Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-03-09
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 09 mars 1914 09 mars 1914
Description : 1914/03/09 (A34,N11903). 1914/03/09 (A34,N11903).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172068h
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/12/2020
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Le Petit Havre
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On s’abonne également, SAHS FRAIS, dans tous les Bureaux de Posté né France
ELECTION AU CONSEIL GENERAL DU 4ms CANTON
Scrutin du Dimanche 15 Mars 1914
UNION DES GAUCHES DES 6 CANTONS DU HAVRE''
(Sections du 4* Canton et de Graville-Sainte-Honorine)
G DEBREUILLE
Ancien Conseiller Municipal de Graville
Membre de la Commission Sanitaire de l’Arrondissement du Havre
CANDIDAT RÉPUBLICAIN DE GAUCHE
DEMIE DEMI
Parts, trois heures matin
ffl. CAILLAUX AU MANS
LE MANS. — Après M. Ajam, M. Gaillanx se
hve. 11 commence par remercier les organi-
lateurs de la tête.
On a fait allusion aux attaques dont il est-
Tobiet. Depuis qu’il a été le collaborateur de
IVaideck-Rousseaa, il est habitué aux atta-
ques. Il est décidé à n’opposer désormais à
jette campagne que ia tranquillité sereine
jt calme.
Cela dit, le ministre des finances adresse
les plus sincères félicitations an président,
le ivJnion et à l’Union Républicaine.
Le ministre n’oublie pas qu’il a été, sous
le ministère Clémenceau, un des artisans du
rachat de l’Ouest. On a feint de croire qu’il
fut le seul, mais il accepte joyeusement cette
responsabilité.
L’orateur dit qn’il s'honore de la conti-
nuité de ses actes.
Mais il est nécessaire dans une démocratie
où il ne faut jamais s’exposer à recaler que
l’instrument nouveau de progrès soit sou-1
mis à une sérieuse expérience. Il doit en
Être ainsi de l'Ouest-Etàt. li en va ainsi pour
la réforme fiscale et pour l’impôt sur le re-
venu.
L’orateur oppose l’esprit de progrès a l’es-
prit d’immobilité.' ...
L’esprit d’immobilité s’applique en France
ft tUUt Ultllts U’ivlCça, Rotammont à l'esprit
clérical. Or, M. Caiilaux affirme qu'il n’est
question pour aucun républicain, de tou-
cher à la liberté de conscience. Mais les ré-
publicains s’en prennent à l’esprit clérical
parce qu’il est esprit de domination. -
M. Caiilaux, en terminant, demande aux
républicains de semer la bonne semence.
11 se rend ensuite à un vin d’honnenr qni
loi est ofiert an Foyer démocratique de la
ville.
Les ministres se rendent enfin à la gare.
Le train spécial qni doit les ramener à
Paris, part à 4 h, 35.
ÉLECTION AU CONSEIL GÉNÉRAL \
NIORT.— Election au Conseil général (scru-
tin de ballottage).
Inscrits : 3,098. — Votants, 2,673.
Ont obtenu r
M. Gaston Deschamps, candidat de l’Al-
liance démocratique, 1,344 voix, élu.
M. Bougouin, radical, 1,303 voix.
MORT D’UN ANCIEN DÉPUTÉ
CHALON SUR-SAONE. — On annonce ia mort
le M. André Lyonnais, rédacteur en chef du
frogrès de Saône-et-Loire, ancien député.
LE MAUVAIS TEMPS
SEDAN. — Par suite des pluies persistantes
Sans toute la région de Sedan, la Meuse a
débordé et inonde nne partie de la vallée.
LA FIN DE LA GRÈVE DES
OFFICIERS MÉCANICIENS
MARSEILLE.— On estime que mardi la grève
des officiers mécaniciens sera complètement
terminée.
UN DRAME CONJUGAL
ORAN. — Le nommé Cohen Salomon a tué
sa femme, de laquelle il était séparé depuis
quelques jours ; il s’est ensuite logé deux
balles dans la tête.
I Son état est désespéré. ,,3î
TERRIBLES ACCIDENTS
D’AUTOMOBILES
f SANTANDER. — une collision s’est produite
entre une voiture et ' nne automobile, dans
laquelle se trouvait le Comte Moriana, frère
du duc de Santo-Maura, grand-maître de la
Jfiaison de la reine Victoria.
; Le comte Moriana a été tué ; son chauffeur
a été blessé.
I TIARET. — Une automobile renfermant
neuf personnes, parmi lesquelles M. Bernas-
coni, très connu dans la région, a capoté
dans un virage.
M. Bernasconi a été tné > les autres voya-
geurs ont reçu des blessures sans gravité»
L’ASSASSINAT DE M. CADIOU
/ BREST. — M. Nicolas et son associé M.
Lemeille ont affirmé au juge d’instruction
qu’ils avaient viTM. Gadiou Te 31 décembre
à Morlaix.
1 D’autre part, l’ancien garde de l’usine, M.
Bossard déclaré avoir vu le directeur le 27
décembre, à 7 heures du soir & la gare de
LanÊerneau, à l’arrivée du train de Morlaix.
MANIFESTATION DÉ MINEURS
c CHAMBON-FEUGEROM.ES.— Une manifestation
trr 0 m,mears partie de Saint-Etienne-Belle-
!Voe, a une heure trente, hier après-midi, est
[arrivée vers trois heures à Ricamarie où elle
a défilé avec drapeaux, clairons et tambours,
devant la statue de Michel Rondet.
Aucun incident ne B’est produit an cours
de cette manifestation qui avait pour but de
fêter les retraites minières.
HUILERIE DÉTRUITE PAR LE FEU
MARSEILLE.— Hier après-midi, à deux heu-
res, un incendie provoqué par un court-cir-
cuit a détruit une huilerie, rue Saint-Pierre.
Un ingénieur chimiste attaché à l’établis-
sement a été grièvement brûlé sur diverses
parties du corps.
f H a été admis dans un état désespéré à
l’hôpital.
Les pertes matérielles s’élèvent à plus de
cent mille francs.
MANIFESTATION DE SUFFRAGETTES
EN ANGLETERRE
LONDRES. — Miss Sylvia Pankhurst a été ar-
rêtée hier, alors qn’elle se rendait en omni-
bus à la manifestation organisée à Trafalgar
Square.
La nouvelle de cette arrestation a irrité les
manifestants rassembfés dans Trafalgar
Square. La police étant intervenue, des ba-
garres éclatèrent.
Un policeman a été grièvement blessé.
Miss Paterson, qui se trouvait à la tête des
manifestants, a été arrêtée.
LONDRES. — Au cours de la manifestation
des suffragettes, neuf arrestations ont été
opérées. ; ; ' - : -
LES ÉLECTIONS EN ESPAGNE
MADRID.— On ignore encore les résultats
des élections législatives, mais il a semblé
que les candidats républicains ministériels
auront l’avantage à Madrid et les nationa-
listes à Barcelone.
Les élections se sont déroulées à Madrid et
dans le reste de l’Espagne dans nne tranquil-
lité presque parfaite, sauf à Bilbao et à Gijon
où des coups de feu ont été échangés entre
radicaux, républicains, socialistes et conser-
vateurs.
Il y &AU quelques blessés. Il y aurait un
mort à Bilbao. Un certain nombre d’arresta-
tions ont été opérées.
MADRID. —- D’après les nouvelles reçues
des provinces par le ministère de l’intérieur
et communiquées par lui à la presse, le gou-
vernement a triomphé dans la plupart des
circonscriptions. Aucune statistique ne peut
toutefois être encore dressée.
M. Dato, président du Conseil, est élu à
Vittoria;il est battu dans une autre cir-
conscription où il s’était présenté.
A Castellon de la Plana, de graves bagar-
res ont éclaté. Il y a plusieurs blessés.
A Orihueia (province d’Alicante), la foule a
envahi les sections de vote. Plusieurs per-
sonnes ont été grièvement blessées.
A Sec de Urgei, près d’Andorre, des rixes
se sont produites ; il y a un mort et plu-
sieurs blessés.
A Torreviègo, de graves désordres se sont
produits'; de nombreuses arrestations ont
été opérées.
LES ÉLECTIONS EN BULGARIE
SOFIA. — Les élections législatives ont eu
lieu hier dans tout le pays.
L’ordre a régné partout ; aucun incident
n’est signalé.
On a constaté une grande affluence d’élec-
teurs dans tous les collèges de vote.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Tennis
NICE. — M. Balfour, ancien premier minis-
tre d’Angleterre, qui villégiature sur la Côte
d’Azar, s’est inscrit dans le tournoi interna-
tional de tennis qni doit commencer aujour-
d'hui.
