CAILLAUX : Je renonce au texte que j’avais
présenté à la Commission et, au nom du gouver-
nement, je soutiens devant le Sénat l’amende-
ment de M. Michel, prélèvement de l’impôt sur le
coupon.
M. Caillaux, reprenant son argumentation, pour-
suit en Ces termes :
Je consiste que des hommes éminents, apparte-
nant à des partis qu’on ne peut qualifier de révo-
lutionnaires, se sont trouvés d’accord pour re-
connaître l’existence en matière d’impôt d'un droit
de l’Etat, droit régulier et inaliénable.
En Lit, l’Etat a*bil pris, l’engagement, .JJUO Bon
prétend qu’il a pris ? Il faudrait pour l’établir des
textes très clairs et incontestables.
Sous l’ancien régime, les rentiers eurent à su-
bir plusieurs fois dos retranchements de quar-
tiers. Plusieurs édits spécifièrent cependant que
les rentes seraient exemptes de retenue et d’im-
position.
Le ministre cite aussi les législations étrangè-
res et il arrive & cette conclusion :
« U est impossible d’établir un Impôt complet
sur le revenu sans que la rente soit également
frappée. C’est ce que je vai3 maintenant démon-
trer. »
La séance est suspendue à 3 heures S minutes.
A la reprise de la séance, H. CAILLAUX s’atta-
che à démontrer qu’au point de vue fiscal, il est
impossible de faire l’impôt sur le revenu sans
taxer la rente fil s’élève contre une sorte de pri-
vilège qu’on veut créer au bénéfice du rentier
français.
Il faut, dit-il, que la taxation de la rente soit
réalisée tôt ou tard.
On y sera conduit comme on a été amené à
frapper tous les autres revenus*
Il conclut en ces termes r
M. Casimir-Périer, relatant l’avis de la minorité
de la Commission de,l’AssembIée nationale, s’ex-
primait ainsi : « La minorité de la Commission a
combattu en principe et dans son ensemble l’im-
pôt projeté où elle voit le germe de l’inquisition
dans les affaires privées, la guerre entre le capi-
tal et le travail. Ceux mêmes qui ne partagent
pas une telle alarme, sont Inquiets de l'inconnu ;
fis redoutent le mécontentement que les impôts
directs ont plus que tous tes autres le triste pri-
vilège de soulever .. » Et il ajouait : «Toutes
les réformes ont toujours été écartées par des
arguments de ce genre. Mais, sans doute, il ne
faut pas toujours céder aux courants de l’opinion :
il y en a de trompeurs et de funestes ( mais il y
en a qui ont creusé leur lit assez profondément
pour qu’il soit plus sage de les suivre en les di-
rigeant, que do leur résister au risque d’être en-
traîné. »
La suite de la discussion est renvoyée à une
prochaine séance.
La séance est levée à 6 h. 43.
Séance aujourd’hui.
CHAMBRE DES DEPUTES
Séances du 12 mars
(Séance du matin)
La séance est ouverte à 9 h. 13, sous la prési-
dence de M. RABIER, vice-président.
1 La Chambre discute le projet de loi relatif à la
constitution des cadres.
M JAURÈS critique l’augmentation des cadres
qui ne donnera que i8,00ü hommes en plus des
effectifs normaux et qui empêchera le retour à la
loi de deux ans.
M. ANDRÈ LKFÈVRE défend la loi de (rois ans,
parce que les nécessités qui l’ont motivée n'ont
pas disparu.
Après s’êlre étendu sur des considérations
techniques, 'Torateur répète que la France ne
veut pas la guerre, .mais qu’elle n’oublie pas le
passe et doit préserver l’avenir.
La séance est levée à midi 13.
(Séance de l’après-midi!
La séance est ouverte ii h. 43, sous la pré-
sidence de si. DESCUANEL, président.
La Tour Saint-Paterne à Orléans
L’ordre du jour appelle la discussion du projet
de désaffectation de la tour Saint-Paterne dépen-
dant de l’église du môme nom à Orléans.
L’urgence est déclarée et le projet voté à mains
levées.
La Loi des Cadres
L'ordre du jour appelle la suite du débat sur les
cadres de l’armée,
ai. THALAMAS : Le projet actuel est la consé-
quence naturelle de la loi de trois ans. Si nous en
voulons l’abrogration, il n’y a qu’un seul moyen :
obtenir que les électeurs envoient ici une majo-
rité favorable au retour «u service de deux ans.
