Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-03-08
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 mars 1914 08 mars 1914
Description : 1914/03/08 (A34,N11902). 1914/03/08 (A34,N11902).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1720674
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/12/2020
54-jume — THI.M2 (S Pages} -U (Mm DEHfffi — B CMHBM (£8 Pages) Blâmé» 8 Mars «HI
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.of RANDOLET
Adresser tout ce nul concerne l'Administration.^}
' a M. 0. RANDOLET , AEif-
85/ Rue FonteneUe, 85 '
Adrêsge TéfégrajMqjM : RAÎTDOLET •fiarw
âMiislfïtioü topressioiis et AMM. TÉL. 10i7
Le Petit Havre
A ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
,»■ n|y—: v
Le plus fort Tirage c/esr Journaux de la Région
RÉDACTION
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ÉLECTION AU CONSEIL GÉNÉRAL DU 4“ CANTON
Scrutin du Dimanche 15 Mars 1914 <
' V' 'v; ''V.-'" ; : i-^m a, ' À
UNION DES GAUCHES DES 6 CANTONS DU HÀV&E |
' H
§9fe (Sections du 4« Canton et de Graville-Sainte-Honorine)
G DEBREUILLË
t Ancien Conseiller Municipal de Graviile j
Membre de la Commission Sanitaire de l’Arrondissement du Havre
CANDIDAT RÉPUBLICAIN DE GAUCHE
AUX ELECTEURS DU T C9HTDH
\ CITOYENS !
Cédant aux instances de mes amis républicains du 4e Canton, j’ai l’honneur de
solliciter vos suffrages au siège de Conseiller général.
j Commerçant à Graviile depuis 18 ans, vous savez que je ne suis nullement un
politicien de profession, et si j’accepte aujourd’hui la candidature, c’est qu’il y a des
circonstances ou le devoir de tout citoyen est de s’occuper des affaires publiques.
Dans notre canton, tout particulièrement, on a depuis quelque temps abusé de la
politique pure, au détriment des améliorations économiques et sociales que la classe
ouvrière n’a cessé de réclamer. Aussi j’estime qu’il est temps de mettre au pre-
mier plan ces questions économiques et sociales qui, avec les problèmes
d’intérêt local, devraient préoccuper avant tout un conseiller général.
- C’est donc à ces questions et à leur étude, à ces réformes et à leur application
que jejjonsacrérai tous mes efforts, si vous me faites l’honneur de m’accorder vos
suffrages.
; * .Vivant dans Un quartier populeux, en rapport constant avec les classes labo-
rieuses, je suis tout acquis aux lois sociales votées ces dernières années et qui restent
l’honneur du parti républicain.
Oumers et employés, tous les petits et tous les humbles, — ceux surtout qui
sont chargés de familles nombreuses — peuvent compter sur ma constante et cordiale
sollicitude.
Notre canton compte un grand nombre de petits commerçants. Connaissant leurs
besoins, commerçant moi-même, je joindrai mes efforts aux leurs pour obtenir la juste
satisfaction qu’ils réclament depuis trop longtemps : Défense contre les maisons d'acca-
parement, révision des patentes, taxes progressives sur les spécialités et sur les succur-
sales multiples, garantie de la propriété commerciale. * = -,
A côté des ouvriers et dés commerçants, partageant leurs soucis, victimes comme
eux de la crise économique, soft les petits fonctionnaires. Fils de petit fonctionnaire, je
sais èombieBi l’existence astgéruiral^mAiit difficile nnnr açf.tn éntègnrlft de f.rnvaillcurq
trop souvent négligée.
Je n’oublierai pas spécialement que le Conseiller général du 4« Canton est
le défenseur-nô des dquaniers. J’appuierai de tout coeur les revendications que,
depuis de longues années, ils formulent en vue du relèvement de leur traitement, de
l’indemnité de résidence, de leur représentation au Conseil des masses et aux Commissions
d'avancement, — ainsi que leurs a desiderata » relatifs à leurs logements.
Je serai toujours a côté d’eux pour défendre leurs intérêts auprès des pouvoirs
publics, sans chercher comme d’autres à introduire la politique dans la dé-
fense de leurs revendications professionnelles.
, ÉLECTEURS !
Pour réaliser ces réformes sociales, il faut assurer au pays des ressources tou-
purs plus considérables. Aussi la réforme fiscale est-elle aujourd’hui celle qui doit
nous intéresser au premier chef. L’impôt sur le revenu, sans inquisition, sans
mesures arbitraires, peut donner les ressources nécessaires sans entraver le déve-
loppement commercial et industriel de notre pays.
Mais, si nous voulons favoriser cet essor économique, la sécurité complète du
pays est indispensable. Aussi, devant les efforts redoutables accomplis par nos voisins,
pous avons dû nous imposer le sacrifice très lourd de la loi de trois ans proposés
par le gouvernement “précédent, votée par le Parlement, soutenue par le
'.gouvernement actuel, — c’est pour la patrie une nécessité vitale.
: Comme tous les citoyens conscients de leur devoir, je l’accepte, je l’approuve ;
j’en demanderai le maintien jusqu’au jour où la situation extérieure nous permettra d’y
xenoncer.
Enfin, Citoyens, si je pense que les questions sociales et économiques, la défense
nationale, les problèmes d’intérêt local constituent avant tout le programme d’un
Conseiller général, je ne veux pas y chercher une raison vde cacher mes opinions
sincèrement 'et fermement républicaines.
Faisant partie de groupement qui ont toujours eu pour but le
développement de nos institutions républicaines, je défendrai tou-
jours nos oeuvres scolaires et post-scolaires laïques et les lois qui
jusqu’ici ont permis l’organisation rationnelle de la Démocratie.
Pour arriver à cette organisation, j'estime qu’une réforme électorale est
nécessaire : réforme qui aura pour but de maintenir les droits de la
jfnajorité. tout en assurant une représentation équitable aux minorités.
Telles sont mes idées, tel est le programme que je soumets à vos
suffrages, sans vouloir promettre plus que je ne saurais tenir.
Vive h République! Jfive le 4e Canton f
; ■" G? DliIÎHEtlLLB
Ancién Conseiller Municipal de Graviile.
Membre de la Commission sanitaire de l’Arrondissement du Havre.
'
Candidat Républicain de Gauche.
lipllesjoütipes
I ÿjonseil des Ministres
Les ministres et sous-secrétâires d’Etat se
sont réunis samedi matin, à l’Elysée, sons la
présidence de M. Poincaré.
$ MM. Fernand David et Jacquier n’assistaient
pas au Conseil.
I M. Doumergue a entretenu ses collègues
fies affilies extérieures.
® La Question de la T. S. F.
i Le Conseil a examiné la question de la
tT. S.'F. et’arrêté ie sens des déclarations qui
seront faites l’après-midi à la Commission
ftp budget.
La Session d'Avril .des Conseils généraux
&e ministre de l’intérieur a fait signer un
fpïgjot de Ici prorogeant de vingt jours la
lamée de la session d’avril des Conseils gé*
taéraux.
t M. R. Renoult a entretenu en ontre le
£pnseil de différentes questions d’ordre éleo-
Soral (sincérité du vote, affichée électoral,
Scorroplhm électorale).
