Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-03-10
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 mars 1914 10 mars 1914
Description : 1914/03/10 (A34,N11904). 1914/03/10 (A34,N11904).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172069w
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/12/2020
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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AU HAVRE.:... . BUREAU DU JOURNAL, 112, boul* de Strasbourg. J
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j Autres Départements J G Fr. Il 50 SS »
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VK
ÉLECTION AU CONSEIL GÉNÉRAL OU 4n” CANTON
Scrutin du Dimanche 15 Mars 1914
UNION DES GAUCHES DES 6 CANTONS DU HAVRE
(Sections du 4< Canton et de Graville-Sainte-Honorine)
G- DEBREUILLE
\ Ancien Conseiller Municipal de Graviile
Membre de la Commission Sanitaire de l’Arrondissement du Havre
CANDIDAT RÉPUBLICAIN DE GAUCHE
i/ _ ■ ■ ■ •
Ointti Un
Fans, trois heures tnaitn
DÉPÊCHES COMMERCIALES
MET-A-UX:
LONDRES. 9 Mars. Dénêche de 4 h. 30
TON . COURS HAUSSB BAISSE
JCUIVRE " "" 1 "
Comptant ..>-erme a64 -/- -/- 5/-
j3 mois...., «64 7/6 -/- 8/-
•'/ETAIN
Comptant..' « 172 -/- -/- 17/6
13 mois (soutenu 1173 15/. _y, «i/«
* FER
Comptant..) ferme 4 60/4 J£ <•/• .1 K d
;3 m9iS.. ...) e 31/- -/- ] t d
/-Prix comparés avec cens ne la deuxième Bourse
du 6 mars IM4. _-—
. Les chiffres des Producteurs Américains font
Ressortir une diminution de 4,000 tonnes pour le
mois de Mars. .
NEW-YORK, 9 MARS
Cotons t mars, hausse 14 points ; mai,
hausse 12 points ; juillet, hausse 8 points ;
octobre, hausse 4 points. — Ferme.
è polèo t baisse 3 4 9. points.
? NBW-YORK, 9 MARS
S ' j t. M »n l «. ttlOlU!
jpoivre Standard disp. 13 78 43 78
i i- avril 13 7S 43 75
Amalgamati Con... 73 1/8 73 »/»
JÊÔr......,1 48— 18-?
■CHICAGO, d MARS
—-——v '•"■■=a=
' 1 : c. eu tout. o. PRECEI, .
®fé Îi&.wr.iî Mai..:.,./ ®3 »/» ' 92 3/4
kftfeé’ 1 Juillet....i 87 3/8 «7 8/8
Mais sur.....! Mai...,.., 66 1/4 66 5/8
Rwyf* j Juillet..,. 68 7/8 : 66 »/»
jSàmdoux sar.] Mai 10 73 10 67
I Juillet...,! 40 92 li 07
t— -"-■-ÜJ-IL' ■’ÜJ .. ■ —B
L’IMPOT SUR LE REVENU AU SÉNAT
'K La Commission sénatoriale de l'impôt snr
le revenu a examiné l’article gui lui a été
transmis par M. Caillanx et qni comprend la
jrente parmi les valeurs mobilières qui doi-
vent être soumises à l’impôt sur le revenu.
il’U. Aimond a iu son nouveau rapport qni
conclut nettement au rejet de cet article.
. La Commission s'est ralliée à l’unanimité
ttux conclusions de son rapporteur. L’impôt
sur la rente ne figurera donc pas dans le
jtexte que la Commission défendra devant le,
SélURt , . . |-f - i M i i m m
M. Âimond déposera 'son rapport aujour-
d'hui.
. Le débat sur les valeurs mobilières vien-
dra vraisemblablement en séance publiqne
Vendredi. Il est probable que l’article nou-
veau du ministre des finances, écarté par la
Commission, sera repris sons forma d’amen-
dement.
s *A ce moment, le gouvernement fera con-:
naître son sentiment. ,
y La décision de la Commission des finances
a produit une certaine émotion 3 la Chain-4
jbre.
4 II est certain que si le ministère pose la
question de confiance au Sénat il sera battu
it, d’antre part, s’il ne la pose pas, il sera
jntérjrSitâ A la Chambre par M. Jaurès qui
l’a annoncé cnSiaBche à Nantes. Et cette in-
terpellation pourrait fcign être fatale au ca-
binet 1 En effet, si les 7ff socialistes unifiés
l’abandonnent, d’autres radicaux avancés
profiteraientdit-nn — de cette occasion'
pour en faire autant; les combinaisons de
m. Caillaux lenaHïiraissant — disent-ils —
Contraires aux voeux du pays. 'éé0ÊKBSk-
PALMES '
t Sont nommés officiers de l’instruction pu-.
blique :
i MM. Cahen, receveur des Hospices au Ha-
vre ; Hoch, publiciste au Havre.
;É)ffici£f d’académie :
MM. Cramoisan, conseiller ihUnicipal de '
^écamp Gadelin, syndic des Gens de Mer au
Havre ; Aubry, homme de lettres au Havre ;
Landrieu, agent voyer à Goderville ; Gaer-
jtler, président de Fédération an Havre ;
pain, agent voyer à Fécamp ; docteur JJi-
^îard, médecin a Yvetot.
ff FIN UE LA GRÈVE 38l
DES OFFICIERS MÉCANICIENS
#La grève des officiers mécaniciens est com-
plètement terminée. '
f Le compromis dont Iè texte à été établi
pàr M. Monis, ministre de la marine, a été
signé par les officiers mécaniciens f t par le
représentant de la Compagnie.
| Le service régulier du départ des paque-
bots des Messageries Maritimes reprendra
àujogrdmifi.- ■ ;
J :3%%ÉÙNI0N FÉMINISTE\
gjJJne grande réunion internationalè éh fa-
veur des droits civiques de-la femme avait
f té organisée hier soir par le parti socialiste,
Iffifis JL présidence jde. Mme Louise Saumo-.,
: neau, secrétaire du Groupe des femmes so-
cialistes.
Des discours réclamant le suffrage des
femmes et exposant les moyens de propa-
gande pour arriver & ce sésultat, ont été pro-
. noncés par MM. Bracke et Compère-Morel,
députés ; Grumhach, du Groupe allemand ;
; Alice Jonenne, Marguerite Martin,du Groupe
, des femmes socialistes ; Ignesse Nataline, du
s Parti socialiste démocrate de Russie ; et Ce-,
‘ sar Paul, de i’independant Labour Party.
L’ASSASSINAT'*IEM. CADIOU
' BREST. — Au cours de son Interrogatoire i
devant le juge d’instruction, M. Bossard,
gardien de l’usine de la Grand’Palnd, a dé-
< claré que, Io 27 décembre, il était à Lan-
derneau et causait avec M. Marcoe, employé,
& l’usine.
Ils parlèrent de l’établissement. M. Mar- !
coe lui aurait tenu les propos suivants : « Il
y aura bientôt du nouveau à l’usine. L’ingé- !
nieur Pierre prendra la direction et je se-
rai nommé contremaître à la place de Bi-,
gnard. »
BREST. — Le juge d’instruction Bidard de
la Noe, poursuivant son enquête sur l’em-
■ ploi du temps dé M. Cadiou avant sa dispari-
tion, a entendu les deux soeurs du directeur
: qui habitent Cleder, sur la ligue de Morlaix A
i Saint-Pol-de-Léon.
Elles ont affirmé que leur frère avait passe ;
) avec elles la journée du dimanche 28 décem-
1 bre et qu'tt est rentré le soir à Landerneau.
i MORT D’UN GÉNÉRAL
i LIMOGES. — La France Militaire annonce
X qno la générât Branlière, l’an des preatiers
i qui mirent le pied sur le sol marocain orien- :
j tal lors de l’occupation de l'Amalat d’Oadjda,
vient de monrir à l’hôpital militaire cfé'
Constantine à la suited’une courte malgré.
liiïT il MI ' -X
FATALE IMPRUDENCE
i BRIEY. — Hier après-midi, une corvée de
: lavage du 9e chasseurs à pied se trouvait sur
; les bords du Chiers, à la sortie de Longuyon.
1 Le propriétaire d’un terrain voisin, M. Jac-
ques, 41 ans, ancien mécanicien aux che-
mins de fer, dérouillait un vieux revolver et
tirait sur une cloison de planches.
Une balle ayant traversé la clôture, vint
atteindre à la tête un chasseur qui tomba
; mort dans la rivière. »> t- aem&H
COMMUTATION DE PEINE
Par décret en date du 7 mars, le président
de la République a commué en celle des tra-
vaux forcés à perpétuité la peine de mort
prononcée le 23 janvier dernier, par la Cour
d’assises du Nord, pour assassinat, contre le
nommé Adolphe Vandroth. \
CHUTE GRAVE D’UN AVIATEUR
ISSY-LES-MOULINEAUX. — L’élève aviateur
Alternance, qui avait fait une chute, hier
soir, a été transporté à l’hôpital Boucicaut
dans un état grave. ;
On craint, en eoet, une fracture du bas-
sin.