Il n’y a pas contradiction dans la conduite du
gouvernement, qui est obligé de gouverner avec
la majorité.
M GEORGES BONNEFOUS : Est-il admissible
que le gouvernement se déclare partisan do la
loi de trois ans et combatte ceux qui veulent la
maintenir ?
ai. THALAMAS : Contrairement à M. Jaurès,
j’estime que tes nouvelles dispositions ne compor-
tent nulle opposiiibn de principe au retour a la
loi de deux ans.
ai. TREIGNIER, rapporteur : Mon rapport le
dit.
M. THALASIAS : Il n’est pas exact au surplus
que la loi de trois ans ait en quoi que ce soit con-
tribué à améliorer soit la mobilisation, soit l’orga-
nisation de la couverture. Elle a simplement ser-
vi à faire payer par le peuple français l’incapacité
de l’état-major.
ai. NOULENS, ministre de la guerre : Le minis-
tre ne peut laisser parler do l inoipscitô de l’éiat*
major. (Applaudissements sur divers bancs. Bruit
à l’i-xtrôme gauche;. Il y a des ministres respon-
sables. (Très bien 1).
ai. THEIGNIER, rapporteur, «la parole.
L’orateur rappelle A la Cinmbfo qu’elle est.
non pas en face d’une loi de recrutement, mais
d’une loi dos cadres et des effectifs, d’une lof Sful
a pour but do mettre les cadres en concordance
avec les effectifs et de créer des unités nouvelles
qui sont indispensables.
Il s’agit «coins de créer des unités que de don-
ner une existence !é,*a!e à celles qui, prévues en
partie par la loi de 1913, ont été créées par dé-
cret.
Ces créations répondent à des besoins Impé-
rieux. En constituant de nouveaux régiments de
zouaves et do nouveaux bataillons de chasseurs,
il nous sera permis de rapatrier les bataillons de
zouaves ot de chasseurs qui sont au Maroc
Il sera possible de constituer sans prélèvement
sur les Dalaiilons, 10 groupes cyclistes.
Pour la cavalerie, la création de deux nouveaux
régiments permettra de remp aeer les divisions
sans faire appel aux troupes d’Afrique.
Pour l’arlilierie, les créalions et transformations
sont nombreuses et importantes. '
Le projet prévoit ia constitution de 3 régiments
d’artillerie lourde et de Si balteries à pied.
Nous aurons 68 batteries lourdes au lieu de St.
Le nombre de ces batteries de gros calibre serait
encore insuffisant et si on ne prévoyait la création
par décréls, de sections automobiles de S pièces
pour te tir contre les aéronefs.
En ce qui concerne te génie, il s’agit de faire
une loi des cadres tout entière.
Depuis 1873, par des lois successives, la Guerre
s’est vu adjoindre différents services : chemins de
fer, radiotélégraphie, colombiers militaires, etc...
Chaque jour, les attributions du génie vont
croissant.
Les ressourcés dont nous disposons nous per-
mettent de maintenir 3 compagnies de pionniers
dans chaque corps et d’en affecter 3 également
aux grandes places.
Nous devons augmenter d’un balaillon le régi-
ment de sapeurs des chemins de fer.
H y aura ii compagnies de sapeurs radiotélégra-
phistes, dont 1 dans l’Afrique du Nord.
Il est indhpenssb’e aussi de doter t’armée de
sections de projecteurs. Le projet prévoit ia créa-
tion de 11 de ces sections.
Les cadres subalternes vont se trouver, d’autre
part, considérablement renforcés.
Le renforcement des cadres répond à une impé-
rieuse nécessité.
Le rapporteur fait connaître le détail des mesu
res prises par la Commission pour le renfoi ce-
rnent des cadres des différentes armes.
L’effeciif global des sous-officiers passera, du
fait de ces renforcements de 50,163 à 69,ois.
Nous sommes loin du chiffre de l’armée alle-
mande. qui doit atteindre, à la fin de 1915, 107,000
sous-officiers presque lous rengages.
Lès dispositions proposées assurent aux unités
actives et aux formaüons do réserve un enca-
drement'plus solide.
les transformations et créations prévues néces
sitent 803 officiers et 8.8p3 sous-officiers.
Des renseignements fournis par le Ministre de
la Guerre, l’effectif global des Loupes métropoli-
taines présentait, au 1” janvier, un effectif de
463,000. hommes.
L’orateur estime que, si l’on tient compté des
hommes du service auxiliaire, ce surnomi rc est
très inférieure à la réalité et qu’il suffira aux trans-
formations et aux créations projetées.
