Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-03-12
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 mars 1914 12 mars 1914
Description : 1914/03/12 (A34,N11906). 1914/03/12 (A34,N11906).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1720716
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/12/2020
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,! AE so 0 p -■ « ET
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Jn s’abonne également, SANS FRAIS, dans tous les ÊiH'SWt de Poste de France
Irais Esiei
Paris, trois heures matin
j I r
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, Il Mars, Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
CUIVRE '
Comptant.. t63 15/- -/- 3/9
t mois £ 64 8/- -/- 2;6
ETAIN
Comptant.. £ 173 7/6 18/- -/-
3 mois 5 ferme ; £l76 7/6 t7,6 -/-
FER
domptant.. caImo £50/7 l % b
t mois.... /i £81/3 i HA -/-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
la 10 mars 1914.
NEW-YORK, 11 MARS
Notons t. mars, inchangé ; mai, baisse
l point ; juillet, inchangé ; octobre, baisse
4 points. — Soutenu.
Calée i baisse 16 à 19 points.
NEW-YORK, 1) MARS
m ion i. fiitmiT
bulvre Standard disp. 13 68 13 68
— avril 43 68 43 68
Cou.,. 73 5/8 74 3/8
Ww 46— 15 —
CHICAGO, 11 MARS
C. OF JOOR C. PRECED
Blé sur Mai....... 93 3/8 93 3/4
— Juillet.... 88 3 8 88 1/4
Maïs sur Mai., 67 t/8 66 3 4
— Juillet..., 66 7 8 66 8 8
Saindoux sur. Mai.. .... 10 80 10 74
P Juillet.... 40 97 10 90
LA LOI SUR LES CADRES
Aujourd’hui jeudi, la Chambre discutera
ift loi sur les cadres.
Parmi les orateurs inscrits se trouvent
MM. Jaurès (contre la loi), André Lefèvre
(pour), Thalamas (centre), Benazet (pour).
D’autres interpellations se produiront cer-
tainement.
Plusieurs députés ont l’intention de forcer
le gouvernement à s’expliquer catégorique-
ment sur le maintien de la loi de trois ans.
LA LOI CONTRE LA
CORRUPTION ÉLECTORALE
Les ministres de la justice et de l’intérieur
ee sont rendus hier devant la Commission
dn Sénat chargée d’examiner la loi contre la
corruption électorale.
An cours de l'entrevue, l’accord s’est établi
entre les ministres sur toutes les disposi-
tions du projet.
Le rapport de M. Henri Boucher sera
déposé aujourd’hui.
IA PRÉSIDENCE DE LA
FÉDÉRATION RÉPUBLICAINE
Dans sa séant# d'hier, le Conseil général
de la Fédération Hépnblicaine a élu prési-
dent, par acclamations, M. Charles Benoist,
député de la Seine, en remplacement de M.
prevet, décédé.
OUTRAGES A UN MAGISTRAT
NANCY.— Un nommé Bena, sujet alle-
mand, condamné par ie tribunal de Briey,
pour conps, à six mois de prison, venait en
appel hier après-midi.
Le président, après son interrogatoire, lai
demanda s’il avait queiqne chose à dire pour
sa défense.
« Je demande, répondit Bena, an picotin
d’avoine et un seau d’eau pour le prési-
dent I »
Il a été aussitôt condamné & trois ans de
prison pour outrages avec confirmation de la
peine correctionnelle prononcée à Briey.
VASSASSINAT DE M. CADIOU
BREST. — On a dit que la balle trouvée
dans le corps de M.' Cadiou, lors de la se-
conde antopsie était nne balle blindée de
nickel ponr browning de 6 millimètres 35
et que l’ingénieur Pierre n’avait eu en sa
possession qa’un revolver de 6 millimètres
avec lequel le projectile ne pouvait avoir été
tiré.
On peut affirmer maintenant que la balle
tirée sur M. Cadiou est une balle ordi-
naire de 6 millimètres, mais avec chemise en
cuivre.
La trace rouge du cuivre se remarque en-
eore sur le projectile très aplati retrouvé à
l’autopsie.
BREST, — Lors de son dernier témoignage
A l’instrnction, l’ouvrier Bossard avait dé-
claré qu’il avait nne idée sur l’endroit où
Ton pourrait retrouver ie revolver qui avait
servi à tuer M. Cadiou.
Bossard, accompagné d’nn inspecteur de
police, a fait hier des recherches qni ont duré
tonte la journée, mais n’ont donné aucun
ïésultat.
LE MAUVAIS TEMPS.
REIMS. — La neige est tombée hier après-
toidi sur Reims et sur tonte la région.
IE GÉNÉRAL LYAUTEY EN ESPAGNE
MADRID. — A l’issue du déjeuner offert au
ministère des affaires étrangères en l’hon-
neur du général Lyantey, le résident général
de France an Maroc et le général Moïina se
sont entretenus pendant quelques instants.
lis auront aujourd’hui nn nouvel entre-
tien avant le déjeuner que le roi Alphonse
Ljméy 3U PalâiS en rüonneur du général
LE VOYAGE DE GUILLAUME II
| ROME. — Le roi se rendra vraisemblable
ment à Venise le 23 courant ponr recevoii
l’empereur d’Allemagne qni arrivera dan:
1 cette ville à cette date et y restera deui
jours.
LE BUDGET DES COLONIES BELGES
BRUXELLES. — A la Chambre, au cours de
la discussion du budget des colonies, le mi-
nistre a déclaré que le déficit de 21 millions
constaté résulte surtout de la crise du caout-
chouc.
CONDAMNATION D’UN ESPION
VIENNE.— Le lieutenant Jacob, accusé
d’espionnage au profit d’une paissance
étrangère, vient d’être condamne à la dé-
gradation militaire et à dix-sept ans de ré-
clusion:
LES ATTENTATS SUFFRAGISTES
LONDRES. — Le château de Windsor, le pa-
lais de Hampton-Court et les principaux
musées de Londres ont fermé leurs . portes
au public jusqu’à nouvel ordre car l’on craint
des attentats suffràgistes.
LES ESPAGNOLS AU MAROC
MADRID. — Le ministre des affaires étran-
gères annonce que le résident général espa-
gnol au Maroc signera incessamment la con-
vention conclne pour la construction du
chemin de fer de Fez à Tanger.
LES ÉLECTIONS EN BULGARIE
SOFIA. — Le président dn Conseil a été re-
çu en audience prolongée par le roi à qui il
a présenté un rapport sur le résultat des
élections législatives.
La Concentration libérale obtient la ma-
jorité } elle peut seule gouverner sans entrer
en combinaisons avec les autres groupes
parlementaires.
Le nouveau Sobranié sera convoqué dans
la seconde moitié du mois de mars en ses-
sion extraordinaire ponr la vérification des
mandats. 11 se séparera ensuite ponr se réu-
nir de nouveau le 28 septembre, conformé'’
ment à la Constitution.