M. Balfour jouera un handicap double
avec Wilding, champion du monde, et en
mixte avec le champion d’Angleterre, Cham-
bers. •
LES AFFAIRES D’ORIENT
Le nouveau Roi d’Albanie
débarque à Durazzo
Durazzo, 7 mars.
Le Taurus, ayant à bord les souverains
d’Albanie, escorté du Quarto, du Gloucester et
du Bruix, est arrivé à 2 h. 15.
Il a été salué par des salves d’artillerie et
acclamé par ia population.
Les souverains ont débarqué à 3 heures,
acclamés à nouveau par la foule.
DURAZZO. — Le prince et la princesse ont
dû se montrer au balcon du palais, la foule
leur a fait une longue ovation.
« ON TROUVE .
LE PETIT HAVRE à Paris
i la HUE IHTEHIUTIOUSLE
MOS, rue Saint-Lazare, 109
(immeuble de l’HOTEL TERMINUS/
L'Interpellation Jaurès
ET LA
Situation des Partis
Le courage est décidément ce qui man-
que le plus au cabinet Doumergue. Il con-
tient des hommes distingués, et le ministre
des finances est un technicien remarqua-
ble. Mais sa politique, si tranchante quand
il est loin du Parlement, devient subite-
ment vacillante et pour tout dire humiliée
dès qu’il s’en rapproche. Avec lui, l’exer-
cice du gouvernement ne consiste plus à
« prévoir », comme le veut l’adage, mais à
se courber, tel le roseau, pour ne pas
rompre.
Il y a quelques jours, le ministre des fi-
nances avait communiqué à la commission
du Sénat un texte où il précisait ses pro-
positions relatives à l’impôt sur le revenu
des capitaux mobiliers. Les catégories les
plus diverses de revenus mobiliers étaient
‘ prévues et énumérées, mais la rente bril-
lait par son absence. Or, le projet voté par
la Chambre en 1909 sous l'inspiration de
M. Caiilaux comprenait l’imposition de la i
rente. C’est au nom de la même politique j
que le ministre des finances actuel a ren- \
versé son prédécesseur M. Dumont. Il ne
pouvait donc s’agir d’un oubli, peu vrai-
semblable de la part d’un ancien inspecteur
des finances. L’opinion interpréta donc le
dépôt de ce projet comme un abandon de
l’impôt sur la rente, et à la Bourse les
fonds publics montèrent aussitôt.
Il semblerait que, les baissiers mis à
part, tout le monde doit se réjouir d’une
hausse de la rente. La pauvre n’y est plus
guère habituée, et la moindre lueur d’espoir
lui produit l’effet d’un cordial. Comme on
voit bien que la plus simple politique de sa-
gesse financière aurait vite fait de régé-
nérer notre créait i mars"les radicaux uni-
fiés et les socialistes, qui veulent bien que
la rente monte pour saluer leur accession
au pouvoir, ne manquent pas de s’inquiéter
si cette hausser pour origine une mesure
de raison ; pendant que le monde des affai-
res se réjouissait, les politiciens donnaient
libre cours à leur indignation.
D’un ton comminatoire et de très haut,
M. Jaurès sommait le ministre de s’expli-
quer. Ce n’était plus le silence gêné de là
séance du, 23 février, sur l’armée, où il
était entendu qu’on n’embarrasserait pas le
gouvernement. Non, cette fois-ci, comme,
si la coupe eût débordé, M. Jaurès laissait
libre cours à sa colère, parlant de son
« étonnement », de son « émotion » et finis-
sant par dire, dans une péroraison mena-
çante : « Nous ne prendrons pas avec vous
notre part de responsabilité ». Il n’y avait
pas à s’y tromper, le gouvernement, s’il
persistait dans son attitude, perdait les voix
socialistes. .
Il faut penser que ce n’est pas de gaieté
de coeur que M. Jaurès s-’est livré à cette
philippique : sa mansuétude pour le minis-
tère est infinie, et il ne le lâchera manifes-
tement qu’à la dernière extrémité. Les tac-
ticiens du Centre font même preuve d’une
certaine naïveté quand ils s’imaginent, par
des manoeuvres, pouvoir séparer le groupe:
socialiste de la majorité ministérielle. Mais
M. Jaurès n’est pas entièrement maître
dans son propre parti : il est talonné par
des éléments plus avancés, plus ouvriers,:
surtout moins parlementaires et' moins
bourgeois que lui-même. L’union étroite
qu’il a nouée avec le cabinet ne plaît pas à
tous lés militants, et, surtout depuis la
scission du groupe ouvrier, le leader uni-
fié se sent, sur sa gauche, quelques inquié-
tudes. Il fallait donc qu’il attaquât M. Cail-
laux, qu’il le fît céder, quitte à retrouver
ensuite, aussitôt, toute sa bonne volonté
de serviteur bougon qui ne demande qu’à
faire la paix après une querelle.
Rendons cette justice au coup d’oeil par-
lementaire du président du conseil et du
ministre des finances qu’ils ont immédiate-
ment compris toute la portée de l’incident
et qu’ils ont, non sans quelque mauvaise
grâce, cédé sur toute la ligne ! Une pre-
mière réponse de M. Caiilaux a paru peu
probante, etM. Jaurès, remontant à la tri-
bune,n’a pas manquer d’insister, sans pitié.
Comme, dans sa réplique, M.„Caillaux hési-
tait encore à s’incliner tout à' fait, une meu-
te de cavaliers interrupteurs, MM. Sembat,
Thomas, Bedouce, est venue le harcejer, le
sommant de s’engager sur l’heure à ajouter
a rente aux revenus frappés. M. Doumer-
gue qui s’est fait une spécialité de ces brè-
ves réponses par quoi, en fin de séance, l’on
abandonne tout, a le premier déclaré : « Le
gouvernement prend cet engagement ». Et
VI. Caiilaux a conclu : « J’enverrai le nou-
veau texte à la commission du Sénat pour
qu’il soit ajouté aux textes dont je l’avais
saisie ». Dès lors, MM. Jaurès et Thomas
pouvaient vraiment, la conscience en repos,
s’écrier ; «Nous retirons notre ordre du
jour».
Cette séance, qui n’augmentera pas. le
irestige ministériel, aura cependant cette
utilité de préciser les situations. Il est dès
maintenant établi que le gouvernement ne
peut vivre sans l’appoint socialiste. Il ne
faut pas en effet se laisser tromper par la
grosse majorité obtenue (sur la seule ques-
lion de l’impôt- foncier), le jour de l’inter- '
pellation Paul Dubois. Eu dehors des grou- ,
pes radical-unifié et socialiste indépendant.
le Cabinet n’a pas d’amis du premier degré. 1
Sa politique inquiète tous les hommes
soucieux des véritables conditions du gou- I
vernemeut. Qu’il se taise par force sur la I
question de la loi de trois ans, par crainte I
de mécontenter soit la majorité qui la vo- I
tait hier, soit l’aile internationaliste dont J
il a besoin ; qu’il renonce à poser la ques- j
lion de confiance sur l'impôt sur le revenu J
par peur de se faire renverser par le Sénat ; J
qu’il obéisse docilement aux injonctions j
socialistes relatives à la rente, dans la J
crainte d’une scission de M. Jaurès, sa po- j
sition, sur tous ces points, est également I
faible. Il ne tirerait de force, devant le j
pays, que de la maladresse ou de l’inintel- I
ligence de ses adversaires modérés, si ceux- j
ci laissaient croire que l’orientation de gau- J
che-n’appartient plus qu’a lui seul.
Nous avons, à plusieurs reprises, indi- j
qué dans ce journal que nous entendions j
conserver entièrement notre inspiration I
d’hier et d’avant hier, -que nous voulions I
rester distincls de tous ceux qui n’accep-1
tent pas l’oeuvre républicaine en matière ]
de laïcité et que nous ne combattons la dé- j
'magogie que parce que nous pensons ]
mieux servir ainsi la démocratie.
P. H.
ÉTRANGER
ALSACE-LORRAINE
Les Arrêts du Lieutenant Forslner
Le général commandant le corps d’armée
de Strasbourg, vient de publier la note sui-
vante ;
La presse a annoncé que le lieutenant von
Fortsner avait été condamné à quinze jours d’ar-
rêts, en même temps qu’un sous-officier placé
sous ses ordres, pour mauvais traitements infligés
à des subordonnes, et que plusieurs soldats qui
avaient-ébruité la nouvelle avaient été frappés de
peines variant de deux à six semaines de prison.