En ce qui touche les cadres d’officiers, la pénu-
Tio est réel’e.
M. Augagneur avait proposé de fondre i’artilie-
rie coloniale avec l’aitiilt rie métropolitaine pour
accroîire les cadres en officiera.
M. le Ministre de la Guerre n’a pas repoussé la
principe de celte proposition et a fait valoir les
raisons qui commandaient do ne point la retenir
présentement.
Le rapporteur indique quelle sera la répercus-
sion financière de ia loi en discussion : 23,910,000
fanes de dépenses non renouvelables, etl7,700,000
francs de dépenses permanentes.
La loi nouvelle permettra de donner son plein
effet à la loi dé trois ans, qui a imposé à ce pays
de si lourds sacrifices et elle mettra notre armée
en mesure de remp.ir le rôle qui lui est dévolu.
M NOULENS, ministre de la guerre, déclare, à
son tour, que la nouvelle loi n’est que la mise en
harmonie des lois antérieures.
Il faut envisager l’ensemble des forces mobilisa-
bles ; c’est sur elles que doivent être modelés les
cadres et les unités.
On a une tendance à croire quo nos réserves
ne sont pas organisées. Personne no met en dou-
te la force do ces réserves, mais il faut tenir
compte de ce fait qj’elles ne peuvent entrer en
ligne qu’au bout de quelques jours.
Mais ii est certain que ces réserves sont orga-
nisées et qu'elles .ont leurs affectations.
Les formaüons de réserves, dès le temps de
paix; ont, depuis peu, un état-major de division
et disposent de tous les moyens d'action néces-
saires pour remplir leur mission en temps de
guerre.
Par le fait qu’on a augmenté le nombre des uni-
tés des zones frontières, on p-ul utiliser un plus
plus grand nombre de réseivistes dans celte ré-
gion.
Il n’y a que quelques réservistes appartenant à
des armes spéciales ou à des services spéciaux
qui ne sont pas incorporés dans les régiments de
l'armée active ou dans les régiments de réserve.
Le ministre promet de me tre fin à la situation
fâcheuse d'un régiment de l’Est qui lui a été si-
gnalée par M. Jaurès et M. Girod.
Les créations d’unités sont parfaitement justi-
fiées ; elles sont la conséquence des rffecüfs fixés
par ia loi de 1913. H s’agit là d’une question d’or-
ganisation-au premier chef.
La Parlement a fait une oeuvre, il doit la com-
pléter.
si. LOUIS BARTHOU : Très bien I Très bien 1 '
si. LE MINISTRE DE LA GUERRE : Celte oeuvre
dans laquelle se confondent tous les espoirs du
pays, il faut l’organiser de façon à ce que nous
puissions avoir pleine confiance dans l’avenir.
M. LOUIS BARTHOU : Très bien ! Très bien t
M. LE GÉNÉRAL I-I.DOYA dit qu’il U’S 8UCUD
argument nouveau à présenter.
Certains amis antitroisânnistes lui ont demandé
ce qu’il allait faire.
H répond qu’il votera la loi parce qu’elle four-
nira des cadres aux réserves.
La discussion générale est clpse.
On passe aux articles.
Par 367 voix contre 163, l’amendement de M.
Bouquet, tendant à fixer le nombre des sons-offi
ciers à affecter aux formaüons de réserve est re-
poussé.:
Les différents articles du projet sont adoptés
.avec de légères modifications acceptées par le mi-
nistre et la Commission.
L’ensemble est adopte par 415 voix contre <03.
M. BETOULLE développe un projet de résolu-
tion visant ie retrait, de ia circulaire du 24 décem-
bre 1913, relative à l’application de la loi sur le
repos des femmes en couches, dont certaines par-
ties sont contraires à la volonté manifestée par
le Parlement.
si. RAOUL PERET, sous-secrétaire d’Ètat à l’in-
térieur, répond que sa circulaire était inspirée de
l’esprit de la loi, mais que* puisque des diver-
gences d’interprétation se sont produites, il en-
verra, dès demain, de nouvelles instructions.
M. BETOULLE prend acte de cette promesse et
relire son projet de résolution.
Sur la demande du président du Conseil, Il
Chambre décide de consacrer sa journée do de-
main vendredi, au budget.
La séance est levéo à 7 heures 19.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE â Paris
i la LIBHUIHIE IMSMTiOIMS
406* pue Saint-Lazare* 109
(ImmeuOit de f HOTEL TERHIHHV
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