La Comptabilité publique
Le ministre des finances a fait part à ses
collègues des simplifications importantes
apportées au mode de présentation de la
comptabilité publique.
Les Manoeuvres navales
Le ministre de la marine a annoncé que
les grandes manoeuvres navales auraient
lien cette année du 14 au 31 mai.
Il a indiqué, en outre, l’état de la grève
! des officiers mécaniciens.
A la Fédération des Gauches
Le Comité directeur de la fédération des
gauches s’est réuni hier matin au lieu ordi-
naire de ses séances, rué Saint-Honoré, 161,
sous la présidence de M. Aristide Briand.
Le Comité a poursuivi l’examen de la si-
tuation électorale dans les diverses circons-
criptions. Il continuera ce travail dans sa
séance de mardi prochain.
M. Miilerand se rendra ie 15 mars courant
à Belfort où il prononcera an discours.
M. Briand se rendra vraisemblablement le
29 mars à Orange, mais aucune décision dé-
finitive n’a encore été prise au sujet de cette
LïéMiOfl. v:
.-HJ-
I Parisp trais heures matin % JÉ
f ■ i .. i M ■■■■■■ i ■ U
DEPECHES Mil EBOULES 1
jfï NBW-YORK, 7 MARS
Cotons « mars, baisse 5 points ; mai,
baisse 7 points ; juillet, baisse 7 points ;
octobre, baisse 3 points. * ,
Colés i baisse 10 à 12 points.
NEW-YORK, 7 MARS
; (. il icn (. nlcmsT
Cuivre Standard disp. ’ 13 75
— avril.... —— 13 75
Amalgamat, Cop,.. 73 »/» 72 3/4
IFer 15 —
CifïCAGO, 7 MARS
, C. DB JOBS C. PRBCÉB.
Blé sur Mai....... 92 3/4 93 1/8
— .....T Juillet.... 87 S/8 88 1/8
liais sur....'. Mal 66 6/8 67 »/»
— Juillet.... 66»/» 66 1/8..
Saindoux sur. • Mai 10 S7 10 80
- Juillet.... 1107 1102
A LA PRÉSIDENCE DU CONSEIL
M. Gaston Doumergue, président du conseil,
a offert hier soir un diner en l’honneur des
bureaux des deux Chambres.
m
VOYAGE MINISTÉRIEL
ANNEMASSE. — A l’issue du Conseil de révi-
sion a eu lieu un banquet aaquél assistaient
M. Fernand David, ministre des travaux pu-
blics ; le préfet de la Haute-Savoie ; le géné-
ral Blazer, de nombreux conseillers géné-
raux' et d’arrondissement, ainsi que tons les
maires de la région.
An dessert, M. Fernand David a déclaré
qne le Parti républicain et le gonvernement
présidé par M. Doumergue,veulent faire tout
ce qui dépendra d’eux pour assurer la dé-
fense dn pays.
IWni n—I
LA QUESTION DE LA T. S. F.
. Les ministres de la marine, du commerce
et des colûniés ont été entèndès hier jpar là
rin hn U gai-ÉPI», la gnoadtariiMo Ja ■
télégraphie sans fil.
MM. Monis et Malvy ont déclaré qn’nne
entente était intervenue entre eux en ee qui
concerne la France.
En attendant qu’un Comité de techniciens
que le Gouvernement va constituer ait pu
‘déterminer l’emplacement respectif des pos-
tes militaires et commerciaux, de telle sorte
qn’ils ne puissent pas se nnire ou se con-
currencer, il sera placé provisoirement dans
chaque poste côtier un agent des postes et
nn agent de la marine. Mais le Gouverne-
ment n’envisage cette solution que comme
provisoire ; il entend, pour l’avenir, établir
l’inSépendance absolue des deux réseaux.
En ce qui concerne lescolonies, M.Lebrun
a exposé, d’accord avec M. Malvy, que les ré-
seaux coloniaux de T.S.F. seraient exploi-
tés, comme il n'a jamais été contesté, par les
gouvernements locaux.
Quant aux postes à grande distance faisant
partie du réseau intercolonial ils recevront
leur direction générale du Ministère des
Postes et seront gérés par un personnel qui
pourra comprendre a la fois, comme de
nombreux services, coloniaux, des agents
métropolitains attachés aux colonies et des
agents locaux.
: La Commission a pris acte de ces accords
et les a approuvés.
LA FIN DE LA GRÈVE
DES OFFICIERS MÉCANICIENS
MARSEILLE.— Les délégués des officiers mé-
caniciens brevetés de la Compagnie des Mes-
sageries Maritimes ên grève depuis plus de
deux semaines, se sont rendus hier soir à la
Préfecture et ont déclaré que les officiers mé-
caniciens acceptaient le principe dn com-
promis d’arbitrage proposé ‘par le ministre
de là marine.
Dès que le compromis d’arbitrage aura été
signé par les parties contractantes et par le
préfet — ce qui doit se faire anjourd hui —
, les services reprendront leur cours normal.
C’est donc la fin de ia grève.
; M. PALÉOLOGUE REVIENT A PARIS
SAINT-PÉTERSBOURG. — M. PaléOlOgUO, agl-
bassadeur de France, est parti pour l’étran-
ger.
LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES '
MONTBRISON. — Le Journal de Montbrùonf
.annonce que M. Lénine, ancien préfet de po-
lice, député sortant, retire sa | candidature
dans la première circonscription de Mont-
brison.
«■Mil mmm
CONGRÈS DE CHEMINOTS
LE MANS. — Le Congrès des cheminots ré-
publicains a adopté les voeux suivants: réin-
tégration des cheminots, journée de dix
heures, enseignement professionnel, modifi-
cation de la loi de 1905^relative anx emplois
'réservés aux rengagés.
L’ENLÈVEMENT DU JEUNE HAROLD
ROMORANTIN. — Le trihunal considérant la
responsabilité do M. Earle comme très atté-
nuée, a prononcé contre lui une condamna-
tion à deux mois de prison et 25 francs d’a-
mende.
Charlotte Hermann dont le rôle a été tont
) passif èntre les mains de M. Eeafle, a été
; condamnée à nn mois de prison et. 16 francs
d’amende.
i Tous deux doivent bénéficier de leur dé-'
■ tention préveniiv.e.
i En conséquence. Us ont été remis en li-
;ib«té mer soir, ç, '■*
MEURTRIÈRE ACQUITTÉE }
La conr d’assises de la Seine a acquitté hier l
Mme Camille Legroux qui,en novembre der-
nier, tira ane balle de revolver dans la tête
de son mari pendant qu’il dormait.
M. Legroux succomba trois jours Après le
drame. „ - ,
Mme Legrûtlî prétend que son mari la ter-
rorisait et qu’elle avait fini par craindre pour 1
sa vie pt celle de ses trois enfants.
IE MAUVAIS TEMPS ; ; 5 j
BESANÇON. — La pluie tombant tonjours en :
abondance, le Donbs est actuellement à
a|m, 60 au-dessus de l’étiage et l’eau monte
toujours.