Son appareil ayant capoté, il fut arraché
de son siège et précipité sur le soi.
On le.dégagea des débris de son appareil
avec beaucoup de peine.
DEUX AVIATEURS SE TUENT
VIENNE. — Le lieutenant Elsner a fait hier
après-midi une chute au champ d’aviation
d Aspern. II avait comme passager un sous-
officier élève aviateur. ly s j
Tous deux se sont tués. • v; sjgjg*
iwi»«iO»i imiiw
ARRESTATION DE IT PANKHURST '
GLASGOW. — Mme PankJmrst vient d’être
arrêtée. / ^afeJpgBÉajjâ 3
^APPLICATION DU “HOME RULE” ^
LONDRÈIL — A la Chambre des communes,
M. Asquitb déclare' que le gouvernement
reste convaincu de la solidité dés principes
et des détails de son bill concernant le Home
Raie.
Les conversations qui ont en lieu entré les
chefs de partis, pendant l’automne dernier,
n’ont aboutrà rien. . >
Le premier ministre croit qùe certaines
formes^ d’exclusion provisoire de i’Ulster
pourraient servir de via media entre le prin-
cipe de l’exclusion et Celni de l’application
du bill par la force. 1 *
Eu dernier lieu, on a songé à permettre
au Comté, de l’Uister de manifester le désir
d’être exclu de l’application du bill avant
que ce dernier ne devienne applicable. i
Le gouvernement pense que la période
d’exclusion doit être de six ans à partir de
la première réunion du nouveau parlement,
cette période étant suffisante pour faire un
essai complet du fonctionnement du non- ,
veau parlement irlandais. De pins, avant la
fin de cette période d’exclusion, les électeurs
du Royaume-Uni auront l’occasion de se
prononcer sur la question de savoir si l’ex-
clasiôn' floit être continuée ou non, . ; ÿy
èJPfl SITUATION AU MEXIQUE ij
MEXICO. — Le général Huerta vient de télé-
graphier à tous les commandants fédéraux
d’entreprendre dès maintenant une campa-
gne ofiensive contre les rebelles du Nord du ;
Mexique.'
il leur enjoint de protégea les étrangers et.
les prévient qu’ils sont tenus personnelle-
ment responsables de toute négligence dans
.i’accontpiissement de bes instructions ; t.
LE PRÉSIDENT WILSON
et les Tarifs da Canal de Panama
Le président Woodrow Wilson n’est pas
un grand politique ; certains de ses actes,
notamment dans l’affaire mexicaine, ont
même pu faire douter de son intelligence.
Mais ce théoricien un peu naïf, ce profes-
seur mieux fait pour se mouvoir au milieu
des livres que des intrigues humaines, est
un homme de principes, c’est-à-dire un
honnête homme. Grâce à lui les Etats-Unis
vont peut-être prendre, dans la question des
-tarifs du Canal de Panama, une attitude de
correction et de respect de la enrôle don-
née, dont il faut dire qu’ils nous avaient
entièrement déshabitués. Dans une séance
commune des deux Chambres, le président
vient en effet de lire un message solennel,
par lequel il adjure le Congrès d’abroger
l’article de la loi sur le Canal de Panama
qui exempte les navires américains des
droits de péage.
. L’établissement de ce régime d’exemp-
tion par la loi du 15 août 1912 avait soulevé
un vrai scandale international, car les
Etats-Unis, dans cette question, ont été
constamment, depuis un demi-siècle, liés
par des traités.
Ces traités sont fort connus et ils appar-
tiennent à l’histoire. On se demande com-
ment des chefs d’Etat comi»e M.Taft ont
osé n’en pas tenir compte et pour tout dire
les violer ! Il y a d’abord eu, par ordre de
date, le traité Clayton-Bulwer, signé en
1850 entre l’Angleterre et les Etats-Unis, et
d’après lequel un canal ne pouvait être
construit, à Panama, que sous le patronage
simultané des deux Puissauces et de telle
façon que les citoyens des deux pays en
profitassent dans des conditions égales.Puis
est venu le traité Hay-Pauncefote, signé en
1900 entre les deux mêmes Puissances et
QUi . est encom en vignenr üuionrd’bni.
Cette lois-ci les Anglais, fort empêtrés en.
Afrique du Sud âu moment de la négocia-
tion, ne songent plus à revendiquer,comme
précédemment, un condominium ; ils aban-
donnent à leurs ambitieux interlocuteurs
le droit de construire seuls le canal et d’en
assurer' seuls la police. Mais ils ont bien
soin de stipuler que la neutralité militaire
iggra complète et surtout qu’aucun tarif dif-'
féreutiel ue sera établi à Jeur détriment.
Ainsi, a la yeillc du moment où les-
Etats-Unis s’apprêtent* à reprendre l’oeuvre
commencée et si malheureusement aban-
donnée par nous, le régime comme,"pial et
militaire du futur canal se trouve formelle-
ment et solennellement défini par cet arran-
gement avec l’Angleterre, qui par exten-
sion sert évidemment de garantie aux au- s
très nations. - , ïA
Or qu’àrrive-1t-il ? Peu après le traité
Hay-Pauncefote, voici le gouvernement de
Washington qui rachète, pour une bouchée
de pain (200 millions de francs), la con-
cession et le matériel de la seconde Com-
pagnie française de Panama. Puis, d’une
intrigue semi-comique mais en tout cas
| supérieurement menée, naît la minuscule,
j? République de Panama, qui, n’ayant rien à
refuser au puissant protecteur qui l’a fait
naître, se hâte de lui abandonner, sous le
nom de protectorat, tout l’essentiel de ses
droits de souveraineté. Dès lors les Etats-
Unis, ayant réglé leur position.vis-à-vis de
tous les tiers, marchent hardiment de l’a-
vant. Aucune dépense, aucune peine ne
leur coûtent. Après dix années d’efforts
acharnés ils vont être en mesure d’ouvrir
incessamment, le canal à la circulation
mondiale.
Les Américains, qui n’avaient pas été les
premiers arrivants dans l’Isthme et ne fai-
saient en somme qu’y poursuivre une oeu-
vre déjà commencée, n’opéraient donc pas
sur une table rase. Vis-à-vis de la France
sans doute ils n’àvaient pas eu de peine à
imposer toutes leurs conditions, quelles
qu’elles fussent : la Compagnie craignait
trop de perdre même cette relativement mi-
nime aubaine de 200 millions. Vis-à-vis de
la République de Panama, il n’y avait eu
qu’apparence de négociation : le traité
avait été léonin, Mais l’Angleterre, malgré
qu’elle fût en pleine retraite par rapport à
sa position de 1850, avait su cependant
maintenir et imposer le double principe de
la neutralité militaire et dè l’égalité écono-
mique. Au point de vue diplomatique, elle :
avait en somme bien détendu son droit
et indirectement les droits de tous. '
Tout cela eut été fort bien si les Etats-
Unis eussent tenu leur parole. Mais quand
ils se virent en possession du superbe ins- <
trament qu’est le canal interocéanique, les
engagements pris ne tardèrent pas à leur
peser. En 1850 ils avaient accepté de par-,
tager avec l’Angleterre non seulement, la
construction mais encore le contrôle de
l’oeuvre. Cinquante ans plus tard, tout en
se réservant le droit de construire "et de
surveiller seuls la nouvelle route maritime,
ils avaient encore consenti à ce qu’elle fût
en quelque sorte internationalisée. Mis en
goût par leur appétit croissant d’impéria-
lisme, les voici qui, au moment d’achever
l’entreprise, prétendent en faire jeuae chose.,
purement américaine.
Les traités, objecterez-vous, limitent à
cet égard leur liberté l Qu’importe ? Ils
commencent par décider que des forts amé-
ricains, des mines sous-marines posées par
leurs soins défendront les deux entrées du
canal, tandis qu’un corps d’occupation,
LbjûoursjimériçsiiOi sera chargé .soHisynl
de garder les écluses. Ce régime, qui per-
met au gouvernement de Washington de
fermer à volonté le canal, est une violation
.flagrante du traité Ilay-Pauncefote. Les An-
glais protestèrent hautement, mais leurs
Réclamations restèrent vaines. On sait qu’en
Amérique l’impunité des Etats-Unis est en-
tière : il n’y a pas de sanction possible.
Même cynisme pour le régime commer-
cial : la loi du 15 août 1912, déjà mention-
née plus haut, a décidé d’assurer aux cabo-
teurs américains une complète exemption
de droits, alors que les navires étrangers
devront payer 6 fr. 25 par tonne et 7 fr. 50
par passager. Aux plaintes anglaises, aux
remontrances de quelques rares Américains
soucieux du bon renom de leur pays, les
membres du Congrès n’ont répondu guère
que par des ricanements, et le président
Taft a sanctionné la loi, qu’il pouvait ce-
pendant, en vertu dè la Constitution, frap-
per de son veto. Certes, chacun savait bien
qu’il y avait violation formelle de la parole
donnée, mais ces grands garçons mal élevés
que sont les politiciens américains se sont
dit que le risque était nul, que l’Angleterre
ne ferait pas la guerre, qu’il n’y avait par
conséquent pas besoin de.se gêner !