ÉTBAJVGER
ANGLETERRE
Vne joyeuse myslilicatlon
Nos confrères anglais publiaient, il y a
quelques jours, la note suivante ;
# Le prince héritier de Wurtemberg se
trouvait hier avec un des membres de sa
snite à l’aérodrome d’Hendon. Fatigué de
regarder voler les autres, le prince voulut
recevoir lui-même le baptême de l’air et fit
part de son désir à M. Graham White. L’avia-
teur aussitôt lui offrit une place dans son
biplan. »
Le prince, parait-il, prit à celte envolée
nn plaisir extrême. Tandis qu’avec son ha-
bituelle virtuosité M. Graham White décri-
vait sur l’aérodrome des boucles élégantes,
le royal passager ne cessait d’exprimer sa
satisfaction tandis que son secrétaire parti-
culier, lord Stanton Ilope, demeuré à terre
s’écriait en levant les bras an ciel : « Grand
Dieu, que dirait Sa Majestési elle voyait voler
Son Altesse i »
Redescendu à terre, le prinçe, élégant
jenne homme d’nne vingtaine d’années—
se montra avec les témoins de la scène
d’une urbanité charmante. Ravis d’appro-
cher cetteTiimable altesse, de nombreux per-
sonnages titrés qni se trouvaient dans ras-
sistance lai exprimèrent en termes déférents
combien iis seraient heurenx ©t flattés 4e
pouvoir la gnider dans Londres. Avec cor-
dialité, le prince accepta toutes les invita-
tions.
Durant plusieurs jours la chronique
mondaine de nos confrères relata les laits
et gestes de S. A. R. le prince héritier tfe
Wurtemberg et de son secrétaire, le ri-
chissime lord Stanton Hope. Les deux
compagnons se prodiguaient ; ils déjeu-
naient avec lord X. .., dînaient chez le gé-
néral P..assistaient au bal de la duchesse
d’Y...
Le prince, d’une simplicité décidément
rare,invite même certain jour un jeune aris-
tocrate des plus connus à déjeuner avec lai
dans nn grand restaurant du West-Eud et,
ayant par hasard oublié sa bourse, le laissa
payer la note.
Rentré chez lui, ce jeune aristocrate, plus
avisé que les autres, eut l'idée de consulter
le Gotna : le prince héritier de Wurtemberg
n’existait pas I
On n’a pu depuis retrouver sa trace, ni
celle de son soi-disant secrétaire particulier.
ALLEMAGNE
Les Relations russo-allemandes
.La Gazette de la Bourse publie nne inter?
view d’une personnalité allemande, non dé-
signée par le journal, mais qni ne serait an-
tre que M. de Lucius, conseiller de l’ambas-
sade d’Allemagne à Saint-Pétersbourg.
« Le gouvernement allemand, dit-il, a
prouvé son sincère désir de vivre en bon
voisinage avec la Rassie.
» Mais l’hostilité de ia Russie s’est mani-
festée récemment par l’expulsion des ou-
vriers allemands employés à l’usine Pouti-
loff et par le bruit mené autour de la mission
militaire allemande à Constantinople.
» L’attitude du gouvernement, de la pres-
se et de la société russes a amassé en Alle-
magne beaucoup d’amertume contre la Ras-
sie. »
La Gazette de la Bourse constate, en termi-
nant, qne l’atmosphère s'est « épaissie » en-
tre la Rassie et l’Allemagne.
Le Bietch écrit d’autre part :
« Nous ignorons comment se terminera la
campagne russopbobe, mais nous pouvons
affirmer qu’elle sera féconde pour noos.
» L’Allemagne, ayant échoué dans ses ten-
tatives de binff contre la France, reprend
les mêmes procédés arec le « colosse aux
pieds d’argile ».
» La Russie n’oubliera pas que c’est la
fermeté de la diplomatie française qui a
causé l’échec du bluff allemand et le gou-
vernement russe s’emploiera à fortifier « Jes
pieds d argile ». j
ELECTION AU CONSEIL GÉNÉRAL DU 4m’ CANTON
Scrutin du Dimanche 15 Mars 1914
UNION DES GAUCHES DES 6 CANTONS DU HAVRE
(Sections du 4« Canton et de Graville-Sainte-Honorine)
& DEBREUILLE
Ancien Conseiller Municipal de Graviile
Membre de la Commission Sanitaire de l'Arrondissement du Havre
CANDIDAT RÉPUBLICAIN DE GAUCHE
m. _
i ■ \î
* ta
Cliché Petit Bûvre
M. G. DEBREUILLE
La présente élection au Conseil général a personnelles dont il est entouré Pavaient
pour caractéristique bien nette que, si elle placé plusieurs fois en tête de liste,
doit avoir nécessairement une signification Tel est le passé de cet homme sérieux
politique dans un quartier essentiellement et probe, consciencieux et travailleur, qui
républicain, elle sera aussi et surtout une préfère les actes aux paroles, et dont le
élection par laquelle l’opinion publique programme est d’une netteté, d’une précl-
manifestera sa volonté d’un prompt retour sion qui ne laissent rien 'Uns l’ombre,
à une administration sérieuse, appliquée et a je ne sujs nullement un politicien de
diligente des intérêts particuliers du 4 profession, nous dit-il ; si j’accepte la can-
A-Ü*s „„„ , . , , didature qui m’est offerte, c’est qu’il y a
Ainsi que le disait 1 Appel adressé aux dcs circonstances où le devoir de tout
électeurs par les sections du 4e Canton et citoyen est de s’occuper des affaires publi-
de Graville-Sainte-PIonorine de l’Union des „Qeg w r *
Gauches des six cantons du Havre, « notre 4 .
population laborieuse nst lasse et écoeurée i ût^coiunie, dans le 40 ^canton, on a, de-
d’une certaine politique, toute personnelle, _ -puis quelques temps, vraiment abusé de la
qui n’a multiplié les belles promesses que P. llfiue Pur.e au détriment des améliora-
pour aboutir au pire gâchis ». tions.économiques et sociales que la classe
De cet écoeurement, de cette lassitude, hrln ! i f1®rfé4lamer’i P.e-
elle a donné la preuve incontestable en se ,n H est temps de mettre
désiu'dressant du scrutin, soit, en août p?an^^îltrmî^noCtS(IiaeStl0nKiAC0n0I?v(I,îfS
dernier, aux élections du Conseil d’arron- PAf in„aie j?U,!,-av?C ^rob ème^ dinté-
dissement soit ces iours-ci aux élections rêt Ioca 1, devraient préoccuper avant tout,
ces Jours a> aux eiecuons un conseiUer généraI> „
n> „ J i"i„ „ C’est donc à l’étude de ces questions que
C est qu elle se trouvait en présence de l’honorable candidat entend se consacrer. Il
candidats dont les uns, socialistes umfiés, ies énumère toutes dans son programme
ne répondaient aucunement à ses idées, et que nous av0QS publié et au p£nfde vue
dont les autres n’étaient que les continua- de Ia pôlitique générale, il s’affirme nette-
teurs de celte politique personnelle et de ment, en faveu° de rimpôt sur Ie
surenchère démagogique qu’elle entend mais sans inquisition et sans mesures arbi-
repousser de toutes ses forces. traires ; pour la loi militaire de trois ans et
cité lSÏeïxesSLdLCî’UnionUdesn Gaï" so"maiatien jusqu’au jour aù la situation
cite les deux sections de i union des Gau- extérieure nous permettra d’y renoncer:
ches, appartenant au 4« Canton, à proposer poUr la réforme électorale, en vue d’une
a candidature d’un homme dont le caraç- représentation équitable des minorités: :
1ère et dont le passé répondissent au senti- pourla défense 4t Ie déveiopPement des '
ment public. Elles ont choisi le citoyen Dç- oeuvres scolaires et post-scolaires laïques !
brouille. Leur choix a été ratifié a l’unam- et des Iois ; j ^ ont is .
mité par le Comité de concentration répu- nisalion rationnelle de la démocratie. 1
blicame du 4e Canton du Havre et par le
Comité radical et radical-socialiste de Gra- Combien différente l’attitude de ses deux !