La seconde partie de cette information est
inexacte.
rtièauiteae ce démenti que la première
partie de 1 information est exacte, et que
l’officier et le sous-officier qui causèrent les
fameux incidents de Saverne ont été jugés et
condamnés dans le plus strict huit clos, car
les journaux du pays ont - complètement 1
ignoré ce procès. j
BÜLLETINMILITÀIRE
Les Conscrits de 1914
Le ministre de la guerre a décidé que les
fils d’étrangers nés en 1892 et régulièrement
inscrits sur les tableaux de recensement de
la classe 1914 ne seront astreints qu’à deux
ans de service actif.
La même mesure bienveillante est prise à j
l’égard des jeunes gens, également nés en |
1892, omis sur les tableaux de recensement
de ia classe 1912 et portés sur les listes de
recrutement de la classe en formation. Le
bénéfice de cette disposition s’étendra à tons
les omis, même à ceux dont les excuses
n’auront pas été admises par les conseils de
révision. ]
Fils d’étrangers et omis seront donc, an J
point de vue de leurs obligations militaires, ]
traités comme l’ont été les jeunes soldats de
leur âge et renvoyés dans leurs foyers après
deux ans seulement de présence sous les J
drapeaux. I
INFORMATIONS
M. Caiilaux au Mans
M. Caiilaux, ministre des finances, et M. I
Ajam, sous-secrétaire d’Etatà la marine mar- |
chande, sont arrivés au Mans, hier, à midi. I
Ils étaient accompagnés de MM. Labeyrie, |
chef du Cabinet dn ministre des finances ; |
Behier, secrétaire particulier de M. Caiilaux ; j
Millot, chef adjoint du Cabinet du ministre I
des travaux publics ; Lauraine et Ghau- |
temps, députés. J
Sur le quai de la gare, les ministres ont ]
été reçus par M, Montigny, préfet de la Sar- |
the ; le général Boelle, commandant en chef |
du 4e corps; le général Chailiey ; MM. Le-1
bert, sénateur ; Bouttié, député. j
Les ministres se sont aussitôt rendus au ]
banquet de l’Union répnblicaine des chemins j
de 1er, qui comprend 700 couverts. J
Au dessert, le président de l’union, le pré-1
sident de la section du Mans, M. Lauraine, |
député, ont pris la parole.
M. Ajam, se levant à son tour, déclare que I
s’il a répondu à l’aimable invitation des tra- |
vailleurs des chemins de fer, ce n’est pas I
seulement à cause de la sympathie naturelle |
qu’ils inspirent ou même parce que leur
Congrès se tient dans une région où lui-mê- I
me compte de nombreux amis. Il s’est sou-1
venu du lien étroit qui doit unir aux trans- I
ports sur terre, les transports maritimes. Il I
n’est lui-même que le directeur des services I
de prolongation de la voie ferrée.
M. Caiilaux a pris ensuite la parole.
MM. Raynaud et Métin
à Besançon
MM. Raynaud, ministre de l’agriculture, I
et Albert Métin, ministre du travail, ont as-|
sisté hier à Besançon aux lêtes agricoles or-1
ganiséesà l’occasion de l’inauguration d’nne I
Maison de l’agriculture. Les ministres ont I
reçu dans la matinée les délégations des as- |
soçiations agricoles du département. A onze ]
heures, a eu lieu la pose de la première I
pierre de ia Maison de l’agriculture. Le ml- I
nistre de l’agriculture a prononcé à cette |
Décision nn discours où il a traité les ques- j
lions relatives aux associations et à l’ensei- ]
gnement agricole. J
A l’issue du déjeuner qui a suivi la céré- I
monte, M. Albert Métin a prononcé un dis-1
jours dont voici quelques passages :
La législation des habitations à bon marché, faite I
l’abord pour les villes et les faubourgs, s'applique |
Maintenant à la petite culture, depuis la loi de |
1908 et va encore être perfectionnée par un pro- I
et qui s’élabore au Sénat et auquel M. Raynaud J
3t moi avons donné notre assentiment.
Désormais, l’agriculteur pourra S son choix se |
ourner soit vers elle, soit vers la loi de 1910 qui |
permettent aux caisses de crédit agricole d’avan- 1
; cer un capital 4 très bas intérêt pour la constitu-
tion et l’amélioration de la petite propriété.
La loi de i910 est pins générale, plus libérale
que la loi des habitations à bon marché ; en ee
point, comme en d’autres, le budget a été plus
large pour les agriculteurs que pour les gens des
-villes.
M. Baynaud a ensuite prononcé nn dis-
cours qui, ainsi que les paroles de M. Albert
Métin, a été très applaudi.
Aviateurs retrouvés
Le capitaine Urnstead, de l’armée suédoi-
se, pilote aviateur militaire, accompagné de
M. de Coneradi, chancelier à la légation de
Suède à Paris» était parti samedi matin, vers
9 heures, de l’aérodrome de Châteaufort,
près de Versailles, afin de se rendre à Lon- j
ares par ia voie des airs. i
On était inquiet sur le sort des deux voya-
geurs dont on n’avait aucune nouvelle. Mais
une dépêche arrivée hier matin à la légation
de Suède fait connaître l'atterrissage heu- j
reux de l’aviateur et de son passager dans
le Pas-de-Calais, à Etaples, à quelques kilo-
mètres de la mer. C’est le mauvais temps J
qui a arrêté les touristes aériens ; ils comp- ]
tent reprendre leur voyage dès que l'état
de l’atmosphère permettia la traversée de la I
Manche,
La Petite Madeleine est morte I
La petite Madeleine, nne des fillettes xipho- j
pages qui furent séparées par le docteur Le j
Filïiâtre, a succombé samedi matin.
Depuis trois semaines, elle avait des con- J
valsions. L’opération ne paraissait pas l’a- ]
voir trop éprouvée. Samedi après-midi, elle I
fat reprise de ceî convulsions. Et, r -y»-- 1]
matin, à 10 heures, elle expirait dans une]
crise. j
Sa petite soeur Suzanne est en parfait état, j
GMpe Me
1 ■■■—-■— '— ......P— - ■— ■■ ■ i ■■ ■ ■ M" ..i.nmm
PAR“CI^JPÀR=LA
Le Symbolisme Gastronomique
] Le noir habille bien, mais H habille surtout
L très bien les satrés à manger, si j’en crois l’affir-
| mation de cette grande dame londonienne qui
| vient de faire exécuter, dans cette note un peu
funèbre, la décoration de sa salle de festin.
I Plafond noir, murs noirs, tapis noirs, et, sui-
I vant toute logique, café noir et habit noir de
I rigueur.
C’est très neuf, très nouveau style. C’est aussi
I suffisamment ridicule pour obtenir le franc suc-
cès qui va toujours aux inventions loufoques k
une époque où tant d’esprits enfiévrés pont à la
recherche d’idées originales.
Pourquoi faut-il que la grande dame lon-
donienne ait cru devoir jeter dans cette sym-
phonie obscure les note s é’un art échevelé aux
symboles nébuleux et flous ?
Il paraît qu’elle a mis au-desus de la porte
d’entrée un tableau où l’on découvre, pénible-
I ment, un aéroplane en miettes. Cela représente
j en réalité « Trois fèmmes dansant ». Elles n’ont
même pas l’à-propos de regarder le buffet, his-
toire d’exciter l’appétit des autres.
Mais il y a aussi des frises de l’Ecole futuriste.
Elles s’ingénient à représenter, on l’affirme du
moins, le pain, la viande, le poisson, les fruits.
Au milieu de ces aliments peinturlurés, il y a
un homme, ou plutôt une forme bizarre qui
tient à la fois de l’anthropoïde et du hanneton,
et qu’on dit être l’homme, l’homme qui descend
du singe et qui remonte à la poire.
Faut-il souligner que ce Monsieur futuriste
est mis là pour la bonne cause ? S’il voisine
avec le pain, le fruit et le poisson, c’est qu’il
j entend démontrer, sa communauté fraternelle
■ avec ceux-ci et servir la haute sagesse de cette
; ponséo ; « AJous not/o metngoono les une /GO
autres. »
Oui, décidément, tout cela est joliment trou-
vé, joliment rendu. Je n’ai qu’un regret, c’est
de voir combien tout ce symbolisme apparaît
en cette chambre noire, lumineux et transpa-
rent.
J’aurais voulu des choses plus osées, des
frises plus défrisantes encore, des panneaux
décoratifs plus énigmatiques pour mieux rece-
voir les bons snobs qui y tombent avec entrain,
au seul appel de l’art rénové.
J’aurais voulu voir là des peintures ultra fu-
turistes si baroques et si joliment incompréhen-
sibles que les convives de la grande dame de
Londres resteraient interdits devant toute cette
folie bariolée, la bouche ouverte, la fourchette
en l’air, oubliant le boire et le manger, soupi-
rant avec des airs désespérés : « Ma tête!.,.