* C’est sur cette mesure législative que le
président Wilson propose aujourd’hui au
Congrès de revenir. Peut-être est-il poussé
par certains intérêts de chemins de fer qui
sont hostiles au Canal. Mais point n’est
besoin de recourir à cette explication
terre-à-terre. C’est au point de vue de
l’honneur américain que le chef de l’Etat
se place. Nous verrons si le mot a encore
un sens dans la politique par trop nouveau
jeu de la jeune Amérique,
f ”
ANDRÉ SIEGFRIED.
LE PARLEMENT
impressions de Séance
(DB NOTAS OOaBBâPONDANT PARTICUUIB) —"
Paris, 9 mars.
La vérification de l’élection de M. Lépine,
qni figurait aujourd’hui à l«rdre du jour.de
la Chambre, a fourni aux socialistes une oc-
casion nouvelle de manifester leur animo-
sité contre l’ancien préfet de police.
Déjà, .quand il vint prendre possession de'
son siège au Palais-Bourbon, puis, l’autre
jour, lorsqu’il parla sur la question des sous-
préfets, M. Lépine avait été fortement hous-
pillé par les unifles.
Aujourd’hui, c’est son invalidation qu'ils
ont réclamée, eil assaisonnant leur demande
d’nne copieuse bordée d’injures. — Assom-
meur 1 -Voleur de liberté 1 Pompier honori-
Jaue.t clamait avec ensemble le choeur des
sociétés, pendant que M. Bracke, M. Colly,
M Emile Dumas reprochaient à l’ancien
préfet de policeu^voir fait contre son con-
current une campagnG d’outrages et de cor-
ruption. Assis à son banc, un volumineux
dossier ouvert devant lui, M. Lepjoe ne pa-
raissait autrement ému.
Il écouta sans broncher toutes ces gentil-'
lesses, auxquelles il dédaigna de répondre
et, quand les socialistes eurent suffisam-
ment crié, il referma paisiblement son dos-
sier.
Alors, on vota, par scrutin public à la tri-
bune, ainsi qu’il est de règle en matière de
vérification de pouvoirs, mais le quorum
n’étant pas atteint, il fallut lever la séance,
et, dix minutes après, en tenir une autre
dans laquelle le scrutin devait être valable,
quel que fut le nombre des votants.
On vota de rechet à la tribune, et, cette
fois, M. Lépine fut validé. ~ I
Cela tait, on revint an budget des Chemins
ue 1er ae retat, dont la discassion générale
avait été ouverte jeudi dernier.
Comme de juste, on vit se reproduire la
traditionnelle controverse entre les adver-
saires et les partisans du rachat de l’Ouest,-
mais, en dehors de cette querelle rétrospec-
tive, nn certain nombre d'observations inté-
ressantes furent présentées auxquelles ré-
pondit successivement le ministre des tra-
vaux publics. <
Le débat se poursuivra demain, matin et
soir. ..in. 4-.y,» :
T'H'
CHAMBRE DES DEPUTES
Séance du 9 mars
La séance est ouverte, sous la présidence de
M. PAUL DESCHANEL, président. ji
L’élection de Montbrison
L’ordre du jour appelle la discussion de l’éleb- ’
tion du 13 juillet dernier à Montbrison (première
circonscription). i
Le rapport de M. François Deloncle conclut à
la validation de M. Lépine. ÿ-ffépj i
M. BRACKS combat ces conclusions.
M.- COLLY : M. Lépine lui-même est partisan de \
sa propre invalidation, puisqu’il ne sd représen-
tera pas a Montbrison. j
M. F. DELONCLE, rapporteur, s’explique: L’élec-
tion est du 13 juillet 1913 et c’est le 9 mars que
nous vous apportons le rapport qui la concerne.
LC rapprochement de ces deux dates suffit à indi-
quer que là Commission s’est livrée à un examen
apprôndi des faits. )
La Commission estime qbe c’est assez "long-’
temps d’avoir fait attendre pendant huit mois à un
député la validation de son mandat. i
Le président met aux voix uue proposition de
MM. Bracke et Colly tendant à l’annulation des
opêrations-électorales de Montbrison.
Conformément au règlement en matière de pro-
position d'invalidation, le vote a fieu par scrutin,
public h la tribune. ~ i
M. de la Ferronays dépose le bulletin de M. de
Lanjninàisqui se trouve dans l’impossibilité de,
quitter son banc. ■ i
Le quorum n’étant pas atteint, il y a lieü de pro-
céder à un deuxième tour de scrutin dans une pro-
chaine séance.
La séance est levée à 3 b. 33. La deuxième séan-
ce s’ouvre & 3 h. 45. ,
On procède au second tour de scrutin sur la
proposition de MM. Bracke et Colly tendant à l’an-
nulation des opérations électorales & Montbrison.
Par 131 voix contre 38 cette proposition est re-
poussée.
En conséquence, H. Lépine est admis.
Budget des Chemins de Fer 1
, .jjde l’Etat -
La Cbambre revient alors i la discussion du
budget des chemins de fer de l’Etat.
M. LEFAsrend hommage aux efforts qui ont été
faiîsjjarje réseau de i’fitat cour assurer, cette an- J
née, les transports des pommes. H demande au
ministre de récompenser, comme il convient, le
personnel jpour le travail exceptionnel qu’il a
fourni, durant une période de deux mois.
llinsiste.d’autrepart,pour que ledéjaide transport
à destination de la frontière de l'Est, soit réduit a
13 jours et que celte mesure soit prise en même
temps que sera donnée l’homologation du décret
qui supprime le bénéfice de l’entrepôt pour la gare
frontière de Igney-Avricourt. i
L’orateur exprime, en terminant, le voeu que,
pour les cartes d’abonnement, l'ancien et le nou-
veau réseau d’Etat soient considérés comme nn
réseau unique.
M. FKRNANI) DAVID, ministre des travaux pu-
blics, répond, en ce qui touche les transports de
pommes destinées à l’exportation, qu’il tentera
d’obtenir des Compagnies l’adhésion à l’abaisse-
ment du délai maximum prévu et aux mesures à
prendre pour les acheminements sur los réseaux
allemands.
Sùr la question des manquants dans les fûts de
cidre transportés, il s’efforcera d’arriver à une
solution qui donne satisfaction à M. Lefas.
D’autre part, les observations de M. Lefas ten-
dant à ce que l’ancien et le nouveau réseau d’Etat
soit considérés comme un réseau unique pour la
délivrance des caries d’abonnement, seront repor-
tées à M. le ministre des finances. i
M. LOUIS DUBOIS s’associe aux.éloges rendus
par le M. le Rapporteur au Directeur du réseau
a’Etat.
L’orateur passant à l’examen de la questidn des
« détachés » dans les bureaux et aux services cen-
traux, demande pourquoi ces agents, qui ont passé
un concours spécial, ne bénéficient pas des avan-
tages qui leur avaient été promis.
En ce qui coneerne l'exploitation d'ensemble du 1
réseau d’Etat, il y a des améliorations incontesta- j
blés à enregistrer, et la collaboration des repré- i
sentants du public a donné les meilleurs réSul- 1
tats. (
Toutefois, la perfection est loin d’élre atteinte, ï
tait à l’égard du matériel que de la voie elle- i
même, fl conviendrait de songer, notamment, à
supprimer les passages à niveau que l’ancienne,
Compagnie avait établis dans des régions presque 1
désertes alors et qui sont aujourd’hui surpeu-,
plées-
L’orateur parle longuement de l’électrification
de la ligne d’Auteuil, de la gare souterraine pour
la ligne de banlieue et de l’élargissement du tun-
nel des Batignolles.
Examinant ensuite la question financière du ré-
seau de l’Etat, il constate que des sommes consi-1
dérables ont été dépensées.
Le i,r janvier 1909, quand l’Onest a passé le ré-
seau à l’Etat, il y avait, dit M. Thomas, 73 mil-
lions de travaux indispensables d’entretien qui
auraient dû être exécutés.
Combien y en a-t-il eu d’exécutés, et combien
en reste-t-il ?
On en prévoit 14 millions pour 1914. C’esi^onc ■
que ces travaux n’étaient j>as si urgents qu’on.
l’affirmait. - i
M. LE MINISTRE : II ne s'agissait pas que de
travaux d’entretien^ il y avait aussi de grosses
détections. -
M. LOUIS DUBOIS conclut que l’expérience de,
i’Ouest-Etat n’est pas favorable à la .tbèse de la
nationalisation générale des chemins de fer. I
M. AMANS PÉRIER présente des observations
sur la situation des agents des tramways de la
YemHuf cuvera qtri on a—pris des engagements
qui n’ont pas été tenns.