REMIREMONT. — Une violente tempête de
pluie sévit en ce moment sur les hauteurs.
La fonté de la neige provoque une crue ra-
pide de la Moselle.
CHAMBÉRV. — Les digues du torrent de'
Leysse se sont rompues en aval de Cham-
béry.
La plaine est entièrement submergée par
les eaux. Un certain nombre de maisons
ont dû être évaluées pour éviter de3 acci-
dents.
L’ASSASSINAT DE M. CADIOU
BREST. — Mme Zaccone, tante de Mme
Cadion, entendue hier après-midi par le jnge
d'instruction, a confirmé que chaque fois
que son neveu venait à Morlaix, il ne man-
quait pas de lui faire visite. Or, elle a vu M.
Cadion le 25 décembre, pour la dernière
fois.
Elle est donc persuadée que M. Cadion n’est
pas revenu à Morlaix le 31 décembre der-
nier»
***
BREST. — Le voyageur de commerce, M.
Thevenot, quua va, étant à l’usine delà
Grand’Palna, l’ingénieur Pierre s’exercer à
tirer avec un revolver de 6 m/m, est arrivé
hier soir. Il va être entendu par le juge ,
d’instruction. Me Feillard, avocat de M.
Pierre, a eu communication d’une lettre que
vient de recevoir l’ingénieur.
Cette lettre est signée « Boulier, facteur-
receveur des postes à Biincourt, départe-
ment de l’Oise. »
Le signataire regrette qne le secret pro-
fessionnel lui interdise de proclamer l’iuno-
cence de M. Pierre et en même temps d’em-
pêcher une erreur jadiciaire dans l’affaire
CadiOU.
L’ESPIONNE ARRÊTÉE A CHERBOURG
CHERBOURG. — Eva Hornetter, arrêtée sous
l’Inculpation d’espionnage, avait tenté près
dé ses connaissances de la station des sons-
marins et do i mpiaa dâi ,f’t gforifo „
anglaise de ramiral Dey 11, qui se trouvait
récemment à Cherbourg, de se procurer des
adresses de leurs amis des sous-marins de
Calais et de Douvres.
On sait qu’elle devait se rendre prochai-
nement à Douvres.
DISPARITION D’UN AVIATEUR
LONDRES. — On est sans nouvelles à l’aéro-
drome de Hendôn, à Douvres, à Folkestone
et dans d’autres villes du littoral, du capi-
taine suédois qui était parti hier matin, à
8 h. 45, de Paris en aéroplane avec un pas-
sager, et qui devait gagner l’Angleterre où il
aurait dû atterrir vers une heure de l’après-
midi.
LIS AFFAIRES D'ORIENT
La Pais Turco-Serho
CONSTANTINOPLE. — Le traité de paix turco-
serbe sera signé après-demain.
— ^Qprummmm
CONDAMNATION D’UN
JOURNALISTE ALLEMAND
BERLIN. — Un rédacteur du Vorwaerts vient
d’être condamné à trois mois de prison, à la
snitè de ia publication dans ce journal d’un
article jugé injurieux pour le prince impé-
rial,
CRISE MINISTÉRIELLE EN ITALIE
ROME. — On annonce que le Parti radical
de la Chambre ayant décidé de ne plus prê-
ter son appui au gouvernement, celui-ci au-
rait démissionné.
LES DÉPENSES DE LA GUERRE
ITALO-TURQÜE
ROME. — La Chambre votant an scrutin se-
cret, a adopté par 231 voix contre 47 le pro-
jet relatif aux dépenses de la Lybie.
LruAVGiut
RUSSIE
Le dernier des Polemklne
employé de Cinéma
On vient de découvrir, dans un établisse-
ment cinématographique de troisième ordre,
où il tient un modeste emploi, un pauvre
hère qui est le dernier descendant du prince
Potemkine, le célèbre * favori de la grande
C&therine
Le palais de Tanride, qui appartint jadis à
Potemkine, loge aujourd’hui la Doama. Le
petit-fils du prince habite, lui, un coin de
chambre dans un tandis où logent les misé-
rables des bas-fonds de Pétersbourg décrits
par Gorki. Mais, au-dessus de son grabat, il
a dessiné grossièrement, sur le mur, les ar-
mes de Potemkine.
Aux reporters qui l’ont Interrogé, il a
montré ses papiers de famille, tons en rè-
gle, et ses chartes dé noblesse authentique.
Tont ce que demande le malheureux, c’est
que l’Etat lui accorde la faveur de lui louer
un lopin de terre sur les six millions d’hec;
tares qui appartenaient à son ancêtre, qui
était assez riche pour faire baigner ses che-
vaux dans du vin blanc.
ON TROUVE
LE PETIT 'HAVRE à Paris
i la LIBRAIRIE IHTEEHATÏOHLE
108, rne Salnt-Laiare, 108
lImmeuble Ü» l'HOTEL TERMIHtfSf
GmêëiQM &êmêii
A TRAVERS LTLE
LB tiOaEg.» .. DBS MARINS
Puote relit Barre Cllol-O relit Havre
LADY BEAUCHAMP LE SAILOR’S REST
Ce sont des silhouettes typiqnes et fami-
lières. Par les rues, aux jours de trêve et de
chômage, elles vont au hasard, au gré', de la
flânerie, comme des bonées en dérive que le
flot emporte.
Nous aimons ces bonnes et crânes mines de
marins, mines glabres, mines hérissées de
poils dras, en brosse ; mines rouges, mines
cuites par le grand air, tannées par le vent
dn large, mines qa’illuminent souvent des
yeux biens et doux. Car l’immensité finit
par .laisser an fond des yeux qui l’observent
qg bflB-4a..iavstère.etda la. nrolondeur de _
ses infinis.
Habillés de cachon, bottés, la joue rebon-
die par qne vieille chique, avec ce balance-
ment que ie roulis leur-fait prendre et qn’ils
conservent à terre, par habitnde, ils vont par
la ville, en groupes, un peu gauches et timi-
des, indolents et rêveurs, comme des gars
que la mer libère un instant, et qu’elle verra
bientôt revenir, impatients de retrouver leur
vieille et cruelle amie.
~ Mais où qu’on va, Jean-Louis ?
— T’éluge pas. Dreit devant soi, le nez
dans le vent... J'allons voir les images anx
boutiques l
Les images aux boutiques t
Toute la rustique simplicité, tonte la can-
deur du marin surgit dans ce mot, dans
cette boutade de gosse.
Oni, ce sont de grands enfants, à la bonté
facile et naturelle, au geste généreux et
spontané. Dans l’ampleur des espaces, de-
vant des spectacles qui les écrasent de leur
splendeur ou de leur violence tragique et
leur font sentir, plus que d’autres, semble-t-
il, la souveraine et la terrifiante puissance
des choses opposée à la petitesse de l’effort
humain, la vie leur a façonné nne âme hum-
ble et contemplative. Les communautés de
la destinée, la fréquence du péril l’ont faite,
sous sa rude écorce, plus solidaire et plus
fraternelle. | .