Ma tête ! »
Alors, on aurait résolu lé plus gentiment du
monde un important et délicat problème : la
salle à manger économique, la salle à manger
où l’on se nourrit à bon compte d’ahurisse-
ments corsés et de tranches de symboles, en
regardant les murs.
A LBERT HERRENSCHUIDT.
Réunion des Comités
Républicains de Gauche j
DE LA 2« CIRCONSCRIPTION
Le Comité Bépnblicain Démocratique du
canton de Montivilliers avait pris l'initiative
d’ane réunion de tous les Comités répu-
blicains de Gauche de la 2® circonscription
dn Havre, damrle bat d’arriver à l’union de
tous tes républicains de gauche, sans distinc-
tion de nuance, en Vue de soutenir une |
seule candidature républicaine aux élections |
législatives prochaines. I
La réunion s’est tenue, hier après-midi, I
dans la grande salle de la Brasserie Paillette, |
rue Léon-Gambetta, à Montivilliers.
. L’assemblée ayant procédé à l’élection de I
son bureau, celui-ci fut ainsi composé :
Président, M. J. Vallet, du Comité républi- j
cain de Sanvic ; vice-présidents : MM. E_ j
Bricka (Comité d’Action répnblioaine du 6° J
canton du Havre) et Déliot (dn Comité ra-1
oal socialiste des six cantons du Havre) ; se-1
crétaire M. Le Boyjdn Comité de concentra-1
tion répnblicaine du 4« Canton) ; trésorier ; |
M. Thomas (de l’Union des Gauches de Gra-i
j ville) ; assesseurs : MM. Gonnou (du Comité*
j républicain de Bléville) et Lemoine (du Co-
| mité radical et radical socialiste du 4e can-
| ton).
j M. Déliot était absent et excusé.
I .¥• J. Vallet, président, après avoir remer-
j Cié l’assemblée de l’avoir désigné pour dtri-
I ger les débats, rappelle le but de cette réu-
| nion et fait appel à la concorde entre répn-
| blicains de gauche de toutes nuances. H de-
| mande ensuite qu’il soit procédé à l’appel de
] tous les Comités convoqués et des communes
[ représentées.
| On constate la présence des Comités sul-
I vants :
Union des Bépublicains de Gauche des six
cantons du Havre ;
Comité Badical et Badical socialiste du
4e Canton ;
Comité de Concentration républicaine da
4« Canton ;
Comité d’Action républicaine du 6e Canton
Comité Badical et Badical socialiste de Gra-
viile-Sainte-Honorine ;
Union des Gauches de Graville ;
Comité républicain de Sanvic ;
Comité républicain de Sainte-Adresse ;
Comité de Défense républicaine d’IJarfleur;
Comité de Défenss républicaine du canton
de Saint-Bomain ;
Comité d’Action républicaine de Montivil-
liers ;
Comité républicain de Biéville ;
Comité républicain deGonfreville-l’Orcber;
Comité de Défense républicaine de Bolle-
vilie.
Les communes suivantes étaient en outre
représentées on adhérentes :
Epouville, Manégiise, Gainneville, Harfleur,
Manneviilette, Fontaine-la-Mallet, Octevilie,
Cauville, Le Fontenay, Boileville. Notre-Da-
j me-du-Bec.
j Gournay, LaCerlangue, Epretot, Etainhus,
J Gommerville, Graimbouviile.Oudalle, La Be-
] muée, Bogerville, Saint-Gilles-de-la-Neuville,
] Saint-Laurent, Sandouville, Les Trois-Pierres,
| Saint-Aubin, Sainneville.
] M. Verdier, de Tancarville, avait envoyé
, ] son adhésion et s’était fait excuser.
I Le Comité socialiste unifié avait décliné
1 l’invitation, taisant connaître qu’il devait te-
| nir une réunion préalable.
1 La parole ayant été donnée à M. Deialon-
I de, président du Comité Bépnblicain Démo-
. | cratiqne du canton de Monfiviiliers, celui-ci
| dans une allocution chaleureuse, fit appel à
j l’abnégation de tous, et à la concorde, en
| vue d’une concentration de tou3 les répu-
| blicains de gauche, sans distinction de nuan-
I ces. Grâce à cet accord, il serait sans doute
| possible de trouver un candidat chargé de
I défendre le drapeau républicain — et capa-
] ble dë faire échec à la réaction anx prochai-
| nés élections législatives dans ta 2« circons-
] criptiôn du Havre. (Applaudissements).
] La discussion ayant été ouverte, un long
I échange de vues s’est produit entre un grand
| nombre de délégués présents. Toutes les
] éventualités de la lutte prochaine furent en-
] visagêes et discutées — et les résolutions sui-
I vantes furent votées ;
] i° Principe d’une concentration répubii-
I caine de tous les comités et de tous Iesrépu-
] blicains de gauche des communes représen-
| tées, sans distinction de nuances, en vue de
| faire bloc contre la réaction ;
] 2° Nomination d’une commission chargée.
I après en avoir référé aux Comités et grou-
| pements, de trouver un candidat unique, en
I faveur duquel s’uniraient tous les efforts des
] républicains de gauche.
| 3° Réunion de cette Commission dimanche
] 15 mars, à dix heures du matin, au Havre.
] Cercle Franklin.
| M. Vallet, président, adressa ensuite un
I vibrant appel à tous les républicains de gau-
] che, à leur abnégation, à leur dévouement,
1 afin d’arracher à la réaction le siège de dé-
] puté de la deuxième circonscription du Ha-
| vre et l’assemblée se sépara aux cris^épétêa
| de : Vire la République 1
Eieg Retraites Ouvrières
I M. le préfet de la Seine-Inférieure vient
] d’adresser aux maires du département une
] circulaire, qui précise la situation des re-
| traités de l’Etat oa des administrations au
j regard de la loi du 5 avril 1910.
I Voici cette circulaire :
Rouen, le 27 février 1914.
| Par nn arrêt du 12 novembre dernier, la cham-
I bre civile de la Cour de cassation a rejeté le pour-
I voi formé par un salarié contre le jugement d'un
] tribunal civil qui lui refusait son inscription sur
j les listes d’assurés obligatoires, pour le motif
1 qu’il était titulaire d’une pension de retraite servie
j par une Compagnie de chemins de fer.
I Dans ses considérants, la Gour a estimé que la
I loi du B avril 1910, a « entendu viser seulement'
| » les salariés qui n’avaient jusqu’alors aucun
I » moyen de se constituer une retraite ou qui na
I » pouvaient prétendre qu’à une retraite inferieure
I » a celle dont elle détermine le montant,et qu’elle
I » a laissé en dehors de son empire, tous les sala-
I » riês auxquels des législations ou des régle-
I » ments spéciaux assurent des pensions égales ou
I » supérieures à ce chiffre. »
I L’arrêt sus-visé'ajoute : « Que pour ces salariés
I » il u’y a pas lieu de distinguer entre tous ceux
j » qui, étant en fonctions, sont en voie de se cons-
I » tituer une retraite, et ceux qui jouissent déjà de
1 » leur pension parce qu’ils sont parvenus aux li-
I » miles d’âge et de services fixées par les règle-
I » ments. »
| J’appelle tout particulièrement votre attention
| sur les conséquences de cet arrêt qui a pour effet
I d’exclure du bénéfice de l’assurance obligatoire
I ou facultative, instituée par ia loi des retraites, les
| titulaires des pensions acquises, soit sous le ré-
I gime des pensions civiles et militaires, soit sous
I un des régimes et règlements de retraites visés à
I l’article tOde la lot.
I Conformément à cette interprétation, je refuserai
à l’avenir l’inscription sur les listes d’assurés obli-
gatoires ou facultatifs des personnes titulaires
d’une pension de retraite.
Mais il convient de procéder d’urgence à la ra-
diation de ceux des intéressés qui ont obtenu
leur inscription sur ces listes.
Eu m’accusant réception des présentes instrne.
tions, vous voudrez bien m'adresser vos proposi-
| tions à cet effet.
Les assurés ainsi radiés pourront obtenir le
remboursement des versements qu’ils ont indu.-
ment effectués.
Pour le Préfet,
Le Secrétaire général,
A. LIARD. !
Délégation cantonale du 4» Canton .
La délégation cantonale du 4e canton s'é-
tait réunie samedi après-midi pour procéder
au renouvellement de son bureau.
Deux candidatures étaient en présence,
pour le siège de président : celle de M. De-
liot, président sortant, et celle de M. Flagol-
let, juge suppléant atf Tribunal de Gomme»
ce.