ville. adversaires radicaux socialistes ! j
Cette unanimité qui s’est affirmée, en . Tandis que le candidat socialiste unifié
faveur de l’honorable M. Debreuille, parmi fe Preser^e’ ^U 1» avee so.n programme révo- l
tous les républicains sincères et soucieux idtionnaire, sans le moindre espoir d’être '
de la défense des intérêts du 4e Canton, ne e u> mai? aan d’affirmer les principes de |
saurait surprendre quand on se rappelle le son parti, et tandis que M. Debreuille, en j
passé du candidat et les services désinté- sa déclaration, s’exprime avec pondération
ressés qu’il a rendus depuis près de vingt sincérité sur les questions les plus inté-
ans qu’il habite Graviile-Sainte-IIonorine. fessantes et les plus sérieuses, — on voit :
les parrains de M. Déliot, dans une procla- '
Né le 21 novembre 1871 à Harcanville mation compliquée et fallacieuse, s’attarder
[canton de Doudeville), où son père exer- aux accusations les plus saugrenues dans le
çait les fonctions d’instituteur, M. G. De- style le plus baroque, — et l’on voit M.
brouille fit ses études de pharmacie à l’Eco- Raymond Fauvel, dans une déclaration par- i
le supérieure de Paris. L’un des secrétaires faitement creuse et vide, n’exprimer nette-
de l’Association générale des étudiants, il ment que deux idées, à savoir : que son Ê
fut reçu pharmacien de lr 8 classe à vingt- père, le D*r S.-J. Fauvel rendit autrefois de I
quatre ans et vint aussitôt exercer à Gra- grands services au 4e Canton, et que lui—
ville. Vice-président du syndicat des phar- même demande le retour immédiat au ser- 1
maciens de l’arrondissement du Havre, M. vice de deux ans. qu’il n’hésite pas à dé- s
Debreuille est aussi membre de la Com- clarer« largement suffisant. ». ,
mission sanitaire de l’arrondissement du Suivent quelques truismes ingénus et «
Havre depuis sept ans. Il est ancien conseil- quelques affirmations de surenchère sur des 1
1er municipal de Graviüç, çtleg sympathies! auestioüs.aui bailleurs ne .regardent au- !
cnnement le Conseil général, — et. c’est
tout.
Les électeurs trouveront que c’est peu ;
ils trouveront même que ce n’est rien.
Et comme ils ont mieux à faire que de
choisir entre deux programme dont l’un
représente une politique dont ils ne veu-
lent plus et dont l’autre ne symbolise que le
néant, — tous leurs suffrages iront au can-
didat sérieux et loyal, au démocrate con-
vaincu, au républicain sincère et éprouvé
qu’est M. G. Debreuille.
TH. VALLÉE.
Comité de Concentration
Républicaine du 4® Canton
du Havre
Dans nne réunion tenue mardi soir, le
Comité de Concentration Républicaine du 4°
Canton a voté, à l’unanimité, l’ordre du jour
suivant :
ORDRE DU JOUR
K « Les adhérents au Comité de Concentra-
tion Répnblicaine du 4» Canton, rénnis en
assemblée générale à leur siège social le
mardi 10 mars,
» Après avoir pris connaissance du pro-
gramme du citoyen Debreuille, candidat au
Conseil général,
» Acclament sa candidature et s’engagent,
& l’unanimité, à porter ienrs suffrages sur
son nom an scrutin de dimanche prochain.
» Vive le Havre l Vive le 4« Canton 1 »
i *
\ Comité Républicain Radical
et Radical Socialiate
de Graviile-Sainte-Honorine
Les membres dn bureau sont priés d’as-
sister à la réunion qui aura lieu aujourd'hui
jeudi 12 mars, à neuf heures du soir, salle
Mouette, 161, route Nationale.
ORDRE DU JOUR :
Elections cantonales.
La présence est obligatoire.
NouvellesJolitiques
Fédération des Gauches
Le Comité directeur de la Fédération des
gauches s’est réuni avant-bier, sous la prési-
dence de M. Aristide Briand.
Le secriUii’e géaéral te aomuis ^U Comrté
420 adhésions nouvelles de groupements et
de citoyens. Le Comité s’est entretenu des
réunions du 22-mass qui seront définitive-
ment fixées dans sa prochaine séance. Le
Comité a ensuite poursuivi l’examen de la
situation électorale dans les divers départe-
ments.
Il a fixé sa prochaine-séance A samedi
matin.
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(SB N0TRB CO&UBPONDANT FARTIGUUSB)
Paris, il mars.
La discussion du budget des affaires étran-
gères, qui avait eu hier pour préface J’ex-
posé fait par M. Doumergue de la politique
extérieure de la France, ne s’est terminé
qn’anjonrd’hni, sur le coup de midi. Co ne
lût pas là une matinée perdue.
C’est avec profit, eu effet, que la Chambre
entendit les intéressantes observations de M.
Georges Leygues sur le3 écoles d’Orient, de
l’amirai Rienaimé sur la réglementation de
la guerre maritime, et les justes protestations
formulées par M. Joseph Thierry au sujet
des difficultés douanières qui viennent de
surgir avec la Grèce.
Il était bon également que la question des
consulats, soulevée par M. Damour et Albin
Rozet, fût portée à ia tribune, puisque tous
deux ont eu la bonne fortune de taire adopter
par la Chambre des projets de résolution
auxquels, d’ailleurs, le gouvernement ne
s’était pas opposé. Le prestige de la France à
l’étranger et le développement de notre com-
merce d’exportation ne pourront qu’y ga-
gner.
Quant au crédit de 20,000 francs qne M.
Engerand sollicitait pour sanver de la raine
la maison de Sainte-Hélène où Napoléon
rendit le dernier sonpir, il n’a pas rencontré
la pins légère opposition. Nos honorables —
one fois en passant — ont en le bon goût de
ne pas mêler la politique à une question qui
n’était, pour notre pays, qu’nne question de
dignité, comme ils ont en le bon goût, à la
fin de ia journée, d’adopter sans débat la
proposition de M. Emile Constant qni clôt
définitivement le trop long incident relatif
an chanfrein de l’armure de Philippe II.
Pendant l'après-midi tont entière, on a
discuté le projet concernant le régime doua-
nier aigéro-marocain, mais sans rien dé-
cider.
Le débat, très serré, a exclusivement porté
sur le renvoi à la Commission que récla-
maient les adversaires da projet et qui, fina-
lement, a été reponssé.
Demain, dans la journée, on examinera
les articles. Le matin, on s’occupera du pro-
jet snr les cadres de l’armés, conséquence
de la loi de trois ans.
Verra-t-on, à ce propos, remettre en ques-
tion cette loi de défense nationale, dont la
campagne menée actuellement par les jour-
naux allemands démontre nne fois de pins
l’absolue nécessité ? On le dit, mais ce n’est,
pas sûr.
T. H.
O
CHAMBRE DES DEPUTES
Séances du 11 mars
(Séance du matin)
La séance est ouverte à 9 h. 10, sons la prési-
dence de M. ETIENNE, vice-président.
La Chambre discute le budget des affaires étran-
gères.
Le Budget des Affaires étrangères.
ai G. LEYGUES insiste sur l’importance d’una-
politique méditerranéenne.
11 démontré ensuite les efforts de ITiaiie pour
substituer en Orient son influence à la nôtre.
ai. DOUMERGUE justifie la politique adoptée par
le gouvernement, puis après des interventions de -
MM. MARIN, HONORAT, DROUSSS et ALBIN
ROZET, ia discussion générale est close.
Tous les chapitres sont ensuite adoptés.
La séance esilevée a midi dix.