M. LE MINISTRE répond que l’Administration?
du réseau de l’Etat tout en tenant compte des dif-j
Acuités; financières poursuivra sans relâche la
réalisation des promesses qu'elle a faites.
M. GERALD présente des observations tendant
à l’amélioration des relations de l’Europe cen-
trale avec le port de La Pallice et & la coordina-j
tlon des offarts néceeaaüres-pour donner A l’acti-.
vire économique son plein développement.
M. LE MINISTRE répond qu’il contlnura à dé-
velopper les moyens de communication entre les-
ports de l’Ouest avec l’Europe centrale, à un mo-J
ment où l’ouverture du canal de Panama permet^
d’espérer pour eux des éléments de prospérité t
nouvelle. 1
M GABRIEL SIAUNOURY se plaint qu’on s’ef-,
force de diminuer le traitement des mécaniciens \
et ds chauffeurs par l’effet des mesures qui por-'
tent sur les primes d’économie.
M. LE MINISTRE répond.
M. THILSMAS soutient que l’amélioration des;
transports d’Ouest en Est, demandée par des ora-
t&jrs précédents, serait singulièrement facilitée
par la sstionalisation des chemins de fer.
L’oratenr constate qu’on n’ose plus prononcer
les réquisitions d’aîltrefois contre le rachat. C’est
à peine si l’on formule quelques vagues critiques,
et les adversaires les plus résolus de l’exploita-
tion d’Etat sont obligés de s’incliner devant les ré-
sultats du rachat. : i
M. EMMANUEL BROUSSE : Vous oubliez l'addi-
tion t
M. THALAMAS : Les dépenses excessives qn’on
reproche au nouveau réseau sont dues à l’insuffi-
sance et à l’inertie de l’ancienne Compagnie, qui
n’a pas tenu ses engagements et qui a trahi le pu-
blic. , .
C’est la droite qui est responsable du montant
excessif du prix d’achat de l’ancien réseau.
La suite de la discussion est renvoyée à ce
matin.
La séance est levée à 7 heures.
LES AFFAIRES D'ORIENT ]
Un Incident austro-monténégrin
Serajevo, 9 mars. ,
On donne ici les renseignements suivants
sur un incident survenu à la frontière aus-
tro-monténégrine ;
Une patronille monténégrine, commandée
par nn lieutenant, a interdit à un détache-
ment de douaniers austro-hongrois de met-
tre le pied sur un chemin à mulets situé
près de Metalka et faisant indubitablement,
partie dn territoire de la Bosnie.
Les douaniers austro-hongrois ont occupé
le chemin et s’y sont maintenus par la force
des armes, le différend n’ayant pas pu être
aplani à l’amiable. ;-sê$ù
INFORMATIONS ^
MM. Raynaud et Aie tin dans le
Hggfijr ,t Doubs
’.MM. Raynaud, ministre de l’agriculture, et
Albert Métin, ministre du travail, sont allés
hier matin visiter l’Ecole nationale de laite- ;
rie de Mamirolle. ;
Ils se sont rendus ensuite aux sources de
lafoue. r!c S
A midi, les ministres ont assisté a Ornans
à nn banquet offert en leur honneur par la
municipalité, ÿÉpSfeêè
.'■-/* "S. ••'À M» -£*p?.
M. Merrheim et son Syndicat :
Le conseil national de la Fédération des
métaux, l’une des plus importantes organi- ,
sations syndicalistes, s’est réuni dimanche à
Paris, rue Grange-aux-Belles, pour statuer
sur le cas de M. Merrheim, dont l’exclusion
de son syndicat avait été prononcée par l’U-
nion des métaux de la Seine. i
Cette affaire passionnait tous les groupe-
ments syndicalistes, car la décision a inter-
venir pouvait amener une scission dans la
G. G. T. ! i
Après une très longue séance, très mou-
vementée, et qui un moment dégénéra en
pugilat — séance commencée à 9 heures du i
matin, suspendue, nuis reorise à ^heures
de l’après-midi, et finalément levée à U heu*
res du soir — le conseil de la Fédération a
décidé, avec force considérants, le maintien
de M. Merrheim dans ses fonctions de secré-
taire et décidé que ie syndicat des métaux
devra, dans le-délai d’un mois, réintégrer M,’
Merrheim « ou se considérer comme radif
de la liste des syndicats adhérents à la Fédé-
ration ».
La Fédération des Transports
s’est rénniê en Congrès
Le Congrès de la Fédération nationale des
transports s’est ouvert hier matin, à Paris, &
neuf héures, sous la présidence de M.Haner,
du Havre, assisté de MM. Pergeon, de
Roms ; Lesouple, des Omnibus ; Baladin*,
de l’Est-Parisien ; Yignevieille, de la Rive-
Gauche.
Soixante délégués représentant 80 Syndi-
cats et 23,000 cotisants prennent part au?
travaux du Congrès.
Hp Locale
PAR=CI,JPAR=LA
Trente mille !
; Une lista complémentaire fls
palmes académiques paraitot
soiis pea... Elle laisse encore
trente mille candidats sur le
f, carreau.
(Les Journaux)'
Quoi ! Trente mille boutonnières
Resteront béantes un an,
Encore vierges du ruban
Qu’elles convoitent tant et tant !
Vaines promesses printanières !
Ils sont trente mille revers
(Que ce mot a donc l’ironie
D’une cruauté infinie !
Mais notez bien qu’il signifie
fcf, fourvoyé dans un vers,
Les revers d’habit) Trente mille
Revers un an resteront veufs,
Qu’ils soient limés ou qu’ils soient neufs
Coupés dans les plus fins Elbeufs
Par le bon faiseur de la ville.
Trente mille suivront le cours
De douze longs mois — peine amère —•
D'un coeur dépu qui persévère.
Belle Philis, on désespère
Alors qu’on espère toujours.
Mais tout vient â qui sait attendre,
TA force de crier Noël,
Noël vient, et l'essentiel
Arrive aussi /’« Officiel »
Et sa promotion bien tendre. .’jy
Meurtris, amers et désarmés,
Ils sont trenter mille en souffrance'.VJ
Qui supposait, sur l’apparence,
Que tant de citoyens, en France,
N'étaien t pas encore palmés !
-VlSfeîfe AtBBRT-HsimiîKSGHRIDT,
Elections Can tonales,
<
SOMBRES PRÉSAGES
M. Ch. Déliot n’a vraiment pas de cliancl
en ce moment : dans l’espace de .moins d«
36 heures il vient d’éprouver successive-
ment deux échecs dont un, il est vrai, qn’ii
partage avec son rival, M. Raymond FauveU
. .Sur ses a papillons », M. Déliot n’avaïl
pas manqué de faire suivre son nom de ce
titre : Président de la Délégation cantonala
du 4e Canton. Cela faisait très bien.
Oui ; — mais le renouvellement triennal
des délégations cantonales vient d’avoir lieu
et, samedi, chaque délégation était appelée
à élire son bureau.
Or il advint qu’aux lieu et place de M.
Déliot, qui ne s’attendait pas à celle-là, ce
fut M. Flagollet, précédemment secrétaire,
qui fut nommé président. Sur 11 votants, ,
M. Déliot groupa sur son nom 4 voix.
Que va-t-il faire maintenant avec ses
« papillons » ?
Va-t-il continuer à Se présenter aux élec-,
teurs avec un titre qu’il ne possède plus f
Ou bien se fera-t-il un devoir de notifier atf
corps électoral qu’il a été ? débarqué » S -
Deux lettres- e x, ajoutées à ses affiches’
suffiront à faire connaître que M. Déliot n’a
pas plus de succès auprès. de ses collègues*
qu’auprès du suffrage universel.
Le suffrage universel, lui, témoignait
dès le lendemain que son crédit estdepluseff
plus en baissé ; Les deux candidats que sou-:
tenait à Graviile la municipalité récemmenC
décapitée et avec elle, bien entendu, les
amis réunis de MM. Déliot et Raymond
Fauvel, ont piteusement échoué au scrutin
ie ballottage dé l’éleetibn municipale com-
plémentaire-: sur 4,003 inscrits, ils ont
abtenu.; l’un 485 voix, l’autre 475 voix.
En vain on avait," entre lés deux tours;'
changé un des deux candidats ; en vain
m avait, reprenant une tactique bien con-,
lue, cherché à transformer l’un de noS
irais républicains en tête de Turc. Ça na
irend plus. Au lieu des 607 voix qu’il avait,
;ecueijlies au1er tour, M* Dufils n’en a pif
réuûir qûe 485 î
485 voix que M. le Dr Raymond FauveL
lartagera avec M. Ch. Déliot ! >J,
C’est tout ce qu’ils paraissent pouvoir?
sscompter à Graviile Sainte-Honorine. Ccsfc,
naigre î j ,
Mais la « politiquaillerie » qu’ils repré-
entent a fait trop de mal pour qu’il faille,
i’étonner d’un pareil résultat.
Une rênnion publiqne et contradictoire
>st organisée par le citoyen Lartigue, candi-*
lat du parti socialiste. *
Elle aura lien demain mercredi, à 8 h. 3/|
In soir, à Gravi Ile-Centre, Salle DelaiaarU;
102, route Nationale,.