M. Flagollet a été éltu
Admmislr ateu • DRéprô-Gérant . &ST
O. R AN DOLET %
Adresser tout ce qui concerne 1’AdministratioB
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On s’abonne également, SAHS FRAIS, dans tous les Bureaux de Posté né France
ELECTION AU CONSEIL GENERAL DU 4ms CANTON
Scrutin du Dimanche 15 Mars 1914
UNION DES GAUCHES DES 6 CANTONS DU HAVRE''
(Sections du 4* Canton et de Graville-Sainte-Honorine)
G DEBREUILLE
Ancien Conseiller Municipal de Graville
Membre de la Commission Sanitaire de l’Arrondissement du Havre
CANDIDAT RÉPUBLICAIN DE GAUCHE
DEMIE DEMI
Parts, trois heures matin
ffl. CAILLAUX AU MANS
LE MANS. — Après M. Ajam, M. Gaillanx se
hve. 11 commence par remercier les organi-
lateurs de la tête.
On a fait allusion aux attaques dont il est-
Tobiet. Depuis qu’il a été le collaborateur de
IVaideck-Rousseaa, il est habitué aux atta-
ques. Il est décidé à n’opposer désormais à
jette campagne que ia tranquillité sereine
jt calme.
Cela dit, le ministre des finances adresse
les plus sincères félicitations an président,
le ivJnion et à l’Union Républicaine.
Le ministre n’oublie pas qu’il a été, sous
le ministère Clémenceau, un des artisans du
rachat de l’Ouest. On a feint de croire qu’il
fut le seul, mais il accepte joyeusement cette
responsabilité.
L’orateur dit qn’il s'honore de la conti-
nuité de ses actes.
Mais il est nécessaire dans une démocratie
où il ne faut jamais s’exposer à recaler que
l’instrument nouveau de progrès soit sou-1
mis à une sérieuse expérience. Il doit en
Être ainsi de l'Ouest-Etàt. li en va ainsi pour
la réforme fiscale et pour l’impôt sur le re-
venu.
L’orateur oppose l’esprit de progrès a l’es-
prit d’immobilité.' ...
L’esprit d’immobilité s’applique en France
ft tUUt Ultllts U’ivlCça, Rotammont à l'esprit
clérical. Or, M. Caiilaux affirme qu'il n’est
question pour aucun républicain, de tou-
cher à la liberté de conscience. Mais les ré-
publicains s’en prennent à l’esprit clérical
parce qu’il est esprit de domination. -
M. Caiilaux, en terminant, demande aux
républicains de semer la bonne semence.
11 se rend ensuite à un vin d’honnenr qni
loi est ofiert an Foyer démocratique de la
ville.
Les ministres se rendent enfin à la gare.
Le train spécial qni doit les ramener à
Paris, part à 4 h, 35.
ÉLECTION AU CONSEIL GÉNÉRAL \
NIORT.— Election au Conseil général (scru-
tin de ballottage).
Inscrits : 3,098. — Votants, 2,673.
Ont obtenu r
M. Gaston Deschamps, candidat de l’Al-
liance démocratique, 1,344 voix, élu.
M. Bougouin, radical, 1,303 voix.
MORT D’UN ANCIEN DÉPUTÉ
CHALON SUR-SAONE. — On annonce ia mort
le M. André Lyonnais, rédacteur en chef du
frogrès de Saône-et-Loire, ancien député.
LE MAUVAIS TEMPS
SEDAN. — Par suite des pluies persistantes
Sans toute la région de Sedan, la Meuse a
débordé et inonde nne partie de la vallée.
LA FIN DE LA GRÈVE DES
OFFICIERS MÉCANICIENS
MARSEILLE.— On estime que mardi la grève
des officiers mécaniciens sera complètement
terminée.
UN DRAME CONJUGAL
ORAN. — Le nommé Cohen Salomon a tué
sa femme, de laquelle il était séparé depuis
quelques jours ; il s’est ensuite logé deux
balles dans la tête.
I Son état est désespéré. ,,3î
TERRIBLES ACCIDENTS
D’AUTOMOBILES
f SANTANDER. — une collision s’est produite
entre une voiture et ' nne automobile, dans
laquelle se trouvait le Comte Moriana, frère
du duc de Santo-Maura, grand-maître de la
Jfiaison de la reine Victoria.
; Le comte Moriana a été tué ; son chauffeur
a été blessé.
I TIARET. — Une automobile renfermant
neuf personnes, parmi lesquelles M. Bernas-
coni, très connu dans la région, a capoté
dans un virage.
M. Bernasconi a été tné > les autres voya-
geurs ont reçu des blessures sans gravité»
L’ASSASSINAT DE M. CADIOU
/ BREST. — M. Nicolas et son associé M.
Lemeille ont affirmé au juge d’instruction
qu’ils avaient viTM. Gadiou Te 31 décembre
à Morlaix.
1 D’autre part, l’ancien garde de l’usine, M.
Bossard déclaré avoir vu le directeur le 27
décembre, à 7 heures du soir & la gare de
LanÊerneau, à l’arrivée du train de Morlaix.
MANIFESTATION DÉ MINEURS
c CHAMBON-FEUGEROM.ES.— Une manifestation
trr 0 m,mears partie de Saint-Etienne-Belle-
!Voe, a une heure trente, hier après-midi, est
[arrivée vers trois heures à Ricamarie où elle
a défilé avec drapeaux, clairons et tambours,
devant la statue de Michel Rondet.
Aucun incident ne B’est produit an cours
de cette manifestation qui avait pour but de
fêter les retraites minières.
HUILERIE DÉTRUITE PAR LE FEU
MARSEILLE.— Hier après-midi, à deux heu-
res, un incendie provoqué par un court-cir-
cuit a détruit une huilerie, rue Saint-Pierre.
Un ingénieur chimiste attaché à l’établis-
sement a été grièvement brûlé sur diverses
parties du corps.
f H a été admis dans un état désespéré à
l’hôpital.
Les pertes matérielles s’élèvent à plus de
cent mille francs.
MANIFESTATION DE SUFFRAGETTES
EN ANGLETERRE
LONDRES. — Miss Sylvia Pankhurst a été ar-
rêtée hier, alors qn’elle se rendait en omni-
bus à la manifestation organisée à Trafalgar
Square.
La nouvelle de cette arrestation a irrité les
manifestants rassembfés dans Trafalgar
Square. La police étant intervenue, des ba-
garres éclatèrent.
Un policeman a été grièvement blessé.
Miss Paterson, qui se trouvait à la tête des
manifestants, a été arrêtée.
LONDRES. — Au cours de la manifestation
des suffragettes, neuf arrestations ont été
opérées. ; ; ' - : -
LES ÉLECTIONS EN ESPAGNE
MADRID.— On ignore encore les résultats
des élections législatives, mais il a semblé
que les candidats républicains ministériels
auront l’avantage à Madrid et les nationa-
listes à Barcelone.
Les élections se sont déroulées à Madrid et
dans le reste de l’Espagne dans nne tranquil-
lité presque parfaite, sauf à Bilbao et à Gijon
où des coups de feu ont été échangés entre
radicaux, républicains, socialistes et conser-
vateurs.
Il y &AU quelques blessés. Il y aurait un
mort à Bilbao. Un certain nombre d’arresta-
tions ont été opérées.
MADRID. —- D’après les nouvelles reçues
des provinces par le ministère de l’intérieur
et communiquées par lui à la presse, le gou-
vernement a triomphé dans la plupart des
circonscriptions. Aucune statistique ne peut
toutefois être encore dressée.
M. Dato, président du Conseil, est élu à
Vittoria;il est battu dans une autre cir-
conscription où il s’était présenté.
A Castellon de la Plana, de graves bagar-
res ont éclaté. Il y a plusieurs blessés.
A Orihueia (province d’Alicante), la foule a
envahi les sections de vote. Plusieurs per-
sonnes ont été grièvement blessées.
A Sec de Urgei, près d’Andorre, des rixes
se sont produites ; il y a un mort et plu-
sieurs blessés.
A Torreviègo, de graves désordres se sont
produits'; de nombreuses arrestations ont
été opérées.
LES ÉLECTIONS EN BULGARIE
SOFIA. — Les élections législatives ont eu
lieu hier dans tout le pays.
L’ordre a régné partout ; aucun incident
n’est signalé.
On a constaté une grande affluence d’élec-
teurs dans tous les collèges de vote.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Tennis
NICE. — M. Balfour, ancien premier minis-
tre d’Angleterre, qui villégiature sur la Côte
d’Azar, s’est inscrit dans le tournoi interna-
tional de tennis qni doit commencer aujour-
d'hui.