(Séance de l’après-mld!)
La séance est ouverte sous la présidence de If-
RADIER, vice-président.
L’armure de Philippe II
Le président annonce qu’il a reçu de M. Emile
Constant la proposition de loi ci-après :
« Le ministre des affaires étrangères est autorisé
à offrir au gouvernement espagnol le chanfrein
de l’armure de Philippe II actuellement conservé
au musée de l’armée. •
Le vote sur l’urgence Aura lieu 4 la fin de II
séance.
Les produits marocains
L’ordre du jour appelle la discussion :
1° Du projet relatif au régime douanier des pro-
duits marocains importés en Algérie par la fron-
tière de terre ;
2* D’une proposition tendant 4 modiüer la loi de
186; en ce qui concerne les vins récoltés dans la
régence de Tunis et l’empire du Maroc.
L’article premier porte que les marchandises
marocaines importées en Algérie par la frontière
de terré sont soumises aux conditions ordinaire!
de l’importation par mer.
L’article 2 autorise l’admission en franchise de
droits de douano des produis ci-après importés
directement par voie de terre et reconnus origi-
naires de la zone d’influence française du Maroc :
20,000 têtes d’animaux vivants de l’espèce bovine.
380,000 de l’espèce ovine, 28,000 de l’espèce ca-
prine, 10,000 de l’espèce porcine, IOO.CUO quin-
taux de b é dur, loo,ooo quintaux d’avoine, maïs
et orge, 8,000 quintaux de fruits de tables et au-
tres que des raisins vendangés, moût et marcs,
8,000 quintaux de légumes frais et de légume*
secs.
M. MANDO combat le projet.
M. BON?EVAY appuie ses réserves.
M. ETIENNE n’admet pas qu'on considère l’Al-
gérie et les autres colonies comme destinées
uniquement 4 recevoir les produits de la mé-
tropole sans avoir le droit de lui envoyer les
leurs.
— Vous avez enserré l’Algérie de telle faa#
qu’elle ne peut se mouvoir. On l’a poussée 4 prcT
duirc du vin et on s’attache maintenant à lui fer-
mer le marebé français, le seul qui lui reste.
L’an dernier elle a fait avec la métropole un
commerce de 1,200 millions. Veut-on détruire tout
cela 1
Il estime qu’au lieu d’établir des barrières, U
faut laisser le libre passage aux marchandises
marocaines et aux marchandises françaises.
La Chambre a pour devoir de songer a l’intérêt
général de nos pays de protectorat et de ne pas
établir un régime qui serait la ruine pour le Maroc
et qui causerait un grave dommage 4 la mere-
patrie.
M. RINGUIER dit que le groupe socialiste a tou-
jours considéré que c’était par le développement
des marchés et dos’voies de communication qu’on
pourrait mettre en valeur le Maroc.
11 demande le renvoi 4 la Commission.
M. EMMANUEL BROUSSE croit qu’il est de poli-
tique détestable dé diesser les intérêts des viticul-
teurs algériens contre les intérêts des viticulteurs
français.
Au lieu de pousser les colons 4 planter des vi-
gnes au Maroc, il faut leur donner le conseil de
planter du coton.
. M. BARTHE, rapporteur, déclare que c’est au
nom de runaniinitô de .la Coiumission- des doua-
nes qu’il vient défendre les conclusions de sou
rappori. .
Il fait observer que les intérêts des viticulteurs
sont en dehors du débat et qu’il défend les inté-
rêts des Cleveurs et des agriculteurs.
If rappelle qu’en 1830 les produits marocains
pouvaient entrer en toute franchise en Algérie,
et qu’en 1841, les fraudes avaient pris un tel dé-
veloppement qu’on a prohibé l’importation par
terre de toutes les marchandises marocaines eu
A IrvAria
La loi de 1867 est intervenue dans un intérêt
politique et dans un intérêt commercial.
A celle époque, les caravanes, qui venaient en
Oranie, apportaient des produits marocains et
achetaient des produits algériens.
Il n’en est plus ainsi aujourd’hui.
La Commission demande à la Chambre de voter
les mesures nécessaires pour la protection dos
producteurs français.
Elle s’est préoccupée de la question de la vie
chère et c’est pourquoi elle a autorisé l’entrée en
franchise de 380,000 moutons par an
Il fa.ut prévoir quelle sera la production du blé
au Mproc dans quelques années. Des économistes
i’evalôeat à 70 millions d’hectolitres.
La Commission ne veut plus do l’arbitraire des
décrets qui ont eu de fâcheuses cpnséquences en
ce qui touche les importations tunisiennes. Elle a
tenu compte de la siiuatiôn de l’agriculture fran-
çaise et fixé législativement les quantités qui
pourront être introduites en franchise.
Dans l’intérêt de l’agriculture française menacée,
la Commission demande 4 la Chambre de voter les
mesures de protection indispensables.
M. DUFFAU rappelle la période de désolation
traversée par les viticulteurs qui, 4 force de cou-
rage ut de-patience, sont parvenus 4 reconstituer
la vigne.
Ce n’est pas au moment où lis commencent i
toucher une juste rémunération do leurs travaux
qu’on peut songer à les exposer 4 la concurrence
ae nos colonies
M. ÉMILE BENDER demande 4 la Chambre, dans
l’intérêt du consommateur et du producteur fran*
çais, de passer à la discussion des articles de ia
législation de protection qui lui est soumise, sauf
4 l’amender au cours de la discussion des arti-
cles.
si. COLLV proteste contre le projet qui tend,
dit-il, à frapper de droits nouveaux les produits
nécessaires à la vie..
Il demande que le projet soit renvoyé 4 la
Commission pour un examen plus approfondi.
KI. MARC REVILLE, président de la Commission,
répond que la Commission a examiné avec la plus
grande attention ie projet de loi, en tenant compte
dts divers intérêts en présence.
RI. RAYNAUD, ministre de l’agriculture, demande
à son tour a la Chambre de ne pas adopter le
renvoi, le Gouvernement et la Commission étant
d’accord sur le fond du projet, qui apporte des
garanties à la métropole, 4 l’agriculture et au Ma-
roc.
KL JAURÈS estime que le texte du projet du
gouvernement ne répond pas 4 l'objet qu’on
avoue et qu’on proclame.
Il faudrait, selon lui, renvoyer le projet 4 Is
Commission.
Par 3ü0 voix contre 214, le renvoi 4 la Commis-
sion est repoussé.
La Chambre vote l’urgence et le passage t lr
discussion des articles.
Le renvoi de la discussion est prononcé,
si. EMILE CONSTANT a.la parole pour donner
lecture de l’exposé des motifs de sa propositior
de loi.
L’urgence est déclarée.
M. LAURENT BOUGÈRE déclare qu’il y a des ri-
chesses qui appartiennent au pays et qu'on n’i
pas le droit d’en disposer.
La proposition est adoptéo.
Séance ce matin.
La séance est levée 4 6 h. 80.
INFORMATIONS
Un Ventre en Caoutchone
Jusqu’ici, l’inclusion de corps étrangers,
substitués, dans le corps hamain, à des élé-
ments disparus, a donné peu de snccës ;
les fragments d’or on d’ivoire, enx-mêmes.
finissent par se résorber, après avoir servi
de supports à la régénération du tissa nou-
veau. Les autres pièces de prothèse, eu ébo-
nite, argent ou or, s’enkystent ou s'élimi-
nent avec la suppuration qu’ils provoquent.
M. Delbet a eu l’idée de s’adresser au
caoutchouc qui, eu quelque matière, est en-
core nne sorte de tissu rivant, à réaction
électro-négative, qui ie rapproche des col-
loïdes de économie.