Ce sont les marins, les laboureurs d’un
champ immense où les sillons à peine ou-
verts se referment d’eux-mêmes sans livrer
toujours leurs richesses guettées. Ce sont les
chemineaux des plaines d’écume, les cou-
reurs de mer et mangeurs d’horizons.
Ce sont les grands enfants qui débarqués,
dépaysés, plongés tont à coup dans le mou-
vement brûlant de la grande ville, poursui-
vent simplement leurs rêves de simples :
— J’allons voir les images aux boutiques !
*
* *
Comment cette nature confiante, au fond
de laquelle demeure un reste de naïveté, ne
serait-elle pas la proie aisée d’esprits peu
scrupuleux qui cherchent à exploiter son
insouciance.
Le cas n’est pas rare où des marins au
gousset garni sont « délestés » dès qu’ils ont
pied à terre par des industriels à con-
science élastique qui mettent habilement à
profit la crédulité de leurs victimes souvent
aussi les instants dé joie et d’onbli qui sui-
vent les libations copieuses du retour.
Que de fois, ces malheureux si faciles à
tenter, à entraîner, surtout après les priva-
tions forcées d’un voyage au long-cours, se
sont trouvés littéralement dévalisés, jetés à
la rne, quand la bourse eut livré son der-
nier sou.
Ces mes borgnes et des maisons louches
ont été souvent pour le marin pins désas-
treuses et plus mauvaises que les plus terri-
bles tempêtes de l’océan.
La "Revanche des pienvres s’accomplit à
terre, au fond des arrière-boutiques sus-
pectes, où l’homme de mer, aveuglé par de
grandes protestations d'amitié, étourdi par
de bruyantes escales devant les comptoirs
du quartier, vient s’échouer là dans un
accès de belle humeur qu’il payera bientôt
très cher. , ,
C'est popr combattre ce mal indéniable,
prévenir le « débarqué » du 1 péril qui l’at-
tend, que se sont créées les oeuvres d’assis-
tance et de protection-aux marins. Une saine
.émulation les a semées le long de nos côtes.
On ne dira point assez l’excellence de leur
rôle, l’étendne de leur mission philanthro-
pique et sociale., -
On ne soulignera jamais avec assez d’élo-
quence la générosité d’un eflort qui s’inspire
de l’intérêt personnel bien entendu des
hommes de la mer.
Le Havre en compte deux pour sa part :
la Maison des Marins, da quai Noÿë-Dame,
oeuvre française, subventionnée par l’Etat ;
le Sailor’s Best du quai Casimir-Delavigne,
institution anglaise par son origine, mais
qui n’entend pas sur ce terrain humanitaire
faire oeuvre d’exclusivisme, et qpi ouvre lar-
gement ses portes au marin quel qu’il soit,
quelle que soit sa nationalité, dès qu’il vient
lui demander l’hospitalité.
Une femme de noble esprit et de grand
coeur eut l’initiative de cette création dp
Sailor’s Home.
On ne prononce son nom, on n’évoque
point sa mémoire dans la maison du quai
Casimir-Selavigne sans y attafchôr'ùdê, haute
pensée de gratitude émue.
DSPSTîmnrePSP famille 1 Tintualiurponr la-
quelle il n’est point de frontières, nivelées
qu’elles sont par une pensée de fraternité,
de solidarité et de justice, lady Beauchamp
représente bien ce type de la femme d’ac-
tion, de dévouement, de décision clair-
voyante comme chaque pays a l’honneur
d’en compter. Toute une vie qui aurait pu'
se dépenser dans les frivolités égoïstes du
luxe, consacra sans réserve spn temps, sa*
peine, ses richesses à réaliser nne oeuvre de
sauvegarde morale et de bienfaisant appui. 1
Elle était la fille de LordRadstockct épousa
en 1852 Sir Thomas Protector Beauchamp. ,
Langley, dans le Norfolk, qu’elle habita
pendant plusieurs années, devint bientôt nn
Foyer de charité agissante où la parole et
l’assistance discrète firent des merveilles.
Ce fécond apostolat,Lady Beauchamp le con-
tinua à Londres avec le même désintéresse-
ment.
Elle s’y trouvait en 1882, encore menrtrie
par la mort qui lui avait enlevé en une an-
née sa mère et son mari, quand des amis
russes fixés à Honfleur lui demandèrent
d’établir dans le petit port nonpand ce
qu’elle avait si heureusement créé en son
pays pour le marin isolé.
Le Sailor’s Home d’Honflcur, le premier
qui fut en France, était peu après réalisé,
avec le concours direct et la générosité de
Lady Beauchamp.
Le Havre avait essayé de suivre cet exem-
ple. Début peu encourageant. Après quel-
ques mois de fonctionnement, l’instilation
navraise située rue Dauphine était sur le
point de disparaître, quand lady Beauchamp
s’intéressa à l’oeuvre, Lui apporta le meil-
leur de sa foi, de son zèle.
Elle vint personnellement se rendre comp-
te de l’intérêt de la tâche à remplir, de l'am-
pleur, de l’effort qu’elle réclamait. Et de ses
deniers et de son dévouement, elle assura le
salut et le succès do l’entreprise. Le Sailor’s
Home avait émigré an 23 dn quai Casioeiy-
Delavigne.
C’est là, dans une petite chambre très
modeste, tont là haut, sous les toits, qu’a-
près avoir compté les années par les diffi-
cultés vaincues, s’éteignit lady Beauchamp
en 1898.
Un dimanche de juillet, tout illuminé de
clarté joyeuse, lui envoya son rayon d’adieu.
Sur la sérénité d’nne vie dignement remplit,
la mort passa... , ■ <
Quand la nuit suivante, le cereueil de
cette femme de bien quitta la terre fran-
çaise, les couleurs de l’Union Jack ie recou-
vrirent comme elles devaient le faire, mais
des amis fidèles le suivirent émus et recon-
naissants, qui ne furent pas seulement an-
glais.
Depuis, le Sailor’s Rest est passé end au-
tres mains qui l’ont maintenu dans les mê-
mes traditions. Elles ont reçu des héritiers
de Lady Beauchamp la propriété de l’im-
meuble.
Il ym trois ans, la British and Foreiga
Sailor% Society a fait à l’oeuvre un don do
2,56û fr., premier apport pour constituer na
fond permettant de poursuivre l’oeuvre à?
laquelle demeure attachée la mémoire da
Lady Beauchamp.
Des souscriptions privées, surtout recueil-
lies parmi la colonie anglaise, ont jus-
qu’alors assuré ce fonctionnement avec la
direction d’an Comité où je relève les noms
de MM. Il.-L. Churchill, le très sympathique
consul général de S. M. britannique ; A.-F.
Bideleux, Wirining, Rév. E. Owen Burbigde,
L.-C. Currie, W. Langstaft, A. Langstaff, W.
Mathhens, G. Robinson,«a. Soulhey, J.'
Walsh. ; ~ !