M. Balfour jouera un handicap double
avec Wilding, champion du monde, et en
mixte avec le champion d’Angleterre, Cham-
bers. •
LES AFFAIRES D’ORIENT
Le nouveau Roi d’Albanie
débarque à Durazzo
Durazzo, 7 mars.
Le Taurus, ayant à bord les souverains
d’Albanie, escorté du Quarto, du Gloucester et
du Bruix, est arrivé à 2 h. 15.
Il a été salué par des salves d’artillerie et
acclamé par ia population.
Les souverains ont débarqué à 3 heures,
acclamés à nouveau par la foule.
DURAZZO. — Le prince et la princesse ont
dû se montrer au balcon du palais, la foule
leur a fait une longue ovation.
« ON TROUVE .
LE PETIT HAVRE à Paris
i la HUE IHTEHIUTIOUSLE
MOS, rue Saint-Lazare, 109
(immeuble de l’HOTEL TERMINUS/
L'Interpellation Jaurès
ET LA
Situation des Partis
Le courage est décidément ce qui man-
que le plus au cabinet Doumergue. Il con-
tient des hommes distingués, et le ministre
des finances est un technicien remarqua-
ble. Mais sa politique, si tranchante quand
il est loin du Parlement, devient subite-
ment vacillante et pour tout dire humiliée
dès qu’il s’en rapproche. Avec lui, l’exer-
cice du gouvernement ne consiste plus à
« prévoir », comme le veut l’adage, mais à
se courber, tel le roseau, pour ne pas
rompre.
Il y a quelques jours, le ministre des fi-
nances avait communiqué à la commission
du Sénat un texte où il précisait ses pro-
positions relatives à l’impôt sur le revenu
des capitaux mobiliers. Les catégories les
plus diverses de revenus mobiliers étaient
‘ prévues et énumérées, mais la rente bril-
lait par son absence. Or, le projet voté par
la Chambre en 1909 sous l'inspiration de
M. Caiilaux comprenait l’imposition de la i
rente. C’est au nom de la même politique j
que le ministre des finances actuel a ren- \
versé son prédécesseur M. Dumont. Il ne
pouvait donc s’agir d’un oubli, peu vrai-
semblable de la part d’un ancien inspecteur
des finances. L’opinion interpréta donc le
dépôt de ce projet comme un abandon de
l’impôt sur la rente, et à la Bourse les
fonds publics montèrent aussitôt.
Il semblerait que, les baissiers mis à
part, tout le monde doit se réjouir d’une
hausse de la rente. La pauvre n’y est plus
guère habituée, et la moindre lueur d’espoir
lui produit l’effet d’un cordial. Comme on
voit bien que la plus simple politique de sa-
gesse financière aurait vite fait de régé-
nérer notre créait i mars"les radicaux uni-
fiés et les socialistes, qui veulent bien que
la rente monte pour saluer leur accession
au pouvoir, ne manquent pas de s’inquiéter
si cette hausser pour origine une mesure
de raison ; pendant que le monde des affai-
res se réjouissait, les politiciens donnaient
libre cours à leur indignation.
D’un ton comminatoire et de très haut,
M. Jaurès sommait le ministre de s’expli-
quer. Ce n’était plus le silence gêné de là
séance du, 23 février, sur l’armée, où il
était entendu qu’on n’embarrasserait pas le
gouvernement. Non, cette fois-ci, comme,
si la coupe eût débordé, M. Jaurès laissait
libre cours à sa colère, parlant de son
« étonnement », de son « émotion » et finis-
sant par dire, dans une péroraison mena-
çante : « Nous ne prendrons pas avec vous
notre part de responsabilité ». Il n’y avait
pas à s’y tromper, le gouvernement, s’il
persistait dans son attitude, perdait les voix
socialistes. .
Il faut penser que ce n’est pas de gaieté
de coeur que M. Jaurès s-’est livré à cette
philippique : sa mansuétude pour le minis-
tère est infinie, et il ne le lâchera manifes-
tement qu’à la dernière extrémité. Les tac-
ticiens du Centre font même preuve d’une
certaine naïveté quand ils s’imaginent, par
des manoeuvres, pouvoir séparer le groupe:
socialiste de la majorité ministérielle. Mais
M. Jaurès n’est pas entièrement maître
dans son propre parti : il est talonné par
des éléments plus avancés, plus ouvriers,:
surtout moins parlementaires et' moins
bourgeois que lui-même. L’union étroite
qu’il a nouée avec le cabinet ne plaît pas à
tous lés militants, et, surtout depuis la
scission du groupe ouvrier, le leader uni-
fié se sent, sur sa gauche, quelques inquié-
tudes. Il fallait donc qu’il attaquât M. Cail-
laux, qu’il le fît céder, quitte à retrouver
ensuite, aussitôt, toute sa bonne volonté
de serviteur bougon qui ne demande qu’à
faire la paix après une querelle.
Rendons cette justice au coup d’oeil par-
lementaire du président du conseil et du
ministre des finances qu’ils ont immédiate-
ment compris toute la portée de l’incident
et qu’ils ont, non sans quelque mauvaise
grâce, cédé sur toute la ligne ! Une pre-
mière réponse de M. Caiilaux a paru peu
probante, etM. Jaurès, remontant à la tri-
bune,n’a pas manquer d’insister, sans pitié.
Comme, dans sa réplique, M.„Caillaux hési-
tait encore à s’incliner tout à' fait, une meu-
te de cavaliers interrupteurs, MM. Sembat,
Thomas, Bedouce, est venue le harcejer, le
sommant de s’engager sur l’heure à ajouter
a rente aux revenus frappés. M. Doumer-
gue qui s’est fait une spécialité de ces brè-
ves réponses par quoi, en fin de séance, l’on
abandonne tout, a le premier déclaré : « Le
gouvernement prend cet engagement ». Et
VI. Caiilaux a conclu : « J’enverrai le nou-
veau texte à la commission du Sénat pour
qu’il soit ajouté aux textes dont je l’avais
saisie ». Dès lors, MM. Jaurès et Thomas
pouvaient vraiment, la conscience en repos,
s’écrier ; «Nous retirons notre ordre du
jour».
Cette séance, qui n’augmentera pas. le
irestige ministériel, aura cependant cette
utilité de préciser les situations. Il est dès
maintenant établi que le gouvernement ne
peut vivre sans l’appoint socialiste. Il ne
faut pas en effet se laisser tromper par la
grosse majorité obtenue (sur la seule ques-
lion de l’impôt- foncier), le jour de l’inter- '
pellation Paul Dubois. Eu dehors des grou- ,
pes radical-unifié et socialiste indépendant.
le Cabinet n’a pas d’amis du premier degré. 1
Sa politique inquiète tous les hommes
soucieux des véritables conditions du gou- I
vernemeut. Qu’il se taise par force sur la I
question de la loi de trois ans, par crainte I
de mécontenter soit la majorité qui la vo- I
tait hier, soit l’aile internationaliste dont J
il a besoin ; qu’il renonce à poser la ques- j
lion de confiance sur l'impôt sur le revenu J
par peur de se faire renverser par le Sénat ; J
qu’il obéisse docilement aux injonctions j
socialistes relatives à la rente, dans la J
crainte d’une scission de M. Jaurès, sa po- j
sition, sur tous ces points, est également I
faible. Il ne tirerait de force, devant le j
pays, que de la maladresse ou de l’inintel- I
ligence de ses adversaires modérés, si ceux- j
ci laissaient croire que l’orientation de gau- J
che-n’appartient plus qu’a lui seul.
Nous avons, à plusieurs reprises, indi- j
qué dans ce journal que nous entendions j
conserver entièrement notre inspiration I
d’hier et d’avant hier, -que nous voulions I
rester distincls de tous ceux qui n’accep-1
tent pas l’oeuvre républicaine en matière ]
de laïcité et que nous ne combattons la dé- j
'magogie que parce que nous pensons ]
mieux servir ainsi la démocratie.
P. H.
ÉTRANGER
ALSACE-LORRAINE
Les Arrêts du Lieutenant Forslner
Le général commandant le corps d’armée
de Strasbourg, vient de publier la note sui-
vante ;
La presse a annoncé que le lieutenant von
Fortsner avait été condamné à quinze jours d’ar-
rêts, en même temps qu’un sous-officier placé
sous ses ordres, pour mauvais traitements infligés
à des subordonnes, et que plusieurs soldats qui
avaient-ébruité la nouvelle avaient été frappés de
peines variant de deux à six semaines de prison.