^■ggSgagggBgSgSS= Il ■■■—. i I .IJ.J.U I- HU
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ÉLECTION AU CONSEIL GÉNÉRAL OU 4n” CANTON
Scrutin du Dimanche 15 Mars 1914
UNION DES GAUCHES DES 6 CANTONS DU HAVRE
(Sections du 4< Canton et de Graville-Sainte-Honorine)
G- DEBREUILLE
\ Ancien Conseiller Municipal de Graviile
Membre de la Commission Sanitaire de l’Arrondissement du Havre
CANDIDAT RÉPUBLICAIN DE GAUCHE
i/ _ ■ ■ ■ •
Ointti Un
Fans, trois heures tnaitn
DÉPÊCHES COMMERCIALES
MET-A-UX:
LONDRES. 9 Mars. Dénêche de 4 h. 30
TON . COURS HAUSSB BAISSE
JCUIVRE " "" 1 "
Comptant ..>-erme a64 -/- -/- 5/-
j3 mois...., «64 7/6 -/- 8/-
•'/ETAIN
Comptant..' « 172 -/- -/- 17/6
13 mois (soutenu 1173 15/. _y, «i/«
* FER
Comptant..) ferme 4 60/4 J£ <•/• .1 K d
;3 m9iS.. ...) e 31/- -/- ] t d
/-Prix comparés avec cens ne la deuxième Bourse
du 6 mars IM4. _-—
. Les chiffres des Producteurs Américains font
Ressortir une diminution de 4,000 tonnes pour le
mois de Mars. .
NEW-YORK, 9 MARS
Cotons t mars, hausse 14 points ; mai,
hausse 12 points ; juillet, hausse 8 points ;
octobre, hausse 4 points. — Ferme.
è polèo t baisse 3 4 9. points.
? NBW-YORK, 9 MARS
S ' j t. M »n l «. ttlOlU!
jpoivre Standard disp. 13 78 43 78
i i- avril 13 7S 43 75
Amalgamati Con... 73 1/8 73 »/»
JÊÔr......,1 48— 18-?
■CHICAGO, d MARS
—-——v '•"■■=a=
' 1 : c. eu tout. o. PRECEI, .
®fé Îi&.wr.iî Mai..:.,./ ®3 »/» ' 92 3/4
kftfeé’ 1 Juillet....i 87 3/8 «7 8/8
Mais sur.....! Mai...,.., 66 1/4 66 5/8
Rwyf* j Juillet..,. 68 7/8 : 66 »/»
jSàmdoux sar.] Mai 10 73 10 67
I Juillet...,! 40 92 li 07
t— -"-■-ÜJ-IL' ■’ÜJ .. ■ —B
L’IMPOT SUR LE REVENU AU SÉNAT
'K La Commission sénatoriale de l'impôt snr
le revenu a examiné l’article gui lui a été
transmis par M. Caillanx et qni comprend la
jrente parmi les valeurs mobilières qui doi-
vent être soumises à l’impôt sur le revenu.
il’U. Aimond a iu son nouveau rapport qni
conclut nettement au rejet de cet article.
. La Commission s'est ralliée à l’unanimité
ttux conclusions de son rapporteur. L’impôt
sur la rente ne figurera donc pas dans le
jtexte que la Commission défendra devant le,
SélURt , . . |-f - i M i i m m
M. Âimond déposera 'son rapport aujour-
d'hui.
. Le débat sur les valeurs mobilières vien-
dra vraisemblablement en séance publiqne
Vendredi. Il est probable que l’article nou-
veau du ministre des finances, écarté par la
Commission, sera repris sons forma d’amen-
dement.
s *A ce moment, le gouvernement fera con-:
naître son sentiment. ,
y La décision de la Commission des finances
a produit une certaine émotion 3 la Chain-4
jbre.
4 II est certain que si le ministère pose la
question de confiance au Sénat il sera battu
it, d’antre part, s’il ne la pose pas, il sera
jntérjrSitâ A la Chambre par M. Jaurès qui
l’a annoncé cnSiaBche à Nantes. Et cette in-
terpellation pourrait fcign être fatale au ca-
binet 1 En effet, si les 7ff socialistes unifiés
l’abandonnent, d’autres radicaux avancés
profiteraientdit-nn — de cette occasion'
pour en faire autant; les combinaisons de
m. Caillaux lenaHïiraissant — disent-ils —
Contraires aux voeux du pays. 'éé0ÊKBSk-
PALMES '
t Sont nommés officiers de l’instruction pu-.
blique :
i MM. Cahen, receveur des Hospices au Ha-
vre ; Hoch, publiciste au Havre.
;É)ffici£f d’académie :
MM. Cramoisan, conseiller ihUnicipal de '
^écamp Gadelin, syndic des Gens de Mer au
Havre ; Aubry, homme de lettres au Havre ;
Landrieu, agent voyer à Goderville ; Gaer-
jtler, président de Fédération an Havre ;
pain, agent voyer à Fécamp ; docteur JJi-
^îard, médecin a Yvetot.
ff FIN UE LA GRÈVE 38l
DES OFFICIERS MÉCANICIENS
#La grève des officiers mécaniciens est com-
plètement terminée. '
f Le compromis dont Iè texte à été établi
pàr M. Monis, ministre de la marine, a été
signé par les officiers mécaniciens f t par le
représentant de la Compagnie.
| Le service régulier du départ des paque-
bots des Messageries Maritimes reprendra
àujogrdmifi.- ■ ;
J :3%%ÉÙNI0N FÉMINISTE\
gjJJne grande réunion internationalè éh fa-
veur des droits civiques de-la femme avait
f té organisée hier soir par le parti socialiste,
Iffifis JL présidence jde. Mme Louise Saumo-.,
: neau, secrétaire du Groupe des femmes so-
cialistes.
Des discours réclamant le suffrage des
femmes et exposant les moyens de propa-
gande pour arriver & ce sésultat, ont été pro-
. noncés par MM. Bracke et Compère-Morel,
députés ; Grumhach, du Groupe allemand ;
; Alice Jonenne, Marguerite Martin,du Groupe
, des femmes socialistes ; Ignesse Nataline, du
s Parti socialiste démocrate de Russie ; et Ce-,
‘ sar Paul, de i’independant Labour Party.
L’ASSASSINAT'*IEM. CADIOU
' BREST. — Au cours de son Interrogatoire i
devant le juge d’instruction, M. Bossard,
gardien de l’usine de la Grand’Palnd, a dé-
< claré que, Io 27 décembre, il était à Lan-
derneau et causait avec M. Marcoe, employé,
& l’usine.
Ils parlèrent de l’établissement. M. Mar- !
coe lui aurait tenu les propos suivants : « Il
y aura bientôt du nouveau à l’usine. L’ingé- !
nieur Pierre prendra la direction et je se-
rai nommé contremaître à la place de Bi-,
gnard. »
BREST. — Le juge d’instruction Bidard de
la Noe, poursuivant son enquête sur l’em-
■ ploi du temps dé M. Cadiou avant sa dispari-
tion, a entendu les deux soeurs du directeur
: qui habitent Cleder, sur la ligue de Morlaix A
i Saint-Pol-de-Léon.
Elles ont affirmé que leur frère avait passe ;
) avec elles la journée du dimanche 28 décem-
1 bre et qu'tt est rentré le soir à Landerneau.
i MORT D’UN GÉNÉRAL
i LIMOGES. — La France Militaire annonce
X qno la générât Branlière, l’an des preatiers
i qui mirent le pied sur le sol marocain orien- :
j tal lors de l’occupation de l'Amalat d’Oadjda,
vient de monrir à l’hôpital militaire cfé'
Constantine à la suited’une courte malgré.
liiïT il MI ' -X
FATALE IMPRUDENCE
i BRIEY. — Hier après-midi, une corvée de
: lavage du 9e chasseurs à pied se trouvait sur
; les bords du Chiers, à la sortie de Longuyon.
1 Le propriétaire d’un terrain voisin, M. Jac-
ques, 41 ans, ancien mécanicien aux che-
mins de fer, dérouillait un vieux revolver et
tirait sur une cloison de planches.
Une balle ayant traversé la clôture, vint
atteindre à la tête un chasseur qui tomba
; mort dans la rivière. »> t- aem&H
COMMUTATION DE PEINE
Par décret en date du 7 mars, le président
de la République a commué en celle des tra-
vaux forcés à perpétuité la peine de mort
prononcée le 23 janvier dernier, par la Cour
d’assises du Nord, pour assassinat, contre le
nommé Adolphe Vandroth. \
CHUTE GRAVE D’UN AVIATEUR
ISSY-LES-MOULINEAUX. — L’élève aviateur
Alternance, qui avait fait une chute, hier
soir, a été transporté à l’hôpital Boucicaut
dans un état grave. ;
On craint, en eoet, une fracture du bas-
sin.