Avec ces précieux appuis, avec ceux qu a
escompte, l’Hôtel s’est modernisé. II vient
d’être amélioré, transformé presque de tona
en comble. Une spacieuse salle de réunions
occupe le rez-de-chaussée. Les marins ont là
à leur disposition des journaux, des publtj
cations illustrées, des livres, un billard, tm
piano, nn orgue. Entre qui veut, pourva
qu’il soit homme raisonnable ef'préfère à'
brntissement da cabaret l’agrément d’un sê-
. Adsiiiiislratear - Délégué - Gérant
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Le Petit Havre
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Le PETIT HAVRE est désigné pour les Annonces Judiciaires et ligules , |
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Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure, 1 ^ O Fr X 8 Fr.
l’Oise et la Somme
Autres Départements. • • • . O Fr. 4 4 50 »
nn s'abonne également. SANS FRAIS, dans tous les Bursaux de Poste de France
ÉLECTION AU CONSEIL GÉNÉRAL DU 4“ CANTON
Scrutin du Dimanche 15 Mars 1914 <
' V' 'v; ''V.-'" ; : i-^m a, ' À
UNION DES GAUCHES DES 6 CANTONS DU HÀV&E |
' H
§9fe (Sections du 4« Canton et de Graville-Sainte-Honorine)
G DEBREUILLË
t Ancien Conseiller Municipal de Graviile j
Membre de la Commission Sanitaire de l’Arrondissement du Havre
CANDIDAT RÉPUBLICAIN DE GAUCHE
AUX ELECTEURS DU T C9HTDH
\ CITOYENS !
Cédant aux instances de mes amis républicains du 4e Canton, j’ai l’honneur de
solliciter vos suffrages au siège de Conseiller général.
j Commerçant à Graviile depuis 18 ans, vous savez que je ne suis nullement un
politicien de profession, et si j’accepte aujourd’hui la candidature, c’est qu’il y a des
circonstances ou le devoir de tout citoyen est de s’occuper des affaires publiques.
Dans notre canton, tout particulièrement, on a depuis quelque temps abusé de la
politique pure, au détriment des améliorations économiques et sociales que la classe
ouvrière n’a cessé de réclamer. Aussi j’estime qu’il est temps de mettre au pre-
mier plan ces questions économiques et sociales qui, avec les problèmes
d’intérêt local, devraient préoccuper avant tout un conseiller général.
- C’est donc à ces questions et à leur étude, à ces réformes et à leur application
que jejjonsacrérai tous mes efforts, si vous me faites l’honneur de m’accorder vos
suffrages.
; * .Vivant dans Un quartier populeux, en rapport constant avec les classes labo-
rieuses, je suis tout acquis aux lois sociales votées ces dernières années et qui restent
l’honneur du parti républicain.
Oumers et employés, tous les petits et tous les humbles, — ceux surtout qui
sont chargés de familles nombreuses — peuvent compter sur ma constante et cordiale
sollicitude.
Notre canton compte un grand nombre de petits commerçants. Connaissant leurs
besoins, commerçant moi-même, je joindrai mes efforts aux leurs pour obtenir la juste
satisfaction qu’ils réclament depuis trop longtemps : Défense contre les maisons d'acca-
parement, révision des patentes, taxes progressives sur les spécialités et sur les succur-
sales multiples, garantie de la propriété commerciale. * = -,
A côté des ouvriers et dés commerçants, partageant leurs soucis, victimes comme
eux de la crise économique, soft les petits fonctionnaires. Fils de petit fonctionnaire, je
sais èombieBi l’existence astgéruiral^mAiit difficile nnnr açf.tn éntègnrlft de f.rnvaillcurq
trop souvent négligée.
Je n’oublierai pas spécialement que le Conseiller général du 4« Canton est
le défenseur-nô des dquaniers. J’appuierai de tout coeur les revendications que,
depuis de longues années, ils formulent en vue du relèvement de leur traitement, de
l’indemnité de résidence, de leur représentation au Conseil des masses et aux Commissions
d'avancement, — ainsi que leurs a desiderata » relatifs à leurs logements.
Je serai toujours a côté d’eux pour défendre leurs intérêts auprès des pouvoirs
publics, sans chercher comme d’autres à introduire la politique dans la dé-
fense de leurs revendications professionnelles.
, ÉLECTEURS !
Pour réaliser ces réformes sociales, il faut assurer au pays des ressources tou-
purs plus considérables. Aussi la réforme fiscale est-elle aujourd’hui celle qui doit
nous intéresser au premier chef. L’impôt sur le revenu, sans inquisition, sans
mesures arbitraires, peut donner les ressources nécessaires sans entraver le déve-
loppement commercial et industriel de notre pays.
Mais, si nous voulons favoriser cet essor économique, la sécurité complète du
pays est indispensable. Aussi, devant les efforts redoutables accomplis par nos voisins,
pous avons dû nous imposer le sacrifice très lourd de la loi de trois ans proposés
par le gouvernement “précédent, votée par le Parlement, soutenue par le
'.gouvernement actuel, — c’est pour la patrie une nécessité vitale.
: Comme tous les citoyens conscients de leur devoir, je l’accepte, je l’approuve ;
j’en demanderai le maintien jusqu’au jour où la situation extérieure nous permettra d’y
xenoncer.
Enfin, Citoyens, si je pense que les questions sociales et économiques, la défense
nationale, les problèmes d’intérêt local constituent avant tout le programme d’un
Conseiller général, je ne veux pas y chercher une raison vde cacher mes opinions
sincèrement 'et fermement républicaines.
Faisant partie de groupement qui ont toujours eu pour but le
développement de nos institutions républicaines, je défendrai tou-
jours nos oeuvres scolaires et post-scolaires laïques et les lois qui
jusqu’ici ont permis l’organisation rationnelle de la Démocratie.
Pour arriver à cette organisation, j'estime qu’une réforme électorale est
nécessaire : réforme qui aura pour but de maintenir les droits de la
jfnajorité. tout en assurant une représentation équitable aux minorités.
Telles sont mes idées, tel est le programme que je soumets à vos
suffrages, sans vouloir promettre plus que je ne saurais tenir.
Vive h République! Jfive le 4e Canton f
; ■" G? DliIÎHEtlLLB
Ancién Conseiller Municipal de Graviile.
Membre de la Commission sanitaire de l’Arrondissement du Havre.
'
Candidat Républicain de Gauche.
lipllesjoütipes
I ÿjonseil des Ministres
Les ministres et sous-secrétâires d’Etat se
sont réunis samedi matin, à l’Elysée, sons la
présidence de M. Poincaré.
$ MM. Fernand David et Jacquier n’assistaient
pas au Conseil.
I M. Doumergue a entretenu ses collègues
fies affilies extérieures.
® La Question de la T. S. F.
i Le Conseil a examiné la question de la
tT. S.'F. et’arrêté ie sens des déclarations qui
seront faites l’après-midi à la Commission
ftp budget.
La Session d'Avril .des Conseils généraux
&e ministre de l’intérieur a fait signer un
fpïgjot de Ici prorogeant de vingt jours la
lamée de la session d’avril des Conseils gé*
taéraux.
t M. R. Renoult a entretenu en ontre le
£pnseil de différentes questions d’ordre éleo-
Soral (sincérité du vote, affichée électoral,
Scorroplhm électorale).
La Comptabilité publique
Le ministre des finances a fait part à ses
collègues des simplifications importantes
apportées au mode de présentation de la
comptabilité publique.