La seconde partie de cette information est
inexacte.
rtièauiteae ce démenti que la première
partie de 1 information est exacte, et que
l’officier et le sous-officier qui causèrent les
fameux incidents de Saverne ont été jugés et
condamnés dans le plus strict huit clos, car
les journaux du pays ont - complètement 1
ignoré ce procès. j
BÜLLETINMILITÀIRE
Les Conscrits de 1914
Le ministre de la guerre a décidé que les
fils d’étrangers nés en 1892 et régulièrement
inscrits sur les tableaux de recensement de
la classe 1914 ne seront astreints qu’à deux
ans de service actif.
La même mesure bienveillante est prise à j
l’égard des jeunes gens, également nés en |
1892, omis sur les tableaux de recensement
de ia classe 1912 et portés sur les listes de
recrutement de la classe en formation. Le
bénéfice de cette disposition s’étendra à tons
les omis, même à ceux dont les excuses
n’auront pas été admises par les conseils de
révision. ]
Fils d’étrangers et omis seront donc, an J
point de vue de leurs obligations militaires, ]
traités comme l’ont été les jeunes soldats de
leur âge et renvoyés dans leurs foyers après
deux ans seulement de présence sous les J
drapeaux. I
INFORMATIONS
M. Caiilaux au Mans
M. Caiilaux, ministre des finances, et M. I
Ajam, sous-secrétaire d’Etatà la marine mar- |
chande, sont arrivés au Mans, hier, à midi. I
Ils étaient accompagnés de MM. Labeyrie, |
chef du Cabinet dn ministre des finances ; |
Behier, secrétaire particulier de M. Caiilaux ; j
Millot, chef adjoint du Cabinet du ministre I
des travaux publics ; Lauraine et Ghau- |
temps, députés. J
Sur le quai de la gare, les ministres ont ]
été reçus par M, Montigny, préfet de la Sar- |
the ; le général Boelle, commandant en chef |
du 4e corps; le général Chailiey ; MM. Le-1
bert, sénateur ; Bouttié, député. j
Les ministres se sont aussitôt rendus au ]
banquet de l’Union répnblicaine des chemins j
de 1er, qui comprend 700 couverts. J
Au dessert, le président de l’union, le pré-1
sident de la section du Mans, M. Lauraine, |
député, ont pris la parole.
M. Ajam, se levant à son tour, déclare que I
s’il a répondu à l’aimable invitation des tra- |
vailleurs des chemins de fer, ce n’est pas I
seulement à cause de la sympathie naturelle |
qu’ils inspirent ou même parce que leur
Congrès se tient dans une région où lui-mê- I
me compte de nombreux amis. Il s’est sou-1
venu du lien étroit qui doit unir aux trans- I
ports sur terre, les transports maritimes. Il I
n’est lui-même que le directeur des services I
de prolongation de la voie ferrée.
M. Caiilaux a pris ensuite la parole.
MM. Raynaud et Métin
à Besançon
MM. Raynaud, ministre de l’agriculture, I
et Albert Métin, ministre du travail, ont as-|
sisté hier à Besançon aux lêtes agricoles or-1
ganiséesà l’occasion de l’inauguration d’nne I
Maison de l’agriculture. Les ministres ont I
reçu dans la matinée les délégations des as- |
soçiations agricoles du département. A onze ]
heures, a eu lieu la pose de la première I
pierre de ia Maison de l’agriculture. Le ml- I
nistre de l’agriculture a prononcé à cette |
Décision nn discours où il a traité les ques- j
lions relatives aux associations et à l’ensei- ]
gnement agricole. J
A l’issue du déjeuner qui a suivi la céré- I
monte, M. Albert Métin a prononcé un dis-1
jours dont voici quelques passages :
La législation des habitations à bon marché, faite I
l’abord pour les villes et les faubourgs, s'applique |
Maintenant à la petite culture, depuis la loi de |
1908 et va encore être perfectionnée par un pro- I
et qui s’élabore au Sénat et auquel M. Raynaud J
3t moi avons donné notre assentiment.
Désormais, l’agriculteur pourra S son choix se |
ourner soit vers elle, soit vers la loi de 1910 qui |
permettent aux caisses de crédit agricole d’avan- 1
; cer un capital 4 très bas intérêt pour la constitu-
tion et l’amélioration de la petite propriété.
La loi de i910 est pins générale, plus libérale
que la loi des habitations à bon marché ; en ee
point, comme en d’autres, le budget a été plus
large pour les agriculteurs que pour les gens des
-villes.
M. Baynaud a ensuite prononcé nn dis-
cours qui, ainsi que les paroles de M. Albert
Métin, a été très applaudi.
Aviateurs retrouvés
Le capitaine Urnstead, de l’armée suédoi-
se, pilote aviateur militaire, accompagné de
M. de Coneradi, chancelier à la légation de
Suède à Paris» était parti samedi matin, vers
9 heures, de l’aérodrome de Châteaufort,
près de Versailles, afin de se rendre à Lon- j
ares par ia voie des airs. i
On était inquiet sur le sort des deux voya-
geurs dont on n’avait aucune nouvelle. Mais
une dépêche arrivée hier matin à la légation
de Suède fait connaître l'atterrissage heu- j
reux de l’aviateur et de son passager dans
le Pas-de-Calais, à Etaples, à quelques kilo-
mètres de la mer. C’est le mauvais temps J
qui a arrêté les touristes aériens ; ils comp- ]
tent reprendre leur voyage dès que l'état
de l’atmosphère permettia la traversée de la I
Manche,
La Petite Madeleine est morte I
La petite Madeleine, nne des fillettes xipho- j
pages qui furent séparées par le docteur Le j
Filïiâtre, a succombé samedi matin.
Depuis trois semaines, elle avait des con- J
valsions. L’opération ne paraissait pas l’a- ]
voir trop éprouvée. Samedi après-midi, elle I
fat reprise de ceî convulsions. Et, r -y»-- 1]
matin, à 10 heures, elle expirait dans une]
crise. j
Sa petite soeur Suzanne est en parfait état, j
GMpe Me
1 ■■■—-■— '— ......P— - ■— ■■ ■ i ■■ ■ ■ M" ..i.nmm
PAR“CI^JPÀR=LA
Le Symbolisme Gastronomique
] Le noir habille bien, mais H habille surtout
L très bien les satrés à manger, si j’en crois l’affir-
| mation de cette grande dame londonienne qui
| vient de faire exécuter, dans cette note un peu
funèbre, la décoration de sa salle de festin.
I Plafond noir, murs noirs, tapis noirs, et, sui-
I vant toute logique, café noir et habit noir de
I rigueur.
C’est très neuf, très nouveau style. C’est aussi
I suffisamment ridicule pour obtenir le franc suc-
cès qui va toujours aux inventions loufoques k
une époque où tant d’esprits enfiévrés pont à la
recherche d’idées originales.
Pourquoi faut-il que la grande dame lon-
donienne ait cru devoir jeter dans cette sym-
phonie obscure les note s é’un art échevelé aux
symboles nébuleux et flous ?
Il paraît qu’elle a mis au-desus de la porte
d’entrée un tableau où l’on découvre, pénible-
I ment, un aéroplane en miettes. Cela représente
j en réalité « Trois fèmmes dansant ». Elles n’ont
même pas l’à-propos de regarder le buffet, his-
toire d’exciter l’appétit des autres.
Mais il y a aussi des frises de l’Ecole futuriste.
Elles s’ingénient à représenter, on l’affirme du
moins, le pain, la viande, le poisson, les fruits.
Au milieu de ces aliments peinturlurés, il y a
un homme, ou plutôt une forme bizarre qui
tient à la fois de l’anthropoïde et du hanneton,
et qu’on dit être l’homme, l’homme qui descend
du singe et qui remonte à la poire.
Faut-il souligner que ce Monsieur futuriste
est mis là pour la bonne cause ? S’il voisine
avec le pain, le fruit et le poisson, c’est qu’il
j entend démontrer, sa communauté fraternelle
■ avec ceux-ci et servir la haute sagesse de cette
; ponséo ; « AJous not/o metngoono les une /GO
autres. »
Oui, décidément, tout cela est joliment trou-
vé, joliment rendu. Je n’ai qu’un regret, c’est
de voir combien tout ce symbolisme apparaît
en cette chambre noire, lumineux et transpa-
rent.
J’aurais voulu des choses plus osées, des
frises plus défrisantes encore, des panneaux
décoratifs plus énigmatiques pour mieux rece-
voir les bons snobs qui y tombent avec entrain,
au seul appel de l’art rénové.
J’aurais voulu voir là des peintures ultra fu-
turistes si baroques et si joliment incompréhen-
sibles que les convives de la grande dame de
Londres resteraient interdits devant toute cette
folie bariolée, la bouche ouverte, la fourchette
en l’air, oubliant le boire et le manger, soupi-
rant avec des airs désespérés : « Ma tête!.,.