AdintnislrMear • Délégué - Gérant
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administratiofl
& M. 0. RANDOLET
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Le Petit Havre
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Irais Esiei
Paris, trois heures matin
j I r
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, Il Mars, Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
CUIVRE '
Comptant.. t63 15/- -/- 3/9
t mois £ 64 8/- -/- 2;6
ETAIN
Comptant.. £ 173 7/6 18/- -/-
3 mois 5 ferme ; £l76 7/6 t7,6 -/-
FER
domptant.. caImo £50/7 l % b
t mois.... /i £81/3 i HA -/-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
la 10 mars 1914.
NEW-YORK, 11 MARS
Notons t. mars, inchangé ; mai, baisse
l point ; juillet, inchangé ; octobre, baisse
4 points. — Soutenu.
Calée i baisse 16 à 19 points.
NEW-YORK, 1) MARS
m ion i. fiitmiT
bulvre Standard disp. 13 68 13 68
— avril 43 68 43 68
Cou.,. 73 5/8 74 3/8
Ww 46— 15 —
CHICAGO, 11 MARS
C. OF JOOR C. PRECED
Blé sur Mai....... 93 3/8 93 3/4
— Juillet.... 88 3 8 88 1/4
Maïs sur Mai., 67 t/8 66 3 4
— Juillet..., 66 7 8 66 8 8
Saindoux sur. Mai.. .... 10 80 10 74
P Juillet.... 40 97 10 90
LA LOI SUR LES CADRES
Aujourd’hui jeudi, la Chambre discutera
ift loi sur les cadres.
Parmi les orateurs inscrits se trouvent
MM. Jaurès (contre la loi), André Lefèvre
(pour), Thalamas (centre), Benazet (pour).
D’autres interpellations se produiront cer-
tainement.
Plusieurs députés ont l’intention de forcer
le gouvernement à s’expliquer catégorique-
ment sur le maintien de la loi de trois ans.
LA LOI CONTRE LA
CORRUPTION ÉLECTORALE
Les ministres de la justice et de l’intérieur
ee sont rendus hier devant la Commission
dn Sénat chargée d’examiner la loi contre la
corruption électorale.
An cours de l'entrevue, l’accord s’est établi
entre les ministres sur toutes les disposi-
tions du projet.
Le rapport de M. Henri Boucher sera
déposé aujourd’hui.
IA PRÉSIDENCE DE LA
FÉDÉRATION RÉPUBLICAINE
Dans sa séant# d'hier, le Conseil général
de la Fédération Hépnblicaine a élu prési-
dent, par acclamations, M. Charles Benoist,
député de la Seine, en remplacement de M.
prevet, décédé.
OUTRAGES A UN MAGISTRAT
NANCY.— Un nommé Bena, sujet alle-
mand, condamné par ie tribunal de Briey,
pour conps, à six mois de prison, venait en
appel hier après-midi.
Le président, après son interrogatoire, lai
demanda s’il avait queiqne chose à dire pour
sa défense.
« Je demande, répondit Bena, an picotin
d’avoine et un seau d’eau pour le prési-
dent I »
Il a été aussitôt condamné & trois ans de
prison pour outrages avec confirmation de la
peine correctionnelle prononcée à Briey.
VASSASSINAT DE M. CADIOU
BREST. — On a dit que la balle trouvée
dans le corps de M.' Cadiou, lors de la se-
conde antopsie était nne balle blindée de
nickel ponr browning de 6 millimètres 35
et que l’ingénieur Pierre n’avait eu en sa
possession qa’un revolver de 6 millimètres
avec lequel le projectile ne pouvait avoir été
tiré.
On peut affirmer maintenant que la balle
tirée sur M. Cadiou est une balle ordi-
naire de 6 millimètres, mais avec chemise en
cuivre.
La trace rouge du cuivre se remarque en-
eore sur le projectile très aplati retrouvé à
l’autopsie.
BREST, — Lors de son dernier témoignage
A l’instrnction, l’ouvrier Bossard avait dé-
claré qu’il avait nne idée sur l’endroit où
Ton pourrait retrouver ie revolver qui avait
servi à tuer M. Cadiou.
Bossard, accompagné d’nn inspecteur de
police, a fait hier des recherches qni ont duré
tonte la journée, mais n’ont donné aucun
ïésultat.
LE MAUVAIS TEMPS.
REIMS. — La neige est tombée hier après-
toidi sur Reims et sur tonte la région.
IE GÉNÉRAL LYAUTEY EN ESPAGNE
MADRID. — A l’issue du déjeuner offert au
ministère des affaires étrangères en l’hon-
neur du général Lyantey, le résident général
de France an Maroc et le général Moïina se
sont entretenus pendant quelques instants.
lis auront aujourd’hui nn nouvel entre-
tien avant le déjeuner que le roi Alphonse
Ljméy 3U PalâiS en rüonneur du général
LE VOYAGE DE GUILLAUME II
| ROME. — Le roi se rendra vraisemblable
ment à Venise le 23 courant ponr recevoii
l’empereur d’Allemagne qni arrivera dan:
1 cette ville à cette date et y restera deui
jours.
LE BUDGET DES COLONIES BELGES
BRUXELLES. — A la Chambre, au cours de
la discussion du budget des colonies, le mi-
nistre a déclaré que le déficit de 21 millions
constaté résulte surtout de la crise du caout-
chouc.
CONDAMNATION D’UN ESPION
VIENNE.— Le lieutenant Jacob, accusé
d’espionnage au profit d’une paissance
étrangère, vient d’être condamne à la dé-
gradation militaire et à dix-sept ans de ré-
clusion:
LES ATTENTATS SUFFRAGISTES
LONDRES. — Le château de Windsor, le pa-
lais de Hampton-Court et les principaux
musées de Londres ont fermé leurs . portes
au public jusqu’à nouvel ordre car l’on craint
des attentats suffràgistes.
LES ESPAGNOLS AU MAROC
MADRID. — Le ministre des affaires étran-
gères annonce que le résident général espa-
gnol au Maroc signera incessamment la con-
vention conclne pour la construction du
chemin de fer de Fez à Tanger.
LES ÉLECTIONS EN BULGARIE
SOFIA. — Le président dn Conseil a été re-
çu en audience prolongée par le roi à qui il
a présenté un rapport sur le résultat des
élections législatives.
La Concentration libérale obtient la ma-
jorité } elle peut seule gouverner sans entrer
en combinaisons avec les autres groupes
parlementaires.
Le nouveau Sobranié sera convoqué dans
la seconde moitié du mois de mars en ses-
sion extraordinaire ponr la vérification des
mandats. 11 se séparera ensuite ponr se réu-
nir de nouveau le 28 septembre, conformé'’
ment à la Constitution.
ÉTBAJVGER
ANGLETERRE
Vne joyeuse myslilicatlon
Nos confrères anglais publiaient, il y a
quelques jours, la note suivante ;
# Le prince héritier de Wurtemberg se
trouvait hier avec un des membres de sa
snite à l’aérodrome d’Hendon. Fatigué de
regarder voler les autres, le prince voulut
recevoir lui-même le baptême de l’air et fit
part de son désir à M. Graham White. L’avia-
teur aussitôt lui offrit une place dans son
biplan. »
Le prince, parait-il, prit à celte envolée
nn plaisir extrême. Tandis qu’avec son ha-
bituelle virtuosité M. Graham White décri-
vait sur l’aérodrome des boucles élégantes,
le royal passager ne cessait d’exprimer sa
satisfaction tandis que son secrétaire parti-
culier, lord Stanton Ilope, demeuré à terre
s’écriait en levant les bras an ciel : « Grand
Dieu, que dirait Sa Majestési elle voyait voler
Son Altesse i »
Redescendu à terre, le prinçe, élégant
jenne homme d’nne vingtaine d’années—
se montra avec les témoins de la scène
d’une urbanité charmante. Ravis d’appro-
cher cetteTiimable altesse, de nombreux per-
sonnages titrés qni se trouvaient dans ras-
sistance lai exprimèrent en termes déférents
combien iis seraient heurenx ©t flattés 4e
pouvoir la gnider dans Londres. Avec cor-
dialité, le prince accepta toutes les invita-
tions.