Les Manoeuvres navales
Le ministre de la marine a annoncé que
les grandes manoeuvres navales auraient
lien cette année du 14 au 31 mai.
Il a indiqué, en outre, l’état de la grève
! des officiers mécaniciens.
A la Fédération des Gauches
Le Comité directeur de la fédération des
gauches s’est réuni hier matin au lieu ordi-
naire de ses séances, rué Saint-Honoré, 161,
sous la présidence de M. Aristide Briand.
Le Comité a poursuivi l’examen de la si-
tuation électorale dans les diverses circons-
criptions. Il continuera ce travail dans sa
séance de mardi prochain.
M. Miilerand se rendra ie 15 mars courant
à Belfort où il prononcera an discours.
M. Briand se rendra vraisemblablement le
29 mars à Orange, mais aucune décision dé-
finitive n’a encore été prise au sujet de cette
LïéMiOfl. v:
.-HJ-
I Parisp trais heures matin % JÉ
f ■ i .. i M ■■■■■■ i ■ U
DEPECHES Mil EBOULES 1
jfï NBW-YORK, 7 MARS
Cotons « mars, baisse 5 points ; mai,
baisse 7 points ; juillet, baisse 7 points ;
octobre, baisse 3 points. * ,
Colés i baisse 10 à 12 points.
NEW-YORK, 7 MARS
; (. il icn (. nlcmsT
Cuivre Standard disp. ’ 13 75
— avril.... —— 13 75
Amalgamat, Cop,.. 73 »/» 72 3/4
IFer 15 —
CifïCAGO, 7 MARS
, C. DB JOBS C. PRBCÉB.
Blé sur Mai....... 92 3/4 93 1/8
— .....T Juillet.... 87 S/8 88 1/8
liais sur....'. Mal 66 6/8 67 »/»
— Juillet.... 66»/» 66 1/8..
Saindoux sur. • Mai 10 S7 10 80
- Juillet.... 1107 1102
A LA PRÉSIDENCE DU CONSEIL
M. Gaston Doumergue, président du conseil,
a offert hier soir un diner en l’honneur des
bureaux des deux Chambres.
m
VOYAGE MINISTÉRIEL
ANNEMASSE. — A l’issue du Conseil de révi-
sion a eu lieu un banquet aaquél assistaient
M. Fernand David, ministre des travaux pu-
blics ; le préfet de la Haute-Savoie ; le géné-
ral Blazer, de nombreux conseillers géné-
raux' et d’arrondissement, ainsi que tons les
maires de la région.
An dessert, M. Fernand David a déclaré
qne le Parti républicain et le gonvernement
présidé par M. Doumergue,veulent faire tout
ce qui dépendra d’eux pour assurer la dé-
fense dn pays.
IWni n—I
LA QUESTION DE LA T. S. F.
. Les ministres de la marine, du commerce
et des colûniés ont été entèndès hier jpar là
rin hn U gai-ÉPI», la gnoadtariiMo Ja ■
télégraphie sans fil.
MM. Monis et Malvy ont déclaré qn’nne
entente était intervenue entre eux en ee qui
concerne la France.
En attendant qu’un Comité de techniciens
que le Gouvernement va constituer ait pu
‘déterminer l’emplacement respectif des pos-
tes militaires et commerciaux, de telle sorte
qn’ils ne puissent pas se nnire ou se con-
currencer, il sera placé provisoirement dans
chaque poste côtier un agent des postes et
nn agent de la marine. Mais le Gouverne-
ment n’envisage cette solution que comme
provisoire ; il entend, pour l’avenir, établir
l’inSépendance absolue des deux réseaux.
En ce qui concerne lescolonies, M.Lebrun
a exposé, d’accord avec M. Malvy, que les ré-
seaux coloniaux de T.S.F. seraient exploi-
tés, comme il n'a jamais été contesté, par les
gouvernements locaux.
Quant aux postes à grande distance faisant
partie du réseau intercolonial ils recevront
leur direction générale du Ministère des
Postes et seront gérés par un personnel qui
pourra comprendre a la fois, comme de
nombreux services, coloniaux, des agents
métropolitains attachés aux colonies et des
agents locaux.
: La Commission a pris acte de ces accords
et les a approuvés.
LA FIN DE LA GRÈVE
DES OFFICIERS MÉCANICIENS
MARSEILLE.— Les délégués des officiers mé-
caniciens brevetés de la Compagnie des Mes-
sageries Maritimes ên grève depuis plus de
deux semaines, se sont rendus hier soir à la
Préfecture et ont déclaré que les officiers mé-
caniciens acceptaient le principe dn com-
promis d’arbitrage proposé ‘par le ministre
de là marine.
Dès que le compromis d’arbitrage aura été
signé par les parties contractantes et par le
préfet — ce qui doit se faire anjourd hui —
, les services reprendront leur cours normal.
C’est donc la fin de ia grève.
; M. PALÉOLOGUE REVIENT A PARIS
SAINT-PÉTERSBOURG. — M. PaléOlOgUO, agl-
bassadeur de France, est parti pour l’étran-
ger.
LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES '
MONTBRISON. — Le Journal de Montbrùonf
.annonce que M. Lénine, ancien préfet de po-
lice, député sortant, retire sa | candidature
dans la première circonscription de Mont-
brison.
«■Mil mmm
CONGRÈS DE CHEMINOTS
LE MANS. — Le Congrès des cheminots ré-
publicains a adopté les voeux suivants: réin-
tégration des cheminots, journée de dix
heures, enseignement professionnel, modifi-
cation de la loi de 1905^relative anx emplois
'réservés aux rengagés.
L’ENLÈVEMENT DU JEUNE HAROLD
ROMORANTIN. — Le trihunal considérant la
responsabilité do M. Earle comme très atté-
nuée, a prononcé contre lui une condamna-
tion à deux mois de prison et 25 francs d’a-
mende.
Charlotte Hermann dont le rôle a été tont
) passif èntre les mains de M. Eeafle, a été
; condamnée à nn mois de prison et. 16 francs
d’amende.
i Tous deux doivent bénéficier de leur dé-'
■ tention préveniiv.e.
i En conséquence. Us ont été remis en li-
;ib«té mer soir, ç, '■*
MEURTRIÈRE ACQUITTÉE }
La conr d’assises de la Seine a acquitté hier l
Mme Camille Legroux qui,en novembre der-
nier, tira ane balle de revolver dans la tête
de son mari pendant qu’il dormait.
M. Legroux succomba trois jours Après le
drame. „ - ,
Mme Legrûtlî prétend que son mari la ter-
rorisait et qu’elle avait fini par craindre pour 1
sa vie pt celle de ses trois enfants.
IE MAUVAIS TEMPS ; ; 5 j
BESANÇON. — La pluie tombant tonjours en :
abondance, le Donbs est actuellement à
a|m, 60 au-dessus de l’étiage et l’eau monte
toujours.
REMIREMONT. — Une violente tempête de
pluie sévit en ce moment sur les hauteurs.
La fonté de la neige provoque une crue ra-
pide de la Moselle.