Ma tête ! »
Alors, on aurait résolu lé plus gentiment du
monde un important et délicat problème : la
salle à manger économique, la salle à manger
où l’on se nourrit à bon compte d’ahurisse-
ments corsés et de tranches de symboles, en
regardant les murs.
A LBERT HERRENSCHUIDT.
Réunion des Comités
Républicains de Gauche j
DE LA 2« CIRCONSCRIPTION
Le Comité Bépnblicain Démocratique du
canton de Montivilliers avait pris l'initiative
d’ane réunion de tous les Comités répu-
blicains de Gauche de la 2® circonscription
dn Havre, damrle bat d’arriver à l’union de
tous tes républicains de gauche, sans distinc-
tion de nuance, en Vue de soutenir une |
seule candidature républicaine aux élections |
législatives prochaines. I
La réunion s’est tenue, hier après-midi, I
dans la grande salle de la Brasserie Paillette, |
rue Léon-Gambetta, à Montivilliers.
. L’assemblée ayant procédé à l’élection de I
son bureau, celui-ci fut ainsi composé :
Président, M. J. Vallet, du Comité républi- j
cain de Sanvic ; vice-présidents : MM. E_ j
Bricka (Comité d’Action répnblioaine du 6° J
canton du Havre) et Déliot (dn Comité ra-1
oal socialiste des six cantons du Havre) ; se-1
crétaire M. Le Boyjdn Comité de concentra-1
tion répnblicaine du 4« Canton) ; trésorier ; |
M. Thomas (de l’Union des Gauches de Gra-i
j ville) ; assesseurs : MM. Gonnou (du Comité*
j républicain de Bléville) et Lemoine (du Co-
| mité radical et radical socialiste du 4e can-
| ton).
j M. Déliot était absent et excusé.
I .¥• J. Vallet, président, après avoir remer-
j Cié l’assemblée de l’avoir désigné pour dtri-
I ger les débats, rappelle le but de cette réu-
| nion et fait appel à la concorde entre répn-
| blicains de gauche de toutes nuances. H de-
| mande ensuite qu’il soit procédé à l’appel de
] tous les Comités convoqués et des communes
[ représentées.
| On constate la présence des Comités sul-
I vants :
Union des Bépublicains de Gauche des six
cantons du Havre ;
Comité Badical et Badical socialiste du
4e Canton ;
Comité de Concentration républicaine da
4« Canton ;
Comité d’Action républicaine du 6e Canton
Comité Badical et Badical socialiste de Gra-
viile-Sainte-Honorine ;
Union des Gauches de Graville ;
Comité républicain de Sanvic ;
Comité républicain de Sainte-Adresse ;
Comité de Défense républicaine d’IJarfleur;
Comité de Défenss républicaine du canton
de Saint-Bomain ;
Comité d’Action républicaine de Montivil-
liers ;
Comité républicain de Biéville ;
Comité républicain deGonfreville-l’Orcber;
Comité de Défense républicaine de Bolle-
vilie.
Les communes suivantes étaient en outre
représentées on adhérentes :
Epouville, Manégiise, Gainneville, Harfleur,
Manneviilette, Fontaine-la-Mallet, Octevilie,
Cauville, Le Fontenay, Boileville. Notre-Da-
j me-du-Bec.
j Gournay, LaCerlangue, Epretot, Etainhus,
J Gommerville, Graimbouviile.Oudalle, La Be-
] muée, Bogerville, Saint-Gilles-de-la-Neuville,
] Saint-Laurent, Sandouville, Les Trois-Pierres,
| Saint-Aubin, Sainneville.
] M. Verdier, de Tancarville, avait envoyé
, ] son adhésion et s’était fait excuser.
I Le Comité socialiste unifié avait décliné
1 l’invitation, taisant connaître qu’il devait te-
| nir une réunion préalable.
1 La parole ayant été donnée à M. Deialon-
I de, président du Comité Bépnblicain Démo-
. | cratiqne du canton de Monfiviiliers, celui-ci
| dans une allocution chaleureuse, fit appel à
j l’abnégation de tous, et à la concorde, en
| vue d’une concentration de tou3 les répu-
| blicains de gauche, sans distinction de nuan-
I ces. Grâce à cet accord, il serait sans doute
| possible de trouver un candidat chargé de
I défendre le drapeau républicain — et capa-
] ble dë faire échec à la réaction anx prochai-
| nés élections législatives dans ta 2« circons-
] criptiôn du Havre. (Applaudissements).
] La discussion ayant été ouverte, un long
I échange de vues s’est produit entre un grand
| nombre de délégués présents. Toutes les
] éventualités de la lutte prochaine furent en-
] visagêes et discutées — et les résolutions sui-
I vantes furent votées ;
] i° Principe d’une concentration répubii-
I caine de tous les comités et de tous Iesrépu-
] blicains de gauche des communes représen-
| tées, sans distinction de nuances, en vue de
| faire bloc contre la réaction ;
] 2° Nomination d’une commission chargée.
I après en avoir référé aux Comités et grou-
| pements, de trouver un candidat unique, en
I faveur duquel s’uniraient tous les efforts des
] républicains de gauche.
| 3° Réunion de cette Commission dimanche
] 15 mars, à dix heures du matin, au Havre.
] Cercle Franklin.
| M. Vallet, président, adressa ensuite un
I vibrant appel à tous les républicains de gau-
] che, à leur abnégation, à leur dévouement,
1 afin d’arracher à la réaction le siège de dé-
] puté de la deuxième circonscription du Ha-
| vre et l’assemblée se sépara aux cris^épétêa
| de : Vire la République 1
Eieg Retraites Ouvrières
I M. le préfet de la Seine-Inférieure vient
] d’adresser aux maires du département une
] circulaire, qui précise la situation des re-
| traités de l’Etat oa des administrations au
j regard de la loi du 5 avril 1910.
I Voici cette circulaire :
Rouen, le 27 février 1914.
| Par nn arrêt du 12 novembre dernier, la cham-
I bre civile de la Cour de cassation a rejeté le pour-
I voi formé par un salarié contre le jugement d'un
] tribunal civil qui lui refusait son inscription sur
j les listes d’assurés obligatoires, pour le motif
1 qu’il était titulaire d’une pension de retraite servie
j par une Compagnie de chemins de fer.
I Dans ses considérants, la Gour a estimé que la
I loi du B avril 1910, a « entendu viser seulement'
| » les salariés qui n’avaient jusqu’alors aucun
I » moyen de se constituer une retraite ou qui na
I » pouvaient prétendre qu’à une retraite inferieure
I » a celle dont elle détermine le montant,et qu’elle
I » a laissé en dehors de son empire, tous les sala-
I » riês auxquels des législations ou des régle-
I » ments spéciaux assurent des pensions égales ou
I » supérieures à ce chiffre. »
I L’arrêt sus-visé'ajoute : « Que pour ces salariés
I » il u’y a pas lieu de distinguer entre tous ceux
j » qui, étant en fonctions, sont en voie de se cons-
I » tituer une retraite, et ceux qui jouissent déjà de
1 » leur pension parce qu’ils sont parvenus aux li-
I » miles d’âge et de services fixées par les règle-
I » ments. »
| J’appelle tout particulièrement votre attention
| sur les conséquences de cet arrêt qui a pour effet
I d’exclure du bénéfice de l’assurance obligatoire
I ou facultative, instituée par ia loi des retraites, les
| titulaires des pensions acquises, soit sous le ré-
I gime des pensions civiles et militaires, soit sous
I un des régimes et règlements de retraites visés à
I l’article tOde la lot.
I Conformément à cette interprétation, je refuserai
à l’avenir l’inscription sur les listes d’assurés obli-
gatoires ou facultatifs des personnes titulaires
d’une pension de retraite.
Mais il convient de procéder d’urgence à la ra-
diation de ceux des intéressés qui ont obtenu
leur inscription sur ces listes.
Eu m’accusant réception des présentes instrne.
tions, vous voudrez bien m'adresser vos proposi-
| tions à cet effet.
Les assurés ainsi radiés pourront obtenir le
remboursement des versements qu’ils ont indu.-
ment effectués.
Pour le Préfet,
Le Secrétaire général,
A. LIARD. !
Délégation cantonale du 4» Canton .
La délégation cantonale du 4e canton s'é-
tait réunie samedi après-midi pour procéder
au renouvellement de son bureau.
Deux candidatures étaient en présence,
pour le siège de président : celle de M. De-
liot, président sortant, et celle de M. Flagol-
let, juge suppléant atf Tribunal de Gomme»
ce.
M. Flagollet a été éltu
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