Durant plusieurs jours la chronique
mondaine de nos confrères relata les laits
et gestes de S. A. R. le prince héritier tfe
Wurtemberg et de son secrétaire, le ri-
chissime lord Stanton Hope. Les deux
compagnons se prodiguaient ; ils déjeu-
naient avec lord X. .., dînaient chez le gé-
néral P..assistaient au bal de la duchesse
d’Y...
Le prince, d’une simplicité décidément
rare,invite même certain jour un jeune aris-
tocrate des plus connus à déjeuner avec lai
dans nn grand restaurant du West-Eud et,
ayant par hasard oublié sa bourse, le laissa
payer la note.
Rentré chez lui, ce jeune aristocrate, plus
avisé que les autres, eut l'idée de consulter
le Gotna : le prince héritier de Wurtemberg
n’existait pas I
On n’a pu depuis retrouver sa trace, ni
celle de son soi-disant secrétaire particulier.
ALLEMAGNE
Les Relations russo-allemandes
.La Gazette de la Bourse publie nne inter?
view d’une personnalité allemande, non dé-
signée par le journal, mais qni ne serait an-
tre que M. de Lucius, conseiller de l’ambas-
sade d’Allemagne à Saint-Pétersbourg.
« Le gouvernement allemand, dit-il, a
prouvé son sincère désir de vivre en bon
voisinage avec la Rassie.
» Mais l’hostilité de ia Russie s’est mani-
festée récemment par l’expulsion des ou-
vriers allemands employés à l’usine Pouti-
loff et par le bruit mené autour de la mission
militaire allemande à Constantinople.
» L’attitude du gouvernement, de la pres-
se et de la société russes a amassé en Alle-
magne beaucoup d’amertume contre la Ras-
sie. »
La Gazette de la Bourse constate, en termi-
nant, qne l’atmosphère s'est « épaissie » en-
tre la Rassie et l’Allemagne.
Le Bietch écrit d’autre part :
« Nous ignorons comment se terminera la
campagne russopbobe, mais nous pouvons
affirmer qu’elle sera féconde pour noos.
» L’Allemagne, ayant échoué dans ses ten-
tatives de binff contre la France, reprend
les mêmes procédés arec le « colosse aux
pieds d’argile ».
» La Russie n’oubliera pas que c’est la
fermeté de la diplomatie française qui a
causé l’échec du bluff allemand et le gou-
vernement russe s’emploiera à fortifier « Jes
pieds d argile ». j
ELECTION AU CONSEIL GÉNÉRAL DU 4m’ CANTON
Scrutin du Dimanche 15 Mars 1914
UNION DES GAUCHES DES 6 CANTONS DU HAVRE
(Sections du 4« Canton et de Graville-Sainte-Honorine)
& DEBREUILLE
Ancien Conseiller Municipal de Graviile
Membre de la Commission Sanitaire de l'Arrondissement du Havre
CANDIDAT RÉPUBLICAIN DE GAUCHE
m. _
i ■ \î
* ta
Cliché Petit Bûvre
M. G. DEBREUILLE
La présente élection au Conseil général a personnelles dont il est entouré Pavaient
pour caractéristique bien nette que, si elle placé plusieurs fois en tête de liste,
doit avoir nécessairement une signification Tel est le passé de cet homme sérieux
politique dans un quartier essentiellement et probe, consciencieux et travailleur, qui
républicain, elle sera aussi et surtout une préfère les actes aux paroles, et dont le
élection par laquelle l’opinion publique programme est d’une netteté, d’une précl-
manifestera sa volonté d’un prompt retour sion qui ne laissent rien 'Uns l’ombre,
à une administration sérieuse, appliquée et a je ne sujs nullement un politicien de
diligente des intérêts particuliers du 4 profession, nous dit-il ; si j’accepte la can-
A-Ü*s „„„ , . , , didature qui m’est offerte, c’est qu’il y a
Ainsi que le disait 1 Appel adressé aux dcs circonstances où le devoir de tout
électeurs par les sections du 4e Canton et citoyen est de s’occuper des affaires publi-
de Graville-Sainte-PIonorine de l’Union des „Qeg w r *
Gauches des six cantons du Havre, « notre 4 .
population laborieuse nst lasse et écoeurée i ût^coiunie, dans le 40 ^canton, on a, de-
d’une certaine politique, toute personnelle, _ -puis quelques temps, vraiment abusé de la
qui n’a multiplié les belles promesses que P. llfiue Pur.e au détriment des améliora-
pour aboutir au pire gâchis ». tions.économiques et sociales que la classe
De cet écoeurement, de cette lassitude, hrln ! i f1®rfé4lamer’i P.e-
elle a donné la preuve incontestable en se ,n H est temps de mettre
désiu'dressant du scrutin, soit, en août p?an^^îltrmî^noCtS(IiaeStl0nKiAC0n0I?v(I,îfS
dernier, aux élections du Conseil d’arron- PAf in„aie j?U,!,-av?C ^rob ème^ dinté-
dissement soit ces iours-ci aux élections rêt Ioca 1, devraient préoccuper avant tout,
ces Jours a> aux eiecuons un conseiUer généraI> „
n> „ J i"i„ „ C’est donc à l’étude de ces questions que
C est qu elle se trouvait en présence de l’honorable candidat entend se consacrer. Il
candidats dont les uns, socialistes umfiés, ies énumère toutes dans son programme
ne répondaient aucunement à ses idées, et que nous av0QS publié et au p£nfde vue
dont les autres n’étaient que les continua- de Ia pôlitique générale, il s’affirme nette-
teurs de celte politique personnelle et de ment, en faveu° de rimpôt sur Ie
surenchère démagogique qu’elle entend mais sans inquisition et sans mesures arbi-
repousser de toutes ses forces. traires ; pour la loi militaire de trois ans et
cité lSÏeïxesSLdLCî’UnionUdesn Gaï" so"maiatien jusqu’au jour aù la situation
cite les deux sections de i union des Gau- extérieure nous permettra d’y renoncer:
ches, appartenant au 4« Canton, à proposer poUr la réforme électorale, en vue d’une
a candidature d’un homme dont le caraç- représentation équitable des minorités: :
1ère et dont le passé répondissent au senti- pourla défense 4t Ie déveiopPement des '
ment public. Elles ont choisi le citoyen Dç- oeuvres scolaires et post-scolaires laïques !
brouille. Leur choix a été ratifié a l’unam- et des Iois ; j ^ ont is .
mité par le Comité de concentration répu- nisalion rationnelle de la démocratie. 1
blicame du 4e Canton du Havre et par le
Comité radical et radical-socialiste de Gra- Combien différente l’attitude de ses deux !