CHAMBÉRV. — Les digues du torrent de'
Leysse se sont rompues en aval de Cham-
béry.
La plaine est entièrement submergée par
les eaux. Un certain nombre de maisons
ont dû être évaluées pour éviter de3 acci-
dents.
L’ASSASSINAT DE M. CADIOU
BREST. — Mme Zaccone, tante de Mme
Cadion, entendue hier après-midi par le jnge
d'instruction, a confirmé que chaque fois
que son neveu venait à Morlaix, il ne man-
quait pas de lui faire visite. Or, elle a vu M.
Cadion le 25 décembre, pour la dernière
fois.
Elle est donc persuadée que M. Cadion n’est
pas revenu à Morlaix le 31 décembre der-
nier»
***
BREST. — Le voyageur de commerce, M.
Thevenot, quua va, étant à l’usine delà
Grand’Palna, l’ingénieur Pierre s’exercer à
tirer avec un revolver de 6 m/m, est arrivé
hier soir. Il va être entendu par le juge ,
d’instruction. Me Feillard, avocat de M.
Pierre, a eu communication d’une lettre que
vient de recevoir l’ingénieur.
Cette lettre est signée « Boulier, facteur-
receveur des postes à Biincourt, départe-
ment de l’Oise. »
Le signataire regrette qne le secret pro-
fessionnel lui interdise de proclamer l’iuno-
cence de M. Pierre et en même temps d’em-
pêcher une erreur jadiciaire dans l’affaire
CadiOU.
L’ESPIONNE ARRÊTÉE A CHERBOURG
CHERBOURG. — Eva Hornetter, arrêtée sous
l’Inculpation d’espionnage, avait tenté près
dé ses connaissances de la station des sons-
marins et do i mpiaa dâi ,f’t gforifo „
anglaise de ramiral Dey 11, qui se trouvait
récemment à Cherbourg, de se procurer des
adresses de leurs amis des sous-marins de
Calais et de Douvres.
On sait qu’elle devait se rendre prochai-
nement à Douvres.
DISPARITION D’UN AVIATEUR
LONDRES. — On est sans nouvelles à l’aéro-
drome de Hendôn, à Douvres, à Folkestone
et dans d’autres villes du littoral, du capi-
taine suédois qui était parti hier matin, à
8 h. 45, de Paris en aéroplane avec un pas-
sager, et qui devait gagner l’Angleterre où il
aurait dû atterrir vers une heure de l’après-
midi.
LIS AFFAIRES D'ORIENT
La Pais Turco-Serho
CONSTANTINOPLE. — Le traité de paix turco-
serbe sera signé après-demain.
— ^Qprummmm
CONDAMNATION D’UN
JOURNALISTE ALLEMAND
BERLIN. — Un rédacteur du Vorwaerts vient
d’être condamné à trois mois de prison, à la
snitè de ia publication dans ce journal d’un
article jugé injurieux pour le prince impé-
rial,
CRISE MINISTÉRIELLE EN ITALIE
ROME. — On annonce que le Parti radical
de la Chambre ayant décidé de ne plus prê-
ter son appui au gouvernement, celui-ci au-
rait démissionné.
LES DÉPENSES DE LA GUERRE
ITALO-TURQÜE
ROME. — La Chambre votant an scrutin se-
cret, a adopté par 231 voix contre 47 le pro-
jet relatif aux dépenses de la Lybie.
LruAVGiut
RUSSIE
Le dernier des Polemklne
employé de Cinéma
On vient de découvrir, dans un établisse-
ment cinématographique de troisième ordre,
où il tient un modeste emploi, un pauvre
hère qui est le dernier descendant du prince
Potemkine, le célèbre * favori de la grande
C&therine
Le palais de Tanride, qui appartint jadis à
Potemkine, loge aujourd’hui la Doama. Le
petit-fils du prince habite, lui, un coin de
chambre dans un tandis où logent les misé-
rables des bas-fonds de Pétersbourg décrits
par Gorki. Mais, au-dessus de son grabat, il
a dessiné grossièrement, sur le mur, les ar-
mes de Potemkine.
Aux reporters qui l’ont Interrogé, il a
montré ses papiers de famille, tons en rè-
gle, et ses chartes dé noblesse authentique.
Tont ce que demande le malheureux, c’est
que l’Etat lui accorde la faveur de lui louer
un lopin de terre sur les six millions d’hec;
tares qui appartenaient à son ancêtre, qui
était assez riche pour faire baigner ses che-
vaux dans du vin blanc.
ON TROUVE
LE PETIT 'HAVRE à Paris
i la LIBRAIRIE IHTEEHATÏOHLE
108, rne Salnt-Laiare, 108
lImmeuble Ü» l'HOTEL TERMIHtfSf
GmêëiQM &êmêii
A TRAVERS LTLE
LB tiOaEg.» .. DBS MARINS
Puote relit Barre Cllol-O relit Havre
LADY BEAUCHAMP LE SAILOR’S REST
Ce sont des silhouettes typiqnes et fami-
lières. Par les rues, aux jours de trêve et de
chômage, elles vont au hasard, au gré', de la
flânerie, comme des bonées en dérive que le
flot emporte.
Nous aimons ces bonnes et crânes mines de
marins, mines glabres, mines hérissées de
poils dras, en brosse ; mines rouges, mines
cuites par le grand air, tannées par le vent
dn large, mines qa’illuminent souvent des
yeux biens et doux. Car l’immensité finit
par .laisser an fond des yeux qui l’observent
qg bflB-4a..iavstère.etda la. nrolondeur de _
ses infinis.
Habillés de cachon, bottés, la joue rebon-
die par qne vieille chique, avec ce balance-
ment que ie roulis leur-fait prendre et qn’ils
conservent à terre, par habitnde, ils vont par
la ville, en groupes, un peu gauches et timi-
des, indolents et rêveurs, comme des gars
que la mer libère un instant, et qu’elle verra
bientôt revenir, impatients de retrouver leur
vieille et cruelle amie.
~ Mais où qu’on va, Jean-Louis ?
— T’éluge pas. Dreit devant soi, le nez
dans le vent... J'allons voir les images anx
boutiques l
Les images aux boutiques t
Toute la rustique simplicité, tonte la can-
deur du marin surgit dans ce mot, dans
cette boutade de gosse.
Oni, ce sont de grands enfants, à la bonté
facile et naturelle, au geste généreux et
spontané. Dans l’ampleur des espaces, de-
vant des spectacles qui les écrasent de leur
splendeur ou de leur violence tragique et
leur font sentir, plus que d’autres, semble-t-
il, la souveraine et la terrifiante puissance
des choses opposée à la petitesse de l’effort
humain, la vie leur a façonné nne âme hum-
ble et contemplative. Les communautés de
la destinée, la fréquence du péril l’ont faite,
sous sa rude écorce, plus solidaire et plus
fraternelle. | .
Ce sont les marins, les laboureurs d’un
champ immense où les sillons à peine ou-
verts se referment d’eux-mêmes sans livrer
toujours leurs richesses guettées. Ce sont les
chemineaux des plaines d’écume, les cou-
reurs de mer et mangeurs d’horizons.