Son appareil ayant capoté, il fut arraché
de son siège et précipité sur le soi.
On le.dégagea des débris de son appareil
avec beaucoup de peine.
DEUX AVIATEURS SE TUENT
VIENNE. — Le lieutenant Elsner a fait hier
après-midi une chute au champ d’aviation
d Aspern. II avait comme passager un sous-
officier élève aviateur. ly s j
Tous deux se sont tués. • v; sjgjg*
iwi»«iO»i imiiw
ARRESTATION DE IT PANKHURST '
GLASGOW. — Mme PankJmrst vient d’être
arrêtée. / ^afeJpgBÉajjâ 3
^APPLICATION DU “HOME RULE” ^
LONDRÈIL — A la Chambre des communes,
M. Asquitb déclare' que le gouvernement
reste convaincu de la solidité dés principes
et des détails de son bill concernant le Home
Raie.
Les conversations qui ont en lieu entré les
chefs de partis, pendant l’automne dernier,
n’ont aboutrà rien. . >
Le premier ministre croit qùe certaines
formes^ d’exclusion provisoire de i’Ulster
pourraient servir de via media entre le prin-
cipe de l’exclusion et Celni de l’application
du bill par la force. 1 *
Eu dernier lieu, on a songé à permettre
au Comté, de l’Uister de manifester le désir
d’être exclu de l’application du bill avant
que ce dernier ne devienne applicable. i
Le gouvernement pense que la période
d’exclusion doit être de six ans à partir de
la première réunion du nouveau parlement,
cette période étant suffisante pour faire un
essai complet du fonctionnement du non- ,
veau parlement irlandais. De pins, avant la
fin de cette période d’exclusion, les électeurs
du Royaume-Uni auront l’occasion de se
prononcer sur la question de savoir si l’ex-
clasiôn' floit être continuée ou non, . ; ÿy
èJPfl SITUATION AU MEXIQUE ij
MEXICO. — Le général Huerta vient de télé-
graphier à tous les commandants fédéraux
d’entreprendre dès maintenant une campa-
gne ofiensive contre les rebelles du Nord du ;
Mexique.'
il leur enjoint de protégea les étrangers et.
les prévient qu’ils sont tenus personnelle-
ment responsables de toute négligence dans
.i’accontpiissement de bes instructions ; t.
LE PRÉSIDENT WILSON
et les Tarifs da Canal de Panama
Le président Woodrow Wilson n’est pas
un grand politique ; certains de ses actes,
notamment dans l’affaire mexicaine, ont
même pu faire douter de son intelligence.
Mais ce théoricien un peu naïf, ce profes-
seur mieux fait pour se mouvoir au milieu
des livres que des intrigues humaines, est
un homme de principes, c’est-à-dire un
honnête homme. Grâce à lui les Etats-Unis
vont peut-être prendre, dans la question des
-tarifs du Canal de Panama, une attitude de
correction et de respect de la enrôle don-
née, dont il faut dire qu’ils nous avaient
entièrement déshabitués. Dans une séance
commune des deux Chambres, le président
vient en effet de lire un message solennel,
par lequel il adjure le Congrès d’abroger
l’article de la loi sur le Canal de Panama
qui exempte les navires américains des
droits de péage.
. L’établissement de ce régime d’exemp-
tion par la loi du 15 août 1912 avait soulevé
un vrai scandale international, car les
Etats-Unis, dans cette question, ont été
constamment, depuis un demi-siècle, liés
par des traités.
Ces traités sont fort connus et ils appar-
tiennent à l’histoire. On se demande com-
ment des chefs d’Etat comi»e M.Taft ont
osé n’en pas tenir compte et pour tout dire
les violer ! Il y a d’abord eu, par ordre de
date, le traité Clayton-Bulwer, signé en
1850 entre l’Angleterre et les Etats-Unis, et
d’après lequel un canal ne pouvait être
construit, à Panama, que sous le patronage
simultané des deux Puissauces et de telle
façon que les citoyens des deux pays en
profitassent dans des conditions égales.Puis
est venu le traité Hay-Pauncefote, signé en
1900 entre les deux mêmes Puissances et
QUi . est encom en vignenr üuionrd’bni.
Cette lois-ci les Anglais, fort empêtrés en.
Afrique du Sud âu moment de la négocia-
tion, ne songent plus à revendiquer,comme
précédemment, un condominium ; ils aban-
donnent à leurs ambitieux interlocuteurs
le droit de construire seuls le canal et d’en
assurer' seuls la police. Mais ils ont bien
soin de stipuler que la neutralité militaire
iggra complète et surtout qu’aucun tarif dif-'
féreutiel ue sera établi à Jeur détriment.
Ainsi, a la yeillc du moment où les-
Etats-Unis s’apprêtent* à reprendre l’oeuvre
commencée et si malheureusement aban-
donnée par nous, le régime comme,"pial et
militaire du futur canal se trouve formelle-
ment et solennellement défini par cet arran-
gement avec l’Angleterre, qui par exten-
sion sert évidemment de garantie aux au- s
très nations. - , ïA
Or qu’àrrive-1t-il ? Peu après le traité
Hay-Pauncefote, voici le gouvernement de
Washington qui rachète, pour une bouchée
de pain (200 millions de francs), la con-
cession et le matériel de la seconde Com-
pagnie française de Panama. Puis, d’une
intrigue semi-comique mais en tout cas
| supérieurement menée, naît la minuscule,
j? République de Panama, qui, n’ayant rien à
refuser au puissant protecteur qui l’a fait
naître, se hâte de lui abandonner, sous le
nom de protectorat, tout l’essentiel de ses
droits de souveraineté. Dès lors les Etats-
Unis, ayant réglé leur position.vis-à-vis de
tous les tiers, marchent hardiment de l’a-
vant. Aucune dépense, aucune peine ne
leur coûtent. Après dix années d’efforts
acharnés ils vont être en mesure d’ouvrir
incessamment, le canal à la circulation
mondiale.
Les Américains, qui n’avaient pas été les
premiers arrivants dans l’Isthme et ne fai-
saient en somme qu’y poursuivre une oeu-
vre déjà commencée, n’opéraient donc pas
sur une table rase. Vis-à-vis de la France
sans doute ils n’àvaient pas eu de peine à
imposer toutes leurs conditions, quelles
qu’elles fussent : la Compagnie craignait
trop de perdre même cette relativement mi-
nime aubaine de 200 millions. Vis-à-vis de
la République de Panama, il n’y avait eu
qu’apparence de négociation : le traité
avait été léonin, Mais l’Angleterre, malgré
qu’elle fût en pleine retraite par rapport à
sa position de 1850, avait su cependant
maintenir et imposer le double principe de
la neutralité militaire et dè l’égalité écono-
mique. Au point de vue diplomatique, elle :
avait en somme bien détendu son droit
et indirectement les droits de tous. '
Tout cela eut été fort bien si les Etats-
Unis eussent tenu leur parole. Mais quand
ils se virent en possession du superbe ins- <
trament qu’est le canal interocéanique, les
engagements pris ne tardèrent pas à leur
peser. En 1850 ils avaient accepté de par-,
tager avec l’Angleterre non seulement, la
construction mais encore le contrôle de
l’oeuvre. Cinquante ans plus tard, tout en
se réservant le droit de construire "et de
surveiller seuls la nouvelle route maritime,
ils avaient encore consenti à ce qu’elle fût
en quelque sorte internationalisée. Mis en
goût par leur appétit croissant d’impéria-
lisme, les voici qui, au moment d’achever
l’entreprise, prétendent en faire jeuae chose.,
purement américaine.
Les traités, objecterez-vous, limitent à
cet égard leur liberté l Qu’importe ? Ils
commencent par décider que des forts amé-
ricains, des mines sous-marines posées par
leurs soins défendront les deux entrées du
canal, tandis qu’un corps d’occupation,
LbjûoursjimériçsiiOi sera chargé .soHisynl
de garder les écluses. Ce régime, qui per-
met au gouvernement de Washington de
fermer à volonté le canal, est une violation
.flagrante du traité Ilay-Pauncefote. Les An-
glais protestèrent hautement, mais leurs
Réclamations restèrent vaines. On sait qu’en
Amérique l’impunité des Etats-Unis est en-
tière : il n’y a pas de sanction possible.
Même cynisme pour le régime commer-
cial : la loi du 15 août 1912, déjà mention-
née plus haut, a décidé d’assurer aux cabo-
teurs américains une complète exemption
de droits, alors que les navires étrangers
devront payer 6 fr. 25 par tonne et 7 fr. 50
par passager. Aux plaintes anglaises, aux
remontrances de quelques rares Américains
soucieux du bon renom de leur pays, les
membres du Congrès n’ont répondu guère
que par des ricanements, et le président
Taft a sanctionné la loi, qu’il pouvait ce-
pendant, en vertu dè la Constitution, frap-
per de son veto. Certes, chacun savait bien
qu’il y avait violation formelle de la parole
donnée, mais ces grands garçons mal élevés
que sont les politiciens américains se sont
dit que le risque était nul, que l’Angleterre
ne ferait pas la guerre, qu’il n’y avait par
conséquent pas besoin de.se gêner !