ville. adversaires radicaux socialistes ! j
Cette unanimité qui s’est affirmée, en . Tandis que le candidat socialiste unifié
faveur de l’honorable M. Debreuille, parmi fe Preser^e’ ^U 1» avee so.n programme révo- l
tous les républicains sincères et soucieux idtionnaire, sans le moindre espoir d’être '
de la défense des intérêts du 4e Canton, ne e u> mai? aan d’affirmer les principes de |
saurait surprendre quand on se rappelle le son parti, et tandis que M. Debreuille, en j
passé du candidat et les services désinté- sa déclaration, s’exprime avec pondération
ressés qu’il a rendus depuis près de vingt sincérité sur les questions les plus inté-
ans qu’il habite Graviile-Sainte-IIonorine. fessantes et les plus sérieuses, — on voit :
les parrains de M. Déliot, dans une procla- '
Né le 21 novembre 1871 à Harcanville mation compliquée et fallacieuse, s’attarder
[canton de Doudeville), où son père exer- aux accusations les plus saugrenues dans le
çait les fonctions d’instituteur, M. G. De- style le plus baroque, — et l’on voit M.
brouille fit ses études de pharmacie à l’Eco- Raymond Fauvel, dans une déclaration par- i
le supérieure de Paris. L’un des secrétaires faitement creuse et vide, n’exprimer nette-
de l’Association générale des étudiants, il ment que deux idées, à savoir : que son Ê
fut reçu pharmacien de lr 8 classe à vingt- père, le D*r S.-J. Fauvel rendit autrefois de I
quatre ans et vint aussitôt exercer à Gra- grands services au 4e Canton, et que lui—
ville. Vice-président du syndicat des phar- même demande le retour immédiat au ser- 1
maciens de l’arrondissement du Havre, M. vice de deux ans. qu’il n’hésite pas à dé- s
Debreuille est aussi membre de la Com- clarer« largement suffisant. ». ,
mission sanitaire de l’arrondissement du Suivent quelques truismes ingénus et «
Havre depuis sept ans. Il est ancien conseil- quelques affirmations de surenchère sur des 1
1er municipal de Graviüç, çtleg sympathies! auestioüs.aui bailleurs ne .regardent au- !
cnnement le Conseil général, — et. c’est
tout.
Les électeurs trouveront que c’est peu ;
ils trouveront même que ce n’est rien.
Et comme ils ont mieux à faire que de
choisir entre deux programme dont l’un
représente une politique dont ils ne veu-
lent plus et dont l’autre ne symbolise que le
néant, — tous leurs suffrages iront au can-
didat sérieux et loyal, au démocrate con-
vaincu, au républicain sincère et éprouvé
qu’est M. G. Debreuille.
TH. VALLÉE.
Comité de Concentration
Républicaine du 4® Canton
du Havre
Dans nne réunion tenue mardi soir, le
Comité de Concentration Républicaine du 4°
Canton a voté, à l’unanimité, l’ordre du jour
suivant :
ORDRE DU JOUR
K « Les adhérents au Comité de Concentra-
tion Répnblicaine du 4» Canton, rénnis en
assemblée générale à leur siège social le
mardi 10 mars,
» Après avoir pris connaissance du pro-
gramme du citoyen Debreuille, candidat au
Conseil général,
» Acclament sa candidature et s’engagent,
& l’unanimité, à porter ienrs suffrages sur
son nom an scrutin de dimanche prochain.
» Vive le Havre l Vive le 4« Canton 1 »
i *
\ Comité Républicain Radical
et Radical Socialiate
de Graviile-Sainte-Honorine
Les membres dn bureau sont priés d’as-
sister à la réunion qui aura lieu aujourd'hui
jeudi 12 mars, à neuf heures du soir, salle
Mouette, 161, route Nationale.
ORDRE DU JOUR :
Elections cantonales.
La présence est obligatoire.
NouvellesJolitiques
Fédération des Gauches
Le Comité directeur de la Fédération des
gauches s’est réuni avant-bier, sous la prési-
dence de M. Aristide Briand.
Le secriUii’e géaéral te aomuis ^U Comrté
420 adhésions nouvelles de groupements et
de citoyens. Le Comité s’est entretenu des
réunions du 22-mass qui seront définitive-
ment fixées dans sa prochaine séance. Le
Comité a ensuite poursuivi l’examen de la
situation électorale dans les divers départe-
ments.
Il a fixé sa prochaine-séance A samedi
matin.
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(SB N0TRB CO&UBPONDANT FARTIGUUSB)
Paris, il mars.
La discussion du budget des affaires étran-
gères, qui avait eu hier pour préface J’ex-
posé fait par M. Doumergue de la politique
extérieure de la France, ne s’est terminé
qn’anjonrd’hni, sur le coup de midi. Co ne
lût pas là une matinée perdue.
C’est avec profit, eu effet, que la Chambre
entendit les intéressantes observations de M.
Georges Leygues sur le3 écoles d’Orient, de
l’amirai Rienaimé sur la réglementation de
la guerre maritime, et les justes protestations
formulées par M. Joseph Thierry au sujet
des difficultés douanières qui viennent de
surgir avec la Grèce.
Il était bon également que la question des
consulats, soulevée par M. Damour et Albin
Rozet, fût portée à ia tribune, puisque tous
deux ont eu la bonne fortune de taire adopter
par la Chambre des projets de résolution
auxquels, d’ailleurs, le gouvernement ne
s’était pas opposé. Le prestige de la France à
l’étranger et le développement de notre com-
merce d’exportation ne pourront qu’y ga-
gner.
Quant au crédit de 20,000 francs qne M.
Engerand sollicitait pour sanver de la raine
la maison de Sainte-Hélène où Napoléon
rendit le dernier sonpir, il n’a pas rencontré
la pins légère opposition. Nos honorables —
one fois en passant — ont en le bon goût de
ne pas mêler la politique à une question qui
n’était, pour notre pays, qu’nne question de
dignité, comme ils ont en le bon goût, à la
fin de ia journée, d’adopter sans débat la
proposition de M. Emile Constant qni clôt
définitivement le trop long incident relatif
an chanfrein de l’armure de Philippe II.
Pendant l'après-midi tont entière, on a
discuté le projet concernant le régime doua-
nier aigéro-marocain, mais sans rien dé-
cider.
Le débat, très serré, a exclusivement porté
sur le renvoi à la Commission que récla-
maient les adversaires da projet et qui, fina-
lement, a été reponssé.
Demain, dans la journée, on examinera
les articles. Le matin, on s’occupera du pro-
jet snr les cadres de l’armés, conséquence
de la loi de trois ans.
Verra-t-on, à ce propos, remettre en ques-
tion cette loi de défense nationale, dont la
campagne menée actuellement par les jour-
naux allemands démontre nne fois de pins
l’absolue nécessité ? On le dit, mais ce n’est,
pas sûr.
T. H.
O
CHAMBRE DES DEPUTES
Séances du 11 mars
(Séance du matin)
La séance est ouverte à 9 h. 10, sons la prési-
dence de M. ETIENNE, vice-président.
La Chambre discute le budget des affaires étran-
gères.
Le Budget des Affaires étrangères.
ai G. LEYGUES insiste sur l’importance d’una-
politique méditerranéenne.
11 démontré ensuite les efforts de ITiaiie pour
substituer en Orient son influence à la nôtre.
ai. DOUMERGUE justifie la politique adoptée par
le gouvernement, puis après des interventions de -
MM. MARIN, HONORAT, DROUSSS et ALBIN
ROZET, ia discussion générale est close.
Tous les chapitres sont ensuite adoptés.
La séance esilevée a midi dix.
(Séance de l’après-mld!)
La séance est ouverte sous la présidence de If-
RADIER, vice-président.