Ce sont les grands enfants qui débarqués,
dépaysés, plongés tont à coup dans le mou-
vement brûlant de la grande ville, poursui-
vent simplement leurs rêves de simples :
— J’allons voir les images aux boutiques !
*
* *
Comment cette nature confiante, au fond
de laquelle demeure un reste de naïveté, ne
serait-elle pas la proie aisée d’esprits peu
scrupuleux qui cherchent à exploiter son
insouciance.
Le cas n’est pas rare où des marins au
gousset garni sont « délestés » dès qu’ils ont
pied à terre par des industriels à con-
science élastique qui mettent habilement à
profit la crédulité de leurs victimes souvent
aussi les instants dé joie et d’onbli qui sui-
vent les libations copieuses du retour.
Que de fois, ces malheureux si faciles à
tenter, à entraîner, surtout après les priva-
tions forcées d’un voyage au long-cours, se
sont trouvés littéralement dévalisés, jetés à
la rne, quand la bourse eut livré son der-
nier sou.
Ces mes borgnes et des maisons louches
ont été souvent pour le marin pins désas-
treuses et plus mauvaises que les plus terri-
bles tempêtes de l’océan.
La "Revanche des pienvres s’accomplit à
terre, au fond des arrière-boutiques sus-
pectes, où l’homme de mer, aveuglé par de
grandes protestations d'amitié, étourdi par
de bruyantes escales devant les comptoirs
du quartier, vient s’échouer là dans un
accès de belle humeur qu’il payera bientôt
très cher. , ,
C'est popr combattre ce mal indéniable,
prévenir le « débarqué » du 1 péril qui l’at-
tend, que se sont créées les oeuvres d’assis-
tance et de protection-aux marins. Une saine
.émulation les a semées le long de nos côtes.
On ne dira point assez l’excellence de leur
rôle, l’étendne de leur mission philanthro-
pique et sociale., -
On ne soulignera jamais avec assez d’élo-
quence la générosité d’un eflort qui s’inspire
de l’intérêt personnel bien entendu des
hommes de la mer.
Le Havre en compte deux pour sa part :
la Maison des Marins, da quai Noÿë-Dame,
oeuvre française, subventionnée par l’Etat ;
le Sailor’s Best du quai Casimir-Delavigne,
institution anglaise par son origine, mais
qui n’entend pas sur ce terrain humanitaire
faire oeuvre d’exclusivisme, et qpi ouvre lar-
gement ses portes au marin quel qu’il soit,
quelle que soit sa nationalité, dès qu’il vient
lui demander l’hospitalité.
Une femme de noble esprit et de grand
coeur eut l’initiative de cette création dp
Sailor’s Home.
On ne prononce son nom, on n’évoque
point sa mémoire dans la maison du quai
Casimir-Selavigne sans y attafchôr'ùdê, haute
pensée de gratitude émue.
DSPSTîmnrePSP famille 1 Tintualiurponr la-
quelle il n’est point de frontières, nivelées
qu’elles sont par une pensée de fraternité,
de solidarité et de justice, lady Beauchamp
représente bien ce type de la femme d’ac-
tion, de dévouement, de décision clair-
voyante comme chaque pays a l’honneur
d’en compter. Toute une vie qui aurait pu'
se dépenser dans les frivolités égoïstes du
luxe, consacra sans réserve spn temps, sa*
peine, ses richesses à réaliser nne oeuvre de
sauvegarde morale et de bienfaisant appui. 1
Elle était la fille de LordRadstockct épousa
en 1852 Sir Thomas Protector Beauchamp. ,
Langley, dans le Norfolk, qu’elle habita
pendant plusieurs années, devint bientôt nn
Foyer de charité agissante où la parole et
l’assistance discrète firent des merveilles.
Ce fécond apostolat,Lady Beauchamp le con-
tinua à Londres avec le même désintéresse-
ment.
Elle s’y trouvait en 1882, encore menrtrie
par la mort qui lui avait enlevé en une an-
née sa mère et son mari, quand des amis
russes fixés à Honfleur lui demandèrent
d’établir dans le petit port nonpand ce
qu’elle avait si heureusement créé en son
pays pour le marin isolé.
Le Sailor’s Home d’Honflcur, le premier
qui fut en France, était peu après réalisé,
avec le concours direct et la générosité de
Lady Beauchamp.
Le Havre avait essayé de suivre cet exem-
ple. Début peu encourageant. Après quel-
ques mois de fonctionnement, l’instilation
navraise située rue Dauphine était sur le
point de disparaître, quand lady Beauchamp
s’intéressa à l’oeuvre, Lui apporta le meil-
leur de sa foi, de son zèle.
Elle vint personnellement se rendre comp-
te de l’intérêt de la tâche à remplir, de l'am-
pleur, de l’effort qu’elle réclamait. Et de ses
deniers et de son dévouement, elle assura le
salut et le succès do l’entreprise. Le Sailor’s
Home avait émigré an 23 dn quai Casioeiy-
Delavigne.
C’est là, dans une petite chambre très
modeste, tont là haut, sous les toits, qu’a-
près avoir compté les années par les diffi-
cultés vaincues, s’éteignit lady Beauchamp
en 1898.
Un dimanche de juillet, tout illuminé de
clarté joyeuse, lui envoya son rayon d’adieu.
Sur la sérénité d’nne vie dignement remplit,
la mort passa... , ■ <
Quand la nuit suivante, le cereueil de
cette femme de bien quitta la terre fran-
çaise, les couleurs de l’Union Jack ie recou-
vrirent comme elles devaient le faire, mais
des amis fidèles le suivirent émus et recon-
naissants, qui ne furent pas seulement an-
glais.
Depuis, le Sailor’s Rest est passé end au-
tres mains qui l’ont maintenu dans les mê-
mes traditions. Elles ont reçu des héritiers
de Lady Beauchamp la propriété de l’im-
meuble.
Il ym trois ans, la British and Foreiga
Sailor% Society a fait à l’oeuvre un don do
2,56û fr., premier apport pour constituer na
fond permettant de poursuivre l’oeuvre à?
laquelle demeure attachée la mémoire da
Lady Beauchamp.
Des souscriptions privées, surtout recueil-
lies parmi la colonie anglaise, ont jus-
qu’alors assuré ce fonctionnement avec la
direction d’an Comité où je relève les noms
de MM. Il.-L. Churchill, le très sympathique
consul général de S. M. britannique ; A.-F.
Bideleux, Wirining, Rév. E. Owen Burbigde,
L.-C. Currie, W. Langstaft, A. Langstaff, W.
Mathhens, G. Robinson,«a. Soulhey, J.'
Walsh. ; ~ !
Avec ces précieux appuis, avec ceux qu a
escompte, l’Hôtel s’est modernisé. II vient
d’être amélioré, transformé presque de tona
en comble. Une spacieuse salle de réunions
occupe le rez-de-chaussée. Les marins ont là
à leur disposition des journaux, des publtj
cations illustrées, des livres, un billard, tm
piano, nn orgue. Entre qui veut, pourva
qu’il soit homme raisonnable ef'préfère à'
brntissement da cabaret l’agrément d’un sê-
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