* C’est sur cette mesure législative que le
président Wilson propose aujourd’hui au
Congrès de revenir. Peut-être est-il poussé
par certains intérêts de chemins de fer qui
sont hostiles au Canal. Mais point n’est
besoin de recourir à cette explication
terre-à-terre. C’est au point de vue de
l’honneur américain que le chef de l’Etat
se place. Nous verrons si le mot a encore
un sens dans la politique par trop nouveau
jeu de la jeune Amérique,
f ”
ANDRÉ SIEGFRIED.
LE PARLEMENT
impressions de Séance
(DB NOTAS OOaBBâPONDANT PARTICUUIB) —"
Paris, 9 mars.
La vérification de l’élection de M. Lépine,
qni figurait aujourd’hui à l«rdre du jour.de
la Chambre, a fourni aux socialistes une oc-
casion nouvelle de manifester leur animo-
sité contre l’ancien préfet de police.
Déjà, .quand il vint prendre possession de'
son siège au Palais-Bourbon, puis, l’autre
jour, lorsqu’il parla sur la question des sous-
préfets, M. Lépine avait été fortement hous-
pillé par les unifles.
Aujourd’hui, c’est son invalidation qu'ils
ont réclamée, eil assaisonnant leur demande
d’nne copieuse bordée d’injures. — Assom-
meur 1 -Voleur de liberté 1 Pompier honori-
Jaue.t clamait avec ensemble le choeur des
sociétés, pendant que M. Bracke, M. Colly,
M Emile Dumas reprochaient à l’ancien
préfet de policeu^voir fait contre son con-
current une campagnG d’outrages et de cor-
ruption. Assis à son banc, un volumineux
dossier ouvert devant lui, M. Lepjoe ne pa-
raissait autrement ému.
Il écouta sans broncher toutes ces gentil-'
lesses, auxquelles il dédaigna de répondre
et, quand les socialistes eurent suffisam-
ment crié, il referma paisiblement son dos-
sier.
Alors, on vota, par scrutin public à la tri-
bune, ainsi qu’il est de règle en matière de
vérification de pouvoirs, mais le quorum
n’étant pas atteint, il fallut lever la séance,
et, dix minutes après, en tenir une autre
dans laquelle le scrutin devait être valable,
quel que fut le nombre des votants.
On vota de rechet à la tribune, et, cette
fois, M. Lépine fut validé. ~ I
Cela tait, on revint an budget des Chemins
ue 1er ae retat, dont la discassion générale
avait été ouverte jeudi dernier.
Comme de juste, on vit se reproduire la
traditionnelle controverse entre les adver-
saires et les partisans du rachat de l’Ouest,-
mais, en dehors de cette querelle rétrospec-
tive, nn certain nombre d'observations inté-
ressantes furent présentées auxquelles ré-
pondit successivement le ministre des tra-
vaux publics. <
Le débat se poursuivra demain, matin et
soir. ..in. 4-.y,» :
T'H'
CHAMBRE DES DEPUTES
Séance du 9 mars
La séance est ouverte, sous la présidence de
M. PAUL DESCHANEL, président. ji
L’élection de Montbrison
L’ordre du jour appelle la discussion de l’éleb- ’
tion du 13 juillet dernier à Montbrison (première
circonscription). i
Le rapport de M. François Deloncle conclut à
la validation de M. Lépine. ÿ-ffépj i
M. BRACKS combat ces conclusions.
M.- COLLY : M. Lépine lui-même est partisan de \
sa propre invalidation, puisqu’il ne sd représen-
tera pas a Montbrison. j
M. F. DELONCLE, rapporteur, s’explique: L’élec-
tion est du 13 juillet 1913 et c’est le 9 mars que
nous vous apportons le rapport qui la concerne.
LC rapprochement de ces deux dates suffit à indi-
quer que là Commission s’est livrée à un examen
apprôndi des faits. )
La Commission estime qbe c’est assez "long-’
temps d’avoir fait attendre pendant huit mois à un
député la validation de son mandat. i
Le président met aux voix uue proposition de
MM. Bracke et Colly tendant à l’annulation des
opêrations-électorales de Montbrison.
Conformément au règlement en matière de pro-
position d'invalidation, le vote a fieu par scrutin,
public h la tribune. ~ i
M. de la Ferronays dépose le bulletin de M. de
Lanjninàisqui se trouve dans l’impossibilité de,
quitter son banc. ■ i
Le quorum n’étant pas atteint, il y a lieü de pro-
céder à un deuxième tour de scrutin dans une pro-
chaine séance.
La séance est levée à 3 b. 33. La deuxième séan-
ce s’ouvre & 3 h. 45. ,
On procède au second tour de scrutin sur la
proposition de MM. Bracke et Colly tendant à l’an-
nulation des opérations électorales & Montbrison.
Par 131 voix contre 38 cette proposition est re-
poussée.
En conséquence, H. Lépine est admis.
Budget des Chemins de Fer 1
, .jjde l’Etat -
La Cbambre revient alors i la discussion du
budget des chemins de fer de l’Etat.
M. LEFAsrend hommage aux efforts qui ont été
faiîsjjarje réseau de i’fitat cour assurer, cette an- J
née, les transports des pommes. H demande au
ministre de récompenser, comme il convient, le
personnel jpour le travail exceptionnel qu’il a
fourni, durant une période de deux mois.
llinsiste.d’autrepart,pour que ledéjaide transport
à destination de la frontière de l'Est, soit réduit a
13 jours et que celte mesure soit prise en même
temps que sera donnée l’homologation du décret
qui supprime le bénéfice de l’entrepôt pour la gare
frontière de Igney-Avricourt. i
L’orateur exprime, en terminant, le voeu que,
pour les cartes d’abonnement, l'ancien et le nou-
veau réseau d’Etat soient considérés comme nn
réseau unique.
M. FKRNANI) DAVID, ministre des travaux pu-
blics, répond, en ce qui touche les transports de
pommes destinées à l’exportation, qu’il tentera
d’obtenir des Compagnies l’adhésion à l’abaisse-
ment du délai maximum prévu et aux mesures à
prendre pour les acheminements sur los réseaux
allemands.
Sùr la question des manquants dans les fûts de
cidre transportés, il s’efforcera d’arriver à une
solution qui donne satisfaction à M. Lefas.
D’autre part, les observations de M. Lefas ten-
dant à ce que l’ancien et le nouveau réseau d’Etat
soit considérés comme un réseau unique pour la
délivrance des caries d’abonnement, seront repor-
tées à M. le ministre des finances. i
M. LOUIS DUBOIS s’associe aux.éloges rendus
par le M. le Rapporteur au Directeur du réseau
a’Etat.
L’orateur passant à l’examen de la questidn des
« détachés » dans les bureaux et aux services cen-
traux, demande pourquoi ces agents, qui ont passé
un concours spécial, ne bénéficient pas des avan-
tages qui leur avaient été promis.
En ce qui coneerne l'exploitation d'ensemble du 1
réseau d’Etat, il y a des améliorations incontesta- j
blés à enregistrer, et la collaboration des repré- i
sentants du public a donné les meilleurs réSul- 1
tats. (
Toutefois, la perfection est loin d’élre atteinte, ï
tait à l’égard du matériel que de la voie elle- i
même, fl conviendrait de songer, notamment, à
supprimer les passages à niveau que l’ancienne,
Compagnie avait établis dans des régions presque 1
désertes alors et qui sont aujourd’hui surpeu-,
plées-
L’orateur parle longuement de l’électrification
de la ligne d’Auteuil, de la gare souterraine pour
la ligne de banlieue et de l’élargissement du tun-
nel des Batignolles.
Examinant ensuite la question financière du ré-
seau de l’Etat, il constate que des sommes consi-1
dérables ont été dépensées.
Le i,r janvier 1909, quand l’Onest a passé le ré-
seau à l’Etat, il y avait, dit M. Thomas, 73 mil-
lions de travaux indispensables d’entretien qui
auraient dû être exécutés.
Combien y en a-t-il eu d’exécutés, et combien
en reste-t-il ?
On en prévoit 14 millions pour 1914. C’esi^onc ■
que ces travaux n’étaient j>as si urgents qu’on.
l’affirmait. - i
M. LE MINISTRE : II ne s'agissait pas que de
travaux d’entretien^ il y avait aussi de grosses
détections. -
M. LOUIS DUBOIS conclut que l’expérience de,
i’Ouest-Etat n’est pas favorable à la .tbèse de la
nationalisation générale des chemins de fer. I
M. AMANS PÉRIER présente des observations
sur la situation des agents des tramways de la
YemHuf cuvera qtri on a—pris des engagements
qui n’ont pas été tenns.
M. LE MINISTRE répond que l’Administration?
du réseau de l’Etat tout en tenant compte des dif-j
Acuités; financières poursuivra sans relâche la
réalisation des promesses qu'elle a faites.