L’armure de Philippe II
Le président annonce qu’il a reçu de M. Emile
Constant la proposition de loi ci-après :
« Le ministre des affaires étrangères est autorisé
à offrir au gouvernement espagnol le chanfrein
de l’armure de Philippe II actuellement conservé
au musée de l’armée. •
Le vote sur l’urgence Aura lieu 4 la fin de II
séance.
Les produits marocains
L’ordre du jour appelle la discussion :
1° Du projet relatif au régime douanier des pro-
duits marocains importés en Algérie par la fron-
tière de terre ;
2* D’une proposition tendant 4 modiüer la loi de
186; en ce qui concerne les vins récoltés dans la
régence de Tunis et l’empire du Maroc.
L’article premier porte que les marchandises
marocaines importées en Algérie par la frontière
de terré sont soumises aux conditions ordinaire!
de l’importation par mer.
L’article 2 autorise l’admission en franchise de
droits de douano des produis ci-après importés
directement par voie de terre et reconnus origi-
naires de la zone d’influence française du Maroc :
20,000 têtes d’animaux vivants de l’espèce bovine.
380,000 de l’espèce ovine, 28,000 de l’espèce ca-
prine, 10,000 de l’espèce porcine, IOO.CUO quin-
taux de b é dur, loo,ooo quintaux d’avoine, maïs
et orge, 8,000 quintaux de fruits de tables et au-
tres que des raisins vendangés, moût et marcs,
8,000 quintaux de légumes frais et de légume*
secs.
M. MANDO combat le projet.
M. BON?EVAY appuie ses réserves.
M. ETIENNE n’admet pas qu'on considère l’Al-
gérie et les autres colonies comme destinées
uniquement 4 recevoir les produits de la mé-
tropole sans avoir le droit de lui envoyer les
leurs.
— Vous avez enserré l’Algérie de telle faa#
qu’elle ne peut se mouvoir. On l’a poussée 4 prcT
duirc du vin et on s’attache maintenant à lui fer-
mer le marebé français, le seul qui lui reste.
L’an dernier elle a fait avec la métropole un
commerce de 1,200 millions. Veut-on détruire tout
cela 1
Il estime qu’au lieu d’établir des barrières, U
faut laisser le libre passage aux marchandises
marocaines et aux marchandises françaises.
La Chambre a pour devoir de songer a l’intérêt
général de nos pays de protectorat et de ne pas
établir un régime qui serait la ruine pour le Maroc
et qui causerait un grave dommage 4 la mere-
patrie.
M. RINGUIER dit que le groupe socialiste a tou-
jours considéré que c’était par le développement
des marchés et dos’voies de communication qu’on
pourrait mettre en valeur le Maroc.
11 demande le renvoi 4 la Commission.
M. EMMANUEL BROUSSE croit qu’il est de poli-
tique détestable dé diesser les intérêts des viticul-
teurs algériens contre les intérêts des viticulteurs
français.
Au lieu de pousser les colons 4 planter des vi-
gnes au Maroc, il faut leur donner le conseil de
planter du coton.
. M. BARTHE, rapporteur, déclare que c’est au
nom de runaniinitô de .la Coiumission- des doua-
nes qu’il vient défendre les conclusions de sou
rappori. .
Il fait observer que les intérêts des viticulteurs
sont en dehors du débat et qu’il défend les inté-
rêts des Cleveurs et des agriculteurs.
If rappelle qu’en 1830 les produits marocains
pouvaient entrer en toute franchise en Algérie,
et qu’en 1841, les fraudes avaient pris un tel dé-
veloppement qu’on a prohibé l’importation par
terre de toutes les marchandises marocaines eu
A IrvAria
La loi de 1867 est intervenue dans un intérêt
politique et dans un intérêt commercial.
A celle époque, les caravanes, qui venaient en
Oranie, apportaient des produits marocains et
achetaient des produits algériens.
Il n’en est plus ainsi aujourd’hui.
La Commission demande à la Chambre de voter
les mesures nécessaires pour la protection dos
producteurs français.
Elle s’est préoccupée de la question de la vie
chère et c’est pourquoi elle a autorisé l’entrée en
franchise de 380,000 moutons par an
Il fa.ut prévoir quelle sera la production du blé
au Mproc dans quelques années. Des économistes
i’evalôeat à 70 millions d’hectolitres.
La Commission ne veut plus do l’arbitraire des
décrets qui ont eu de fâcheuses cpnséquences en
ce qui touche les importations tunisiennes. Elle a
tenu compte de la siiuatiôn de l’agriculture fran-
çaise et fixé législativement les quantités qui
pourront être introduites en franchise.
Dans l’intérêt de l’agriculture française menacée,
la Commission demande 4 la Chambre de voter les
mesures de protection indispensables.
M. DUFFAU rappelle la période de désolation
traversée par les viticulteurs qui, 4 force de cou-
rage ut de-patience, sont parvenus 4 reconstituer
la vigne.
Ce n’est pas au moment où lis commencent i
toucher une juste rémunération do leurs travaux
qu’on peut songer à les exposer 4 la concurrence
ae nos colonies
M. ÉMILE BENDER demande 4 la Chambre, dans
l’intérêt du consommateur et du producteur fran*
çais, de passer à la discussion des articles de ia
législation de protection qui lui est soumise, sauf
4 l’amender au cours de la discussion des arti-
cles.
si. COLLV proteste contre le projet qui tend,
dit-il, à frapper de droits nouveaux les produits
nécessaires à la vie..
Il demande que le projet soit renvoyé 4 la
Commission pour un examen plus approfondi.
KI. MARC REVILLE, président de la Commission,
répond que la Commission a examiné avec la plus
grande attention ie projet de loi, en tenant compte
dts divers intérêts en présence.
RI. RAYNAUD, ministre de l’agriculture, demande
à son tour a la Chambre de ne pas adopter le
renvoi, le Gouvernement et la Commission étant
d’accord sur le fond du projet, qui apporte des
garanties à la métropole, 4 l’agriculture et au Ma-
roc.
KL JAURÈS estime que le texte du projet du
gouvernement ne répond pas 4 l'objet qu’on
avoue et qu’on proclame.
Il faudrait, selon lui, renvoyer le projet 4 Is
Commission.
Par 3ü0 voix contre 214, le renvoi 4 la Commis-
sion est repoussé.
La Chambre vote l’urgence et le passage t lr
discussion des articles.
Le renvoi de la discussion est prononcé,
si. EMILE CONSTANT a.la parole pour donner
lecture de l’exposé des motifs de sa propositior
de loi.
L’urgence est déclarée.
M. LAURENT BOUGÈRE déclare qu’il y a des ri-
chesses qui appartiennent au pays et qu'on n’i
pas le droit d’en disposer.
La proposition est adoptéo.
Séance ce matin.
La séance est levée 4 6 h. 80.
INFORMATIONS
Un Ventre en Caoutchone
Jusqu’ici, l’inclusion de corps étrangers,
substitués, dans le corps hamain, à des élé-
ments disparus, a donné peu de snccës ;
les fragments d’or on d’ivoire, enx-mêmes.
finissent par se résorber, après avoir servi
de supports à la régénération du tissa nou-
veau. Les autres pièces de prothèse, eu ébo-
nite, argent ou or, s’enkystent ou s'élimi-
nent avec la suppuration qu’ils provoquent.
M. Delbet a eu l’idée de s’adresser au
caoutchouc qui, eu quelque matière, est en-
core nne sorte de tissu rivant, à réaction
électro-négative, qui ie rapproche des col-
loïdes de économie.
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