M. GERALD présente des observations tendant
à l’amélioration des relations de l’Europe cen-
trale avec le port de La Pallice et & la coordina-j
tlon des offarts néceeaaüres-pour donner A l’acti-.
vire économique son plein développement.
M. LE MINISTRE répond qu’il contlnura à dé-
velopper les moyens de communication entre les-
ports de l’Ouest avec l’Europe centrale, à un mo-J
ment où l’ouverture du canal de Panama permet^
d’espérer pour eux des éléments de prospérité t
nouvelle. 1
M GABRIEL SIAUNOURY se plaint qu’on s’ef-,
force de diminuer le traitement des mécaniciens \
et ds chauffeurs par l’effet des mesures qui por-'
tent sur les primes d’économie.
M. LE MINISTRE répond.
M. THILSMAS soutient que l’amélioration des;
transports d’Ouest en Est, demandée par des ora-
t&jrs précédents, serait singulièrement facilitée
par la sstionalisation des chemins de fer.
L’oratenr constate qu’on n’ose plus prononcer
les réquisitions d’aîltrefois contre le rachat. C’est
à peine si l’on formule quelques vagues critiques,
et les adversaires les plus résolus de l’exploita-
tion d’Etat sont obligés de s’incliner devant les ré-
sultats du rachat. : i
M. EMMANUEL BROUSSE : Vous oubliez l'addi-
tion t
M. THALAMAS : Les dépenses excessives qn’on
reproche au nouveau réseau sont dues à l’insuffi-
sance et à l’inertie de l’ancienne Compagnie, qui
n’a pas tenu ses engagements et qui a trahi le pu-
blic. , .
C’est la droite qui est responsable du montant
excessif du prix d’achat de l’ancien réseau.
La suite de la discussion est renvoyée à ce
matin.
La séance est levée à 7 heures.
LES AFFAIRES D'ORIENT ]
Un Incident austro-monténégrin
Serajevo, 9 mars. ,
On donne ici les renseignements suivants
sur un incident survenu à la frontière aus-
tro-monténégrine ;
Une patronille monténégrine, commandée
par nn lieutenant, a interdit à un détache-
ment de douaniers austro-hongrois de met-
tre le pied sur un chemin à mulets situé
près de Metalka et faisant indubitablement,
partie dn territoire de la Bosnie.
Les douaniers austro-hongrois ont occupé
le chemin et s’y sont maintenus par la force
des armes, le différend n’ayant pas pu être
aplani à l’amiable. ;-sê$ù
INFORMATIONS ^
MM. Raynaud et Aie tin dans le
Hggfijr ,t Doubs
’.MM. Raynaud, ministre de l’agriculture, et
Albert Métin, ministre du travail, sont allés
hier matin visiter l’Ecole nationale de laite- ;
rie de Mamirolle. ;
Ils se sont rendus ensuite aux sources de
lafoue. r!c S
A midi, les ministres ont assisté a Ornans
à nn banquet offert en leur honneur par la
municipalité, ÿÉpSfeêè
.'■-/* "S. ••'À M» -£*p?.
M. Merrheim et son Syndicat :
Le conseil national de la Fédération des
métaux, l’une des plus importantes organi- ,
sations syndicalistes, s’est réuni dimanche à
Paris, rue Grange-aux-Belles, pour statuer
sur le cas de M. Merrheim, dont l’exclusion
de son syndicat avait été prononcée par l’U-
nion des métaux de la Seine. i
Cette affaire passionnait tous les groupe-
ments syndicalistes, car la décision a inter-
venir pouvait amener une scission dans la
G. G. T. ! i
Après une très longue séance, très mou-
vementée, et qui un moment dégénéra en
pugilat — séance commencée à 9 heures du i
matin, suspendue, nuis reorise à ^heures
de l’après-midi, et finalément levée à U heu*
res du soir — le conseil de la Fédération a
décidé, avec force considérants, le maintien
de M. Merrheim dans ses fonctions de secré-
taire et décidé que ie syndicat des métaux
devra, dans le-délai d’un mois, réintégrer M,’
Merrheim « ou se considérer comme radif
de la liste des syndicats adhérents à la Fédé-
ration ».
La Fédération des Transports
s’est rénniê en Congrès
Le Congrès de la Fédération nationale des
transports s’est ouvert hier matin, à Paris, &
neuf héures, sous la présidence de M.Haner,
du Havre, assisté de MM. Pergeon, de
Roms ; Lesouple, des Omnibus ; Baladin*,
de l’Est-Parisien ; Yignevieille, de la Rive-
Gauche.
Soixante délégués représentant 80 Syndi-
cats et 23,000 cotisants prennent part au?
travaux du Congrès.
Hp Locale
PAR=CI,JPAR=LA
Trente mille !
; Une lista complémentaire fls
palmes académiques paraitot
soiis pea... Elle laisse encore
trente mille candidats sur le
f, carreau.
(Les Journaux)'
Quoi ! Trente mille boutonnières
Resteront béantes un an,
Encore vierges du ruban
Qu’elles convoitent tant et tant !
Vaines promesses printanières !
Ils sont trente mille revers
(Que ce mot a donc l’ironie
D’une cruauté infinie !
Mais notez bien qu’il signifie
fcf, fourvoyé dans un vers,
Les revers d’habit) Trente mille
Revers un an resteront veufs,
Qu’ils soient limés ou qu’ils soient neufs
Coupés dans les plus fins Elbeufs
Par le bon faiseur de la ville.
Trente mille suivront le cours
De douze longs mois — peine amère —•
D'un coeur dépu qui persévère.
Belle Philis, on désespère
Alors qu’on espère toujours.
Mais tout vient â qui sait attendre,
TA force de crier Noël,
Noël vient, et l'essentiel
Arrive aussi /’« Officiel »
Et sa promotion bien tendre. .’jy
Meurtris, amers et désarmés,
Ils sont trenter mille en souffrance'.VJ
Qui supposait, sur l’apparence,
Que tant de citoyens, en France,
N'étaien t pas encore palmés !
-VlSfeîfe AtBBRT-HsimiîKSGHRIDT,
Elections Can tonales,
<
SOMBRES PRÉSAGES
M. Ch. Déliot n’a vraiment pas de cliancl
en ce moment : dans l’espace de .moins d«
36 heures il vient d’éprouver successive-
ment deux échecs dont un, il est vrai, qn’ii
partage avec son rival, M. Raymond FauveU
. .Sur ses a papillons », M. Déliot n’avaïl
pas manqué de faire suivre son nom de ce
titre : Président de la Délégation cantonala
du 4e Canton. Cela faisait très bien.
Oui ; — mais le renouvellement triennal
des délégations cantonales vient d’avoir lieu
et, samedi, chaque délégation était appelée
à élire son bureau.
Or il advint qu’aux lieu et place de M.
Déliot, qui ne s’attendait pas à celle-là, ce
fut M. Flagollet, précédemment secrétaire,
qui fut nommé président. Sur 11 votants, ,
M. Déliot groupa sur son nom 4 voix.
Que va-t-il faire maintenant avec ses
« papillons » ?
Va-t-il continuer à Se présenter aux élec-,
teurs avec un titre qu’il ne possède plus f
Ou bien se fera-t-il un devoir de notifier atf
corps électoral qu’il a été ? débarqué » S -
Deux lettres- e x, ajoutées à ses affiches’
suffiront à faire connaître que M. Déliot n’a
pas plus de succès auprès. de ses collègues*
qu’auprès du suffrage universel.
Le suffrage universel, lui, témoignait
dès le lendemain que son crédit estdepluseff
plus en baissé ; Les deux candidats que sou-:
tenait à Graviile la municipalité récemmenC
décapitée et avec elle, bien entendu, les
amis réunis de MM. Déliot et Raymond
Fauvel, ont piteusement échoué au scrutin
ie ballottage dé l’éleetibn municipale com-
plémentaire-: sur 4,003 inscrits, ils ont
abtenu.; l’un 485 voix, l’autre 475 voix.
En vain on avait," entre lés deux tours;'
changé un des deux candidats ; en vain
m avait, reprenant une tactique bien con-,
lue, cherché à transformer l’un de noS
irais républicains en tête de Turc. Ça na
irend plus. Au lieu des 607 voix qu’il avait,
;ecueijlies au1er tour, M* Dufils n’en a pif
réuûir qûe 485 î
485 voix que M. le Dr Raymond FauveL
lartagera avec M. Ch. Déliot ! >J,
C’est tout ce qu’ils paraissent pouvoir?
sscompter à Graviile Sainte-Honorine. Ccsfc,
naigre î j ,
Mais la « politiquaillerie » qu’ils repré-
entent a fait trop de mal pour qu’il faille,
i’étonner d’un pareil résultat.
Une rênnion publiqne et contradictoire
>st organisée par le citoyen Lartigue, candi-*
lat du parti socialiste. *
Elle aura lien demain mercredi, à 8 h. 3/|
In soir, à Gravi Ile-Centre, Salle DelaiaarU;
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